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Événements contenant la ou les locutions cherchées
33 événements affichés, le premier en 1559 - le dernier en 1630
Mariage de Philippe II d'Espagne avec Élisabeth de France
Philippe II d'Espagne est veuf de Marie Ire Tudor.
Don Carlos d'Espagne doit épouser Élisabeth de France mais son père, conscient de la personnalité perturbée de son fils, le supplante dans ce mariage.
En vertu d'une des clauses du traité de Cateau-Cambrésis, Philippe II d'Espagne épouse en 1559 Élisabeth de France, fille d'Henri II de France et de Catherine de Médicis. Leurs enfants sont :
Mariage de Emmanuel-Philibert de Savoie avec Marguerite de Valois
Jacques de Savoie-Nemours est l'ambassadeur d'Emmanuel-Philibert de Savoie.
Emmanuel-Philibert de Savoie (1528-1580) épouse à Paris le 9 ou le 10 juillet 1559, Marguerite de Valois. Leur enfant est :
Sur le seuil de la mort mais encore conscient, Henri II de France impose que le mariage se fasse tout de suite, par peur que Emmanuel-Philibert de Savoie ne profite de sa mort pour refuser l'alliance.
Henri II meurt le jour du mariage de sa sœur.
Marguerite de Valois apporte dans ce mariage la somme de 100 000 écus d'or et la jouissance du duché de Berry toute sa vie durant.
Marguerite de Valois devient Duchesse de Savoie en 1559.
Henri II, frère de Marguerite, détenait une partie de la Savoie et du Piémont et il en rendit une partie au duc, son beau frère, gardant pour lui Turin, Pignerol, Chiers, Chivas, Savillan et Villeneuve d'Ast.Adhésion Odet de Coligny à la Réforme
En 1559, à la mort d'Henri II de France, Odet de Coligny franchit le pas et annonce son adhérence à la Réforme.
Naissance de Charles-Emmanuel Ier de Savoie
Charles-Emmanuel Ier de Savoie, dit le Grand, naît au château de Rivoli le 12 janvier 1562, fils de Emmanuel-Philibert de Savoie et de Marguerite de Valois.
Mort d'Emmanuel-Philibert de Savoie
Charles-Emmanuel Ier de Savoie Duc de Savoie et Prince de Piémont
Emmanuel-Philibert de Savoie meurt à Turin le 30 août 1580.
Après des persécutions infructueuses contre les Vaudois, Emmanuel-Philibert de Savoie se décide à leur laisser le libre exercice de leur culte.
Charles-Emmanuel Ier de Savoie devient Duc de Savoie et Prince de Piémont.
Rapprochement de la Savoie et de l'Espagne
Antoine Perrenot de Granvelle Archevêque de Besançon
En 1584, Antoine Perrenot de Granvelle participe à une négociation où la France est tenue en échec.
Elle aboutira au mariage de Charles-Emmanuel Ier de Savoie avec Catherine-Michelle d'Espagne.
Suite à ses succès diplomatiques, Antoine Perrenot de Granvelle obtient l'archevêché de Besançon le 14 novembre 1584.
Mais il est frappé de paralysie et ne sera jamais intronisé.
Mariage de Charles-Emmanuel Ier de Savoie avec Catherine-Michelle d'Espagne
Charles-Emmanuel Ier de Savoie épouse à Saragosse le 11 mars 1585 Catherine-Michelle d'Espagne, fille de Philippe II d'Espagne, et d'Élisabeth de France. Leurs enfants sont :
Naissance de Victor-Amédée Ier de Savoie
Victor-Amédée Ier de Savoie naît à Turin le 8 mai 1587, fils de Charles-Emmanuel Ier de Savoie et de Catherine-Michelle d'Espagne.
Conquête du marquisat de Saluces
Connu sous le nom de marquis de Saint-Sorlin, Henri Ier de Savoie-Nemours reçoit en 1588 de Charles-Emmanuel Ier de Savoie, son cousin, le commandement d'une armée avec laquelle il conquiert le marquisat de Saluces.
Allié à l'Espagne par son mariage, Charles-Emmanuel Ier de Savoie profite des guerres de religion pour s'emparer du marquisat de Saluces en 1588.
Siège de Thonon
En 1589, Charles-Emmanuel Ier de Savoie, est en guerre contre la cité de Genève, qui reçoit le soutien du canton de Berne et des Réformés français.
