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Événements contenant la ou les locutions cherchées



11 événements affichés, le premier en 1738 - le dernier en 1794



Naissance de Dugommier

Jacques François Coquille dit Dugommier naît à Trois-Rivières en Guadeloupe le 1er août 1738, fils de Germain Coquille, Conseiller du Roi au Conseil supérieur de la Guadeloupe.



Entrée de Dugommier dans la compagnie des cadets-gentilshommes des colonies

Dugommier entre au service vers 1753 dans la compagnie des cadets-gentilshommes des colonies à Rochefort.

Dugommier y obtient quelque avancement et mérite la croix de Saint-Louis.



Première tentative d'invasion de la Martinique

Les Britanniques mènent une première tentative pour prendre la Martinique en 1759.

Dugommier participe dès 1759 à la défense de la Guadeloupe contre les Britanniques.


Partie sud de la Martinique - à l'ouest Fort Royal

Invasion de la Martinique

L'invasion de la Martinique est menée par les Britanniques au cours de la guerre de Sept Ans.

Les militaires français présents à la Martinique, 1 200 militaires, 7 000 miliciens et 4 000 corsaires, s'attendent à l'arrivée de la force d'invasion britannique et organisent la défense. La nature montagneuse de l'île est un point fort pour sa défense.

Le 5 janvier 1762, les navires de transports britanniques lèvent l'ancre et prennent la mer sous l'escorte de la flotte de l'amiral Rodney, en passant le piton de Sainte-Lucie ainsi que le port de Castries.

Deux jours plus tard, ils jettent l'ancre dans la baie de Sainte-Anne, aux environs de l'extrémité sud de la Martinique, sur la côte ouest.

Deux brigades sont ensuite déposées aux Anses-d'Arlet, une baie plus haut sur la même côte, d'où elles marchent jusqu'au sud de cette même baie où se trouve Fort-Royal, le port de la capitale.

La route étant impraticable pour le transport d'armes, ils sont alors réembarqués.

Le 16 janvier 1762, l'ensemble de l'armée britannique est débarquée à Case Navire, un peu au nord de la pointe des Nègres. Cette pointe forme le promontoire nord du port, et à son aplomb se trouve une route menant vers l'est sur les montagnes de Fort Royal, quelques 5 kilomètres plus loin.

Celle-ci est entourée de profonds ravines et ravins, et les Français ont érigé des redoutes à chaque point stratégique, ainsi que des batteries sur la colline surplombant la route, appelée Morne Tortenson.

Robert Monckton est donc contraint de mettre en place des batteries pour faire taire les canons français avant d'avancer plus loin.

Le 24 janvier 1762, la mise en place des batteries britanniques est achevée. À l'aube, une attaque générale est lancée sous le feu des canons des défenses françaises de Morne Tortenson.

Une partie des assaillants contourne l'ennemi par le flanc droit.

Ce mouvement en tenaille est réalisé avec succès et les troupes britanniques prennent d'assaut tous les postes un à un.

Avant 9 h ils ont pris possession, non seulement des redoutes isolées, mais surtout de la totalité de la position de Morne Tortenson, de ses canons et de ses tranchées.

Les Français se replient dans la plus grande confusion, certains vers Fort Royal, d'autres vers Morne Grenier, une colline encore plus élevé au nord de Morne Tortenson.

Simultanément, 2 brigades commandées par les brigadiers Haviland et Walsh attaquent les autres postes français au nord de Morne Tortenson et, au prix de grandes difficultés en raison de l'inclinaison du chemin, arrivent à les repousser vers Morne Grenier.

Les pertes des Britanniques dans cette action se montent à 33 officiers et 350 hommes tués ou blessés.

Le 25 janvier 1762, Robert Monckton, maintenant à portée de Fort Royal, commence à mettre en place des batteries dirigées vers la forteresse de Fort Royal.

Cependant, le feu continuel de Morne Grenier le pousse à d'abord s'occuper de cette position.

Dans l'après-midi du 27 janvier 1762, avant que Robert Monckton n'ait eu le temps de lancer son assaut, les Français retranchés à Morne Grenier débouchent soudainement sur 3 colonnes et attaquent la brigade de Haviland et l'infanterie légère sur la gauche de Robert Monckton.

Au cours de cette attaque, une colonne française expose son flanc aux Highlanders qui la mettent en déroute.

Les 2 colonnes restantes abandonnent alors leur avancée et se replient vers Morne Grenier avec les Britanniques à leurs trousses.

Les poursuivants plongent dans la ravine à la suite des Français et escaladent Morne Grenier.

La nuit commence à tombe. Les officiers Britanniques ne veulent pas arrêter avant d'avoir vidé la colline de tous les Français et capturé tous les ouvrages et les canons.

Robert Monckton envoie immédiatement des renforts afin d'appuyer la chasse.

À 1 h le 28 janvier 1762, Morne Grenier est sécurisée au prix d'un peu plus de 100 morts ou blessés britanniques.

