Listes Recherche par nom de personne, de lieu,... Recherche par Année Carte

Page précédente Accueil du site Mode d'emploi Nous écrire



De l'année à l'année
Sans mise en forme











Événements contenant la ou les locutions cherchées



Locution cherchée trop imprécise - Résultat limité à 4000 événements


2173 événements affichés, le premier en -640 - le dernier en 1653



Philippe Ier Roi de Macédoine

Philippe Ier succède à Argaios Ier et devient Roi de Macédoine en 640 avant Jésus-Christ.



Aeropos Ier Roi de Macédoine

Aeropos Ier succède à Philippe Ier de Macédoine et devient Roi de Macédoine en 602 avant Jésus-Christ.



Naissance de Philippe II de Macédoine

Philippe II de Macédoine naît en 382 avant Jésus-Christ. Il passe son enfance comme otage à Thèbes.



Cléomène II Roi de Sparte

Cléomène II succède à Agésipolis II, son frère, et devient Roi Agiade de Sparte en 370 avant Jésus-Christ.

Son règne est le plus long d'un roi de Sparte et correspond à une période relativement paisible dans l'histoire de la cité lacédémonienne mais aussi de déclin.

Sparte ne prend aucune part à la résistance de la Grèce contre les tendances hégémoniques du roi Philippe II de Macédoine.

Cléomène II est le père de Cléonyme.



Naissance de Ptolémée Ier Sôter

Ptolemaios ou Ptolémée Ier Sôter naît en Macédoine en 367 avant Jésus-Christ ou vers 364 avant Jésus-Christ, fils légitime de Lagos.

Le terme de lagide qui désigne la lignée de Ptolémée provient de Lagos.

Selon Pausanias, Ptolémée Ier Sôter pourrait être un enfant bâtard de Philippe II de Macédoine. Lagos n'aurait fait qu'assumer la paternité pour son roi.

Ptolémée Ier Sôter est ami d'enfance d'Alexandre le Grand.



Naissance d'Eumène de Cardia

Euménès ou Eumène de Cardia naît à Cardia vers 362 avant Jésus-Christ, Grec et donc d'origine étrangères à l'aristocratie macédonienne.

Cardia est une ancienne colonie athénienne située en Chersonèse de Thrace.

Eumène de Cardia vit dès son enfance à Pella, son père s'étant attaché au roi Philippe II de Macédoine.



Naissance de Lysimaque

Lysimákhos ou Lysimaque naît vers 361 avant Jésus-Christ dans une famille thessalienne bien considérée par Philippe II de Macédoine.

Lysimaque, qui a obtenu la naturalisation macédonienne, a très probablement été élevé à la cour de Pella.



Mort de Perdiccas III

Philippe II de Macédoine Roi de Macédoine

Perdiccas III meurt en 360 avant Jésus-Christ ou 359 avant Jésus-Christ.

Philippe II de Macédoine prend le pouvoir à la mort de son frère Perdiccas III.

Au cours de l'été 360 avant Jésus-Christ, Philippe II de Macédoine se fait proclamer roi par l'assemblée du peuple macédonien.

Selon certaines traditions, il aurait été d'abord régent et tuteur de son neveu Amyntas, fils de Perdiccas. Il est certain néanmoins que son pouvoir devient rapidement personnel.

Au moment où Philippe II de Macédoine prend les rênes du pouvoir, il n'a que 22 ans.

Il se trouve face à une situation difficile, puisque la survie du royaume de Macédoine est menacée par les Illyriens.

En outre, les voisins de la Macédoine Péoniens, Odryses de Thrace et Athéniens ont tout avantage à un affaiblissement du royaume.

Philippe II de Macédoine commence par éliminer ses rivaux potentiels, dont le prétendant Argaios, soutenu par Athènes.



Fondation de la colonie de Krènidès

Après la mort de Perdiccas III, Callistratos d'Aphidna mène un groupe de colons de Thasos fonder la colonie de Krènidès/Daton.

Après la prise de contrôle de la région par Philippe II de Macédoine, Callistratos d'Aphidna se réfugie à Byzance.



Mariage de Philippe II de Macédoine avec Phila

Philippe II de Macédoine épouse en 359 avant Jésus-Christ Phila, macédonienne d'Élimée. Il s'agit sans doute de la veuve de son frère Perdiccas III et de la mère d'Amyntas IV.

Phila meurt presque aussitôt.



Philippe II de Macédoine Roi de Macédoine

Philippe II de Macédoine succède à Amyntas IV et devient Roi de Macédoine en 359 avant Jésus-Christ.



Suzeraineté du roi des Illyriens et paix avec Athènes

Philippe II de Macédoine doit ensuite se résoudre à accepter la suzeraineté de Bardylis, roi des Illyriens, dont il épouse la fille, Audata.

Philippe II de Macédoine conclut également un traité de paix avec Athènes, à qui il laisse les mains libres à Amphipolis.



Mariage de Philippe II de Macédoine avec Audata

Philippe II de Macédoine épouse en 359 avant Jésus-Christ ou 358 avant Jésus-Christ Audata d'Illyrie. Leur enfant est :



Mariage de Philippe II de Macédoine avec Olympias d'Épire

Lors de son initiation aux mystères des Grands Dieux, Philippe II de Macédoine rencontre Olympias d'Épire prêtresse de Zeus sur l'île de Samothrace.

Philippe II de Macédoine épouse en 359 avant Jésus-Christ Olympias d'Épire, princesse molosse d'Épire. Leurs enfants sont :

Mais ce mariage devient vite conflictuel entre les infidélités répétées de Philippe II de Macédoine et le caractère ambitieux, autoritaire, acariâtre et sans pitié d'Olympias d'Épire.



Mariage de Philippe II de Macédoine avec Philinna de Larissa

Philippe II de Macédoine épouse vers 358 avant Jésus-Christ Philinna de Larissa en Thessalie. Leur enfant est :



Naissance de Séleucos Ier Nicator

Séleucus ou Séleucos Ier Nicator (le Vainqueur) naît à Europos en Macédoine vers 358 avant Jésus-Christ, fils d'Antiochos, général de Philippe II.



Réforme de l'armée macédonienne

Afin de renforcer la position macédonienne, Philippe II de Macédoine lance une vaste réforme de l'armée.

Il augmente le nombre de fantassins et crée un bataillon d'élite, les hypaspistes (la phalange macédonienne), calqué sur le Bataillon sacré de Thèbes.

Par ceci, les conditions pour la formation complète de la nation macédonienne antique sont crées.

Il donne à son armée un entraînement strict et un armement repensé : le soldat macédonien reçoit un armement défensif (armure, cnémise, bouclier) plus léger que celui de l'hoplite, dont l'ensemble de l'équipement pèse environ 35 kg.

En outre, Philippe dote le fantassin d'une longue pique, la sarisse, établissant ainsi les fondements de la phalange macédonienne.

Antigone le Borgne est officier dans l'armée macédonienne durant le règne de Philippe II de Macédoine.



Victoire Macédonienne sur les Péoniens et les Illyriens

Fort de sa nouvelle armée, Philippe II de Macédoine affronte et vainc les Péoniens puis les Illyriens.



Prise d'Amphipolis

Philippe II de Macédoine se tourne ensuite vers Amphipolis, qu'il assiège lui-même.

Il semble probable qu'un traité secret ait lié Philippe II de Macédoine à Athènes, comme l'affirme Théopompe : Philippe II de Macédoine prenant la ville pour le compte des Athéniens.

Il y a là un renversement de rapport de force net par rapport à la situation de 359 avant Jésus-Christ, et ce d'autant plus que Philippe II de Macédoine ne tient pas sa promesse, et conserver la ville pour son compte.



Mariage d'Antipater

Antipater a pour enfants:



Naissance d'Alexandre le grand

Alexandre le grand naît à Pella, capitale de la Macédoine antique, en juillet 356 avant Jésus-Christ, fils de Philippe II de Macédoine, et d'Olympias d'Épire.

Aristote est son précepteur et lui donne une solide formation en rhétorique et en littérature. Il stimule sa curiosité en sciences, en médecine et en philosophie.

Alexandre voue un véritable culte aux héros de l'Iliade, prétendant descendre par sa mère d'Achille et rêve de lui ressembler.



Guerres de Philippe II de Macédoine contre les Illyriens les Grecs

Parménion s'illustre dans les guerres de Philippe II de Macédoine contre les Illyriens en 356 avant Jésus-Christ et les Grecs. Parménion est, avec Antipater, l'un des principaux généraux,.



Naissance de Cléopâtre de Macédoine

Cléopâtre de Macédoine naît en 355 avant Jésus-Christ, fille de Philippe II de Macédoine et d'Olympias d'Épire.



Loi d'Eubule

Eubule a eu une grande influence sur la politique de la cité de 355 avant Jésus-Christ à 346 avant Jésus-Christ

Il a l'appui des pauvres, des paysans, mais aussi des riches pour qui le coût de la guerre est devenu de plus en plus pesant.

Eubule est l'adversaire de Démosthène. Il était partisan de la paix avec Philippe II de Macédoine, pour des raisons financières et pour le plus grand profit d'Athènes.

La loi d'Eubule transfère les excédents du merismós (sorte de budget de la cité) au theôrikón (fonds des spectacles), alors que depuis Thémistocle ils étaient affectés aux stratiôtikon (les dépenses militaires de la cité).



Mariage d'Artabaze

Mariage de Mentor de Rhodes avec Barsine

Bataille entre Mentor de Rhodes et Memnon de Rhodes et les Perses

Artabaze épouse la sœur de Mentor de Rhodes.

Mentor de Rhodes épouse Barsine, la fille d'Artabaze. Elle n'est encore qu'une enfant..

Au début de 354 avant Jésus-Christ, malgré leurs indéniables qualités militaires et le renfort d'un contingent de Thèbes, Mentor de Rhodes et Memnon de Rhodes sont battus par les troupes d'Artaxerxès III Ochos.

Les troupes de Artaxerxès III Ochos chassent le satrape Artabaze en Macédoine.

Memnon de Rhodes, Artabaze et Barsine, se réfugient à la cour de roi Philippe II de Macédoine à Pella, où ils reçoivent un bon accueil.

Mentor de Rhodes trouve asile en Égypte.

Mentor de Rhodes est reçu par le pharaon Nectanébo II enchanté de recevoir le renfort d'un militaire réputé.



Campagne de Philippe II de Macédoine contre Onomarcos

Onomarchos ou Onomarcos, successeur de Philomèle, puise sans vergogne dans le trésor de Delphes pour enrôler de nombreux mercenaires et s'allie aux tyrans de Phères.

Le territoire de la Phocide s'agrandit considérablement, au point de s'étendre depuis le golfe de Corinthe jusqu'à certaines régions de Thessalie.

Philippe II de Macédoine intervient à l'appel de Thèbes et de la Ligue thessalienne.

Archidamos III soutient les habitants de la Phocide contre Thèbes.

D'abord vainqueur dans un engagement partiel, Philippe II de Macédoine est ensuite battu à deux reprises par Onomarcos, stratège des Phocidiens, en 353 avant Jésus-Christ.

Philippe II de Macédoine doit battre en retraite, bien décidé cependant à revenir.



Bataille du Champ de Crocus

Mort d'Onomarcos

En 352 avant Jésus-Christ, Philippe II de Macédoine investit la Thessalie.

Philippe II de Macédoine vainc Onomarcos à la bataille du Champ de Crocus en Thessalie.

Onomarcos meurt durant ce combat. Philippe II de Macédoine fait crucifier le cadavre du stratège de Phocide vaincu et fait jeter à la mer plus de 3 000 prisonniers phocidiens, châtiment réservé aux sacrilèges.

Dans la foulée, Philippe II de Macédoine s'empare de Phères

Philippe II de Macédoine se fait élire à la tête de la Ligue thessalienne.



Traité entre Olynthe et Athènes

La cité d'Olynthe, alliée de Philippe II de Macédoine, s'inquiète de l'accroissement du pouvoir du Macédonien.

Olynthe commence à se rapprocher d'Athènes et signe même une paix séparée pendant l'hiver de 352 avant Jésus-Christ à 351 avant Jésus-Christ.



Naissance de Philippe III Arrhidée

Philippe III de Macédoine ou Philippe III Arrhidée naît vers 352 avant Jésus-Christ, fils de Philippe II de Macédoine et de Philinna de Larissa.



Mariage de Philippe II de Macédoine avec Nicesipolis de Phères

Philippe II de Macédoine épouse vers 352 avant Jésus-Christ Nicesipolis de Phères en Thessalie. Leur enfant est :



Naissance de Thessalonice

Mort de Nicesipolis de Phères

Thessalonice naît en 351 avant Jésus-Christ, fille de Philippe II de Macédoine et de Nicesipolis de Phères.

Nicesipolis de Phères meurt peut-être en couches à cette occasion.



Opposition de Démosthène contre Philippe II de Macédoine

À partir de 351 avant Jésus-Christ, Démosthène s'efforce de combattre le pouvoir de Philippe II de Macédoine, devenu la puissance majeure du monde égéen.

Le Macédonien vient d'intervenir en Thrace, menaçant ainsi les clérouquies d'Athènes et ses routes d'approvisionnement en blé. Les Athéniens sont démoralisés et enclins au défaitisme.

C'est alors que Démosthène prononce sa première Philippique.

Il commence par montrer à ses concitoyens que la situation n'est mauvaise qu'en raison de leur inactivité, et qu'inversement un sursaut d'énergie peut renverser les choses.

En pratique, Démosthène propose d'envoyer un corps expéditionnaire en Macédoine même.

Démosthène s'oppose donc, par son volontarisme, à la politique défensive prônée par l'orateur Eubule. La majorité du peuple suit ce dernier.



Défaite au Thermopyles

Alors qu'il poursuit les Phocidiens, Philippe II de Macédoine est arrêté dans le défilé des Thermopyles par une coalition athénienne, spartiate et achéenne.

Malgré cet échec, Philippe II de Macédoine a marqué les citées grecques par sa puissance. Il les menace désormais directement.


Démosthène - Copie romaine d'une statue de Polyeuctos - musée du Louvre

Menace de Philippe II de Macédoine contre Olynthe

En 349 avant Jésus-Christ, Philippe II de Macédoine exige d'Olynthe qu'elle lui remette 2 réfugiés politiques macédoniens.

Devant le refus de la cité, Philippe II de Macédoine envahit la Chalcidique. Olynthe appelle aussitôt Athènes à l'aide.

Démosthène soutient la requête de la cité dans sa première Olynthienne, où il pointe de nouveau du doigt l'inaction de ses concitoyens.

Il propose un plan double :

Les Athéniens rechignent à expédier des troupes, effrayés par la perspective d'une guerre avec Philippe II de Macédoine.

Pour achever d'emporter leur assentiment, Démosthène prononce sa seconde Olynthienne, dans laquelle il entend démontrer la fragilité de la puissance de Philippe II de Macédoine. Ses alliés se retourneront contre lui, promet-il, au premier échec.

Ce second discours n'est suivi d'aucune mesure effective, aussi Démosthène compose-t-il sa troisième Olynthienne, attaquant la loi d'Eubule. Les Athéniens refusent d'abroger cette loi, mais votent l'envoi de secours, trop faibles.

Philippe II de Macédoine proposé la paix à Athènes, sans doute parce qu'il préfère se consacrer à l'expansion vers le sud et l'est. En réponse, l'orateur Philocrate fait voter un décret autorisant le Macédonien à envoyer des hérauts. Philocrate entend profiter de ce répit pour renforcer les défenses d'Athènes.



Prise d'Olynthe

En 348 avant Jésus-Christ, Olynthe capitule. Philippe II de Macédoine détruit complètement Olynthe. Les habitants, réduits en esclavage, sont expulsés vers la Thrace et la Macédoine.

Eschine se fait remarquer en défendant l'idée d'un sursaut panhellénique, une grande réunion des cités contre Philippe II de Macédoine.

Eschine participe à une ambassade envoyée en Arcadie à cette fin.

Cette initiative essuie un échec dans une relative indifférence athénienne. Eschine, découragé, change de parti, et réclame désormais la paix avec Philippe II de Macédoine.



Ambassade de Démosthène, Eschine et Philocrate auprès de Philippe II de Macédoine

Les Athéniens, dont les positions sont affaiblies par les conquêtes de Philippe II de Macédoine en Thrace et sa présence renforcée en Thessalie, trouvent nécessaire de négocier.

En 347 avant Jésus-Christ, Démosthène, Eschine et Philocrate se rendent en ambassade auprès de Philippe II de Macédoine à Pella.

Ils rédigent alors un traité selon lequel Athènes et la Macédoine conserveront les possessions acquises.

Mais avant que le traité ne soit ratifié, et malgré les promesses faites, Philippe II de Macédoine continue ses opérations en Thrace.


Eschine - copie romaine d'un buste du IVe siècle avant Jésus-Christ. - Musée Pio-Clementino

Paix de Philocrate

Ligue Amphictyonique de Delphes

Procès contre Eschine

En 346 avant Jésus-Christ, après bien des lenteurs, Athènes et la Macédoine concluent le traité de Paix de Philocrate ou Philocratès qui est signé au cours d'une seconde ambassade.

Antipater et Parménion représente Philippe II de Macédoine.

Eschine représente Athènes

L'accord entérine la situation :

La situation de la Phocide n'est pas précisée.

Philippe s'empresse de l'envahir.

Les Phocidiens sont dispersés et doivent reconstruire le trésor d'Apollon.

La Macédoine adhère à la Ligue Amphictyonique de Delphes, une organisation religieuse.

La Paix amphictyonique accorde à Philippe II de Macédoine et à ses descendants les deux voix des Phocidiens au conseil amphictyonique.

Eschine se trouve accusé par Timarque, un partisan de Démosthène, de corruption et de complicité avec Philippe II de Macédoine.

Eschine produit son discours Contre Timarque, et est acquitté facilement.

Hypéride se range aux côtés de Démosthène, contre Philippe II de Macédoine.



Mariage de Philippe II de Macédoine avec Méda de Thrace

Philippe II de Macédoine épouse vers 343 avant Jésus-Christ Méda de Thrace.



Antipater Gouverneur la Macédoine

En 342 avant Jésus-Christ, Philippe II de Macédoine charge Antipater de gouverner la Macédoine pendant qu'il mène campagne contre des tribus thraces.

Durant cette régence, Antipater se distingue en envoyant des troupes en Eubée contre Athènes qui essaye de soulever les cités contre la domination macédonienne.

A l'automne 342 avant Jésus-Christ, Antipater représente Philippe II de Macédoine à la Ligue Amphictyonique de Delphes.



Siège de Périnthe et Byzance

Alexandre le Grand Régent de Macédoine

Périnthe et Byzance sont assiégées par Philippe II de Macédoine en 340 avant Jésus-Christ. Artaxerxès III Ochos, inquiet des progrès de la Macédoine, aide ces cités et fait alliance avec Athènes.

Ces cités oppose une résistance acharnée et victorieuse.

En l'absence de Philippe II de Macédoine parti assiéger Byzance, la régence échoit au jeune Alexandre le Grand.



Quatrième guerre sacrée

Prise d'Élatée

En 339 avant Jésus-Christ, Eschine fait partie des délégués athéniens envoyés à l'amphictyonie de Delphes.

Pour être délégué athénien Eschine a dû se faire élire pilagore.

Furieux des accusations d'Amphissa contre Athènes, Eschine s'emporte et convainc l'amphictyonie d'attaquer les Locriens d'Amphissie qui ont cultivé la plaine sacrée de Crisa consacrée à Apollon, et reconstruit le port détruit pendant la première guerre sacrée, ce qui est mauvais présage.

Les Amphictyons attaquent donc Amphissie, sous la conduite de Philippe II de Macédoine.

La quatrième guerre sacrée se déroule de l'automne 339 avant Jésus-Christ à l'automne 338 avant Jésus-Christ.

Philippe II de Macédoine va jusqu'à prendre Élatée puis se dirige vers Thèbes.

Thèbes s'allie donc à Athènes.



Prise de Hèraion Teichos ou d'Haïronéa

Bataille de Chéronée

Philippe II de Macédoine se tourne vers la Thrace, divisée en 3 royaumes à la mort de Cotys, Roi des Odryses.

À l'appel de l'un des rois, Philippe II de Macédoine assiège la forteresse d'Hèraion Teichos, au bord de la Propontide.

Ce mouvement menace directement les intérêts athéniens, à la fois à cause de leurs clérouquies de Chersonèse, mais aussi à cause de leur approvisionnement en blé.

Athènes vote d'abord l'envoi d'un contingent massif, mais la nouvelle exagérée d'une maladie de Philippe II de Macédoine les dissuade de l'envoyer effectivement.

En 338 avant Jésus-Christ, Philippe II de Macédoine prend Hèraion Teichos et livre la forteresse à la cité de Périnthe, qui a également fait appel à lui.

Thèbes et Athènes combattent les armées macédoniennes à Chéronée, fin août 338 avant Jésus-Christ.

Hypéride est membre du Conseil, en conséquence de quoi il ne peut prendre part à la bataille de Chéronée.

Philippe II de Macédoine bat l'armée des villes grecques, mettant définitivement fin à l'indépendance d'Athènes et des cités grecques.

Un lion de pierre est édifié à la mémoire du bataillon sacré des Thébains qui périrent.

Philippe II de Macédoine conquiert la Grèce entière et impose son hégémonie à Athènes, Thèbes, Corinthe ….

Thèbes est traitée durement par Philippe II de Macédoine.

Antipater est envoyé en ambassade à Athènes afin de conclure un traité de paix et de rendre les dépouilles des athéniens morts au combat. Athènes est traitée avec clémence.

Philippe II de Macédoine pense qu'il aura besoin de la flotte athénienne lorsqu'il attaquera la Perse et craint qu'Athènes ne se révolte si elle est malmenée.

Démosthène continue à plaider en faveur de la résistance au Macédonien, par exemple dans son Oraison funèbre des morts de la guerre.

Nommé commissaire chargé de la surveillance des travaux de reconstruction des fortifications, Démosthène y contribue sur sa propre fortune.



Philippe II de Macédoine Hègémon des Grecs.

En 337 avant Jésus-Christ, Philippe II de Macédoine est proclamé hègémon des Grecs.



Mariage de Philippe II de Macédoine avec Cléopâtre

Philippe II de Macédoine épouse en 337 avant Jésus-Christ Cléopâtre, nièce du chancelier Attale. Leur enfant est :

Olympias d'Épire se retire en Épire chez Néoptolème, son père.



Parménion et Attale, en Asie mineure

Philippe II de Macédoine projette de se lancer à la conquête de la Perse.

En 337 avant Jésus-Christ, Philippe II de Macédoine envoie un corps expéditionnaire avec Parménion et Attale, en Asie mineure pour y délivrer les cités grecques.


Royaume de Macédoine à la mort de Philippe II

Mort de Philippe II de Macédoine

Alexandre III le Grand Roi de Macédoine

Destruction de Thèbes

Parménion remporte quelques succès en Asie Mineure en 336 avant Jésus-Christ.

Mais Philippe II de Macédoine meurt en août 336 avant Jésus-Christ, assassiné au cours d'un banquet par Pausanias, l'un de ses officiers.

Il paraît vraisemblable qu'Olympias d'Épire trempe dans cet assassinat.

Alors que les cités grecques avaient tenu Philippe II de Macédoine pour quantité négligeable, elles le craignent désormais.

Sous son règne, le royaume de la Macédoine a un développement politique et économique très intense. La Macédoine se transforme en royaume puissant qui impose son hégémonie à la Péninsule Balkanique.

Philippe II de Macédoine introduit la monnaie unique et organise la structure unique de l'État.

Démosthène compose sa première Philippique.

Alexandre le Grand monte sur le trône sous le nom d'Alexandre III de Macédoine. Il élimine tous les conspirateurs qui s'opposent à son avènement.

Alexandre le Grand est défini comme étant :

Antipater est, avec Parménion, le général le plus expérimenté.

Antipater, proche d'Alexandre le Grand et d'Olympias d'Épire, aide le jeune Alexandre le Grand à accéder au trône.

Philippe III Arrhidée ne fait pas figure de prétendant sérieux face à Alexandre le Grand qui lui épargne la vie.

Philippe III Arrhidée est frappé d'une incapacité mentale qui l'écarte très tôt de la succession royale. Pour certaines sources, c'est un poison donné par Olympias d'Épire qui serait responsable de cet état. Il est peut-être simplement épileptique.



Eumène de Cardia chancelier d'Alexandre le Grand

Scribe à la cour de Pella, Eumène de Cardia devient le secrétaire de Philippe II de Macédoine puis celui (archigrammate) d'Alexandre le Grand qui le nomme chancelier en 335 avant Jésus-Christ.

C'est à lui de rédiger toute la correspondance et les décrets royaux.



Campagne contre les rebelles thraces

Mort de Cléopâtre

Alexandre le Grand marche sur la Thessalie, où des partisans de l'indépendance ont pris le pouvoir, et rétablit la souveraineté macédonienne.

En 335 avant Jésus-Christ, Alexandre le Grand, Roi de Macédoine, atteint le Danube.

Les Celtes des Balkans envoient une ambassade à Alexandre le Grand.

Lors d'une entrevue avec les Gaulois, désappointé par leur réponse, il leur propose une alliance.

En 335 avant Jésus-Christ, Alexandre le Grand mène campagne contre les rebelles thraces sur les bords du Danube.

Pendant qu'Alexandre III le Grand est dans le nord de son royaume afin d'assurer sa frontière septentrionale, Olympias d'Épire fait assassiner Cléopâtre, seconde femme de Philippe II de Macédoine, et son fils.

Perdiccas participe aux premières campagnes d'Alexandre le Grand.



Guerre contre la Perse

Antipater Régent de Macédoine

Héphaestion commandant de l'escadron de la garde royale.

Rédaction de la biographie épique d'Alexandre le Grand

Au printemps 334 avant Jésus-Christ, Alexandre le Grand part en guerre contre la Perse.

Olympias d'Épire, sa mère ne le reverra plus.

Antipater conseille vainement à Alexandre le Grand de ne pas commencer l'expédition asiatique avant qu'il n'ait un héritier.

Antipater devient Régent de Macédoine et Stratège d'Europe à charge pour lui de préserver la ligue de Corinthe tout en réprimant d'éventuels mouvements de rébellion en Grèce.

Antipater mène une politique avisée et montre son attachement à une monarchie traditionnelle et patriarcale dans laquelle la noblesse peut s'exprimer librement au sein du Conseil royal. Antipater apparaît de fait comme le souverain aux yeux des Macédoniens.

Antipater utilise la ligue de Corinthe afin de maintenir les Grecs dans la dépendance tout en s'appuyant sur des régimes oligarchiques ou tyranniques soutenus par des garnisons macédoniennes.

Alexandre le Grand traverse l'Hellespont (les Dardanelles) depuis Sestos et débarque à Abydos en Phrygie hellespontique.

Son armée forte de 32 000 fantassins et 5 000 cavaliers, macédoniens et grecs, a comme généraux :

Philippe III Arrhidée accompagne Alexandre le Grand.

Il le seconde dans certaines circonstances montrant qu'il n'en est pas moins considéré comme un membre à part entière de la famille royale.

Callisthène, le neveu d'Aristote, est chargé de rédiger la biographie épique d'Alexandre le Grand c'est-à-dire le Récit de ses campagne. Elle s'achèvera vers 330 avant Jésus-Christ.


L'Empire d'Alexandre le Grand

Mort d'Alexandre le Grand

Philippe III Arrhidée Roi de Macédoine

Alexandre IV de Macédoine Roi de Macédoine

Perdiccas Régent de l'empire d'Alexandre le Grand

Antigone le Borgne Satrape de la Grande-Phrygie, de la Lycie et de la Pamphylie

Cratère tuteur des rois

Eumène de Cardia Satrape de Cappadoce

Alexandre le Grand passe près d'un an à organiser ses possessions et à achever une étude du golfe Persique en préparation à de futures conquêtes.

Pour unifier ses conquêtes, Alexandre le Grand fonde un grand nombre de cités, beaucoup du nom d'Alexandrie.

Bien situées, correctement pavées et approvisionnées en eau potable, ces cités sont autonomes mais sujettes aux édits du roi.

Alexandre le Grand étend très loin l'influence de la civilisation grecque et prépare la voie aux conquêtes de l'empire romain.

Alexandre le Grand arrive à Babylone au printemps de 323 avant Jésus-Christ.

En mai 323 avant Jésus-Christ, le banquet dionysiaque fatal à Alexandre le Grand réunit les Compagnons les plus proches du roi, parmi lesquels figurent Eumène de Cardia.

Alexandre le Grand contracte une fièvre maligne qui l'emporte en une dizaine de jour le 13 juin 323 avant Jésus Christ. D'après les symptômes décrits par les témoins, on pense qu'il est mort :

l'hypothèse de l'empoisonnement est écarté vu le temps qu'il met à mourir.

La mort d'Alexandre le Grand apparaît être une bonne nouvelle pour Antipater.

La coïncidence entre l'arrivée de Cassandre de Macédoine et d'Iolas et la mort brutale du roi alimente rapidement les suspicions. Iolas est l'échanson d'Alexandre le Grand, c'est à dire l'officier chargé de servir à boire au roi, ce qui lui donne nombre d'opportunités d'empoisonner le roi.



Partage de Babylone

Perdiccas Régent

Antipater Stratège d'Europe

Cratère protecteur des rois

Satrape de la Grande-Phrygie, de la Lycie et de la Pamphylie,

Eumène de Cardia Satrape de Cappadoce

Ptolémée Ier Sôter Satrape d'Égypte

Lysimaque Satrape de Thrace

Lors du conseil de Babylone, Ptolémée Ier Sôter propose que l'on conduise les délibérations autour du trône et des attributs d'Alexandre le Grand.

Afin de conserver l'intégrité de l'empire d'Alexandre le Grand, à Babylone, les généraux d'Alexandre le Grand et la phalange arrive à compromis qui prévoit que Alexandre IV de Macédoine, encore in utero, devient roi conjointement avec son oncle Philippe III Arrhidée.

Un triumvirat est formé d'Antipater, de Perdiccas et de Cratère.

La légende suivant laquelle Alexandre le Grand aurait donné l'anneau royal à Perdiccas sur son lit de mort lui sert de légitimation royale selon certaines sources.

Perdiccas conserve, en tant que chiliarque (régent), l'exercice de l'autorité centrale au nom de Philippe III Arrhidée, déficient mental et incapable de gouverner.

Perdiccas s'oppose rapidement aux divers satrapes, méfiants envers son autoritarisme et désireux eux-mêmes d'accroître leur pouvoir.

Antipater est confirmé dans ses fonctions de stratège d'Europe.

Cratère est en Cilicie, sur le chemin de la Macédoine avec les vétérans, lors de la mort d'Alexandre le Grand.

Malgré son absence, le prestige de Cratère est tel qu'il obtient la charge de protecteur ou tuteur (prostatès) des rois Philippe III Arrhidée et le futur Alexandre IV.

Antigone le Borgne, lui aussi absent au moment du partage, obtient, en plus de la Grande-Phrygie, la Lycie et la Pamphylie, ce qui lui offre une vaste façade maritime.

La satrapie de Cappadoce est donnée à Eumène de Cardia.

Ptolémée Ier Sôter reçoit la riche satrapie d'Égypte.

Dès 323 avant Jésus-Christ, Ptolémée Ier Sôter s'empare au mépris des accords de Babylone de la Cyrénaïque.

Archon reçoit la satrapie de Babylonie.

Séleucos Ier Nicator est nommé hipparque de la cavalerie, commandement prestigieux qu'ont exercé avant lui Héphaistion et Perdiccas. Il passe, ainsi, à côté de la répartition des diverses satrapies.

Membre de l'entourage de Perdiccas dont Séleucos Ier Nicator commande la cavalerie.

Lysimaque reçoit la Thrace, dont la Chersonèse qui offre une position stratégique sur l'Hellespont.



Ariarathe Roi de Cappadoce,

Mort d'Ariarathe

Eumène de Cardia Satrape de Cappadoce

Perdiccas tuteur des rois

En 322 avant Jésus-Christ, Perdiccas prend le commandement de l'armée royale en Cappadoce, avec Philippe III Arrhidée à ses côtés.

Ariarathe, le dynaste perse, s'est proclamé Roi de Cappadoce.

Perdiccas défait Ariarathe qu'il fait crucifier, châtiment que les Perses réservent aux insurgés.

Perdiccas installe Eumène de Cardia comme Satrape de Cappadoce, celui-ci devenant alors son principal allié.

Eumène s'attache à la défense de l'intégrité de l'empire face aux tendances centrifuges des diadoques.

Suite à cette victoire, Perdiccas usurpe à Cratère le titre de prostatès (tuteur) des rois et manifeste son intention de maintenir à son profit l'unité de l'empire.



Mariage de Perdiccas avec Cléopâtre

Olympias d'Épire veut porter tort à Antipater et cherche à se débarrasser de Philippe III Arrhidée.

Pour cela, elle recherche l'alliance de Perdiccas. Olympias d'Épire lui propose d'épouser Cléopâtre de Macédoine, sa fille, la sœur d'Alexandre le Grand, veuve d'Alexandre d'Épire, et de ramener en Macédoine la dépouille d'Alexandre.

Perdiccas finit donc par renoncer à Nikaia et épouse au début de 321 avant Jésus-Christ Cléopâtre. Elle fait de lui l'oncle du jeune Alexandre IV.



Mort de Cynane

Mariage de Philippe III Arrhidée avec Eurydice

Perdiccas ordonne à son frère Alcetas de tuer Cynane, une fille de Philippe II de Macédoine.

L'armée macédonienne, scandalisée par cet assassinat se mutine et oblige Perdiccas à accepter le mariage de la fille de Cynane, Eurydice.

Philippe III Arrhidée épouse en 321 avant Jésus-Christ Eurydice âgée seulement de 15 ans.

C'est probablement la même assemblée en armes qui renomme Adea du nom de la mère de Philippe II, Eurydice.

Eurydice semble en avoir appelé à l'assemblée des Macédoniens pour être considérée comme la porte-parole de son mari, et donc la représentante du roi, en lieu et place des Diadoques. Eurydice joue dès lors, malgré sa jeunesse, un rôle important dans la guerre civile qui secoue la Macédoine.

Philippe III Arrhidée dédie en son nom et celui Alexandre IV un petit monument hexastyle près de l'entrée du sanctuaire des Grands Dieux de Samothrace.

Ce mariage provoque la colère d'Olympias d'Épire et de Cléopâtre de Macédoine qui y voient une menace.


Première monnaie celtes

Premières monnaies celtes

En 320 avant Jésus-Christ, les Celtes frappèrent leurs premières monnaies en copiant les statères d'or grecs introduits par des mercenaires de Philippe II de Macédoine.

Les monnaies gauloises se distinguent de leurs modèles par un traitement très stylisé et allégorique du dessin.



Proclamation de la liberté des Grecs

Prise du Pirée

Bataille de Mégalopolis

Polyperchon cherche de nouveaux appuis et promulgue un édit, en 318 avant Jésus-Christ, dans lequel il proclame la liberté des Grecs, il annonce par ailleurs sa volonté de retourner aux institutions du temps de Philippe II et d'Alexandre le Grand.

Polyperchon reconnaît les difficultés auxquelles les Grecs ont été soumis, mais en retourne la responsabilité aux partisans de l'oligarchie, alors que Cassandre de Macédoine accorde son soutien à ces derniers.

Cet édit met en difficulté Phocion, le chef de la faction oligarchique d'Athènes ainsi que Nicanor, le frère de Cassandre de Macédoine, chargé de diriger la garnison macédonienne d'Athènes.

Nicanor qui cherche à s'emparer du Pirée est battu par Alexandros, le fils de Polyperchon, qui lui aussi souhaite mettre la main sur cette région.

Cette victoire sur l'oligarchie est de courte durée, rapidement Cassandre de Macédoine s'empare du Pirée, malgré une armée peu conséquente.

Polyperchon qui voit son prestige s'amoindrir choisit de se concentrer sur la cité de Mégalopolis, qui refuse d'appliquer son édit. C'est une nouvelle défaite pour Polyperchon, de plus en plus affaibli.

Polyperchon se réfugie en Étolie et oppose à Cassandre de Macédoine, Heraclès, le fils d'Alexandre le Grand et de Barsine.



Élection de Démétrios de Phalère comme Archonte décennal

Cassandre de Macédoine Régent de Macédoine

Bataille d'Euia

Mort de Philippe III Arrhidée

Mort d'Eurydice

Mort de Nicanor

En 317 avant Jésus-Christ, Cassandre de Macédoine bénéficie de l'élection de Démétrios de Phalère comme Archonte décennal. Celui-ci choisit d'instaurer une oligarchie modérée à Athènes et accepte de s'allier à Cassandre de Macédoine.

S'il n'a pas le contrôle à proprement parler d'Athènes, Cassandre de Macédoine n'en a pas moins gagné l'alliance que convoite Polyperchon pour cette cité.

En 317 avant Jésus-Christ, Eurydice profite de l'absence de Polyperchon à la lutte avec Cassandre de Macédoine pour s'entendre avec le parti de ce dernier, et prendre le pouvoir en Macédoine.

Bénéficiant d'une grande popularité, Cassandre de Macédoine rentre en Macédoine et obtient facilement les faveurs d'Eurydice, la reine de Macédoine, en attendant la majorité du jeune Alexandre IV.

Cassandre de Macédoine se fait rapidement proclamer Régent, alors que Polyperchon est déchu de ce titre.

Cassandre de Macédoine marche donc contre Polyperchon.

Eurydice, au nom de Philippe III Arrhidée, ordonne à Polyperchon et Antigone le Borgne de remettre leurs armées à Cassandre de Macédoine.

Polyperchon appelle à l'aide Olympias d'Épire qui, alors en Épire avec Alexandre IV de Macédoine, mobilise une armée et marche sur la Macédoine.

Profitant de l'absence de Cassandre de Macédoine en Macédoine, Olympias d'Épire rencontre les forces de Philippe III Arrhidée et d'Eurydice à Euia, sur la frontière entre la Macédoine et la Thessalie.

Sans qu'il n'y ait de réels combats, le prestige de la vieille Reine-mère l'emporte. Les soldats de Philippe III le désertent, et il est fait prisonnier. Eurydice est bientôt elle aussi arrêtée alors qu'elle fuit vers Amphipolis.

En septembre 317 avant Jésus-Christ, Olympias d'Épire, au nom d'Alexandre IV de Macédoine, fait exécuter Philippe III Arrhidée et contraint Eurydice, sa femme, au suicide.

Olympias d'Épire fait également exécuter 100 de leurs partisans, dont Nicanor, le frère de Cassandre de Macédoine.

Cassandre de Macédoine apprend la nouvelle alors qu'il combat à Tégée.

Ses officiers poursuivent les combats contre Polyperchon.

Cassandre de Macédoine fait assiéger Pydna, où Olympias d'Épire, Alexandre IV et Roxane se sont réfugiés.



Répudiation d'Amastris par Lysimaque

Mariage de Lysimaque avec Arsinoé II Philadelphe

Lysimaque répudie Amastris, ce ne l'empêche pas de conserver la mainmise sur Héraclée.

Lysimaque conclue, aux dépens de Séleucos Ier Nicator, une alliance avec Ptolémée Ier Sôter.

Lysimaque épouse vers 299 avant Jésus-Christ Arsinoé II Philadelphe, âgée de 17 ans, fille de Ptolémée Ier Sôter. Leurs enfants sont :

Arsinoé est belle et le vieux roi (beaucoup plus âgé qu'elle), semble-t-il fou amoureux, ne lui refuse rien. Il lui offre plusieurs villes. Éphèse est rebaptisée Arsinoé.



Mort de Cassandre de Macédoine

Philippe IV de Macédoine

Conquête de la Macédoine

Cassandre de Macédoine meurt au printemps 297 avant Jésus-Christ, alors qu'il vient de gagner une victoire contre les Celtes en Grèce.

Philippe IV de Macédoine, son fils, lui succède 4 mois à peine, à l'âge de 18 ans.



Mariage de Pyrrhus Ier avec Antigoné

Pyrrhus Ier hêgemôn d'Épire

Pyrrhus Ier s'attire les bonnes grâces du pharaon Ptolémée Ier Sôter qui, en 297 avant Jésus-Christ, lui accorde la main de sa fille.

Pyrrhus Ier épouse Antigoné, fille de Bérénice Ire et de Philippe.

Il lui donne l'appui nécessaire pour reconquérir son royaume d'Épire

Néoptolème doit partager le pouvoir avec lui.

Pyrrhus Ier devient Roi des Molosses et hêgemôn d'Épire à partir de 297 avant Jésus-Christ.



Mort de Philippe IV de Macédoine

Antipater II Étesias Roi de Macédoine

Alexandre V de Macédoine Roi de Macédoine

Mort de Thessalonique

Philippe IV de Macédoine meurt en 296 avant Jésus-Christ.

Antipater II Étesias et Alexandre V de Macédoine.se partagent le trône de Macédoine sous la régence de leur mère Thessalonique

Alexandre V de Macédoine reçoit la partie ouest du royaume (à l'ouest du fleuve Axios, actuel Vardar).

L'héritage paternel est disputé par les deux frères.

Antipater II Étesias fait assassiner Thessalonique, leur mère, au prétexte qu'elle a favorisé Alexandre V de Macédoine dans le partage.

Face aux visées d'Antipater II Étesias son frère, Alexandre V de Macédoine appelle à son secours Pyrrhus Ier d'Épire, et Démétrios Ier Poliorcète.

Pyrrhus intervient rapidement, rétablit la situation au profit d'Alexandre V de Macédoine (on retrouve le partage initial) et pour prix de son intervention se fait céder d'importantes provinces frontalières de son royaume.



Bataille de Couroupédion

Mort de Lysimaque

Ptolémée Kéraunos Roi de Macédoine.

Mariage de Ptolémée Kéraunos avec Arsinoé II Philadelphe

Mort de Lysimaque

Mort de Philippe

Séleucos Ier Nicator vainc Lysimaque en début 281 avant Jésus-Christ à la bataille de Couropédion ou Couroupédion en Lydie. Lysimaque trouve la mort, abandonné sur le champ de bataille par ses fidèles.

Lysimaque apparaît comme un personnage cultivé. Lysimaque est un proche de Callisthène et plus tard des philosophes cyniques.

En septembre 281 avant Jésus-Christ, Ptolémée Kéraunos se fait acclamer Roi de Macédoine par l'armée.

Arsinoé II Philadelphe, épouse de Lysimaque, s'enfuit et se réfugie à Cassandréia en Macédoine.

Ptolémée Kéraunos épouse Arsinoé II Philadelphe. En contrepartie, il s'engage à adopter ses neveux.

Mais à peine entré dans Cassandreia, Ptolémée Kéraunos fait tuer 2 des fils qu'elle à eu de Lysimaque. Lysimaque, 16 ans, et Philippe, 13 ans, meurent assassinés.

Seul l'aîné, Ptolémée III de Telmessos, échappe au massacre.

Ptolémée de Telmessos reçoit alors de Ptolémée Ier Sôter, en guise de dôrea, le pouvoir sur la cité de Telmessos en Lycie.



Philippe V de Macédoine Roi de Macédoine

En 221 avant Jésus-Christ., Philippe V de Macédoine devient Roi de Macédoine et le restera 42 ans.



Bataille de Caphies

Aratos de Sicyone est battu une nouvelle fois par les Étoliens en 220 avant Jésus-Christ à Caphies

Aratos de Sicyone se retire à la cour de Philippe V de Macédoine.



Paix de Naupacte

En 217 avant Jésus-Christ, Philippe V de Macédoine, alliée à l'Achaïe, impose à ses voisins Étoliens, vaincus, la paix de Naupacte.



Guerre illyrienne entre Macédoine et Rome

En 215 avant Jésus-Christ, Philippe V de Macédoine mène la guerre illyrienne contre Rome.



Alliance d'Hannibal avec Philippe V et première guerre de Macédoine

Paix de Phoeniké

En 215 avant Jésus-Christ, Philippe V de Macédoine envoie vers le Punique une ambassade et conclut une alliance avec lui. Philippe s'engage à traverser l'Adriatique avec une flotte de 200 vaisseaux.

Mais le représentant de Philippe V de Macédoine est capturé par les Romains qui sont vite informés, la supériorité maritime romaine empêche les Macédoniens de soutenir Hannibal.

Rome agit contre Philippe V de Macédoine.

Les Romains débarquent près d'Appolonia qu'assiège le roi, c'est le début de la 1ère guerre de Macédoine. Rome use de diplomatie et une vaste coalition grecque menace Philippe V.

Cette guerre dure jusqu'en 205 avant Jésus-Christ où Philipe V signe avec Rome la paix de Phoeniké.



Négociation sur le sort de Damippos

Un Lacédémonien nommé Damippos avait été envoyé de Syracuse pour essayer de provoquer l'intervention du roi Philippe de Macédoine, qui avait signé un traité avec Hannibal mais ne lui avait accordé aucune aide efficace.

Damippos tomba entre les mains des Romains. Rome a tout intérêt à ménager Sparte, et Marcellus incline à la clémence envers Damippos.

Romains et Syracusains se réunissent pour discuter de l'affaire dans une tour située entre le camp romain et la muraille nord de la ville.

Pendant que l'on négocie, un officier romain, profitant de la trêve, examine soigneusement les défenses. Il remarque un endroit où il ne devrait pas être difficile d'escalader le mur, et fait part de sa découverte à Marcellus.



Mort d'Aratos de Sicyone

Aratos de Sicyone retourne dans le Péloponnèse à Ægion.

Aratos de Sicyone meurt en 213 avant Jésus-Christ, empoisonné sur ordre de Philippe V de Macédoine.



Publius Sulpicius Galba Maximus Proconsul en Grèce

Prise d'Égine

En 210 avant Jésus-Christ, Publius Sulpicius Galba Maximus est proconsul en Grèce, pendant la Première Guerre macédonienne contre Philippe V de Macédoine.

À la tête de la première flotte romaine dans la mer Égée, Publius Sulpicius Galba Maximus capture Égine en 210 avant Jésus-Christ. La majeure partie du combat est mené par les alliés grecs de Rome.



Traité de Phoenicé

En 205 avant Jésus-Christ, les romains, pour ne pas avoir à soutenir un second front, signent avec Philippe V de Macédoine le traité de Phoenicé.

Philippe s'assure ainsi la maîtrise de l'Adriatique.



Réaction de Carthage

En 205 avant Jésus-Christ, Carthage, voyant la menace approcher, envoient des subsides et des renforts à Hannibal et de l'aide à Magon et ordonne de ranimer la guerre en Italie

Une ambassade part pour la Macédoine, demandant à Philippe un renouvellement d'alliance, et une descente en forces sur la côte ennemie. Mais Philippe de Macédoine vient de signer la paix avec Rome.



Deuxième guerre de Macédoine

Bataille d'Ottolobus

La deuxième guerre de Macédoine dure de 200 avant Jésus-Christ à 196 avant Jésus-Christ.

Rome, à l'appel de Rhodes et de Pergame, déclare la guerre à Philippe V de Macédoine.

Publius Sulpicius Galba Maximus engage la Deuxième Guerre macédonienne. Publius Sulpicius Galba Maximus débarque aux environs d'Apollonia, pour envahir la Macédoine par l'ouest, Philippe V de Macédoine est battu à Ottolobus, puis se retire rapidement en Illyrie.

Bien que la campagne soit un succès militaire mineur, elle convainc les Étoliens de s'allier avec Rome.



Titus Quinctius Flamininus Consul

Titus Quinctius Flamininus devient consul en 198 avant Jésus-Christ, bien que seulement âgé de 30 ans, soit 3 ans avant l'âge légal pour être élu à cette fonction.

Titus Quinctius Flamininus est alors choisi pour succéder à Publius Sulpicius Galba comme général en chef des armées romaines dans la Seconde guerre macédonienne.

Titus Quinctius Flamininus chasse Philippe V de Macédoine de Grèce, puis, alors que son consulat arrive à son terme, entreprend de négocier la paix.



Bataille de Cynoscéphales

Titus Quinctius Flamininus est alors prorogé dans son commandement, ce qui lui permet de poursuivre la deuxième guerre de Macédoine jusqu'à sa conclusion victorieuse à Cynoscéphales en Thessalie en 197 avant Jésus-Christ.

Forcé de se rendre, Philippe V de Macédoine doit rendre tous les territoires qu'il avait conquis sur les cités grecques et payer à Rome une amende de 1000 talents.

Titus Quinctius Flamininus ne donne toutefois pas satisfaction aux ennemis de la Macédoine, comme les Étoliens qui souhaitent voir ce royaume démembré.



Nabis gardien d'Argos

En 197 avant Jésus-Christ Nabis devient l'allié de Philippe V de Macédoine, qui lui confie la garde d'Argos.

Puis Nabis se déclare pour les Romains dans l'espoir de demeurer maître de cette ville.

Mais la deuxième guerre de Macédoine finie, Titus Quinctius Flamininus décide d'obliger Nabis à libérer Argos.



Cinquième guerre de Syrie

Entamée en 202 avant Jésus-Christ, la cinquième guerre de Syrie oppose Antiochos III Mégas à Ptolémée V Épiphane.

Après la mort de Ptolémée IV Philopator, Antiochos III Mégas conclut un accord secret avec Philippe V de Macédoine pour se partager les possessions égyptiennes d'Asie Mineure, de Chypre et du sud de la Syrie.

Bien que Philippe V soit stoppé dans son avance par la guerre contre Rhodes, Pergame et leur alliée Rome, Antiochos III Mégas s'empare de la Coelé-Syrie et poursuit sa marche contre l'Égypte.



Mort de Philippe V de Macédoine

En 179 avant Jésus-Christ, Philippe meurt et son fils Persée lui succède.


Saint-Pierre trônant, tenant les clefs du pouvoir apostolique

Saint Pierre Pape

Saint Pierre devient le premier Pape le 29 juin 64.

Pierre, toujours vêtu d'une tunique bleue et d'un manteau jaune, se reconnaît d'emblée avec son crâne chauve et ses cheveux grisonnants. Un enthousiasme quelque peu velléitaire le caractérise.

Saint Pierre, de sa profession pêcheur sur le lac de Tibériade en compagnie de son frère André (mort vers 64), est l'un des premiers disciples de Jésus et quitte tout pour le suivre.

L'Évangile selon Jean (que l'on pense avoir été écrit vers l'an 100) raconte que Jésus a été présenté à Simon par son frère André. Jean étant probablement avec André l'un des tout premiers disciples de Jésus. Jean semble être le plus jeune des apôtres, puisqu'il meurt le dernier, entre 98 et 117 dans l'île de Patmos.

Saint Pierre était sans doute marié, puisqu'il est question de la guérison de sa "belle-mère".

Dans les listes de Matthieu, Marc, Luc ainsi que dans les Actes, Saint Pierre est le premier des 12 apôtres de Jésus. Jésus aurait alors donné à Simon le nom de "Pierre" (Képhas). Le Christ dit :

Et moi Je te dis que tu es Pierre et que sur cette pierre, je bâtirai mon Église, et que les portes de l'Enfer ne prévaudront point contre elle. (Matthieu, 16:16-18). Tu es Petrus et super hanc petram aedificabo ecclesiam meam, Tu es Pierre, et sur ce roc je bâtirai mon Église. Parmi ses nombreux attributs, le plus commun est la clef qui caractérise la primauté que lui confie le Christ à Césarée de Philippe.

Saint Pierre renie le Christ, 3 fois.

Saint Pierre confesse solennellement la divinité du Christ - et c'est à lui que Jésus adresse le célèbre "'Vade retro'" quand il s'oppose à la perspective de la Passion.

Le Christ dit 3 fois "Pais mes brebis" après sa résurrection. Le Christ ressuscité prophétise le martyre de Saint Pierre.

Saint Pierre sera avec Jean l'un des premiers à admettre et à témoigner de sa résurrection.

Saint Pierre rencontrera avec l'apôtre Jacques, "le frère du Seigneur", Paul (Saül) de Tarse [Saint-Paul, "l'apôtre des Gentils"].

Hormis les divers livres du Nouveau Testament : les Évangiles et le livre des Actes des Apôtres,, aucun document contemporain ne parle de saint Pierre ou des autres Apôtres. La dernière partie de sa vie n'est pas relatée dans les livres du Nouveau Testament.



Naissance de Philippe L'Arabe

Marcus Julius Philippus dit Philippe L'Arabe naît en 204, fils d'un notable de la Trachonitis, région de l'Arabie, et d'origine indigène. Il était d'une famille équestre, ayant lui même suivi la carrière des armes, ainsi que son frère Priscus.



Sponsianus Empereur

Sponsianus usurpateur sur le Danube n'est connu que par des monnaies, trouvées en Transylvanie en 1753. Des monnaies de Philippe l'Arabe et de Gordien III ayant été découvertes dans le même contexte, on supposa que ce Sponsianus aurait été proclamé empereur vers 240 en Mésie.



Mort du préfet Timesitheus

En octobre 243, le préfet Timesitheus est assassiné par Marcus Julius Philippus dit Philippe L'arabe qui prend la charge de préfet du prétoire.



Philippe L'Arabe Empereur

Originaire d'Arabie, de rang équestre, Philippe L'Arabe est acclamé par les soldats avant de recevoir sans difficultés confirmation de ses pouvoirs par le Sénat en mars 244.

Il prend pour collaborateurs des membres de sa famille :



Philippe II nommé César

Son épouse reçoit les titres d'augusta, de mère des camps et de la patrie puis de mère du César quand leur fils, Marcus Julius Philippus est nomme Caesar et associé au pouvoir en juillet août 244.



Philippe II Empereur

Philippe L'Arabe nomme son fils Auguste en 247 sous le nom de Philippe II et partage avec lui le Grand Pontificat.



Campagne contre les Quades et les Carpes

Sur le bas-Danube, les Carpes et les Quades font des incursions en Thrace et en Mésie.

Philippe gagne la Thrace. De novembre 245 à début 247, il mène une campagne victorieuse. Il bat les Quades et les Carpes sur le Danube.

Philippe rentre alors à Rome pour faire une entrée triomphale et recevoir le titre de Germanicus Maximus et Carpicus Maximus fin été 247.



Philippe L'Arabe favorable aux Chrétiens

Bien que traditionaliste, Philippe L'Arabe se montrait favorable aux chrétiens.



Jotapien Empereur

En 248, peu après les fêtes d'anniversaire de la fondation de Rome, des troubles éclatent d'abord en Syrie. L'armée se soulève en Cappadoce et proclame Jotapianus dit Jotapien comme nouvel Empereur. Les soldats des légions d'Orient s'indignent :

La révolte est rapidement étouffée, Priscus est expédié dans d'autres provinces.



Menace barbare dans les Balkans

En 248, dans l'euphorie des fêtes, on suspend le versement du tribut aux Goths, payé chaque année depuis 242. Des troubles éclatent autour des Balkans. Les barbares privés de leurs subsides se montrent de nouveau très menaçants :

En 248, Philippe L'Arabe envoie en Mésie une armée commandée par l'énergique préfet de la ville, Cneius Messius Quintus Decius Traianius dit Trajan Dèce.



Trajan Dèce Collaborateur de Philippe L'Arabe

Trajan Dèce a suivi la carrière des armes. Il est membre du Sénat et l'un des plus éminents collaborateurs de Philippe L'Arabe.



Silbannacus Empereur

En 249, Silbannacus usurpateur sur le Rhin, n'est connu que par une monnaie, trouvée en Lorraine. Chef des auxiliaires germains qui veillaient sur la frontière du Rhin, il se serait révolté contre Philippe l'Arabe après avoir repoussé victorieusement une incursion germanique.



Bataille de Vérone

Mort de Philippe L'Arabe et de son fils Philippe II

Trajan Dèce, est prêt à déposer la pourpre après son retour à Rome. Malgré ses manifestations de loyauté, Philippe L'Arabe décide de le combattre, mais il est vaincu à la bataille de Vérone en octobre 249. Philippe L'Arabe est tué pendant la bataille.

Son fils Philippe II est massacré à Rome par les Prétoriens.

Philippe L'Arabe succombe à cause de sa faiblesse, de ses hésitations, de sa politique de compromis en une époque de violences, et du peu de goût qu'avaient les légions du Danube pour ce romain venu du fond d'une province orientale.



Début de la première guerre des Goths

Profitant du conflit entre Philippe L'Arabe et Trajan Dèce, en 250, les Carpes envahissent la Dacie et les Goths la Moesie ou Mésie et la Thrace.

Les Goths prennent Philippopolis sur le fleuve Maritza.



Annexion de l'Arménie par les Perses

Le roi de Perse Shapuhr 1er ou Sapor brise la trêve qui, depuis l'époque de Philippe l'Arabe, le liait à l'empire romain.

L'imposant tribut annuel dû par Rome au Roi des Rois n'était plus payé depuis belle lurette.

L'armée perse annexe l'Arménie, jusqu-là protectorat de Rome.

L'armée perse envahit la Syrie avec sa capitale Antioche. Les cavaliers de Sapor conquièrent une bonne partie de l'Asie Mineure où ils opèrent leur jonction avec les hordes gothiques. Ils menacent la Palestine et l'Égypte, le grenier de Rome et ses irremplaçables réserves céréalières.



Mariage d'Étienne II de Gévaudan avec Adélaïde d'Anjou

Étienne II de Gévaudan épouse en 967 ou vers 970 ou vers 979 Adélaïde d'Anjou (946-21 septembre 1026), fille de Foulques II d'Anjou (vers 909-958) et de Gerberge du Maine (915-977). Leurs enfants sont :



Naissance de Philippa de Gévaudan

Philippe ou Philippie ou Philippine ou Philippa de Gévaudan naît en 982, fille d'Étienne II de Gévaudan et d'Adélaïde d'Anjou.



Robert II le Pieux associé au trône

Hugues Capet, pour assurer la continuité dynastique, associe au trône son fils Robert II le Pieux.

Il le fait élire et sacrer quelques mois après sa propre élection, le 25 décembre 987.

Jusqu'à Philippe II, c'est la règle de la primogéniture qui s'impose, tout en conservant l'élection par les Grands.


Remise de la charte communale de Saint-Quentin par Herbert V de Vermandois -Tableau de Benoît DESPREY – peint en 1958 pour remplacer la toile disparue de U. BUTIN.

Charte communale de Saint-Quentin

Herbert V de Vermandois est le premier à doter Saint-Quentin de libertés communales qui sont la confirmation de libertés antérieures dont l'origine serait les coutumes d'autonomie de la cité gallo-romaine.

Elles permettent aux habitants et bourgeois de Saint-Quentin de former un corps, une commune, elle leur donne des lois civiles et politiques, avec pouvoir et autorité sur les choses qui concernent le bien et le gouvernement de la ville.

La Ville conservera une partie de ces libertés jusqu'à la Révolution.

La charte sera confirmée plus tard par Éléonore de Vermandois et Philippe II Auguste.

Elle servira de modèle à la rédaction d'autres chartes pour d'autres communes.



Mariage de Roger II de Montgommery avec Mabille de Bellême

Roger II de Montgommery épouse en 1048 Mabille de Bellême. Leurs enfants sont :

Roger II de Montgommery est proche conseiller de Guillaume le Conquérant.

Par ce mariage la Maison de Bellême s'éloigne de l'orbite Royale pour celle des Ducs Normands.

Pour les chroniqueurs normands, cette union est voulue par Guillaume II de Bellême, père de la mariée, en recherche d'alliés après la perte de ses biens.

Pour les historiens actuels, ce mariage est surtout imposé par Guillaume le Conquérant qui se méfie des velléités d'indépendance de la famille de Bellême.

Guillaume le Conquérant s'assure la tranquillité du sud de son duché.

L'historien Lucien Musset renchérit : la plus puissante des familles seigneuriales du Maine entre-elle dans l'orbite de la Normandie.

Le couple sera en effet fidèle à Guillaume le Conquérant.


Anne Yaroslavna de Kiev

Mariage de Henri Ier de France avec Anne Yaroslavna de Kiev

Roger de Châlons a finalement gain de cause et ramène en France la princesse Anne Yaroslavna de Kiev qui emporte avec elle, dans d'innombrables chariots, tous les trésors des confins d'Orient.

Henri Ier de France épouse dans la cathédrale de Reims le dimanche 19 mai 1051, jour de Pentecôte, Anne Yaroslavna de Kiev, fille de Yaroslav Ier de Kiev et d'Ingegerd de Suède. Leurs enfants sont :

Elle reçoit en même temps l'onction d'huile sainte qui la consacre Reine de France.

Anne est l'unique rayon de soleil d'Henri Ier Roi malchanceux.



Naissance de Philippe Ier de France

Philippe Ier de France naît à Conteville en Normandie en 1052, fils d'Henri Ier de France et d'Anne Yaroslavna de Kiev.

Il est autant Viking que Français.



Philippe Ier de France associé au trône de France

Le 23 mai 1059, Henri Ier de France associe au trône de France son fils aîné, qui a reçu le nom byzantin de Philippe.

Hugues Ier de Besançon, nommé légat du pape, représente Nicolas II lors du couronnement de Philippe Ier de France par Gervais de Château-du-Loir, Archevêque de Reims, à Reims.



Mariage de Simon Ier de Montfort avec Agnès d'Évreux

Mariage de Raoul II de Tosny avec Isabelle de Montfort

Simon Ier de Montfort est veuf d'Isabel de Broyes.

Simon Ier de Montfort demande à Richard d'Évreux la main d'Agnès d'Évreux, sa fille, mais ce dernier l'éconduit.

Raoul II de Tosny, demi-frère d'Agnès, enlève nuitamment Agnès d'Évreux, sa sœur, et l'emmène à Montfort.

Simon Ier de Montfort et Agnès d'Évreux peuvent alors convoler en justes noces.

Simon Ier de Montfort épouse en 1060 Agnès d'Évreux, fille de Richard d'Évreux et de Godehilde. Leurs enfants sont :

Raoul II de Tosny reçoit en remerciement la main d'Isabeau de Montfort, fille du premier mariage de Simon Ier de Montfort.

Raoul II de Tosny épouse Isabeau de Montfort, fille de Simon Ier de Montfort et d'Isabel de Broyes. Leurs enfants sont :

À la suite de ce mariage, Simon Ier de Montfort donne à Raoul II de Tosny, son gendre, la châtellenie de Nogent-le-Roi, en dehors du duché de Normandie.



Construction l'abbaye de Saint-Martin-des-champs

En 1060, Henri Ier de France et Philippe Ier de France, son fils, font construire l'abbaye de Saint-Martin en dehors de Paris en un lieu appelé "les champs".

Ils vont également offrir un certain nombre de terres aux moines de Saint-Martin-des-Champs.

Ces terres sont symbolisées par des tours. Il s'agit des terres :

Les terres de Noisy-le-Grand sont données avec les revenus des terres, des vignes, des bois et des prairies.

Les moines ont également les droits de justice, haute, moyenne et basse.


Philippe Ier Roi de France

Mort de Henri Ier Roi de France

Philippe Ier de France Roi de France

Régence d'Anne de Kiev, de Baudouin V de Flandre et de Gervais de Château-du-Loir

Henri Ier de France meurt à Vitry-aux-Loges près d'Orléans le 4 août 1060.

Philippe Ier de France devient Roi en 1060.

Herbert V de Vermandois est cité lors du sacre du roi Philippe Ier.

Gervais de Château-du-Loir consacre Philippe Ier de France

Guillaume V d'Auvergne assiste au couronnement de Philippe Ier de France.

En 1060, Philippe Ier de France étant mineur, Anne Yaroslavna de Kiev, sa mère, assistée de Baudouin V de Flandre, son oncle, et de Gervais de Château-du-Loir, archevêque de Reims, exercent la régence.



Mariage de Roger Ier de Hauteville avec Judith d'Évreux

Roger Ier de Hauteville dit le Grand (vers 1031-1101), Duc de Calabre, épouse à San Martino d'Agri le 1er novembre ou en décembre 1061 Judith d'Évreux. Leurs enfants sont :

Judith d'Évreux appartient à la grande famille normande des Grandmesnil et est liée à la famille ducale de Normandie.

L'aîné des fils de Roger est Jordan, un bâtard qui décède avant lui.

Son fils aîné légitime est Jourdain, mort probablement avant lui.

Son deuxième fils, Geoffrey est peut-être un bâtard mais il peut aussi être le fils de la première ou de la deuxième femme de Roger.

Dans tous les cas, il était lépreux et donc n'avait aucune chance d'hériter.



Pèlerinage de Bernard II de Bigorre au Puy-en-Velay

En 1062, Bernard II de Bigorre entreprend avec Clémence, son épouse, un pèlerinage au Puy-en-Velay et place son comté sous la protection de Notre-Dame du Puy-en-Velay.

Cette action relativement anodine, car Bernard Tupamaler fera de même en plaçant l'Armagnac sous la protection de Notre-Dame d'Auch, sera 2 siècles plus tard interprété comme une donation.

Lors de querelle de succession du comté de Bigorre au XIIIe siècle, Philippe IV le Bel, roi de France et seigneur du Velay, entre-temps rattaché au domaine royal, usera de ces prétendus droits sur le Bigorre pour l'annexer et le rattacher au royaume.



Mariage de Thibault III de Blois avec Alix de Crépy de Nanteuil

Thibault III de Blois épouse en 1062 Alix de Crépy de Nanteuil, fille de Raoul III de Valois et d'Adèle de Bar-sur-Aube. Leurs enfants sont :



Prise du Mans

Mort de Gautier III de Vexin

Mort de Biota du Maine

Raoul III de Valois Comte de Vexin et d'Amiens

Robert II Courteheuse Comte du Maine

Mariage de Robert II Courteheuse avec Margaret du Maine

Raoul II de Tosny, d'Arnaud d'Échauffour et de Hugues de Grandmesnil sont rappelés par Guillaume le Conquérant, vers 1063, en prévision d'une campagne contre le Maine.

En 1063, Guillaume le Conquérant enlève le Maine à Geoffroy III le Barbu et s'empare du Mans et capture Gautier III de Vexin et Biota du Maine. Ils sont détenus à Falaise.

Gautier III de Vexin meurt en 1063.

La mort de Gautier III de Vexin arrange Guillaume le Conquérant. Gautier III de Vexin, dernier enfant survivant de Godjifu, aurait pu prétendre au trône d'Angleterre à la mort d'Édouard le Confesseur 3 ans plus tard.

Biota du Maine meurt en 1063.

Raoul III de Valois devient Comte de Vexin et d'Amiens en 1063 sous le nom de Raoul IV de Vexin.

Raoul III de Valois reconstitue à son profit l'union des 3 comtés, séparés par la mort de son aïeul Gautier II de Vexin. Il hérite à l'exception des villes de Pontoise et de Chaumont-en-Vexin, dont s'est emparé Philippe Ier de France.

Robert II Courteheuse, jeune fils de Guillaume le Conquérant, épouse vers 1063 Margaret du Maine, fille d'Hugues IV du Maine et de Berthe de Blois.

Robert II Courteheuse devient Comte du Maine.



Révolte d'Eudes III de Champagne contre Thibault III de Blois

Entre 1063 et 1065, Eudes III de Champagne se révolte contre Thibault III de Blois, son oncle.

Eudes III de Champagne compromet les efforts de Thibault III de Blois pour consolider sa principauté, en donnant à Philippe Ier de France, par l'intermédiaire de l'évêque de Châlons, le contrôle total de la ville de Châlons.

Peu après, Eudes III de Champagne s'enfuit de Champagne.

D'après la tradition, rapportée par la chronique de l'abbaye de Meaux, Eudes III de Champagne trouve refuge en Normandie après avoir été accusé du meurtre de l'un de ses principaux vassaux.



Mariage de Robert Ier de Flandre avec Gertrude de Saxe

Robert Ier Comte de Hollande

Gertrude de Saxe est veuve de Florent Ier de Hollande. À l'appel des barons hollandais révoltés contre la comtesse Gertrude de Saxe, Robert Ier de Flandre intervient en Frise. De là vient son surnom de Frison.

Robert Ier de Flandre épouse en 1063 Gertrude de Saxe, fille de Bernard II de Saxe et d'Eilika de Schweinfurt. Leurs enfants sont :

Robert Ier de Flandre devient gouverneur de Hollande pendant la minorité de Thierry V de Hollande.

Baudouin V de Flandre attribue à Robert Ier de Flandre la partie impériale du comté de Flandre :

Robert Ier de Flandre prête serment de ne pas nuire à Baudouin VI de Flandre, son frère aîné.

Robert Ier de Flandre assure la tutelle de ses beaux-enfants et la régence de la Frise occidentale. Il est surnommé Robert le Frison pour cette raison.



Balbéric Connétable de France

Balderic ou Balbéric est fait Connétable de France vers 1065 par Philippe Ier de France.

Nous connaissons son existence par la souscription d'une charte en faveur de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés en 1065, ainsi que par le fait qu'il assiste à la dédicace de l'église du prieuré de Saint-Martin-des-Champs en compagnie de Philippe Ier de France et d'autres grands du royaume en 1067. Rien ne prouve la militarisation de l'office de connétable à cette époque.



Prise du pouvoir par Philippe Ier de France

Philippe Ier de France règne seul à partir de 1066.



Charte de dédicace de l'église de Saint Martin des Champs

En 1067, Ursion Ier de Melun souscrit la charte de la dédicace de l'église de Saint Martin des Champs promulguée par le roi Philippe Ier de France.



Vacance de l'Archevêché de Reims

La vacance de l'Archevêché de Reims de 1067 à 1070 serait due aux tensions entre Philippe Ier de France et le Pape Alexandre II.



Mort d'Eudes Ier de Dammartin Comte de Dammartin

Hugues Ier de Dammartin Comte de Dammartin-en-Goële

Eudes Ier de Dammartin meurt en 1067.

Hugues Ier de Dammartin, son frère, lui succède et devient Comte de Dammartin-en-Goële.

Hugues Ier de Dammartin continue alors la politique de son frère à l'égard de Philippe Ier de France, préférant s'assurer son soutien.



Prise du château royal du Puiset

En 1067, profitant de la minorité du roi Philippe Ier de France et la faiblesse de son autorité, Hugues Ier Blavons s'empare du château royal du Puiset et s'y installe.


Blason des Comtes d'Anjou

Bataille de Brissac

Foulques IV le Réchin Comte d'Anjou et de Tours

Foulques IV le Réchin Comte du Gâtinais

Geoffroy III de Preuilly Prisonnier

Cession du Gâtinais à Philippe Ier de France

Foulques IV le Réchin et Geoffroy III le Barbu se brouillent à nouveau au début 1068.

Geoffroy III de Preuilly prend part au conflit qui oppose Geoffroy III le Barbu et Foulques IV le Réchin.

Soutenant d'abord Foulques, Geoffroy III de Preuilly inverse son alliance et est emprisonné par Lancelin de Beaugency.

Foulques IV le Réchin remporte sur Geoffroy III le Barbu la bataille de Brissac début avril 1068 et l'enferme dans un cachot à Chinon où il restera 28 ans.

Geoffroy III le Barbu en devient fou.

Philippe Ier de France et le Comte Étienne de Blois essayent en vain de le délivrer.

Pourtant Foulques, à force de concessions, réussit toujours à garder son frère prisonnier.

Après sa victoire, Foulques IV le Réchin se proclame Comte d'Anjou et de Touraine le 19 juin 1068.

Pour acheter sa neutralité, Foulques IV le Réchin rend hommage au Comte de Blois pour la Touraine.

Foulques IV le Réchin se trouve confronté à ses vassaux qui le contestent, en particulier Supice d'Amboise et Hardouin de Trêves.

Pendant le règne de Foulques IV le Réchin l'anarchie féodale se développe dans le Comté d'Anjou et les guerres privées ont libre cours au grand tort des populations.

La justice a quasiment disparu et la misère est à son comble.

Chaque seigneur guerroyait pour son compte.

Foulques IV le Réchin doit soumettre un à un les Seigneurs Angevins et Tourangeaux, rentrant en force dans Amboise, Rochecorbon, l'Île Bouchard, brûlant puis relevant le château de Maille (actuellement Luynes).

Foulques IV le Réchin devient également Comte du Gâtinais mais pour acheter sa neutralité, il est contraint de le céder au Roi de France Philippe Ier de France de qui il devient le vassal.

Le roi garantit les coutumes du pays aux barons du Gâtinais.

Le rattachement du comté à la couronne permet d'assurer la prospérité des abbayes gâtinaises qui, pour certaines d'entre elles, bénéficient de la protection royale et se retrouvent donc à l'abri des saccages provoqués par les rivalités seigneuriales.

En réalité, le roi n'a guère qu'une autorité nominale et les comtes du Gâtinais domineront la région jusqu'au règne de Philippe II Auguste.



Construction d'un premier édifice à Fontainebleau

Le premier édifice à Fontainebleau a probablement été construit sous le règne de Louis VI Le Gros voire même sous celui de Philippe Ier de France, lorsqu'il réunit le Gâtinais au domaine royal français en 1068.



Rattachement d'une partie du Vermandois à la France

En 1068, Philippe Ier de France s'empare d'une partie du Vermandois.



Mariage de Gui Ier de Senlis

Gui Ier de Senlis dit de La Tour épouse Berthe. Leurs enfants sont :



Gauthier Connétable de France

Gautier ou Gauthier est fait Connétable de France vers 1069 par Philippe Ier de France.

Son seing est présent sur la charte de fondation de l'église Saint-Germain de Pontoise (aujourd'hui église Saint-Martin), datée de 1069.



Manassès Ier de Gournay-en-Bray Archevêque de Reims

Manassès Ier de Gournay-en-Bray est le fils d'Hugues II de Gournay-en-Bray et de Basilie de Dammartin.

Manassès Ier de Gournay-en-Bray devient Archevêque de Reims en 1070.

Les premiers actes signés par Manassès Ier de Gournay-en-Bray sont de 1070.

Aussitôt élu, Manassès Ier de Gournay-en-Bray paraît être en bon termes avec Philippe Ier de France et assez actif. Manassès Ier de Gournay-en-Bray est nommé 16 fois dans des actes royaux.



Exil de Robert Ier de Flandre

Prise de Lille

Bataille de Cassel

Mort de Guillaume de Crépon

Mort de Drogon de Boves Seigneur de Boves Vicomte de Corbie

Mort Arnould III de Flandre

Robert Ier de Flandre Prisonnier puis libéré

Pillage de Saint-Omer

Invasion du Hainaut

Bataille de Broqueroie

Depuis la mort de Baudouin VI de Flandre, sa veuve Richilde d'Egisheim suscite le mécontentement des Flamands.

Robert Ier de Flandre se réfugie avec Gertrude de Saxe et ses enfants auprès de Bernard de Saxe.

C'est là que Robert Ier de Flandre reçoit l'appel à l'aide de la noblesse des villes de Flandre révoltée contre Richilde d'Egisheim.

De 1071 à 1072, Albert III de Namur et Henri II de Louvain aident Richilde d'Egisheim.

Bernard de Saxe fournit des troupes à Robert Ier de Flandre qui paraît en Flandre.

Gand, puis Ypres et les villes flamandes le reconnaissent.

Robert Ier de Flandre défait Richilde d'Egisheim et Arnoul III de Flandre, son fils, et prend Lille.

Richilde d'Egisheim appelle à son secours Philippe Ier de France, qui accourt, en plein hiver, et prend position au pied du Mont-Cassel où Robert Ier de Flandre s'est retranché.

Guillaume de Crépon mène une petite force (environ 10 hommes) pour aider Arnould III de Flandre.

Alors qu'ils vont rejoindre l'armée française, Robert Ier de Flandre les surprend dans une embuscade à Cassel entre Dunkerque et Hazebrouck.

Guillaume de Crépon meurt 20 ou 21 février 1071 au combat.

Drogon de Boves meurt le 22 février 1071 lors de cette bataille.

Guillaume le Conquérant perd l'un de ses meilleurs barons mais aussi, selon l'historien François Neveux, son seul ami ou pour le moins son plus fidèle et loyal collaborateur.

Il est inhumé dans son abbaye de Cormeilles.

Guillaume de Breteuil succède à Guillaume de Crépon, son père, en Normandie,

Roger de Breteuil succède à Guillaume de Crépon en Angleterre.

Le 22 février 1071, Robert Ier de Flandre et les piquiers flamands mettent en déroute les Français près de Bavinche ou Bavinckhove ou Bavinchove, près du mont Cassel.

Guy Ier de Campdavaine assiste à cette bataille.

Arnould III de Flandre est tué durant la bataille.

Il est inhumé par son oncle qui lui édifie un mausolée à St-Bertin.

La mort précoce de ce Comte est à l'origine de la légende de Gerbodon, homme lige d'Arnould, qui l'aurait tué et, pris de remords, aurait demandé au pape de lui couper les mains; celui-ci aurait ordonné à son cuisinier d'exécuter la besogne, sauf si elles ne tremblaient pas, ce qui se serait produit.

Pardonné, Gerbodon aurait terminé sa vie à Cluny, en odeur de sainteté.

En poursuivant les fuyards, Robert Ier de Flandre est capturé par le Comte de Boulogne, enfermé à Saint-Omer, mais il est délivré par les propres habitants de la cité.

Saint-Omer est alors ravagée et pillée par Philippe Ier de France, qui s'enfuit cependant, craignant l'arrivée de Bernard de Saxe.

Pour sa première action militaire, Philippe Ier de France est vaincu par un vassal révolté.

Les troupes royales n'ont guère montré de qualités militaires, il ne reste qu'à sauver par habile négociation la dynastie, l'honneur et le prestige.

Richilde d'Egisheim entre-temps reconnaît la suzeraineté de l'Évêque de Liège sur le Hainaut.

Robert Ier de Flandre envahie le Hainaut.

Richilde est définitivement vaincue à la bataille de Broqueroie près de Mons.


Blason des Comtes de Flandre Robert Ier de Flandre

Robert Ier de Flandre Comte de Flandre

Baudouin II de Hainaut Comte de Hainaut

Les conseillers du jeune Philippe Ier de France imposent la paix.

Robert Ier de Flandre est définitivement reconnu par tous comme Comte de Flandre, défenseur des libertés flamandes en 1071.

Le comté de Hainaut échoit à Baudouin II de Hainaut, neveu de Robert, fils cadet de Baudouin VI de Flandre et de Richilde d'Egisheim.

La paix sera scellée par le mariage de Philippe Ier de France avec Berthe de Hollande, la belle-fille de Robert Ier de Flandre.



Adelelme Connétable de France

Aleaume ou Adelelme est fait Connétable de France vers 1071 par Philippe Ier de France.

Adelelme ou Aléaume est le fils de Dreux dit de la Tour.

Sa signature est présente sur un acte de franchise en faveur de l'église Saint-Spire et Saint-Loup de Corbeil, accordée par Philippe Ier de France à la demande du Comte Bouchard de Corbeil.


Berthe de Hollande

Mariage de Philippe Ier de France avec Berthe de Hollande

Pour consolider son alliance avec la Flandre, Philippe Ier de France épouse en 1072 Berthe de Hollande, fille de Florent Ier de Hollande, et de Gertrude de Saxe.

Leurs enfants sont :



La réforme grégorienne

Le pontificat de Grégoire VII est dominé par la réforme dite grégorienne qui a été lancée par Nicolas II et Alexandre II.

Elle vise à rendre indépendante la papauté des pouvoirs temporels et comporte deux volets :

L'Église se retrouve ainsi en confrontation avec l'Empereur, gardien du temporel.

S'appuyant sur des princes pourtant simoniaques comme Philippe Ier de France ou Guillaume le Conquérant, Grégoire VII parvient à réduire les prérogatives de la féodalité et à mettre en place un épiscopat moins étroitement tenu dans le réseau des fidélités séculières.

Même s'il paraît bien que Hildebrand n'a pas été lui-même moine de Cluny, il trouve dans l'ordre de Cluny, étendu sur l'ensemble de la chrétienté latine par-delà les frontières politiques, l'allié nécessaire à une telle entreprise.

Le conflit de Grégoire VII et d'Henri IV de Franconie, la Querelle des Investitures, détourne une bonne part des dynamismes du Saint-Siège, et réduit sa capacité d'intervention en France.



Mariage de Guillaume IV de Toulouse avec Emma de Mortain

Guillaume IV de Toulouse (vers. 1040-1092) épouse en 1073 Emma de Mortain (v.1058 – après 1080), fille de Robert de Conteville, Comte de Mortain et Baron de Shrewsbury, et de Matilda ou Mathilde de Montgomery ou Montgommery. Leurs enfants sont :


Tombeau de Raoul III de Valois dans l'église Saint-Pierre de Montdidier

Mort de Raoul III de Valois Comte de Crépy, d'Amiens, de Senlis, de Valois et deVexin

Simon de Valois Comte de Valois, de Vexin, d'Amiens et de Montdidier

Raoul III de Valois meurt à Péronne le 23 février 1074 ou à Montdidier le 8 septembre 1074.

Il est inhumé dans l'église Saint-Pierre de Montdidier.

Simon de Valois, son fils, devient Comte de Valois, de Vexin, d'Amiens et de Montdidier.

Il hérita de plusieurs autres possessions en Champagne.

Cela porte ombrage à Philippe Ier de France.

Une guerre s'en suit.

Pendant 3 ans Simon de Valois tient tête au roi de France.

Les troupes de Philippe Ier de France ravagent le Valois.

Les troupes de Simon de Valois dévastent les terres royales.



Mariage de Ponce Ier de Traisnel avec Mélisende de Montlhéry la Jeune

Ponce Ier de Traisnel épouse à Montlhéry Mélisende de Montlhéry la Jeune, fille de Guy Ier de Montlhéry et d'Hodierne de Gometz. Leurs enfants sont :



Naissance de Josselin Ier de Beaumont-en-Gâtinais

Josselin Ier de Beaumont-en-Gâtinais Seigneur de Villemomble

Josselin Ier de Beaumont-en-Gâtinais naît en 1075, fils de Lisiard de Paris.

Josselin Ier de Beaumont-en-Gâtinais est Seigneur de Tournanfuye et de Villemomble de 1075 à 1120.

Il sera chambrier de Philippe Ier de France.



Adam II de l'Isle Connétable de France

Adam II de l'Isle, Seigneur de L'Isle-Adam, échanson, est fait Connétable de France vers 1075 par Philippe Ier de France.

Il sera aussi Sénéchal de France.



Application de la réforme grégorienne en France

Hugues de Romans applique les préceptes du pape Grégoire VII à plusieurs niveaux :

A travers son action souvent jugée radicale, Hugues de Romans cherche, comme Grégoire VII, à redéfinir totalement la place de l'église dans la société médiévale en la dégageant des liens féodaux.

La plupart des évêques gouvernent un comté, et sont en tant que tels des rouages du gouvernement du royaume de France.

Des évêques sont déposés (à Clermont, à Tours) où leur élection est cassée (à Chartres, à Chalon-sur-Saône).

Les archevêques de Sens et Bourges sont momentanément suspendus en 1078.

L'action d'Hugues de Romans est parallèle à celle d'Amat d'Oloron, l'autre grand légat grégorien dans l'Ouest de la France.

Philippe Ier de France, Manassès, Archevêque de Reims, Guillaume VIII d'Aquitaine entrave parfois son action.

Engagé dans une longue lutte contre l'empereur Henri IV de Franconie, Grégoire VII lui-même qui doit les ménager pour ne pas ouvrir un "second front", a ainsi tempéré l'action de son légat de 1077 à 1080, en lui adjoignant en particulier comme légat Hugues de Semur, Abbé de Cluny.



Mariage de Simon de Vexin

Simon de Valois Moines

Herbert V de Vermandois Comte de Valois

Amiens réuni à la Couronne de France

Partage du Vexin

Thibault III de Blois Comte de Bar-sur-Aube et de Vitry

Sur les conseils du pape Grégoire VII, Simon de Valois renonce à la guerre contre Philippe Ier de France.

Simon de Vexin épouse la fille du comte d'Auvergne.

Plus tard, en accord avec elle, Simon de Valois remet ses domaines à Adèle de Valois, sa sœur, et les deux époux entrent chacun dans la vie religieuse.

En 1077, Simon de Valois prend l'habit des Moines de l'Abbaye de Saint Claude dans le Jura, ses biens sont répartis par Philippe Ier de France.

Herbert V de Vermandois, époux d'Adèle de Valois, hérite d'une partie des fiefs de son beau-frère Simon de Valois et devient Comte de Valois.

Amiens est réuni à la Couronne de France.

Le Vexin est partagé entre Guillaume le Conquérant et Philippe Ier de France.

Thibault III de Blois, époux d'Adélaide de Valois, reçoit le Comté de Bar sur Aube.

Le Comté de Vitry lui est restitué ainsi que le château de Bussy.

Le comté de Champagne s'ouvre sur la Bourgogne et prend le contrôle d'une partie de la grande voie commerciale entre les Flandres et l'Italie.

Thibault III de Blois maintient de bonnes relations avec Philippe Ier de France.



Naissance de Constance de France

Constance de France naît en 1077, fille de Philippe Ier de France et de Berthe de Hollande.



Première révolte de Robert II Courteheuse contre Guillaume le Conquérant

En 1077, Robert II Courteheuse fomente sa première insurrection contre son père comme résultat d'un canular joué par Guillaume II Le Roux et Henri Ier Beauclerc, ses plus jeunes frères, qui ont versé de l'eau à travers le plancher dans la chambre de Robert II Courteheuse.

Comme résultat de l'insulte, Robert II Courteheuse essaie de prendre le château de Rouen.

Raoul II de Tosny soutient Robert II Courteheuse.

Ils fuient ensemble la Normandie.

Les terres de Raoul II de Tosny, Conches et Tosny notamment, sont saisies.

Après, Robert II Courteheuse passe plusieurs années à vagabonder dans des luttes sans but avant de se réconcilier avec Guillaume le Conquérant, son père.

Robert de Montbray est l'un des compagnons de Robert II Courteheuse durant cette rébellion.

Philippe Ier de France, s'efforçant de développer les dissensions à l'intérieur de la famille de Guillaume le Conquérant, appuie Robert II Courteheuse, contre son père en 1078.

La réconciliation entre Guillaume le Conquérant et Robert II Courteheuse permet sûrement à Raoul II de Tosny de retrouver ses domaines.



Naissance de Louis VI le Gros

Louis VI le Gros, dit aussi le Batailleur ou l'Éveillé, naît en 1078 ou le 1er décembre 1081, fils de Philippe Ier de France et de Berthe de Hollande



Bataille du Puiset

Guillaume Ier de Nevers et Lancelin de Beaugency prisonniers

Eudes Ier Borel, Guillaume Ier de Nevers, Comte de Nevers, et Lancelin de Beaugency, Seigneur de Beaugency, aident Philippe Ier de France dans sa lutte contre Hugues Ier Blavons, Seigneur du Puiset, un vassal indocile.

Hugues Ier Blavons leur livre bataille et les vainc sous les murs du Puiset en 1078.

Guillaume Ier de Nevers et Lancelin de Beaugency sont fait prisonniers.



Concile de Troyes

Hugues de Romans réunit un concile à Troyes en 1079 qui est empêché par Philippe Ier de France.



Mariage d'Étienne-Henri de Blois avec Adèle de Normandie

Étienne-Henri de Blois épouse à la cathédrale de Chartres en 1080 ou 1081 Adèle de Normandie, fille de Guillaume le Conquérant et de Mathilde de Flandre. Leurs enfants sont :

Étienne-Henri se trouve ainsi de plein pied partie prenante des affaires du Royaume d'Angleterre.

Adèle de Normandie est 15 ans plus jeune que lui.



Mort d'Adeline de Meulan Comtesse de Meulan

Robert Ier de Beaumont-le-Roger Comte de Meulan.

Adeline de Meulan meurt le 8 avril 1081.

Robert Ier de Beaumont-le-Roger devient Comte de Meulan.

En dépit de sa taille modeste, le comté de Meulan revêt une importance stratégique par sa situation entre Paris et le duché de Normandie. Cet héritage renforce la position de Robert Ier de Beaumont-le-Roger à la cour de Guillaume le Conquérant qui, dans sa lutte contre Philippe Ier de France, sait toute l'importance de compter le comte de Meulan parmi ses fidèles.


Renauld Ier de Bellay

Renauld Ier de Bellay Archevêque de Reims

Suite à la déposition houleuse de Manassès Ier de Gournay-en-Bray, le siège d'archevêque de Reims reste vacant.

La vacance est due aux tensions entre Philippe Ier de France et le Grégoire VII ainsi qu'aux tensions à l'intérieur des institutions de l'Église de Reims.

Pendant la vacance, Philippe Ier de France a sous sa protection le comté de Reims, protection qui inclut la perception des revenus, la vente des biens meubles...

Il faut trouver un personnage assez fort et assez diplomate pour ramener la paix tout en replaçant ce diocèse sous une autorité ecclésiastique.

Renauld Ier de Bellay est trésorier de la basilique Saint-Martin de Tours avant sa nomination.

Renauld Ier de Bellay est acquis aux idées de la réforme grégorienne et complètement étranger aux querelles intestines du diocèse champenois.

Renauld Ier de Bellay devient 46e Archevêque de Reims en 1083.



Thibaud Ier de Montmorency Connétable de France

Thibaud Ier de Montmorency est fait Connétable de France vers 1085 par Philippe Ier de France.

Son sceau apparaît sur plusieurs chartes des années 1083, 1085 et 1086.



Alliance contre Guillaume le Conquérant

Le vassal le plus redoutable de Philippe Ier de France est Guillaume le Conquérant, Duc de Normandie devenu Roi d'Angleterre. Philippe trouve l'appui des Comtes d'Anjou et de Flandre qui se sentent aussi menacés par ce trop puissant voisin.



Vexin français reste à la Couronne de France

Philippe Ier de France conserve avec peine le Vexin français en 1087. Philippe confie les opérations militaires face aux Anglo-normands à son fils Louis VI le Gros.



Révolte en Normandie contre Guillaume II le Roux

Robert II Courteheuse allié à Philippe Ier France, se révolte contre son frère, Guillaume II le Roux.

Entre 1087 et 1093, Robert Ier de Beaumont-le-Roger passe la majeure partie de son temps en France, à sécuriser son héritage.

Il figure dans l'entourage de Robert II Courteheuse, ravi de disposer d'un homme influent à la fois dans le duché et en Île-de-France.

Robert de Montbray est en Normandie entre septembre 1087, et le début de la rébellion de 1088.

Les nonnes de la Sainte-Trinité de Caen citent Robert de Montbray comme un de ceux qui profitent de cette période de flottement pour piller leurs terres.



Berthe de Hollande Prisonnière

En 1090, lassé de Berthe de Hollande, sa femme, et de la tutelle larvée de sa famille, Philippe Ier de France la fait enfermer au château de Montreuil-sur-Mer, qui constitue l'essentiel de sa dot.

Guillaume de Malmesbury, chroniqueur anglo-normand, favorable aux Plantagenêts contre la maison de France, suggère dans une version tardive que Philippe Ier était homme de plaisir, et Berthe de Hollande trop grasse.



Intervention en Normandie

En 1090, Guillaume II le Roux décide d'intervenir en Normandie.

D'après le chroniqueur Orderic Vital, il est encouragé en cela par le clergé normand qui souffre de l'anarchie qui s'est installée en Normandie, à cause des piètres qualités de gouvernant de Robert II Courteheuse.

Il obtient le soutien des barons anglais, et achète la loyauté de plusieurs barons de la Haute-Normandie principalement ceux qui contrôle des points stratégiques : ports, châteaux...

Parmi eux :

Guillaume II le Roux contrôle une partie importante de ce qui est aujourd'hui la Haute-Normandie.

Ceux-ci fortifient leurs châteaux et y accueillent des chevaliers mercenaires.

En octobre 1090, Robert II Courteheuse apprend que les partisans de Guillaume le Roux complotent pour s'emparer de la ville de Rouen.

Pour contrer cette conspiration, il réussit à réunir autour de lui d'importants barons :

Le soutien des deux premiers est plutôt surprenants, vu qu'ils avaient un temps été emprisonnés par Robert II Courteheuse en 1088.

Pour l'historien britannique Frank Barlow, il est probable que les deux hommes, comprenant le sérieux de la situation, aient préféré conserver Robert II Courteheuse comme duc.

Toujours d'après Barlow, c'est presque certainement ce qui sauve la mise à celui-ci.

Après la répression sanglante de la révolte des bourgeois de Rouen, Robert II Courteheuse organise sa défense.

Il s'attache la loyauté d'Hélias de Saint-Saëns qui possède le château-fort de Saint-Saëns, qui est idéalement placé entre Rouen et les trois châteaux tenus par les partisans de Guillaume II le Roux :

Robert II Courteheuse demande l'aide de son ancien allié Philippe Ier de France.

Après une courte incursion en Normandie, Philippe Ier de France est soudoyé par Guillaume II le Roux et repart en France.



Divorce de Philippe Ier de France et de Berthe de Hollande

Projet de mariage de Philippe Ier de France et d'Emma de Hauteville

Comme il prévoit de se remarier, Philippe Ier de France répudie Berthe de Hollande en 1091 ou 1092 au motif d'une consanguinité.

Philippe Ier de France envoie une ambassade au comte Roger Ier de Hauteville, envisageant d'épouser sa fille Emma de Hauteville.

Philippe Ier cherche une nouvelle compagne avec une plus grande prudence politique qu'on ne le croit.

Renauld Ier de Bellay a à remplir une mission de bons offices pour Urbain II auprès de Philippe Ier de France pour tenter de résoudre le cas de la répudiation de Berthe de Hollande, mission qui lui est confiée en lieu et place d'Hugues de romans, légat du pape, jugé sans doute trop intransigeant.


Philippe Ier et Bertrade de Montfort

Mariage de Philippe Ier de France avec Bertrade de Montfort

Excommunication de Philippe Ier de France

Philippe Ier de France Bertrade de Montfort se rencontrent.

Bertrade de Montfort s'enfuit de Tours dans la nuit du 15 mai 1092 et rejoint Philippe Ier de France à Orléans.

Elle abandonne son mari Foulques IV le Réchin et divorce.

Philippe Ier de France épouse Bertrade de Montfort. Leurs enfants sont :

Hugues Ier Blavons réconcilié avec Philippe Ier de France prend son parti.

Yves de Chartes s'emporte violemment contre ce mariage.

Hugues Ier Blavons fait prisonnier Yves de Chartes et le garde en geôle pendant 2 ans au château de Montlhéry.



Naissance d'Hugues Ier de Chateauneuf-en-Thimerais

Hugues Ier de Chateauneuf-en-Thimerais naît vers 1093, fils de Gervais Ier de Chateauneuf-en-Thimerais (mort vers 1140), Grand sénéchal de Philippe Ier de France, et de Mabile (vers 1071-vers 1140).



Mariage de Hugues Ier de Champagne avec Constance de France

Hugues Ier de Champagne épouse en 1093 ou 1094 Constance de France, Dame d'Attigny, fille de Philippe Ier de France et de Berthe de Hollande.



Guy II de Montlhéry Sénéchal de France

Guy II de Montlhéry a la confiance et l'amitié de Philippe Ier de France.

Guy II de Montlhéry, Comte de Rochefort-en-Yvelines, Seigneur de Gournay-sur-Marne et de Crécy-en-Brie, devient Sénéchal de France en 1093.



Naissance de Philippe de Mantes

Philippe de Mantes naît en 1093, fils de Philippe Ier de France et de Bertrade de Montfort.



Défaite de l'Écosse contre l'Angleterre

Mort de Malcolm III d'Écosse Roi d'Écosse

Donald III Roi d'Écosse

La Northumbrie étant une marche du Royaume d'Écosse, Robert de Montbray a à défendre son territoire contre les nombreuses incursions écossaises.

Après que Guillaume II le Roux a refusé de négocier un accord avec Malcolm III d'Écosse à Gloucester, Malcolm III d'Écosse et son fils Édouard, son héritier, lève une armée et ravage le Northumberland.

La guerre qui oppose Malcolm III d'Écosse Canmore et Guillaume II le Roux se solde par une lourde défaite écossaise.

Le chroniqueur Orderic Vital rapporte que les Écossais retournent paisiblement en Écosse, autorisés par un sauf-conduit.

Ils sont surpris sans armes, et sont tués à l'improviste au château d'Alnwick (Northumberlad) par Robert de Montbray et ses hommes le 13 novembre 1093.

Il est inhumé à Tynemouth, puis plus tard déplacé à l'abbaye de Dunfermline.

Selon le moine Orderic Vital, Guillaume II le Roux et sa cour sont attristés par la mort du roi écossais, et tous se sentent honteux de cette action déshonorante.

La réputation de Robert de Montbray est très sérieusement ternie.

Guillaume II le Roux parvient à mettre sur le trône Écosse Edgar, l'un des fils du défunt et neveu d'Edgar II Atheling qui est son protégé.

Édouard d'Écosse est tué le 16 novembre 1093.

Près de quatre siècles plus tard, ses restes seront transportés, à la demande du roi Philippe II d'Espagne jusqu'au palais de l'Escurial, à proximité de Madrid, où il repose toujours.

(Domnall) Donald III, frère de Malcolm III, devient Roi d'Écosse en 1093.

Donald III est particulièrement hostile à Guillaume II le Roux.



Concile d'Autun

Excommunication de Philippe Ier de France

En octobre 1094, sous la présidence d'Hugues de Romans, le concile d'Autun, réuni à sa demande, excommunie Philippe Ier de France.



Mort de Geoffroy de Boulogne

Guillaume de Montfort Évêque de Paris

Geoffroy de Boulogne, Évêque de Paris, meurt le 1er mai 1095.

Les clercs de Paris, chargés d'élire son successeur, portent leur choix sur une personne capable de mettre fin à la crise entre Philippe Ier de France, le pape Urbain II et Yves de Chartres.

Ils choisissent Guillaume de Montfort, frère de la reine, mais aussi connu pour sa probité et sa rectitude religieuse.

Mais, conscient de la situation ambiguë dans laquelle le met cette élection, Guillaume de Montfort n'accepte le siège épiscopal qu'à la condition que l'élection soit approuvée par le pape Urbain II.

D'autres difficultés se posent également : Guillaume de Montfort n'est que simple clerc et n'a pas l'âge requis pour être évêque.

Urbain II, perplexe devant le cas qui lui est soumis, déclare qu'il examinera la demande lors du voyage qu'il projette en France, mais juge qu'il ne pourra pas approuver l'élection tant que Philippe Ier de France ne se sera pas séparé de Bertrade de Montfort.



Mariage de Philippe Ier de Suède avec Ingegerd de Norvège

Philippe Ier de Suède dit Halsteinsson ou Halstensson est le fils d'Halsten Ier de Suède et le neveu d'Inge Ier de Suède.

Ingegerd de Norvège est veuve d'Olaf Ier de Danemark.

Selon la Saga, Philippe Ier de Suède épouse Ingegerd de Norvège, fille d'Harald III de Norvège.



Concile de Plaisance

Urbain II préside le concile de Plaisance à mi 1095.

Urbain II y invalide toutes les ordinations effectuées par Guibert de Ravenne après sa condamnation.

Urbain II condamne également les thèses de Bérenger de Tours qui affirme, contre la thèse de la transsubstantiation, le caractère symbolique de la présence du Christ dans l'eucharistie.

Après plusieurs décennies de lutte contre Henri IV de Franconie, le concile de Plaisance montre de manière éclatante que l'autorité pontificale est restaurée,.

Après ce concile, Urbain II organise un voyage à travers le royaume de France avec certainement l'objectif de rencontrer Philippe Ier de France.


Prêche du pape Urbain II au concile de Clermont - Miniature de Jean Colombe - extraite des Passages d'outremer - vers 1474 - BNF - Fr.5594

Concile de Clermont

Le chroniqueur Bernold de Constance raconte que Durand, l'évêque de Clermont, s'est donné tant de mal pour organiser le concile qu'il est mort d'épuisement peu après l'arrivée du pape.

Urbain II officie le jour de l'enterrement de Durand.

Urbain II ouvre le concile le 18 novembre 1095.

Selon Bernold, 13 archevêques, leurs suffragants et 205 ou 225 bâtons épiscopaux ont répondu à l'appel.

Un décret d'Urbain II qui affirme la primauté de l'église de Lyon précise qu'il y avait 12 archevêques, 80 évêques et 90 abbés.

La plupart sont des Français, il y a aussi quelques Espagnols et Italiens mais aucun Allemand, Hongrois ou Lorrain n'est venu.

Renauld Ier de Bellay est nommé représentant personnel de Philippe Ier de France.

Il n'y a pas de document complet citant la totalité des canons, certains sont cités entre autres par Orderic Vital et Guillaume de Malmesbury qui les ont reconstitués (partiellement, semble-t-il) :

Ainsi que l'écrit Bernold de Constance, le concile confirme les décisions du concile de Plaisance mais il en précise un certain nombre et ajoute des règles, notamment à propos de la Paix de Dieu et du pèlerinage à Jérusalem.

Une pénitence est accordée à tous ceux qui font le voyage à Jérusalem par piété, et non par orgueil ou par avarice.

Nul ne peut devenir doyen ou archidiacre s'il n'est prêtre. Nul ne peut devenir archidiacre s'il n'est diacre.

Aucun clerc ne peut porter les armes.

On ne peut élire évêque ni un laïc ni un clerc dans les ordres inférieurs, ni un sous-diacre.

Nul ne doit acheter une place ecclésiastique.

Un autel, c'est-à-dire une église ou une dîme de l'église, revient à l'évêque à la mort du bénéficiaire.

On ne doit exiger aucune rétribution pour la sépulture, l'extrême onction et la confirmation.

Tout prêtre diacre, sous-diacre ou chanoine vivant dans l'incontinence sera déposé.

On n'admet dans les maisons des clercs aucune femme, sauf celle dont les saints canons tolèrent la présence.

Les bâtards ne doivent pas être admis aux ordres et dignités de l'Église, à moins qu'ils ne soient moines ou chanoines.

Aucun clerc ne possèdera deux prébendes dans deux villes, selon la formulation de Guillaume de Malmesbury, Nul ne peut être à la fois évêque et abbé.

Nul ne doit cumuler deux charges dans la même ville.

Tout clerc doit rester dans l'église pour laquelle il a été ordonné, même s'il y obtient un rang supérieur.

Nul ne doit recevoir une charge ecclésiastique d'un laïc.

Les rois et les princes ne donnent aucune investiture. Aucun évêque ou prêtre ne doit jurer au roi ou à tout autre laïc le ligium fidelatis (serment de fidélité très strict).

Aucun prêtre ne deviendra chapelain d'un laïc sans l'agrément de son évêque.

Les laïcs ne doivent ni retirer des dîmes ni en prélever pour eux-mêmes.

Ils ne doivent pas garder pour eux les revenus des autels ni des églises.

Aucun laïc ne pourra s'arroger l'héritage d'autrui. S'il l'a fait, aucun prêtre ne pourra l'admettre à pénitence qu'après satisfaction.

Il en sera de même pour celui qui a fait une confession incomplète.

Aucun chrétien ne doit manger de viandes depuis le mercredi des cendres avant la mi-carême.

Les ordres ne doivent être conférés qu'aux quatre temps et le samedi avant la mi-carême.

Les fils de prêtres, diacres, sous diacres et chanoines ne doivent pas être admis aux charges et dignité de l'église, à moins qu'ils ne soient devenus moines ou chanoines réguliers.

Le samedi saint, on doit continuer le jeûne jusqu'à la nuit.

Le jeûne du printemps (quatre temps) doit toujours être fixé à la première semaine du carême, et le jeûne de l'été à la semaine de Pentecôte.

On ne doit communier qu'en prenant séparément le corps et le sang, à moins que la nécessité ou la prudence demande d'agir différemment.

Les croix dressées le long des chemins comportent le droit d'asile comme les églises.

Quiconque s'est réfugié auprès d'une de ces croix doit être livré à la justice, mais à condition d'avoir la vie et les membres saufs.

Aucun clerc ne doit s'approprier les biens d'un évêque ou d'un autre clerc après sa mort.

Quiconque se saisit d'un évêque et le met en prison sera frappé d'une infamie éternelle et condamné à ne plus porter d'armes.


Bertrade de Montfort au concile de Clermont en 1095

Renouvellement de l'excommunication de Philippe Ier de France

Urbain II renouvelle l'excommunication prononcée par Hugues de Romans contre le Philippe Ier de France pour son remariage avec Bertrade de Montfort.



Levée de l'excommunication de Philippe Ier de France

Philippe Ier de France finit par se soumettreaux exigences de Urbain II au printemps 1096.

L'excommunication de Philippe Ier de France est levée en juillet 1096.

Guillaume de Montfort est ordonné Évêque de Paris en septembre 1096.



Mort de Renauld Ier de Bellay

Manassès II de Reims Archevêque de Reims

Renauld Ier de Bellay meurt en 1096.

Manassès II de Reims est trésorier et prévôt de l'Église métropolitaine de Reims.

Manassès II de Reims est soutenu par Urbain II.

Son élection suit rapidement la mort de Renauld Ier du Bellay.

Manassès II de Reims devient Archevêque de Reims en 1096.

Manassès II de Reims visite Philippe Ier de France à Laon à la Noël 1096.



Tournoi d'Anchin

En 1096, juste avant le départ de la Première croisade, Anselme II de Ribemont, seigneur de Valenciennes et de Bouchain, invite les nobles du pays à un tournoi.

Trois cents chevaliers venus de l'Ostrevent, du Hainaut, du Cambrésis et du pays d'Artois se réunissent dans la célèbre Abbaye d'Anchin.

Tous les chevaliers admis à ce tournoi doivent prouver 16 quartiers de noblesse, huit du côté du père et autant du côté de la mère, et que tous ceux qui ont participé à ce tournoi se sont croisés........

En réalité, le Tournoi d'Anchin a lieu dans le village de Pecquencourt appartenant à Anselme II de Ribemont.

Le président et juge du tournoi est Baudouin II de Hainaut.

L'Acte du Tournoi d'Anchin, Festivum certamen est cité en 1664pour la première fois par Jean-Baptiste Carpentier dans son livre Histoire généalogiques des pay-bas ou histoire de Cambray mais il est soumis à controverse.

Au nom de la sainte et indivisible Trinité. Nous avons souvent entendu cette parole d'évangile: qu'un arbre n'est pas bon lorsqu'il ne produit pas de bon fruits; en conséquence, moi, Anselme de Ribemont, châtelain de Valenciennes et seigneur d'Ostrevant. Je veux faire savoir à tous ceux qui sont prédestinés à la vie éternelle, quelle joie j'éprouve en voyant l'ile d'Anchin, auparavant le repaire de bêtes fauves et la retraite de brigands, transformée aujourd'hui par la grâce de Dieu tout puissant, en cette habitation d'homme saints, ...

C'est pour cette cause qu'aujourd'hui, ici, entouré d'un grand nombre de guerriers, afin qu'avec moi ils honorent ou imitent la sainteté de ces religieux......

Sont notamment présents :



Aubry de Montjay Prisonnier

Aubry de Montjay est fait prisonnier par Guillaume II le Roux de 1097 à 1098.

Après une longue captivité, Aubry de Montjay doit prêter foi et hommage à Guillaume II le Roux s'engageant à porter les armes contre Philippe Ier de France.



Naissance de Cécile de France

Cecilia ou Cécile de France naît en 1097, fille de Philippe Ier de France et de Bertrade de Montfort.



Campagne de Guillaume II le Roux dans le Vexin

Amaury III de Montfort-l'Amaury est un vassal direct de Philippe Ier de France, qui tient des forteresses situées à la frontière du domaine royal,

En 1098, lors d'une campagne de Guillaume II le Roux contre Philippe Ier de France dans le Vexin, Amaury III de Montfort-l'Amaury n'hésite pas à ouvrir à Guillaume II le Roux les portes du château de Houdan.



Louis VI le Gros associé au trône de France

En 1098, Philippe Ier de France associe au trône son fils Louis VI le Gros.



Conflit entre Enguerrand Ier de Boves et Thomas de Marle

Siège de la forteresse de Montaigu

En 1100, rentré au pays, certainement frustré et déçu du peu de profit d'une si longue expédition en Terre Sainte, Thomas de Marle installé dans la forteresse de Montaigu, se met à ravager et dévaster les régions autour de Laon, d'Amiens et de Reims.

Enguerrand Ier de Boves, fort mécontent, entre en conflit avec son fils Thomas de Marle et obtient alors l'appui de son cousin l'évêque Enguerrand de Laon.

Enguerrand Ier de Boves fait le siège de la forteresse de Montaigu avec :

Thomas de Marle, averti, s'échappe et va rejoindre, Louis VI le Gros, fils du roi Philippe Ier de France, dont il obtient du secours et fait lever le siège.



Rattachement de la vicomté de Bourges et de la seigneurie de Dun-le-Roi à la couronne de France

En 1101, Philippe Ier de France s'empare de la vicomté de Bourges et de la seigneurie de Dun-le-Roi.



Concile de Beaugency

En 1104, Manassès II de Reims assiste au concile de Beaugency.

Manassès II de Reims convoque ses suffragants à Paris, le 1er décembre 1104, pour tenter de résoudre le problème de Philippe Ier de France.

Philippe Ier de France soutient Manassès II de Reims contre l'empereur Henri IV de Franconie pour le siège d'évêque de Cambrai.



Concile de Troyes

Alliance entre le royaume de France et la papauté

Bertrade de Montfort se soumet aux décisions du pape et se retire à l'Abbaye de Fontevraud.

En 1104, agissant à la demande du pape Pascal II, Richard de Millau préside un Concile à Troyes qui leve de l'excommunication de Philippe Ier de France.

Ce concile marque l'alliance entre le royaume de France et la papauté contre l'Empire qui est alors scellée pour un siècle.



Philippe Ier de Suède Co-Roi de Suède

Inge II de Suède Co-Roi de Suède

Inge II de Suède Halstensson dit le Jeune den yngre est le fils d'Halsten Ier de Suède.

Selon la Saga de Hervor et du roi Heidrekr Les fils de Hallstein; Philippus et Ingi prennent le royaume après l'Inge Ier de Suède.

Filip ou Philippe Ier de Suède Halstensson et Inge II de Suède succède à Inge Ier de Suède, leur oncle, et deviennent Co-Roi de Suède en 1105.


Mariage des filles de Philippe Ier - Guillaume de Tyr - Historia (BNF - Mss.Fr.68, folio 143)

Mariage de Bohémond Ier de Hauteville avec Constance de France

Mariage de Tancrède de Hauteville avec Cécile de France

En 1106, Bohémond Ier de Hauteville se rend en Europe pour obtenir des secours.

Pendant ce temps, Tancrède de Hauteville, son neveu, assure la régence de la principauté d'Antioche.

Bohémond Ier de Hauteville épouse en 1106 Constance de France, fille de Philippe Ier de France et de Berthe de Hollande. Leur enfant est :

Profitant de son prestige, Bohémond Ier de Hauteville négocie par la même occasion le mariage de Cécile de France, avec Tancrède de Hauteville.

Cécile de France se rend à Antioche par mer pour rejoindre Tancrède de Hauteville, son fiancé. Alexis Ier Comnène craignant que cette alliance se retourne contre lui, demande aux républiques de Gênes, de Pise et de Venise d'intercepter le navire afin d'empêcher l'alliance, mais il n'est pas entendu.

Tancrède de Hauteville épouse à fin 1106 Cécile de France.



Gaudry de Roye Évêque de Laon

Quelques semaines après la bataille de Tinchebray, Gaudry de Roye est élu Évêque de Laon en 1106 par le chapitre cathédral.

Comme Gaudry de Roye n'est que sous-diacre de l'église de Rouen, son élection est particulièrement contestée par Anselme de Laon.

Anselme de Laon est connue comme le maître de l'école théologique de Laon.

Gaudry de Roye intervient alors auprès du pape Pascal II, lequel, venu en France consulter Philippe Ier de France, confirme son élection au cours d'un synode tenu à Langres.

Gaudry de Roye reçoit l'onction pontificale en toute hâte dans l'église Saint-Ruffin ou Saint-Ruf de Valence ou de Langres ou encore d'Avignon.

Arrivé à Laon, Gaudry de Roye se révèle cupide, violent et envieux.



Visite de Philippe Ier de France et de Bertrade de Montfort

Foulques IV le Réchin est resté amoureux de Bertrade et se résigne à son malheur. En 1106 Philippe Ier de France et Bertrade de Montfort viennent même lui rendre visite à Angers.



Mort de Geoffroy IV Martel le Jeune

Foulques V d'Anjou associé au gouvernement du comté d'Anjou

Geoffroy IV Martel le Jeune, fils aîné de Foulques IV le Réchin, meurt assassiné au siège de Candé en 1106, peut-être à l'instigation de son père.

Foulques V d'Anjou quitte sa mère Bertrade de Montfort et la cour de Philippe Ier de France et rejoint l'Anjou pour être associé au gouvernement du Comté auprès de son père Foulques IV le Réchin.


Sceau de Raoul le Verd - Archevèque de Reims

Raoul le Verd Archevêque de Reims

Gervais de Rethel Archevêque de Reims

Raoul le Verd est élu 48e Archevêque de Reims par le chapitre en 1107.

À sa place, Gervais de Rethel est nommé Archevêque de Reims par le roi Philippe Ier de France.

Non sacré, Gervais de Rethel est déposé et condamné par le concile de Troyes le 23 mai 1107.



Gaston de Chaumont Connétable de France

Fondation de l'abbaye d'Abecourt

Gaston de Chaumont, Seigneur de Fresnes et de Poissy, est fait Connétable de France vers 1107 par Philippe Ier de France.

Gasce ou Gaston de Chaumont, surnommé l'éloquent, est le fils de Robert de Chaumont.

En tant que connétable, Gaston de Chaumont souscrit une charte, de Philippe Ier de France, qui remplace les religieuses de Saint Eloi de Paris, par 12 religieuses de Saint-Maur-des-Fossés, afin qu'elles y vivent selon la règle de Saint Benoît.

Gaston de Chaumont accorde également un droit de franchise et d'exemption de péage, sur sa terre de Mantes, en faveur de l'abbaye du Bec (accord confirmé par ses enfants).

Gaston de Chaumont fonde l'abbaye d'Abecourt, qui sert de nécropole familiale.



Visite de Pascal II en France

Philippe Ier de France envoie Guy II de Montlhéry en 1107 à la Charité sur Loire pour recevoir le pape Pascal II.

En janvier 1107, le pape Pascal II rencontre à Saint Denis Philippe Ier de France et Louis VI le Gros, son fils.

Il les rencontre à nouveau à Casale le 4, à Lyon le 29, à Cluny du 4 au 8 février 1107.

Le pape donne l'investiture spirituelle et le roi l'investiture temporelle.



Mort de Pierre de Dammartin

Lancellin II de Beauvais Administrateur du Comté de Dammartin

Pierre de Dammartin meurt au château de Rosnay à Rosnay-l'Hôpital dans l'Aube le 13 septembre 1107 à la suite de la bataille de Gournay.

Il est inhumé en l'église prieurale de Saint-Leu-d'Esserent dans l'Oise.

Philippe Ier de France confisque le château de Dammartin et fait en sorte de confier la tutelle du comté à un proche : Lancelin II de Beauvais.

Lancellin II de Beauvais devient Administrateur du Comté de Dammartin.



Mariage de Guy de Milly avec Étiennette de Naplouse

Guy de Milly épouse Stéphanie ou Étiennette de Naplouse ou de Nablus ou de Flandres. Leurs enfants sont :



Naissance de Philippe de Milly

Philippe de Milly ou de Naplouse naît à Naplouse dans le royaume de Jérusalem au début du XIIe siècle, fils de Guy de Milly et d'Étiennette de Naplouse.



Mariage de Rotrou III du Perche avec Mathilde de Normandie

Rotrou III du Perche épouse en 1108 Mathilde de Normandie, fille illégitime d'Henri Ier Beauclerc et d'Édith ou Amicie de Guader. Leurs enfants sont :



Hugues de Chaumont Connétable de France

Hugues de Chaumont est fait Connétable de France vers 1108 par Philippe Ier de France.

Hugues de Chaumont signe diverses chartes en faveur des abbayes de Saint Denis et de Tiron, ainsi qu'en faveur des prieurés de Saint Sanson d'Orléans et de Saint Martin-des-Champs, entre les années 1108 et 1134.

Hugues de Chaumont donne les dîmes de Doudeauville, de Fay, de Gagny, de Loconville et d'Ons-en-Bray, à l'abbaye de Saint Germer (avec le consentement de sa famille), pour financer le voyage en terre Sainte.


Louis VI le Gros Portrait de Louis VI le Gros - par Jean de Tillet – XVI e

Mort de Philippe Ier de France

Louis VI le Gros roi de France

Sacre de Louis VI le Gros

Philippe Ier de France meurt le 30 juillet 1108 au château de Melun.

Il est inhumé le 2 août 1108 dans la crypte de la basilique de Saint-Benoît-sur-Loire, les mains jointes sur la poignée de son épée.

Sous son règne se dessinent les grandes lignes de la politique des souverains capétiens du XIIe siècle : assurer une base réelle à la puissance royale en consolidant le domaine, et abaisser ou contenir les trop puissants vassaux.

Il reconstitue progressivement le domaine royal.

Philippe Ier de France développe l'administration royale aux dépens des seigneurs féodaux, et, pour assurer des revenus à la couronne, il dispose des biens d'Église et vend les charges ecclésiastiques, ce qui lui attire les foudres des réformateurs grégoriens.

Louis VI le Gros devient roi de France en 1108.

Louis VI le Gros doit se faire sacrer précipitamment le 2 ou le 3 août 1108 en la cathédrale d'Orléans pour ne pas risquer la concurrence d'un fils de la seconde femme de son père, Bertrade de Montfort.

Humbaud d'Auxerre assiste au couronnement de Louis VI le Gros à Orléans.

Louis VI le Gros réside à Melun.

Amaury III de Montfort-l'Amaury soutient les fils de Bertrade de Montfort, sa sœur :

contre Louis VI le Gros, leur demi-frère.

Mais Amaury III de Montfort-l'Amaury se réconcilie avec Louis VI le Gros.



Naissance de Philippine du Perche

Philippe ou Philippine du Perche naît en 1110 ou 1115, fille de Rotrou III du Perche et de Mathilde de Normandie.



Pillages d'Hugues III du Puiset

Conseil royale à Melun

Construction de la forteresse de Toury

Hugues III du Puiset Prisonnier

Réunion du Puiset au domaine royal

Le quotidien des seigneurs qui tyrannisent l'Ile de France consiste :

Hugues III du Puiset est l'un des plus célèbres et des plus retors.

De son château situé aux confins de l'Orléanais, Hugues III du Puiset lance des expéditions qui ne sont rien moins que des razzias.

Hugues III du Puiset pille sans vergogne les terres de l'Église et ne craint pas de s'attaquer aux domaines du comte Thibaud IV de Blois, dont il est le vassal.

Voulant augmenter son butin, en 1111, Hugues III du Puiset s'attaque au comté de Chartres, qui est alors le douaire de sa belle-mère, la comtesse Adèle de Normandie, mère de Thibault IV de Blois.

Thibault IV de Blois tente d'envoyer des soldats mater le vassal turbulent, mais arrivés à 6 ou 8 mille de la forteresse du Puiset, ils n'osent pas aller plus loin.

Thibault IV de Blois accompagné d'Adèle de Normandie en appelle alors au roi Louis VI le Gros.

Il lui rappelle la défaite subie par Philippe Ier de France au pied du Château du Puiset 30 ans plus tôt.

Le roi convoque un conseil à Melun, où l'archevêque de Sens et les évêques d'Orléans et de Chartres témoignent contre Hugues III du Puiset.

Les charges étant accablantes, Louis VI le Gros décide d'intervenir, mais sachant qu'Hugues III du Puiset dispose d'une armée puissante, Louis VI le Gros agit avec prudence.

Il cite Hugues III du Puiset à son tribunal, mais ce dernier se garde de se présenter et est condamné par défaut.

Pendant ce temps, avec l'accord de l'abbé de Saint-Denis qui posséde le lieu, Louis VI le Gros fait édifier une forteresse à Toury, à 2 lieues du Puiset, et administré par Suger.

Les travaux terminés, l'ost royal est convoqué et met le siège devant le Puiset.

Elle comporte la cavalerie féodale et des fantassins roturiers armés d'arc et d'albalètes.

Hugues III du Puiset tente une sortie en rase campagne.

Sous la pluie de projectile, il est incapable de résister et se réfugie au château.

Les assaillants tentent d'incendier la porte du château.

Thibault IV de Blois arrive alors avec ses chevaliers et les paysans spoliés des paroisses voisines.

Ils attaquent le château par le coté opposé ou les défenses sont moins fortes.

Les 2 armées pénètrent au même moment dans le château.

Après s'être réfugié dans le donjon en pierres, Hugues III du Puiset se rend.

Il est incarcéré à Château-Landon.

Hugues III du Puiset doit promettre de ne plus fortifier son château.

Louis VI le Gros incendie le château, ne conservant que le donjon.

Selon la décision du conseil de Melun, le Puiset est réuni au domaine royal.



Mariage de Pons de Toulouse avec Cécile de France

Cécile de France est veuve de Tancrède de Hauteville.

Pons de Toulouse épouse à Tripoli en 1115 Cécile de France, fille de Philippe Ier de France et de Bertrade de Montfort. Leurs enfants sont :



Mariage de Louis VI le Gros avec Adélaïde de Maurienne

Louis VI le Gros épouse à Paris le 4 mai 1115 Adélaïde de Maurienne ou de Poitiers, Comtesse de Savoie, nièce de Calixte II.

Leurs enfants sont :



Naissance de Philippe de France

Philippe de France naît en août 1116, fils de Louis VI le Gros et d'Adélaïde de Maurienne.



Mort de Philippe Ier de Suède

Inge II de Suède seul Roi de Suède

Philippe Ier de Suède meurt en 1118.

Ulvild Hakonsdottir est accusée par les chroniques de l'avoir empoisonné, permettant à Inge II de Suède de régner seul.

Inge II de Suède devient Roi de Suède.



Mariage de Robert Ier d'Harcourt avec Colette d'Argouges

Robert Ier d'Harcourt épouse en 1120 Colette d'Argouges, fille de Vautier d'Argouges-sur-Aure. Leurs enfants sont :



Mort de Philippe de Mantes

Philippe de Mantes meurt en 1123.



Échange de la seigneurie de Naplouse contre celle de Montréal

Philippe de Milly échange avec Baudouin III d'Anjou sa seigneurie de Naplouse contre celle de Montréal.

Philippe de Milly a deux filles dont Étiennette de Milly.



Mort de Guillaume III de Bourgogne

Renaud III de Bourgogne Comte de Bourgogne

Guillaume III de Bourgogne meurt en février ou le 1er mars 1127 assassiné par des barons de sa suite :

avec Pierre de Glane et Philippe de Glane ainsi que d'autres nobles chevaliers.

Sa mort ouvre la succession sur le comté entre son oncle Conrad de Zahringen et son cousin Renaud III de Bourgogne.

Renaud III de Bourgogne, cousin de Guillaume III, le fils d'Étienne de Mâcon, lui succède et devient seul Comte de Bourgogne.

Renaud III de Bourgogne est la souche de la branche aînée de Bourgogne-Comté.

Renaud III refuse de rendre l'hommage au roi Lothaire II de Supplinbourg, sous prétexte qu'il n'a pas de droits sur le royaume de Bourgogne. En effet ce royaume a appartenu à son prédécesseur Conrad II, uniquement parce qu'il était le mari de Gisèle, nièce du roi Rodolphe III, et comme il n'est pas un descendant de celle-ci, il ne lui reconnaît pas son autorité.

Renaud III de Bourgogne installe sa résidence à Dole, qui devient la capitale du comté de Bourgogne.

Renaud III de Bourgogne développe l'atelier monétaire de Lons le Saunier créé par son grand-père.



Philippe de France associé au trone

En avril 1129, Louis VI associe au pouvoir son fils aîné Philippe de France, âgé de 13 ans.


Gisant de Philippe de France, vers 1263, église saint Denis.

Mort de Philippe de France

Philippe de France meurt le 13 octobre 1131 des suites d'une chute de cheval, l'animal ayant été effrayé par un cochon qui vagabondait dans les rues de Paris.



Premier départ en croisade de Thierry III d'Alsace

Expédition contre Césarée de Philippe

Thierry III d'Alsace se croise une première fois en 1134, après avoir établi de nouvelles règles de police dans le comté de Flandre.

Thierry III d'Alsace trouve la discorde en Palestine et s'illustre lors de l'expédition victorieuse qu'il mène contre Césarée de Philippe, ce qui lui vaut la main de Sybille.



Mariage de Thierry III d'Alsace avec Sybille d'Anjou

Thierry III d'Alsace est veuf de Marguerite de Clermont-en-Beauvaisis.

Sybille d'Anjou est veuve de Guillaume Cliton.

À son arrivée en Palestine, Thierry III d'Alsace épouse en février 1134 Sybille d'Anjou, fille de Foulques V d'Anjou, Roi de Jérusalem, et d'Eremburge du Maine, Comtesse du Maine. Leurs enfants sont :



Mariage d'Arne Ivarsson Kongsmag de Starheim avec Ingrid Rögnvaldsdotter

Arne Ivarsson Kongsmag de Starheim (mort après 1161), un noble norvégien, épouse Ingrid Rögnvaldsdotter. Leurs enfants sont :



Ralliement de Robert de Gloucester à Mathilde l'Emperesse

Prise de Hereford

Siège de Caen

Mort de Robert II Bertrand de Bricquebec

Dans le Pays de Galles, les seigneurs anglo-normands confrontés à un grand chef de guerre, Owain Gwynedd, perdent leurs terres, y compris Ceredigion, où le château de Cardigan demeure un avant-poste isolé.

La reconquête de ces terres est lente car Étienne de Blois perd le contrôle de places fortes telles que Gloucester et Hereford, traditionnellement utilisées comme bases pour lancer des campagnes contre le Pays de Galles.

À Pâques 1138, Robert de Gloucester, fils illégitime d'Henri Ier Beauclerc, passe au parti de Mathilde l'Emperesse, sa demi-sœur.

Étienne de Blois ordonne la confiscation des biens anglais et gallois de Robert de Gloucester, dont l'importante forteresse de Bristol. Mais cette dernière est défendue par Philippe, fils aîné du comte de Gloucester et ne cède pas. Au contraire les partisans de Mathilde la rallient en masse.

Étienne de Blois hésite à attaquer Gloucester mais s'attaque à Hereford qui se rend.

Robert de Gloucester contrôle alors les châteaux de Caen et Bayeux, ainsi que l'évêché de Bayeux. Il lui apporte le Bessin.

En réaction Galérand IV de Beaumont-le-Roger et Guillaume d'Ypres, chef de mercenaires assisté d'un renfort de 1000 hommes de Raoul de Péronne entrent en campagne.

Les Angevins se retirent en Anjou.

Les partisans d'Étienne de Blois se portent alors sur Caen mais, ne pouvant prendre la ville, ils ravagent la région.

Dans une bataille sur l'Orne, devant Caen, Robert II Bertrand de Bricquebec meurt en 1138 en défendant Geoffroy V Plantagenêt contre Étienne de Blois.



Mort de Roger de Salisbury

Philippe d'Harcourt Chancelier d'Angleterre

Roger de Salisbury ne vit pas assez longtemps pour se voir vengé et meurt à Salisbury en décembre 1139.

C'est un grand bureaucrate et un bâtisseur dont le goût est en avance sur son âge.

Ses contemporains ont néanmoins probablement raison lorsqu'ils font de lui le type de l'évêque plongé dans les affaires du monde, ambitieux, avare, affranchi de toute notion de moralité personnelle.

Le fils de Roger de Salisbury meurt peu après.

Alexandre de Lincoln recouvre sa chaire épiscopale mais pas ses forteresses.

Étienne de Blois choisit comme nouveau chancelier Philippe d'Harcourt, un proche de Galérand IV de Beaumont-le-Roger.



Naissance de Philippe Ier d'Alsace

Philippe Ier d'Alsace naît en 1140 ou en 1143, fils de Thierry III d'Alsace , Comte de Flandre, et de Sybille d'Anjou.



Mariage d'Éric IX de Suède avec Christine Björnsdotter

Erik ou Éric IX de Suède Jedvardsson dit le Saint ou den Helige est le fils de Jedvard et de Cécilia, une fille de Blot Sven. Il est Originaire du Svealand.

Éric IX de Suède épouse Christine Björnsdotter, fille de Björn Jernsida de Danemark et de Catherine, fille d'Inge Ier de Suède. Leurs enfants sont :

Les droits de d'Éric IX de Suède au trône de Suède semblent provenir de son mariage avec Christine Björnsdotter.



Répudiation de Éléonore de Blois par Raoul Ier de Vermandois

Mariage de Raoul Ier de Vermandois avec Pétronille d'Aquitaine

Campagne de Louis VII le Jeune en Champagne

Incendie de l'église de Vitry-en-Perthois

Pétronille d'Aquitaine suit sa sœur Aliénor d'Aquitaine à la cour de France, et y tombe amoureuse de Raoul Ier de Vermandois, un homme mûr déjà marié à Éléonore de Blois.

Pour lui faire plaisir, Aliénor d'Aquitaine et Louis VII le Jeune, son époux, proposent à Raoul Ier de Vermandois d'épouser Pétronille d'Aquitaine.

Raoul Ier de Vermandois, dévoué à la Couronne, répudie Éléonore de Blois en 1142 pour cause de consanguinité.

Barthélemy de Jur, assisté de Pierre de Senlis et de Simon de Noyon, tous les 3, sans doute abusés par les dires de Raoul Ier de Vermandois, consentent à bénir l'union.

Raoul Ier de Vermandois épouse Pétronille d'Aquitaine. Leurs enfants sont :

Cela entraîne un conflit avec Thibault IV de Blois, frère d'Éléonore de Blois.

Ce conflit est aggravé par des motifs plus sérieux comme la désignation de l'Archevêque de Bourges Pierre de La Châtre et surtout les affaires d'Angleterre. Le trône de ce pays est l'enjeu d'une situation complexe entre les Barons Anglais et Normands et les familles de Blois et d'Anjou, ennemies traditionnelles.

Louis VII le Jeune s'appuie sur Eudes de Champlitte, le fils déshérité d'Hugues Ier de Champagne, pour attaquer Thibault IV de Blois.

Pierre de La Châtre s'étant réfugié en Champagne, Louis VII le Jeune envahit la Champagne durant l'été 1142.

Louis VII le Jeune prend et brule l'église de Vitry-en-Perthois dont est titulaire le protégé du pape Innocent II. Il y a de nombreux morts parmi les 1300 personnes qui y ont trouvé asile.

Louis VII le Jeune restera marqué par cet épisode tragique.

Le pape Innocent II annule le mariage de Raoul Ier de Vermandois et de Pétronille d'Aquitaine. Il excommunie les nouveaux époux ainsi que les évêques qui ont consenti à bénir leur union.



Événements en Normandie

Mort de Richard II de Kent

Philippe d'Harcourt Évêque de Bayeux

Prise de Carentan et de Cherbourg

En juillet 1142, restauré sur le trône, Étienne de Blois débarque en Normandie et rencontre Geoffroy V Plantagenêt à Caen qui lui démontre que le duché lui est perdu.

En 1142, Richard II de Kent, évêque pro-angevin de Bayeux, meurt.

Son diocèse est donné à Philippe d'Harcourt, partisan d'Étienne de Blois.

Les Angevins lui interdisent l'accès à son siège. Avec l'archevêque de Rouen, il excommunie ses adversaires et en appelle au pape.

À la fin de l'année 1142, Étienne de Blois fait passer Ranulf dans son camp. Les Angevins ont cependant connu quelques succès, en prenant Carentan ou Cherbourg.



Prise de Rouen

Geoffroy V Plantagenêt Duc de Normandie

Siège du château d'Arques-la-Bataille

Cession du Vexin normand au Roi de France

Geoffroy V Plantagenêt, aidé par Galérand IV de Beaumont-le-Roger, prend Rouen, la capitale ducale le 19 janvier 1144.

Le lendemain, il est intronisé Duc de Normandie dans la cathédrale, reconnu par tous les Seigneurs Normands.

Geoffroy IV Plantagenêt assiège le château d'Arques-la-Bataille.

Il contraint La garnison du château d'Arques-la-Bataille les occupant à se rendre3 mois plus tard.

Geoffroy V Plantagenêt s'attache alors à rétablir l'ordre dans le duché et accepte de laisser Philippe d'Harcourt prendre possession de son évêché de Bayeux.

Il consolide son contrôle en en réformant l'administration.

En échange de la reconnaissance par Louis VII le Jeune, Roi de France, Geoffroy V Plantagenêt lui cède la forteresse de Gisors et le Vexin normand.

Cet abandon porte en germes de nouveaux conflits à venir entre Plantagenêt et Capétien pour le contrôle du Vexin.



Réginald de Dunstanville intermédiaire entre le parti Mathilde l'Emperesse et Étienne de Blois

Réginald de Dunstanville agit en tant qu'intermédiaire entre le parti Mathilde l'Emperesse et Étienne de Blois en 1146.

Philippe de Gloucester, son neveu, qui a rejoint le camp d'Étienne de Blois, capture Réginald de Dunstanville et sa suite alors qu'il effectue cette mission d'intermédiaire.

Étienne de Blois oblige peu après Philippe de Gloucester à libérer Réginald de Dunstanville, car il lui a donné un sauf-conduit.


Bernard de Clairvaux et Louis VII le Jeune Bernard de Clairvaux prêchant la 2e croisade- à Vézelay

Prédication de la deuxième croisade par Bernard de Clairvaux

Prise de la Croix par Louis VII le Jeune

Lorsque le royaume de Jérusalem est menacé, Eugène III, lui-même cistercien, envoie deux ambassades à Viterbe pour demander à Bernard de Clairvaux de prêcher la deuxième croisade dans le but de reprendre Édesse aux musulmans.

Le 31 mars 1146, vers Pâques, il est à Vézelay.

Eugène III promulgue la bulle qui proclame l'organisation de la Deuxième Croisade.

Louis VII le Jeune prend la croix en même temps que de nombreux barons :

Marie de France assure la régence du comté de Champagne, au nom d'Henri Ier le Libéral, son époux.


Mathilde de Savoie

Mariage d'Alphonse Ier le Conquérant avec Mathilde de Savoie

Alphonse Ier le Conquérant, Roi de Portugal, épouse en 1146 Mathilde de Savoie. Leurs enfants sont:



Mariage d'Amédée II de Montfaucon avec Béatrice de Grandson-Joinville

Amédée II de Montfaucon épouse vers 1145 ou entre 1150 et 1165 Béatrice de Grandson-Joinville, Dame d'Orbe, fille de Roger de Joinville. Leurs enfants sont :



Mariage de Jean Ier d'Alençon avec Béatrice d'Anjou

Jean Ier d'Alençon épouse vers 1150 Béatrice d'Anjou, fille d'Hélie II d'Anjou et de Philippine du Perche.

Leurs enfants sont :



Mariage de Gauthier Ier de Villebéon avec Aveline de Château-Landon

Gauthier Ier de Villebéon Seigneur de Nemours

Gauthier Ier de Villebéon épouse en 1150 Aveline de Château-Landon, Dame de Nemours, fille d'Orson de Château-Landon. Leurs enfants sont :

Gauthier Ier de Villebéon succède à Orson Ier de Château-Landon et devient le premier Seigneur de Nemours.



Mariage de Guillaume d'Harcourt avec Hue d'Amboise

Guillaume d'Harcourt épouse en 1150 Hue d'Amboise, fille de Sulpice II d'Amboise, Seigneur d'Amboise, de Montrichard et de Chaumont, et d'Agnès de Donzy. Leurs enfants sont :



Naissance de Philippe Ier de Lévis

Philippe Ier de Lévis naît vers 1150, premier membre connu de la maison de Lévis.



Mariage de Pierre Ier de Courtenay avec Isabelle de Courtenay

Pierre Ier de Courtenay (1126-vers 1183)épouse en 1150 ou vers 1152 Isabelle de Courtenay, fille de Renaud de Courtenay et d'Élisabeth du Donjon. Leurs enfants sont :



Mariage de Robert Ier de Dreux avec Agnès de Baudement

Robert Ier de Dreux Comte du Perche

Robert Ier de Dreux est veuf d'Harvise d'Évreux.

Agnès de Baudement est veuve de Milon III de Brienne.

Robert Ier de Dreux épouse en 1152 Agnès de Baudement, Dame de Braine-sur-Vesle. Leurs enfants sont :

Robert Ier de Dreux devient Comte du Perche.

Robert Ier de Dreux adopte les armes de son épouse et reçoit le comté de Braine et les seigneuries de Fère-en-Tardenois, d'Arcy, de Nesles, de Longueville, de Quincy-sous-le-Mont, de Savigny-sur-Ardres et de Baudement.



Mariage de Josselin II de Melun avec Alpaïs de Marolles

Josselin II de Melun épouse en 1152 Alpaïs de Marolles, Dame de Blandy-les-Tours.

Leurs enfants sont :



Mariage de Mathieu II de Beaumont-sur-Oise avec Mathilde de Châteaudun

Mathieu II de Beaumont-sur-Oise épouse en 1153 Mathilde de Châteaudun, fille de Geoffroy III de Châteaudun, Vicomte de Châteaudun, et d'Avoise de Mondoubleau. Leurs enfants sont :



Mariage de Valdemar Ier de Danemark avec Sophie Rurikide

Valdemar Ier de Danemark épouse en 1154 ou en 1157 Sophia de Polock ou Sophie Rurikide de Novgorod (vers 1137 ou 1141-1198), fille de Volodar, Prince de Polotsk, et de Richiza de Pologne. Leurs enfants sont :



Naissance de Philippe Ier de Villebéon

Philippe Ier de Villebéon naît vers 1155, fils de Gauthier Ier de Villebéon et d'Aveline de Château-Landon.


Mariage de Frédéric Barberousse avec Béatrice Ire de Bourgogne – par Giovanni Battista Tiepolo -1751 - Imperial Hall of the Residenz à Würzburg

Mariage de Frédéric Ier Barberousse avec Béatrice Ire de Bourgogne

Maison de Hohenstaufen

Béatrice Comtesse de Bourgogne

Frédéric Ier Barberousse Comte de Bourgogne

Berthold IV de Zähringen Recteur de Bourgogne

Berthold IV de Zähringen prépare la conquête du comté de Bourgogne.

Mais finalement Frédéric Ier Barberousse préfère épouser Béatrice Ire de Bourgogne, l'héritière du comté de Bourgogne Cisjurane et de la Provence.

En compensation, Berthold IV de Zähringen reçut en 1156 le titre de recteur de Bourgogne et l'autorité sur les villes de Genève et Lausanne.

Frédéric Ier Barberousse épouse dans la cathédrale de Würzburg ou Wurzbourg le 9 ou le 16 juin 1156 Béatrice Ire de Bourgogne, fille de Renaud III de Bourgogne et d'Agathe de Lorraine. Leurs enfants sont :

Béatrice Ire de Bourgogne récupère ses droits sur le comté de Bourgogne.

Les 2 fils de Guillaume IV de Bourgogne-Comté :

restent encore très présents dans l'histoire du comté, et notamment sur Lons Le Saunier et sa saline où ils exercent une co-seigneurie.

Étienne II de Bourgogne-Comté exclut de l'héritage comtois s'emploie à miner l'autorité impériale.

Le comté échappe à Berthold IV de Zähringen qui, en compensation, reçoit en 1156 de Frédéric Ier Barberousse le titre de recteur de Bourgogne et l'autorité sur les villes Sion, Lausanne et Genève.

Le pape Alexandre III soutient l'évêque de Lausanne, dans ses prétentions temporelles faisant reculer Berthold IV de Zähringen.

Les trois évêques maintiennent leur autonomie.



Mariage de Philippe Ier d'Alsace avec Élisabeth de Vermandois

Continuant sa politique matrimoniale, Thierry III d'Alsace marie son fils aîné.

Philippe Ier d'Alsace, Comte de Flandre, épouse en 1156 ou en 1159 Élisabeth de Vermandois, fille et héritière de Raoul Ier de Vermandois et de Pétronille d'Aquitaine.

Ce mariage porte la puissance flamande à son extension maximale.



Retour de Thierry III d'Alsace en Flandre

Prise du voile par Sybille d'Anjou

Thierry III d'Alsace revient en Flandre en 1159 sans Sybille d'Anjou, qui a désiré prendre le voile à Béthanie.

Philippe Ier d'Alsace reste associé au pouvoir comtal.