La ville de Thonon et son château sont assiégés.
Prise de Draguignan et d'Aix
Charles-Emmanuel Ier de Savoie Comte de Provence
Charles-Emmanuel Ier de Savoie envahit de nombreuses fois le Dauphiné et pousse même jusqu'à Fréjus en 1590. Charles-Emmanuel Ier de Savoie s'empare de Draguignan et d'Aix.
Charles-Emmanuel Ier de Savoie reçoit des Ligueurs le titre de Comte de Provence en 1590.
Bataille de Riez
Après la mort d'Henri III de France, une majorité de la France refuse Henri IV de France comme roi, car protestant.
La Ligue prend le pouvoir dans la plupart des villes, et facilite l'entrée de Charles-Emmanuel Ier de Savoie, en Provence, où le Parlement lui donne les pouvoirs civils et militaires, après sa victoire à Riez en fin 1590.
Naissance d'Isabelle de Savoie
Isabelle de Savoie naît à Turin le 2 mars 1591, fille de Charles-Emmanuel Ier de Savoie et de avec Catherine-Michelle d'Espagne.
Bataille d'Esparon
Bataille de Vinon
François V de Bonne et Jean-Louis de Nogaret battent Charles-Emmanuel Ier de Savoie début 1591 à Esparon et à Vinon.
Bataille de Pontcharra
En liaison avec Alphonse d'Ornano, gouverneur catholique de la province, François V de Bonne défend le Dauphiné contre les empiètements de Charles-Emmanuel Ier de Savoie, Duc de Savoie, qui s'est fait proclamer comte de Provence par la Ligue.
La bataille de Pontcharra oppose :
Le 17 septembre 1591 au soir, les 2 armées sont face à face Pontcharra. Malgré la supériorité numérique de l'armée hispano-savoyarde, celle-ci est mise en déroute.
Fidèle à son roi, François V de Bonne gravit les échelons du pouvoir.
Naissance de Maurice de Savoie
Maurice de Savoie naît à Turin le 10 janvier 1593, fils de Charles-Emmanuel Ier de Savoie et de Catherine-Michelle d'Espagne.
Naissance de Thomas-François de Savoie-Carignan
Thomas-François de Savoie-Carignan naît à Turin le 21 décembre 1596, fils de Charles-Emmanuel Ier de Savoie et de Catherine-Michelle d'Espagne.
Construction de fort Barraux
Charles-Emmanuel Ier de Savoie fait construire fort Barraux en 1597.
Charles-Emmanuel Ier de Savoie à Fontainebleau
Du 14 au 21 décembre 1599, Charles-Emmanuel Ier de Savoie est reçu au château de Fontainebleau.
Invasion de la Savoie et le Piémont par Henri IV
Siège de Montmélian
Henri IV de France envahit la Savoie en 1600 et fait assiéger la ville de Montmélian par Maximilien de Béthune.
Il dit qu'elle est une merveilleusement forte place et la meilleure qu'il vit jamais.
Henri Ier de Bourbon-Montpensier participe à cette campagne de Savoie.
Le comte de Baudis capitule rapidement au grand dam de Charles-Emmanuel Ier de Savoie, venu aider la citadelle.
La chute de Montmélian oblige Charles-Emmanuel Ier de Savoie à repasser le val d'Aoste et cette partie des Alpes.
Henri IV de France envahit le Piémont.
Traité de Lyon
Par le traité de Lyon signé le 17 janvier 1601 :
Conspiration de Charles de Gontaut-Biron
Mort de Charles de Gontaut-Biron
Jean de Gontaut 2e Baron de Biron
Les Grands sont mécontents.
Un certain Jacques de La Fin, est l'investigateur d'un complot.
Charles de Gontaut-Biron traite avec l'Espagne et la Savoie, et s'engage à prendre les armes contre son pays.
Charles-Emmanuel Ier de Savoie propose à Charles de Gontaut-Biron :
Henri Ier de La Tour d'Auvergne est mêlé cette conspiration.
Des rumeurs parviennent à la Cour et le complot est révélé par Jacques de La Fin, qui a été l'émissaire de Charles de Gontaut-Biron.
Charles de Gontaut-Biron et Henri Ier de La Tour d'Auvergne sont arrêtés à Fontainebleau dans la nuit du 13 au 14 juin 1602.