La mise en place des batteries britanniques de Morne Tortenson est achevée et de nouvelles batteries sont construites à seulement 370 mètres de la forteresse française.

Le 3 février 1762, Fort Royal capitule.

Le 12 février 1762, l'ensemble de l'île est sous contrôle britannique.

Du 26 février au 3 mars 1762, Robert Monckton envoie des détachements sur les îles de Sainte-Lucie, la Grenade et Saint-Vincent qui tombent chacune sans résistance.

Robert Monckton a déjà organisé la capture de Tobago quand il reçoit des ordres demandant la présence de ses troupes pour l'attaque prévue sur La Havane à Cuba.

Dugommier participe à ces combats en Martinique.

Pont (1661-1726) et de Maria Petronella le Fébure (1668-1739).



Retraite de Dugommier

En 1778, après 25 ans de service aux colonies, Dugommier se retire pour s'occuper de l'exploitation de ses terres à la Guadeloupe.



Changement de nom de Jacques François Coquille

Jacques François Coquille prend le nom de Dugommier en 1785.



Dugommier Membre de l'Assemblée coloniale et Commandant de la garde nationale de la Martinique

Dès le début de la Révolution française, Dugommier se distingue comme un patriote et est élu membre de l'Assemblée coloniale et commandant de la garde nationale de la Martinique.

Dugommier prend une part très active aux troubles qui agitent l'île.


L'attaque du Mont Faron tenu par les Anglais depuis quatre mois. L'artilleur Bonaparte mettra ses batteries à cet endroit et détruira les positions anglaises.

Siège de Toulon

Napoléon Ier Général

Face à la terreur, Toulon sollicite le soutien de l'Angleterre, ennemi de la République, possédant une flotte puissante.

Les notables de Toulon livre la ville aux anglais, en échange d'une protection rapprochée et durable.

Ils prennent position dans la ville, sur les avant-postes.

Une armée de la République est dépêchée à Toulon pour faire cesser la contre-révolution.

Jean-François Carteaux est désigné par la Convention pour diriger l'armée de siège de Toulon en 1793.

Jean-François Carteaux installe son quartier général dans la bastide de Montauban, à Ollioules, dont la vue domine la rade de Toulon.

Le siège s'engage le 7 septembre 1793.

Le lieutenant-colonel Elzéar-Auguste Cousin de Dommartin, son chef de l'artillerie,est blessé en septembre 1793.

Il est remplacé par Napoléon Ier que Jean-François Carteaux n'apprécie guère.

Napoléon Ier arrive à Toulon le 16 septembre 1793.

Toutes les tentatives entreprises pour percer l'édifice stratégique anglais se sont révélées infructueuses.

D'un simple coup d'œil, Napoléon Ier suggère :

Toulon ne sera prise que lorsque l'escadre ennemie, menacée d'être bombardée à boulets rouges, sera forcée d'évacuer la petite rade.

Ses chefs directs, notamment Jean-François Carteaux, campent sur leurs convictions, et ne laissent pas le capitaine canon, sobriquet donné à Napoléon Ier par ses supérieurs, mettre en pratique ses directives.

Jean-François Carteaux quitte ce commandement pour passer successivement à ceux de l'armée d'Italie et de l'armée des Alpes.

Arrive au commandement, le général Dugommier, un officier expérimenté, ancien cadet-gentilhomme du Roi, qui comprend le potentiel énorme de son artilleur. Il lui donne carte blanche.

Napoléon Ier exhorte ses troupes, couvre les régiments d'artillerie de surnoms propices à la motivation et au courage :

Jean-Mathieu Seras participe au siège de Toulon.

Jean-Mathieu Seras reçoit 4 coups de feu à la prise de la redoute dite Petit Gibraltar le 16 décembre 1793.

Le 12 novembre 1793, le fort de l'Éguillette est pris.

Le 17 novembre 1793 :

Claude-Victor Perrin se fait remarquer en gagnant les retranchements du mont Faron avec seulement 800 hommes et en parvenant à conserver la place contre 6 000 adversaires.

Claude-Victor Perrin est nommé général de brigade.

Napoléon Ier n'a plus qu'à ordonner de pilonner les positions anglaises à partir de ces forts.

Si bien que le 19 décembre 1793, les anglais du général O'Hara évacuent le port de Toulon, laissant derrière eux 4 000 morts et prisonniers, ainsi que 6 navires détruits ou capturés.

La ville capitule.

Lors de la construction d'une des premières batteries que Napoléon Ier, à son arrivée à Toulon, ordonne contre les Anglais, il demande un sergent ou caporal qui sache écrire. Jean-Andoche Junot sort des rangs et écrit sous sa dictée sur l'épaulement même.

La lettre à peine finie, un boulet la couvre de terre.

Bien ! dit-il, je n'aurai pas besoin de sable pour sécher l'encre.