Mariage de Ferry Ier de Lorraine avec Ludmilla Piast

Ferry Ier de Lorraine épouse vers 1160 Ludmilla Piast de Pologne (1150-1223), fille de Mieszko III Piast dit le Vieux, Duc de Grande-Pologne, et d'Élisabeth Arpad. Leurs enfants sont :



Mariage de Louis VII le Jeune avec Adèle de Champagne

Louis VII le Jeune est veuf de Constance de Castille.

Louis VII le Jeune épouse à Paris le 13 novembre 1160 Adèle de Champagne, fille de Thibault IV de Blois et de Mathilde de Carinthie. Leurs enfants sont :

Adèle de Champagne est sacrée Reine le jour de son mariage.

Étienne de la Chapelle, chanoine de l'église de Sens, assiste à ce sacre.

Adèle de Champagne joue un grand rôle dans la vie politique du royaume et pour mettre en avant ses frères :

Elle obtient pour Guillaume-aux-Blanches-Mains son premier siège, l'évêché de Chartres.

Louis VII le Jeune promet les deux filles qu'il a eues d'Aliénor d'Aquitaine aux frères de sa nouvelle femme :



Mort de Philippe d'Harcourt Chancelier d'Angleterre, évêque de Salisbury et de Bayeux

Philippe d'Harcourt meurt en 1163.



Mariage d'Hugues II de Bauffremont avec Hadwide de Brixey

Hugues II de Bauffremont épouse en 1163 Hadwide de Brixey.

Leurs enfants sont :



Siège de Bilbéis

Les états latins d'Orient sont confrontés à une Syrie musulmane puissante et unifiée.

Aussi Amaury Ier d'Anjou décide-t-il d'innover sa politique extérieure et de se tourner vers l'Égypte fatimide, tombé dans les derniers degrés de la décadence et en proie à des luttes de pouvoir.

En septembre 1163, prétextant le non-versement du tribut dû depuis 1160 par les fatimides, Amaury Ier d'Anjou organise une première expédition.

Amaury Ier d'Anjou défait l'armée du vizir Dirgham et assiège Bilbéis.

Selon la tradition de la famille Ibelin, Hugues d'Ibelin est sauvé par Philippe de Milly après être tombé de son cheval et s'être cassé une jambe.

La crue du Nil et des opérations de diversion de Nur ad-Din en Syrie obligent les Francs à se retirer.

Toutefois, cette première expédition a permis à Amaury Ier d'Anjou de mesurer l'ampleur de la faiblesse du califat fatimide.

Shawar, le vizir chassé d'Égypte par Dirgham, se réfugie à Damas auprès de Nur ad-Din et parvient à le persuader de l'aider à reprendre le pouvoir en Égypte, malgré les réticences de ce dernier.



Guerre entre la Hollande à la Flandre

Philippe Ier d'Alsace, Comte de Flandre veut la Zélande.

Une guerre oppose la Hollande à la Flandre.

Philippe Ier d'Alsace arrête le piratage des côtes flamandes en battant en 1163 Florent III de Hollande.

Florent III de Hollande est fait prisonnier et ramené à Bruges où on le retient pendant 2 ans.

La cour des pairs de Flandre prononce la confiscation des fiefs qu'il tient du comte, c'est-à-dire les îles zélandaises.

Florent III de Hollande doit accepter la mainmise de la Flandre sur la Zélande en échange de sa libération.

Par héritage, Philippe Ier d'Alsace récupère le pays de Waes (au nord de Gand) et celui des Quatre-Métiers (Flandre impériale).



Mariage de Thibault V de Blois avec Alix de France

Thibault V de Blois est veuf de Sibylle de Châteaurenard.

Thibault V de Blois épouse en 1164 Alix de France (1150-1195), fille de Louis VII le Jeune et d'Aliénor d'Aquitaine. Leurs enfants sont :



Mariage de Magnus V de Norvège avec Estrid Bjornsdotter

Estrid Bjørnsdotter est veuve de Thoerer Skindfeld.

Magnus V de Norvège épouse Estrid Bjornsdotter, fille de Bjorn Byrdarsvein et de Rangrid Guttormsdatter.

Leurs enfants sont :



Travaux au château de Villers-Cotterêts

Le château de la Malemaison (mauvaise demeure) à Villers-Cotterêts est agrandi et embelli en 1165 par Philippe Ier d'Alsace.



Naissance de Philippe II Auguste

Philippe II Auguste dit Dieudonné naît :

le 21 ou le 22 août 1165, fils de Louis VII le Jeune et d'Adèle de Champagne.

Il est surnommé Auguste parce qu'il est né en août.

Il est le seul héritier mâle de Louis VII.

Comme toute la France faisait des vœux pour la naissance d'un héritier de la couronne, Philippe reçut en naissant le surnom de Dieudonné.

L'éducation du Prince du royaume est confiée à Clément de Metz;



Mariage de Guillaume II de Moncade avec Marie de Béarn

Guillermo ou Guillem ou Guillaume-Raymond II de Moncade, Seigneur de Moncada et de Tortosa, fils de Guilhem-Raymond II, Seigneur de Santmenat, et de Béatrice de Moncade, épouse en 1165 Marie de Béarn (vers 1145-1186). Leurs enfants sont :



Naissance de Renaud de Dammartin

Reinald de Tree ou Renaud de Dammartin naît vers 1165, fils d'Albéric II de Dammartin, Comte de Dammartin, et de Mabille de Clermont-en-Beauvaisis.

Élevé à la Cour de France, il devient l'ami d'enfance de Philippe II Auguste.



Mariage d'Ursion II de Fréteval avec Grécie de Faye-la-Vineuse

Ursion II de Fréteval épouse en 1167 Grécie de Faye-la-Vineuse (vers 1150-1200), fille de Raoul de Châtellerault, Seigneur de Faye-la-Vineuse, et d'Élisabeth de Faye-la-Vineuse et de Loudun.

Leurs enfants sont :



Philippe de Milly Templier

Devenu veuf, Philippe de Milly entre dans l'Ordre du Temple en 1168.



Traité entre Philippe Ier d'Alsace et Florent III de Hollande

En 1168, grâce à la médiation de Thierry III de Clèves, d'Henri Ier de Gueldre et du vieux Thierry III d'Alsace lui-même, un traité intervint entre Philippe Ier d'Alsace et Florent III de Hollande.

Il consacre à nouveau les droits de la Flandre sur les îles situées entre l'Escaut et la Hedenzee (Escaut oriental actuel).

Le comte de Hollande demeure donc, pour la Zélande, le vassal du comte de Flandre.

Le comte de Hollande ne peut en Zélande accorder d'exemption de prestation qu'avec l'assentiment du comte de Flandre.

Ce même concours est indispensable pour les donations.

Les biens vacants ou confisqués doivent être partagés entre les deux princes, de même que les revenus des 5 îles.

Cependant, les deux princes ont chacun des alleux importants dans la Zélande méridionale.


Blason des Comtes de Flandre

Mort de Thierry III d'Alsace Seigneur de Bitche

Philippe Ier d'Alsace Comte de Flandre

Thierry III d'Alsace meurt à Gravelines le 17 janvier 1168.

Il est inhumé le 4 février 1169 à l'abbaye de Watten, près de Saint-Omer.

Le gouvernement de Thierry a été modéré : il restaure une certaine paix intérieure, développant une administration comtale jusqu'alors embryonnaire.

C'est aussi une ère de développement économique, d'expansion des terres cultivées par défrichage, et de fondation d'établissements commerciaux.

Sous Thierry III d'Alsace, par ailleurs, la Flandre connaît sa plus grande extension territoriale.

Philippe Ier d'Alsace est couronné Comte de Flandre en 1168.

Philippe Ier d'Alsace gouverne sagement avec l'aide de Robert d'Aire, véritable premier ministre, mettant en place un système administratif efficace.



Mort de Raoul II de Vermandois

Élisabeth de Vermandois Comtesse de Vermandois et de Valois

Philippe Ier d'Alsace Comte consort de Vermandois

Raoul II de Vermandois meurt en 1167 ou le 24 octobre 1168.

Il est inhumé à Longpont dans l'Aisne.

Raoul II de Vermandois n'a pas d'enfant.

Élisabeth de Vermandois devient comtesse de Vermandois et de Valois.

Par son mariage, Philippe Ier d'Alsace devient Comte de Vermandois.



Philippe de Milly Maître de l'Ordre du Temple

Philippe de Milly succède à Bertrand de Blanquefort et est élu septième Maître de l'Ordre du Temple en janvier 1169.

Son seul fait d'armes semble être la défense de Gaza devant les troupes de Saladin.


Baudouin V de Hainaut et Marguerite d'Alsace

Mariage de Baudouin V de Hainaut avec Marguerite d'Alsace

Baudouin V de Hainaut épouse au Quesnoy en avril 1169 Marguerite d'Alsace.

Leurs enfants sont :

À l'occasion de ce mariage, Baudouin IV de Hainaut fait visiter à plusieurs seigneurs son palais du Quesnoy en construction.

Ils ont l'imprudence de monter sur des échafaudages mal étayés qui s'écroulent sous eux.

Certains se relèvent légèrement blessés, mais Baudouin IV de Hainaut a les cuisses et les reins brisés.


Berthold IV de Méranie et Agnès de Rochlitz

Mariage de Berthold IV de Méranie avec Agnès de Rochlitz

Berthold IV de Méranie épouse en 1170 Agnès de Rochlitz de Basse-Lusace, fille de Dedo V de Saxe, Margrave de Basse-Lusace.

Leurs enfants sont :



Philippe de Dreux en Terre Sainte

Philippe de Dreux va guerroyer en Terre Sainte en 1170.



Démission de Philippe de Milly

Eudes de Saint-Amand Maître de l'Ordre du Temple

Philippe de Milly démissionne de sa dignité de Maître de l'Ordre du Temple avant la Pâque le 3 avril 1171 alors qu'il est à Constantinople avec Amaury Ier d'Anjou.

Il est probable qu'il entre dans un monastère cistercien ainsi qu'il est d'usage pour un templier quittant le service actif.

Odon ou Eudes de Saint-Amand est originaire d'une famille noble du Limousin.

Il arrive sans doute assez jeune en Palestine.

Il devient templier à une date inconnue.

Eudes de Saint-Amand devient Maréchal du royaume et de Vicomte de Jérusalem.

Eudes de Saint-Amand lui succède et est élu 8e Maître de l'Ordre du Temple.

Lorsqu'il parvient à la tête des templiers il a déjà derrière lui une carrière militaire bien remplie.

Il est réputé pour sa sagacité et son courage mais est décrit ainsi par Guillaume de Tyr : Homme méchant, superbe, arrogant, ne respirant que la fureur, sans crainte de Dieu et sans égard pour les hommes...

Gantier du Mesnil est un templier coupable du meurtre d'un émissaire du Vieux de la Montagne.

Le Vieux de la Montagne (Chaykh al-Jabal) est l'appellation commune donnée par les Francs au grand-maître de la secte des Assassins, Hassan ibn al-Sabbah, réfugié dans sa forteresse au sommet du piton rocheux d'Alamut.

À peine élu, Eudes de Saint-Amand s'oppose à Amaury Ier d'Anjou en refusant de livrer Gantier du Mesnil à la justice du roi



Aliénor d'Aquitaine Prisonnière

Révolte de ses fils contre Henri II Plantagenêt

Bataille de Fornham

En 1173, Henri II Plantagenêt fait arrêter et enfermer Aliénor d'Aquitaine dans la forteresse de Winchester dans le Sud de l'Angleterre, sans la répudier pour ne pas perdre le bénéfice de la dot… l'héritage poitevin et aquitain.

Elle y restera 16 ans.

Pendant plusieurs années, Guillaume Ier le Maréchal mène une bande de chevaliers réunis autour d'Henri Plantagenêt le Jeune de tournoi en tournoi dans le nord de la France actuelle.

Guillaume Ier le Maréchal est l'un des plus grands tournoyeurs de son temps.

Henri II Plantagenêt ne partage pas le pouvoir.

En avril 1173, Henri II Plantagenêt donne des territoires à Jean-Sans-Terre à l'occasion de ses Fiançailles.

Henri Plantagenêt le Jeune proteste publiquement et revendique le gouvernement direct d'une partie des états de, son père.

Richard Cœur de Lion et Geoffroy II de Bretagne s'allient à Henri Plantagenêt le Jeune et se rebellent contre Henri II Plantagenêt, leur père.

Ils se réfugient à la cour de Louis VII de France

Aliénor d'Aquitaine les soutient en sous-main avec l'aide de Guillaume Ier d'Écosse, de Thibault V de Blois, de Mathieu d'Alsace et de Philippe Ier d'Alsace.

Louis VII le Jeune n'a de cesse d'attiser les ambitions d'Henri Plantagenêt le Jeune son gendre en lui faisant remarquer que bien qu'associé au trône, c'est son père qui exerce le pouvoir.

Dès lors Henri Plantagenêt le Jeune se comporte comme un roi et commence à distribuer des terres à Philippe Ier d'Alsace, Comte de Flandre, et à son frère Mathieu d'Alsace, Comte de Boulogne.

Henri Plantagenêt le Jeune abroge les Constitutions de Clarendon qui libère le clergé du contrôle royal.

Une révolte féodale a lieu dans l'ensemble des possessions des Plantagenêts.

En 1173 et 1174, Robert III de Beaumont-le-Roger et Guillaume Ier le Maréchal supportent Henri Plantagenêt le Jeune dans sa révolte.

Guillaume d'Aubigny reste fidèle Henri II Plantagenêt et contribueà la défaite de la rébellion.

Henri II Plantagenêt stoppe une double offensive des Flamands et de Louis VII le Jeune contre les frontières nord et est de la Normandie.

Une rencontre entre Henri II Plantagenêt et Louis VII le Jeune accompagné des fils de son adversaire ne donne aucun résultat.

Henri II Plantagenêt confisque les possessions de Robert III de Beaumont-le-Roger et brule Leicester le 28 juillet 1173.

Fin juillet 1173, avec Richard de Lucy, Réginald de Dunstanville assiège la ville de Leicester, quand Robert III de Beaumont-le-Roger se joint à la révolte.

Le siège échoue toutefois.

Pendant qu'Henri II Plantagenêt bataille en France,

Henri Plantagenêt le Jeune avec l'aide de Philippe Ier d'Alsace projette de porter la guerre en Angleterre.

Le retour rapide d'Henri II Plantagenêt en Angleterre les en empêche.

Robert III de Beaumont-le-Roger décide d'envahir l'Angleterre avec une force de mercenaires flamands.

Il débarque à Walton dans le Suffolk à fin septembre ou début octobre 1173.

Henri II Plantagenêt prend la forteresse de Breteuil le 25 septembre 1173.

Robert III de Beaumont-le-Roger tente de s'associer Hugh Bigod, Comte de Norfolk, qui est basé au château de Framlingham.

Après quelques combats concluants, Robert III de Beaumont-le-Roger décide de mener ses hommes chez lui à Leicester.

Ce mouvement est peut-être le résultat de frictions entre Robert III de Beaumont-le-Roger et Hugh Bigod et Gundreda, sa femme.

Les forces royales sont sous le commandement :

Les forces royales incluent au moins 300 chevaliers et leurs troupes ainsi que Roger Bigod, fils de Hugh Bigod, qui est resté fidèles au roi.

Les forces rebelles comportent 3 000 mercenaires.

La bataille a lieu le 17 octobre 1173 dans le Suffolk près des villes actuelles de :

au gué la rivière Lark à environ 6,4 km au nord de Bury St Edmunds.

La cavalerie de Robert III de Beaumont-le-Roger est capturée et ses mercenaires sont conduits dans les marécages à proximité, où les paysans locaux tuent la plupart d'entre eux.

Séparés de leurs forces, Robert III de Beaumont-le-Roger et Pétronille de Grandmesnil, son épouse qui a mis l'armure, sont capturés.

Vers la fin 1173, Henri II Plantagenêt et Louis VII le Jeune concluent une trêve provisoire.



Mariage de Philippe Ier de Villebéon avec Aveline de Melun

Philippe Ier de Villebéon épouse avant 1174 ou vers 1175 Aveline de Melun. Leurs enfants sont :



Philippe Ier de Villebéon Seigneur de Nemours

Philippe Ier de Villebéon devient Seigneur de Nemours.



Naissance de Philippe Ier de Hainaut

Philippe Ier de Hainaut dit le Noble naît en mars 1174 ou en 1175, fils de Baudouin V de Hainaut et de Marguerite d'Alsace.



Mariage de Robert IV de Sablé avec Clémence de Mayenne

Robert IV de Sablé épouse en 1174 Clémence de Mayenne, fille de Juhel II de Mayenne et de Clémence de Montgommery. Leurs enfants sont :



Mort de Robert d'Aire

Robert d'Aire meurt le 4 ou 5 octobre 1174, assassiné à Condé par tes troupes de Jacques d'Avesnes, Comte d'Avesnes.

Philippe Ier d'Alsace adopte une politique plus imprudente.



Naissance de Gauthier II de Nemours

Gauthier II de Nemours naît vers 1175, fils de Philippe Ier de Villebéon et d'Aveline de Melun.



Mariage de Raoul Ier de Clermont-en-Beauvaisis avec Alix de Breteuil

Raoul Ier de Clermont-en-Beauvaisis épouse Alix de Breteuil (morte vers 1196), fille de Valeran III, Seigneur de Breteuil, et d'Haldeburge, dame de Tartigny, ou Alix de Montmorency de Dreux de Montjay. Leurs enfants sont :

Par ce mariage, Raoul Ier de Clermont-en-Beauvaisis devient Seigneur de Breteuil.



Philippe de Dreux Évêque de Beauvais

Philippe de Dreux devient Évêque de Beauvais en 1175.



Mariage de Bohémond III de Poitiers avec Théodora Comnène

Bohémond III de Poitiers est veuf d'Orgueilleuse de Harenc.

Bohémond III de Poitiers épouse vers 1176 Théodora Comnène. Leurs enfants sont :

Théodora Comnène est probablement une nièce de Manuel Ier Comène.



Naissance de Philippe Ier de Souabe

Philippe Ier de Souabe Hohenstaufen, dit Sans-Terre, naît en 1176 ou en août 1177, fils de Frédéric Ier Barberousse et de Béatrice Ire de Bourgogne.



Mariage de Balian II d'Ibelin le jeune avec Marie Comnène

Marie Comnène est veuve d'Amaury Ier d'Anjou.

Balian II d'Ibelin le jeune épouse en 1177 Marie Comnène. Leurs enfants sont :

Elle apporte la seigneurie de Naplouse, qu'elle avait obtenu à titre de douaire.



Départ de Philippe Ier d'Alsace en croisade

Baudouin V de Flandre et Marguerite d'Alsace héritiers de la Flandre

Troisième croisade

Philippe Ier d'Alsace désigne formellement sa sœur Marguerite d'Alsace et son beau-frère Baudouin V de Hainaut comme héritiers en 1177 avant de se croiser.

Hugues IV de Saint-Pol participe avec Philippe Ier d'Alsace, comte de Flandre, à la troisième croisade.

Gaucher IV de Vienne participe à la troisième croisade.

En 1177, Philippe Ier d'Alsace arrive en Terre Sainte avec une armée.

Le royaume de Jérusalem et l'empire byzantin projettent de s'allier pour organiser une campagne commune contre l'Égypte, gouvernée par Saladin.

En apprenant le projet d'attaque franco-byzantine, Saladin quitte Damas pour l'Égypte, afin d'organiser la défense et la résistance du pays.

Une escadre byzantine aborde peu après à Saint-Jean-d'Acre, mais Baudouin IV d'Anjou, gravement atteint de lèpre ne peut pas prendre la tête de l'armée du royaume.

Baudouin IV d'Anjou propose à Philippe Ier d'Alsace d'en prendre le commandement.

Philippe Ier d'Alsace décline la régence du royaume de Jérusalem, prétendant qu'il est venu à Jérusalem pour faire ses dévotions et défendre le royaume et non porter la guerre dans des états voisins.

Son refus fait échouer l'expédition et les byzantins retournent chez eux.



Siège de la forteresse de Hama

Philippe Ier d'Alsace quitte Jérusalem, et se rend à Tripoli.

Philippe Ier d'Alsace et Raymond III de Tripoli assiègent sans succès la forteresse de Hama au début septembre 1177.

Baudouin IV d'Anjou envoie également des troupes au siège de Hama, dégarnissant le royaume de Jérusalem. Il ne reste plus à Jérusalem que 500 chevaliers, comprenant les garnisons des Templiers et des Hospitaliers.



Siège de la forteresse de Harenc

Philippe Ier d'Alsace se rend ensuite à Antioche.

Philippe Ier d'Alsace et Bohémond III d'Antioche assiègent à fin novembre 1177 la forteresse de Harenc.



Philippe Ier d'Alsace Tuteur de Philippe II Auguste

Couronnement de Philippe II Auguste associé au trône

Louis VII le Jeune, malade, nomme Philippe Ier d'Alsace tuteur de son jeune fils, Philippe II Auguste.

Comme ses prédécesseurs, Louis VII le Jeune associe son fils à la monarchie pour assurer la continuité dynastique. Il le fait sacre à Reims le 1er novembre 1179.

Ce dernier exerce le pouvoir à partir de ce jour car son père est épuisé par la maladie.

Henri Plantagenêt le Jeune assiste au sacre en tant que vassal du Roi de France et rejoint sa femme au grand plaisir de Philippe II Auguste, très inquiet de la puissance de Henri II Plantagenêt.

Henri Ier de Bar est cousin germain de Philippe II Auguste, par sa mère, assiste également au sacre.



Interventions du Roi au Château de Lourdon

Au XIIe siècle, le Château de Lourdon à Lournand suscite la convoitise des seigneurs laïcs.

Louis VII le Jeune et Philippe II Auguste, protecteurs de l'abbaye, interviennent énergiquement. Ils posent ainsi les premiers jalons du rattachement du comté de Mâcon à la couronne.



Henri Ier de Brabant Comte de Bruxelles

Henri Ier de Brabant Marquis d'Anvers

Henri Ier de Brabant associé au duché de Basse-Lotharingie

Mariage d'Henri Ier de Brabant avec Mathilde de Boulogne

Godefroy III de Louvain, son père, associe très tôt Henri Ier de Brabant aux affaires du duché.

Henri Ier de Brabant est qualifié de miles, nec non comes, chevalier ainsi que comte.

Henri Ier de Brabant devient Marquis d'Anvers.

Henri Ier de Brabant devient Comte de Bruxelles en 1179.

Godefroy III de Louvain négocie en 1179 le mariage d'Henri Ier de Brabant, son fils, avec une nièce de Philippe Ier d'Alsace, Comte de Flandre.

Dans le contrat du mariage, on promet au survivant les cours de fiefs au comté de Louvain.

Henri Ier de Brabant épouse en 1179 Mathilde de Boulogne, fille de Mathieu d'Alsace et de Marie de Blois, Comte et Comtesse de Boulogne. Leurs enfants sont :

Les témoins  sont Goswin d'Enghien,et Enghelber d'Enghien.



Mariage de Simon Kaaresson avec Margaret Ivarsson

Simon Kaaresson épouse Margaret Ivarsson. Leur enfant est :



Naissance de Philippe Ibelin

Philippe Ibelin naît vers 1180, fils de Balian II d'Ibelin le jeune et de Marie Comnène.



Invasion de la région de Lorris

Étienne Ier de Champagne et les cottereaux flamands (pillards) envahissent la région de Lorris en 1180 dans le but de détruire l'influence de Philippe Ier d'Alsace sur son neveu, le Roi de France, et de rétablir l'autorité de la reine-mère, Alix de Champagne, sa sœur.



Mariage de Philippe Ier de Lévis avec Élisabeth de Palaiseau

Philippe Ier de Lévis (vers 1155-1203) épouse à Palaiseau avant 1180 Élisabeth de Palaiseau (1150-1210). Leur enfant est :



Naissance de Guy Ier de Lévis

Guy Ier de Lévis naît vers 1180, fils de Philippe Ier de Lévis et d'Élisabeth de Palaiseau.



Albéric II de Dammartin ambassadeur de Philippe II Auguste

En 1180 et 1181, Albéric II de Dammartin est envoyé par Philippe II Auguste à la tête d'une délégation auprès d'Henri II Plantagenêt.



Naissance de Philippe d'Angleterre

Philippe de Falconbridge ou d'Angleterre naît vers 1180, fils naturel de Richard Cœur de Lion.



Condamnation des dirigeants de la communauté juive

Le 5 février 1180, Philippe II Auguste condamne les dirigeants de la communauté juive, tenus pour responsables des calamités publiques, à une amende de 15 000 marcs d'argent.



Mariage de Philippe II Auguste avec Isabelle de Hainaut

Philippe II Auguste cherche l'alliance flamande pour échapper à l'emprise des Champenois menés par sa mère Adèle de Champagne et ses oncles. Philippe II Auguste épouse le 28 avril 1180 à Bapaume Isabelle de Hainaut. Leur enfant est :

Isabelle à 13 ans et lui 15 ! Isabelle de Hainaut est la nièce de Philippe Ier d'Alsace, Comte de Flandre et pair du royaume. Philippe Ier d'Alsace lui donne une dot imprudemment disproportionnée : l'Artois. Isabelle présente de plus l'avantage d'avoir du sang carolingien, les comtes de Hainaut descendant de Charles de Basse-Lorraine et donc de Charlemagne.


Philippe II Auguste

Mort de Louis VII Le Jeune Roi de France

Philippe II Auguste Roi de France

Louis VII Le Jeune meurt à Paris le 18 septembre 1180, après 43 ans de règne.

Adèle de Champagne est écartée du pouvoir par Philippe II Auguste.

Résidant le plus souvent à Paris, il poursuit la politique paternelle de soumission et de mise en valeur du domaine royal : il multiplie les concessions de privilèges aux communautés rurales (Reims, Sens, Compiègne, Auxerre), encourage les défrichements et favorise l'émancipation des serfs. Il prend appui sur les villes en accordant des chartes de bourgeoisie (Étampes, Bourges).

Il soutient l'élection d'évêques dévoués au pouvoir royal.

Philippe II Auguste est couronné, sous le nom de Philippe II, avec son épouse Isabelle de Hainaut le 29 mai 1180 à Saint Denis, par l'Archevêque de Sens et assisté des évêques de Paris et d'Orléans.

Il viole ainsi le droit exclusif de l'Archevêque de Reims.

Philippe II Auguste, âge de 15 ans, hérite à son avènement en 1180 un domaine florissant mais restreint, comprenant l'Île-de-France, l'Orléanais et une partie du Berry.

Le reste du royaume est partagé en une dizaine de fiefs sur lesquels le Roi n'a qu'un droit théorique de suzeraineté, surtout quand il s'agit des provinces de l'Ouest réunies dans la dépendance du Roi d'Angleterre Henri II Plantagenêt.

Il entreprend immédiatement d'accroître son domaine et de tirer parti des rivalités entre les grands.



Conflit avec le Comte de Flandre

En 1180, Philippe II Auguste entre bientôt en conflit avec Philippe Ier d'Alsace, le Comte de Flandre, oncle de sa femme, et une grande coalition féodale est nouée. La Flandre dévaste la Picardie et le nord de l'Île-de-France. Le conflit se poursuit progressivement à l'avantage du Roi, qui refuse systématiquement le combat, mais manœuvre politiquement. Baudouin V de Hainaut, beau frère du Comte de Flandre, est d'abord son allié de, mais va suivre finalement les intérêts de sa fille Isabelle de Hainaut, Reine de France au bord de la répudiation. La brouille entre les deux comtes est savamment organisée par le Roi de France, qui va jusqu'à nommer (à son insu) le Comte de Hainaut comme son représentant face au Comte de Flandre!



Cession du château de Pierrefonds

Nivelon de Chérisy, Évêque de Soisson, vend le château de Pierrefonds à Philippe II Auguste en 1181.



Mariage de Gérard de Gueldre avec Ide de Lorraine

Mort de Gérard de Gueldre

Gérard de Gueldre épouse en 1181 Ide de Lorraine sur les conseilles de Philippe Ier d'Alsace, Comte de Flandre et oncle d'Ide de Lorraine.

Gérard de Gueldre meurt en 1181.



Cérémonie au Château de Caen

Henri II Plantagenêt, Richard Cœur de Lion et Jean-Sans-Terre, ses fils, organisent au Château de Caen à la Noël 1182 une fastueuse cérémonie afin de démontrer la supériorité de sa cour et donc son prestige à ses adversaires, notamment à Philippe II Auguste.



Prise du château de Dammartin

Albéric II de Dammartin prisonnier

Albéric II de Dammartin participe, au côté de Philippe II Auguste, aux opérations contre le comte Philippe Ier d'Alsace, Comte de Flandre

En 1182, le château de Dammartin est pris et Albéric II de Dammartin est fait prisonnier.



Exil des Juifs

Le 24 juin 1182 par Philippe II Auguste par un édit d'expulsion chasse les Juifs de Paris. Les synagogues sont transformées en églises. Les immeubles des juifs sont vendus par l'autorité royale. Avec les sommes réunies, Philippe II Auguste fait notamment édifier un marché sur l'ancien quartier juif de Champeaux. le roi jette ainsi les bases de ce qui deviendra les Halles de Paris.



Mort d'Élisabeth de Vermandois

Élisabeth de Vermandois meurt le 28 mars 1183. Éléonore de Vermandois, sœur d'Élisabeth, qui a testé en faveur de Philippe II Auguste, réclame son héritage. Philippe Ier d'Alsace conserve l'héritage d'Élisabeth aux dépens d'Éléonore.



Mariage de Philippe Ier d'Alsace avec Thérèse Mathilde de Portugal

Philippe Ier d'Alsace épouse en secondes noces en 1183 ou en 1185 Thérèse Mathilde de Portugal.

Elle est dotée d'un douaire somptueux…dans l'espoir d'une progéniture qui n'arrivera pas.



Construction d'un mur d'enceinte de la forêt Vincennes

En 1183, Philippe II Auguste fait clore d'un mur d'enceinte le bois de Vincennes, qu'il réserve aux chasses. Philippe II Auguste agrandit le pavillon de chasse de Vincennes, en fait un manoir de pierre. Vincennes devient l'une des résidences de la cour d'Île-de-France et un centre de gouvernement.

Une chapelle est construite, la chapelle de la Pissotte.


Guillaume Ier le Maréchal est l'un des plus grands tournoyeurs de son temps - Historia Major of Matthew Paris, Cambridge - Corpus Christi College Library - vol 2, p. 85 Gisant d'Henri Plantagenêt le Jeune - Cathédrale de Rouen

Mort de Henri Plantagenêt le Jeune

Pendant plusieurs années, Guillaume Ier le Maréchal mène une bande de chevaliers réunis autour d'Henri Plantagenêt le Jeune de tournoi en tournoi dans le Nord de la France actuelle.

Henri Plantagenêt le Jeune meurt subitement à Martel le 11 juin 1183 d'une dysenterie alors qu'il défie ouvertement son père en refusant de lui céder Limoges.

Guillaume Ier le Maréchal escorte le corps d'Henri Plantagenêt le Jeune à Rouen ou il va être enterré en la cathédrale Notre-Dame.

Richard Cœur de Lion revendique la succession au trône, mais Henri II Plantagenêt, fidèle à son habitude, fait la sourde oreille.

Philippe II Auguste réclame le Vexin normand, dot de sa sœur Marguerite de France devenue veuve.



Rébellion de Henri II de Champagne et Philippe Ier d'Alsace contre Philippe II Auguste

En 1183, Henri II de Champagne s'allie avec le comte de Flandre Philippe Ier d'Alsace contre le roi de France Philippe II Auguste. À cette coalition participent :

La coalition engage des hostilités contre Philippe II Auguste qui réagit avec beaucoup de vigueur et oblige les coalisés à déposer les armes.



Répudiation d'Alix de Lorraine

Mariage de Hugues III de Bourgogne avec Béatrice d'Albon

Hugues III de Bourgogne Dauphin de Viennois

Hugues III de Bourgogne répudie Alix de Lorraine en 1183.

Hugues III de Bourgogne, Duc de Bourgogne, un vassal du roi de France Philippe II Auguste épouse en 1183 ou 1184 Béatrice d'Albon, Dauphine du Viennois, fille de Guigues V d'Albon et de Béatrice de Montferrat. Leurs enfants sont :

Hugues III de Bourgogne devient ainsi Dauphin de Viennois.



Transfert à Raimond II de Turenne de l'hommage que doit le baron de Castelnau

Raymond VII de Toulouse, Comte de Toulouse, est le suzerain de Bernard de Castelnau, baron de Castelnau mais, en 1184, il transfère à perpétuité à Raimond II de Turenne, Vicomte de Turenne, l'hommage que lui doit le baron de Castelnau.

Bernard de Castelnau cherche alors à se mettre sous la protection de Philippe II Auguste.


Château de Brie-Comte-Robert

Robert II de Dreux Comte de Dreux

Mariage de Robert II de Dreux avec Yolande de Coucy

En 1184 Robert Ier de Dreux cède le Comté de Dreux à Robert II de Dreux, son fils.

Robert II de Dreux épouse en 1184 Yolande de Coucy (1161 ou 1164-1222 ou 1224), fille de Raoul Ier de Coucy, Seigneur de Coucy, de Vervins, de Marle, de la Fère, de Crécy, de Landousies et de Pinon, et d'Agnès de Hainaut dite la Boiteuse. Leurs enfants sont :

Robert II de Dreux donne au château de Brie-Comte-Robert entouré de douves, son aspect actuel.

C'est le seul château d'Île-de-France datant de cette époque.

Il n'a jamais eu de rôle militaire prépondérant, il s'agit plus d'un poste pour délimiter le pouvoir des Rois Capétiens par rapport aux Comtes de Champagne.



Mariage de Pierre Augustus II de Courtenay avec Agnès Ire de Nevers

Philippe II Auguste apprécie la fidélité de Pierre Augustus II de Courtenay, son cousin. Il lui fait épouser Agnès Ire de Nevers, l'héritière des comtés de Nevers, d'Auxerre et de Tonnerre.

Pierre Augustus II de Courtenay épouse en 1184 Agnès Ire de Nevers. Leur enfant est :

Pierre Augustus II de Courtenay devient Comte de Nevers, d'Auxerre et de Tonnerre. Il le restera jusqu'en 1199.



Bataille d'Issoudun

Rattachement du Vermandois à la couronne de France

Traité de Boves

Rattachement à la couronne des comtés d'Amiens, de Montdidier et des châtellenies de Roye et de Thourotte

Un coup de main de Philippe II Auguste sur Issoudun lui permet d'imposer sa volonté et d'acquérir une partie du Vermandois.

Philippe II Auguste sort vainqueur du conflit avec la coalition fomentée par Philippe Ier d'Alsace, Comte de Flandre depuis 1180. Philippe Ier d'Alsace est obligé de céder l'héritage d'Élisabeth de Vermandois à Philippe II Auguste.

Philippe II Auguste obtfient, au traifté de Boves de 1185, le rattachement à la couronne des comtés d'Amiens, de Montdidier et des châtellenies de Roye et de Thourotte.



Mariage de Sverre de Norvège avec Maguerite de Suède

Sverre de Norvège est veuf d'Astrid Roesdatter.

Sverre de Norvège épouse en 1185 ou en 1189 Maguerite de Suède, fille d'Éric IX de Suède et de Christine Björnsdotter.. Leur enfant est :

Maguerite de Suède est représentée comme suspecte et intrigante



Naissance d'Agnès de Nemours

Agnès de Nemours naît en 1185, fille de Philippe Ier de Villebéon et d'Aveline de Melun.



Pavement des rues de Paris

Pour la première fois, Philippe II Auguste fait paver les rues de Paris en 1185.



Levée du siège d'Hugues Ier de Vergy

Philippe II Auguste fait lever le siège d'Hugues Ier de Vergy en 1186.



Paix d'Amiens

Craignant d'être pris définitivement en étau entre le domaine royal et le Hainaut, la paix est signée à Amiens le 10 mars 1186. Philippe Ier d'Alsace, Comte de Flandre, reconnaît la cession du Vermandois à Philippe II Auguste, mais le conserve à titre viager.

Malgré une guerre coûteuse, la Flandre n'a pas cessé son expansion économique (en atteste le nombre de chartes communales que le Comte a signées) et le pays est dans une prospérité sans précédent à la fin du règne de Philippe Ier d'Alsace.

Albéric II de Dammartin avec Renaud de Dammartin et Simon II de Dammartin, ses fils, passent au service d'Henri II Plantagenêt, puisqu'ils réapparaissent comme comtes de Norfolk et de Suffolk.



Velléités de répudiation d'Isabelle de Hainaut

Fine et cultivée, Isabelle de Hainaut protège les poètes et tient une Cour d'Amour.

Mais, paraissant ne pouvoir donner au roi un enfant, elle est à la veille de se trouver répudiée par Philippe II Auguste.

Cela lui permet de s'en prendre à la Flandre.

Odon de Sully est alors en conflit avec Philippe II Auguste.

En 1186, le jour où devait être prononcée la sentence sous prétexte de consanguinité, lors d'une assemblée à Senlis, Isabelle sort du palais, pieds nus, un cierge à la main et parcourt la ville en faisant l'aumône aux mendiants.

Le peuple, qui l'adore, s'émeut et s'assemble devant le palais, demandant à grands cris la grâce de l'enfant reine.

Philippe II Auguste cède !



Mort de Geoffroy II Duc de Bretagne

Constance Régente du duché de Bretagne

Geoffroy II de Bretagne meurt le 19 août 1186, accidentellement des blessures reçues dans un tournoi à Paris organisé Philippe II Auguste.

Constance de Richemond devient régente du duché de Bretagne en 1186.


Miniature de Marguerite de France et de Philippe II Auguste - dans un manuscrit du XIVe siècle - Chroniques de France ou de Saint-Denis

Mariage de Béla III Arpad avec Marguerite de France

Béla III Arpad est veuf d'Agnès de Châtillon.

Marguerite de France est veuve d'Henri Plantagenêt le Jeune.

Marguerite de France est la sœur de Philippe II Auguste.

Béla III Arpad épouse en 1186 Marguerite de France, comtesse de Vexin, fille de Louis VII le Jeune et de Constance de Castille.

Marguerite de France devient reine de Hongrie.


Bataille d'Hattin Mort de Renaud de Châtillon - Guillaume de Tyr - Historia - BNF, Mss.Fr.68, folio 399

Bataille d'Hattin

Mort de Renaud de Châtillon

Guillaume V de Montferrat Prisonnier

Prise de Saint Jean-d'Acre par Saladin

Prise de Jérusalem

En 1187, Renaud de Châtillon attaque encore une caravane allant d'Égypte à Damas.

La trêve est rompue et Saladin engage la guerre contre le royaume de Jérusalem.

La bataille entre les deux armées a lieu le 4 juillet 1187 à Hattin.

Les troupes de Saladin écrasent les croisés et les déciment.

Renaud de Châtillon est fait prisonnier et meurt immédiatement décapité d'un coup de sabre par Saladin.

La plupart des barons, dont Guillaume V de Montferrat, Onfroy IV de Toron, Guy de Chypre, Geoffroy Ier de Lusignan et Amaury Ier de Chypre sont capturés par les soldats de Saladin.

Raymond III de Tripoli en réchappe en perçant les lignes ennemies, mais, isolé avec son avant-garde, il fuit vers Tyr, puis il se réfugie à Tripoli.

Saint Jean-d'Acre se rend à Saladin sans combat le 10 juillet 1187.

À la même époque, Conrad Ier de Montferrat, son second fils, arrive à Tyr, met la ville en état de défense et met Saladin en échec.

Saladin tente de faire fléchir Conrad Ier de Montferrat, en lui montrant Guillaume V de Montferrat, son père, prisonnier et en lui promettant la vie sauve et la liberté en échange de la ville, mais le père et le fils refusent l'échange.

N'ayant plus de résistance devant lui, Saladin s'empare de la Galilée dans les jours qui suivent.

Il prend les différents ports de Terre Sainte durant l'été 1187.

Saladin s'empare de la quasi-totalité des places fortes du royaume. Il assiège puis prend Jérusalem, le 2 octobre 1187.

Ses victoires sont à l'origine de la troisième croisade, menée par Philippe II Auguste, Richard Cœur de Lion et Frédéric Ier Barberousse.

Bohémond III de Poitiers résiste victorieusement aux assauts de Saladin à Antioche grâce à l'aide d'une flotte sicilienne.

Le nom de royaume de Jérusalem restera l'appellation officielle du royaume croisé de Terre Sainte, que le titulaire règne ou pas sur la ville sainte.


Naissance de Louis VIII le Lion -Grandes Chroniques de France

Naissance de Louis VIII le Lion

Louis VIII de Lion naît le 5 septembre 1187, fils de Philippe II Auguste et d'Isabelle de Hainaut.



Traité de Châteauroux

Philippe II Auguste oblige Henri II Plantagenêt à lui céder une partie du Vermandois par le traité de Châteauroux, en 1187.

Le Château de Fréteval fait partie de cette cession.



Reprise de Montrésor aux Anglais

Philippe II Auguste reprend temporairement Montrésor aux Anglais en 1188.



Prise de Vendôme par Philippe II Auguste

Prise de Vendôme par Richard Cœur de Lion

En 1188, Bouchard IV de Vendôme livre la ville de Vendôme, le château et la garnison anglaise à Philippe II Auguste dès le premier assaut.

En août 1188, Richard Cœur de Lion reprend la ville.



Charte communale accordée à Montreuil-sur-mer

En 1188, Philippe II Auguste accorde une charte communale à Montreuil-sur-mer.



Entrevue à Gisors entre Philippe II Auguste et Henri II Plantagenêt

En 1188, Simon IV de Montfort apparaît dans une entrevue à Bonsmoulins près de Gisors, entre Philippe II Auguste et Henri II d'Angleterre.

En 1188 Henri II projette de faire de Jean-Sans-Terre l'héritier de la couronne d'Aquitaine.

Pour s'y opposer, Richard Cœur de Lion s'allie avec Philippe II Auguste, en échange de sa reconnaissance de vassalité pour la Normandie et l'Anjou, et lui rend hommage en novembre 1188.



Mariage de Raymond-Roger de Foix avec Philippa de Moncade

Raymond-Roger épouse en 1189 Philippe ou Philippa de Moncade, fille de Guillaume-Raymond II de Moncade et de Marie de Gavarret. Leurs enfants sont :

L'origine familiale de Philippa est traditionnellement présentée comme issue de la famille de Moncada.



Organisation de la troisième Croisade

Clément III organise le regroupement des forces de la Chrétienté contre les Sarrasins.

Clément III incite Philippe II Auguste et Henri II Plantagenêt à entreprendre la troisième Croisade.

Henri Ier de Bar et Thiébaut Ier de Bar partent au milieu de 1189, avant les rois de France et d'Angleterre, et arrive en Terre Sainte, où il rejoint les chevaliers en train d'assiéger Saint-Jean-d'Acre.

Guy de Montfort et Jean Ier de Ponthieu part à la troisième croisade.

Les nobles du sud de la France dont Gaston VI de Béarn, ne prennent pas part à la troisième croisade, parce que la région est alors engagée dans un grand conflit concernant le partage de la Provence confrontant les couronnes d'Aragon-Catalogne d'une part et de Toulouse de l'autre.

Gaston VI de Béarn est du côté aragonais.

En 1189, Mathieu de Montmorency se croise avec Philippe II Auguste.

Hugues Ier de Vergy participe à la Troisième Croisade.



Prise du château du Ballon

Afin de mettre fin à l'hégémonie des Plantagenêt, Philippe II Auguste se rend dans le Maine. Il s'empare du château du Ballon en 1189.



Bataille d'Azay-le-Rideau

Traité d'Azay le Rideau ou Paix de Colombiers

En 1189, Richard Cœur de Lion se joint à l'expédition de Philippe II Auguste contre son père. Jean-Sans-Terre soutient Richard contre Henri II Plantagenêt.

Se souciait peu de sa sécurité, Richard Cœur de Lion rencontre désarmé Guillaume Ier le Maréchal et doit supplier pour avoir la vie sauve.

Henri II Plantagenêt doit capituler à Azay-le-Rideau.

Le 4 juillet 1189, "la Paix de Colombiers" (nom de Villandry au Moyen-âge), est signée dans une une forteresse du XIIe siècle, dont il ne reste aujourd'hui que les fondations et le donjon. Henri II Plantagenêt, humilié, doit reconnaître comme seul héritier son fils Richard Cœur de Lion. Philippe II Auguste obtient la suzeraineté sur le Berry.



Rotrou IV du Perche en ambassade auprès de Richard Cœur de Lion

En 1189, Philippe II Auguste envoie Rotrou IV du Perche en ambassade auprès de Richard Cœur de Lion pour l'inciter à partir en croisade.



Construction de l'enceinte fortifiée de Paris

En 1189, débute l'édification d'une enceinte fortifiée dite de Philippe II Auguste autour de la ville.

Elle est percée de 10 portes permettant d'entrer et de sortir de Paris.

Philippe II Auguste met la main sur l'Auvergne à partir de 1189.



Siège de Saint-Jean-d'Acre

Mort d'André de Brienne Seigneur de Ramerupt

Mort de Gérard de Ridefort

Mort de Clérambeau de Noyers, Seigneur de Noyers et de Chamy

Durant la Troisième croisade, André de Brienne, Jacques d'Avesnes, Henri Ier des Barres, Robert II de Dreux et Philippe de Dreux arrive avec des premières troupes françaises le 28 août 1189 pour participer au Siège de Saint-Jean-d'Acre.

Le 4 octobre 1189, Saladin lance une attaque contre l'armée croisée qui assiège la ville.

Rapidement la victoire est à portée de main mais le camp des croisés sombre dans l'anarchie et les chrétiens commencent à s'enfuir.

André de Brienne, qui est chargé du commandement de l'arrière garde, tente de les retenir et de les renvoyer au combat.

Il est alors renversé de son cheval.

Étendu à terre et couvert de blessures, il crie son désespoir sans émouvoir ses compagnons d'armes, pas même Érard II de Brienne, son frère, qui fuient sans se retourner.

André de Brienne meurt sur place lors de ce combat.

7 000 croisés sont tués.

Gérard de Ridefort, grand maître des templiers, et Clérambeau de Noyers meurent dans cette bataille.



Échange de terres entre Philippe II Auguste et l'abbaye de Saint-Victor de Paris

En 1190, Philippe II Auguste fait don à l'abbaye de Saint-Victor de Paris de terres situées à Grosbois en échange de terrains situés dans le bois de Vincennes.



Mort d'Isabelle de Hainaut

Isabelle de Hainaut épouse de Philippe II Auguste, meurt à Paris le 15 mars 1190, en couches.

Elle est inhumée en la basilique de Saint-Denis.

Sa sépulture sera profanée par les révolutionnaires en 1793.



Albéric Clément Maréchal de France

Albéric Clément est fait Maréchal de France en 1190 par Philippe II Auguste.

Il est le premier des Maréchaux.



Mariage de Philippe d'Angleterre avec Amélie de Cognac

Philippe d'Angleterre, fils de Richard Cœur de Lion, épouse vers 1190 Almodis de Jarnac ou Amélie de Cognac.

Leur enfant est :



Mariage de Renaud Ier de Dammartin avec Marie de Châtillon-sur-Marne

Marie de Châtillon-sur-Marne est la fille de Guy de Châtillon-sur-Marne (vers 1140-1170) et d'Alix de Dreux (entre 1145 et 1150-vers 1210)

Renaud Ier de Dammartin (vers 1165-1227), Comte de Boulogne, épouse en 1190 Marie de Châtillon-sur-Marne, fille de Guy II de Châtillon et de Alix de Dreux.

Marie de Châtillon-sur-Marne est une cousine de Philippe II Auguste.



Divorce de Renaud Ier de Dammartin et de Marie de Châtillon-sur-Marne

Mariage de Renaud Ier de Dammartin avec Ide de Lorraine

Renaud Ier de Dammartin Comte de Boulogne

Philippe II Auguste souhaite détacher le Boulonnais de l'influence flamande.

Veuve pour la seconde fois, Ide de Lorraine est amoureuse d'Arnould II, Comte de Guînes, à qui elle est fiancée.

Sur le conseil de Philippe II Auguste, Renaud Ier de Dammartin répudie Marie de Châtillon-sur-Marne, puis enlève Ide de Lorraine en 1190 et l'emmène en Lorraine.

Arnoud II de Guines reçoit un message d'Ide de Lorraine.

Il accourt pour la délivrer, mais est capturé à Verdun par des compagnons de Renaud Ier de Dammartin.

Il n'est libéré que par l'entremise de l'archevêque de Reims Guillaume.

Renaud Ier de Dammartin épouse de force Ide de Lorraine. Leur enfant est :

Renaud Ier de Dammartin place ainsi le comté de Boulogne, qui dépend jusque là du comté de Flandre, sous la vassalité directe du royaume de France.

Ce mariage le rend puissant et suscite des jalousies, notamment dans la famille de Dreux, parent de Marie de Châtillon-sur-Marne, et la famille de Guînes.

Renaud Ier de Dammartin devient Comte de Boulogne en 1190.



Départ de Philippe II Auguste et de Richard Cœur de Lion pour la troisième Croisade

Indépendance de l'Écosse

Hugues de Durham et Guillaume de Mancheville Régents du Royaume d'Angleterre

Adèle de Champagne Régente du royaume de France

Craignant que Philippe II Auguste n'usurpe ses territoires en son absence, Richard Cœur de Lion le persuade de se joindre à lui.

Les 2 rois prennent la croix le même jour en 1190 pour rejoindre la croisade.

Philippe II Auguste s'embarque à Gênes et Richard à Marseille.

Pons III de Polignac accompagne Philippe II Auguste en Terre Sainte.

Venise ne participe pas à la troisième croisade, ce qui procure d'importants avantages commerciaux à ses rivales Pise et Gênes.

Richard Cœur de Lion siphonne les ressources du royaume en empruntant à des Juifs pour financer ses expéditions en Terre Sainte.

Il relève également les taxes et dépense la majeure partie du trésor de son père.

Richard Cœur de Lion vend nombre de charges officielles et autres droits sur des terres.

C'est lors de cette croisade que la bravoure de Richard lui vaudra son surnom de Cœur de Lion.

Richard Cœur de Lion libère Guillaume Ier Roi d'Écosse de son hommage en échange de 10 000 marcs.

Richard Cœur de Lion laisse Hugues, évêque de Durham, et Guillaume de Mancheville comme régents.

Guillaume de Mancheville meurt rapidement et est remplacé par Guillaume Longchamp.

Jean-Sans-Terre, mécontent de cette décision, se met à manigancer contre Guillaume Longchamp.

Robert II d'Harcourt accompagne Richard Cœur de Lion à la croisade.

Adèle de Champagne est régente du royaume de France.

Alain IV de Rohan, Pierre Augustus II de Courtenay, Raymond-Roger de Foix, Gérard II de Picquigny, Barthélemy de Roye, Raoul Ier de Coucy et Raoul II de Fougères participent à cette croisade.

Guillaume Ier de Joigny part pour la croisade avec Philippe II Auguste.

Pendant ce temps, son comté est administré par son frère Gaucher Ier de Joigny, Seigneur de Châteaurenard.



Départ en croisade de Philippe Ier d'Alsace

Mathilde de Portugal gouverneur de la Flandre

En 1190, Philippe Ier d'Alsace se croise.

Le gouvernement de la Flandre est confié à Mathilde de Portugal.

Philippe Ier d'Alsace rejoint la troisième croisade en Palestine, où des contingents flamands l'ont précédé.



Départ de Henri II de Champagne en croisade

Marie de France Régente de Champagne

Ayant participé à l'assemblée de Vézelay en juillet 1190 en faveur de la troisième croisade, Henri II de Champagne y participe au côté de ses deux oncles Philippe II Auguste et Richard Cœur de Lion.

Durant son absence, Marie de France assure la régence du comté de Champagne.

Il fait jurer aux barons de Champagne de rendre hommage à son frère Thibault III de Champagne au cas où il mourait pendant la croisade.

Henri II de Champagne débarque en avant-garde devant Saint-Jean-d'Acre le 27 juillet 1190 et rejoint les forces qui assiègent la ville.



Séjour de Richard Cœur de Lion et Philippe II Auguste en Sicile

En septembre 1190, Richard Cœur de Lion et Philippe II Auguste arrivent en Sicile.

Richard Cœur de Lion réclame la libération de sa sœur Jeanne et que lui soit remis son héritage.

La présence de deux armées étrangères cause des troubles parmi la population.

En octobre 1190, la population de Messine se révolte, demandant que les étrangers quittent l'île.



Philippe de Dreux Prisonnier

Durant la troisième Croisade, Philippe de Dreux se signale aux combats d'Arsur et de Saint-Jean-d'Acre où il est pris par les Musulmans en 1190.

Il reste alors prisonnier à Bagdad.



Mort de Philippe Ier de Villebéon Seigneur de Nemours et de Guercheville

Philippe Ier de Villebéon est Chambellan du Roi.

Philippe Ier de Villebéon meurt à Saint-Jean-d'Acre le 12 ou 18 février 1191.



Traité de Messine

Tancrède de Lecce accepte finalement de signer un traité avec Richard Cœur de Lion et Philippe II Auguste en mars 1191 qui stipule :

Le traité ébranle les relations entre l'Angleterre et le Saint Empire romain germanique, et cause la révolte de Jean-Sans-Terre, qui espére être proclamé héritier à la place d'Arthur.

Sa révolte échoue mais à partir de ce moment, Jean continuera de comploter contre son frère.



Philippe II Auguste à Saint-Jean-d'Acre

Philippe II Auguste rejoint le siège de Saint-Jean-d'Acre le 20 avril 1191.



Renoncement de Richard Cœur de Lion à épouser Adèle de France

Brouille de Richard Cœur de Lion avec Philippe II Auguste

En 1191, en Sicile, Richard Cœur de Lion avertit Philippe II Auguste qu'il ne saurait prendre comme femme, Adèle de France, sœur de Philippe II Auguste.

Ils se brouillent et reprennent alors la mer.



Guillaume de Nogaret Seigneur de Nogaret

Alphonse-Raymond II le Chaste fait don de la seigneurie de Nogaret à Guillaume de Nogaret (fils d'Ermeniard) en 1191, ancêtre du célèbre autre Guillaume de Nogaret, ministre de Philippe IV le Bel.


Siège de Saint-Jean-d'Acre Blason des Comtes de Flandre Reddition de Saint-Jean-d'Acre

Bataille de Saint-Jean d'Acre

Mort de Jean Ier de Ponthieu Comte de Ponthieu et de Montreuil

Mort de Gérard II de Looz

Louis II de Looz Comte de Looz

Mort de Thibault V de Blois

Alix de France Régente des comtés de Blois et de Chartres

Mort de Philippe Ier d'Alsace

Intégration du Vermandois à la couronne de France

Marguerite d'Alsace Comtesse de Flandre

Mort de Raoul Ier de Clermont-en-Beauvaisis

Louis de Blois Comte de Clermont-en-Beauvaisis

Louis de Blois Comte de Blois, de Chartres, de Châteaudun

Mort de Galéran V de Meulan

Mort de Raoul Ier de Coucy

Abandon de la croisade par Philippe II Auguste

Richard Cœur de Lion arrive à Saint-Jean d'Acre le 7 juin 1191.

Jean Ier de Ponthieu meurt le 30 juin 1191 à Acre en Palestine.

Il est inhumé dans l'abbaye Dommartin-des-Prémontrés de Saint-Josse dans le Pas-de-Calais.

Gérard II de Looz meurt à Saint-Jean-d'Acre.

Louis II de Looz devient Comte de Looz.

Richard Cœur de Lion prend Saint-Jean-d'Acre le 13 juillet 1191, mettant fin au siège de la ville par Saladin.

Hugues IV de Saint-Pol, Raymond-Roger de Foix, Robert II de Dreux et Gaucher III de Châtillon-sur-Marne participent au Siège de Saint-Jean-d'Acre.

Philippe d'Aumont est mentionné dans la charte d'Acre.

Il semble donc qu'il participe à ce siège.

Thibault V de Blois participe à la troisième croisade et meurt lors de ce siège.

Il est inhumé dans l'abbaye de Pontigny en Bourgogne.

Alix de France assume la régence des comtés de Blois et de Chartres pendant la minorité de son fils Louis.

Arrivé à Saint-Jean-d'Acre, Philippe Ier d'Alsace est frappé par l'épidémie de peste et meurt le 1er juin ou juillet 1191.

Son corps est rapatrié par Mathilde de Portugal et enterré à Clairvaux.

Philippe Ier d'Alsace conservant le Vermandois à titre viager depuis 1186, le Vermandois revient définitivement à la couronne de France.

Marguerite d'Alsace devient Marguerite Ire de Flandre, Comtesse de Flandre.

Baudouin V de Hainaut dit le Courageux, son mari, devenu Baudouin VIII de Flandre, gouverne le comté.

La Flandre est amputée de l'Artois en 1191.

Connétable de France, Raoul Ier de Clermont-en-Beauvaisis accompagne Philippe II Auguste pendant la Troisième croisade.

Raoul Ier de Clermont-en-Beauvaisis meurt à Acre le 15 octobre 1191.

Louis de Blois devient Comte de Clermont-en-Beauvaisis en 1191.

Louis de Blois devient Comte de Blois, de Chartres, de Châteaudun en 1191.

Galéran V de Meulan, sous les ordres de Richard Cœur de Lion, meurt en 1191, au siège de Saint-Jean-d'Acre.

Raoul Ier de Coucy meurt à Saint-Jean d'Acre (Ptolèmaïs pendant l'antiquité) en novembre 1191 durant le siège.

Son corps est rapporté et il est inhumé en l'abbaye de Foigny en Thiérache.

Philippe II Auguste, soi-disant malade, rentre précipitamment en France en 1191.



Retour en France de Raymond-Roger de Foix

Raymond-Roger de Foix revient avec Philippe II Auguste.

Ses premières actions visent à accroître ses domaines sur le versant sud des Pyrénées, en Catalogne.



Philippe II Auguste à Fontainebleau

À Noël 1191, Philippe II Auguste fête à Fontainebleau le retour de la troisième croisade.



Suppression de la charge de Sénéchal de France

L'office de sénéchal de France est entre le Xe et le XIIe siècle le premier des grands offices de la couronne de France.

La charge de sénéchal de France est supprimée par Philippe II Auguste en 1191.

Ses pouvoirs sont partagés entre les connétables et les grands-maîtres.



Accord entre Richard Cœur de Lion et Saladin

Une expédition se prépare en direction de Jérusalem pour reprendre la ville à l'été 1192.

La désertion du roi français apparaît comme un coup majeur.

Les troupes étant désormais en nombre insuffisant, Richard Cœur de Lion réalise qu'il n'a aucune chance de conserver Jérusalem s'il la prenait.

Pendant ce temps, Philippe II Auguste, Jean-Sans-Terre et Léopold V d'Autriche intrigue contre lui.

Richard Cœur de Lion apprend que son frère Jean-sans-Terre se révolte.

Richard sonne la retraite.

Parlant l'arabe, Onfroy IV de Toron participe aux pourparlers entre Richard Cœur de Lion et Saladin.

Saladin exige que la forteresse d'Ascalon soit démantelée en préalable à la paix de 1192, et la ville lui est livrée.

Richard Cœur de Lion signe une trêve de 3 ans et conclut un accord avec Saladin en août 1192 ou le 2 septembre 1192.

La ville Sainte, reste sous administration arabe mais il obtient le libre accès des pèlerins dans la ville Sainte pour les chrétiens.

Saladin est aujourd'hui encore un héros légendaire dans les pays islamiques.

Guy de Montfort, resté en Terre Sainte, rentre en France en 1192, en même temps que Richard Cœur de Lion.


Conrad Ier de Montferrat - par François-Édouard Picot, 1843 - Salle des croisades du Musée de Versailles

Conrad Ier de Montferrat Roi de Jérusalem

Mort de Conrad Ier de Montferrat

Guy de Chypre Roi de Chypre

Henri II de Champagne Roi de Jérusalem

Mariage d'Henri II de Champagne avec Isabelle Ire d'Anjou

Boniface Ier de Montferrat Marquis de Montferrat

Naissance de Marie de Montferrat

Les barons refusent que Guy de Chypre reste roi.

Guy de Chypre reçoit de Richard Cœur de Lion l'île de Chypre en conservant son titre de Roi.

Richard Cœur de Lion décide de laisser Conrad Ier de Montferrat comme Roi de Jérusalem.

Conrad Ier de Montferrat meurt à Tyr le 28 avril 1192 assassiné par deux Ismaéliens ou Hashshâshîn.

Selon certains, c'est Saladin qui l'aurait fait tuer, mais d'autres thèses affirment que l'organisateur du meurtre est le chef des Nizârites, en représailles à la confiscation des marchandises lui appartenant et arraisonné par un navire croisé.

Richard Cœur de Lion et Onfroy IV de Toron sont aussi suspectés d'avoir commandité le crime, mais c'est peu probable.

Boniface Ier de Montferrat reste l'unique héritier et devient Marquis de Montferrat.

Les barons du royaume choisissent Henri II de Champagne, neveu de Richard Cœur de Lion, comme Roi de Jérusalem et, pour asseoir sa légitimité, lui font épouser Isabelle Ire d'Anjou, veuve de Conrad Ier de Montferrat.

Henri II de Champagne épouse le 5 mai 1192 Isabelle Ire de Jérusalem, fille d'Amaury Ier d'Anjou et d'Agnès de Courtenay. Leurs enfants sont :

Guillaume Ier de Joigny est témoin à ce mariage.

Onfroy IV de Toron, premier mari d'Isabelle Ire d'Anjou, vit toujours.

Il proteste, estimant que l'annulation de son mariage n'était pas valable.

Henri II de Champagne est un prince sage, qui administre prudemment et fermement le royaume, adroit en négociations lorsqu'il s'agit de conclure des trêves avec les musulmans.

Isabelle Ire de Jérusalem est déjà visiblement enceinte.

Marie de Montferrat naît à l'été 1192, fille posthume de Conrad Ier de Montferrat et d'Isabelle Ire d'Anjou.



Naissance de Philippa de Dreux

Philippe ou Philippa de Dreux naît en 1192, fille de Robert II de Dreux et de Yolande de Coucy.



Guillaume de Bournel Maréchal de France

Guillaume de Bournel est fait Maréchal de France en 1192 par Philippe II Auguste.



Retour de Philippe II Auguste en France

Au retour de Philippe II Auguste en France, en 1192, la reine Adèle rentre de nouveau dans l'ombre.



Mariage de Philippe II Auguste avec Ingeburge de Danemark

Interdit sur le royaume de France

Divorce de Philippe II Auguste avec Ingeburge de Danemark

Philippe II Auguste est veuf d'Isabelle de Hainaut.

Philippe II Auguste épouse en la cathédrale Notre-Dame d'Amiens le 14 août 1193 Ingeburge de Danemark.

À cause du désintérêt inexpliqué que lui porte soudain Philippe II Auguste au lendemain de sa nuit de noces, Ingeburge de Danemark est envoyée à l'abbaye de Saint-Maur puis au prieuré Beaurepaire de Somain, dépendant de l'abbaye de Cysoing.

Elle restera captive 7 ans.

Philippe II Auguste refuse de lui reconnaître sa place de reine.

Pour défendre l'annulation du mariage, Philippe II Auguste souhaite faire valoir un lien de parenté prohibé par l'Église.

Ils divorcent dès le 5 novembre 1193.

Canut VI de Danemark consacrera toute son énergie et son temps à tenter d'obtenir la libération d'Ingeburge de Danemark, sa sœur, en plaidant sa cause auprès du Pape.

Célestin III jette l'interdit sur le royaume de France en 1193.



Gaucher III de Châtillon-sur-Marne Seigneur de Clichy-la-Garenne

En 1193, Gaucher III de Châtillon-sur-Marne se voit attribuer, par apanage royal, la Seigneurie de Clichy-la-Garenne, en échange de son château de Pierrefonds convoité par Philippe II Auguste, et devient ainsi le premier Seigneur féodal de cette ville.



Naissance d'Alix de Champagne-Jérusalem

Alix de Champagne-Jérusalem naît en 1193 ou vers 1195 ou en 1196, fille d'Henri II de Champagne (1166-1197), Roi de Jérusalem, et d'Isabelle Ire d'Anjou (1172-1205).

Peu après sa naissance, Henri II de Champagne négocie un traité de rapprochement entre les royaumes de Jérusalem et de Chypre.

Il fiance 3 de ses filles avec 3 fils d'Amaury Ier de Chypre :



Cession de Gisors à la couronne de France

En 1193, pendant la captivité de Richard Cœur de Lion, Jean-Sans-Terre prend le pouvoir en Normandie avec la complicité de Philippe II Auguste.

Jean-Sans-Terre négocie avec Philippe II Auguste et lui abandonne Gisors.



Prise de la forteresse d'Ivry-la-Bataille,

En 1193, Philippe II Auguste prend la forteresse d'Ivry-la-Bataille.



Retour en France de Pierre Augustus II de Courtenay

Mariage de Pierre Augustus II de Courtenay avec Yolande de Hainaut

Fiancailles de Philippe Ier de Hainaut avec Mathilde de Courtenay

Pierre Augustus II de Courtenay revient en France en 1193.

Il reste Comte de Nevers, d'Auxerre et de Tonnerre.

Pierre Augustus II de Courtenay fiance sa fille Mathilde de Courtenay avec son beau-frère Philippe Ier de Hainaut, Comte de Namur.

Pierre Augustus II de Courtenay est veuf d'Agnès Ire de Nevers.

Pierre Augustus II de Courtenay épouse à Soissons le 1er juillet 1193 Yolande de Hainaut dite de Flandres, fille de Baudouin V de Hainaut et de Marguerite d'Alsace. Leurs enfants sont :



Paris Capitale

À partir de 1194, la cour se fixe à Paris.

Philippe II Auguste entoure la ville de remparts, fait paver les rues et favorise le commerce.



Hugues IV de Saint-Pol Seigneur de Pont-Sainte-Maxence, de Verneuil et de Pontpoint

Hugues IV de Saint-Pol reçoit en 1194 de Philippe II Auguste, les terres de Pont-Sainte-Maxence, de Verneuil et de Pontpoint, en raison de ses services rendus.



Synode de Compiègne

Au synode de Compiègne les évêques du royaume annulent le mariage de Philippe II Auguste et d'Ingeburge de Danemark en 1194.



Mariage de Bohémond IV d'Antioche avec Plaisance du Giblet

Bohémond IV d'Antioche épouse Plaisance du Giblet, fille d'Hugues III Embriaco, Seigneur du Giblet, et d'Étiennette de Milly. Leurs enfants sont :



Dreux IV de Mello Connétablede France

Dreux IV de Mello, Seigneur de Saint-Bris, est fait Connétable de France en 1194 par Philippe II Auguste.



Fin de la révolte des princes allemands contre Henri VI le Sévère

Libération de Richard Cœur de Lion

Gautier de Coutances régent du Royaume d'Angleterre

Massacre de la garnison d'Évreux

Second couronnement de Richard Cœur de Lion

Philippe II Auguste intrigue avec Jean-sans-Terre et se fait donner Loches.

La révolte des princes allemands prend fin lorsque Richard Cœur de Lion se réconcilie avec Henri VI le Sévère, en février 1194.

Aliénor d'Aquitaine, mère de Richard Cœur de Lion rassemble une rançon énorme prélevée sur le trésor anglais, ce qui laissera le royaume exsangue pendant plusieurs années.

La rançon de 6 000 Eimer d'argent (environ 100 000 marks d'argent ou, selon les sources, 23,3 tonnes) est utilisée pour:

Henri VI le Sévère libère Richard Cœur de Lion en mars 1194 et lui extorque également un serment d'allégeance de la couronne d'Angleterre à l'Empire.

De retour en Angleterre, Richard Cœur de Lion y remet de l'ordre.

Richard remplace l'impopulaire régent Guillaume Longchamp par Gautier de Coutances.

En apprenant le retour de Richard Cœur de Lion, pour se faire pardonner d'avoir essayé de s'emparer du trône, Jean-Sans-Terre trahit le roi de France et fait massacrer par des Anglais la garnison d'Évreux.

Richard Cœur de Lion pardonne à Jean-Sans-Terre et en fait son héritier car en grandissant, Arthur Ier de Bretagne lui déplaît.

Il se repend de ses péchés, à l'occasion d'un second couronnement.

Richard Cœur de Lion reprend à son compte les prétentions des ducs d'Aquitaine sur le Toulousain, mais doit compter avec l'opposition de Philippe II Auguste.

Plutôt que se lancer dans une guerre hasardeuse, il préfère conclure une alliance avec Raymond VIII de Toulouse.



Construction du château fort d'Anet

Un château fort est bâti à Anet au XIIe siècle, avec d'épaisses murailles, 4 tours et un gros donjon rond.

Philippe II Auguste y fait plusieurs séjours et part de là assaillir la Normandie dont la rivière d'Eure forme à cet endroit la frontière.



Bataille de Fréteval

Création du Trésor des Chartes

Trêve de Verneuil

Jean-Sans-Terre laisse Philippe II Auguste :

Richard Cœur de Lion débarque en France en mai 1194.

Après ce jour, il ne retournera plus en Angleterre.

Philippe II Auguste revient envahir à nouveau la ville Vendôme et assiéger le château mais il doit lever le siège devant l'arrivée de Richard Cœur de Lion.

Le choc entre les deux armées a lieu le 5 juillet 1194 dans la forêt aux alentours de la forteresse de Fréteval.

Philippe II Auguste est vaincu.

Philippe II Auguste perd dans sa fuite son trésor, son sceau et ses archives.

Richard Cœur de Lion s'empresse de les détruire.

Guillaume le Breton, historiographe du roi, rapporte que Philippe II Auguste a ainsi perdu les Livrets de compte du fisc.

Cette perte décide Philippe II Auguste à sédentariser les archives, en rassemblant les documents les plus importants à Paris.

Cela entrainera la création des archives de France et de la fonction de garde des sceaux.

Il charge son conseiller Guérin de créer le Trésor des Chartes.

Richard Cœur de Lion reconquiert ses fiefs normands.

La Campagne se termine par la trêve de Verneuil.

Richard Cœur de Lion reprend le château de Loches.


Blason des Comtes de Toulouse

Mort de Raymond VII de Toulouse Comte de Toulouse

Raymond VIII de Toulouse Comte de Toulouse et Marquis de Provence

Raymond VII de Toulouse meurt à Nimes en décembre 1194.

Il est inhumé à Notre Dame de Nîmes.

Il laisse à son fils un comté reconstitué, mais économiquement affaibli par les guerres continuelles de son règne, et affaibli par les progrès du catharisme.

Raymond VIII, fils de Raymond VII, est intronisé comte de Toulouse le 6 janvier 1195 à l'age de 40 ans, d'où son surnom de "Raymond le vieux".

Son domaine s'étend sur le comté de Toulouse, le Quercy, l'Agenais, le Rouergue, le Gévaudan, le Vivarais, le marquisat de Provence.

Les Comtes de Foix et de Narbonne sont ses vassaux.

Leurs désaccords permettent à Raymond de ne réellement obéir à aucun d'eux.

Il n'est pas un homme d'arme, comme l'était Raymond VI de Toulouse son ancêtre.

Raymond VIII est un prince plus politique que belliqueux.

Il se montrera calculateur, temporisateur et d'une grande souplesse politique, faisant mine de se soumettre à plusieurs reprises pour mieux se redresser au meilleur moment.

Cela lui a permis de reprendre à Simon IV de Montfort le comté de Toulouse.

Cultivé, il compte parmi ses amis nombre de troubadours.

C'est un diplomate.

Il pense mûrement chaque décision.

Il entend agrandir pacifiquement par l'union maritale le grand territoire dont il a hérité.


Blason des Comtes de Flandre

Mort de Marguerite d'Alsace Comtesse de Flandre

Baudouin VI de Hainaut Comte de Flandre

Hommage de Baudouin VI de Hainaut à Philippe II Auguste

Cession de Boulogne, Guînes et Oisy à la Couronne de France.

Marguerite d'Alsace meurt le 15 novembre 1194 au château de Male.

Baudouin VI de Hainaut, héritier de sa mère, devient Comte de Flandre sous le nom de Baudouin IX de Flandre.

Baudouin VI de Hainaut prête rapidement hommage à Compiègne à Philippe II Auguste mais reste dans une prudente attente dans le conflit franco-anglais.

Baudouin VI de Hainaut est obligé par Philippe II Auguste à donner des garanties supplémentaires à sa foi : le roi reçoit le serment des barons flamands de lui rester fidèle ; la menace d'un anathème plane sur le comte en cas de parjure.

Baudouin VI de Hainaut cède les fiefs de Boulogne, Guînes et Oisy à la Couronne de France.



Demande restitution de Lens, Arras, Hesdin, Bapaume, Saint-Omer et Aire

Alliance de Baudouin VI de Hainaut avec Richard Cœur de Lion

Invasion de l'Artois par Baudouin VI de Hainaut

Siège d'Arras

Inondation du camp français en Yser

Occupation d'Aire et de Saint-Omer

Taxé de faiblesse à son retour par les Flamands, Baudouin VI de Hainaut demande à Philippe II Auguste le retour à la Flandre de Lens, Arras, Hesdin, Bapaume, Saint-Omer et Aire et s'allie alors à Richard Cœur de Lion.

Devant le refus de Philippe II Auguste, Baudouin VI de Hainaut entre en Artois, tandis que le Richard Cœur de Lion occupe les forces françaises en Normandie et met le siège devant Arras.

Philippe II Auguste réagit, repousse Baudouin VI de Hainaut jusqu'à l'Yser, mais le comte fait alors ouvrir les écluses sur le camp français.

Philippe II Auguste, enserré par les eaux et les armées flamandes n'a d'autre choix que de céder aux exigences de Baudouin VI de Hainaut, promesses qu'il fait rétracter par son conseil sitôt revenu à Paris.

Baudouin VI de Hainaut prend à nouveau les armes et occupe Aire et St-Omer.



Mariage de Raymond III de Mévouillon avec Saure de Faÿ

Raymond III de Mévouillon épouse Saure de Faÿ, Dame de La Voulte, fille de Guillaume Jourdain, Seigneur de Fay et de Mezenc, et de Mételline de Clérieux. Leurs enfants sont :



Mariage de Geoffroy V de Châteaudun avec Adèle de Nevers

Geoffroy V de Châteaudun épouse vers 1195 Adèle de Nevers (1170-1206). Leurs enfants sont :



Illégalité de l'annulation du mariage de Philippe II Auguste avec Ingeburge de Danemark

Le pape Célestin III déclare l'annulation du mariage de Philippe II Auguste avec Ingeburge de Danemark illégale le 13 mars 1195.



Philippe Ier de Hainaut Comte de Namur

Philippe Ier de Hainaut devient Comte de Namur en 1195.



Naissance de Mahaut de Mehun-sur-Yèvre

Mahaut de Mehun-sur-Yèvre naît en 1195, fille de Philippe de Mehun-sur-Yèvre (né en 1175), Seigneur de Mehun-sur-Yèvre et de Selles-en-Berry.



Mariage de Gauthier II de Villebéon avec Marguerite de Pithiviers

Gauthier II de Villebéon épouse vers 1195 Marguerite de Pithiviers. Leurs enfants sont :



Philippe Ier de Souabe Marquis de Toscane

Philippe Ier de Souabe devient Marquis de Toscane en 1195.



Naissance de Philippe II de Courtenay

Philippe II de Courtenay naît en 1195, fils de Pierre Augustus II de Courtenay et de Yolande de Hainaut.



Mariage de Guillaume II Talvas avec Adèle de France

Après avoir tenté de marier Adèle de France à Jean-sans-Terre, Philippe II Auguste la marie à Guillaume II Talvas.

Guillaume II Talvas épouse le 20 août 1195 Adèle de France. Leurs enfants sont :

Elle apporte dans sa dot le comté d'Eu, le comté d'Arques et un prêt de 5 000 marcs.



Naissance de Philippine de Champagne-Jérusalem

Philippe ou Philippes ou Philippa ou Philippine de Champagne-Jérusalem naît en 1195 fille d'Henri II de Champagne et d'Isabelle Ire d'Anjou.



Paix de Louviers

La paix est conclue à Louviers entre Richard Cœur de Lion et Philippe II Auguste en 1196.



Guerre entre Thiébaut Ier de Bar et Philippe Ier de Hainaut

Thiébaut Ier de Bar attaque Philippe Ier de Hainaut à partir de 1196.



Mariage de Guy II de Dampierre avec Mathilde Ire de Bourbon

Guy II de Dampierre épouse le 9 septembre 1196 Mathilde Ire de Bourbon. Leurs enfants sont :



Mort de Conrad II de Souabe

Philippe Ier de Souabe Marquis de Souabe

Conrad II de Souabe meurt à Durlach le 15 août 1196 assassiné probablement par le mari d'une femme qu'il avait violée.

Une autre version émanant de Burchard d'Ursperg dans la Chronique d'Ursperg indique que Conrad II de Souabe serait mort en l'espace de quelques jours d'une infection après une morsure du bout du sein gauche par une jeune fille qu'il tente de violer pendant une campagne contre le duc de Zähringen.

Philippe Ier de Souabe devient Marquis de Souabe en 1196.

Dans les actes de sa propre chancellerie, Philippe Ier de Souabe se Fait appeler Philippe II de Souabe en référence à l'empereur romain Philippe du IIIe siècle.


Béatrice de Genève - Peinture de 1700/1799 - La Venaria Reale de Turin

Mariage de Thomas Ier de Savoie avec Béatrice de Genève

Thomas Ier de Savoie épouse en 1195 ou en mai 1196 Béatrice de Genève, fille de Guillaume Ier de Genève et de Béatrice de Valpergue de Faucigny. Leurs enfants sont :



Mariage de Philippe II Auguste avec Agnès de Méranie

Philippe II Auguste passe outre à la décision de Célestin III.

Philippe II Auguste épouse le 1er juin ou le 14 août 1196 Agnès de Méranie. Leurs enfants sont :



Répudiation de Bourgogne de Lusignan

Mariage de Raymond VIII de Toulouse avec Jeanne de Fontevrault

Raymond VIII de Toulouse répudie Bourgogne de Lusignan en 1196.

Raymond VIII de Toulouse épouse à Rouen en octobre 1196 Jeanne de Fontevraud (1165-1199), fille d'Henri II Plantagenêt (1165-1199) et d'Aliénor d'Aquitaine.

Leurs enfants sont :

Raymond VIII de Toulouse reçoit en dot l'Agenais et le Quercy.

Pour ne pas perdre un allié, Philippe II Auguste donne à Raymond VIII de Toulouse la ville de Figeac.

Elle lui apporte en dot une partie de l'Agenais.

Raymond VIII acquiert la suzeraineté d'Armagnac et d'Astarac.



Mort de Béla III Arpad Roi de Hongrie, de Dalmatie et de Croatie

Béla III Arpad meurt à Székesfehérvar en Hongrie le 23 ou 24 avril 1196.

Béla III Arpad combat les Byzantins dont il élimine définitivement l'influence sur la Hongrie.

Un inventaire des revenus ecclésiastiques et royaux de l'époque de Béla III Arpad indique que celui-ci aurait disposé annuellement de 23 000 kg d'équivalent argent.

Philippe II Auguste dispose à la même époque de 17 000 kg d'argent fin.



Arthur Ier de Bretagne héritier de Richard Cœur de Lion

Conquête de la Bretagne par Richard Cœur de Lion

En 1196, Richard Cœur de Lion fait Arthur Ier de Bretagne son héritier, et le convoque, lui et sa mère Constance de Richemond, en Normandie.

Constance de Richemond quitte Nantes en direction de Rouen.

Elle est arrêtée sur sa route par Ranulph de Blundeville, son propre mari.

Richard Cœur de Lion, furieux, marche sur la Bretagne à la tête de ses troupes, prêt à secourir son neveu.

De 1196, Richard Cœur de Lion, continuant la politique paternelle, conquiert la Bretagne.

Il fait enlever, à Pontorson ou à Teillay, Constance de Richemond, Duchesse de Bretagne, et se fait confier la garde d'Arthur Ier de Bretagne.

Arthur Ier de Bretagne est secrètement emmené par son tuteur à la cour de France où il grandira auprès de Louis VIII le Lion, fils de Philippe II Auguste.


Château-Gaillard

Construction de Château-Gaillard

Château-Gaillard est construit en moins de 2 ans par Richard Cœur de Lion, entre 1196 et 1198, afin de de verrouiller la boucle de la Seine en cas de danger, protégeant Rouen et le duché normand de l'appétit de Philippe II Auguste.

Situé aux Andelys, 40 kms en amont de Rouen, il surplombe la Seine d'une centaine de mètres.

Le système mis en place, dépassant de loin la seule forteresse que nous voyons aujourd'hui, était composé :

Sa construction a coûté environ 50 000 livres.

La forteresse devrait son nom à Richard Cœur de Lion qui, le voyant achevé, aurait dit "Ah, ce château me parait bien gaillard".

L'architecture originale est influencée par les châteaux syriens que Richard a connus aux croisades.

La muraille festonnée évite l'impact direct des projectiles sur les parois et le donjon possède un éperon à sa base dirigée vers l'attaque, dans le même but.

En raison de la portée des armes de l'époque, le château n'est élevé sur le point le plus haut.

Trois puits de 120 mètres (20 m sous le niveau de la Seine) sont creusés dans le sol calcaire, mais aussi de nombreuses caves destinées aux stockages des denrées nécessaires pour soutenir un siège..

Château-Gaillard sera démantelé 400 ans plus tard, sous le règne d'Henri IV.



Condamnation du divorce de Philippe II Auguste

Célestin III condamne le divorce de Philippe II Auguste et annule la décision du synode de Compiègne en 1196.



Lambert Cadoc mercenaire pour Philippe II Auguste

Richard Cœur de Lion recrute Lambert Cadoc au Pays de Galles pour combattre le roi de France.

Lambert Cadoc change très vite de camp avec sa troupe de mercenaires.

Durant 20 ans il participera à la plupart des guerres de Philippe II Auguste.



Traité d'alliance de Robert IV Bertrand de Bricquebec avec Richard Cœur de Lion et Baudouin VI de Hainaut

Robert IV Bertrand de Bricquebec signe en 1197 un traité d'alliance avec Richard Cœur de Lion et Baudouin VI de Hainaut, contre Philippe II Auguste.



Philippe de Dreux à nouveau Prisonnier

A son retour en Occident, Philippe de Dreux combat les Anglais en se mesurant à Richard Ier Cœur de Lion en 1197.

Ils font Philippe de Dreux prisonnier près de Milly le 19 mai 1197.



Mort de Henri VI le Sévère Empereur Germanique

Honorius III Tuteur de Frédéric II de Hohenstaufen

Henri VI le Sévère meurt à Messine en Sicile le 28 septembre 1197 avant de pouvoir embarquer vers la Terre Sainte.

Constance de Hauteville renvoie un certain nombre de seigneurs germaniques installés dans le royaume de Sicile.

Une période d'anarchie s'en suit.

En 1197, Honorius III devient un tuteur du futur empereur Frédéric II de Hohenstaufen, qui est confié à la garde d'Innocent III par l'impératrice Constance de Hauteville.

Innocent III réaffirme l'autorité papale dans le choix des prétendants à la couronne impériale et dans l'arbitrage des candidats.

La succession de Henri VI le Sévère est disputée entre :

Les deux sont candidats auprès d'Innocent III pour la couronne impériale.

Ferry II de Lorraine soutient la candidature de Philippe Ier de Souabe.

Henri III de Limbourg se rallie à Othon IV de Brunswick.

Mathilde de Boulogne soutient d'Othon IV de Brunswick, et Henri Ier de Brabant est un de ses fidèles, comme la plupart des seigneurs de Basse-Allemagne, alors que la Haute-Allemagne soutient Philippe Ier de Souabe.



Mariage de Philippe Ier de Souabe avec Irène Ange de Byzance

Philippe Ier de Souabe épouse en 1197 Irène Ange (1172-1208), fille d'Isaac II Ange, Empereur de Byzance.

Parmi leurs enfants dont 3 meurent en bas-âge, citons :



Naissance de Béatrice de Hohenstaufen

Béatrice de Hohenstaufen naît en 1198, fille de Philippe Ier de Souabe et d'Irène Ange de Byzance.



Naissance de Marie de France

Marie de France naît en 1198, fille de Philippe II Auguste et d'Agnès de Méranie.


Ottokar Ier de Bohême - Sculpture du XIIIe siècle

Ottokar Ier de Bohême Roi de Bohême

Tirant avantage des luttes pour la succession au titre impérial entre les partisans des Hohenstaufen et les Guelfes soutenant Othon IV de Brunswick, Ottokar Ier de Bohême se proclame Roi de Bohême en 1198.

Ottokar Ier de Bohême est en cela soutenu par Philippe Ier de Souabe qui a besoin de soutien logistique dans son accession au trône.


Philippe Ier de Souabe

Philippe Ier de Souabe Roi des Romains

Othon IV de Brunswick Roi des Romains

Othon IV de Brunswick Roi des Romains

En 1198, Berthold V de Zähringen est désigné à Cologne comme successeur d'Henri VI le Sévère

Berthold V de Zähringen renonce au profit de Philippe Ier de Souabe qui lui donne en échange des territoires au sud de l'Allemagne et au nord de la Suisse (Ortenau, Brisgau, Schaffhouse et Vieux-Brisach)

En mars 1198 au cours de la diète tenue à Mühlhausen, certains électeurs germaniques élisent Philippe Ier de Souabe Roi des Romains ce qui déplait au pape Innocent III.

Otton Ier de Gueldre soutient Philippe Ier de Souabe.

Othon IV de Brunswick fait des promesses exorbitantes à Innocent III :

Innocent III prend le parti d'Othon IV de Brunswick, Comte de Poitou.

Le 9 juin 1198, Innocent III fait élire Othon IV de Brunswick roi des Romains à Cologne.

Innocent III fait couronner Othon IV de Brunswick le 12 juillet 1198.

Une guerre les opposera jusqu'à la mort de Philippe Ier de Souabe.

Louis Ier de Wittelsbach reconnait le prétendant Othon IV de Brunswick.



Ambassade de Philippe II Auguste vers Philippe Ier de Souabe

Nivelon de Chérisy participe à une ambassade pour Philippe II Auguste vers Philippe Ier de Souabe en vue de conclure une alliance contre Richard Cœur de Lion et son allié Othon IV de Brunswick.


Château fort de Péronne

Construction du château fort de Péronne

Philippe II Auguste fait construire le château fort de Péronne entre la fin du XIIe et le début du XIIIe siècle.


Bataille de Courcelles-lès-Gisors - Philippe II August à gauche contre Richard Cœur de Lion à droite

Bataille de Courcelles-lès-Gisors

La bataille de Gisors est une escarmouche opposant l'armée française commandée par Philippe II Auguste et l'armée anglo-normande commandée par Richard Cœur de Lion à Courcelles-lès-Gisors, dans le département de l'Oise en Picardie, survenue le 27 ou le 28 septembre 1198.

Avant la bataille de Gisors, Richard Cœur de Lion aurait adopté comme devise :

Dieu et mon droit.

Par ce slogan, il s'affirme comme le souverain légitime devant Dieu de la Normandie, de l'Aquitaine et de l'Anjou.

Le conflit démarre suite à l'expiration d'une première trêve qui n'a pas été respectée.

Les deux rois avaient envahi et pillé le territoire de l'autre, ce dont souffrent les populations locales.

En 1198, Richard Cœur de Lion s'enfonce au cœur du territoire français et capture plusieurs châteaux, dont le château de Courcelles et la forteresse de Burris.

Philippe II Auguste réagit et se met en marche pour reconquérir Courcelles.

Philippe II Auguste prend la route depuis Mantes avec une armée de 300 chevaliers auxquels se joignent des soldats à pieds et des paysans.

Lorsque l'armée française, supérieure en nombre, change de direction et se dirige vers Gisors, elle tombe nez à nez avec les forces anglo-normandes.

Une bataille féroce s'engage.

Philippe II Auguste manque de se faire tuer.

Chargeant à la tête d'un régiment de cavalerie, il aurait déclaré :

Non, je ne fuirai pas devant mon vassal.

L'armée de Richard Cœur de Lion défait celle de Philippe, capturant de nombreux chevaliers et chevaux.

Les Français prennent la fuite par le pont qui mène à Gisors.

Celui-ci s'effondre sous leur poids.

Philippe II Auguste est parmi ceux qui tombent dans la rivière.

Ses troupes parviennent à le tirer hors de l'eau.

Malgré leur victoire, les Anglo-normands ne parviennent pas à exploiter leur avantage.

La forteresse de Gisors, notamment, reste aux mains des français.



Siège du château de Ventadour

Richard Cœur de Lion se prévaut du titre de Duc d'Aquitaine.

En 1198, voulant récupérer des territoires non cédés par Philippe II Auguste, Richard Cœur de Lion met le siège devant le château de Ventadour.

Mais Ebles IV de Ventadour l'oblige à partir de son territoire.



Philippe Ier de Hainaut Marquis de Namur

Philippe Ier de Hainaut devient Marquis de Namur en 1199.



Trêve de Vernon

Philippe II Auguste et Richard Cœur de Lion concluent une nouvelle trêve temporaire à Vernon en 1199.



Trêve de Vernon

Philippe II Auguste et Richard Cœur de Lion concluent une nouvelle trêve temporaire à Vernon en 1199.



Conférence de Péronne

Marie de Champagne intervient alors et s'entremet entre Baudouin VI de Hainaut, son mari, et Philippe II Auguste, son oncle. Son intervention débouche sur la conférence de Péronne en janvier 1199, où les deux parties arrivent à un accord :

Ce succès renforce la popularité du comte auprès de ses barons et de ses villes.



Trêve de Vernon entre Philippe II Auguste et Richard Cœur de Lion

Le roi de France après 5 ans de guerre se retrouve finalement à merci. Le pape impose à Richard Cœur de Lion une trêve signée à Vernon le 13 janvier 1199 qui profite à Philippe II Auguste.


Richard Cœur de Lion Jean-Sans-Terre

Siège de Châlus en Limousin

Mort de Richard Cœur de Lion

Jean-Sans-Terre roi d'Angleterre

Jean-Sans-Terre Duc de Normandie et de Guyenne

Richard Cœur de Lion en profite pour marcher contre son vassal le Vicomte de Limoges, entre-temps passé à l'ennemi.

Richard Cœur de Lion est blessé au siège de Châlus en Limousin, touché par un trait le 26 mars 1199. Se souciait peu de sa sécurité, la blessure qui eut raison de lui n'aurait pas dû avoir lieu s'il avait été correctement protégé par une armure, et son infection aurait pu être évitée.

Richard Cœur de Lion meurt le 6 avril 1199. Il est inhumé près de ses parents à l'abbaye de Fontevraud près de Chinon, mais ses entrailles sont enterrées à Châlus, où elles sont toujours conservées. Son cœur repose à Rouen, capitale de la Normandie.

Richard était très éduqué, capable de composer de la poésie en français et en occitan.

Il était également doté d'un physique exceptionnel, mesurant plus d'un mètre quatre-vingt-dix, d'une force extraordinaire. Il excellait dans les activités militaires.

Dès son jeune âge, il paraissait également doué pour les activités politiques, et fut remarqué pour son courage et son tempérament chevaleresque. Il fut ainsi capable de contrôler les nobles remuants de ses territoires.

Richard se préoccupera apparemment très peu du sort de l'Angleterre. Richard fut donc très absent de son royaume d'Angleterre où il ne passa jamais une année complète en Angleterre, préférant se consacrer à ses possessions françaises et aux croisades en Terre Sainte. Il avait grandi sur le continent, et n'avait jamais même cherché à apprendre la langue anglaise. Pendant son règne, il ne passera que quelques mois dans le royaume d'Angleterre et utilisera toutes ses ressources pour partir en croisade, puis défendre ses territoires français contre le roi de France, Philippe II Auguste, auquel il s'était pourtant auparavant allié contre son propre père.

Ces territoires, pour lesquels il avait prêté allégeance à Philippe, constituaient la plus grande partie de son héritage Plantagenêt.

Avant d'être roi d'Angleterre, Richard fut donc surtout un prince du continent, surtout désireux d'entrer dans la légende par de hauts faits d'armes.

Geoffroy II de Bretagne, père d'Arthur Ier de Bretagne, était un frère de Jean-Sans-Terre plus âgé. À se titre, Arthur Ier de Bretagne est prétendant au trône d'Angleterre ainsi qu'à la Normandie, l'Anjou, le Maine... Les barons angevins prennent parti pour Arthur Ier de Bretagne, pour lequel Philippe II Auguste réclame l'héritage contre Jean-Sans-Terre.

Mais Jean-Sans-Terre devient roi d'Angleterre en avril 1199 sous le nom de Jean Ier d'Angleterre et Duc de Normandie et de Guyenne.

Aliénor d'Aquitaine, installée, à Poitiers finit sa vie en gérant avec beaucoup de clairvoyance et humanité ses fiefs.



Prise du château du Ballon

Philippe II Auguste prend à nouveau le château du Ballon en 1199. La forteresse de Ballon est alors brûlée et démantelée.

Philippe II Auguste fait reconstruire le château du Ballon et y place Hugues de Beauçais.



Traité de Dinant

Thiébaut Ier de Bar tente de reconquérir Namur sur Philippe Ier de Hainaut, le nouveau comte, mais sans succès et y renonce par le traité de Dinant, le 26 juillet 1199.

Thiébaut Ier de Bar reconnait à Philippe Ier de Hainaut la possession du marquisat de de Namur.



Tournoi d'Écry-sur-Aisne

Quatrième croisade

Geoffroi de Villehardouin commissaire auprès de la République de Venise

Philippe Régent de Flandre

Érard II de Brienne destine Jean Ier de Brienne, son fils, à une carrière ecclésiastique, mais Jean Ier de Brienne a la passion des armes et s'enfuit à Clervaux, où l'un de ses oncles le prend en charge.

Jean Ier de Brienne devient chevalier, se couvre d'honneur en participant à de nombreux tournois et est rapidement considéré comme le chevalier le plus valeureux de son époque.

Jean Ier de Brienne prend probablement part au tournoi d'Écry-sur-Aisne le 28 novembre 1199.

Le 22 novembre 1199, Thibault III de Champagne, Comte de Champagne, organise un tournoi à Écry-sur-Aisne. Suite à l'appel du pape Innocent III et au prêche de Foulques de Neuilly une nouvelle croisade y est décidé.

Simon IV de Montfort prend également la croix, accompagné par Pierre des Vaux-de-Cernay.

Gautier de Montbéliard est fils d'Amédée II de Montfaucon, Comte de Montbéliard, et de Béatrice de Grandson-Joinville.

Jean Ier de Brienne, Gautier de Montbéliard et Gautier III de Brienne se joignent la quatrième croisade.

Baudouin VI de Hainaut entend la prédication à la croisade d'Erluin et de Pierre de Roussy, envoyés en Flandre par le pape. Baudouin IX et son épouse Marie de Champagne prennent alors solennellement la Croix le 23 février 1200 en l'église St-Donat de Bruges, suivis par une foule de chevaliers flamands.

Baudouin IX prend, avec Thibault III de Champagne, Louis de Blois, Cousin de Thibaut, et Hugues IV de Saint-Pol la tête de l'expédition. Thibault III de Champagne nomme Geoffroi de Villehardouin commissaire auprès de la République de Venise chargé de préparer et négocier le transport des Croisés vers la Palestine.

Avant le départ, Baudouin VI de Hainaut confie à Philippe Ier de Hainaut la régence des comtés Flandre et de Hainaut pendant la minorité de ses nièces : Jeanne de Constantinople et Marguerite de Constantinople.

Il est assisté d'un conseil composé :



Ralliement d'André Ier de Chauvigny à Philippe II Auguste

André Ier de Chauvigny se rallie Philippe II Auguste en 1200.



Naissance de Cunégonde de Hohenstaufen

Cunégonde de Hohenstaufen ou en tchèque Kunhuta naît en 1200, fille de Philippe Ier de Souabe et d'Irène Ange de Byzance.



Mariage de Philippe d'Ibelin avec Marie de Korokos

Philippe d'Ibelin épouse Marie de Korokos, fille de Vahram de Korokos, Maréchal d'Arménie,



Soutien d'Ottokar Ier de Bohême à Othon IV de Brunswick

En 1200, Ottokar Ier de Bohême abandonne Philippe Ier de Souabe et prend le parti d'Othon IV de Brunswick.

Ottokar Ier de Bohême est soutenu par le pape Innocent III et confirmé dans son titre de Roi héréditaire de Bohême.

Mais l'invasion de la Bohême par Philippe Ier de Souabe est couronnée de succès et Ottokar Ier de Bohême se voit contraint de payer un lourd tribut.


Carte de l'Europe en 1200

Situation vers 1200

Interdit sur le royaume de France

Naissance de Philippe Ier Hurepel de France

Cérémonie de réconciliation entre Philippe II Auguste et Ingeburge de Danemark

Souhaitant affirmer son autorité, Innocent III entend confirmer la condamnation de l'annulation du mariage de Philippe II Auguste et Ingeburge de Danemark.

Il enjoint à Philippe II Auguste de renvoyer Agnès de Méranie et de rendre sa place à Ingeburge de Danemark.

En l'absence de réaction de Philippe II Auguste, l'interdit est lancé sur le royaume de France à partir du 13 janvier 1200, entraînant la suspension de toutes les activités du clergé.

Philippe II Auguste laisse toutefois la cause en suspens, Ingeburge de Danemark reste captive, désormais dans la tour d'Étampes.

Philippe Ier Hurepel de France naît à Poissy en juillet 1200, fils de Philippe II Auguste, Roi de France, et d'Agnès de Méranie.

Philippe II Auguste finit par se soumettre et fait mine de faire revenir Ingeburge de Danemark à la cour. Il organise finalement une cérémonie de réconciliation.

Lors d'une assemblée tenue le 7 septembre 1200 au château de Saint-Léger à Nesle, il annonce que l'interdit est levé.

Mais il enferme Ingeburge de Danemark à Dourdan et reste auprès d'Agnès de Méranie.

La procédure d'annulation du mariage se poursuit, Philippe II Auguste étant désormais bigame.



Prononciation de l'interdit sur le royaume de France

Le Pape Innocent III jette l'interdit sur le royaume en 1200. Pourtant, à l'intérieur du royaume, Philippe II Auguste a de très bons rapports avec le clergé, intervenant peu dans les élections épiscopales et favorisant les ordres monastiques.


Aliénor d'Aquitaine amenant sa petite fille Blanche à Louis VIII le Lion pour les marier - Fresque de la chapelle Sainte-Radegonde à Chinon. Blanche de Castille

Traité du Goulet

Mariage de Louis VIII le Lion avec Blanche de Castille

Aliénor d'Aquitaine est choquée de la conduite scandaleuse de son dernier fils Jean-Sans-Terre. En 1200, elle décidé malgré ses 78 ans de traverser les Pyrénées malgré un hiver très rigoureux pour amener sa petite fille Blanche au fils aîné de Philippe II Auguste afin de les marier.

Au carême 1200, Aliénor d'Angleterre accueille sa mère.

Par le traité du Goulet le 22 mai 1200, Philippe II Auguste reconnaît à Jean-Sans-Terre le titre de Roi d'Angleterre moyennant :

Jean-sans-Terre désigne Robert II d'Harcourt comme pleige et otage dans ce traité. Il fait partie des 9 barons qui, de part et d'autre, se portent garants du traité et jurent d'abandonner celui des deux princes qui le violerait.

Louis VIII le Lion épouse à Port-Mort en Normandie le 23 mai 1200 Blanche de Castille. Leurs enfants sont :



Divorce de Jean-Sans-Terre et d'Isabelle de Gloucester

Mariage de Jean-Sans-Terre avec Isabelle d'Angoulême

Jean-Sans-Terre divorce d'Isabelle de Gloucester en 1200.

Isabelle d'Angoulême est la fiancée d'Hugues X de Lusignan.

Jean-Sans-Terre la soustrait à son fiancé.

Cette péripétie a donné lieu à plusieurs récits.

La version française, populaire et à connotation romanesque, penche pour l'enlèvement. Jean-sans-Terre qui tient alors sa cour à Bordeaux, se rend à Angoulême en tant qu'invité au mariage d' et d'Isabelle, il s'éprend de la beauté de la fiancée, la ravit et l'épouse.

La chronique de Flandres rapporte que Jean-sans-Terre conduit la fiancée à l'abbaye de Saint-Cybard d'Angoulême et que lorsqu'ils sont devant l'évêque qui devait faire le mariage avec Hugues X de Lusignan, il lui dit : Unissez-moi par les liens du mariage avec cette dame parce que je la désire pour femme. L'évêque, dit-on, n'osant résister au monarque anglais, les marie. À Angoulême, une petite rue étroite et très en pente, qui descend à la Charente près de l'ancienne abbaye Saint-Cybard, passe pour être le chemin emprunté par les fuyards.

Jean-Sans-Terre épouse à Bordeaux ou Angoulême ou Chinon le 24 août 1200 Isabelle d'Angoulême. Leurs enfants sont :

Philippe d'Angleterre vend Cognac à son oncle Jean-Sans-Terre, Roi d'Angleterre.

Isabelle d'Angoulême est couronnée reine d'Angleterre le 8 octobre 1200 à abbaye, Westminster, Angleterre.



Mort d'Albéric II de Dammartin Comte de Dammartin-en-Goële

Renaud de Dammartin Comte de Dammartin

Albéric II de Dammartin meurt à Londres le 19 ou le 20 septembre 1200.

Il est inhumé à l'Abbaye de Jumièges.

Simon II de Dammartin et Renaud de Dammartin reviennent en France et font leur soumission au roi Philippe II Auguste.

Renaud de Dammartin devient comte de Dammartin en 1200.



Concile de Soissons

Le concile de Soissons qui se réunit en mars 1201 se conclut par l'échec de Philippe II Auguste, qui abrège lui-même les débats et renonce à faire casser son mariage avec Ingeburge de Danemark.


Boniface Ier de Montferrat Chef de la quatrième croisade –Soissons 1201 par Henri Decaisne - Salles des croisades à Versailles

Mort de Thibault III de Champagne

Naissance de Thibault IV de Champagne

Thibault IV de Champagne Comte de Champagne et de Meaux

Blanche de Navarre Régente du Comté de Champagne

Boniface Ier de Montferrat Chef de la quatrième croisade

Pendant la préparation de son expédition en Terre sainte, Thibault III de Champagne meurt dans son palais de Troyes le 24 mai 1201.

Thibault IV de Champagne, dit le Posthume ou le Chansonnier, naît le 30 mai 1201, fils posthume de Thibault III de Champagne et de Blanche de Navarre, sœur du roi Sanche VII le Fort.

Son parrain est Philippe II Auguste, Roi de France, qui l'éduque à la cour. Il y est confié aux bons soins de Blanche de Castille, épouse de Louis VIII le Lion et cousine de sa mère.

Thibault IV de Champagne devient Comte de Champagne, de Troyes et de Meaux. Blanche de Navarre exerce la régence pour son fils Thibault IV de Champagne.

Après s'être rendu à Paris pour discuter avec Philippe II Auguste, vers septembre 1201, Boniface Ier de Montferrat remplace Thibault III de Champagne à la direction de la quatrième croisade.

Il ne rentre qu'occasionnellement dans le Montferrat afin de régler au mieux les difficultés avec Alba, Asti et Alexandrie et voyageant fréquemment pour terminer les préparatifs de la croisade qui doit partir de Venise.



Évasion de Alexis IV Ange

Alexis IV Ange, fils d'Isaac II Ange, emprisonné avec lui, parvient à s'évader en juin 1201 après une captivité de 6 ans.

En fin juin 1201, Alexis IV Ange gagne l'Occident et implore, contre l'usurpateur du trône paternel, l'aide de Philippe Ier de Souabe, son beau-frère.



Mort d'Agnès de Méranie

Agnès de Méranie meurt le 20 juillet 1201 en donnant naissance à à un enfant mort né.

Elle est inhumée en l'abbaye royale de Saint-Corentin à Septeuil à une quinzaine de kilomètres au Sud de Mantes. Son décès causa au roi qui l'aimait une douleur immense.

En novembre 1201, Philippe II Auguste parvient à faire reconnaître du pape la légitimité des enfants nés d'Agnès de Méranie.

La crise avec le Pape est momentanément close et la succession dynastique est assurée.



Champagne rattaché à la couronne de France

Philippe II Auguste met la main sur la Champagne en 1201 et 1213.



Naissance de Robert Ier de Courtenay

Robert Ier de Courtenay naît en 1201, fils de Pierre Augustus II de Courtenay et de Yolande de Hainaut.

Il passe ses premières années, comme la plupart des fils des grandes familles, à la cour de Philippe II Auguste, Roi de France.



Naissance de Marie de Hohenstaufen

Marie de Hohenstaufen naît en 1201, fille de Philippe Ier de Souabe et d'Irène Ange de Byzance.



Naissance d'Élisabeth de Hohenstaufen

Élisabeth de Hohenstaufen ou de Souabe naît en 1202, fille de Philippe Ier de Souabe et d'Irène Ange de Byzance.



Naissance de Philippe II de Villebéon

Philippe II de Villebéon ou de Nemours naît à Nemours en 1202, fils de Gauthier II de Villebéon avec Marguerite de Pithiviers.



Libération de Philippe de Dreux

Prisonnier 5 ans, Philippe de Dreux est libéré en 1202.



Nivelon d'Arras Maréchal de France

Nivelon d'Arras est fait Maréchal de France en 1202 par Philippe II Auguste.


Enrico Dandolo prêchant la croisade par Gustave Doré

Prise de Zara

L'armée croisée est très endettée auprès de la République de Venise qui a accepté de fournir les navires.

Enrico Dandolo, Doge de Venise, accorde un moratoire à condition que les croisés aident Venise à reprendre au Roi de Hongrie les cités rebelles de Trieste, Moglie, et Zadar, Zara en italien.

Boniface Ier de Montferrat accepte mais ne participe pas à la prise de Zara, première ville à subir l'attaque des croisés.

Boniface Ier de Montferrat probablement resté à Venise pour négocier avec Philippe Ier de Souabe et Alexis IV Ange.

La prise de la ville chrétienne a lieu en novembre 1202 et suscite des protestations dans l'armée.

Nivelon de Chérisy va à Rome demander de l'aide au Pape Innocent III et tenter d'expliquer la position des croisés.

Le pape, courroucé, excommunie Vénitiens et croisés, mais lève aussitôt la peine pour ces derniers.

Il devient alors évident que le véritable chef de la croisade est Enrico Dandolo.



Mariage de Guy de Montfort avec Helvise d'Ibelin

Helvise d'Ibelin est veuve de Renaud de Grenier, Comte de Sidon

Impressionné par la valeur de Simon IV de Montfort et de Guy de Montfort, Amaury Ier de Chypre souhaite les attacher à son service. Il autorise le mariage de Guy de Montfort.

Guy de Montfort, fils de Simon III de Montfort-l'Amaury et d'Amicie de Beaumont-le-Roger, épouse en 1202 Helvise d'Ibelin. Leur enfant est :



Confiscation des fiefs continentaux de Jean-Sans-Terre

Attribution de l'Anjou, du Maine, de la Touraine à Arthur Ier de Bretagne

Début de la conquête de la Normandie

La paix consécutive au traité du Goulet est rompue en 1202.

Hugues X de Lusignan fait appel à Philippe II Auguste au sujet du détournement de sa fiancée par Jean-Sans-Terre. Jean-Sans-Terre est appelé à comparaitre devant la justice royale. Il refuse.

La Cour des pairs de France se sert de ce refus pour condamner Jean-Sans-Terre pour forfaiture et prononcer la commise (la confiscation) de ses biens continentaux : Normandie, Anjou, Maine, Touraine, Poitou.

Philippe II Auguste en donne l'investiture à Arthur Ier de Bretagne, à l'exception de la Normandie dont il commence la conquête.



Siège du Château d'Arques-la-Bataille

En 1202, Philippe II Auguste tente en vain de s'en emparer du Château d'Arques-la-Bataille.



Siège de Mirebeau

Arthur Ier de Bretagne Prisonnier

Mort d'André Ier de Chauvigny Seigneur de Chartheret, de Meillant, de la Châtre et de Saint-Chartier

À la mi-juillet 1202, Aliénor d'Aquitaine est assiégée à Mirebeau près d'Angers par l'armée de Philippe II Auguste commandée par Arthur Ier de Bretagne.

Arthur Ier de Bretagne prend la ville, et s'apprête à donner l'assaut au château où s'est réfugiée Aliénor d'Aquitaine lorsqu'elle est sauvée par l'arrivée de son fils Jean-sans-Terre, le 1er août 1202.

Jean-sans-Terre prend à revers les troupes d'Arthur de Bretagne, les anéantit.

Arthur Ier de Bretagne est fait prisonnier.

André Ier de Chauvigny meurt en 1202 après cette bataille.



Don de Philippe II Auguste à Raoul Ier Sores

En 1203, Philippe II Auguste donne à Raoul Ier Sores ce qu'il possède à Moreuil.



Geoffroy V de Châteaudun Prisonnier

Geoffroy V de Châteaudun se met au service de Jean sans Terre contre Philippe II Auguste.

Philippe II Auguste fait prisonnier Geoffroy V de Châteaudun en 1203.



Ralliement de Robert Ier d'Alençon à Philippe II Auguste

En 1203, Robert Ier d'Alençon abandonne, Jean-Sans-Terre, son seigneur et se rallie à Philippe II Auguste.

En mai 1203, les Français entrent dans Alençon.

Le revirement de Robert Ier d'Alençon permet lui de conserver ses terres une fois le duché conquis par Philippe II Auguste. Les seigneurs normands restés fidèles aux Plantagenêts ont leurs terres confisquées.



Mort de Philippe Ier de Lévis Seigneur de Lévis-Saint-Nom

Philippe Ier de Lévis meurt en 1203 ou 1204.



Maison de Thouars

Mort d'Arthur Ier de Bretagne

Aliénor de Bretagne prisonnière de Jean-Sans-Terre

Alix Ire de Thouars Duchesse de Bretagne

Guy de Thouars Régent du duché de Bretagne

Jean-Sans-Terre fait assassiner Arthur Ier de Bretagne dans la Tour de Rouen le 3 avril 1203.

Il meurt sans épouse. A la nouvelle de l'assassinat d'Arthur, les Bretons, ses sujets, se soulèvent.

Philippe II Auguste cite Jean-Sans-Terre à comparaître devant sa cour pour être jugé.

Aliénor de Bretagne aurait dû recueillir la couronne ducale mais elle est prisonnière de Jean-Sans-Terre dans une abbaye d'Angleterre.

Philippe II Auguste confisque alors la Bretagne à Jean-Sans-Terre.

Alix Ire de Thouars, demi-sœur d'Arthur Ier de Bretagne, devient Duchesse de Bretagne en avril 1203.

Guy Ier de Thouars, père Alix Ire de Thouars, est bailliste du duché pour sa fille mineure et duc-régent de Bretagne.



Siège de Château-Gaillard

Philippe II Auguste attaque le duché de Normandie et met le siège devant Château-Gaillard avec 6 000 hommes le 10 août 1203 après s'être emparé du château de l'île et du Petit-Andely et tente d'affamer la garnison et la population retranchées à l'intérieur.

Les vieillards, femmes et enfants de Petit-Andely, qui avaient trouvé un refuge dans le château, en sont chassés en décembre 1203.

Les Français assiégeants les repoussent. Tassés dans la deuxième enceinte, ils meurent de faim.

Roger de Lascy, chef de la garnison, repousse les attaques et les assauts, éteint les incendies pendant 7 mois.

Philippe II Auguste confisque la Normandie. Le domaine royal a alors des rivages maritimes.



Mort de Guttorm de Norvège

Erling Magnusson Roi de Norvège

Inge II de Norvège Roi de Norvège

Seconde guerre des Bagler

Philippe Ier de Norvège Jarl

Reconnaissance de Valdemar II de Danemark comme suzerain par les chefs Baglers

Guttorm de Norvège meurt le 11 août 1204.

Filippus ou Filip ou Philippe Ier de Norvège Simonsson est le fils de Símon Kárasson, un magnat norvégien, et de Margaret.

Margaret est une fille d'Arne Ivarsson Kongsmag de Starheim et d'Ingrid Rögnvaldsdotter.

Philippe Ier de Norvège est par sa mère le neveu de l'évêque d'Oslo Nicolas Arnesson, le chef du parti des Bagler.

Nicolas Arnesson tente de persuader les Bagler de mettre Philippe Ier de Norvège sur le trône mais il n'est qu'un simple noble.

Philippe Ier de Norvège est cependant élevé au rang de Jarl.

Erling Magnusson prétend être un fils illégitime de Magnus V de Norvège.

Erling Magnusson affirme avoir été détenu à l'époque de Sverre de Norvège par Canut Ier de Suède, son allié et beau frère, et emprisonné dans une tour de pierre sur l'île de Visingsö dans le lac Vättern.

Il se serait finalement échappé en y gagnant son surnom de Steinvegg qui signifie mur de pierre.

Les membres du parti Bagler mené par Nicolas Arnesson, évêque d'Oslo, reconnaissent Erling Magnusson comme un fils de Magnus V de Norvège et font de lui leur candidat au trône.

Erling Magnusson se rend à l'Haugathing de Tønsberg où il est proclamé roi de Norvège en 1204 en concurrence avec Inge II de Norvège le candidat des Birkebeiner.

Erling Magnusson et les Bagler ne réussissent pas à établir leur domination sur l'ensemble de la Norvège mais seulement sur la province du Viken autour de l'Oslofjord.

Valdemar II de Danemark promet d'aider Erling Magnusson à condition qu'il le reconnaisse comme suzerain.

En 1204, Valdemar II de Danemark vient à Tønsberg avec une flotte de 360 bateaux et occupe le Viken.

Erling Magnusson, afin de prouver son ascendance royale subit avec succès une ordalie en présence du Valdemar II de Danemark.

Erling Magnusson, Philippe Ier de Norvège et les autres chefs Baglers acceptent Valdemar II de Danemark comme suzerain.

Valdemar II de Danemark laisse à Erling Magnusson 35 navires de combat et retourne au Danemark.

Un tribut annuel est versé à la couronne danoise.

Hakon Galin est le candidat favori au trône des chefs de l'armée des Birkebeiner et des Lendermönd.

Lors du Thing convoqué à Nidaros pour l'élection d'un nouveau souverain sa candidature est rejetée par Erik Ivarson et le puissant parti des paysans du Trøndelag qui lui reprochent son origine suédoise.

Inge II de Norvège devient Roi de Norvège.

Hakon Galin, son demi-frère, est fait Jarl, commandant des armées et reçoit la moitié du revenu royal.

La seconde guerre des Bagler débute entre les Birkebeiner et les Bagler.

Les Birkebeiner qui ont la flotte de Sverre de Norvège sont le parti le plus puissant mais ils subissent néanmoins de lourdes pertes.



Changement d'alliance d'Henri Ier de Brabant

En 1204, Henri Ier de Brabant change d'alliance et se rapproche de Philippe II Auguste et de Philippe Ier de Souabe.


Blason Empereur latin de Constantinople

Enrico Dandolo Despote de la Romanie

Baudouin VI de Hainaut Empereur latin de Constantinople

Enrico Dandolo refuse, dit-on, la couronne qui lui est offerte mais il se fait élire despote de la Romanie.

Les Vénitiens sont inquiet du pouvoir que pourrait prendre Boniface Ier de Montferrat un parent de Philippe II Auguste. Boniface Ier de Montferrat est candidat des Génois et des Pisans.

Le 9 mai 1204, avec l'appui du doge de Venise, Baudouin VI de Hainaut, Comte de Flandre et de Hainaut, est choisi par les troupes croisées comme empereur de Constantinople sous le nom de Baudouin Ier de Constantinople.

Nivelon de Chérisy est un de ses électeurs.

Baudouin VI de Hainaut est couronné le 16 mai 1204 par le légat du pape dans l'église de Sainte-Sophie. Il fonde l'empire latin de Constantinople aussi appelé empire de Romanie qui durera 57 ans.

Louis de Blois assiste au couronnement.

Nivelon de Chérisy est chargé d'annoncer l'élection de Baudouin VI de Hainaut et ramène en France des reliques :



Arnaud Amaury adjoint aux deux légats

En 1204, Innocent III adjoint Arnaud Amalric ou Amaury, abbé de Cîteaux, aux deux légats. En 1204, Arnaud Amaury invite Philippe II Auguste à intervenir contre les hérétiques cathares.



Prise de Château-Gaillard

Prise du Château de Caen

Réunion de la Normandie à la couronne de France

Conquête du Maine, de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou

Lassé de la résistance des soldats anglo-normands, Philippe II Auguste finit par donner l'assaut à Château-Gaillard après 7 mois de siège et s'empare successivement de tous les éléments de la forteresse.

Matthieu II de Montmorency signale sa valeur durant ce siège.

Il semble que les Français se soient introduits en passant par l'une des fenêtres basses de la chapelle que Jean-Sans-Terre a fait construire bien mal à propos.

La garnison dont les 3/4 des défenseurs sont morts de famine, se rend le 6 mars 1204.

Lambert Cadoc est un des grands artisans de la prise de Château Gaillard.

Philippe II Auguste peut alors achever la conquête du duché de Normandie.

Rouen capitule le 24 juin 1204.

Le Château d'Arques-la-Bataille est la dernière forteresse normande à déposer les armes.

Le château de Caen est pris sans combat.

Toute la Normandie est ainsi conquise et réunie à la couronne de France.

Philippe II Auguste entreprend d'importants travaux afin de le moderniser le château de Caen.

Afin d'améliorer les défenses au nord, le donjon est entouré par une courtine protégée à chaque angle par une tour circulaire et isolée par un profond fossé.

L'ensemble est doublé au nord par une autre tranchée tout aussi abrupte en fer à cheval qui forme ainsi une zone tampon appelée Roquette ou Garenne.

L'accès se fait désormais à l'est par une porte fortifiée, la porte des Champs.

Enfin 2 tours circulaires sont érigées à l'est et à l'ouest à la jonction avec les fortifications de Caen.

Le monarque dispose d'une citadelle plus sûre et démontre sa puissance dans l'une des principales villes du territoire nouvellement conquis.

À la suite de la conquête de la Normandie en 1204, Robert Ier de Courtenay-Champignelles reçoit comme récompense les châteaux de Nonancourt et Conches de son cousin Philippe II Auguste.

Le roi récompense Lambert Cadoc, Seigneur de Gaillon, largement en fiefs et le nomme Bailli Pont-Audemer.

Lambert Cadoc vivra principalement à Gaillon même si ce lieu est assez éloigné de son baillage.

Peu après l'annexion de la Normandie, tous les biens de Robert IV Bertrand de Bricquebec sont confisqués.

Il doit alors rendre hommage à Philippe II Auguste pour une quinzaine de fiefs nobles relevant de la baronnie de Bricquebec.

Philippe II Auguste s'empare ensuite du Maine, de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou entre 1204 et 1208.



Incendie du Mont-Saint-Michel

En 1204, Guy Ier de Thouars, pour Philippe II Auguste, franchit, à la tête d'une troupe de Bretons, la frontière de Normandie et se jette sur l'Avranchin. Le Mont-Saint-Michel est le premier point vers lequel se dirigent ses efforts.

Les palissades, sont emportées d'un choc, la ville est saccagée et les Montois massacrés, sans considération d'âge ou de sexe, mais l'assaut breton vient se briser contre les fortifications du monastère.

Après de longs efforts, Guy Ier de Thouars, désespérant de s'en rendre maître, se retire en livrant la ville au feu. Le sinistre se développe avec une telle violence que l'abbaye s'enflamme aussi. Les bâtiments sont presque totalement réduits en cendres. Seuls, les murs et les voûtes résistent/

Philippe II Auguste ressent la plus vive douleur de ce désastre et envoie à l'abbé Jordan une forte somme d'argent destinée à réparer ces ravages.


Château du Bouvreuil à Rouen

Construction du château du Bouvreuil

Philippe II Auguste fait construire le château du Bouvreuil à Rouen. L'ouvrage, commencé en 1204, faisait partie du vaste programme de construction lancé par Philippe II Auguste sur l'ensemble du domaine royal. Situé sur la colline Bouvreuil, le château domine la ville et permet de contrôler la population rouennaise. Achevé en 1210, il est probablement l'un des plus grands que Philippe II Auguste ait bâti. Sa forme polygonale aurait été influencée par les ruines sous-jacentes d'un amphithéâtre gallo-romain du 2ème siècle.

La Tour Jeanne d'Arc est le seul vestige remarquable restant du château.



Renaud de Dammartin Comte d'Aumale

En 1204, Philippe II Auguste donne en fief à Renaud de Dammartin le comté d'Aumale, mais Renaud prend à nouveau ses distances.



Jeanne de Constantinople et Marguerite de Constantinople confiées à Philippe de Namur

Marie de Champagne part rejoindre Baudouin VI de Hainaut en 1204, confiant Jeanne de Constantinople et sa sœur Marguerite de Constantinople encore bébé, aux soins de leur oncle Philippe de Namur, Comte de Namur, époux de Marie de France fille de Philippe II Auguste.



Henry Ier Clément Maréchal de France

Henry Ier Clément, Seigneur du Mez et d'Argentan est fait Maréchal de France en 1204 par Philippe II Auguste.



Mort de Robert II de Meulan

Rattachement du comté de Meulan au Domaine royal

Robert II de Meulan meurt à Poitiers le 16 août 1204.

Les comtes de Meulan étant des fidèles partisans du roi d'Angleterre, Philippe II Auguste confisque le comté et le rattache au Domaine royal.



Geoffroy V de Châteaudun Homme-lige de Jean II de Vendôme au titre de la seigneurie de Mondoubleau

En 1205 à Montrichard, Geoffroy V de Châteaudun se reconnait l'homme-lige de Jean II de Vendôme au titre de la seigneurie de Mondoubleau.

Geoffroy V de Châteaudun rejoint ensuite le parti de Philippe II Auguste.



Liaison de Philippe II Auguste

Philippe II Auguste a une liaison avec une dame d'Arras. Leur enfant est :



Naissance de Pierre Ier Charlot

Pierre Ier Charlot ou Carolus naît entre 1205 et 1209, fils naturel de Philippe II Auguste et d'une dame d'Arras.



Mort de Gauthier Ier de Villebéon Seigneur de Villebéon, de La Chapelle-en-Brie et de Nemours

Gauthier Ier de Villebéon est chambellan de France sous les rois Louis VII le Jeune et Philippe II Auguste.

Un chambellan est un gentilhomme de la cour chargé du service de la chambre du souverain, de l'administration de la Maison du Roi, et à qui est confié le sceau secret.

Gauthier Ier de Villebéon meurt le 25 octobre 1205.

Il est inhumé en l'abbaye de Barbeau à Fontaine le Port en Seine-et-Marne.



Demande d'Arnaud Amaury contre les hérétiques

En 1205, Arnaud Amaury invite à nouveau Philippe II Auguste à intervenir contre les hérétiques.



Reprise de la procédure d'annulation du mariage de Philippe II Auguste avec Ingeburge de Danemark

En 1205, Philippe II Auguste reprend la procédure d'annulation de son mariage avec Ingeburge de Danemark, cette fois sur motif de non consommation.

Il envisage même de forcer les événements en se remariant une nouvelle fois.



Confiscation des biens de la couronne d'Angleterre en France

En 1205, le pape Innocent III frappe Jean-Sans-Terre de déchéance et charge Philippe II Auguste d'exécuter sa sentence et de s'emparer de la personne du criminel.

Jean-Sans-Terre fait acte de soumission envers le pape, qui ordonne à Philippe II Auguste de s'en tenir là. Mais des troupes anglaises, en France, n'en continuent pas moins à désoler les campagnes.



Siège de Chinon

Après un siège de 8 mois, Philippe II Auguste enleve Chinon à Jean-Sans-Terre, en 1205.



Siège de Montbazon

Siège de Loches

Philippe II Auguste assiège Montbazon et Loches en 1205.

Le siège de Loches dure un an.

Loches est désormais prison d'État et les rois s'efforcent de la rendre inexpugnable.



Naissance de Philippe Ier de Montfort-Castres

Philippe Ier de Montfort-Castres naît en Terre Sainte probablement à Sidon vers 1206, fils de Guy de Montfort, Seigneur de la Ferté Alais, de Bréthencourt et de Castres, et d'Helvis d'Ibelin.

Philippe Ier de Montfort-Castres est le frère utérin de Balian de Grenier, Comte de Sidon.



Confiscation d'une partie des biens de Robert d'Auvergne

Robert d'Auvergne se croise contre les Albigeois.

En 1206, Philippe II Auguste confisque une partie des biens de Robert d'Auvergne.



Barthélemy de Roye Seigneur d'Acquigny

Philippe II Auguste donne la seigneurie d'Acquigny par une charte de 1206 à Barthélemy de Roye.



Mariage de Philippe Ier de Hainaut avec Marie de France

En guerre contre la France, Philippe Ier de Hainaut est fait prisonnier.

Philippe Ier de Hainaut recouvre la liberté par son mariage avec Marie de France.

Philippe Ier de Hainaut épouse en 1206 Marie de France, fille de Philippe II Auguste et d'Agnès de Méranie.

Il envoyie en otage à la Cour de France ses nièces :

Indignés les Flamands et les Hennuyers se révoltent et le contraignent à renoncer à la régence des deux comtés.



Renaud de Dammartin Comte de Mortain

Simon II de Dammartin Comte d'Aumale

En 1206, Philippe II Auguste donne à Renaud de Dammartin le comté de Mortain en échange du comté d'Aumale qu'il donne à Simon II de Dammartin.



Philippe II Auguste Duc de Bretagne

En 1206, Philippe II Auguste, le Roi de France enlève l'administration du duché à Guy de Thouars et s'arroge les fonctions ducales.



Jeanne de Constantinople et Marguerite de Constantinople confiées à Philippe II Auguste

En 1206, Philippe de Namur qui assure la régence du Comté de Flandre confie les deux filles au roi de France, Philippe II Auguste. Celui-ci à son tour concède leur garde à Enguerrand de Coucy, qui projette probablement d'épouser Jeanne quand elle sera en âge.



Mort d'Erling Magnusson

Philippe Ier de Norvège Roi des Baglers

Prise de Bergen

Erling Magnusson, 2e roi des Bagler, meurt en mars 1207.

Nicolas Arnesson propose la candidature de Philippe Ier de Norvège, son neveu, bien que ce dernier n'ait aucun droit, même illégitime à la couronne royale.

Philippe Ier de Norvège est cependant élu et devient 3e roi des Baglers en 1207.

Ils prennent Bergen 2 fois et détruisent le château royal construit par Sverre de Norvège.

Leurs campagnes sont plutôt des raids tentés lorsque les Birkebeiner se trouvent dans un autre endroit du pays.

Après des années de carnage et de destruction aucun des 2 camps ne peut l'emporter.



Traité de Bruges

Louis II de Looz et Ada de Hollande sont vaincus.

Par le traité de Bruges, Ada de Hollande doit accepter de renoncer à son héritage en 1207 pour recouvrer sa liberté.

Louis II de Looz et Ada de Hollande ne tiennent pas leur promesse et la guerre reprend.

Cette guerre civile devient rapidement une partie d'un important conflit international:

Louis II de Looz et Ada de Hollande renoncent à leurs prétentions sur la Hollande.

Guillaume Ier de Hollande réussit à conserver la Hollande en louvoyant entre les deux camps

De 1207 à 1214, Arnoul III de Looz est retenu en otage en Angleterre, pour garantir les engagements de Louis II de Looz, son frère, et d'Ada de Hollande, sa belle-sœur, à renoncer au comté de Hollande.



Hommage de Robert V Bertrand de Bricquebec à Philippe II Auguste

Robert V Bertrand de Bricquebec rend hommage en 1207 à Philippe II Auguste et récupère ses biens.



Mort d'Otton Ier de Gueldre

Gérard III de Gueldre Comte de Gueldre et de Zutphen

Otton Ier de Gueldre meurt en 1207.

Otton Ier de Gueldre se querelle régulièrement avec les comtes de Hollande et les évêques d'Utrecht.

Otton Ier de Gueldre fait également la guerre au duché de Brabant, soutenant son ennemi le duc de Limbourg.

Otton Ier de Gueldre attaque les Frisons.

Lors des luttes entre Philippe Ier de Souabe et Othon IV de Brunswick, Otton Ier de Gueldre soutient les Hohenstaufen.

Gérard III de Gueldre devient Comte de Gueldre et de Zutphen.

Durant son règne, Gérard III de Gueldre augmente les frais de douanes le long de la frontière avec l'évêché d'Utrecht et le long du Rhin, ce qui lui permet de s'enrichir.

Gérard III de Gueldre a des litiges avec ses voisins, le duc de Brabant, archevêque de Cologne et le comte de Hollande, à propos de ces frais de douanes

Mais Gérard III de Gueldre se tient à l'écart de la lutte entre Othon IV de Brunswick et Frédéric II de Hohenstaufen.



Naissance d'Henri II de Brabant

Fiancailles d'Henri II de Brabant et de Marie de Hohenstaufen

Henri II de Brabant naît en 1207, fils d'Henri Ier de Brabant et de Matilde de Boulogne.

A peine né, Henri II de Brabant est fiancé à Marie de Hohenstaufen, fille de Philippe Ier de Souabe.



Excommunication de Raymond VIII de Toulouse

En 1207, Innocent III excommunie Raymond VIII de Toulouse lui reprochant l'emploi de routiers, le non-respect de la paix de Dieux, l'expulsion de l'évêque de Carpentras et la protection des hérétiques.

Innocent III demande une nouvelle fois sans succès à Philippe II Auguste d'intervenir.



Naissance de Philippe Ier de Savoie

Philippe Ier de Savoie naît au château de La Charbonnière à Aiguebelle en 1207, fils de Thomas Ier de Savoie et de Béatrice de Genève.



Guy de Thouars Régent du duché de Bretagne

Philippe II Auguste restitue les fonctions ducales de Bretagne en 1207.

Guy Ier de Thouars, père d'Alix Ire de Thouars, est à nouveau bailliste du duché pour sa fille mineure.



Mort de Pierre de Castelnau

Appel à la croisade contre les catahares

Arnaud Amaury légat du pape

Bien que n'étant pas cathare, Raymond-Roger Trencavel adopte l'attitude permissive et libérale des seigneurs du Languedoc en matière de religion.

En effet, Raymond-Roger Trencavel compte sur la communauté juive pour administrer Béziers, son deuxième fief par ordre d'importance.

Raymond, VIII de Toulouse fervent chrétien, se heurte :

Raymond VIII de Toulouse a jusque là fermé les yeux, espérant que cela va se passer.

Son inaction rend le Pape furieux.

Raymond VIII convoque Pierre de Castelnau, le légat du pape, à Saint-Gilles du Gard afin de se réconcilier avec l'Église. La réunion se solde par un échec.

Pierre de Castelnau est assassiné d'un coup de lance par un inconnu qui prend ensuite la fuite le 14 ou 15 janvier 1208 alors qu'il traversait le Rhône non loin de Saint-Gilles.

Raymond VIII est suspecté d'être l'instigateur.

L'assassinat de Castelnau provoque le courroux du pape qui accusé d'être pour le moins l'instigateur du crime.

Le Pape Innocent III confirme l'excommunication de Raymond VIII de Toulouse, prononce la déshérence de tous les fiefs méridionaux et appelle à la croisade les nobles du Nord.

Innocent III lance alors un appel à la croisade auprès de Philippe II Auguste, suzerain théorique Raymond VIII de Toulouse, mais le roi de France se dérobe.

Arnaud Amaury est nommé légat du pape en 1208 pour lever la troupe des croisés.

Raymond VIII rencontre Arnaud Amaury à Aubenas et envoie en fin 1208 une ambassade à Rome confiée à l'archevêque d'Auch.

Baudouin de Toulouse se croise contre les Albigeois



Mariage de Philippe d'Ibelin avec Alix de Montbéliard-Montfaucon

Philippe d'Ibelin épouse en 1208 Alix de Montbéliard-Montfaucon, fille d'Amédée II de Montfaucon et de Béatrice de Grandson-Joinville. Leur enfant est :



Robert IV de Courcy chevalier banneret de Philippe II Auguste

Robert IV de Courcy, Baron de Courcy, est chevalier banneret de Philippe II Auguste en 1208.



Barthélemy de Roye Grand chambrier de France

À partir de 1208, Barthélemy de Roye exerce la charge de Grand chambrier de France et devient à ce titre, l'un des personnages les plus importants de la cour de Philippe II Auguste.



Mariage d'Othon Ier de Méranie avec Béatrice II de Bourgogne

Mort de Philippe Ier de Souabe Anti Roi d'Allemagne

Étienne III d'Auxonne a nourri le dessein de sceller la réconciliation de la branche palatine avec la branche cadette de Bourgogne-Comté en mariant son fils Jean Ier de Chalon avec Béatrice II de Bourgogne.

Pour mettre fin aux agitations dans le comté de Bourgogne, Philippe Ier de Souabe, frère de Othon Ier de Hohenstaufen, marie sa nièce à un prince d'origine bavaroise, Duc de Méranie, duché situé sur la côte dalmate.

Othon Ier de Méranie épouse le 21 juin 1208 Béatrice II de Bourgogne. Leurs enfants sont :

Othon Ier de Méranie devient Comte de Bourgogne sous le nom d'Othon II de Bourgogne.

Othon, étranger aux pays par son origine, sa langue et sa culture se désintéresse de ce lointain comté.

Le mariage déclenche un conflit entre Othon Ier de Méranie et Étienne III d'Auxonne qui durera jusqu'en 1211.

Philippe Ier de Souabe est pratiquement vainqueur dans la guerre civile pour le pouvoir.

Philippe Ier de Souabe offense mortellement Otton de Wittelsbach, comte palatin de Bavière, son allié, en lui refusant la main de sa fille.

Le soir même du mariage d'Othon Ier de Méranie, Philippe Ier de Souabe meurt à Bamberg le 21 juin 1208 poignardé par Otton de Wittelsbach.

Le crime pourrait aussi avoir été perpétré à l'instigation d'Othon IV de Brunswick.

Après l'assassinat de Philippe Ier de Souabe, Henri Ier de Brabant lutte contre Hugues de Pierrepont, évêque de Liège.

Othon IV de Brunswick est réélu à Francfort le 11 novembre 1208



Paix entre les Birkebeiner et les Baglers

Philippe Ier de Norvège Co-roi de Norvège

Les Birkebeiner et les Baglers renoncent à leur sanglante querelle dans laquelle aucun ne semble pouvoir obtenir la victoire.

Achevant la seconde guerre des Bagler, une paix est conclue dans les îles d'Hvittingsey au Rogaland pendant l'été 1208.

Le pays est partagé :

Cet accord est validé par :

Ainsi l'indépendance et l'intégrité de la Norvège sont assurées.

Des relations amicales sont établies avec le Danemark.

Philippe Ier de Norvège gouverne l'est de la Norvège, théoriquement vassal d'Inge II de Norvège, conserve son sceau royal et se nomme lui-même Philippus Reginus.



Mort d'Irène Ange de Byzance

Irène Ange de Byzance, veuve de Philippe Ier de Souabe, meurt le 27 août 1208.



Mariage de Simon II de Dammartin avec Marie de Ponthieu

Simon II de Dammartin épouse à Compiègne en septembre 1208 Marie de Ponthieu, Comtesse de Ponthieu et de Montreuil. Leurs enfants sont :



Mort d'Anseau III de Traisnel seigneur de Traisnel dans l'Aube, de Villeneuve-aux-Riches-Hommes (Val d'Orvin) et de Sacey dans l'Aube

Anseau III de Traisnel meurt entre novembre 1208 et 1212.

Il est inhumé en l'abbaye de Vauluisant à Courgenay dans l'Yonne.

Anseau IV de Traisnel et Erard de Traisnel sont trop jeunes pour gouverner.

Ide de Brienne, sa veuve, se charge d'administrer Traîsnel pour leur compte.

Anseau III de Traisnel sert 2 fois de caution pour Philippe II Auguste.



Mariage de Philippe Ier de Norvège avec Christine Sverresdatter

Mort de Maguerite de Suède

Maguerite de Suède revient de nouveau en Norvège.

En gage de réconciliation, Philippe Ier de Norvège épouse à Oslo en 1209 Christina ou Christine Sverresdatter, fille de Sverre de Norvège et de Maguerite de Suède.

Maguerite de Suède prend part aux noces

Immédiatement après, Maguerite de Suède tombe malade.

Maguerite de Suède meurt quelques semaines plus tard en 1209.



Naissance de Philippe de France

Philippe de France dit le Lion, naît le 9 septembre 1209, fils de Louis VIII le Lion et de Blanche de Castille.



Projet de mariage de Jean Ier de Brienne avec Marie de Montferrat

En 1209, la régence doit bientôt prendre fin et le conseil de régence sous la houlette de Jean d'Ibelin, oncle de Marie de Montferrat, considère que la présence d'un roi devient nécessaire au coté de Marie de Montferrat.

Après en avoir délibéré à Saint-Jean-d'Acre, l'assemblée des barons et des prélats décide de demander conseil à Philippe II Auguste.

Gautier de Florence, Évêque d'Acre, et Aymar de Lairon, Seigneur de Césarée, sont envoyés auprès de Philippe II Auguste.

Il propose Jean Ier de Brienne, un de ses fidèles, un cadet d'une famille champenoise.

L'Estoire d'Eraclée suggère que le roi veut se séparer d'un chevalier dont Blanche de Castille, épouse du prince héritier, est éprise.

Doué d'une grande bravoure, rappelant celle des premiers croisés, et d'une grande sagesse, ce chevalier est cependant impécunieux et âgé de 60 ans.

Pour remédier à son manque de fortune et pour lui permettre de financer ses obligations de souverain (cour et ost), Philippe II Auguste et le pape Innocent III lui versent chacun la somme de 40 000 livres tournois.



Autorisation et organisation de la croisade contre les cathares

Malgré les terres qu'il pourrait ainsi s'octroyer, Philippe II Auguste, mobilisé par ses démêlés avec les anglais, refuse d'autoriser la croisade.

Puis devant l'insistance de bons nombre de grands vassaux tels le Duc de Bourgogne ou le Comte de Nevers qui le supplient de les laisser partir, il cède mais dès lors on n'obtient rien de plus de sa part.

Le roi de France refuse de participer à la dépense, elles seront donc réglées par des contributions locales et en cas de refus par des pillages et des rapines.

La croisade est menée contre les albigeois.

Pourtant Albi n'a jamais été un des foyers du catharisme.

La croisade se fait donc dans le cadre féodal : les seigneurs doivent y participer 40 jours selon le principe de l'ost.

Un rassemblement important de seigneurs du Nord parlant la langue d'oïl incompréhensible pour les gens du Sud se forme ainsi à Lyon durant été 1209.

Les seigneurs du Nord sont trop heureux de cesser leurs petites guerres et rejoignent la bannière croisée pour se ruent à l'assaut des riches provinces du sud.

Simon IV de Montfort, Gaucher III de Châtillon-sur-Marne et Philippe de Dreux prennent part à cette croisade.

Pons IV de Polignac participe à cette croisade.



Confiscation d'une grande partie de l'Auvergne par Philippe II Auguste

Pendant son règne Philippe II de France confisque une grande partie de l'Auvergne en 1209.



Mariage de Léon II d'Arménie avec Sibylle

Léon II d'Arménie épouse le 28 janvier 1210 Sybille de Lusignan, fille d'Amaury Ier de Chypre et d'Isabelle Ire d'Anjou. Leur enfant est :



Mort de Guy V de Laval

Guy VI de Laval Seigneur de Laval

Guy V de Laval meurt vers 1210.

Guy VI de Laval devient Seigneur de Laval.

Guy VI de Laval est placé sous la tutelle :

Guy VI de Laval est ensuite placé sous la tutelle de Raoul de Beaumont, son parent du côté paternel, auquel Philippe II Auguste donne à bail la terre de Laval.

Le jeune seigneur a à peine le temps de faire quelques dons aux abbayes de Clairmont et de Bellebranche et aux lépreux de Laval.



Richard d'Harcourt Chevalier banneret

Richard d'Harcourt est cité en 1210 parmi les chevaliers bannerets de Philippe II Auguste.



Voyage de Raymond VIII de Toulouse

En janvier 1210, Raymond VIII de Toulouse entreprend un long voyage pour défendre sa position auprès de Philippe II Auguste, d'Innocent III et de l'empereur Othon IV, son suzerain pour le marquisat de Provence.


Château de Tournoël

Siège du château de Tournoël

Situé à Volvic, le château fort médiéval de Tournoël est construit sur une motte, sur un promontoire à mi hauteur du puy volcanique de la Bannière.