Charles d'Angoulême est arrêté le même jour que Charles de Gontaut-Biron à Fontainebleau.
Charles d'Angoulêmeest emprisonné pour la forme à la Bastille, d'où il sortit peu de temps après.
Les terres d'Henri Ier de La Tour d'Auvergne sont confisquées.
Sa carrière militaire et diplomatique vole en éclat.
Henri IV de France, qui lui a déjà pardonné une première fois à Lyon, essaie à plusieurs reprises, mais en vain, d'obtenir l'aveu de son nouveau crime et son repentir, afin de lui pardonner.
Henri Ier de la Tour d'Auvergne se refugie au Palatinat.
Charles de Gontaut-Biron veut tout nier, mais il est confondu par ses écrits.
Henri IV de France, qui lui avait déjà pardonné une première fois, essaie à plusieurs reprises, mais inutilement, d'obtenir l'aveu de son nouveau crime et son repentir, afin de lui pardonner.
Le 13 juillet 1602, Jacques de La Fin arrive à Paris, sous bonne escorte.
Le 14 juillet 1602, Charles de Gontaut-Biron est confronté à son accusateur.
Le 17 juillet 1602, le procès de haute trahison est remis aux mains des conseillers du Parlement.
Charles de Gontaut-Biron comparaît le 27 juillet 1602, en l'absence des pairs du Royaume, qui ont refusé de participer au procès.
Le 29 juillet 1602, Charles de Gontaut-Biron est condamné à mort pour crime de haute trahison.
Charles de Gontaut-Biron meurt le 31 juillet 1602 décapité à l'intérieur de la Bastille où il est emprisonné.
Jean de Gontaut, son frère, devient 2e Baron de Biron.
Tentative de prise de Genève
Charles-Emmanuel Ier de Savoie projette de faire de la riche et prospère cité de Genève la nouvelle capitale de son duché.
Mais son expédition hasardeuse du 11 décembre 1602, composée de mercenaires espagnols, menés par d'Albigny échoue lamentablement.
Traité de Saint-Julien
En 1603, Méry de Vic intervient avec les cantons suisses pour modérer les Genevois dans leurs négociations avec Charles-Emmanuel Ier de Savoie.
En 1603, Charles-Emmanuel Ier de Savoie est contraint de signer avec Genève le traité de Saint-Julien garantissant à la cité la paix et nombre de droits.
Mariage de François IV Gonzague avec Marguerite de Savoie
François IV de Mantoue épouse à Turin le 19 février 1608 Marguerite de Savoie (1589-1655), fille de Charles-Emmanuel Ier de Savoie et de Catherine d'Espagne. Leurs enfants sont :
Mariage d'Alphonse III d'Este avec Isabelle de Savoie
Alphonse III d'Este épouse à Turin le 22 février 1608 Isabelle de Savoie, fille de Charles-Emmanuel Ier de Savoie et de Catherine-Michelle d'Espagne. Leurs enfants sont :
Mort de François IV Gonzague
Ferdinand Ier de Gonzague Duc de Mantoue et de Montferrat
Démission de Ferdinand Ier de Gonzague comme Cardinal
François IV Gonzague meurt le 22 décembre 1612 à Mantoue, âgé de 26 ans, après 10 mois de règne, victime de la petite vérole (variole).
Il est resté dans l'histoire de Mantoue comme un homme de justice (et particulièrement très attentif aux droits des juifs de sa cité).
Pour faire face aux nombreuses dettes accumulées par son père prodigue, il se voit contraint de se séparer de Claudio Monteverdi bien qu'il soit un grand amateur de musique et de théâtre.
François IV Gonzague a pour seule héritière sa fille Marie de Mantoue, alors âgée de 3 ans.
Une controverse survient avec la Maison de Savoie au sujet de la succession du Montferrat.
Charles-Emmanuel Ier de Savoie envoie son fils Victor-Amédée Ier de Savoie chercher leur petite-fille et nièce, Marie, qu'ils considèrent comme l'héritière du duché de Montferrat.
La famille Gonzague leur oppose une fin de non-recevoir.
Faute de descendant masculin, Ferdinand Ier de Gonzague, frère de François IV Gonzague, lui succède et devient 6e Duc de Mantoue et 4e Duc de Montferrat.
Ferdinand Ier de Gonzague rentre à Mantoue pour prendre en charge le pouvoir.