Cette plaisanterie, le calme avec lequel elle est dite, fixe l'attention de Napoléon Ier et fera la fortune de Jean-Andoche Junot.

Napoléon Ier, arrivé à Toulon capitaine, en repart général.

Il a conquis 4 grades en 4 mois.


Jacques François Coquille dit Dugommier - peint par François Bouchot (1836)

Dugommier à la tête de l'armée des Pyrénées Orientales

Dugommier est ensuite nommé à la tête de l'armée des Pyrénées Orientales le 16 nivôse an 2 soit le 16 janvier 1794.

Dugommier est chargé de reprendre le terrain perdu face aux Espagnols du général Ricardos.

Dugommier réorganise l'armée, et la repose après les durs combats de 1793, des assauts inutiles sur les positions fortifiées des Espagnols.



Reconquête du Roussillon

Bataille du Tech

Bataille des Albères

Prise du camp du Boulou

Prise de Port-Vendres

Reprise de Collioure

Reprise du Fort de Bellegarde

En avril 1794 Dugommier juge que tout est prêt pour une vaste offensive.

Son plan est à la fois simple et audacieux : cerner de toutes parts les Espagnols afin de les refouler derrière la frontière.

Le 28 avril 1794, Dugommier passe le Tech à Brouilla et remporte la bataille du Tech.

Ce succès est confirmé par la victoire des Albères, le 30 avril 1794, remportée conjointement avec Jean-Victor Marie Moreau, sur les Espagnols et les Hollandais.

Dugommier ordonne à ses généraux deux actions simultanées :

Au Boulou, se voyant cernés de toutes parts, les Espagnols fuient comme ils le peuvent, en désordre, non sans vouloir exploser leurs dépôts de munitions.

Héroïques, les Boulounencs vont tout faire pour éviter que la chapelle Saint-Antoine ne saute et notamment un certain Llagone sauvé in extremis au moment où il va couper la mèche malgré la menace d'un sapeur espagnol.

Fuyant comme ils peuvent sur la route de Maureillas et du col du Portell où ils livrent des combats d'arrière-garde aussi farouches que terribles, les Espagnols refluent vers chez eux en laissant à son sort une de leur garnison au fort de Bellegarde.

La victoire décisive du Boulou ou de Montesquieu, remportée sur les Espagnols de Luis Firmin de Carvajal le 1er mai 1794, assure à Dugommier la reconquête du Roussillon.

Le siège est mis devant Fort de Bellegarde le 7 mai 1794

Le général La Union a sous ses ordres les 400 nobles français de la Légion Panetier.

Port-Vendres, défendu par le général La Union, tombe courant mai 1794.

Collioure est reprise le 26 mai 1794.

Le 24 juin 1794 c'est au tour de Commissari.

Quelques combats assurent une avancée progressive :

Dugommier reprend le Fort de Bellegarde le 17 septembre 1794.

Le 22 septembre 1794, une offensive audacieuse permet à Dugommier d'enlever la redoute et le camp de Coustouges, mettant en fuite l'ennemi qui abandonne la majeure partie de son matériel.

Le 10 novembre 1794, par un dernier courrier adressé au Comité de Salut Public, Dugommier rend un vibrant hommage à Pierre Bayle (1783-1794), un garçon de 11 ans natif de Tourreilles, engagé volontaire, tambour à l'État-major de Pierre Augereau, mort au champ d'honneur en battant la diane afin que les Espagnols n'entendent pas le déplacement de l'artillerie légère française.



Bataille de la Sierra Negra

Mort de Dugommier

Mort de Luis Firmin de Carvajal Comte de La Union ou de l'Union

La bataille de la Sierra Negra est aussi appelée :

Elle se déroule du 17 au 20 novembre 1794 à Sant Llorenç de la Muga en Catalogne, entre :

Dugommier meurt le 18 novembre 1794 deuxième jour de cette bataille.

Catherine-Dominique de Pérignon lui succède comme commandant en chef de l'armée des Pyrénées.

Luis Firmin de Carvajal, le commandant espagnol, meurt le 20 novembre 1794 lors de cette bataille.

Il est remplacé, par intérim, par Jeronimo Morejon Giron y Moctezuma marquis des Amarillas jusqu'à ce que Don José de Urrutia y de las Casas vint le remplacer.

La bataille se solde par une victoire des Français.

Pendant les 4 jours de bataille, le chirurgien Larrey se distingue, pratiquant 700 amputations.

Suite à cette bataille, Figueres ou Figueras est reprise le 27 novembre 1794 par Catherine-Dominique de Pérignon.

Dugommier est d'abord inhumé au fort de Bellegarde, dans le bastion qui regarde l'Espagne, et son nom est inscrit au Panthéon.

Napoléon Ier conservera son souvenir, puisqu'il léguera 100 000 francs à son fils en mémoire du siège de Toulon.

Dugommier repose actuellement à Perpignan au cimetière Saint Martin.


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