Vers 1200, le château appartient à Guy II d'Auvergne. Le Donjon carré, une tour de résidence, est construit à cette époque.

Fier, indépendant et belliqueux, Guy II d'Auvergne est en guerre constante avec son frère Robert évêque de Clermont. Ces querelles se terminent par un siège du Château en 1210 ou 1212 par Philippe II Auguste qui prend prétexte de ces disputes pour attaquer les places fortes de la région. Le château est pris et devient possession royale.



Hommage de Bernard de Castelnau à Philippe II Auguste

Bernard de Castelnau rend hommage à Philippe II Auguste pour ses terres en 1211.



Ferrand de Flandre et Jeanne de Constantinople prisonniers

Traité du Pont-à-Vendin

Pendant leur retour en Flandre, les nouveaux époux sont capturés par le cousin de Jeanne, Louis VIII le Lion, fils aîné de Philippe II Auguste.

Son but est de récupérer un grand morceau de territoire comprenant l'Artois qu'Élisabeth de Vermandois avait apporté en dot à la Flandre. Jeanne et Ferrand cèdent Aire-sur-la-Lys et Saint-Omer, par le traité du Pont-à-Vendin, le 24 février 1211.

Jeanne et Ferrand rejoignent dans une alliance contre la France les vieux alliés de Baudouin VI de Hainaut : Jean-Sans-Terre et Othon IV de Brunswick.



Philippe Ier de Montfort-Castres en France

Guy de Montfort et Philippe Ier de Montfort-Castres, son fils, viennent en France vers 1211.

Guy de Montfort y retourne pour aider son frère aîné Simon IV de Montfort qui dirige la croisade des Albigeois.



Conflit entre Renaud de Dammartin et Philippe II Auguste

En 1211, Renaud de Dammartin refuse de comparaître devant Philippe II Auguste, roi de France, à la suite d'un différend qui l'oppose à Philippe de Dreux, Évêque de Beauvais.



Philippe Ier de Souabe à Colmar

Philippe Ier de Souabe est l'hôte de Colmar en 1212.



Mariage d'Othon IV de Brunswick avec

Othon IV de Brunswick Duc de Souabe

Mort de Béatrice de Souabe

Othon IV de Brunswick épouse le 2 ou le 23 juillet 1212 Béatrice de Souabe ou de Hohenstaufen (1198-1212), fille de Philippe Ier de Souabe et d'Irène Ange de Byzance.

Othon IV de Brunswick devient ainsi Duc de Souabe.

Béatrice de Souabe meurt en août 1212.



Mariage de Guillaume III de Milly avec Agnès de Nemours

Guillaume III de Milly épouse en août 1212 Agnès de Nemours, fille de Philippe Ier de Villebéon et d'Adeline de Melun. Leur enfant est :



Mort de Philippe de Hainaut Marquis de Namur

Philippe II de Courtenay Régent du marquisat de Namur

Philippe de Hainaut meurt le 15 octobre 1212. Il désigne Yolande de Hainaut, sa sœur, femme de Pierre Augustus II de Courtenay, pour lui succéder.

Ces derniers désignent rapidement Philippe II de Courtenay, leur fils aîné, pour assurer la régence du marquisat de Namur.



Alliance de Simon II de Dammartin et de Renaud de Dammartin avec Jean-Sans-Terre

Simon II de Dammartin et Renaud de Dammartin trahissent Philippe II Auguste et s'allient à Jean-Sans-Terre, en 1212.



Mort de Philippe Ier de Hainaut

Yolande de Hainaut Marquise de Namur

Philippe Ier de Hainaut meurt à Valenciennes le 8 ou 9 octobre 1212 atteint de dysenterie.

Yolande de Hainaut, sa sœur, devient marquise de Namur.

Pierre Augustus II de Courtenay, son époux, reprend le titre marquise de Namur.



Interdit sur le royaume d'Angleterre

Convention de Douvres

Soumission de Jean-Sans-Terre

En janvier 1213, Innocent III excommunie Jean-Sans-Terre pour ses crimes contre l'église.

Jean-Sans-Terre menace les romains de leur crever les yeux et de leur couper le nez.

Philippe II Auguste profite de la situation pour se réconcilier avec Innocent III.

Innocent III confie l'Angleterre à Philippe II Auguste. Celui-ci se prépare à envahir ce royaume.

Ranulph de Blundeville contribue à trouver un accord avec le pape en 1213-1214.

À la Convention de Douvres, Jean-Sans-Terre capitule et se déclare vassal de la papauté et retrouve son fief.



Interdiction de clore de murs Meaux, Lagny-sur-Marne, Provins et Coulommiers

En 1213, Philippe II Auguste écrit à Blanche de Navarre.

Il interdit de clore de murs Meaux, Lagny-sur-Marne, Provins et Coulommiers sans son consentement jusqu'à ce que Thibault IV de Champagne n'ai atteint sa majorité.



Ingeburge de Danemark à nouveau Reine de France

En 1213, constatant définitivement que ces projets débouchent sur une impasse, Philippe II Auguste, résigné, (après 20 ans de captivité) rend à Ingeburge de Danemark sa place, sinon d'épouse, du moins de Reine de France.


Pierre Ier Mauclerc

Maison capétienne de Dreux

Mariage de Pierre Ier Mauclerc avec Alix Ire de Thouars

Pierre Ier Mauclerc Régent du duché de Bretagne

Alix Ire de Thouars est fiancée à Henri II d'Avaugour mais Philippe II Auguste veut rapprocher le duché de Bretagne du royaume de France.

Philippe II Auguste marie Pierre Ier Mauclerc, petit-fils de Louis VI le Gros, à l'héritière de la Bretagne.

Pierre Ier Mauclerc épouse Alix Ire de Thouars en 1213 ou 1214. Leurs enfants sont :

Pierre Ier Mauclerc devient Régent du duché de Bretagne le 27 janvier 1213.

Les deux partis prennent aussitôt les armes :

Pierre Ier Mauclerc s'empare des terres de Tréguier, Guingamp, Saint-Brieuc, Lamballe, de la châtellenie de Jugon.

Il réduit Henri II d'Avaugour à se contenter du titre d'Avaugour qu'il transmit à sa postérité dépouillé de tous les autres.

Le règne de Pierre Ier est agité car il va chercher à accroître le domaine ducal au détriment des féodaux, à imposer son autorité au gens de l'Église comme aux seigneurs, et à soustraire la Bretagne de l'influence française.



Henri Ier de Brabant avec Marie de France

Henri Ier de Brabant est veuf de Mathilde de Boulogne.

Henri Ier de Brabant épouse à Soissons le 22 avril 1213 Marie de France (vers 1198-1238), fille de Philippe II Auguste et d'Agnès de Méranie. Leur enfant est :



Bataille navale du port de Damme

Damme, sur l'ancien estuaire du Zwin, est un avant-port important de Bruges.

Le 31 mai 1213, alors que Philippe II Auguste guerroie contre Ferrand de Flandre, les Anglais anéantissent la flotte française dans le port de Damme.



Divorce de Philippe II Auguste et d'Agnès de Méranie

Levée de l'interdit sur le royaume de France

Philippe II Auguste ne s'incline devant le Pape qu'en 1213. Philippe II Auguste et Agnès de Méranie divorcent vers 1213. L'interdit sur le royaume de France est alors levé.



Convention de Douvres

Soumission de Jean-Sans-Terre

En 1213, Innocent III enlève la souveraineté sur l'Angleterre à Jean-Sans-Terre et la confie à Philippe II Auguste. Celui-ci se prépare à envahir le royaume. À la Convention de Douvres, Jean-Sans-Terre capitule et se déclare vassal de la papauté et retrouve son fief.



Confiscation de l'Auvergne par Philippe II Auguste

Archambaud VIII de Bourbon reçoit également du roi Philippe II Auguste la garde de l'Auvergne, nouvelle province intégrée au domaine royal et confisquée au comte Guy II d'Auvergne en 1213, comprenant notamment le château de Tournoël.



Don de Philippe II Auguste à Raoul Ier Sores

En 1214, Philippe II Auguste donne à Raoul Ier Sores le droit qui lui appartient en la ville de Vé-sur-Autonne dans le Valois.

Les religieuses du Prieuré de Longpré lui ayant retiré 20 muids de blé sur le moulin de Vé-sur-Autonne, Raoul II Sores reçoit, sur ordre de Philippe II Auguste, de Guillaume du Chastellier et de Raoul de Béthisy, 20 muids de blé sur le moulin de Lergny.



Jean III Clément Maréchal de France

Jean III Clément, Seigneur du Mez et d'Argentan, est fait Maréchal de France en 1214 par Philippe II Auguste.


Bataille de la Roche aux Moines

Préparation d'un débarquement en Angleterre

Bataille de la Roche-aux-Moines

En 1214, Philippe II Auguste est obligé de suspendre ses préparatifs de débarquement en Angleterre contre Jean-Sans-Terre car le royaume est menacé.

Jean-Sans-Terre a réussi à monter, contre Philippe II Auguste son suzerain, une vaste coalition avec :

La plupart des seigneurs installés entre l'Escaut et le Rhin se joignent à cette coalition.

Ferrand de Flandre, quoique vassal de Philippe II Auguste, se déclare pour le roi d'Angleterre.

Philippe II Auguste est l'allié des Gibelin et est soutenu par Frédéric II de Hohenstaufen.

En Flandre, Philippe II Auguste ne contrôle plus que les villes de Douai et de Cassel.

Les coalisés envisagent un plan d'invasion d'envergure dans lequel :

Ils ont pour objectif Paris.

Le 16 février 1214, le roi anglais débarque avec ses troupes à La Rochelle.

Philippe II Auguste descend le plus rapidement possible jusqu'à Châtellerault avec Louis VIII le Lion, son fils.

Jean-Sans-Terre, ayant appris le déplacement des Français, amorce alors une manœuvre de repli, espérant attirer ses ennemis au plus loin de Paris.

Mais Philippe II Auguste sent le danger et arrête son armée à Chinon.

Apprenant alors l'attaque d'Othon IV de Brunswick au nord, Philippe II Auguste décide de scinder sa force en deux pour la faire affronter les deux menaces qui pèsent sur son royaume.

Lui va alors au nord pour se confronter à l'empereur tandis que Louis VIII le Lion garde la Loire à la tête d'une armée de 14 000 hommes.

Craignant de se faire couper toute voie de repli en cas d'échec devant Paris, Jean-Sans-Terre prend la décision de s'arrêter devant la forteresse de la Roche-aux-Moines (Savennières), plutôt que de l'éviter.

De là, Jean-Sans-Terre peut se diriger vers Paris, plus tranquillement, sans devoir constamment se retourner pour voir si Louis VIII le Lion n'est pas en train de le poursuivre.

La forteresse de la Roche aux Moines est dirigée par Guillaume des Roches, le sénéchal d'Anjou.

Lorsque le siège commence, le prince Louis VIII le Lion arrive, le 2 juillet 1214.

Amaury Ier de Craon se bat au côté de Louis VIII le Lion.

Guillaume des Roches, beau-père d'Amaury Ier de Craon, mène l'action décisive qui permet la victoire des Français.

Jean-Sans-Terre, estimant le danger trop important, s'enfuit finalement sans combattre, en laissant sur place ses machines de siège.

L'affrontement de la Roche-aux-Moines permet aux Français de consolider leurs positions au sud, et d'affaiblir la force anglaise, en la privant de ses engins de siège, donc en l'empêchant de prendre d'assaut d'autres places fortes.



Trêve entre la France et l'Angleterre

En 1214, Hugues de Rochecorbon est chargé par Philippe II Auguste avec l'Abbé de Saint-Jean d'Angély, de conclure une trêve entre la France et l'Angleterre, qui fut signée à Chinon.


Bataille de Bouvines - par Horace Vernet Bataille de Bouvines Mathilde II de Dammartin Philippe Auguste ramenant Ferrand de Flandre et Renaud de Dammartin - faits prisonnier à la bataille de Bouvines. Grandes Chroniques de France - Bibliothèque Nationale de France - Département des manuscrits

Bataille de Bouvines

Ferrand de Flandre, Renaud de Dammartin, Thiébaud Ier de Lorraine prisonniers

Mort de Guillaume III de Tancarville Seigneur de Tancarville

Prise de contrôle du Boulonnais par Philippe II Auguste

Mathilde II de Dammartin Comtesse de Dammartin, de Boulogne et d'Aumale

À la nouvelle de la victoire de la Roche-aux-Moines, Philippe II Auguste décide de prendre l'initiative sur le front nord avec le reste de son armée, avant que les renforts lorrains et allemands ne rejoignent les troupes de l'empereur.

Othon IV de Brunswick, avec son armée, arrive le 12 juillet 1214 à Nivelle et se dirige vers Valenciennes où il plante son camp.

Henri Ier de Brabant se rapproche à nouveau d'Othon IV de Brunswick,

Othon IV de Brunswick combat aux côtés d'Othon IV de Brunswick où il manque de peu d'être capturé.

Le 23 juillet 1214, Philippe II Auguste convoque ses vassaux, ses arrière-vassaux et les milices communales du nord de la France qu'il arme pour cette campagne.

17 des 39 communes répondent à l'appel :

Philippe II Auguste et son armée, forte de 20 000 cavaliers et 39 000 piétons, quitte Péronne pour Douai.

Philippe II Auguste entend couper ses ennemis des renforts en provenance d'Allemagne et tente de surprendre Othon IV de Brunswick par le Nord-Est. Il plante l'oriflamme de Saint-Denis à Tournai le 26 juillet 1214.

Othon IV de Brunswick a vent de la manœuvre de Philippe II Auguste et se déplace à Mortagne à quelques lieues de l'armée royale.

Après avoir observé l'armée d'Othon IV de Brunswick à 2 lieues de distance, Philippe II Auguste propose à ses généraux d'attaquer.

Les barons, conscients de leur infériorité numérique, le lui déconseillent.

Philippe II Auguste décide de se replier sur Lille.

Othon IV de Brunswick qui pense que Philippe II Auguste veut éviter la bataille et fuit, scinde alors son armée :

Ils suivent l'armée française qui se replie.

Le dimanche 27 juillet 1214 l'armée française doit traverser la Marque et emprunter le pont de Bouvines situé entre Cisoing et Sanghin.

Le site forme un véritable entonnoir avec un étang d'un coté et un bois de l'autre; on ne peut se battre ni dans l'un, ni dans l'autre.

Othon IV de Brunswick s'étonne d'avoir rattrapé Philippe II Auguste qui l'a sans doute attiré dans ce piège.

Bien que l'Église l'interdise, Othon IV de Brunswick, déjà excommunié, décide de lancer l'attaque sur l'arrière-garde française.

L'armée de Philippe II Auguste se retourne brusquement et se déploie en ligne entre l'étang et le bois.

Guillaume le Breton, chapelain de Philippe II Auguste, présent à Bouvines, dit que les lignes de combattants se tiennent dans un espace de 40 000 pas, ce qui ne laisse pas beaucoup de dégagement et prédispose au corps à corps.

Sur cette ligne, l'infériorité numérique est effacée.

L'armée d'Othon IV de Brunswick n'a plus l'espace nécessaire pour déployer ses effectifs.

Trop nombreuse elle est obligée de se gêner puis de se piétiner.

L'armée d'Othon IV de Brunswick comporte :

Othon IV de Brunswick est entouré de :

Robert III de Brenne participe à cette bataille.

Raoul Ier de Lusignan combat avec les Anglais.

L'armée de Philippe II Auguste comporte :

Geoffroy V de Châteaudun participe à cette bataille.

Jean Ier d'Amboise participe à cette bataille.

Amaury Ier de Craon participe à cette bataille,

Guillaume III de Tancarville meurt le 27 juillet 1214.

Le pont de Bouvines, unique moyen de retraite à travers les marécages, est gardé par 150 sergents d'armes du roi (R) qui forment la seule réserve des troupes française.

Eudes III de Bourgogne a pour lieutenants :

Les principaux chevaliers placés au centre autour de Philippe II Auguste sont :

Participent aussi à cette bataille :

Guillaume Ier de Joigny est mobilisé dans le contingent champenois de la comtesse Blanche de Navarre par Philippe II Auguste.

Le premier choc oppose Eudes III de Bourgogne à Ferrand de Flandre.

Les chevaliers chargent vigoureusement.

Guillaume Ier de Sancerre est signalé parmi un groupe de chevaliers :

chargeant les troupes de Ferrand de Flandre après l'épisode des insultes lancées par Eustache de Maquilin.

L'affrontement au centre est en revanche initialement dominé par l'infanterie d'Othon IV de Brunswick. L'objectif de tuer Philippe II Auguste.

Une partie des troupes de l'aile gauche d'Othon IV de Brunswick se déportent pour soutenir l'effort de capture du roi de France.

Enguerrand III de Coucy charge Othon IV de Brunswick lance baissée et le désarçonne.

Au même moment Philippe II Auguste est à la merci des soldats allemands et ne doit son salut qu'à l'intervention in extremis de ses chevaliers qui abandonnent Othon IV de Brunswick et agitent l'oriflamme pour rassurer les combattants français, et notamment Pierre Tristan, son chambellan qui lui fait un rempart de son corps.

Par contrecoup une faille apparait sur l'aile gauche d'Othon IV de Brunswick.

Cela facilite une percée de l'aile droite française.

Pris à revers, Ferrand de Flandre est surpris et se rend, consacrant la déroute du flanc gauche d'Othon IV de Brunswick.

Jeanne de Constantinople règne alors seule sur la Flandre.

Au centre et à gauche, les gens d'armes d'Othon IV de Brunswick s'empilent systématiquement sur les blessés et les morts qui sont en ligne de front, et sur lesquels trébuchent ceux qui essaient de reculer sous la charge des français. Ceux qui sont à l'arrière ne comprennent pas ce qui se passe devant. Ils commencent à voir des fuyards. C'est le début de la débandade sur une partie du front.

Quelques instants plus tard, Othon IV de Brunswick manque à son tour de se faire occire par Guillaume Des Barres et Girard Scophe, des chevaliers français.

Othon IV de Brunswick ne doit son salut qu'à sa fuite du champ de bataille.

Les troupes de Robert II de Dreux sont tout d'abord enfoncées par les hommes conduits par Guillaume Longue-Épée et Renaud de Dammartin et sont obligées de défendre le pont de Bouvines pied à pied.

Guillaume Longue-Épée finit par être capturé et ses soldats anglais prennent la fuite.

Mathieu II de Montmorency s'empare lui-même de 12 bannières ennemies.

La légende rapporte que Philippe II Auguste l'autorise pour cela à rajouter 12 alérions au blason des Montmorency, au lieu de 4 auparavant.

Renaud de Dammartin, le dernier à résister farouchement sur le champ de bataille, finit par se rendre à la vue de la débandade générale de ses alliés. Il refuse de se soumettre à Philippe II Auguste.

Il est fait prisonnier. Philippe II Auguste prend le contrôle du Boulonnais qu'il administre alors directement.

Mathilde II de Dammartin devient Comtesse de Dammartin, de Boulogne et d'Aumale sous le nom de Mathilde II.

Henri Ier de Brabant manque de peu d'être capturé.

Simon II de Dammartin s'enfuit et s'exile. Philippe II Auguste s'empare de ses biens.

Thiébaud Ier de Lorraine est aussi fait prisonnier, mais est rapidement libéré.

Othon IV de Brunswick s'enfuit déguisé et perd sa couronne. Il ne conserve que le Brunswick. Son influence décroit considérablement.

La victoire de Philippe II Auguste est totale, ses pertes en hommes minimes et une bonne partie des seigneurs coalisés est entre ses mains.

Par cette victoire, Philippe II Auguste assure sa tranquillité au nord et à l'est, et supprime tout appui continental à Jean-Sans-Terre qui doit reconnaître de fait les conquêtes de son rival.

Philippe II Auguste est désormais l'arbitre incontesté au-dessus de ses barons.

Le retour de Philippe II Auguste à Paris est triomphal.

Les festivités qui durent 6 jours seront exploitées par la monarchie pour en faire, non sans abus, l'une des premières manifestations de l'unité nationale :

Philippe II Auguste écrit à l'Université de Paris : " Louez Dieu !, car nous venons d'échapper au plus grave danger qui nous ait pu menacer... ".

Raoul Ier de Lusignan se fait confisquer ses terres par Philippe II Auguste.



Naissance de Jean de Jaffa

Jean de Jaffa ou d'Ibelin naît en 1215, fils de Philippe d'Ibelin, bailli de Jérusalem et de Chypre, et d'Alix de Montbéliard-Montfaucon.



Mariage d'Aimery Savary avec Alix de Montbazon

Émery ou Aimery Savary est le fils de Pierre Savary, seigneur de Montbazon et de Ferrie de Montsoreau.

Aimery Savary, Seigneur de Montbazon, épouse Alix de Montbazon. Leurs enfants sont :


Mariage d'Henri II de Brabant et de Marie de Hohenstaufen - Miniature par Jan van Boendale - Bibliothèque royale de Belgique

Mariage d'Henri II de Brabant avec Marie de Hohenstaufen

Henri II de Brabant épouse avant 1215 Marie de Hohenstaufen, fille de Philippe Ier de Souabe et d'Irène Ange de Byzance. Leurs enfants sont :



Mariage de Richard d'Harcourt avec Mathilde de la Roche-Tesson

Richard d'Harcourt épouse en 1213 ou en 1215 Mathilde de la Roche-Tesson, Dame de Saint-Sauveur-le-Vicomte, d'Auvers d'Avrilly, fille de Raoul V de la Roche-Tesson et de Mathilde de la Lande-Patry. Leurs enfants sont :



Pèlerinage de Louis VIII le Lion dans le midi

Campagne contre les Albigeois

Au printemps 1215, Louis VIII le Lion, fils de Philippe II Auguste, vient en pèlerinage dans le midi. Simon IV de Montfort l'accueille à Vienne. Ils entrent ensemble dans Toulouse dont les défenses ont été détruites.

En 1215 Matthieu II de Montmorency se joint aux croisés contre les Albigeois. Pendant cette campagne, Matthieu II de Montmorency rehausse en maintes occasions l'éclat de son titre de connétable et en fait la première dignité du royaume.

C'est sans combattre que les croisés entrent dans Toulouse en juin 1215 au bout d'un siège de 2 ans.

Simon IV de Montfort ne tarde pas à entrer en conflit avec l'archevêque de Narbonne, Arnaud Amaury.



Naissance de Philippa de Dammartin

Philippe ou Philippa de Dammartin naît en 1216, fille de Simon II de Dammartin et de Marie de Ponthieu.



Simon IV de Montfort confirmé par Philippe II Auguste

Débarquement de Raymond VIII à Marseille

Prise de Beaucaire par Raymond IX

Siège de Beaucaire

Révolte de Toulouse

Siège du château de Lourdes

En janvier 1216, Simon IV de Montfort est en Île-de-France pour rendre hommage au roi Philippe II Auguste.

L'accord du roi de France pour la nomination de Simon IV de Montfort est acquis en avril 1216 à Pont-de-l'Arche dans l'Eure.

Simon IV de Montfort rend aveu du comté de Toulouse au roi de France en mai 1216.

En profitant, Raymond VIII de Toulouse et Raymond IX de Toulouse, son fils, débarquent à Marseille en mai 1216 pour se rendre à Avignon.

Raymond VIII de Toulouse part recruter des troupes en Aragon.

Raymond IX mène une attaque vigoureuse contre Beaucaire défendue par Guy de Montfort, frère de Simon IV de Montfort.

Beaucaire ouvre ses portes le 24 août 1216 et la garnison se retranche dans la citadelle.

Pour sauver la garnison du château, Simon IV de Montfort est obligé de livrer le château.

C'est la première défaite importante de Simon IV de Montfort en Occitanie.

Simon IV de Montfort revient de Paris à bride abattue mais ne parvient pas à prendre la ville qui résiste 13 semaines.

Guy Ier de Lévis participe à ce siège.

Toulouse se révolte. L'évêque Foulque de Toulouse promet la clémence.

Simon IV de Montfort abandonne le siège de Beaucaire. Dépité, il se retire vers Nîmes puis chevauche vers Toulouse.

Simon IV de Montfort, dans l'église Saint-Pierre des Cuisines, dénonce l'amnistie promise par Foulque et réprime les troubles avec une extrême sévérité.

Simon IV de Montfort se rend alors à Tarbes pour établir sa suzeraineté sur la Bigorre.

Simon IV de Montfort assiège le château de Lourdes sans succès, ne réussissant toujours pas à établir sa suzeraineté.



Mariage de Philippe Ier Hurepel de France avec Mathilde II de Dammartin

Philippe Ier Hurepel de France Comte de Boulogne, d'Aumale et de Dammartin

Philippe Ier Hurepel de France épouse en 1216 ou en 1218 Mathilde II de Dammartin, Comtesse de Boulogne et de Dammartin, fille de Renaud de Dammartin et d'Ide de Lorraine. Leurs enfants sont :



Guerre de succession de Champagne

Soutien de Thiébaud Ier de Lorraine à Érard de Brienne

Prise de Rosheim par Frédéric II de Hohenstaufen

La guerre de succession de Champagne dure de 1216 à 1221.

La succession de Thibault IV de Champagne lui est contestée par son cousin Érard de Brienne qui se met en tête de réclamer le comté de Champagne.

Érard de Brienne et Philippine de Champagne-Jérusalem débarquent en France au début 1216.

De passage au Puy-en-Velay, Érard de Brienne est mis en arrestation par les agents de Philippe II Auguste, mais parvient à s'échapper et se rend en Champagne.

Thiébaud Ier de Lorraine soutient Érard de Brienne.

Frédéric II de Hohenstaufen soutient Thibault IV de Champagne.

Frédéric II de Hohenstaufen, estimant comme une félonie le fait que son vassal soutienne un candidat opposé au sien, occupe la ville de Rosheim qu'il avait donné à Ferry II de Lorraine.

Henri II de Bar soutient activement le Thibaut IV de Champagne. Une amitié subsiste pendant plusieurs années entre les deux comtes.

Hugues II de Vaudémont prend parti pour Érard de Brienne

Blanche de Navarre assiège Noyers en avril 1216, où Érard de Brienne et ses partisans se sont retranchés.

Érard de Brienne accepte la trêve et s'en remet à l'arbitrage de Philippe II Auguste.

Guillaume Ier de Joigny est l'un des 12 barons appelés au tribunal du roi.

Celui-ci ordonne en octobre 1216 d'attendre la majorité de Thibault IV de Champagne pour faire valoir ses droits.



Mariage de Robert Ier de Courtenay-Champignelles avec Mahaut de Mehun-sur-Yèvre

Robert Ier de Courtenay-Champignelles épouse le 10 décembre 1216 Mahaut de Mehun-sur-Yèvre, fille de Philippe Mehun-sur-Yèvre, Seigneur de Mehun-sur-Yèvre et de Selles-en-Berry. Leurs enfants sont :



Mort de Philippe Ier de Norvège

Alors qu'il envisagea de partager le royaume de Norvège avec Skuli Bardarson de Rein, Philippe Ier de Norvège meurt en juillet 1217.

Après quelques années de rébellions, Sigurd Ribbung accepte de se soumettre à Skuli Bardarson de Rein.



Autorisation de destruction de murailles au Mans

L'ancien chœur, apparait trop sombre et trop étroit à Maurice, évêque du Mans,

Il rêve d'une cathédrale du Mans nouvelle, plus haute et plus spacieuse, qui ressemblerait plus aux critères nouveaux, mis en place en Île-de-France et à Chartres et Bourges.

Il faut une autorisation royale pour détruire des murailles, fussent-elles gallo-romaines.

En 1217, Philippe II Auguste autorise Maurice à construire un chœur qui irait au-delà de la muraille gallo-romaine.



Fiançailles de Philippe de France et d'Agnès II de Nevers

Philippe de France est fiancée le 8 septembre 1217 à Agnès II de Nevers, fille d'Hervé IV de Donzy et Mathilde de Courtenay.



Mort de Philippe de Dreux

Philippe de Dreux meurt le 2 novembre 1217.

Prélat belliqueux, Philippe de Dreux interprète les lois canoniques qui défendent aux prêtres de verser le sang. Il renonce à l'épée et aux armes tranchantes et n'utilise que sa masse d'arme pour assommer ses ennemis.



Mariage de Bohémond IV d'Antioche avec Mélisende de Lusignan

Mort d'Hugues Ier de Chypre

Henri Ier de Chypre Roi de Chypre

Alix de Champagne-Jérusalem et Philippe d'Ibelin Régents du royaume de Chypre

Bohémond IV d'Antioche est veuf de Plaisance du Giblet.

Bohémond IV d'Antioche épouse au début de 1218 Mélisende de Lusignan, fille d'Amaury Ier de Chypre et d'Isabelle Ire d'Anjou. Leurs enfants sont :

Peu après les festivités, Hugues Ier de Chypre tombe malade.

Hugues Ier de Chypre meurt château de Tortose au Liban le 10 janvier ou le 1er octobre 1218.

Un conflit oppose Hugues Ier de Chypre au pape Innocent III à propos de la nomination des évêques.

Hugues Ier de Chypre doit consentir à laisser le libre choix aux chapitres.

Afin d'assurer une défense militaire de son île, Hugues Ier de Chypre favorise l'implantation des ordres du Temple et de Saint-Jean de l'Hôpital.

Henri Ier de Chypre, son fils, devient Roi de Chypre.

Alix de Champagne-Jérusalem est nommée régente.

Princesse assez fantasque, et n'ayant ni le sens, ni le goût du pouvoir, Alix de Champagne-Jérusalem laisse la régence à Philippe d'Ibelin, son oncle.



Guerre de succession de Champagne

Prise de Rosheim par Thiébaud Ier de Lorraine

Campagne de Frédéric II de Hohenstaufen en Lorraine

Thiébaud Ier de Lorraine Prisonnier

Mais la guerre de succession de Champagne reprend, et les barons champenois, tous plus ou moins apparentés aux Brienne, abandonnent Blanche de Navarre pour se rallier à Érard. Il faut l'intervention du roi de France Philippe II Auguste, d'Eudes III, Duc de Bourgogne, et de l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen, pour ramener la paix en Champagne.

Thiébaud Ier de Lorraine reprend la ville de Rosheim à Frédéric II de Hohenstaufen en 1218 et ravage le nord de l'Alsace.

Immédiatement Frédéric II de Hohenstaufen contre attaque, envahit la Lorraine, prend et incendie Nancy, puis assiège et prend le château d'Amance où s'est réfugié Thiébaud Ier de Lorraine.

Prisonnier, il est contraint de renoncer à soutenir Érard de Brienne, se reconnaît vassal du Comte de Champagne pour quelques seigneuries avant d'être libéré.

Il ne se remettra pas de son échec.



Mort de Philippe de France

Philippe de France, fiancé à Agnès II de Nevers, meurt en 1218 avant les noces.



Matthieu II de Montmorency Connétable de France

Matthieu II de Montmorency est fait Connétable de France en 1218 par Philippe II Auguste.



Philippe Ier Hurepel de France Comte de Clermont-en-Beauvaisis

En 1218, Philippe II Auguste, son père, donne en apanage à Philippe Ier Hurepel de France le comté de Clermont.



Mort de Mathilde de Portugal

Mathilde de Portugal, veuve de Philippe Ier d'Alsace, meurt en 1218.



Construction d'une église abbatiale à Chaalis

L'église abbatiale de Chaalis, de style gothique, est mise en chantier en 1202.

Elle est consacrée en 1219 par frère Guérin, Évêque de Senlis, chancelier de Philippe II Auguste.

Avec ses 82 mètres de longueur et ses 40 mètres de largeur, elle est l'une des plus grandes églises cisterciennes du royaume.



Naissance de Jeanne de Boulogne

Jeanne de Boulogne naît en 1219, fille de Philippe Ier Hurepel de France et de Mathilde II de Dammartin.


Gisant de Guillaume Ier le Maréchal en l'Église du Temple à Londres

Mort de Guillaume Ier le Maréchal

Guillaume II le Maréchal Comte de Pembroke et Lord Maréchal d'Angleterre

Sur son lit de mort, Guillaume Ier le Maréchal peut s'enorgueillir d'avoir capturé plus de 500 chevaliers au cours des différents tournois auxquels il a pris part.

Guillaume Ier le Maréchal meurt à Caversham le 14 mai 1219.

En apprenant la nouvelle de sa mort que son ennemi et suzerain, Philippe II Auguste, demande aux chevaliers de sa cour de porter un toast à la mémoire de son plus formidable adversaire, en lequel Guillaume des Barres reconnut le meilleur chevalier du monde.

Peu de temps après la mort de Guillaume Ier le Maréchal, Guillaume II le Maréchal commande la rédaction d'une biographie de son père, intitulée L'Histoire de Guillaume le Mareschal, œuvre de 19 214 vers, en couplets rimés octosyllabiques, rédigée en anglo-normand, à partir du témoignage de son écuyer Jean D'Erlay.

Guillaume II le Maréchal lui succède et devient 2e comte de Pembroke et Lord Maréchal d'Angleterre.

Ces deux titres font de Guillaume II le Maréchal l'un des principaux et plus puissants nobles d'Angleterre.



Mort de Yolande de Courtenay

Philippe II de Courtenay Marquis de Namur

Robert Ier de Courtenay Empereur latins de Constantinople

Quesnes de Béthune Régent de l'empire de Constantinople

Yolande de Courtenay meurt en mai 1219.

Les Grecs de l'empire latin envoient une députation à Philippe II de Courtenay qui préfère continuer à gérer le marquisat de Namur. Il se transmet ses droits en faveur de Robert Ier de Courtenay son frère, qui n'a pas encore atteint sa majorité.

La régence de l'empire de Constantinople est exercée par Conon ou jusqu'à la majorité de Robert Ier de Courtenay.

L'empire latin, fondé par les croisés, est alors très divisé, et se trouve partagé entre :



Siège de Marmande

Mort de Gaucher III de Châtillon-sur-Marne Seigneur de Châtillon-sur-Marne, de Crécy et de Montjay, Sénéchal de Bourgogne, Grand Bouteiller de France et de Champagne

Hugues Ier de Châtillon-Saint-Pol Seigneur de Châtillon-sur-Marne

Troisième siège de Toulouse

En 1219, Amaury VI de Montfort s'engage dans un siège plus facile sur Marmande.

À la demande pape Honorius III, Philippe II Auguste envoie son fils Louis VIII le Lion au coté d'Amaury VI de Montfort au secours de la croisade dans le cadre de l'ost.

Hervé IV de Donzy participe à ce siège.

Le 3 juin 1219, 5 000 habitants sont massacrés avant que leur cité ne soit brûlée. Cet effroyable massacre finit par émouvoir le roi de France.

Gaucher III de Châtillon-sur-Marne meurt à Marmande en octobre 1219 lors de ce Siège.

Hugues Ier de Châtillon-Saint-Pol devient Seigneur de Châtillon-sur-Marne ou de Chastillon sous le nom d'Hugues V de Châtillon-sur-Marne en 1219.

Louis VIII le Lion part assiéger Toulouse. Après un échec, son service d'ost accompli, il repart.

Amaury VI de Montfort finit, pour sauver la face, par céder ses droits à Louis VIII le Lion qui devient ainsi le suzerain de l'Armagnac et du Fezensac.



Mariage de Ferdinand III de Castille avec Élisabeth de Hohenstaufen

Ferdinand III de Castille épouse à Burgos le 30 novembre 1219 Élisabeth de Hohenstaufen, fille de Philippe Ier de Souabe et d'Irène Ange de Byzance. Leurs enfants sont :



Mariage de Guy Ier de Lévis avec Guiburge de Montfort.

Guy Ier de Lévis épouse en 1220 Guiburge de Montfort. Leurs enfants sont :



Cession d'Alençon

En 1220, Philippe II Auguste rachète Alençon à Alix d'Alençon et Hélia d'Alençon, sœurs de Robert II d'Alençon.

Les terres de Saosnois, Montgommery, Le Mêle-sur-Sarthe reviennent à Aimery II de Châtellerault, vicomte de Châtellerault, fils d'Alix d'Alençon.



Lambert Cadoc Prisonnier

En 1220, Lambert Cadoc déplait à Philippe II Auguste qui le dépossède de ses biens et le fait emprisonner.



Mariage de Philippe Ier de Montfort-Castres avec Éléonore de Courtenay

Philippe Ier de Montfort-Castres épouse vers 1220 Éléonore de Courtenay, fille de Pierre Augustus II de Courtenay et de Yolande de Hainaut. Leurs enfants sont :



Guillaume de La Tournelle Maréchal de France

Guillaume de La Tournelle est fait Maréchal de France en 1220 par Philippe II Auguste.



Mort de Gauthier II de Villebéon Seigneur de Villebéon, de la Chapelle-Gauthier, de Nemours et de Guercheville

Gauthier II de Villebéon est chambellan de Philippe II Auguste.

Gauthier II de Villebéon et Adam Ier de Villebéon participent à la croisade de Damiette (Cinquième croisade).

Ils sont capturés par les Sarrasins.

Adam Ier de Villebéon est rapidement relâché.

Gauthier II de Villebéon meurt en 1220 ou le 9 août 1221 ou 1222 en captivité en Syrie.



Mort de Guillaume II Talvas

Marie de Ponthieu Comtesse de Ponthieu

Annexion du comté de Ponthieu par Philippe II Auguste

Guillaume II Talvas meurt le 6 octobre 1221.

Marie de Ponthieu devient Comtesse de Ponthieu.

Philippe II Auguste confisque le comté de Ponthieu à Marie de Ponthieu.



Philippe II de Villebéon Seigneur de Nemours

Philippe II de Villebéon devient Seigneur de Nemours en Gâtinais en 1222.



Autorisation pour Pierre Ier Charlot à détenir des bénéfices ecclésiastiques

Malgré la naissance illégitime de Pierre Ier Charlot, Philippe II Auguste obtient in indult (par indulgence) du pape Honorius III l'autorisation pour son fils à détenir des bénéfices ecclésiastiques.



Mariage de Philippe d'Antioche avec Isabelle d'Arménie

Philippe d'Antioche Roi d'Arménie

Constantin de Barbaron négocie en 1221 le mariage d'Isabelle d'Arménie avec Philippe d'Antioche

Philippe d'Antioche épouse en 1222 Isabelle d'Arménie, fille de Léon II d'Arménie et de Sibylle de Lusignan.

Philippe d'Antioche devient Roi d'Arménie en 1222.

Philippe prend l'engagement qu'il vivra à la mode arménienne, adoptera la foi et la communion des Arméniens et respectera les privilèges de tous leurs nationaux.



Jean Ier de Brienne en Occident

Jean Ier de Brienne décide de se rendre en Italie afin de discuter avec les principaux souverains du sort des états latins d'Orient.

Débarqué à Brindisi en octobre 1222, Jean Ier de Brienne rencontre le pape Honorius III, auquel il se plaint du comportement du légat Pélage qui a fait échouer la croisade par son intransigeance.

Honorius III lui donne raison, puis lui propose le mariage d'Isabelle II de Brienne la princesse héritière à l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen.

Ce dernier est intéressé par le projet, qui lui permet d'ébaucher un empire méditerranéen, tandis que Jean Ier de Brienne apprécie la possibilité de bénéficier des troupes germaniques.

Philippe II Auguste, à qui Jean Ier de Brienne vient ensuite rendre visite, apprécie moins et reproche à Jean Ier de Brienne de s'être fait manipulé.



Don à la couronne de France

Amaury VI de Montfort voit s'effriter les domaines hérités de son père. Il en fait don à Philippe II Auguste qui ne réagit pas.

Le futur Raymond IX envoie une lettre de soumission à Philippe II Auguste en juin 1222. Pas de réaction non plus !



Tentative de conquête du comté de Namur

Traité de Dinant

Waléran III de Limbourg tente de prendre le comté de Namur à Philippe II de Courtenay, mais sans succès.

Waléran III de Limbourg et Ermesinde Ire de Luxembourg y renoncent définitivement par le traité de Dinant, le 13 février ou mars 1223.


Louis VIII le Lion Couronnement de Louis VIII le Lion - Grandes Chroniques de France - enluminées par Jean Fouquet Louis VIII le Lion par Henri Lehmann - musée national du Château Versailles

Mort de Philippe II Auguste

Louis VIII Roi de France

Sacre de Louis VIII le Lion

Philippe II Auguste meurt à Mantes-la-Jolie le 14 juillet 1223. Il est inhumé le 15 juillet à l'abbaye de Saint-Denis.

Philippe II Auguste a régné 43 ans, presque autant que son père Louis VII le Jeune et que son petit-fils Saint-Louis.

À sa mort, Philippe II Auguste est de loin le plus grand seigneur du royaume.

Il a agrandi le domaine royal de 7 provinces : Normandie, Maine, Anjou, Touraine, Poitou, Valois et Vermandois. Il met en place des méthodes nouvelles de gouvernement rendues nécessaires par l'extension du domaine. Il divise la France en bailliages et prévôtés et établit une administration directe par la couronne. Les baillis, officiers nommés et révoqués par le roi, le représentent dans toutes ses fonctions.

Les impôts restent exceptionnels (dîme saladine), mais la collecte plus soigneuse des revenus domaniaux et la vente de privilèges aux communes et aux métiers accroissent considérablement la trésorerie royale confiée aux Templiers.

Ces ressources permettent de rétribuer des mercenaires et d'élever de puissants châteaux (Dourdan, Issoudun, Gisors) : l'art de la guerre féodale en est transformé.

De même, le gouvernement central évolue : les sessions de la cour se spécialisent dans les affaires judiciaires et financières, préfigurant ainsi le Parlement et la Cour des comptes.

Les deux offices les plus importants : sénéchal et chancelier, sont supprimés, et d'une façon générale les grands féodaux laissent la place à des hommes d'extraction plus modeste, reconnus pour leurs compétences.

Ses rapports avec l'Église ont été souvent compliqués, comme ceux de plusieurs rois capétiens, à cause d'affaires de divorce.

Il adoucit les mœurs violentes du temps, en instituant la trêve appelée quarantaine-le-roi, en vertu de laquelle on ne pouvait tirer vengeance d'une injure avant quarante jours écoulés.

Philippe II Auguste embellit Paris, dont il bâtit les premiers remparts, bâtit l'Hôtel-Dieu et acheva Notre-Dame.

Pour la première fois depuis l'avènement des Capétiens, le prince royal n'a pas été associé au trône durant le vivant de son père.

Louis VIII le Lion a déjà 36 ans quand il se fait sacrer sans difficulté Roi à Reims avec sa femme Blanche de Castille, le 6 août 1223.

Cela contribue à asseoir définitivement l'autorité royale.

La cérémonie est aussi fastueuse que l'accueil des époux à Paris, où l'on festoie pendant une semaine.

Maurice du Mans est le premier à prêter serment à Louis VIII le Lion le 23 novembre 1223.

Fort différent de son père, Louis est un être chétif, froid, mais un père prolifique (douze enfants) et un guerrier intrépide.

Il doit d'ailleurs son surnom à la bravoure et à la cruauté, dont il a fait preuve à la guerre :



Prise du pouvoir de Philippe Ier Hurepel de France sur le Comté de Boulogne

À la mort de Philippe II Auguste, Philippe Ier Hurepel de France peut exercer le pouvoir sur le Comté de Boulogne.

La paix apporte la prospérité et Philippe Ier Hurepel fait restaurer et améliorer les fortifications de la ville de Boulogne et de plusieurs places fortes du comté.



Publication de La Philippide

Guillaume Le Breton est un prêtre et chroniqueur breton, chapelain de Philippe II Auguste.

Pierre Ier Charlot, fils naturel de Philippe II Auguste, a pour précepteur Guillaume le Breton.

Entre 1214 et 1224, Guillaume Le Breton rédige La Philippide, une biographie de Philippe II Auguste décomposée en chants, ainsi que son éloge funèbre.

Il ajoute une dédicace à son poème à l'attention de Louis VIII le Lion.

Après la mort de Philippe II Auguste, Guillaume le Breton dédie La Philippide à Pierre Ier Charlot, sous le titre Petro Karloto Philippi regis Francorum filio.

Jusqu'en 1224, Guillaume Le Breton est le continuateur, de la Gesta Philippi Augusti de Pierre Rigord, plus tard incorporée dans les Grandes Chroniques de France.

À la demande de Philippe II Auguste, Guillaume Le Breton réécrit dans La Philippide l'histoire de son règne de manière plus édulcorée.

Il passe sous silence de nombreux faits qui ternissent son image de roi vertueux.

Ainsi :



Mariage de Wenceslas Ier de Bohême avec Cunégonde de Hohenstaufen

Wenceslas Ier de Bohême épouse en 1224 Cunégonde de Hohenstaufen, fille de Philippe Ier de Souabe et d'Irène Ange de Byzance. Leurs enfants sont :



Litige entre Philippe d'Ibelin et Alix de Champagne-Jérusalem

Un litige entre Philippe d'Ibelin et Alix de Champagne-Jérusalem en 1225 et arbitré par le pape Honorius III écarte Alix de Champagne-Jérusalem et confirme Philippe d'Ibelin.



Mariage d'Hakon IV de Norvège avec Margareta Skulesadatter de Rein

Hakon IV de Norvège épouse le 25 mai 1225 Margareta Skulesadatter de Rein. Leurs enfants sont :



Naissance de Philippe II de Montfort-Castres

Philippe II de Montfort-Castres naît vers 1225, fils de Philippe Ier de Montfort-Castres et d'Éléonore de Courtenay.



Mariage de Frédéric II de Hohenstaufen avec Isabelle II de Brienne

Abdication de Jean Ier de Brienne comme Roi de Jérusalem

Isabelle II de Brienne Reine de Jérusalem

Frédéric II de Hohenstaufen Roi de Jérusalem

Couronnement d'Henri Ier de Chypre

Une escadre impériale vient chercher Isabelle II de Brienne en août 1225.

Frédéric II de Hohenstaufen épouse à Brindisi dans les Pouilles le 9 novembre 1225 Isabelle II de Brienne, fille de Jean Ier de Brienne et de Marie de Montferrat. Leur enfant est :

Le lendemain, Frédéric II de Hohenstaufen dépossède Jean Ier de Brienne de la baile du royaume de Jérusalem et revendique celle de Chypre.

Scandalisé par cette manœuvre que les négociations du mariage ne laissaient pas présager, et aussi par le viol dont Frédéric II de Hohenstaufen s'est rendu coupable auprès d'une des cousines d'Isabelle II de Brienne, Jean Ier de Brienne abdique comme Roi de Jérusalem et quitte définitivement le royaume de Jérusalem.

Philippe d'Ibelin décide par précaution de faire couronner Henri Ier de Chypre en 1225 mais Frédéric II de Hohenstaufen réussit à se faire des partisans parmi les nobles chypriotes.



Mort de Philippe d'Antioche

Mariage d'Héthoum Ier de Barbaron avec Isabelle d'Arménie

Héthoum Ier de Barbaron Roi arménien

Mais Philippe d'Antioche ne respecte pas ses engagements et tente de remplacer les nobles influents de la cour par ses compatriotes.

Philippe d'Antioche veut aussi imposer le rite et les habitudes latines au clergé et au peuple arménien.

Le pays se soulève, mené par Constantin de Barbaron.

Philippe d'Antioche est arraché des bras d'Isabelle d'Arménie, son épouse, qui l'aime tendrement.

Philippe d'Antioche est jeté en prison.

Philippe d'Antioche meurt le 24 janvier 1226 assassiné.

Isabelle d'Arménie est veuve de Philippe d'Antioche.

Héthoum Ier de Barbaron, fils de Constantin de Barbaron, épouse le 14 mai 1226 Isabelle d'Arménie. Leurs enfants sont :

Il réussit à amener la royauté dans sa famille, tout en lui laissant la légitimité nécessaire pour éviter une guerre civile entre les différents barons arméniens.

Constantin de Barbaron laisse Isabelle sur le trône d'arménie.

Héthoum Ier de Barbaron devient Roi arménien de Cilicie en 1226.

Bien que porté au pouvoir par une réaction anti-franque, Héthoum Ier de Barbaron pratique une politique francophile, sans chercher à modifier les traditions arméniennes.



Mariage de Guy II de Lévis-Mirepoix avec Jeanne de Bruyères

Guy II de Lévis-Mirepoix, Seigneur de Lévis-Saint-Nom et de Mirepoix, épouse vers 1226 Jeanne de Bruyères. Leurs enfants sont :



Mort de Philippe II de Courtenay

Philippe II de Courtenay meurt en 1226 de maladie pendant la croisade contre les Albigeois.


Reddition de Bernard V de Comminges à Louis VIII le Lion lors du Siège d'Avignon

Première ordonnance du Roi de France

Prise de Carcassonne

Siège d'Avignon

Mort de Guy Ier de Châtillon-Saint-Pol Comte de Saint-Pol-sur-Ternoise, Seigneur de Montjoy, de Troissy et de Pierrefonds, Comte d'Auxerre et de Tonnerre, Seigneur de Lucheux

Mort d'Aymeri de Rançon

Mort de Pierre Isarn Évêque cathare de Carcassonne

Les cathares qui refusent d'abjurer leur foi sont condamnés au supplice du feu conformément à une ordonnance, la première en France, décrétée en avril 1226.

Un premier texte parlementaire signé par Louis VIII le Lion lui transfère la responsabilité de la condamnation des hérétiques.

Le 26 mai 1226, Louis VIII en personne, poussé par Blanche de Castille, son épouse, et le légat du Pape, quitte Bourges, descend la vallée du Rhône et s'attaque aux possessions du comte de Toulouse.

Philippe Ier Hurepel de France accompagne son frère Louis VIII le Lion à la croisade.

Humbert V de Beaujeu se distingue par ses talents militaires aux côtés de Louis VIII le Lion.

Carcassonne se soumet sans combattre en juillet 1226.

Louis VIII le Lion met le siège devant Avignon en juillet 1226.

En août 1226, Bernard V de Comminges se rend sans combattre sous les remparts.

Thibault IV de Champagne accompagne le roi au siège d'Avignon, puis l'abandonne.

Guy de Montfort participe au siège d'Avignon.

Guy Ier de Châtillon-Saint-Pol, Grand Bouteiller de France, meurt lors du siège d'Avignon le 8 août 1226.

Roger-Bernard II de Foix et un petit contingent de ses vassaux constituent une poche de résistance à Limoux de juin 1226 à juin 1227.

Aymeri de Rançon meurt lors du siège d'Avignon.

Avignon capitule la première le 12 septembre 1226.

Louis VIII le Lion reçoit la soumission de la ville qui dépend du domaine impérial germanique.

Louis VIII le Lion ne peut s'y installer et fait construire une forteresse à Villeneuve-Lès-Avignon, avec l'argent versé par les vaincus.

Puis les principales villes du Languedoc : Nîmes, Béziers, Castres, Carcassonne, Lavaur, Albi, se soumettent au roi, se souvenant du massacre de Marmande.

Toulouse et quelques foyers résistent encore dont Montségur.

Réunie à Pamiers, une assemblée attribue à la couronne les fiefs confisqués. Ayant renoncé à prendre Toulouse, Louis VIII décide de rentrer à Paris.

Pierre Isarn, Évêque cathare de Carcassonne, est capturé par le sénéchal Beaujeu et brûlé vif à Caunes en présence du roi.



Mort de Philippe d'Ibelin

Philippe d'Ibelin meurt en 1227 ou 1228

Jean d'Ibelin, Seigneur de Beyrouth, devient Régent de Chypre.



Invasion des États pontificaux

Sixième croisade

Henri VII Régent du royaume germanique

Frédéric II de Hohenstaufen tente une invasion des États pontificaux en 1228 mais elle échoue et il est contraint d'implorer l'absolution et la levée de l'excommunication.

Frédéric II de Hohenstaufen part en 1228 avec seulement 3 000 hommes alors que son excommunication n'est pas levée.

Henri VII de Hohenstaufen, son fils, assure la régence en Allemagne sous la tutelle d'Engelbert Ier de Berg, l'archevêque de Cologne. Des légats du Pape défendent aux chrétiens de lui obéir.

Henri IV de Limbourg précède Frédéric II de Hohenstaufen en Terre Sainte.

Mathieu II de Lorraine accompagne Frédéric II de Hohenstaufen durant la sixième croisade.

Philippe Ier de Montfort-Castres part en 1228 avec la sixième croisade, mais ne reste pas en Orient.

En juillet 1228, Frédéric II de Hohenstaufen arrive à Chypre.

Comme il est suzerain du royaume de Chypre, il écarte le régent Jean d'Ibelin et se déclare régent et tuteur du jeune roi Henri Ier de Chypre.

Puis Frédéric II de Hohenstaufen rejoint la Palestine.

Son islamophilie et la brutalité avec laquelle il mène sa politique outremer lui vaut la révolte des barons d'Orient.

Frédéric II de Hohenstaufen entame des négociations avec le sultan d'Égypte Al-Kamel neveu de Saladin.

Al-Kamel qui l'appelle son ami, lui donne un droit de passage aux lieux saints pour les pèlerins, la neutralité de Jérusalem, ainsi qu'un droit d'accès aux lieux saints de Nazareth et de Bethléem.

Durant la croisade de Frédéric II Hohenstaufen, Bohémond IV d'Antioche réussit à éviter que la principauté d'Antioche ne tombe sous la suzeraineté germanique.

Il affirme qu'il ne tient ce fief que de l'empereur d'Orient (ce qui est juridiquement vrai depuis la soumission en droit puis en fait des princes d'Antioche aux Comnènes).

Cette déclaration est aussi appuyée par la forte communauté hellénique d'Antioche qui joue un rôle important dans le maintien de la ville hors de la domination du royaume arménien de Cilicie.



Siège du château de Varilhes

Mort de Guy de Montfort

Philippe Ier de Montfort-Castres Seigneur de la Ferté-Alais, de Bréthencourt et de Castres-en-Albigeois

Guy de Montfort, fils de Simon III de Montfort-l'Amaury et d'Amicie de Beaumont-le-Roger, reste combattre en Occitanie.

Guy de Montfort meurt le 31 janvier 1228 ou en 1229 durant le siège du château de Varilhes près de Pamiers.

Philippe Ier de Montfort-Castres rentre d'Orient pour prendre possession des domaines de son père.

Philippe Ier de Montfort-Castres devient Seigneur de la Ferté-Alais, de Bréthencourt et de Castres-en-Albigeois.



Naissance de Gauthier III de Villebéon

Gauthier III de Villebéon ou de Nemours naît en 1230, fils de Philippe II de Villebéon.



Vœu de Thibault IV de Champagne de se croiser

En 1230, Thibault IV de Champagne prononce le vœu de se croiser en expiation de sa révolte contre la régente Blanche de Castille.

En 1230, le comté de Champagne est envahi par des seigneurs commandés par Philippe Ier Hurepel de France

Thibault IV de Champagne octroie une charte communale à ses villes de Troyes, Provins, Vitry, Épernay, Sézanne et Vertus.



Naissance de Philippe de Castille

Philippe de Castille naît en 1231, fils de Ferdinand III de Castille et d'Élisabeth de Hohenstaufen.



Mariage de Roger IV de Foix avec Brunissende de Cardona

Roger IV de Foix épouse en 1231 ou le 17 février 1237 Brunissende de Cardona, fills de Ramon ou Raymond IV Folch, Vicomte de Cardona, et d'Ines de Torreja, Dame de Solsona. Leurs enfants sont :



Jean de Montmirail Connétable de France

Jean de Montmirail est fait Connétable de France par Philippe II Auguste.


Marie de Brienne

Mariage de Baudouin II de Courtenay avec Marie de Brienne

Baudouin II de Courtenay épouse en 1234 Marie de Brienne, fille de Jean Ier de Brienne et de Bérengère de León. Leur enfant est :

Ce mariage est relaté dans la chronique d'Albéric de Trois-Fontaines.



Mort de Florent IV de Hollande

Guillaume Ier du Saint-Empire Comte de Hollande

Guillaume et Othon Régent du Comté

Mort de Philippe Ier Hurepel de France

En juillet 1234, un tournoi est organisé à Corbie.

Florent IV de Hollande meurt le 19 juillet 1234, tué accidentellement dans une joute contre Philippe Ier Hurepel de France, Comte de Clermont.

Guillaume Ier du Saint-Empire, âgé de 7 ans, devient comte de Hollande en 1234 sous le nom de Guillaume II de Hollande.

Guillaume de Hollande, son oncle, est régent du comté de Hollande.

Selon certaines sources, après avoir tué Florent IV de Hollande, Philippe Ier Hurepel de France meurt à son tour tué par Thierry V de Clèves.



Mariage de Saint-Louis avec Marguerite de Provence

Saint-Louis épouse le 27 mai 1234 à Sens, le 3 juin à Paris, Marguerite de Provence, fille de Raymond-Bérenger V de Provence et de Béatrice de Savoie. Leurs enfants sont :



Mariage de Philippe Ier de Montfort-Castres avec Marie d'Antioche

Philippe Ier de Montfort-Castres est veuf d'Éléonore de Courtenay.

Philippe Ier de Montfort-Castres épouse en 1235 Marie d'Antioche, Dame de Toron, fille de Raymond-Roupen d'Antioche et d'Helvis de Lusignan. Leurs enfants sont :



Mariage d'Alphonse III le Boulonnais avec Mathilde II de Dammartin

Alphonse III le Boulonnais Comte de Boulogne

N'étant initialement pas destiné à hériter du trône de Portugal, Alphonse III de Portugal part s'établir en France.

Blanche de Castille, alors régente de France, marie Mathilde II de Dammartin, veuve de Philippe Ier Hurepel de France à un de ses neveux Alphonse III.

Alphonse III le Boulonnais épouse en 1235 Mathilde II de Dammartin, Comtesse de Boulogne. Leurs enfants sont :

Alphonse III le Boulonnais devient ainsi Comte de Boulogne.



Mariage de Jacques Ier d'Aragon avec Yolande de Hongrie

Jacques Ier d'Aragon épouse à Barcelone le 8 septembre 1235 Yolande de Hongrie Arpad, fille André II Arpad de Hongrie et de Yolande de Courtenay. Leurs enfants sont :



Mariage de Gaucher II de Châtillon-Saint-Pol avec Jeanne de Boulogne

Gaucher II de Châtillon-Saint-Pol épouse en décembre 1236 Jeanne de Boulogne, fille de Philippe Ier Hurepel de France et de Mathilde II de Dammartin.



Mariage d'Hugues III de Chalon avec Adélaïde de Méranie

Hugues III de Chalon épouse le 1er novembre 1236 Adélaïde de Méranie. Leurs enfants sont :



Mariage de Ferdinand III de Castille avec Jeanne de Dammartin

Ferdinand III de Castille est veuf d'Élisabeth de Hohenstaufen.

Ferdinand III de Castille épouse à Burgos en 1237 Jeanne de Dammartin (vers 1220-1278), Comtesse de Ponthieu et d'Aumale, fille de Simon II de Dammartin, Comte d'Aumale et de Marie de Bellême de Ponthieu et Montreuil-sur-Mer. Leurs enfants sont :

Il a aussi les enfants suivant de mère inconnue :



Mariage de Jean II de Clères avec Héloïse d'Esneval

Jean II de Clères épouse en 1238 Helouen ou Hélonis ou Héloïse d'Esneval (1220-entre 1240 et 1270), fille de Robert Ier d'Esneval. Leurs enfants sont :



Philippe de Créquy Seigneur de Créquy

Philippe de Créquy devient Seigneur de Créquy en 1238.



Mariage d'Adam III de Melun avec Constance de Sancerre

Adam III de Melun est veuf de Gertrude X.

Adam III de Melun épouse entre 1239 et 1244 Constance de Sancerre, Comtesse de Sancerre et de Nesle, Dame de Marcheville, de Concressault, d'Esprenne et de La Loupe, fille d'Étienne II de Sancerre, Seigneur de Châtillon-sur-Loing, Saint-Brisson et la Loupe, et d'Éléonore de Nesle-Vermandois. Leurs enfants sont :

Par lettres de mars 1239, Étienne II de Sancerre assigne pour dot à Constance de Sancerre une rente de 200 livres, assise sur son château de Châtillon-sur-Loing, et sur ses autres domaines.



Mariage de Jean Ier d'Harcourt avec Alix de Beaumont-en-Gâtinais

Jean Ier d'Harcourt épouse en 1239 Alix de Beaumont-en-Gâtinais, fille de Jean Ier de Beaumont-en-Gâtinais, chambellan de Saint-Louis, et d'Alix de Mauvoisin. Leurs enfants sont :



Philippe II de Montfort-Castres Seigneur de la Ferté-Alais, de Bréthencourt et de Castres-en-Albigeois

Philippe Ier de Montfort-Castres Seigneur de Toron

En 1239, Philippe Ier de Montfort-Castres laisse ses domaines de Castres, la Ferté-Alais et Bréthencourt à son fils Philippe II de Montfort-Castres, tout juste majeur.

Philippe Ier de Montfort-Castres participe à l'expédition croisée en terre sainte dirigée par Thibaud IV de Champagne et Richard de Cornouailles.

Philippe Ier de Montfort-Castres devient Seigneur de Toron en 1239.



Pierre Ier Charlot Évêque et comte de Noyon Pair de France

Le pape Grégoire IX confère à Pierre Ier Charlot le sous-diaconat.

Jean de La Cour d'Aubergenville est candidat au siège de Noyon et entre en concurrence avec Pierre Ier Charlot, fils naturel de Philippe II Auguste, qui lui est préféré.

Pierre Ier Charlot devient Évêque et comte de Noyon et Pair de France en 1240 ou en 1243.



Mariage de Guy d'Ibelin avec Philippa Barlais

Guy d'Ibelin épouse vers 1240 Philippa Barlais. Leurs enfants sont :



Mariage de Raoul II de Lusignan avec Philippe de Dammartin

Raoul II de Lusignan épouse en 1240 Philippa de Dammartin, fille de Simon II de Dammartin et de Marie de Ponthieu.



Mariage de Jean II de Clères avec Marie d'Harcourt

Jean II de Clères épouse après 1240 Marie d'Harcourt, Dame de Manneville, de La Pipart, de Beaumets, de Bailleul, fille de Jean III d'Harcourt dit le Tord ou le Boiteux Baron d'Harcourt, Vicomte de Saint-Sauveur et Chatellerault (1271-1326 ou 1329) et d'Alix de Brabant (1273-1315), Dame d'Arschot et de Vierzon. Leur enfant est



Mariage de Jean de Jaffa avec Maria de Barbaron

Jean de Jaffa épouse vers 1240 Marie ou Maria de Barbaron ou d'Arménie, sœur d'Héthoum Ier d'Arménie. Leurs enfants sont :



Mort d'Agnès de France

Agnès de France, sœur de Philippe II Auguste, meurt après 1240.



Mariage de Philippe II de Villebéon avec Isabelle de la Haye-Passavant

Philippe II de Villebéon épouse Élisabeth ou Isabelle de la Haye-Passavant (née vers 1210). Leur enfant est :



Naissance de Gauthier IV de Nemours

Gauthier IV de Nemours naît en 1241, fils de Philippe II de Villebéon et d'Isabelle de la Haye-Passavant.



Bataille de Gaza

Amaury VI de Montfort est fait prisonnier lors du désastre de Gaza.

Amaury VI de Montfort est captif à Babylone.

Après la défaite de Gaza, en 1241, les barons rentrent en Europe.

Philippe Ier de Montfort-Castres s'installe quant à lui définitivement dans le royaume de Jérusalem,



Philippe Ier de Savoie Évêque de Valence

Sans avoir été ordonné prêtre, Philippe Ier de Savoie devient Évêque-comte de Valence en 1241.



Naissance de Philippe Ier de Courtenay

Philippe Ier de Courtenay naît en 1243, fils de Baudouin II de Courtenay et de Marie de Brienne.



Prise de Tyr

Une lutte oppose les barons du royaume de Jérusalem et les partisans de l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen.

Philippe Ier de Montfort-Castres prend avec son cousin Balian d'Ibelin la tête du parti des barons.

Philippe Ier de Montfort-Castres prend la ville de Tyr, tenue par les impériaux, en 1243.

Jean de Jaffa prend part au siège Tyr.


Enluminure de parchemin décrivant la bataille de la Forbie

Prise de Jérusalem

Bataille de la Forbie

Gautier IV de Brienne Prisonnier

Guillaume de Châteauneuf Prisonnier

Mort d'Armand de Périgord

Mort de Jean d'Antioche

Mort de Guillaume d'Antioche

En août 1244, les Kharezmiens ou Khorezmiens, commandés par Barbakan, s'emparent de Jérusalem.

Robert de Nantes, patriarche de Jérusalem, lance un appel aux chrétiens et aux sultans de Damas et d'Émèse pour les aider à vaincre cette nouvelle menace.

Malek Al-Mansur ou Mansor, l'émir de Homs, et An-Nasir Dawud, régnants sur la Transjordanie, s'allient aux Templiers, aux Hospitaliers, aux chevaliers Teutoniques, et aux forces restantes du royaume de Jérusalem pour affronter le sultanat Ayyoubide d'Égypte.

Les deux armées se rencontrent près de La Forbie, un petit village au nord-est de Gaza.

La bataille est également connue sous le nom de bataille de Harbiyah.

Malek Al-Mansur commande une cavalerie d'environ 2 000 hommes et un détachement des troupes de Damas.

En dépit de la présence de Philippe Ier de Montfort-Castres, le commandement en chef des forces chrétiennes est donné à Gautier IV de Brienne.

Ces forces comportent environ 1 000 cavaliers et 6 000 fantassins.

Les forces alliées transjordaniennes sont constituées d'environ 2 000 cavaliers bédouins sous les ordres de Sunqur az-Zahiri.

L'armée égyptienne du sultan As-Salîh Ayyûb, renforcée par des mercenaires Khorezmiens, est en nombre légèrement inférieur et est commandée par le jeune émir Baybars.

La disposition des forces alliées sur le champ de bataille est la suivante :

Malek Al-Mansur conseille à Gautier IV de Brienne d'attendre l'arrivée de renforts et de renforcer le camp et de rester sur la défensive, en attendant que les Khorezmiens, indisciplinés, se dispersent et laissent les Égyptiens avec un handicap considérable.

Gautier IV de Brienne est peu disposé à attendre les Égyptiens, surtout avec des forces supérieures.

Robert de Nantes ordonne l'attaque immédiate, soutenu en cela par les chefs croisés.

Cependant, Gauthier IV de Brienne refuse de partir au combat tant que le patriarche de Jérusalem n'aura pas levé l'excommunication qu'il a prononcé contre lui pour une histoire de tour à Jaffa que Gautier IV de Brienne aurait refusé de donner au patriarche.

Devant cette situation bloquée par l'intransigeance du patriarche, l'évêque de Rames donne à Gautier IV de Brienne l'absolution par ces termes : Ne vous troublez pas la conscience parce que le patriarche ne vous absout pas; car il a tort et vous avez raison; et je vous absous au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit.

Allons-y !

Le matin du 17 octobre 1244 , les chevaliers chrétiens chargent à plusieurs reprises les Égyptiens.

Malgré ces tentatives pour briser leurs rangs, les Égyptiens tiennent leur position.

Au matin du 18 octobre 1244, Baybars envoya ses Khorezmiens contre les Damascènes.

Le centre des troupes alliées est brisé et les Khorezmiens s'attaquent au flanc gauche, formé par les cavaliers bédouins.

Seul 280 cavaliers et Malek Al-Mansur survivent au massacre.

Menacés par les Égyptiens au centre et par les Khorezmiens sur leur flanc, les chrétiens ont chargé en vain.

Plus de 5 000 d'entre eux périssent, et 800 sont faits prisonniers, dont Gautier IV de Brienne, et Guillaume de Châteauneuf, grand-maître des Hospitaliers.

Des troupes de chevaliers des ordres, seulement 33 Templiers, 27 Hospitaliers, et 3 chevaliers Teutoniques survécurent.

Philippe Ier de Montfort-Castres et Robert de Nantes réussissent à fuir à Ascalon.

Armand de Périgord, évêque de Lydda et Ramla, meurt lors de cette bataille.

Jean d'Antioche et Guillaume d'Antioche, fils de Bohémond d'Antioche, meurent lors de cette bataille.

La bataille de La Forbie marque l'effondrement de la puissance Chrétienne au Proche-Orient.



Philippe Ier de Montfort-Castres Connétable du royaume de Jérusalem.

Philippe Ier de Montfort-Castres devint connétable du royaume de Jérusalem en 1244 jusqu'à 1251.



Naissance de Philippe III Le Hardi

Philippe III Le Hardi naît en 1245, fils de Saint-Louis et de Marguerite de Provence.



Mariage de Thomas II de Savoie avec Béatrice Fieschi

Thomas II de Savoie est veuf de Jeanne de Constantinople.

Thomas II de Savoie épouse avant 1245 ou en 1251 Béatrice Fieschi, fille Tedisio III Fieschia et de Simona de Volta di Capo Corso. Leurs enfants sont :

Béatrice Fieschi est la nièce du pape Innocent IV.

Le pape la surnomme dans une lettre la comtesse Fleskyna.


Blason des Comtes d'Anjou et de Provence

Mariage de Charles Ier d'Anjou avec Béatrice de Provence

Charles Ier d'Anjou Comte de Provence et de Forcalquier

Seconde dynastie angevine

Charles Ier d'Anjou Comte d'Anjou et du Maine

Charles Ier d'Anjou et de Maine épouse à Aix le 31 janvier 1246 Béatrice de Provence. Leurs enfants sont :

Par ce mariage, Charles Ier devient lui-même Comte de Provence et de Forcalquier.

À l'occasion de ce mariage, Saint-Louis, son frère, crée en apanage Charles Ier d'Anjou Comte d'Anjou et du Maine, créant de ce fait la seconde dynastie angevine.

Charles Ier d'Anjou fait revivre les prétentions du comté de Forcalquier sur les comtés de Gap et d'Embrun et est sur le point d'en venir à une guerre ouverte avec Guigues VII de Viennois.



Philippe Ier de Montfort-Castres Seigneur de Tyr

Philippe Ier de Montfort-Castres reçoit la seigneurie de Tyr en 1246.



Mariage de Guy III de Dampierre-sur-Aube avec Mathilde de Béthune

Guy III de Dampierre-sur-Aube épouse le 2 février 1246 Mahaut ou Mathilde de Béthune, fille de Robert VII de Béthune, et Isabelle de Morialmé. Leurs enfants sont :



Philippe Ier de Savoie Archevêque de Lyon

Philippe Ier de Savoie devient Archevêque de Lyon et Primat des Gaules en 1246.



Mariage de Renaud Ier de Forez avec Isabelle de Beaujeu

Isabelle de Beaujeu est veuve de Simon II de Semur -en-Brionnais.

Renaud Ier de Forez épouse en novembre 1247 Elisabeth ou Isabelle de Beaujeu (vers 1225-1297), fille d'Humbert V de Beaujeu. Leurs enfants sont :



Mariage d'Hugues II de Saint-Verain avec Élisabeth de Noyers

Élisabeth de Noyers est veuve de Guillaume II de Joigny.

Hugues II de Saint-Verain, fils de Gibaud III de Saint-Verain et d'Agnès de Courtenay, épouse en 1248 Élisabeth de Noyers. Leurs enfants sont :



Mariage de Philippe II de Montfort-Castres avec Jeanne de Lévis-Mirepoix

Philippe II de Montfort-Castres épouse en 1250 Jeanne de Lévis-Mirepoix, fille de Guy Ier de Lévis et Guiburge de Montfort. Leurs enfants sont :



Naissance de Jeanne de Montfort

Jeanne de Montfort naît en 1250, fille de Philippe II de Montfort-Castres et de Jeanne de Lévis-Mirepoix.



Bataille de Damiette

Mort de Hugues X de Lusignan

Philippe Ier de Montfort-Castres rejoint à Damiette la septième croisade de Saint-Louis.

Saint-Louis débarque en 1251 à Damiette et s'empare de cette ville après avoir livré bataille.

Hugues X de Lusignan meurt le 5 juin 1251 devant Damiette.



Mariage d'Henri III de Brabant avec Adélaïde de Bourgogne

Henri III de Brabant épouse en 1251 Adélaïde de Bourgogne, fille d'Hugues IV de Bourgogne et de Yolande de Dreux. Leurs enfants sont :



Retour du comté de Clermont à la Couronne de France

En 1252, après la mort de Jeanne, fille de Philippe Ier Hurepel de France, le comté de Clermont revient à la Couronne.



Naissance de Philippe de Chauvigny

Philippe de Chauvigny naît en 1252, fils de Jean Ier de Chauvigny.



Mariage d'Otton II de Gueldre avec Philippa de Dammartin

Otton II de Gueldre est veuf de Marguerite de Clèves.

Otton II de Gueldre épouse en 1253 Philippa de Dammartin, fille de Simon de Dammartin, Comte d'Aumale, et de Marie de Ponthieu.

Leurs enfants sont :



Guerre de Saint-Sabas

En 1256, Philippe Ier de Montfort-Castres expulse les Vénitiens de Tyr, ce qui entraine la Guerre de Saint-Sabas.



Naissance de Philippe d'Anjou

Philippe d'Anjou naît en 1256 fils de Charles Ier d'Anjou et de Béatrice de Provence.



Jean Ier de Montfort Seigneur de Toron

En 1257, Philippe Ier de Montfort-Castres cède Toron à Jean Ier de Montfort, son fils, devenu majeur.



Mariage de Philippe de Castille avec Christina de Norvège

Philippe de Castille épouse le 31 mars 1258 Christina de Norvège, fille d'Hakon IV de Norvège et de Margareta Skulesadatter de Rein.



Mariage de Thomas Ier de Saluces avec Louisa de Ceva

Thomas Ier de Saluces épouse en 1258 Aluigia ou Louisa ou Louise de Ceva ou di Ceva (vers 1240-22 août 1291), fille du Maréchal Giorgio Ier de Ceva, Marquis de Ceva, et de Menzia. Parmi leurs 5 fils et 10 filles citons :



Fondation du couvent de Saint-Vincent des frères prêcheurs à Castres

En 1258, Philippe II de Montfort-Castres fonde à Castres le couvent de Saint-Vincent des frères prêcheurs.



Mort de Mathilde II de Dammartin Comtesse de Boulogne

Mathilde II de Dammartin meurt en janvier 1259.

D'une manière générale, le règne de la comtesse Mahaut est considéré pour le Boulonnais comme une période de paix et de prospérité, si bien que les chroniques et les chartes se réfèrent aux actes du temps de la comtesse Mahaut.

Sa succession est âprement disputé par :



Mariage de Bouchard V de Vendôme avec Marie de Roye

Bouchard V de Vendôme épouse avant 1259 Marie de Roye (née vers 1220). Leurs enfants sont :


Sarcophage de Thomas II de Savoie dans la cathédrale d'Aoste

Mort de Thomas II de Savoie Seigneur de Piémont

Thomas III de Savoie Seigneur de Piémont

Thomas II de Savoie meurt à Chambéry le 1 ou le 7 février 1259 possiblement empoisonné.

Il est inhumé en la cathédrale d'Aoste.

Thomas III de Savoie devient Seigneur de Piémont en 1259.

Béatrice Fieschi, mère d'Amédée V de Savoie, l'élève jusqu'au moment où son oncle, Philippe Ier de Savoie, le fait venir à Lyon pour étudier.



Mariage de Philippe Le Portier de Marigny

Philippe Le Portier de Marigny est le fils d'Enguerran II Le Portier (1208-1246), Seigneur de Marigny.

Philippe Le Portier de Marigny épouse X de Villaine. Leurs enfants sont :



Mariage de Philippe Le Portier de Marigny avec Perronnelle de Bois-Gauthier

Philippe Le Portier de Marigny épouse Perronnelle de Bois-Gauthier. Leurs enfants sont :



Naissance de Philippe Le Portier de Marigny

Philippe Le Portier de Marigny naît vers 1260, fils de Philippe Le Portier de Marigny et de Perronnelle de Bois-Gauthier.



Naissance de Laure de Montfort

Laure de Montfort naît en 1260, fille de Philippe II de Montfort-Castres et de Jeanne de Lévis-Mirepoix.



Mariage d'Alain II de Goyon avec Mathilde Goyon

Alain II de Goyon épouse en 1260 Mathilde Goyon (morte en 1302), fille de Raoul Goyon de Matignon. Leurs enfants sont :



Mariage de Bouchard Ier de Montmorency avec Philippe Britaut de Nangis

Bouchard Ier de Montmorency épouse en 1260 Philippe Britaut de Nangis (née vers 1240). Leurs enfants sont :



Mariage de Jean II de Bretagne avec Béatrice d'Angleterre

Jean II de Bretagne épouse à Saint-Denis le 13 octobre 1260 Béatrix ou Béatrice d'Angleterre, fille d'Henri III Plantagenêt et d'Éléonore de Provence. Leurs enfants sont :

Pierre de Bretagne est un prince passionné par les chevaux, et qui s'endetta si bien pour satisfaire sa passion qu'il fut obligé de vendre la vicomté de Léon à son frère Arthur II de Bretagne.

Il participa aux guerres de Flandre avec son père.

Il mourut en 1312, des suites d'un coup de pied d'un cheval.

Elle apporte en dot le comté de Richemont.



Mariage de Philippe de Castille avec Inés Girón

Philippe de Castille est veuf de Christina de Norvège.

Philippe de Castille épouse Inés Girón (morte en 1265), fille de Gonzalo Girón et de Marquèze de Villalobos (née vers 1200).



Mariage de Philippe III le Hardi avec Isabelle d'Aragon

Philippe III le Hardi épouse à Clermont-Ferrand le 28 mai 1262 Isabelle d'Aragon. Leurs enfants sont :



Mariage de Robert II d'Artois avec Amicie de Courtenay

Robert II d'Artois épouse à Paris en 1262 Amicie de Courtenay, fille de Pierre Ier de Courtenay-Champignelles et de Péronnelle de Joigny. Leurs enfants sont :



Mariage de Guy III de Dampierre-sur-Aube avec Isabelle de Luxembourg

Guy III de Dampierre-sur-Aube est veuf de Mathilde de Béthune.

Guy III de Dampierre-sur-Aube épouse en 1264 ou en mars 1265 Isabelle de Luxembourg (morte en 1298), fille d'Henri V de Luxembourg et de Marguerite de Bar. Leurs enfants sont :



Bataille de Bénévent

Mort de Manfred Ier de Hohenstaufen

Charles Ier d'Anjou envahit le sud de la péninsule italienne et occupe Naples.

Guy VIII de Montmorency-Laval et Philippe II de Montfort-Castres combattent sous les ordres de Charles Ier d'Anjou.

Guy III de Lévis-Mirepoix prend part à cette bataille à la tête des troupes provençales.

Manfred Ier de Hohenstaufen meurt le 26 février 1266 de manière héroïque à la Bataille de Bénévent ou Benevento en Campanie, vaincu par son rival Charles Ier d'Anjou.

Ses contemporains apprécient le caractère noble et magnanime de Manfred Ier de Hohenstaufen, renommé pour sa beauté physique et ses qualités intellectuelles.

Guy VII de Montmorency-Laval se distingue lors de cette bataille

Charles Ier d'Anjou réussit ainsi à s'emparer des deux parties insulaire et péninsulaire du royaume de Naples.

Pour récompenser Guy VII de Montmorency-Laval, Urbain IV lui accorde le privilège, de présenter de plein droit, pleno jure, les prébendes de la collégiale Saint-Tugal de Laval, droit singulier, dont effectivement les seigneurs de Laval furent en possession de temps immémorial.



Philippe Ier de Montfort-Castres

Philippe Ier de Montfort-Castres devient Vicaire général du royaume de Sicile de 1266 à 1267.



Accord de Charles Ier d'Anjou avec Baudouin II de Courtenay

Mariage de Philippe d'Anjou avec Isabelle de Villehardouin

Charles Ier d'Anjou envisage de reprendre à son compte les ambitions latines sur l'empire byzantin.

Charles Ier d'Anjou s'engage en 1267 à restaurer Baudouin II de Courtenay sur le trône de Constantinople, en échange de la suzeraineté sur l'Achaïe, nombre d'îles de l'Égée, et le tiers des conquêtes à venir, à la seule exclusion de la ville de Constantinople.

Il doit hériter des titres de Roi titulaire d'Albanie et de Prince titulaire d'Achaïe

Charles Ier d'Anjou marie son fils Philippe.

Philippe d'Anjou, Roi de Salonique, épouse en 1267 ou vers 1271 Isabelle de Villehardouin.

Il est prévu que le couple hérite de la principauté d'Achaïe à la mort de Guillaume II de Villehardouin.



Renoncement de Philippe Ier de Savoie à ses charges religieuses

Mariage de Philippe Ier de Savoie avec Adélaïde de Méranie

Philippe Ier de Savoie Comte de Bourgogne

À l'approche de la fin de Pierre II de Savoie, son frère, pour pouvoir lui succéder, Philippe Ier de Savoie renonce à ses charges religieuses en 1267,.

Adélaïde de Méranie est veuve d'Hugues III de Chalon.

Philippe Ier de Savoie épouse le 11 juillet 1267 ou 1268 Adélaïde de Méranie.

Ils n'ont pas d'enfant.

Par ce mariage, Philippe Ier de Savoie devient Comte de Bourgogne.



Mariage de Jean Ier de Montfort avec Marguerite de Lusignan

Marguerite de Lusignan est la sœur d'Hugues III de Chypre qui revendique alors le royaume de Jérusalem.

Désirant oublier les antagonismes entre chrétiens et voulant unifier les Francs, Hugues III de Chypre négocie un certain nombre d'alliances avec la noblesse du royaume pour soutenir sa prétention contre celle de Charles Ier d'Anjou.

Philippe Ier de Montfort-Castres devient le membre le plus éminent du conseil du roi et le remplace quand il doit se rendre à Chypre.

Jean Ier de Montfort, fils de Philippe Ier de Montfort-Castres épouse le 22 septembre 1268 Marguerite de Lusignan, sœur d'Hugues III de Chypre, fille d'Henri de Poitiers-Antioche et d'Isabelle de Chypre.

À l'occasion de ce mariage, Hugues III de Chypre confirme aux Montfort la possession de Tyr, ne se réservant la possibilité de reprendre le fief que si Jean Ier de Montfort et Marguerite de Lusignan décédaient sans enfants.


Philippe Ier de Savoie

Mort de Pierre II de Savoie

Philippe Ier de Savoie Comte de Savoie, d'Aoste et de Maurienne

Pierre II de Savoie meurt à Pierre-Châtel dans la commune actuelle de Virignin dans l'Ain le 15 mai 1268.

Le Faucigny, la dot Béatrice de Faucigny, passe dans le giron dauphinois avec la mort de Pierre II de Savoie, son père.

Les territoires savoyards se retrouvent donc encerclés par ceux de Guigues VII de Viennois.

Philippe Ier de Savoie devient Comte de Savoie, d'Aoste et de Maurienne en 1268.

Philippe Ier de Savoie doit souvent combattre en Suisse et au Piémont, et parvient à conquérir Turin.



Naissance de Philippe d'Artois

Philippe d'Artois ou de Mehun naît en 1268 ou 1269, fils de Robert II d'Artois et d'Amincie de Courtenay.



Naissance de Philippe IV Le Bel

Philippe IV Le Bel naît à Fontainebleau en 1268, fils de Philippe III le Hardi et d'Isabelle d'Aragon.



Philippe II de Montfort-Castres Vice roi de Sicile et Comte de Squillace

Construction du château de Roquecourbe

Fondation de la bastide de Técou

Charles Ier d'Anjou fait Philippe II de Montfort-Castres Vice roi de Sicile et Comte de Squillace en Calabre en 1268.

À son retour d'Italie, Philippe II de Montfort-Castres fait construire le château de Roquecourbe sur le rocher dominant un méandre de la rivière Agout.

Ce château prend le nom de roca curva, le roc de la courbe, allusion au chemin emprunté par la rivière.

Sur la rive voisine le village de Roquecourbe se développe.

Aujourd'hui il ne subsiste que peu de vestiges, un pan de mur et quelques meurtrières visibles de l'ancienne gare de chemin de fer.

Philippe II de Montfort-Castres fonde la bastide médiévale de Técou avec le paréage de l'abbé de Candeil.

Le paréage est un contrat de droit féodal d'association entre deux ou plusieurs seigneurs, leur assurant une égalité de droit et de possession indivise sur une même terre.



Mariage de Raoul II le Bouteiller avec Marguerite de l'Isle-Adam

Raoul II le Bouteiller épouse en 1269 Marguerite de l'Isle-Adam, fille d'Anseau III de l'Isle-Adam et de Marie de Mauvoisin. Leur enfant est :



Mariage d'Henri III de Champagne avec Blanche d'Artois

Henri III de Champagne épouse avant janvier 1269 Blanche d'Artois, fille de Robert Ier d'Artois et de Mahaut de Brabant. Leur enfant est :



Mariage de Philippe de Castille avec Éléonor de Castro

Philippe de Castille est veuf d'Inés Girón.

Philippe de Castille épouse avant le 22 septembre 1269 (morte le 27 avril 1275), fille de Rodrigo de Castro (mort en 1259), Seigneur de Cigales et d'Éléonor de Lara.



Mariage de Guy III de Lévis-Mirepoix avec Isabelle de Marly-Montmorency

Guy III de Lévis-Mirepoix dit Guillot (vers 1240 ou vers 1246-1286 ou 1299) épouse le 9 juin 1269 ou le 29 août 1277 Isabelle de Marly-Montmorency. Leurs enfants sont :



Naissance de Charles Ier de Valois

Charles de France ou Charles Ier de Valois naît à Vincennes le 12 mars 1270 fils de Philippe III le Hardi et d'Isabelle d'Aragon.



Mariage de Regnault Ier Hurault

Regnault Ier Hurault épouse avant juillet 1270 avec Jehanne X. Leurs enfants sont :



Régnault II Hurault Bourgeois de Blois

Sous le règne de Philippe III Le Hardi, Régnault II Hurault apparait comme Bourgeois de Blois en 1270.



Naissance de Thomas II de Bruyères

Thomas II de Bruyères naît vers 1270, fils de Jean de Bruyères (vers 1230-1292), Baron de Chalabre, Chambellan de Philippe III Le Hardi, et d'Eustachie de Lévis-Mirepoix (vers 1247-1300)



Naissance d'Enguerrand III de Marigny

Enguerrand III de Marigny naît à Lyons-la-Forêt dans l'Eure vers 1260 ou vers 1265 ou vers 1270, fils de Philippe Le Portier de Marigny (mort en 1306), Seigneur d'Écouis.



Mariage de Jean Ier de Melun avec Isabelle ou Isabeau de Montigny

Don à l'abbaye de Saint Jean du Jard

Jean Ier de Melun épouse avant 1270 Isabeau de Montigny (morte en 1296). Leurs enfants sont :

En 1270, Jean Ier de Melun consent avec Isabeau de Montigny, sa femme, Isabelle et Constance de Sancerre, sa mère, à la charte par laquelle Guillaume III de Melun, son frère ainé, confirme un don fait à l'abbaye de Saint Jean du Jard.

Jean Ier de Melun fait un don de 20 écus pour cette abbaye.



Mort de Gauthier III de Villebéon

Philippe III de Villebéon Seigneur de Nemours

Gauthier III de Villebéon meurt le 23 août 1270 à Tunis.

Philippe III de Villebéon devient Seigneur de Nemours en Gâtinais.



Mariage de Guigues VI de Forez et de Jeanne de Montfort

Guigues VI de Forez épouse en 1268 ou en 1270 Jeanne de Montfort, Dame de Chambéon, fille de Philippe II de Montfort-Castres et de Jeanne de Lévis-Mirepoix. Leurs enfants sont :



Mariage de Roland II de Dinan avec Anne de Léon

Roland II de Dinan épouse en 1270 Anne de Léon, fille d'Hervé III de Léon (mort vers 1264) dit le Simple, Vicomte de Léon, et de Marguerite de Dinan. Leurs enfants sont :



Mariage de Jean V de Vendôme avec Éléonore de Montfort

Jean V de Vendôme (vers 1250-1315) épouse Éléonore de Montfort (vers 1255-1338), Dame de La Ferté-Alais, fille de Philippe II de Montfort, Seigneur de Castres, et de Jeanne de Lévis-Mirepoix, qui lui apporte la seigneurie de Castres. Leurs enfants sont :



Mariage de Charles II d'Anjou avec Marie Arpad de Hongrie

Charles II d'Anjou épouse en 1270 Marie Arpad de Hongrie, fille d'Étienne V de Hongrie et d'Élisabeth de Coumans. Leurs enfants sont :

Marie Arpad de Hongrie est la sœur et l'héritière de Ladislas IV de Hongrie



Mort de Philippe Ier de Montfort-Castres Seigneur de Castres, de Sidon, de Tyr et de la Ferté-Alais

Jean Ier de Montfort Seigneur de Tyr

Philippe Ier de Montfort-Castres apparait comme l'un des barons capable de persuader les rois européens de lancer une croisade.

Le sultan mamelouk Baybars engage 2 Ismaéliens.

Philippe Ier de Montfort-Castres meurt à Tyr le 17 mars 1270 assassiné par les 2 Ismaéliens.

Jean Ier de Montfort devient seigneur de Tyr en 1270.

Il gouvernera Tyr jusqu'à sa mort.


Saint-Louis et sa flotte Philippe III à Saint-Denis - image d'un roi vigoureux, ne correspond pas au portrait que tracent ses biographes : pieux, peu lettré, il aurait été le jouet de son entourage

Huitième Croisade

Simon II de Clermont-Nesle Régent du Royaume de France

Débarquement devant Carthage

Mort de Mathieu III de Montmorency

Mort de Saint-Louis

Mort d'Hervé IV de Vierzon Seigneur de Rochecorbon

Mort de Jean-Tristan de Damiette

Mort de Bouchard V de Vendôme

Mort d'Alphonse de Brienne

Mort de Philippe II de Montfort-Castres

Mort de Jean Ier de Courtenay-Champignelles Archevêque de Reims, Duc et pair de France

Philippe III le Hardi Roi de France

Abandon du siège de Tunis

Saint-Louis qui prépare une nouvelle croisade, est mal conseillé, semble-t-il, par son frère Charles Ier d'Anjou.

Il ignore lui-même la situation interne de l'Islam et est peu secondé par des barons qui n'aspirent guère qu'au repos.

Charles Ier d'Anjou, comme Roi de Sicile, souhaite garantir les relations économiques entre la Sicile et Tunis.

Le sultan de Tunis a des connexions avec l'Espagne chrétienne et est considéré un possible candidat à la conversion.

Saint-Louis prend la décision d'attaquer Tunis afin d'avoir une base solide pour attaquer l'Égypte.

Prennent part à la croisade :

Raoul II Sores accompagne Saint Louis avec 6 chevaliers à sa suite, à raison de 1 600 livres tournois pour ses gages.

Jean Ier de Courtenay-Champignelles touche 4 000 livres et Guy de Genève 3 000 mille livres.

Ils sont nourris à l'hôtel du Roi.

On leur donne un navire tout appareillé pour le transport.

Simon II de Clermont-Nesle est régent du Royaume de France.

Pour la croisade, Saint-Louis doit emprunter ou louer des vaisseaux à la république de Venise ou aux Gênois.

Saint-Louis part en croisade en mars 1270.

Le 2 juillet 1270, Florent de Varenne prend la tête de la flotte.

A bord de la haute nef la Montjoie, Saint-Louis ouvre la voie du canal vieil d'Aigues Mortes à 70 navires la plupart génois ou vénitiens.

Une escadre venant de Marseille le retrouve à Cagliari.

L'armée débarque sur la côte africaine.

Le 18 juillet 1270, à une période particulièrement défavorable puis s'empare du château de Carthage.

L'aide de Charles Ier d'Anjou, trop occupé en Italie, fait cruellement défaut pour attaquer Tunis.

La peste ou une épidémie de typhus met dans son armé et décime les seigneurs.

La pollution de l'eau et la chaleur excessive n'arrangent rien.

Saint-Louis, lui-même, est frappé du fléau.

Mathieu III de Montmorency meurt à Tunis en juillet 1270.

Hervé IV de Vierzon meurt à Tunis en 1270.

Jean-Tristan de Damiette meurt le 3 août 1270 de dysenterie.

Il est inhumé à Saint-Denis.

Le Comté de Valois, l'apanage de Jean-Tristan de Damiette, retourne à la Couronne.

Florent de Varennes est au nombre des victimes.

Jean Ier de Courtenay-Champignelles meurt le 20 ou le 23 août 1270.

Bouchard V de Vendôme meurt à Tunis le 23 août 1270 de la peste.

Il est inhumé en la collégiale Saint Georges à Vendôme.

Guy III de Dampierre et Guillaume IV de Dampierre se rendent au chevet de Saint-Louis à Tunis.

Saint-Louis meurt le 25 août 1270, un jour après l'arrivée de Charles Ier d'Anjou.

Alphonse de Brienne, grand chambrier de France, meurt à Tunis le premier septembre 1270.

Il est inhumé en mai 1271 dans la basilique de Saint-Denis.

Jean II de Brienne hérite du comté de Brienne

Philippe II de Montfort-Castres meurt à Tunis le 25 septembre 1270.

La force d'âme du roi mourant, dans un camp ravagé par la peste, fait plus pour sa renommée que n'eût fait une éphémère victoire.


Règne de Saint-Louis

Peu d'hommes ont été aussi bien observés et sont aussi célèbres que Saint-Louis, et cependant la personnalité de ce souverain est mal connue.

L'homme est complexe, son caractère a beaucoup évolué.

Son action est souvent paradoxale, sa réputation ambiguë.

Il y a le saint, l'homme dont la foi ardente et la piété parfois excessive déroutent ses contemporains, le roi croisé, l'adversaire implacable des derniers cathares parce qu'ils sont rebelles à la foi et rebelles à leur roi, l'arbitre de l'Europe.

Bref, l'une des hautes figures de l'histoire de France telle que l'ont vue Joinville et tant d'autres, et une œuvre spectaculaire qu'a retenue l'imagerie.

Mais il y a aussi l'œuvre en profondeur, que les contemporains ont moins nettement perçue et que souligne moins facilement l'anecdote.

C'est celle d'un souverain énergique et scrupuleux qui joue dans la construction de la monarchie française un rôle décisif et qui, s'il n'était le vainqueur de Taillebourg et le constructeur de la Sainte-Chapelle, n'en serait pas moins, entre son grand-père Philippe II Auguste et son petit-fils Philippe IV le Bel, l'un des "grands Capétiens", peut-être le plus grand.


Consolidation du pouvoir royal

Le prestige que valent à Saint-Louis ses vertus s'ajoute à celui qu'il tire d'une succession héréditaire jusque-là sans faille, d'un sacre qui fait de la royauté une sorte de sacerdoce, et d'une puissance solidement établie par l'énergique Philippe II Auguste, son grand-père.

Il en profite pour placer plus catégoriquement la monarchie hors de la pyramide des droits féodaux – et non plus seulement au sommet de celle-ci – et pour assainir la situation politique du royaume.

Les actions les plus spectaculaires sont celles qu'il mena pour mettre un terme aux conflits qui venaient de déchirer la France : conquête du Midi languedocien par les croisés septentrionaux, lutte des Capétiens contre les Plantagenêts.

La grâce de quelques grands feudataires et l'écrasement des derniers cathares, l'action des sénéchaux royaux et celle des inquisiteurs dominicains assurèrent l'œuvre.

Déjà mâtés par la régente, les autres grands barons se le tinrent pour dit.

Le domaine royal est sensiblement amoindri par les apanages qu'a prévu Louis VIII en faveur de ses fils.

Force était donc de clarifier la gestion et d'exploiter au mieux les revenus seigneuriaux et régaliens : ce fut l'objet d'une rationalisation des structures administratives, de l'établissement des baillis dans des circonscriptions fixes, de la spécialisation des membres de la cour royale (une section judiciaire, le Parlement, et une section financière, les "gens des comptes").

Afin d'assainir les rapports avec les administrés, Saint-Louis multiplie les enquêteurs chargés d'entendre sur place les plaintes et de réformer les abus.

L'intérêt politique rejoignait là le souci constant du roi de voir les droits de chacun respectés, et en premier lieu par les officiers royaux eux-mêmes.

Une certaine tendance à l'unification manifestait déjà l'emprise du souverain sur tout le royaume.

Il fait reconnaître son droit à légiférer, pourvu que ce soit dans l'intérêt commun, et à faire valoir ses ordonnances dans les grands fiefs, hors de son domaine.


Établissements de Saint-Louis

Il use d'ailleurs modérément de cette prérogative, et c'est à tort qu'on lui attribue la paternité des Établissements de Saint-Louis , qui sont une compilation privée, et celle d'une ordonnance prohibant le duel judiciaire et la guerre entre nobles, qui n'est que de circonstance et d'intérêt local.

Plus efficace dans la pratique est l'action unificatrice qui résulte de l'application à tout le royaume d'une justice d'appel.

Exploitant au maximum son droit à exiger des roturiers de son domaine et des communes soit un service en armes, soit le rachat de celui-ci, il peut lever plusieurs "tailles".

Saint-Louis étend sa protection sur tous les groupes sociaux capables de faire contrepoids aux puissances qui concurrençaient la sienne.

S'il soutient les évêques contre les féodaux et même contre le Pape, il donne son appui aux universitaires et aux ordres mendiants, Dominicains et Franciscains, contre l'épiscopat et le clergé séculier.

Il protège l'indépendance des villes contre leurs seigneurs, mais n'hésite pas à faire intervenir ses officiers dont la gestion interne des municipalités pour limiter les abus financiers des oligarchies urbaines ; cette attitude était rien moins que désintéressée, car la richesse et la bonne gestion des villes garantissent une part importante des revenus du roi.

L'équilibre ainsi assuré entre les divers pouvoirs, Saint-Louis peut placer la monarchie hors du droit commun : il faisait reconnaître par les juristes qu'aucune raison ne justifiait la rébellion d'un vassal contre son roi, et par les canonistes qu'aucun évêque ne pouvait excommunier la personne royale ; il se mettait ainsi à l'abri des déboires éprouvés, sur l'un et l'autre plan, par Philippe II Auguste.


Le roi de France et la chrétienté

Dès le début de son règne personnel, Saint-Louis manifeste une fermeté et une sagesse qui le font respecter en Europe, au point que ses refus et ses échecs eux-mêmes servirent sa réputation.

Deux fois croisé, Saint-Louis aboutit à deux échecs flagrants.

Et, pourtant, il reste pour la postérité le roi croisé.

Il fit régner en France l'ordre et la sécurité ; d'excellentes institutions fortifièrent la monarchie

Philippe III le Hardi est proclamé roi devant Tunis en 1270, par Charles Ier d'Anjou.

En fait, les progrès de l'État sont tels que le roi a besoin de conseillers d'une autre trempe que ceux dont s'accommodait la royauté patriarcale.

Leur activité fait douter du pouvoir réel du roi.

Des noms sortent de l'ombre :

Édouard Ier d'Angleterre part en croisade en octobre 1970 et débarque à Carthage.

Les Anglais se rendent alors à Trapani en Sicile où Jean Ier de Grailly est chargé de faire tous les préparatifs pour le printemps suivant.

Charles Ier d'Anjou prend la tête de la croisade en raison du jeune âge du nouveau roi.

Le reste de l'armée se distingue encore par quelques faits d'armes.

Le siège de Tunis est abandonné le 30 octobre 1270.

Charles Ier d'Anjou signe un traité avec le sultan le 30 octobre 1270.

Les chrétiens gagnent dans cet accord un libre échange avec Tunis, et le droit pour les moines et prêtres d'y résider.

Philippe III le Hardi rembarque le 11 novembre 1270.



Intégration du Bas-Vivarais à la couronne de France

En 1271, Philippe III Le Hardi intègre le Bas-Vivarais à la couronne de France.

En 1271, Philippe III le Hardi hérite du comté de Toulouse, et donc également de la seigneurie de Villemur.

En décembre 1271, les barons et seigneurs de Philippe III le Hardi lui rendent l'hommage en l'église Saint-Michel de Villemur-sur-Tarn le cadre de rendu à Philippe par



Mort d'Isabelle d'Aragon

Ayant accompagné Philippe III le Hardi à la 8e croisade, Isabelle d'Aragon meurt le 28 janvier 1271 d'une chute de cheval, à Cosenza en Calabre, sur le chemin du retour, alors enceinte de son 5e enfant.

Elle est inhumée en la Basilique de Saint-Denis.

Sa sépulture, comme de nombreuses autres, fut profanée par les révolutionnaires.



Mariage d'Aymon II de Genève avec Agnès de Montfaucon

Aymon II de Genève, fils de Rodolphe Ier de Genève et de Marie de la Tour-du-Pin, épouse le 16 septembre 1271 Agnès de Montfaucon.

Leurs enfants sont :



Inhumation de Saint-Louis

Philippe III le Hardi ramène la dépouille de Saint-Louis en France.

Il est inhumé le 22 mai 1271 à Saint-Denis.



Mort d'Alphonse II de France

Mort de Jeanne de Toulouse Comtesse de Toulouse

Pendant le retour de Tunis, Alphonse et Jeanne de Toulouse également malade, s'arrête au château de Corneto, près de Sienne.

Alphonse II de France y meurt le 21 août 1271.

Jeanne de Toulouse meurt le 25 août 1271.

Les fiefs d'Alphonse II de France : le Poitou, l'Auvergne (dont le château de Tournoël), le marquisat de Provence et le Comté de Toulouse, sont réunis au domaine royal français de Philippe III Le Hardi.

La partie de l'Auvergne qu'il possédait est dès lors appelée Terre royale d'Auvergne et plus tard érigée en duché d'Auvergne, à ne pas confondre avec le comté d'Auvergne, ni avec le comté devenu Dauphiné d'Auvergne.

L'annexion à la couronne de France du Midi languedocien se réalise sans grosses difficultés.

Seul le comte de Foix résiste.



Lyon sous la protection de Philippe III le Hardi

En 1271, Philippe III le Hardi place Lyon sous sa protection.



Refus de Géraud de Cazaubon de rendre hommage à Géraud V d'Armagnac

En 1272, le comté de Gaure forme un tout petit îlot au milieu des vastes domaines d'Armagnac.

Géraud V d'Armagnac, voyant dans ce petit comté une proie facile, déclare que le château de Sempuy, à l'époque Sompoy est de sa mouvance.

Sans indiquer sur quels fondements il base de telles prétentions, Géraud V d'Armagnac dépêche son héraut d'armes vers Géraud de Cazaubon, pour réclamer impérieusement l'hommage que le vassal doit au suzerain.

Le comte de Gaure proteste et entend ne devoir hommage qu'à Philippe III Le Hardi, héritier de ce titre par la mort de Jeanne de Toulouse et d'Alphonse II de France, son oncle.

Géraud de Cazaubon refuse donc fièrement de souscrire aux injonctions de son puissant voisin devant lequel : Il ne veul mie genouiller.



Guillaume IV de Dampierre ambassadeur auprès d'Édouard Ier d'Angleterre

En 1272, Guillaume IV de Dampierre est à la tête d'une délégation chargée par Marguerite de Constantinople, sa grand-mère, et par Guy III de Dampierre, son père, de demander à Édouard Ier d'Angleterre d'intervenir auprès de Philippe III Le Hardi et de lever l'embargo sur le commerce Flamand.

En tant que beau-fils de Raoul II de Clermont-Nesle, connétable de France, Guillaume IV de Dampierre n'a pas une position très enviable dans la guerre qui oppose les Dampierre et le roi de France, Philippe IV le Bel.



Mariage de Jacques II de Majorque avec Esclarmonde de Foix

Jacques II de Majorque épouse en 1272 ou 1275 Esclarmonde de Foix, fille de Roger IV de Foix et de Brunissende de Cardona. Leurs enfants sont :



Enquête de Philippe III Le Hardi sur le service militaire que lui doivent ses vassaux

En 1272 Philippe III Le Hardi fait faire une enquête, à Tours, sur le service militaire que lui doivent ses vassaux.

Guy VIII de Montmorency-Laval y reconnaît devoir, pour la moitié de la baronnie d'Acquigny, le service de 3 chevaliers dont il est en effet accompagné.



Ferry de Verneuil Maréchal de France

Ferry de Verneuil est fait Maréchal de France en 1272 par Philippe III le Hardi.



Prise du château de Sompuy

Roger-Bernard III de Foix s'allie avec Géraud VI d'Armagnac, Comte d'Armagnac, son beau-père, pour attaquer Géraud de Casaubon.

Ils lui prennent le château de Sompuy et en massacre les défenseurs en juillet 1272.

Philippe III Le Hardi ne tolère pas les guerres privées entre ses vassaux.

Il cite Roger-Bernard III de Foix à comparaître, mais il ne se présente pas.

Guy VIII de Montmorency-Laval et Robert IV de Dreux combattent avec Philippe III le Hardi en 1272 lors d'une expédition au Languedoc.



Mariage de Pierre Ier d'Alençon avec Jeanne de Blois-Châtillon

Pierre Ier d'Alençon Comte de Blois et de Chartres

Pierre Ier d'Alençon Seigneur de Guise

De retour en France, Pierre Ier d'Alençon épouse en 1272 Jeanne de Blois-Châtillon.

Leurs enfants sont :

La seigneurie de Brie-Comte-Robert est vendue en viager à Pierre Ier d'Alençon par ses beaux-parents.



Jean Ier de Grailly sénéchal de Jérusalem

Une trêve de 10 ans est conclue avec les infidèles, le rembarquement a lieu en 1272.

Hugues III de Chypre nomme alors Jean Ier de Grailly Sénéchal de Jérusalem et Philippe III Le Hardi lui confie le commandement des troupes qu'il entretient en Syrie pour la défense des colonies chrétiennes.



Mort de Baudouin II de Courtenay ex Empereur Latin de Constantinople

Baudouin II de Courtenay meurt à la cour de Sicile en 1273.

Le titre impérial passe successivement à :

Le testament de Jacques de Baux (du 15 juillet 1383) est aux Archives nationales. Il s'y qualifie "par la grâce de Dieu, empereur de Constantinople, Despote de Romanie, Prince d'Achaïe et de Tarente", comme "héritier de sa mère, l'impératrice Marguerite de Tarente".



Mariage d'Humbert Ier du Viennois avec Anne de Bourgogne

Humbert Ier du Viennois épouse le 1er septembre 1273 Anne de Bourgogne (vers 1255-1298), fille de Guigues VII de Viennois, Dauphin du Viennois, et de Béatrice de Faucigny. Leurs enfants sont :



Prise du château de Foix

Roger-Bernard III de Foix Prisonnier

Le comté est saisi par Eustache de Beaumarchès, Sénéchal de Poitiers et d'Albi qui le poursuit dans les Pyrénées.

Philippe III Le Hardi vient lui-même dans la contrée, à la tête de ses troupes qui dévaste le pays.

La forteresse de Foix est bloquée, mais pour que le blocus soit efficace, il faut dégager les abords du rocher de toutes parts et rendre facile une surveillance permanente.

De nombreux ouvriers sont employés à ces travaux, ce qui a fait dire à des chroniqueurs, se copiant les uns les autres, que le rocher avait été sapé pour le faire écrouler.

Cependant, si ces travaux ne nuisent nullement à la solidité du roc, ils sont poussés si activement que Roger-Bernard III de Foix ne veut pas soutenir un siège qui pourrait durer longtemps. Il se rend le 3 juin 1273 et se met à genoux devant le roi pour implorer son pardon.

Robert IV de Dreux participe à la prise de Foix.

Philippe III Le Hardi est inflexible. Il fait garrotter le comte et le fait conduire à Carcassonne où il demeurera prisonnier un an.



Mariage de Raoul III Sores avec Marguerite de Courtenay-Champignelles

En présence de Philippe III le Hardi, Raoul III Sores épouse en 1273 Marguerite de Courtenay-Champignelles, Dame de Cloyes.



Mariage de Philippe Ier de Courtenay avec Béatrice de Sicile

Philippe Ier de Courtenay épouse le 15 octobre 1273 Béatrice de Sicile. Leur enfant est :



Mariage d'Hélie VII de Périgord avec Philippe de Lomagne

Hélie VII de Périgord épouse en 1274 ou en 1280 Philippe de Lomagne Vicomtesse d'Auvillars, fille d'Arnaud-Odon d'Armagnac et d'Escarone de Lomagne. Leurs enfants sont :



Mort de Philippe III de Villebéon Seigneur de Guercheville et de Pleignes

Cession de la Seigneurie de Nemours à Philippe III le Hardi

Philippe III de Villebéon meurt en 1274.

La seigneurie de Nemours est vendue à Philippe III le Hardi en 1274.

La seigneurie de Nemours est vendue à Philippe III le Hardi en 1274.



Mariage de Thomas III de Savoie avec Guyonne de Bourgogne

Thomas III de Savoie épouse en mai 1274 Guyonne de Bourgogne (morte en 1316), fille d'Hugues III de Chalon et d'Adélaïde de Méranie. Leurs enfants sont :



Mariage de Philippe III le Hardi avec Marie de Brabant

Les bonnes relations entre le Brabant et la France perdurent. Philippe III Le Hardi épouse à Vincennes le 21 août 1274 Marie de Brabant, fille d'Henri III de Brabant et d'Adélaïde de Bourgogne. Leurs enfants sont :

Simon II de Clermont-Nesle est tuteur des enfants de France sous Philippe III le Hardi,



Naissance de Catherine de Courtenay

Catherine de Courtenay naît en 1274, fille de Philippe Ier de Courtenay et de Béatrice de Sicile.



Cession du Comtat Venaissin au Pape

En 1274, Philippe III le Hardi, Roi de France, cède à Grégoire X le Comtat Venaissin, base du futur établissement de la papauté à Avignon au XIVeme siècle


Blason de Navarre et de Champagne

Mort d'Henri III de Champagne Roi de Navarre

Jeanne Ire de Navarre Reine de Navarre

Jeanne Ire de Navarre Comtesse de Brie, de Champagne, de Troyes et de Meaux

Blanche d'Artois Régente de Navarre

Siège et prise de Pampelune

Henri III de Champagne meurt à Pampelune le 12 juillet 1274. Il est inhumé le 22 juillet dans la cathédrale de Pampelune.

En 1274, Jeanne Ire de Navarre, sa fille, devient Reine de Navarre. Jeanne Ire devient également Comtesse de Brie, de Champagne, de Troyes et de Meaux.

En 1274, la régence du royaume de Navarre et des comtés du Brie, Champagne, Troyes et Meaux est confiée à Blanche d'Artois veuve d'Henri III de Champagne.

Blanche d'Artois se réfugie en France afin d'échapper aux luttes pour le pouvoir et la régence.

Elle confie le royaume de Navarre ainsi que sa fille Jeanne Ire de Navarre à la garde du Roi de France Philippe III le Hardi.

Philippe III le Hardi confie à son cousin Robert II d'Artois le soin de rétablir la paix.

Robert II d'Artois assiège et prend Pampelune et rétablit l'autorité de la reine.



Mort de Philippe de Castille Archevêque de Séville, Abbé de Valladolid, Chevalier de l'Ordre du Temple, Seigneur de Valdecomeja

Philippe de Castille meurt le 28 novembre 1274.

Il est inhumé à Carrion de los Condes près de Palencia.



Marie de Brabant Reine de France

Marie de Brabant est couronnée Reine de France le 24 juin 1275 à la Sainte-Chapelle.

Elle contribue à engager Philippe III le Hardi dans les affaires angevines et à le pousser ainsi aux hostilités avec l'Aragon.



Expédition de Philippe III le Hardi en Espagne

En 1276, Jean Ier de Brabant se joint à l'armée de Philippe III le Hardi, son beau-frère, chargée de défendre les droits d'Alphonse le Déshérité contre Sanche IV le Brave.



Guerre civile en Navarre

De 1276 à 1277, durant la minorité de la reine Jeanne Ire de Navarre, une guerre civile ravage Pampelune. Les différents quartiers de la ville, qui étaient depuis longtemps divisés entre un clan favorable aux Castillans et un clan favorable aux Aragonais, se soulèvent les uns contre les autres.

L'assassinat du gouverneur Pedro Sanchez de Montagut par les nobles pro-castillans de la cité provoque l'intervention du roi de France Philippe III le Hardi, gardien du royaume de Navarre pour la petite Jeanne.

Les Français reconquièrent la ville et se laissent aller à la vengeance sur les quartiers insurgés, allant même jusqu'à profaner les tombeaux de Thibault IV de Champagne et d'Henri III de Champagne qu'ils prennent pour des sépultures de rois ibériques.

L'ordre rétabli, les communautés navarraises et les nobles prêtent serment de fidélité à leur reine Jeanne Ire de Navarre, qui demeure en France sans plus jamais revenir en Navarre.



Naissance de Louis de France

Louis de France naît en mai 1276, fils de Philippe III le Hardi et de Marie de Brabant.


Pierre III d'Aragon Jacques II de Majorque

Mort de Jacques Ier d'Aragon Roi d'Aragon

Pierre III d'Aragon Roi d'Aragon et de Valence

Pierre III d'Aragon Comte de Barcelone

Jacques II de Majorque Roi de Majorque,

Jacques II de Majorque Comte de Roussillon et de Cerdagne

Jacques II de Majorque Seigneur de Montpellier

Jacques Ier d'Aragon meurt le 27 juillet 1276 à Valence (Espagne) lors d'une campagne contre les musulmans révoltés.

Il est enterré à l'abbaye de Poblet, panthéon des rois catalans.

Jacques Ier d'Aragon développe le système des corts ou cortes, des sortes de parlements généraux, réunissant des délégués nobles, ecclésiastiques et citadins autour du roi.

Chacun des royaumes de la couronne a ses propres corts, excepté le royaume de Majorque, qui envoie des délégués aux corts de Catalogne.

Jacques Ier d'Aragon laisse des mémoires de son règne dans le Livre des Faits (Llivre dels feïts ou Libre dels feyts), écrit à la première personne en catalan.

En 1276, Pierre III d'Aragon devient :

Jacques II de Majorque devient Roi de Majorque, Comte de Roussillon et de Cerdagne, Baron d'Aumelas, et Seigneur de Montpellier en 1276.

Jacques II de Majorque doit faire face aux appétits de ses puissants voisins :

Les rapports entre Pierre III d'Aragon, l'aîné, et Jacques II de Majorque, le cadet, sont tendus.

Pierre III d'Aragon considère les terres de son frère comme une verrue dans les siennes, alors que le roi de Majorque y voit une entité cohérente.



Humbert VI de Beaujeu Connétable de France

Humbert VI de Beaujeu, Seigneur de Beaujeu et de Montpensier, est fait Connétable de France en 1277 par Philippe III le Hardi.



Mort de Philippe d'Anjou Roi de Salonique

Philippe d'Anjou meurt en 1277.



Mort de Guigues VI de Forez Comte de Forez

Mariage de Louis Ier de Savoie avec Jeanne de Montfort

Guigues VI de Forez meurt le 19 janvier ou le 2 février 1278.

Louis Ier de Savoie est veuf d'Adeline de Lorraine.

Louis Ier de Savoie épouse en 1278 Jeanne de Montfort, fille de Philippe II de Montfort-Castres et de Jeanne de Lévis-Mirepoix. Leurs enfants sont :



Naissance de Philippe Ier de Piémont

Philippe Ier de Piémont naît à Suse en 1278, fils de Thomas III de Savoie et de Guyonne de Bourgogne.



Mort de Pierre de la Broce

Entre les grands, soucieux de conserver leurs privilèges, mais divisés en deux clans:

et les avis de prudence des conseillers inquiets des problèmes financiers que pose à la royauté la hausse accélérée des prix et des dépenses, le roi hésite.

Bientôt, une violente cabale se déchaîne contre Pierre de la Broce, favori et grand chambellan de Philippe III le Hardi, utilisant les procédés les plus diffamatoires.

Elle est menée par le cercle aristocratique de la jeune et jolie Marie de Brabant, où se fait remarquer Charles II d'Anjou, image type du chevalier conquérant.

Pierre de La Broce meurt en 1278 exécuté au gibet de Montfaucon.



Naissance de Philippe Ier d'Anjou

Philippe Ier d'Anjou naît le 10 novembre 1278, fils de Charles II d'Anjou et de Marie Arpad de Hongrie.


Jean Ier de Hainaut

Mort de Marguerite de Constantinople

Jean Ier de Hainaut Comte de Hainaut

Comté de Hainaut frappé d'Interdit

Marguerite de Constantinople meurt à Gand le 10 février 1279 ou en 1280.

Conformément à l'arbitrage de 1246 rendu par Saint-Louis :

Favorisant, comme ses prédécesseurs, l'industrie drapière flamande et le commerce vital de la laine avec l'Angleterre, en tentant de contrôler les finances locales, Guy III de Dampierre-sur-Aube se heurte au bourgeois, qui se font appuyer de façon de plus en plus directe par les rois de France Philippe III le Hardi. Par ricochet, le commun des villes se montre un allié fidèle à Guy III de Dampierre-sur-Aube et à sa dynastie.

Jean Ier de Hainaut entreprend d'acquérir des domaines et de les réunir à son comté et pressure ses vassaux pour en obtenir les ressources nécessaires. Ceux-ci se dédommagent sur les abbayes, et le comté est frappé d'Interdit, prononcé par Guillaume d'Avesnes Évêque de Cambrai.



Traité d'Amiens

Cession de l'Agenais à l'Angleterre

Le 23 mai 1279, le traité d'Amiens est signé entre Philippe III le Hardi et Édouard Ier d'Angleterre. Le roi d'Angleterre reçoit l'Agenais.



Différent entre Philippe III le Hardi et la Castille

En 1279, Martin IV participe sans succès aux efforts de la diplomatie pontificale pour réconcilier Philippe III le Hardi et la Castille.



Robert de Clermont-en-Beauvaisis Armé chevalier

Robert de Clermont-en-Beauvaisis Fou

En 1279, Philippe III le Hardi arme chevalier Robert de Clermont-en-Beauvaisis, son frère, au cours d'un tournoi.

Robert de Clermont-en-Beauvaisis a alors la malchance de recevoir une masse d'arme sur la tête, ce qui le fait sombrer dans la démence pour le restant de ses jours.



Robert de Clermont-en-Beauvaisis Membre du Conseil royal

Robert de Clermont-en-Beauvaisis est membre du Conseil royal de Philippe III le Hardi, mais il n'y joue sans doute aucun rôle à cause de son état mental.



Jacques II de Majorque Vassal de Pierre III d'Aragon et de Philippe III le Hardi

Dès 1279, Jacques II de Majorque doit accepter la suzeraineté :



Trêve entre Philippe III Le Hardi et Alphonse X le Sage

Philippe III Le Hardi conclut une trêve à Mont-de-Marsan avec Alphonse X le Sage en 1280.



Hommage de Guérin de Castelnau à Philippe III Le Hardi

En 1280, Guérin de Castelnau, Baron de Catelnau, réussit à obtenir de rendre hommage à Philippe III Le Hardi, roi de France.

Philippe III fait écrire dans un acte que malgré les gens du roi d'Angleterre, les possessions des Castelnau ne pouvaient être mises hors la main du roi de France.



Mariage d'Adam IV de Melun avec Jeanne de Sully

Adam IV de Melun épouse avant 1280 ou en 1284 Jeanne de Sully, fille d'Henri II de Sully, Seigneur de Sully, de la Chapelle, d'Aix-dans-Gilon, d'Argent et de Clémont, et de Péronnelle de Joigny, Dame de Château-Renard. Leurs enfants sont :



Mariage d'Arnoul V de Looz avec Marguerite de Vianden

Arnoul V de Looz épouse le 21 juin 1280 Marguerite de Vianden, fille de Philippe Ier, Comte de Vianden, et de Marie de Brabant. Leurs enfants sont :



Lutte de Ladislas IV de Hongrie contre ses barons

Excommunication de Ladislas IV de Hongrie

Répudiation d'Élisabeth d'Anjou par Ladislas IV de Hongrie

Mariage de Ladislas IV de Hongrie

Ladislas IV de Hongrie utilise le peuple coumane dès 1280 pour lutter contre les barons.

Ces derniers obtiennent l'intervention du pape et demandent au roi de contraindre par la force les Coumans à recevoir le baptême et à rompre avec le nomadisme.

Ladislas IV de Hongrie commence par obtempérer, puis se cabre contre les exigences du légat Philippe de Fermo et est excommunié.

Une guerre s'ensuit, et le roi se range aux côtés des Coumans.

Ladislas IV de Hongrie répudie sa femme Élisabeth d'Anjou. Ladislas IV de Hongrie épouse une coumane.

Il appelle à l'aide les Mongols qui ravagent le pays avec l'aide des Coumans et vit dans un entourage uniquement composé de Coumans.



Hommage de Jean Ier de Grailly à Philippe Ier de Savoie pour sa terre de Grailly

En 1281, Jean Ier de Grailly rend hommage de sa terre de Grailly à Philippe Ier de Savoie

En 1281, Jean Ier de Grailly fait caution avec d'autres, de l'appointement fait entre Othon IV de Bourgogne et Philippe Ier de Savoie, par lequel ils se soumettent pour leurs différends au jugement de Marie de Brabant, épouse de Philippe III Le Hardi.



Mort de Thomas III de Savoie

Philippe Ier de Piémont Seigneur de Piémont

Thomas III de Savoie meurt le 16 mai 1282. Philippe Ier de Piémont devient Seigneur de Piémont.



Nouvelle guerre entre Dauphiné et Savoie

Ne pouvant tolérer cette nouvelle entrave, le comte Philippe Ier de Savoie entre en guerre ouverte avec son voisin.

Cette guerre, comme la plupart des conflits médiévaux, n'est qu'une succession de chevauchées, terme consacré pour désigner des incursions en territoire ennemi destinées à ravager les récoltes et semer la terreur parmi les habitants.

Les mandements du Haut Grésivaudan sont touchés dès l'avènement d'Humbert par une succession de chevauchées savoyardes : Avalon est attaqué en août 1282 mais la défense héroïque d'une compagnie d'arbalétriers grenoblois empêche sa prise.

Ce bourg frontalier est à nouveau attaqué à deux reprises dans la semaine précédant la Toussaint 1282. Tous les moulins sont détruits.

Cette même semaine, Bellecombe est attaqué.

Enfin en décembre 1282, Louis, second neveu du comte Philippe Ier de Savoie, accompagné de 48 cavaliers assiège sans succès le château de la Buissière et ne rentre qu'avec 6 prisonniers.



Mort de Philippe Ier de Courtenay

Catherine de Courtenay Impératrice titulaire de Constantinople

Philippe Ier de Courtenay meurt le 15 décembre 1283.

Catherine de Courtenay devient Impératrice titulaire de Constantinople



Excommunication de Pierre III d'Aragon

Interdit sur les possessions de Pierre III d'Aragon

En février 1283, ses sommations étant restées sans effet, Martin IV déclare Pierre III d'Aragon dépouillé de son royaume et jette l'interdit sur toutes ses possessions, sans d'ailleurs être obéi des évêques concernés.

Martin IV engage des pourparlers avec Philippe III le Hardi et lui offre la couronne d'Aragon pour Charles Ier de Valois, un de ses fils.



Guillaume V du Bec Crespin Maréchal de France

Guillaume V du Bec Crespin est fait Maréchal de France en 1283 par Philippe III le Hardi.



Jean II d'Harcourt Maréchal de France

Jean II d'Harcourt, Vicomte de Châtellerault, est fait Maréchal de France en 1283 par Philippe III le Hardi.



Naissance de Blanche de France

Blanche de France naît en 1284, fille de Philippe III le Hardi et de Marie de Brabant.



Mariage de Philippe IV le Bel avec Jeanne Ire de Navarre

Philippe IV le Bel Roi de Navarre

Philippe IV le Bel Comte de Champagne

Rattachement de la Champagne et la Navarre à la France

Philippe IV le Bel épouse à Paris le 16 août 1284 Jeanne Ire de Navarre, fille d'Henri III de Champagne. Leurs enfants sont :

Jeanne Ire de Navarre apporte la Navarre et la Champagne à Philippe IV le Bel qui devient Roi consort de Navarre, sous le nom de Philippe Ier de Navarre, et Comte de Champagne.

La Champagne et la Navarre sont ainsi définitivement rattachées au royaume de France.

Cela place le Barrois dans le voisinage immédiat du domaine royal.

Philippe IV le Bel devient propriétaire du fief de Château-Porcien par son mariage.



Charles Ier de Valois Comte de Valois

En 1284, Philippe III le Hardi concède le Valois à son fils cadet Charles Ier de Valois, qui prend le titre de Comte de Valois.

Charles Ier de Valois fait rebâtir et orner le château de Villers-Cotterêts avec une magnificence et un luxe dont parlent avec admiration tous les chroniqueurs du temps.



Gaucher V de Châtillon-sur-Marne Connétable de Champagne

En 1284, Philippe III le Hardi nomme Gaucher V de Châtillon-sur-Marne connétable de Champagne. Il commande les troupes de cette province partout où elles se trouvent.



Mariage de Othon IV de Bourgogne avec Mahaut d'Artois

Othon IV de Bourgogne Comte d'Artois

Othon IV de Bourgogne s'abandonne davantage au clan français. Veuf, Othon IV de Bourgogne épouse en 1285 ou 1291 Mathilde d'Artois dite Mahaut d'Artois. Leurs enfants sont :

Othon IV de Bourgogne devient par mariage Comte d'Artois.



Accord entre Robert II de Bourgogne et Humbert Ier du Viennois

Philippe IV le Bel, médiateur dans le litige entre Robert II de Bourgogne et Humbert Ier du Viennois, leur fait conclure un accommodement à Paris le 25 janvier 1285 :



Raoul II de Clermont-Nesle Connétable de France

Raoul II de Clermont-Nesle, Seigneur de Nesles ou Néelle ou Nevelle de Houdan, Vicomte de Châteaudun, Chambellan de France, est fait Connétable de France en 1285 par Philippe IV le Bel.



Raoul V Le Flamenc Maréchal de France

Raoul V le Flamenc est fait Maréchal de France en 1285 par Philippe III le Hardi.



Charles Ier de Valois Roi titulaire d'Aragon

Croisade d'Aragon

Siège de Gérone

Confiscation des Baléares par Pierre III d'Aragon

Jacques de Majorque, Philippe de Majorque, Ferdinand de Majorque et Sanche de Majorque Prisonniers

Mort d'Amaury d'Harcourt

Le pape Martin IV donne à Charles Ier de Valois le royaume d'Aragon, comme fils d'Isabelle d'Aragon, sous la vassalité du Saint-Siège.

Charles Ier de Valois est couronné en 1285 avec un chapeau de cardinal, ce qui lui vaut le sobriquet de roi du chapeau.

Charles Ier de Valois n'osera jamais user du sceau royal qu'il s'est fait faire à cette occasion.

Charles Ier de Valois et les barons consultés, contre l'avis du futur Philippe IV le Bel, entraînent Philippe III le Hardi dans une expédition appelée croisade d'Aragon, visant à remettre à Charles Ier de Valois le trône d'Aragon, en mars 1285.

Guy VIII de Montmorency-Laval, Jean II d'Harcourt, Roger-Bernard III de Foix, Jean Ier de Brabant et Jean II de Bretagne, Guy II de Châtillon-Saint-Pol accompagnent Philippe III le Hardi qui met le siège devant Gérone pendant 2 mois.

Pendant que Philippe III le Hardi fait le siège de la ville de Roses, qu'il a investie, le 28 juin 1285, il ne peut arriver à son camp aucun convoi, sans qu'il y ait un combat.

On en attend cependant un, lorsqu'on est averti que Pierre III d'Aragon veut l'enlever, et qu'à cet effet, il s'est mis, le 14 août 1285, en embuscade entre Bagnols et Gérone, avec 400 chevaux et 2 000 hommes de pied, l'élite de ses troupes.

Philippe III le Hardi charge Jean II d'Harcourt de soutenir et protéger ce convoi.

Jean II d'Harcourt étant parti, vers la fin de la nuit, avec le connétable Raoul II de Clermont-Nesle et 500 cavaliers, ils arrivent, le 15 août 1285, à la pointe du jour, vers l'endroit où le Pierre III d'Aragon s'est embusqué.

Celui-ci commence alors une charge, que les Français reçoivent avec beaucoup de bravoure et d'intrépidité.

Ils chargent à leur tour avec le plus grand succès, et mettent les Espagnols dans une déroute complète.

Pierre III d'Aragon est blessé dans cette action, et Gérone capitule, le 7 septembre 1285.

L'armée de Philippe III le Hardi est affaiblie par le paludisme et la flotte française est détruite par la flotte Aragonaise de Roger de Loria.

Jacques II de Majorque choisit le parti de Philippe III le Hardi.

Pierre III d'Aragon arrive par surprise à Perpignan.

Jacques II de Majorque se trouve piégé dans le Palais et doit s'enfuir en cachette par les égouts.

Quand Pierre III entre dans le Palais, il ne peut que constater la mystérieuse disparition du roi de Majorque.

Pierre III d'Aragon confisque en représailles les Baléares.

Pierre III d'Aragon enlève les fils de Jacques II de Majorque :

Amaury d'Harcourt meurt en 1285 durant le siège de Perpignan.


Amédée V de Savoie

Mort de Philippe Ier de Savoie

Amédée V de Savoie Comte de Savoie, d'Aoste et de Maurienne

Philippe Ier de Savoie meurt à Roussillon-en-Bugey le 15 juin ou août 1285.

Il est inhumé dans l'abbaye de Hautecombe.

Le frère aîné d'Amédée V de Savoie a un fils encore mineur, Philippe Ier de Piémont.

Malgré cela Amédée V de Savoie succède à son oncle, étant son plus proche parent.

Amédée V de Savoie devient Comte de Savoie, d'Aoste et de Maurienne en 1285.

Amédée V de Savoie est tuteur de ce neveu et lui confirmera par la suite l'apanage du Piémont, sous la suzeraineté du Comté de Savoie.

Marie de la Tour-du-Pin meurt en 1285.


Philippe IV le Bel Philippe IV le Bel

Mort de Philippe III le Hardi Roi de France

Philippe IV le Bel Roi de France

Retraite de Marie de Brabant au couvent

Philippe III le Hardi, lui-même atteint de paludisme, grâce à la générosité de son adversaire, repasse les Pyrénées et meurt à Perpignan le 5 octobre 1285.

Philippe IV le Bel, monte sur le trône de France à l'âge de 17 ans.

Marie de Brabant, veuve de Philippe III le Hardi, se retire dans un couvent près de Meulan.



Robert de France Membre du Conseil royal

Robert de Clermont-en-Beauvaisis est membre du Conseil royal de Philippe IV le Bel, mais il n'y joue sans doute aucun rôle à cause de son état mental.

Robert de Clermont-en-Beauvaisis a quelques périodes de rémission. Philippe IV le Bel, son neveu, lui confie plusieurs missions diplomatiques.

Philippe IV le Bel accorde en effet une grande confiance à Louis Ier de Bourbon.

Robert de Clermont-en-Beauvaisis et Louis Ier de Bourbon, son fils, négocient un traité avec l'empereur Henri VII de Luxembourg.

A cette même époque, Louis Ier de Bourbon doit faire face à de nombreuses dettes, ce qui oblige ses parents à engager quelques châtellenies du Bourbonnais pour le renflouer.



Mort de Philippe de Lomagne

Philippe de Lomagne meurt vers 1286.



Mort de Philippe de Lomagne

Philippe de Lomagne meurt vers 1286.



Charles Ier de Valois Comte de Valois, d'Alençon, de Chartres et du Perche

Jeanne de Blois-Châtillon vend en 1286 le comté de Chartres à Philippe IV le Bel.

Charles Ier de Valois devient Comte apanagiste de Valois, d'Alençon, de Chartres et du Perche en 1286.



Travaux au château de Fontainebleau

Philippe IV le Bel fait aménager des appartements au château de Fontainebleau en 1286.


Alix II de Clermont-Nesle

Mariage de Guillaume IV de Dampierre avec Alix II de Clermont-Nesle

Guillaume IV de Dampierre, Seigneur de Crèvecœur, de Tenremonde, de Richebourg et de Tensorielle, épouse en 1286 Alix de Clermont-Nesle (vers 1275-1330), Dame de Mondoubleau. Leurs enfants sont :



Naissance de Marguerite d'Artois

Marguerite d'Artois naît en 1286, fille de Philippe d'Artois, Seigneur de Conches-en-Ouche, et de Blanche de Dreux, Dame de Brie-Comte-Robert.



Prise d'Acre

Acre est occupée par les Angevins.

Avec une flotte, Henri II de Chypre attaque Acre défendue par Hugues Pellerin, le lieutenant de Charles II d'Anjou.

Acre est prise le 29 juin 1286.

Acre était une des rares cités portuaires restant du royaume de Jérusalem.

Henri II de Chypre est couronné à Tyr le 15 août 1286

Henri II de Chypre retourne à Chypre en nommant bailli Philippe d'Ibelin, son oncle.



Naissance de Robert III d'Artois

Robert III d'Artois naît en 1287 fils de Philippe d'Artois, Seigneur de Conches-en-Ouche, et de Blanche de Dreux, Dame de Brie-Comte-Robert.



Jean de Varennes Maréchal de France

Jean de Varennes est fait Maréchal de France en 1288 par Philippe IV le Bel.



Libération de Charles II d'Anjou

Louis d'Anjou, Robert Ier d'Anjou et Philippe Ier d'Anjou Otages

Gaucher V de Châtillon-sur-Marne réussit à faire libérer Charles II d'Anjou des geôles aragonaises.

Philippe IV le Bel lui en est très reconnaissant.

Charles II d'Anjou obtient sa liberté en donnant 3 fils en otages.

Les garçons sont emmenés dans le territoire de Barcelone-Aragonais, où ils sont placés sous les soins des frères franciscains pour leur éducation et conservés pendant 7 ans.



Naissance de Jeanne d'Artois

Jeanne d'Artois naît en 1289, fille de Philippe d'Artois, Seigneur de Conches, et de Blanche de Bretagne ou Blanche de Dreux, Dame de Brie-Comte-Robert.


Château de Montfort

Reconstruction du château de Montfort

Vers 1289, le château de Montfort est reconstruit par Géraud de Maulmont, chanoine et archidiacre de Limoges, conseiller de Philippe IV le Bel.

Cette forteresse est située sur la commune de Montigny-Montfort en Côte-d'or, perchée sur un plateau rocheux à 317 mètres d'altitude dominant les vallées du Dandarge, de la Ronce et de la Louère.



Cession de Crécy-la-Chapelle à Philippe IV le Bel

À la suite de la réunion de la Champagne à la France en 1284, Gaucher V de Châtillon-sur-Marne cède à Philippe IV le Bel la ville de Crécy-la-Chapelle, en 1289 et reçoit un domaine en échange.



Florent de Hainaut Connétable du royaume de Naples

Mariage de Florent de Hainaut avec Isabelle de Villehardouin

Florent de Hainaut Prince d'Achaïe et de Morée

Florent de Hainaut se met au service de Charles II d'Anjou, Roi de Naples et devient connétable du royaume de Naples.

Isabelle de Villehardouin est veuve de Philippe d'Anjou.

Florent de Hainaut épouse le 16 septembre 1289 Isabelle de Villehardouin. Leur enfant est :

Florent de Hainaut devient Prince d'Achaïe et de Morée.

Florent de Hainaut et Isabelle de Villehardouin s'installent en Morée.



Naissance de Louis X le Hutin

Louis X, dit le Hutin ou le Querelleur, naît à Paris le 4 octobre 1289, fils de Philippe IV le Bel et de Jeanne Ire de Navarre. Son surnom lui vient de son caractère querelleur.



Mariage de Philippe de Chauvigny avec Blanche de Beaujeu

Philippe de Chauvigny épouse en 1290 Blanche de Beaujeu, Dame de Levroux.



Simon de Melun Maréchal de France

Simon de Melun, Sire de la Loupe et de Marcheville, est fait Maréchal de France en 1290 par Philippe IV le Bel.



Naissance de Philippe d'Aunay

Philippe d'Aunay ou d'Aulnay ou d'Aulnoy naît entre 1290 et 1293, fils de Gauthier V d'Aunay (1260-entre 1318et 1325), Seigneur de Moussy-le-Neuf, d'Aulnay et de Grand Moulin, et d'Isabelle.



Mort de Gaston VII de Béarn Vicomte de Béarn, Seigneur d'Oloron, Comte de Moncade

Roger-Bernard III de Foix Vicomte de Béarn

Confiscation des châteaux de Lordat et de Montréal

Gaston VII de Béarn meurt le 26 avril 1290.

Très souvent allié des Français, Gaston VII de Béarn guerroie contre les Anglais, détenteurs du duché de Guyenne.

Dans son testament du 21 avril 1290, il lègue toutes ses possessions à sa fille aînée Constance de Moncade, Comtesse de Bigorre et de Marsan.

À la fin du XIIIe siècle, la vicomté de Marsan s'étend sur 1 500 km2 et comprend :

Mais cette dernière, sans postérité, teste en faveur d2e sa sœur Marguerite de Moncade, mariée à Roger-Bernard III de Foix.

Marguerite de Moncade aurait alors rendu hommage pour le Béarn.

Roger-Bernard III de Foix prend possession de la vicomté par la force et devient Vicomte de Béarn en 1290.

Malgré la plainte de l'évêque de Lescar, Philippe IV Le Bel laisse faire, car il a besoin du soutien du comte de Foix contre les Anglais.

Philippe IV Le Bel se contente de confisquer les châteaux de Lordat et de Montréal et invite Roger-Bernard III de Foix à combattre pendant 2 ans en Terre Sainte.



Mariage de Philippe d'Artois avec Blanche de Dreux

Philippe d'Artois épouse en 1290 Blanche de Dreux, Dame de Brie-Comte-Robert, fille de Jean II de Bretagne, Duc de Bretagne, et de Béatrice d'Angleterre. Leurs enfants sont :



Mariage de Charles Ier de Valois avec Marguerite de Sicile

Marguerite de Sicile Comtesse d'Anjou et du Maine

Charles Ier de Valois Comte d'Anjou et du Maine

Charles Ier de Valois épouse à Corbeil le 16 août 1290 Marguerite de Sicile, fille de Charles II d'Anjou et de Marie Arpad de Hongrie. Leurs enfants sont :

Charles II d'Anjou donne l'Anjou en dot à sa fille Marguerite de Sicile qui devient Comtesse d'Anjou et du Maine. Charles Ier de Valois devient Comte d'Anjou et du Maine par son mariage.



Lutte entre les Bourgeois de Valenciennes et Jean Ier de Hainaut

Jean Ier de Hainaut entre en lutte avec les bourgeois de Valenciennes qui réclament le maintien de leurs privilèges. Ceux-ci se placent en 1290 sous la protection de Philippe IV le Bel et de Guy III de Dampierre-sur-Aube.



Traité de Tarascon

Le traité de Tarascon fait suite au conflit opposant la papauté, alliée à la maison d'Anjou, et la maison d'Aragon pour la possession du royaume de Sicile.

Il est signé le 19 février 1291 par le pape Nicolas IV, Charles II d'Anjou et Alphonse III d'Aragon.

Philippe IV le Bel et Nicolas IV cherchent à chasser Jacques II le Juste.

Pour ce faire, ils entament des négociations avec son frère aîné le roi Alphonse III d'Aragon qui aboutissent à la signature du traité de Tarascon.

Alphonse III s'engage :

On lui conseille par ailleurs de faire la paix avec Sanche IV le Brave.

La papauté, pour sa part, annule l'investiture de la couronne d'Aragon concédée par le pape Martin IV à Charles Ier de Valois.



Mariage d'Enguerrand III de Marigny avec Jeanne de Saint-Martin

Enguerrand III de Marigny entre comme écuyer au service d'Hugues III de Bouville, Chambellan et secrétaire de Philippe IV le Bel.

Puis Enguerrand III de Marigny est attaché comme panetier à la maison de la reine Jeanne Ire de Navarre, épouse de Philippe IV le Bel, qui fait de lui son exécuteur testamentaire.

Enguerrand III de Marigny épouse Jeanne de Saint-Martin (vers 1275-vers 1292). Leurs enfants sont :

Jeanne de Saint-Martin est la filleule de Jeanne Ire de Navarre.



Naissance de Marie d'Artois

Marie d'Artois naît en 1291, fille de Philippe d'Artois, Seigneur de Conches-en-Ouche, et de Blanche de Dreux.



Naissance de Philippe V le Long

Philippe V de France, dit Philippe V le Long, naît le 17 novembre 1291 ou en 1293, fils de Philippe IV le Bel et de Jeanne Ire de Navarre.