Ferdinand Ier de Gonzague quitte la pourpre cardinalice avec une dispense particulière du pape Paul V.
Guerre de succession de Montferrat
En 1613, lors de la guerre de succession de Montferrat, la résistance de Charles-Emmanuel Ier de Savoie, redouble la malveillance de Francisco Gómez de Sandoval y Rojas.
Francisco Gómez de Sandoval y Rojas obtient de la cour de Vienne la mise au ban de Charles-Emmanuel Ier de Savoie, faisant reprendre les hostilités.
Conversion de Johann VIII de Nassau-Siegen au catholicisme
Johann VIII de Nassau-Siegen se convertit au catholicisme le 25 décembre 1613.
Johann VIII de Nassau-Siegen entre au service de Charles-Emmanuel Ier de Savoie.
Mariage de François V de Bonne avec Marie Vignon
Marie Vignon Marquise de Treffort
François V de Bonne désire se marier avec sa maitresse.
Le colonel Allard, agent de Charles-Emmanuel Ier de Savoie, croit pouvoir gagner les bonnes grâces de Marie Vignon en assassinant Ennemond Martel, marchand drapier, son mari.
Selon toute vraisemblance, François V de Bonne,l'instigateur, aurait ensuite fait éliminer l'homme de main.
Un chroniqueur de l'époque fait état de ses fiançailles par l'Évêque de Grenoble à St Vincent de Mercuze en 1615.
François V de Bonne épouse le 16 juillet 1617 Marie Vignon.
Ce mariage est célébré à la cathédrale d'Embrun par l'Evêque Guillaume Hugues. La noce a lieu au château du Touvet, chez le baron de Marcieu.
Marie Vignon alors déjà dame de Moirans, prend le titre de Marquise de Treffort.
Guerre de succession de Mantoue
Invasion de Mantoue et du Montferrat
Siège de Casal
Le décès de Vincent II Gonzague amène le tourbillon de la guerre de Trente Ans dans le nord de l'Italie dans ce qu'on appelle la guerre de succession de Mantoue.
Elle dure de 1628 à 1631.
L'Empereur Ferdinand II de Habsbourg est marié depuis 5 ans avec Éléonore de Mantoue, sœur des 3 derniers ducs de Mantoue, et est donc ainsi le beau-frère de Vincent II Gonzague.
Ferdinand II de Habsbourg tente de rattacher le duché de Mantoue à l'Empire au titre d'un bien en déshérence, dans le but de l'attribuer à une branche cadette, celle des Gonzague de Guastalla.
Ferdinand II de Guastalla, descendant d'un frère cadet de Frédéric II Gonzague, a l'avantage d'être dans le camp des Espagnols et des Autrichiens.
Ceux-ci ont aussi rallié à leur cause Charles-Emmanuel Ier de Savoie qui espère rattacher le Montferrat à son duché.
Les prétentions de Charles Ier Gonzague sont appuyées par le pape Urbain VIII et surtout par Louis XIII qui voit un danger mortel dans l'encerclement progressif de ses domaines par les Habsbourg et leurs alliés.
Un nouvel épisode de la lutte des Guelfes (partisans de la Papauté) contre les Gibelins (partisans de l'Empereur) s'ouvre.
Dès 1628, les troupes impériales s'emparent de Mantoue.
Charles-Emmanuel Ier de Savoie conquiert le Montferrat avec l'aide de troupes espagnoles, bloquant ainsi Charles Ier Gonzague dans la ville de Casal (Casale Monferrato).
Le gouvernement espagnol doit ajouter cette guerre à ses autres charges militaires.
Gomez Suarez de Figueroa y Cordoba résiste à l'avance française au Monferrat et intervient dans la succession de Mantoue.
Matthias Gallas combat en Italie comme officier supérieur sous le commandement de Collälto et est d'une grande efficacité lors de la prise de Mantoue, à laquelle il participe aux côtés de son grand ami, Johann von Aldringen.
François de Vendôme entre très jeune dans l'armée et participe à l'expédition de Savoie dès 1628.
Egon de Fürstenberg participe en 1629 à la guerre de Succession de Mantoue.
Forçage du Pas de Suse
Le pas de Suse, situé à 500 mètres d'altitude, est un défilé des Alpes situé sur la frontière entre la France et le duché de Savoie.
Louis XIII veut conduire en personne le secours de Casal.
Louis XIII décide de passer les Alpes en plein hiver.
Le récit de cet événement est notamment raconté par Louis de Rouvroy, Duc de Saint-Simon, dans ses Mémoires.
Richelieu prépare la campagne en renforçant les corps permanents et en levant 6 nouveaux régiments dans le Dauphiné, la Provence et le Lyonnais.
Trois armées doivent envahir à la fois le Piémont et combiner leurs opérations dans la vallée du Pô :
23 000 hommes d'infanterie et 3 000 chevaux sont rassemblés autour de Briançon.
L'infanterie comprend :
À la cavalerie d'élite de la Maison du Roi s'ajoutent 12 compagnies de chevau-légers et les carabins d'Arnauld de Corbeville.
Mais ni artillerie, ni munitions, ni mulets de transport.
L'armée n'a pas 15 jours de vivres, bien qu'avant de partir de Paris, on eût donné 200 000 livres d'avance aux intendants des vivres pour entretenir en permanence, outre la ration journalière, un mois de vivres en magasin.
Rien n'est prêt non plus pour le ravitaillement de Casal.
Le 18 février 1629, Louis XIII arrive à Grenoble avec Richelieu et les grands seigneurs de son entourage :
Louis XIII désigne comme lieutenants-généraux :
comme maréchaux de camp :
Léon d'Albert de Luynes est présent à cette journée.
Richelieu précède Louis XIII à Embrun, pour arrêter le plan d'opérations et l'ordre de marche.
L'avant-garde, conduite par Charles Ier de Blanchefort de Créquy et François de Bassompierre, a mission de s'emparer des passages du Piémont.
Elle comprend :
L'armée suit sous le commandement de Charles de Schomberg.
Abraham de Fabert d'Esternay participe à ces combats.
Le 28 février 1629, l'avant-garde passe les Alpes à Montgenèvre et Cezanne ou Césane (en italien Cesana Torinese) et cantonne à Oulx, sur la Doria Riparia.
Le 29 février 1629, l'avant-garde trouve au fort d'Exilles, 13 vieux canons éventés, pour battre les retranchements de M. de Savoie.
Le 1er mars 1629, l'avant-garde couche à Chaumont ou Chiomionte, un bourg ouvert, à un quart de lieue de la frontière de Piémont.
On ne peut franchir cette frontière, de ce côté, que par le Pas de Suse, défilé de 600 toises qui n'a pas plus de 18 pas de largeur en certains endroits et qui est obstrué par des roches qu'aucune machine ne pourrait déplacer ; 2 hommes ont grand-peine à y passer de front.
À l'entrée, le bourg et le gros rocher de Gelasse surmonté d'un fort, qui n'est accessible que par une rampe étroite et bordée de précipices.
Des 2 côtés du défilé, se dressent des montagnes imposantes :
Le passage est fermé, du côté de Chaumont, par un grand retranchement en forme de demi-lune et, en arrière, par des barricades, flanquées, à mi-pente, par des redoutes, distantes l'une de l'autre de 200 pas.
Le défilé débouche au faubourg de Suse, dominé par un couvent de Cordeliers.
3 000 Piémontais ou Milanais gardent les ouvrages.
Charles-Emmanuel Ier de Savoie, Victor-Amédée Ier de Savoie, son fils, le lieutenant général comte de Verrua et le marquis de Ville, commandant la cavalerie, se préparent à soutenir l'attaque, bien étonnés que le Louis XIII la dirigeât en pareille saison.
Le 5 mars 1629, à 11 heures du soir, Louis XIII quitte Oulx avec la Noblesse et 2 compagnies de ses Gardes, pour faire 4 lieues, à pied, dans la neige.
En arrivant à Chaumont, 3 heures avant le jour, Louis XIII trouve Richelieu dressant l'ordre de combat avec les maréchaux.
Les Gardes françaises et suisses, ainsi que Navarre attaqueraient de front les barricades et les redoutes.
Le régiment de Sault, dont les officiers étaient du pays pour la plupart, devait partir à 3 heures du matin et suivre à droite, au-dessous du crêt de Montmoron, avec de bons guides, un sentier extravagant qui conduisait derrière les retranchements.
L'avance ainsi gagnée permettrait d'assaillir l'ennemi de tous côtés en même temps.
500 hommes d'Estissac, moitié piques, moitié mousquets, longeraient les hauteurs de gauche, sous le crêt de Montabon.