Traité de Vincennes

En 1291, Othon IV de Bourgogne signe un traité secret à Vincennes, avec le roi de France Philippe IV le Bel, par lequel il s'engage :



Mariage de Renaud II de Trie avec Isabelle de Heilly

Renaud II de Trie épouse Isabelle de Heilly, Dame de Mareuil, fille de Jean de Heilly (né en 1272) et d'Alix du Pas-en-Artois (1278-1319). Leurs enfants sont :



Querelles entre Philippe IV Le Bel et Guy III de Dampierre-sur-Aube et Jean Ier de Hainaut

En 1292, Godefroy de Brabant intervient dans les querelles entre Philippe IV Le Bel et Guy III de Dampierre-sur-Aube, Comte de Flandre et Jean Ier de Hainaut, Comte de Hainaut.

Il réussit à leur faire conclure une paix.



Naissance d'Isabelle de France

Isabelle de France naît en 1292, fille de Philippe IV le Bel et de Jeanne Ire de Navarre. Elle est surnommée la Louve de France pour son tempérament particulièrement violent.



Guy Ier de Clermont de Nesle Maréchal de France

Guy Ier de Clermont de Nesle est fait Maréchal de France en 1292 par Philippe IV le Bel.



Naissance de Philippe VI de Valois

Philippe VI de Valois, dit le Bon ou le Roi trouvé ou le Fortuné, naît en 1293, fils de Charles Ier de Valois et de Marguerite de Sicile.



Lutte entre les maisons de Foix-Béarn et d'Armagnac

Bernard VI d'Armagnac, Comte d'Armagnac, fils de Géraud VI d'Armagnac et de Mathe de Béarn, la sœur cadette de Marguerite de Moncade, lui conteste la possession du Béarn.

Bernard VI d'Armagnac soutient que le testament de Gaston VII de Béarn, son grand-père, est faux.

Un arrêt de 1293 ordonne un duel entre les deux prétendants, mais est empêché par Philippe IV Le Bel.

Ce conflit dégénère en une guerre larvée entre les maisons d'Armagnac et de Foix-Béarn, qui se déroulera durant la quasi totalité du XIVe siècle.



Mariage d'Henri III de Bar avec Aliénor d'Angleterre

Henri III de Bar veut se ménager des alliances face à Philippe IV le Bel, son puissant voisin.

Henri III de Bar épouse à Bristol le 20 septembre 1293 Aliénor d'Angleterre, fille d'Édouard Ier d'Angleterre et d'Éléonore de Castille. Leurs enfants sont :



Guillaume de Nogaret Juge mage de la sénéchaussée de Beaucaire Nîmes

En 1293, Guillaume de Nogaret entre au service du roi de France Philippe IV le Bel et devient juge mage de la sénéchaussée de Beaucaire Nîmes pendant 2 ans, fonction à responsabilité dans l'une des sénéchaussées les plus importantes du royaume.



Mariage de Guillaume Ier le Bouteiller avec Marie de la Chapelle

Guillaume Ier le Bouteiller épouse en 1294 Marie de La Chapelle, alias Jeanne, fille de Geoffroy de la Chapelle. Leur enfant est :



Tentative de mariage d'Édouard II Carnavon avec Philippine de Flandre

Guy III de Dampierre-sur-Aube cherche à se défaire de l'emprise de la France et songe à se rapprocher d'Édouard Ier d'Angleterre, l'ennemi de Philippe IV le Bel.

Les riches communes flamandes, jalouses de leur autonomie vis-à-vis du comte de Flandres, jouent de ces tensions en se rapprochant de Philippe IV le Bel pour mieux s'affranchir du pouvoir de Guy III de Dampierre-sur-Aube.

Se créent ainsi en Flandre :

Pour concrétiser cette alliance avec Édouard Ier d'Angleterre, Guy III de Dampierre-sur-Aube tente dès 1294 de marier Édouard II Carnavon avec Philippine de Flandre, fille de Guy III de Dampierre-sur-Aube et d'Isabelle de Luxembourg.

Mais Guy III de Dampierre-sur-Aube prend cette initiative sans demander le consentement de Philippe IV le Bel, son suzerain, ce qui viole le droit féodal.



Philippe Ier d'Anjou Prince de Tarente

En février 1294, à l'occasion de son adoubement, Charles II d'Anjou attribue à Philippe Ier d'Anjou la principauté de Tarente



Mariage de Philippe Ier d'Anjou avec Thamar Ange

Philippe Ier d'Anjou épouse à l'Aquila en 1294 Thamar Ange, fille de Nicéphore Ier Doukas, despote d'Épire, et d'Anne Cantacuzène. Leurs enfants sont :

En attendant d'hériter de l'Épire, Thamar Ange apporte en dot 4 forteresses d'Étolie-Acarnanie

.Philippe Ier d'Anjou prend le titre de Despote de Romanie à la mort de Nicéphore Ier Doukas.

À l'occasion des noces, Charles II d'Anjou cède à Philippe Ier d'Anjou la suzeraineté:

ainsi que ses droits sur l'Albanie.



Construction du premier arsenal

En 1294, Philippe IV le Bel fait construire près de Rouen le Clos des Galées, le premier arsenal.



Naissance de Charles IV le Bel

Charles IV le Bel naît en 1294, fils de Philippe IV le Bel et de Jeanne Ire de Navarre. Charles Ier de Valois et Mahaut d' Artois sont le parrain et la marraine de Charles IV le Bel.



Guerre entre la France et l'Angleterre

Prise de Riom

Siège de Saint-Sever

Confiscation de la Guyenne par Philippe IV le Bel

En 1294, la guerre éclate entre la France et l'Angleterre.

Adolphe Ier de Nassau est allié de l'anglais Édouard Ier d'Angleterre contre la France.

Jean II de Bretagne prend le parti d'Édouard Ier d'Angleterre, son beau-frère.

Jean II de Bretagne, nommé par ce dernier capitaine général d'Aquitaine, commande l'armée anglaise en Guyenne et défend cette province contre l'armée du roi de France, mené par Charles Ier de Valois.

Jean II de Bretagne ne subit que des revers.

Guy VIII de Montmorency-Laval part en 1294, à la suite de Charles Ier de Valois pour la guerre que ce prince porte en Auvergne, et a part à la prise de Riom.

Guy VIII de Montmorency-Laval, de là, se rend au siège de Saint-Sever qui oppose les armées de Philippe IV le Bel et d'Édouard Ier d'Angleterre.

Guy VIII de Montmorency-Laval y tombe malade et se fait porter à l'Isle-Jourdain.

La Bretagne est envahie.

En mai 1294, Philippe IV le Bel confisque la Guyenne à Édouard Ier d'Angleterre.



Résistance des écossais

Édouard Ier d'Angleterre convoque Jean Balliol et lui ordonne de fournir des troupes écossaises avant le 1er septembre 1294 en vue d'une invasion de la France.

Jean Balliol, lors de débats houleux avec son conseil, élabore une stratégie pour défier les ordres d'Édouard Ier d'Angleterre.

Quelques semaines plus tard, le parlement est rassemblé hâtivement et un conseil de guerre formé de 4 Comtes, 4 Barons et 4 Évêques est constitué.

Des émissaires sont immédiatement envoyés informer le roi Philippe IV le Bel des intentions des Anglais.



Hélie VII de Périgord Comte de Périgord

Fiançailles d'Hélie VII de Périgord et de Constance d'Armagnac

Hélie VII de Périgord devient Comte de Périgord en 1295.

Hélie VII de Périgord est veuf de Philippe de Lomagne.

Hélie VII de Périgord et Constance d'Armagnac se fiancent vers 1295



Naissance de Philippe de Melun

Philippe de Melun naît vers 1295, fils d'Adam IV de Melun et de Jeanne de Sully.



Jugement de Guy III de Dampierre-sur-Aube par la Cour des pairs

Philippe IV le Bel invite Guy III de Dampierre-sur-Aube et Philippine de Flandre à venir le voir officiellement pour les féliciter du projet de mariage de Philippine de Flandre avec Édouard II Carnavon.

Arrivés à Paris, Philippe IV le Bel fait enfermer Guy III de Dampierre-sur-Aube au motif d'alliance avec son ennemi pour le faire juger par la Cour des pairs.

La Cour des pairs innocente Guy III de Dampierre-sur-Aube qui est libéré en 1295.

Philippe IV le Bel retient Philippine de Flandre.

Philippe IV le Bel met comme condition à la libération de Guy III de Dampierre-sur-Aube une sorte de main-mise sur 5 des plus prospères villes de Flandre :

où des officiers français viennent bientôt s'installer.

Guy III de Dampierre-sur-Aube rentre en Flandre mais ne peut accepter ces conditions.



Don de Philippe d'Artois à l'abbaye Notre-Dame de Beauvoir

En 1295, Philippe d'Artois fait don par testament d'une somme de 40 livres à l'abbaye Notre-Dame de Beauvoir.



Traité d'Anagni

Le traité d'Anagni est un avenant du traité de Tarascon.

Il est signé le 20 juin 1295, sur l'initiative de Boniface VIII, pour mettre un terme à la guerre opposant la couronne d'Aragon à la France au sujet de la Sicile.

Il est élaboré par :

Les clauses essentielles sont les suivantes :

Retenu au château de Torroella de Montgrí depuis 10 ans :

sont libérés.

Deux clauses secrètes s'ajoutaient :

Ni Frédéric II de Sicile, ni les Siciliens n'acceptent ce traité et poursuivent la lutte pour l'indépendance de l'île contre les troupes angevines et la flotte envoyée par le roi d'Aragon, en respect du traité.

Jaspert V de Castelnou peut rentrer en Vallespir.

Il semble alors avoir avec Jacques II de Majorque des relations plus sereines.



Jean II d'Harcourt Amiral de France

Prise de Douvres

Lorsque Philippe IV Le Bel porte la guerre en Angleterre en 1295, il nomme Jean II d'Harcourt lieutenant général de l'armée navale avec Mathieu IV de Montmorency.

Foulques de Merle accompagne Jean II d'Harcourt.

Jean II d'Harcourt devient est un des premiers amiraux de France en 1295.

La flotte se porte devant Douvres qui est prise et brûlée.

De retour, Foulques de Merle organise la défense d'Abbeville face à un éventuel débarquement anglais.



Premier traité d'alliance de l'Écosse avec la France

Traité d'alliance de l'Écosse avec la Norvège

Les émissaires de Jean Balliol négocient un traité dans lequel les Écossais envahiraient l'Angleterre si celle-ci envahissait la France, la France aidant l'Écosse en retour. Ce traité serait scellé par le mariage arrangé entre Édouard Balliol, le fils de Jean, et Jeanne de Valois, la nièce de Philippe IV.

Le premier traité d'alliance entre les deux pays est signe avec Philippe IV le Bel, le 23 octobre 1295. Il fonde ce qu'on appellera par la suite la Vieille Alliance, en écossais "The Auld Alliance" qui durera jusqu'en 1560.

Un autre traité, avec le roi Éric II de Norvège, est également conclu, dans lequel, en échange de la somme de 50 000 pièces, la Norvège fournirait 100 bateaux de guerre pendant 4 mois de l'année, aussi longtemps que durerait le conflit entre la France et l'Angleterre.



Annulation du mariage de Jacques II le Juste avec Isabelle de Castille

Mariage de Jacques II le Juste avec Blanche d'Anjou

Le mariage de Jacques II le Juste et d'Isabelle de Castille est annulé en 1295.

Jacques II le Juste épouse à Villabertran le 29 octobre ou le 1er novembre 1295 Blanche d'Anjou, fille de Charles II d'Anjou et de Marie Arpad de Hongrie. Leurs enfants sont :



Cession du comté de Bourgogne à Philippe IV le Bel

Conflit entre une ligue de barons du Comté de Bourgogne et Philippe IV le Bel

En 1295, sans attendre le mariage, Philippe IV le Bel se fait céder le comté en échange d'une somme de 100 000 livres à Othon.

La plupart des nobles comtois refusent de rendre hommage au roi. Ils se regroupent autour de Jean Ier de Chalon-Arlay qui prend la tête de la ligue des coalisés pour s'opposer de 1294 à 1301 à la possession par le roi de France de la province. Ils sont financés par les Anglais et l'empereur.



Campagne de Robert II d'Artois contre les Anglais en Guyenne

Philippe IV le Bel envoie Robert II d'Artois combattre les Anglais en Guyenne en 1295 ou en 1296.

Pierre de Boufflers, Jean de Saint-Blimond, Pierre de Rogeant, Théobald de Pont-Rémy, Hugues de Cambron, Adam Becquet, Jean de Croquoison, Godart d'Airaines, Henri d'Airaines, Enguerran d'Airaines, Renaud de Boubers, Jean de Friencourt et Enguerran Quiéret, Seigneur de Ramecourt sont hommes d'armes à l'armée de Guyenne de Robert II d'Artois.



Naissance de Charles d'Anjou

Charles d'Anjou naît en 1296, fils de Philippe Ier d'Anjou et de Thamar Ange.



Possession de Valenciennes reconnue à Jean Ier de Hainaut

En 1296, Philippe IV le Bel et Guy III de Dampierre-sur-Aube se brouillent.

Philippe IV le Bel se rapproche de Jean Ier de Hainaut et lui reconnait la possession de Valenciennes, à qui le Comte de Hainaut accorde son pardon.



Alliance de Florent V de Hollande avec Philippe IV Le Bel

Pour obtenir une aide contre la Flandre, Florent V de Hollande s'allie à Philippe IV Le Bel, roi de France, en 1296.



Création de la Décime

Bulle "Clericis Laicos"

En 1296, Philippe IV le Bel crée, sans l'autorisation du Pape Boniface VIII, la décime, impôt dû par le clergé.

Boniface VIII réplique par la bulle "Clericis Laicos" dans laquelle il interdit aux membres du clergé de payer ou de promettre un impôt de n'importe quelle nature à des laïques sans demander l'autorisation du Saint-siège. De plus Boniface VIII menace Philippe IV le Bel d'excommunication. Le Roi déclare l'interdiction de l'exportation de toutes les valeurs en dehors du Royaume privant le Pape de revenus important. Le Pape retire quelques mois plus tard la bulle.

Louis de France défend avec fermeté le droit de l'État contre l'Église et seconde son frère Philippe IV le Bel dans sa lutte contre Boniface VIII.



Coalition autour de Édouard Ier d'Angleterre contre Philippe IV le Bel

En 1296, une coalition se forme autour d'Édouard Ier d'Angleterre contre Philippe IV le Bel.



Confiscation de la Flandre

Guy III de Dampierre-sur-Aube fait savoir à Philippe IV le Bel qu'il ne le reconnait plus comme son souverain

En réponse Philippe IV le Bel prononce la confiscation de la Flandre en janvier 1297.

Philippe IV le Bel s'assure le soutien de Jean de Balliol et de Jean Ier de Hainaut descendant de la famille d'Avesnes avec laquelle le comte de Flandre eut souvent maille à partir lors de la guerre de Succession de Flandre et de Hainaut.


Bataille de Furnes

Siège de Lille

Prise de Béthune

Bataille de Furnes

Prise de Nieuport et Dixmude

Mort de Walram de Juliers

Mort de Jean de Gavre

À l'été 1297, Philippe IV le Bel entre en Flandre à la tête d'une puissante armée.

Philippe IV le Bel met le siège devant Lille en juin 1297.

Guy III de Dampierre-sur-Aube trop âgé pour combattre a donné pour consigne de ne pas affronter les Français en rase campagne et de les arrêter devant ses villes fortes, le temps que des renforts soit envoyés.

Philippe IV le Bel scinde son armée et en confie une partie à Robert II d'Artois avec charge de se diriger vers la Flandre maritime.

Béthune se soumet rapidement.

Robert II d'Artois se dirige sur Saint-Omer, Cassel puis Bergues.

Robert II d'Artois y apprend qu'un contingent allemand soutien du comte de Flandres :

fortifie Furnes afin d'y résister.

Robert II d'Artois se dirige donc vers Furnes.

La bataille de Furnes, aussi appelée bataille de Bulscamp, une section de la ville actuelle de Furnes, oppose les troupes françaises aux troupes flamandes le 20 août 1297.

Robert II d'Artois est rejoint par le châtelain de Bergues qui appartient avec d'autres nobles au mouvement des Léliarts.

Les autorités de Furnes : le vicomte de Furnes, le magistrat de la ville, le bailli, soutiennent également le mouvement.

Alors que la bataille fait rage, le bailli de Furnes qui commande les gens d'armes de la ville se range sous la bannière du châtelain de Bergues.

Cette action, cette trahison selon certains, déstabilise l'armée des Allemands.

Selon une autre source le " traître " fut le vicomte de Furnes Arthur de Bretagne, fils du comte de Richemont, frère d'Arthur, duc de Bretagne.

Les Français, conduits par Robert II d'Artois, gagne la bataille

Walram de Juliers et Jean de Gavre meurent durant ou à la suite de ces combats.

Philippe d'Artois, fils Robert II d'Artois, est grièvement blessé.

La ville de Furnes est fort mal récompensée : elle est pillée et brûlée par les Français.

Si l'action du bailli (ou du vicomte) visait à obtenir que la ville soit sauve, elle échoua.

Robert II d'Artois prend Nieuport et Dixmude puis rejoint Philippe IV le Bel devant Lille.

Édouard de Savoie et Louis Ier de Bourbon font leurs premières armes lors de cette bataille.

Le siège de Lille se termine par la prise de la ville le 1er septembre 1297.

Édouard Ier d'Angleterre a débarqué mais avec une armée trop faible et ne combat pas.

La bataille de Furnes a donné lieu à une eau forte réalisée par Nicholas Cochin l'Ancien représentant Philippe IV le Bel en son lit de justice entouré de son armée victorieuse, auquel les Flamands présentent les clés de leurs villes en implorant sa grâce.

Très vite, Édouard Ier d'Angleterre et Philippe IV le Bel concluent un armistice.

Philippe IV le Bel envoie Robert II d'Artois et Louis de France combattre en Flandre.

Les Français sous le commandement de Charles Ier de Valois, sont victorieux sur les Anglais à Furnes le 20 août 1297.

Il y fait preuve d'une grande bravoure, contribuant à la victoire Philippe IV le Bel tout en arrachant à l'ennemi le corps de son cousin Philippe d'Artois, fils de Robert II d'Artois, mortellement blessé.

Guy III de Dampierre-sur-Aube qui a pris le parti de ses tisserands, foulons et autres drapiers, est attiré et emprisonné à Paris.

Jean Ier de Namur est retenu captif à Paris avec Guy III de Dampierre-sur-Aube son père.

Quand il apprend l'évolution inquiétante de la situation en Écosse, Édouard Ier d'Angleterre signe une trêve avec la France et repasse la mer.



Canonisation de Saint-Louis

À partir de 1271, la papauté mena une longue enquête au sujet de Saint-Louis.

Comme Jean de Joinville avait été l'intime du roi, son conseiller et son confident, son témoignage est très précieux pour les enquêteurs ecclésiastiques.

Philippe IV Le Bel obtient du Pape Boniface VIII la canonisation de son grand-père Saint-Louis en 1297.



Mariage de Jean III de Bretagne avec Isabelle de Valois

Bretagne Duché-pairie

En 1297, Jean II de Bretagne rompt son alliance avec l'Angleterre et se rapproche de la France.

Pour sceller la paix, Jean III de Bretagne, petit-fils de Jean II, épouse Isabelle de Valois, la nièce du roi de France, fille de Charles Ier de Valois et de Marguerite de Sicile.

Guy IX de Montmorency-Laval assiste à ce mariage.

Pour attacher plus solidement Jean II de Bretagne à sa cause, Philippe IV le Bel reconnaît à la Bretagne le titre de duché-pairie en septembre 1297 et fait Jean II de Bretagne pair de France.

De 1297 à 1304, Jean II de Bretagne participe à la lutte du roi de France contre les Flamands.



Louis Ier de Bourbon Armé chevalier

Louis Ier de Bourbon est armé chevalier par Philippe IV le Bel en 1297.



Conquête de la Flandre par Philippe IV le Bel

Guy III de Dampierre-sur-Aube Prisonnier

Édouard Ier d'Angleterre est sur le continent, où il aide ses alliés flamands contre les Français.



Louis de France Comte de Beaumont-le-Roger

Louis de France, frère cadet de Philippe IV le Bel, reçoit en apanage de celui-ci, en 1298 le comté de Beaumont-le-Roger.



Accord entre Guy IX de Montmorency-Laval et Jeanne de Brienne

En 1298, Guy IX de Montmorency-Laval fait avec Jeanne de Brienne sa belle-mère, un accord pour ses reprises et son douaire, qui est confirmé en 1299 par Philippe IV Le Bel.



Mort de Philippe d'Artois Seigneur de Conches-en-Ouche

Philippe d'Artois meurt le 11 septembre 1298 suite aux blessures qu'il a reçues à la bataille de Furnes.

Il est inhumé à Saint-Jacques à Paris.

Robert III d'Artois n'a que 11 ans.

La disparition précoce de son père est une des causes indirectes pour que Robert III d'Artois soit écarté de la succession du comté d'Artois.



Robert Ier Bruce et Jean Comyn Gardiens de l'Écosse

Robert Bruce et Jean Comyn succèdent à William Wallace, tous deux en tant que Gardien de l'Écosse. William Lamberton, Évêque de Saint Andrews, est nommé en 1299 afin de maintenir l'ordre entre eux. William Wallace est envoyé en France afin de rechercher l'aide du roi Philippe IV le Bel et voyage peut-être jusqu'à Rome.



Bataille de Comines

Traité de Montreuil-sur-Mer

Les Français sont victorieux sur les Anglais à Comines en 1299.

Les succès et l'intervention du Pape Boniface VIII amènent les Anglais à signer la paix avec la France.

Le 19 juin 1299, Philippe IV le Bel et Édouard Ier d'Angleterre signe le traité de Montreuil-sur-Mer.



Mariage de Bernard VII de Comminges avec Laure de Montfort

Bernard VII de Comminges épouse en 1299 Laure de Montfort, fille de Philippe II de Montfort-Castres et de Jeanne de Lévis-Mirepoix. Leurs enfants sont :



Tentative de reconquête de la Sicile par Robert Ier d'Anjou

Bataille de Formicara

Philippe Ier d'Anjou Prisonnier

Remis en liberté, Robert Ier d'Anjou s'emploie à reconquérir la Sicile occupée par Frédéric II de Sicile.

Charles II d'Anjou charge ses fils Robert Ier d'Anjou et Philippe Ier d'Anjou de combattre Frédéric II de Sicile. Ils sont aidés par Roger de Loria. Ils débarquent en Sicile.

Voulant réussir seul, Philippe Ier d'Anjou s'engage sans attendre son frère dans un combat à Formicara où il est blessé et fait prisonnier.

Les Angevins de Naples sont contraint, par sa défaite, de renoncer à leur expédition.

Plusieurs villes de Calabre sont alors prises par les Siciliens.

La guerre durera encore deux ans, jalonnée de hauts et de bas.



Mariage d'Édouard Ier d'Angleterre avec Marguerite de France

Édouard Ier d'Angleterre épouse en 1299 Marguerite de France (1282-1318) fille de Philippe III le Hardiet de Marie de Brabant. Leurs enfants sont :



Ligue contre Philippe IV le Bel

Occupation de la Flandre par Philippe IV le Bel

Robert III de Flandre Prisonnier

Jean II de Brabant prend part ensuite à une ligue avec Édouard Ier d'Angleterre et Guy III de Dampierre-sur-Aube, contre Philippe IV le Bel. Des retards empêchent l'offensive, et la ligue se disloque en 1300.

Philippe IV le Bel occupe la Flandre de 1300 à 1302.

Défenseur de la Flandre face aux envahisseurs Français, Robert III de Flandre est emprisonné sur ordre de Philippe IV le Bel à Chinon en 1300.



Naissance de Blanche de Chauvigny d'Orléans

Blanche de Chauvigny d'Orléans naît en 1300, fille de Gui, Philippe ou Christophe, Seigneur de Levroux, de Saint-Charrier, de Neuvy et de Palioux en Berry, et de Blanche de Beaujeu.



Louis de France Comte d'Évreux

Louis de France, frère cadet de Philippe IV le Bel, reçoit en apanage de celui-ci, en 1300 le comté d'Évreux.



Mariage d'Henri IV de Sully avec Jeanne de Vendôme

Henri IV de Sully épouse Jeanne de Vendôme. Leurs enfants sont :



Siège de Lille

Guy Ier de Clermont-Nesle et son frère Raoul II de Clermont sont envoyés par Philippe IV le Bel pour attaquer l'ennemi pendant le siège de Lille, le battent et font un grand nombre de prisonniers.



Henri III de Bar Prisonnier

Traité de Bruges

La guerre ne tarde pas à éclater entre la France et l'Angleterre et Henri III de Bar se trouve impliqué dans les conflits. Henri III de Bar est vaincu et fait prisonnier par Philippe IV le Bel en 1301.

Le traité de Bruges est signé le 4 juin 1301.

Henri III de Bar doit rendre hommage à Philippe IV le Bel pour la partie de son comté située à l'ouest de la Meuse. On distingue alors :

Henri doit céder quelques forteresses et s'engage à se rendre à Chypre pour aller combattre l'infidèle.



Mariage de Philippe d'Aunay avec Agnès de Montmorency-Conflans

Philippe d'Aunay épouse vers 1301 Agnès de Montmorency-Conflans. Leurs enfants sont :



Mariage d'Arnaud-Raymond d'Hautpoul avec Jeanne de Montfort

Jeanne de Montfort est veuve de Louis Ier de Savoie.

Arnaud-Raymond d'Hautpoul épouse en 1301 Jeanne de Montfort, fille de Philippe II de Montfort-Castres et de Jeanne de Lévis-Mirepoix. Leur enfant est :



Mariage de Charles Ier de Valois avec Catherine de Courtenay

Charles Ier de Valois est veuf de Marguerite de Sicile.

Charles Ier de Valois épouse à Saint-Cloud le 8 février 1301 Catherine de Courtenay, fille de Philippe Ier de Courtenay et de Béatrice de Sicile. Leurs enfants sont :

Charles Ier de Valois a alors des prétentions sur le titre d'Empereur titulaire de Constantinople



Mariage de Gaston Ier de Foix avec Jeanne d'Artois

En 1301, Roger-Bernard III de Foix se rend à la cour de Philippe IV Le Bel à Senlis, y négocie le mariage de son fils.

Gaston Ier de Foix épouse à Senlis le 15 octobre 1301 Jeanne d'Artois (1289-1349 ou 1350). Leurs enfants sont :



Expédition de Charles Ier de Valois en Italie

Charles Ier de Valois Vicaire pontifical

En 1301, Philippe IV le Bel déduit un peu vite de la réussite en Flandres de 1297 que Charles Ier de Valois, son frère, peut conduire une expédition en Italie. Charles Ier de Valois à la tête d'une armée va secourir Charles II d'Anjou contre Frédéric II de Sicile.

Nommé vicaire pontifical, Charles Ier de Valois se perd dans l'imbroglio de la politique italienne :



Mariage de Philippe Ier de Piémont avec Isabelle de Villehardouin

Philippe Ier de Piémont Prince d'Achaïe

Philippe Ier de Piémont épouse à Rome le 12 février 1301 Isabelle de Villehardouin (1263-1312), Princesse d'Achaïe, fille de Guillaume II de Villehardouin, Prince d'Achaïe, et d'Anne Ange. Leurs enfants sont :

Par ce mariage, il devient prince de Morée ou d'Achaïe, et entreprend de reconquérir toute la Laconie sur les Byzantins. Mais son caractère autoritaire le met rapidement en conflit avec les barons du pays.



Mariage de Louis de France avec Marguerite d'Artois

Louis de France épouse en 1301 Marguerite d'Artois, fille de Philippe d'Artois et de Blanche de Dreux. Leurs enfants sont :

Il est à l'origine de la maison capétienne d'Évreux-Navarre.

Blanche de Dreux donne en dot Brie-Comte-Robert à Marguerite d'Artois, sa fille.

C'est à cette époque que Brie prend le nom de Brie-Comte-Robert : Braya-Comitis-Roberti.



Naissance de Philippe III d'Évreux

Philippe III d'Évreux, dit le Bon et le Sage, naît vers 1301 ou le 27 mars 1306, fils de Louis de France et de Marguerite d'Artois.



Guillaume VI Durand Comte du Gévaudan

Entre 1301 et 1302, Guillaume VI Durand rédige un Mémoire sur le paréage, où il démontre la légitimité du pouvoir temporel de l'église.

Guillaume VI Durand conclut alors un acte de paréage avec le Roi Philippe IV le Bel, séparant le Gévaudan en 3 terres :

Cet acte permet donc à l'évêque de devenir Comte du Gévaudan, auquel les barons doivent alors allégeance, il peut alors battre sa monnaie.

Ce statut de Comte-évêque sera d'ailleurs conservé jusqu'à la disparition du Gévaudan à la Révolution française.

Par conséquent Mende devient officiellement capitale civile et religieuse.

Un bailli royal étant basé à Marvejols, alors qu'un bailli épiscopal dirige Mende.

La justice, les impôts et amendes sur les terres communes seront à la charge des barons, en accord avec le Roi et l'évêque.



Rébellion de Bernard Saisset

Bernard Saisset, l'Évêque de Pamiers, conteste la légitimité du Roi et propose aux comtes de Foix, Roger-Bernard III de Foix, et de Comminges de libérer le Languedoc et le comté de Toulouse de la tutelle capétienne. Ce dernier raconte l'affaire à l'évêque de Toulouse qui en parle à Philippe IV le Bel qui commence une enquête et séquestre les biens de l'évêque de Pamiers.

Bernard Saisset fait part de son intention à Philippe IV le Bel d'aller se plaindre chez le Pape. Dans la nuit du 12 au 13 juillet 1301, Bernard Saisset est arrêté par le vidame d'Amiens, Jean de Picquigny et conduit devant le Roi à Senlis. Le Roi décide alors de le conduire devant un tribunal laïc et, non pas comme la loi le permettait, de le conduire devant un tribunal ecclésiastique.



Soumission des nobles du comté de Bourgogne à Philippe IV le Bel

Après six ans de conflit, en 1301, les nobles comtois se soumettent à leur nouveau maître, Philippe IV le Bel.



Échec de Charles Ier de Valois en Italie

Traité de Caltabellotta

Frédéric II de Sicile Roi de Trinacrie

En 1302, Robert Ier d'Anjou seconde Charles Ier de Valois qui vient avec une armée de secours.

Bernard VI d'Armagnac et Jean II d'Harcourt participent à cette campagne. Jean II d'Harcourt commande la gendarmerie et déploie une grande vaillance.

Charles Ier de Valois est dans l'obligation de demander la paix, car son armée est décimée par les maladies.

Titré duc de Calabre, Robert Ier d'Anjou est envoyé en Sicile auprès de Jacques II le Juste dit le Juste dans son combat contre Frédéric II de Sicile.

Robert Ier d'Anjou remporte plusieurs succès,

Philippe Ier d'Anjou, son frère, est battu.

Frédéric II de Sicile adopte une tactique de harcèlement,

Robert Ier d'Anjou renonce et négocie la paix de Caltabellotta qui est signée, le 31 août 1302.

Elle met fin à la longue lutte opposant la Maison d'Aragon-Catalogne à la Maison d'Anjou, appuyée par la papauté, pour la possession de la Sicile.

Charles II d'Anjou reconnait Frédéric II de Sicile comme Roi de Trinacrie sous le nom de Frédéric III de Trinacrie.

Frédéric II de Sicile s'engage à épouser Éléonore d'Anjou, fille de Charles II d'Anjou et à rendre la Sicile à la Maison d'Anjou à sa mort, clause qui ne sera jamais appliquée.

Frédéric II de Sicile laisse à Charles II d'Anjou tout ce qu'il possède en Calabre et dans le royaume de Naples.

Philippe Ier d'Anjou prisonnier à Cefalù est libéré.

Charles Ier de Valois rentre en France déconsidéré en 1302.

À la suite de cette paix, Roger de Flor et les Almogavres, qui ont combattu avec Frédéric II de Sicile, se retrouvent sans emploi et offrent leurs services à Andronic II Paléologue.

Bernat de Rocafort, l'un des chefs des Almogavres, se fait remarquer en ne voulant pas rendre à Charles II d'Anjou deux châteaux qu'il occupe en Calabre avant d'être payé de la solde qu'on lui doit.



Miles X de Noyers Maréchal de France

Miles X de Noyers est fait Maréchal de France en 1302 par Philippe IV le Bel.



Annexion du comté de Bigorre à la couronne de France

Les procès aboutissent finalement à l'annexion du comté de Bigorre en 1302 par Philippe IV Le Bel.



Mâtines de Bruges

Bruges a l'exclusivité de l'importation de la laine de moutons venant d'Angleterre. Ce commerce est entre les mains de "bourgeois" mais lorsque le producteur installe un point de vente pour faire affaire directement avec les clients, les tisserands, la rivalité s'exacerbe. Les négociants et leurs relais politiques, les échevins, font appel à leur suzerain, le roi Philippe IV le Bel, pour assurer leur position dominante et monopolistique. Les artisans tisserands et commerçants estiment que les taxes levées par le roi Philippe IV le Bel pour gêner l'Angleterre sont trop élevées.

Le 18 ou le vendredi 25 mai 1302 est appelé Mâtines de Bruges. Les membres des milices communales flamandes, avec Pierre de Coninck à leur tête, appuyé par les nombreux fils de Guy III de Dampierre-sur-Aube, pénètrent en armes pendant la nuit dans les maisons et abordent les occupants en leur demandant de répéter après eux : "Schild of vriend ?" ("Bouclier ou ami ?") ce qu'il est impossible de prononcer avec l'accent local pour qui n'est pas natif des Flandres. 3 000 soldats de la garnison française sont ainsi démasqués les uns après les autres et assassinés au pied de leur lit. Des bourgeois sont également assassinés. Le gouverneur Jacques de Saint-Pol parvient à s'enfuir avec une poignée de survivants.


Soldats flamands à la Bataille de Courtrai - détails de la Malle de Courtrai Bataille des Éperons d'Or par le peintre Nicaise de Keyser- 1836

Bataille de Courtrai

Mort de Robert II d'Artois

Mahaut d'Artois Comtesse d'Artois

Mort de Raoul II de Clermont-Nesle

Mort de Guy Ier de Clermont de Nesle

Mort de Simon de Melun Maréchal de France

Mort de Godefroy de Brabant Seigneur d'Aerschot et de Vierzon

Mort de Jean de Brabant

Mort de Guillaume II de Fiennes Baron de Fiennes et de Tingry

Gaucher V de Châtillon-sur-Marne Connétable de France

Après les Matines de Bruges les rebelles tiennent le pays sauf deux places fortes importantes, Cassel et Courtrai. La ville de Courtrai est prise par Gui de Dampierre dans les premiers jours de juillet 1302 et la garnison française se réfugie dans le château.

Entre-temps le roi Philipe IV le Bel lève une armée à la tête de laquelle se trouve le comte Robert II d'Artois.

Guillaume V de Juliers, neveu de Gui de Dampierre, rejoint alors son oncle au siège de Courtrai ainsi que Jean Ier de Namur, le frère de celui-ci.

Le 8 juillet 1302, les deux armées se font face. Les forces en présence sont déséquilibrées.

Les troupes flamandes, les "Klauwaerts", la "piétaille flamande", sont composées de 20 000 combattants, des hommes à pied munis du goedendag, lourde lance hérissée d'une pointe métallique. Ils prennent position sur un plateau bordé par la Lys d'une part et des marécages d'autre part, le long d'un fossé en demi-lune. Derrière eux se trouvent les murailles du château de Courtrai.

Les troupes françaises, environ 50 000 hommes, constituée d'archers italiens, de fantassins et de chevaliers, s'amassent dans la plaine de Groeninghe. Elle se partage en 3 corps :

Combattent également lors de cette bataille :

Robert II d'Artois, sûr de la victoire, rejette la suggestion de contourner l'armée flamande.

Le 11 juillet 1302 au matin, les archers italiens entament les hostilités avec un certain succès.

Après un échange de flèches et de carreaux d'arbalètes, les Français font avancer leurs fantassins jusqu'au fossé.

Les chevaliers français, impatients de récolter les fruits d'une victoire qu'ils jugent facile, s'élancent et dans la précipitation s'embourbent dans les marécages.

Le corps d'armée de Raoul II de Clermont-Nesle puis celui de Robert d'Artois s'engouffrent dans ce piège.

Les chevaliers trop lourdement armés ne peuvent s'extirper du bourbier. Le fossé en arc de cercle les empêche de contourner l'obstacle.

Louis Ier de Bourbon commande l'arrière garde française. Il y évite le massacre de ses troupes et sa propre porte perte en se repliant sur Lille une fois la défaite devenue certaine. Étienne II de Sancerre s'enferme dans Lille avec les restes de l'armée française.

L'arrière-garde, commandée par Hugues II de Blois-Châtillon, décide de rebrousser chemin.

Gaucher V de Châtillon-sur-Marne se bat en héros.

Les combattants flamands, peu au fait des us et coutumes de la guerre, massacrent les chevaliers à terre sans chercher à faire de prisonnier.

Périssent ainsi dans la bataille un grand nombre de chevaliers français dont :

Les biens de Godefroy de Brabant sont partagés entre ses 4 filles.

Les troupes victorieuses ramènent comme trophées les éperons d'or de tous les chevaliers tombés dans la bataille. Ces trophées orneront l'église Notre-Dame de Courtrai avant d'être récupérés par la France et installés à Dijon.

On trouve des détails de cette bataille sur les panneaux en bois d'une malle : la malle de Courtrai.

Robert II d'Artois est inhumé le 12 août dans l'abbaye de Maubuisson de Saint-Ouen-l'Aumône

Mahaut d'Artois, l'héritière directe de Robert II d'Artois, lui succède comme Comtesse d'Artois en occultant son neveu Robert III d'Artois qui ne songe pas alors à faire valoir une représentation des droits de son père qu'ignore la coutume d'Artois.

En compensation Robert III d'Artois reçoit les héritages et apanages normands de Robert II d'Artois.

Pour les Flamands, cette victoire sonne le début de leur indépendance.

Cet événement a acquis une valeur symbolique puisque le jour de la bataille a été choisi comme date de la fête annuelle de la communauté flamande en Belgique.

Il est à noter que les milices flamandes ont bénéficié d'une aide appréciable des Brabançons et des Namurois. Cet aspect semble quelque peu effacé aujourd'hui, dans le but de nourrir le combat pour l'émancipation de la culture flamande.

Guy III de Dampierre-sur-Aube, bientôt de retour à la tête de son comté, organise le mouvement de libération qui gagne plusieurs grandes villes de Flandre.

Le roi Philippe IV le Bel sort très affaibli par cette défaite. Il y a perdu une grande partie de sa chevalerie et de son prestige. Il est contraint de lever des impôts pour reconstituer une armée. Il gardera par la suite une grande méfiance vis à vis de la capacité de résistance des troupes flamandes.

Après la mort de Raoul II de Clermont-Nesle, Gaucher V de Châtillon-sur-Marne, Comte de Porcéan, est fait Connétable de France en 1302 par Philippe IV le Bel.



Foulques de Merle Maréchal de France

Après le sanglant désastre de Courtrai, Foulques de Merle est fait Maréchal de France en 1302 par Philippe IV le Bel.

Peu après, Foulques de Merle intervient en Flandre à la tête de 2 000 hommes dont 500 chevaliers.



Enguerrand III de Marigny Coadjuteur du royaume

Après la mort de Pierre Flote, Enguerrand III de Marigny devient en 1302 le grand conseiller de Philippe IV le Bel, qui le nomme coadjuteur du royaume, le plaçant ainsi à la tête de l'administration.



Excommunication Philippe IV le Bel

Philippe IV le Bel fait brûler la bulle de Boniface VIII. Quelques semaines plus tard, le Pape excommunie Philippe IV le Bel pour la deuxième fois.



Projet contre Boniface VIII

En 1303, Armand VII de Polignac donne son adhésion aux résolutions de Philippe IV le Bel contre le pape Boniface VIII.

En février 1303, Guillaume de Nogaret persuade Philippe IV le Bel de s'emparer du Pape pour le ramener en France où un concile réuni pour l'occasion le déposera.

Le 7 mars 1303, Guillaume de Nogaret reçoit l'ordre d'agir.

Le 12 mars 1303, lors d'une assemblée royale solennelle tenue au Louvre, Guillaume de Nogaret prononce un discours au cours duquel il lance une série d'accusations contre Boniface VIII, et réclame la convocation d'un concile général pour faire son procès.

Aussitôt après, Guillaume de Nogaret part pour l'Italie il engage une bande d'aventuriers, le clan Colonna, ennemis de la famille Gaetani, la famille du Pape.



Promesse de mariage de Philippe VI de Valois avec Jeanne de Bourgogne

Promesse de mariage de Hugues IV de Bourgogne avec Catherine II de Valois-Courtenay

Le 24 mars 1303, à Sens, Jeanne de Bourgogne est promise en mariage par Robert II de Bourgogne et Agnès de France, ses parents, à Philippe VI de Valois, fils de Charles Ier de Valois et de Marguerite de Sicile avec une dot de 55 000 livres tournois.

Par la même convention, Hugues IV de Bourgogne est promis à Catherine II de Valois-Courtenay, demi-sœur de Philippe VI de Valois née du remariage de Charles Ier de Valois avec Catherine de Courtenay.



Création du parlement de Toulouse

En 1303, Aldebert de Peyre est présent auprès de Philippe IV Le Bel lors de la création du parlement de Toulouse.

Ce parlement est une cour de justice repris sur le modèle de celui de Paris, pour juger en appel au nom du roi.

Le parlement de Toulouse doit beaucoup à l'action menée par les États de Languedoc, qui depuis longtemps le réclamaient, au nom de l'éloignement du parlement de Paris et de la spécificité du droit méridional.

Le parlement de Toulouse est le premier du genre créé en province.

Il étend au début son ressort du Rhône à l'Atlantique, des Pyrénées au Massif central.



Gaucher V de Châtillon-sur-Marne Comte de Château-Porcien

Philippe IV le Bel donne le comté de Château-Porcien, en 1303, à Gaucher V de Châtillon-sur-Marne, le chef de ses armées, en échange de la terre de Châtillon-sur-Marne.



Bataille d'Arques

Mort d'Othon IV de Bourgogne

Robert de Bourgogne Comte de Bourgogne

Mahaut d'Artois Régente du comté de Bourgogne

Othon IV de Bourgogne est au service du roi Philippe IV le Bel au cours de la bataille d'Arques dans le comté d'Artois, contre le comte Flamand Guillaume V de Juliers.

Othon IV de Bourgogne, époux de Mahaut d'Artois, meurt le 4 avril 1303, des suites de blessures reçues durant la Bataille. Son corps est inhumé dans l'Abbaye du Lys, près de Melun.

Mahaut d'Artois devient veuve à l'âge de 33 ans.

Son fils aîné Robert de Bourgogne âgé de 3 ans succède à son père comme comte de Bourgogne sous la régence de sa mère Mahaut d'Artois.

Le glissement vers la France s'accentue, d'autant plus que Philippe IV le Bel affirme sa volonté de continuer à gouverner la province.


Siège de Tournai

Campagne de Philippe IV le Bel contre Guy III de Dampierre-sur-Aube

Siège de Tournai

Bernard VI d'Armagnac et Hardouin VI de Maillé participent à la campagne menée en Flandre de Philippe IV le Bel.

En septembre 1303, Guy III de Dampierre-sur-Aube, ayant réuni son armée aux environs de Douai, arrête Philippe IV le Bel jusqu'à la saison des pluies, qui, venant à tomber en abondance, forcent le monarque de rentrer en France avant d'avoir rien entrepris.

Tournai est assiégée par les troupes anglo-flamandes en 1303.



Traité de Paris

Le 20 mai 1303, par le traité de Paris, Philippe IV le Bel restitue la Guyenne à l'Angleterre.


Benoît XI Pape

Mort de Boniface VIII Pape

Benoît XI Pape

Boniface VIII tombe malade par suites des mauvais traitements qu'il a subis.

Boniface VIII meurt à Rome, un mois plus tard, le 11 octobre 1303 sauvant la mission de Nogaret.

A son retour, lorsque Guillaume de Nogaret rend compte au roi de sa mission, il est chaleureusement remercié par l'attribution de terres et reçoit une grosse somme d'argent.

Matteo Rubeo Orsini participe à ce conclave.

Nicolas Boccasini est élu pape le 22 octobre 1303 sous le nom de Benoît XI.

Cette élection marque le début du triomphe de la France sur la Papauté.

Par amour de la paix, Benoît XI cherche à réconcilier la papauté avec Philippe IV le Bel en annulant les bulles lancées par son prédécesseur.

Benoît XI rappelle les frères Jacques Colonna et Pierre Colonna.



Litige concernant le Béarn

Revenu dans ses états, Gaston Ier de Foix lutte contre son cousin germain Bernard VI d'Armagnac, Comte d'Armagnac qui lui conteste le Béarn mais le roi Philippe IV le Bel les oblige à conclure la paix le 25 décembre 1303.



Parlement en Achaïe

Après avoir tenté de mettre au pas les barons moréotes, Philippe Ier de Piémont est contraint d'accepter un parlement en 1304.


Bataille de Mons-en-Pévèle - par Charles-Philippe Larivière - Château de Versailles

Trêve entre la Flandre et la France

Bataille de Zierikzee

Gui de Dampierre Prisonnier

Bataille de Mons-en-Pévèle

Mort de Guillaume Ier de Chalon-Auxerre

Jean II de Chalon-Auxerre Comte d'Auxerre

Humilié, Philippe IV le Bel décide d'en finir coûte que coûte avec ses sujets rebelles en Flandre.

D'abord allié à Édouard Ier d'Angleterre, Amédée V de Savoie se rallie en 1304 à Philippe IV le Bel, et participe aux luttes contre les Flamands.

L'armée, sous les ordres de Gaucher V de Châtillon-sur-Marne, obtient quelques succès pendant l'hiver.

Jean de Charny est convoqué à l'ost de Flandres parmi 28 barons et chevaliers bourguignons.

Louis Ier de Bourbon remporte quelques escarmouches.

Une trêve est conclue au printemps 1304.

Le siège de Tournai est levé suite à la trêve.

Philippe IV le Bel cherche un commandant pour sa marine, appelle Reynier Ier Grimaldi auprès de lui.

À l'été 1304 il se trouve à Calais.

À l'été 1304, les troupes flamandes, commandées par Guy III de Dampierre-sur-Aube, mettent le siège devant Zierikzee ou Zierikzée, un port de Zélande, qui fait par ailleurs l'objet d'un blocus naval.

Les 10 et 11 août 1304, une flotte franco-hollando-génoise, commandée par Reynier Ier Grimaldi, attaque l'escadre flamande. La flotte Flamande est totalement anéantie après 2 jours de lutte.

Guy III de Dampierre-sur-Aube, qui a pris le commandement de ses navires, est capturé.

Des troupes fanco-hollandaises débarquent et dégagent définitivement Zierikzee de son étau.

Une semaine plus tard, le 18 août 1304, l'armée de Philippe IV le Bel bat les milices flamandes de Jean Ier de Namur à Mons-en-Pévèle ou Mons-en-Puelle.

Armand VII de Polignac se bat en Flandres.

Bernard VI d'Armagnac contribue à la victoire avec 400 cents hommes d'armes et 1 000 sergents à pied.

Jean II de Bretagne, allié de la France, est cité lors de cette bataille de Mons-en-Pévèle, et aux deux sièges de Lille,…

Participent à cette bataille :

Louis Ier de Bourbon se signale lors de cette bataille.

On doit à Gaucher V de Châtillon-sur-Marne en grande partie cette victoire.

Jean IV de Pierrepont meurt lors de cette bataille

Guillaume Ier de Chalon-Auxerre meurt lors de cette bataille. Jean II de Chalon-Auxerre, son fils, devient Comte d'Auxerre.

Les villes du comte de Foix se révoltent contre les agents royaux qui veulent lever une aide pour financer la poursuite des guerres flamandes.

Gaston Ier de Foix soutient ses administrés et refusent de livrer les meneurs. Après une saisie partielle du comté de Foix par le sénéchal de Carcassonne, Gaston Ier de Foix rentre en grâce.



Reynier Ier Grimaldi Amiral de France

Reynier Ier Grimaldi est nommé Amiral de France par Philippe IV le Bel en 1304.



Absolution générale pour Attentat d'Anagni

Philippe IV le Bel envoie Guillaume de Nogaret en ambassade auprès de Benoît XI afin de demander l'absolution pour tous les participants à la querelle avec Boniface VIII. Le Pape refuse de le recevoir et l'exclut de l'absolution générale qu'il accorde le 12 mai 1304.

Le 7 juin 1304, il fulmine contre lui et ses alliés d'Anagni dans la bulle "Flagitiosum scelus".



Traité d'alliance de Thiébaut de Bar avec Philippe IV le Bel

Thiébaut de Bar, Évêque de Liège, signe un traité d'alliance avec Philippe IV le Bel, roi de France le 8 septembre 1304.



Installation de Célestins à Ambert

Philippe IV le Bel fait venir des Célestins qu'il installe à Ambert (Orléans) en 1304.



Mariage de Guillaume Ier de Hainaut avec Jeanne de Valois

Guillaume Ier de Hainaut, Comte de Hainaut et de Hollande, épouse le 19 mai 1305 Jeanne de Valois, fille de Charles Ier de Valois, Comte de Valois, d'Anjou, de Maine, d'Alençon, et de Marguerite de Sicile. Leurs enfants sont :


Couronnement de Clément V Pape Clément V Pape Clément V Pape

Clément V Pape

Sacre de Clément V

Mort de Jean II de Bretagne

Arthur II de Bretagne Duc de Bretagne et Comte de Penthièvre

Jean de Bretagne Comte de Richmond

Matteo Rubeo Orsini participe aux conclaves de 1304 à 1305.

Au sein du conclave des cardinaux, réuni à Pérouse, durant 11 mois, ont lieu de pénibles tractations entre le parti français, conduit par la famille romaine des Colonna, et le parti du défunt Boniface VIII, conduit par les Caetani.

Le 5 juin 1305, on décide finalement de choisir le Pape à l'extérieur du Sacré Collège des cardinaux. La quasi unanimité se fait sur le nom de Bertrand de Got, âgé d'à peine 40 ans, prélat diplomate et juriste éminent, resté neutre dans la querelle entre le roi Philippe IV le Bel et le Pape Boniface VIII.

Apprenant son élection lors d'une tournée pastorale, il s'en réjouit modérément et rejoint Bordeaux.

Le peuple tout au long du chemin le salue et l'acclame.

Il trouve une ville en liesse lors de son arrivée en juillet 1305.

Cela entraîne la prise de mesures de sécurité et de ravitaillement par le Sénéchal d'Aquitaine.

Il prend tout son temps avant d'accepter la sentence, le 24 juillet 1305 et de choisir le nom de Clément V.

Clément V renonce à se rendre à Rome par crainte des intrigues locales.

Le 4 septembre 1305, le Pape part de Bordeaux et passe, sur son chemin, à Villandraut, dont il était le seigneur.

Clément V choisit en définitive de se faire couronner à Lyon, en l'église Saint-Just, le 14 novembre 1305.

Thiébaud II de Lorraine accompagne Philippe IV le Bel à Lyon pour assister au couronnement du pape Clément V.

Jean II de Bretagne se rend à Lyon pour le sacre du Pape Clément V.

Pendant la cérémonie, il tient la bride de la mule pontificale, quand un pan de mur s'effondre et l'ensevelit.

On l'en retire mourant.

Jean II de Bretagne expire 4 jours plus tard le 18 novembre 1305.

Il est inhumé dans l'église des Carmes de Ploërmel.

Jusqu'alors Comte de Richmond, Arthur II de Bretagne devient Duc de Bretagne et Comte de Penthièvre.

Arthur II de Bretagne laisse le comté de Richmond à Jean de Bretagne, son frère cadet.

Clément V fait son possible pour se concilier les bonnes grâces du puissant Philippe IV le Bel mais repousse sa demande d'ouvrir le procès posthume de Boniface VIII.

En 1305 et 1306, Philippe IV le Bel fait campagne auprès de Clément V pour obtenir la canonisation de Célestin V.



Libération de Guy III de Dampierre-sur-Aube

Libération de Robert III de Flandre

Traité d'Athis-sur-Orge

Transport de Flandre

La guerre contre les Flamands se termine en 1305.

Guy III de Dampierre-sur-Aube, libéré, laisse la réalité du pouvoir à son fils aîné Robert III de Flandre.

Robert III de Flandre, prisonnier de Philippe IV le Bel à Chinon depuis 1300, est libéré lors des conférences aboutissant au traité d'Athis-sur-Orge.

Thiébaud II de Lorraine est chargé, avec Jean II, Duc de Brabant, et Amédée V de Savoie, de négocier la paix avec les Flamands.

La Flandre française reste à la France.

Le traité d'Athis-sur-Orge en juin 1305 organise le "Transport de Flandre", c'est-à-dire le transfert de souveraineté de la Flandre wallonne : Lille, Douai et Orchies et impose une rançon écrasante.


Blason des Comtes de Flandre

Mort de Guy III de Dampierre-sur-Aube Comte de Flandre

Robert III de Flandre Comte de Flandre

Jean Ier de Namur Comte de Namur

Pour honorer une parole donnée, Guy III de Dampierre-sur-Aube se constitue à nouveau prisonnier et meurt captif à Compiègne le 7 mars 1305.

Il est inhumé le 15 mars 1305.

Robert III de Flandre devient Comte de Flandre.

Pris entre la colère des Flamands qui ont chèrement défendu leur petite patrie, et l'habileté machiavélique de Philippe IV le Bel, Robert III de Flandre ne parvient pas à louvoyer habilement.

En bon féodal, Robert III de Flandre se voue vassal fidèle, mais assume pour lui les obligations financières et les vexations vis-à-vis des Flamands.

Jean Ier de Namur devient Comte de Namur en 1305.



Écriture de l'histoire de Louis IX

En 1305, Jeanne Ire de Navarre, petite-fille de Saint-Louis et épouse de Philippe IV le Bel, demande à Jean de Joinville d'écrire la vie du saint roi.

Il se met alors à rédiger le "Livre des saintes paroles et des bons faiz de nostre saint roy Looÿs", aujourd'hui désigné comme la "Vie de Saint-Louis".



Mort de Jeanne Ire Reine de Navarre

Fondation du collège de Navarre

Louis Ier le Hutin Roi de Navarre

Louis X le Hutin Comte de Champagne et de Brie

Jeanne Ire de Navarre meurt à Vincennes le 2 ou le 4 avril 1305.

Elle est inhumée à Paris.

Par son testament, Jeanne fonde le collège de Navarre à Paris. Elle lègue son hôtel de la rue Saint-André-des-Arts pour y établir un collège destiné à recevoir des étudiants de sa province. L'entrée pouvait en être ouverte, sans condition de naissance, de famille ou d'âge, à tout français pauvre qui se destinait à l'étude de la grammaire, de la logique ou de la théologie.

Louis Louis X le Hutin hérite des possessions personnelles de Jeanne.

Louis X le Hutin devient Roi de Navarre sous le nom de Louis Ier de Navarre et Comte de Champagne et de Brie.

Pour l'heure, l'héritage maternel doit rester sous la tutelle de son père, le roi Philippe IV le Bel, conformément à une clause du testament prévoyant qu'il ne peut en disposer que lorsqu'il aura atteint l'âge de la majorité, fixé à 21 ans.

De fait, Philippe IV le Bel exerce le pouvoir effectif en Champagne et en Brie jusqu'en 1308.

Mais, en Navarre, les villes n'entendent pas se soumettre à son autorité !

Les villes de Navarre commencent à s'agiter : elles veulent conserver leurs fueros, leurs coutumes particulières, et se défaire de règlements institués par le gouverneur qui représentait la reine défunte.

Dans cette lutte, elles comptent obtenir une aide précieuse du prince Louis (un souverain si jeune doit être facilement influençable) et réclament sa venue pour qu'il prête le traditionnel serment coutumier.

Elles espèrent rétablir une sorte de conseil de 12 membres chargé d'assurer le gouvernement jusqu'à la majorité du roi.

Un certain nombre de villes se lient au sein d'une Hermandad juramentada, se jurant de préserver leurs coutumes, privilèges et franchises et de se porter une assistance mutuelle.

A la fin juin 1305, elles envoient leurs chartes à Philippe IV le Bel et au prince Louis, dont elles requièrent la présence en Navarre afin qu'elles le reçoivent et le reconnaissent pour seigneur et roi.

Mais Philippe IV le Bel entend bien continuer à gouverner comme du vivant de son épouse.

Aussi répond-il aux Navarrais qu'ils doivent obéissance au gouverneur Alphonse de Rouvray, toujours en place.



Mariage de Louis X le Hutin avec Marguerite de Bourgogne

Louis X le Hutin épouse à Vernon le 23 septembre 1305 Marguerite de Bourgogne, fille de Robert II de Bourgogne et d'Agnès de France. Leurs enfants sont :



Expulsion des juifs du royaume de France

Philippe IV le Bel expulse les juifs du royaume de France en 1306.



Philippe Le Portier de Marigny Évêque de Cambrai

Philippe IV le Bel nomme Philippe Le Portier de Marigny Évêque de Cambrai en 1306.



Mort de Philippe Le Portier de Marigny Seigneur d'Ecouis

Philippe Le Portier de Marigny, l'ancien, meurt en 1306.



Philippe de Marigny Évêque de Cambrai

Philippe Le Portier de Marigny est secrétaire de Philippe IV le Bel et membre de son conseil privé avant de rentrer dans les ordres.

Philippe Le Portier de Marigny Évêque de Cambrai en 1306.



Jean Ier de Chalon-Arlay Gouverneur du comté de Bourgogne

En 1306, Philippe IV le Bel attribue le titre de "gouverneur du comté au nom du roi de France" à Jean Ier de Chalon-Arlay.



Échange du château de Tournoël contre Châlucet

En 1306, Philippe IV Le Bel échange avec la famille de Maumont le château de Tournoël contre Châlucet.



Enguerrand III de Marigny président de la Chambre des Comptes de Normandie

En 1306, Enguerrand III de Marigny est envoyé pour présider la Chambre des Comptes de Normandie.

Enguerrand III de Marigny reçoit de Philippe IV le Bel de nombreux présents, mais aussi une pension d'Édouard II Carnavon.

Cultivé et adroit, Enguerrand III de Marigny est l'homme qu'il faut pour servir les plans de Philippe IV le Bel, dont il a la confiance. Enguerrand III de Marigny partage la haine que s'attire le roi dans l'opinion publique en dévaluant la monnaie.

Enguerrand III de Marigny est l'agent de Philippe IV le Bel dans le conflit qu'il a avec Louis Ier de Nevers, fils de Robert III de Flandre, emprisonnant Louis et forçant Robert à abandonner Lille, Douai et Béthune.



Mariage de Philippe V le Long avec Jeanne Ire de Bourgogne

Philippe V le Long est la fils Philippe IV le Bel et de Jeanne Ire de Navarre.

Philippe de France (vers 1293-1322), futur, épouse à Corbeil en janvier 1307 Jeanne Ire de Bourgogne, fille d'Othon IV de Bourgogne et de Mahaut d'Artois. Leurs enfants sont :

Malgré ce mariage, Philippe IV le Bel continue de gouverner la province.

En janvier 1307, à Corbeil, elle épouse le futur Philippe V (v. 1293-1322), dit Philippe le Long,.



Acte de paréage signé par Philippe IV Le Bel et Guillaume VI Durand

L'acte de paréage signé en 1307 par Philippe IV Le Bel et Guillaume VI Durand, évêqu de Mende confère le titre de Comte de Gévaudan aux évêques de Mende.



Mariage de Jean Ier de Montmorency avec Jeanne de Calletot

Jean Ier de Montmorency épouse en 1304 ou en 1307 Jeanne de Calletot, fille de Robert de Calletot, et de Jeanne de Houdenc. Leurs enfants sont :



Mariage de Jean Ier de Fiennes avec Isabeau de Dampierre

Jean Ier de Fiennes épouse en 1307 Isabeau de Dampierre, fille de Guy III de Dampierre-sur-Aube et d'Isabelle de Luxembourg. Leurs enfants sont :



Louis de France Comte d'Étampes

Louis de France, frère cadet de Philippe IV le Bel, reçoit en apanage de celui-ci, en 1307 les comté de d'Étampes.



Révolte en Achaïe

Philippe Ier d'Anjou Prince d'Achaïe

Les paysans grecs, écrasés d'impôts, se révoltent à leur tour.

Finalement Charles II d'Anjou, Suzerain de l'Achaïe, reprend le royaume en 1307 pour le confier à son fils Philippe Ier d'Anjou.



Mort de Guy Ier de Lusignan Comte de la Marche et d'Angoulême

Cession des Comtés de la Marche et d'Angoulême à Philippe IV le Bel

Guy Ier de Lusignan meurt en 1307 ou avant 28 novembre 1308 célibataire et sans enfant.

Il est inhumé aux Jacobins de Poitiers.

Ainsi s'éteint la branche masculine de la Maison de Lusignan.

Aymar Ier de Valence essaie de s'attribuer les comtés de la Marche et d'Angoulême, en tant que plus proche héritier mâle.



Voyage de Louis X le Hutin en Navarre

Sacre de Louis X le Hutin

Les Navarrais menace de se révolter si leur souverain refuse de rejoindre son royaume. Prenant la mise en garde au sérieux, Philippe IV le Bel autorise son fils à se rendre en Navarre.

Gaucher V de Châtillon-sur-Marne, était jusqu'alors chargé de l'éducation de Louis X le Hutin. Comme la ville de Pampelune, est divisée en deux partis, on craint quelque soulèvement. Gaucher V de Châtillon-sur-Marne accompagne Louis dans son voyage, avec le comte de Boulogne et une foule de noblesse.

En août 1307, Louis le Hutin est à Toulouse.

Fin septembre1307, il fait son entrée dans le royaume de Navarre et prie ses sujets d'obéir au gouverneur désigné en son nom. Les Navarrais répliquent qu'ils ne l'accueillent qu'en tant qu'héritier et qu'ils ne l'accepteront comme roi que quand il aura prêté le serment traditionnel garantissant la préservation de leurs coutumes.

Le 1er octobre1307, à Pampelune, le prince Louis X le Hutin est couronné Roi de Navarre sous le nom de Louis Ier de Navarre et jure de garder les fueros.

À la mi-octobre octobre1307, une Cour générale est convoquée, cette fois-ci avec les représentants des villes, qui prêtent serment de fidélité au fils aîné du roi de France et de par la grâce de Dieu roi de Navarre et Comte de Champagne et de Brie.

Le roi Louis Ier de Navarre s'installe à Estella pour un mois, avant d'entreprendre une tournée de reconnaissance dans son royaume. Il confirme les privilèges et les possessions des institutions religieuses, les coutumes des bonnes villes, ainsi que celles de la plupart des communes qui ne se sont pas manifestées.

Par ailleurs, il maintient les Juifs dans tous leurs droits, compagnies et biens, se démarquant ainsi de la politique de son père. Cet acte suscite l'installation en Navarre de nombreux Juifs chassés de France.

La nombreuse suite de Louis X le Hutin inquiète d'abord Jacques II le Juste, le Roi d'Aragon. Il craint que Louis n'entreprenne de lui faire la guerre, mais voyant que ce Prince se contente de visiter ses terres, il se rassure.

Le jeune roi séjourne encore une semaine dans sa capitale de Pampelune puis, en décembre 1307, par Roncevaux et Saint Jean Pied de Port, il quitte la Navarre.

À son retour, Gaucher V de Châtillon-sur-Marne est blâmé, car il n'a pas attaqué les Aragonais.



Confiscation de la baronnie de Fougères par Philippe IV le Bel

En 1307, Philippe IV le Bel confisque la baronnie de Fougères mais le royaume de France ne s'y intéresse guère et ne l'entretient pas.


Baphomet

Les Templiers

Les richesses des templiers, leur pouvoir presque illimité, l'orgueil des chevaliers, l'inconduite scandaleuse de certains frères lais avaient suscité l'envie et la malveillance. Les Templiers étaient redoutés et détestés.

On les accusait de pactiser en Orient avec les Sarrasins. Des légendes sinistres couraient sur les criminels mystères qui avaient lieu dans le secret de leurs Maisons, où nul autre qu'eux n'entrait jamais. Des renseignements, qui révoltaient le peuple en ces temps d'universelle foi, étaient chuchotés sur les rites étranges et sacrilèges qui s'accomplissaient dans les Commanderies si rigoureusement fermées aux profanes.

Eux qui ouvertement, s'engageaient à combattre jusqu'à la mort pour le tombeau du Christ, on les accusait, de se livrer à des cérémonies cultuelles bizarres, maléfiques, démoniaques, au cours desquelles ils reniaient Dieu et pratiquaient la magie noire en même temps qu'ils se livraient entre eux à des débauches contre nature et à des impuretés abominables. Hérétiques, ils avaient une doctrine et des pratiques secrètes qu'ils ne pouvaient, sous peine de mort, divulguer aux profanes. Des chevaliers, ayant menacé l'Ordre de révélations publiques, avaient, prétendait-on, disparus mystérieusement.

Jules Garinet dans son Histoire de la Magie écrit :

On disait, qu'à la réception dans l'Ordre on conduisait le récipiendaire dans une chambre obscure où il reniait Jésus-Christ en crachant trois fois sur le crucifix ; que celui qui était reçu baisait celui qui le recevait à la bouche, ensuite in fine spinae dorsi et in virga virili ; que les Templiers dans leurs chapitres généraux adoraient une tête de bois doré, qui avait une longue barbe, des moustaches touffues et pendantes ; à la place des yeux brillaient deux grosses escarboucles étincelantes cornme du feu..." Cette idole s'appelait le "Baphomet".

Henri Martin, à ce sujet, dit :

Chaque chapitre en possédait une image : c'était une tête humaine à longue barbe blanche, ayant en la place des yeux escarboucles reluisantes comme la clarté du ciel, avec un crâne humain et une peau humaine ; certaines de ces idoles les étaient à trois faces et montées sur quatre pieds ; on en avait saisi une au Temple de Paris"

A ces accusations, d'autres s'ajoutaient :

Ces accusations se précisèrent en dénonciations formelles faites, notamment, par deux Templiers apostats.

Philippe IV le Bel, conseillé par Guillaume de Nogaret, peut enfin agir ce qu'il attendait depuis l'avènement du Pape Clément V.


Arrestation des Templiers - Interrogatoire de Jacques de Molay - Gravure du XIXe siècle

Arrestation des Templiers

Saisie des biens des Templiers

En 1307, Clément V a un premier entretien avec Philippe IV le Bel où il est question en particulier du sort des Templiers.

Philippe IV le Bel veut abattre cet influent et riche ordre de moines chevaliers.

Le 14 septembre 1307, tous les sénéchaux et baillis du royaume reçoivent l'avis de se tenir prêts et en armes pour le 12 octobre.

On leur fait parvenir en même temps des lettres closes qu'ils ne doivent, sous peine de mort, ouvrir que dans la nuit du 12 au 13 octobre 1307.

Au matin de ce jour, dans toute la France, les Templiers sont arrêtés, notamment Jacques de Molay, Grand Maître de l'Ordre, venu en France pour conférer avec Clément V de la situation du Temple.

Nulle part, les Templiers surpris, ne purent résister. Cent quarante chevaliers sont emprisonnés à Paris. Ils sont accusés d'hérésie, de magie noire, d'autres crimes encore.

Les interrogatoires sont dirigés par les inquisiteurs assistés de commissaires royaux. Contre les accusés on procède avec une rigueur impitoyable. Pour obtenir les aveux indispensables on multiplie les plus affreuses tortures... Et quantité d'entre eux avouent :

Ces aveux, nombre de Templiers les rétractèrent par la suite.

Les biens des Templiers sont partout saisis.



États généraux à Tours

Dissolution de l'Ordre des Templiers au Concile de Vienne

Philippe IV le Bel négocie avec Clément V.

Le 25 mars 1308, pour avoir l'appui de la nation, Philippe IV le Bel convoque les États généraux du royaume de France au sujet de la mise en jugement et de la condamnation des Templiers.

Ces États généraux se réunissent entre le 5 et le 15 mai 1308 à Tours

Ils prennent connaissance des accusations, des aveux, et déclarent les chevaliers dignes de mort.

Armand VII de Polignac s'y fait représenter.

Le jugement définitif est ordonné enfin.



Mariage d'Édouard II Carnavon avec Isabelle de France

Tournoi de Boulogne-sur-Mer

Après de longues négociations, en vertu du traité de Montreuil-sur-Mer, Édouard II Carnavon épouse à Boulogne-sur-Mer le 25 janvier 1308 Isabelle de France, fille de Philippe IV le Bel et de Jeanne Ire de Navarre. Leurs enfants sont :

Amédée V de Savoie assiste à ce mariage.

Louis Ier de Bourbon se fait remarquer en remportant avec Jean Ier de Clermont, son frère, Comte de Charolais, les prix du tournoi de Boulogne-sur-Mer organisé en l'honneur de ce mariage.

Louis Ier de Bourbon est choisi peu après pour accompagner Isabelle de France à son couronnement, en compagnie de Charles Ier de Valois.



Hommage de Maffre III de Castelnau à Philippe IV le Bel

En 1308, Philippe IV le Bel confirme l'acte de Philippe III Le Hardi de 1280.

Maffre III de Castelnau rend hommage à Philippe IV le Bel.



Naissance de Jeanne III de France

Jeanne III de France naît en 1308, fille de Philippe V le Long et de Navarre, et de Jeanne II de Bourgogne.



Gaston Ier de Foix Prisonnier

En 1308, Gaston Ier de Foix est de nouveau en guerre contre l'Armagnac, malgré les ordres contraires de Philippe IV Le Bel. Gaston Ier de Foix est convoqué par de dernier est emprisonné au Châtelet.

Le roi lui interdit toute guerre privée et le libère contre une amende de 36 000 livres.



Louis Ier de Bourbon Grand chambrier de France

A son retour d'Angleterre, Philippe IV le Bel confie à Louis Ier de Bourbon la charge de Grand chambrier de France.

Cette charge restera dans la Maison de Bourbon jusqu'en 1523.



Jean de Corbeil Maréchal de France

Jean de Corbeil, Seigneur de Grez, est fait Maréchal de France en 1308 par Philippe IV le Bel.


Léopold Ier d'Autriche

Mort de Albert Ier de Habsbourg

Léopold Ier d'Autriche Duc d'Autriche et de Styrie

Henri VII de Luxembourg Roi des Romains

Rodolphe III de Habsbourg contrairement au pacte conclu en 1283, n'a pas reçu les compensations promises par Albert Ier de Habsbourg.

Albert Ier de Habsbourg meurt à Königsfelden le 1er mai 1308, assassiné lors d'une dispute familiale par son neveu Jean de Habsbourg, fils posthume de Rodolphe II d'Autriche.

Albert Ier de Habsbourg lutte contre les soulèvements en Suisse, (légende de Guillaume Tell) et les maisons de Bohême et de Thuringe.

Charles Ier de Valois se porte candidat, encouragé par son frère Philippe IV le Bel, qui ne souhaite pas prendre lui-même le risque d'un échec et pense probablement qu'un homme de paille sur le trône impérial serait une bonne chose pour la France.

Mais Henri VII de Luxembourg est élu Roi des Romains en 1308. Thiébaut de Bar est un de ses principaux conseillers.

Frédéric III le Bel devient le maître de l'Autriche dont il partage l'administration avec ses frères cadets.

Léopold Ier d'Autriche devient Duc d'Autriche et de Styrie en 1308 sous le nom de Léopold VII.



Revendication du marquisat de Namur par Charles Ier de Valois

En 1308, marié à Catherine de Courtenay, Charles Ier de Valois revendique le marquisat de Namur.

Catherine de Courtenay, est la petite-fille de Baudouin II de Courtenay, ancien marquis de Namur.

Mais Philippe IV le Bel, roi de France, tranche en faveur de Jean Ier de Namur.



Cession de Lusignan, Angoulême et Fougères

Yolande de Lusignan, sœur de Guy de Lusignan, vend Lusignan, Angoulême et Fougères à Philippe IV le Bel en 1309.



Philippe Le Portier de Marigny Archevêque de Sens et Primat des Gaules et de Germanie

En juin 1309, Philippe IV le Bel nomme Philippe Le Portier de Marigny Archevêque de Sens et Primat des Gaules et de Germanie.



Mort de Marguerite de Clermont

Mariage de Jean Ier de Namur avec Marie d'Artois

Marguerite de Clermont meurt en 1309.

Jean Ier de Namur épouse en 1309 Marie d'Artois (1291-1365), fille de Philippe d'Artois et de Blanche de Dreux. Leurs enfants sont :


Enguerrand III de Marigny

Enguerrand III de Marigny Surintendant aux finances

Philippe IV le Bel nomme Enguerrand III de Marigny Surintendant aux finances et Gardien du Trésor sur lequel sa mainmise est assurée à partir de 1309.



Naissance de Marguerite Ire de France

Marguerite Ire de France naît en 1309 ou 1310, fille de Philippe V le Long et de Jeanne II de Bourgogne.



Répudiation de Thamar Ange par Philippe Ier d'Anjou

Philippe Ier d'Anjou répudie Thamar Ange en 1309.



Mort de Philippe de Chauvigny Seigneur de Levroux

Philippe de Chauvigny meurt en 1310.



Jean III de Mauquenchy Pensionné par Philippe IV Le Bel

Jean III de Mauquenchy est pensionné par Philippe IV Le Bel en 1310 de 200 £ de rente à héritage.



Philippe Le Portier de Marigny reconnu Archevêque de Sens

Philippe Le Portier de Marigny doit attendre avril 1310 pour être reconnu Archevêque de Sens par le pape Clément V.



Exécution des Templiers

Philippe Le Portier de Marigny Président du procès des Templiers

566 chevaliers sont jugés, divisés en 4 catégories selon qu'ils sont estimés plus ou moins coupables.

Ceux de la quatrième catégorie, "relaps" sont livrés au bras séculier, c'est-à-dire au bûcher.

L'on ne sait au juste le nombre des exécutions qui ont lieu en province.

Un bûcher est dressé hors les murs, devant l'abbaye Saint-Antoine de Paris (dans les environs de ce qui est à présent Vincennes).

Le condamné est lié au poteau fatal, qu'entoure un bûcher de paille, de fagots et de bûches.

Le bourreau met le feu...

On veut faire un exemple pour réduire les autres chevaliers qui ont rétracté leurs aveux.

Ils maintiennent leurs rétractations.

Chargé du procès des Templiers, Philippe Le Portier de Marigny fait condamner au bûcher 54 frères, jugés relaps le 10 mai 1310 ou 1311 devant l'abbaye Saint-Antoine de Paris.

Ils ont conduits sur le même emplacement et liés chacun à un poteau.

Ils sont brûlés à "petit feu", c'est-à-dire que le feu leur brûle d'abord les pieds et les jambes, pour que la mort soit plus lente à survenir et plus atroce.

Au milieu des souffrances, ils ne cessent de prendre le ciel à témoin qu'ils sont innocents...

15 autres exécutions suivirent.



Mariage de Baudouin II des Roches avec Marguerite de Courcillon

Baudouin II des Roches épouse Marguerite de Courcillon (née vers 1280). Leur enfant est :

Baudouin II des Roches est Chambellan de Philippe V le Long.



Mariage de Thomas II de Bruyères avec Isabelle de Melun

Thomas II de Bruyères épouse en 1310 Isabelle de Melun (née vers 1295), fille d'Adam IV de melun (vers 1240-1306) et de Jeanne de Sully-sur-Loire (1260-1306). Leurs enfants sont :



Reynier Ier Grimaldi Seigneur de Cagnes

En récompense, Philippe IV le Bel fait Reynier Ier Grimaldi Seigneur de Cagnes en 1310.

Reynier Ier Grimaldi élève un château fort à Cagnes.


Marie de Hainaut

Mariage de Louis Ier de Bourbon avec Marie de Hainaut

Le contrat de mariage est signé en juin 1310.

Louis Ier de Bourbon (vers 1280-1341) épouse :

Marie de Hainaut, Dame de Hollande. Leurs enfants sont :



Naissance de Philippa de Hainaut

Philippe ou Philippine ou Philippa de Hainaut ou d'Avesnes naît à Valenciennes le 24 juin 1311 ou en 1314, fille de Guillaume Ier de Hainaut et de Jeanne de Valois.



Philippe V le Long Comte de Poitiers

Philippe IV le Bel donne en apanage le comté de Poitiers à Philippe V le Long son fils en 1311.



Mariage de Guillaume de Coucy avec Isabeau de Châtillon-sur-Marne

Guillaume de Coucy épouse à Pontoile en mai 1311 Isabeau de Châtillon-sur-Marne, fille de Guy III de Châtillon-Saint-Pol et de Marie de Bretagne. Leurs enfants sont :

Le contrat de mariage est signé en mai 1311 à Pontoile dans l'abbaye de Notre-Dame la Royale, avec comme témoins :



Mort de Jacques II de Majorque

Sanche de Majorque Roi de Majorque

Jacques II de Majorque met également en place une politique de prestige, fondée sur des grands travaux :

La plupart de ces travaux sont encore en cours quand Jacques II de Majorque meurt le 29 mai 1311.

Parmi les fils de Jacques II de Majorque, Jacques refuse le trône pour devenir franciscain, comme l'a fait son frère Philippe.

Sanche de Majorque accède donc au trône de Majorque sous le nom de Sanche Ier.

Sanche de Majorque poursuit une politique d'apaisement avec ses deux puissants voisins :

Sanche de Majorque profite de la dissolution de l'ordre des Templiers pour accroître ses possessions.

Les Templiers du royaume de Majorque sont néanmoins reconnus innocents et finissent leur vie paisiblement.



Enguerrand III de Marigny Chancelier de France

Conférences de Tournai avec les Flamands

Enguerrand III de Marigny est nommé en 1311 Chancelier de France.

Philippe IV le Bel, ayant souffert du remariage de Philippe III le Hardi, son père, avec Marie de Brabant, porte de l'affection à Charles Ier de Valois, son frère, qui se trouve de ce fait placé à des responsabilités qui dépassent largement son talent.

Charles Ier de Valois dirige en 1311 l'ambassade royale aux conférences de Tournai avec les Flamands.

Il s'y brouille avec Enguerrand III de Marigny, qui l'éclipse ouvertement.

Le frère du roi ne pardonnera pas l'affront et sera le plus acharné contre Marigny après la mort du roi.

La situation d'Enguerrand III de Marigny devient plus délicate quand les princes du sang, qui viennent à faire la guerre aux Flamands, sont déçus par ses négociations de paix en septembre 1311.

Enguerrand III de Marigny est accusé d'avoir reçu des pots-de-vin et Charles Ier de Valois le dénonce à Philippe IV le Bel mais ce dernier le soutient et cette attaque n'a aucun résultat.



Naissance d'Isabelle de France

Isabelle de France naît en 1310 ou en 1312, fille de Philippe V le Long (vers 1293-1322) et de Jeanne II de Bourgogne (vers 1291-1330).



Liaison de Gauthier d'Aunay avec Blanche de Bourgogne

Gauthier d'Aunay est bachelier de Philippe V le Long.

Gauthier d'Aunay a une liaison à partir de 1312 avec Blanche de Bourgogne.



Traité de Vienne

En 1312, Philippe IV le Bel rattache le comté de Lyon au royaume de France.



Mariage de Philippe Ier de Piémont avec Catherine de la Tour-du-Pin

Veuf, Philippe Ier de Piémont épouse en 1312 Catherine de la Tour-du-Pin (mort en 1337), fille d'Humbert Ier du Viennois et d'Anne de Bourgogne Leurs enfants sont :



Concile de Vienne

Suppression de l'ordre du Temple

Le 13 avril 1312, en séance plénière du concile de Vienne, en présence de Philippe IV le Bel, Clément V promulgue la bulle Vox in coelo qui dissout l'ordre du Temple dans toute la chrétienté.

Un mois plus tard, le Pape Clément V décrète la dévolution des biens du Temple à l'ordre de l'Hôpital Saint-Jean de Jérusalem.



Mort d'Arthur II de Bretagne

Jean III de Bretagne Duc de Bretagne

Arthur II de Bretagne meurt le 27 août 1312 au château de l'Isle, à Marzan, près de la Roche-Bernard.

Il est inhumé dans le choeur des Cordeliers de Vannes.

Son gisant sera vandalisé à la Révolution.

Jean III de Bretagne devient Duc de Bretagne le 27 novembre 1312.

Il se montre l'allié fidèle de Philippe IV le Bel mais ménage en même temps l'Angleterre.



Jean de Marigny Évêque de Beauvais

Le 8 janvier 1313, Jean de Marigny est nommé évêque de Beauvais par le pape Clément V, sur recommandation de Philippe IV Le Bel.



Renaud II de Trie Chevalier

Renaud II de Trie est l'un des Seigneurs fait chevaliers de la main de Philippe IV le Bel le jour de la Pentecôte 1313.


Jeanne de Bourgogne

Mariage de Philippe VI de Valois avec Jeanne de Bourgogne

Dix ans après la promesse de mariage, Philippe VI de Valois épouse à Fontainebleau à fin juillet 1313 Jeanne de Bourgogne. Leurs enfants sont :

Jeanne de Bourgogne est propriétaire du domaine de Fontainebleau.

Philippe VI de Valois y fera des séjours fréquents.



Mariage de Philippe Ier d'Anjou avec Catherine II de Valois-Courtenay

En même temps, Philippe Ier d'Anjou épouse à Fontainebleau en 1313 Catherine II de Valois-Courtenay, Impératrice titulaire de Constantinople, fille de Charles Ier de Valois et de Catherine de Courtenay. Leurs enfants sont :

Philippe Ier d'Anjou devient empereur titulaire de Constantinople par son second mariage.



Hugues V de Bourgogne Chevalier

Philippe IV le Bel arme Hugues V de Bourgogne chevalier en 1313.


La Tour de Nesle délabrée - telle qu'ébauchée au XVIIe siècle par Jacques Callot

Scandale de la tour de Nesle

Arrestation de Marguerite de Bourgogne, Jeanne de Bourgogne et Blanche de Bourgogne

Mort de Philippe d'Aunay

Mort de Gautier d'Aunay

Marguerite de Bourgogne et Blanche de Bourgogne Prisonnières à Château-Gaillard

Jeanne de Bourgogne Prisonnière à Dourdan

Au début 1314, Philippe IV le Bel fait arrêter ses 3 belles-filles :

sur dénonciation de sa fille Isabelle d'Angleterre parce qu'elles auraient été prises en flagrant délit d'adultère avec deux jeunes chevaliers, Philippe d'Aunay et Gauthier d'Aunay (dans la tour de Nesle, d'après la légende).

Sous la torture, ceux-ci auraient avoué leurs relations avec les princesses, qui duraient depuis 2 ans et 1/2.

Ils sont roués et écorchés vifs, écartelés, émasculés, du plomb soufré en ébullition épandu sur eux, décapités, traînés à travers rues, puis suspendus par les épaules et les jointures des bras. à un gibet place du Grand Martroy à Pontoise le 19 avril 1314, y pourrissant durant des semaines.

On rapporte que Blanche de Bourgogne et Marguerite de Bourgogne, enfermées dans leur chariot, assistent à ce supplice.

Blanche de Bourgogne et Marguerite de Bourgogne sont condamnée pour adultère et enfermées dans la forteresse de Château-Gaillard.

Marguerite de Bourgogne aurait reconnu son adultère et est tenue au secret dans sa prison.

Marguerite est placée à dessein dans une salle haute, copieusement éventée. Elle passe ses journées à se lamenter, à pleurer.

Blanche de Bourgogne s'accroche à la vie. Elle espère obtenir son pardon. On l'enfermée dans une salle basse, moins inconfortable. Elle se console comme elle le peut et devient grosse de son geôlier.

Compromise pour connivence dans l'adultère de ses belles-sœurs, Jeanne II de Bourgogne est enfermée dans la forteresse de Dourdan.

Elle ne cesse de crier son innocence et échappe à l'accusation d'adultère, mais est poursuivie pour ne pas avoir dénoncé la conduite de ses belles-sœurs.



Construction d'une première église Notre Dame de Cléry

Devant l'afflux de pèlerins, Philippe IV le Bel puis Philippe VI de Valois doivent construire une église à l'emplacement actuel de la basilique et autour de laquelle les maisons d'un premier bourg se construisent.



Fin des Templiers

Exil de Pierre d'Aumont en Écosse

Jacques de Molay grand maître des Templiers, avec ses grands prieurs, sont toujours en prison.

Ils passent ensuite devant une commission apostolique dont Philippe Le Portier de Marigny fait partie.

Ayant rétracté les aveux que leur avaient arraché les supplices, Jacques de Molay et le "Prince Dauphin" sont déclarés, par Philippe IV le Bel, relaps le 11 mars 1314.

Charles Ier de Valois s'oppose farouchement au supplice de Jacques de Molay.

Le 14 mars 1314, ils montent sur un bûcher dressé dans l'île de la Cité, à l'endroit même où se trouve aujourd'hui, sur le terre-plein du Pont Neuf, la statue d'Henri IV.

On raconterait que le Grand Maître, en ce moment suprême, assigne le roi Philippe et le Pape Clément à comparaître dans l'année devant le tribunal de Dieu.

Le lendemain de l'exécution de Jacques de Molay, Pierre d'Aumont, grand maître du Temple en Auvergne, et 7 Templiers, déguisés en maçons, viennent recueillir les cendres du bûcher.

Ils auraient été enterré dans l'église du prieuré Saint-Laurent-en-Lyons.

Pierre d'Aumont avec 2 commandeurs et 5 chevaliers s'enfuit, déguisés en ouvriers maçons.

Ils se réfugient dans l'île de Mull en Écosse, où ils retrouvent d'autres Templiers et décident de continuer l'Ordre...

Le siège magistral est confié à Pierre Aumont, succédant à Beaujeu, neveu de Jacques de Molay.

Les francs-maçons s'y réfèrent pour la continuation de leur Ordre depuis les Templiers et se veulent leurs successeurs.

Pierre d'Aumont aidera alors Robert Ier d'Écosse dans sa lutte contre les Anglais.



Réunion des États généraux

Constitution des Ligues nobiliaires

Enguerrand III de Marigny harangue les États généraux de 1314 et réussit même à faire décider une augmentation des impôts pour la guerre de Flandre, s'attirant par là une grande rancune.

Le mécontentement de toutes les classes de la société est alors à son comble, provoqué par la fiscalité de Philippe IV le Bel, le fait que le clergé a à supporter des charges énormes, les lois somptuaires et autres mesures de ce genre qui blessent particulièrement la noblesse, la misère générale du peuple.

En 1314, la petite noblesse est le moteur d'une réaction aristocratique qui s'amorce contre les empiétements de la justice royale.

Les nobles ruinés par la hausse des prix, n'admettent pas que l'administration royale locale empiète sur leurs pouvoirs et réduise leurs finances.

Les provinces se soulèvent.

Les nobles, le clergé régulier et le tiers état créent des ligues nobiliaires, pays par pays, présentant leurs doléances dans de longs rouleaux.

Les ligues doivent avoir des assemblées annuelles et des commissions correspondant entre elles, qui surveillèrent les empiétements des agents royaux; la ligue de Bourgogne est entre toutes importante.

Les grands, menés par Charles Ier de Valois l'oncle du roi, sont hostiles aux méthodes de gouvernement de Philippe IV le Bel, et en particulier à l'entrée des légistes au Conseil qu'ils veulent à nouveau dominer pour diriger à leur profit les affaires du royaume.

Jean de Charny est l'un des barons bourguignons qui s'allient contre les abus du gouvernement de Philippe IV le Bel, en novembre 1314.


Louis X Le Hutin Louis X Le Hutin

Mort de Philippe IV le Bel

Louis X Le Hutin roi de France

Philippe IV le Bel meurt à Fontainebleau le 29 novembre 1314, suite à une chute de cheval.

Philippe IV le Bel a accru le domaine royal de Lyon, du Barrois, de Lille, et préparé l'annexion de la Champagne par son mariage avec Jeanne Ire de Navarre.

Le royaume de France apparaît alors au sommet de sa puissance médiévale : c'est le plus peuplé de la Chrétienté, de 13 à 15 millions d'habitants, le tiers de la Chrétienté latine.

Il connaît une grande prospérité économique (extension maximale des défrichements, apogée des foires de Champagne), le pouvoir monarchique accomplit de grands progrès.

À la fin du règne, les foires de Champagne déclinent, concurrencées par le commerce maritime direct des Italiens avec l'Europe du Nord.

Une série de procès et de scandales, mi-politiques, mi-privés, entourent la figure du roi d'un halo douteux.


Les problèmes financiers du règne

Les guerres et la diplomatie royale coûtent cher.

Or les revenus du domaine ne suffisent pas.

Philippe cherche d'autres moyens financiers.

Il tente d'établir sur ses sujets une fiscalité régulière.

Pour cette raison, notamment, il convoque des assemblées où les représentants des villes siègent aux côtés des barons et des clercs pour donner leur consentement à la levée de subsides: ce sont les premières assemblés d'états du royaume.

Philippe échoue, car la bureaucratie royale ne peut, faute de renseignements démographiques précis, établir une assiette de l'impôt viable.

La mainmise sur les décimes levés par la papauté sur le clergé procure des ressources non négligeables mais insuffisantes.

En cas de détresse, on pouvait toujours espérer tirer quelque argent des boucs émissaires traditionnels: juifs et usuriers de toutes sortes, ceux qu'on appelle les cahorsins ou les lombards: expulsion, confiscation de biens, puis rappel après composition financière.

Philippe IV le Bel et ses conseillers ont innové en spéculant sur la valeur de la monnaie.

Ces "mutations" monétaires présentent deux aspects.

Le roi peut changer la valeur des pièces en circulation (rappelons qu'elles ne comportent aucune indication chiffrée), modifiant ainsi le rapport entre monnaie réelle et monnaie de compte.

Mais, et c'est le cas le plus fréquent, le roi peut décider de retirer les pièces en circulation et de les remplacer par de nouvelles, dont le poids et la composition sont différents (la proportion de métal précieux est modifiée): le roi, qui a le monopole de la frappe, touche sur chaque pièce un droit; la multiplication des émissions monétaires fait entrer de l'argent frais dans les caisses royales.

Dans l'un ou l'autre cas, l'opération entraîne dévaluation ou réévaluation.

Jean II de Châtillon est nommé parmi les exécuteurs du testament de Philippe IV le Bel.

Grâce à Gaucher V de Châtillon-sur-Marne, Louis X Le Hutin devient roi de France.

Comme Louis X Le Hutin se trouve en Navarre à la mort de Philippe IV le Bel, c'est son oncle Charles Ier de Valois qui gouverne jusqu'à son arrivée.

Marguerite de Bourgogne, toujours emprisonnée à Château-Gaillard suite au scandale de la tour de Nesle, devient Reine de France.

Louis X hérite d'un domaine agrandi : la Champagne et le royaume de Navarre, d'une souveraineté renforcée, mais aussi des problèmes qui ont freiné l'action de son père à la fin de son règne.

Louis X Le Hutin fait de Gaucher V de Châtillon-sur-Marne son principal et presque unique ministre.



Philippe VI de Valois Comte du Maine

Philippe VI de Valois devient Comte du Maine en 1314 ou en 1315.



Naissance de Pierre Ier d'Orgemont

Pierre Ier d'Orgemont naît à Lagny-sur-Marne vers 1315, fils de :



Mise à l'écart des ministres de Philippe IV le Bel

Pierre de Latilly et Raoul de Presles Prisonniers

Étienne de Mornay Chancelier

Condamnation d'Enguerrand III de Marigny

Les principaux ministres de Philippe IV le Bel sont éloignés ou poursuivis, Charles Ier de Valois et les princes du sang voulant se venger d'avoir été écartés des affaires par les légistes et les favoris.

Charles Ier de Valois prive d'abord Pierre de Latilly de sa charge de chancelier, qu'il attribue à Étienne de Mornay, son chambellan, et le fait ensuite jeter en prison avec Raoul de Presles, avocat principal au parlement, les accusant de crimes imaginaires.

Poursuivi par la haine populaire, et plus encore par la haine de Charles Ier de Valois, Enguerrand III de Marigny, qui avait été tout-puissant sous Philippe IV le Bel, est pris comme bouc émissaire.

Enguerrand III de Marigny est arrêté sur l'ordre de Louis X le Hutin, répondant à la demande de Charles Ier de Valois.

On porte sur lui 41 chefs d'accusation (la totalité de ceux-ci sont répertoriés dans les Grandes Chroniques de France).

On refuse de l'entendre.

Mais comme ses comptes sont en ordre et ne présentent aucune irrégularité, Louis X le Hutin souhaite seulement condamner l'ancien bras droit de son père au bannissement dans l'île de Chypre.

Charles Ier de Valois présente alors une accusation de sorcellerie qui, bien que totalement fausse, est plus efficace.

Enguerrand III de Marigny refuse de se défendre face à un tribunal où l'accusateur principal n'est autre que son propre frère cadet, l'évêque Jean de Marigny.

Cette trahison, selon toute vraisemblance, le rend très amer.

La seule déclaration d'Enguerrand III de Marigny est d'affirmer avec énergie que, dans tous ses actes, il n'a fait que servir son roi, Philippe IV le Bel.



Naissance de Jacques de Savoie-Achaïe

Jacques de Savoie-Achaïe naît en 1315, fils de Philippe Ier de Piémont et de Catherine de la Tour-du-Pin.


Rhodes

Siège de Rhodes par les Ottomans

En 1315, Amédée V de Savoie, accompagné de Philippe Ier de Piémont, son neveu, mène une expédition à Rhodes assiégée par les Ottomans, pour assurer un asile aux chevaliers de Saint Jean.

L'arrivée de la flotte d'Amédée V de Savoie sauve la ville.



Naissance de Jacques de Piémont

Jacques de Piémont naît le 16 janvier 1315, fils de Philippe Ier de Piémont, Prince de Piémont, et de Catherine de la Tour-du-Pin.



Naissance de Robert de Tarente

Robert de Tarente naît en 1315, fils de Philippe Ier d'Anjou et de Catherine II de Valois-Courtenay.



Bataille de Voghera

Bataille de Montecatini Terme

Mort de Pierre de Sicile

Mort de Charles d'Anjou

Prise de Pavie

Lucien Visconti Seigneur de Pavie

Occupation d'Alexandrie et de Verceil

En 1315, Marco Visconti vainc le sénéchal angevin sur la rivière Scrivia, à proximité de Voghera.

En 1315, Florence, en lutte avec les Gibelins de Pise, demande des secours à Robert Ier d'Anjou, Roi de Naples.

Il leur envoie Philippe Ier d'Anjou à la tête d'une armée.

La bataille entre les deux armées eu lieu à Montecatini Terme.

Uguccione della Faggiuola, aidé de Marco Visconti et Lucien Visconti, vainc les guelfes toscans et Philippe Ier d'Anjou.

Pierre de Sicile, Comte de Gravina, et Charles d'Anjou, fils de Philippe Ier d'Anjou, meurent lors de cette bataille.

En 1315, Étienne II Visconti entre par surprise dans Pavie puis se retire et enfin.

Lucien Visconti est nommé seigneur de Pavie en 1315.

En 1315, Marco Visconti occupe Alexandrie et peu après Verceil.



Mort de Robert de Bourgogne Comte de Bourgogne

Maison de France

Jeanne II de Bourgogne Comtesse de Bourgogne

Philippe V le Long Comte de Bourgogne

Robert de Bourgogne, fils aîné d'Othon IV de Bourgogne et de Mahaut d'Artois, meurt en 1315, âgé de 15 ans, sans avoir régné et sans héritiers.

Il est inhumé à Saint-Denis.

Jeanne de Bourgogne, sa sœur, hérite du comté de Bourgogne sous le nom de Jeanne II de Bourgogne.

Par son mariage avec Jeanne II de Bourgogne, Philippe V le Long devient Comte palatin de Bourgogne.



Mariage d'Oshin d'Arménie avec Jeanne de Tarente

Oshin d'Arménie épouse en 1316 Jeanne de Tarente, fille de Philippe Ier d'Anjou et de Catherine II de Valois-Courtenay. Leur enfant est :


Jean XXII Pape

Jean XXII Pape

Plus de deux ans d'interrègne sont occupés par un conclave plusieurs fois interrompu et reporté.

Un nouveau conclave commence ses travaux dans l'église des dominicains à Lyon, au début du mois de mars 1316, avec un certain mauvais vouloir.

Le 28 juin 1316, Philippe V le Long, alors régent du royaume de France, fait cerner les cardinaux par les troupes de Guigues VII de Forez puis murer portes et ouvertures.

Il faut attendre jusqu'au 7 août 1316, pour que Napoléon Orsini Frangipani s'entende avec ses collègues Francesco Caetani et Arnaud de Pellegrue.

Ils proposent d'élire Jacques Duèze, un cistercien, ancien évêque d'Avignon et cardinal de Porto.

Philippe V le Long, pour attacher à la France ce fervent partisan du retour de la papauté à Rome, lui offre de nombreux fiefs en Languedoc et une rente sur le péage de Pont-Saint-Esprit.

Jacques Duèze est élu deuxième Pape d'Avignon le 7 août 1316, sous le nom de Jean XXII.

Jean XXII semble décidé à éliminer les gibelins d'Italie du Nord.



Vacance de l'évêché de Metz

Le siège l'évêché de Metz est vacant pendant 3 ans à partir de 1316, le chapitre étant partagé entre Philippe de Bayonne et Pierre de Sierk.



Mort de Louis X le Hutin Roi de France

Philippe V le Long Régent du royaume de France

Louis X le Hutin meurt à Vincennes le 4 ou le 5 juin 1316, pour avoir bu du vin glacé, après s'être échauffé au jeu de paume.

Il est inhumé le 7 juin dans la basilique de Saint-Denis.

Mahaut d'Artois et de Bourgogne, est accusée d'avoir empoisonné le roi pour faciliter à ses enfants l'accès du trône de France.

L'œuvre de Philippe IV le Bel est compromise par Louis X le Hutin, son fils.

Son gouvernement est avant tout le gouvernement de Charles Ier de Valois

Louis X, aux yeux de l'opinion largement informée, apparaît plutôt comme un roi fragile et malchanceux.

Son avènement favorise une recrudescence de l'agitation.

En fait, face à une situation économique et politique difficile, l'apparente résignation du roi le sert.

Période de réaction violente sur un arrière-plan de crise, le règne de Louis X le Hutin marque le pas dans les progrès de la monarchie.

L'expansion de la société féodale atteint alors ses limites.

Le dialogue du roi et de la nation est devenu nécessaire.

Gaucher V de Châtillon-sur-Marne a été nommé exécuteur testamentaire par le roi décédé et Régent.

Philippe V le Long ne revient à Paris que le 28 juin 1316.

A peine arrivé, Philippe V le Long fait célébrer les obsèques du roi à basilique de Saint Denis le 12 juillet 1316.

Gaucher V de Châtillon-sur-Marne, lors du Conseil de Régence, réuni quelques semaines après la mort du roi propose alors de décréter l'impossibilité pour les filles d'accéder à la couronne, bien qu'aucune coutume du passé ne semble légitimer cette solution.

Gaucher V de Châtillon-sur-Marne déclare alors :

En vérité, ce serait folie que de laisser fille monter au trône ! Voyez-vous dame ou donzelle commander les armées, impure chaque mois, grosse chaque année ? Et tenir tête aux vassaux, alors qu'elle ne sont point capables de faire taire les chaleurs de leur nature ? Non, moi je ne vois point cela, et je vous le dis, la France est trop noble royaume pour tomber en quenouille et être remis à femelle.

Les lis ne filent pas !

Son oncle, Charles Ier de Valois, soutenu par le parti féodal, veut s'emparer de la régence, mais le connétable Gaucher V de Chatillon arme les bourgeois de Paris qui n'aiment pas Charles et avec eux chasse du Louvre ses gens d'armes.

Alors, Philippe V le Long se saisit du palais, agit en maître.

Clémence de Hongrie, la reine, qui retirée au château de Vincennes, lui annonce sa grossesse.

Il est décidé dans une assemblée de barons que si la reine accouche d'un fils, Philippe V le Long sera gouverneur du royaume jusqu'à ce que son neveu atteigne ses 18 ans.

Gaucher V de Châtillon-sur-Marne défend les intérêts de la reine, quand Philippe V le Long veut abuser de ses pouvoirs.

Philippe V le Long prend le titre de fils du roi des Français, régent des royaumes de France et de Navarre et prépare son avènement au trône.

Robert de Clermont-en-Beauvaisis intervint une dernière fois sur la scène politique en se ralliant à Philippe V le Long, son neveu, pour l'obtention de la régence.

Louis Ier de Bourbon prend également le parti Philippe V le Long contre les menées de Charles IV Le Bel et d'Eudes IV de Bourgogne qui soutiennent la candidature au trône de Jeanne II de France.

Louis Ier de Bourbon vend à Philippe V le Long ses droits de battre monnaies d'or et d'argent sur ses terres pour 15 000 livres.

Très bien en cour, Louis Ier de Bourbon fait son entrée au Conseil du Roi.



Nomination de Bernard VI d'Armagnac au Conseil étroit

En 1316, en reconnaissance de sa valeur et sa fidélité, Bernard VI d'Armagnac est appelé à faire partie du conseil étroit, créé par Philippe V Le Long.



Mariage d'Havet de Divion avec Sara Louchard

Révolte de Robert III d'Artois contre Mahaut d'Artois

Pour renflouer sa fortune, Havet de Divion épouse Sara Louchard, fille d'un riche banquier juif d'Arras.

Robert III d'Artois, soutenu par la noblesse du pays, s'oppose à Mahaut d'Artois, sa tante, et prend la tête d'un mouvement féodal en 1316.

Havet de Divion se joint à la ligue des barons dirigée par Robert III d'Artois.

Il s'empare des biens que possède Thierry d'Hirson (chancelier de Mahaut) à Houdain.

Mahaut d'Artois fait face.

Robert III d'Artois repousse Gaucher V de Châtillon-sur-Marne, prend Arras et Saint-Omer.

Robert III d'Artois force Philippe V le Long, le régent, à déployer l'oriflamme à la basilique de Saint Denis, le 30 octobre 1316.

Incapable de résister, Robert III d'Artois vient se constituer prisonnier au Palais du Louvre.

L'Artois est mis en séquestre.



Comté d'Évreux érigé en pairie

Philippe V le Long, neveu de Louis de France, érige le comté d'Évreux en pairie en 1316.



Naissance de Jean Ier le Posthume

Jean Ier dit le Posthume Roi de France

Jean Ier dit le Posthume Roi de Navarre

Mort de Jean Ier le Posthume

Le sort de la monarchie est suspendu à l'héritier qu'attend Naissance de Clémence de Hongrie.

Jean Ier le Posthume naît le 15 ou le 19 novembre 1316, fils de Louis X le Hutin et de Clémence de Hongrie.

Jean Ier le Posthume est Roi de France et de Navarre

Philippe V le Long doit continuer d'être le régent jusqu'à la majorité du nouveau roi.

Gaucher V de Châtillon-sur-Marne et Jean de Joinville sont les parrains de Jean Ier le Posthume.

Jean Ier le Posthume meurt en 1316 dans des conditions douteuses, 5 jours après sa naissance.

Des accusations sont portées contre Mahaut d'Artois, marraine de Jean Ier le Posthume, soupçonnée de l'avoir empoisonné.

Diverses légendes circulèrent sur cet enfant royal :


Pierre tombale de Philippe Le Portier de Marigny - en marbre noir et blanc

Mort de Philippe Le Portier de Marigny

Philippe Le Portier de Marigny meurt en décembre 1316.

Philippe Le Portier de Marigny aurait été inhumé dans l'église du prieuré Saint-Laurent-en-Lyons.


Guillaume Ier de Melun

Guillaume Ier de Melun Archevêque de Sens et Primat des Gaules et de Germanie

Guillaume Ier de Melun était chanoine de Saint Étienne et seulement sous diacre.

Homme d'une rare piété, Guillaume Ier de Melun succède à Philippe Le Portier de Marigny et devient Archevêque de Sens et Primat des Gaules et de Germanie en 1316.


Philippe V le Long Philippe V le Long

Philippe V le Long Roi de France

Philippe V le Long Roi de Navarre

Sacre de Philippe V le Long et Jeanne II de Bourgogne

Jeanne II de France privée de la couronne de France

Philippe V le Long est couronné Roi de France après les États généraux de 1317 où il réussit à faire interpréter en sa faveur la coutume.

Philippe V le Long est aussi Roi de Navarre sous le nom de Philippe II de Navarre.

Lettré, il a le sens du pouvoir.

Son esprit de décision l'emporte sur les oppositions qu'il rencontre.

Jeanne II de Bourgogne a été mêlée à la triste histoire des belles-filles de Philippe IV le Bel en 1314 mais lorsque son époux monte sur le trône de France, tout est oublié.

Acquittée par arrêt du Parlement, Jeanne II de Bourgogne reprend sa place à la cour et devient reine de France.

L'influence de Mahaut d'Artois, sa mère, est certainement pour beaucoup dans son retour en faveur.

Philippe V le Long et Jeanne II de Bourgogne sont sacrés et couronné en la cathédrale Notre-Dame de Reims par l'archevêque Robert de Courtenay (qui était un capétien) à Reims, le 6 ou le 9 janvier 1317.

Gaucher V de Châtillon-sur-Marne assiste au sacre.

Il fait fermer les portes de la ville et surveiller les rues par de nombreux corps de gardes.

Philippe V le Long réunit le 2 février 1317 une assemblée de grands et de nobles, de prélats, de bourgeois de Paris qui déclare qu'il est mieux placé que sa nièce Jeanne II de France car séparé de Saint-Louis par 2 générations contre 3 pour Jeanne sa nièce, affirmant que "femme ne succède pas au royaume de France".

Jeanne II de France est privée de ses droits à la couronne de France (droits discutés) et à la couronne de Navarre (indiscutables).

Mais, pour mener à bien sa tâche, Philippe V le Long doit compter avec les ambitions des grands et l'avis des assemblées d'états.

24 grands seigneurs siègent en priorité au Conseil où ils contrôlent la nomination des baillis et des sénéchaux, les donations et les mouvements de fonds.

Aucun progrès de l'État n'est possible sans l'accord des assemblées :

En 1317, elles, déclarent que les femmes ne succèdent pas à la couronne de France.

C'est au cours de leurs discussions que naît l'idée de réformer le royaume.

Passéiste, leur idéal est celui d'un retour à l'âge d'or du "bon roi Saint-Louis".

Ainsi s'amorcent les principales revendications politiques du XIVe siècle.



Serment de Guillaume III le Maire à Philippe V le Long

En 1317, Guillaume III le Maire, évêque d'Angers, prête serment à Philippe V le Long dans le Château de Villevêque, la résidence épiscopale.



Liaison de Philippe VI de Valois avec Beatrix de La Berruere

Philippe VI de Valois a une liaison avec Beatrix de La Berruere (1294-1348). Leur enfant est :



Suite de la construction de la cathédrale de Meaux

En 1317, Philippe V le Long donne un terrain pour construire 2 chapelles rayonnantes supplémentaires.



Second procès d'Enguerrand III de Marigny

Le corps d'Enguerrand III de Marigny reste exposé au gibet pendant deux ans.

En 1317, le nouveau roi Philippe V le Long demande un second procès qui le disculpe des méfaits qu'on lui impute et réhabilite sa mémoire.

Ses restes sont alors inhumés dans l'église des Chartreux de Vauvert.



Mariage de Louis Ier de Dampierre avec Marguerite Ire de France

Robert III de Flandre fait épouser à son petit-fils la fille de Philippe V le Long et de Jeanne II de Bourgogne.

Louis Ier de Dampierre épouse en 1317 ou en juillet 1320 Marguerite Ire de France.

Leur enfant est :

Louis Ier de Dampierre a également comme enfant :



Mariage de Philippe III d'Évreux avec Jeanne II de France

Philippe III d'Évreux épouse à Paris le 27 mars 1317 ou le 18 juin 1318 Jeanne II de France. Leurs enfants sont :



Renouvellement de l'alliance de la France avec l'Écosse

Philippe V le Long renouvelle l'alliance avec l'Écosse en 1318.



Jean Ier de Melun Grand chambellan de France

Jean Ier de Melun est nommé en 1318 grand chambellan de France par Philippe V le Long.



Mariage d'Eudes IV de Bourgogne avec Jeanne III de France

Eudes IV de Bourgogne épouse en 1318 Jeanne III de France, fille de Philippe V le Long et de Jeanne II de Bourgogne.

Leur enfant est :



Le roi de France suzerain de la baronnie de Castelnau

En juillet 1318, Philippe V Le Long confirme à Hugues III de Castelnau-Calmont la promesse de ses prédécesseurs, maintenant la baronnie de Castelnau sous la suzeraineté directe du roi de France.



Mathieu de Trie Maréchal de France

Mathieu de Trie est fait Maréchal de France en 1318 par Philippe V le Long.



Jean II des Barres Maréchal de France

Jean II des Barres est fait Maréchal de France en 1318 par Philippe V le Long.



Excommunication de Mathieu Ier Visconti

Excommunication de Cangrande della Scala

Excommunication de Rinaldo Bonacolsi

Prise d'Albenga et de Savone

Siège de Gênes

Charles de Calabre Vice-Roi de Naples

En janvier 1318 les évêques d'Asti et de Côme accusent Mathieu Ier Visconti d'hérésie et l'excommunient.

En avril 1318, le pape Jean XXII confirme, cette excommunication qu'il étend aux gibelins :

Pendant ce temps-là, les 4 grandes familles génoises s'apprêtent à un affrontement :

En mars 1318, après avoir cherché à assiéger Gênes, les Doria, aidés par Marco Visconti envoyé par Mathieu Ier Visconti, son père, prennent Albenga et Savone.

En mai 1318, les Doria entament le siège de la cité de Gênes qui durera jusqu'à fin 1320.

Robert Ier d'Anjou nomme Charles de Calabre Vice-Roi de Naples en 1318 quand il part secourir Gênes.

Philippe Ier d'Anjou et Jean d'Anjou seconde Robert Ier d'Anjou, leur frère, dans sa lutte contre les Gibelins qui attaquent Gênes.

Robert Ier d'Anjou libère Gênes assiégé le 21 juillet 1318.



Cadeau de la Tour de Nesle à Jeanne II de Bourgogne

Philippe V le Long offre l'hôtel de Nesle, plus communément appelé la Tour de Nesle, à Jeanne II de Bourgogne en 1319.



Jean III de Mauquenchy Ambassadeur de Philippe V le Long auprès de l'évêque d'Angers

Jean III de Mauquenchy devient ambassadeur de Philippe V le Long auprès d'Hugues Odard, évêque d'Angers, et de son chapitre en 1319.



Naissance de Jean II le Bon

Jean II, dit le Bon, naît le 26 avril 1319 au Château du gué de Maulny ou de Mauny près du Mans, fils de Philippe VI de Valois et de Jeanne de Bourgogne la Boiteuse.

Bernard VI de Moreuil est nommé gouverneur de Jean II le Bon, Dauphin de France,.



Naissance de Philippe III de Namur

Philippe III de Namur naît vers 1319, fils de Jean Ier de Namur, Marquis de Namur, et de Marie d'Artois.



Mort de Louis de France

Philippe III d'Évreux Comte d'Évreux

Louis de France meurt le 19 mai 1319 à Longpont-sur-Orge. Il est inhumé à Saint-Jacques à Paris.

A l'inverse de nombre de ses contemporains, Louis de France est un prince attaché à la paix.

Philippe III d'Évreux devient Comte d'Évreux en 1319.

Jeanne d'Évreux hérite de Marguerite d'Artois, sa mère, de la châtellenie de Brie-Comte-Robert.



Mariage d'Henri de Montfaucon avec Agnès de Chalon

Henri Ier de Montfaucon épouse en avril 1320 Agnès de Chalon (vers 1295-1367 ou vers 1377), fille de Renaud de Chalon (vers 1251-1321) et de Guillemette de Neuchâtel. Leurs enfants sont :

Agnès de Bourgogne est l'héritière de Montbéliard.



Cession du droit de battage de Bouchard VI de Vendôme à Philippe V le long

En 1320, Bouchard VI de Vendôme vend son droit de monnayage à Philippe V le long.



Naissance de Louis de Tarente

Louis de Tarente naît en 1320, fils de Philippe Ier d' Anjou et de Catherine II de Valois-Courtenay.



Campagne contre les flamands

Paix en Flandres

Gaucher V de Châtillon-sur-Marne part combattre les Flamands et met le pays à feu et à sang et fait beaucoup de prisonniers. Il ramène en France presque tous les bestiaux et les chevaux de Flandre.

Après une campagne en Flandre contre Robert III de Flandre, celui-ci lui fait hommage à Philippe V le Long au palais de la Cité le 5 mai 1320.

Philippe V le Long réunit la ville de Tournai à la couronne.

Bon stratège, Philippe V le Long arrive à vaincre les oppositions grâce à son esprit de décision, ce qui lui permet de résoudre les problèmes flamands par la diplomatie. Le 2 juin 1320, Philippe le Long règle par la paix le problème flamand.



Hommage de Édouard II Carnavon à Philippe V le Long

Le 29 juin 1320, Philippe V le Long reçoit Édouard II, Roi d'Angleterre, son beau-frère, en la cathédrale d'Amiens pour l'hommage simple pour le duché de Guyenne, le comté de Ponthieu et Montreuil-sur-Mer.



Cession du droit de battre monnaie de Bouchard VI de Vendôme à Philippe V le Long

En 1320, Bouchard VI de Vendôme vend son droit de battre monnaie à Philippe V le Long.



Bataille de Sesia

Bataille de Monselice

Procès de Mathieu Ier Visconti

Siège de Verceil

Philippe VI de Valois, fils du roi de France, est appelé par Robert Ier d'Anjou et le pape Jean XXII pour défaire les forces guelfes pro-viscontiennes.

En août 1320, il rencontre les troupes lombardes à Sesia. Devant leur nombre, il hésite près d'un mois puis préfère s'en retourner en France.

Dès le 26 août 1320, Cangrande della Scala, Seigneur gibelin, subit une défaite de la part de l'armée padouane.

Le 4 septembre 1320, Cangrande della Scala subit une seconde défaite à Monselice.

En 1320, commence, à Avignon, capitale papale, un procès intenté à Mathieu Ier Visconti l'accusant de nécromancie dans le but de provoquer la mort du pape, avec la complicité de Dante Alighieri.

Le cardinal Bertrand du Poujet, l'ange de la paix (pacis angelus), légat du pape, est investi en 1320 de pouvoirs particuliers pour lutter contre les hérétiques en Lombardie.

En septembre 1320, Mathieu Ier Visconti refuse de se rendre à Avignon en invoquant son âge avancé et sa mauvaise santé.

En décembre 1320, les troupes milanaises viscontiennes mettent le siège devant Verceil.



Mort de Marie de Brabant

Marie de Brabant meurt le 10 janvier 1321, dans le couvent où elle s'est retirée près de Meulan, 36 ans après la mort de Philippe III le Hardi, son époux. Elle est inhumée au couvent des Cordeliers de Paris.



Expulsion des juifs de France

Peu de temps avant sa mort, Philippe V le long veut aller à la croisade. Et comme le pays connaît de grandes épidémies, le roi accuse les juifs et les lépreux, agissant pour le compte des Princes mahométans, d'empoisonner les puits, les fontaines et les sources. La totalité des juifs sont à nouveau expulsés, et quelques lépreux sont punis par le feu.



Maladie de Philippe V le Long

Philippe V le Long est atteint de dysenterie et de fièvres à partir d'août 1321.



Bernard VI de Moreuil Maréchal de France

Bernard VI de Moreuil, alias Bertrand, est le fils de Bernard V de Moreuil et de Yolande de Soissons.

Bernard VI de Moreuil, Seigneur de Moreuil, et de Coeuvres, Grand Queux de France est fait Maréchal de France en 1322 par Philippe V le Long.



Mort de Giraud Gayte

Giraud Gayte, trésorier de Philippe V le Long, meurt en 1322, exécuté au gibet de Montfaucon.


Philippe V le Long - Jeanne d'Évreux - Charles IV le Bel - Gisants dans la basilique Saint-Denis Charles IV le Bel

Mort de Philippe V le Long Roi de France

Charles IV le Bel Roi de France

Charles IV le Bel Roi de Navarre

Après 5 mois de souffrance, Philippe V le Long meurt à l'abbaye de Longchamp près de Paris dans la nuit du 2 au 3 janvier 1322, ne laissant que des filles de son mariage avec Jeanne II de Bourgogne.

Il est inhumé dans la basilique Saint-Denis.

Tout en confirmant les chartes provinciales accordées par son frère, Philippe V le Long centralise les institutions pour les rendre plus efficaces. L'Hôtel du roi, le Parlement, la Chambre des comptes sont réorganisés. Au Trésor, à Paris, convergent les recettes. Le roi tente, malgré l'opposition des seigneurs du Midi, d'imposer une monnaie commune dans l'ensemble du royaume. Philippe V le Long tente de normaliser les poids et mesures.

Bureaucratisation galopante, train de vie accru, hausse vertigineuse des prix : les revenus tirés du domaine royal ne suffisent plus. La crise économique se résorbe lentement.

Le pays connaît les révoltes de la misère, celle des pastoureaux, notamment, paysans déracinés et jeunes qui se font tailler en pièces dans une répression violente, comme les juifs et les lépreux qui sont autant de boucs émissaires.

Philippe V, plus que ses prédécesseurs, est obligé de demander le consentement de ses sujets pour mettre en place une politique de revenus extraordinaires. Ces procédés, nourris aux idées démocratiques, favorisent le développement de l'opinion publique.

Gaucher V de Châtillon-sur-Marne se charge de la succession.

Nul ne songe à Charles Ier de Valois pour la succession.

Selon le précédent créé en 1317, le plus jeune des fils de Philippe IV le Bel, Charles de la Marche, prend la succession du trône de France sous le nom de Charles IV le Bel.

Charles IV de France devient Roi de Navarre sous le nom de Charles Ier de Navarre.

Louis Ier de Bourbon soutient les droits de Charles IV le Bel qui est sacré Roi de France à Reims le 21 février 1322.

Gaucher V de Châtillon-sur-Marne assiste au sacre.

Pour gouverner, Charles IV le Bel doit, comme ses frères, consentir aux exigences de réformes soutenues par la noblesse et le clergé. Les réformateurs généraux pour l'ensemble du royaume et surtout ceux de la ville et vicomté de Paris poursuivent leur tâche. Les charges financières et judiciaires accordées gratuitement sont restituées. Les officiers de la Chambre des comptes, du Parlement, des Requêtes de l'hôtel, de la Chancellerie et du Châtelet sont surveillés, leur office réformé. Mais l'action des réformateurs ne freine ni la bureaucratisation, ni l'intrusion des bourgeois parisiens et auvergnats et, surtout, des compagnies italiennes dans les mouvements de fonds royaux.

La recherche de moyens financiers reste un problème majeur. On a recours à des expédients :



Jeanne III Gouverneur du comté de Bourgogne

Jeanne II, veuve de Philippe V le Long, recueille le gouvernement du comté de Bourgogne et règne avec sagesse jusqu'à sa mort. Elle est souvent secondée par sa mère Mahaut, comtesse d'Artois, et tient sa cour à Gray, à Salins, à Quingey ou à la Tour de Nesle à Paris. Jeanne fait venir de Paris des drapiers pour les installer à Gray.



Mariage de Guigues VIII du Viennois avec Isabelle de France

L'influence française se renforce.

Guigues VIII du Viennois épouse à Fond-de-Dôle le 17 mai 1323 Isabelle de France, fille de Philippe V le Long et de Jeanne II de Bourgogne.



Naissance de Philippe de Bourgogne

Philippe de Bourgogne, dit Philippe Monsieur, naît le 10 novembre 1323, fils d'Eudes IV de Bourgogne et de Jeanne III de France.



Mariage de Charles de Calabre avec Marie de Valois

Charles de Calabre est veuf de Catherine de Habsbourg,

Charles de Calabre épouse à Paris le 11 janvier 1324 Marie de Valois, fille de Charles Ier de Valois et de Mathilde de Châtillon-Saint-Pol. Leurs enfants sont :



Mort de Sanche de Majorque Roi de Majorque

Jacques III de Majorque Roi de Majorque

Sanche de Majorque meurt en 1324 sans enfants.

Jacques III de Majorque, son neveu, encore un enfant, devient Roi de Majorque.

Il est remis à la garde d'un conseil de nobles et soumis à l'autorité d'un tuteur, l'infant Philippe, plus jeune frère de Sanche, ancien Sacristain de Tours.

L'infant Philippe un ecclésiastique, est peu apte à prendre en main le royaume. Cela déclenche une agitation de l'aristocratie locale.

Jacques II le Juste fait valoir ses droits, comme plus proche cousin en ligne masculine.

Gaston II de Foix, Comte de Foix, fait valoir qu'il est le cousin le plus proche en ligne féminine, soutenu par une partie des anciens conseillers de Sanche.

Les différents lignages de l'aristocratie roussillonnaise prennent parti pour l'un ou l'autre, ce qui amène un grand désordre qui n'est pas résolu par la reconnaissance, à la fois par le roi d'Aragon et le comte de Foix, de l'infant Philippe comme régent.

Comme prix de sa reconnaissance de Philippe, Jacques II le Juste impose au royaume de dures conditions économiques.

Les finances majorquines sont minées par l'aide due au roi d'Aragon pour la conquête du royaume de Sardaigne.

Il semble également que Jacques III de Majorque soit à cette date encore reconnu comme prince par une large part de l'aristocratie d'Achaïe.



Naissance de Marguerite de Tarente

Marguerite de Tarente naît en 1325, fille de Philippe Ier d'Anjou et de Catherine II de Valois-Courtenay.


Gisant de Charles Ier de Valois à la Basilique de Saint-Denis

Mort de Charles Ier de Valois

Philippe VI de Valois Comte de Valois et d'Anjou

Charles II d'Alençon Comte de Chartres

Sur son lit de mort, Charles Ier de Valois, ennemi juré d'Enguerrand III de Marigny, est pris de remords et ordonne qu'on distribue des aumônes aux pauvres de Paris en leur demandant de prier conjointement pour son âme et pour celle d'Enguerrand III de Marigny.

Charles Ier de Valois meurt le 16 décembre 1325 à Nogent-le-Roi (Le Perray-en-Yvelines), laissant un fils qui montera sur le trône de France sous le nom de Philippe VI de Valois et commencera la branche des Valois : une revanche posthume pour l'homme qui voulut être roi.

Charles Ier de Valois est fils de roi, frère de roi, oncle de rois, père de roi et jamais roi. Il rêve donc de mieux et court toute sa vie après une couronne qu'il n'obtiendra jamais.

Charles Ier de Valois est moyennement intelligent, démesurément ambitieux et passablement avide. Sa principale qualité est d'être un bon chef de guerre.

Philippe VI de Valois devient Comte de Valois et d'Anjou.

Conformément à l'accord de partage de 1314, Charles II d'Alençon reçoit le comté de Chartres, les terres de Champrond, Châteauneuf-en-Thymerais et Senonches, ainsi que la forêt de Perche,



Naissance de Marie de France

Marie de France naît en 1326, fille de Philippe VI de Valois et de Jeanne de Bourgogne.



Charles II d'Alençon Comte d'Alençon

Philippe VI de Valois remet à Charles II d'Alençon, son frère, le comté d'Alençon en avril 1326.



Expédition en Flandres

Jean Ier de Rochechouart est Conseiller et chambellan de Philippe VI de Valois, qu'il épaule lors de l'expédition en Flandres de 1328.


Philippe V le Long - Jeanne d'Évreux - Charles IV le Bel - Gisants dans la basilique Saint-Denis

Mort de Charles IV le Bel

Philippe VI de Valois Régent du Royaume de France

Naissance de Blanche de France

Charles IV le Bel, troisième et dernier fils de Philippe IV le Bel, meurt à Vincennes le 1er février 1328, sans postérité mâle.

Il ne laisse que des filles.

C'est la fin de la dynastie des Capétiens directs

Jeanne d'Évreux, sa troisième femme, est à nouveau enceinte.

Le jour même de la mort du Roi, les Grands du royaume nomment Philippe VI de Valois régent.

Blanche de France naît à Châteauneuf-sur-Loire le 1er avril 1328, fille de Charles IV le Bel et de Jeanne d'Évreux.

Philippe VI de Valois doit attendre la naissance de Blanche de France pour être proclamé roi.

Jeanne d'Évreux se retire pieusement à l'abbaye de Maubuisson.


Philippe VI de Valois Philippe VI de Valois

Les Valois directs

Philippe VI de Valois Roi de France

Jeanne II de France Reine de Navarre

Philippe III le Bon Roi consort de Navarre

Incorporation au domaine royal des comtés de Champagne et de Brie

Jeanne II de France Comtesse d'Angoulême et de Mortain

Plusieurs prétendants ont des droits équivalents à la couronne :

Le père de Philippe VI de Valois, Charles Ier de Valois, est le frère cadet de Philippe IV le Bel.

Ferry IV de Lorraine se rallie au Comte de Valois.

Édouard III descend en ligne directe de Philippe IV le Bel par sa mère, Isabelle de France, sœur des précédents rois.

Il est encouragé par Robert III d'Artois, et appuyé par les ducs de Bourgogne.

Charles II le Mauvais descend en ligne directe de Saint-Louis et de Philippe III le Hardi.

Après moult délibérations, les Grands du royaume, dont Gaucher V de Châtillon-sur-Marne, se décident à laisser la couronne au régent Philippe VI de Valois en 1328.

Philippe, qui plus est, s'il est Valois, descend de Philippe III le Hardi, puisque c'est celui-ci qui donne à Charles, son fils puîné, le comté de Valois en apanage.

Aux yeux des féodaux et des juristes qui les assistent, Philippe VI de Valois a pour principal avantage de n'être ni Anglais ni Navarrais!

Beaucoup plus tard, les juristes tenteront de justifier l'élection de Philippe VI de Valois en invoquant une prétendue "loi salique" qui prohibe la transmission de la couronne par les femmes dans la tribu des Francs Saliens dont sont issus Clovis et ses descendants.

En fait de "loi salique", ils exhibent un vieux document où il est simplement dit à propos de contrats de droit privé : "femme ne peut servir de pont et de planche" !

Un accord intervient en 1328 entre Philippe VI de Valois et Philippe III d'Évreux, époux de Jeanne II de France, l'héritière de Navarre.

Après la mort de ses deux oncles Philippe V le Long et Charles IV le Bel, les droits de Jeanne à la couronne de Navarre sont reconnus en échange de la renonciation aux droits sur la couronne de France et de l'abandon au domaine royal de France des comtés de Champagne et de Brie.

Jeanne II de France devient reine de Navarre.

Philippe d'Évreux devient Roi de Navarre à titre consort sous le nom de Philippe III de Navarre.

Jeanne II de France reçoit également le comté d'Angoulême et le comté de Mortain.

Poursuivant ses tractations Jeanne II de France obtient Longueville dans le Cotentin.

Enfin Jeanne II de France ne tarde pas à échanger le comté d'Angoulême contre des places dans le Vexin : Pontoise, Beaumont-sur-Oise et Asnières-sur-Oise.

En 1328, William Montacute participe à une campagne diplomatique auprès du roi de France et du Pape.

Toujours partisan de l'exclusion des femmes du trône de France, Louis Ier de Bourbon se rallie à Philippe VI de Valois.

Louis Ier de Bourbon est fait pair de France par le nouveau souverain.



Sacre de Philippe VI de Valois

Le 29 mai 1328, Philippe VI de Valois ou le Roi trouvé est sacré à Reims.

Il est le premier Roi de la branche dite de Valois de la dynastie capétienne.

Sur le moment, Édouard III d'Angleterre accepte à contrecœur sa mise à l'écart.

Jean IV d'Harcourt assiste à ce sacre.

Jean II de Châtillon représente le Grand Queux de France à ce sacre.



Rattachement de l'Anjou à la France

Philippe VI de Valois rattache l'Anjou à la France en 1328.


Effigie de Raoul de Lorraine - sur la Porte de le Craffe, à Nancy

Bataille du Mont Cassel

Mort de Ferry IV de Lorraine

Raoul de Lorraine Duc de Lorraine

Élisabeth de Habsbourg Régente du duché de Lorraine

Mauvais privilège accordé aux villes de Flandre

Les tisserands flamands de Gand se révoltent contre Louis Ier de Dampierre, leur Comte, qui fait appel à Philippe VI de Valois, à peine élu Roi de France.

Philippe VI de Valois, à la tête de la chevalerie française, écrase les révoltés au Mont Cassel, près de Lille, le 23 août 1328.

Philippe III d'Évreux combat lors de cette bataille.

Philippe VI de Valois confesse qu'il lui doit la victoire et la vie.

Malgré ses 80 ans, Gaucher V de Châtillon-sur-Marne se distingue lors de cette bataille.

Jean de Hainaut, Édouard de Savoie, Henri III de Vaudémont et Jean IV d'Harcourt participent à cette bataille pour Philippe VI de Valois.

Guy X de Montmorency-Laval participe à cette bataille pour Philippe VI de Valois à la tête d'une compagnie d'hommes d'armes.

Louis Ier de Bourbon se signale lors de cette bataille.

Charles II d'Alençon prend part à cette bataille.

Guigues VIII du Viennois, accompagné d'Henri de la Tour-du-Pin, commande le Septième Corps de bataille comprenant 12 bannières.

Pour le récompenser de sa bravoure, le roi lui cède la Maison aux Piliers en place de Grève à Paris.

Ferry IV de Lorraine combat à la bataille de Cassel où il meurt.

Raoul de Lorraine, âgé de 9 ans, devient Duc de Lorraine en 1328.

Élisabeth de Habsbourg, sa mère, est régente du duché jusqu'en 1334.

Après cette bataille, Louis Ier de Dampierre peut provisoirement renforcer son pouvoir et accorder aux villes des libertés plus restrictives, que les Brugeois qualifient de "Mauvais privilège".

Jean III d'Aumont obtient une gratification pour l'indemniser des pertes et dommages causés par cette bataille.



Mariage de Guy II le Bouteiller avec Blanche de Chauvigny d'Orléans

Guy II le Bouteiller épouse avant 1329 Blanche de Chauvigny d'Orléans, Dame de Levroux (Berry), fille de Philippe de Chauvigny et de Blanche de Beaujeu.

Leurs enfants sont :


Procès de Robert III d'Artois Philippe VI de Valois - détail de l'enluminure - Le procès de Robert d'Artois - vers 1336, Paris, BnF, ms. français 18437, f 2

Procès de Robert III d'Artois à Amiens

Le procès de Robert III d'Artois a lieu à Amiens, le 9 juin 1329, en présence de Philippe VI de Valois.



Nouvelle guerre entre Gaston II de Foix et les comtes d'Armagnac

Gaston II de Foix reprend la guerre contre les comtes d'Armagnac qui lui contestent le Béarn.

En 1329, Philippe III d'Évreux, roi de Navarre et le pape Jean XXII interviennent pour mettre fin aux combats.



Jean de Marigny Chancelier du roi de France

Jean de Marigny est en même temps chancelier du roi de France Philippe VI de Valois à partir de 1329.



Naissance de Philippe de Tarente

Philippe de Tarente naît en 1329, fils de Philippe Ier d'Anjou et de Catherine II de Valois-Courtenay.

Philippe de Tarente porte d'abord le titre de Comte d'Acerra.



Couronnement de Jeanne II de France Reine de Navarre

Jeanne II de France et Philippe III d'Évreux sont sacré et couronné Reine et Roi de Navarre le 5 mars 1329 par Arnaldo de Barbazan, Évêque de Pampelune, en la Cathédrale Sainte-Marie-la-Royale à Pampelune.


Hommage d'Édouard III à Philippe VI La France en 1330

Hommage d'Édouard III d'Angleterre à Philippe VI de Valois

En 1329, Jean de Marigny fait échouer les prétentions d'Édouard III d'Angleterre à la régence de France.

En 1329, Louis Ier de Bourbon est envoyé à Londres pour rappeler à Édouard III d'Angleterre qu'il doit hommage au Roi de France pour ses possessions de Guyenne et de Gascogne.

Selon les règles féodales, ces provinces relèvent de la monarchie française, qui est censée les avoir confiées aux Plantagenets en qualité de fiefs.

Après la réussite de sa mission, Louis Ier de Bourbon est récompensé en récupérant le comté de Clermont, érigé par ailleurs en pairie.

Le roi de France confisque la Guyenne et met en place une stratégie de blocus maritime pour faire plier Édouard III d'Angleterre.

L'Angleterre est très dépendante du commerce des vins du sud de la France, des importations de sel de Bretagne et de Poitou et des exportations de laine vers les Flandres.

Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, le 6 juin 1329, dans la cathédrale d'Amiens, Édouard III, Roi d'Angleterre, rend l'hommage féodal à Philippe VI de Valois.

Il se reconnaît vassal du Roi de France pour la Guyenne, qu'il tient de lui.

Philippe III d'Évreux et Jean Ier de Luxembourg accompagnent le roi de France à cette occasion.

Jean de Hainaut s'interpose comme arbitre entre les deux monarques et est présent à Amiens, lors de cet hommage.



Raoul Ier de Brienne Connétable de France

Raoul Ier de Brienne, Comte d'Eu et de Guînes, est fait Connétable de France en 1329 par Philippe VI de Valois.



Mort de Mahaut d'Artois

Jeanne II de Bourgogne Comtesse d'Artois

Mahaut d'Artois meurt subitement à Paris en quelques jours le 27 octobre 1329.

Elle est inhumée dans l'abbaye de Maubuisson de Saint-Ouen-l'Aumône.

Mahaut d'Artois est une bonne gestionnaire, n'intervenant qu'à bon escient dans la vie communale.

Son autoritarisme la rend impopulaire et elle défend ses droits avec âpreté mais elle ne cherche pas à envenimer les querelles.

Elle se montre également généreuse dans ses dons aux pauvres, aux monastères et aux hôpitaux.

Enfin, elle manifeste sa volonté de protéger les arts et d'encourager l'enluminure des nombreux manuscrits qu'elle fait copier.

Jeanne II de Bourgogne devient Comtesse d'Artois en 1329 sous le nom de Jeanne Ire d'Artois.

Philippe VI de Valois prend le comté sous sa garde.



Fondation du Collège de Bourgogne

Mort de Jeanne Ire de Bourgogne

Maison capétienne de Bourgogne

Jeanne III de France Comtesse de Bourgogne et d'Artois

Eudes IV de Bourgogne Comte de Bourgogne et d'Artois

Jeanne Ire de Bourgogne indique dans son testament que l'on doit vendre l'hôtel de la Tour de Nesle à Paris pour fonder un nouvel établissement à l'Université de Paris, le Collège de Bourgogne.

Jeanne Ire de Bourgogne meurt à Roye dans la Somme le 21 janvier 1330 de façon très soudaine.

Elle est inhumée en l'église du couvent des Cordeliers à Paris en 1330.

Jeanne III de France hérite des comtés de Bourgogne et d'Artois.

Eudes IV de Bourgogne devient Comte de Bourgogne et Comte d'Artois en 1330.

La rumeur accuse Jeanne de Divion et Robert III d'Artois d'avoir empoisonné Mahaut d'Artois et sa fille Jeanne II de Bourgogne.

Eudes IV de Bourgogne demande à Philippe VI de Valois une enquête.

La guerre de Cent Ans vient d'éclater, l'enquête ne prouvera rien.



bourgNaissance de Marie d'Évreux

Marie d'Évreux naît en 1326 ou en 1330, fille de Philippe III d'Évreux et de Jeanne II de France.



Mariage de Jean Ier de Luxembourg avec Alix de Dampierre-Flandre-Termonde

Jean Ier de Luxembourg épouse le 10 juillet 1330 Alix de Dampierre-Flandre-Termonde, Dame de Richebourg., fille de Guy V de Dampierre (1295-1345) et de Béatrix van Putten (1295-1354). Leurs enfants sont :



Construction d'une conciergerie

Par un acte de 1330, Philippe VI donne à Jean III d'Aumont une place vide sise au Grand Pont de Paris, à construire, pour servir de conciergerie.



Négociation de mariage entre les enfants d'Isabelle de France et ceux de Philippe VI de Valois

En 1330, Isabelle de France négocie pour marier Aliénor d'Angleterre et son frère Jean d'Eltham à un fils et une fille du roi Philippe VI de France, mais les négociations échouent encore une fois.



Charles II d'Alençon Lieutenant général du royaume

Prise de Saintes

Philippe VI de Valois nomme Charles II d'Alençon Lieutenant général du royaume et l'envoie mater une rébellion à Saintes, suscité par les Anglais.

En 1330, Charles II d'Alençon s'empare de plusieurs places fortes, dont Saintes.



Clément VI Archevêque de Rouen

Clément VI devient Archevêque de Rouen le 14 décembre 1330.

Clément VI est conseiller et à plusieurs reprises ambassadeur de Philippe VI de Valois et à Avignon.



Expectative d'une prébende à Chartres pour Guillaume II de Melun

Guillaume II de Melun entre très jeune dans la carrière écclésiastique.

En 1331, sur la prière de Philippe VI de Valois, le pape Jean XXII accorde à Guillaume II de Melun l'expectative d'une prébende à Chartres.


Hélie de Talleyrand-Périgord

Hélie de Talleyrand-Périgord Cardinal-prêtre de Saint-Pierre-aux-Liens

À la demande de Philippe VI de Valois, Hélie de Talleyrand-Périgord est créé Cardinal-prêtre de Saint-Pierre-aux-Liens, lors du consistoire du 25 mai 1331.

C'est le seul de cette cinquième promotion du pontificat de Jean XXII.

Il prend pour devise : Re que Diou ! (Rien que Dieu !)

Hélie de Talleyrand-Périgord entre à la Curie au cours en juin 1331.

Dès lors Hélie de Talleyrand-Périgord devient un personnage central de la papauté avignonnaise.



Naissance de Blanche de Navarre

Blanche de Navarre ou d'Évreux naît en 1331 ou 1333, fille de Philippe III d'Évreux et de Jeanne II de France.



Dépossession de Robert III d'Artois de tous ses biens

Exil de Robert III d'Artois

Jeanne de Valois Prisonnière

Mort de Jeanne de Divion

Les faux en écriture sont découverts en 1331.

Robert III d'Artois est dépossédé de tous ses biens.

Il fuit la France et trouve refuge en Flandre, puis chez le Duc de Brabant puis à Avignon.

Jeanne de Valois, son épouse, est emprisonnée à Château-Gaillard avec ses 3 fils.

Philippe VI de Valois livre Jeanne de Divion au Parlement.

Elle est condamnée et meurt le dimanche 6 octobre 1331 brûlée vive sur la Place aux Pourceaux près de la porte Saint-Honoré.



Philippe III d'Évreux Membre du conseil du Roi Philippe VI de Valois

En 1331, Philippe III d'Évreux devient membre du conseil du roi de France.



Ambassade à Londres

Durant l'hiver de 1331 à 1332, Philippe VI de Valois envoie à Londres une ambassade afin de négocier l'hommage d'Édouard III d'Angleterre pour la Guyenne.

En font partie :



Philippe VI de Valois au château de Verteuil-sur-Charente

Philippe VI de Valois séjourne au château de Verteuil-sur-Charente en 1332.



Mariage de Jean II le Bon avec Bonne de Luxembourg

Très lié aux Valois et à la cour de France, Jean Ier de Luxembourg donne sa fille en mariage au fils de Philippe VI de Valois.

En janvier 1332, le contrat de mariage entre Jean II le Bon et Bonne de Luxembourg est signé à Fontainebleau.

Jean II le Bon épouse à Melun le 28 juillet 1332 Bonne de Luxembourg. Leurs enfants sont :

Bonne de Luxembourg est la sœur aînée de l'Empereur Charles Ier de Luxembourg



Expédition en Italie de Jean Ier de Luxembourg

Pèlerinage de Jean de Marigny en Terre Sainte,.

Le 24 décembre 1332, Jean de Marigny et Jean Ier de Luxembourg, Roi de Bohême, prennent congé du roi Philippe VI de Valois.

Jean Ier de Luxembourg entreprend une expédition en Italie, afin d'établir, avec l'accord du pape Jean XXII, qu'il est allé rencontrer à Avignon, un royaume ami en Lombardie.

Jean de Marigny principal conseiller du roi, part lui en pèlerinage en Terre Sainte,.

L'armée du roi de Bohême est complétée en route par de nombreux seigneurs de la vallée du Rhône.

Giovanni Villani écrit que le roi de Bohême a avec lui plus de 800 chevaliers originaires de France et de Bourgogne.

Jean de Marigny est l'un des commissaires envoyés en Asie mineure avec l'amiral Jean de Chepoix, pour préparer une nouvelle occupation de la Terre sainte.



Naissance de Charles II le Mauvais

Charles II de Navarre, dit le Mauvais, naît le 10 octobre 1332, fils de Philippe III d'Évreux et de Jeanne II de France.



Mort de Philippe Ier d'Anjou

Robert de Tarente Prince de Tarente et d'Achaïe

Philippe Ier d'Anjou meurt à Naples le 26 décembre 1332.



Projet de destitution de Jean XXII

On parle de destitution de Jean XXII.

En 1333, Philippe de Majorque est pressenti pour lui succéder.

Ce frère de la Pauvre Vie, une branche des fraticelles ou zelanti en Italie, devient le candidat du cardinal Napoléon Orsini Frangipani qui œuvre pour un concile déposant Jean XXII.



Mariage de Manfred V de Saluces avec Éléonore de Savoie-Achaïe,

Manfred V de Saluces épouse en 1333 Éléonore de Savoie-Achaïe ou de Piémont (morteen 1350), fille de Philippe Ier de Piémont et de Catherine de la Tour-du-Pin.



Jean III d'Aumont Huissier d'armes du roi

Jean III d'Aumont est huissier d'armes du roi Philippe VI de Valois en 1333.



Exil en France de David II d'Écosse et de Jeanne d'Angleterre

Au début 1334, le roi de France Philippe VI de Valois propose à David II d'Écosse l'asile.

David II d'Écosse et Jeanne d'Angleterre arrive à Boulogne-sur-Mer en mai 1334.

Ils sont reçus très amicalement par le roi de France, Philippe VI de Valois.

Château-Gaillard est donné comme résidence pour leur cour.

Philippe VI de Valois inclut le roi des Écossais en exil dans les négociations de paix qui sont en cours entre le France et l'Angleterre.

En l'absence de David II d'Écosse, plusieurs Gardiens de l'Écosse continuent la lutte.



Philippe VI de Valois Seigneur de Lucques

Philippe VI de Valois acquiert de Jean de Bohême la seigneurie de Lucques en 1334.



Naissance d'Agnès de Navarre

Agnès de Navarre naît en 1334, fille de Philippe III d'Évreux et de Jeanne II de France.



Mort de Philippe Ier de Piémont

Philippe Ier de Piémont meurt à Pignerol le 25 septembre 1334.


Benoît XII Pape

Mort de Jean XXII Pape

Benoît XII Pape

Jean XXII se rétracte sur son lit de mort.

Jean XXII meurt en 1334 à Avignon.

Jean XXII fait adapter le palais épiscopal d'Avignon, situé au voisinage de la cathédrale, aux nécessités de la cour pontificale et s'attache à l'agrandir, à le fortifier et l'embellir.

Jean XXII est avant tout le grand organisateur de l'administration pontificale et de la mainmise papale sur le fonctionnement ordinaire de l'Église.

Il étend la réserve des collations, met en place une fiscalité sur les bénéfices, crée les rouages d'un gouvernement central.

Il fait face difficilement à l'opposition des Spirituels de l'ordre franciscain.

Il publie les derniers livres des Décrétales.

Il modifie la carte ecclésiastique pour tenir compte de l'évolution géographique du monde laïque, créant en particulier de nouveaux diocèses et une nouvelle province (Toulouse) dans le midi de la France.

Il contraint les ordres religieux à la réforme.

Il amplifie malheureusement le népotisme inauguré par Clément V.

Sachant qu'il n'a aucune chance d'être élu, Hélie de Talleyrand-Périgord veut faire un pape à sa convenance.

Il a son candidat en la personne de Jean-Raymond de Comminges qu'il défend brillamment.

Mais le choix de la résidence pontificale entre Avignon et Rome est l'occasion d'une violente altercation entre les 2 princes de l'Église.

Jean-Raymond de Comminges refuse de prendre l'engagement de ne pas ramener la papauté à Rome.

Jacques de Novelles, abbé de l'abbaye de Fontfroide, est élu pape le 20 décembre 1334 sous le nom de Benoît XII,

Après le conclave d'Avignon, Napoléon Orsini Frangipani a l'honneur de couronner Benoît XII.

Benoît XII entreprend de vastes réformes:

En vue d'une éventuelle croisade, Benoît XII œuvre pour la paix entre les royaumes chrétiens, notamment entre la France et l'Angleterre, et tente une réconciliation avec l'empereur excommunié Louis IV de Wittelsbach.

Benoît XII entretient de bonnes relations avec Frédéric II de Sicile, mettant fin à l'animosité du Saint-Siège contre lui.

Dès lors, Napoléon Orsini Frangipani se retire le plus souvent dans son hôtel de Villeneuve-lès-Avignon, au pied de la Tour Philippe-le-Bel.



Philippe de Melun Évêque et Comte de Chalons

Philippe de Melun devient Évêque et Comte de Chalons en 1335.



Entrée en guerre des navires flamands contre l'Angleterre

Crise économique en Flandre

Louis Ier de Dampierre qui siège dorénavant à Gand mécontente les Gantois en 1335 en obligeant, selon la volonté du roi Philippe VI de Valois, les navires flamands à guerroyer contre les navires anglais d'Édouard III d'Angleterre.

Privée de laine anglaise, la Flandre entre immédiatement en crise économique, et la haine tant des ouvriers que des artisans se focalise sur le comte Louis Ier de Dampierre.



Suite de la construction de la cathédrale de Meaux

En 1335, Philippe VI de Valois autorise l'allongement de la nef de 3 travées, les dernières, situées à l'ouest de l'édifice.

Dès lors, les travaux repartent, mais concernèrent uniquement la moitié droite des trois premières travées, ainsi que la porte droite et la porte centrale de la façade occidentale.

En 1336, les tympans de ces deux portails sont sculptés,



Guerre entre Navarre et Aragon

En 1335, Philippe III d'Évreux est en guerre avec l'Aragon et entame des pourparlers qui aboutissent au mariage de Marie d'Évreux, une de ses filles, avec Pierre IV le Cérémonieux.


Buste d'Hugues Quiéret par Charles Émile Seurre

Hugues Quiéret Amiral de France

Hugues Quiéret devient Amiral de France le 7 décembre 1335.

Hugues Quiéret n'est pas le chef suprême des flottes françaises.

Il a au-dessus de lui Raoul Ier de Brienne, le connétable de France.

Meilleur administrateur que marin, Hugues Quiéret est un des bons organisateurs de la flotte de Philippe VI de Valois.

Sa part est grande dans la mise au point des arsenaux de Leure, à côté d'Harfleur, et du Clos aux Galées à Rouen.



Création des Frères de la pauvre vie

Sancie de Majorque accueille à la Cour de Naples Philippe de Majorque, son frère, entré chez les franciscains.

Celui-ci voulant pratiquer à la lettre la règle de saint François, réunit autour de lui un groupe qui prend le nom de Frères de la pauvre vie, une branche des fraticelles ou zelanti.

Ce groupe a dès lors une grande influence sur Robert Ier d'Anjou et Sancie de Majorque ainsi que sur Delphine de Sabran, confidente de Sancie.

Philippe de Majorque demande à Robert Ier d'Anjou et à Sancie de Majorque d'intervenir auprès de la papauté d'Avignon pour obtenir les privilèges nécessaires à la transformation de l'abbaye Santa-Chiara en un lieu où seraient accueillis les Frères de la pauvre vie.

Une lettre bullée de Benoît XII du 24 juin 1336 met fin à leurs espoirs.



Charles Ier de Montmorency Grand panetier de France

Charles Ier de Montmorency est Grand panetier de France de 1336 à 1343 par Philippe VI de Valois,



Naissance de Philippe de Navarre

Philippe de Navarre naît en 1336, fils de Philippe III d'Évreux et de Jeanne II de France.



Mort de Gui II de Namur

Philippe III de Namur Marquis de Namur

Gui II de Namur meurt en mars 1336.

Philippe III de Namur qui se trouve alors en Suède, à la cour de sa sœur la reine Blanche devient Marquis de Namur.



Traité de Villeneuve-lès-Avignon

Le traité de Villeneuve-lès-Avignon le 14 mars 1336 confirme à Philippe III d'Évreux la donation des comtés d'Angoulême et de Mortain, pairies de France, des châteaux de Benon en Aunis et de Fontenay-l'Abattu en Poitou.



Appel général à la croisade

À la demande d'Hugues IV de Chypre, Benoît XII lance le 26 mars 1336, jour du vendredi saint, un appel général à se croiser à tous les princes et rois chrétiens.

Hélie de Talleyrand-Périgord et 4 autres cardinaux, doivent assister Philippe VI de Valois, dans sa capitainerie générale lors de cette croisade.

Le début de la Guerre de Cent Ans met un terme à ce projet.



Nouvelle invasion de l'Écosse

En mai 1336, une armée anglaise menée par Henry de Grosmont, Duc de Lancaster envahit l'Écosse, suivie par une autre armée sous le commandement du roi Édouard III d'Angleterre.

Ensemble, elles ravagent une large part du nord-est de l'Écosse, saccageant Elgin et Aberdeen, pendant qu'une troisième armée fait de même dans le sud-ouest et dans la vallée de le rivière Clyde.

Poussé par cette invasion, Philippe VI de France fait savoir qu'il va aider les Écossais.

Une flotte et une grande armée sont prêtes à envahir aussi bien l'Angleterre que l'Écosse.

Édouard III d'Angleterre avorte rapidement son invasion.

Les Écossais, sous le commandement d'Andrew Murray, capturent et détruisent alors les forteresses anglaises, et ravagent la campagne anglaise.

À fin de 1336, les Écossais ont repris le contrôle.



Mort de Philippe III de Namur

Guillaume Ier de Namur Marquis de Namur

Mort d'Édouard Ier de Bar

Henri IV de Bar Comte de Bar

Philippe III de Namur, Édouard Ier de Bar et d'autres seigneurs du Saint-Empire, partent vers l'Orient avec l'intention de faire croisade.

Ils débarquent dans l'île de Chypre.

Ils s'y livrent à de tels excès que les habitants de Famagouste les massacrent.

Philippe III de Namur meurt à Famagouste en septembre 1336.

Il est inhumé avec son beau-frère le Comte de Vianden dans l'église des Cordeliers à Famagouste.

Guillaume Ier de Namur devient Marquis de Namur.

Édouard Ier de Bar meurt à Famagouste en novembre 1336.

Henri IV de Bar devient Comte de Bar.



Naissance de Philippe de Valois

Philippe de Valois naît en 1336, fils de Philippe VI de Valois et de Jeanne de Bourgogne.



Interdiction de l'exportation des laines anglaises vers la Flandre

Louis Ier de Dampierre, Comte de Flandre, prend le parti de Philippe VI de Valois.

Or, les bourgeois flamands tirent leur prospérité de la laine anglaise qu'ils importent en abondance et dont ils font des draps qu'ils vendent dans toute l'Europe.

En 1336, Édouard III d'Angleterre punit la Flandre en interdisant l'exportation des laines anglaises vers la Flandre.

Cette provocation économique de défi de l'Angleterre à la France va être l'une des principales causes profondes du déclenchement de la guerre de Cent Ans.

À partir de 1336, Guy Ier de Blois-Châtillon assiste Philippe VI de Valois contre Édouard III d'Angleterre.

En 1336, Hugues Quiéret va au secours de Louis Ier de Dampierre avec ses galères du Levant.

Jean III de Brabant se brouille avec Philippe VI de Valois, qui veut isoler commercialement la Flandre, ce qui va à l'encontre des intérêts économiques du Brabant.



Mariage de Charles II d'Alençon avec Marie de La Cerda

Marie de La Cerda est veuve de Charles d'Évreux (1305-1336), Comte d'Étampes.

Charles II d'Alençon épouse en décembre 1336 Marie de La Cerda.

Leurs enfants sont :



Cession de la chastellenie de Ruplemonde à Louis Ier de Dampierre

Philippe Villain, Seigneur de Saint-Jean-Steene, vend la chastellenie de Ruplemonde à Louis Ier de Dampierre le 24 janvier 1337.



Construction du donjon de Vincennes

Philippe VI de Valois fortifie le manoir royal de Vincennes, et décide de la construction de l'énorme donjon central du château de Vincennes, en 1337. Il sera interrompu au niveau des fondations vers 1340.



Reprise de Bordeaux et de la Guyenne par Philippe VI de Valois

Prenant pour prétexte qu'Édouard III d'Angleterre ne veut pas livrer Robert III d'Artois, déclaré ennemi de la couronne de France, Philippe VI de Valois lui confisque le duché d'Aquitaine : Bordeaux et la Guyenne, le 24 mai 1337.



Révolte de Gand

Défi d'Édouard III d'Angleterre à Philippe VI de Valois

L'arrestation d'un patriote gantois, Siger le Courtraisien, met le feu aux poudres.

Les Gantois se soulèvent contre Louis Ier de Dampierre en prenant pour chef un noble très populaire, Jacob ou Jacques Van Artevelde en 1337.

Jacques van Artevelde suggère au Roi d'Angleterre de revendiquer pour lui-même la couronne de France en sa qualité de petit-fils de Philippe IV le Bel par Isabelle de France, sa mère.

Le 7 octobre 1337, à l'abbaye de Westminster, Édouard III d'Angleterre lance publiquement un défi à son cousin Philippe VI de Valois, le Roi de France.

Édouard III d'Angleterre prend solennellement le titre de roi de France et conteste la légitimité de Philippe VI de Valois. Il déclare en outre qu'il fera tout pour récupérer le trône du France.

Le 1er novembre 1337, Édouard III d'Angleterre envoie une lettre de défi à Philippe VI de Valois.



Guerre entre Raoul de Lorraine et Henri IV de Bar

En 1337, Henri IV de Bar refuse toujours de prêter hommage à Raoul de Lorraine pour certaines seigneuries.

Raoul de Lorraine ravage les environs de Pont-à-Mousson.

En représailles, Henri IV de Bar ravage l'ouest du duché de Lorraine.

Raoul de Lorraine attaque le Barrois.

Il faut l'intervention de Philippe VI de Valois, suzerain du Comte de Bar, pour mettre fin à la guerre.



Mariage de Charles de Blois-Châtillon avec Jeanne Ire de Penthièvre

Charles de Blois-Châtillon, neveu de Philippe VI de Valois, épouse à Paris le 4 juin 1337 Jeanne Ire de Penthièvre. Leurs enfants sont :


Guillaume II de Hainaut - dans un ouvrage du XVIe siècle

Mort de Guillaume Ier de Hainaut

Guillaume II de Hainaut Comte de Hainaut, de Hollande et de Zélande

Guillaume Ier de Hainaut meurt à Valenciennes le 7 juin 1337.

Guillaume II de Hainaut devient Comte de Hainaut, de Hollande et de Zélande, sous le nom de Guillaume IV en 1337.

Quand Guillaume II de Hainaut succède à son père, celui-ci est en train d'organiser une ligue contre le royaume de France, en soutien à son gendre Édouard III d'Angleterre, qui revendique le trône de France et s'apprête à déclencher la guerre de Cent Ans.

La situation se complique pour le jeune comte, car l'empereur Louis IV de Wittelsbach soutient les revendications du roi d'Angleterre et lui prête le concours de ses vassaux.

Guillaume de Hainaut est à la fois vassal du roi de France et de l'empereur.

Guillaume II de Hainaut cherche à se ménager les deux suzerains mais les mécontente tous les deux.

Finalement, Guillaume II de Hainaut rejoint les forces anglaises, par rejet de la conduite de Philippe VI de Valois à son égard.

Guillaume II de Hainaut s'engagea alors pleinement dans la guerre et reçut le surnom de Hardi.

Philippe VI de Valois, par l'entremise de Jeanne de Valois, sa sœur et mère de Guillaume II de Hainaut, obtient une trêve avec le comte de Hainaut.


Albert II de Sassenage - portrait se trouvant au château de Sassenage

Albert II de Sassenage Capitaine des armées de PhilippeVI de Valois en Poitou et en Saintonge

Albert II de Sassenage est capitaine des armées de Philippe VI de Valois en Poitou et en Saintonge en 1338.



Albert II de Sassenage Capitaine des armées de Philippe VI de Valois en Poitou et en Saintonge

Albert II de Sassenage est souverain capitaine des armées de Philippe VI de Valois en Poitou et en Saintonge en 1338.



Philippe de Melun Archevêque de Sens et Primat des Gaules et de Germanie

Philippe de Melun devient Archevêque de Sens et Primat des Gaules et de Germanie en 1338.



Jeanne de Bourgogne Régente du royaume de France

Dès 1338, Philippe VI de Valois, dans l'obligation de se déplacer constamment pour livrer bataille, confie à Jeanne de Bourgogne les pleins pouvoirs en son absence.



Louis Ier de Thouars Seigneur banneret

Louis Ier de Thouars, fidèle à Philippe VI de Valois, sert en qualité de seigneur banneret de 1338 à 1341.



Bataille de Gand

Reprise du commerce entre la Flandre et L'Angleterre

Les Gantois, sous la conduite de Jacques van Artevelde, repoussent l'avant-garde de l'armée de Philippe VI de Valois à Gand le 11 avril 1338.

Jacques van Artevelde défait la chevalerie de Louis Ier de Dampierre devant le château de Biervliet le 13 avril 1338. C'en est définitivement fait de l'autorité comtale de Louis Ier de Dampierre.

Louis Ier de Bourbon participe aux côtés de Philippe VI de Valois à cette campagne militaire.

Jacques Van Artevelde devient le véritable maître de la Flandre et négocie la reprise du commerce avec Édouard III d'Angleterre.



Création du comté d'Harcourt

Jean IV d'Harcourt Comte d'Harcourt

Voulant s'assurer le soutien d'un des principaux défenseurs des libertés normandes, Philippe VI de Valois fait ériger en comté d'Harcourt, conjointement les seigneuries d'Harcourt, de Lillebonne, de Troispierres, de La Saussaye et d'Elbeuf en mars 1338.

Jean IV d'Harcourt est couronné premier comte d'Harcourt.



Fuite de Louis Ier de Dampierre

Louis Ier de Dampierre s'enfuit de Gand à l'été 1338 et se réfugie à la Cour de Philippe VI de Valois.


Bataille d'Arnemuiden

Projet d'invasion de l'Angleterre

Bataille navale d'Arnemuiden

Pillage de Southampton

Les provinces françaises promettent des navires pour envahir l'Angleterre. Réunis à ceux de Philippe VI de Valois, ils doivent permettre de transporter en Angleterre de la grande armée de la mer, formée de 4 000 hommes d'armes Génois, Normands, Picards et Bretons. Les préparatifs se font dans les ports d'Harfleur et de Leure.

Une quittance, du 2 juillet 1338, prouve l'emploi sur la flotte de la poudre à canon, et fixe d'une manière certaine le commencement de l'artillerie moderne en France.

Le 23 septembre 1338, une bataille oppose, prés d'Arnemuiden, port de l'île de Walcheren aux Pays-Bas, une vaste flotte française, commandée par Hugues Quiéret et Nicolas Béhuchet ou Bahuchet à 5 grandes nefs anglaises, transportant un énorme chargement de laine, destinée aux Flamands, alliés d'Édouard III d'Angleterre.

Écrasés sous le nombre et ayant une partie de leurs équipages à terre, les navires anglais se défendent avec une grande vaillance, en particulier le Christofer sous les ordres de John Kingston, chef de la petite escadre. Le Christofer est équipé de 3 canons de fer et d'un canon à main.

Il ne capitule qu'après une journée de lutte et après avoir épuisé tous ses moyens de défense.

Les Français s'emparent de la riche cargaison et intègrent les 5 nefs à leur flotte mais ils ternissent leur victoire par le massacre des prisonniers.

Un dimanche matin d'octobre 1338, Hugues Quiéret prend le havre de Hantonne (Southampton), la pille, charge le butin sur ses nefs et réembarque.

Hugues Quiéret le 8 novembre 1338 charge Thomas Fouques, garde du clos aux Galées du roi, à Rouen, de racheter, à quelque prix que ce soit, les armes que les soudoyers de l'armée réunie à Leure et à Harfleur avaient vendues à des marchands, et que ceux-ci se proposent de porter à l'étranger.

Durant l'hiver, Hugues Quiéret, Nicolas Béhuchet et Barbevaire brûlent les navires anglais de Bristol à Plymouth et font de grands dommages aux Anglais. Ils vont jusque à Douvres et à Sandwich, à Winchelsea, à Rye sur les côtes d'Angleterre.



Mariage de Philippe de Bourgogne avec Jeanne Ire d'Auvergne

Philippe de Bourgogne Comte d'Auvergne et de Boulogne

Philippe de Bourgogne, fils d'Eudes IV de Bourgogne et Jeanne III de France, épouse en 1338 Jeanne Ire d'Auvergne. Leurs enfants sont :

Philippe de Bourgogne devient par ce mariage Comte d'Auvergne et de Boulogne.



Mariage de Pierre IV le Cérémonieux avec Marie d'Évreux

Pierre IV le Cérémonieux épouse en 1338 Marie d'Évreux, fille de Philippe III d'Évreux et de Jeanne II de France. Leurs enfants sont :



Flotte au service de Philippe VI de Valois

En 1338, Philippe VI de Valois prend à son service :

Aithon ou Aithone ou Antonio Doria commande les 40 galères.

Il est l'un des chefs des Gibelins de Gênes.



Louis de la Cerda Comte de Clermont, de Talmont et de l'ile d'Oléron

Louis de la Cerda passe au service de Philippe VI de France.

Philippe VI de France fait Louis de la Cerda Comte de Clermont, de Talmont et de l'ile d'Oléron en 1339.



Anseau de Joinville Maréchal de France

Anseau de Joinville est fait Maréchal de France en 1339 par Philippe VI de Valois.



Louis de La Cerda Comte de Clermont et de Talmont

Philippe VI de Valois fait Louis de La Cerda Comte de Clermont et de Talmont en 1339.



Naissance de Jeanne de Navarre

Jeanne de Navarre naît en 1339, fille de Philippe III d'Évreux et de Jeanne II de France.



Participation à l'ost d'Henri IV de Bar

Campagne d'Amiens

Henri IV de Bar rejoint l'ost de Philippe VI de Valois en 1339 lorsqu'Édouard III d'Angleterre menace d'envahir le royaume de France,

Jean III d'Aumont paraît à l'Ost de Tournai sous la canne de Raoul Ier de Brienne, Connétable d'Eu.

Louis Ier de Bourbon participe aux côtés de Philippe VI de Valois à la campagne militaire de 1339.

Jean IV d'Harcourt et Jean V d'Harcourt, son fils, accompagné de 8 chevaliers bannerets, 13 chevaliers bacheliers et de 37 écuyers, participent à la campagne d'Amiens en 1339.

En 1339, Jean IV d'Harcourt et Geoffroy d'Harcourt font partie des 50 principaux barons normands qui s'engagent à aider le roi Philippe VI de Valois dans une future conquête de l'Angleterre.



Mort de Béatrice d'Este

Mariage de Jacques de Savoie-Achaïe avec Sibylle des Baux

Béatrice d'Este meurt en 1339.

Jacques de Savoie-Achaïe épouse le 9 juin 1339 Sibylle des Baux, fille de Raymond Ier des Baux, Seigneur des Baux, Comte d'Avellino, et d'Étiennette des Baux. Leur enfant est :



Naissance de Philippe II de Piémont

Philippe II de Piémont naît en 1340, fils de Jacques de Savoie-Achaïe et de Sibylle des Baux.



Concile provincial de Normandie

En 1304, à la demande de Guillaume de Flavacourt, le concile provincial de Normandie se réunit au château de Pinterville. Y assistent :



Mariage de Déodat IV de Caylus avec Hélène de Castelnau-Calmont

Déodat IV de Caylus épouse en 1340 ou vers 1346 Hélène de Castelnau-Calmont (vers 1325-1398), Dame de Castelnau-Bretenou, fille d'Hugues III de Castelnau et de Maralde de Canillac. Leurs enfants sont :

Déodat IV de Caylus est Capitaine de Saint-Affrique pour Philippe VI de Valois.



Confirmation des privilèges du chapitre de Maguelone

En 1340, à la demande de Raymond de Canillac, Philippe VI de Valois confirme les privilèges de son chapitre de Maguelone.



Mariage de Jean V d'Harcourt avec Blanche de Ponthieu

Jean V d'Harcourt épouse en 1340 Blanche de Ponthieu, Dame d'Épernon et de Montgommery, fille de Jean II d'Aumale ou Jean II de Ponthieu et de Catherine d'Artois, Comtesse de Vandosine et Castres. Leurs enfants sont :



Mariage de Geoffroy Ier de Charny avec Jeanne de Vergy

Geoffroy Ier de Charny est veuf de Jeanne de Toucy.

Geoffroy Ier de Charny, Seigneur de Lirey, de Savoisy et de Montfort, épouse en 1340 Jeanne de Vergy, fille de Guillaume de Vergy, Seigneur de Mirebeau, et d'Agnès de Durnay. Leur enfant est :

Elle apporte en dot le Château de Montfort.

Geoffroy Ier de Charny, porte-oriflamme et conseiller de Philippe VI de Valois et de Jean II le Bon, est le fils de Jean de Charny et de Marguerite de Joinville, une fille de Jean de Joinville.

Jeanne de Vergy est l'arrière-petite-fille d'Henri Ier de Vergy et d'Isabelle de Ray


Bataille de l'Écluse

Bataille de l'Écluse

Édouard III d'Angleterre blessé

Mort d'Hugues Quiéret

Mort de Nicolas Béhuchet

Édouard III d'Angleterre, en quête d'alliés dans sa guerre contre la France, conclut une alliance avec Jacques van Artevelde, lui promettant de l'argent et de la laine, vitale à l'économie flamande, en échange d'un soutien flamand pour ses opérations militaires et de la permission pour ses troupes de stationner en Flandre en vue d'une invasion de la France.

Mais Jacques van Artevelde n'a toutefois pas l'intention d'engager toutes ses ressources dans cette guerre et n'a par ailleurs pas pleinement le contrôle des cités marchandes qui ont émergé dans cette région semi-indépendante.

Édouard III d'Angleterre demande que 150 000 flamands l'attendent à son arrivée. Il est quelque peu surpris de découvrir que seulement une fraction de ce nombre a été rassemblée.

La bataille de l'Écluse oppose la flotte d'Édouard III d'Angleterre à celle de Philippe VI de Valois. La rencontre a lieu à Sluis, en Flandre zélandaise, devant l'estuaire du Zwin, bras de mer de nos jours ensablé qui mène à Bruges.

Sluis, anciennement Sluys, en néerlandais signifie écluse.

Les Français disposent :

soit un total d'environ 30 000 hommes.

Les commandants, Hugues Quiéret et Nicolas Béhuchet, ne sont pas des marins.

Ce sont des administrateurs chargés en principe d'assurer le transport d'une armée.

Ils reçoivent l'ordre d'empêcher le débarquement de l'armée d'Édouard III d'Angleterre et transforment la flotte en barricade sur 3 rangs, enchaînée d'une rive à l'autre, sauf 4 nefs et les Génois.

Le matin du 24 juin 1340, les 250 navires anglais avec 15 000 hommes plus les équipages apparaissent.

Henry de Grosmont participe à cette bataille.

À midi, avec la marée et le vent portant, l'armada Anglaise attaque.

Du côté français les arbalétriers ont l'initiative mais rapidement ils sont dominés par la vitesse de tir des archers gallois. Après l'abordage les combats furieux se déroulent sur les ponts.

Hugues Quiéret et Nicolas Béhuchet parviennent à investir le bateau d'Édouard III d'Angleterre, la Thomas, et à le blesser à la cuisse.

Mais ils sont faits prisonniers.

Immédiatement Hugues Quiéret est malgré ses blessures décapité et son corps jeté à la mer.

Nicolas Béhuchet meurt pendu.

Ils paient de leur vie leurs actes de cruauté lors de la Bataille d'Arnemuiden, 2 ans plus tôt.

Dans l'après-midi, grâce au vent qui a changé de direction, la flotte flamande peut quitter la rive et vient se mêler au combat.

La panique s'empare des Français.

N'ayant pas d'autre échappatoire que de sauter à l'eau, ils périssent noyés par milliers.

Seule la moitié des Génois, dont Barbavera (Boccanegra), parvient à s'échapper.

Guillaume de Bohun participe à cette victoire anglaise.

La France a perdu 20 000 hommes.

Sergent d'armes du Roi, Renault d'Aumont donne le 2 juillet 1340, quittance d'un emprunt sur ses gages pour son service de guerre "ès champ lès l'Escluse" en Artois, scellée de son sceau.



Bataille de Saint-Omer

Il donne ordre à Robert III d'Artois de prendre 1 000 anglais et plus de 10 000 flamands pour de mener une chevauchée pour tenter de provoquer les français et peut-être de prendre une importante cité fortifiée telle que Saint-Omer.

Pendant ce temps, Édouard d'Angleterre essaie de rassembler une seconde armée en Flandre qu'il compte utiliser pour marcher sur Tournai et y mettre le siège.

Les Français fortifient en conséquence leurs forteresses et leurs positions dans la région.

Ils lèvent des troupes dans le nord de la France.

En juillet 1340, Philippe VI de Valois dispose de 25 000 hommes, la plupart d'entre eux installés dans des places-fortes, notamment Saint-Omer et Tournai.

Robert III d'Artois ne prend aucune précaution pour cacher que Saint-Omer est sa destination car il opére une campagne de destruction sur un chemin menant droit à la ville.

Philippe VI de Valois, en réaction, envoie un millier d'hommes à Saint-Omer, sous le commandement d'Eudes IV de Bourgogne, et les fait suivre une semaine plus tard par une force de la même importance dirigée par Jean Ier d'Armagnac.

La majeure partie de la population de Saint-Omer est évacuée, ses faubourgs sont démolis et ses murs fortifiés.

Robert III d'Artois pense qu'il y a des partisans pro-flamands dans la ville et qu'il va aisément s'en faire ouvrir les portes.

Il continue s'approche de Saint-Omer. Le 25 juillet 1340, il rase la ville voisine d'Arques avant de s'approcher de la lisière orientale de Saint-Omer en prévision d'une attaque.

La massive armée de Philippe VI de Valois progresse lentement vers Robert III d'Artois. Il devient vite évident aux commandants anglais et flamands que le temps manque pour un siège car dans quelques jours leur armée sera piégée entre l'armée royale et la garnison de Saint-Omer.

Forcé de battre en retraite, Robert III d'Artois range ses forces devant la ville pour offrir à la garnison une chance de livrer bataille.

Il place :

Derrière cette force se trouvent en réserve des hommes de toute la Flandre et le campement de l'armée.

Eudes IV de Bourgogne et Jean Ier d'Armagnac savent que Philippe VI de Valois approche et sont résolus à attendre son arrivée avant de livrer bataille.

Philippe de Bourgogne combat avec Eudes IV de Bourgogne, son père.

Mais ce plan est réduit à néant quand un certain nombre de chevaliers français, désireux de donner l'assaut au mépris des ordres de leurs chefs, charge l'aile gauche de l'armée anglo-flamande.

Ils sont repoussés des barricades adverses mais, comme ils font retraite, l'infanterie d'Ypres les suit en terrain ouvert.

Voyant cela, les français font demi-tour et chargent à nouveau, créant une féroce mêlée.

Depuis les murs de la ville, les deux commandants français voient une brèche dans la ligne ennemie et organisent une sortie avec 400 de leurs meilleurs chevaliers.

Jean Ier d'Armagnac assaille le flanc gauche adverse, déjà affaibli, et pratique rapidement une percée.

Mettant en déroute les flamands, les chevaliers d'Armagnac entrent dans le campement ennemi et font un massacre sur la réserve totalement désorganisée, tuant des milliers d'hommes alors que ceux-ci prennent la fuite et pillant les bagages.

Le chaos qu'ils sèment à l'arrière des lignes anglo-flamandes est nénamoins peu utile car ils perdent la cohésion qui leur aurait permis de tomber sur l'aile droite de Robert III d'Artois depuis l'arrière et d'annihiler son armée.

Pendant ce temps, les troupes placées au centre et sur l'aile droite soutiennent la charge des chevaliers d'Eudes IV de Bourgogne avec discipline et font pleuvoir des volées de flèches sur les français.

Inconscients du carnage qui se déroulent derrière eux, les anglo-flamands écrasent les français sous le poids du nombre et les repoussent vers la ville, s'engageant dans une furieuse mêlée dans les rues du faubourg nord, qui n'a pas été démoli.

Une violente action d'arrière-garde de la part de la garnison empêche les forces de Robert III d'Artois d'entrer dans Saint-Omer et laisse le temps aux chevaliers rescapés d'Eudes IV de Bourgogne de se réfugier derrière les portes.

Personne dans la ville ou dans l'armée de Robert III n'est conscient que, moins de deux kilomètres derrière eux, les français sont maîtres du terrain.

Comme le crépuscule s'installe, les forces de Robert III d'Artois et de Jean Ier d'Armagnac regagnent leurs positions respectives ce qui a pour résultat une série d'escarmouches débridées dans l'obscurité, sans aucun combat d'importance toutefois.

Au matin du 27 juillet 1340, l'ampleur du désastre qui a frappé sa réserve apparaît à Robert III d'Artois.

Ayant échoué à s'emparer de la ville et à vaincre les français sur le champ de bataille, il sait qu'il doit abandonner sa campagne avant que l'armée de Philippe VI de Valois ne lui coupe la retraite vers la Flandre.

Abandonnant tout ce qui n'est pas aisément transportable, Robert III d'Artois rejoint l'armée d'Édouard III d'Angleterre en prétendant avoir remporté une victoire partielle.

Il laisse derrière lui près de 8 000 flamands tués, en majorité des troupes qui faisaient partie de la réserve, soit beaucoup plus que les français dont les pertes sont assez faibles.

La bataille de Saint-Omer a toutefois peu de conséquences à long terme car les forces principales des deux camps sont intactes et la situation stratégique demeure inchangée. Il y a néanmoins des conséquences à court terme.

Le moral des troupes flamandes de l'armée d'Édouard III d'Angleterre s'effondre, ce qui provoque de graves problèmes à l'intérieur de l'armée qui va se diviser sur des discussions à propos de la solde et de la confiance en son commandant.

Le sud de la Flandre est laissé sans défense car les hommes prévus pour ce faire sont morts devant Saint-Omer et les français sont donc libres de mener des raids dans cette zone et de causer des ravages à l'arrière de l'armée d'Édouard III d'Angleterre, ce qui provoque des problèmes de ravitaillement.

Et enfin, les villes qui ont souffert le plus de pertes durant la bataille, Bruges et Ypres, ainsi que quelques bourgeois de Gand, font des ouvertures de paix à Philippe VI de Valois et amoindrissent leur soutien aux anglais en termes d'hommes et de provisions.

Édouard III d'Angleterre n'est cependant pas découragé dans son projet d'invasion du nord de la France et, peu après, quitte ses positions à Gand pour mettre le siège devant Tournai, siège qui va se révéler infructueux.



Siège de Tournai

Trêve entre Édouard III d'Angleterre et Philippe VI de Valois

Congrès d'Arras

Le 21 ou le 31 juillet 1340, les Anglais viennent mettre le siège devant Tournai pour s'emparer de cette tête de pont de la monarchie française sur les rives de l'Escaut.

Geoffroy d'Harcourt, avec 6 chevaliers et 30 écuyers, Henri IV de Bar, Louis Ier de Bourbon, rejoignent l'ost de Philippe VI de Valois pour la campagne de Flandre en 1340.

Jean II le Bon, Jean III de Bretagne, Guy X de Montmorency-Laval et Charles II d'Alençon interviennent à Tournai.

Jean II de Châtillon accompagne Jean II le Bon lors de ce voyage.

Raoul de Lorraine envoie des troupes pour aider Philippe VI de Valois à lever le siège de Tournai.

Rogues de Hangest et Enguerrand VI de Coucy prennent part à l'ost qui se porte au secours de la ville de Tournai

Les anglo-flamands abandonnent le siège de Tournai le 25 septembre ou le 12 octobre 1340.

Les forces anglo-flamandes effectue un retrait stratégique.

Louis Ier de Bourbon est envoyé comme plénipotentiaire au congrès d'Arras qui conclut une trêve pour 2 ans entre les deux royaumes.

Une trêve est signée entre Édouard III d'Angleterre et Philippe VI de Valois fin 1340.

L'inaction des troupes qui s'ensuit est la cause de nouveaux affrontements entre Henri IV de Bar et Raoul de Lorraine, autour de la ville de Neufchâteau.

Philippe VI de Valois doit de nouveau intervenir pour y mettre fin.



Autorisation à tous les fidèles de choisir leur sépulture

Par une ordonnance du 29 janvier 1341, Philippe de Melun permet à tous les fidèles de choisir leur sépulture aussi bien dans l'église cathédrale d Sens que dans les églises paroissiales de la ville.



Louis de la Cerda Amiral de France

Philippe VI de France nomme Louis de la Cerda Amiral de France le 13 mars 1341.

En confiant à un amiral de France ces places maritimes stratégiques convoitées, aux confins du royaume, en bordure de la Guyenne encore occupée par les Anglais, Philippe VI de France entend sous-traiter la défense de ces places difficiles à défendre et à conserver.

Louis de la Cerda démissionne de sa charge d'amiral dès le 28 décembre 1341.



Mort de Jean III de Bretagne Duc de Bretagne

Guerre des Deux Jeannes

Prise d'Auray et de Nantes par Jean de Montfort

Charles de Blois-Châtillon Duc de Bretagne

Jeanne Ire de Penthièvre Duchesse de Bretagne

Prise du duché de Bretagne par Charles de Blois-Châtillon

Jean III de Bretagne meurt le 30 avril 1341 à Caen.

Malgré ses 3 mariages, Jean III ne laisse à la Bretagne aucun héritier direct.

Deux prétendants s'affrontent

Cette guerre de 20 ans est appelée Guerre de succession de Bretagne ou Guerre des Deux Jeannes : Jeanne Ire de Penthièvre et Jeanne la Flamme.

Jean de Montfort a le soutien d'Édouard III d'Angleterre à qui il prête hommage en juillet 1341.

Jean III de Beaumanoir embrasse avec chaleur la cause de Charles de Blois-Châtillon.

Quoique beau-frère de Jean de Montfort, Guy X de Montmorency-Laval embrasse le parti de Charles de Blois-Châtillon, parce que ce parti lui parut le plus juste.

La guerre de Succession démarre immédiatement.

D'avril à mi-mai 1341, Jean de Montfort assiège Rennes et s'en emparer.

Jean de Montfort s'empare de Brest, Hennebont et d'Auray en juin 1341.

Jean de Montfort s'empare de Nantes en juillet 1341.

Vers juillet 1341, le château de Jugon, qui a pour capitaine Amaury de Clisson, est assiégé et pris par Jean de Montfort.

Vannes se donne paisiblement à Jean de Montfort.

Le 2 ou le 7 septembre 1341, la cour de Philippe VI de Valois, réunie à Conflans, désigne officiellement Charles de Blois-Châtillon comme Duc de Bretagne sous le nom de Charles Ier.

Charles de Blois-Châtillon est proclamé Duc de Bretagne par un arrêté du Parlement de Paris.

Jeanne Ire de Penthièvre devient Duchesse de Bretagne, Dame d'Avaugour, de l'Aigle et de Châtelaudren, Comtesse de Penthièvre et de Goëllo, Vicomtesse de Limoges.

En octobre 1341, Charles de Blois-Châtillon marche à la suite de Jean II le Bon pour soutenir ses prétentions sur le duché de Bretagne contre Jean de Montfort.

Charles Ier de Montmorency commande l'armée.

Charles de Blois-Châtillon prend possession du duché.

Le 2 novembre 1341 ils prennent Nantes et capturent Jean de Montfort.

Pierre Ier de Bourbon fait ses premières armes en Bretagne sous les ordres de Jean II le Bon en 1341.

Jacques Ier de Bourbon combat en 1341 et en 1342 pour le compte de Charles de Blois-Châtillon.

Amaury de Clisson embrasse le parti de Jean de Montfort.

Olivier IV de Clisson, son frère, se range du côté de Charles de Blois-Châtillon.

Philippe VI de Valois confisque l'Aigle à Jean de Montfort et la donne à Charles II d'Alençon.

Étienne III Goyon est capitaine-gouverneur du château de Jugon, et l'un des plus zélés serviteurs de Charles de Blois-Châtillon.

En punition de son attachement aux Penthièvre, Jean de Montfort dépouille Étienne III Goyon de sa seigneurie de la Roche-Goyon.



Louis de La Cerda Amiral de France.

En 1341, Philippe VI de Valois nomme Louis de La Cerda Amiral de France.



Naissance d'Edmond de Langley

Edmund ou Edmond de Langley naît à Kings Langley dans le Hertsfordshire le 5 juin 1341, fils d'Édouard III d'Angleterre et de Philippe de Hainault.



Traité de Vincennes

Le 15 mars 1341, Philippe VI de Valois et Louis IV de Wittelsbach signe le traité de Vincennes.



Naissance de Philippe II le Hardi

Philippe de France, dit le Hardi, naît à Pontoise le 17 janvier 1342, fils du Roi de France Jean le Bon et de Bonne de Luxembourg.



Luttes entre français et anglais en Bretagne

Mort de Robert III d'Artois

Olivier IV de Clisson Prisonnier

En janvier 1342, le château de Blain appartenant à Olivier IV de Clisson est choisi comme quartier-général par Robert Bertrand, lieutenant du roi envoyé par Philippe VI de Valois pour aider à ramener les partisans Jean de Montfort à l'obéissance envers Jeanne Ire de Penthièvre, la duchesse légitime.

Début mai 1342, Charles de Blois-Châtillon, Louis Ier de Blois-Châtillon, Louis de La Cerda prennent Rennes après quelques jours de siège.

En 1342, le château de Jugon est repris par Charles de Blois-Châtillon.

En mai 1342, l'armée Charles de Blois-Châtillon s'empare d'Auray de Vannes, de Guérande et du Croisic.

En mai 1342, Walter Mauny arrive à Brest et s'attaque à Tregarantec, où il s'empare d'Hervé de Léon.

Jeanne la Flammes, épouse de Jean de Montfort, est assiégée à Hennebont par Charles de Blois-Châtillon dès fin mai 1342.

Fin juin 1342, Jeanne la Flammes reçoit un secours anglais de 6 000 hommes amenés Walter Mauny.

Début juillet 1342, les français mène un raid sur Portsmouth, port que vient de quitter l'escadre de Guillaume de Bohun, Comte de Northampton, composée de 260 nefs, 1350 hommes, destinée à la sauvegarde de Brest.

De juillet à août 1342, l'armée de Charles de Blois-Châtillon, qui a reçu des renforts, prend Auray, Vannes, Guérande, Guémené mais échoue devant Quimperlé.

À la mi août 1342, ils mettent le siège devant Brest où s'est réfugiée Jeanne la Flammes, par terre. Les Génois pour Charles de Blois-Châtillon tiennent la mer.

Le 18 août 1342, Guillaume de Bohun arrive en vue de Brest, attaque et détruit les génois.

Sur terre, les assiégeants quittent leurs positions, pensant que les 260 nefs contiennent une trop forte armée.

Guillaume de Bohun bat les troupes de Charles de Blois-Châtillon près de Lanmeur le 29 septembre 1342, où Geoffroy de Charny est fait prisonnier;

Début octobre 1342, Marigny prend Sainte-Bazeille.

En octobre 1342, Édouard III d'Angleterre est en Bretagne avec Pembroke, Salisbury, Suffolk et Robert III d'Artois.

Henry de Grosmont combat en Bretagne.

Robert III d'Artois commande une flotte anglaise.

Ils prennent Vannes et doivent ensuite l'abandonner car ils sont aussitôt assiégés par les partisans de Charles de Blois-Châtillon.

Robert III d'Artois est battu à Beauvoir par une escadre hispano-génoise, puis est blessé mortellement sous les remparts de Vannes.

Robert III d'Artois meurt en octobre 1342 de ses blessures. Il est inhumé en la cathédrale Saint-Paul à Londres.

Pris dans un combat, Olivier IV de Clisson demeure quelque temps prisonnier des Anglais, auxiliaires Jean de Montfort.

En novembre 1342, les anglais prennent Roche-Periou, Redon, Malestroit, Ploërmel, Pontivy. Casseneuil se donne aux anglais.

En décembre 1342, les anglais saccagent les faubourgs de Dinan, et la région de Dol-de-Bretagne.

Édouard III d'Angleterre est repoussé à Vannes et à Rennes. Il bloque Charles de Blois-Châtillon à Nantes. C'est alors le statu quo.



Mort de Philippe de Majorque

Philippe de Majorque meurt en 1342 ou 1343.

Robert Ier d'Anjou et Sancie de Majorque restent sous l'influence des Frères de la pauvre vie.

De plus leurs chapelains, Andréa de Galiano et Pietro de Cadeneto sont des disciples de Michel de Césène.

Les souverains accueillent au Castel Nuovo 2 évêques spirituels :

Le pire de tous est Fra Roberto, ami personnel d'Angelo Clareto, le chef de file des Fraticelles.



Trêve de Malestroit entre les Français et les Anglais

Philippe VI de Valois approche avec 50 000 hommes. Vannes est sauvée du choc par les deux légats du pape Clément VI qui obtiennent une trêve de 3 ans conclue à Malestroit le 19 janvier 1343.



Mariage de Pierre Ier d'Orgemont avec Marguerite de Voisines

Pierre Ier d'Orgemont épouse Marguerite de Voisines. Parmi leurs 10 enfants citons leurs fils :


Tombeau de Robert Ier d'Anjou à Santa Chiara de Naples Jeanne Ire d'Anjou

Mort de Robert Ier d'Anjou

Jeanne Ire d'Anjou Reine de Naples et de Sicile

Jeanne Ire d'Anjou Reine titulaire de Jérusalem

Jeanne Ire d'Anjou Comtesse de Provence, de Forcalquier et de Piémont

Dans son testament, daté du 16 janvier 1343, afin de libérer Jeanne Ire d'Anjou de la tutelle pontificale Robert Ier d'Anjou institue un conseil de régence jusqu'à la majorité de Jeanne Ire d'Anjou, sa petite-fille, fixée à 25 ans.

Il est composé :

Robert Ier d'Anjou fait défense à Jeanne Ire d'Anjou et Marie de Sicile, ses deux petites-filles, d'aliéner toute partie des États.

Robert Ier d'Anjou meurt le 20 janvier 1343 à Naples.

Son long règne est une période de paix et de prospérité pour le royaume de Naples.

Robert Ier d'Anjou est réputé pour son amour des lettres.

Robert Ier d'Anjou administre son royaume de manière habile et ferme.

Il attire à sa cour les poètes et les lettrés, dont Pétrarque, Giotto et Simone Martini, qui jouissent de la protection.

Il est inhumé dans un grandiose monument funéraire sculpté par les frères Bertini dans la basilique Santa Chiara de Naples, vaste édifice gothique voulu par Sancie de Majorque, son épouse.

Jeanne Ire d'Anjou devient Reine de Naples et de Sicile, et Reine titulaire de Jérusalem, Comtesse de Provence, de Forcalquier et de Piémont.

Jeanne Ire d'Anjou est très mal préparée à une telle charge.

Elle a une beauté et un esprit remarquable.

Elle a un tempérament passionné et ardent.

Peu intelligente, elle n'a reçu qu'une instruction rudimentaire.

Elle ne sait pas le latin, ce qui la prive de tout contrôle sur les actes officiels.

Devant l'inefficacité du conseil, le pape Clément VI, en sa qualité de suzerain, décide d'imposer sa direction effective en envoyant un légat, le cardinal Aimery de Chatelus.

Une fois sur le trône, Jeanne Ire d'Anjou et André de Hongrie se déchirent.

La cour de Naples est rapidement divisée par les intrigues et rivalités des descendants des 3 frères de Robert Ier d'Anjou:


Exécution d'Olivier IV de Clisson - par Froissart

Mort d'Olivier IV de Clisson Seigneur de Clisson, de Blain, de l'île d'Yeu et de Mirebeau

Mort de Jean de Clisson

Olivier IV de Clisson est accusé d'avoir intrigué avec Édouard III d'Angleterre et d'avoir voulu leur livrer Nantes.

Édouard III d'Angleterre lui aurait plus ou moins promis de le nommer vice-roi de Bretagne.

Charles de Blois-Châtillon accuse Olivier IV de Clisson d'avoir omis de tenir Vannes contre les forces anglaises.

Au mépris de la Malestroit signée peu de temps auparavant et sous le prétexte d'un tournoi, Olivier IV de Clisson est convoqué à Paris avec une quinzaine d'autres seigneurs par Philippe VI de France, qui, s'empare de sa personne.

Olivier IV de Clisson est condamné, par arrêt rendu par le conseil du Roi à Orléans, à perdre la tête.

Olivier IV de Clisson meurt aux Halles le 2 août 1343 décapité.

Tous ses biens, évalués à 20 000 livres, sont confisqués.

Son domaine de Blain est confisqué.

Sa tête est portée à Nantes où elle est exposée à la porte Sauvetout.

Sa tête plantée sur une pique aux créneaux du château du Bouffay.

Jeanne-Louise de Belleville contemple ce spectacle et jure de se venger.

Cette exécution est jugée sévèrement par ses contemporains.

Jean de Clisson a à supporter les malheurs de son père et meurt sans postérité.

Le successeur d'Olivier IV est son fils, Olivier V de Clisson qui se réfugie en Angleterre avec Jeanne-Louise de Belleville, sa mère.

Olivier V de Clisson est élevé à la cour d'Édouard III d'Angleterre avec Jean IV de Bretagne.

Olivier V de Clisson participera activement à la guerre de succession de Bretagne au coté de Jean IV de Bretagne.



Jeanne-Louise de Belleville Corsaire

Jeanne-Louise de Belleville ne peut pardonner à Philippe VI de France sa cruauté ni à Charles de Blois-Châtillon d'avoir trempé dans cette mort.

Elle vend les restes des terres de Clisson pour amasser des fonds. Elle achète 3 navires de guerre pour faire la guerre de course contre les navires de commerce français. À sa demande, les navires sont peint tout en noir et les voiles teintes en rouge.

Un grand nombre de seigneurs de Bretagne épousent sa cause.

De 1343 à 1356, avec sa flotte noire, elle inflige de sérieuses pertes aux navires français.

Elle est sans pitié avec les équipages mais elle laisse toujours 2 ou 3 marins vivants afin qu'ils rapportent à Philippe VI de Valois que la Lionne de la Bretagne a frappé une fois de plus.



Jean de Montfort prisonnier

Malgré les serments, les troupes anglaises entrent dans Vannes en septembre 1343. Jean de Montfort, est fait prisonnier par Philippe VI de Valois, puis est libéré.

Durant la détention de Jean de Montfort, Jeanne la Flamme, sa femme, prend la direction de ses armées et continue la lutte; défend victorieusement Hennebont contre Charles de Blois-Châtillon.


Gaston III Phébus hérite d'un territoire morcelé entre Béarn et Foix

Bataille d'Algérisas

Mort de Philippe III d'Évreux Roi de Navarre et Comte d'Évreux

Charles II le Mauvais Comte d'Évreux

Siège d'Algérisas

Mort de Gaston II de Foix

Gaston III Phébus Comte de Foix

Philippe III d'Évreux prend part à la Reconquista et participe à la bataille d'Algérisas ou Algésiras en Andalousie, le 16 septembre 1343, un engagement contre les maures.

Henry de Grosmont se distingue lors de ce combat.

Philippe III d'Évreux meurt à Jerez de la Frontera en Andalousie le 23 septembre 1343.

Il est inhumé à Sainte-Marie-la-Réale à Pampelune.

Charles II le Mauvais devient Comte d'Évreux en 1343.

Gaston II de Foix participe au siège d'Algérisas.

Gaston II de Foix meurt à Séville le 26 septembre 1343.

Gaston III Phébus, son fils, lui succède très jeune sur des territoires morcelés :

Cette disposition particulière conduit les rois rivaux de France et d'Angleterre à ménager le Comte de Foix pour éviter qu'il ne passe dans l'autre camp.

Avec cette stratégie, Gaston III Phébus parvient à rester assez neutre.

Ses domaines sont donc relativement épargnés des désastres de la Guerre de Cent Ans.

Éléonore de Comminges, sa mère, assure la régence jusqu'à ses 14 ans.



Philippe de Valois premier Duc d'Orléans

Philippe de Valois devient le premier Duc d'Orléans en 1344.



Ambassade de Philippe VI de Valois auprès de Clément VI

En 1344, Édouard III d'Angleterre menace de mettre fin à la trêve. Philippe VI de Valois envoie une ambassade, composée de :

auprès du pape Clément VI pour que celui-ci impose une nouvelle trêve.

Une épidémie les oblige à quitter la ville, et l'ambassade se dirige à Toulouse. Henri IV de Bar y contracte la maladie, quitte ses compagnons en juillet 1344.

Henri IV de Bar revient à Vincennes en octobre 1344.



Charles Ier de Montmorency Maréchal de France

Charles Ier de Montmorency est fait Maréchal de France en 1344 par Philippe VI de Valois.



Robert de Waurin Maréchal de France

Robert de Waurin, Seigneur de Saint-Venant, est fait Maréchal de France en 1344 par Philippe VI de Valois.



Mort de Raoul Ier de Brienne

Raoul II de Brienne Connétable de France

Raoul II de Brienne Comte d'Eu et de Guînes

Raoul Ier de Brienne meurt, selon le calendrier de l'époque, le 19 janvier 1344 (selon le calendrier actuel le 19 janvier 1345 ramenant le premier jour de l'année de Pâques au 1er janvier).

Raoul II de Brienne succède à son père dans ses comtés d'Eu et de Guînes.

Raoul II de Brienne est fait Connétable de France en 1344 par Philippe VI de Valois.



Mort d'Henri IV de Bar

Édouard II de Bar Comte de Bar

Yolande de Dampierre Régente du Comté de Bar

La maladie finit par avoir raison de lui. Henri IV de Bar meurt le 24 décembre 1344.

Édouard II de Bar, son fils, devient Comte de Bar sous la régence de Yolande de Dampierre, sa mère.

Robert Ier de Bar son frère vient de naître.

Comme les deux frères sont de faible constitution, Yolande de Flandre demande et obtient de Clément VI pour eux deux l'autorisation de manger de la viande pendant les périodes d'abstinence.

Yolande de Dampierre entre en lutte contre Pierre de Bar, Seigneur de Pierrefort, et Thiébaud de Bar, Seigneur de Pierrepont, qui estiment devoir participer au conseil de régence.

Nouant des alliances avec Philippe VI de Valois et Raoul de Lorraine, elle parvint à les cantonner à des rôles mineurs.



Mariage de Philippe de Valois avec Blanche de France

Philippe de Valois épouse le 8 janvier 1345 Blanche de France.



Confiscation du Ponthieu aux Anglais

En 1345, le Ponthieu est confisqué aux Anglais par Philippe VI de Valois.



Testament de Philippe de Melun

Mort de Philippe de Melun Seigneur de Saint Maurice

Le 29 mars 1345, Philippe de Melun rédige son testament.

Philippe de Melun démissionne de l'Archevêché de Sens et désigne Guillaume II de Melun, son neveu, comme successeur.

Philippe de Melun meurt le 7 avril 1345.

Il est inhumé dans le même tombeau que Guillaume Ier de Melun, son frère dans la cathédrale de Sens.



Guy II de Nesle Maréchal de France

Guy II de Nesle est d'abord nommé à la chambre des comptes.

Guy II de Nesle, Seigneur d'Offémont et de Mello, est fait Maréchal de France en 1345 par Philippe VI de Valois.

Un titre de la chambre des comptes mentionne qu'il reçoit de Philippe VI de Valois une pension de 100 livre à cette occasion.



Naissance d'Agnès de Jonvelle

Agnès de Jonvelle naît en 1345, fille de Philippe de Jonvelle et de Guillemette de Charny.



Mort de Jacques Van Artevelde

Tentative de retour de Louis Ier de Dampierre en Flandre

Cession de la seigneurie de Malines

Jacques Van Artevelde meurt assassiné en 1345.

Louis Ier de Dampierre tente de reprendre pied en Flandre, s'installe à Termonde, mais en est chassé par les Gantois.

Louis Ier de Dampierre refuse de reconnaître la suzeraineté d'Édouard III d'Angleterre déclarant qu'il ne ferait hommage à Édouard que quand ce monarque aura pris possession de la France.

Louis Ier de Dampierre vend alors à Henri II, Duc de Brabant, la seigneurie de Malines qu'il avait difficilement acquise contre le père de celui-ci.

Louis Ier de Dampierre revient auprès de Philippe VI de Valois, qu'il suit dans ses campagnes contre les Anglais.



Rattachement de Jean de Hainaut à Philippe VI de Valois

Après avoir longtemps soutenu les Anglais, Jean de Hainaut se range du côté de Philippe VI de Valois le 21 mars 1346.



Charles Ier de Montmorency Conseiller et chambellan du roi

Charles Ier de Montmorency devient Conseiller et chambellan du roi en 1346 en remerciement de son attachement à Philippe VI de Valois.



Fin de la Guerre de Milan contre Pise

Exil de Barnabé Visconti, Mathieu II Visconti et Galéas II Visconti

Naissance de Luchino Visconti

En 1346, la Guerre de Milan contre Pise se termine par la prise de Parme par Obizzo III d'Este, Seigneur de Ferrare et Modène.

En 1346, après un nouveau complot contre Lucien Visconti, les frères : Barnabé Visconti, Mathieu II Visconti et Galéas II Visconti, sont contraint à l'exil :

Lucien Visconti a des rapports problématiques avec sa femme Isabelle Fieschi.

Luchino Visconti (Nouveau) et son frère jumeau naissent le 24 août 1346, fils de Lucien Visconti et d'Isabelle Fieschi.



Débarquement d'Édouard III d'Angleterre dans le Cotentin

Siège de Caen

Raoul II de Brienne Prisonnier

Jean II de Melun Prisonnier

Début de la guerre de Cent Ans

Édouard III d'Angleterre réunit un millier de navires dans la rade de Portsmouth et met à la voile pour Bordeaux le 7 juillet 1346.

Jeanne-Louise de Belleville aide à maintenir la Manche libre de navires de guerre français.

Mais la tempête rejette la flotte sur la côte de Cornouailles et c'est finalement dans le Cotentin, sur la plage de Saint-Vaast-la-Hougue, que débarquent ses 20 000 soldats le 12 juillet 1346.

Cette armée, menée par le duc de Kent, bouscule sans mal les premières résistances. Robert VIII Bertrand de Bricquebec tente en vain de résister à l'armée anglaise.

À l'été 1346, Louis II de Sancerre aurait été à Harfleur et à Caen sous les ordres du connétable de France, Raoul II de Brienne.

Lors du siège de Caen, Raoul II de Brienne et Jean II de Melun sont fait prisonniers par les forces anglaises de Thomas Ier Holland.

Le duc de Kent s'empare de Caen qu'elle met au pillage.

Le Roi de France Philippe VI de Valois ne tarde pas à mobiliser ses troupes. À la tête de 50 000 hommes, il se dispose à aller à la rencontre de l'assaillant.

Les troupes d'Édouard III d'Angleterre incendient Nanterre. L'église Saint-Maurice de Nanterre est détruite.

Édouard III d'Angleterre, ne se souciant pas d'attendre Philippe VI de Valois, traverse la Seine à Poissy, contourne Paris et remonte en direction des Flandres où il bénéficie d'appuis nombreux parmi les habitants des villes.

L'abbaye Joyenval est incendiée lors de la chevauchée d'Édouard III d'Angleterre.

La guerre de Cent Ans commence.

Des travaux de défense sont effectués au château de Caen après la prise de la ville :



Naissance de Philippe Ier de Rouvres

Philippe Ier de Rouvres naît au château de Rouvres-en-Plaine (d'où son surnom) le 5 août 1346, fils de Philippe de Bourgogne et de Jeanne Ire d'Auvergne, Comtesse d'Auvergne et de Boulogne.



Siège d'Aiguillon

Mort de Philippe de Bourgogne

Philippe Ier de Rouvres Seigneur de Salins

Philippe de Bourgogne participe au siège d'Aiguillon, mené par le futur Jean II le Bon. Alors qu'il accourait sur les lieux d'une escarmouche, son cheval trébuche en franchissant un fossé, désarçonne son cavalier, et tombe sur lui. Philippe de Bourgogne meurt le 10 août 1346. Philippe Ier de Rouvres devient Seigneur de Salins.


Bataille de Crécy-en-Ponthieu Bataille de Crécy-en-Ponthieu - les Français à droite (fleur de lys), les Anglais à gauche (lion)

Bataille de Crécy-en-Ponthieu

Mort de Jean II d'Auxy

Mort de Louis Ier de Dampierre Comte de Dampierre et de Nevers et de Flandre

Mort de Jean V de Roucy Comte de Roucy dans l'Aisne, de Braine, de Rochefort en Yvelynes, Seigneur de Pierrepont dans l'Aisne

Mort de Jean IV d'Harcourt

Mort de Jean IV de Ghistelles

Mort de Jean Ier de Luxembourg Comte de Luxembourg et Roi de Bohême

Mort de Charles II d'Alençon

Mort de Henri IV de Vaudémont

Mort de Louis de La Cerda

Mort de Louis II de Sancerre

Mort de Louis Ier de Blois-Châtillon

Mort de Raoul de Lorraine Duc de Lorraine

Mort d'Enguerrand VI de Coucy Sire de Coucy, de Marle, de la Fère, d'Oisy, d'Havrincourt

Mort de Jean III d'Amboise Seigneur de Chaumont et de Saint-Vérain

Édouard III d'Angleterre traverse le gué de la Blanquetade.

Le 24 août 1346, l'armée anglaise, sous le commandement d'Édouard III d'Angleterre et de son fils, le futur Prince Noir, alors à peine âgé de 15 ans, dresse ses tentes sur la rive droite de la Somme, en bordure de la forêt de Crécy-en-Ponthieu.

Les Anglais s'établissent sur une hauteur et creusent des fossés en prévision des assauts de la cavalerie ennemie.

Guillaume de Bohun commande des troupes anglaises avec succès.

Les Français arrivent en provenance d'Abbeville.

Le choc survient au matin du samedi 26 août 1346.

Le capitaine Le Moine de Bâle, envoyé en reconnaissance, rapporte au Roi de France que les Anglais sont affamés et ne pourront longtemps tenir derrière leurs fossés.

La piétaille française est elle-même épuisée par sa marche.

La sagesse voudrait que l'on diffère l'attaque...

mais la chevalerie française ne l'entend pas de cette oreille.

Du fait de leur infériorité numérique, Édouard III d'Angleterre et son fils ne vont pas hésiter à bousculer les règles traditionnelles du combat.

Ce sont d'abord les arbalétriers génois du Roi de France qui tirent leurs carreaux.

Mais si l'on en croit la chronique, un orage survient, qui détend les cordes des arbalètes et celles-ci perdent une bonne partie de leur efficacité.

C'est au tour des archers anglais de tirer.

Ceux-là ont pris soin de protéger leurs arcs dans des sacs pendant l'orage.

De leur ligne située en hauteur, ils arrosent de traits les troupes françaises.

Le Roi anglais et ses chevaliers, en arrière, les laissent tirer sans discontinuer et ne se soucient pas de les déranger.

Thomas de Beauchamp se distingue lors de cette bataille, côté anglais.

Les chevaliers français, quant à eux, constatant l'impuissance des arbalétriers génois, les bousculent sans ménagement pour monter eux-mêmes à l'assaut malgré le sol boueux.

Qui plus est, au cours de la bataille, les cavaliers du Roi de France déciment leurs alliés génois, lorsqu'ils entendent le cri du Roi : "Tuez la piétaille."

Mais ces chevaliers se montrent aussi inefficaces.

Ils montent à l'assaut des lignes ennemies avec le soleil dans les yeux et sont en peine de répliquer aux flèches des archers.

La journée durant, les coutiliers gallois s'en donnent à cœur joie.

Ils coupent les jarrets des chevaux, désarçonnant et égorgeant les orgueilleux chevaliers embarrassés par leurs armures et leurs caparaçons; négligeant de les capturer et d'en tirer rançon.

De nombreux piétons et pas moins de 1 500 chevaliers restent sur le terrain.

Participent à la bataille :

Tous périssent ainsi que le raconte le chroniqueur Jean Froissart :

Jean III d'Amboise meurt à Crécy-en-Ponthieu le 28 août 1346.

Robert IX Bertrand de Bricquebec meurt lors de cette bataille.

Jean V de Roucy est inhumé en l'abbaye de La Valroy à Quentin-le-Petit dans les Ardennes.

Li vaillans et gentilz rois de Behagne, qui s'appeloit messires Jehans de Lussembourch, car il fu filz a l'empereour Henri de Lussembourch, entendi par ses gens que li bataille estoit commencie; car quoique il fust la armés et en grant arroy, il ne veoit goutes et estoit aveules...

Adonc dist li vaillans rois a ses gens une grant vaillandise : "Signeur, vous estes mi homme et mi ami et mi compagnon.

A le journee d'ui, je vous pri et requier tres especialement que vous me menés si avant que je puisse ferir un cop d'espee." Et cil qui dalès lui estoient, et qui se honneur et leur avancement amoient, li accorderent : si ques, pour yous acquitter, et que il ne le perdesissent en le presse, il s'alloierent par les frains de leurs chevaus tous ensamble; et missent le roy leur signeur tout devant, pour mieulz acomplir son desirier.

Et ensi s'en alerent il sus leur ennemis...

Ne onques nulz ne s'en parti, et furent trouvé a l'endemain, sus le place, autour dou roy leur signeur et leurs chevaus tous alloiiés ensamble."

Enguerrand VI de Coucy meurt au cours de la bataille de Crécy.

Enguerrand VII de Coucy, son fils, lui succède et devient Seigneur de Coucy.

Louis II de Sancerre aurait été l'un des seuls capitaines français à être rentré dans les lignes anglaises.

Son corps ayant été relevé par ordre du roi Édouard III, il aurait été inhumé au monastère de Maintenay près Crécy.

Pierre Ier de Bourbon et Jacques Ier de Bourbon sont également présent et ils sont blessés.

Aimery Ier de Rochechouart participe à cette bataille.

Il est fait prisonnier par les Anglais.

Charles Ier de Montmorency se distingue lors de cette bataille.

Philippe VI de Valois lui-même se jette dans la mêlée avec une témérité inconséquente.

Il est blessé d'une flèche au visage et voit deux chevaux mourir sous lui.

Il ne doit qu'à l'insistance de ses proches de ne pas être pris ou tué.

Finalement, il s'enfuit avec quelques chevaliers et une quarantaine de sergents d'armes.

Jean de Hainaut réussit à sortir Philippe VI de Valois de la mêlée et du champ de bataille.

Après la défaite, Philippe heurte à la porte d'un château et crie, lorsqu'on lui demande qui il est, qu'il est "l'infortuné Roi de France".

Les historiens modernes ont longtemps insisté sur la présence de canons à Crécy, pour la première fois dans l'histoire militaire.

Ces bouches à feu rudimentaires et très lourdes (appelées "bombardes" à partir des années 1375) auraient été employées par Édouard III d'Angleterre pour semer la panique dans les rangs ennemis et effrayer les chevaux.

Mais les chroniqueurs anglais n'en disent mot.

Le fait est rapporté seulement par un chroniqueur italien qui n'assista pas à la bataille et par le célèbre chroniqueur Froissart qui y fait allusion au détour d'une phrase (d'une certaine manière pour ajouter des excuses à la défaite inqualifiable de la chevalerie française).

Au début du XIVe siècle, à l'époque de la bataille de Crécy, les canons ne sont encore employés que de façon accessoire, notamment sur des bateaux.

C'est un siècle plus tard, à la bataille de Castillon, que l'artillerie sera pour la première fois employée à grande échelle et avec efficacité...

Philippe VI de Valois fait de Bernard VI de Moreuil son lieutenant après la journée de Crécy.

Thomas de Montmorin participe à la bataille de Crécy sous la bannière de Béraud II Dauphin, dont il est le vassal.



Jean V d'Harcourt Blessé

Mort de Jean IV d'Harcourt

Jean V d'Harcourt Comte d'Harcourt

Jean V d'Harcourt est très grièvement blessé.

Jean IV d'Harcourt meurt le 26 août 1346 lors de la bataille de Crécy-en-Ponthieu.

Son propre frère, Geoffroy d'Harcourt, maréchal d'Angleterre, est l'un des chefs de l'armée anglaise victorieuse.

Édouard III d'Angleterre fait inhumer Jean IV d'Harcourt avec les honneurs, ainsi que tous les chevaliers français de haut rang, dans l'église de Montreuil.

Geoffroy d'Harcourt, pris de remords à la vue de la mort de son frère, quitte alors le camp anglais et se présente au Louvre pieds nus et vêtu d'une robe de bure devant le roi Philippe VI de Valois afin d'implorer son pardon qui lui est accordé.

Jean V d'Harcourt devient Comte d'Harcourt.


Blason des Comtes de Flandre

Mort de Louis Ier de Dampierre

Louis II de Mâle Comte de Flandre, de Rethel et de Nevers

Louis Ier de Dampierre meurt le 26 août 1346, massacré comme tant d'autres chevaliers français au cours de la bataille de Crécy-en-Ponthieu. Son corps est enterré par Édouard III d'Angleterre à l'abbaye de Saint-Riquier.

Il sera plus tard ramené à Bruges par son fils et successeur Louis II de Mâle, qui lui fait édifier un mausolée dans l'église Saint-Donat.

Blessé, mais vivant à l'issue de la bataille de Crécy où il a assisté à la mort de son père, Louis II de Mâle est armé chevalier le jour même par Philippe VI de Valois, réfugié à Amiens.

Louis II de Mâle devient :

Louis II de Mâle rompt avec sa politique systématiquement profrançaise, pour adopter une attitude plus proche de ses sujets, louvoyant cyniquement mais lucidement entre les intérêts contradictoires des rois de France et d'Angleterre.



Bataille de Neville's Cross

David II d'Écosse prisonnier

Pour aider son allié Philippe VI de Valois, ignorant les trêves avec l'Angleterre, David II d'Écosse mène plusieurs raids écossais en Angleterre, forçant Édouard III d'Angleterre à amener une armée pour renforcer sa frontière nord.

En 1346, Philippe VI de Valois appelle à une invasion de l'Angleterre afin qu'il puisse enlever le verrou anglais sur Calais.

Jean de Hainaut est encore aux côtés de Philippe VI de Valois, quand il tente vainement de faire lever le siège de Calais.

David II d'Écosse dirige personnellement une armée de 12 000 hommes vers le sud avec l'intention de capturer Durham.

Il rencontre une armée anglaise de 5 000 hommes, remontant depuis le Yorkshire.

David II d'Écosse est vaincu à la bataille de Neville's Cross le 17 octobre 1346.

Son armée compte de nombreuses pertes.

David II d'Écosse est blessé par deux fois par des flèches au visage et est fait prisonnier.

Après une période de convalescence, il est emprisonné principalement dans la Tour de Londres et à Odiham dans le Hampshire pendant 11 ans.

Son emprisonnement n'est pas des plus rigides, et des négociations en vue de sa libération commencent rapidement.

L'Écosse est dirigée par son neveu Robert Stewart.



Mort de Jeanne III de France

Philippe Ier de Rouvres Comte de Bourgogne et d'Artois

Jeanne III de France meurt en 1347.

Les comtés de Bourgogne et d'Artois passent à son petit-fils.

Philippe Ier de Rouvres devient Comte de Bourgogne et d'Artois en 1347.



Jean de Marigny Archevêque de Rouen

Jean de Marigny quitte Beauvais.

Les travaux de mise en place de la verrière de la cathédrale de Beauvais sont pratiquement achevés.

Le 14 mai 1347, Jean de Marigny devient Archevêque de Rouen et chancelier sous le règne de Philippe VI de Valois.

Jean de Marigny acquiert le fief de Corny, réserve une rente au chapitre de la cathédrale de Rouen, donne des terres à la collégiale d'Écouis.

Jean de Marigny donne les reliques de sainte Marguerite à l'hôpital de la Madeleine de Rouen.



Jean II de Melun Chambellan de France

Jean II de Melun est libéré contre une rançon d'environ 100 000 moutons d'or.

En 1347, Jean II de Melun est nommé par Philippe VI de Valois Grand Chambellan et Grand Maître de France.



Réunion des vassaux de Philippe VI de Valois à Amiens

Gaston III Phébus ne répond pas à la convocation de Philippe VI de Valois le 3 juin 1347, lorsque celui-ci réunit ses vassaux à Amiens.

Le 25 septembre 1347, un représentant de Philippe VI de Valois se rend à Orthez dans le but de remettre un message à Gaston III Phébus, celui-ci confirme alors son allégeance au roi pour ses territoires relevant du comté de Foix, mais Gaston III Phébus impose la neutralité du Béarn dans le conflit franco-anglais, une terre qu'il tient de Dieu et de nul homme au monde.

Gaston III Phébus opère ainsi à l'acte de naissance de la souveraineté du Béarn.

Philippe VI de Valois, dans une situation très délicate après Crécy, ne prend pas ombrage de cette déclaration d'indépendance et poursuit son rapprochement avec Gaston III Phébus, de peur de le voir basculer définitivement vers le camp anglais.



Charles Ier de Montmorency Gouverneur de Picardie

Édouard de Beaujeu Maréchal de France

En 1347, Charles Ier de Montmorency devient Capitaine général de par sa majesté sur les frontières de Flandre et de la mer en toute la langue picarde.

En 1347, Charles Ier de Montmorency se démet de sa charge de maréchal au profit de son beau frère, Édouard de Beaujeu.

Édouard de Beaujeu est fait Maréchal de France en 1347 par Philippe VI de Valois.



Trêve entre Édouard III d'Angleterre et Philippe VI de Valois

Fort de ses premiers succès, Édouard III d'Angleterre consent à signer une trêve d'un an avec Philippe VI de Valois.

Celle-ci est prolongée de quelques années du fait de l'épidémie.



Ratification du traité entre Bouchard VI de Vendôme et Guy Ier de Blois-Châtillon

Le traité entre Bouchard VI de Vendôme et Guy Ier de Blois-Châtillon et définitivement ratifié avec l'approbation de Philippe VI de Valois en septembre 1347.



Occupation de Naples

Mort de Charles Ier de Durazzo

Philippe de Tarente et Robert de Tarente Prisonniers

Louis d'Anjou-Durazzo et Robert de Morée Prisonniers

Les troupes napolitaines, peu confiantes, désertent.

Louis Ier de Hongrie investi facilement la ville de Naples.

Charles Ier de Durazzo rejoint Louis Ier de Hongrie mais ce dernier le croit complice du meurtre d'André de Hongrie.

Le 23 janvier 1348, Louis Ier de Hongrie fait décapiter Charles Ier de Durazzo à Aversa, sur les lieux même où son André de Hongrie a été assassiné.

Louis Ier de Hongrie fait prisonnier :

Hugues de Lusignan accompagne Marie de Bourbon à Avignon, puis en France.

Une épidémie de peste et les révoltes des barons napolitains obligent Louis Ier de Hongrie à se retirer.

Charles III de Durazzo, fils de Louis d'Anjou-Durazzo, est élevé à la cour de Louis Ier de Hongrie, dans l'amour de la guerre et la haine de Jeanne Ire de Naples.



Barnabé Visconti Hôte de Philippe VI de Valois

Barnabé Visconti quitte Milan pour voyager en Savoie, dans les Flandres et en France où il est l'hôte de la cour de Philippe VI de Valois en 1348.



Hommage de Gaston III Phébus à Philippe VI de Valois

Le 26 décembre 1348 à Pamiers, Gaston III Phébus prête hommage à Philippe VI de Valois pour ses terres situées dans les sénéchaussées d'Agen, de Toulouse et de Carcassonne.

Nul n'évoque alors le Béarn, confirmant de manière implicite sa souveraineté.



Mariage de Philippe VI de Valois avec Blanche de Navarre

Jeanne d'Évreux est écoutée et respectée des différents partis agitant alors la France.

Elle collabore au mariage de Philippe VI de Valois.

Après un peu plus d'un mois de veuvage, Philippe VI de Valois épouse en l'église de Brie-Comte-Robert le 19 ou 29 janvier 1349 ou 1350 Blanche de Navarre, fille de Philippe III d'Évreux et de Jeanne II de France. Leur enfant est :



Louis de Vaucemain Évêque de Chartres

Louis de Vaucemain est chanoine de Chartres et conseiller du roi Philippe VI de Valois.

Louis de Vaucemain devient Évêque de Chartres en 1349.



Mariage de Thomas de Montmorin avec Algaye de Narbonne-Talairan

Thomas de Montmorin épouse le 4 mars 1349 Algaye de Narbonne-Talairan (né en 1325 ou vers 1330), fille d'Amalric II de Narbonne-Talairan (1269-1336), Seigneur de Talairan et de Naude de Clermont-Lodève (née vers 1286). Leurs enfants sont :

Le contrat de mariage est signé le 4 mars 1349.


Abdication d'Humbert II du Viennois - huile sur toile d'Alexandre Debelle - 1847 - Musée de Grenoble

Traité de Romans

Charles V le Sage Dauphin de Viennois

En 1349, Philippe VI de Valois rachète le Dauphiné à Humbert II de Viennois.

Amblard de Beaumont, protonotaire d'Humbert II du Viennois, est le négociateur de ce traité.

Pierre II Flotte participe aux négociations.

Le traité de Romans est signé à Romans-sur-Isère le 29 ou 30 mars 1349 entre Humbert II du Viennois et le royaume de France.

Humbert II du Viennois vend sa principauté qui est rattachée au royaume de France.

La cession est qualifiée de transport pour sauver les apparences.

Le traité prévoit que :

Humbert II du Viennois entre dans l'Ordre des Prêcheurs de Lyons où il prend l'habit de saint Dominique.

Charles V le Sage est le premier fils de France à porter le titre de Dauphin de Viennois.

Une fois le Dauphiné rattaché au royaume de France, les délégués des Escartons de Briançon font, à chaque avènement d'un souverain, confirmer les droits acquis par leurs communautés.


Blason des Ducs de Bourgogne

Mort de Eudes IV de Bourgogne Duc de Bourgogne

Philippe Ier de Rouvres Duc de Bourgogne

Eudes IV de Bourgogne meurt le 3 avril 1349.

Philippe Ier de Rouvres, succédant à son grand-père, devient Duc de Bourgogne.



Vente de Montpellier à Philippe VI de Valois

Philippe VI de Valois, Roi de France, est déjà possesseur de Montpelliéret.

Jacques III de Majorque a trop de dette du fait de sa guerre permanente contre Pierre IV le Cérémonieux.

Le 15 juin 1349, Jacques III de Majorque se résout à vendre Montpellier à Philippe VI de Valois, Roi de France :

avec leur terroir, district et toutes leurs appartenances.

Le prix en est fixé à 120 000 écus d'Or, payable en trois termes égaux :

Le roi de France se trouve désormais en possession d'une grande ville du Moyen Age et d'un territoire bordant la Méditerranée dont il n'avait jusqu'a ce jour que la Suzeraineté.

La seigneurie indépendante n'existe plus.

Montpellier lui appartient, il en dispose, il l'entretien, il en perçoit les impôts.

Montpellier est alors considérée comme la deuxième ville du royaume.



Mort de Myriam de Foix

Mariage de Gaston III Phébus avec Agnès de Navarre

Pour rendre service à Agnès de Navarre, sa sœur tombée, folle amoureuse de Gaston III Phébus, Charles II le Mauvais aurait fait empoisonner sa femme Myriam.

Gaston III Phébus épouse à Paris le 4 août 1349 Agnès de Navarre, fille de Philippe III d'Évreux et de Jeanne II de France. Leur enfant est :

Gaston III Phébus lui refuse d'accomplir le devoir conjugal et prends maintes amantes au vu et su de tous.



Mort de Jeanne de Bourgogne Dame de Salins

Jeanne de Bourgogne épouse de Philippe VI de Valois, meurt à l'hôtel de Nesle à Paris le 12 décembre 1348 ou le 12 septembre ou décembre 1349, peut-être des suites de l'épidémie de peste noire qui affecte le pays depuis 1347.

Conformément à ses dernières volontés, elle est inhumée à la basilique de Saint-Denis le 17 décembre.

Son cœur est envoyé à Cîteaux, lieu de sépulture ancestral des ducs de Bourgogne.

Ses entrailles sont envoyé à l'abbaye du Moncel, monastère de clarisses.



Mariage d'Étienne de Hongrie avec Marguerite de Bavière

Étienne de Hongrie épouse en 1351 Marguerite de Bavière (1325-1374).

Leurs enfants sont :



Naissance de Jeanne de Valois

Jeanne de Valois naît en 1351, après la mort de son père, fille de Philippe VI de Valois et de Blanche de Navarre.



Première cour plénière de l'ordre de l'Étoile

La première cour plénière de l'ordre de l'Étoile se réunit à Saint-Ouen, le 6 janvier 1352.

Sont présents :



Mort d'Édouard II de Bar Comte de Bar

Robert Ier de Bar Marquis de Pont-à-Mousson et Comte de Bar

Jeanne de Bar régente du comté de Bar

Mariage de Philippe de Navarre avec Yolande de Dampierre

Édouard II de Bar meurt en mai 1352.

Robert Ier de Bar, son frère, devient Marquis de Pont-à-Mousson et Comte de Bar.

Yolande de Dampierre, mère d'Édouard II de Bar et de Robert Ier de Bar, est sur le point de se remarier avec Philippe de Navarre, Comte de Longueville, qui conteste la royauté à Jean II le Bon.

D'autre part, Jeanne de Bar, Comtesse de Warren, fille d'Henri III de Bar, fait savoir qu'elle est prête à assumer la régence.

Le parlement de Paris, par arrêt du 5 juin 1352 décide que le Barrois est dans la main de Jean II le Bon.

Jean II le Bon confie la régence à Jeanne de Bar le 27 juillet 1352.

Philippe de Navarre épouse en 1352 Yolande de Dampierre.



Querelle entre Philippe de Navarre et Charles de La Cerda

Au printemps 1353, une empoignade oppose, Philippe de Navarre, Comte de Longueville, à Charles de la Cerda, dans les appartements du roi Jean II le Bon.

Charles de la Cerda accuse Philippe de Navarre d'être un faux-monnayeur et un menteur patenté.

Philippe de Navarre excédé tire sa dague et menace Charles de la Cerda, le favori du roi.

Jean II le Bon ramène Philippe de Navarre à la raison.

Charles de la Cerda quitte la scène sous les insultes de l'outragé qui crie vengeance.



Mort de Charles de La Cerda

Début janvier 1354, Charles de La Cerda part pour la Normandie.

Jean II le Bon a donné son accord au mariage de Jean IV de Bretagne avec Marguerite d'Angleterre.

Charles II le Mauvais décide de se saisir de la personne de Charles de La Cerda pour faire capoter les négociations.

Philippe de Navarre se rend sur ses terres de Normandie et fait surveiller Charles de La Cerda jour et nuit.

Il apprend, début janvier 1354, que Charles de La Cerda est en Normandie pour se rendre à Verneuil chez sa tante Marie de La Cerda, Comtesse d'Alençon, et qu'il va passer la nuit en la ville de L'Aigle.

Il tient l'occasion de se venger et prévient Charles II le Mauvais, son frère.

Celui-ci décide de se saisir de Charles de La Cerda qui a pour habitude de se déplacer, sous faible escorte.

Charles de La Cerda est descendu à l'auberge de la Truie-qui-File à L'Aigle.

Charles II le Mauvais charge Geoffroy d'Harcourt de recruter des hommes de main et part pour L'Aigle à la tête d'une petite troupe, accompagné par son frère Philippe de Navarre qui dirigera le coup de main.

Le 8 janvier 1354, à la tombée de la nuit, des cavaliers de Charles II le Mauvais encerclent l'auberge.

Charles II le Mauvais reste prudemment à l'écart.

Jean V d'Harcourt est présent.

Charles de La Cerda est dans sa chambre avec quelques fidèles.

Alarmé par l'arrivée de la troupe, il se précipite à la fenêtre et constate avec effroi que le piège vient de se refermer.

Un de ses valets a ouvert la porte d'entrée extérieure.

Charles de La Cerda essaye de se cacher sous le lit mais Philippe de Navarre et ses hommes le tirent de sa cachette.

Charles de La Cerda, molesté, injurié tombe à genoux et les mains jointes, supplie les Navarrais de l'épargner.

Charles II le Mauvais toujours à l'écart envoie un homme faire part de son impatience.

Le message est mal compris par Philippe de Navarre qui n'attend que cela.

Charles de La Cerda est alors tué par Jean de Soult dit Le Bascon.

Il est lardé de coups d'épées, plus de 80 plaies seront répertoriées sur son corps.

Charles II le Mauvais qui ne souhaitait que la capture du connétable, en endosse la responsabilité pour couvrir son frère Philippe.

Il justifie ce meurtre par une question d'honneur.

Charles II le Mauvais ne peut maitriser son émotion, il se pose en chef d'État.

Jean II le Bon reste prostré 4 jours à l'annonce de la mort de Charles de La Cerda.

Le roi de France fait marcher une armée sur Évreux et une autre sur la Navarre.

Charles II le Mauvais est fortement soutenu et les seigneurs normands se rangent derrière lui, les châteaux normands sont réarmés.

Charles II le Mauvais envoie Jean de Fricamp, surnommé Friquet, emprunter de l'argent à Bruges pour lever une armée.

Dès le 10 juillet 1354, la chancellerie de Charles II le Mauvais envoie des courriers demandant une aide militaire :

Allié aux Anglais, Charles II le Mauvais a les moyens de contraindre Jean II le Bon à accepter l'assassinat de son favori.



Mariage de Philippe de Tarente avec Marie de Sicile

Marie de Sicile est veuve de Charles Ier de Durazzo.

Philippe de Tarente épouse en 1355 Marie de Sicile, fille de Charles de Calabre et de Marie de Valois.

Leurs enfants sont :


Arrestation de Charles II le Mauvais et de Jean V d'Harcourt lors du banquet de Rouen

Arrestation de Charles II le Mauvais

Arrestation de Jean V d'Harcourt

Jean II le Bon est averti des projets de partage du pays, ourdis par Charles II le Mauvais et les Anglais à Avignon, et se décide à le mettre hors d'état de nuire.

Le 5 avril 1356, Charles V le Sage, dauphin et duc de Normandie, convie en son château de Rouen toute la noblesse de la province, dont Charles II le Mauvais et Jean V d'Harcourt qui prennent place à sa table d'honneur.

La fête bat son plein lorsque surgit Jean II le Bon, coiffé d'un casque et l'épée à la main, en hurlant :

Que nul ne bouge s'il ne veut être mort de cette épée !

À ses côtés, Philippe de Valois, son frère, Louis Ier d'Anjou, son fils cadet, et ses cousins d'Artois forment une escorte menaçante.

À l'extérieur, une centaine de cavaliers en armes tiennent le château.

Jean II le Bon se dirige vers la table d'honneur, agrippe Charles II le Mauvais par le cou et l'arrache violemment de son siège en hurlant :

Traître, tu n'es pas digne de t'asseoir à la table de mon fils !

Colin Doublet, écuyer de Charles II le Mauvais, tire alors son couteau pour protéger son maître, et menace le souverain.

Il est aussitôt appréhendé par l'escorte royale qui s'empare également de Charles II le Mauvais.

Excédé par les complots de son cousin avec les Anglais, le roi laisse éclater sa colère qui couve depuis la mort de Charles de La Cerda.

Charles V le Sage, à genoux, implore Jean II le Bon de ne point le déshonorer.

Le roi se tourne vers Jean V d'Harcourt et lui assène un violent coup de masse d'armes sur l'épaule avant d'ordonner son arrestation.

Charles II le Mauvais emprisonné dans le château d'Arleux, près de Cambrai.



Mort de Jean V d'Harcourt

Saisie du château d'Harcourt

Jean II le Bon renonce à faire exécuter Charles II le Mauvais, mais condamne à mort, sans aucune forme de procès et sans même lui accorder le droit de recevoir les sacrements de l'Église, Jean V d'Harcourt ainsi que 3 de ses compagnons, dont l'écuyer Doublet.

Comme les Rouennais aiment grandement Jean V d'Harcourt, Jean II le Bon craint des émeutes.

Le soir du 5 avril 1356, Jean V d'Harcourt et ses compagnons sont conduits au lieu-dit du Champ du Pardon, à côté de Rouen.

Jean II le Bon ordonne faites délivrer ces traîtres et, malgré les nouvelles implorations de Charles V le Sage, le bourreau, un criminel libéré pour la circonstance qui gagne ainsi sa grâce, leur tranche la tête.

Leurs corps sont ensuite exposés au gibet de Rouen.

Plus tard, le corps de Jean V d'Harcourt est enlevé par ses proches et inhumé dans l'église du prieuré Notre-Dame du Parc, près du château d'Harcourt.

Dès le surlendemain, le roi envoie le bailli de Rouen avec 50 hommes d'armes, 25 arbalétriers et plusieurs officiers pour saisir le château d'Harcourt.

Cette exécution sommaire provoque la colère de Geoffroy d'Harcourt qui, à l'instar de Philippe de Navarre, frère de Charles II le Mauvais, entre à nouveau en rébellion ouverte contre le roi de France et se tourne vers Édouard III d'Angleterre.



Marche du Prince Noir

Avant un affrontement prévisible entre les osts de France et d'Angleterre, une légation pontificale conduite par Hélie de Talleyrand-Périgord et le cardinal Nicola Capocci quitte Avignon le 21 juin 1356 pour rencontrer le Prince Noir et Jean II le Bon.

Jean II le Bon ne veut rien entendre.

Le Prince Noir part de Bordeaux le lendemain de la Saint-Jean en juin 1356.

Il parcourt l'Agenais, le Quercy, le Périgord, le Limousin, puis le Berry pour aller au devant de son père.

L'armée anglaise marque son passage par des incendies de villes et par des pillages.

Le 23 août 1356, le Prince Noir est à Châteauroux.

Le 25 août 1356, le Prince Noir est à Issoudun.

Le 28 août 1356, le Prince Noir passe le Cher à Vierzon où il se loge puis brûle la ville.

Dans l'intervalle, des coureurs anglais poussent jusque vers Bourges et Nevers pour s'enquérir des passages possibles sur la Loire.

Jean Chandos et James Audley, deux lieutenants du Prince Noir, vont jusqu'à Aubigny-sur-Nère qu'ils prennent et incendient.

Informé sans doute dès ce moment que les passages de la Loire sont gardés ou coupés, le Prince Noir se dirige vers l'ouest par la vallée du Cher.

Son armée comprend des Anglais, des Gascons et des mercenaires allemands.

Le lundi 29 août 1356, le Prince Noir arrive à Villefranche-sur-cher à 8 kilomètres au sud de Romorantin.

Le gros de l'armée de Jean II le Bon se trouve entre Chartres et Blois.

Un parti de chevaliers français franchit la Loire, soit à Blois, soit à Beaugency et s'avance en Sologne pour surveiller la marche des ennemis.

Le moine de Malmesbury parle de 6o lances avec une nombreuse troupe.

La plupart des auteurs mentionnent :

Le Prince Noir signale aussi le maréchal de Clermont parmi ces chevaliers mais il ne paraît pas dans les récits relatifs au siège de Romorantin.

Nous pouvons supposer qu'il commandait une autre troupe.

D'après le moine de Malmesbury, le jour de leur arrivée à Villefranche-sur-Cher, les Anglais font 8 prisonniers qui signalent les intentions de Jean II le Bon de chercher la bataille et indiquent la présence, à peu de distance, des avant-gardes auxquelles ils appartiennent.

Froissart parle d'un parti d'Anglais et de Gascons :

avec 200 cents hommes d'armes s'avançant au devant des Français, sans doute entre Villefranche-sur-Cher et Romorantin.

Ils tombent dans une embuscade que leur a tendue Philippe de Chambly.

Surpris par derrière, les chevaliers anglais et gascons esquivent l'attaque en ouvrant leurs rangs.

Puis, les ayant reformés, ils chargent à leur-tour.

La lutte est indécise, entre des forces sensiblement égales.

Cependant, le gros de l'armée anglaise, sans doute alertée, arrive.

Les chevaliers français, auxquels sont peut être venus se joindre Amaury IV Craon et Jean Ier le Meingre, n'ont plus qu'à tourner bride et à fuir en toute hâte.

La moitié se sauvent dit Froissart.

Mais ils perdent les gens mal montés.

Les chroniqueurs anglais signalent 120 prisonniers.

Les fugitifs s'enferment dans le château de Romorantin.

Cependant, quelques chevaliers ont réussi s'échapper.

Ainsi, Philippe de Chambly a probablement réussi à regagner le gros de l'armée royale.

Moins heureux que lui, Amaury IV Craon et Jean Ier le Meingre et l'Hermite de Chaumont sont enfermés dans le château de Romorantin avec une centaine de leurs compagnons.

Le soir même, le Prince Noir arrive avec le reste de l'armée anglaise s'attendant à voir bientôt surgir l'armée de Jean II le Bon.


Bataille de Poitiers

Bataille de Poitiers

Jean II le Bon prisonnier

Charles V Régent du Royaume de France

Mort de Gautier VI de Brienne

Mort de Geoffroy Marcel de Longueil

Mort de Louis Ier de Brosse Seigneur de Boussac, de Sainte-Sévère, d'Huriel et de La Pérouse

Mort de Jean Ier de Rochechouart Vicomte de Rochechouart, Seigneur de Brigueil et de Tonnay-Charente

Mort de Pierre Ier de Bourbon

Mort de Pierre de Vendôme,

Louis II de Bourbon Duc de Bourbon et Grand chambrier de France

Mort de Robert de Morée

Mort de Geoffroy Ier de Charny

Mort d'Hugues III de Castelnau-Calmont

Henri V de Joinville Prisonnier

Jacques Ier de Bourbon Prisonnier

Tandis que les Anglais remontent de leur possession de Bordeaux vers la Loire pour une nouvelle chevauchée, le Roi de France peut enfin lever une armée pour se porter à leur rencontre.

L'armée anglaise compte à peine 7 000 hommes mais elle est solidement retranchée sur le plateau de Maupertuis.

Archambaud de Grailly combat aux côtés du Prince Noir.

Thomas de Beauchamp participe à cette bataille, côté anglais.

Le Roi de France, de son côté, aligne pas moins de 15 000 hommes.

Participent à la bataille :

Aimery Ier de Rochechouart est blessé et est laissé pour mort sur le champ de bataille.

Aimery Ier de Rochechouart est sauvé par Aimery II de Rochechouart, son fils.

Jean VI de Vendôme est fait prisonnier.

Thomas de Montmorin est fait prisonnier par les Anglais lors de la bataille de Poitiers

Libéré par Louis Ier de Hongrie, Robert de Morée combat pour Jean II le Bon.

Arnaud de Cervole participe à la bataille où il est fait prisonnier et discrètement libéré.

Amaury IV de Craon participe à la bataille et est fait prisonnier.

Henri V de Joinville est fait prisonnier.

Jean II de Melun et Guillaume II de Melun sont fait prisonniers.

Le 19 septembre 1356, l'armée française est écrasée par les archers anglais près du bourg de Nouaillé à une dizaine de kilomètres au sud-est de Poitiers.

Placé à la tête d'un corps d'armée, Jean Chandos, capitaine anglais, joue un rôle décisif dans la victoire anglaise.

Malgré la charge folle des chevaliers, la bataille tourne très vite à la déroute française.

Beaucoup de chevaliers sont faits prisonniers.

D'autres se replient lâchement et abandonnent leur Roi à son sort.

Le Roi Jean II le Bon, surnommé ainsi en raison de sa bravoure, ose se lancer à la poursuite du Prince Noir mais il est lui-même fait prisonnier.

Une belle légende garde le souvenir du dévouement légendaire de Philippe II le Hardi, jeune fils de Jean II le Bon.

Au cœur de la bataille, lorsque les chances de vaincre sont quasiment anéanties, Jean II le Bon ordonne à ses 3 fils aînés, Charles V le Sage, Louis Ier d'Anjou et Jean Ier de Berry, de prendre la fuite.

Le Roi veut protéger sa descendance, et donc sa succession.

Seul Philippe II le Hardi, âgé de 14 ans, reste auprès de son père, pour le soutenir jusqu'au bout, non par les armes, mais par les paroles :

Père, gardez-vous à droite, père, gardez-vous à gauche !"

Il en gardera son surnom.

Le pouvoir est laissé à Charles V le Sage, lieutenant du Roi, qui assume la régence du royaume dès 1356, à 18 ans. Il doit défendre une position considérablement affaiblie.

Pierre Ier de Bourbon meurt durant la bataille, en faisant rempart de son corps devant son Roi.

Louis II de Bourbon devient Duc de Bourbon et reçoit la charge de Grand chambrier de France.

Meurt durant la bataille :

Philippe de Chambly est inhumé au couvent des Cordeliers de Poitiers.

Jacques Ier de Bourbon est blessé et fait prisonnier.

Isabeau de Brienne hérite des titres et revendications de la famille de Brienne après la mort de Gautier VI de Brienne, son frère, les transmettant à la famille de Gauthier III d'Enghien, son époux,

Le corps de Louis Ier de Brosse est d'abord déposé au couvent des Frères mineurs de Poitiers.

Il est ensuite ramené et inhumé dans l'église Saint-Martin à Huriel dans l'Allier.

Enguerrand VII de Coucy est désigné, parmi d'autres seigneurs de son rang pour servir de caution à la rançon de Jean II le Bon, retenu prisonnier par le Prince noir.



Acquisition de la maison aux piliers

La maison aux piliers, ainsi nommée parce qu'elle était soutenue par de gros piliers, a appartenu à Philippe II Auguste.

On l'appelle aussi la maison du dauphin, parce qu'après avoir été prise par Philippe VI de Valois à Clémence de Hongrie, veuve de Louis X le Hutin.

Elle est donnée à Guy, dauphin de Vienne.

En juillet 1357, Étienne Marcel, prévôt des marchands, acquiert place de grève la maison aux piliers et y installe le siège de la municipalité parisienne.

On l'appelle indifféremment maison de Ville ou maison de la Prévôté.



Pillage de la Provence

Arnaud de Cervole lève plusieurs compagnies de Routiers qui traversent la Durance le 13 juillet 1357 et pillent la Provence et rançonne le pape Innocent VI à Avignon.

Philippe de Tarente est envoyé en Provence en tant que vicaire général pour lutter contre ces compagnies.

Il achète le concours des troupes de Jean Ier d'Armagnac et de Jean II d'Armagnac qui se montrent aussi redoutables pour les populations locales.

Finalement Innocent VI obtient l'éloignement des ces bandes contre rançon.

Ces dangers montrent clairement la sous administration de la Provence à partir de Naples.



Mariage de Philippe Ier de Rouvres avec Marguerite de Mâle

Marguerite de Mâle Comtesse de Bourgogne, d'Artois, d'Auvergne et de Boulogne, Duchesse de Bourgogne

Philippe Ier de Rouvres, âgée de 11 ans, épouse le 14 mai 1357 Marguerite de Mâle, âgée de 7 ans.

Marguerite de Mâle devient Comtesse de Bourgogne, d'Artois, d'Auvergne et de Boulogne, Duchesse de Bourgogne jusqu'en 1361.



Naissance de Philippe d'Artois

Philippe d'Artois naît en 1358, fils de Jean d'Artois, Comte d'Eu, et d'Isabelle de Melun.



Naissance de Philippe de Comminges

Philippe de Comminges naît en 1360.



Libération de Philippe de Tarente

Philippe de Tarente est libéré en 1360.

Philippe de Tarente revient à Naples où il s'irrite de voir que sa sœur Marguerite de Tarente a épousé François des Baux, Duc d'Andria, sans recueillir l'accord de ses frères.

Il mène une guerre contre son beau-frère.

Elle se termine par l'intervention de pape.



Mariage de Jean Ier de Berry avec Jeanne d'Armagnac

Jean Ier de Berry épouse le 24 juin 1360 Jeanne d'Armagnac (morte en 1388), fille de Jean Ier d'Armagnac et de Béatrice de Clermont. Leurs enfants sont :



Traité de Calais

Les conditions de paix de Brétigny sont ratifiées par un traité signé à Calais le 24 octobre 1360.

Elles sont calamiteuses pour la monarchie des Valois.

Elles ramènent le domaine capétien à ce qu'il était au début du règne de Philippe II Auguste, 150 ans auparavant.

A vrai dire, elles ne seront jamais appliquées grâce à la résistance énergique du Dauphin, futur Charles V le Sage.

Pour désastreux qu'il soit, le traité de Brétigny-Calais, offre une pause dont Charles V le Sage profite pour remettre le royaume en état de reprendre la guerre.

Édouard III d'Angleterre récupère le Sud-Ouest français dont il confie le gouvernement à Édouard, le Prince Noir.



Mort de Jeanne Ire d'Auvergne

Philippe Ier de Rouvres Comte d'Auvergne et de Boulogne

Jeanne Ire d'Auvergne meurt à Rouvres-sous-Meilly en 1360.

Philippe Ier de Rouvres devient Comte d'Auvergne et de Boulogne.



Philippe II le Hardi Duc de Touraine

Philippe II le Hardi devient Duc de Touraine en 1360 jusqu'en 1363.



Mariage de Charles Ier de Poitiers-Valentinois avec Simone de Méry

Charles Ier de Poitiers-Valentinois épouse en 1361 Simone de Méry. Leurs enfants sont :

Leur postérité continuera la famille de Poitiers.


Blason des Ducs de Bourgogne Blason des Comtes d'Auvergne

Mort de Philippe Ier de Rouvres Duc de Bourgogne

Maison de Valois

Jean II le Bon Duc de Bourgogne

Marguerite Ire de France Comtesse de Bourgogne et d'Artois

Marguerite Ire de France Dame de Salins

Jean Ier d'Auvergne Comte d'Auvergne et de Boulogne de Montfort

Philippe Ier de Rouvres meurt prématurément le 21 novembre 1361 au château de Rouvres, sans avoir eu le temps de s'assurer une descendance.

Avec lui s'éteint par les mâles la première branche bourguignonne de la maison capétienne.

Il est inhumé dans l'abbaye de Saint-Nicolas-les-Citeaux.

Marguerite de Mâle, âgée de 11 ans, veuve de Philippe Ier de Rouvres devint duchesse héritière de Bourgogne.

Le duché de Bourgogne aurait normalement dû échoir, suivant les lois de primogéniture, à Charles II le Mauvais, second cousin Philippe Ier de Rouvres, petit-fils de Marguerite de Bourgogne.

Mais Le duché de Bourgogne est repris par le roi Jean II le Bon héritier le plus proche du jeune duc en nombre de degrés civils, en tant que fils de Jeanne de Bourgogne, deuxième fille de Robert II de Bourgogne.

Charles V le Sage envoie Jean II de Melun assurer la mainmise de la couronne de France sur le duché de Bourgogne.

Marguerite Ire de France (1310-1382), grand-tante de Philippe Ier de Rouvres, devient Comtesse de Bourgogne et Comtesse d'Artois (Marguerite II) et Dame de Salins en 1361.

Jean Ier d'Auvergne, frère de Guillaume XII d'Auvergne, devient Comte d'Auvergne, de Boulogne, et de Montfort en 1361, succédant dans ces deux fiefs à son petit-neveu Philippe Ier de Rouvres.

Jean Ier d'Auvergne est également Comte de Montfort.



Mariage de Charles Ier de Montmorency avec Perronelle de l'Isle-Adam

Charles Ier de Montmorency est veuf de Jeanne de Roucy.

Charles Ier de Montmorency épouse vers 1362 Perrennelle ou Perronelle de Villiers de l'Isle-Adam (morte en 1415), Dame de Villiers-le-Sec, de Vitry-en-Brie, de la Tour, de Chaumont et de Belle-Église, fille d'Adam II de l'Isle-Adam et d'Alix de Méry. Leurs enfants sont :

Perronelle de l'Isle-Adam est la nièce de Pierre de l'Isle Adam, Grand maître de France.



Libération de Louis d'Anjou-Durazzo

Mort de Louis d'Anjou-Durazzo

Charles III de Durazzo Duc de Durazzo

Louis d'Anjou-Durazzo recouvre sa liberté mais montre ses sympathies pour Louis Ier de Hongrie.

Il est arrêté et emprisonné par Jeanne Ire d'Anjou sous prétexte de conspiration.

Louis d'Anjou-Durazzo meurt en 1362 empoisonné à l'instigation de ses cousins Philippe de Tarente et Robert de Tarente.

Charles III de Durazzo devient Duc de Durazzo ou de Duras,



Mariage de Philibert Damas avec Marguerite de Crux

Le contrat de mariage est signé sous le sceau de Robert de Leugney, chancelier de Bourgogne, à Chalon-sur-Saône

En présence de Jean de Saint-Just, évêque de Châlon-sur-Saône, Philibert Damas épouse à Chalon-sur-Saône le 31 juillet 1362 Jeanne ou Marguerite de Crux (vers 1345-vers 1380), Dame de Saint-Franchy, fille d'Érard de Crux (mort vers 1390), Seigneur de Crux et de Montigny-aux-Amoges, et de Jeanne de Vienne (morte en 1361), Dame de Pymont douairière de Montaigu. Leurs enfants sont :

Hugues Damas, son frère, épouse le 31 juillet 1362 Philiberte de Crux, toutes deux soeurs.



Mort de Philippe de Navarre

Philippe de Navarre meurt en 1363 ou 1364.


Philippe II le Hardi

Philippe II le Hardi Duc de Bourgogne

Le duché de Bourgogne est venu à la Couronne par héritage, la première dynastie s'étant éteinte sans postérité.

Jean II le Bon dédaigne de l'annexer au domaine royal comme le droit féodal l'y autorise.

Jean II le Bon récompense Philippe II le Hardi, son fils, en lui donnant en apanage le duché de Bourgogne, en 1363 sous le nom de Philippe II de Bourgogne.

Le nouveau duc est connu sous le nom de Philippe le Hardi en souvenir de ses exploits à Poitiers.

Souvent critiquée, cette décision comportait sur le moment :

La descendance de Philippe ne tardera pas à rivaliser avec la branche aînée des Valois.

Elle entrera en conflit avec la France et mettra à rude épreuve la monarchie.

C'est seulement après la mort de Charles le Téméraire que la Bourgogne, assagie, retournera dans le giron français.

L'imprévoyance de Jean le Bon aura été non sans mal surmontée.

Philippe II le Hardi prend à son service Arnaud de Cervole, dont il est parrain du premier fils.



Mariage de Robert Ier de Bar avec Marie de France

Robert Ier de Bar épouse en 1364 Marie de France, fille de Jean II le Bon et de Bonne de Luxembourg. Leurs enfants sont :


Jean III de Grailly se rend à du Guesclin lors de la bataille de Cocherel

Bataille de Cocherel

Jean III de Grailly Prisonnier

Archambaud de Grailly Prisonnier

Jean III de Grailly Seigneur de Nemours

Bertrand du Guesclin Comte de Longueville

La ville d'Évreux est détruite.

Jean III de Grailly s'allie avec Charles II le Mauvais.

Arnaud de Cervole au service de Philippe II le Hardi négocie avec les Navarrais puis quitte le champ de bataille en prétextant une reconnaissance.

Philippe II le Hardi doit employer toute sa science de la diplomatie pour calmer la colère de Charles V le Sage.

Bertrand du Guesclin est appuyé par quelques nobles anglo-gascons également sans emploi à cause de la paix.

Arnaud-Amanieu VIII d'Albret prend part à cette bataill à côté des Français.

Le 16 mai 1364, Bertrand du Guesclin vainc les troupes de Charles II le Mauvais et ses alliés anglais à Cocherel (aujourd'hui Houlbec-Cocherel près de Pacy-sur-Eure), à quelques kilomètres d'Évreux.

Jean III de Grailly et Archambaud de Grailly sont fait prisonniers.

Cette victoire permet au Roi Charles V le Sage de restaurer le prestige de sa dynastie.

Bertrand du Guesclin reçoit de Charles V le Sage, en récompense, le duché de Longueville en Normandie.

Après avoir promis à Charles V le Sage d'être un intermédiaire avec Édouard III d'Angleterre en vue d'appliquer correctement le traité de Brétigny, Charles V le Sage lui rend la liberté et, pour se l'attacher, lui donne la seigneurie de Nemours et obtient ainsi son hommage.

Mais le Prince Noir, lui reproche d'avoir accepté cette nouvelle allégeance et Jean III de Grailly rend alors Nemours au roi de France.

Bertrand II de Goyon porte la bannière de Bertrand du Guesclin lors de cette bataille.



Mort de Robert de Tarente

Philippe de Tarente Prince de Tarente et d'Achaïe Empereur de Romanie ou Empereur titulaire de Constantinople

Robert de Tarente meurt à Tarente le 10 septembre 1360 ou 1364.

Marie de Bourbon hérite de la principauté.

Philippe de Tarente succède à son frère, et devient Prince de Tarente et d'Achaïe

Philippe de Tarente prend le titre d'empereur de Romanie ou de Constantinople.

Philippe de Tarente réclame à sa belle-sœur la possession du Péloponnèse comme suzerain et prince de Morée.



Mariage de Jacques Ier de Lusignan avec Helvis de Brunswick-Grubenhagen

Jacques Ier de Lusignan épouse en 1365 Héloïse ou Helvis de Brunswick-Grubenhagen, fille de Philippe de Brunswick-Grubenhagen, Connétable de Jérusalem, et d'Hélvis de Dampierre. Leurs enfants sont :

La plupart de leurs enfants sont nés à Gênes.


Prise d'Alexandrie

Croisade de Pierre Ier de Chypre contre les positions musulmanes au Proche-Orient et en Égypte

Prise d'Alexandrie

Le 30 juin 1365, d'Avignon, Urbain V écrit à Pierre Ier de Chypre, pour hâter son départ de Venise vers l'Égypte.

Pierre Ier de Chypre mène la croisade contre les positions musulmanes au Proche-Orient et en Égypte et embarque avec ses troupes vers Rhodes et Alexandrie.

Aux côtés de Pierre Ier de Chypre se trouvent, entre autres :

Avec eux, près de 8 000 croisés étaient prêts à aller combattre les Infidèles à Alexandrie.

Neveu de Raymond de La Pradelle, Archevêque de Nicosie, Hélias, dit Gantonnet d'Abzac, est Seigneur de Montastruc en Périgord.

Ce banneret est aussi connu sous les noms d'Autissac ou d'Auchizac.

Une flotte de quelque 165 navires arrive à Alexandrie le 7 octobre 1365.

L'offensive terrestre est lancée le 9 octobre 1365.

Le port égyptien est pris le 10 octobre 1365.

Les installations portuaires sont consciencieusement pillées du 10 au 13 octobre 1365.

Hugues de Lusignan assiste à ce combat.

À cette occasion, Pierre Ier de Chypre accorde à Hugues de Lusignan le titre de Prince de Galilée.

Gantonnet d'Abzac demeure alors à Chypre.

Urbain V, non informé des événements, écrit à Marco Cornaro, le doge de la Sérénissime, le 15 octobre 1365, se plaignit des difficultés qu'éprouvent les croisés pour se rendre de Venise à Rhodes.



Hypothèse sur l'origine du nom de Franche-Comté

Dans une chartre de 1366 apparaît pour la première fois dans un écrit sous la forme "France-Comté" le terme "Franche-Comté".

La Comtesse Marguerite Ire de France, petite fille d'Othon IV, princesse française, fille du Roi de France Philippe V le Long, héritière du Comté de Bourgogne, paraît avoir introduite cette expression dans les documents officiels.

Elle est entourée de conseillers français et prend conseil à la cour de France.

Elle semble avoir voulu affirmer par-là que, vis-à-vis de l'Empire qui la convoite, cette province est pour elle en fait et non en droit un comté français.

Le mot "France-Comté" aurait pris au XVème siècle la forme "Franche-Comté" car à cette époque, la province est réunie au Duché de Bourgogne et aux Flandres, dont la langue change les "C" en "CH".



Mariage de Philippe de Lignières avec Marguerite de Chauvigny

Marguerite de Chauvigny est lafille de Guy de Chauvigny (mort en vers 1360), Vicomte de Brosse, et de Blanche de Brosse

Philippe de Lignières (mort en 1412) épouse le 3 mai 1366 Marguerite de Chauvigny. Leurs enfants sont :

Marguerite de Chauvigny reçoit le château de Cesy.



Mort de Jacques de Savoie-Achaïe Prince titulaire d'Achaie

Amédée de Savoie-Achaïe Seigneur de Piémont

Jacques de Savoie-Achaïe fait Amédée de Savoie-Achaïe son héritier universel, sous l'influence de sa seconde épouse, Marguerite de Beaujeu au détriment de Philippe II de Piémont, issu d'un premier mariage avec Sibylle des Baux.

Jacques de Savoie-Achaïe meurt le 17 mai 1367.

Amédée de Savoie-Achaïe lui succède et devient Seigneur de Piémont en 1367.



Mort de Philippe II de Piémont

Philippe II de Piémont meurt en 1368.



Mariage de Charles III de Durazzo avec Marguerite de Durazzo

Jeanne Ire d'Anjou pense résoudre son problème de succession en faisant épouser Marguerite de Durazzo fille de sa sœur Marie de Sicile.

Ce choix n'est pas du goût de son beau frère Philippe de Tarente qui aurait préféré voir désigner son neveu, Jacques des Baux, Duc d'Andria.

Charles III de Durazzo épouse en février 1369 Marguerite de Durazzo, fille de Charles Ier de Durazzo et de Marie de Sicile. Leurs enfants sont :


Marguerite de Mâle ou Marguerite III de Flandres

Retour au sein de la Flandre de la Flandre wallonne

Mariage de Philippe II le Hardi avec Marguerite de Mâle

Longtemps favorable au mariage anglais, Louis II de Mâle marie sa fille au plus jeune frère du roi Charles V le Sage, en échange de quoi la Flandre wallonne (Lille, Douai, Orchies) fait retour au comté le 25 avril 1369. Une vieille revendication flamande était enfin satisfaite.

Marguerite de Mâle est veuve de Philippe Ier de Rouvres.

Philippe II le Hardi épouse à Gand le 19 juin 1369 Marguerite de Mâle, fille de Louis II de Mâle, Leurs enfants sont :

Marguerite de Mâle est nommée Marguerite III de Flandres ou Marguerite III de Dampierre.

Cela n'empêche pas Louis II de Mâle de continuer une politique indépendante, recevant les alliés d'Édouard III d'Angleterre ou prenant parti contre le pape d'Avignon pendant le Grand Schisme, pourtant favori du roi de France.



Mariage de Philippe de Tarente avec Élisabeth de Slavonie

Veuf, Philippe de Tarente épouse le 20 octobre 1370 Élisabeth de Slavonie (1352-1380), fille d'Étienne de Hongrie, Duc de Slavonie, et de Marguerite de Bavière et petite-fille de Charles Robert d'Anjou. Leur enfant est :



Naissance de Jean sans Peur

Jean sans Peur naît au palais des Duc de Bourgogne de Dijon le 28 mai 1371, fils de Philippe II le Hardi et de Marguerite de Mâle.


Charles V le Sage recevant l'hommage de Louis II de Bourbon, son beau-frère pour le comté de Clermont

Louis II de Bourbon Comte de Clermont

Louis II de Bourbon devient Comte de Clermont-en-Beauvaisis en 1371.

Aux côtés de Charles V le Sage, on aperçoit ses fils :

À l'extrême-droite de la miniature, l'un au dessus de l'autre, les trois frères de Charles V le Sage, chacun reconnaissable également à ses armes sur sa tunique :

Derrière les deux jeunes fils du roi, la main sur le dossier du trône, Philippe de Valois, oncle du roi.

Jean V de Mauquenchy est troisième en bas à droite



Naissance de Charles de Bourgogne

Charles naît en mars 1372, fils de Philippe II le Hardi et de Marguerite de Mâle.



Mort de Philippe de Tarente

Marguerite de Tarente Impératrice titulaire de Constantinople.

Philippe de Tarente meurt à Tarente le 25 novembre 1373 ou en 1374.

Marguerite de Tarente devient Impératrice titulaire de Constantinople.



Naissance de Marguerite de Bourgogne

Marguerite naît en octobre 1374, fille de Philippe II le Hardi et de Marguerite de Mâle.



Négociations à Bruges

En mars 1375, les Anglais et les Français s'accordent pour ouvrir des négociations à Bruges :



Mort de Philippe de Valois

Philippe de Valois meurt en 1375.

Blanche de France, son épouse, fait de Charles V le Sage, son cousin, l'héritier de ses biens dont Brie-Comte-Robert et Gournay-sur-Marne, tout en en conservant l'usufruit.

Gournay-sur-Marne entre dans le domaine royal.



Mariage de Jean Ier de Rohan avec Jeanne de Navarre

Jean Ier de Rohan est veuf de Jeanne de Léon.

Jean Ier de Rohan épouse en 1377 Jeanne de Navarre, fille de Philippe III d'Évreux et de Jeanne II de France. Leur enfant est :

Cette branche doit son nom à la ville de Guémené-sur-Scorff dans le Morbihan.



Naissance de Catherine de Bourgogne

Catherine naît en 1378, fille de Philippe II le Hardi et de Marguerite de Mâle.



Naissance de Bonne de Bourgogne

Bonne naît en 1379, fille de Philippe II le Hardi et de Marguerite de Mâle.



Naissance de Philippe IV de Lévis-Mirepoix

Philippe IV de Lévis-Mirepoix naît en 1380, fils de Philippe III de Lévis-Mirepoix (mort en 1380) Vicomte de Lautrec, Seigneur de La Roche-en-Renier, d'Annonay, de Mirebel, de Buys et de Montagu et d'Éléonore de Thoire et de Villars.



Mariage de Jean Ier d'Astarac avec Philippe de Comminges

Jean Ier d'Astarac, Comte d'Astarac, fils de Centule IV d'Astarac et de Mathe d'Armagnac, épouse en 1380 Philippe de Comminges.



Naissance de Philippe de Morvilliers

Philippe de Morvilliers naît à Amiens en 1380, fils de Raoul de Morvilliers, dans une famille de notables et d'échevins d'Amiens.



Naissance de Marie de Bourgogne

Marie naît en août 1380 ou 1386, fille de Philippe II le Hardi et de Marguerite de Mâle.


Charles VI le Bien-aimé et le Fou Charles VI de France

Mort de Charles V Le Sage Roi de France

Charles VI de France Roi de France

Louis Ier d'Anjou, Jean Ier de Berry, Louis de Bourbon et Philippe II le Hardi Régents

Charles V le Sage meurt à Beauté-sur-Marne le 16 septembre 1380.

Il est inhumé le 26 septembre 1380 dans la basilique de Saint-Denis.

La France a retrouvé la paix grâce à Charles V le Sage et à son connétable, le breton Bertrand du Guesclin. Elle a été débarrassée :

C'est le début d'une longue embellie dont témoignent les enluminures des Très riches Heures du duc de Berry. Le conflit entre les monarchies anglaise et française pourrait s'arrêter là.

Charles VI de France n'a pas tout à fait 12 ans quand il succède à son père.

Charles VI de France réside à Melun où les fêtes et les parties de chasses se succédèrent.

Pendant la minorité de Charles VI de France, ses puissants oncles :

assurent la régence.

Ils profitent de leur situation pour dilapider les ressources du royaume et instaurer de nouveaux impôts pour leur profit personnel.

Charles VI de France n'est qu'un simple figurant durant son enfance.

Louis Ier d'Anjou est président du conseil de régence de Charles VI de France.

Jehan Pastoret est toujours Avocat royal et Président du Parlement de Paris.



Olivier V de Clisson Connétable de France

Enguerrand VII de Coucy se voit proposer l'épée de connétable de Bertrand du Guesclin.

Enguerrand VII de Coucy la refuse.

Olivier V de Clisson, Seigneur de Clisson, Comte de Porhoët, est fait Connétable de France le 23 ou le 28 novembre 1380 par Charles VI de France, peu après son sacre.

Les oncles du roi, Louis Ier d'Anjou, Jean Ier de Berry et Philippe II le Hardi y sont opposés du fait de l'appartenance d'Olivier V de Clisson au premier cercle des conseillers de Charles VI, les Marmousets.


Catherine Visconti

Mariage de Jean-Galéas Ier Visconti avec Catherine Visconti

Jean-Galéas Ier Visconti est veuf d'Isabelle de France.

Pour satisfaire les projets de Barnabé Visconti, son oncle, Jean-Galéas Ier Visconti épouse le 2 octobre 1380 Catherine Visconti, fille de Barnabé Visconti. Leurs enfants sont :

Jean-Galéas Ier Visconti offre le château de Monza à son épouse le jour de ses noces.

Catherine Visconti subira plusieurs fausses couches, probablement dus au fait qu'ils soient cousins au premier degré.

Craignant de ne pouvoir avoir de descendance le couple fait vœu d'offrir à la Madone ses futurs fils.

C'est pourquoi on leur attribue Marie comme second prénom, pour remercier la Vierge de la grâce reçue.



Bataille de la plaine de Beeverhout

Les Gantois, menés par Philippe van Artevelde, attaquent Bruges le jour de la procession du Saint Sang le 3 mai 1382. La bataille a lieu dans la plaine de Beeverhout et Louis II de Mâle doit son salut à ses qualités de nageur. Il revient à Lille.



Bataille de Roosebecque

Pierre Ier de Villiers est appelé à lever l'oriflamme avant la Guerre de Flandres par Charles VI de France en 1382.

Louis II de Mâle est finalement obligé de faire appel à l'ost royal commandée par Jean de Vienne pour mater la révolte des Gantois.

Olivier V de Clisson participe à cette bataille.

Guy II de Blois-Châtillon commande l'arrière garde.

Jean V de Mauquenchy commande l'avant-garde de l'armée royale.

La bataille de Roosebecque ou Roosebeke près de Courtrai se révèle être une victoire éclatante pour l'armée française.

Charles VI de France écrase les révoltés le 27 novembre 1382.

Comme l'indique Jean Froissart, le ciel se dégage subitement alors que Pierre Ier de Villiers lève l'oriflamme, les Flamands, soudainement éblouis, sont massacrés.

Le prestige de la victoire revint à Philippe II le Hardi, qui commence dès lors à asseoir son autorité sur le comté.


Plan de la bataille de Roosebeke - Les Flamands sont en rouge et les Français en bleu

Bataille de Rosebecque

La bataille de Rosebecque ou de Roosebeke, également appelée bataille du Mont-d'Or, se déroule près du village de Roosebeke, actuellement Oostrozebeke en Flandre-Occidentale, le 27 novembre 1382.

Elle oppose :

Philibert Damas combat lors de cette bataille.

En novembre 1382, l'ost français est rassemblé à Arras.

Olivier V de Clisson se voit adjoindre les maréchaux de France Louis de Sancerre et Jean V de Mauquenchy, accompagnés de troupes de Bretons et de Normands.

À fin novembre 1382, l'ost arrive sur les lieux de la rencontre.

On estime que l'armée française compte environ 16 000 hommes.

À Gand, Philippe van Artevelde décrète la mobilisation générale et rassemble une troupe de miliciens flamands dont l'effectif est estimé à 40 000 hommes.

La nuit précédant la bataille, chacune des 2 armées campe non loin de Roosebeke.

Les combattants flamands sont disposés en rangs serrés sur le mont d'Or haut de 50 mètres.

Philippe van Artevelde positionne son armée sur un mode purement défensif.

Olivier V de Clisson s'occupe personnellement du dispositif de combat de l'armée royale française.

Au centre, la piétaille (gens à pied) et des chevaliers sans leur destrier.

Sur les flancs, des troupes légères et des chevaliers à cheval.

Charles VI de France est entouré de la fine fleur de la chevalerie française dont son écuyer Colard de Tanques.

La bataille (corps d'armée) du souverain français est placée devant lui.

Les chevaux ont été éloignés afin d'éviter les désertions.

Une épaisse brume d'automne recouvre le champ de bataille et le camp de chacune des deux armées.

Malgré cette brume, les espions effectuent leur mission d'observation des mouvements ennemis.

Les troupes flamandes progressent dans cette épaisse brume, se donnant le bras pour ne pas s'égarer et ne font qu'un seul corps.

Mais la brume se dissipe brusquement, selon Jean Froissart, au moment où Pierre de Villiers, porte-étendard, lève l'oriflamme du roi.

L'armée française reste immobile.

Les Flamands continuent d'avancer face au soleil.

L'ordre d'attaque est donné, les canons flamands crachent leurs boulets, 60 archers anglais et des arbalétriers commencent à tirer.

Puis vient le tour du combat au corps à corps, l'infanterie française se jette dans la bataille.

Le cliquetis des épées résonne dans l'épouvantable vacarme produit par les bombardes, les ribaudequins et les cris des combattants.

Charles VI de France est maintenu éloigné de la bataille.

La puissante artillerie flamande fait reculer l'avant-garde commandée par Louis de Sancerre et la bataille du souverain français.

Le centre de l'armée française est submergé par les troupes flamandes.

À ce moment, les combattants placés aux flancs de l'armée française fondent sur les Flamands et les encerclent.

Les Français exercent une forte pression sur les combattants ennemis.

Cernés de toutes parts, les Flamands tombent et se piétinent.

La victoire appartient à l'armée française.

Les Flamands subissant une lourde défaite.

Pourchassés par les Français, fatigués, éreintés et manquant de lucidité après cette dure bataille, les Flamands qui ne peuvent s'échapper de la mêlée s'égarent dans les roseaux et les marécages où beaucoup périssent noyés.

Près de 26 000 cadavres jonchent le champ de bataille.

Philippe van Artevelde est trouvé mort dans un fossé alors

qu'il n'avoit plaies nulles du monde dont il fut mort, si on l'eust pris en vie ; mais il fust esteint en la presse…

Philippe van Artevelde est pendu à un gibet ou à un arbre.

Les Français récupèrent les éperons perdus lors de la bataille des Éperons d'or et les exposeront dans la basilique Saint-Denis.

Guy II de Blois-Châtillon dirige l'arrière-garde de l'armée royale lors de cette bataille.

Guillaume II de Naillac et Jean VI d'Harcourt se trouve à cette bataille.



Mort de Wenceslas Ier de Luxembourg Duc de Luxembourg, de Brabant et de Limbourg

Venceslas Ier du Saint-Empire Duc de Luxembourg

Philippe II le Hardi héritier du Brabant

Wenceslas Ier de Luxembourg meurt à Luxembourg le 8 décembre 1383.

Venceslas Ier du Saint-Empire devient Duc de Luxembourg sous le nom de Venceslas II de Luxembourg. Il le restera jusqu'en 1390.

Après la mort de Wenceslas Ier de Luxembourg, Jeanne de Brabant désigne comme ses héritiers :



Mort de Louis II de Mâle

Marguerite de Mâle Comtesse de Bourgogne, d'Artois, de Flandre, de Nevers, et de Rethel

Philippe II le Hardi Comte de Flandre, d'Artois, de Nevers et de Rethel

Philippe II le Hardi Seigneur de Salins

Louis II de Mâle meurt le 9 ou le 30 janvier 1384 à Saint-Omer. Il est enterré fastueusement avec Marguerite de Brabant (morte en 1380) en l'église Saint-Pierre à Lille par son gendre le 1er mars 1384.

L'œuvre administrative de Louis II de Mâle comte est considérable et prépare l'action future des dynastes bourguignons : afin d'équilibrer le pouvoir des villes, il associa aux trois "Membres" de Flandre une quatrième entité représentative émanant du Franc de Bruges, la campagne du plat pays environnant le port.

Il scinde le Conseil comtal (la Curie) en organes spécialisés (future Chambre du Conseil pour la surveillance des comptes des baillis, Audience du Conseil chargée de la haute juridiction,...), le Conseil se maintenant comme organe des affaires politiques, dissocié de la personne du comte.

Un souverain bailli, un receveur général et un procureur général furent également créés.

Le comte s'entoura de juristes spécialisés de noblesse récente.

Enfin le comte entreprit également une politique de grands travaux, décidant le percement du canal entre Bruges, dont il avait fait sa résidence principale, et la Lys.

Dans le domaine privé, Louis II de Mâle agit comme un prince de son temps. Il menait grand train, entretenait un zoo, s'entouraient d'une cour de saltimbanques et de bateleurs, organisaient des tournois, bref se ruinait en dépenses somptuaires. On lui comptait onze bâtards. Toujours à court d'argent, il obérait de plus en plus les villes flamandes, ce qui suscita des mécontentements, notamment à Ypres, Bruges et Gand.

Marguerite devient Comtesse de Bourgogne, d'Artois sous le nom de Marguerite II, de Flandre, de Nevers, et de Rethel en 1384.

Philippe II le Hardi devient Comte de Flandre et d'Artois et Seigneur de Salins en 1384.

Philippe II le Hardi devient également Comte de Nevers en 1384 jusqu'en 1385, Comte de Rethel jusqu'en 1393.

Philippe II le Hardi mène une double politique.

Il tente de détourner les Flamands de leur sympathie pour l'Angleterre, en veillant toutefois à sauvegarder les relations commerciales des marchands avec Londres.

Il étend son influence sur les autres principautés.



Mort de Jean II d'Armagnac Comte d'Armagnac, de Fezensac, de Charolais, de Rodez

Jean III d'Armagnac Comte d'Armagnac, de Fezensac et de Rodez, Vicomte de Carlat

Bernard VII d'Armagnac Comte de Charolais

Mêlé aux intrigues de Jean Ier de Berry, son beau-frère, contre Philippe II le Hardi, Jean II d'Armagnac est convoqué à la Cour pour se défendre :

Le procès ne s'ouvre pas Jean II d'Armagnac meurt à Avignon le 26 mai 1384 avant d'arriver à Paris.

Jean III d'Armagnac devient Comte d'Armagnac, de Fezensac et de Rodez, vicomte de Carlat.

Bernard VII d'Armagnac devient Comte de Charolais.



Naissance d'Antoine de Bourgogne

Antoine de Bourgogne ou de Brabant naît en août 1384, fils de Philippe II le Hardi et de Marguerite de Mâle.



Mariage d'Hugues VII du Bellay avec Isabeau de Montigny

Hugues VII du Bellay épouse en 1385 Isabeau de Montigny, Dame de Langey en Eure-et-Loir et de La Jousselinière dans le Loir-et-Cher.

Leurs enfants sont :



Mariage de Jacques Ier d'Harcourt avec Jeanne d'Enghien

Jacques Ier d'Harcourt épouse avant mai 1385 Jeanne d'Enghien (morte en 1425), Dame de Villers-Poterie. Leurs enfants sont :



Mariage de Jean sans Peur avec Marguerite de Bavière

Jean sans Peur Comte de Nevers

Mariage de Guillaume II de Bavière avec Marguerite de Bourgogne

Jean sans Peur épouse à Cambrai le 12 avril 1385 Marguerite de Bavière. Leurs enfants sont :

Jean sans Peur devient Comte de Nevers en 1385.

Guillaume II de Bavière épouse le 12 avril 1385 Marguerite de Bourgogne, fille de Philippe II le Hardi et de Marguerite de Mâle. Leur enfant est :

Ces mariages préparent la future unité territoriale des Pays-Bas et l'union de ces principautés à l'État bourguignon.

Philippe II le Hardi fait aussi entrer par ces mariages la nouvelle dynastie de Bourgogne dans le réseau d'alliance de la maison de Bavière.


Mariage de Charles VI avec Isabeau de Bavière Isabeau de Bavière avec Christine de Pisan

Mariage de Charles VI de France avec Isabeau de Bavière

Charles VI de France épouse à la cathédrale d'Amiens le 17 juillet 1385 Isabeau de Bavière, fille d'Étienne III de Bavière et de Thadée Visconti. Leurs enfants sont :



Fin de la révolte des Chaperons blancs

Paix de Tournai

Gand est complètement soumise le 18 décembre 1385.

Philippe II le Hardi, le nouveau Comte de Flandre se montre habile diplomate et signe avec la ville de Gand la paix de Tournai autorisant les deux parties à sauver la face.



Actions de Philippe II le Hardi

Philippe II le Hardi veille dans la conduite des affaires du Grand Schisme d'Occident, aux intérêts économiques des villes drapantes.

Philippe II le Hardi bénéficie à ce sujet des conseils d'hommes d'affaires parmi lesquels les Rapondi tiennent le premier rang.

Très actif à la cour de France, Philippe II le Hardi veille au gouvernement de Charles VI de France.

Philippe II le Hardi prend une part d'autant plus importante au gouvernement des oncles de Charles VI de France :



Mariage d'Enguerrand VII de Coucy avec Isabelle de Lorraine

Enguerrand VII de Coucy est veuf d'Isabelle Plantagenêt.

Enguerrand VII de Coucy épouse en 1381 ou le 26 février 1386 Isabelle de Lorraine, fille de Jean Ier de Lorraine et de Sophie de Wurtemberg. Leur enfant est :



Prétendant à la principauté d'Achaïe ou Morée

De 1387 à 1391, Amédée de Savoie-Achaïe fait diverses démarches diplomatiques et des préparatifs militaires en vue de récupérer la principauté d'Achaïe dont il est un prétendant, au titre de descendant de Philippe de Savoie.

Malgré certains succès diplomatiques, ces projets n'aboutissent pas.


Philippa de Lancastre et Isabelle de Portugal sa fille

Jean Ier de Portugal relevé de ses vœux

Mariage de Jean Ier de Portugal avec Philippa de Lancastre

Jean Ier de Portugal est relevé des vœux prêtés au sein de son ordre par le pape Urbain VI en 1387.

Jean Ier de Portugal épouse à la Cathédrale d'Oporto le 14 février 1387 Philippa de Lancastre (1360-1415). Leurs enfants sont :

Ce mariage renforce par des liens de famille les accords du traité luso-britannique qui valent encore jusqu'à aujourd'hui.

L'Illustre Génération est un nom donné par les historiens portugais aux enfants du roi Jean Ier de Portugal et de Philippa de Lancastre.

Le goût de connaissances de Jean Ier de Portugal passe à ses enfants :


Louis Ier d'Orléans dévoilant une maîtresse - Eugène Delacroix

Charles VI de France seul au pouvoir

Retour des Marmousets

Louis Ier d'Orléans proche de Charles VI de France

En 1388, majeur, Charles VI de France décide de gouverner par lui-même et prend en main les affaires du royaume.

Il chasse ses oncles prévaricateurs :

Louis II de Bourbon est le seul de ses oncles à ne pas tomber en disgrâce.

Charles VI de France rappelle les sages conseillers de son père, que les princes surnomment avec mépris les Marmousets :

Ils font le serment de rester unis, solidaires l'un envers l'autre.

Louis II de Bourbon apparaît à leurs yeux comme le Prince idéal, serviteur de l'État, en opposition aux seigneurs ambitieux et tapageurs comme Philippe II le Hardi et Jean Ier de Berry.

Charles VI de France, Le jeune Roi est alors appelé par ses sujets Charles VI le Bien-Aimé.

Intime de Charles VI de France, son frère, Louis Ier d'Orléans devient, la folie du roi se confirmant, le rival du duc de Bourgogne : Philippe II le Hardi

Louis Ier d'Orléans montre son goût pour la fête et les plaisirs en faisant édifier à Paris de coûteux hôtels.

C'est un séducteur dont ses ennemis diront qu'il "hennissait comme un étalon après presque toutes les belles femmes".


Valentine Visconti - Jardin du Luxembourg - Paris

Mariage de Louis Ier d'Orléans avec Valentine Visconti

Louis Ier d'Orléans épouse le 17 août 1389 Valentine Visconti, Comtesse de Vertus, fille de Jean-Galéas Ier Visconti et d'Isabelle de Valois. Leurs enfants sont :

ainsi que 6 autres enfants morts très jeunes.

Ce mariage sera à l'origine des prétentions des rois Louis XII et François Ier de France sur le duché de Milan.



Naissance de Philippe de Bourgogne

Philippe de Bourgogne naît à Villaines-en-Duesmois en octobre 1389, fils de Philippe II le Hardi et de Marguerite de Mâle.



Philippe II le Hardi Comte du Charolais

Philippe II le Hardi étend son autorité en devenant Comte du Charolais en 1390.



Rapprochement de Jean Ier de Lorraine avec Philippe II le Hardi

Mort de Jean Ier de Lorraine

Charles II de Lorraine Duc de Lorraine

Mais, à la fin de son règne, Jean Ier de Lorraine prend ses distances avec la cour de France, d'abord parce qu'il devait lutter contre les grandes compagnies qui pillent, entre autres, son duché, et d'autre part parce que les officiers royaux, en réglant des litiges entre le duc et la noblesse lorraine, tentaient de renforcer l'influence du roi.

Jean Ier de Lorraine se rapproche de Philippe II le Hardi, duc de Bourgogne.

Jean Ier de Lorraine meurt à Paris le 22 ou le 23 septembre 1390 où il se trouve pour défendre sa cause devant le Parlement de Paris, suite à une accusation des habitants de Neufchâteau, soutenus par Louis Ier d'Orléans pour abus de pouvoir.

Charles II de Lorraine devient Duc de Lorraine en 1390.

Dans sa jeunesse, Charles II de Lorraine est très lié avec Philippe II le Hardi, duc de Bourgogne.

Ils sont compagnons d'armes à plusieurs reprises.

Charles II de Lorraine continue d'abord la politique initiée par son père, s'éloignant de la cour de France pour se rapprocher de la Bourgogne.

Charles II de Lorraine a en plus une défiance vis à vis de Louis Ier d'Orléans qui soutient l'empereur Venceslas Ier du Saint-Empire.



Expédition de Jean III d'Armagnac en l'Italie

Mort de Jean III d'Armagnac Comte d'Armagnac, de Fezensac et de Rodez

Philippe II le Hardi Comte de Charolais

Bernard VII d'Armagnac Comte d'Armagnac, de Fezensac, de Rodez

En 1391, Jean III d'Armagnac doit partir pour l'Italie afin de venir en aide à Carlo Galéas II Visconti, Seigneur de Parme et époux de sa sœur, Béatrice d'Armagnac, qui est en conflit avec son cousin Jean-Galéas Ier Visconti, Duc de Milan.

Jean III d'Armagnac meurt le 25 juillet 1391 à Alessandria, en Lombardie.

Bernard VII d'Armagnac cède le comté de Charolais à Philippe II le Hardi.

Bernard VII d'Armagnac devient Comte d'Armagnac, de Fezensac, de Rodez.



Mariage de Philippe d'Artois avec Marie de Berry

Philippe d'Artois épouse à Paris le 27 janvier 1392 Marie de Berry. Leurs enfants sont :



Mariage d'Antoine de Bourgogne avec Jeanne de Saint-Pol

Antoine de Bourgogne épouse à Arras le 19 février 1392 ou le 21 février 1402 Jeanne de Saint-Pol, fille de Valéran III de Luxembourg, Comte de Saint-Pol et de Ligny, et de Maud Holland. Leurs enfants sont :


Charles VI saisi de folie Charles VI saisi de folie non loin du Mans - enluminure du XVe siècle - Chroniques de Jean Froissart Philippe II le Hardi plus âgé

Tentative d'assassinat d'Olivier V de Clisson

Charles VI de France saisi de folie

Retour de Philippe II le Hardi au pouvoir

Dans la nuit du 13 au 14 juin 1392, Pierre de Craon fait attaquer Olivier V de Clisson par plusieurs hommes armés, au sortir de l'hôtel Saint-Pol à deux pas de chez lui.

Laissé pour mort, Olivier V de Clisson guérit de ses blessures.

Pierre de Craon se dit son ennemi personnel mais il est probable que Jean IV le Conquérant soit l'ordonnateur de cet attentat.

Jean IV le Conquérant ayant refusé de livrer Pierre de Craon au Roi, le 5 août 1392, Charles VI de France, âgé de 24 ans, prend la tête d'une armée pour une expédition contre le duc de Bretagne Jean IV, allié aux Anglais.

Lorsque le Roi traverse la forêt du Mans à la tête de ses troupes, un illuminé surgit soudain et saisit la bride de son cheval et lui crie :

Arrête, noble Roi, tu es trahi !".

La lance d'un soldat heurte alors un bouclier.

Au bruit, le Roi qui s'était assoupi sous l'effet de la chaleur, tire son épée et frappe ses compagnons.

Six chevaliers sont tués avant qu'on ait pu le maîtriser !