Dans le défilé, les enfants perdus se jetteraient sur les barricades par le milieu et par les flancs :
Ces 3 pelotons seraient suivis par 3 troupes de 100 hommes, fournies par les mêmes régiments.
Comme soutien, 300 gentilshommes volontaires, de qualité pour la plupart, et 500 soldats de Navarre.
Henri II de Valois-Longueville les commande.
L'artillerie vient ensuite : une coulevrine et 2 moyennes, tirées au crochet et poussées par 50 pionniers.
En arrière, un gros de 800 Gardes françaises et de 500 Suisses, sous le commandeur de Valençay.
4 000 hommes restent rangés en bataille devant Chaumont.
Ils sont destinés :
Avant de donner le signal de l'attaque, Louis XIII veut adresser à Charles-Emmanuel Ier de Savoie une dernière sommation.
Il envoie Guitaut-Comminges, capitaine aux Gardes-françaises, avec les maréchaux des logis, le lieutenant de Pontis et un trompette, demander passage, pour préparer à Suse le quartier du Roi.
A 100 pas de la barricade, le groupe s'arrête et le trompette sonne.
Un officier piémontais et 12 soldats sortent du retranchement, puis le comte de Verrua, escorté de 200 mousquetaires.
Après qu'il nous a salués fort civilement, raconte Pontis, Guitaut-Comminges lui dit :
Monsieur, le Roi mon maître m'a commandé d'aller aujourd'hui à Suse pour lui préparer son logis, parce qu'il veut, demain, y aller loger.
Le comte de Verrua lui répond avec beaucoup de civilité :
Monsieur, Son Altesse tiendrait à grand honneur de loger Sa Majesté.
Mais, puisqu'elle vient si bien accompagnée, vous, trouverez bon, s'il vous plait, que j'en avertisse auparavant Son Altesse.
Guitaut-Comminges répondit :
Nous primes alors congé et allâmes retrouver Sa Majesté.
Louis XIII attend son émissaire, à 100 pas des enfants perdus, devant le gros des Gardes-françaises.
Il trouve que le comte de Verrua a répondu en homme d'esprit et en capitaine.
Louis XIII s'approche du maréchal et lui dit, en colère :
Savez-vous bien que nous n'avons que 600 livres de plomb dans le parc de l'artillerie ?
Il est bien temps de penser à cela ! Faut-il, pour un masque qui n'est pas prêt, ne pas danser le ballet ? Laissez-nous faire, Sire, et tout ira bien !
Le signal est donné à 8 heures.
Laissons François de Bassompierre raconter le combat qu'il prétend avoir dirigé.
Nous mîmes pied à terre, Créqui et moi, pour mener les enfants perdus.
Schomberg, que la goutte empêchait de marcher, nous suivait à cheval, afin de voir la fête.
Une balle dans les reins le mit bientôt hors de combat.
En dépassant le bourg de Gelasse, évacué par l'ennemi, nous fûmes canonnés par le fort et salués de quantité de mousquetades, venant des montagnes et de la première barricade.
Nos ailes ayant gagné les éminences latérales, tirèrent au derrière de ce retranchement, pendant que nous y donnions, tête baissée, et le faisions abandonner.
Nous poursuivîmes si vivement les Savoyards, qu'ils ne purent garder les deux autres barricades, où nous entrâmes pêle-mêle avec eux.
Valençay escalada la montagne de gauche à la tête des Suisses et en chassa les gens du Valais.
Dans le défilé, le marquis de Ville eut l'épaule fracassée et se fit transporter à Suse.
Nous poussâmes si vivement notre pointe avec les Gardes-françaises que, sans la résistance que firent près d'une chapelle, le capitaine Cerbelloni et quelques soldats espagnols, le Duc et son fils auraient été pris, tant Treville, lieutenant des Mousquetaires du Roi, les serrait de près.
Un estafier fut tué à son étrier.
Mais le Duc échappa à Treville, qui dut se contenter de blesser Cerbelloni et de le faire prisonnier.
Nous marchâmes, sans nous arrêter, jusqu'au faîte du passage, d'où nous vîmes Suse.
La citadelle nous tira force canonnades.
Mais nous étions si animés au combat et si joyeux de la victoire, que nous ne nous en occupions pas.
Quelques enfants perdus entrèrent dans la ville avec les fuyards et y furent faits prisonniers.