Désormais les crises de folie ne vont plus quitter le jeune souverain mais seul son entourage immédiat est dans la confidence et ses retours intermittents à la raison empêchent la constitution d'une régence en bonne et due forme.

Isabeau de Bavière affectionne les grandes réceptions.

À partir du début de la folie de Charles VI de France, sa vie devient plus difficile, le Roi se montrant violent envers elle.

Malgré sa position au conseil de régence, Louis II de Bourbon ne peut empêcher l'anarchie qui s'installe à cause de la folie de Charles VI de France et des luttes entre Philippe II le Hardi et Louis Ier d'Orléans.

Robert Ier de Bar, dont les états sont frontaliers de la France et de la Bourgogne, soutient Louis Ier d'Orléans.

La maladie du Roi ramène au pouvoir Philippe II le Hardi qui entre alors en rivalité avec Louis Ier d'Orléans, le frère du Roi, dont les dépenses s'opposent aux convoitises de Philippe II le Hardi obligé de compter sur les ressources fiscales de la royauté pour faire face aux nécessités de son train de vie et du gouvernement de sa principauté.

Contre la prodigalité du duc d'Orléans, Philippe II le Hardi fait figure de prince réformateur et acquiert ainsi une réelle popularité à Paris.



Naissance de Philippe Marie Visconti

Filippo Maria ou Philippe Marie Visconti naît le 23 septembre 1392, fils de Jean-Galéas Ier Visconti et de Catherine Visconti.

Philippe Marie Visconti souffre dès ses premières années de rachitisme ce qui l'empêchera, adulte, de se promener ou de se tenir debout longtemps.



Philippe d'Artois Connétable de France

Philippe d'Artois est, Comte d'Eu, fait Connétable de France en 1392 par Charles VI de France.


Bal des ardents - Chroniques de Froissart - British Library - Harley 4380 - f 1

Bal des Ardents

Mort d'Yvain de Lescar

Yvain de Lescar, fils préféré de Gaston III Phébus, est un des organisateurs des fêtes données à l'hôtel Saint-Pol ou Saint-Paul, résidence habituelle de Charles VI de France.

Une fête, dite Bal des Sauvages ou Bal des Ardents, est donnée le 28 janvier 1393.

Les princes et Charles VI de France lui-même se déguisent avec un masque et un costume de toile cirée recouvert d'une épaisse couche de poix sur laquelle est collée de l'étoupe de lin.

Louis Ier d'Orléans, frère cadet du Roi, n'a pas été averti.

Il entre dans la salle tandis que la fête bat son plein et s'irrite de cette mascarade qui peut aggraver la folie du Roi.

Il cherche Philippe II le Hardi pour lui demander de l'interrompre.

Comme Louis Ier d'Orléans tente de reconnaître un Sauvage, un valet s'approche avec une torche.

Celle-ci met le feu à l'étoupe et à la poix.

Plusieurs jeunes gens sont brûlés dans d'atroces douleurs.

Yvain de Lescar participe à ce bal costumé et fait partie des 6 nobles brûlés.

Charles VI de France lui-même, qui se tient à l'écart, échappe à la mort mais il voit tout et en reste commotionné.

Les Parisiens, plus ou moins informés du drame, manifestent autour de l'hôtel.

Autant ils aiment Charles VI de France, autant ils détestent ses oncles et appréhendent leur retour au pouvoir.

Charles VI de France tente de les rassurer en se montrant à la cathédrale Notre-Dame pour une messe d'actions de grâces.

Mais sa folie est désormais de notoriété publique de même que la mainmise des grands seigneurs sur le pouvoir.

Les crises de démence du souverain sont toutefois passagères et entrecoupées de plusieurs semaines ou plusieurs mois durant lesquels Charles VI de France recouvre tout son discernement et gouverne avec sagesse.

Personne ne songe donc à placer Charles VI de France sous tutelle.

Cette situation malsaine va perdurer jusqu'à la mort du souverain.

Le Conseil de Régence gouverne le pays, présidé par Isabeau de Bavière.

Y participe :

Ces princes du sang profitaient de la maladie du Roi pour mettre le pays en coupe réglée.

Yvain de Lescar meurt le 30 janvier 1393 des suites de ses blessures à grande peine et martyr.



Mariage de Ferry Ier de Vaudémont avec Marguerite de Joinville

Ferry Ier de Vaudémont Comte de Vaudémont et Seigneur de Joinville

Marguerite de Joinville est veuve

Ferry Ier de Vaudémont, de 10 ans son cadet, épouse en 1392 ou en 1393 Marguerite de Joinville. Leurs enfants sont :



Antoine de Bourgogne Comte de Rethel

Philippe II le Hardi, son père, donne en apanage à Antoine de Bourgogne le comté Rethel en 1393.


Amédée VIII de Savoie

Mariage d'Amédée VIII de Savoie avec Marie de Bourgogne

Prise du pouvoir Amédée VIII de Savoie

Amédée VIII de Savoie épouse le 30 octobre 1393 ou en en mai 1401 Marie de Bourgogne, fille de Philippe II le Hardi et de Marguerite de Mâle. Leurs enfants sont :

En 1393, Amédée VIII de Savoie est déclaré majeur et est armé chevalier.

Bonne de Bourbon est dessaisie de la régence.

Amédée VIII reçoit le pouvoir effectif mais il reste longtemps sous influence de Bonne de Bourbon, sa grand-mère, et fidèle à l'alliance française.

La place de Thonon s'accroît avec la nouvelle comtesse.



Mariage de Léopold IV de Habsbourg avec Catherine de Bourgogne

Léopold IV de Habsbourg épouse le 15 août 1393 Catherine de Bourgogne, fille de Philippe II le Hardi et de Marguerite de Mâle.



Naissance de Charles d'Artois

Charles d'Artois naît en 1394, fils de Philippe d'Artois, Comte d'Eu, et de Marie de Berry.



Mariage de Philippe IV de Lévis-Mirepoix avec Antoinette d'Anduze

Philippe IV de Lévis-Mirepoix épouse le 19 juin 1395 Antoinette d'Anduze (née avant 1383), Dame de La Voûte, fille de Louis d'Anduze, Seigneur de La Voulte (1335-1408) et de Marguerite d'Apchon (vers 1345-1412). Leurs enfants sont :



Naissance de Jean Chevrot

Jean Chevrot naît à Poligny vers 1395.

Simon Chevrot, son oncle, abbé de Goailles, Conseiller de Philippe II le Hardi et président de son conseil, s'occupe tôt de l'éducation de son neveu.

Simon Chevrot et son ami Jean Chousat, receveur des finances de Philippe II le Hardi, font rentrer Jean Chevrot au conseil du duc.



Naissance de Bonne d'Artois

Bonne d'Artois naît en 1396, fille de Philippe d'Artois et de Marie de Berry.



Naissance de Philippe d'Orléans

Philippe d'Orléans naît en 1396, fils de Louis Ier d'Orléans et de Valentine Visconti.



Philippe II le Hardi Duc de Limbourg

Philippe II le Hardi étend son autorité en devenant Duc de Limbourg en 1396.



Naissance de Philippe III le Bon

Philippe III, dit le Bon, naît à Dijon le 30 juin 1396, fils de Jean sans Peur et de Marguerite de Bavière.


Massacre des chrétiens après Nicopolis

Croisade contre les Turcs ottomans

Bataille de Nicopolis

Jean Sans Peur prisonnier

Mort de Jean de Vienne Amiral de France

Mort d'Henri II de Montfaucon Seigneur d'Orbe

Mort d'Henri de Bar

Mort de Philippe de Bar

Mort de Thiébaud VII de Neufchâtel Sire de Neufchâtel, Seigneur de Reynel

Édouard III de Bar héritier du duché de Bar

Philibert de Naillac Grand maître des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem

Quand le sultan Bajazet ou Bayezid Ier l'attaque, Manuel II Paléologue fait appel aux Croisés Occidentaux.

Sigismond Ier de Luxembourg dirige une croisade contre les Turcs ottomans en 1396.

Charles II de Lorraine participe à l'expédition avec Jean sans Peur, fils de Philippe II le Hardi

Enguerrand VII de Coucy participe à cette expédition

Jacques II de Bourbon-La Marche fait ses premières armes dans cette croisade.

Guy VI de La Trémoïlle participe à la croisade de Jean sans Peur.

Philibert de Naillac, avec de nombreux hauts seigneurs français et une troupe de quelques dizaines d'Hospitaliers, rejoint l'armée des croisés.

Elle est renforcée par de forts contingents de différentes nations chrétiennes : Angleterre, Allemagne, Italie, Pologne, Espagne, Bohême.

Au total entre 90 et 100 000 hommes se portent à la rencontre de l'armée ottomane, forte elle aussi d'environ 100 000 hommes, commandée par le sultan Bajazet.

Les 2 armées se combattent le 25 ou le 28 septembre 1396 aux environs de Nicopolis (aujourd'hui Nikopol, en Bulgarie), sur les rives du Danube.

Dans un premier temps, les armes paraissent favorables aux chrétiens, qui mettent hors de combat près de 30.000 Turcs, mais ils finissent par se heurter, dans le plus grand désordre (l'indiscipline des chevaliers français n'y est pas étrangère) au corps d'armée commandé par Bajazet en personne, qui s'assure bientôt le dessus.

L'armée de Sigismond Ier de Luxembourg, de son côté, est prise à partie par les troupes chrétiennes du corps serbe du despote Étienne Lazarévitch, beau-frère et allié de Bajazet.

La défaite chrétienne est transformée en déroute par la désertion des éléments valaques et transylvaniens, qui n'ont pas pris part au combat.

Bajazet Ier, ivre de vengeance en raison des pertes subies par son armée dans les débuts de la bataille, ne fait pas de quartier aux vaincus.

Seuls seront épargnés les hauts seigneurs dont les Ottomans pourront tirer une forte rançon.

Enguerrand VII de Coucy est emmené en captivité en Bithynie

Jean Sans Peur et Guy VI de La Trémoïlle sont fait prisonniers.

Jean aurait gagné son surnom de "sans Peur" à Nicopolis.

Jean de Vienne meurt lors de cette bataille.

Henri II de Montfaucon meurt lors de cette bataille le 28 septembre 1396.

Thiébaud VII de Neufchâtel meurt lors de cette bataille le 28 septembre 1396.

Thiébaud VII de Neufchâtel est inhumé en l'Église des cordeliers à Nancy.

Henri de Bar et Philippe de Bar meurent en 1396 à Nicopolis.

Édouard III de Bar devient l'héritier du duché de Bar.

Avant que la déroute ne soit consommée, le proche entourage de Sigismond Ier de Luxembourg, parmi lesquels Philibert de Naillac et quelques Hospitaliers, convainquent le roi de fuir.

Ils parviendront à gagner les rivages de la mer Noire, puis Constantinople.

C'est là que Philibert de Naillac apprend son élection comme 34e grand maître des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem par le chapitre général, qui s'est réuni, en son absence.

Philibert de Naillac est encouragé par le chapitre général à se tenir éloigné de toute influence politique romaine ou avignonaise,.



Mort de Guy VI de La Trémoïlle

Guy VI de La Trémoïlle est Porte-Oriflamme de France, Grand chambellan héréditaire de Bourgogne et favori de Philippe II le Hardi, qui le fait seigneur de Jonvelle.

Guy VI de La Trémoïlle meurt à Rhodes en 1397 ou 1398 de maladie.


Louis de Sancerre Connétable de France par Jules-Claude Ziegler – 1834 - musée historique de Versailles

Mort de Philippe d'Artois Comte d'Eu

Charles d'Artois Comte d'Eu

Louis de Sancerre Connétable de France

Philippe d'Artois meurt le 16 juin 1397 à Micalizo en Apulie (Anatolie) en 1397 empoisonné.

Charles d'Artois devient Comte d'Eu.

Louis de Sancerre est créé connétable de France le 26 juillet 1397.



Naissance de Brémond de Lévis

Bermond ou Brémond de Lévis naît vers 1398, fils de Philippe IV de Lévis, Comte de Villars, Vicomte de Lautrec, Baron de Brantes, Seigneur de La Roche-en-Renier, d'Annonay, de Pradel, de Mirebel, de Buys et de Montagu, et d'Antoinette d'Anduze, Dame de La Voulte-sur-Rhône.



Mariage de Jacques de Montmorency avec Philippine de Melun

Jacques de Montmorency épouse le 1er ou le 9 octobre 1399 Philippotte ou Philippine de Melun, fille d'Hugues Ier de Melun et de Béatrix de Beaumont-Beaussart.

Leurs enfants sont :



Mort de Jean IV le Conquérant

Jean V le Sage Duc de Bretagne

Philippe II le Hardi Régent du duché de Bretagne

Jean IV le Conquérant meurt à Nantes le 9 novembre 1399.

Jean V le Sage devient Duc de Bretagne en 1399.

Olivier V de Clisson est tuteur de Jean V le Sage mais la régence du duché de Bretagne est confiée à Philippe II le Hardi, duc de Bourgogne.



Mariage de Pierre IV de Balazuc avec Hélène de Jonchères

Pierre IV de Balazuc épouse vers 1400 Hélène de Joncheres. Leurs enfants sont :



Louis II de Bourbon héritier du Beaujolais

En 1400, Louis II de Bourbon hérite d'Édouard II de Beaujeu, son neveu dernier représentant de la famille de Beaujeu, du Beaujolais que convoite aussi Philippe II le Hardi.

Louis II de Bourbon devient Seigneurs de Beaujeu et de Dombes.



Naissance de Philippe de Balazuc

Philippe de Balazuc naît vers 1401, fils de Pierre IV de Balazuc (né à Ruoms en Ardèche vers 1380) et d'Hélène de Joncheres.



Jean II de Montagu l'Aîné Grand maître de France

Jean II de Montagu l'Aîné devient grand maître de France en 1401.

Par le revenu de ses charges et par les nombreux dons que lui fait le roi, Jean II de Montagu l'Aîné acquiert une immense fortune qui lui vaut l'inimitié de Philippe II le Hardi, et de Charles III le Noble.



Accrochage entre Philippe II le Hardi et Louis Ier d'Orléans

En 1401, lors du premier accrochage entre Philippe II le Hardi et Louis Ier d'Orléans, Louis II de Bourbon et Jean Ier de Berry obtiennent leur réconciliation.



Valéran III de Luxembourg Grand maître des Eaux et Forêts

Pendant la démence de Charles VI de France, Philippe II le Hardi, dont il est partisan dévoué, fait donner à Valéran III de Luxembourg la grande maîtrise des Eaux et Forêts en 1402,



Intervention de Philippe II le Hardi contre la Gueldre

L'intervention de Philippe II le Hardi au profit du Brabant contre la Gueldre prépare également la réunion de cette principauté à l'ensemble des Pays-Bas bourguignons.



Philippe II le Hardi Au château de L'Isle-Adam

Jeanne de Châtillon reçoit Philippe II le Hardi au château de L'Isle-Adam en 1402.



Mariage de Pierre II de La Trémoïlle avec Jeanne de Longvillers

Pierre II de La Trémoïlle épouse en 1402 Jeanne de Longvillers (née en 1375), fille de Jean Lancelot de Longvillers (mort en 1400) et de Marie d'Auxy.

Leurs enfants sont :



Transaction entre Odon de Villars et Philippe de Lévis

Les fiefs baussencs ne restent que peu de temps à Alix des Baux.

Le 4 avril 1402, à Brantes, au pied du Ventoux, Odon de Villars en fait donation à son neveu Philippe de Lévis.

En contrepartie Philippe de Lévis doit lui servir de caution vis-à-vis de Raymond VIII de Turenne dans l'observation d'un accord passé entre :

En cas de non-respect de la part d'Odon de Villars et d'Alix des Baux, ces derniers doivent payer 50 000 florins à Raymond VIII de Turenne.


Jean Marie Visconti - illustration du XIXe siècle

Mort de Jean-Galéas Ier Visconti

Jean Marie Visconti Duc de Milan

Philippe Marie Visconti Comte de Pavie

Gabriel Marie Visconti Seigneure de Pise

Catherine Visconti Régente du duché de Milan

Avant de mourir, Jean-Galéas Ier Visconti partage l'état entre ses fils, laissant :

Jean-Galéas Ier Visconti meurt le 3 septembre 1402 de la peste dans le château de Melegnano, laissant les caisses de l'État exsangues et une veuve en sérieuses difficultés financières.

Jean-Galéas Ier Visconti est resté dans l'histoire pour sa folie des grandeurs.

Jean-Galéas Ier Visconti dépense, par exemple, 300 000 florins d'or dans de gigantesques travaux d'endiguements pour dévier à son profit le Mincio de Mantoue et la Brenta de Padoue et enlever ainsi tous leurs moyens de défense à ces deux villes.

C'est aussi à Jean-Galéas Ier Visconti que l'on doit l'église et le monastère de la Certosa à Pavie, le début des travaux d'édification de la cathédrale (il Duomo), faisant appel aux meilleurs artistes disponibles en Europe, ainsi que le château de Pavie commencé sous son père Galéas II et achevé par ses soins.

Ce palais était alors, de loin, la plus splendide résidence princière d'Europe.

Jean-Galéas Ier Visconti y transfert sa célèbre bibliothèque et sa grande collection de reliques sacrées en lesquelles il avait une foi tout à fait particulière.

Jean Marie Visconti, à peine 13 ans, devient le 2e duc de Milan.

La tutelle est confiée à la mère Catherine Visconti, nommée régente du duché.

La mort de Jean-Galéas Ier Visconti met un terme aux conquêtes milanaises et aux ambitions démesurées des Visconti.

L'état autoritaire qu'il avait maintenu avec toutes sortes de violences, part rapidement en pièces.

En peu de temps, le duché se désintègre.

Mantoue peut enfin vivre sans la crainte permanente de l'envahissement.

Au milieu des affrontements entre factions rivales, menées par des capitaines de fortune et des mercenaires, un homme sans scrupules émerge, Facino Cane.

Facino Cane est un roman français, ou plutôt une nouvelle ou un récit d'aventure, d'Honoré de Balzac :



Naissance de Philippe de Saint-Pol

Philippe de Saint-Pol naît le 25 juillet 1404, fils d'Antoine de Bourgogne, Duc de Brabant et de Limbourg, et de Jeanne de Saint-Pol.



Antoine de Bourgogne Héritier du Brabant

Philippe II le Hardi et Marguerite de Mâle cèdent leurs droits sur le Brabant, en 1404, à leur second fils, Antoine de Bourgogne.



Catherine Visconti Prisonnière

Mort de Catherine Visconti

Les fiefs personnels de Facino Cane, en 1404, comprennent Alexandrie, Novare et Tortona.

Facino Cane réussit, en s'appuyant sur le caractère sanguinaire de Jean Marie Visconti, à instiller en lui un sentiment de suspicion à l'égard de Catherine Visconti, la régente sa mère.

Elle est emprisonnée en 1404 à Monza.

Ironie du sort, ce château était celui que lui avait offert, le jour de ses noces, son mari Jean-Galéas Ier Visconti, 24 ans plus tôt.

Après environ 2 mois de captivité, Catherine Visconti meurt probablement empoisonnée ou peut-être victime de la peste, dans l'indifférence.

Seul, Philippe Marie Visconti se préoccupe d'elle, mais sans pouvoir faire grand-chose.

Jean Marie Visconti ne réserve pas à Philippe Marie Visconti, âgé de 12 ans son jeune frère, le même traitement qu'à sa mère.

Le cadet est un adversaire de peu de poids en raison de sa santé fragile et du peu de moyens avec lesquels il passe son existence, retranché derrière les murs du château de Pavie.

Il assiste impuissant à l'effritement du duché de Milan créé par son père et ses ancêtres, pendant que son frère aîné se brouille toujours plus avec l'aristocratie et le peuple milanais.


Tombeau de Philippe II Le Hardi au palais des Ducs de Bourgogne de Dijon Jean sans Peur Blason de Jean sans Peur

Mort de Philippe II le Hardi

Jean sans Peur Duc de Bourgogne

Philippe de Bourgogne Comte de Nevers et de Charolais

Philippe II le Hardi meurt à l'Hôtel du Cerf à Halle en Belgique le 26 ou le 27 avril 1404.

Le corps de Philippe II le Hardi est éviscéré et embaumé, puis placé dans un cercueil de plomb.

Il est déposé dans le chœur de la Chartreuse de Champmol le 16 juin 1404.

Ses viscères sont expédiés à Notre-Dame de Hal.

Dès 1378, Philippe II le Hardi acquiert le domaine de Champmol pour y faire construire une chartreuse (1383-1388) destinée à accueillir sa dépouille après son décès.

Ce bâtiment est devenu depuis un hôpital de Dijon.

Son tombeau et son gisant sont réalisé par Jean de Marville (1381-1389), Claus Sluter (1389-1406) et Claus de Werve (1406-1410).

Jean Malouel, peintre officiel du duc, s'est chargé de la polychromie et des dorures.

En 1792, son corps est transféré à la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon.

Son tombeau est remonté un peu plus tard et endommagé par les révolutionnaires en 1793.

Il est restauré dans la première moitié du XIXe siècle et se trouve aujourd'hui au musée des Beaux-arts de Dijon dans le Palais des Ducs de Bourgogne

Philippe II le Hardi renforce le pouvoir central de la maison de Bourgogne.

Tout en maintenant les institutions locales, il leur impose une autorité de tutelle.

Le cadre institutionnel ainsi mis en place limite les pouvoirs régionaux.

Le duché de Bourgogne est à l'apogée de son pouvoir politique au sein du conseil.

Mais Philippe II le Hardi lègue à son fils Jean sans Peur des caisses vides et une obligation de démagogie s'il veut garder un parti.

En 1404, Jean Ier de Bourgogne, dit Jean sans Peur succède à son père et devient Duc de Bourgogne.

Philippe de Bourgogne reçoit en apanage le comté de Nevers en 1404 (jusqu'en 1419), par renonciation de ses frères Jean sans Peur et Antoine de Bourgogne.

Jean sans Peur prend le contrôle du conseil mais est politiquement moins puissant que son père.

Louis Ier d'Orléans sait qu'il doit profiter de la disparition de Philippe II le Hardi pour reprendre les rênes du pouvoir.

Des rumeurs font état d'une liaison entre Isabeau de Bavière et Louis Ier d'Orléans.

En raison des intrigues à la cour de Charles VI de France et de l'inimitié d'Isabeau de Bavière, Valentine Visconti doit quitter Paris et partir en exil à Saint-Pol.

Par sa prodigalité, Louis Ier d'Orléans s'attire une croissante impopularité, soigneusement exploitée par Jean sans Peur.

Il est accusé d'avoir voulu séduire ou, pis, violer la duchesse de Bourgogne.

Jean Sans Peur est nommé lieutenant général en Picardie en 1404.



Mariage de Pierre Ier de Luxembourg avec Marguerite des Baux

Pierre Ier de Luxembourg épouse le 8 mai 1405 Marguerite des Baux (1394-1469), fille de François des Baux, Duc d'Andria, et de Sueva Orsini. Leurs enfants sont :



Mort de Marguerite de Mâle

Jean sans Peur Comte de Bourgogne et de Flandre

Jean sans Peur Seigneur de Salins

Marguerite de Mâle meurt à Arras le 16 ou le 21 mars 1405. Elle est inhumée dans la chapelle Notre-Dame de l'église Saint-Pierre de Lille.

À la mort de sa mère en 1405, Jean sans Peur devient également Comte de Bourgogne, de Flandre et d'Artois et Seigneur de Salins. À 33 ans, c'est alors un homme mûr, expérimenté et considéré.


Politique de Jean sans Peur en Flandre et Bourgogne

Le duc Jean est réformateur par goût de la saine gestion administrative autant que par opportunité.

Jean sans Peur, tout comme son père Philippe II le Hardi, veut renforcer les institutions centrales et le pouvoir princier en Flandre, Bourgogne

Il tente d'annuler l'influence des villes.

Un des principaux instruments de cette politique est le contrôle des impôts. Le duc persuade les villes de verser un pourcentage des impôts indirects au Trésor public. Seule la ville de Gand ne souscrit pas au projet.

Le fonctionnement de la chambre du conseil (cour d'appel suprême) et de la cour des comptes (instance financière centrale) est amélioré. A la demande des néerlandophones, la chambre du conseil est transférée de Lille à Gand, mais la principale langue véhiculaire reste le français.

Jean sans Peur essaie d'étendre son influence aux états voisins.

Enfin, il entretient de bonnes relations avec son beau-frère, Guillaume de Hainaut Hollande.

Nonobstant les tensions franco-anglaises, Jean sans Peur laisse au comté de Flandre la liberté d'établir les relations de son choix avec l'Angleterre.


Jean sans Peur et la cour de France

Le duc veille également à consolider sa position à la cour de France, position dont il retire des revenus complémentaires. Louis, duc d'Orléans, met la main sur le Conseil royal et sur les ressources du Trésor : la part de l'argent royal dans les ressources du duc de Bourgogne diminue de moitié.

Jean sans Peur n'est plus que le cousin du Roi alors que son père avait été l'un des oncles au gouvernement.

Il manie donc avec habileté la démagogie, acquiert des sympathies dans la bourgeoisie parisienne et fait cause commune avec les idéalistes de l'université de Paris, toujours prêts à mêler :

Pour ne pas être évincé du pouvoir dans le royaume, il menace Paris en 1405.



Mort de Jeanne de Brabant

Antoine de Bourgogne Duc de Brabant, du Lothier et de Limbourg

Philippe de Bourgogne Comte de Rethel

Jeanne de Brabant, sans enfant de ses deux mariages, désigne pour lui succéder Antoine de Bourgogne, son petit-neveu.

Jeanne de Brabant meurt à Bruxelles le 1er novembre 1406.

Jeanne est inhumée dans un mausolée situé dans le chœur de l'église des Carmes à Bruxelles.

Antoine de Bourgogne hérite et devient Duc de Brabant, du Lothier et de Limbourg.

L'Escaut est désormais un fleuve bourguignon. Antoine réorganise sa cour selon le modèle bourguignon et établit également une cour des comtes centralisatrice à Bruxelles.

Antoine de Bourgogne transmet le comté de Rethel à Philippe de Bourgogne, son frère.

Renaud IV de Gueldre échoue à empêcher la succession du duché de Brabant en faveur d'Antoine de Bourgogne et se brouille avec les Wittelsbach.

Lors des luttes entre Louis Ier d'Orléans et Jean sans Peur, Antoine de Bourgogne soutient Jean sans Peur, son frère, mais intervient plusieurs fois comme conciliateur.



Mariage de Gérard d'Harcourt avec Marie Malet de Graville

Girard ou Gérard d'Harcourt est le fils de Philippe d'Harcourt (1355-1403), Baron de Bonnetable, et de Jeanne de Tilly (née vers 1350), Baronne de Beauffour et de Beuvron.

Gérard d'Harcourt épouse le 27 novembre 1407 Marie Malet de Graville (morte après 1469), Dame de Longay et de Saint-Ouen, fille de Guy Malet de Graville (mort en 1424), Seigneur de Graville. Leurs enfants sont :



Mariage de Jacques II d'Urgell avec Isabelle d'Aragon

Jacques II d'Urgell épouse en 1407 Isabelle d'Aragon, sa cousine, fille de Pierre IV d'Aragon et de Sibila de Fortià. Leurs enfants sont :

Pierre IV d'Aragon le nomme lieutenant-général du royaume à titre honorifique.



Naissance et mort de Philippe de France

Philippe de France naît et meurt le 10 novembre 1407, fils de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière.



Mariage de Philippe de Bourgogne avec Isabelle de Coucy

Philippe de Bourgogne épouse à Soissons le 9 avril 1409 Isabelle de Coucy, Comtesse de Nevers, fille d'Enguerrand VII de Coucy, Comte de Soissons, Seigneur de Coucy, de Marle, de Fère, d'Oisy, de Fleurines, de Marhollm, de Wirisdale, d'Ashton, d'Ulverston et de Whittington et d'Ysabeau ou Isabelle de Lorraine. Leurs enfants sont :



Mariage d'Antoine de Bourgogne avec Élisabeth de Goerlitz

Antoine de Bourgogne est veuf de Jeanne de Saint-Pol.

Antoine de Bourgogne épouse à Bruxelles le 16 juillet 1409 Élisabeth de Goerlitz (1390-1451), Duchesse engagère de Luxembourg. Leurs enfants sont :

Il eut en outre deux filles illégitimes :



Mariage de Philippe III le Bon avec Michèle de France

Charles VI de France et Jean sans peur ayant fait la paix, Philippe III le Bon épouse en mars 1409 Michèle de France, fille de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière. Leur enfant est :



Mariage de Jean II de Nade avec Catherine de Saint-Germain d'Apchon

Jean II de Nade épouse vers 1410 Catherine de Saint-Germain d'Apchon. Leur enfant est :

Jean II de Nade est seigneur de Saint Gérand de Vaux et de Saint Germain des Fossés



Mariage de Charles Ier d'Orléans avec Bonne d'Armagnac

Guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons

Le parti d'Orléans devient le parti des Armagnacs à la ligue de Gien le 15 avril 1410.

Guillaume II de Narbonne adhère au parti des Armagnacs.

Bernard VII d'Armagnac marie sa fille au nouveau duc d'Orléans.

Le contrat de mariage est signé le 18 avril 1410 à Gien.

Charles Ier d'Orléans épouse Bonne d'Armagnac, fille de Bernard VII d'Armagnac.

Charles Ier d'Orléans, demande appui au Comte Bernard VII d'Armagnac.

Bernard VII est un seigneur brutal et redouté. Il commande à une soldatesque nombreuse, originaire des pays de l'Adour et de la Garonne. Sans trop hésiter, il se met au service de son gendre.

Pour cette raison, les partisans de Charles Ier d'Orléans se font connaître sous le nom d'Armagnacs et pendant des décennies, le malheureux royaume résonnera de la querelle des Armagnacs et des Bourguignons.

D'abord médiateur dans l'opposition entre Bourgogne et Orléans, Jean Ier de Berry favorise, à partir de 1410, les Armagnacs dans la guerre civile les opposant aux Bourguignons,

Jean V le Sage autorise Arthur III de Bretagne son frère, à recruter des troupes en Bretagne afin de servir la cause des Armagnacs contre les Bourguignons.

Louis II de Bourbon refuse dans un premier temps d'adhérer à la Ligue de Gien. Jean Ier de Bourbon, son fils, Comte de Clermont, ayant rejoint les Armagnacs, Louis II de Bourbon le tance très sévèrement.

Alliés aux Bourguignons, Guillaume II de Bavière intervient à leurs côtés dans la guerre civile.

Philippe de Morvilliers est un partisan de Jean sans Peur au cours de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons.



Occupation de Pavie

En 1410, Facino Cane réussit à occuper la ville de Pavie où séjourne Philippe Marie Visconti.



Valéran III de Luxembourg Gouverneur de Paris.

Jean sans Peur fait donner à Valéran III de Luxembourg en 1410 le gouvernement de Paris.

Philippe II le Hardi lui fait donner à Valéran III de Luxembourg la charge de Bouteiller de France le 29 octobre 1410.


Philippe Marie Visconti - Illustration du XIXe siècle Béatrice Lascaris

Mort de Jean Marie Visconti Duc de Milan

Mort de Facino Cane de Montferrat

Estorre Visconti Duc de Milan

Philippe Marie Visconti Duc de Milan

Mariage de Philippe Marie Visconti avec Béatrice Lascaris

Facino Cane de Montferrat, le plus grand condottière du duché, gît gravement blessé à Pavie.

Quelques conjurés en profitent pour assassiner Jean Marie Visconti devant l'église San Gottardo de Milan, le 16 mai 1412.

Facino Cane de Montferrat mourant fait jurer ses officiers de soutenir l'héritier de Jean Marie Visconti, Philippe Marie Visconti.

Il propose, que sa femme, Béatrice Lascaris de Tende, épouse Philippe Marie Visconti après sa mort.

Facino Cane de Montferrat meurt en mai 1412 peu de temps après Jean Marie Visconti.

Estorre Visconti, fils illégitime de Barnabé Visconti, prend le pouvoir à Milan.

Il est déposé, 4 semaines plus tard, le 12 juin 1412, par Philippe Marie Visconti.

Philippe Marie Visconti devient le 3e duc de Milan.

Philippe Marie Visconti épouse en 1412 Béatrice Lascaris.

Le mariage est soutenu par l'archevêque de Milan Bartolomeo Capra.

Béatrice de Lascaris apporte en dot sa fortune en argent et tous les trésors de son premier mari, ainsi que les villes :

Avec ces ressources économiques et militaires, Philippe Marie Visconti réussit à redresser partiellement l'état.

Aussitôt qu'il se croit fortement assis sur le trône ducal de Milan, Philippe Marie Visconti commence une vie licencieuse qui lui attire les reproches de sa femme. La discorde survient dans leur union; mais ne trouvant rien à reprendre sur la conduite de sa femme, Philippe Marie Visconti se montre, envers elle, injuste et cruel.

Après la mort de Théodore II de Montferrat continue à combattre au Piémont contre les Visconti.



Liaison de Philippe Marie Visconti avec Agnès du Maine

Philippe Marie est soupçonné de comportement luxurieux.

Alors qu'à sa cour il s'est entouré de pages qui le suivent partout, il entretient un rapport stable avec Agnès del Maino ou Agnès du Maine, fille du comte palatin Ambrogio, et probablement dame de compagnie de sa femme. Leurs enfants illégitimes sont :

Il veut se débarrasser de Béatrice Lascaris qui devient gênante.



Abandon de Gênes

En 1413, Théodore II de Montferrat doit abandonner la cité de Gênes car il est dans l'incapacité de la gérer avec ses possessions piémontaises et lombardes.

Il est remplacé par Philippe Marie Visconti et reçoit comme dédommagement une forte somme.



Mariage de Philippe de Bourgogne avec Bonne d'Artois

Philippe de Bourgogne épouse à Beaumont-en-Artois le 20 juin 1413 Bonne d'Artois, fille de Philippe d'Artois et de Marie de Berry. Leurs enfants sont :



Naissance de Charles de Bourgogne

Charles de Bourgogne naît à Clamecy en 1414, fils de Philippe de Bourgogne, Comte de Nevers et de Rethel, et de Bonne d'Artois.



Jean II de Luxembourg-Ligny Gouverneur d'Arras

Au début de sa carrière, Jean II de Luxembourg-Ligny se met au service de Philippe III le Bon, Duc de Bourgogne, qui le nomme gouverneur d'Arras en 1414.



Naissance de Gasparde de Lévis-Mirepoix

Gasparde de Lévis-Mirepoix naît vers 1415, fille de Philippe IV de Lévis-Mirepoix et d'Antoinette d'Anduze.



Mort de Valéran III de Luxembourg

Valéran III de Luxembourg meurt au château d'Ivoy ou d'Yvis le 12 ou le 22 avril 1415.

Il y est inhumé.

Philippe de Saint-Pol, fils cadet de Jeanne de Saint-Pol, sa fille et d'Antoine de Bourgogne lui succède.



Philippe de Bourgogne Comte de Saint-Pol et de Ligny

Philippe de Bourgogne devient Comte de Saint-Pol et de Ligny en 1415.


Bataille d'Azincourt - miniature du XVe siècle Bataille d'Azincourt

Bataille d'Azincourt

Mort d'Antoine de Bourgogne

Mort d'Antoine Ier de Sassenage Seigneur de Saint-André en Royans, Vicomte de Tallard

Mort de Charles de Montagu

Mort de Charles Ier d'Albret, Comte de Dreux

Mort de Ferry Ier de Vaudémont

Mort de Ferry Ier de Vaudémont

Mort de Guichard V de Comborn Vicomte de Comborn Seigneur de Treignac , Chamberet et Chirac

Mort de Guillaume IV de Melun

Mort de Jacques de Créqui

Mort de Jean de Bauffremont

Mort de Jean de Bonnebault Seigneur de Bonnebault et de La Condamine

Mort de Jean de Craon

Mort de Jean de Créquy

Mort de Jean de Tilly

Mort de Jean Ier d'Alençon Duc d'Alençon

Mort de Jean Ier de Garencières Seigneur de Massy, de Croisy et de Cierray

Mort de Jean IV de Bueil Seigneur de Bueil, de Montrésor, de Saint-Calais, de Courcelles et de Sainte-Juliette et châtelain de Loches

Mort de Jean VI de Pierrepont

Mort de Philibert de Bauffremont Chambellan de Bourgogne

Mort de Philippe de Bourgogne

Mort de Philippe de Bourgogne Comte de Nevers et de Rethel

Mort de Pierre II d'Orgemont

Mort de Raoul de Créquy

Mort de Robert de Bar

Mort de Robert de Chabannes Co-seigneur de Charlus-le-Pailloux ou Saint-Exupèry-les-Roches en Corrèze

Mort de Simon III de Lalaing Seigneur de Quiévrain et d'Escaussines

Mort d'Hugues VII du Bellay Seigneur de Langey, du Bellay et de Gizeux

William de La Pole Comte de Suffolk

Jean II le Meingre Prisonnier

Jean Ier de Bourbon Prisonnier

Charles Ier d'Orléans Prisonnier

Mort d'Édouard de Norwich

Richard d'York Duc d'York

Louis Ier de Bourbon-Vendôme Prisonnier

Robert de Willughby Comte de Vendôme

Henri V de Lancastre prévoit de transformer Harfleur en colonie anglaise. Il laisse une garnison.

Henri V de Lancastre quitte Harfleur le 7 octobre 1415 avec le reste de son armée chargés de butin en vue de gagner Calais en vue de s'y retrancher en attendant de prendre l'offensive au printemps suivant avec l'aide de son allié, Jean sans Peur, Duc de Bourgogne.

Philippe de Bourgogne refuse de suivre Jean sans Peur, son frère, quand celui-ci cherche à composer avec les Anglais qui envahissent le royaume.

Henri V de Lancastre remonte par la rive gauche de la Somme, en vue de trouver un pont ou un gué mal défendu.

Entre temps, Charles VI de France, Roi de France, a convoqué le ban et l'arrière-ban de son armée, selon la vieille coutume féodale. Charles II de Lorraine ne répond pas à l'appel du roi.

Les chevaliers français groupés autour de la faction des Armagnacs dont Charles Ier d'Orléans vont à la rencontre d'Henri V de Lancastre pour lui couper la route pendant que le Roi et son fils, le Dauphin, sont restés à Rouen par prudence.

Le Connétable Charles Ier d'Albret et le Maréchal Jean II Le Meingre sont commandant en titre de l'armée française. Mais ils ne peuvent exercer un contrôle effectif des opérations face à des nobles plus puissants.

Les Français, qui ont l'avantage du nombre (50.000 combattants contre 15.000 !), dédaignent d'écouter les conseils de Jean Ier de Berry, oncle du Roi. Ils décident d'attaquer les Anglais à Azincourt, au nord de la Somme, en un lieu très étroit où il leur est impossible de se déployer. Ils passent une nuit sur le dos de leur monture, faute de pouvoir dormir sur le sol détrempé par plusieurs jours de pluie.

Le mercredi 25 octobre 1415, ils chargent les lignes de pieux derrière lesquelles sont solidement retranchés les archers anglais.

Ils ne daignent pas attendre la piétaille, en particulier les piqueurs et les arbalétriers génois.

Ils sont par ailleurs encombrés par des armures qui atteignent jusqu'à 20 kilos.

Leurs chevaux, eux-mêmes caparaçonnés de plaques de fer et de cuir bouilli, peinent à se déplacer.

Comme à Crécy, ils ont par ailleurs le soleil dans les yeux, preuve que l'expérience ne leur a pas servie.

Dans la panique face aux volées de flèches, beaucoup de chevaliers chutent de cheval.

Les archers anglais lâchent leurs grands arcs et se ruent sur les chevaliers, les frappant de leurs épées et de leurs haches.

La plupart des prisonniers (1 700 environ) sont égorgés par les archers sur ordre d'Henri V de Lancastre qui veut ainsi décapiter la faction des Armagnacs.

Il ne se soucie pas de garder vivants la fleur de la chevalerie française pour les échanger contre rançon selon l'ancienne coutume féodale.

Durant le Moyen Âge, beaucoup d'Anglais s'enrôlent de façon saisonnière, les campagnes se terminent à peu près à temps pour qu'ils puissent participer aux récoltes d'automne !

Seuls les archers et les chevaliers sont des soldats de métier, encore que les nobles voient d'un mauvais œil la présence de ce corps de roturiers, qu'ils considérent comme une atteinte à leurs privilèges de classe. Le corps des francs-archers anglais souffre de deux faiblesses :

Malgré le coût modique du longbow anglais (arc long), l'entraînement intensif des archers est en réalité extrêmement onéreux, car ces soldats de métier sont rémunérés en permanence.

Aussi aucun pays d'Europe n'a autant recours aux archers que l'Angleterre pendant le Moyen-Âge.

Les pertes, énormes du côté français, près de 10 000 hommes contre 1 600 du côté anglais, font d'Azincourt l'une des batailles les plus meurtrières du Moyen Âge occidental.

Participent à la bataille d'Azincourt :

Arrivé après le début de la bataille, mais voulant à tout prix se joindre aux combats, Antoine de Bourgogne passe une armure improvisée et utilise sa bannière comme vêtement à ses couleurs.

Jean Ier de Foix ne prend pas part à la bataille.

Meurent au combat :

Catherine de l'Isle-Bouchard hérite de tous les biens de sa famille.

Jean II le Meingre, Jean Ier de Bourbon, Charles d'Artois et Jean VII d'Harcourt sont fait prisonnier.

Jacques II d'Harcourt est fait prisonnier

Jean Ier de Rochechouart est fait Prisonnier.

Jean Ier de Bourbon restera prisonnier à Londres jusqu'à sa mort.

Charles Ier de Bourbon a à gérer les domaines de son père.

Arthur III de Bretagne, prisonnier, est incarcéré au château de Fotheringay. Il restera 5 ans en Angleterre.

Louis Ier de Bourbon-Vendôme est fait prisonnier par les Anglais à la bataille d'Azincourt en 1415.

Sa troisième captivité dure 13 ans

Jean de Lancastre attribue le comté de Vendôme à Robert de Willughby un de ses capitaines,.

Thomas Montaigu participe à la bataille, ainsi que John Fastolf, commandement de 10 hommes d'armes et de 30 archers, en qualité de capitaine d'Harfleur.

Richard Woodville porte durant le combat attaché à sa lance, l'étendard Henri V de Lancastre, une queue d'écureuil. Après la Bataille, Richard Woodville est adoubé chevalier.

Michel, frère aîné de William de La Pole, meurt lors du combat. William de La Pole devient Comte de Suffolk.

Édouard de Norwich meurt durant la bataille d'Azincourt. Richard d'York hérite de son oncle et prend le titre de Duc d'York.

Le désastre d'Azincourt relance la guerre de Cent Ans et signe la mort de la chevalerie féodale.

Pierre de Bauffremont, neveu de Jean de Bauffremont, hérite du château de Montfort.

Jean de Bauffremont meurt à Azincourt.



Naissance de Jean de Bourgogne

Charles de Bourgogne Comte de Nevers et de Rethel

Jean de Bourgogne naît à Clamecy en 1415, fils de Philippe de Bourgogne et de Bonne d'Artois.

Il naît l'année où son père était tué à la bataille d'Azincourt.

Charles de Bourgogne devient Comte de Nevers et de Rethel en 1415, sous la tutelle de Bonne d'Artois, sa mère, puis de son beau-père le Duc de Bourgogne Philippe III le Bon.



Mariage d'Henri II de Sassenage avec Antoinette de Saluces

Henri II de Sassenage Gouverneur du Dauphiné

Henry II de Sassenage dit le Roux épouse en 1416 Antoinette de Saluces. Leurs enfants sont :

Intégré au Conseil de Charles VI de France, Henri II de Sassenage se voit nommer en 1416 Gouverneur du Dauphiné.


Très Riches heures du duc de Berry - mois de décembre - scène de chasse près du au château de Vincennes

Mort de Jean Ier de Berry

Marie de Berry Duchesse d'Auvergne et Comtesse de Montpensier

Jean de Bourgogne Comte d'Étampes

Jean Ier de Berry meurt à Paris le 15 juin 1416.

Jean Ier de Berry et ses deux frères Louis Ier d'Anjou et Philippe II le Hardi, sont un soutien indéfectible de Charles V le Sage et de sa politique audacieuse contre l'ennemi anglais.

Jean Ier de Berry se sent plus proche de Charles V le Sage que de ses autres frères : en effet, comme lui, il aime les arts, la littérature, les beaux objets. Cependant, contrairement à Charles V le Sage, Jean Ier de Berry est plus un collectionneur qu'un créateur.

Mécène fastueux, Jean Ier de Berry protège les arts et les lettres et possède les plus beaux manuscrits de l'époque (Psautier).

Il commande les Très Riches heures du duc de Berry aux frères Paul, Jean et Herman de Limbourg qui ne l'achèveront que bien après sa mort.

Ce manuscrit est composé d'une collection de textes illustrés, calendriers, psaumes, messes pour chaque heure liturgique de la journée. Il permet de suivre le rituel de la piété quotidienne établi par l'église. Il est conservé au musée Condé à Chantilly.

Jean Ier de Berry fait également exécuter les Petites Heures de Jean de Berry

Jean Ier de Berry se fait construire plusieurs palais :

À Poitiers, il fait de plus réaménager le donjon comtal en tour de résidence.

L'architecte de la plupart de ces constructions était Guy de Dammartin.

Sur le modèle de la Sainte-Chapelle de Paris, Jean Ier de Berry fait, comme ses frères, édifier une chapelle dans ses domaines, pour bien montrer sa filiation avec le roi Saint-Louis.

Marie de Berry devient Duchesse d'Auvergne et Comtesse de Montpensier en 1416.

Robert Ier d'Estampes est exécuteur testamentaire de Jean Ier de Berry.

Jean Ier de Bourbon, prisonnier à Londres, devient Duc d'Auvergne en 1416 sous le nom de Jean II.

D'abord, Comte de Clermont, Charles Ier de Bourbon a à gérer les domaines de Jean Ier de Bourbon, son père.

Charles Ier de Bourbon préside le conseil de régence.

Étant fils cadet, Jean IV de Bourgogne ne peut prétendre à recevoir un gros héritage.

Son arrière grand-père Jean Ier de Berry lui lègue le comté d'Étampes.

Jean IV de Bourgogne devient Comte d'Étampes.



Naissance de Philippe de Savoie

Philippe de Savoie naît en 1417, fils d'Amédée VIII de Savoie et de Marie de Bourgogne.



Liaison de Philippe III le Bon avec Isabella de La Vigne

Philippe III le Bon a une liaison avec Isabella de La Vigne. Leur enfant est :



Philippe de Morvilliers Premier président du parlement de Paris

Philippe de Morvilliers est d'abord président de la Cour de justice souveraine d'Amiens.

Philippe de Morvilliers est juriste et avocat au Parlement de Paris.

Philippe de Morvilliers devient Premier président du parlement bourguignon de Paris en 1418.



Naissance de Philippe de Crèvecœur d'Esquerdes

Philippe de Crèvecœur d'Esquerdes naît en 1418.



Mort de Béatrice Lascaris

N'osant la calomnier ouvertement lui-même, Philippe Marie Visconti fait accuser Béatrice Lascaris, sa femme, de s'être éprise d'un troubadour nommé Michel Orombello, un des familiers de la duchesse, qui, par ses mélodies, cherche à soulager la pauvre châtelaine.

Il le fait emprisonner dans le château de Binasco, avec deux demoiselles de compagnie de la duchesse, auxquelles on fait déposer, avoir vu le dit Orombello, assis sur le lit de Béatrix, jouant du luth. Cette accusation suffit pour établir le délit d'adultère.

Les dénégations d'Orambello ne suffisent pas pour convaincre les juges; on lui fait entendre qu'on ne veut qu'une seule victime, et qu'il obtiendra son pardon, s'il se reconnaît coupable. Les tourments de la torture arrachent à l'infortuné jeune homme l'aveu d'un crime qu'il n'a pas commis.

Béatrice qui est dans les prisons de Milan, est transférée, le 23 août 1418, à Binasco, son procès est instruit en toute hâte. Le 13 septembre, une sentence de mort, est rendue contre la malheureuse Béatrice, mais aussi contre le musicien Ombrello et les deux demoiselles d'honneur. La nuit du 13 au 14 septembre, la sentence est exécutée dans la cour du château de Binasco, après 20 jours de prison et de continuelles tortures.



Alliance de Georges Ier de la Trémoïlle avec Charles VII de France

En 1419, Georges Ier de la Trémoïlle rompt avec Philippe III le Bon, et s'allie à Charles VII de France.



Prise et reprise de Roye-en-Vermandois

En 1419, 500 hommes commandés par :

prennent Roye-en-Vermandois au nom du Charles VI de France.

Mais Jean de Luxembourg fait le siège Roye-en-Vermandois pour le compte de Philippe III le Bon.

Jean de Villiers de L'Isle-Adam participe à ce siège.

Roye-en-Vermandois est prise après 6 semaines de siège et la garnison sort avec armes et bagages sous le sauf-conduit de Jean de Luxembourg

À quelques lieues de la ville, elle est attaquée et massacrée par une troupe anglaise.



Mariage de Philippe de Morvilliers avec Jehanne du Drac

Philippe de Morvilliers épouse vers 1419 Jehanne du Drac.


Blason de Philippe III le Bon Assassinat de Jean sans Peur par Tanguy du Chastel- Bibliothèque de l'arsenal à Paris Jean sans Peur

Rencontre de Jean sans Peur et de Charles VII de France

Mort de Jean sans Peur Duc de Bourgogne

Philippe III le Bon Duc de Bourgogne

Philippe III le Bon Comte d'Artois, de Boulogne, de Bourgogne de Flandre, et de Tonnerre

Enfin, Jean sans Peur et Charles VII de France conviennent de sceller leur alliance sur le pont qui traverse l'Yonne à Montereau-Fault-Yonne, le 10 ou 19 septembre 1419.

Mais la volonté de réconciliation n'est que de façade.

Les compagnons du dauphin gardent rancune au Duc pour l'assassinat de Louis Ier d'Orléans, 12 ans auparavant.

Il semblerait que Charles VII de France lui-même ait projeté la mort du duc de Bourgogne avec ses proches conseillers, Tanguy du Chastel et Jean Louvet.

Guillaume II de Narbonne participe, dans la suite de Charles VII de France, à l'entrevue de Montereau.

Imprudent ou téméraire, Jean sans Peur se rend sans protection armée au rendez-vous.

Au milieu du pont, des charpentiers ont élevé un enclos avec une porte de chaque côté.

Il est convenu que les deux rivaux entrent dans l'enclos avec chacun une escorte de 10 personnes et que les portes soient fermées pendant toute la durée de l'entrevue.

L'atmosphère est tendue.

Jean sans Peur s'agenouille avec respect devant Charles VII de France, qui feint l'indifférence.

Se relevant, Jean sans Peur cherche un appui en posant la main sur le pommeau de son épée. "Mettez-vous la main à votre épée en présence de Monseigneur le Dauphin ?" questionne l'un des compagnons de celui-ci, messire Robert de Loire.

Tanguy III du Chastel serait, avec Jean Louvet, autre favori de Charles VII de France, l'un des principaux instigateurs de l'assassinat de Jean sans Peur, duc de Bourgogne ;

Tanguy III du Chastel n'attend que ce prétexte pour porter un coup de hache au visage du duc en criant "Tuez, tuez !".

Par la porte du côté de Charles VII de France, qui a été maintenue ouverte, des hommes en armes s'engouffrent dans l'enclos.

Jean sans Peur est lardé de coups cependant que Charles VII de France, conduit à l'écart, reste impassible.

Antoine de Vergy est blessé.

Jean de La Trémoïlle signe la capitulation de la forteresse après l'assassinat.

L'assassinat horrifie le pays et ravive la querelle des Armagnacs et des Bourguignons, au grand dam des Français loyalistes.

Pierre Cauchon perd son protecteur.

Philippe III le Bon, fils de Jean sans Peur, lui succède et devient Duc de Bourgogne, Comte d'Artois, de Boulogne, de Bourgogne, et de Flandre. Il devient également Comte de Tonnerre jusqu'en 1435.

Charles II de Lorraine modifie sa politique pour adopter une position de neutralité entre la France et la Bourgogne.

En effet, Philippe III le Bon, le nouveau duc de Bourgogne, unifie les Pays-Bas ce qui correspond à l'actuel Benelux.

Ses possessions se composent en deux ensembles territoriaux, séparés par la Champagne et la Lorraine.

Suite à l'attentat de Montereau-Fault-Yonne, les Bourguignons s'allient aux Anglais ce qui permet à ceux-ci d'envisager d'achever la conquête du royaume de France.

Pierre II de Giac qui fait partie de l'escorte de Jean sans Peur, est arrêté et est envoyé à Bourges. Charles VII de France qui s'y trouve s'assure sa fidélité.


Jeanne de La Tour-Landry

Mariage de Bertrand de Beauvau avec Jeanne de La Tour-Landry

Bertrand de Beauvau épouse vers 1420 Jeanne de La Tour-Landry. Leurs enfants sont :



Cession de Parme

Craignant les ambitions de Philippe Marie Visconti, en 1420, Nicolas III d'Este lui cède la possession de Parme.



Mort de Philippe d'Orléans

Philippe d'Orléans, Comte de Vertus, frère cadet de Charles Ier d'Orléans, meurt en 1420.



Alliance des Bourguignons et des Anglais

Traité de Troyes

Charles VII de France déshérité

Henri V de Lancastre Héritier de la couronne de France

Charles VII de France, dauphin et régent en raison de la folie de son père, poursuit le combat contre les Anglais à la tête des Armagnacs.

Philippe III le Bon, animé par le désir de venger Jean sans Peur, son père, n'hésite plus à s'allier avec Henri V de Lancastre contre Charles VII de France.

L'empereur d'Allemagne, Sigismond Ier de Luxembourg, arbitre aussi en faveur de l'Anglais dans la rivalité dynastique qui partage la France.

Isabeau de Bavière et Charles VI de France négocient durant 6 mois avec les Anglais.

Philippe de Morvilliers est le principal artisan de la conclusion du traité de Troyes.

Pierre Cauchon participe aux pourparlers.

Richard de Beauchamp représente Henri V de Lancastre

Le traité est signé le 21 mai 1420 dans la cathédrale de Troyes. Philippe III le Bon représente les intérêts de la France.

La légitimité à succéder de Charles VII de France, soi-disant dauphin, est niée, en raison de ses crimes énormes.

Charles VII de France est déchu de tous ses titres.

Les rumeurs concernant une illégitimité liée à une infidélité de la reine Isabeau sont colportées par les Bourguignons, mais une telle affirmation ne peut être inscrite sans heurter le roi de France.

Les signataires du traité conviennent qu'Henri V de Lancastre épousera Catherine de Valois, la fille de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière.

Il sera à ce titre le seul héritier de la couronne et exercera immédiatement la régence.

Charles VI de France lègue donc sa couronne à son gendre puis éventuellement à un petit-fils à naître.

Ce traité ajoute à l'impopularité d'Isabeau de Bavière déjà due à ses goûts du luxe. Ce traité n'aura jamais cours que dans les régions occupées par le roi d'Angleterre et le duc de Bourgogne.

Charles VII de France, réfugié à Bourges, conserve de fait le gouvernement du Sud de la France.

Jean V le Sage mène une politique ménageant les deux partis anglais et français.

Jean V le Sage signe le traité de Troyes mais il autorise Arthur III de Bretagne, son frère, à combattre sous la bannière française.

Aussi, Arthur III de Bretagne combat-il les Anglais dès son plus jeune âge.



Siège de Montereau

Philippe III le Bon assiège Montereau avec l'aide d'Henri V d'Angleterre, exhume le cadavre de Jean sans Peur, son père, et le fait inhumer dans la chartreuse de Champmol de Dijon, auprès de Philippe II le Hardi, son grand-père.

En tant que Pair de France, Philippe III le Bon demande ensuite réparation pour le meurtre de son père, devant le lit de justice.

Le chancelier Nicolas Rolin plaide pour Philippe III le Bon, mais Henri V d'Angleterre refuse de sanctionner les meurtriers, trahissant ainsi la promesse faite à Rouen.



Pierre Cauchon Évêque de Beauvais

Le 30 août 1420, le pape Martin V nomme Pierre Cauchon Évêque de Beauvais après les vives recommandations de :

autant de personnages ou d'institutions auxquels il a rendu de multiples services.



Prise de Sens

Prise de Montereau

Siège devant Melun

Sans perdre de temps, Henri V de Lancastre s'empare de Sens, Montereau et vient mettre le siège devant Melun défendu par Arnault Guilhem de Barbazan.

Melun, défendue par une garnison de 600 à 700 hommes, tient tête durant 5 mois aux troupes anglaises et bourguignonnes avec leur tête Henri V de Lancastre et Philippe III le Bon.

Attendant toujours du secours de Charles VII de France les habitants montrent un grand courage en résistant avec acharnement et un patriotisme exacerbé.

Ils doivent se nourrir de chevaux puis de rats et de souris.

Lorsque l'argent manque, les plus nobles bourgeois s'engagent à fournir la solde des gens de guerre.

La perte de tout espoir d'être secourus ainsi que la famine cause finalement la chute de la ville.

Melun en tire d'ailleurs sa devise : Fida muris usque ad mures, en français : Fidèle aux murs jusqu'à manger des rats.

Ils doivent se rendre aux Anglais qui leur imposent les plus dures conditions :



Henri V de Lancastre à Paris avec Charles VI de France

John Fastolf Gouverneur de la bastide de Saint-Antoine

Réunion des états généraux de langue d'oïl

Occupation du château de Vincennes par les Anglais

Le 1er décembre 1420, Henri V de Lancastre fait une entrée triomphale à Paris en compagnie du roi Charles VI de France et de Philippe III le Bon.

En 1420, Henri V de Lancastre nomme John Fastolf Gouverneur de la bastide de Saint-Antoine à Paris.

L'Université de Paris, avec à sa tête le recteur Pierre Cauchon, et les états généraux de langue d'oïl enregistrent le traité de Troyes le 6 décembre 1420.

Henri V de Lancastre, Roi d'Angleterre et régent de France, arrive au château de Vincennes pour y établir sa résidence le 12 décembre 1420. Le château est vide. Les somptueux ameublements de Charles V le Sage ont été pillés quelques mois plus tôt par ses troupes. Henry V le fait remeubler.



Liaison de Philippe III le Bon avec Catherine de Thieffries

Philippe III le Bon a une liaison avec Catherine de Thieffries. Leur enfant est :



Liaison de Philippe III le Bon avec Jeanne de Presle

Philippe III le Bon a une liaison avec Jeanne de Presle de Lizy, fille de Louis, Seigneur de Lizy. Leur enfant est :



Liaisons de Philippe III le Bon

De diverses liaisons, Philippe III le Bon a eu pour enfants illégitimes :



Entrée à Beauvais de Pierre Cauchon

Le 12 janvier 1421, Pierre Cauchon prend physiquement possession de son diocèse de Beauvais.

Grand privilège, Philippe III le Bon l'accompagne lors de son entrée dans la ville.

De 1421 à 1429, Pierre Cauchon résidera peu à Beauvais.

Les affaires du royaume l'appellent le plus souvent à Paris et à Rouen.

Pendant son épiscopat, Pierre Cauchon se heurte à la municipalité qui lève une taille pour la réparation des fortifications. En tant que comte-évêque de Beauvais, Pierre Cauchon lui conteste ce droit.



Louis II de Chalon-Arlay Vicaire impérial

Sigismond de Luxembourg confère à Louis II de Chalon-Arlay le Vicariat impérial en 1421.

Louis II de Chalon-Arlay entre à ce propos en conflit avec Philippe III le Bon.



Attaque de la nef du sire de Boubers

Siège de Saint-Riquier

Bataille de Mons-en-Vimeu

Mort de Pierre IV de La Viesville

Jacques II d'Harcourt perpétue des actions à l'encontre de Philippe III le Bon.

Son sentiment anti-anglais étant plus fort que la fidélité au fils de Jean sans Peur qu'il a servi durant des années.

La première action d'opposition de Jacques II d'Harcourt est d'attaquer une nef remplie de céréales qui mouille dans le port d'Etaples.

Cette nef appartient à Hémon de Boubers-sur-Canche, un fidèle de Philippe III le Bon.

Hémon de Boubers-sur-Canche se venge en détruisant les navires de Jacques II d'Harcourt qui mouillent dans le port du Crotoy.

Jacques II d'Harcourt se venge à son tour en pillant sur les terres d'Hémon de Boubers-sur-Canche.

Jacques II d'Harcourt déclare finalement la guerre à Henri V de Lancastre et Philippe III le Bon.

Jacques II d'Harcourt est suivi par un certain nombre de seigneurs locaux.

Ces défections dans le camp bourguignon amènent la perte des châteaux de Pont-Rémy, d'Airaines, de Gamaches.

Certaines places sont reprises par la force :

d'autres se rendent comme

Saint-Riquier, Bourguignonne, se rend sans coup férir.

Les troupes Armagnacs qui investissent Saint-Riquier sont composées de 1 200 à 1 400 hommes conduits par Guy de Clermont, Seigneur d'Offémont, et Jean Poton de Xaintrailles.

Ces ennemis de Philippe III le Bon commencent à ravager son pays. Philippe III le Bon se doit d'intervenir.

Philippe III le Bon réunit 3 000 combattants à Amiens puis se rend à Beauvais, Gisors et Mantes.

Philippe III le Bon, décidé d'aller combattre Charles VII de France, mais les évènements de Picardie l'obligent à changer ses plans.

Philippe III le Bon repart pour Amiens, Doullens, Auxy-le-Château.

L'armée bourguignonne reprend Pont-Rémy, Mareuil et Eaucourt.

Philippe III le Bon retourne à Abbeville pour attendre l'arrivée de ses troupes qui sont en chemin.

Le siège de Saint-Riquier commence sans doute le 28 ou le 29 juillet 1421.

Le nombre des forces Bourguignonnes est évalué à 5 000 à 6 000 combattants par la plupart des chroniqueurs.

Philippe III le Bon s'installe dans le château de la Ferté, en face de Saint-Riquier.

Alors que trois portes sur quatre sont assiégées, La porte du Héron reste libre.

Ceux de Saint-Riquier peuvent facilement sortir de la ville pour quérir du renfort.

Jacques II d'Harcourt fait appel à :

Le but de cette armée est de traverser la Somme au gué de Blanquetaque puis de se joindre aux troupes de Jacques II d'Harcourt pour attaquer ensuite Philippe III le Bon.

Philippe III le Bon organise un système d'espionnage efficace qui lui permet d'être prévenu de l'approche d'une armée ennemie venue pour prendre sa propre armée à revers.

La décision est prise de lever le siège le 29 août 1421 et d'envoyer des éclaireurs dans les environs pour connaître la position exacte des forces ennemies.

Les armées Armagnac sont été signalées.

En s'arrêtant dans un village pour y dormir, une cheminée s'écroule sur la jambe d'Étienne de Vignolles, ce qui le laissera toute sa vie boiteux et l'empêchera de participer à Mons-en-Vimeu.

Jean Poton de Xaintrailles a d'ailleurs quitté Saint-Riquier pour rejoindre l'armée des renforts.

Alors que l'armée de renfort commence à traverser le gué, l'armée bourguignonne a traversé la Somme à Abbeville et vient à sa rencontre.

On décide dans les rangs armagnacs de faire demi-tour pour reprendre position dans la plaine.

Des 5 000 à 6 000 combattants de Saint-Riquier, il ne reste peut-être que 3 000 à 4 000 lors de la bataille, Philippe III le Bon laissant une partie de son armée à Abbeville pour le rejoindre plus tard.

L'armée armagnac de renfort est composée de 1 500 à 1 600 lances, ce qui laisse penser que, vu le système de lances de l'époque, il y a en fait de 3 000 combattants dans ses rangs.

Ce qui donne des armées de tailles presque semblables, avec un léger avantage pour celle des Bourguignons.

Ayant voyagé dans la nuit du 29 août au 30 août 1421, l'armée bourguignonne va à la rencontre de l'armée armagnac et tandis que celle-ci prend position non loin de Mons-en-Vimeu, leurs ennemis font de même.

On procéde alors à une série d'adoubements vers 11 heures.

Philippe III le Bon reçoit la chevalerie de la main de Jean de Luxembourg.

À midi, tout est prêt, l'armée des Armagnac s'ébranle en une seule ligne, laissant sans doute un groupe d'archers en retrait.

L'armée bourguignonne est, semble-t-il, organisée en une bataille principale et 2 ailes, composées d'archers.

L'armure de Philippe III le Bon est portée par Pierre IV de La Viesville, Seigneur de La Viesville, maréchal de l'armée de Bourgogne à l'occasion de cette seule campagne

Philippe III le Bon ne porte pas sa propre armure :

La Viesville est un lieu-dit à Enguinegatte dans le Pas-de-Calais.

Pierre IV de La Viesville est tué lors de cette première attaque.

L'événement est corroboré par l'épitaphe d'un gisant.

Le premier choc l'armée des Armagnac est violent et porte vers le centre de la bataille bourguignonne dans l'espoir de rompre l'unité de l'armée de Philippe III le Bon.

Une partie des troupes ducales prend la fuite, sans doute les deux tiers de l'armée bourguignonne.

La bannière ducale est laissée à un valet qui la jette pour s'enfuir.

Ce signal funeste ne peut être interprété que négativement par les combattants, jugeant la bataille perdue.

Les chroniques nous racontent qu'un héraut d'Artois, fit alors circuler le bruit que le duc était mort ou prisonnier.

Ces chevaliers s'enfuient vers Picquigny, ce qui leur vaut le surnom de chevaliers de Picquigny.

Les combattants armagnacs, voyant la bataille gagnée, veulent prendre des prisonniers et partent à la chasse aux fuyards.

Cela a pour effets de dégarnir leurs lignes et de rétablir un équilibre entre les forces en présence sur le champ de bataille.

La victoire est bourguignonne et Philippe III le Bon s'y fait remarquer en prenant 2 prisonniers de sa main, qu'il libérera plus tard sans rançon.

Jean de Luxembourg reçoit un coup d'épée dans le visageet a le nez coupé.

Il y a environ 120 de prisonniers chez les Armagnacs.

Les plus importants sont :

Ces prisonniers sont libérés en échange de la ville de Saint-Riquier.

À partir de ce moment, la situation ne fera que se dégrader pour les Armagnacs.

Jean de Luxembourg prend le château du Quesnoy-sur-Airaines.

Les forteresses de Longroy, d'Hélicourt, de Tilloy ainsi que d'Airaines. de Gamaches tombent.

Louis d'Offémont remet aux Anglais Crespy-en-Valois, Pierrefonds.

Louis de Gamaches négocie la reddition de Compiègne, de Mortemer, de Gournay-sur-Aronde, de Cressonsacq.

Rambures revient à Ferry de Mailly.

Richard de Beauchamp reprend aussi Saint-Valery.

La bataille de Mons-en-Vimeu semble être de ces batailles oubliées de l'Histoire.

Pourtant, décisive pour l'État bourguignon en construction, elle stabilise pour longtemps les frontières du duché de Bourgogne.



Naissance d'Antoine de Bourgogne

Antoine de Bourgogne, dit le Grand Bâtard de Bourgogne, naît en 1421, fils de Philippe III le Bon et de Jeanne de Presles.



Cession du comté de Namur par Philippe III le Bon

En 1421, Jean III de Namur, Comte de Namur, sans héritier, vend ses droits à Philippe III le Bon, en viager avec usufruit jusqu'à sa mort, pour 132000 couronnes d'or.



Jacquerie du Forez

En 1422, pour réduire une jacquerie du Forez, Humbert de Grolée reçoit de Philippe Marie Visconti une armée composée de 500 lanciers et 1000 archers.



Nicolas Rolin Chancelier

Philippe III le-Bon nomme Nicolas Rolin chancelier en 1422.



Mariage de Charles VII de France avec Marie d'Anjou

Charles VII de France épouse à Bourges en 1422 Marie d'Anjou, fille de Louis II d'Anjou et de Yolande d'Aragon. Yolande d'Aragon joue un grand rôle dans l'entourage politique de son gendre Charles VII. Leurs enfants sont :



Mort de Michèle de France

Michèle de France, épouse de Philippe III le Bon, meurt à Gand le 8 juillet 1422, assassinée.


Henri VI Plantagenêt

Mort d'Henri V de Lancastre Roi d'Angleterre

Henri VI Plantagenêt Roi d'Angleterre

Henri VI Plantagenêt Duc de Guyenne

Jean de Lancastre Régent du royaume d'Angleterre

Jean de Lancastre Capitaine général en Normandie

Mariage d'Owen Tudor avec Catherine de Valois

Avant de mourir, Henri V de Lancastre demande à Jean de Lancastre, son frère duc de Bedford, de confier la régence du trône d'Angleterre, à Philippe III le Bon. Celui-ci refuse.

Henri V de Lancastre meurt d'une fistule ou de dysenterie à Vincennes le 31 août 1422.

Deux mois lui manquent pour être couronné roi de France.

Henri V de Lancastre est inhumé à l'abbaye de Westminster.

Sa tombe est recouverte de jolis ornements durant la Réforme.

Le bouclier, le casque et la selle, qui forment une partie de l'équipement funéraire initial, pendent toujours au-dessus de sa tombe.

L'esprit politique d'Henri V de Lancastre est en avance sur son temps :

un gouvernement central puissant supporté par le parlement,

une réforme de l'Église dans un esprit conservateur,

un développement commercial,

le maintien d'un prestige national.

Son succès est dû au pouvoir de sa personnalité. La guerre, la diplomatie et l'administration civile dépendent toutes lui. Il peut entraîner les lieutenants derrière lui, mais, à sa mort, personne n'est disponible pour prendre sa place de leader.

Il est un des premiers à comprendre la véritable importance de la marine anglaise.

Henri V de Lancastre a un sens si aigu de ses propres droits et est sans merci face au manque de loyauté. Mais il est très attentif aux droits des autres, et il défend la justice.

L'exécution de Lollard durant son règne est plus sûrement un acte politique que religieux.

Être ferme est pour lui un devoir. Ainsi en temps de guerre, bien qu'il garde une stricte discipline et n'autorise pas de violence gratuite, il traite sévèrement tout ceux qui selon lui ont péché.

Dans sa conduite personnelle il est chaste, modéré, et sincèrement pieux. Il se détend en faisant du sport ou des exercices virils. En même temps il est cultivé, avec un goût pour la littérature, l'art et la musique."

Philippe III le Bon se retrouve en position d'arbitre entre Charles VII de France et Henri VI Plantagenêt qui n'est qu'un enfant.

Le 1er septembre ou le 11 novembre 1422, Henri VI Plantagenêt devient Roi d'Angleterre et Duc de Guyenne à l'âge de 10 mois.

Jean de Lancastre, son oncle Duc de Bedford devient régent du royaume d'Angleterre en attendant la majorité son neveu.

Pierre Cauchon trouve en Jean de Lancastre un nouveau protecteur et joue officieusement le rôle de conseiller ecclésiastique.

Jean de Lancastre devient Capitaine général en Normandie en 1422.

Catherine de Valois est immédiatement séparée de son enfant et écartée des affaires publiques par Jean de Lancastre.

Catherine de Valois est de toute façon peu intéressée par la politique en général et par l'éducation de son enfant-roi en particulier. Owen Tudor, un courtier gallois, est assigné à son service. Elle en devient l'amante dans les mois suivants.

Owen Tudor épouse en secret Catherine de Valois. Leurs enfants parvenus à l'âge adulte sont :

Arthur III de Bretagne recouvre une totale liberté, estimant ne plus rien devoir aux Anglais.



Libération de Jean de Villiers de L'Isle-Adam

Jean de Villiers de L'Isle-Adam doit la vie à l'entremise de Philippe III le Bon est remis en liberté en 1422 après la mort d'Henri V de Lancastre.

Jean de Villiers de L'Isle-Adam reste fidèle aux anglo-bourguignons de Jean de Lancastre et de Philippe III le Bon.

Rétabli dans la charge de maréchal de France, Jean de Villiers de L'Isle-Adam devient conseiller et chambellan de Philippe III le Bon.

Celui-ci envoie Jean de Villiers de L'Isle-Adam en campagne en Hollande, à l'occasion de laquelle Jean de Villiers de L'Isle-Adam devient Sénéchal du Boulonnais.



Lancelot de Francières Capitaine de Compiègne

En 1423, Lancelot de Francières est nommé capitaine de Compiègne par Philippe III le Bon.



Mariage Humphrey de Gloucester avec Jacqueline de Bavière

Lasse des hésitations vaticanes à propos de la légitimité de son deuxième mariage, Jacqueline de Bavière cherche une protection hors du giron des Bourguignons.

Humphrey de Lancastre, Duc de Gloucester, épouse en mai 1423 Jacqueline de Bavière.

Humphrey espère devenir le nouveau comte de Hainaut, Hollande, Zélande, comtés sur lesquels Philippe III le Bon a des vues.

Toutefois le précédent mariage n'étant pas définitivement annulé, celui-ci est caduc.

La guerre commence entre ses deux maris : Humphrey de Gloucester et Jean IV de Bourgogne.

Jacqueline de Bavière revient en octobre 1423 sur le continent à la tête d'une armée anglaise pour tenter de reconquérir son héritage.

Aidé par Philippe III le Bon, Duc de Bourgogne, Jean IV de Bourgogne fait la conquête du Hainaut, de la Hollande et de la Zélande.



Guerre entre Milan et Florence

En 1423, à la mort de Georgio Ordelaffi, Seigneur de Forlì, alors que son fils Tebaldo Ordelaffi est encore petit, Philippe Marie Visconti, en tant que tuteur de Tebaldo nommé par Georgio, saisit l'occasion de tenter la conquête de la Romagne.

Une guerre éclate alors avec Florence fermement décidée à contrarier ses ambitions.



Mariage d'Arthur III de Bretagne avec Marguerite de Bourgogne

Marguerite de Bourgogne, sœur de Philippe III le Bon, Duchesse de Guyenne, est veuve de Louis de France.

Débarrassé de toute entrave, Arthur III de Bretagne épouse à Dijon en avril ou le 10 octobre 1423 Marguerite de Bourgogne.



Nicolas Rolin Chevalier

En 1424, Nicolas Rolin est fait Chevalier par Philippe III le Bon.


Château de Moulins-Engilbert

Mariage de Philippe III le Bon avec Bonne d'Artois

Bonne d'Artois est veuve de Philippe de Bourgogne.

Philippe III le Bon est veuf de Michèle de France.

Philippe III le Bon épouse au château de Moulins-Engilbert en 1424 Bonne d'Artois, fille de Philippe d'Artois et de Marie de Berry.



Mariage de Jean de La Trémoïlle avec Jacqueline d'Amboise

Jean de La Trémoïlle épouse à l'hôtel d'Artois à Paris le 17 juillet 1424 Jacqueline d'Amboise (vers 1404-après 1449), fille d'Ingerger II d'Amboise et de Jeanne de Craon.

Jacqueline d'Amboise reçoit en dot les terres et seigneuries de Talmont et des Olonnes.

Philippe III le Bon est l'hôte

Les invités comprennent :



Mariage de Gui II de La Rochefoucauld avec Jeanne de Lignières

Gui II de La Rochefoucauld épouse Jeanne de Lignières (1385-1451), Dame de Château Guibert. Leurs enfants sont :



Coalition contre Philippe Marie Visconti

En 1425, Jean-Jacques Paléologue entre dans une vaste coalition contre Philippe Marie Visconti qui rassemble :

Nicolas III d'Este est de nouveau commandant en chef de la ligue anti-Visconti.



Combat entre Charles II de Lorraine et Antoine de Vaudémont

Antoine de Vaudémont, neveu de Charles II de Lorraine, qui n'a que des filles, n'accepte pas d'être écarté de la succession du duché de Bar.

Charles II de Lorraine le déshérite.

Charles II de Lorraine attaque ses domaines, sans grand succès, car Antoine de Vaudémont s'allie à Philippe III le Bon.



Naissance de Blanche Marie Visconti

Blanche Marie Visconti naît en 1425, fille de Philippe Marie Visconti et d'Agnès du Maine.



Mort de Bonne d'Artois

Bonne d'Artois, épouse de Philippe III le Bon, meurt en 1425.



Mariage de Charles Ier de Bourbon avec Agnès de Bourgogne

Charles Ier de Bourbon épouse en 1425 Agnès de Bourgogne, fille de Jean sans Peur et de Marguerite de Bavière. Leurs enfants sont :



Liaison de Philippe III le Bon avec Isabelle de la Vigne

Philippe III le Bon a une liaison avec Isabelle de la Vigne. Leur enfant est :



Alliance secrète de Louis II de Chalon-Arlay avec Amédée VIII de Savoie

Louis II de Chalon-Arlay, rêve de réunir son domaine de Franche-Comté à sa Principauté d'Orange, par la vallée rhodanienne, à travers le Dauphiné.

Dès 1426, Louis II de Chalon-Arlay, vassal franc-comtois de Philippe III le Bon, se lie par une convention secrète au duc de Savoie, Amédée VIII, en vue de dépecer le Dauphiné.



Création d'une fondation funéraire en faveur du Prieuré Saint-Martin-des-Champs

En 1426, Philippe de Morvilliers et Jehanne du Drac, son épouse, font établir des lettres d'une fondation funéraire en faveur du Prieuré Saint-Martin-des-Champs.



Cession du fief de Meudon

Un manoir est mentionné au Val de Meudon au XIVe siècle.

Le fief de Meudon est acheté en 1426 par Guillaume Sanguin valet de chambre de Charles VII de France et trésorier de Philippe III le Bon.



Liaison de Philippe III le Bon avec Jeanne Chastellain

Philippe III le Bon a une liaison avec Jeanne Chastellain (de Castellana) dite de Bosquiel demoiselle de Quéry la Motte dans le Pas de Calais. Leurs enfants sont :



Révolte de Brescia

Siège de Brescia

La guerre se déplace en Lombardie et, en mars 1426, Carmagnola fomente la révolte de Brescia qu'il a lui-même conquis pour les Visconti 5 ans auparavant.

Après un long siège et la destruction de la flotte ducale qui apportait des vivres à la ville assiégée, Venise conquiert Brescia et le rivage oriental du lac de Garde.

Philippe Marie Visconti demande inutilement de l'aide à l'empereur Sigismond Ier de Luxembourg.

En 1426, Philippe Marie Visconti est contraint d'accepter la paix aux conditions proposées par le pape Martin V : la cession de Brescia et la restitution à Carmagnola de tous ses avoirs restés à Milan.



Mort de Jean IV de Bourgogne

Philippe de Saint-Pol Duc de Brabant

Philippe III le Bon héritier de Jacqueline de Bavière

Jean IV de Bourgogne meurt à Bruxelles le 17 avril 1427, sans enfant.

Il est inhumé dans le chœur de l'église de Tervuren.

Philippe de Saint-Pol, son frère lui succède comme Duc de Brabant.

Dès 1427, Philippe III le Bon oblige Jacqueline de Bavière, dernière comtesse autonome de Hainaut, Hollande, Zélande, à le reconnaître comme héritier et à lui remettre, par étape, le comté de Hainaut et ses autres possessions.



Bataille de Maclodio

Paix de Ferrare

La paix est mal acceptée et par la population milanaise et par l'empereur Sigismond Ier de Luxembourg. Les réprimandes de ce dernier donnent à Philippe Marie Visconti un prétexte pour recommencer les hostilités qui amènent cependant à la défaite de Maclodio le 12 octobre 1427.

Cette défaite est suivie d'une nouvelle paix conclue à Ferrare avec la médiation de Nicolas III d'Este qui comporte pour le duché de Milan la perte définitive de Bergame et de Brescia.



Agression du Dauphiné par Louis II de Chalon-Arlay

Louis XI Le Dauphin confisque à Louis II de Chalon-Arlay ses fiefs en Dauphiné.

En novembre 1427, Louis II de Chalon-Arlay agit seul sans tenir compte de la trêve intervenue entre Charles VII de France et le Philippe III le Bon.

Louis II de Chalon-Arlay fait passer le Rhône à 200 hommes d'armes issus de bandes de routiers qui pénètrent en Dauphiné au port d'Anthon.



Mariage de Philippe Marie Visconti avec Marie de Savoie

Se trouvant dans une impasse politique, Philippe Marie Visconti fait tout pour s'allier avec Amédée VIII de Savoie.

Philippe Marie Visconti épouse Marie de Savoie en 1428, fille du Duc de Savoie.

Dans l'urgence des évènements, Philippe Marie Visconti se désintéresse de la dot.

Amédée VIII de Savoie cède à Philippe Marie Visconti Verceil et des pourparlers de paix s'engagent.

Amédée VIII de Savoie quitte rapidement la Coalition contre Philippe Marie Visconti qui se délite.

Plus tard, Philippe Marie Visconti reversera sur Marie de Savoie la hargne pour la situation dans laquelle il en était venu à se trouver.



Naissance de Philippe Pot

Philippe Pot naît en 1428 au château de la Rochepot.

Son parrain est Philippe III le Bon. Cela lui vaut d'être élevé à la cour de Dijon.

Philippe Pot est le petit-fils de Régnier Pot.



Paix de Delft

Le 3 juillet 1428, par la paix de Delft, Jacqueline de Bavière cède Hollande, Frise, Zélande et Hainaut à Philippe III le Bon, Duc de Bourgogne.



Naissance de Philippe Strozzi l'Ancien

Philippe Strozzi l'Ancien naît le 4 juillet 1428, fils de Matteo Strozzi et d'Alessandra Macinghi Strozzi.



Travaux à la cathédrale d'Auch

D'après Dom Brugèles, l'archevêque Philippe de Lévis entreprend en 1429 d'assez grands travaux dans la cathédrale d'Auch.



Mariage d'Antoine de Vergy avec Guillemette de Vienne

Guillemette de Vienne est la fille de Philippe de Vienne 1376-1413), seigneur de Roulans, et de Philiberte de Maubec (morte en 1421).

Antoine de Vergy épouse vers 1429 Guillemette de Vienne.


Voyage vers Reims – pointillés bleus Jeanne d'Arc au sacre de Charles VII dans la cathédrale de Reims - par Ingres - 1851 Gilles de Rais - Huile sur toile - galerie des maréchaux de France - château de Versailles - par Éloi Firmin Féron - 1835

Prise d'Auxerre, Troyes et Chalons

Voyage de Charles VII de France à Reims

Gilles de Rais Maréchal de France

Sacre de Charles VII de France

Jean Poton de Xaintrailles Écuyer d'écurie du roi

Après son succès à Orléans, Jeanne d'Arc va voir le Roi au château de Loches et le convainc d'aller à Reims recevoir l'onction du sacre.

Ce nouveau défi paraît aussi fou que le précédent, la ville des sacres royaux étant cernée par les possessions anglaises et bourguignonnes.

La marche vers la ville du sacre commença à Gien, le 29 juin 1429.

La facilité de la chevauchée montra à la fois la fragilité de la domination anglo-bourguignonne et la restauration de la confiance en la cause de Charles VII de France. Les populations manifestent leur fidélité et parfois leur enthousiasme reconnaissant ainsi la légitimité de l'héritier.

Au cours de la chevauchée, Auxerre reste neutre, Troyes capitule et Châlons-en-Champagne ouvre ses portes.

Le samedi 16 juillet 1429, Charles VII de France, Jeanne d'Arc, Jean Ier de Brosse, Jacques Ier de Chabannes, Guy III de Chauvigny, les seigneurs et les troupes entrent dans Reims.

Gilles de Rais, Seigneur d'Ingrande et de Champtocé, est fait Maréchal de France le 16 juillet 1429 par Charles VII en récompense pour ses valeureux services.

Gilles de Rais est de plus conseiller et chambellan du roi.

Quatre seigneurs doivent escorter la Sainte Ampoule entre l'abbaye de Saint-Rémi où elle est gardée jusqu'à la cathédrale de Reims.

Le nom d'otages de la Sainte Ampoule est dû au fait qu'ils doivent défendre jusqu'à la mort le saint-Chrême ayant servi pour le sacre de Clovis par Saint-Rémi, contenu dans une fiole de cristal en forme de colombe.

C'est un honneur considérable qui permet, le jour du sacre, d'entrer à cheval dans la cathédrale pour remettre l'ampoule à l'archevêque.

Pour le sacre du Charles VII les otages reçoivent l'ampoule de l'abbé de Saint-Rémy, Jean Canard. Ils sont :

Le 17 juillet 1429, Charles VII de France, héritier de la branche capétienne des Valois, est sacré Roi dans la cathédrale de Reims selon un rituel traditionnel depuis 4 siècles.

La cérémonie, vu les circonstances, se déroule dans la simplicité. La couronne, le sceptre, le globe, sont à Saint-Denis, entre les mains des Anglais. Seuls, parmi les pairs, sont présents les 3 pairs spirituels. Charles reçoit le Saint Chrême des mains de l'archevêque Renault de Chartres. Le huitième sacrement, qui fait les rois et les marque du signe sacré du pouvoir légitime, est conféré à Charles VII. Or est exécuté le plaisir de Dieu, déclare Jeanne d'Arc en rendant hommage à son roi.

Louis Ier de Bourbon-Vendôme assiste à ce sacre.

Pierre Ier de Beauvau assiste au sacre puisqu'il en fait une relation dans une lettre adressée aux reines Marie d'Anjou et Yolande d'Aragon.

Pierre Cauchon est parti de Reims.

Grâce à Jeanne d'Arc, celui que l'on surnommait le "petit Roi de Bourges" devient le seul Roi légitime des Français, au grand dam de son rival anglais.

Jeanne d'Arc se tient à ses côtés avec son étendard sur lequel figurent le Christ en majesté et les mots Jhesus Maria.

Il avait été à la peine, c'était bien raison qu'il fût à l'honneur

déclare-t-elle plus tard. Dans les faits, sa mission est achevée.

Jean Poton de Xaintrailles devient Écuyer d'écurie du roi le 17 juillet 1429, puis premier écuyer du corps, et enfin maître de l'écurie royale.

La libération d'Orléans et le sacre ont transformé la lutte de factions en une guerre de libération nationale.

Charles VII et ses partisans retrouvent une pleine confiance en leur cause et se rallient le petit peuple des campagnes.

Pour consolider ses acquis, le Roi se dispose à signer une trêve avec son ennemi intime, Philippe III le Bon, Pair de France, qui est notoirement absent du sacre. Jeanne d'Arc envoie une lettre à Philippe III le Bon le jour même du sacre pour lui demander la paix.



Siège de Paris

Jeanne d'Arc tenue à l'écart par Charles VII de France

Emportée par son succès et la faveur des foules, Jeanne d'Arc veut en finir au plus vite avec les Anglais.

Après la prise d'Orléans, Jean II d'Alençon commande l'armée de Charles VII de France, assisté de Jeanne d'Arc et de Jean Ier de Brosse. Jean II d'Alençon ordonne l'assaut devant Paris.

Ils partent à la reconquête de Paris mais les Français de la capitale, satisfaits de leur sort, n'ont nul désir de revoir les Armagnacs.

Jean V de Créquy est vassal de Philippe III le Bon pour l'Artois.

Il prend part à la défense de Paris contre Jeanne d'Arc.

Jean de Villiers de L'Isle-Adam, Gouverneur de Paris, défend la capitale contre Jeanne d'Arc.

Le 8 septembre 1429, Jeanne d'Arc lance un assaut infructueux contre la porte Saint-Honoré à Paris.

Elle est blessée au cours des combats et doit battre en retraite.

Le 12 septembre 1429, Jeanne d'Arc arrive à Lagny-sur-Marne pour la nuit.

Jeanne d'Arc passe à Montfermeil le 13 septembre 1429.

Le 13 septembre 1429, elle part pour Gien.

L'échec de Gilles de Rais et de Jeanne d'Arc, lors du siège de Paris est dû à une trahison de La Trémoïlle qui a fait se replier l'armée française.

L'échec entraine le discrédit de Gilles de Rais auprès de la Cour et l'incite à se retirer sur ses terres et en particulier dans son Château de Tiffauges en Vendée.

En reconnaissance de son action, Jeanne d'Arc est anoblie, ainsi que sa famille, par Charles VII de France le 24 décembre 1429. Son nom, Darc, est dès lors devenu d'Arc.

Charles VII de France commence dès lors à tenir l'héroïne à l'écart.

La défection d'officiers demeurés à Paris et tardivement ralliés à Charles VII renforce, surtout à partir de 1430, les structures administratives de la monarchie.

Après le siège de Paris, les notables donnent Lagny-sur-Marne à Charles VII de France et Jeanne d'Arc.



Mort de Jean III de Namur

Jean III de Namur, Comte de Namur, meurt en 1429. Philippe III le Bon prend possession du comté de Namur.


Philippe III le Bon

Création de l'ordre de la Toison d'or

En 1429 ou 1430, Philippe III le Bon crée à Bruges l'ordre de la Toison d'Or.

Cet ordre est le pendant de l'ordre anglais de la Jarretière et souligne la position de Philippe III le Bon, dont la puissance égale celle des souverains d'Europe.

L'ordre de la Toison d'or compte :

L'ordre est un club très fermé, destiné à honorer les plus valeureux gentilshommes et les alliés étrangers du duc de Bourgogne.

Les insignes de l'ordre consistent en un collier, ou en une chaîne, auquel pend un bélier d'or. Cet animal fait référence à la légende grecque des Argonautes, suggérant une symbolique selon laquelle la dynastie des Bourgogne remonte à la lignée des Troyens.

Les premiers Chevaliers sont :


Antoine de Vergy

Antoine de Vergy Gouverneur de Bourgogne, de Champagne et de Brie

En 1430, Philippe III le Bon nomme Antoine de Vergy Gouverneur de Bourgogne, de Champagne et de Brie.



Jean de Villiers de L'Isle-Adam Chevalier de la Toison d'Or

Philippe III le Bon fait Jean de Villiers de L'Isle-Adam chevalier de la Toison d'Or en 1430.



Bataille d'Anthon

Amédée VIII de Savoie rêve toujours d'une Grande Savoie s'étendant des Alpes à Lyon et espère sans doute récupérer ses possessions en Viennois et en Velin.

Amédée VIII de Savoie pense que la conquête du Dauphiné par Louis II de Chalon-Arlay est une chose tout à fait réalisable puisque l'élite dauphinoise a été complètement anéantie 6 ans plus tôt à Verneuil.

Amédée VIII de Savoie envoie à Louis II de Chalon-Arlay 300 cents lances triées sur ses réserves, tout en se tenant à l'écart.

Durant l'hiver de 1429 à 1430, Louis II de Chalon-Arlay fait fortifier le port d'Anthon et installe des garnisons dans les principaux châteaux de la baronnie.

Le château de Pusignan est occupé par ces troupes orangistes.

La Bâtie d'Azieu, forteresse delphinale, est prise d'assaut et conquise en quelques heures.

L'inquiétude se répand à travers tout le Dauphiné, même jusqu'à Vienne, qui se prépare à résister aux assauts des hommes d'armes du prince d'Orange.

Dès les premiers mois de 1430, on signale des levées d'hommes d'armes en Bourgogne.

Philippe III le Bon se décide à mener une guerre totale contre le Dauphiné et le royaume de France.

D'ailleurs, Louis II de Chalon-Arlay écrit à son châtelain d'Anthon, Antoine Ferrières :

Très chier et bien amé escuier, lettres de Monsieur de Bourgogne, lesquelles contiennent, qu'il veut que nous fassions la guerre au Dauphiné le plus fort que nous pouvons...

Il recommande cependant de faire comme si rien ne se préparait, obéissant ainsi aux gens du conseil delphinal.

Raoul VI de Gaucourt comprend rapidement les intentions de Louis II de Chalon-Arlay.

Le 20 mai 1430, Raoul VI de Gaucourt réunit les États du Dauphiné, à la Côte-Saint-André, pour voter un subside.

Raoul VI de Gaucourt se rend ensuite à Annonay où il engage les routiers espagnols de Rodrigue de Villandrando, qui traversent le Rhône à Vienne, le 26 mai 1430.

Le 27 mai 1430, Raoul de Gaucourt donne rendez-vous devant le château d'Auberive, à Humbert de Grolée, maréchal du Dauphiné et sénéchal du Lyonnais, qui amène avec lui :

Les Dauphinois prennent l'initiative de s'emparer des châteaux déjà occupés par les troupes orangistes.

La forteresse d'Auberive est prise et rasée le 27 mai 1430 par la petite armée delphinale

Les troupes dauphinoises se dirigent vers le nord et pénètre en Velin, où ils établissent leur camp sous les murs du château de Pusignan, le 7 juin 1430.

La garnison orangiste ne peut longtemps résister et capitule à la première attaque, dès le 9 juin 1430.

Le 8 juin 1430, la Bâtie-d'Azieu ou Assieu se rendit après un terrible assaut.

Le vendredi 9 juin 1430, l'armée delphinale doit faire face à une forte garnison orangiste devant le bourg fortifié de Colombier.

Le capitaine châtelain réside alors dans la puissante tour maîtresse circulaire dominant le village d'où des archers et arbalétriers peuvent tirer sur les assaillants.

Pour réduire cette place forte au plus vite, Sibuet de Rivoire, châtelain de Crémieu, est chargé de ramener les bombardes de la cité de Crémieu.

Le bourg est pris dans la journée mais une pluie torrentielle contraint les Dauphinois à renoncer au siège de la tour maîtresse où se trouvent les derniers défenseurs.

Le 10 juin 1430, vers 6 heures, la pluie cesse, permettant aux hommes d'armes de Raoul de Gaucourt de poursuivre leur attaque du dernier réduit. En milieu de journée, après une défense acharnée, les Orangistes déposent les armes.

Entre-temps, Louis II de Chalon-Arlay, qui a passé le Rhône la veille, dépêche un groupe de soldats à Colombier afin de savoir ce qui s'y passe. Ces hommes se heurtent aux Milanais de Burnon de Caqueran qui viennent à leur rencontre.

Au lieu d'engager la lutte, les orangistes préfèrent s'enfuir, persuadés que la position de Colombier, plus forte, peut repousser les assauts dauphinois. Ils ignorent alors que cette place forte est prise.

Selon les chroniqueurs, l'armée dauphinoise se compose d'un peu plus de 1 600 hommes :

Parmi les combattants, se trouvent :

Selon le rapport officiel, l'armée de Louis II de Chalon-Arlay compte environ 4 300 hommes dont :

Les nobles qui accompagnent Louis II de Chalon-Arlay sont :

Les troupes dauphinoises doivent faire face à une armée 3 fois plus importante et mieux organisée.

Le dimanche 11 juin 1430, l'armée dauphinoise entend au petit jour dans la plaine la messe célébrée par le chapelain du gouverneur du Dauphiné puis s'ébranle en direction d'Anthon.

Louis II de Chalon-Arlay, perplexe, décide de rassembler ses chevaliers et sa piétaille, puis d'Anthon se dirige vers Colombier, afin de porter secours à ses hommes.

La stratégie des dauphinois consiste à :

En ce temps-là, le grand bois des Franchises, dans lequel va se dérouler la bataille, est beaucoup plus étendu et plus compact qu'il ne l'est aujourd'hui. Il s'étend depuis les environs d'Anthon jusqu'à la maison-forte de Malatrait et la ferme de la Batterie situés un peu au sud de Janneyrias.

À l'est de ce village, se trouvent des marécages que l'on appelle aujourd'hui marécages de la Laichère.

En bon ordre, les forces dauphinoises vont prendre les positions d'embuscade assignées.

Le premier temps de l'offensive s'exécute de point en point :

Les premiers cavaliers de la colonne orangiste sont à la Batterie, prêts à sortir, quand les routiers de Villandrando se jettent, lance au poing, à leur tête.

Les chevaux blessés se cabrent, les hommes tombent. Le massacre commence alors dans un désordre indescriptible.

Dans la plus grande confusion, la tête de la colonne orangiste, empêtrée, décimée, cherchant une échappatoire, reflue et se retourne sur le reste de l'armée de Louis II de Chalon-Arlay.

Pour accentuer l'affolement parmi les Orangistes, les Dauphinois hurlent et les bombardes venues de Crémieu rajoutent au tumulte. La marche confiante de l'armée orangiste devient un sauve-qui-peut général.

Les cavaliers orangistes abandonnent dans les bois leurs destriers sellés et harnachés.

Les hommes de trait et d'armes laissent arcs, épées, lances et arbalètes à terre afin d'échapper à la fureur dauphinoise.

Les survivants se dirigeant vers Anthon, arrivés au passage de la route de Lyon-Crémieu, sont alors obligés de se découvrir devant les dauphinois.

Louis II de Chalon-Arlay perd la bataille entre 13 heures et 14 heures.

Les fuyards bourguignons sont massacrés : environ 300 morts. Des charniers sont constitués le long de la route du château des Burlanchères.

Le Dauphiné est sauvé et reste dans le Royaume de France.

Sur le champ de bataille gisent les corps :

Selon la chronique, pour échapper aux hommes d'armes de Grolée, détalèrent comme des lapins :

Le comte de Fribourg, récemment promu dans l'ordre de la Toison d'Or, est dégradé par Philippe III le Bon après avoir fait preuve de lâcheté au combat.

Sont fait prisonniers par les dauphinois:

François de la Palud, le nez emporté par un coup de hache, aura recours à sa mère Aynarde de la Baulme pour payer une rançon de 8 000 florins d'or.

Les pertes dauphinoises se limitent à quelques hommes d'armes.

Le 13 juin 1430, à Crémieu sont vendus 1200 chevaux harnachés récupérés.

L'étendard rouge et or d'Orange sera exposé à la cathédrale Saint-Jean à Lyon.

Une stèle commémorant cette bataille est érigée sur la route à l'est de Janneyrias.

Louis II de Chalon-Arlay s'enfuie et s'échappe grâce à la rapidité de son vigoureux destrier.

Selon Mathieu Thomassin, Louis II de Chalon-Arlay retraverse le Rhône à Anthon en se précipitant en armure dans le fleuve avec sa monture et réussit malgré le fort courant à gagner la rive opposée.

Selon les propos du héraut Berry, il aurait traversé le Rhône en bateau, à la faveur de la nuit.

Louis II de Chalon-Arlay est fait prisonnier après avoir traversé le Rhône.

Bien longtemps après, avoir payé une forte rançon, Louis II de Chalon-Arlay se rend dans l'un de ses châteaux jurassiens.

Louis II de Chalon-Arlay perd ses fiefs en Dauphiné et ne cessera de revendiquer, auprès du roi de France, ses possessions en Dauphiné.

Louis II de Chalon-Arlay doit faire hommage à Charles VII de France pour sa principauté d'Orange, ce qui lui évitera d'ailleurs de payer la totalité de sa rançon.

Philippe III le Bon retire à Louis II de Chalon-Arlay tous les privilèges liés à son appartenance à l'ordre de la Toison d'Or.

Raoul de Gaucourt confie la garde des châteaux de Colombier et d'Anthon à Gilet Richard, seigneur de Saint-Priest jusqu'au moment où Louis de Saluces sera reconnu comme légitime héritier de Bertrand de Saluces, son oncle.

La baronnie d'Anthon sera restituée à la maison de Saluces et Louis II de Chalon-Arlay n'obtient que de maigres compensations financières.

Charles VII de France confisque le château de Pusignan à Alix de Varax qui avait pris le parti de Louis II de Chalon-Arlay et en fait don à Rodrigue de Villandrando, dont la vaillance a été déterminante dans l'issue du combat.

600 chevaliers bourguignons et savoyards prisonniers seront libérés contre une forte rançon.

Humbert de Grolée est fait maréchal du Dauphiné.


Isabelle de Portugal

Mariage de Philippe III le Bon avec Isabelle de Portugal

Isabelle de Portugal Duchesse de Bourgogne, de Brabant et de Limbourg

Philippe III le Bon est veuf de Bonne d'Artois.

Philippe III le Bon de Bourgogne (1396-1467) épouse à l'Écluse aux Pays-Bas le 7 ou le 10 janvier 1430 Isabella ou Isabelle de Portugal, fille de Jean Ier de Portugal et de Philippa de Lancastre. Leurs enfants sont :

Isabelle de Portugal devient duchesse de Bourgogne de Brabant et de Limbourg.

Isabelle de Portugal agit en nom de son mari durant diverses rencontres diplomatiques et est considérée comme la réelle gouvernante de la Bourgogne.



Mariage d'Arnold d'Egmont avec Catherine de Clèves

Arnold acquiert le soutient de ses états en leur accordant des privilèges, et obtient l'appui de Philippe III le Bon, Duc de Bourgogne, dont il épousa une nièce.

Arnold d'Egmont épouse à Clèves le 26 janvier 1430 Catherine de Clèves (1417-1479), fille d'Adolphe Ier, Duc de Clèves, et de Marie de Bourgogne. Leurs enfants sont :

Il laisse également 8 enfants illégitimes.



Mort de Philippe de Saint-Pol

Jeanne de Luxembourg-Saint-Pol Comtesse de Saint-Pol sur Ternois

Jeanne de Luxembourg-Saint-Pol Comtesse de Ligny-en-Barrois

Philippe III le Bon Duc de Brabant, de Lothier et de Limbourg

Mort de Jeanne de Luxembourg-Saint-Pol

Pierre Ier de Luxembourg Comte de Saint-Pol sur Ternois

Jean II de Luxembourg-Ligny Comte de Ligny-en-Barrois

Philippe de Saint-Pol meurt le 4 août 1430, sans descendance.

Jeanne de Luxembourg-Saint-Pol, sa plus proche parente, hérite des deux comtés de Saint-Pol sur Ternoise et de Ligny-en-Barrois.

Les États brabançons : le Brabant, le Limbourg et le marquisat d'Anvers, parmi les différents candidats à la succession, donnent la préférence à Philippe III le Bon, venu auprès d'eux plaider sa cause.

Philippe III le Bon devient Duc de Brabant, de Lothier et de Limbourg.

Le grand-duc du Ponant règne désormais de la Frise au Jura et des côtes de la mer du Nord au Rhin.

Jeanne de Luxembourg-Saint-Pol meurt à Avignon le 18 septembre 1430.

Ses fiefs sont partagés entre ses deux neveux :



Jean Ier de Brosse Lieutenant-général des régions situées au-delà de la Seine, de la Somme et de la Marne

Prise de Compiègne

Jean Ier de Brosse demande des secours auprès de Charles VII de France, sans résultat.

Il se ruine définitivement pour réunir une armée.

Jean Ier de Brosse part vers Compiègne aidé de Jean Poton de Xaintrailles et Étienne de Vignolles secourir Jeanne à la tête d'une armée de 2 000 soldats et de nombreux paysans.

Le 11 septembre 1430, Jean Ier de Brosse est nommé lieutenant-général des régions situées au-delà de la Seine, de la Somme et de la Marne.

Le 28 octobre 1430, Jean Ier de Brosse, Jean Poton de Xaintrailles et Étienne de Vignolles entrent et libèrent Compiègne qui est toujours sous le siège des Bourguignons.

Louis Ier de Bourbon-Vendôme participe à cette bataille.

Continuant sur sa lancée, Jean Ier de Brosse bât Philippe III le Bon.

Sa victoire favorisera la rupture entre les Bourguignons et les Anglais.

Pour ces faits de guerre, Charles VII de France donne plus de pouvoirs à Jean Ier de Brosse.


Bataille de Bulgnéville

Mort de Charles II de Lorraine

Isabelle Ire de Lorraine Duchesse de Lorraine

René Ier d'Anjou Duc consort de Lorraine

Bataille de Bulgnéville

Mort d'Arnault Guilhem de Barbazan

René Ier d'Anjou Prisonnier

Charles II de Lorraine meurt à Nancy le 21 janvier 1431.

Charles II de Lorraine aurait dû être numéroté Charles Ier de Lorraine, mais, au siècle suivant, les historiographes lorrains, voulant établir la légitimité des ducs de Lorraine et de Guise et les rattacher directement aux carolingiens, inclurent dans la liste des ducs le carolingien Charles (mort en 991), Duc de Basse-Lotharingie.

Isabelle Ier de Lorraine devient Duchesse de Lorraine en 1431.

René Ier d'Anjou, son mari, devient Duc consort de Lorraine.

Le duché de Lorraine lui est contesté par Antoine de Vaudémont, neveu de Charles II, soutenu par le parti bourguignon.

La bataille de Bulgnéville oppose :

Antoine de Vergy prend part à cette bataille.

Antoine de Vaudémont dispose de 4 000 cavaliers et 5 000 fantassins commandés par Antoine de Toulongeon, Maréchal de Philippe III le Bon.

René Ier d'Anjou a l'appui de Charles VII de France, son beau-frère, qui lui envoie les troupes du chevalier Arnault Guilhem de Barbazan, un vieux militaire blanchi sous le harnois : 4 500 cavaliers et 6 000 fantassins, malheureusement sans homogénéité et sans expérience.

René Ier d'Anjou veut prendre possession du comté de Vaudémont et se précipite au-devant des Bourguignons, qui cherchent à l'éviter.

L'affrontement a lieu le 2 juillet 1431 à un kilomètre à l'ouest de Bulgnéville, à 20 kilomètres au sud-est de Neufchâteau, entre le village de Vaudoncourt et le ruisseau de l'Anger.

Les Bourguignons s'installent sur une légère éminence où les troupes de René Ier d'Anjou les attaquent, sûres de l'emporter grâce à leur supériorité numérique.

Mais elles sont stoppées net par les archers picards de Toulongeon et la mêlée tourne à la plus grande confusion.

En une heure à peine, l'affaire est achevée.

C'est la débandade dans les rangs de l'armée de René Ier d'Anjou.

Arnault Guilhem de Barbazan est tué.

Plus tard, il sera enterré à Saint-Denis, dans la nécropole des rois, sur ordre de Charles VII de France.

Robert de Beaudricourt prend la fuite.

Robert de Beaudricourt avait donné un cheval et une escorte à Jeanne d'Arc 2 ans plus tôt afin qu'elle puisse se rendre à Chinon.

René Ier d'Anjou tombe entre les mains de Toulongeon.

Philippe III le Bon l'accueille dans ses prisons de Dijon.

Antoine de Vaudémont se croit vainqueur, mais il ne peut prendre la tête du duché de Lorraine suite à l'opposition de l'empereur Sigismond Ier de Luxembourg.



Cession de Forlì et Imola au pape

Philippe Marie Visconti cède au pape Forlì et Imola, lorsque se liguent contre lui Ferrare, Mantoue, le Montferrat et la Savoie.



Achat du duché du Luxembourg par le Duc de Bourgogne

En 1431, Philippe III le Bon duc de Bourgogne acquiert le duché du Luxembourg.



Mariage d'Antoine Ier de Croÿ avec Marguerite de Lorraine-Vaudémont

Antoine Ier de Croÿ épouse à Amiens dans la Somme le 5 octobre 1432 Marguerite de Lorraine-Vaudémont, fille d'Antoine de Vaudémont et de Marie d'Harcourt. Leurs enfants sont,



Jean de Harcourt Évêque de Tournai

Jean de Harcourt devient Évêque de Tournai en 1433.

Cette nomination déplait à Philippe III le Bon qui retient les revenus de l'évêché.



Disgrâce de Philippe de Morvilliers

Proche de Jean de Lancastre, Philippe de Morvilliers est disgracié en 1433 et perd sa charge de Premier président du parlement bourguignon de Paris



Philippe III le Bon Comte de Hainaut, de Hollande et de Zélande

Création des Pays-Bas bourguignons

Comme convenu lors de la Paix de Delft, Philippe III le Bon devient Comte de Hainaut, de Hollande et de Zélande et Seigneur de Frise le 12 avril 1433.

Ces possessions, réunies avec les autres possessions bourguignonnes du Nord : Flandre, Namur, Luxembourg, forment désormais les Pays-Bas bourguignons.



Conquête du marquisat de Montferrat

Traité de paix

Toutefois la politique expansionniste de Jean-Jacques Paléologue et de Théodore II de Montferrat, son père, avant lui génère la défiance d'Amédée VIII de Savoie et de Philippe Marie Visconti.

Amédée VIII de Savoie et de Philippe Marie Visconti décident de prendre des mesures décisives contre le Montferrat.

Philippe Marie Visconti envoie François Ier Sforza, son général, conquérir la quasi totalité du marquisat à l'exception de Casale Monferrato.

Un traité de paix est signé entre les partis le 26 avril 1433 par l'entremise de la Maison d'Este et du Saluces mais le Montferrat reste occupé par les Savoyards et Jean-Jacques Paléologue doit se réfugier à Venise.



Mariage de Louis Ier de Savoie avec Anne de Lusignan

Louis Ier de Savoie épouse à Chambéry le 1er novembre 1433 ou le 12 février 1434 Anne de Lusignan. Leurs enfants dont 5 moururent en bas âge, sont :

Les épousailles durent 6 jours et coûtent très cher. Le mariage est célébré par l'archevêque de Tarentaise et les réjouissances se déroulent au château de Chambéry.

Pour le mari sont invités:

Pour l'épouse :

Les mets consistent uniquement de plats de viande faisandées et assaisonnées, essentiellement de la venaison. Le festin est coupé d'intermèdes fastueux, de merveilles et de scènes de spectacle. Les 12 provinces, possessions de la maison de Savoie sont représentées ainsi que le royaume de Chypre par des délégations, ainsi que les Ordres chevaleresques de la Toison d'or pour la Savoie, la Bourgogne et l'Autriche. Le bal de la première journée dure toute la première nuit jusqu'à l'aube. La fête ne se termine qu'à l'aube du septième jour.



Naissance de Charles le Téméraire

Charles naît à Dijon le 11 novembre 1433, fils de Philippe III le Bon et d'Isabelle du Portugal. Il est élevé aux Pays-Bas. Il est Comte de Charolais jusqu'en 1467.



Retraite d'Amédée VIII de Savoie

Louis Ier de Savoie Lieutenant générale du duché de Savoie

Création de l'ordre de Saint-Maurice

Philippe de Savoie Comte apanagiste de Genève

Après son veuvage, Amédée VIII de Savoie abandonne ses fonctions ducales pour se tourner vers la religion.

Amédée VIII de Savoie se retire 6 de ses compagnons au château de Ripaille

L'un d'eux, Louis de Chevelu y fonde l'ordre des chevaliers de Saint-Maurice.

En 1434, Amédée VIII de Savoie laisse la régence du duché de Savoie à son fils Louis Ier de Savoie, Prince de Piémont.

Afin qu'il se forme, Amédée VIII de Savoie lui confie la lieutenance générale du duché de Savoie sous le titre de Prince de Piémont.

Louis Ier de Savoie est moins doué pour les affaires qu'Amédée de Piémont, son frère aîné.

Malgré sa retraite Amédée VIII de Savoie va encadrer son fils dans la direction du duché en lui adressant régulièrement des consignes.

La régence qu'exerce Louis Ier de Savoie est à l'origine d'une nouvelle tradition au sein de la Maison de Savoie : celle d'octroyer systématiquement ce titre de Prince de Piémont au prince héritier.

Philippe de Savoie devient Comte apanagiste de Genève.



Levée des sièges de Laon et de Beauvais

Début 1434, d'imposantes forces françaises font face aux Anglais, non loin de Sillé-le-Guillaume.

Prigent VII de Coëtivy est adoubé sur le champ de bataille à Sillé-le-Guillaume en 1434 par Charles IV d'Anjou,

En juillet 1434, Arthur III de Bretagne parvient à faire lever les sièges de Laon et de Beauvais.

Arthur III de Bretagne gagne ensuite la Champagne et la Lorraine.

Conscient de la tournure que prennent les événements, Philippe III le Bon entame un rapprochement avec la France.

Jean de Bourgogne combat dans l'armée de Philippe III le Bon, son cousin , opére en Picardie en 1434.



Adrian Ier Villain Capitaine de Tenremonde

Adrian Ier Villain, Seigneur de Raasenghiem, de Liedequerque et de Saint-Jean-Steene est nommé capitaine de Tenremonde le 8 janvier 1435 à Bruxelles par Philippe III le Bon.



Naissance de Philippe de Croÿ

Philippe de Croÿ naît vers 1435, fils d'Antoine Ier de Croÿ, Seigneur de Beaurain, et de Marguerite de Lorraine-Vaudémont, Dame d'Arschott.



Alphonse V le Grand Prisonnier

En 1435, Alphonse V le Grand tombe aux mains du duc de Milan, Philippe Marie Visconti, mais le convainc qu'il n'est pas dans ses intérêts d'empêcher la victoire de l'Aragon à Naples.



Bataille de Gerberoy

Entrée de l'armée royale à St Denis

L'armée anglaise tient la ville de Saint-Denis, au nord de Paris. D'un côté, Charles VII de France négocie la paix avec Philippe III le Bon et d'un autre côté, il accentue sa pression militaire sur les Anglais.

Au printemps 1435, des capitaines bretons, sur ordre d'Arthur III de Bretagne, surprennent la garnison anglaise de Saint-Denis et parviennent à s'y installer provisoirement. Toutefois, pour chasser les Anglais de Paris, il faut s'y maintenir durablement. Pierre de Rieux défend Saint-Denis.

En mai 1435, l'armée française conduite par Jean Poton de Xaintrailles et Étienne de Vignolles dit La Hire (souvent orthographié Lahire) défait celle des Anglais, conduite par le comte d'Arundel à Gerberoy en Beauvaisis. Jean Poton de Xaintrailles fait prisonnier le comte d'Arundel.

Lors du siège de Saint-Denis, Thomas de Scales commande un corps formé de 728 archers et d'environ 50 fantassins, certains armés d'armes à feu primitives.

Le 1er juin 1435, Jean d'Orléans, Comte de Dunois, entre dans Saint-Denis, étape décisive vers Paris.



Mariage de Jean de Bourgogne avec Jacqueline d'Ailly

Jean de Bourgogne épouse à Amiens en 1435 Jacqueline d'Ailly, fille de Raoul d'Ailly, Vidame d'Amiens, Baron de Picquigny, et de Jacqueline de Béthune, Dame d'Englemoutiers et de Vive. Leurs enfants sont :



Mariage de Louis Ier de Luxembourg avec Jeanne de Bar

Louis Ier de Luxembourg Comte de Marle et de Soissons

Jean II de Luxembourg-Ligny, étant sans fils, arrange le mariage de Louis Ier de Luxembourg son neveu et son successeur désigné.

Louis Ier de Luxembourg épouse le 16 juillet 1435 Jeanne de Bar, Comtesse de Marle et de Soissons. Leurs enfants sont :

Louis Ier de Luxembourg a été élevé au château de Beaurevoir à la demande de son oncle. Le jeune couple se connait donc bien.

Louis Ier de Luxembourg devient Comte de Marle et de Soissons en 1435.



Jean de La Baume Comte de Montrevelen-Bresse avant Jésus-Christ

Mort de Jean de La Baume Maréchal de France

Après avoir servi Philippe III le Bon qui le charge de défendre Mâcon, Jean de La Baume est créé Comte de Montrevel par le Duc de Savoie en 1435.

Jean de La Baume meurt en 1435.



Traité d'Arras

Opposition de Jean II d'Alençon à Charles VII de France

En 1435, à Arras s'ouvrent des discussions sur la fin de la Guerre de Cent Ans et le rétablissement de la paix entre la France et l'Angleterre.

Le chancelier Nicolas Rolin est l'âme et le cerveau de ces négociations.

Pierre, Seigneur de Boufflers est ambassadeur de Philippe III le Bon à Arras.

La conférence d'Arras est la première conférence européenne.

La délégation française est menée par :

Jean Chevrot accompagne Philippe III le Bon à Nevers, puis à Paris, aux préliminaires de paix.

La délégation bourguignonne est menée par Philippe III le Bon en personne, accompagné d'Isabelle de Portugal son épouse.

Sont présents :

Le congrès s'ouvre le 5 août 1435.

Les Anglais refusent l'annulation du traité de Troyes et quittent la négociation.

Pris dans l'étau franco-allemand, Philippe III le Bon, Duc de Bourgogne, se réconcilie avec Charles VII de France.

La traité d'Arras est signée le 20 ou le 21 septembre 1435 et met officiellement fin à la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons.

Louis Ier de Bourbon-Vendôme est présent à la signature de ce traité.

Charles VII de France obtient la reconnaissance de son titre de roi de France.

Philippe III le Bon se voit contraint, de soutenir les Français face aux Anglais. Il reste Vassal du roi de France mais est exempté, à titre personnel, de tout hommage au Roi de France, obligation qui incombe à tout vassal.

La puissance européenne de Philippe est explicitement reconnue

Il est Grand-duc d'Occident. Le traité donne une indépendance de fait au duché de Bourgogne

Charles VII de France confirme les territoires conquis par Philippe III le Bon avec l'aide des Anglais et lui cède :

pour compenser l'assassinat de Jean sans Peur à Montereau.

Charles VII de France fait amende honorable pour ce meurtre et jure de punir les coupables.

Les villes de la Somme sont :

ainsi que les châtellenies de Roye-en-Vermandois, Péronne et Montdidier.

Le titre de Comte d'Étampes est reconnu à nouveau à Jean de Bourgogne.

La réconciliation de Charles VII de France et de Philippe III le Bon facilite la reprise des villes où l'adhésion au parti bourguignon ne soutenait plus la résistance militaire de garnisons anglaises souvent insuffisantes.

Le traité d'Arras jette Jean II d'Alençon dans l'opposition à Charles VII de France.

Jean II d'Alençon attendait de la victoire le dédommagement aux dépens des Bourguignons des pertes subies pendant la guerre, de sa rançon à la confiscation de son duché par Philippe III le Bon, et il s'estime joué.

Jean II d'Alençon entre alors dans tous les complots contre un gouvernement royal qui lui paraît faire la part très petite aux princes.

Jean II de Luxembourg-Ligny refuse de signer le traité d'Arras et donc de prêter serment à Charles VII de France.

Ce refus obstiné le mène à se brouiller avec Philippe III le Bon.

Au lendemain du traité d'Arras, Louis II de Chalon-Arlay renonce à la vie politique pour se consacrer à l'administration de ses vastes domaines.



Prise de Pontoise

Le traité d'Arras ramène Jean de Villiers de L'Isle-Adam au service de Charles VII de France.

Jean de Villiers de L'Isle-Adam est confirmé dans sa charge de maréchal.

Jean de Villiers de L'Isle-Adam reprend Pontoise aux Anglais en 1435.

À la demande de Philippe III le Bon, Jean de Villiers de L'Isle-Adam rédige un traité de duel judiciaire en 1435.



Siège de Calais

Les Anglais, furieux, menacent Philippe III le Bon.

En retour, celui-ci tente de reprendre Calais en 1436, mais le siège tourne au désastre pour ses troupes et Philippe III le Bon se retire en Flandre.

Jean de Bourgogne participe à ces combats dans l'armée de Philippe III le Bon.

Philippe III le Bon réussit à sauvegarder les relations économiques que ses fiefs entretiennent avec l'Angleterre, et à conclure quelques accords commerciaux.



Mort de Jehanne du Drac

Jehanne du Drac meurt en 1436.

En 1436, Philippe de Morvilliers repasse au service des ducs de Bourgogne.



Jean de Harcourt Évêque de Narbonne

Le pape Eugène IV nomme Jean de Harcourt à l'évêché de Narbonne en 1436.

Jean de Harcourt d'abord ne l'accepte pas, se sentant appuyé par Charles VII de France.

Tournai affectionne beaucoup Jean de Harcourt et prend son parti pour lui.

Le comte d'Estampes, envoyé de Philippe III le Bon, vient en son nom prendre possession du siège.

Il s'assied dans la chaire épiscopale, il en est arraché par le peuple.



Mort de Jacqueline de Bavière

Jacqueline de Bavière a une dernière aventure maritale avec son geôlier Zélandais (pour le compte de Philippe III le Bon) Frank van Borselen..

Jacqueline de Bavière meurt de tuberculose à Teilingen (au nord de La Haye, non loin du Keukenhof) le 8 octobre 1436. Elle est inhumée à La Haye.



Naissance de Philippe de Croÿ

Philippe de Croÿ naît en 1437, fils de Jean de Croÿ (vers 1403-1473), Seigneur de Tours-sur-Marne, et de Marie de Lalaing (vers 1390-1474).



Liaison de Philippe III le Bon avec Marie de Belleval

Philippe III le Bon a une liaison avec Marie de Belleval. Leur enfant est :



Louis III de Gonzague au service de Philippe Marie Visconti

Avant d'être marquis de Mantoue, assurément sous l'influence de sa mère, une famille d'obédience guelfe, Louis III de Gonzague se range aux côtés de Venise.

Puis, en 1437, Louis III de Gonzague se fait gibelin en entrant au service de Philippe Marie Visconti, Duc de Milan. C'est la source d'une mésentente avec Jean-François Gonzague, son père, qui va jusqu'à le déshériter.



Révolte de Bruges contre Philippe III le Bon

Mort de Jean de Villiers de L'Isle-Adam Seigneur de L'Isle-Adam, de Domont, d'Yvors et de Villiers-le-Bel

Jean de Villiers de L'Isle-Adam accompagne Philippe III le Bon à Bruges.

Bruges se révolte de contre Philippe III le Bon.

Jean de Villiers de L'Isle-Adam meurt le 22 mai 1437 assassiné par la population lors des Vêpres brugeoises en protégeant Philippe III le Bon.

Il est inhumé dans l'église Saint-Donatien de Bruges.

Bruges est réduit avec l'aide des villes de Gand et d'Ypres.



Mariage de Jean II de Brosse avec Nicole de Blois-Châtillon

Jean II de Brosse Comte de Penthièvre

Jean II de Brosse épouse le 18 juin 1437 Nicole de Blois-Châtillon dite de Bretagne (vers 1424-1480) Comtesse de Penthièvre. Leurs enfants sont :

Nicole de Blois-Châtillon apporte le comté de Penthièvre à Jean II de Brosse son époux.

Jean Ier de Brosse, nouveau comte de Penthièvre, par attachement à la couronne de France, se déclare pour le roi dans la guerre du Bien public, et se fait ainsi dépouiller à son tour par François II de Bretagne.



Soumission de Bruges

En 1438, Bruges est soumise par Philippe III le Bon.

Il ordonne que soit donnée une messe d'expiation annuelle chaque 22 mai à perpétuité en présence du magistrat de la ville.



Mort de Philippe de Morvilliers

Philippe de Morvilliers meurt à Lille en 1438 en territoire bourguignon.



Naissance de Philippe II de Savoie

Philippe II de Savoie ou de Bresse, dit Sans Terre, naît à Chambéry le 5 février 1438 ou le 29 novembre 1443, fils de Louis Ier de Savoie et d'Anne de Lusignan.



Naissance de Louis de Bourbon

Louis de Bourbon naît entre 1436 et en 1438, fils de Charles Ier de Bourbon et d'Agnès de Bourgogne.

Neveu de Philippe III le Bon, Louis de Bourbon est élevé à la Cour de Bourgogne.



Mariage d'Étienne Jamin avec Marguerite de Bourgogne

Étienne Jamin est notaire royal, Conseiller et Secrétaire du Roi, échevin, membre du Conseil des Cent et greffier des assises du Poitou.

Étienne Jamin épouse Marguerite de Bourgogne (vers 1429-vers 1454), fille illégitime de Philippe III le Bon. Leur enfant est :



Mariage d'Antoine Ier de Clermont-en-Trièves avec Françoise de Sassenage

Antoine Ier de Clermont-en-Trièves donne quittance, le 11 mars 1439 à Elie de Linaye, Receveur de l'aide, de 25 000 florins octroyés au roi dauphin, par les gens des 3 états du Dauphiné.

Antoine Ier de Clermont-en-Trièves épouse le 25 mars 1439 Françoise de Sassenage, Vicomtesse de Tallard. Leurs enfants sont :

Antoine Ier de Clermont-en-Trièves devient vicomte de Tallart du fait de Françoise de Sassenage, sa femme.

Antoine Ier de Clermont-en-Trièves achète en 1439 à Louis II de Chalon-Arlay, le château de Tallard qui s'élève sur la paroisse de Sassenage.


Antipape Félix V Louis Ier de Savoie

Tentative de déposition Eugène IV

Décrets du concile de Bâle

Félix V Antipape

Abdication d'Amédée VIII de Savoie

Louis Ier de Savoie Duc de Savoie, Comte d'Aoste et de Maurienne

En 1439, Louis Aleman obtient le soutien de l'empereur Sigismond Ier de Luxembourg et de Philippe Marie Visconti.

Le concile de Bâle prétend déposer Eugène IV le 25 février 1439.

Louis Aleman, Archevêque d'Arles et Cardinal, joue souvent un rôle décisif au sein du concile mais les maîtres des universités y font le gros des assemblées.

Le 16 mai 1439, Louis Aleman préside la 33e session du concile de Bâle, soutenu par les archevêques de Tours et de Lyon, et par le docteur parisien Thomas de Courcelles. Ils font publier 3 décrets déjà minutés dans les congrégations précédentes. C'est l'évêque de Marseille, Louis de Glandève qui les prononce :

Le 30 octobre 1439, s'appuyant de manière erronée sur le décret Haec sancta du concile de Constance, le concile de Bâle prétend déposer Eugène IV.

Quelques évêques et 300 ecclésiastiques élise le 5 novembre 1439 comme antipape Amédée VIII de Savoie, alors âgé de 56 ans, sous le nom de Félix V.

Il n'est même pas cardinal, et n'est reconnu que par la Lituanie et la Pologne.

Amédée VIII de Savoie est le dernier antipape officiellement reconnu comme tel par l'Église catholique.

Il prend comme secrétaire Enea Silvio Piccolomini, qui deviendra le futur pape Pie II, et qui prend rapidement ses distances avec Bâle.

Amédée VIII de Savoie abdique du duché de Savoie.

Louis Ier de Savoie devient deuxième Duc de Savoie, Prince de Piémont, Comte d'Aoste et de Maurienne en 1439.

Thonon est maintenue capitale du duché avec Louis Ier de Savoie.

Louis Ier de Savoie subit les intrigues de l'entourage chypriote de son épouse mais aussi les ambitions de ses voisins français et milanais.

Louis Ier de Savoie doit ainsi renoncer au Valentinois et ne peut s'emparer du duché de Milan à la mort du dernier Visconti.

Eugène IV réagit en excommuniant Amédée VIII de Savoie et Louis Aleman qu'il en prive de toutes ses charges ecclésiastiques.



Paix de Gravelines

En 1439, Philippe III le Bon et Henri VI Plantagenêt signe la Paix de Gravelines, permettant la reprise du commerce entre l'Angleterre et la Flandre.



Mariage de François III de Sassenage avec Philippe Alleman

François III de Sassenage épouse en 1440 Philippa ou Philippe Alleman (morte en 1478), fille de Guy Alleman (mort vers 1425). Leurs enfants sont :



Naissance de Charles de Melun

Charles de Melun naît en 1440, fils de Philippe de Melun et de Jeanne de Nantouillet.



Mariage de Philippe de Bourbon avec Jeanne de Chauvigny

Philippe de Bourbon épouse vers 1440 Jeanne de Chauvigny.



Mariage de Claude de La Baume-Montrevel avec Gasparde de Lévis-Mirepoix

Claude de La Baume-Montrevel épouse Gasparde de Lévis-Mirepoix, fille de Philippe IV de Lévis-Mirepoix , Comte de Villars, et d'Antoinette d'Anduze, Dame de La Voûte Leurs enfants sont :



Mort de Philippe IV de Lévis-Mirepoix Comte de Villars, Seigneur de Castelnau-de-Lévis

Mort de Philippe IV de Lévis

Philippe IV de Lévis-Mirepoix meurt en 1440.

Brémond de Lévis est institué par Philippe IV de Lévis-Mirepoix héritier de la terre de Mirebel.

En 1440, Brémond de Lévis conclut un traité d'alliance et d'amitié avec le seigneur de Chalencon et avec Guillaume III de Chalencon-Polignac, Évêque du Puy.



Entrée de Jean Chevrot à Tournai

Jean Chevrot devient président du conseil de Bourgogne de Philippe III le Bon et d'Isabelle de Portugal.

Il est un ministre polyvalent et fiable, bénéficiant de la confiance de Philippe III le Bon.

Le 12 janvier 1440, Jean Chevrot fait son entrée dans la cathédrale Notre-Dame de Tournai, accompagné d'Isabelle de Portugal et de très nombreux gentilshommes.



Libération de Charles Ier d'Orléans

Mariage de Charles Ier d'Orléans avec Marie de Clèves

Don du Château de Châteaudun à Jean de Dunois

Philippe III le Bon envoie Philippe Pot comme ambassadeur à Londres, où il sert d'intermédiaire pour la libération de Charles Ier d'Orléans.

Charles Ier d'Orléans est libéré par les Anglais le 5 novembre 1440, contre une rançon de 220 000 écus d'or et la promesse d'épouser Marie de Clèves, la nièce de Philippe III le Bon, en gage d'alliance avec la France.

La rançon représente partiellement la dot de sa nouvelle épouse.

Charles Ier d'Orléans épouse le 26 novembre 1440 Marie de Clèves, fille d'Adolphe Ier de Clèves et de Marie de Bourgogne. Leurs enfants sont :

Jean de Dunois reçoit le Château de Châteaudun en gage de ses actes pour avoir précipité la libération de Charles Ier d'Orléans, son demi-frère.

Charles Ier d'Orléans récupère sa terre de Brie-Comte-Robert.

Charles Ier d'Orléans fait réparer le château de Pierrefonds.



Cession d'une moitié de Chièvres

En 1440, Antoine Ier de Croÿ, premier chambellan de Philippe III le Bon, achète à Charles Ier d'Orléans une moitié de la ville de Chièvres.



Refus de l'empereur germanique

En 1440, la maison de Bourgogne est en paix avec ses voisins. Le titre de Roi, consécration de sa politique, est refusé à Philippe III le Bon par Frédéric III de Habsbourg, l'empereur germanique, qui craint trop sa puissance.



Mariage de Charles le Téméraire avec Catherine de France

Philippe Pot, conseiller de Philippe III le Bon, obtient la main de Catherine de France pour Charles le Téméraire.

Charles le Téméraire épouse, à Blois le 19 mai 1440, Catherine de France, fille Charles VII de France et de Marie d'Anjou.



Jean-François Gonzague au service de Philippe Marie Visconti

En 1440, Jean-François Gonzague se range comme Louis III de Gonzague, son fils, au côté de Philippe Marie Visconti.



Mariage de Thiébaud VIII de Neufchâtel avec Guillemette de Vienne

Thiébaud VIII de Neufchâtel épouse à Port-sur-Saône en Haute-Saône le 8 ou 18 novembre 1440 Guillemette de Vienne, Dame de Bussières, de Port-sur-Saône et de Pesmes (morte à Pesmes en 1472), fille de Philippe de Vienne (mort en 1413), Seigneur de Roulans, et de Philiberte de Maubec (mort en 1421). Leurs enfants sont :



Traité entre René Ier d'Anjou et Antoine de Vaudémont

René Ier d'Anjou mène de longues tractations avec Antoine de Vaudémont.

Sigismond Ier de Luxembourg soutient René et refuse de voir Antoine, allié de Philippe III le Bon dont il redoute les ambitions, accéder au duché de Lorraine.

Après un second séjour en prison, le montant de la rançon de René Ier d'Anjou est établi à 400 000 écus.

René Ier d'Anjou sauve en définitive son héritage et demeure maître de la situation.

Par traité du 27 mars 1441, Antoine de Vaudémont renonce au duché, en échange de l'indépendance de son comté, et Ferry II de Vaudémont, fils d'Antoine de Vaudémont, est fiancé à Yolande d'Anjou , fille de René Ier d'Anjou.



Mariage de Thibault de Luxembourg avec Philippine de Melun

Thibault de Luxembourg épouse le 1er juin 1441 Philippine de Melun (vers 1424-1456), Dame de Sottenghien, fille de Jean Ier de Melun, Seigneur d'Antoing et Vicomte de Gand, et de Jeanne d'Abbeville. Parmi leurs 10 enfants citons :



Philippe de Culant Maréchal de France

Philippe de Culant, Seigneur de Jaloignes, de la Croisette, de Saint-Armand et de Chalais, est fait Maréchal de France en 1441 par Charles VII de France.



Paix de Crémone

Battu par les troupes coalisées de Florence et de Rome, Philippe Marie Visconti, Duc de Milan, signe la paix à Crémone en 1441, paix qui le réconcilie avec François Ier Sforza.



Mariage de François Ier Sforza avec Blanche Marie Visconti

François Ier Sforza épouse en novembre 1441 Bianca Maria Visconti ou Blanche Marie Visconti (1425-1468). Leurs enfants sont :

François Ier Sforza obtient la promesse de succéder à Philippe Marie Visconti, son beau-père, lorsqu'il décèdera.



Philippe III le Bon Successeur de la duchesse de Luxembourg

En 1441, Élisabeth de Görltiz, Duchesse de Luxembourg, fait de Philippe III le Bon son successeur.



Mariage de Guy II de Laval avec Charlotte de Sainte-Maure

Guy II de Laval (mort le 19 décembre 1481) épouse Charlotte de Sainte-Maure.Leurs enfants sont :



Mariage de Jean de Lévis avec Agnès de Chastel-Morand

Jean de Lévis, fils de Philippe IV de Lévis, Comte de Lévis, épouse en 1442 d'Agnès de Chastel-Morand.

Le domaine de Lévis ou Poligny devient la propriété des Lévis.

Jean de Lévis prend les titres de Baron de Charlus et de Sire de Poligny.



Mort de Pierre Ier d'Urfé Seigneur d'Urfé, de La Bastie et de Saint-Germain le Puy

Pierre Ier d'Urfé est bailli du Forez, chambellan du duc de Bourbon puis de Charles VII.

Pierre Ier d'Urfé meurt en 1443.

Isabeau de Chauvigny de Blot, veuve de Pierre Ier d'Urfé, achète Saint-Gérand-le-Puy à Philippe d'Anlezy.



Cession du Luxembourg à Philippe III le Bon

Philippe III le Bon Duc de Luxembourg

Menant grand train et criblée de dettes, Élisabeth de Goerlitz vend en 1441 ou en 1443 le Luxembourg à Philippe III le Bon, un des neveux de son premier époux.

Philippe III le Bon devient Duc de Luxembourg.

Cette vente est mal acceptée par les Luxembourgeois qui lui reprochent d'avoir vendu le duché à un prince étranger.

Jean de Bourgogne combat dans l'armée de Philippe III le Bon au Luxembourg.

Élisabeth de Goerlitz se retire à Trèves.



Mort de Philippe de Savoie

Louis Ier de Savoie Comte de Genève

Philippe de Savoie meurt en 1444.

Louis Ier de Savoie devient Comte de Genève.


Louis III de Gonzague par Andrea Mantegna - 1474

Mort de Jean-François Gonzague

Louis III de Gonzague Marquis de Mantoue

Jean-François Gonzague meurt à Mantoue le 23 septembre 1444.

Au plan politique, Jean-François reste longtemps fidèle à ses alliances guelfes.

Puis, sans doute dans l'espoir de conquérir Vérone et Vicence et aiguillonné par les ambitions des Visconti, en l'occurrence de Philippe Marie Visconti, Jean-François Gonzague change d'alliance et abandonne Venise.

Cela lui coûte quelques cuisantes défaites.

Jean-François Gonzague laisse toutefois à la postérité le souvenir d'un souverain très actif sur le plan culturel et social.

Jean-François Gonzague fait venir à Mantoue nombre d'artistes dont le peintre Vittore Pisano dit Pisanello.

Il fonde la première manufacture de tapisseries d'Italie en faisant appel à des habiles artisans flamands.

Mantoue sera une des cités phares de la Renaissance.

Louis III de Gonzague, son fils, devient le 2e Marquis de Mantoue.



Mort de Philippe de Bourbon Seigneur de Montperroux

Philippe de Bourbon meurt vers 1445.



Mariage de Jacques de Villiers avec Jeanne de Clermont

Jacques de Villiers de L'Isle-Adam est le fils de Jean de Villiers de L'Isle-Adam et de Jeanne de Vallengoujart.

Jacques de Villiers de L'Isle-Adam épouse en 1445 Jeanne de Clermont.

Leurs enfants sont :



Mariage de Guillaume de la Rochefoucauld avec Marguerite de Torsay

Guillaume de la Rochefoucauld est le fils de Gui ou Guy II de la Rochefoucauld (vers 1360-1432 ou 1440), Seigneur de Verteuil, et de Marie d'Usages, Dame de Nouans.

Guillaume de la Rochefoucauld épouse vers 1445 Marguerite de Torsay (morte en 1463), Dame de Melleran et héritière d'Aunac, fille de Jean de Torsay (vers 1360-1427), Seigneur de la Mothe Saint-Héray, et de Marie d'Argenton (morte en 1429). Leurs enfants sont :



Jean VII d'Estampes Évêque de Nevers

Jean Tronçon a la protection du pape Eugène IV, de Charles de Bourgogne et de Philippe III le Bon.

Jean VII d'Estampes a la confiance de Louis de Melun, archevêque de Sens, et de Charles VII de France.

Jean VII d'Estampes est élu évêque de Nevers par le chapitre en 1445, mais le pape Eugène IV nomme Jean Tronçon.

Il se forme à Nevers et dans le diocèse 2 partis.

Charles VII de France envoie des hommes d'armes à Nevers et plusieurs partisans de Jean de Tronçon sont tués.



Naissance de Philippe de Commynes

Philippe de Commynes ou de Commines ou de La Clyte naît au château de Renescure en 1445 ou 1447, fils de Colart van den Clyte, Seigneur II de Renescure, et de Marguerite d'Armuyden.

Sa famille d'origine yproise est anoblie à la fin du XVe siècle.



Mariage de Louis IV du Palatinat avec Marguerite de Savoie

Louis IV du Palatinat épouse le 18 octobre 1445 Marguerite de Savoie. Leur enfant est :



Jean VII d'Étampes le Jeune Évêque de Nevers

Jean Tronçon Évêque de Nevers

Jean VII d'Étampes le Jeune est Trésorier et Grand-chantre de Bourges, Chanoine de Chartres, Conseiller du roi et maître des requêtes.

Jean VII d'Étampes le Jeune est élu 82e Évêque de Nevers par le chapitre le 20 novembre 1445.

Le pape Eugène IV nomme de son côté Jean Tronçon au siège de Nevers.

Jean Tronçon a la protection du pape, de Charles de Bourgogne, Comte de Nevers, et de Philippe III le Bon.

Jean VII d'Étampes le Jeune a la confiance de Louis de Melun, Archevêque de Sens, et de Charles VII de France.

Il se forme à Nevers et dans le diocèse deux partis.

Charles VII de France envoie des hommes d'armes à Nevers et plusieurs partisans de Jean de Tronçon sont tués.



Mariage de Louis II de Chalon-Arlay avec Éléonore d'Armagnac

Louis II de Chalon-Arlay épouse à Genève le 26 septembre 1446 Éléonore d'Armagnac, fille de Jean IV d'Armagnac et d'Isabelle de d'Évreux. Leurs enfants sont :



Institution du Grand Conseil de Bourgogne

En 1446, Philippe III le Bon, Duc de Bourgogne, institue le Grand Conseil, destiné à l'aider dans l'administration et le gouvernement de ses États.



Tentative de rapprochement de Philippe Marie Visconti avec François Ier Sforza

Lors des années récentes, Philippe Marie Visconti a tenté le plus possible d'écarter son gendre du pouvoir.

Vers la fin du printemps 1446, en raison de l'aggravation de ses conditions de santé, Philippe Marie Visconti se préoccupe du salut de son âme en chargeant un groupe de théologiens de savoir si un "signore temporale si possa salvare appresso Iddio" (seigneur temporel pouvait être sauvé après Dieu).

Ces derniers l'invitent, pour la tranquillité de l'état, à penser à la succession.

Philippe Marie Visconti tente un rapprochement avec François Ier Sforza et sa fille Blanche Marie.

Les tenants de Sforza à la cour voient en lui le successeur naturel et surtout celui qui il les défendra de l'avidité vénitienne.

François Ier Sforza, à qui les sautes d'humeur du beau-père sont rapportées, hésite et repousse son retour à Milan, en demandant des garanties en échange des promesses du beau-père.

Les négociations se prolongent et subissent un arrêt en raison de l'excessif enthousiasme avec lequel Sforza est attendu à Milan.



Naissance de Philippe de Longwy

Philippe de Longwy naît vers 1447.



Mariage de Charles de Montmorency avec Jeanne Ratault

Charles de Montmorency, seigneur de Goussainville, fils de Mathieu II de Montmorency et de Jeanne de Tresmes, épouse le 11 mai 1447 Jeanne Ratault. Leur enfant est :



Mort de Philippe Marie Visconti

Instauration de la République Ambrosienne

Indépendance de Pavie et de Parme

Cession de Lodi et Plaisance à Vénise

Reconquête de Lodi et Plaisance

Cession de Brescia et Crema à Vénise

Le 6 août 1447, Philippe Marie Visconti renonce aux soins.

Le 11 août 1447, son état empire.

Dans la nuit du 12 au 13 août 1447, Philippe Marie Visconti demande à être tourné dans son lit avec le visage face au mur et, peu après, il meurt à Milan, isolé et indigné comme il avait vécu.

Les prétendants sérieux se multiplient :

D'habiles juristes, parmi lesquels Piccolomini, qui soutient que le titre doit être rendu à l'Empereur.

Les Milanais font fi de tout ce beau monde.

Un groupe de nobles et de juristes de l'université de Pavie instaure, alors un gouvernement républicain qui est nommé République Ambrosienne (Aurea Repubblica Ambrosiana).

Cela entraîne, malheureusement pour elle, la défection des principales cités du duché :

Voulant éviter la division du duché, la République fait appel à François Ier Sforza.

François Ier Sforza reconquiert Lodi et Plaisance et s'impose Seigneur de Pavie.

Charles de Gonzague, son frère s'engage d'abord aux côtés de François Ier Sforza dans la défense de Milan contre Venise.

Louis III de Gonzague reste relativement en dehors de ces conflits.


Pierre de Bauffremont

Mariage de Pierre de Bauffremont avec Marie de Bourgogne

Pierre de Bauffremont, sénéchal de Bourgogne, épouse par contrat du 17 septembre 1447 Marie de Bourgogne, fille illégitime de Philippe III le Bon.

Leurs enfants sont :

Un traité consécutif à ce mariage est passé à Bruxelles le 30 septembre 1448.



Naissance de Philippe Ier du Palatinat

Philippe Ier du Palatinat ou de Bavière, dit l'Ingénu, (Philipp der Aufrichtige en allemand) naît à Heidelberg le 14 juillet 1448, fils de Louis IV du Palatinat et de Marguerite de Savoie.

Il appartient à de la famille des Wittelsbach.


Frédéric Ier du Palatinat - comte palatin du Rhin - portrait d'Albrecht Altdorfer

Mort de Louis IV du Palatinat

Frédéric Ier du Palatinat Électeur palatin

Louis IV du Palatinat meurt le 13 août 1449.

Frédéric Ier du Palatinat, son frère, devient Électeur palatin.

Frédéric Ier du Palatinat est tuteur de son neveu Philippe Ier du Palatinat.

Il l'adoptera par la suite.

En conflit avec Frédéric Ier du Palatinat, l'empereur Frédéric III de Habsbourg ne parvient pas à chasser le comte palatin, grand stratège et allié de Louis IX de Bavière.

Frédéric Ier du Palatinat l'emporte également contre ses autres adversaires, comme les fidèles du parti impérial Albert III de Brandebourg et Dieter von Isenburg, l'archevêque de Mayence, et accroît son territoire.



Mariage de Philippe de Balazuc avec Marguerite de Cayres d'Antraigues

Philippe de Balazuc épouse Marguerite de Cayres d'Antraigues. Leurs enfants sont :



Naissance d'Antoine de Balazuc

Antoine de Balazuc naît en 1450, fils de Philippe de Balazuc et de Marguerite de Cayres d'Antraigues.



Financement du Palais Rihour

En 1450, Philippe III le Bon engage des négociations avec la ville pour obtenir des subventions pour la construction du Palais Rihour à Lille.

Il obtient 6 000 livres sur 4 ans octroyés par le Magistrat.



Mariage de John Stuart avec Béatrix d'Apchier

John Stuart épouse le 30 avril 1450 Béatrix d'Apchier (vers 1425-1481). Leurs enfants sont :


Le tombeau d'Agnès Sorel à Loches

Mort d'Agnès Sorel

Enceinte de 6 mois de leur quatrième enfant, Agnès Sorel part en plein hiver rejoindre Charles VII de France à Jumièges près de Rouen où il commande son armée.

Nul ne connaît les raisons de ce voyage :

Agnès Sorel est installée par Charles VII de France au manoir de la Vigne au Mesnil-sous-Jumièges à Anneville près de Rouen.

Leur fils naît le 3 février 1450.

Agnès Sorel est soudainement prise d'un flux de ventre le 9 ou le 11 février 1450.

Elle a le temps de léguer ses biens :

Elle désigne Jacques Cœur comme exécuteur testamentaire.

Elle meurt quelques heures plus tard, âgée de 28 ans.

L'enfant meurt quelques semaines après elle.

On croit à un empoisonnement et on accuse tout d'abord Jacques Coeur, sans doute plus qu'un ami et un protégé, mais il est lavé de ce chef d'inculpation.

Les soupçons se portent alors sur le dauphin, le futur Louis XI, ennemi du parti qu'elle soutenait.

Parmi les coupables restent sa cousine germaine, Antoinette de Maignelais, qui 3 mois après la mort d'Agnès Sorel prenait sa place dans le lit du roi, et son médecin, Robert Poitevin, qui toucha une partie de l'héritage.

En 2004-2005, les restes des ossements d'Agnès Sorel ont fait l'objet d'une série d'analyses effectuées par 22 spécialistes de 18 laboratoires et institutions, coordonné par le docteur Philippe Charlier.

Une autopsie de son cadavre a révélé en que son tube digestif était infesté d'ascaris, et qu'elle avait absorbé du mercure, comme dernier recours pour s'en débarrasser.

C'est l'ingestion de ce métal lourd qui a entraîné une mort très rapide.

Cependant, les doses de mercure observées lors de l'autopsie sont telles (100 000 fois la dose thérapeutique) qu'il est difficile de croire à une erreur médicale.

Éploré, le roi commande deux magnifiques tombeaux de marbre :



Mort de Catherine de France

Catherine de France meurt en 1446 ou 1450.

Philippe Pot négocie le nouveau mariage de Charles le Téméraire avec une princesse de France, Isabelle de Bourbon, conformément au traité d'Arras.

Le mariage aura lieu en 1454.



Martin Villain Conseiller de Philippe III le Bon

Martin Villain, Seigneur de Rassenghiem et de Saint-Jean-Steene, est conseiller de Philippe III le Bon le 7 août 1451.



Jean Ier de Clèves Chevalier de l'ordre de la Toison d'or

En 1451, Jean Ier de Clèves est créé chevalier de l'ordre de la Toison d'or par Philippe III le Bon, son oncle.



Mariage de Louis IX de Bavière avec Amélie de Saxe

Louis IX de Bavière épouse en 1452 Amélie de Saxe, fille de Frédéric II de Saxe et de Marguerite de Habsbourg. Leurs enfants sont :



Mariage d'Amédée IX de Savoie avec Yolande de France

Amédée IX de Savoie, Prince de Piémont, épouse à Tours le 16 août 1452 Yolande de France (1434-1478), fille de Charles VII de France et de Marie d'Anjou. Leurs enfants sont :



Philippe de Commynes orphelin

En 1453, la mort de son père laisse Philippe de Commynes orphelin et sans ressources suite à une gestion maladroite des biens de famille.

L'éducation du jeune Commynes est confiée à son cousin Jean de Commynes qui le recueille dans son château de Comines.



Mariage de Philippe de Croÿ avec Walpurgis de Moers

Philippe de Croÿ épouse le 9 février 1453 Walpurgis de Moers. Leurs enfants sont :



Début de la construction du Palais Rihour

En 1453, Philippe III le Bon acquiert le terrain de l'ancienne manse de Rihout (ou Rioult ou Rihoult), îlot marécageux enserré par les bras de la Deûle.

Les travaux de construction du Palais Rihour sur les plans de l'architecte Evrard de Mazières sont engagés.

L'essentiel est construit, contre la volonté de Philippe III le Bon, en brique. La pierre utilisée, de qualité médiocre, vient de la carrière de Lezennes.



Révolte de Gand

Gand se soulève. Bruges et Gand doivent se soumettre à Philippe III le Bon, fort de sa domination sur les campagnes voisines.

Jean de Bourgogne combat dans l'armée de Philippe III le Bon en Flandre.

En juillet 1453, Philippe III le Bon brise la révolte des Gantois qui sont vaincus à Gavre ou Gavere.



Don du château d'Arques et de la terre de Thamise à Pierre Vasque de Sayanedra

Pierre Vasque de Sayanedra est chevalier, conseiller et chambellan de Philippe III le Bon. Philippe III le Bon lui donne le château d'Arques et la terre de Thamise le 8 novembre 1453.



Mariage de Jean II de Montmorency avec Marguerite d'Orgemont

Jean II de Montmorency est veuf de Jeanne de Fosseux.

Marguerite d'Orgemont est veuve de Guillaume du Broullat.

Jean II de Montmorency épouse en 1443 ou en 1454 Marguerite d'Orgemont, fille de Pierre II d'Orgemont et de Jacqueline Paynel. Leurs enfants sont :



Banquet du Faisan à Lille

Le 17 février 1454, suite à la prise de Constantinople par les Turcs l'année précédente, Philippe III le Bon donne le banquet du Faisan à Lille où il jure de lancer une nouvelle croisade, parole qu'il ne tiendra jamais.



Mort de Philippe de Culant

Philippe de Culant meurt en 1454.


Philippe de Croÿ

Mariage de Philippe de Croÿ avec Jacqueline de Luxembourg

Philippe de Croÿ épouse en 1455 Jacqueline de Luxembourg. Leurs enfants sont :



Mariage de Jacques de Sassenage avec Jeanne de Commiers

Jacques de Sassenage épouse Jeanne de Commiers de Vors (morte en 1502), fille de Raoul de Commiers (né vers 1410), Seigneur d'Allevard en Isère, et de Bonne de Beauvoir. Leurs enfants sont :

Jeanne de Commiers est Dame d'honneur de la reine Charlotte de Savoie épouse de Louis XI.



Mariage de Jean Ier de Clèves avec Élisabeth de Bourgogne-Nevers

Jean Ier de Clèves épouse à Bruges le 22 avril 1455 Élisabeth de Bourgogne-Nevers, fille de Jean de Bourgogne et de Jacqueline d'Ailly. Leurs enfants sont :



Mariage de Jean III de Montmorency avec Gudule Vilain

Jean III de Montmorency épouse vers 1455 Gudule Vilain (vers 1431-vers 1485), fille de Jean Vilain, Baron de Liedekerke, et de Gudule Raes de Malines. Leurs enfants sont :

Ce mariage est à l'origine de la branche Montmorency-Nivelle (en flamand Montmorency-Nevele).



Naissance d'Henri de Croÿ

Henri de Croÿ naît en 1456, fils de Philippe de Croÿ et de Jacqueline de Luxembourg.



Invasion de l'Overeyssel par Philippe III le Bon

En 1456, le duc de Bourgogne envahit l'Overeyssel. Il fait attribuer à son fils naturel, David, l'archevêché d'Utrecht.



Louis XI fomente des troubles contre Charles VII

Dans l'impatience de gouverner et au risque de remettre en question l'unité si chèrement acquise, Louis XI n'hésite pas à soulever les vassaux contre son père. Il instaure une nouvelle noblesse.

À deux reprises, Charles VII de France envoie des troupes menacer son fils Louis XI.

La seconde fois, le 30 août 1456, Louis XI s'enfuit en Franche-Comté, puis à Louvain, en territoire bourguignon.

Louis se met sous la protection du duc de Bourgogne, Philippe III le Bon à Genappe, en Brabant.

En octobre 1456, Philippe III le Bon lui rend hommage.



Philippe Pot Seigneur de Chateauneuf-en-Auxois

Philippe III le Bon récompense Philippe Pot en lui faisant don de Chateauneuf-en-Auxois, en 1457.



Naissance de Marie de Bourgogne

Marie de Bourgogne naît au Château du Coudenberg à Bruxelles le 13 février 1457, fille de Charles le Téméraire et d'Isabelle de Bourbon.

Elle est baptisée le 17 février 1457 à l'église du Coudenberg par Jean-François de Bourgogne, Évêque de Cambrai, bâtard de son grand-père Philippe III le Bon.

Elle passe quelques années au château du Quesnoy, ancienne résidence des comtes du Hainaut.



Brouille d'Arnold d'Egmont avec Philippe III le Bon

Mais Arnold d'Egmont se brouille en 1457 avec Philippe III le Bon à propos de l'élection de l'évêque d'Utrecht.



Restitution du château d'Arques et de la terre de Thamise à Martin Villain

Pierre Vasque de Sayanedra restitue le château d'Arques et la terre de Thamise à Martin Villain, le 31 décembre 1457 à Bruges en présence de Philippe III le Bon.



Mariage de Charles de Melun avec Anne Philippine de La Rochefoucauld

Charles de Melun épouse d'Anne Philippine de la Rochefoucauld, fille de Guillaume de La Rochefoucauld (mort en 1487) et de Marguerite de Torsay (morte en 1463), Dame d'Aunac en Charente. Leurs enfants sont :



Travaux au château de Châteauneuf-en-Auxois

À partir de 1459 pour en faire une demeure plus confortable, Philippe Pot fait construire dans la cour du château de Châteauneuf-en-Auxois un logis d'habitation et une chapelle dans le style gothique flamboyant.

L'attrait principal du logis réside dans la salle des Gardes.

Cette pièce est pavée de carreaux émaillés.

Elle est aussi plafonnée à la française et abrite une cheminée monumentale.

De part et d'autre, sur les murs, s'inscrit la devise de Philippe Pot "Tant L Vault".

Dans le mur sud de cette salle, une porte permet d'accéder à la chapelle.

De magnifiques décors représentant le Christ et ses apôtres sont peints sur un fond ocre jaune.

Une collection de tapisseries du XVIIème siècle, tissées en laine et soie, retracent la vie de Moïse.

Dans le mur nord, à l'étage, une petite fenêtre permettait au seigneur de suivre les offices depuis leur chambre.



Naissance de Charles de Croÿ

Charles de Croÿ naît entre 1455 et 1460, fils de Philippe de Croÿ (1437-1482), Comte de Chimay, et de Walpurgis de Moers (vers 1440-vers 1472).



Philippe Pot décoré de l'ordre de la Toison d'or

Philippe III le Bon décore Philippe Pot de l'ordre de la Toison d'or en 1461 à la session de Saint-Omer.



Philippe II de Savoie Comte de Bresse

Philippe II de Savoie devient Comte de Bresse en 1461.


Louis XI Louis XI

Mort de Charles VII de France Roi de France

Joachim Rouhault de Gamaches Maréchal de France

Louis XI de France Roi de France

Pierre II de Brézé prisonnier à Loches

Jean de Montauban Amiral

Charles VII de France meurt à Mehun-sur-Yèvre le 22 juillet 1461.

Joachim Rouhault de Gamaches, Seigneur de Bois-menard, est fait Maréchal de France le 3 août 1461 par Louis XI de France.

Louis XI de France apprend la mort de son père au château de Genappe, propriété du duc de Bourgogne.

Il cache mal sa joie de devenir Roi.

Les obsèques royales de Charles VII de France sont célébrées le 8 août 1461 à Saint-Denis.

Louis XI n'y assiste pas.

Louis XI revient en France.

Olivier Le Daim l'accompagne.

Le 15 août 1461, Jean II Jouvenel des Ursins sacre Louis XI de France Roi de France en la cathédrale de Reims.

Eberhard V de Wurtemberg se rend au sacre de Louis XI et reçoit à cette occasion les insignes de la Chevalerie parmi les 117 seigneurs adoubés.

Geoffroy de Chabannes se rend au sacre de Louis XI.

Eberhard VI de Wurtemberg assiste au couronnement de Louis XI à Reims.

Louis XI de France entre solennellement dans Paris le 30 août 1461.

Joachim Rouhault tient le rang de grand écuyer lors de cette l'entrée.

Philippe III le Bon est remarqué avec son escorte comptant pour la moitié du cortège, et comprenant une troupe en armes.

Le nouveau roi ne demeure pas longtemps à Paris. Dès le 25 septembre 1461, Louis XI de France s'installe à Tours, ville gagnée à sa cause.

A son arrivée au pouvoir, la France est un ensemble de fiefs qui doivent hommage au Roi.

Louis XI veut abattre les fiefs de Bretagne et de Bourgogne qui représentent des dangers pour l'unité française.

François II de Bretagne :

François II de Bretagne rend l'hommage simple - et non lige, au roi de France et Louis XI n'y voit étonnamment rien à redire.

Voulant restaurer le pouvoir royal, Louis prend rapidement ses distances avec le duc de Bourgogne.

Favori de Charles VII de France, Jean II de Bourbon doit subir la haine de Louis XI après l'avènement de ce dernier. Louis XI lui retire le gouvernement de la Guyenne.

Louis XI congédie les conseillers de son père comme Thomas Basin, et s'entoure de ses fidèles comme son conseiller Philippe de Commynes

Jean V de Bueil perd son titre d'amiral au profit de Jean de Montauban, et est forcé de se retirer de la Cour royale.

Pierre II de Brézé prépare une expédition en faveur de Marguerite d'Anjou épouse de Henri VI Plantagenêt quand l'avènement de Louis XI le fait tomber en disgrâce

Pierre II de Brézé est emprisonné pendant un moment à Loches.

Louis XI règle ses comptes avec ceux qui l'ont combattu et fait emprisonner Pierre II de Brézé à Loches.

Louis XI commence à tenir rigueur à Gaston IV de Foix-Béarn de sa fidélité à Charles VII de France mais renonce à son animosité, espérant utiliser Gaston pour retirer des avantages de la guerre civile ravageant le royaume d'Aragon.

Imbert de Batarnay devient Conseiller de Louis XI.

Louis XI, fait emprisonner Guillaume Cousinot II avant de se raviser et d'en faire son chambellan.

Geoffroy de Saint-Belin devient Écuyer d'écurie de Louis XI en 1461.



Louis XI Duc de Luxembourg

Philippe III le Bon Duc de Luxembourg

Louis XI hérite du duché de Luxembourg.

Louis XI cède ses droits sur le Luxembourg à Philippe III le Bon en remerciement de l'aide que ce dernier lui avait apporté quand il était dauphin.



Naissance de Philippe de Villiers de L'Isle-Adam

Philippe de Villiers de L'Isle-Adam naît à Beauvais avant 6 décembre 1462 ou en 1464, fils de Jacques de Villiers et de Jeanne de Clermont.



Philippe de Lévis Archevêque d'Arles

D'après l'historien Jean-Pierre Papon, Pierre de Foix démissionne un peu avant 1462 de sa charge d'archevêque d'Arles où il est remplacé par Philippe de Lévis.



Révolte de Philippe II de Savoie

Philippe II de Savoie Prisonnier

Philippe II de Savoie commence par se révolter contre Louis Ier de Savoie, son père, mais est vaincu.

Louis XI, sur le demande de son père, le retient prisonnier au château de Loches de 1463 à 1466



Rachat des villes de la Somme

Le 20 août 1463, Antoine de Croÿ et de Jean de Croÿ obtiennent de Philippe III le Bon, devenu sénile, qu'il revende à Louis XI pour 400 000 écus les cités de la Somme qui lui avait été cédée lors du traité d'Arras de 1435.

Ces villes de la Somme sont :

ainsi que les châtellenies de Roye-en-Vermandois, Péronne et Montdidier.

Les Bourguignons sont ainsi éloignés de Paris et les effets du traité d'Arras, peu glorieux, pour la couronne de France sont amoindris.

La nouvelle du rachat suscite la colère de Charles le Téméraire qui dés lors s'oppose à son père, Philippe III le Bon.



Mariage d'Adolphe d'Egmont avec Catherine de Bourbon

Philippe III le Bon marie Adolphe d'Egmont avec sa nièce.

Adolphe d'Egmont épouse à Bruges le 28 décembre 1463 Catherine de Bourbon, fille de Charles Ier de Bourbon et d'Agnès de Bourgogne. Leurs enfants sont :



Mariage de Pierre de Vogüé avec Marguerite Bernard

Pierre de Vogüé épouse en 1464 Marguerite Bernard. Leurs enfants sont :

En 1464, Marguerite Bernard hérite d'Antoine Bernard, son oncle, co-seigneur de Lanas



Philippe Pot Grand chambellan

Philippe Pot Seigneur de Lille, Douay et Orchies

En 1464, Philippe III le Bon donne à Philippe Pot le titre de grand chambellan, et le fait seigneur de Lille, Douay et Orchies.



Philippe de Commynes Écuyer de Charles le Téméraire

À l'automne 1464, Philippe III le Bon attache Philippe de Commynes, en qualité d'écuyer, à son fils, Charles le Téméraire, d'une dizaine d'années son aîné.

Durant les années passées dans l'intimité de Charles le Téméraire, Philippe de Commynes apprend à connaître et à supporter le tempérament violent de son maître.

Mais les rapports sont de confiance, car il lui confie plusieurs missions diplomatiques, en Angleterre en particulier, où le jeune Philippe de Commynes commence à tisser des réseaux.



Mort de Louis Ier de Savoie

Amédée IX de Savoie Duc de Savoie Comte d'Aoste et de Maurienne

Louis Ier de Savoie meurt à Lyon dans le Rhône le 29 janvier 1465.

Amédée IX de Savoie devient troisième Duc de Savoie, Comte d'Aoste et de Maurienne en 1465.

Épileptique, Amédée IX de Savoie est peu disposé à régner et préfère s'adonner à la piété.

Amédée IX de Savoie laisse gouverner Yolande de France, son épouse vive et énergique, et son frère Philippe, Comte de Bresse. Ils doivent faire face aux barons savoyards en opposition ouverte.



Déposition d'Arnold d'Egmont

Adolphe d'Egmont Duc de Gueldre

Adolphe d'Egmont Comte de Zutphen

Arnold d'Egmont prisonnier

Adolphe d'Egmont Chevalier de la Toison d'Or

En 1465, Philippe III le Bon, avec l'appui des cités de Gueldre et d'Adolphe d'Egmont, le fils aîné d'Arnold, le dépose. Adolphe d'Egmont devient Duc de Gueldre et Comte de Zutphen.

Arnold d'Egmont est alors emprisonné.

Philippe III le Bon fait Adolphe d'Egmont chevalier de la Toison d'Or.



Déposition de Louis de Bourbon comme Prince-évêque de Liège

Révolte de Liège et Dinant

Sac de Dinant

Bataille de Montenac

Traité de Saint-Trond

La Principauté de Liège sépare géographiquement la Bourgogne et la Flandre au niveau de la vallée de la Meuse.

Liège et de Dinant dépendent de la Principauté de Liège.

Louis de Bourbon est déposé en 1465 par les habitants de Liège et de Dinant, alliés de Louis XI de France.

Le 25 août 1465, Charles le Téméraire prend possession de Dinant, qui est pillée et détruite, et met fin aux velléités liégeoises.

Philippe III le Bon prend les armes contre les armées liégeoises, avec à leur tête Raes de Heers, et les défait le 20 octobre 1465 à Montenaken ou Montenac.

Le 22 décembre 1465, par le traité de Saint-Trond Charles le Téméraire impose ses volontés aux Liégeois.

Philippe III le Bon est institué suzerain de la Principauté.



Mariage de Philippe Strozzi l'Ancien avec Fiammetta

Philippe Strozzi l'Ancien épouse en 1466 Fiammetta. Leurs enfants sont :


Jacques Coitier

Jacques Coitier Médecin de Louis XI

On ignore quelle faculté délivra son titre de docteur à Jacques Coitier.

Les recherches effectuées à la faculté de médecine de Paris ainsi qu'à celle de Montpellier sont restées vaines.

On peut envisager la Faculté de Dole.

Il est aussi possible qu'il ait fait ses études en Italie, peut-être à Turin.

Le premier client attitré de Jacques Coitier est Philippe II de Savoie.

Vers 1466, Jacques Coitier devient Médecin personnel de Louis XI pour 400 livres tournois par an..

L'ascension du médecin dans les faveurs de Louis XI est rapide et son emprise sur le souverain dura pendant les dix-sept ans qui suivirent.

Outre ses indéniables talents médicaux, le docteur Coitier sait trouver la faille de Louis XI, notoirement connu pour son caractère hypocondriaque et sa superstition.

Il sait le convaincre que sa santé est précaire et que lui seul pout le maintenir à l'abri d'une mort précoce.

Si l'on en croit Philippe de Commines, il traitait sans ménagement son royal patient.



Naissance de Philippe de Montmorency-Nevele

Philippe de Montmorency-Nevele naît vers 1466, fils de Jean III de Montmorency et de Gudule Vilain.



Antoine de Wissocq conseiller et chambellan de Philippe III le Bon

Antoine de Wissocq, Seigneur de Gapennes, est conseiller et chambellan de Philippe III le Bon en 1466.



Mariage de Pierre II de Luxembourg avec Marguerite de Savoie

Pierre II de Luxembourg épouse en 1466 Marguerite de Savoie. Leur enfant est :



Libération de Philippe II de Savoie

Libéré en 1466, Philippe II de Savoie prend le parti de Charles le Téméraire contre Louis XI. Il est un des principaux opposant aux ducs de Savoie et aux régentes.


Charles le Téméraire Blason de Charles le Téméraire

Mort de Philippe III le Bon

Charles le Téméraire Duc de Bourgogne, de Brabant, de Limbourg, de Luxembourg

Charles le Téméraire Comte d'Artois, de Bourgogne, de Flandre, de Hainaut, de Hollande, de Namur et de Zélande

Philippe III le Bon meurt le 15 juin 1467.


Politique étrangère

Contrairement à son père, Jean sans Peur, Philippe III le Bon n'a plus guère d'espoir d'accéder au trône de France. Il ambitionne alors de jouer le premier rôle au niveau européen.

Il cherche à régner sur le plus grand nombre de territoires possible. Son autorité grandissante inquiète ses voisins français et allemands.

En outre, son règne coïncide avec la guerre de Cent Ans, qui oppose l'Angleterre à la France. Philippe III le Bon est partisan d'une politique de paix et il espère réconcilier les deux parties, sans succès.


Politique intérieure

Les différents territoires des Pays-Bas ont premièrement été regroupés au sein d'une union personnelle. Dirigées par un seul souverain, le duc de Bourgogne, les régions gardent leurs institutions propres. Pour créer un état fort, une plus grande cohésion est néanmoins nécessaire.


Création du Grand Conseil des ducs de Bourgogne

Le Grand Conseil des ducs de Bourgogne va jouer ce rôle d'institution centralisatrice. Le Conseil est présidé par le chancelier Nicolas Rolin.

L'uniformité de la jurisprudence joue également un rôle important. La possibilité d'introduire un recours contre les jugements des échevinages auprès du Grand Conseil ducal limite la portée des jugements des tribunaux urbains.

Pour affermir son pouvoir dans les villes et les régions, le duc cherche à s'attirer la sympathie des responsables locaux, en distribuant présents ou titres de noblesse.


Politique financière

Sur le plan financier, Philippe III le Bon tente de s'assurer le contrôle des revenus. Il réussit à faire verser une grande partie des revenus des villes et communes au trésor public. Il dote également les diverses régions d'une monnaie commune.

Ses tentatives pour lever une taxe sur le sel échouent cependant. Le sel constitue à cette époque un moyen de conservation indispensable. Grever ce produit d'une taxe aurait assuré à Philippe III le Bon une rentrée financière stable. Devant la violence de l'opposition à ce projet, le duc renonce.

En favorisant la prospérité de ses fiefs, Philippe III le Bon consolide sa puissance.

Il mène donc sa politique économique en concertation avec les régions.

Les 30 dernières années de son règne ont été largement favorables aux habitants des anciens Pays-Bas.


Palais des ducs de Bourgogne de Dijon

Philippe III le Bon contribue à faire modifier le Palais des ducs de Bourgogne de Dijon par une façade flamboyante, des logis ducaux, une grande salle des festins et des cuisines ducales de 30 cuisiniers.

En 1467, Charles le Téméraire devient :

Charles le Téméraire est un souverain impulsif et dépourvu de diplomatie.

Sur le plan national, Charles le Téméraire se considère comme un souverain de droit divin.

Il dénie tous droits ou privilèges à ses sujets.

Le surnom de Téméraire lui est donné à l'époque romantique, ses contemporains le qualifient de Grand Lion, de Guerrier, de Travaillant, de Terrible ou encore de Hardi.

Son objectif ? Conquérir la rive gauche du Rhin afin de faire la jonction entre ses terres de Bourgogne et ses possessions en Flandre, pour reconstituer ainsi un grand État bourguignon dont il prendrait la couronne royale.

L'ensemble des états bourguignons est divisé en deux parties :

Entre les deux, se trouvent la Champagne et les duchés de Lorraine et de Bar.

Le projet de sa vie est de relier ses états, et d'obtenir une investiture royale, recréant l'ancien royaume de Lotharingie.


Armée permanente en Bourgogne

Son premier soin est d'avoir une armée permanente constituée de mercenaires venant de tous les pays d'Europe.



Naissance de Philippine de Gueldre

Philippe ou Philippine de Gueldre naît en 1467, fille d'Adolphe d'Egmont et de Catherine de Bourbon.



Mariage de Philippe III de Silly avec Catherine de Montmorency

Philippe III de Silly, Seigneur de Silly et d'Aunoy, épouse le 10 mai 1468 Catherine de Montmorency. Leur enfant est :



Liaison de Philippe II de Savoie avec Libéra Portoneri

Philippe II de Savoie a une liaison avec Libera ou Libéra Portoneri ou Portoneria. Leurs enfants sont :

Antoinette de Savoie est fille naturelle de Philippe II de Savoie (1438-1497) et de Libéra Portoneri.



Liaison de Philippe II de Savoie avec Bonne de Romagne

Philippe II de Savoie a une liaison avec Bonne de Romagne ou Romagnano. Leurs enfants sont :



Mariage de Charles le Téméraire avec Marguerite d'York

Charles le Téméraire est veuf d'Isabelle de Bourbon.

Philippe Pot négocie le troisième mariage de Charles le Téméraire avec Margaret d'York, contre la volonté de Philippe III le Bon, le duc défunt.

Ce mariage scelle l'alliance entre la Bourgogne et l'Angleterre.

Marie de Bourgogne assiste aux fiançailles de son père en 1468 avec Marguerite d'York à l'Écluse et aux festivités à Bruges.

Charles le Téméraire épouse à Damme le 3 juillet 1468 Marguerite d'York, fille de Richard d'York et de Cécile Neville.

La nouvelle jeune épouse de Charles le Téméraire verra peu son mari mais sera la compagne de Marie de Bourgogne.



Alliance de Jacques II de Lusignan et de la République de Venise

Mariage de Jacques II de Lusignan avec Catherine Cornaro

Pour éviter un retour offensif de Gênes, Jacques II de Lusignan s'allie à la République de Venise.

Jacques II de Lusignan épouse à Venise le 10 juillet 1468 Catherine Cornaro, une noble vénitienne. Leur enfant est :

Jacques II de Lusignan y est représenté par Philippe Mistahel, ambassadeur du roi de Chypre.



Louis XI à Lagny-sur-Marne

Louis XI s'est rendu d'Amboise à Meaux.

En octobre 1468, Louis XI qui s'en retourne à Paris et arrive à Lagny-sur-Marne par la route du faubourg du vivier, côté du Levant,

Il aperçoit les croisées imparfaites de la nouvelle église abbatiale de Lagny-sur-Marne et voit deux espèces de colonnes isolées.

Il admire l'ouvrage commencé.

Philippe Charpentier le reçoit dans son monastère de Lagny-sur-Marne.

Mais Louis XI reçoit un courrier et décide se retourne coucher à Meaux.

Puis il se rend à Péronne pour faire la paix avec Charles le Téméraire.



Entrevue de Péronne

Louis XI prisonnier de Charles le Téméraire

Pillage et incendie de Liège

Échange de la Champagne contre la Normandie

Libération de Louis XI

Charles le Téméraire propose à Louis XI de négocier à son tour, et invite le roi dans son château de Péronne.

Pour désarmer l'hostilité de Charles le Téméraire, Louis XI s'y rend en personne du 10 au 14 octobre 1468.

Lors de l'entrevue, Charles le Téméraire apprend la nouvelle du soulèvement des Liégeois contre lui.

Il apparaît rapidement que des commissaires royaux figurent parmi les révoltés.

Louis XI a négligé d'informer ces agents de cette rencontre à Péronne.

Furieux, Charles le Téméraire impute ce soulèvement au Roi et le fait emprisonner.

Charles le Téméraire oblige Louis XI à signer un traité où en cas de manquement de la part de Louis XI, les propriétés tenues par le duc de Bourgogne échapperaient à la juridiction du Roi.

Par ce même traité, Louis XI donne la Champagne à Charles de France en échange de la Normandie.

Cet échange paraît salutaire pour les 2 partis puisque la Bourgogne aura un voisin ami et que la Normandie sera neutralisée pour la France.

Louis XI est obligé de s'associer à la campagne menée contre Liège.

Après l'ultime sursaut contre les 600 Franchimontois, Liège est entièrement détruite et brûlée le 30 octobre 1468 par les troupes de Charles le Téméraire et de Louis XI.

Charles II de Bourbon est à Péronne pour négocier la libération de Louis XI de France auprès de Charles le Téméraire.

Il est en effet, un parent de ce dernier par Agnès de Bourgogne, sa mère.

Libéré en novembre 1468, Louis XI se fait délier de ces promesses car obtenues sous la menace.

Philippe de Commynes présent à Péronne nous raconte longuement cet épisode dans ses Mémoires.

On sait par les lettres de Louis XI que Philippe de Commynes l'a aidé à se sortir de ce mauvais pas.



Nouveau passage à Lagny-sur-Marne de Louis XI

Louis XI repasse par Lagny-sur-Marne en juin 1469.

Philippe Charpentier ne manque pas l'occasion de lui exposer le dépérissement de son 'abbaye, tant dans les bâtiments que dans les revenus, causé par :



Attribution de la vicomté de Thouars à Anne de France

Enrichissement de Philippe de Commynes

En 1469, Louis XI attribue la vicomté de Thouars à sa fille Anne de France qui est alors fiancée à Nicolas d'Anjou. La vicomté parait alors définitivement perdue pour la famille de la Trémoïlle.



Mariage de Ferdinand II d'Aragon avec Isabelle Ire de Castille

Après avoir refusé trois prétendants, violé deux serments, Isabelle Ire la Catholique se choisit Ferdinand II d'Aragon comme époux :

Ferdinand II d'Aragon épouse le 14 ou le 19 octobre 1469 Isabelle Ire de Castille. Leurs enfants sont :

L'Archevêque de Tolède les unit malgré l'opposition d'Henri IV l'Impuissant, frère d'Isabelle. Le lendemain Ferdinand II d'Aragon présente à la foule le drap post-nuptiale preuve de virginité et de mariage consommé.

Henri IV l'Impuissant essaie en vain d'annuler ce mariage puisqu'elle a épousé son neveu sans obtenir la dérogation papale.

L'accord de Los Toros de Guisandovétant rompu, Henri IV l'Impuissant désigner sa fille Jeanne pour lui succéder. Devant la menace que représentait pour eux le renforcement du pouvoir monarchique entre les mains d'Isabelle et de Ferdinand II d'Aragon, les grands de castille, par un renversement d'alliance, se rangent derrière le roi et sa fille.



Mariage de Jacques Hurault avec Marie Garandeau

Jacques Hurault épouse vers 1470 Marie Garandeau (morte en 1503). Leurs enfants sont :



Naissance de Catherine de Croÿ

Catherine de Croÿ naît vers 1471, fils de Philippe de Croÿ (1437-1482), Comte de Chimay, et de Walpurgis de Moers ou von Mörs (vers 1440-vers 1472).



Mariage de Philippe de Commynes avec Hélène de Chambes

Louis XI règle les conditions du mariage de Commynes et fournit aux nouveaux époux la somme de 30 000 écus et l'entière possession du domaine d'Argenton en Poitou.

Philippe de La Clyte de Commynes (vers 1447-1511), Seigneur de Renescure, épouse le 27 janvier 1472 ou 1473 Hélène de Chambes (vers 1452-1532). Leur enfant est :

Philippe de Commynes devient Seigneur de Renescure, d'Argenton et des Mothes-Coupoux par ce mariage.



Mort d'Amédée IX de Savoie

Yolande de France Régente de Savoie

Philibert Ier de Savoie Duc de Savoie, Prince de Piémont, Comte d'Aoste et de Maurienne.

Amédée IX de Savoie meurt à Vercelli le 30 mars 1472.

Philibert Ier de Savoie devient Duc de Savoie, Prince de Piémont, Comte d'Aoste et de Maurienne.

Veuve, Yolande de France assure la régence du duché au nom de Philibert Ier de Savoie, son fils.

Traditionnellement, les ducs de Savoie sont alliés aux confédérés suisses, mais la puissance montante de Charles le Téméraire laisse présager un fructueux accord.

Yolande de France penche pour Charles le Téméraire, qui risque en outre de la prendre la Savoie en tenaille par un accord entre la Bourgogne et le Milanais.

Louis XI de France, son frère, cherche à renverser Yolande de France et à instaurer Philippe II de Savoie comme régent.



Mariage de Guillaume Gouffier de Boissy avec Philippe de Montmorency

Guillaume Gouffier de Boissy épouse le 15 juin 1472 ou le 3 juillet 1472 Philippine ou Philippe de Montmorency (morte à Chinon le 20 novembre 1516), Dame de Vitry-en-Brie, fille de Jean II de Montmorency, Seigneur de Nivelle (1401-1477) et de Marguerite d'Orgemont (vers 1415-1481). Leurs enfants sont :


Philippe de Commynes.- illustration de ses Mémoires publiés à Bruxelles en 1707 Philippe de Commynes

Rapprochement de Philippe de Commynes vers Louis XI

On connaît par Philippe de Commynes lui-même les frustrations qu'il a éprouvées au service de Charles le Téméraire.

Dans la nuit du 7 au 8 août 1472, Philippe de Commynes quitte furtivement le camp de Charles le Téméraire, pour rejoindre Louis XI de France.

Au-delà des simples mobiles économiques, des facteurs psychologiques, idéologiques et moraux ont joué dans ce départ. C'est le choix d'un homme, Louis XI, que fait le mémorialiste, et également d'un système de gouvernement.

Philippe de Commynes restera au service de Louis XI jusqu'à la mort du roi en 1483.

Philippe de Commynes récupère de considérables domaines pris aux La Trémoïlle qui font sa fortune, en particulier la principauté de Talmont et de vastes domaines sur la côte du Bas-Poitou.


Marguerite de Bourbon

Mariage de Philippe II de Savoie avec Marguerite de Bourbon

Philippe II de Savoie épouse à Moulins le 6 avril 1472 Marguerite de Bourbon, fille de Charles Ier de Bourbon et d'Agnès de Bourgogne. Leurs enfants sont :



Mariage d'Ivan III de Moscou avec Zoé Paléologue

Ivan III de Moscou est veuf de Marie de Tver.

Ivan III de Moscou épouse le 12 novembre 1472 Zoé Paléologue, fille de Thomas Paléologue, despote de Morée. Leurs enfants sont :

Zoé Paléologue lui apporte en dot le blason de l'Empire byzantin, l'Aigle à deux têtes.

Zoé se convertit à l'orthodoxie et prend le prénom de Sophie ou Sophia Palaiologina.

Zoé Paléologue est sous la tutelle du pape Sixte IV qui espère par ce mariage favoriser l'entrée de la Russie dans le giron catholique.

Antoine Bonumbre, cardinal et nonce, lui sert d'escorte pendant le voyage, mais le métropolite Philippe force Ivan III de Moscou à lui refuser l'entrée dans la ville.

Il laisse cependant y pénétrer les artistes italiens qu'elle emmène.

Par sa présence, Zoé Paléologue légitime Moscou dans sa prétention à être la Troisième Rome.

Elle introduit au palais le cérémonial byzantin qui fait d'Ivan III de Moscou le successeur et l'héritier légitime des empereurs de Constantinople.

Parallèlement, Ivan III de Moscou se construit à Moscou un pouvoir absolu sans précédent calqué sur celui des empereurs romains et byzantins, que les rois de France et d'Angleterre, à cette époque, ne possèdent même pas.


Philippe de Croÿ

Philippe de Croÿ Comte de Chimay

Philippe de Croÿ Chevalier de l'ordre de la Toison d'Or

Philippe de Croÿ devient Deuxième Comte de Chimay et Chevalier de l'ordre de la Toison d'Or en 1473.



Naissance de René de Savoie

René de Savoie, dit le Grand Bâtard de Savoie, naît en 1468 ou en 1473, fils de Philippe II de Savoie et de Libéra Portoneri.



Abdication de Louis de Melun

Tristan de Salazar Archevêque de Sens

Louis de Melun Évêque de Meaux

Mort de Louis de Melun Archevêque de Sens

Louis de Melun abdique en 1474 en faveur de son neveu Louis de Melun.

Le roi Louis XI n'agrée point cette démission et donne l'archevêché de Sens à Tristan, évêque de Meaux, qu'il remplace sur ce dernier siège par Louis de Melun.

Louis de Melun meurt le 9 septembre 1474.

Louis de Melun, le nouvel Évêque de Meaux, est fils de Philippe de Melun, Seigneur de la Borde-le-Vicomte, Chambellan du roi, et de Jeanne de Nantouillet.

Il est chanoine et archidiacre de Sens et abbé de l'Abbaye Sainte-Colombe de Saint-Denis-lès-Sens.



Mariage de Philippe Ier du Palatinat avec Marguerite de Bavière-Landshut

Philippe Ier du Palatinat épouse le 21 février 1474 Marguerite de Bavière-Landshut, fille de Louis IX de Bavière. Leurs enfants sont :

Philippe Ier du Palatinat reçoit l'Oberpfalz : le district du Haut-Palatinat.


Hedwige Jagellon - Duchesse de Bavière-Landshut

Mariage de George le Riche avec Hedwige Jagellon

George le Riche épouse à Landshut le 14 novembre 1475 Hedwige Jagellon, fille de Casimir IV Jagellon et d'Élisabeth de Habsbourg. Leurs enfants sont :

Seules deux filles atteignirent la majorité.

Les Noces de Landshut, organisées par Louis IX de Bavière, sont restées dans les annales allemandes pour leur faste extraordinaire.

La commémoration des Noces de Landshut reste en Bavière une manifestation régionale populaire.



Mort de Philippe de Balazuc Seigneur de Montréal, Co-seigneur de Jaujac, de Montbrison, de Lanas, de Cros et d'Uzer

Philippe de Balazuc meurt avant 16 août 1476 ou 1479.



Naissance de Louise de Savoie

Louise de Savoie naît à Pont-d'Ain en 1476, fille de Philippe II de Savoie et de Marguerite de Bourbon.


Philippe Ier du Palatinat - vitrail de l'église évangélique de Neckarsteinach

Mort de Frédéric Ier du Palatinat

Philippe Ier du Palatinat Comte palatin du Rhin

Frédéric Ier du Palatinat meurt à Heidelberg le 12 décembre 1476.

Philippe Ier du Palatinat, son fils adoptif, devient Comte palatin du Rhin.



Mariage de Philippe Strozzi l'Ancien avec Salvaggia Gianfigliazzi

Philippe Strozzi l'Ancien épouse en 1477 Salvaggia Gianfigliazzi. Leurs enfants sont :



Réunion des États généraux de Bourgogne

Charte Grand Privilège

Reconnaissance de Marie de Bourgogne par les États généraux

Marie de Bourgogne convoque les États Généraux. Les États généraux exigent de la duchesse qu'elle leur restitue les privilèges, libertés et coutumes abolis par son père, existant avant la paix de Gavere.

Séquestrée par les représentants des métiers à Gand, elle doit signer la charte "Grand Privilège" le 11 février 1477.

Le Parlement de Malines est remplacé par un Grand Conseil, au pouvoir limité.

Les Cours des comptes centralisées sont abolies et les instances régionales sont remises à l'honneur.

Les États généraux sont libres de se réunir et le souverain doit obtenir leur accord pour faire la guerre ou lever des impôts.

Les privilèges provinciaux et urbains, autonomie des provinces et des villes, sont rétablis en matière de justice et d'administration. L'usage du français n'est plus obligatoire dans les actes administratifs

Enfin, la pratique du commerce est libéralisée dans les différentes régions.

En échange, les États généraux et les régions réaffirment leur reconnaissance de la maison de Bourgogne, à l'exception de toute autre dynastie.

Les États lèvent une armée pour contrer les attaques françaises

Marie de Bourgogne est obligée de se déplacer dans plusieurs grandes villes pour asseoir son autorité.

Marie de Bourgogne se méfie de Philippe Pot, auquel elle prend la ville de Lille.


Exécution de Jacques d'Armagnac

Mort de Jacques d'Armagnac Duc de Nemours

Louis d'Armagnac prisonnier

Louis Malet de Graville Seigneur de Nemours

Condamné pour trahison par le parlement de Paris, Jacques d'Armagnac meurt à Paris le 4 août 1477, exécuté aux halles de Paris.

Louis d'Armagnac a 5 ans lors de l'exécution de son père et sera retenu à la Bastille, jusqu'à l'avènement de Charles VIII de France, en 1483.

Philippe de Commynes récupère une partie des dépouilles des Nemours.

Louis XI remercie Louis Malet de Graville en lui donnant une partie des biens du condamné.

Nemours échoit à Louis Malet de Graville avec plusieurs châtellenies.

Louis Malet de Graville ne se qualifie pas Duc de Nemours, mais seigneur de Nemours.

Le Parlement oppose une grande résistance à cette donation et met 13 mois à obéir.

Il restituera d'ailleurs aux héritiers de Jacques d'Armagnac leurs biens contre une somme dérisoire.


Maximilien Ier de Habsbourg et Marie de Bourgogne

Mariage de Maximilien Ier de Habsbourg avec Marie de Bourgogne

Maximilien Ier de Habsbourg épouse à Gand le 18 août 1477 Marie de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire et d'Isabelle de Bourbon. Leurs enfants sont :

Ce mariage fait entrer les Pays-Bas dans les possessions des Habsbourg.

Le statut de prince consort permet, à cette époque, à Maximilien de prendre une part active dans les affaires de l'État.

Très rapidement, il cherche à limiter les droits de ses sujets.



Philippe de Commynes en mission officielle à Florence

Philippe de Commynes est envoyé en mission officielle à Florence en 1478.



Naissance de Louis V du Palatinat

Louis V du Palatinat, dit le Pacifique, naît à Heidelberg le 2 juillet 1478, fils de Philippe Ier du Palatinat et de Marguerite de Bavière-Landshut. Il est issu de la famille des Wittelsbach.



Naissance de Philippe Ier le Beau

Philippe Ier de Habsbourg ou Philippe Ier le Beau naît à Bruges le 22 juillet 1478, fils de Maximilien Ier de Habsbourg et de Marie de Bourgogne.



Mariage de Jean VI de Créquy avec Françoise de Rubempré

Jean VI de Créquy épouse le 1er septembre 1478 Françoise de Rubempré (morte en 1503), Dame de Bernieulles. Leurs enfants sont :


Château fort d'Arlay

Rattachement à la France de la Picardie, du Boulonnais, du duché de Bourgogne, de l'Artois et de la Franche-Comté

Destruction du château d'Arlay

Pays-Bas aux Habsbourg

Indépendance de la Gueldre

Louis XI exile en 1479 de tous les habitants d'Arras rebaptisé Franchise.

Au mépris des droits de Marie de Bourgogne, seule héritière du duc et sa propre filleule, par la loi des apanages, Louis XI rattache à la couronne de France la Picardie, le Boulonnais, le duché de Bourgogne, de l'Artois et de la Franche-Comté.

En 1479, Louis XI fait raser toutes les forteresses qui lui résistent dont le château fort d'Arlay.

Louis XI ne peut empêcher le reste des Pays-Bas de passer aux mains de Philippe Ier le Beau. Les Habsbourg sont installés aux frontières les plus vulnérables du royaume.

La Gueldre recouvre son indépendance.



Mariage de Jean Brûlart avec Jeanne Jayer

Jeanne Jayer ou Jarier est la fille de Philippe Jayer, Sieur de Mosny, et de Gillette Le Cocq (née vers 1426).

Jean Brûlart épouse Jeanne Jayer. Leurs enfants sont :



Naissance de Philibert II de Savoie

Philibert II de Savoie dit le Beau naît à Pont-d'Ain le 10 avril 1480, fils de Philippe II de Savoie et de Marguerite de Bourbon.

Philibert II de Savoie passe une partie de son enfance à la Cour de France, auprès de Pierre II de Bourbon, son oncle maternel.



Liaison de Jean de Bourgogne avec Marguerite de Ghistelles

Jean de Bourgogne a une liaison avec Marguerite de Ghistelles.

Leurs enfants qu'il légitimera sont :



Naissance de Claude de Longwy

Claude de Longwy naît en Franche-Comté en 1481, fils de Philippe de Longwy, Seigneur de Pagny et de Givry, et de Jeanne de Bauffremont, Dame de Mirebeau.



Naissance de Robert du Palatinat

Ruprecht ou Rupprecht ou Rupert ou Robert du Palatinat ou von Wittelsbach naît en 1481, fils de Philippe Ier du Palatinat et de Marguerite de Bavière-Landshut.



Mariage de Philippe de Longwy avec Jeanne de Bauffremont

Philippe de Longwy (vers 1447-1493) épouse en 1481 Jeanne de Bauffremont (vers 1460-1508). Leur enfant est :



Johann von Dalberg Évêque de Worms

En 1481, Philippe Ier du Palatinat fait venir l'humaniste Johann von Dalberg pour le nommer Évêque de Worms et Chancelier de l'université de Heidelberg.



Johann von Dalberg Évêque de Worms et Chancelier de l'université de Heidelberg

En 1481, Philippe Ier du Palatinat va chercher l'humaniste Johann von Dalberg pour le nommer évêque de Worms et chancelier de l'université de Heidelberg.



Naissance de Rupert de Palatinat

Rupert de Palatinat naît en 1481, fils de Philippe de Palatinat, Prince-électeur du Palatinat.



Mort de Marie de Bourgogne

Philippe Ier le Beau Duc de Brabant, de Limbourg, de Luxembourg, de Gueldre

Philippe Ier le Beau Comte d'Artois, de Bourgogne, de Flandre, de Hainaut, de Hollande, de Namur, de Zélande

Philippe Ier le Beau Landgrave de Basse-alsace

Maximilien Ier de Habsbourg Tuteur de Philippe Ier le Beau

Maximilien Ier de Habsbourg Régent des Pays-Bas et de la Bourgogne

Marie de Bourgogne aime la chasse.

En mars 1482, elle accompagne Maximilien Ier de Habsbourg son mari pour une chasse à l'oiseau. Marie monte en amazone et son cheval se cabre au moment de franchir un obstacle. Marie tombe sur les mains et son cheval s'écrase sur elle.

Marie de Bourgogne décède le 27 mars 1482 après avoir dicté ses dernières volontés. Elle est enterrée à l'église Notre Dame de Bruges

Philippe Ier le Beau devient :

Maximilien Ier Habsbourg réclame la tutelle de ses deux enfants :

Maximilien Ier de Habsbourg assure la régence pour Philippe Ier le Beau.

En 1482, les possessions de Marie de Bourgogne passent à la maison des Habsbourg et sont intégrées dans un royaume qui deviendra empire. Leurs intérêts sont désormais subordonnés à ceux des autres possessions des Habsbourg.



Naissance de Charlotte de Gouffier

Charlotte de Gouffier naît vers 1482, fille de Guillaume Gouffier (mort en 1495), Seigneur de Boissy, et de Philippe de Montmorency (morte en 1516), dame de Vitry-en-Brie.



Mort de Philippe de Croÿ

Philippe de Croÿ meurt le 18 septembre 1482.



Mort de Philibert Ier de Savoie

Charles Ier de Savoie Duc de Savoie, Prince de Piémont, Comte d'Aoste et de Maurienne

Philippe II de Savoie tuteur du duché de Savoie

Philibert Ier de Savoie meurt à Lyon le 22 septembre 1482.

Charles Ier de Savoie devient Duc de Savoie, Prince de Piémont, Comte d'Aoste et de Maurienne.

Il commence son règne sous la tutelle de son oncle Philippe II de Savoie, Comte de Bresse.

Charles Ier de Savoie a des difficultés à s'émanciper.



Naissance de Frédéric II du Palatinat

Frédéric II du Palatinat dit le Sage naît à Neustadt an der Weinstraße le 9 décembre 1482, fils de Philippe Ier du Palatinat et de Marguerite de Bavière-Landshut.

Il est un membre de la dynastie des Wittelsbach.



Mariage de Pierre de Laval avec Philippa de Beaumont-Bressuire

Pierre de Laval épouse le jeudi 14 décembre 1482 Philippe ou Philippa de Beaumont-Bressuire (morte en 1525), Dame de Lezay, fille de Jacques de Beaumont-Bressuire et de Jeanne de Rochechouart-Mortemart. Leurs enfants sont :



Traité d'Arras

Fiançailles de Charles VIII de France avec Marguerite d'Autriche

Philippe Pot Premier conseiller

Philippe Pot Chevalier de Saint-Michel

Philippe Pot Gouverneur de Charles VIII de France

Philippe Pot Grand sénéchal de Bourgogne

Les troupes françaises sont repoussées, mais les escarmouches se poursuivent jusqu'en 1482.

Pour légitimer son coup de force, Louis XI négocie avec Maximilien Ier de Habsbourg.

Louis XI a le soutien des grands de Bourgogne, dont Philippe Pot.

Le 23 décembre 1482, sous la pression des États généraux Gantois, Maximilien Ier de Habsbourg signe avec Louis XI le traité d'Arras :

En récompense, Louis XI, toujours avide de s'attirer la fidélité des gens compétents, nomme Philippe Pot premier conseiller, chevalier de Saint-Michel, gouverneur de Charles VIII de France, et grand sénéchal de Bourgogne.

Cela facilite beaucoup l'acceptation de la nouvelle domination par les petits vassaux bourguignons.



Affermissement de la monarchie en France

Louis XI tient son royaume de main ferme.

La monarchie française est débarrassée pratiquement pour toujours de la triple menace : anglaise, bourguignonne, féodale.

Louis croit neutraliser deux grands seigneurs Louis, Duc d'Orléans, et Pierre de Bourbon en les mariés d'autorité à ses deux filles.

Louis XI attribue Talmont et Berrie à Philippe de Commynes et attribue la Vicomté de Thouars à Louis II de la Trémoïlle.


Cénotaphe de Louis XI reconstruit au XIXe siècle Charles VIII Charles VIII Façade est de Plessis-lès-Tours

Mort de Louis XI

Charles VIII de France Roi de France

Charles VIII de France Comte de Provence et de Forcalquier

Anne de France Régente du Royaume de France

Sa vie durant, Louis XI est un perpétuel malade :

Louis XI subit une troisième attaque cérébrale le 28 août 1483.

Louis XI déclare Anne de France, sœur aînée de Charles VIII de France, de femme la moins folle de France.

Louis XI souhaite sur son lit de mort qu'elle prenne la régence, avec son époux, Pierre II de Bourbon pendant la minorité de Charles VIII de France, son frère.

Il fait remettre les sceaux au dauphin Charles VIII de France.

Jacques Coitier assiste Louis XI jusqu'au dernier moment.

Louis XI meurt au Château de Plessis-Lès-Tours dans la commune de La Riche en Indre-et-Loire le 30 août 1483 d'une congestion cérébrale.

La mise en bière semble avoir eu lieu à Lyon.

La tradition dans la monarchie française voulait que les restes mortels des souverains reposent dans l'abbaye de Saint Denis.

Le 7 septembre 1483, il est inhumé selon son vœu en la basilique Notre-Dame de Cléry et non à Saint-Denis avec ses ancêtres.

Il recommande qu'on le représente sur son tombeau dans sa force, avec son chien, son cor de chasse, en habit de chasseur.

À la Révolution française, la municipalité de Cléry évitera la vente et la destruction de la basilique. Cependant beaucoup d'éléments sont vendus ou détruits comme la statue de Louis XI. Le tombeau de Louis XI est profané par un révolutionnaire de Beaugency.

Étienne Chevalier, Seigneur de Vignau, est son exécuteur testamentaire.

Louis XI a dû être un homme complexe assez proche de celui qu'a dépeint Philippe de Commynes: à la fois bon et haineux, dissimulé mais fin psychologue, méfiant mais lucide, sachant sacrifier l'accessoire à l'essentiel.

Louis XI a le sens de l'État, de la raison d'État. Il croit que la fin justifie les moyens.

C'est le premier roi à avoir ouvertement pris la défense du petit peuple contre les grands féodaux et même contre l'Inquisition.

Les paysans vaudois du Valpute, en Dauphiné, le remerciant par le nom de Vallouise donné à leur vallée.

Louis XI, de mauvaise foi et sans scrupules, est manipulateur :

Autoritaire et parfois cruel, il fait enfermer ses ennemis dans des cages de fer, ses "fillettes".

Louis XI n'est pas physiquement particulièrement avantagé. Il est pauvrement vêtu et très avare, a l'opposé de Charles VII de France qui vécut fastueusement.

C'est un homme qui aime se déplacer dans le royaume, peu enclin à une vie de Cour.

Bien que ne reniant pas la noblesse, Louis XI se plait dans la compagnie de personnes plutôt humbles comme :

avec qui il hante les tavernes et les filles,


Louis XI et l'Église

Louis XI est d'une nature pieuse, multipliant les actes de dévotion superstitieuse et les pèlerinages avec l'âge grandissant. Il est couvert de médailles.

Il montre de la souplesse dans son comportement vis-à-vis de l'Église. Il rompt avec la politique agressivement gallicane de son père et conclut un concordat qui remplace la Pragmatique Sanction, abolie en 1461, mais dont plusieurs articles furent conservés ou rétablis.


Louis XI et l'économie

Sur décombres de la guerre de Cent Ans et de la Grande Peste, sans que le Roi, ses conseillers, ses officiers n'interviennent, s'amorce la remontée démographique, économique, artistique de la France.

Face à une noblesse et à une Église désemparées, la bourgeoisie se développe.

Surtout absorbé par la diplomatie et la guerre, Louis XI perçoit toutefois l'importance de la prospérité économique pour la puissance des États. Il s'intéresse à l'intendance.

Louis XI incite, sans succès, les nobles à répudier le préjugé de dérogeance et à pratiquer industrie et surtout commerce.

Il montre beaucoup de souplesse dans la levée des impôts, l'attitude à l'égard des villes.

Il sait aussi accepter que la "décentralisation géographique" vienne limiter la "centralisation institutionnelle"

Il veut mettre une monnaie assainie au service de l'économie française en créant en 1475, une monnaie forte : l'écu au soleil.

Il favorise l'introduction de nouvelles activités économiques en France comme la soie à Lyon et Tours. Il bâtit la première manufacture de soierie.

Il favorise le développement des foires (Lyon contre Genève).

Il cherche aussi à renforcer l'infrastructure de l'unité du royaume :

Il améliore l'organisation militaire. Il améliore les routes.

La draperie se répand dans les petites villes et les campagnes et une ordonnance royale la réglemente, en 1469, pour tout le royaume.

Il développe l'imprimerie, à Paris en 1470, à Lyon en 1473.


Louis XI et l'Agriculture

Vers 1475 s'achève "la première restauration rurale", celle qui a affecté "les anciens terroirs riches".

La spécialisation agricole fait des progrès :


Louis XI et l'Art

De nouveaux traits culturels en grande partie italiens, apparaissent parmi les survivances médiévales. Si le gothique flamboyant demeure le style dominant, la Renaissance s'instaure lentement : miniatures et peintures de Fouquet, sculptures de Michel Colombe.

En 1483, Charles VIII de France devient Roi et Comte de Provence.

Il est âgé de 13 ans et demi, la majorité royale étant fixée alors à 14 ans.

Cet enfant, plutôt disgracieux physiquement, connaît une puberté difficile et surtout un retard dans son développement intellectuel.

Cette décision déplait à Louis II d'Orléans, le futur Louis XII, cousin le plus proche du Roi, qui revendique la couronne.

Imbert de Batarnay devient Conseiller Charles VIII de France.

Charles VIII de France confirme Jean III d'Amboise dans ses attributions de Gouverneur des deux Bourgognes.

Guillaume Cousinot II devient, malgré son grand âge, le conseiller de Charles VIII de France.



Mariage de Philippe Ier le Beau avec Charlotte de Bourgogne

Philippe Ier le Beau épouse par procuration 2 février 1484 Charlotte de Bourgogne, Comtesse de Rethel.

Ce mariage n'aboutira jamais pour des raisons inconnues.



Réunion des états généraux du royaume de France

Mort de Jean Doyat

Mort de d'Olivier Le Daim

Louis II de La Trémoïlle Au conseil royal

Louis II d'Orléans, futur Louis XII, demande la convocation des États Généraux, espérant obtenir le pouvoir.

Anne de France la régente les réunit à Tours pour leur éviter la pression de Paris du 15 janvier 1484 au 11 mars 1484.

Louis II de La Trémoïlle participe aux États Généraux de Tours et entre au conseil royal.

Guillaume Cousinot II participe à ces états généraux.

Philippe Pot y est député de la noblesse.

Il se fit remarquer pour son éloquence et sa prestance.

Cela lui vaut le nom de bouche de Cicéron.

Dans son discours le plus célèbre, le 9 février 1484, il avance le principe de la souveraineté nationale en déniant le droit naturel des princes à gouverner.

Anne de France se sent néanmoins menacée par ce discours d'inspiration presque démocratique, selon lequel son pouvoir devrait être remplacé par celui de l'assemblée en attendant la majorité du roi.

Chaque ordre présente ses doléances. Si des avancées sont observées, notamment :

Pierre II de Bourbon et Anne de France, héritiers de la pensée de Louis XI, font échouer la tentative de prise du pouvoir par Louis II d'Orléans.

Pour se concilier les grands du royaume, Anne de France sacrifie deux conseillers de son père, Jean Doyat et Olivier Le Daim.

Condamné à mort, Olivier Le Daim est pendu au gibet de Montfaucon le 21 mai 1484.

Les députés, au nom de la Nation, décident de s'en remettre à la sagesse du roi, c'est-à-dire à la Régente. Aucune contestation du pouvoir absolu n'est admise par la majorité des États.

Philippe Pot est néanmoins maintenu dans sa fonction de gouverneur de Bourgogne.



Tentative d'enlèvement de Charles VIII de France

Louis II d'Orléans en résidence surveillée

À l'automne 1484, revenu à la cour, Louis II d'Orléans, futur Louis XII, tente d'enlever Charles VIII de France.

Philippe de Commynes joue un rôle actif dans cette coalition.

Mais Anne de France, prévenue, l'en empêche en faisant irruption en force dans la chambre du roi : elle arrête quelques seigneurs de la garde royale, et place Louis II d'Orléans en résidence surveillée à Gien.

Après un court séjour à Montsoreau, Philippe de Commynes se réfugie auprès du Jean Ier de Bourbon, à Moulins, d'où il tente de coaliser les princes, envoyant des missives à des destinataires dont les noms sont codés.



La Guerre folle

Révolte contre Charles VIII de France

Traité de Bourges

La Guerre folle, de 1485 à 1488, oppose une coalition de princes apanagistes et féodaux à Anne de France. Du côté des princes, on trouve :

Cette révolte, à l'origine de la fin de l'indépendance de la Bretagne, est soutenue par les ennemis étrangers l'Angleterre, l'Espagne et l'Autriche.

L'expression guerre folle est due à Paul Émile, dans son Histoire des faicts, gestes et conquestes des roys de France, parue en 1581.

Le 17 janvier 1485, Louis II d'Orléans tente de soulever Paris, mais il échoue.

Simultanément, la noblesse bretonne se soulève, ramenée à l'ordre par les troupes royales.

Louis II d'Orléans parvient à s'enfuir le 3 février à Alençon, et fait amende honorable le 12 mars 1485. Des troupes royales placées autour d'Évreux l'empêchent de rejoindre la Bretagne, et il s'enferme à Orléans.

Le 9 août 1485 une trêve est négociée entre François II de Bretagne et Charles VIII de France.

Le 30 août 1485, Louis II d'Orléans lance un manifeste contre la régence. L'armée royale marche sur Orléans, et Louis II d'Orléans s'échappe à Beaugency, d'où il est délogé par le jeune La Trémoïlle en septembre.

Le 22 septembre 1485, Charles VIII de France entre dans Beaugency et Louis II d'Orléans se soumet au roi.

La trêve est signée pour un an à la paix de Bourges, le 2 novembre 1485.

René II d'Anjou prend part à la première phase de la guerre folle, mais se retire prudemment de la coalition des princes dès la paix de Bourges.


Claudine de Brosse

Mariage de Philippe II de Savoie avec Claudine de Brosse

Philippe II de Savoie est veuf de Marguerite de Bourbon.

Philippe II de Savoie épouse à Moulins le 11 novembre 1485 Claudine de Brosse (1450-1513), fille de Jean II de Brosse et de Nicole de Blois-Châtillon. Leurs enfants sont :



Mariage de Jacques II de Montbel avec Hélène de Sassenage

Jacques II de Montbel épouse Philippe Hélène de Sassenage (vers 1468-1533).



Philippe de Crèvecœur d'Esquerdes Maréchal de France

Philippe de Crèvecœur d'Esquerdes est fait Maréchal de France en 1486 par Charles VIII de France.



Mort de Guy XIV de Laval

Guy XV de Laval Comte de Laval

Guy XIV de Laval meurt à Châteaubriant en Loire-Atlantique le 2 septembre 1486.

Il est inhumé en la collégiale Saint-Tugal à Laval par le cardinal Philippe de Luxembourg, Évêque du Mans, assisté d'un grand nombre de prélats, d'abbés, de chevaliers et d'écuyers.

François de Laval devient Comte de Laval sous le nom de Guy XV de Laval.



Naissance de Charles III de Savoie

Charles III de Savoie, dit le Bon, naît à Chazey-sur-Ain le 10 octobre 1486, fils Philippe II de Savoie et de Claudine de Brosse.



Naissance de Philippe III de Waldeck-Eisenberg

Philippe III de Waldeck-Eisenberg naît le 9 décembre 1486, fils de Philippe II de Waldeck-Eisenberg (1453-1524) et de Katharina zu Solms-Lich (1460-1492) .



Mort d'André de Montfort-Laval

André de Montfort-Laval est Seigneur de Lohéac et de Montjean, Amiral de France puis Maréchal de France.

André de Montfort-Laval passe dans le Logis de Montjehan, son hôtel de Laval, les dernières années de sa vie.

André de Montfort-Laval meurt à Laval le 29 décembre 1486 sans postérité.

Il est inhumé dans le chœur de la collégiale Saint-Tugal de Laval par Philippe de Luxembourg, évêque du Mans.

Louis de Laval-Châtillon fonde une messe à Saint-Tugal qui doit être dite chaque jour pour le repos de l'âme de son frère.

On y récite, en outre, le De profundis, chaque année, le Jeudi Saint, et on y célébre un service le jour anniversaire de sa mort.

La messe quotidienne sera dite jusqu'en 1793 : elle était connue sous le nom de Messe du Maréchal.



Mariage de Robert de Sarrebruck avec Marie d'Amboise

Robert de Sarrebruck épouse le 5 février 1487 Marie d'Amboise. Leurs enfants sont :



Philippe de Commynes Prisonnier

Philippe de Commynes est arrêté au mois de février 1487, enfermé au château de Loches, dans une cage de fer. Il y demeure 5 mois puis est transféré à Paris, d'où il voit de sa fenêtre les bateaux remontant la Seine.


Palais Strozzi

Construction du palais Strozzi

De retour d'exil à Naples, Philippe Strozzi l'Ancien fait construire le Palazzo ou palais Strozzi à Florence en 1489.

Les travaux sont confiés à Benedetto da Maiano ou Majano.

Il fait abattre plus de 15 bâtiments préexistants.

Le Palais donne sur la piazza Strozzi, la via Tornabuoni, la via Porta Rossa et la via degli Strozzi, sans être accolé à aucun autre bâtiment.

De forme cubique sur 3 niveaux, avec une cour centrale, il doit surpasser en taille et en beauté le Palazzo Medici-Riccardi d'une façon ostentatoire.



Mariage de Jean II de Clèves avec Mathilde de Hesse

Jean II de Clèves épouse en 1489 Mathilde de Hesse (1473-1505), fille d'Henri III de Hesse, Landgrave de Hesse. Leurs enfants sont :

Jean II de Clèves a 69 enfants illégitimes, ce qui lui vaut de porter le nom de faiseur d'enfant ou Kindermacher.



Naissance de Philippe Strozzi le Jeune

Giambattista Filippo ou Philippe Strozzi le Jeune ou il Giovane naît à Florence en 1489, fils de Philippe Strozzi l'Ancien et de Salvaggia Gianfigliazzi.



Relégation de Philippe de Commynes

Le procès de Philippe de Commynes se termine en mars 1489, par une confiscation du quart de ses biens et par une sentence de relégation pour 10 ans.


Robert II de La Marck

Mariage de Robert II de La Marck avec Catherine de Croÿ

Robert II de La Marck épouse en 1490 ou 1491 Catherine de Croÿ, fille de Philippe de Chimay ou de Croÿ et de Walpurgis von Mörs. Leurs enfants sont :



Mariage d'Henri de Croÿ avec Charlotte de Chateaubriand

Henri de Croÿ épouse vers 1490 Charlotte de Chateaubriand.

Leurs enfants sont :



Naissance de Philippe de Savoie-Nemours

Philippe de Savoie-Nemours naît au château de Bourg-en-Bresse en 1490, fils de Philippe II de Savoie et de Claudine de Brosse.



Mort de Charles Ier de Savoie

Charles II de Savoie Duc de Savoie, Prince de Piémont, Comte d'Aoste et de Maurienne

Charles II de Savoie Roi titulaire de Jérusalem et de Chypre

Blanche de Montferrat Régente du duché de Savoie

Charles Ier de Savoie meurt à Pignerol le 13 mars 1490.

Charles II de Savoie, âgé de 2 ans, devient Duc de Savoie, Prince de Piémont, Comte d'Aoste et de Maurienne, Roi titulaire de Jérusalem et de Chypre.

La régence est assurée par Blanche de Montferrat, sa mère.

Celle-ci a du mal à s'imposer face aux seigneurs savoyards et notamment à Philippe II de Savoie.



Mort de Philippe Strozzi l'Ancien

Philippe Strozzi l'Ancien meurt le 14 mai 1491.

Giambattista est rebaptisé par Salvaggia Gianfigliazzi, sa mère, avec le nom de son père Philippe Strozzi.



Mariage de Raoul de La Porte avec Jeanne Chappelain

Raoul de La Porte est le fils de Jean de La Porte et de Philippe de Sugny.

Raoul de La Porte épouse le 9 janvier 1492 Magdeleine ou Jeanne Chappelain. Leurs enfants sont :

Raoul de La Porte est Gouverneur de Parthenay et intendant du Duc de Longueville.



Mariage de Pierre II de Médicis avec Alfonsina Orsini

Pierre II de Médicis épouse Alfonsina Orsini.

Leurs enfants sont :



Naissance de Philippe Chabot

Philippe Chabot naît en 1492, fils de Jacques Ier Chabot, premier Baron de Jarnac, Seigneur de Brion et d'Aspremont, et de Madeleine de Luxembourg, fille de Thibault de Fiennes, Seigneur de Fiennes.

Il est issu d'une ancienne famille du Bas-Poitou, dont l'origine remonte au XIe siècle.



Réconciliation d'Évrard IV de La Marck avec Jean de Hornes.

Paix de Cadzand

En juillet 1492, Jean de Hornes demande publiquement pardon pour le crime judiciaire de Maastricht.

Évrard IV de La Marck se réconcilie alors avec Jean de Hornes.

Cet acte est en connexion directe avec les paix de Cadzand du 30 juillet 1492.

En fait, Évrard IV de La Marck et Jean de Hornes se sont moins combattus par antagonisme personnel qu'en qualité d'agents d'expansion, l'un de Charles VIII de France, l'autre de Maximilien Ier de Habsbourg.

En 1492, Philippe Ier le Beau, souverain des Pays-Bas, reconnait la neutralité liégeoise.

La France et le Saint-Empire, réconciliés, tombent d'accord pour respecter le principe de cette neutralité liégeoise, tel qu'il avait été énoncé par la déclaration de 1478.



Traité d'Étaples

Le traité d'Étaples est signé le 3 novembre 1492 entre le royaume de France et celui d'Angleterre.

Philippe de Crèvecœur d'Esquerdes le négocie du côté français.

Le traité est ratifié en décembre.

Avec ce traité, Charles VIII de France a les mains libres pour concrétiser ses prétentions sur le royaume de Naples, se libérant de la menace que faisait peser sur lui Henri VII Tudor.

Ce traité marque le début du rapprochement entre les royaumes de France et d'Angleterre, qui se poursuivra tout au long du règne d'Henri VII Tudor.



Embargo commercial à la Bourgogne

Henri VII Tudor reproche à Philippe Ier le Beau d'héberger Perkin Warbeck en 1493, mais l'archiduc n'en tient pas compte.

Henri VII Tudor lui impose alors un embargo commercial.



Mort de Philippe de Longwy

Philippe de Longwy meurt en 1493.


Mausolée de Philippe Pot - gisant de grandeur naturelle porté sur les épaules de huit moines pleureux de pierre noire

Mort de Philippe Pot

Philippe Pot est seigneur de La Roche et de Thorey-sur-Ouche.

Philippe Pot meurt en 1493.

Philippe Pot est inhumé dans l'abbaye de Cîteaux dans la chapelle Saint Jean-Baptiste, sous un magnifique tombeau.



Philippe de Commynes en mission officielle à Venise

Philippe de Commynes est envoyé en mission officielle à Venise de 1494 à 1495.

Hormis les grandes missions officielles de Philippe de Commynes c'est dans le large champ de la diplomatie souterraine que Philippe de Commynes agit efficacement.

L'Italie est son domaine de prédilection.

Dans un ensemble d'une centaine de lettres aujourd'hui répertoriées (soit un ensemble épistolaire dont on connaît peu d'équivalents en langue française pour une période aussi reculée que le XVe siècle), une bonne vingtaine de destinataires de lettres sont les correspondants habituels de Philippe de Commynes, parmi lesquels on compte en priorité les membres de l'état-major de la banque Médicis, Laurent de Médicis, le clan Sassetti, Francesco Gaddi...


Entrée triomphale de Charles VIII de France à Florence en 1494 - Francesco Granacci - musée des Offices de Florence

Prise de Florence

Déposition de Pierre II de Médicis à Florence

Révolution populaire à la Florence

Fondation de la République

Exil des Médicis

Charles VIII de France se dirigeant vers Naples doit traverser la Toscane après avoir laissé des troupes en Lombardie pour sécuriser ses lignes de communication.

Pierre II de Médicis tente de rester neutre, mais ceci apparaît comme inacceptable au roi de France qui envahit la Toscane.

Pierre II de Médicis essaie alors de résister, mais ne reçoit pas beaucoup de soutien de Florence.

Les Italiens sont terrorisés.

Pierre II de Médicis est comme sont père la cible des prêches de Jérôme Savonarole qui prédit qu'un nouveau Cyrus traverserait l'Italie en punition du luxe et la débauche.

L'entrée fracassante de l'armée française de Charles VIII de France en Toscane en 1494 parut confirmer sa prophétie.

Les propres cousins de Pierre II de Médicis l'abandonnent pour rejoindre les rangs des Français.

Pierre II de Médicis cesse donc toute opposition tandis que l'armée de Charles VIII de France s'approche de Florence et il accorde, au Roi de France tout ce qu'il réclame, sans tenter de négocier de meilleures conditions.

La furie qu'engendrèrent à Florence ces concessions jugées humiliantes conduit les Médicis à s'enfuir, suite à quoi leur palais est pillé.

Sans aucune résistance, les Français entrent à Florence le 17 novembre 1494.

Jérôme Savonarole rencontre Charles VIII de France, fixe les conditions de la paix, qu'il adoucit, et évite le sac de la ville.

Les Florentins sont autorisés par le roi de France à choisir leur propre mode de gouvernement.

Jérôme Savonarole devient alors dirigeant de la cité.

Il institue une République chrétienne et religieuse qui survivra jusqu'en 1512.

Une de ses premières décisions est de rendre la sodomie, auparavant punie d'amende, passible de la peine de mort.

Jérôme Savonarole modifie également le système d'imposition pour le rendre plus juste, abolit la torture, prend des lois contre l'usure, établit une cour d'appel, établit un système de secours aux pauvres.

Ces lois et ce gouvernement, auront une influence sur les intellectuels européens pour les siècles à venir.

Savonarole s'imposa comme le chef politique de la cité où il exerce une dictature théocratique proclamant Jésus-Christ "roi du peuple florentin".

Savonarole prend en main la jeunesse : les jeunes adolescents, revêtus de robes blanches, parcourent les rues pour inciter les Florentins à l'aumône (de plus en plus forcée).

Les Médicis sont officiellement exilés, condamnés à errer entre les divers États italiens et européens.

Pierre II de Médicis s'enfuit tout d'abord à Venise où il est accueilli grâce à l'intervention de Philippe de Commynes.

Léon X doit lui-même fuir, accoutré en franciscain et mène alors une vie de dilettante, conservant cependant des mœurs personnelles plus réservées que celles de ses collègues cardinaux.

Les Français quittent Florence le 28 novembre 1494.

Jean de Ganay, Pierre de Rohan-Guémené et Étienne de Vesc, sénéchal de Beaucaire retournent voir le pape Alexandre VI, le 26 décembre 1494.

Charles VIII de France arrive à Rome le 31 décembre 1494.

Il se fait remettre un prisonnier, le prince Djem, frère du sultan turc Bajazet.



Mort de Philippe de Crèvecœur d'Esquerdes

Philippe de Crèvecœur d'Esquerdes meurt en 1494.



Émancipation de Philippe Ier le Beau

En 1494, Maximilien Ier de Habsbourg émancipe son fils l'archiduc Philippe Ier le Beau.

Il lui remet la seigneurie et principauté des États de la maison de Bourgogne, les Pays-Bas, dont il hérite par sa mère, Marie de Bourgogne.

Philippe restaure l'autorité, entamée par les concessions que les villes avaient arrachées à Marie de Bourgogne.



Philippe de Savoie-Nemours Évêque de Genève

Vers 1495, Philippe de Savoie-Nemours est d'abord destiné à une vie ecclésiastique.

Dès l'âge de 5 ans, Philippe de Savoie-Nemours est élu Évêque de Genève.



Constitution de la Ligue de Venise

Guerre contre la Ligue de Venise

Prise de Novare

Les souverains européens, quoique payés pour leur neutralité, veulent enfermer le Roi dans ses nouvelles conquêtes, laissant ainsi la France vulnérable.

À partir de fin mars 1495, sous l'impulsion de Ferdinand II d'Aragon et du pape Alexandre VI, une coalition, la Ligue de Venise, se forme contre la France, comprenant :

François II Gonzague est nommé gouverneur général des armées vénitiennes et prend la tête des armées de la coalition.

La Ligue de Venise rend aux Français le séjour en Italie impossible.

Ludovic le More attaque Louis II d'Orléans, futur Louis XII, sur le comté d'Asti le 6 avril 1495.

Charles VIII de France fête son titre le 12 mai 1495.

Prévenu par Philippe de Commynes, Charles VIII de France prend le chemin du retour prématurément avec seulement 9 000 hommes, le 20 mai 1495.

Il fait retraite vers la France afin de ne pas se retrouver pris au piège.

Ne pouvant se résoudre à abandonner totalement sa conquête, Charles VIII laisse de fortes garnisons dans les villes les plus importantes, réduisant d'autant l'effectif de son armée.

Gilbert de Bourbon-Montpensier y demeure à la tête d'une garnison française.

Louis II d'Orléans, futur Louis XII, reste en Lombardie avec une partie des troupes.

Il a reçu l'ordre de ne pas attaquer Ludovic le More, le duc de Milan.

Mais il ne peut résister à l'envie de s'emparer de Novare où il entre le 10 juin 1495.

Il y est très bien reçu par les habitants, mais ne pousse pas jusqu'à Milan, pourtant peu défendue et sans doute prête à l'accueillir de la même façon.



Bataille de Fornoue

Après avoir quitté Naples, l'armée française fait plusieurs haltes prolongées, notamment à Sienne puis à Pise, ce qui donne le temps à l'armée ennemie de la devancer et de l'attendre au débouché des Apennins, à proximité de Parme.

Charles VIII de France fait traverser à grand-peine les Apennins à son artillerie qu'il ne peut se décider à abandonner.

Il arrive devant les coalisés menés par François II Gonzague à Fornoue près de Parme le 5 juillet 1495.

L'armée française comporte 9 000 hommes dont 2 500 Suisses et 1 000 cavaliers

L'armée des coalisés comporte 35 000 hommes dont 5 000 chevau-légers et 2 600 cavaliers.

Pierre II d'Urfé se trouve à Fornoue, ayant commandement de l'armée.

Le 6 juillet 1495, Charles VIII de France envoie Philippe de Commines proposer en vain aux coalisés de laisser l'armée française poursuivre son chemin vers la France.

En vain, les Français, à court de vivres, sont obligés d'accepter le combat.

Jacques de Trivulce et Pierre de Rohan-Guémené, Maréchal de Gyé, commandent l'avant-garde.

Louis II de La Trémoïlle commande le corps de bataille.

Le Vicomte de Narbonne commande l'arrière-garde.

Ils sont dans un vallon d'où ils ne peuvent déboucher qu'en prêtant le flanc à l'armée ennemie située sur une colline de l'autre côté d'un torrent guéable à cette période de l'année.

Voyant les Français en mouvement, l'ennemi passe le torrent et attaque simultanément l'avant et l'arrière-garde française.

La charge italienne menace par deux fois Charles VIII de France qui fait preuve de bravoure et est encerclé.

Le roi risque de se faire capturer ou blesser.

Il crie : À la rescousse Montoison.

Philibert de Clermont dit le brave Montoison, Chambellan du Roi, Lieutenant général des armées du Roi, gouverneur de Ferrare, sauve alors le Roi.

S'emparant du bagage de l'armée française, les coalisés se mettent à le piller plutôt que de combattre.

Les coalisés perdent la bataille et s'enfuit en déroute.

Le combat dure moins d'une heure.

Les troupes françaises montrent un courage et une fougue que les Italiens reconnaissent en lui donnant le nom de furia francese.

Jacques II de Chabannes s'illustre lors de cette bataille.

Les Français ont 1 000 morts et les coalisés 2 000.

Les Français n'osent pas poursuivre les coalisés jusqu'à Parme pour tenter de leur infliger une défaite plus nette.

C'est une victoire de la Ligue de Venise dans la mesure où le bagage et le trésor de guerre napolitain de l'armée française est repris par les troupes de François II Gonzague.

Menacés par la disette, les Français lèvent le camp en secret pendant la nuit et prennent une certaine avance sur les coalisés.

Après s'être regroupés et avoir pris conscience du départ des Français, les coalisés sont bloqués par le torrent dont le débit a brusquement augmenté.

L'armée française poursuit sa retraite pour arriver à Asti dans un état de délabrement certain.

François II Gonzague est remercié par une nomination au grade de capitaine général et ses appointements sont augmentés.

Pierre de Rohan-Guémené conclut une trêve avec les Vénitiens.

Charles VIII de France regagne la France où il arrive en octobre 1495.

Les Napolitains ne tardent pas à rappeler Ferdinand II de Naples, leur roi.

Au retour cette expédition, Louis Malet de Graville est remboursé par Charles VIII, d'une somme de 23 175 livres qu'il avait avancé de ses deniers.

Charles VIII de France revient en France, nourri de l'art italien, faisant ainsi entrer la Renaissance en France.

Il ramène de prodigieuses collections dérobées à Florence et à Rome, qui vont enrichir les collections françaises.

Il fait connaître en France, sous de nouveaux aspects, l'Antiquité et la Renaissance italienne.



Mariage de Charles de Croÿ avec Louise d'Albret

Charles de Croÿ épouse le lundi 9 décembre 1495 Louise d'Albret (vers 1470-1531)., Vicomtesse de Limoges et Dame d'Avesnes et de Landrecies, fille d'Alain d'Albret et de Françoise de Châtillon-Blois. Leurs enfants sont :



Naissance de Philippe II de Croÿ

Philippe II de Croÿ naît en 1496, fils d'Henri de Croÿ et de Charlotte de Châteaubriand.


Philippe II de Savoie dit le Sans terre (XVe siècle)

Mort de Charles II de Savoie

Philippe II de Savoie Duc de Savoie, Prince de Piémont, Comte d'Aoste et de Maurienne

Charles II de Savoie meurt à Moncalieri en 1496.

Sa mort met fin à la période de troubles en Savoie.

Philippe II de Savoie, son grand-oncle devient Duc de Savoie, Prince de Piémont, Comte d'Aoste et de Maurienne le 16 avril 1496.

Philippe II de Savoie devient Comte de Genève.



Mariage de Jean III du Bellay avec Marquise de Laval

Jean III du Bellay épouse le samedi 29 août 1496 Marquise de Laval, fille de Pierre de Laval et de Philippe ou Philippa de Beaumont-Bressuire.



Mariage de René du Bellay avec Marguerite de Laval

René du Bellay épouse le samedi 29 août 1496 Marguerite de Laval, fille de Pierre de Laval et de Philippe ou Philippa de Beaumont-Bressuire. Leurs enfants sont :



Mariage de Philippe de Montmorency-Nevele avec Marie van Hoorne

Philippe de Montmorency-Nevele épouse le 5 septembre 1496 Marie van Hoorne (vers 1476-à Douai 7 juin 1558), Dame de Montigny. Leur enfant est :



Naissance de Claude de Lorraine-Guise

Claude de Lorraine-Guise naît au château Condé en Lorraine aujourd'hui situé à Custines le 20 octobre 1496, fils de René II, Duc de Lorraine, et de Philippe de Gueldre.

Son éducation est confiée à Thomas de Pafenhofen et à Euvrard de Dommartin, bailli des Vosges.



Mariage de Philippe Ier le Beau avec Jeanne la Folle

Maximilien Ier de Habsbourg dans le but de lutter contre la France, se rapproche de Ferdinand II d'Aragon, et d'Isabelle Ire de Castille et négocie deux mariages unissant les maisons d'Autriche et d'Espagne :

Philippe Ier le Beau épouse à Lille le 18 ou le 22 octobre 1496 Jeanne la Folle.Leurs enfants sont :

Marguerite d'Autriche part donc pour l'Espagne fin 1496.



Mariage de Georges de Saxe avec Barbara de Pologne

Georges de Saxe épouse à Leipzig en Saxe le 21 novembre 1496 Barbara de Pologne, fille de Casimir IV Jagellon et d'Élisabeth de Habsbourg. Leurs enfants sont :



Mariage de Louis de Maubec-Montlaur avec Philippe de Balzac

Louis de Maubec-Montlaur est le fils de Louis de Maubec, seigneur de Montlaur (né vers 1450) et d'Alix de Miolans (née vers 1450).

Louis de Maubec-Montlaur, Seigneur de Maubec, épouse en 1497 Philippe de Balzac (née vers 1470), fille de Roffec II de Balzac, Seigneur de Glisenove (vers 1432-1473) et de Jeanne d'Albon (née vers 1437), Dame de Chatillon d'Azergues.

Leur enfant est :


Philibert II de Savoie

Mort de Philippe II de Savoie

Philibert II de Savoie Duc de Savoie

Philibert II de Savoie Comte de Genève

Philippe II de Savoie meurt à Lémens près de Chambéry le 7 novembre 1497.

Son cœur est inhumé en l'église Saint-Pierre de Lémenc à Chambéry.

Philibert II de Savoie succède à son père à la tête du duché de Savoie et du comté de Genève.

Philibert, chasseur passionné, laisse le gouvernement de ses États à son demi-frère, René de Savoie, fils naturel de Philippe II de Savoie, et passe son temps en occupations frivoles.



Mariage de Pierre de Bourbon-Busset avec Marguerite de Tourzel d'Alègre

Pierre de Bourbon-Busset épouse le 10 janvier 1498 Marguerite de Tourzel d'Alègre, Dame de Busset, fille de Bertrand de Tourzel d'Alègre, Seigneur de Busset, et d'Isabelle de Lévis. Leurs enfants sont :

Héritier de la terre de Busset par ce mariage, Pierre de Bourbon-Busset fonde la maison de Bourbon Busset.

Pierre de Bourbon-Busset est conseiller et chambellan de Louis XII de France.



Naissance de Philiberte de Savoie

Philiberte de Savoie naît en 1498, fille de Philippe II de Savoie et de Claudine de Brosse.



Philippe de Savoie-Nemours Abbé de Saint-Juste à Suze et de Saint-Pierre de Rivalta

Philippe de Savoie-Nemours est pourvu des abbayes de Saint-Juste à Suze et de Saint-Pierre de Rivalta en 1498 ou en 1502.



Naissance de Éléonore d'Autriche

Éléonore de Habsbourg ou Éléonore d'Autriche naît à Louvain le 15 novembre 1498, fille de Philippe Ier le Beau et de Jeanne la Folle.


César Borgia – par Altobello Melone - Galerie de l'Accademia Carrara - Bergamo

Deuxième guerre d'Italie

Traité de Blois

Traité de Lucerne

Accord de Genève

César Borgia Duc de Valentinois et Comte de Die

Mariage de César Borgia avec Charlotte d'Albret

La deuxième guerre d'Italie dure de 1499 à 1500.

Louis XII, hérite des droits des Valois sur le Royaume de Naples et estime en avoir sur le Duché de Milan, par Valentine Visconti, sa grand-mère.

Conseillé par Georges Ier d'Amboise, Louis XII prépare minutieusement sa campagne en Italie.

Louis XII renouvelle le traité d'Étaples de 1492 avec l'Angleterre.

Il reçoit l'hommage de Philippe Ier le Beau pour l'Artois et le Charolais.

Louis XII se rapproche de la République de Venise avec qui il signe le traité de Blois le 2 février 1499 par lequel il promet la région de Crémone si elle intervient au côté de la France.

Louis XII conclut à Angers une alliance offensive et s'allie avec Venise et Florence contre Ludovic le More le 9 février 1499.

Louis XII signe le traité de Lucerne le 16 mars 1499 avec le Pape Alexandre VI, l'empereur Maximilien Ier de Habsbourg, et les suisses.

Les représentants des cantons suisses promettent leur appui et des soldats en échange d'une très confortable pension versée à la Confédération Helvétique.

Louis XII conclut un troisième accord à Genève en mai 1499 avec Philibert II de Savoie.

Celui-ci, moyennant pension, laisse libre accès aux cols des Alpes

Le 8 mai 1499, César Borgia prête hommage à Louis XII comme Duc de Valentinois et Comte de Die.

César Borgia épouse le 10 ou 12 mai 1499 Charlotte d'Albret, Dame de Chalus, fille d'Alain d'Albret et de Françoise de Blois-Châtillon, Comtesse de Périgord.

Leur enfant est :

Charlotte d'Albret mène d'abord une vie brillante.



Naissance de Philippe de Bourbon

Philippe de Bourbon naît en 1499.



Mariage de Guillaume II de Hesse avec Anne de Mecklembourg-Schwerin

Guillaume II de Hesse est veuf de Yolande de Lorraine.

Guillaume II de Hesse épouse en 1500 Anne de Mecklembourg-Schwerin (1485-1525), fille du Duc Magnus II de Mecklembourg. Leurs enfants sont :



Naissance de Charles Quint

Charles Quint Duc de Luxembourg

Charles de Habsbourg, surnommé Charles Quint, naît à Gand le 25 février 1500, fils de Philippe Ier le Beau et de Jeanne la Folle.

Charles Quint est Duc de Luxembourg.

Marguerite d'Autriche rejoint Bruxelles en 1500 pour assister au baptême de son neveu (et filleul), Charles Quint.

Jusqu'en 1517, Charles Quint est élevé aux Pays-Bas bourguignons où il a pour gouverneur Guillaume de Croÿ, Seigneur de Chièvre, et est instruit par Adrien d'Utrecht, le futur pape Adrien VI.



François Ier de France Duc de Valois

En 1500, Louis XII de France donne en apanage le Valois à François Ier de France (François d'Angoulême), son jeune cousin,et futur gendre, à charge pour lui de restaurer le château de Villers-Cotterêts.

François Ier de France portera ce titre jusqu'à son accession au trône.

Louis XII de France est le tuteur des enfants de Charles d'Orléans et de Louise de Savoie, à l'origine des décisions importantes les concernant.

Louis XII entoure François d'Angoulême des hommes qu'il a personnellement choisi.

Louis XII entre en conflit avec Louise de Savoie, jeune veuve, qui assure leur éducation de tous les jours.

Elle ne cesse d'entourer ses enfants de toute sa tendresse et son attention, craignant tout le temps qu'il leur arrive quelque chose.

Louise de Savoie confie à Antoine Duprat l'éducation de François Ier de France, son fils.

Faisant vœu de chasteté, Louise de Savoie ne se remarie pas et va à l'encontre de son époque où les parents cherchent à avoir plusieurs enfants pour lutter contre la mortalité infantile élevée.

Grâce à son goût pour les belles-lettres, Artus Gouffier de Boissy a la faveur de Louis XII, qui lui confie l'éducation de François Ier de France.

Artus Gouffier de Boissy, trouvant dans son élève un caractère plein de feu, lui fait prendre comme emblème une salamandre dans le feu, avec ces mots : Nutrisco et extinguo.

Il dirige ses dispositions du côté de l'amour de la gloire, cultive en lui la générosité qui caractérise la chevalerie française.

François puise dans la redécouverte des écrits anciens l'image du héros antique qu'il retrouve dans les textes de Suétone et Plutarque.

En lui faisant aimer les lettres et les arts, Artus Gouffier de Boissy le dispose de bonne heure au rôle de mécène.

François peut profiter de la grande bibliothèque de Jean d'Orléans, son grand père.

Ses précepteurs, par exemple Christophe de Longueil et du Moulin, sont des représentants de ce renouveau de la pensée venu d'Italie est qui est nommé humanisme.

Côté religieux, François d'Angoulême est sensible aux idées de Marguerite d'Angoulême, sa sœur, très proche de lui, influencée par les nouvelles idées religieuses venant des Flandres ou d'Italie.

Cependant il reste fidèle aux sacrements.

François parle plusieurs langues (italien est espagnol) et s'intéresse aux nouveaux contours de nos continents suite aux découvertes des navigateurs.

Il ajoute à l'éducation de l'esprit celle du corps.

Grand jeune homme robuste, il excelle dans la chasse au cerf et aux jeux de balle.

Il pratique aussi les tournois.

Un des meilleurs amis de François durant sa jeunesse est Robert de la Marck, Seigneur de Fleuranges.

Au château d'Amboise, il est entouré de beaucoup d'hommes comme le maréchal de Gié qui lui enseigne les techniques militaires ou Artus Gouffier de Boissy.

Il s'entoure également de Philippe Chabot et Anne de Montmorency.

Il passe ainsi une jeunesse heureuse et insouciante, rêvant des exploits des militaires français comme Georges Ier de la Trémoïlle ou Gaston de Foix.



Naissance d'Isabelle de Habsbourg

Élisabeth ou Isabelle de Habsbourg naît le 18 juillet 1501, fille de Philippe Ier le Beau et de Jeanne la Folle.



Mariage de Robert du Palatinat avec Élisabeth de Bavière-Landshut

Robert du Palatinat épouse Élisabeth de Bavière-Landshut, fille de George le Riche et d'Hedwige Jagellon. Leurs enfants sont :



Mariage de Raoul Hurault avec Marie de Beaune

Raoul Hurault épouse en 1502 Marie de Beaune, fille de Jacques de Beaune (vers 1445-1527), Baron de Semblançay, et de Jeanne Ruzé. Leurs enfants sont :



Fondation de l'université de Wittenberg

Frédéric III de Saxe fonde l'université de Wittenberg en 1502, où enseigneront notamment Martin Luther et Philippe Melanchthon.



Hommage des Cortes à Philippe Ier le Beau et à Jeanne la Folle

Maladie de Jeanne la Folle

En 1502, Philippe Ier le Beau et Jeanne la Folle reçoivent l'hommage des cortes (parlement) de la Castille et de l'Aragon comme héritiers.

Philippe Ier le Beau retourne en Flandres avant la fin 1502.

Leur vie est malheureuse à cause de l'infidélité de Philippe Ier le Beau et de la jalousie de Jeanne la Folle qui agissant sur un tempérament neurotique, précipitent sa psychose.

La princesse a des paroxysmes de rage, pendant lesquels elle est coupable d'actes de violence atroce.

Les époux vivent-ils séparément.


René de Cossé

Mariage de René de Cossé avec Charlotte de Gouffier

René de Cossé épouse le 11 février 1503 Charlotte Gouffier. Leurs enfants sont :



Mariage de Philippe III de Waldeck-Eisenberg avec Adelheid von Hoya

Philippe III de Waldeck-Eisenberg épouse en 1503 Adelheid von Hoya (1475-1513). Leurs enfants sont :



Naissance de Philippe le Consciencieux

Philippe le Consciencieux naît en 1503, fils de Robert du Palatinat et d'Élisabeth de Bavière-Landshut.



Naissance de Ferdinand Ier de Habsbourg

Ferdinand Ier de Habsbourg naît à Alcalá de Henares en Espagne le 10 mars 1503, fils de l'archiduc Philippe Ier le Beau et de Jeanne la Folle.



Traité de Lyon

Bataille de Seminara

En avril 1503, à Lyon, Philippe Ier le Beau parvient à mettre en place un accord avec Louis XII.

Leurs enfants respectifs, Charles Quint et Claude de France, se fianceraient et hériteraient du royaume de Naples.

Claude de France est alors promise à François Ier de France.

Gonzalve de Cordoue, envoyé à Naples par Ferdinand II d'Aragon, refuse de reconnaitre le traité.

Le 21 avril 1503, les Français de Louis d'Armagnac et de Bérault Stuart sont battus par les Espagnols à Séminara ou Seminara, dans le sud de l'Italie.

Bérault Stuart est fait prisonnier.

Remis en liberté sans rançon, Bérault Stuart rentre en France où il est reçu avec honneur.



Guerre de succession de Landshut

Mort de Robert du Palatinat

Mort d'Élisabeth de Bavière-Landshut

Réunification de la Bavière

Albert IV de Bavière Duc de Bavière

Élisabeth de Bavière, fille de George le Riche, et Robert de Palatinat, son gendre, s'appuient sur ses dernières volontés pour poursuivre le combat, ce qui déclenche la guerre de succession de Landshut de 1504 à 1505 :

En l'espace de 2 ans, plusieurs bourgs autour de Landshut sont incendiés.

Philippe Ier du Palatinat participe à la Guerre de succession de Landshut en attaquant le Landshut en 1504.

La guerre de succession s'achève dans le sang.

Robert du Palatinat et Élisabeth de Bavière-Landshut meurent en 1504 ou 1505, assassinés.

Un jugement impérial consacre la réunification de la Bavière-Landshut et la Bavière munichoise, la Haute et Basse Bavière, pour la première fois depuis 2 siècles et 1/2.

Albert IV de Bavière est Duc de Bavière.

En peu d'années, Landshut, naguère capitale et plaque tournante du commerce du sel, l'or blanc qui avait fait la fortune des ducs, perd de son importance.


René de Brosse

Mariage de René de Brosse avec Jeanne de La Clyte de Commynes

René de Brosse épouse le 13 août 1504 Jeanne de La Clyte de Commynes (vers 1480-1513), fille de Philippe de Commynes et d'Hélène de Chambes. Leurs enfants sont :

René de Brosse est titré Comte de Penthièvre, Vicomte de Bridiers, Seigneur de Boussac.



Mariage de Louise de Bourbon-Montpensier avec Louise de Bourbon-Montpensier

Louise de Bourbon-Montpensier est veuve d'André IV de Chauvigny.

Louis de Bourbon épouse en 1504 Louise de Bourbon-Montpensier, une cousine, fille de Gilbert de Bourbon-Montpensier et de Claire de Gonzague. Leur enfant est :


Charles III de Savoie par Jean Clouet

Mort de Philibert II de Savoie Duc de Savoie

Charles III de Savoie Duc de Savoie

Charles III de Savoie Prince de Piémont

Charles III de Savoie Comte de Genève

Philibert II de Savoie meurt à Pont-d'Ain le 10 septembre 1504 après une partie de chasse.

Charles III de Savoie, son demi-frère, devient Duc de Savoie, Prince de Piémont et Comte de Genève.

Il doit commencer son règne par s'imposer :

René se heurte à l'opposition de l'empereur pour succéder au duc de Savoie.

Sans Armée et sans grands moyens, Charles III de Savoie ne réussit pas à avoir une politique extérieure.

Il change régulièrement d'alliance, entre François Ier de France, son neveu et Charles Quint, son beau-frère.

Marguerite d'Autriche décide de rester à Bourg-en-Bresse.



Naissance de Philippe Ier de Hesse

Philippe Ier de Hesse le Magnanime ou der Großmütige naît à Marbourg le 13 novembre 1504, fils de Guillaume II de Hesse et d'Anne de Mecklembourg-Schwerin.


Philippe Ier le Beau

Mort d'Isabelle Ire de Castille

Philippe Ier le Beau Roi de Castille, de León, de Tolède, de Grenade

Isabelle Ire de Castille meurt le 26 novembre 1504 à Medina del Campo.

On affirme que lorsque Isabelle meurt, son mari Ferdinand II d'Aragon demande la main de la clarisse : sœur Jeanne la Beltranéja.

Elle lui la refuse.

Par son testament, la Castille est soumise à la régence de son époux, le Roi Ferdinand d'Aragon, jusqu'à ce que le prince Charles ait atteint l'âge de 20 ans.

Cette clause est justifiée par l'incapacité de l'infante Jeanne (dite Jeanne la Folle, la mère de Charles Quint).

Ferdinand II qui continue à régner sur l'Aragon, essaie de mettre la main sur la régence de la Castille mais les nobles qui ne l'aiment pas et le craignent, l'obligent à y renoncer.

En 1504, l'archiduc Philippe Ier le Beau refuse de reconnaître le testament, et se fait proclamer Roi de Castille, de León, de Tolède, de Grenade, et prince d'Aragon et des Deux-Siciles.

Il est le fondateur de la dynastie Habsbourg en Espagne.



Grand conseil de Malines

En 1504, Philippe Ier le Beau rétablit le Parlement de Malines supprimé en 1477 après la mort de Charles le Téméraire.



Naissance de Marie de Habsbourg

Marie de Habsbourg ou d'Autriche naît au palais du Coudenberg à Bruxelles le 15 septembre 1505, fille de Philippe Ier le Beau et de Jeanne la Folle.


Germaine de Foix

Mariage de Ferdinand II d'Aragon avec Germaine de Foix

Ferdinand II d'Aragon est veuf d'Isabelle Ire la Catholique.

Au château de Blois, Louis II d'Amboise donne la dispense nécessaire pour le mariage le 17 octobre 1505

Ferdinand II d'Aragon épouse le 19 octobre 1505 Germaine de Foix, fille de Jean V de Foix et de Marie d'Orléans.

Leur enfant est :

Louis Malet de Graville est témoin à ce mariage.

La noce est célébrée, au château de Blois conformément aux accords de paix signés entre Louis XII et Ferdinand II d'Aragon dans le traité de Blois.

Le roi de France cède à sa nièce les droits dynastiques sur le Royaume de Naples et lui concède le titre de roi de Jérusalem, droits qui doivent revenir à la France si le mariage reste sans descendance.

En échange, Ferdinand II d'Aragon s'engage à désigner comme héritier le possible fils de ce mariage.

La célébration de ces noces provoque la colère des nobles de Castille, qui le voit comme une manœuvre de Ferdinand II d'Aragon pour empêcher que Philippe Ier le Beau et Jeanne la Folle héritent de la Couronne d'Aragon.



Séjour de Philippe Ier le Beau en Espagne

Philippe Ier le Beau est forcé de se rendre en Espagne et débarque à La Corogne le 28 avril 1506 accompagné par un corps de mercenaires allemands.

Le père et le gendre ont des rencontres à Remesal, près de Pueblo de Senabria, et à Renedo, le seul résultat étant une querelle de famille indécente, dans laquelle le père déclare défendre les intérêts de sa fille, qui disait-il était emprisonnée par son époux.

Une guerre civile aurait probablement éclaté entre eux; mais Philippe prouve l'incapacité de Jeanne.



Mort de Philippe Ier le Beau

Charles Quint Roi de Castille et des Pays-Bas

Charles Quint Comte de Bourgogne

Ferdinand II d'Aragon Régent de Castille

Philippe Ier le Beau meurt à Burgos le 25 ou le 26 septembre 1506, apparemment d'une fièvre typhoïde.

En 1506, Charles Quint hérite :

Les États généraux des Pays-Bas repoussent l'offre de tutorat du Roi de France Louis XII.

Ils offrent la tutelle et la régence à l'empereur Maximilien Ier de Habsbourg, grand-père de Charles Quint, qui accepte.

Du fait de la maladie de Jeanne la Folle, Ferdinand II d'Aragon assure la régence de Castille au nom de son petit-fils Charles Quint qu'il parvient à faire reconnaître comme Roi de Castille en parallèle avec Jeanne la Folle qui conserve le titre jusqu'à sa mort.



Mort de Charlotte d'Aragon-Naples

Charlotte d'Aragon-Naples meurt à Vitré le 16 octobre 1506.

Elle est inhumée à la Collégiale Saint-Tugal de Laval par le cardinal Philippe de Luxembourg.



Naissance de Catherine d'Autriche

Catherine d'Autriche naît le 14 janvier 1507, fille de Philippe Ier le Beau et de Jeanne la Folle.



Naissance de Jacqueline Marie de Bade

Jacobée ou Jacoba Maria ou Jacqueline Marie de Bade ou de Bade-Sponheim naît en 1507, fille du margrave Philippe Ier de Bade et de la princesse Élisabeth de Palatinat.



Naissance de Florie de Maubec-Montlaur

Florie de Maubec-Montlaur naît vers 1508, fille de Louis de Maubec-Montlaur, Seigneur de Maubec, et de Philippe de Balzac (née vers 1470).



Mort de Philippe Ier du Palatinat

Louis V du Palatinat Électeur palatin du Rhin

Philippe Ier du Palatinat meurt à Germersheim le 22 ou le 28 février 1508.

Il fut inhumé à l'Église du Saint-Esprit de Heidelberg.

Louis V du Palatinat, son fils, lui succède et devient Électeur palatin du Rhin.

Louis V du Palatinat doit limiter les conséquences de la Guerre de succession de Landshut.


Clarice de Médicis

Mariage de Philippe Strozzi le Jeune avec Clarice de Médicis

Philippe Strozzi le Jeune épouse en 1508 Clarice de Médicis. Leurs enfants sont :

Clarice de Médicis s'installe à Rome.


Statue du Duc Antoine II de Lorraine au Palais de Nancy

Mort de René II d'Anjou Duc de Lorraine

Antoine II de Lorraine Duc de Lorraine

Claude de Lorraine-Guise Baron de Joinville, de Mayenne, d'Elbeuf, d'Harcourt et de Boves

Claude de Lorraine-Guise Comte d'Aumale

René II d'Anjou prend froid au cours d'une chasse près de Fains et meurt le 10 décembre 1508.

Antoine II de Lorraine a 19 ans à la mort de son père.

Philippine de Gueldre, sa mère, revendique la régence mais les États de Lorraine déclarèrent qu'Antoine II de Lorraine est en âge compétent et qualifié pour être hors de tutelle.

Antoine II de Lorraine devient Duc de Lorraine et de Bar en 1508 sous le nom d'Antoine II.

Cadet, Claude de Lorraine-Guise reçoit les possessions françaises de son père et devient alors Baron de Joinville, de Mayenne, d'Elbeuf ou Elboeuf, d'Harcourt, de Lambesc et de Boves et Comte d'Aumale.

Par sa baronnie de Joinville, il est sénéchal de Champagne.

Philippe de Gueldre, sa mère, introduit alors Claude de Lorraine-Guise à la cour de France, où il fréquente son cousin le futur François Ier.

En effet les ducs de Lorraine sont de façon assez pragmatique pour cette terre de frontière, vassaux du royaume de France et du Saint Empire romain germanique.



Obsèques de Philippe Ier le Beau

Philippe Ier le Beau est inhumé en 1509 à Santa Catalina à Tordesillas en Espagne.



Mariage de Jean IV de Longwy avec Jeanne d'Orléans

Jean IV de Longwy épouse vers 1509 Jeanne d'Orléans. Leurs enfants sont :



Naissance de Philippe de Cossé

Philippe de Cossé naît en 1509, fils de René de Cossé et de Charlotte de Gouffier.



Mariage de Charles V de Lannoy avec Françoise d'Entremont de Montbel

Françoise d'Entremont de Montbel est la fille de Jacques II de Montbel et de Jeanne de Sainte-Maure.

Charles V de Lannoy épouse en 1509 Françoise d'Entremont de Montbel (morte en 1545), Duchessa di Bojano. Leurs enfants sont :



Bulle d'excommunication contre Venise

Bataille d'Agnadel

Bartolomeo d'Alviano Prisonnier

Prise de Brescia, Bergame, Crémone et Peschiera

Siège de Padoue

Jacques II de Chabannes est envoyé au secours de Maximilien Ier de Habsbourg.

Le 15 avril 1509, l'armée française quitte Milan.

Jules II fulmine une bulle d'excommunication contre Venise, le 27 avril 1509.

Les Vénitiens refusent de céder à l'ultimatum papal et la guerre éclate.

Commandées par Louis XII de France en personne, l'armée française franchit la frontière lombarde le 9 mai 1509.

Philippe de Savoie-Nemours, Antoine II de Lorraine, Charles III de Bourbon, Charles IV d'Alençon, Jacques de Trivulce, Charles II d'Amboise, Louis II de La Trémoïlle et son fils Charles de La Trémoïlle participent à cette Campagne.

Venise lève une armée de mercenaires commandée par Bartolomeo d'Alviano et Niccolò di Pitigliano, les cousins Orsini.

Cette armée composée de 30 000 fantassins et 2 000 cavaliers, stationne devant Bergame.

Ils reçoivent l'ordre d'éviter toute confrontation directe et de s'en tenir à des démonstrations et des escarmouches pour harceler l'ennemi.

Le 9 mai 1509, Louis XII, à la tête de 30 000 hommes dont 6 000 Suisses et 2000 cavaliers, fait traverser l'Adda à son armée, à hauteur de Cassano d'Adda.

Charles II d'Amboise commande l'avant-garde.

Bartolomeo d'Alviano est partisan d'enfreindre les consignes des doges et d'attaquer de front l'envahisseur.

Mais finalement, Bartolomeo d'Alviano et Niccolò di Pitigliano qui campent sous les remparts de Treviglio, se décident à décrocher sur le Pô afin de tenir des positions plus solides.

Le 14 mai 1509, alors qu'il fait marche vers le sud, Bartolomeo d'Alviano se heurte à un détachement français commandé par Charles II d'Amboise, qui stationne ses troupes autour du village d'Agnadel.

Bartolomeo d'Alviano range son armée, environ 8 000 hommes, en ordre de bataille, sur un coteau surplombant un vignoble.

Les vénitiens engagent l'action qui est reçu par l'avant-garde Française.

Charles II d'Amboise répond par une charge de cavalerie, puis fait monter les piquiers suisses à l'assaut.

Ses troupes sont ralenties dans l'ascension de la colline par le franchissement d'un fossé de drainage et par la pluie.

Les positions vénitiennes soutiennent le premier choc.

Niccolò di Pitigliano est déjà plusieurs kilomètres au sud.

Il reçoit un message de Bartolomeo d'Alviano l'appelant à la rescousse.

Il fait répondre qu'il vaut mieux interrompre la bataille, et poursuit sa marche vers le sud.

Le gros de l'armée française arrive à Agnadel et encercle Bartolomeo d'Alviano.

Robert Stuart d'Aubigny participe à cette bataille.

Les bataillons Français et Vénitiens se combattent dans une terrible mêlée, sans pouvoir presque se reconnaitre, et dans un tel tumulte que les ordres sont à peine entendus par les soldats.

Louis XII fait disposer son artillerie dans les broussailles, hors de la vue des ennemis.

Il les fait tirer, éclaircissant les rangs Vénitiens.

Il fait alors donner la gendarmerie Française, qui est alors la plus redoutable d'Europe, mettant en fuite les forces ennemies.

Bartolomeo d'Alviano est renversé de son cheval et reçoit un coup de lance qui lui fait perdre l'œil.

Il est fait prisonnier.

Les Français, notamment le chevalier Bayard, s'illustrent aux côtés de leurs alliés.

La cavalerie vénitienne s'enfuit, puis en l'espace de 3 heures, l'armée vénitienne est détruite et compte 4 000 morts.

L'issue de la bataille est connue de Niccolò di Pitigliano dans la soirée.

Au matin, la moitié de ses troupes ont déserté.

Une Chapelle des Morts ainsi qu'une stèle commémorative rappellent encore aujourd'hui la bataille d'Agnadel.

Confronté à l'avance inexorable de l'armée française, Niccolò di Pitigliano précipite se retraite sur Trévise et Venise, laissant Louis XII prendre possession de toute la Lombardie.

Louis XII s'empare immédiatement des villes lombardes qui lui reviennent : Brescia, Bergame, Crémone et Peschiera.

Charles IV d'Alençon participe aux prises de Bergame, de Caravaggio, de Borromeo et de Crémone.

La victoire française met la République de Venise à la merci d'une invasion, voire d'une disparition.

Machiavel a pu dire de cette bataille qu'en un jour les Vénitiens ont perdu ce qu'ils avaient mis 800 ans à arracher.

Maximilien Ier de Habsbourg fait de même avec les siennes et Jules II occupe la Romagne.

Les troupes vénitiennes se ressaisissent.

Le 15 juillet 1509, les Vénitiens qui s'étaient fortifiés dans Trévise, assiège Padoue sous les ordres d'Andréa Gritti.

En septembre 1509, ils reprennent Padoue.

Maximilien Ier de Habsbourg vient mettre le siège devant Padoue le 15 septembre 1509, mais doit le lever 17 jours plus tard.



Charles de Seyssel évêque de Genève

Philippe de Savoie-Nemours renonce à son évêché qu'il confie à Charles de Seyssel en novembre 1509, pour se consacrer entièrement à la politique intérieure et extérieure menée par Charles III de Savoie, son frère.


Catherine d'Aragon

Mariage de Henri VIII Tudor avec Catherine d'Aragon

Henri VIII Tudor épouse à l'Église Greyfriars de Greenwich le 7 juin 1509 Catherine d'Aragon, fille de Ferdinand II d'Aragon et d'Isabelle Ire de Castille.

Leurs enfants sont :



Mort de Guillaume II de Hesse

Philippe Ier de Hesse Landgrave de Hesse

Anne de Mecklembourg-Schwerin Régente de Hesse

Guillaume II de Hesse meurt à Cassel le 11 juillet 1509.

Philippe Ier de Hesse succède à Guillaume II de Hesse, son père, et devient Landgrave de Hesse en 1509.

Anne de Mecklembourg-Schwerin, sa mère, assure la régence de la Hesse.

Son éducation est encore imparfaite, sa formation morale et religieuse a été négligée.



Naissance de Philippe de Montespedon

Philippe de Montespedon naît vers 1510, fille de Joachim de Montespedon, Seigneur de Beaupréau, et de Renée de La Haye.



Naissance de Pierre Strozzi

Pietro ou Pierre Strozzi naît en 1500 ou vers 1510, fils de Philippe Strozzi le Jeune et de Clarice de Médicis.



Renoncement de Philippe de Savoie-Nemours à sa carrière religieuse

Philippe de Savoie-Nemours renonce à sa carrière religieuse en 1510.



Mort de Philippe de Croÿ Seigneur d'Arschot et Comte de Porcien

Philippe de Croÿ meurt vers 1511.


Copie du tombeau de Philippe de Commynes, musée du Louvre - Paris

Mort de Philippe de Commynes

Les tracasseries judiciaires ne cessent qu'à sa mort.

Philippe de Commynes meurt en 1511.

Philippe de Commynes a passé une quarantaine d'années au service de trois rois :

plus si l'on tient compte de l'expérience bourguignonne.

Une quarantaine d'années au cours desquelles le transfuge, le diplomate a vu s'élargir continûment son aire d'activité.



Philippe Strozzi le jeune Trésorier à Ferrare

Philippe Strozzi le jeune commence sa carrière comme trésorier à Ferrare en 1513.



Mariage de Nicolas Perrenot de Granvelle avec Nicole Bonvalot

Nicolas Perrenot de Granvelle épouse en 1513 Nicole Bonvalot, fille de Jacques Bonvalot et de Marguerite Merceret. Leurs enfants sont :

Jacques Bonvalot est Magistrat co-gouverneur de Besançon et chevalier de l'Éperon d'or

Nicole Bonvalot est la sœur de François Bonvalot, Abbé de Luxeuil et de Saint Vincent de Besançon.



Naissance de Laurent Strozzi

Lorenzo ou Laurent Strozzi naît à Florence le 3 décembre 1513, fils de Philippe Strozzi le Jeune et de Clarice de Médicis.

L'auteur de la Gallia Christiana Novissima note que son nom apparaît retranscrit de très nombreuses manières : Astroci, Estroci, Stroci, Stroissy, Astrocio…

Laurent Strozzi fait ses études à Pise et à Padoue.



Mariage de Jean Ier de Saxe avec Marguerite d'Anhalt-Coethen

Jean Ier de Saxe est veuf de Sophie de Mecklembourg.

Jean Ier de Saxe épouse en 1513 Marguerite d'Anhalt-Coethen (morte en 1521).

Leurs enfants sont :



Mariage de Claude de Lorraine-Guise avec Antoinette de Bourbon-Vendôme

En présence de François Ier de France, Claude de Lorraine-Guise épouse à l'Hôtel des Tournelles à Paris en 1513 Antoinette de Bourbon-Vendôme (1493-1583), fille de François de Bourbon-Vendôme et de Marie de Luxembourg. Leurs enfants sont :

Claude de Lorraine fonde l'illustre famille de Guise.



Siège de Dijon

Traité de Dijon

Retraite de Jacques II de Chabannes

Les Suisses lancent l'offensive en Bourgogne.

Louis II de La Trémoïlle est alors envoyé à Dijon et défend la ville lorsque les Suisses y mettent le siège en septembre 1513.

Louis II de La Trémoïlle grâce à une habile négociation, signe le traité de Dijon le 13 ou 14 septembre 1513.

Le traité est signé du côté suisse par Jacques de Watteville, avoué de Berne.

Le traité prévoit que Louis XII :

Louis XII refuse de ratifier ce traité, sous prétexte que Louis II de La Trémoïlle a agi sans avoir reçu les pouvoirs suffisants (ce qui était faux) et que certaines clauses étaient attentatoires à sa royale majesté : l'abandon du duché de Milan et du comté d'Asti était tout à fait inacceptable.

En fait il semble que Louis II de la Trémoïlle a signé ce traité pour mettre fin au siège de Dijon en ayant bien conscience qu'il ne serait jamais ratifié par le roi mais en estimant que c'était la seule façon d'éviter la prise de la ville.

Les Suisses, les Allemands et les Franc-comtois lèvent le siège en emmenant 5 otages dont Philippe de Maizière, Neveu de Louis II de la Trémoïlle qui attendirent en vain et dans de piètres conditions le versement des sommes promises.

Leurs familles doivent finalement payer elles-mêmes une rançon de 13 900 écus pour obtenir leur libération le 3 Octobre 1514.

Jacques II de Chabannes s'échappe peu après la conclusion de la paix et se retire sur ses terres, au château de La Palice.

L'hiver 1513 est remarquablement long et rigoureux.



Mort d'Henri de Croÿ Seigneur d'Arschot et Comte de Porcien

Philippe II de Croÿ Comte de Porcéan

Henri de Croÿ est Conseiller et chambellan de Louis XII.

Henri de Croÿ meurt vers 1514.

Il est inhumé dans la chapelle du château de Porcien.

Philippe II de Croÿ hérite du comté de Porcéan ou Porcien et de la principauté de Chimay.



Philippe de Savoie-Nemours Comte de Genève et de Faucigny

En 1514, Philippe de Savoie-Nemours reçoit en apanage le Genevois et le Faucigny.

La seigneurie de Faverges passe à Philippe de Savoie-Nemours.


Claude de France ses filles, Louise et Charlotte au premier plan, Marguerite et Madeleine au deuxième plan, Éléonore de Habsbourg au dernier plan - portrait réalisé 30 ans après la mort de Claude dans la Livre d'heures de Catherine de Médicis

Mariage de François Ier de France avec Claude de France

François Ier de France épouse à Saint-Germain-en-Laye le 8 ou le 18 mai 1514 Claude de France. Leurs enfants sont :

Claude de France apporte dans sa dot le duché de Bretagne qu'elle ne gouvernera jamais.

Autant François est grand et athlétique, autant Claude est petite, dont la forte corpulence ne fera que s'accroître avec ses grossesses.

Au contraire de sa sœur cadette Renée, Claude de France semble ne s'être jamais intéressé à son héritage maternel et n'avoir montré aucune disposition à la politique, tandis qu'elle préférait se dévouer à la religion, sous l'influence de Cristoforo Numai, qui avait été le confesseur de Louise de Savoie.


Julien de Médicis

Mariage de Julien de Médicis avec Philiberte de Savoie

Julien de Médicis Duc de Nemours

Julien de Médicis est créé Duc de Nemours en 1515.

Julien de Médicis épouse à la cour de France en février 1515 Philiberte de Savoie, fille de Philippe II de Savoie.



Naissance de Leone Strozzi

Leone Strozzi naît le 18 octobre 1515, fils de Philippe Strozzi le Jeune et de Clarice de Médicis.



Mariage d'Antoine II de Lorraine avec Renée de Bourbon-Montpensier

Antoine II de Lorraine épouse en 1515 Renée de Bourbon-Montpensier (1494-1539).

Leurs enfants sont :

Ce mariage lui apporte en dot le comté de Mercœur.



Philippe II de Croÿ Chevalier de l'Ordre de la Toison d'or

En 1516, Philippe II de Croÿ est élevé au titre de chevalier de l'Ordre de la Toison d'or.



Mariage d'Aloph de l'Hôpital avecLouise de Poisie

Aloph de l'Hôpital ou L'Hospital est le fils d'Adrien de L'Hôpital (mort en 1503), Seigneur de Choisy-au-Loge, et d'Anne Rouault (morte en 1511).

Aloph de L'Hôpital épouse le 8 mars 1516 Louise de Poisieu ou de Poysieu, Dame de Sainte-Mesme. Leurs enfants sont :



Mort de Philippe de Montmorency

Philippe de Montmorency meurt le 20 ou 21 novembre 1516.



Mariage de Frédéric Ier de Danemark avec Sophie de Poméranie

Frédéric Ier de Danemark est veuf d'Anne de Brandebourg.

Frédéric Ier de Danemark épouse le 9 octobre 1518 Sophie de Poméranie (mort en 1568) fille de Boguslaw X de Poméranie.

Leurs enfants sont :


Philippe Ier de Hesse

Majorité de Philippe Ier de Hesse

Philippe Ier de Hesse Landgrave de Hesse

Philippe Ier de Hesse est proclamé majeur en 1518.

Philippe Ier de Hesse devient Landgrave de Hesse en 1518.

Philippe Ier de Hesse est décrit par ses contemporains comme un homme doué et doté d'une grande intelligence, mais d'une nature hautaine et égoïste.

Philippe Ier de Hesse se révèle rapidement un véritable homme d'État et commence à prendre certaines mesures afin d'augmenter son autorité.



Mariage de Philippe III de Waldeck-Eisenberg avec Anna von Kleve

Philippe III de Waldeck-Eisenberg épouse en 1519 Anne de Clèves.

Leur enfant est :



Naissance de Philippe Crespin du Bec

Philippe Crespin du Bec naît en 1519, fils de Charles du Bec, Seigneur de Bourri et de Vardes, vice-amiral de France, et de Magdeleine ou Marguerite de Beauvillier.



Mariage de Jean-Claude d'Espagne Montespan avec Aimée de Foix

Jean-Claude d'Espagne Montespan épouse en 1519 Aimée de Foix-Rabat (mort en 1546), fille de Germain de Foix (mort en 1530), Vicomte de Couserans, et de Jeanne de Thynière (1464-1519), Dame de Mardogne.

Leurs enfants sont :



Mort de Philippe de Montauban

Antoine Duprat Chancelier de Bretagne

Philippe de Montauban meurt en 1519.

Antoine Duprat cumule la charge de Chancelier de France avec celle de Chancelier de Bretagne.



Philippe de la Platière Capitaine de Niort

Philippe de la Platière est Capitaine de Niort en 1520.



Mariage de Philippe II de Croÿ avec Anne de Croÿ

Philippe II de Croÿ épouse le 30 août 1520 Anne de Croÿ, fille de Charles de Croÿ et de Louise d'Albret.

Leurs enfants sont :



Philippe de Villiers de L'Isle-Adam Grand maître de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem

Philippe de Villiers de L'Isle-Adam est élu 44e grand maître de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en 1521.



Philippe II de Croÿ Duc de Soria et d'Archi

En 1521, Philippe II de Croÿ hérité de son oncle Guillaume II de Croÿ de ses titres, dont :



Rencontre de Philippe Ier de Hesse avec Martin Luther

La première rencontre de Philippe Ier de Hesse avec Martin Luther a lieu en 1521.

Le landgrave adolescent, malgré son peu d'intérêts pour les questions religieuses, est tout de suite attiré par la personnalité du réformateur.



Mariage de François de la Trémoïlle avec Anne de Montfort-Laval

François de la Trémoïlle épouse le 23 janvier 1521 Anne de Montfort-Laval, fille de Guy XVI de Laval et de Charlotte d'Aragon-Naples. Leurs enfants sont :

Anne de Montfort-Laval, Princesse de Tarente, lui apporte ses prétentions au trône de Naples et le titre d'altesse accordé à leurs descendants.



Prise de Rhodes

En 1522, Philippe de Villiers de L'Isle-Adam défend avec 600 chevaliers et 4 500 hommes l'île de Rhodes attaquée par 200 000 hommes de Soliman le Magnifique.

Au terme d'un siège de 6 mois, trahi par le grand chancelier d'Amaral, les défenses de Rhodes entamées par les coups de l'artillerie ottomane, submergé par le nombre,

Philippe de Villiers de L'Isle-Adam doit capituler, en décembre 1522.

Soliman le Magnifique tient à le recevoir, pour lui exprimer sa déférence.


Jacqueline Marie de Bade - par Refinger

Mariage de Guillaume IV de Bavière avec Jacqueline Marie de Bade

Guillaume IV de Bavière épouse à Munich le 5 octobre 1522 Jacqueline Marie de Bade, fille du margrave Philippe Ier de Bade et de la princesse Élisabeth de Palatinat. Leurs enfants sont :



Départ de Philippe de Villiers de L'Isle-Adam de

Fait unique dans l'histoire de l'empire ottoman, Soliman le Magnifique autorise Philippe de Villiers de L'Isle-Adam à quitter Rhodes librement avec ses chevaliers et ceux des civils qui souhaitent l'accompagner, bagues sauves - avec ce qu'ils voulaient emporter avec eux.

La grande caraque de Rhodes, vaisseau amiral des Hospitaliers, appareille avec d'autres navires à l'aube du 1er janvier 6 pour Candie, Messine, Viterbe, et enfin Nice.



Mort de Philippe de la Platière Seigneur des Bordes

Philippe de la Platière meurt en 1523.

Imbert de La Platière est encore mineur.



Mariage de Joseph de Montmorency avec Anne d'Egmont

Joseph de Montmorency épouse le 26 août 1523 Anne d'Egmont (1502-1574), fille de Florent d'Egmont, Comte de Buren (1469-1539) et de Marguerite de Glimes (1481-1551). Leurs enfants sont :



Mariage de Philippe Ier de Hesse avec Christine de Saxe

Philippe Ier de Hesse épouse à Dresde le 11 décembre 1523 Christine de Saxe (1506-1549), fille de Georges de Saxe et de Barbara de Pologne. Leurs enfants sont :



Naissance de Catherine de Waldeck-Eisenberg

Catherine de Waldeck-Eisenberg naît en 1524, fille de Philippe III de Waldeck-Eisenberg.



Conversion de Philippe Ier de Hesse au protestantisme

En 1524, Philippe Ier de Hesse se convertit au protestantisme sous l'influence de Philippe Melanchthon, un théologien et un professeur.



Philippe Chabot Gouverneur du duché de Valois

Philippe Chabot s'attache à François Ier de France.

Ce dernier lui donne le gouvernement du duché de Valois le 28 octobre 1524.



Naissance de Philippe II de Montmorency-Nivelle

Philippe II de Montmorency-Nivelle naît entre 1524 et 1526, fils de Joseph de Montmorency et d'Anne d'Egmont.


Bataille de Pavie - Tapisserie du XVIe siècle-Galleria Nazionale di Capodimonte à Naples Bataille de Pavie - La capture de François Ier de France Capture de François Ier de France - lors de la bataille de Pavie - par 2 chevaliers de l'Ordre de la Toison d'or - peinture de Juan de la Corte (1597-1660)

Bataille de Pavie

Mort de François de Lorraine

Mort de Guillaume Gouffier de Bonnivet

Mort de René de Savoie

Mort de Georges III d'Amboise Seigneur de Meillant

Mort de Louis II de La Trémoïlle

Mort de Jacques II de Chabannes

Mort de Just Ier de Tournon Seigneur de Tournon

Mort de René de Brosse Comte de Penthièvre, Vicomte de Bridiers, Seigneur de Boussac et d'Aizenay

Jean IV de Brosse Comte de Penthièvre

François Ier de France Prisonnier

Anne de Montmorency Prisonnier

Fernando d'Avalos Généralissime

Le 23 février n>1525, attaqué sous les murs de la Pavie, François Ier de France repousse les assaillants grâce à son artillerie.

Jacques II de Chabannes, proche conseiller du Roi, ne parvient pas à empêcher ce dernier de sonner la charge des chevaliers, réduisant ainsi à néant le travail des artilleurs de Galiot de Genouillac.

La cavalerie française est battue par l'armée de Fernando de Avalos, Marquis de Pescara, secondé par Charles III de Bourbon.

L'impétuosité de la cavalerie française et de son chef, le Roi-Chevalier, est l'une des causes principales de la défaite le 24 février 1525.

Charles V de Lannoy est le principal artisan de la victoire des impériaux à Pavie.

C'est à Charles V de Lannoy que le Roi de France doit d'avoir été sauvé de la rage des lansquenets allemands et qu'il remet son épée lorsqu'il est fait prisonnier au cours de la bataille.

Fernando de Avalos contribue puissamment à la victoire. Il est nommé généralissime.

François de Scépeaux fait ses premières armes lors de cette bataille.

Claude d'Annebault participe à cette bataille comme lieutenant de la compagnie de François de Saint-Pol.

Louis IV de Bueil, Robert III de la Marck, Claude d'Annebault sont fait prisonnier lors de cette bataille.

Gaspard de Saulx est auprès du Roi en qualité de page à cette bataille.

Gaspard de Saulx y est fait prisonnier, mais relâché peu après car on n'en espère pas de rançon.

Charles Quint, irrité par la défection de Robert II de La Marck, son père, emprisonne Robert III de la Marck en Flandres où il reste quelques années.

Jean VIII de Créquy participe à cette bataille.

Robert Stuart d'Aubigny participe à cette bataille.

René de Montejean participe à cette bataille. Il est grièvement blessé et est fait prisonnier.

Homme d'armes, Blaise de Lasseran est fait prisonnier sur le champ de bataille, mais trop pauvre pour être rançonnable, il est relâché.

Claude de Rieux est maréchal lors de cette bataille où il est fait prisonnier.

Le feu des arquebusiers espagnols provoque une hécatombe qui décime les nobles qui y participent.

Sont tués :

Jean IV de Brosse devient Comte de Penthièvre en 1525.

Louis II de La Trémoïlle est surnommé le chevalier sans reproche, digne émule et compagnon d'armes de Bayard, le chevalier sans peur.

Jacques II de Chabannes, lancé à cheval, est mis à terre par des arquebusiers et doit combattre à terre dans une lourde armure, face à de légers lansquenets.

Il est fait prisonnier par le capitaine italien Castaldi.

Buzarto, un officier espagnol, qui avait espéré faire lui-même prisonnier Jacques II de Chabannes, furieux de ce que l'Italien refuse de partager la rançon escomptée, appuie son arquebuse sur le front de Jacques II de Chabannes et lui fait éclater la tête.

Just Ier de Tournon meurt lors de cette bataille.

Sont fait prisonnier :

Blaise de Lasseran est trop pauvre pour payer rançon, on doit le relâcher.

Charles IV d'Alençon et Antoine II de Clermont-en-Trièves participent à cette bataille.

Après la capture du Roi, Charles IV d'Alençon commande l'armée française.

Le respect du point d'honneur (ne point reculer) entraîne la captivité du Roi, qui déclare :

Tout est perdu, fors l'honneur

François Ier de France est d'abord emprisonné près de Crémone.

Il est ensuite transféré à Naples, puis près de Valence et enfin à Madrid.

Il écrit à sa mère :

Madame, pour vous avertir comme se porte le ressort de mon infortune, de toutes choses, ne m'est demeuré que l'honneur et la vie sauve, et pour ce que mes nouvelles vous serons quelque peu de réconfort, j'ay prié qu'on me laissast vous escrire. Ceste grace m'a esté accordée, vous priant ne vouloir prendre l'extrémité de vos finz en usant de vostre accoutumée prudence ; car j'ay l'espérance à la fin que Dieu ne m'abandonnera point. Vous recommandant vos petits-enfants et les miens, vous suppliant faire donner sur passage pour aller et retourner en Espagne au porteur qui va devers l'Empereur pour scavoir comment il veut que je sois traicté. Et sur ce très humblement me recommande en vostre bonne grâce. Très humble et obéissant fils, Françoys.

Charles Quint a de fortes exigences : la Bourgogne, les Flandres et l'Artois. Il souhaite également pour Henri VIII Tudor l'ouest de la France et pour Charles III de Bourbon la Provence. François Ier de France juge ses demandes intolérables.

La Régente de Louise de Savoie organise la continuité du royaume et une contre-offensive diplomatique contre l'empereur Charles Quint, maîtrisant autant que possible les invasions. Heureusement les envahisseurs sont occupés par ailleurs.

Anne de Montmorency est libéré contre une rançon.

Fidèle de François Ier de France, Charles IV de Bourbon-Vendôme est nommé chef du Conseil lorsque celui-ci est prisonnier.

Claude de Lorraine-Guise est conseiller militaire de Louise de Savoie.

Pendant l'absence et la captivité de François Ier de France, Louise de Savoie ne gouverne que par les conseils d'Antoine Duprat.

René de Birague doit se retirer en France pour échapper à la vengeance de Ludovic le More.



Mariage d'Henri II de Lenoncourt avec Marguerite de Broyes

Henri II de Lenoncourt épouse en 1525 Marguerite de Broyes. Leurs enfants sont :



Philippe Chabot Amiral

Philippe Chabot Gouverneur de Bourgogne.

François Ier de France nomme Philippe Chabot Amiral et Gouverneur de Bourgogne le 23 mars 1525.



Bataille de Frankenhausen

Mort de Thomas Münzer

En 1525, Louis V du Palatinat essaie de négocier avec les paysans. Il échoue.

Allié à l'Archevêque de Trèves, Louis V du Palatinat participe à plusieurs combats contre les paysans.

Lorsque Martin Luther voit l'ampleur de la révolte des paysans et l'accusation des princes qui le désignent comme responsable de cette révolte, il envoie Philippe Ier de Hesse réprimer le mouvement conduit par le millénariste Thomas Münzer.

Martin Luther choisit à cette occasion de passer d'une réforme sans fil directeur à une réforme institutionnalisée par le haut, c'est-à-dire avec l'aide du pouvoir civil.

Il décide dès lors d'attribuer un pouvoir de réforme au Prince, le jus reformandi, grâce auquel tout un territoire est converti lorsque le détenteur de l'autorité civile choisit la religion réformée et devient ainsi garant de l'autorité religieuse pouvant contrôler l'action des pasteurs dans son territoire.

La bataille de Frankenhausen est la conclusion de la Guerre des paysans, le 15 mai 1525.

Philippe Ier de Hesse remporte cette bataille sur Thomas Müntzer.

Thomas Münzer est capturé.

Environ 6 000 personnes trouvent la mort.

Thomas Münzer meurt le 27 mai 1525 exécuté.

Philippe Ier de Hesse refuse d'adhérer à la ligue anti-luthérienne de Georges de Saxe en 1525.



Alliance de Philippe Ier de Hesse et de Jean Ier de Saxe

À Gotha, Philippe Ier de Hesse signe un pacte d'alliance avec Jean Ier de Saxe protégeant tous les princes protestants.



Naissance de Pedro Enriquez de Acevedo

Pedro Henriquez ou Pedro Enriquez de Acevedo naît à Zamora le 18 septembre 1525, fils de Diego Enriquez de Guzman et de Catalina de Toledo y Pimentel.

Il est page à la cour de Philippe II d'Espagne.



Mariage de Jean III de Portugal avec Catherine d'Autriche

Jean III de Portugal épouse en 1525 Catherine d'Autriche fille de Philippe Ier le Beau et de Jeanne Ire la Folle. Leurs enfants sont :


Françoise de Longwy

Mariage de Philippe Chabot avec Françoise de Longwy

Philippe Chabot épouse le 10 janvier 1526 Françoise de Longwy, Dame de Pagny et de Mirebeau en Bourgogne. Leurs enfants sont :



Naissance de Léonor Chabot

Léonor Chabot dit Chabot-Charny naît en 1526, fils de Philippe Chabot et de Françoise de Longwy.


Isabelle de Portugal

Mariage de Charles Quint avec Isabelle de Portugal

Charles Quint épouse à Séville le 3 mars 1526 l'infante Isabelle de Portugal (1503-1539), fille d'Emmanuel Ier de Portugal et de Marie d'Aragon. Leurs enfants sont :



Mariage de René de Montejean avec Philippe de Montespedon

René de Montejean épouse en 1526 Philippe de Montespedon, Baronne de Beaupréau.



Naissance de Philippe III de Croÿ

Philippe III de Croÿ naît à Valenciennes le 10 juillet 1526, fils de Philippe II de Croÿ et d'Anne de Croÿ.



Mariage de Jean-Frédéric Ier de Saxe avec Sybille de Clèves

Jean-Frédéric Ier de Saxe épouse en 1526 Sybille de Clèves (morte en 1554), fille de Jean III de Clèves et Marie de Juliers de Gulik. Leurs enfants sont :



Mariage de François II de Luxembourg-Martigues avec Charlotte de Brosse

François II de Luxembourg-Martigues épouse en 1526 Charlotte de Brosse (vers 1506-1540), fille de René de Brosse, Comte de Penthièvre. Leurs enfants sont :

Lors de ce mariage, les galeries extérieures qui, le long de la façade, relient les différentes tours s'effondrent sous le poids des invités, faisant de nombreuses victimes.



Mort de Philippe de Montmorency-Nevele

Philippe de Montmorency-Nevele meurt en 1526.


Blaise de Lasseran-Portrait à la sanguine et la craie noire-école de Pierre Dumonstier II-British Museum

Mariage de Blaise de Lasseran avec Antoinette Ysalguier

Blaise de Lasseran épouse le 20 ou 21 octobre 1526 Antoinette Ysalguier (morte en 1562), d'une famille de changeurs toulousains ayant accédé à la noblesse. Leurs enfants sont :



Réunion de Spire

En 1526, à la diète de Spire, Philippe Ier de Hesse soutient ouvertement la cause protestante rendant possible les prédications.

Joignant la politique à la religion, Philippe Ier de Hesse empêche l'élection en tant que Roi des Romains de Ferdinand Ier de Habsbourg.

Philippe Ier de Hesse détermine l'organisation de l'Église luthérienne selon les principes protestants.

En cela, Philippe Ier de Hesse est aidé par :

Philippe Ier de Hesse est convaincu de l'existence d'une ligue secrète parmi les princes catholiques :

Philippe Ier de Hesse est conforté dans ses soupçons par Otto von Parck, un aventurier employé dans diverses missions importantes par Georges de Saxe.

Martin Luther et le chancelier, convaincus de l'existence de cette ligue, conseillent à Philippe Ier de Hesse, l'action.