Créqui et La Valette logèrent les Gardes dans les maisons qui bordent la descente à main gauche, tandis qu'avec l'aide de Toiras et de Tavannes, j'établissais Navarre dans les maisons de droite.
Valençay, quoique blessé au genou, descendit, avec les Suisses du colonel Salis, de l'autre côté de Suse, pour empêcher que rien n'en sortit.
Les montagnards du comte de Sault avaient trouvé le sentier extravagant mal gardé par le régiment piémontais de Marc-Antoine Belon.
Ce qu'il y eut de plus remarquable, raconte Pontis, fut que les ennemis, nous attendant de pied ferme à ce détroit qu'il nous eut été impossible de forcer, furent bien surpris de voir le comte de Sault, qui avait fait nettoyer la neige avec des pelles et grimpé sur ces hautes montagnes, fondre tout d'un coup sur eux et les investir par derrière.
Ils lâchèrent pied aussitôt et quittèrent toutes leurs fortifications ; de sorte qu'ils ne donnèrent pas le loisir à nos troupes de leur faire sentir la pesanteur du bras du roi de France, à qui ils avaient osé refuser le passage.
Il y eut néanmoins beaucoup des nôtres tués ensuite par le canon de Suse, qui fouettait et nettoyait d'une étrange sorte tout le chemin.
Créqui et François de Bassompierre établissent leur logis dans le faubourg de Suse, au couvent des Cordeliers, où le Roi leur envoie ses félicitations.
Il convient d'ajouter à ces éloges, les critiques de Richelieu, qui marche bravement sous les canonnades, à côté de Louis XIII, en avant du soutien.
L'attaque dure fort peu à cause de la furie française et parce que les ennemis, se voyant pris de tous côtés, lâchent pied après leur première décharge.
Tous firent bien en cette occasion.
Cependant tout l'ordre désirable ne peut être gardé :
Les maréchaux Créqui, Bassompierre, Schomberg et les maréchaux de camp, sont tous ensemble, mêlés aux volontaires, contre la raison qui veut qu'ils soient séparés pour donner les ordres en divers endroits.
Nous perdons fort peu de gens ; 5 ou 6 officiers sont blessés ; il n'y a pas plus de 30 morts.
Suse, mauvaise place, ne peut se défendre :
Sa Majesté l'a fort recommandé, pour ne décrier ses armes en Italie, où l'on estime les Français aussi braves que peu réglés.
Le château de Suse se rend le lendemain mais il n'en est pas de même de sa citadelle ni du fort de Gelasse.
Prise de la place forte de Pignerol
Prise des états du Duc de Savoie
Prise de Chambéry
Mort de Charles II de Blanchefort-Créquy Duc de Créquy, Seigneur de Canaples
Siège de Montmélian
Trêve de Suse
Jean de Saint-Bonnet Maréchal de France
Louis XIII et Richelieu prennent la place forte de Pignerol le 29 ou le 30 mars 1630. Philippe de La Mothe-Houdancourt participe à ce combat.
Richelieu s'empare des États du duc de Savoie en 1630.
En avril 1630, la trêve de Suse est signée entre Charles-Emmanuel Ier de Savoie, Louis XIII et Jules Mazarin représentant le pape.
Charles II de Blanchefort-Créquy meurt le 15 mai 1630 au siège de Chambéry.
Louis XIII et Richelieu prennent Chambéry le 17 mai 1630 et assiègent Montmélian.
Malgré un siège de 13 mois, la citadelle commandée par Jaffré de Bens de Cavour ne capitule pas.
Philippe de La Mothe-Houdancourt participe aux combats de Brigneras et du pont de Carignan, où il est blessé le 6 août 1630.
Guy XXI de Laval est blessé au genou à la prise de Carignan.
Urbain de Maillé-Brézé combat au pont de Carignan.
Jean de Saint-Bonnet est fait Maréchal de France en 1630 par Louis XIII.
Mort de Charles-Emmanuel Ier de Savoie
Victor-Amédée Ier de Savoie Duc de Savoie
Victor-Amédée Ier de Savoie Prince de Piémont
Charles-Emmanuel Ier de Savoie meurt à Savigliano le 26 juillet 1630.
Victor-Amédée Ier de Savoie devient Duc de Savoie et prince de Piémont en 1630.
Bien que beau-frère du roi de France, Victor-Amédée Ier de Savoie lui fait la guerre.
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