L'autorité impériale réunie à Spire interdit toute infraction à la paix et, après de longues négociations, Philippe Ier de Hesse réussit à extorquer des fonds couvrant les dépenses pour l'armement des diocèses de Wurtzbourg, de Bamberg et de Mayence.



Naissance de Philippe de Lenoncourt

Philippe de Lenoncourt naît au château de Coupvray en Seine-et-Marne en 1527, fils d'Henri II de Lenoncourt, Comte de Nanteuil, et de Marguerite de Broyes.



Fondation de l'université protestante de Marbourg

En 1527, Philippe Ier de Hesse crée la première université protestante à Marbourg.

Cette université est destinée à l'enseignement de la théologie protestante.



Naissance d'Agnès de Hesse

Agnès de Hesse naît en 1527, fille de Philippe Ier de Hesse et de Christine de Saxe.


Gisant en albâtre de Charles de Croÿ-dans la collégiale de Saint-Pierre et Saint Paul de Chimay

Mort de Charles de Croÿ

Philippe II de Croÿ Prince de Chimay

Anne de Croÿ Princesse de Chimay

Charles de Croÿ meurt à Beaumont dans le Hainaut le samedi 10 ou le 11 septembre 1527.

Il est inhumé dans la Collégiale Saint-Pierre et Saint-Paul de Chimay dans le Hainaut.

Anne de Croÿ, sa fille, devient Princesse de Chimay en 1527.

Philippe II de Croÿ devient le deuxième Prince de Chimay, du chef de sa femme.



Naissance de Philippe II d'Espagne

Philippe II d'Espagne naît le 21 mai 1527 à Valladolid, fils de Charles Quint et d'Isabelle de Portugal.



Naissance de Philippe Hurault

Philippe Hurault naît à Cheverny dans le Loir-et-Cher le 25 mars 1528, fils de Raoul Hurault (mort vers 1528), Seigneur de Cheverny, Contrôleur des finances de François 1er de France, et de Marie de Beaune .



Mort de Clarice de Médicis

Clarice de Médicis meurt le 3 mai 1528.

Philippe Strozzi le Jeune et Pierre Strozzi s'exilent à Rome, afin d'échapper à une probable attaque de l'impitoyable Alexandre Léopold de Médicis.



Cession de Brie-Comte-Robert à Philippe Chabot

François Ier de France cède Brie-Comte-Robert à Philippe Chabot, comme Seigneur engagiste, en 1528.



Mariage de Christophe de Thou avec Jacqueline de Tuleu

Christophe de Thou épouse Jacqueline de Tuleu ou Tulleu, Dame de Cély, fille de Jean de Tuleu et de Jeanne Chevalier. Leurs enfants sont :



Mariage de Philippe de Savoie-Nemours avec Charlotte d'Orléans-Longueville

Philippe de Savoie-Nemours Duc de Nemours

Philippe de Savoie-Nemours (1490-1533) épouse le 17 septembre 1528 Charlotte d'Orléans-Longueville, fille de Louis Ier de d'Orléans-Longueville et de Jeanne de Baden-Hochberg. Leurs enfants sont :

François Ier donne le duché de Nemours à Philippe de Savoie-Nemours.


Philippe Ier de Hesse - Gravure de Merian

Seconde réunion de Spire

La Réforme se répand façonnant une sorte d'unité allemande que Charles Quint ne peut combattre, empêtré qu'il est dans ses guerres contre la France.

Lors de la diète de Spire en avril 1529, Charles Quint tente bien de reprendre les choses en main, mais il se heurte à 6 princes et 14 villes qui protestent d'en appeler à un concile si Charles Quint veut revenir à l'édit de Worms.

Pour Philippe Ier de Hesse, les affaires se présentent mal, au printemps de 1529 lors de la seconde réunion de Spire.

Il est totalement ignoré par l'empereur Charles Quint.

Néanmoins Philippe Ier de Hesse prend une part active dans l'union des représentants protestants, dans la préparation de la protestation présentée à Speyer.

Avant de quitter la ville de Spire, Philippe Ier de Hesse réussit le 22 avril 1529 à trouver un arrangement secret entre :

Philippe Ier de Hesse fait venir en Allemagne Ulrich Zwingli, le chef de la Réforme suisse.


Prise de possession de Malte par Philippe de Villiers de L'Isle-Adam - Grand Maître de l'Ordre - en 1530

Cession de l'île de Malte aux Hospitaliers

Après une longue période d'incertitude, durant laquelle Philippe Villiers de l'Isle Adam voyage et séjourne à Rome, Charles Quint cède l'île de Malte aux Hospitaliers.

Ils installent leur couvent à Birgu sous la conduite de leur grand maître en 1530.

Birgu est alors la capitale de l'archipel.

Les notables maltais, l'évêque et l'Università restent implantés à Mdina.


Philippe de Cossé

Mort de René de Bresche de La Trémoïlle

Philippe de Cossé évêque de Coutances

René de Bresche de La Trémoïlle meurt à Flavigny le 18 novembre 1529 ou 1530.

Philippe de Cossé est Abbé du Mont Saint Michel et Abbé de Saint Jouin de Marnes

En 1530, Philippe de Cossé succède à René de Bresche de La Trémoïlle, son oncle, et devient évêque de Coutances.

Mais Philippe de Cossé ne se rendra jamais dans son diocèse.



Mariage de Philippe de Bourbon avec Louise Borgia

Louise Borgia est veuve de Louis II de la Trémoïlle.

Philippe de Bourbon, Baron de Busset, épouse le 3 février 1530 Louise Borgia.



Diète d'Augsbourg

En 1530, la diète d'Augsbourg, au cours de laquelle Melanchthon lit la Confession d'Augsbourg, confirme la résistance des princes protestants.

Philippe Ier de Hesse signe la confession d'Augsbourg.



Claude d'Annebault Lieutenant résident du gouverneur de Normandie

Claude d'Annebault reçoit bientôt sa propre compagnie, et devient le Lieutenant “résident” de Philippe Chabot, gouverneur de Normandie, en 1531.



Nicolas Durand de Villegagnon dans l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem

Nicolas Durand de Villegagnon entre dans l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1531 sur la recommandation de son oncle Philippe Villiers de l'Isle-Adam, grand maître de l'ordre.



Naissance de Jacques de Savoie-Nemours

Jacques de Savoie-Nemours naît à Vauluisant ou Vauluissant le 12 octobre 1531, fils de Philippe de Savoie-Nemours et de Charlotte d'Orléans-Longueville.

Il est le petit-fils de Philippe II de Savoie au même titre que le roi François Ier de France son cousin germain.



Constitution de la Ligue de Smalkalde

La ligue de Smalkalde ou Smalkade ou Schmalkalden (en allemand Schmalkaldischer Bund) se constitue en 1531.

C'est une union militaire, contre Charles Quint, de princes protestants allemands du Nord avec principalement Philippe Ier de Hesse et Jean-Frédéric Ier de Saxe, électeur de Saxe.

Elle demande l'aide de François Ier de France.



Philippe II de Croÿ Marquis de Renty

En avril 1532, Charles Quint nomme Philippe II de Croÿ Marquis ou margrave de Renty.



Naissance de Guillaume IV de Hesse-Cassel

Guillaume IV de Hesse-Cassel dit le Sage ou der Weise naît à Cassel le 24 juin 1532, fils de Philippe le Magnanime et de Christine de Saxe.



Philippe de Cossé Grand aumonier du dauphin François

Philippe de Cossé devient grand aumonier de François III de Bretagne en 1532.



Naissance de Jeanne de Savoie-Nemours

Jeanne de Savoie-Nemours naît en 1532, fille de Philippe de Savoie-Nemours et de Charlotte d'Orléans-Longueville.


Philippe II de Croÿ - par Jacques Le Boucq

Philippe II de Croÿ Duc d'Aerschot

Philippe II de Croÿ est nommé à Gênes 1er Duc d'Aerschot ou d'Arschot le 1er avril 1533.



Liberté de navigation sur les mers

François Ier de France se heurte à l'Espagne et au Portugal concernant la liberté de navigation sur les mers.

Ces deux pays se partagent l'océan Atlantique.

L'entourage du Roi se partage entre ceux qui souhaitent mener de grandes expéditions comme l'amiral Philippe Chabot et ceux qui pensent qu'il faut abandonner comme Anne de Pisseleu.

En 1533, François Ier de France, contestant le partage des mers, obtient l'autorisation d'explorer les terres jusqu'alors inconnues.



Mort de Philippe de Savoie-Nemours

Jacques de Savoie-Nemours Comte de Genève

Jacques de Savoie-Nemours Duc de Nemours

Philippe de Savoie-Nemours meurt à Marseille le 25 octobre 1533.

Jacques de Savoie-Nemours devient Comte de Genève et Duc de Nemours.


Catherine de Médicis

Mariage de Henri II de France avec Catherine de Médicis

François Ier de France veut s'allier avec Clément VII, lui-même Médicis, restaurant ainsi la paix entre la France et la papauté, faisant ainsi front commun contre Charles Quint.

Louis de Brézé et Diane de Poitiers appuient le choix de l'arrière petite-fille de Laurent le Magnifique, considérée comme une fille de marchands par les opposants à l'union.

Le contrat de mariage est signé à Marseille le 27 octobre 1533.

Henri II de France épouse à Marseille le 28 octobre 1533 Catherine de Médicis, sans grand enthousiasme. Leurs enfants sont :

Ils ne se voient que quelques jours avant les noces.

Catherine de Médicis est une femme intelligente et cultivée.

Proche de François Ier de France, elle est vite appréciée par les français.

Henri II de France, malgré ses liaisons, reste attentionné vis à vis de sa femme.

Diane de Poitiers pousse Henri II à multiplier les visites nocturnes à sa femme lorsque les rumeurs de répudiation s'élèvent devant la stérilité prolongée du couple.

Durant les onze premières années de leur union, Catherine de Médicis ne donne aucun enfant à Henri II.

Leurs enfants garderont de l'héritage syphilitique de François Ier de France et de Laurent le Magnifique une fragilité congénitale qui sera fatale à la survie de la dynastie.

Sur les 10 enfants seulement 3 survivront à l'âge adulte.

Trois seront Roi de France : François II de France, Charles IX de France, Henri III de France.

Clément VII donne une messe fastueuse suivi d'un banquet et d'un bal masqué.

Françoise de Brézé, fille de Diane de Poitiers, est aux commandes de la maison de Catherine de Médicis.

Jacqueline de Rohan-Gyé est dame d'honneur de Catherine de Médicis.



Ulrich VI de Wurtemberg Duc de Wurtemberg

En 1534, grâce à l'affaiblissement de la ligue Souabe et des Habsbourg, et avec l'aide de Philippe Ier de Hesse et de François Ier de France, Ulrich VI de Wurtemberg reconquiert le duché de Wurtemberg.

Ferdinand Ier de Habsbourg défend mollement ce duché.

Ulrich VI de Wurtemberg est finalement reconnu duc de Wurtemberg par Ferdinand Ier de Habsbourg mais le duché reste sous la dépendance de la couronne d'Autriche.

En 1534 Ulrich VI de Wurtemberg introduit la Réforme dans le Wurtemberg et donc à Montbéliard, et prend possession des biens de l'Église.

Pour une meilleure administration des biens de l'Église, maintenant protestante, Ulrich VI de Wurtemberg réunit ses biens sous une administration séparée de celle du duché.

Le Wurtemberg renforce considérablement le poids des princes protestants en Allemagne.

Ulrich VI de Wurtemberg perd de nouveau sa popularité pour les violences commises.



Mort de Philippe de Villiers de L'Isle-Adam

Philippe de Villiers de L'Isle-Adam meurt à Malte le 21 août 1534.

Il est inhumé dans la chapelle Sainte-Anne du château Saint-Ange.

D'après Philippe Ritter, lors de son décès, Soliman le Magnifique, fait publier dans toutes les mosquées de son immense empire un panégyrique en son honneur :

Croyants, apprenez d'un infidèle comment on accomplit son devoir jusqu'à être admiré et honoré de ses ennemis.



Conférences à Nice et à Aigues-Mortes

Marguerite d'Angoulême tente la voie de la conciliation avec l'empereur Charles Quint pour récupérer ses territoires au sud des Pyrénées : les conférences se succèdent à Nice et à Aigues-Mortes, les gestes de bonne volonté, les projets d'union de la petite Jeanne III d'Albret avec le petit infant Philippe II d'Espagne.

C'est un échec tout comme son opposition au puissant connétable de France, Anne de Montmorency.



Naissance de François Chabot

François Chabot naît vers 1535, fils de Philippe Chabot, Comte de Charny, et de Françoise de Longw, Dame de Mirebeau.


François III de Bretagne par Corneille de Lyon

Mort de François-Marie II Sforza Duc de Milan

Conquête du Bugey, de la Bresse, de la Savoie et du Piémont

François-Marie II Sforza meurt le 1er novembre 1535 sans héritier.

François Ier de France réclame le Milanais pour Henri II de France, son fils.

François Ier estime que sa meilleure chance d'obtenir le duché de Milan est de négocier un échange de territoires.

Il décide pour cela de s'emparer de la Savoie, sachant que Charles Quint, son principal rival en Milanais, ne pourra pas facilement abandonner Charles III de Savoie qui est son beau-frère et son allié.

S'appuyant sur les prétentions de sa mère Louise de Savoie, il pénètre donc en Piémont, alors neutralisé par un grave conflit avec Berne et Genève.

Il envoie à la tête de ses troupes François III de Bretagne et Henri II de France, avec ordre de ne pas s'attaquer directement au Milanais.

Envoyé à la tête d'une armée en 1535, Philippe Chabot conquiert rapidement le Bugey, la Bresse, la Savoie et le Piémont.



Naissance de Barbara de Hesse

Barbara de Hesse ou von Hessen naît en 1536, fille de Philippe Ier de Hesse et de Christine de Saxe.



Prise de Péronne

Les impériaux assiègent Péronne au mois d'août 1536.

Robert III de la Marck commande la défense de Péronne.

Pour calmer la fermentation des habitants de Paris, Jean du Bellay les persuade :

En 1536, Claude de Lorraine-Guise se porte au secours de Robert III de la Marck, capturé par Philippe Ier de Nassau et enfermé à Péronne.

Avec 400 hommes, Claude de Lorraine-Guise parvient à s'emparer de la forteresse et à délivrer le maréchal.

Ce coup d'éclat lui vaut une grande popularité.



Accusation contre Philippe Chabot

Dès 1536, Anne de Montmorency dirige la politique en France.

Anne de Montmorency et Charles Ier Cardinal de Lorraine, jaloux du crédit de Philippe Chabot, l'accusent de malversation.

Il est livré à une commission présidée par le Guillaume Poyet.

D'après les archives portugaises, Philippe Chabot aurait été acheté dès 1531 par Jean III de Portugal afin d'interdire toute exploration française hors d'Europe.

Cependant, Anne de Montmorency ne peut atteindre Anne de Pisseleu, favorite du Roi.



Siège de Montmélian

Siège de Marseille

Prise du pays de Vaud par les Bernois

Les deux parties n'ont plus d'argent pour financer leurs ambitions.

Les troupes françaises de François Ier de France mettent le siège devant Montmélian en 1536.

Elles prennent la cité à la suite de la soumission rapide de son gouverneur.

Arrivé à Turin, François Ier de France ne souhaite pas utiliser les armes pour obtenir le Milanais, pensant l'obtenir de droit, par héritage.

Louis Ier de Bourbon-Condé et Armand Ier de Gontaut-Biron font leurs premières armes en Piémont sous Charles Ier de Cossé.

Jean VI d'Aumont fait ses premières armes en Piémont comme capitaine de cavalerie sous Charles Ier de Cossé.

Blaise de Lasseran participe à la campagne de Piémont

Anne de Montmorency encourage la paix avec Charles Quint et persuade François Ier de France de pouvoir obtenir le milanais en unissant sa fille Marguerite au fils de l'empereur, Philippe.

Charles Quint reprend les armes, pour secourir son allié, Emmanuel-Philibert de Savoie, attaqué par François Ier de France.

Charles Quint porte les combats sur le territoire français et envahit la Provence avec une armée nombreuse en juin 1536.

Il vient assiéger Marseille.

François Ier de France laisse à Paris Jean du Bellay, avec le titre de lieutenant général, et le commandement de la Picardie et de la Champagne.

Anne de Montmorency défend la Provence.

Robert Stuart d'Aubigny sert en Provence.

Sous ses ordres, Louis III de Bourbon-Vendôme et Charles de Bourbon-Montpensier défendent la Provence contre Charles Quint.

René de Montejean est défait à Brignolles en 1536 face aux troupes de Charles Quint qui envahissent la Provence et est de nouveau prisonnier.

Claude Gouffier est fait de nouveau prisonnier par les troupes de Ferrante de Gonzague près de Brignolles.

Anne de Montmorency inaugure la politique de la terre brûlée en détruisant les récoltes et les moulins et en empoisonnant de nombreux points d'eau.

Le moulin d'Auriol est la principale source d'approvisionnement en farine de l'armée impériale IL se trouve à 4 lieues (13 km) de là.

À la tête d'une petite troupe 200 hommes, Blaise de Lasseran organise une expédition nocturne - on dirait aujourd'hui une opération commando - qui détruit le moulin d'Auriol.

Gaspard de Saulx participe à cette expédition.

En juillet 1536, les soldats de Charles Quint n'ont que peu à manger et sont atteints de dysenterie.

Charles Quint est obligé de se retirer.

En septembre 1536, les Espagnols doivent également quitter le Nord de la France sans avoir livré la moindre bataille.

En 1536, les Bernois enlèvent à Emmanuel-Philibert de Savoie le pays de Vaud.

Jean Caracciolo sert dignement la France dans la guerre de Provence du 18 août au 14 septembre 1536 contre Charles Quint.



Mort de Simon V de Lippe

Simon V de Lippe meurt le 17 septembre 1536.

Comme Bernard VIII de Lippe est trop jeune, le pays est gouverné par un conseil de régence composé :

Bernard est élevé dans la foi luthérienne.


Cosme Ier de Médicis - par Agnolo Bronzino

Mort d'Alexandre Léopold de Médicis

Cosme Ier de Médicis Grand Duc de Toscane

Bataille de Montemurlo

Au terme d'une vie criminelle et dissolue, Alexandre Léopold de Médicis meurt à Florence le 6 janvier 1537, assassiné par son cousin Lorenzino de Médicis (le Lorenzaccio de Musset).

La branche aînée des Médicis est alors éteinte, et le chef de famille devient Cosme Ier de Médicis.

Cosme Ier de Médicis devient le premier grand Duc de Toscane en 1537.

Il obtient le pouvoir par la République de Florence après avoir été élu comme une tête de proue, il restaure la dynastie des Médicis.

Les structures gouvernementales qu'il met en place demeureront, même quand Florence sera absorbé par l'Empire austro-hongrois.

En 1537, Baccio Valori et Philippe Strozzi le Jeune constituent une armée, avec de nombreux autres exilés florentins, et marche sur Florence depuis la France.

Ces troupes sont arrêtées par les troupes de Sestino rassemblés par Cosme Ier de Médicis.

La bataille décisive se déroule au château de Montemurlo en Toscane et dans la plaine sous-jacente le 1er ou le 2 août 1537.

Les 10 000 hommes de Cosme Ier de Médicis comportent des cavaliers, de l'infanterie et des soldats mercenaires espagnols et allemands. Cette armée est bien organisée et commandée par Alessandro Vitelli et Pirro Colonna, des capitaines expérimentés.

Les insurgés sont des arquebusiers et possède une artillerie.

Philippe Strozzi le Jeune est enfermé avec ses fidèles à l'intérieur du château Montemurlo.

Un incendie est allumé au portail qui se propage rapidement à toute la structure.

Philippe Strozzi le Jeune est arrêté et incarcéré.

Cosme Ier de Médicis fait exécuter les prisonniers le 20 août 1537.

Cette bataille scelle la domination des Médicis sur la Toscane.

Pierre Strozzi et Leone Strozzi s'enfuit à Venise, puis s'exilent en France.

Laurent Strozzi passe en France où il sert sous son frère Pierre Strozzi.



Philippe II de Croÿ Grand bailli du Hainaut et Gouverneur du Hainaut

En 1537, Philippe II de Croÿ devient Grand bailli du Hainaut et gouverneur du Hainaut.



Mariage de Frédéric III du Palatinat avec Marie de Brandebourg-Kulmbach

Frédéric III du Palatinat épouse à Kreuznach en Allemagne le 21 octobre 1537 Marie de Brandebourg-Kulmbach (1519-1567), fille de Casimir de Brandebourg-Kulmbach et de Suzanne II de Bavière. Leurs enfants sont :



Mort de Philippe Strozzi le Jeune

Philippe Strozzi le Jeune meurt dans la forteresse de San Giovanni Battista, à Florence, le 18 décembre 1538 soit suicidé soit tué par sur ordre de Cosme Ier de Médicis.


Laudomia de Médicis - par Agnolo Bronzino

Mariage de Pierre Strozzi avec Laudomia de Médicis

Laudomia de Médicis est veuve d'Alemanno Salviati.

Pierre Strozzi épouse en 1539 ou 1540 Laudomia de Médicis. Leur enfant est :



Mort de Philippe III de Waldeck-Eisenberg

Philippe III de Waldeck-Eisenberg meurt le 20 juin 1539.


Françoise Robertet - par François Clouet

Mariage de Jean II Babou de La Bourdaisière avec Françoise Robertet

Jean II Babou de La Bourdaisière épouse à Blois le 6 décembre 1539 ou le 5 janvier 1540 Françoise Robertet (1519-1580), Dame d'Alluyes au Perche-Gouët. Leurs enfants sont :



Philippe de Lenoncourt à Rome

En 1540. Philippe de Lenoncourt va à Rome avec Robert de Lenoncourt, son oncle.

Les Italiens le surnomment le beau cavalier français.

Peu après, Philippe de Lenoncourt entre dans le clergé.

Philippe de Lenoncourt est pourvu des abbayes :



Mariage de Philippe Ier de Hesse avec Marguerite von der Saale

Philippe Ier de Hesse est toujours marié à Christine de Saxe.

Avec l'accord de Martin Luther, Philippe Ier de Hesse épouse morganatiquement le 4 mars 1540 Marguerite von der Saale (1522-1566) Leurs enfants sont :

Marguerite von der Saale est titrée Comtesse de Dietz.

Philippe Ier de Hesse est donc ouvertement bigame.



Philippe II d'Espagne Duc de Milan

Seulement le rêve français sur le milanais s'effondre. Charles Quint y installe son fils Philippe II d'Espagne qui est couronné duc de Milan en 1540.



Naissance de Philippe Strozzi di Piero

Filippo ou Philippe Strozzi di Piero naît à Florence en 1541, fils de Pierre Strozzi et de Laudomia de Médicis.



Mariage de Maurice de Saxe avec Agnès de Hesse

Maurice de Saxe épouse en 1541 Agnès de Hesse, fille de Philippe Ier de Hesse et de Christine de Saxe. Leurs enfants sont :



Destitution de Philippe Chabot

Philippe Chabot est destitué de sa charge en 1541 et condamné à une amende de 70 000 écus, ce qui le ruine.



Disgrâce d'Anne de Montmorency

Guillaume Poyet emprisonné

Réhabilitation de l'amiral Chabot

Dans les dernières années de règne de François Ier de France renonce à une politique pacifique.

Deux factions se forment dans l'entourage du Roi :

En 1541, Anne de Pisseleu pousse le roi à disgracier Anne de Montmorency à la politique duquel son parti est opposé.

La rupture entre François Ier de France et éclate car Henri II de France est très attaché à Anne de Montmorency.

Les amis d'Anne de Pisseleu reviennent à la Cour.

Cette dernière fait chasser Guillaume Poyet qui est emprisonné.

L'amiral Philippe Chabot est réhabilité.

François de Tournon se rallie à Anne de Pisseleu.

Le Conseil du roi subit un changement radical avec le passage :

François de Tournon est un des principaux interlocuteurs des agents étrangers à la cour et un des concepteurs de la diplomatie française et va intervenir dans les discussions avec Rome et dans les rapports avec Charles Quint et les princes allemands.



Mariage de Côme Clausse de Marchaumont avec Marie Bourgeois

Cosme ou Côme Clausse de Marchaumont est fils de Jean Clausse (mort en 1504), Seigneur de Marchaumont en Picardie et correcteur à la chambre des comptes de Paris, et de Philippe de Bailly.

Côme Clausse de Marchaumont épouse Marie Bourgeois, fille de François Bourgeois dit Burgensis, premier médecin de François Ier de France. Parmi leurs 9 fils et 4 filles citons :



Mort de Françoise de Tournemine

Françoise de Tournemine meurt en 1542.

En 1542, Claude d'Annebault, veuf de Françoise de Tournemine, tente d'approcher par le biais de la Dauphine, Philippe de Montespedon, veuve de René de Montejean, pour un remariage, mais celle-ci rejette sa proposition.



Retour en grâce de Philippe Chabot

En 1542, Philippe Chabot est gracié, retrouve ses dignités, sa place au Conseil et son influence.



Retour en grâce de Philippe Chabot

Après plus de 2 ans de détention, Philippe Chabot obtient, par les instances d'Anne de Pisseleu, la révision de son procès. Philippe Chabot, libéré, rentre en grâce le 29 mars 1542.



Mariage de Pierre de Salcède avec Françoise de Beaucaire

Pierre de Salcède est parent de don Bernardin de Mendoza, ambassadeur d'Espagne en Angleterre.

Pierre de Salcède épouse Françoise de Beaucaire-Péguillou.

Françoise de Beaucaire-Péguillou est la sœur de François de Beaucaire, évêque de Beaucaire.

Françoise de Beaucaire-Péguillou est la tante de Marie de Luxembourg épouse de Philippe-Emmanuel de Lorraine.


Tombeau de Philippe Chabot - musée du Louvre

Mort de Philippe Chabot Comte de Brion et Amiral de France

Philippe Chabot est Seigneur de Brion et d'Aspremont, Comte de Charny et de Buzançais, Chevalier des ordres de Saint-Michel et de la Jarretière, Gouverneur de Bourgogne et de Normandie, et Amiral de France

Philippe Chabot meurt le 15 juin 1543, de langueur due au chagrin que lui a causé son procès.

François de France le fait enterrer dans la chapelle d'Orléans du monastère des Célestins de Paris. Son tombeau est surmonté d'un gisant en albâtre, considéré comme l'un des chefs-d'œuvre de la sculpture de la Renaissance en France.



Mariage de Philippe II d'Espagne avec Marie Manuelle du Portugal

Philippe II d'Espagne épouse en 1543 Marie Manuelle du Portugal, fille de Jean III de Portugal et de Catherine d'Autriche. Leur enfant est :


Portrait de François II de France à Plessis-les-Tours

Naissance de François II de France

François II de France naît à Fontainebleau le 19 janvier 1544, fils d'Henri II de France et de Catherine de Médicis.

Diane de Poitiers se fait confier l'éducation de leurs enfants, qu'elle conserve jusqu'en 1551.

Catherine de Médicis, dont la position se consolide grâce à la mise au monde un héritier concède son ascendant à la favorite.

François II de France est baptisé à Fontainebleau le 10 février 1544.

Philippe Strozzi di Piero devient page de François II de France.



Mariage de Charles de Bourbon-Montpensier avec Philippe de Montespedon

Philippe de Montespedon est veuve de René de Montejean.

Charles de Bourbon-Montpensier épouse en 1544 Philippe de Montespedon, Dame de Beaupreau. Leurs enfants sont :


Première phase de la Bataille de Cérisoles - assaut des Impériaux - déroute de la cavalerie florentine - enfoncement des rangs des lansquenets - charge puis retraite de la chevalerie espagnole Seconde phase de la bataille - déroute de la cavalerie napolitaine et des lansquenets - repli de Sanseverino - charges successives de la cavalerie de François de Bourbon-Vendôme - retraite de l'infanterie austro-espagnole- retour des fantassins français et suisses depuis Cérisoles

Bataille de Cérisoles

La bataille de Cérisoles a lieu le 11 avril 1544 lors de la neuvième guerre d'Italie près du village piémontais de Cérisoles, actuelle ville de Ceresole Alba.

Elle oppose :

Philippe Charles II de Lannoy commande la cavalerie napolitaine.

François de Bourbon-Vendôme et Alfonso de Avalos déploient leurs armées sur 2 crêtes parallèles.

Du fait de la topographie du champ de bataille, les actions individuelles s'engagent sans réelle coordination.

La bataille s'ouvre par plusieurs heures d'escarmouches et de tirs d'artillerie à l'efficacité douteuse, après quoi Alfonso de Avalos donne l'ordre de marcher sur l'ennemi sur toute la largeur du front.

Au centre, les lansquenets viennent au contact des mercenaires suisses au service de la France, et subissent d'énormes pertes.

Au sud, l'infanterie piémontaise, harassée par les charges de la cavalerie française, ne se replie qu'à l'annonce que le centre allemand est enfoncé.

Au nord, l'infanterie française se débande, François de Bourbon-Vendôme entreprenant une série de charges de cavalerie aussi coûteuses qu'inutiles contre les lignes austro-espagnoles, jusqu'à ce que celles-ci finissent par battre en retraite sous la menace d'enveloppement par les mercenaires suisses victorieux au centre.

François Ier de Coligny-d'Andelot se distingue lors de cette la bataille.

Imbert de La Platière participe à cette bataille.

François de Bourbon-Vendôme arme François Ier de Coligny-d'Andelot chevalier sur le champ de bataille.

Gilbert Coëffier est armé chevalier à la sur le champ de bataille.



Mort de Guy Ier de Castelnau-Caylus Seigneur de Clermont-Lodève

Naissance de Guy II de Castelnau-Caylus

Guy Ier de Castelnau-Caylus est Chambellan de François Ier de France.

Guy Ier de Castelnau-Caylus meurt après le 18 septembre 1544.

Guy II de Castelnau-Caylus naît en 1543, fils de Guy Ier de Castelnau-Caylus et de

Guy II de Castelnau-Caylus naît en 1544, fils de Guy Ier de Castelnau-Caylus (mort en 1544), Seigneur de Castelnau-Bretenoux, et de Louise d'Avaugour ou Bretagne-Avaugour (vers 1515-1608).

Il naît après la mort de son père.

Louise d'Avaugour va être dame d'honneur d'Élisabeth de France, épouse de Philippe II d'Espagne.



Mariage de Jacques de Pérusse avec Françoise de Longwy

Françoise de Longwy est veuve de Philippe Chabot.

Jacques de Pérusse, Seigneur des Cars, épouse en 1545 Françoise de Longwy. Leur enfant est :



Mariage de Wolfgang de Bavière avec Anne de Hesse

Wolfgang de Bavière épouse à Cassel ou 1544 ou en 1545 Anne de Hesse, fille de Philippe Ier de Hesse et de Christine de Saxe. Leurs enfants sont :



Naissance de Philippe-Christine de Lalaing

Marie-Christine ou Marie-Philipinne ou Philipotte-Christine ou Philippe-Christine de Lalaing ou de Lalain naît probablement à Condé en 1545, fils de Charles II de Lalaing (vers 1506-1558), Comte de Lalaing, et de Marie de Montmorency-Nivelle



Naissance de Don Carlos d'Espagne

Mort de Marie Manuelle de Portugal

Don Carlos d'Espagne naît à Valladolid le 8 juillet 1545 fils de Philippe II d'Espagne et de Marie Manuelle de Portugal.

Don Carlos d'Espagne est Prince des Asturies.

Marie Manuelle de Portugal meurt le 12 août 1545, ne survivant pas à sa première couche.

Don Carlos d'Espagne a dès son bas âge un caractère violent et vindicatif, que les circonstances viendront encore aigrir.



Naissance de Jean-Philippe de Salm

Johann Philipp ou Jean-Philippe de Salm ou zu Salm-Dhaun naît le 30 septembre 1545, fils de Philipp Franz zu Salm-Dhaun(1518-1561), Graf zu Salm, et de Maria Aegyptiaca (1520-1559), Gräfin zu Oettingen-Oettingen.


Marie d'Autriche de Habsbourg et sa fille Marie Éléonore de Clèves - par Hans Besser

Mariage de Guillaume de Clèves avec Marie d'Autriche de Habsbourg

Guillaume de Clèves épouse à Ratisbonne le jeudi 18 juillet 1546 Marie d'Autriche de Habsbourg (1531-1581), fille de Ferdinand Ier d'Autriche ou de Habsbourg (1503-1564), Archiduc d'Autriche, et d'Anne de Bohême-Hongrie Jagellon (1503-1547). Leurs enfants sont :



Naissance de Philippe-Louis de Neubourg

Philippe-Louis de Neubourg nait à Deux-Ponts le 2 octobre 1547, fils de Wolfgang de Bavière et d'Anne de Hesse.



Bataille de Muehlberg

Philippe Ier de Hesse Prisonnier

Diète d'Augsbourg

En s'emparant de la ville de Wurzen, Jean-Frédéric Ier de Saxe lèse les droits de son cousin Maurice de Saxe.

Emmanuel-Philibert de Savoie sert Charles Quint dans la guerre contre les confédérés de Smalkalde en 1547.

Le 24 avril 1547, Maurice de Saxe et Ferdinand Alvare de Tolède gagne pour Charles Quint la bataille de Mühlberg ou Muehlberg sur :

Antoine Perrenot de Granvelle prend part aux négociations de paix qui suivent cette bataille.

Il y fait preuve d'une grande finesse.

Jean-Frédéric Ier de Saxe est emprisonné par Maurice de Saxe.

Condamné à mort, Jean-Frédéric Ier de Saxe a la vie sauve en abandonnant tous ses droits et possessions à son cousin.

Jean-Frédéric Ier de Saxe perd l'électorat de Saxe.

Jean-Frédéric Ier de Saxe ne garde que le titre de Duc de Saxe.

Charles Quint fait emprisonner Philippe Ier de Hesse. Il le retiendra 4 ans.

En 1547, lors de la Diète d'Augsbourg, Charles Quint crée un compromis doctrinal, qu'il espère convenir à la fois aux catholiques et aux protestants.



Philippe de Cossé Grand aumonier de France

Antoine Sanguin rattaché au titre de San Crisogono

Antoine Sanguin, cardinal de Meudon, démissionne de sa charge de grand aumonier de France.

Philippe de Cossé lui succède devient grand aumonier de France en 1547.

En 1547, le cardinal Antoine Sanguin est rattaché au titre de San Crisogono.



Naissance de Philippe-Louis de Wittelsbach

Philippe-Louis de Wittelsbach naît à Deux-Ponts le 2 octobre 1547, fils de Wolfgang de Bavière, Duc de Deux-Ponts, et d'Anne de Hesse.



Naissance de Georges Ier de Hesse-Darmstadt

Georges Ier de Hesse-Darmstadt dit le Pieux ou der Fromme naît à Cassel le 10 septembre 1547, fils de Philippe Ier de Hesse et de Christine de Saxe.



Mariage de Jean V de Rieux avec Béatrix de Jonchères

Jean V de Rieux épouse en 1548 Béatrix de Jonchères (vers 1516-1575), Dame de La Perrière-en-Anjou. Leurs enfants sont :



Mort de Philippe le Consciencieux

Philippe le Consciencieux meurt en 1548.



Mariage de Maximilien II de Habsbourg avec Marie d'Espagne

Maximilien II de Habsbourg épouse en 1548 Marie d'Espagne, sa cousine, fille de Charles Quint et d'Isabelle de Portugal. Leurs enfants sont :



Mariage de Philippe II de Croÿ avec Anne de Lorraine

Anne de Lorraine est veuve de René de Chalon.

Philippe II de Croÿ épouse le 9 juillet 1548 Anne de Lorraine. Leur enfant est :



Henri II de France au Piémont

Henri II de France décide de gagner le Piémont, en août 1548, dont il s'estime le légitime possesseur.

En effet, contrairement à ses engagements, son père François Ier de France n'a pas rendu ce territoire de l'autre côté des Alpes.

Les Piémontais réservent à Henri II de France un accueil chaleureux.

Philippe de Cossé fait partie du conseil de Régence constitué pendant la campagne piémontaise de 1548.



Mort de Philippe de Cossé

Philippe de Cossé meurt à Gien dans le Loiret le 24 novembre 1548.

Il est inhumé dans la chapelle latérale de l'église de Brissac.

Lettré, il pratique l'hébreu, la philosophie et la poésie.

Il est protecteur des poètes et des savants.



Mort de Philippe II de Croÿ

Philippe II de Croÿ meurt à Bruxelles en avril 1549.

Il est inhumé à Avesnes.



Naissance de Charles de Chambes

Charles de Chambes naît en 1549, fils de Philippe de Chambes (vers 1500-1557), Baron de Montsoreau, et d'Anne de Laval (morte en 1557).



Mariage de Philippe de Saint Phalle avec Barbe de Courtenay

Philippe de Saint Phalle épouse en 1549 Barbe de Courtenay.



Mariage de Bernhard VIII de Lippe avec Catherine de Waldeck-Eisenberg

Bernhard VIII de Lippe épouse le 8 mai 1550 Catherine de Waldeck-Eisenberg (1524-1583) , fille de Philippe III de Waldeck-Eisenberg. Leurs enfants sont :



Philippe de Lenoncourt Évêque de Châlons-sur-Marne

Philippe de Lenoncourt est élu Évêque de Châlons-sur-Marne en octobre 1550.



Diète de Ratisbonne

En 1550, Charles Quint cherche vainement à concilier à son fils Philippe II les suffrages des Électeurs à la diète de Ratisbonne.



Naissance de Philippe de La Canaye

Philippe de La Canaye naît à Paris en 1551, fils d'un avocat au Parlement.

Son père le fait élever avec beaucoup de soin et le laisse choisir le calvinisme,


Philippe III de Croÿ

Mort de Charles II de Croÿ

Philippe III de Croÿ Duc d'Aerschot

Charles II de Croÿ meurt à Quiévrain en 1551 assassiné.

Philippe III de Croÿ, son frère, hérite des titres de sa famille et devient 3e duc d'Aerschot.


Anne d'Egmont

Mariage de Guillaume Ier d'Orange-Nassau avec Anne d'Egmont

Guillaume Ier d'Orange-Nassau épouse le 8 juillet 1551 Anne d'Egmont, fille de Maximilien d'Egmont, Comte de Buren et de Leerdam. Leurs enfants sont :



Prise de Magdebourg

En 1551, Maurice de Saxe s'empare de Magdebourg au nom de Charles Quint.

Mais Maurice de Saxe quitte brusquement le parti de l'empereur de Charles Quint et s'unit contre lui avec :

pour délivrer Philippe Ier de Hesse, que Charles Quint retient prisonnier.



Naissance de Marguerite de Poméranie-Wolgast

Marguerite de Poméranie-Wolgast naît en 1553, fille de Philippe Ier de Poméranie-Wolgast et de Marie de saxe.



Philippe III de Croÿ Prisonnier

François II de Saint-Nectaire sert en Flandre et en Hainaut en 1553.

En 1553, commandant d'un corps de cavalerie, François II de Saint-Nectaire affronte Philippe III de Croÿ et le fait prisonnier.



Maximilien II de Habsbourg héritier du trône impérial

Philippe II d'Espagne, fils de Charles Quint, est normalement mieux placé que Maximilien II de Habsbourg dans l'ordre de succession.

Mais, aux termes d'un accord en 1553 entre Ferdinand Ier de Habsbourg et Charles Quint, Maximilien II de Habsbourg supplante son cousin Philippe II d'Espagne comme héritier au trône impérial.

En 1553, Antoine Perrenot de Granvelle arrange les détails du mariage de Philippe II d'Espagne avec Marie Ire Tudor.


Exécution de Jeanne Grey - par Paul Delaroche - 1833, National Gallery de Londres

Rébellion protestante

Mort de Guilford Dudley

Mort de Jeanne Grey

Mort d'Henry Grey

L'ambassadeur du Saint-Empire romain germanique est chargé d'annoncer à Charles Quint que Marie Ire Tudor a l'intention d'épargner Jeanne Grey ainsi que Guilford Dudley, son époux.

Cependant, la rébellion protestante dirigée par Thomas Wyatt en janvier 1554 achève de décider de leur sort, bien qu'ils n'y soient pas impliqués directement.

La révolte de Wyatt est en effet la conséquence directe du mariage entre Marie Ire Tudor et Philippe II d'Espagne.

Parmi les protestants exigeant le retour de Jeanne Grey sur le trône figure le propre père de la jeune femme, le duc de Suffolk.

Les conseillers de Marie Ire Tudor la poussent alors à exécuter Jeanne Grey afin d'étouffer dans l'œuf ce soulèvement politique.

Cinq jours après l'arrestation de Thomas Wyatt, la reine signe les ordres d'exécution de Jeanne Grey et de Guilford Dudley.

Au matin du 12 février 1554, Guilford Dudley est mené à l'échafaud et est décapité en public.

On renvoie ensuite son corps dans l'enceinte de la tour de Londres, pour qu'il soit visible depuis l'endroit où Jeanne Grey est retenue captive.

Jeanne Grey meurt le 12 février 1554.

On entraîne ensuite Jeanne Grey jusqu'à Tower Green, une petite étendue de gazon dans l'enceinte de la tour, afin qu'elle y soit exécutée à son tour, à l'abri des regards du plus grand nombre. Une telle procédure ne s'applique en principe qu'aux personnalités de sang royal.

En montant sur l'échafaud, elle s'adresse aux quelques personnes encore présentes à ses côtés :

Gens de bien, je viens ici pour mourir, condamnée par la loi au même lot. L'acte contre la majesté était illégitime, comme ma participation : mais ce jour, pour autant que je l'aie désiré et en aie ambitionné l'achèvement, j'en lave les mains, devant Dieu et devant vous, bons chrétiens.

Elle récite ensuite le psaume Ô Dieu, aie pitié de moi en anglais et donne ses gants ainsi que son mouchoir à une dame d'honneur.

John Feckenham, chapelain catholique, n'ayant pas réussi à convertir Jeanne Grey, reste malgré tout près d'elle.

Elle est mise à genoux et avant de se bander elle-même les yeux, elle pardonne d'avance à son bourreau tout en le suppliant de la dépêcher promptement.

Ayant résolu de mourir avec dignité mais s'avérant incapable de se diriger droit vers le billot à cause du bandeau, elle s'exclame :

Que ferai-je ? Où est-il ?

Après qu'une main inconnue l'y a menée, elle cite les dernières paroles du Christ telles que les rapporte l'Évangile selon Luc :

Seigneur, entre vos mains, je remets mon esprit !

Le bourreau abat sa hache sur le cou de Jeanne, séparant son corps de sa tête, puis il saisit cette dernière par les cheveux et s'écrie :

Périssent ainsi les ennemis de toute reine. C'est la tête d'une traîtresse !

Jeanne et Guilford Dudley sont inhumés dans la chapelle Saint Peter ad Vincula consacrée à saint Pierre dans l'enceinte de la tour de Londres.

À ce moment-là, la reine a déjà emprisonné Henry Grey, père de la suppliciée, pour sa participation à la révolte de Wyatt.

Henry Grey meurt le 19 ou le 23 février 1554 exécuté.



Mariage de Philippe II d'Espagne avec Marie Ire Tudor

Philippe II d'Espagne envoie en Angleterre Lamoral d'Egmont pour lui ramener la main de Marie Ire Tudor, Reine d'Angleterre. Le contrat de mariage de Marie Ire Tudor et Philippe II d'Espagne est signé le 6 mars 1554.

Philippe II d'Espagne épouse le 25 juillet 1554 à la Cathédrale de Winchester dans le Hampshire, sa tante Marie Ire Tudor. Ils n'ont pas d'enfant.

Philippe II d'Espagne est titré roi d'Angleterre et d'Irlande mais le parlement anglais prend toutes les précautions pour interdire à Philippe II une participation aux affaires du royaume.



Philippe II d'Espagne Roi de Naples et de Sicile

Philippe II d'Espagne est couronné roi de Naples et de Sicile en 1554.



Naissance de Philippe-Guillaume d'Orange-Nassau

Philip-Willem van Oranje-Nassau ou Philippe-Guillaume d'Orange-Nassau naît à Buren le 19 décembre 1554, fils de Guillaume Ier d'Orange-Nassau et d'Anne d'Egmont.



Philippe III de Croÿ Chevalier de la Toison d'or

Philippe III de Croÿ est ordonné chevalier de la Toison d'or par Philippe II d'Espagne en 1555.

Philippe III de Croÿ officie à partir de cette date en tant que diplomate.



Mariage de Nicolas de Lorraine avec Jeanne de Savoie-Nemours

Nicolas de Lorraine est veuf de Marguerite d'Egmont.

Nicolas de Lorraine épouse à Fontainebleau le 24 février 1555 Jeanne de Savoie-Nemours, fille de Philippe de Savoie-Nemours, Duc de Nemours, et de Charlotte d'Orléans-Longueville. Leurs enfants sont :

Jeanne de Savoie-Nemours, est pour Louise de Lorraine-Vaudémont une belle-mère pleine d'attention, qui lui fait donner une solide instruction classique et l'introduit à la cour de Nancy à l'âge de 10 ans.



Mariage de Jean-Frédéric II de Saxe avec Agnès de Hesse

Jean-Frédéric II de Saxe épouse en 1555 Agnès de Hesse, fille de Philippe Ier de Hesse et de Christine de Saxe.


Philippe II de Montmorency-Nivelle

Mariage de Philippe II de Montmorency-Nivelle avec Anne Walburge de Neuenhar

Philippe II de Montmorency-Nivelle Comte de Hornes

Philippe II de Montmorency-Nivelle Chevalier de la Toison d'Or

Philippe II de Montmorency-Nivelle épouse Anne Walburge de Neuenhar.

Le titre de comte de Hornes lui est légué par Jean de Hornes, second époux de Jeanne d'Egmont, sa mère.

Philippe II de Montmorency-Nivelle, gentilhomme de bouche de Charles Quint, est promu chevalier de la Toison d'Or en 1555.



Philippe II d'Espagne Prince des Pays-Bas,

Philippe II d'Espagne Duc de Brabant et de Limbourg,

Philippe II d'Espagne Comte de Flandre, de Hainaut.

En 1555, les possessions non autrichiennes de Charles Quint vont à son fils Philippe II d'Espagne qui devient Prince des Pays-Bas, Duc de Brabant et de Limbourg, Comte de Flandre, de Hainaut.

Antoine Perrenot de Granvelle offre ses services à Philippe II d'Espagne.

Philippe II d'Espagne envoie Antoine Perrenot de Granvelle en mission aux Pays-Bas espagnols.



Mariage de Georges Ier de Wurtemberg avec Barbara de Hesse

Georges Ier de Wurtemberg épouse le 10 septembre 1555 Barbara de Hesse, fille de Philippe Ier de Hesse et de Christine de Saxe. Leur enfant est :

Le couple a rapidement un fils qu'il perd.



Démission de Philippe de Lenoncourt de l'évêché de Châlons-sur-Marne

Philippe de Lenoncourt se démet l'évêché de Châlons-sur-Marne en 1556.



Cession du comté de Nanteuil-le-Haudouin

François Ier de Lorraine-Guise convoite le comté de Nanteuil-le-Haudouin et contraint Marguerite de Broyes à lui vendre pour 260 000 livres en 1556.

Elle enlève ainsi son héritage à Philippe de Lenoncourt, son fils ainé.

Elle s'en réserve l'usufruit à vie durant.


Philippe II d'Espagne Ferdinand Ier de Habsbourg Table de Ferdinand Ier de Habsbourg à Francfort en 1558

Abdication de Charles Quint

Retraite de Charles Quint

Philippe II d'Espagne Roi d'Espagne

Philippe II d'Espagne Comte de Bourgogne et de Charolais

Ferdinand Ier de Habsbourg Empereur germanique

En 1556, affaibli par la vieillesse, malade de la goutte, aigri par les revers, Charles Quint abdique de ses différentes fonctions et partage son empire.

Philippe II d'Espagne est couronné Roi d'Espagne le 16 janvier 1556 à Bruxelles. Il devient également Comte de Bourgogne et de Charolais.

Personnage intransigeant et fervent défenseur du catholicisme, partout où il allait, sa gravité, son inflexibilité et sa prédilection pour son entourage espagnol (notamment le duc d'Albe) lui attire l'aversion durable de ses sujets.

Ferdinand Ier de Habsbourg, frère cadet de Charles Quint, lui succède dans ses possessions autrichiennes et comme empereur germanique en 1556. Il est à l'origine de la branche des Habsbourg d'Autriche dits aussi Habsbourg de Vienne.

Le pape Paul IV refuse de le reconnaître pour chef de l'empire, par la raison que le consentement du Saint-Siège n'était intervenu ni à son élection ni à l'abdication de Charles Quint : Ferdinand nie la nécessité de ce consentement, et depuis, les empereurs cessent de demander la confirmation du pape.

Charles Quint se retire en 1556 dans son palais monastère résidentiel de Yuste près de Madrid en Espagne.

Éprouvée par toutes ses années de gouvernance et sa santé fragile, Marie de Habsbourg suit son frère dans sa retraite en Espagne avec leur sœur Éléonore d'Autriche.

Charles Quint se retire dans l'abbaye d'Yuste, en Estrémadure.



Rapprochement entre l'empire et le duché de Parme

Henri II de France écrit à Octave Farnèse qu'il veut élever son petit fils Alexandre Farnèse et qu'il lui envoie le collier de l'Ordre de Saint-Michel. Mais les rapports entre Parme et la France se dégradent toujours plus.

L'empereur, sentant sa mort venir, recommande Marguerite de Parme à son demi frère Philippe II d'Espagne qui développe une politique de rapprochement avec le duché de Parme.

Le 15 septembre 1556 Octave Farnèse, après la restitution de presque toutes les villes occupées par son père Pierre Louis Farnèse, se met sous la protection de Philippe II d'Espagne reniant la France et envoyant son fils Alexandre Farnèse à la cour d'Espagne.

Parmi les clauses du traité :

En 1556 Marguerite de Parme en personne accompagne Alexandre Farnèse à Bruxelles où se trouve Philippe II d'Espagne.

Les rapports entre l'Espagne et le Saint Siège se détériorent. Le pape envoie un émissaire en France pour la convaincre de faire la guerre à l'Espagne.

Cette guerre est désastreuse pour les français et elle consolide les frontières espagnoles.

À la suite de cette guerre, Octave Farnèse reçoit la Toison d'Or et le titre de capitaine général de guerre espagnol.



Onzième guerre d'Italie

Campagne de Philippe II d'Espagne en Italie

La onzième guerre d'Italie dure de 1556 à 1559.

Philippe II d'Espagne continue la lutte contre la France d'Henri II de France alliée au pape Paul IV.

En 1556, François Ier de Lorraine-Guise prend la tête de l'expédition qui doit reprendre Naples aux Espagnols.

François Ier de Lorraine-Guise arrive en Italie au début 1557.

En 1556 et 1557, Claude II de La Châtre accompagne François Ier de Lorraine-Guise en Piémont et en Lombardie.

L'Espagne y tente des offensives, partant de Naples, occupant Anagni, Tivoli près de Rome. Les français, dont Blaise de Lasseran doivent se retirer de Toscane.

Philippe II d'Espagne charge Ferdinand Alvare de Tolède d'envahir les états pontificaux en automne 1556.



Mariage de François de Béthune avec Charlotte Dauvet

François Ier de Béthune épouse le 13 janvier 1557 Charlotte Dauvet. Leurs enfants sont :



Mort de Philippe de Bourbon

Philippe de Bourbon meurt en 1557.



Alliance de Henri II de France avec Paul IV

Prise d'Ostie

Siège de Rome

En 1557, Henri II de France répond à l'appel au secours du pape Paul IV et met un terme à la trêve de Vaucelles et reprend les hostilités dans le royaume de Naples.

François de Montmorency est envoyé en Italie pour chasser les espagnols de la péninsule italienne.

Pierre Strozzi est nommé Lieutenant général de l'armée qui doit défendre le Pape.

Pierre Strozzi reprend la ville d'Ostie et quelques autres places aux environs de Rome fait lever le siège de Rome

Philippe Strozzi di Piero débute sa carrière dans l'armée française et fait ses premièrs armes dans des batailles au Piémont.

Henri II de France envoie François Ier de Lorraine-Guise avec 10 000 hommes en Italie.

Il franchit les Alpes en décembre 1557.

Loup de Courtenay accompagne François Ier de Lorraine-Guise.

En réponse, la couronne d'Espagne reprend sa stratégie coutumière, elle contre-attaque en Picardie.

Concentrant tous ses moyens, Philippe II d'Espagne mobilise en 1557 une formidable armée de 50 000 hommes, multitude encore jamais rassemblée.

Les Français subissent des épidémies.

François Ier de Lorraine-Guise est rappelé en toute urgence en France et doit quitter la péninsule et rentre à en France qui est menacée sur son territoire national.

Après le départ de François Ier de Lorraine-Guise, Gaspard de Saulx ramène l'armée envoyée en Italie au secours du pape.

François Ier de Lorraine-Guise ne peut faire face à Philippe II d'Espagne, augmentés d'anglais envoyés par Marie Ire Tudor.

De plus son allié Octave Farnèse s'est rangé du côté de l'empereur.



Siège Saint-Quentin

Anne de Montmorency, Jacques II de Goyon, Jacques d'Albon et Louis III de Bourbon-Vendôme Prisonnier

Construction du Palais de l'Escurial

Mort de François III de La Tour d'Auvergne

Mort de Jean de Bourbon Duc d'Estouteville

Mort de René II de Laval Seigneur du Bois-Dauphin, Vicomte de Bresteau, Seigneur de Précigné et de Saint Mars

En 1557, après la rupture de la trêve de Vaucelles passée avec Charles Quint, Philippe II d'Espagne fait ligue avec les Anglais et accompagne son cousin Emmanuel-Philibert de Savoie, sur le sol français avec 40 à 60 000 hommes.

Les espagnols assiègent la ville de Saint-Quentin.

Lamoral d'Egmont sert dans l'armée espagnole.

Peter Ernest Ier von Mansfeld-Vorderort prend part à cette bataille.

Philippe II d'Espagne se montre plus dévot que brave et passe en prière le temps de la bataille.

Les 8 000 habitants résistent 17 jours et 17 nuits.

Gaspard II de Coligny parvient dans la ville dans la nuit du 2 au 3 août 1557, avec 500 hommes armés et avec l'aide :

Chargé de conduire des secours à Gaspard II de Coligny, François Ier de Coligny-d'Andelot se trouve enfermé dans la place, contribue à en prolonger le siège.

Il ne se rendra que lorsqu'accablé par le nombre des ennemis qui pénétraient dans la ville par les brèches faites aux remparts, toute résistance aurait été inutile.

Honorat II de Savoie est blessé lors de ce siège.

Lors de cette bataille, François Gouffier le Jeune voit son cheval tué sous lui

François Gouffier le Jeune est fait prisonnier mais réussit à s'échapper.

Le 10 août 1557, le jour de la Saint Laurent, la ville est emportée d'assaut par les Espagnols de Emmanuel-Philibert de Savoie.

Gaspard II de Coligny doit se rendre.

La ville s'abîme dans le sang et dans les flammes. Il y a plus de 9 000 morts.

Ferdinand Ier Gonzague fait une chute de cheval lors de la bataille de Saint-Quentin.

Albert de Gondi, François de Montmorency et Louis Ier de Bourbon-Condé participent à ce combat.

Jean VI d'Aumont est blessé et fait prisonnier.

Guillaume V de Hautemer participe à cette bataille.

Louis III de Bourbon-Vendôme combat à Saint-Quentin en 1557 où son cheval est tué sous lui.

Philippe II de Montmorency-Nivelle commande l'aile droite de l'infanterie avec le comte de Mansfeld lors de l'assaut final contre Anne de Montmorency.

François Ier de Coligny-d'Andelot, Anne de Montmorency, Jacques II de Goyon, Louis III de Bourbon-Vendôme, Léonor d'Orléans-Longueville et Jacques d'Albon sont fait prisonnier.

Louis de Gonzague est fait prisonnier et ne sera libéré que contre une forte rançon.

René II de Laval meurt lors de cette bataille.

François III de La Tour d'Auvergne et Jean de Bourbon meurent tué lors de cette bataille.

Henri Ier de La Tour d'Auvergne est orphelin à l'âge de 2 ans.

Henri II de France qui est son parrain fait nommer un curateur pour s'occuper de ses biens.

L'armée espagnole de Philippe II d'Espagne s'empare de Hamm, du Câtelet, …, déferle jusqu'à Noyon mais elle ne remporte pas de victoire décisive et ne peut pas marcher sur Paris faute de ravitaillement.

Philippe II d'Espagne fait ériger le magnifique palais de l'Escurial en l'honneur de la victoire de Saint-Quentin.

François de Clèves se retrouve à la bataille de St Quentin et combat avec vaillance, rallie les débris de l'armée française et ne néglige rien pour faire perdre à l'ennemi le fruit de sa victoire.

Ses qualités guerrières et de cœur le rendent cher à ses troupes.

Charles Ier de Cossé bat partout les ennemis lorsqu'il apprend la défaite des Français à Saint-Quentin.

Il reçoit l'ordre de faire partir 5 000 Suisses, 4 compagnies de gendarmerie, autant de cavalerie légère, et de se tenir en Piémont sur la défensive.

Henri II de France a perdu ses meilleurs capitaines et la route de Paris est ouverte à l'invasion.


Prise de Calais par les Français -François-Édouard Picot - 1838

François Ier de Lorraine-Guise Lieutenant général du royaume de France

Siège et prise de Calais

Pour faire face à l'invasion espagnole depuis les Pays-Bas, Henri II de France rappelle François Ier de Lorraine-Guise en Picardie et le promeut lieutenant général du royaume de France.

Pour éviter l'intervention d'un corps expéditionnaire anglais, Henri II de France, prévoit, dans le plus grand secret, d'attaquer Calais en hiver avec 30 000 hommes rassemblés à Compiègne, Montreuil-sur-Mer et Boulogne-sur-Mer.

Calais est ville anglaise depuis le 4 août 1347 soit 211 ans.

François Ier de Lorraine-Guise et son frère Claude II de Lorraine se prépare afin de marcher sur Calais.

C'est en Forêt d'Eu que l'on prépare des claies enduites de poix, alors qu'ailleurs on rassemble les vêtements, le pain et le vin, la poudre, la viande... la surprise est totale.

François Ier de Coligny-d'Andelot parvient à s'échapper du camp des Espagnols et rejoint l'armée devant Calais.

Pierre Strozzi et Philippe Strozzi di Piero, son fils, prennent part au siège de Calais en 1558 contre l'Angleterre.

René de Rochechouart est à la prise de Calais.

François de Montmorency assiste au siège de Calais.

François Gouffier le Jeune participe à ce siège.

Claude II de La Châtre participe à la reprise de Calais, dont il rédige une relation.

En l'absence de toute défense naturelle, le maintien de la mainmise anglaise sur Calais dépend de fortifications entretenues et améliorées à prix d'or.

Or la proximité de Calais avec la frontière franco-bourguignonne, puis franco-espagnole a opposé fréquemment la garnison anglaise aux forces de France et du duché de Bourgogne.

Longtemps soulagée par l'affrontement entre la Bourgogne et la France, la domination anglaise sur Calais a pu s'épanouir pendant 150 ans, ces deux voisins convoitant la ville mais préférant la voir aux mains des Anglais plutôt que de leur rival.

Le samedi 1er janvier 1558, l'avant-garde Française investit Sangatte, Fréthun et Nielles.

Le 2 janvier 1558, les corps d'armée enlèvent le fort Risban.

Les marais autour de la ville étant gelés, François Ier de Lorraine-Guise fait passer les canons français sur ceux-ci, et prend ses ennemis par surprise

Le 3 janvier 1558, l'artillerie s'installe au fort Nieulay et au fort Risban.

Le 7 janvier 1558, à 2 heures du matin, Lord Thomas Wentworth, complètement débordé par cette attaque foudroyante remet les clefs de la ville aux Français.

Sébastien de Luxembourg-Martigues aide François Ier de Lorraine-Guise à reprendre Calais puis Guînes.

Calais est prise le 8 janvier 1558 après un siège de seulement 8 jours.

Calais revient définitivement à la Couronne de France.

François Ier de Coligny-d'Andelot se conduit si vaillamment que François Ier de Lorraine-Guise, qui ne porte pourtant pas les Coligny dans son cœur, déclare, selon Brantôme, que, pour conquérir un monde de places, il lui suffirait d'avoir d'Andelot, Strozzi et d'Estrées.

Quelques jours plus tard, l'arrière pays reconquis lui aussi voit tomber les défenses anglaises de Guines et Hames.

Le butin est inespéré : des vivres pour 3 mois et près de 300 canons.

Lord Wentworth, gouverneur de la ville, et les habitants anglais de Calais et de Guînes sont renvoyés en Angleterre.

Le 23 janvier 1558, Henri II de France fait son entrée à Calais.

Les Pays Reconquis deviennent l'objet d'un suivi particulièrement efficace :



Mariage de Philippe III de Croÿ avec Jeanne Henriette d'Halewyn

Philippe III de Croÿ épouse au château de Comines le 24 janvier 1558 Jeanne Henriette d'Halewyn (29 septembre 1544-à Bergues 6 décembre 1581). Leurs enfants sont :



Mariage de Léonor Chabot avec Marguerite de Durfort

Marguerite de Durfort est veuve de Philippe de Belleville, Comte de Caunac.

Léonor Chabot épouse en 1558 Marguerite de Durfort, fille de Symphorien de Duras, Seigneur de Duras, et de Barbe Cauchon de Maupas. Leurs enfants sont :

Barbe Cauchon de Maupas est la seconde femme de Guy Chabot, père de Léonor Chabot.



Naissance de Philippe-Emmanuel de Lorraine

Philippe-Emmanuel de Lorraine naît à Nomény en Lorraine le 9 septembre 1558, fils de Nicolas de Lorraine et de Jeanne de Savoie-Nemours.



Naissance de Madeleine de Waldeck-Wildungen

Magdalena ou Madeleine de Waldeck-Wildungen naît 9 septembre 1558, fille de Philippe IV de Waldeck et de Jutta de Isenburg.



Mort de Charles Quint Empereur germanique

Charles Quint meurt au monastère de Yuste en Espagne le 21 ou le 25 septembre 1558, d'une épidémie de malaria, maladie qui restera endémique dans la région jusqu'en 1960.

Il repose au Panthéon des Rois d'Espagne, à 40 km de Madrid, dans le Site royal de Saint-Laurent-de-l'Escurial construit par son fils Philippe II d'Espagne pour l'occasion et pour tous ses descendants.

Pendant de nombreuses années, Charles Quint combat l'Empire ottoman et son sultan, Soliman le Magnifique, qui, le long des côtes de la Méditerranée, menacent les possessions des Habsbourg et la paix dans l'Europe occidentale.

Dernier empereur germanique à nourrir le rêve médiéval de la monarchie universelle, Charles Quint voit son ambition d'unité européenne se briser sur la longue résistance à l'hégémonie Habsbourg, opposée par les rois de France François Ier et Henri II de France, mais aussi sur la déchirure religieuse irrémédiable provoquée par la Réforme protestante à partir de 1517.

L'ensemble trop disparate de ses possessions, qui l'oblige tout son règne à d'épuisants voyages, est désormais géré séparément par les Habsbourg d'Espagne et les Habsbourg d'Autriche.


Élisabeth Ire Tudor

Mort de Marie Ire Tudor Reine d'Angleterre

Élisabeth Ire Tudor Reine d'Angleterre

Rétablissement de l'Anglicanisme

Catherine Grey prétendante potentielle au trône d'Angleterre

La prise de Calais abrège les jours de la reine Marie.

On raconte que Marie Ire Tudor sur son lit de mort aurait dit : Quand je serai morte et ouverte, on trouvera Philippe (son mari) et Calais inscrits dans mon cœur.

Marie Ire Tudor meurt le 17 novembre 1558.

Philippe II d'Espagne, Roi consort, perd tout pouvoir sur l'Angleterre et est déçu de ne pas avoir un fils d'elle pour gouverner ce pays.

Élisabeth Ire Tudor, demi-sœur de Marie Ire Tudor, lui succède en novembre 1558.

Élisabeth Ire Tudor rétablit l'Anglicanisme. Cela ne rend ni Philippe II d'Espagne ni le pape Paul IV heureux.

En tant qu'arrière-petite-fille d'Henri VII Tudor et petite-fille de Mary Tudor, Catherine Grey, protestante, peut légitimement prétendre au trône d'Angleterre.

Cependant, Élisabeth Ire Tudor parait être assez chaleureuse envers Catherine Grey. On pense qu'elle envisage même de l'adopter.



Philippe Crespin du Bec Évêque de Vannes

Sébastien de L'Aubespine est résigné comme Évêque de Vannes.

Philippe Crespin du Bec, doyen de la cathédrale Saint-Maurice d'Angers, devient Évêque de Vannes en 1559.



Mariage de Jean VI de Nassau-Dillenbourg avec Élisabeth de Leuchtenberg

Jean VI de Nassau-Dillenbourg épouse le 16 juin 1559 Élisabeth de Leuchtenberg, fille de Georges III de Leuchtenberg. Leurs enfants sont :



Second traité de Cateau-Cambrésis

Le décès de Charles Quint et de Marie Ire Tudor précipite la signature à Cateau-Cambrésis du second traité, également appelé paix du Cateau-Cambrésis, entre Henri II de France et Philippe II d'Espagne le 3 avril 1559. Il met fin à 65 années de guerres d'Italie.

Cette Paix est devenue nécessaire aux deux parties qui se sont épuisés financièrement et en particulier pour la France en proie aux troubles religieux entre Église romaine et Huguenots.

Anne de Montmorency contribue beaucoup à la paix de Cateau-Cambrésis.

Antoine Perrenot de Granvelle est l'un des émissaires espagnols qui négocient ce traité.

La France :

L'Espagne retrouve sa position dominante sur l'Italie, même si elle laisse à la France 5 forteresses, dont Turin, Chièri, Pignerol et Asti.

Le traité prévoit aussi les mariages :

Dunkerque est cédée par les Français aux Espagnols.


Isabelle Claire Eugénie d'Espagne (à gauche) et Catherine-Michelle d'Espagne - par Sofonisba Anguissola - 1570

Mariage de Philippe II d'Espagne avec Élisabeth de France

Philippe II d'Espagne est veuf de Marie Ire Tudor.

Don Carlos d'Espagne doit épouser Élisabeth de France mais son père, conscient de la personnalité perturbée de son fils, le supplante dans ce mariage.

En vertu d'une des clauses du traité de Cateau-Cambrésis, Philippe II d'Espagne épouse en 1559 Élisabeth de France, fille d'Henri II de France et de Catherine de Médicis. Leurs enfants sont :



Lutte contre les calvinistes en Espagne

En Espagne comme dans les Pays-Bas, Philippe II d'Espagne ne tolère aucun mouvement réformé. En 1559, l'inquisition réduisit deux foyers calvinistes à Valladolid et à Séville.


Don Juan d'Autriche

Don Juan d'Autriche à la cour d'Espagne

Son frère, Philippe II d'Espagne, respectant la volonté de leur père, reconnaît Don Juan d'Autriche en 1559 comme membre à part entière de la famille royale et lui accordant les honneurs et les revenus dignes d'un infant.

Don Juan d'Autriche vit alors son adolescence à la cour d'Espagne avec son demi-frère Philippe II d'Espagne. Il fait ses études à la prestigieuse université d'Alcalá de Henares, mais refuse de se consacrer à la carrière ecclésiastique à laquelle on l'a destiné.


Marguerite de Parme - par Antonio Moro - 1562 - Berlin

Marguerite de Parme Gouvernante des Pays Bas

Philippe II d'Espagne applique une politique centralisatrice et prétend diriger nos provinces comme il dirige l'Espagne.

C'est le début d'un siècle de malheur pour les Pays-Bas.

En 1559 Philippe II d'Espagne nomme sa demi-sœur Marguerite de Parme gouvernante des Pays-Bas.

Marguerite de Parme part de Plaisance le 25 mai 1559 au milieu des acclamations de la foule.

Elle rejoint Gand.

Le roi la présente aux États-Généraux et il lui confère les pleins pouvoirs.

Mais il la soumet à un conseil secret, la "consulta", dominé par :

La politique répressive qu'Antoine Perrenot de Granvelle mène dans les provinces au cours de ses 5 années d'exercice lui assure des bénéfices tangibles

Philippe II d'Espagne part pour l'Espagne.

Marguerite de Parme cherche une médiation pour éviter que n'éclate une révolte, adoucissant la politique anti calviniste que mène Philippe II d'Espagne afin de rapprocher les éléments les plus modérés de la société flamande vers l'autorité royale.

Un conflit éclate cependant qui se termine en sa faveur, l'autorité royale et le culte catholique sont rétablis.


Philippe de Lenoncourt - Évêque d'Auxerre Philippe de Lenoncourt - avec le cordon bleu de l'Ordre du Saint-Esprit

Philippe de Lenoncourt Évêque d'Auxerre

Philippe de Lenoncourt devient abbé de Montier-en-Der et grand-vicaire de Robert de Lenoncourt, son oncle

Robert de Lenoncourt se démet de l'évêché d'Auxerre le 7 février 1560.

Philippe de Lenoncourt est transféré à Auxerre et devient 94e Évêque d'Auxerre de 1560 à 1563.

Philippe de Lenoncourt prend possession de ce siège avec grande pompe, le 8 décembre 1560.

Le roi, en sa qualité de comte d'Auxerre, délègue pour le porter :

René de Pernay et Jean de Chelles représentent François II de Clèves, pour la seigneurie de Donzy.

René de Prie représente Edmond ou Aimar de Prie, son père, baron de Toucy.

La cérémonie est suivie d'un magnifique repas auquel assistent tous les membres du clergé de la cathédrale.

Le lendemain de cette prise de possession, le chapitre députe plusieurs dignitaires au prélat, pour le prier de renfermer dans une nouvelle châsse d'argent les reliques de saint Chrysanthe.

On ignore si Philippe de Lenoncourt y acquiesce. Ce sera peut-être le seul acte important concernant l'église cathédrale, qu'il ait fait pendant les 2 années et 1/2 que dure son épiscopat.



Mariage de Louis VI du Palatinat avec Élisabeth de Hesse-Darmstadt

Louis VI du Palatinat Poitrinaire

Louis VI du Palatinat épouse à Marbourg le 8 juillet 1560 Élisabeth de Hesse-Darmstadt (1539-1582), fille de Philippe le Magnanime (1504-1567) et de Christine de Saxe (1506-1549). Leurs enfants sont :

Louis VI du Palatinat est poitrinaire à partir de 1560.



Philippe Strozzi di Piero en Écosse

Philippe Strozzi di Piero Seigneur d'Épernay

En 1560, Philippe Strozzi di Piero est envoyé en Écosse pour soutenir les rebelles. Philippe Strozzi di Piero est fait seigneur d'Épernay.



Mariage de Sébastien de Luxembourg-Martigues avec Marie de Beaucaire

Sébastien de Luxembourg-Martigues épouse à Meaux vers janvier 1561 Marie de Beaucaire (1535-1613). Leurs enfants sont :



Philippe Strozzi di Piero Colonel des gardes royales

En 1561, Philippe Strozzi di Piero devient colonel des gardes royales.



Mariage de Louis VI de Rohan-Guémené avec Éléonore de Rohan-Gié

Louis VI de Rohan-Guémené (le mercredi 3 avril 1540-à Coupvray le mercredi 4 mai 1611) épouse le samedi 22 juillet 1561 Léonore ou Éléonore de Rohan-Gié (1539-1583), Comtesse de Rochefort, Dame de Gié, de Penhoët et de La Motte-Glain. Leurs enfants sont :



Démission de Philippe de Lenoncourt de l'Évêché d'Auxerre

Philibert Babou de La Bourdaisière Évêque d'Auxerre

Philippe de Lenoncourt Abbé commendataire de Rabais

Philippe de Lenoncourt prend séance au parlement de Paris, avec voix délibérative, le lundi 27 avril 1562.

Prévoyant la longueur de son absence et ne voulant pas que, à cette époque si périlleuse pour la foi, son diocèse fût privé des avantages de la visite d'un évêque, Philippe de Lenoncourt :

Philippe de Lenoncourt, se voyant obligé de rester à la cour, finit par se démettre de son évêché d'Auxerre en faveur de Philibert Babou de La Bourdaisière, en septembre 1562.

Les grandes dépenses cardinalices de Philibert Babou de La Bourdaisière amènent le pape Pie IV à le nommer à un évêché aux revenus plus importants que celui d'Angoulême.

Pie IV nomme Philibert Babou de La Bourdaisière 95e Évêque d'Auxerre, suggérant assez clairement dans sa bulle la motivation financière de sa translation.

Les bulles de Philibert Babou de La Bourdaisière sont du 16 décembre 1562.

Philibert Babou de La Bourdaisière donne à Philippe de Lenoncourt en retour l'abbaye de Rebais, ne retenant sur ce bénéfice qu'une pension de 1000 livres.



Philippe Hurault Maître des requêtes

Philippe Hurault est conseiller au parlement de Paris et Maître des requêtes au Conseil d'État en 1562.



Mariage de François de Champlais avec Jeanne de Beaumont

François de Champlais, fils de Christophe de Champlais, Seigneur des Vieilles-Courcelles, et d'Hélène du Puy-Jourdain, épouse en 1562 Jeanne de Beaumont, fille de Philippe de Beaumont, Seigneur des Dorides, et de Marie Macquaire. Leurs enfants sont :



Réouverture du concile de Trente

Conformément à la capitulation électorale votée par les cardinaux pendant le conclave, et avec l'appui de Philippe II d'Espagne, Pie IV ouvre de nouveau en 1562 le concile de Trente.

Jean de Morvilliers fait partie de la délégation qui se rend au concile de Trente lors de sa dernière phase.

Philibert Babou de La Bourdaisière participe à ce Concile en 1562 et 1563.

Philippe Crespin du Bec participe à ce Concile.

Charles IX de France envoie Jérôme Bourgeois à ce Concile.

La nouvelle session, à laquelle les Espagnols et Français assistent plus nombreux qu'auparavant, s'attache en particulier à réformer le clergé :

La bulle Professio fidei tridentina (" profession de foi tridentine ") s'impose désormais à tous les clercs, supérieurs d'ordre et professeurs d'université.

Pie IV suit de près les efforts conciliaires, dépêchant, outre ses légats, les théologiens Jacques Lainez et Alonso Salmeron, deux jésuites, ainsi que le dominicain Pedro Soto.

Les pères conciliaires en viennent à se plaindre de travaux trop dirigés par la papauté, et l'on raille l'Esprit Saint arrivant dans les carrosses de la Curie.

Ces dissensions touchent également le pouvoir pontifical en lui-même, la révision en 1564 du sévère Index édicté par Paul IV n'étant pas au goût de tous.

Dans ses efforts pour faire appliquer les décrets du concile, Pie IV est épaulé par son neveu, Charles Borromée, qu'il avait fait venir à Rome dès le début de son règne et qu'il a couvert d'honneurs : cardinal, archevêque de Milan, légat à Bologne et en Romagne et secrétaire privé.

Eustache du Bellay montre un grand zèle au concile de Trente :



Opposition de Philippe III de Croÿ à Guillaume Ier d'Orange-Nassau

En 1563, Philippe III de Croÿ s'oppose à Guillaume Ier d'Orange-Nassau et aux autres princes réformistes des États généraux des Pays-Bas qui demandent le départ d'Antoine Perrenot de Granvelle.



Lamoral d'Egmont Stathouder de Flandre et d'Artois

Lettre de Guillaume Ier d'Orange-Nassau à Philippe II d'Espagne

Refus de Guillaume Ier d'Orange-Nassau d'assister au Conseil d'État

Philippe II d'Espagne nomme Lamoral d'Egmont stathouder (conseiller d'État) de Flandre et d'Artois.

Il fait alors partie du Conseil d'État, aux côtés de Guillaume Ier d'Orange-Nassau et de Philippe II de Montmorency-Nivelle.

Tous les 3 s'unissent en protestation contre les abus envers les libertés des citoyens des Provinces, que celles-ci soient religieuses ou économiques.

Le 11 mars 1563, tous les 3 rédigent une lettre virulente destinée à Philippe II d'Espagne.

D'août 1563 à mars 1564 Guillaume Ier d'Orange-Nassau n'assiste pas à la réunion du Conseil d'État en signe de protestation à la politique religieuse de Philippe II d'Espagne.



Naissance de Lamoral Ier de Ligne

Lamoral Ier de Ligne naît à Belœil le 19 juillet 1563, fils de Philippe de Ligne et de Marguerite de Lalaing (morte en 1598).



Philippe de Lenoncourt Prieur de Notre Dame de la Charité-sur-Loire

Philippe de Lenoncourt devient Prieur de Notre Dame de la Charité-sur-Loire en 1564.



Retour de Guillaume Ier d'Orange-Nassau au Conseil d'État

L'hostilité croissante de la population des Pays-Bas interdit le maintien en poste d'Antoine Perrenot de Granvelle

Le 13 mars 1564, à la demande de Philippe II d'Espagne, Antoine Perrenot de Granvelle quitte le pouvoir et se retire en Franche-Comté.

Guillaume Ier d'Orange-Nassau revient au Conseil d'État.

Une des phrases les plus célèbres de Guillaume Ier d'Orange-Nassau est prononcée le 31 décembre 1564 au Conseil d'État et exprimaient l'essence du conflit avec Philippe II d'Espagne :

Je ne peux pas admettre que les souverains veuillent régner sur la conscience de leurs sujets et qu'ils leur enlèvent la liberté de croyance et de religion.


Maximilien II de Habsbourg Charles II d'Autriche

Mort de Ferdinand Ier de Habsbourg Empereur germanique

Maximilien II de Habsbourg Empereur germanique

Charles II d'Autriche Régent de Styrie, Carinthie et Carniole

Ferdinand II de Tyrol Archiduc de Tyrol

Ferdinand Ier de Habsbourg meurt le 25 juillet ou le 1er août 1564, à Vienne en Autriche.

Le règne de Ferdinand Ier de Habsbourg est paisible : ses dernières années sont consacrées à concilier les Protestants et les Catholiques.

Maximilien II de Habsbourg est élu Empereur germanique.

Philippe II d'Espagne, était normalement mieux placé que lui dans l'ordre de succession, mais, aux termes d'un accord de 1553, Maximilien supplante son cousin comme héritier au trône impérial.

Charles II d'Autriche devient Régent d'Autriche Intérieure : Styrie, Carinthie et Carniole en 1564.

Contrairement à son frère Maximilien II de Habsbourg, Charles II d'Autriche est un catholique pieux qui promeut la contre-réforme Il invite par exemple les Jésuites sur ses terres.

Ferdinand II de Tyrol devient Archiduc de Tyrol.

Ferdinand II de Tyrol reçoit le château d´Ambras, à Innsbruck.

Maximilien II de Habsbourg mène une guerre contre l'empire ottoman de Soliman le Magnifique.

En 1564, Philippe Strozzi di Piero aide Maximilien II de Habsbourg contre les Ottomans.



Don Carlos d'Espagne d'Espagne déshérité

En 1564, Philippe II d'Espagne fait venir en Espagne les archiducs Rodolphe II de Habsbourg et Ernest de Habsbourg, ses neveux, afin de leur assurer la succession de ses États, au détriment de, son fils, qu'il dit incapable de gouverner.



Naissance de Philippe Ier de Coulanges

Philippe Ier de Coulanges naît en 1565, fils de Claude de Coulanges (mort en 1571), Seigneur de Bustance, et de Madeleine Aguesseau (morte en 1594).



Naissance de Philippe de Béthune

Philippe de Béthune naît vers 1565, fils de François de Béthune et de Charlotte Dauvet.



Mariage de Jean Ier de Bragance avec Catherine de Portugal

Jean Ier de Bragance épouse Catherine de Portugal, sa cousine. Leurs enfants sont :


Claude Catherine de Clermont-Tonnerre

Mariage d'Albert de Gondi avec Claude Catherine de Clermont-Tonnerre

Albert de Gondi épouse le 4 septembre 1565 Claude Catherine de Clermont-Tonnerre, Baronne de Retz et de Dampierre, fille de Claude de Clermont-Tonnerre et de Jeanne de Vivonne. Leurs enfants sont :



Voyage de Lamoral d'Egmont en Espagne

En 1565, Lamoral d'Egmont fait même un voyage jusqu'à la cour d'Espagne pour informer Philippe II d'Espagne de ses désaccords avec sa politique.

De retour aux Provinces, une insurrection survient, et Lamoral d'Egmont applique les lois et édits du roi, par preuve de soumission à celui-ci.


Marie de Portugal – par Antonio Moro

Mariage d'Alexandre Farnèse avec Marie de Portugal

Dans le cadre de la politique menée par Philippe II d'Espagne et par Octave Farnèse, Alexandre Farnèse épouse à Bruxelles le 11 novembre 1565 Marie de Portugal, fille d'Édouard de Portugal, Duc de Guimarães Leurs enfants sont :

Le mariage est célébré auprès de la cour de Philippe II d'Espagne.

Les fêtes sont tellement somptueuses que les dépenses, toutes à charge de l'empereur, semblent excessives même à Octave Farnèse.



Mariage de Jean-Philippe de Salm avec Diane de Dommartin

Jean-Philippe de Salm épouse en 1566 Diane de Dommartin (1552-1625), Princesse du Saint Empire. Leur enfant est :



Philippe Crespin du Bec Évêque de Nantes

Philippe Crespin du Bec devient Évêque de Nantes en 1566.



Philippe Canaye En Allemagne, en Italie et à Constantinople

En 1566, Philippe Canaye voyage en Allemagne, en Italie et à Constantinople.

À son retour, Philippe de La Canaye, comme son père, devient avocat au Parlement et se distingue au barreau.



Tournai Acquise au calvinisme

Au milieu du XVIe siècle, la Réforme recueille une large audience à Tournai, malgré les efforts de Philippe II d'Espagne pour l'éradiquer.

En 1566, une grande partie de la population de Tournai est acquise au calvinisme.



Mariage de Philippe Hurault avec Anne de Thou

Philippe Hurault épouse le 13 mai 1566 Anne de Thou (vers 1546-1584). Leurs enfants sont :



Naissance d'Isabelle Claire Eugénie d'Espagne

Isabelle Claire Eugénie d'Espagne ou d'Autriche naît au palais de l'Escurial à Ségovie le 12 août 1566, fille de Philippe II d'Espagne et d'Élisabeth de France.

Philippe II d'Espagne, aurait été rempli de joie à sa naissance.

Philippe II d'Espagne aurait lui-même déclaré en être plus heureux qu'il ne l'aurait été de la naissance d'un fils.



Révolte des Gueux

En 1566, une révolte éclate aux Pays-Bas contre l'autorité de Philippe II d'Espagne, provoquée par les prédications des réformés.

Elle est menée par une partie de la noblesse dont Guillaume Ier d'Orange-Nassau, Lamoral d'Egmont, Philippe II de Montmorency-Nivelle, Henri de Brederode, Louis de Nassau-Dillenbourg.

Elle est qualifiée de Révolte des Gueux ou de crise iconoclaste, car les protestants révoltés s'en prennent aux représentations, aux "images".

Le premier lieu de culte à être saccagé est le couvent de Saint-Laurent à Steenvoorde dans le Westhoek.

Puis la révolte se répand, telle une traînée de poudre, à travers l'ensemble des Pays-Bas du Sud, jusqu'Anvers.

Un très grand nombre d'églises sont dévastées.

Le terme de gueux est revendiqué par les insurgés en référence à une remarque de Charles de Berlaymont, alors conseiller auprès du gouverneur général des Pays-Bas, Marguerite de Parme.

Celui-ci voulant, la rassurer, déclare : "Ce ne sont que des gueux".

On raconte aussi que des nobles et des calvinistes se déguisent en gueux au cours d'un banquet patriotique le 5 avril 1566.


Ferdinand Alvare de Tolède - Duc d'Albe - peint par le Titien

Révolte aux Pays-Bas

Ferdinand Alvare de Tolède vice-roi des Pays-Bas

À la suite de Marguerite de Parme, Ferdinand Alvare de Tolède, Duc d'Albe, est nommé en 1566 gouverneur des Pays-Bas pour Philippe II d'Espagne, avec le titre de vice-roi, et investi d'un pouvoir absolu afin de réprimer les velléités d'indépendance qu'y avaient excités les dissensions religieuses.

Ferdinand Alvare de Tolède réunit une immense armée, qu'il mène d'Italie en Flandres par la Savoie et la Franche-Comté, et pénètre dans son vice-royaume en août 1566.

En août 1566, le passage du duc d'Albe le long du nord-est de la France inquiète les protestants, qui croient que l'armée mobilisée pour protéger le royaume, avec les milliers de Suisses recrutés à cette occasion, va finalement être tournée contre eux.

Le nom sous lequel il est connu lui vient de son château d'Alba-de-Tormès.


Don Carlos d'Espagne

Don Carlos d'Espagne Prisonnier

En 1567, Don Carlos d'Espagne traite avec les Pays-Bas révoltés contre Philippe II d'Espagne, son père, et promet aux rebelles de se mettre à leur tête.

Philippe II d'Espagne le fait arrêter:

Don Carlos d'Espagne est condamné par l'inquisition.



Ferdinand Alvare de Tolède Régent des Pays-Bas

Création du Conseil des troubles

Lamoral d'Egmont et Philippe II de Montmorency-Nivelle Prisonniers

Philippe-Guillaume d'Orange-Nassau Prisonnier

En 1567, les désaccords avec son frère conduisent Marguerite de Parme à demander la fin de sa charge.

Elle est remplacée par Ferdinand Alvare de Tolède.

Alors qu'il fait route vers les provinces des Pays-Bas, Guillaume Ier d'Orange-Nassau s'échappe de Bruxelles et conseille à Lamoral d'Egmont et à Philippe II de Montmorency-Nivelle de faire de même, mais ils ne le font pas.

Ferdinand Alvare de Tolède fait son entrée dans Bruxelles à la tête de l'armée espagnole le 8 août 1567.

Ferdinand Alvare de Tolède s'illustre par la cruauté de sa politique répressive.

Il établit, sous le titre de Conseil des troubles, un tribunal qui déploie tant de rigueur qu'on ne l'appela que le Conseil de sang.

Il prononcera 8000 condamnations à mort.

Ferdinand Alvare de Tolède fait arrêter Lamoral d'Egmont, Comte d'Egmont, et Philippe II de Montmorency-Nivelle, Comte d'Hornes.

En 1567, Philippe-Guillaume d'Orange-Nassau, âgé de 13 ans, est pris en otage à l'Université de Louvain par Ferdinand Alvare de Tolède et est envoyé en Espagne pour conclure ses études.

Demeuré catholique, il est tenu à l'écart de la rébellion et demeure fidèle à la couronne d'Espagne.

Il poursuit ses études à l'université d'Alcalá de Henares.


Georges Ier de Hesse-Darmstadt Guillaume IV de Hesse-Cassel

Mort de Philippe Ier de Hesse

Guillaume IV de Hesse-Cassel Landgrave de Hesse-Cassel,

Louis IV de Hesse-Marburg Landgrave de Hesse-Marburg,

Philippe II de Hesse-Rheinfels Landgrave de Hesse-Rheinfels,

Georges Ier de Hesse-Darmstadt Landgrave de Hesse-Darmstadt.

Philippe Ier de Hesse meurt à Cassel le 31 mars 1567.

Le landgraviat de Hesse est partagé entre ses 4 fils :



Laurent Strozzi Abbé de Saint-Victor de Marseille

Philippe de Rodolfis Évêque d'Albi

En 1567, Laurent Strozzi permute avec son neveu Philippe de Rodolfis l'évêché d'Albi, sur lequel il retenait 17 000 livres annuelles, contre l'abbaye Saint-Victor de Marseille



Naissance de Catherine-Michelle d'Espagne

Catherine-Michelle d'Espagne naît à Ségovie le 10 octobre 1567, fille de Philippe II d'Espagne et d'Élisabeth de France.



Retour en France de Philippe Strozzi di Piero

De retour en France en 1567, Philippe Strozzi di Piero lutte de nouveau contre les huguenots.



Mariage de Guillaume V de Bavière avec Renée de Lorraine

Guillaume V de Bavière épouse à Munich le 22 février 1568 Renée de Lorraine, fille de François Ier de Lorraine et de Christine de Danemark. Leurs enfants sont :



Philippe de Rodolfis Évêque d'Albi

Laurent Strozzi Abbé de Saint-Victor de Marseille

Laurent Strozzi Archevêque d'Aix

Le 5 février 1568, Philippe de Rodolfis est intronisé évêque d'Albi et Laurent Strozzi est intronisé Abbé de Saint-Victor de Marseille.

Le jour même ou le suivant, Laurent Strozzi est nommé, archevêque d'Aix où il remplace Jean de Saint-Chamond révoqué pour apostasie.



Mariage de Jean de Danemark avec Élisabeth von Braunschweig-Grubenhagen

Jean de Danemark épouse le 19 août 1568 Élisabeth von Braunschweig-Grubenhagen (1550-1586). Leurs enfants sont :



Fiançailles Anne de Habsbourg avec Charles d'Autriche

Anne de Habsbourg est fiancée en 1568 à Charles d'Autriche, fils de Philippe II d'Espagne.



Expédition de Don Juan d'Autriche contre les pirates barbaresques en Méditerranée

Ayant manifesté son désir de faire une carrière militaire, Philippe II d'Espagne nomme Don Juan d'Autriche au commandement d'une escadre chargée de combattre les pirates barbaresques en Méditerranée en 1568.

Don Juan d'Autriche démontre dans cette expédition de réelles capacités militaires.


Bataille de Heiligerlee Statue du Comte d'Egmont et du Comte de Hornes dans le Petit-Sablon à Bruxelles

Guerre de Quatre-vingts Ans

Bataille de Heiligerlee

Mort de Lamoral d'Egmont Comte d'Egmont

Mort de Philippe II de Montmorency-Nivelle Comte d'Altena et de Hornes, Seigneur de Hachicourt, de Wimy, de Farbus, du Bosquet, d'Escarpel, de Sauchy-le-Caucher

Bataille de Jemmingen

Les troupes Guillaume Ier d'Orange-Nassau, commandées par Louis de Nassau-Dillenbourg, remportent l'escarmouche d'Heiligerlee le 23 mai 1568.

Ferdinand Alvare de Tolède fait exécuter Lamoral d'Egmont et Philippe II de Montmorency-Nivelle, accusés de rébellion, bien qu'ils ne soient pas protestants.

Ils sont décapités sur la Grand Place à Bruxelles le 5 juin 1568.

Lamoral d'Egmont est inhumé le lendemain de son exécution à Zottegem, dans la propriété de sa femme, dans une crypte où tous deux reposent entourés de leurs onze enfants.

Ces excès décident les Flamands à combattre pour une sécession définitive.

La révolte contre la monarchie espagnole des Provinces du Nord (les Pays-Bas actuels), qui leur permit d'accéder à l'indépendance, est appelée guerre de Quatre-vingts Ans.

Elle durera jusqu'en 1648.

Ferdinand Alvare de Tolède remporte une grande victoire sur les insurgés commandés par Guillaume Ier d'Orange-Nassau à la bataille de Jemmingen en 1568.



Troisième guerre de religion

Édit de Saint-Maur

Siège de La Rochelle

Mais la trêve de Longjumeau est de courte durée.

Les réformés, envahis de craintes, cherchent des alliances extérieures.

En août 1568, les réformés concluent un accord avec les gueux en révolte aux Pays-Bas espagnols contre le roi d'Espagne Philippe II d'Espagne qui les réprime de façon terrible.

Gaspard II de Coligny et Louis Ier de Bourbon-Condé s'accordent avec Guillaume Ier d'Orange-Nassau et Louis de Nassau-Dillenbourg pour s'aider réciproquement.

On a parlé alors d'une internationalisation du conflit.

Ravie de cette mission, elle s'en acquitte consciencieusement mais, à son retour, il ne lui en témoigne aucune gratitude.

C'est du moins ce qu'elle raconte dans ses mémoires.

Charles IX de France prend la tête des factions catholiques intransigeantes, et veut faire arrêter en août 1568 Louis Ier de Bourbon-Condé rejoint avec Gaspard II de Coligny, alors en Bourgogne.

Gaspard de Saulx, chargé de cette mission, ne peut se saisir des chefs protestants.

Louis Ier de Bourbon-Condé fuit de Noyers le 23 août 1568, menacé par les troupes royales et rallume une troisième guerre de religion par un manifeste du 25 août 1568.

Louis Ier de Bourbon-Condé et Gaspard II de Coligny rejoignent La Rochelle le 19 septembre 1568.

Ils y retrouvent Jeanne III d'Albret et ses Gascons, accompagnée du sieur de Piles et ses gentilshommes périgourdins, et des cavaliers du sénéchal de Poitou Fonteraille.

François III de Bricqueville prend la tête des Réformés normands aux côtés de Gabriel Ier de Montgommery, et se présente à leurs côtés à La Rochelle.

Le roi publie alors l'édit de Saint-Maur le 23 septembre 1568, qui interdit le culte réformé.

En 1568, Jeanne III d'Albret prend la tête du mouvement protestant et emmène son fils âgé de 15 ans participer au siège de La Rochelle.

Jeanne III d'Albret administre La Rochelle dans tous les domaines, à l'exception des affaires militaires.

Jeanne III d'Albret fait traduire en béarnais du Psautier de Marot, par Arnaud de Salette en 1568.


Marguerite de Valois - vers 1572 - par François Clouet

Liaison d'Henri Ier de Guise avec Marguerite de Valois

Henri Ier de Guise a une liaison avec Marguerite de Valois.

Les Guise étant partisans d'une monarchie placée sous la tutelle des Grands et préconisant des mesures radicales contre les protestants, l'opposé de ce que souhaitent les Valois, une union est absolument inenvisageable.

La réaction de la famille royale est donc très violente, d'autant que des négociations matrimoniales sont en cours.

Le duc de Guise est le premier d'une longue série d'amants prêtés à Marguerite de Valois.

Toutefois, il est difficile de faire la part de vérité et de la rumeur parmi les liaisons qu'on lui prête.

À la fin des années 1560, Catherine de Médicis propose Marguerite de Valois en mariage au fils de Philippe II d'Espagne mais le mariage ne se fait pas.

De sérieuses négociations ont aussi lieu pour marier Marguerite de Valois à Sébastien Ier le Désiré, Roi du Portugal, mais elles sont aussi abandonnées.


Philippe-Louis de Neubourg

Philippe-Louis de Neubourg Comte Palatin de Neubourg

Philippe-Louis de Neubourg devient Comte Palatin de Neubourg en 1569.

Jean Ier de Deux-Ponts reçoit la principauté de Deux-Ponts.


Henri Ier de Bourbon-Condé

Henri III de France Lieutenant général du royaume

Bataille de Jarnac

Mort de Louis Ier de Bourbon-Condé

Henri Ier de Bourbon-Condé Prince de Condé

Henri Ier de Bourbon-Condé Duc d'Enghien

Lorsqu'Henri III de France part en 1568 prendre le commandement des armées royales, il confie à Marguerite de Valois, sa sœur, la défense de ses intérêts auprès de Catherine de Médicis, leur mère.

François Ier de Coligny-d'Andelot passe la Loire, pénètre dans la Saintonge, s'empare de plusieurs villes.

Henri III de France est lieutenant général du royaume avec mission de vaincre les huguenots.

Il est secondé par Gaspard de Saulx.

Claude II de La Châtre rejoint l'armée d'Henri III de France et participe à la bataille de Jarnac

Timoléon de Cossé sert à la tête de ses 3 régiments à la bataille de Jarnac.

François III de la Noue commande l'arrière garde huguenote lors de cette bataille.

Jacques II de Goyon s'illustre lors de cette bataille.

René de Rochechouart participe à cette bataille.

Louis III de Bourbon-Vendôme et Albert de Gondi participe à cette bataille.

Philippe Hurault assiste à à cette bataille.

Antoine de La Rochefoucauld assiste à à cette bataille après la quelle il se retire à Cognac.

François II de Saint-Nectaire sert à cette bataille.

Charles II de Quélennec est fait prisonnier.

Charles II de Quélennec parvient à s'échapper alors qu'il est prisonnier sur parole.

Le 27 février 1569, les éclaireurs royaux, aux ordres d'Henri Ier de Guise, parviennent à Jarnac et occupent la ville et le château sans avoir à combattre.

De son côté, l'avant-garde huguenote parvient au bourg voisin de Cognac.

S'étant découverts, les huguenots occupent Jarnac le 3 mars 1569.

Les royaux se replient sur la rive gauche de la Charente.

Le 12 mars 1569, Louis Ier de Bourbon-Condé vient à Jarnac pour protéger ses arrières dans le déplacement prévu de ses troupes vers Saint-Jean-d'Angély et le nord de la Saintonge.

Dans la nuit du 12 au 13 mars 1569, Henri III de France fait restaurer et doubler le pont de Châteauneuf sur la Charente et passe sur la rive droite.

Surpris, Gaspard II de Coligny peine, pendant 3 heures, à rassembler ses forces éparpillées.

Le 13 mars 1569, les royaux prennent le village de Bassac.

Gaspard II de Coligny le fait reprendre par François Ier de Coligny-d'Andelot qui doit vite replier devant les reîtres du Rhingrave et un millier d'arquebusiers sur le village de Triac.

Gaspard II de Coligny fait alors donner la cavalerie de Louis Ier de Bourbon-Condé.

L'ordre est annulé mais ne parvient pas au destinataire.

Ayant eu une jambe brisée par un coup de pied du cheval de son beau-frère La Rochefoucauld, Louis Ier de Bourbon-Condé n'envisage pas un instant de quitter le combat.

Après une première charge victorieuse, ses 300 cavaliers inférieurs en nombre aux 800 lances d'Henri III de France, sont pris à revers par les reîtres allemands payés par le trésor royal.

Son cheval est tué et sa jambe brisée l'empêche d'enfourcher une autre monture.

Gabriel Ier de Montgommery tente sans succès de dégager Louis Ier de Bourbon-Condé.

A terre, isolé, Louis Ier de Bourbon-Condé se résout enfin à rendre ses gantelets à deux gentilshommes catholiques qu'il connaît et qui essaient de le sauver.

Mais survient Roland de Montesquieu, l'un des capitaines des manteaux rouges d'Henri III de France qui sachant la haine de son maître et voyant le Prince à terre, s'approche au galop en criant "Tue, tue mordious" et lui tire, par derrière, un coup de pistolet dans la tête.

Théodore Agrippa d'Aubigné est témoin de la mort de Louis Ier de Bourbon-Condé dont le cadavre est promené sur un âne et est la risée de toute l'armée catholique, puis exposé pendant 2 jours sur une table de marbre rouge au château de Jarnac.

Une partie de cette table est visible de nos jours à la mairie de Jarnac.

Son cadavre est finalement rendu à Léonor d'Orléans-Longueville, son beau-frère, frère de Françoise-Éléonore d'Orléans-Longueville, qui le fait inhumer à Vendôme dans la sépulture de ses ancêtres.

L'infanterie et l'artillerie huguenotes, qui n'ont pas participé au combat se replient sur Cognac.

La bataille n'a d'autre conséquence significative que la mort de Louis Ier de Bourbon-Condé et le rôle accru de Gaspard II de Coligny.

S'ils n'ont pas remporté à Jarnac une bataille décisive, les catholiques n'en sont pas moins fort satisfaits.

Leur armée reconstituée vient de faire ses preuves sur le terrain : depuis le siège d'Orléans, jamais elle ne s'est aussi bien comportée.

En outre, la victoire vaut à Henri III de France d'être salué, en France et dans toutes les Cours européennes, comme un héros et un génie militaire.

Henri Ier de Bourbon-Condé, fils de Louis Ier de Bourbon-Condé, âgé de 17 ans et son cousin Henri de Navarre, le futur Henri IV de France âgé de 16 ans, sont présents à la bataille de Jarnac où ils font leurs premières armes sous la direction de Louis Ier de Bourbon-Condé.

À la mort de Louis Ier de Bourbon-Condé, les lettres patentes érigeant Enghien en duché-pairie ne sont pas encore enregistrées.

Le titre de duc de Bourbon s'éteint avec lui.

Le titre de Duc d'Enghien aurait donc dû s'éteindre, mais son fils Henri Ier de Bourbon-Condé continue de le porter conjointement avec le titre de prince de Condé.

Après la mort de Louis Ier de Bourbon-Condé, Jeanne III d'Albret assure la communication avec les princes étrangers alliés, dont elle tente de conserver le soutien.

Charles IX fait chanter un Te Deum à la cathédrale de Metz où il se trouve alors.

Pie V fait placer dans une chapelle de Saint-Pierre de Rome 26 des drapeaux pris aux huguenots à Jarnac.

Philippe II d'Espagne ordonne des fêtes pour célébrer cette grande victoire.



Philippe Strozzi di Piero Colonel général de l'infanterie française

En 1569, Philippe Strozzi di Piero devient le seul Colonel général de l'infanterie française.


Philippe-Louis de Wittelsbach

Mort de Wolfgang de Bavière Duc des Deux-Ponts

Bataille de La Roche-l'Abeille

Philippe Strozzi Prisonnier

Philippe-Louis de Wittelsbach Duc du Palatinat-Neubourg

En 1569, à la tête d'une armée de mercenaires, Wolfgang de Bavière conduit une expédition destinée à venir en aide aux protestants français.

Cette armée traverse la Bourgogne et les provinces du centre de la France, détruisant sur son passage beaucoup d'églises et d'abbayes.

Gaspard II de Coligny prend le commandement de l'armée des protestants et la mène vers le Limousin afin d'y rejoindre Wolfgang de Bavière.

Après un bref combat contre un détachement de l'armée royale, Wolfgang de Bavière peut franchir la Vienne à Aixe.

La jonction entre troupes protestantes se fait en juin 1569 à Châlus, pour un total d'environ 25 000 hommes.

Wolfgang de Bavière meurt à Nexon le 11 ou le 18 juin 1569.

Sa tombe est érigée sur l'actuelle place de l'Église.

Ses entrailles sont déposées dans un tombeau qui sera retrouvé au XIXe siècle dans le jardin de la demeure ancestrale de Jean-Joseph de Verneilh-Puyraseau, Co-seigneurs de Nexon depuis 1600.

Henri III de France campe en avant de Saint-Yrieix pour protéger la ville, avec une armée sensiblement équivalente.

Claude II de La Châtre participe à cette bataille dans l'armée d'Henri III de France

L'arrivée des protestants surprend Henri III de France, ce qui leur donne l'avantage au début de la bataille le 25 juin 1569.

Philippe Strozzi, colonel général de l'infanterie royale, réussit cependant à rétablir la situation.

Une manœuvre de Gaspard II de Coligny menace d'envelopper l'armée royale, qui doit battre en retraite et céder le passage aux protestants.

La victoire de Gaspard II de Coligny est loin d'être décisive, mais lui permet de s'ouvrir une route vers le Périgord.

L'armée protestante fait peu de prisonniers : le plus fameux est Philippe Strozzi.

Théodore Agrippa d'Aubigné et Charles-Louis de Téligny participent à ce combat.

Dans les jours qui suivent, l'armée protestante massacre des centaines de paysans, notamment :

en représailles de la mort de Louis Ier de Bourbon-Condé, et de Paulon de Mauvans.

Les possessions de Wolfgang de Bavière sont partagées entre ses fils :


Bataille de Moncontour Bataille de Moncontour - Les protestants sont représentés, en tant qu'hérétiques, comme des singes du diable - Enluminure du manuscrit Carmen de tristibus Galliae, 1577 - Bibliothèque municipale de Lyon - ms. 0156, f 21 Jean-Philippe de Salm - comte deRhingrave

Bataille de Moncontour

François III de la Noue Prisonnier

Mort de Jean-Philippe de Salm

Mort de Tanneguy du Bouchet Seigneur de Saint-Cyr, 7e seigneur de Puygreffier, Baron de Poiroux

La Bataille de Moncontour a lieu durant la troisième guerre de religion.

Gaspard II de Coligny, venant du sud, met le siège devant Poitiers.

Après 7 semaines, près de prendre la ville, Gaspard II de Coligny doit lever le siège devant l'avancée de l'armée royale, qu'il rencontre au nord-ouest de Poitiers, près de la commune de Moncontour de dans la Vienne.

L'armée royale française comporte notamment les Provençaux du comte de Tende et les reîtres du rhingrave et du margrave de Bade.

L'armée huguenote comporte 12 000 fantassins et 7 000 cavaliers

L'armée royale comporte 18 000 fantassins et 9 000 cavaliers.

Gaspard II de Coligny court à l'assaut de la ville de Châtellerault attaquée par Henri III de France qui se replie sur Chinon.

Gaspard II de Coligny décide alors de s'emparer de tous les passages sur le Thouet et sur la Dive...

Le 30 septembre 1569 vers 2 heures du matin, Gaspard II de Coligny et son armée arrivent dans la plaine de Saint-Clair, près de Marnes.

Il envoie aussitôt de Mouy en éclaireur avec 300 chevaux et 200 arquebusiers.

Ils tombent alors nez à nez avec l'armée catholique commandée par Gaspard de Saulx.

Le lundi 3 octobre 1569, la bataille a lieu entre Moncontour, Douron, les portes d'Airvault, et la Grimaudière.

À cette époque, la vallée de la Dive est une zone marécageuse particulièrement dangereuse :

La préparation de la bataille est marquée par la trahison de mercenaires au service des protestants, ce qui affaiblie l'armée protestante.

Armand Ier de Gontaut-Biron, quoiqu'il soit secrètement porté vers les Huguenots, combat à Moncontour.

Charles-Louis de Téligny combat bravement sous Gaspard II de Coligny.

Guillaume Ier d'Orange-Nassau, Louis de Nassau-Dillenbourg et Henry de Nassau-Dillenbourg prennent part à cette bataille dans l'armée de Gaspard II de Coligny.

Jean VI d'Aumont participe à cette bataille.

Honorat II de Savoie participe à cette bataille.

Charles du Puy-Montbrun participe à cette bataille.

Jean Héroard participe à cette bataille.

Philippe Hurault assiste à cette bataille.

Artus de Cossé-Brissac est commandant en second de l'armée catholique.

Guillaume V de Hautemer combat dans l'armée catholique

Albert de Gondi, Henri Ier de Guise et Jacques II de Goyon s'illustre lors de cette bataille.

Jean II Babou de La Bourdaisière se distingue lors de cette bataille par son courage et son habileté et permet la victoire par une adroite manœuvre de son artillerie.

L'assaut est de brève durée, à peine une heure, mais particulièrement sanglant.

Les catholiques massacrent leurs prisonniers, bien qu'Henri III de France sauve quelques gentilshommes français.

Pierre Motier de La Fayette meurt lors de cette bataille.

Sébastien de Luxembourg-Martigues participe à cette victoire catholique où il enfonce 2 fois l'avant-garde protestante.

La nouvelle de la victoire est portée à Charles IX de France et à Catherine de Médicis, qui sont alors à Tours, par leur favori, Albert de Gondi.

Jean-Philippe de Salm meurt le 3 octobre 1569 tué lors de cette bataille.

Tanneguy du Bouchet meurt lors de cette bataille.

Gaspard II de Coligny, blessé, se replie sur Parthenay, puis sur Niort ou il rassemble les débris de son armée.

Gaspard II de Coligny est grièvement blessé au visage par une arme à feu et en conservera des séquelles.

Voyant qu'il ne peut pas tenir plus longtemps dans le Poitou, il décide de rejoindre la Guyenne en attendant les secours venus d'Angleterre.

Gaspard II de Coligny avec ses troupes, échappe à Monluc et Montmorency-Damville, et rejoint l'armée des vicomtes en Languedoc.

François III de la Noue est fait prisonnier.

Estimé par les catholiques, François III de la Noue est libéré en échange d'un prisonnier catholique.

Après la défaite protestante, Charles du Puy-Montbrun retourne avec François V de Bonne en Dauphiné.

Charles du Puy-Montbrun et François V de Bonne battent de Gordes au passage du Rhône.

Contrairement aux prévisions, le parti huguenot tient bon, et même après la défaite de Moncontour, Jeanne III d'Albret refuse de se rendre.



Louis de La Baume Comte de Saint-Amour

En 1570, Philippe II d'Espagne érige la terre de Saint-Amour en comté en faveur de Louis de La Baume.



Mission diplomatique à Rome d'Antoine Perrenot de Granvelle

En 1570, Antoine Perrenot de Granvelle, à la demande de Philippe II d'Espagne, revient aux affaires avec une mission diplomatique à Rome.



Albert VII de Habsbourg à Madrid

En 1570, Albert VII de Habsbourg est envoyé à l'âge de 11 ans à la cour de Madrid où son oncle le roi Philippe II d'Espagne veille sur son éducation.

Le souverain dirige Albert VII de Habsbourg vers une carrière ecclésiastique.



Mariage de Philippe II d'Espagne avec Anne de Habsbourg

Philippe II d'Espagne épouse en 1570 Anne de Habsbourg, sa nièce, fille de Maximilien II de Habsbourg et de Marie d'Espagne. Leurs enfants sont :


Henri III de France - Portrait au crayon par Jean Decourt, Paris, BnF, département des estampes, vers 1570 - Le jeune prince se fait remarquer par son élégance et l'entretien de son apparence - Ce portrait au crayon a longtemps été identifié comme étant celui de son frère cadet François d'Alençon, en raison de l'inscription erronée le duc d'Alençon ajouté en haut du dessin

Paix de Saint-Germain-en-Laye

Armand Ier de Gontaut-Biron et Henri de Mesmes, Seigneur de Malassise, sont chargé de conclure la Paix avec les Huguenots.

Charles-Louis de Téligny négocie pour les protestants.

La Paix de Saint-Germain-en-Laye est signée le 5 ou le 8 août 1570 au château royal de Saint-Germain-en-Laye entre le roi Charles IX de France et l'amiral Gaspard II de Coligny.

La Paix de Saint-Germain-en-Laye est dite "boiteuse et malassise" par allusion à la claudication d'Armand Ier de Gontaut-Biron et au nom de la seigneurie (Malassise) de Mesmes

Elle met fin à la troisième guerre de religion.

Elle octroie aux protestants 4 places fortes de sûreté La Rochelle, Cognac, Montauban et La Charité-sur-Loire.

Les dispositions de l'édit de Saint-Maur sont annulées : les protestants recouvrent la liberté de culte dans les lieux où il avait été autorisé.

Les protestants sont admis aux fonctions publiques.

La paix est précaire car les catholiques les plus intransigeants ne l'acceptent pas.

Le retour des protestants à la cour de France les choque, mais la reine mère Catherine de Médicis et son fils le roi Charles IX de France sont décidés à ne pas laisser la guerre reprendre.

Conscients des difficultés financières du royaume, ils défendent la paix et laissent Gaspard II de Coligny, le chef des protestants, revenir dans le conseil royal.

Le pape Pie V et Philippe II d'Espagne, condamnent vigoureusement la politique de Catherine de Médicis.

François de Montmorency a la tâche très difficile de faire respecter à Paris la Paix de Saint-Germain-en-Laye.

Négociatrice intraitable, Jeanne III d'Albret proteste contre la mauvaise application de cette Paix.

Catherine de Médicis projette de marier sa fille Marguerite de Valois au prince protestant Henri de Navarre, futur Henri IV de France.

Jeanne III d'Albret entreprend de longues négociations à Paris pour régler cette union.

Elle doit accepter une condition : Marguerite ne se convertira pas à la religion protestante.

Le mariage princier est prévu le 18 août 1572.

Catherine de Médicis se rapproche de l'Angleterre et de l'Empire.

Elle négocie avec Élisabeth Ire Tudor pour qu'elle épouse son fils Henri III de France.

Elle songe à réformer l'Église catholique.

Elle s'appuie :

Le retour à la paix permet à François III de la Noue de concilier l'obéissance au roi et le respect de la foi réformée.



Mort de Marguerite de Durfort

Mariage de Léonor Chabot avec Marie de Rochechouart

Marguerite de Durfort meurt début 1571.

Marie de Rochechouart est veuve de Philippe de Belleville, Comte de Caunac.

Léonor Chabot épouse le 11 mars 1571 Marie de Rochechouart, fille et héritière de Charles de Saint-Amand, Baron de Saint-Amand, et de Françoise de Maricourt.

Leurs enfants sont :



Mariage de Charles II d'Autriche avec Marie-Anne de Bavière

Charles II d'Autriche épouse le 26 août 1571 Marie-Anne de Bavière, fille d'Albert V de Bavière et d'Anne d'Autriche. Leurs enfants sont :


Bataille de Lépante Bataille de Lépante par Paul Véronèse

Don Juan d'Autriche Commandant suprême de la flotte de la Sainte Ligue

Bataille navale de Lépante

Prise de Chypre

Prise des forts autour de Tunis

En 1571, les Ottomans étendent leur empire méditerranéen vers l'occident et deviennent un réel danger pour le monde catholique.

Pie V s'efforce d'unir la Chrétienté contre les Turcs.

Pie V soutient les chevaliers de Malte et les chrétiens de Hongrie.

Pour mettre un terme à la progression de l'armada turque, Philippe II d'Espagne répond à l'appel du pape Pie V.

Antoine Perrenot de Granvelle négocie l'alliance entre les États pontificaux, la république de Venise et la couronne d'Espagne contre l'empire ottoman, le 25 mai 1571.

Philippe II d'Espagne constitue avec Venise une gigantesque flotte baptisée Sainte-Ligue qui bénéficie également de contributions mineures :

Grâce à ses succès précédents Don Juan d'Autriche obtient le commandement suprême de la flotte de la Sainte Ligue.

La flotte ottomane est commandée par Ali Pacha, aidé des corsaires Scirrocco et Euldj Ali (qui dirige l'aile gauche).

Face à la stratégie défensive que préconisent ses conseillers plus prudents, Don Juan d'Autriche impose son choix d'aller à la rencontre de la flotte turque.

Les flottes se rencontrent à Lépante, à proximité du golfe de Patras en Grèce, le 7 ou le 11 octobre 1571.

Don Juan d'Autriche enferme les Turcs dans le golfe de Lépante.

Gaspard de Simiane participe à cette batailles.

Pendant la bataille, le navire du commandant ottoman est envahi par les hommes des galères de Don Juan d'Autriche et d'André Provana de Leyni, l'Amiral de la flotte savoyarde.

Ali Pacha, l'amiral Turc, est décapité et sa tête est placée au bout du mat du navire principal espagnol.

Cela contribue à détruire le moral turc, entrainant des défections rapides dans leur flotte.

La bataille prend fin vers 16 h par une défaite complète des Ottomans.

On dénombre :

Les Turcs perdent 260 navires sur les 300 de leur flotte. 117 navires, 450 canons et 39 étendards leurs sont pris.

15 000 forçats chrétiens sont libérés de leurs fers.

Don Juan d'Autriche a sous ses ordres :

C'est la première fois que les galères se voient opposées à grande échelle à une flotte plus manouvrante et armée de canons.

On considère la bataille de Lépante comme la fin des flottes de galères au profit des galions armés de canons, même si l'emploi du canon a été moins décisif que la légende ne le dit.

Cette victoire chrétienne stoppe la progression ottomane vers l'Europe, met fin à leur suprématie en Méditerranée et confirme l'hégémonie espagnole sur la Méditerranée occidentale.

Elle a un grand retentissement mais n'a guère de suite.

Don Juan d'Autriche conquiert Tunis qui est reperdue peu après.

En effet, les Ottomans reconstruisent rapidement leur flotte et prennent peu après Chypre et les forts autour de Tunis mais ne s'aventurent plus dans la partie occidentale de la Méditerranée.

Le succès de Lépante accroit les ambitions de Don Juan d'Autriche.

Philippe II d'Espagne rejette prudemment ses plans de profiter de la situation pour se lancer dans une grande expansion territoriale en Méditerranée.

Il repousse également ses demandes d'être officiellement reconnu comme infant avec traitement d'altesse.

Pie V attribue le succès à la dévotion au rosaire et dédie le premier dimanche du mois d'octobre à la fête du rosaire.

La victoire est fêtée dans les rues de Rome comme un triomphe antique.

Sébastien Ier le Désiré croit pouvoir réaliser son projet d'expédition au Maroc.

Philippe II d'Espagne refuse de s'engager dans cette guerre et repousse le mariage du roi portugais avec une princesse espagnole.



Juana de Fonseca y Acevedo Comtesse de Fuentes de Valdepero

Philippe II d'Espagne crée pour Juana de Fonseca y Acevedo le titre de comtesse de Fuentes de Valdepero, en 1572.


Pierre de Melun - par Daniel Dumonstier en 1628

Mariage de Pierre de Melun avec Philippe-Christine de Lalaing

Pierre de Melun épouse le 2 juillet 1572 Philippe-Christine de Lalaing. Ils ont 2 fils.



Révolte aux pays Bas

Prise de Mons et de Valenciennes par Louis de Nassau-Dillenbourg

En 1572, les gueux s'emparent de la Brielle.

Les provinces de Hollande et de Zélande prennent les armes.

Le 1er mai 1572, Charles IX de France envoie François III de la Noue soutenir le comté de Hainaut révolté contre son souverain Philippe II d'Espagne.

Il rejoint le prince Louis de Nassau-Dillenbourg pour soutenir les révoltés des Pays-Bas.

Louis de Nassau-Dillenbourg et François III de la Noue s'empare de Mons et de Valenciennes le 24 et 29 mai 1572.

Charles IX de France et Catherine de Médicis quittent les bords de la Loire pour rentrer à Paris.

Le roi et toute la cour arrive du à Paris le 5 juin 1572.

En juin 1572, Gaspard II de Coligny envoie Genlis à la tête de 4 000 hommes pour secourir les protestants et Louis de Nassau-Dillenbourg enfermé dans Mons, assiégés par le duc d'Albe.



Tentative d'assassinat de Gaspard II de Coligny

Quelque mois plus tôt, Louis de Gonzague a écrit pour le gouvernement un rapport qui préconise l'élimination des chefs huguenots.

Catherine de Médicis juge que l'amiral huguenot Gaspard II de Coligny qui est entré au Conseil exerce une trop grande influence sur le Roi.

Elle laisse les Guise attenter à la vie de Gaspard II de Coligny sans avertir le Roi.

Le vendredi 22 août 1572, un peu avant midi, Maurevel tire sur Gaspard II de Coligny depuis une maison appartenant aux Guise.

L'Histoire ne retient que 3 instigateurs possibles :

Les huguenots protestent contre cet attentat contre leur chef le plus respecté, et réclament vengeance.

La capitale est au bord de la guerre civile entre les partisans des Guise et les partisans des Montmorency.



La saison des Saint-Barthélemy

Le massacre de la Saint-Barthélemy s'étend les semaines suivantes à plus d'une vingtaine de villes de province.

Il dure toute une saison, selon l'expression de Michelet.

Averties par des témoins, des courriers de commerçants, encouragées par des agitateurs comme le Comte de Montsoreau dans le val de Loire, les villes de province déclenchent leurs propres massacres.

Louis III de Bourbon-Vendôme participe au massacre de la Saint-Barthélemy.

La réaction des autorités est variable.

Parfois elles encouragent les massacres :

Assez souvent, les autorités tentent de protéger les huguenots, en les mettant en prison comme au Mans et à Tours.

Cela ne marche pas toujours, les prisons sont forcées et les protestants y sont massacrés comme à Lyon, Rouen, Albi.

Les gouverneurs militaires contredisent ceux qui prétendent que le roi ordonne et approuve les massacres, ce qui ne suffit pas toujours à les empêcher.

Jacques II de Goyon est l'un des rares gouverneurs à avoir exécuté avec fidélité les ordres de Charles IX de France en protégeant les protestants à Saint-Lô et à Alençon.

Au total, le nombre de morts est estimé à 2 000 à Paris, et de 5 000 à 10 000 dans toute la France.

Le pape Grégoire XIII fait chanter un Te Deum en apprenant la nouvelle.

Il fait frapper une médaille pour célébrer l'évènement et commande à Vasari une série de fresques racontant le massacre.

Philippe II d'Espagne fait part de sa satisfaction et aurait déclaré : C'est le plus beau jour de ma vie.

Élisabeth Ire Tudor prend le deuil et fait faire le pied de grue à l'ambassadeur français avant de paraître accepter la thèse du complot.

Le massacre de la Saint-Barthélemy déclencha la quatrième guerre de religion.



Mariage de Georges Ier de Hesse-Darmstadt avec Madeleine de Lippe

Georges Ier de Hesse-Darmstadt épouse le 17 août 1572 Madeleine de Lippe (1552-1587), fille de Bernard VIII de Lippe et de Catherine de Waldeck-Eisenberg. Leurs enfants sont :


Siège de La Rochelle

Quatrième guerre de religion

Début du siège de La Rochelle

La haute noblesse protestante est décapitée, et la quatrième prise d'armes des guerres de Religion est essentiellement due à des protestants roturiers, dont un grand nombre se sont réfugiés à La Rochelle.

Ils refusent de recevoir Armand Ier de Gontaut-Biron comme gouverneur.

Celui-ci commence en novembre 1572 le siège de la ville.

Les armées commandées par Henri III de France se montrant incapables de prendre la place, le siège se révèle très meurtrier.

Philippe Strozzi di Piero prend part à ce siège.



Bataille de Haarlem

Luís de Zúñiga y Requesens Gouverneur des Pays-Bas

Ferdinand Alvare de Tolède remporte une grande victoire sur les insurgés commandés par Guillaume Ier d'Orange-Nassau à la bataille de Haarlem en 1573

Mais il ne peut les réduire entièrement.

Dégoûté d'une lutte perpétuelle, il finit par demander lui-même son rappel en 1573.

Ferdinand Alvare de Tolède quitte ce pays au bout de 7 ans, après l'avoir hérissé de forteresses et inondé de sang, laissant la réputation d'un grand capitaine, mais d'un homme impitoyable.

À son retour en Espagne, Ferdinand Alvare de Tolède reste pendant quelque temps en disgrâce.

Ferdinand Alvare de Tolède est même exilé par suite d'une intrigue de cour.

En 1573, Philippe II d'Espagne rappelle le duc d'Albe et le remplace par Luís de Zúñiga y Requesens.



Naissance de Marguerite de Lalaing

Marguerite de Lalaing naît en avril 1574, fille de Philippe de Lalaing (vers 1545-1582) et de Marguerite de Ligne 1552-1611.



Mariage de Louis de La Baume avec Catherine de Bruges

Louis de La Baume épouse le 9 juin 1574 Catherine de Bruges (vers 1561-1621), Princesse de Steenhuyse. Leurs enfants sont :



Naissance de Marguerite Hurault

Marguerite Hurault naît le 21 août 1574, fille de Philippe Hurault (1528-1599), Comte de Cheverny et d'Anne de Thou.



Mariage de Philippe-Louis de Wittelsbach avec Anne de Clèves

Philippe-Louis de Wittelsbach épouse à Neuburg le 27 septembre 1574 Anne de Clèves. Leurs enfants sont :

Philippe-Louis de Wittelsbach se servira de ce mariage comme base de sa revendication lors de la Guerre de Succession de Juliers.



Mariage de Philippe-Louis de Neubourg avec Anne de Clèves

Philippe-Louis de Neubourg épouse le 27 septembre 1574 Anne de Clèves (1er mars 1552-6 octobre 1632), fille de Guillaume IV le Riche, duc de Juliers-Clèves-Berg Guillaume IV le Riche. Leurs enfants sont :



Mariage de Francois II de Saxe-Lauenbourg avec Marguerite de Poméranie-Wolgast

Francois II de Saxe-Lauenbourg épouse à Wolgast le 26 décembre 1574 Marguerite de Poméranie-Wolgast (1553-1581), fille de Philippe Ier de Poméranie-Wolgast et de Marie de saxe. Leurs enfants sont :



Antoine Perrenot de Granvelle Président du conseil des affaires d'Italie

Philippe II d'Espagne appelle Antoine Perrenot de Granvelle en 1575 à Madrid comme Président du conseil des affaires d'Italie.



Création de la Congrégation de l'oratoire

La Congrégation de l'oratoire est formée par saint Philippe Néri à Rome en 1575.



Naissance d'Anne Marie du Palatinat-Neuburg

Anne Marie du Palatinat-Neuburg ou Neubourg naît le 8 août 1575, fille de Philippe-Louis de Wittelsbach et d'Anne de Clèves.


Louise de Lorraine-Vaudémont en 1575

Sacre de Henri III de France

Mariage d'Henri III de France avec Louise de Lorraine-Vaudémont

Entrée à Paris d'Henri III de France et de Louise de Lorraine-Vaudémont

Peu de temps après son retour de Pologne, Henri III de France doit se marier pour assurer sa descendance.

Il veut couper court aux entreprises matrimoniales de sa mère Catherine de Médicis, qui souhaite le marier à une princesse étrangère.

Il se souvient de la douce et modeste Louise de Lorraine-Vaudémont, rencontrée en passant par la Lorraine, qui ressemble physiquement à Marie de Clèves, la chère disparue.

En janvier 1575, Henri III de France envoie en Lorraine :

porter sa demande en mariage.

Charles III de Lorraine leur joint un officier de sa maison pour les conduire à Nomeny. C'est de la que vient la chanson " En passant par la Lorraine… rencontrai trois capitaines… ils m'ont appelé vilaine…".

Louise de Lorraine-Vaudémont est absente lorsque les émissaires du roi se présentent devant Nicolas de Lorraine, son père.

Celui-ci n'attend pas de l'avoir consultée pour donner son consentement.

Au retour de Louise de Lorraine-Vaudémont, Catherine de Lorraine, sa marâtre, se précipite dans sa chambre, lui fait la révérence.

Louise de Lorraine-Vaudémont croit à une moquerie mais Nicolas de Lorraine, son père entre lui aussi dans la chambre et lui confirme la volonté d'Henri III de France de l'épouser.

Ce mariage surprend également l'entourage du roi, étonne la cour et le pays tout entier car le parti est modeste pour un roi de France.

Henri III de France, hésitant à l'idée d'aliéner sa liberté, redoute une femme dominatrice.

Il choisit donc Louise de Lorraine-Vaudémont, dont il est sûr qu'elle sera une épouse tendre et réservée.

Ce choix déçoit Catherine de Médicis et l'inquiète car leurs relations sont difficiles au début.

Mais la reine-mère finit par apprécier sa douceur et son humilité.

Henri III de France est sacré Roi à Reims le 13 février 1575.

Pendant les 15 ans de son règne, Henri III de France, fils préféré de Catherine de Médicis, doué de l'intelligence la plus vive, a au plus haut point le sens de l'État, mais s'est trouvé confronté aux pires difficultés, multipliant les efforts pour rétablir la paix.

Le roi tient pour donner plus de solennité à son mariage à le jumeler avec son sacre.

Il décide que les noces auraient lieu 2 jours plus tard.

Henri III de France épouse dans la cathédrale de Reims le 15 février 1575 Louise de Lorraine-Vaudémont (1553-1601), fille de Nicolas de Lorraine et de Marguerite d'Egmont.

Ils n'auront pas d'enfant.

À la fin du mois, ils entrent ensemble dans la capitale qu'Henri III de France a quittée 1 an 1/2 plus tôt pour s'en aller occuper le trône de Pologne.

Louise de Lorraine-Vaudémont est désormais Reine de France.

Philippe-Emmanuel de Lorraine sort de l'ombre à l'occasion du mariage de sa sœur aînée.

Côme II Clausse de Marchaumont assiste au sacre d'Henri III de France en 1575


Guillaume Ier d'Orange-Nassau par Adriaen Thomasz Key - 1575 Charlotte de Bourbon-Vendôme

Mariage de Guillaume Ier d'Orange-Nassau avec Charlotte de Bourbon-Vendôme

Guillaume Ier d'Orange-Nassau épouse le 24 avril ou 12 juillet 1575 Charlotte de Bourbon-Vendôme, Duchesse de Montpensier, fille de Louis III de Bourbon-Vendôme et de Jacqueline de Longwy. Leurs enfants sont :



Naissance d'Henri Hurault

Henri Hurault naît le 13 août 1575, fils de Philippe Hurault (1528-1599), Comte de Cheverny, et de Anne de Thou (vers 1546-1584).



Destruction du château de Châtillon-sur-Marne

Bataille de Dormans

Henri Ier de Bourbon-Condé fait venir Jean Casimir le fils du comte palatin du Rhin, avec son armée de reîtres.

Les Calvinistes poursuivis par Henri Ier de Guise s'emparèrent du château de Châtillon-sur-Marne et le détruisent, vers 1575.

Les armées royales empêchent le mouvement de s'étendre à Dormans, où Henri Ier de Guise, placé à la tête des troupes royales, vainc les reîtres le 10 octobre 1575.

Blessé au visage, Henri Ier de Guise y gagne son surnom de "Balafré", comme son père.

Philippe-Emmanuel de Lorraine participe à cette bataille.

Charles Ier d'Aumale combat avec Henri Ier de Guise, son cousin.

Guillaume V de Hautemer défait 99 reîtres.

Mais il ne peut empêcher le gros des mercenaires allemands d'Henri de Bourbon-Condé de pénétrer dans le royaume et de menacer Paris.



Mariage de Philippe-Louis Ier de Hanau-Münzenberg avec Madeleine de Waldeck-Wildungen

Philippe-Louis Ier de Hanau-Münzenberg épouse le 2 ou le 6 février 1576 Madeleine de Waldeck-Wildungen. Leurs enfants sont :


Don Juan d'Autriche

Attribution de la rose d'or à Don Juan d'Autriche

Don Juan d'Autriche Gouverneur des Pays-Bas

La victoire de Lépante vaut à Don Juan d'Autriche de recevoir du pape, en 1576, la rose d'or, d'abord réservée exclusivement au préfet de Rome, puis, plus tard offerte à un fidèle catholique qui rend un service important à l' Église.

Pour récompenser Don Juan d'Autriche de sa victoire à Lépante, peut-être aussi pour mettre fin à ses ambitions, Philippe II d'Espagne investit Don Juan d'Autriche comme gouverneur aux Pays-Bas en 1576.

Ferdinand Alvare de Tolède et Luís de Zúñiga y Requesens ont déjà échoués à ce poste extrêmement difficile, incapables de mettre fin à la rébellion protestante.

Pour convaincre Don Juan d'Autriche d'accepter cette mission périlleuse, Philippe II d'Espagne évoque la possibilité de lancer par la suite une invasion de l'Angleterre, destinée à placer sur le trône britannique une reine catholique, Marie Ire Stuart.

Très rapidement, Don Juan d'Autriche comprend le caractère irréaliste de ce projet, tandis qu'il échoue entretemps jour après jour dans sa tentative de contenir la rébellion des Pays-Bas.

À son arrivée, Don Juan d'Autriche trouve toutes les provinces unies contre les armées espagnoles qui ravagent le pays.

Philippe III de Croÿ réserve un accueil mitigé à Don Juan d'Autriche.



Mariage de Philippe-Emmanuel de Lorraine avec Marie de Luxembourg

Philippe-Emmanuel de Lorraine épouse à Paris le 12 juillet 1576 Marie de Luxembourg, Duchesse d'Étampes et de Penthièvre, Vicomtesse de Martigues, fille de Sébastien de Luxembourg-Martigues et de Marie de Beaucaire. Leurs enfants sont :

Elle est aussi héritière de la vicomté de Martigues.

En effet, Philippe-Emmanuel de Lorraine hérite, par sa femme, d'un important patrimoine, notamment en Bretagne.


Jacques de Savoie-Nemours - par Clouet - en 1576

Sixième guerre de religion

Constitution des ligues catholiques

D'un point de vue religieux, l'édit de Beaulieu est le plus libéral de tous ceux signés jusqu'alors :

Le traité est exorbitant pour le Trésor, qui ne peut faire face seul. D'ailleurs, le surintendant des finances, Bellièvre est emmené en otage dans le Palatinat. La reine-mère engage ses bijoux, mais cela ne suffit pas. La noblesse catholique se cotise, les Guise en tête. Les huguenots et les politiques ne paient rien, voire profitent de la paix. La ville de Lucques, les ducs de Savoie, de Parme, de Lorraine, le pape doivent aussi aider le roi de France.

Aucun gouverneur de ville n'accepte de livrer une ville aux princes, protestants ou catholiques (ainsi d'Angoulême ou de Bourges, qui devaient revenir au duc d'Alençon).

Les protestants, toujours vaincus dans la guerre, sont toujours vainqueurs grâce aux traités de paix.

Inacceptable pour les catholiques, cette paix provoque la constitution de ligues locales de défense de la religion catholiques.

Dès 1576, la première Ligue picarde est formée sous l'autorité de Jacques d'Humières, gouverneur de Picardie qui s'oppose à la livraison de Péronne à Henri Ier de Bourbon-Condé, le nouveau gouverneur.

Les ligues locales sont bientôt réunies en une Ligue unique, la Sainte Ligue, dont Henri Ier de Guise qui jouit d'un immense prestige, devient le chef. La Ligue force la reprise des combats débutant la sixième guerre de religion.

Bien que zélé catholique, François Ier de Bourbon-Vendôme ne rejoint pas la Sainte Ligue et reste fidèle à Henri III de France.

Louis de Gonzague hésite par fidélité à Henri III de France à adhérer au mouvement ligueur.

Conseillé par Jacques de Savoie-Nemours, Duc de Nemours, son oncle maternel, Philippe-Emmanuel de Lorraine fait ses premières armes lors de la sixième guerre de religion



Naissance de Philippe-Louis II de Hanau-Münzenberg

Philippe-Louis II de Hanau-Münzenberg naît le 18 novembre 1576, fils de Philippe-Louis Ier de Hanau-Münzenberg et de Madeleine de Waldeck-Wildungen.



Mort de Charles II de Bade-Durlach

Ernest-Frédéric de Bade-Durlach Co-margrave de Bade-Durlach

Charles II de Bade-Durlach meurt à Durlach le 23 mars 1577.

Anne de Palatinat-Veldenz qui assume la régence.

Ses fils sont encore mineurs :

Ernest-Frédéric de Bade-Durlach et Jacques III de Bade-Hachberg cherchent à obtenir chacun un domaine.

Les dernières volontés de Charles II de Bade-Durlach rejettent cette partition, mais son testament n'a pas été signé et scellé.

Les régents donnent leur accord pour une division du pays.

Le pays de Bade se trouve partagé au-delà de la division antérieure entre Bade-Durlach et Bade-Bade.

Ernest-Frédéric reçoit le bas Pays de Bade, comprenant les grandes cités de Durlach et Pforzheim.

Ernest-Frédéric de Bade-Durlach devient Co-margrave de Bade-Durlach en 1577.

Un Conseil de régence constitué :

gouvernent Bade-Durlach en son nom.

Ernest-Frédéric de Bade-Durlach reçoit son éducation à la cour de Louis VI de Wurtemberg.

Jacques III de Bade-Hachberg et Georges Frédéric de Bade-Durlach reçoivent d'autres parties du pays.



Confiscation des biens de Pierre de Melun

Lors de la coalition de la noblesse néerlandaise contre la politique de Philippe II d'Espagne, Pierre de Melun est un des opposants les plus décidés de l'aristocratie belge.

En vain, Philippe II d'Espagne veut-il faire passer Pierre de Melun dans les rangs des royalistes.

Pierre de Melun reste attaché à ses convictions politiques.

Les biens de Pierre de Melun sont, en conséquences, confisqués pour cause de félonie en 1577.

Ils passèrent, en vertu d'une donation royale, Robert de Melun, à son frère, qui s'était complêtement réconcilié avec son souverain, après lui avoir fait une opposition aussi décidée que celle de Pierre de Melun.

De là une haine implacable entre les 2 frères.

Pierre de Melun dénonce Robert de Melun aux États comme un personnage vendu aux Espagnols.


Église Saint-Jean de La Valette

Construction de l'église Saint-Jean de La Valette

L'église Saint-Jean de La Valette est financée et commandée en 1572 par Jean de La Cassière, Grand maître de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

Elle est construite entre 1573 et 1577 par les chevaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem suivant les plans de l'architecte militaire maltais Girolamo Cassar, et décorée par Mattia Preti.

En 1577, le corps de Philippe de Villiers de L'Isle-Adam est transféré dans sa crypte où il repose depuis.



Siège de la Charité-sur-Loire

Mort de Sarra Martinengo

Sac de La Charité-sur-Loire

Sac d'Issoire

Le 19 avril 1577, Sarra Martinengo, Gouverneur de Gien, meurt tué sous les murs de La Charité-sur-Loire alors qu'il assiège les Réformés qui tiennent la ville.

Henri III de Lenoncourt est blessé au siège de la Charité-sur-Loire en 1577.

On remarque avec étonnement qu'il reçoit cette deuxième blessure au même endroit que la cicatrice de la première.

Jean Motier de La Fayette participe au siège de La Charité-sur-Loire.

Les troupes de François d'Alençon, dont la solde ne peut plus être payée par un État royal aux prises avec une crise financière sans précédent mettent à sac :

Jean-Louis de Nogaret participe au coté de François d'Alençon à ces 2 sièges.

Philippe-Emmanuel de Lorraine participe au siège d'Issoire.


Élisabeth d'Anhalt-Zerbst

Mariage de Jean II Georges de Brandebourg avec Élisabeth d'Anhalt-Zerbst

Jean II Georges de Brandebourg est veuf de Sabine de Brandebourg.

Jean II Georges de Brandebourg épouse en 1577 Élisabeth d'Anhalt-Zerbst (25 septembre 1563-5 octobre 1607), fille de Joachim-Ernest d'Anhalt. Leurs enfants sont :



Mariage d'Urbain de Laval avec Madeleine de Montecler

Urbain de Laval épouse à Angers le 16 février 1577 Madeleine de Montecler (vers 1562 -17 mai 1612), Dame de Bourgon, d'Airon et de 10 autres terres. Leurs enfants sont :



Siège et prise de Brouage

Philippe-Emmanuel de Lorraine participe à ce siège.

Lors de la sixième guerre de Religion, Charles II de Mayenne, commandant dans l'armée royale, prend Brouage, place forte huguenote en juin-août 1577.



Mort de Nicolas de Lorraine

Philippe-Emmanuel de Lorraine Duc de Mercœur

Nicolas de Lorraine meurt dans son château de Nomeny le 12 juin 1577.

Philippe-Emmanuel de Lorraine, son fils, devient Duc de Mercœur.

Philippe-Emmanuel de Lorraine hérite du château de Nomény.


Matthias Ier de Habsbourg - en 1577

Édit perpétuel

Philippe III de Croÿ Gouverneur militaire de la place d'Anvers

Philippe III de Croÿ Prisonnier

En 1577, Don Juan d'Autriche tente d'établir un compromis par l'Édit perpétuel de Marche-en-Famenne.

Don Juan d'Autriche :

La proposition est rejetée par Guillaume Ier d'Orange-Nassau. La guerre est alors inévitable.

Antonio Pérez organise à la Cour des intrigues qui placent Don Juan d'Autriche dans une situation délicate avec Philippe II d'Espagne.

Les ressources dont il a besoin, tant en hommes qu'en argent, arrivent avec parcimonie.

Philippe II d'Espagne charge Don Juan d'Autriche d'établir des contacts avec la France, les Anglais et les factions rebelles en vue de régler la situation insurrectionnelle, tâche bien trop grande pour le piètre diplomate qu'il est.

Au repli du corps expéditionnaire espagnol, malgré la défiance de la population, Philippe III de Croÿ est nommé gouverneur militaire de la place d'Anvers.

Opposé à Don Juan d'Autriche, jaloux de la popularité de Guillaume Ier d'Orange-Nassau, Philippe III de Croÿ prend la tête des partisans de Matthias Ier de Habsbourg et est bientôt élu gouverneur général des Flandres par les États généraux des Pays-Bas.

Mais une faction puissante de bourgeois Gantois le déteste et se saisit de lui au cours d'une émeute.

Philippe III de Croÿ ne sera libéré qu'après avoir démissionné de son poste de Gouverneur militaire de la place d'Anvers.



Albert VII de Habsbourg Cardinal

Albert VII de Habsbourg Vice-Roi du Portugal

En 1577, Albert VII de Habsbourg est nommé cardinal, dignité ecclésiastique qui, à l'époque, n'oblige pas à entrer dans les Ordres.

Albert ne sera jamais prêtre ni évêque. Philippe II d'Espagne envisage de faire d'Albert le primat d'Espagne en le nommant à l'archevêché de Tolède

Mais la longévité du titulaire amène le roi à tempérer ses ambitions pour son neveu.

Philippe II d'Espagne nomme Albert VII de Habsbourg vice-Roi et grand inquisiteur du Portugal et de son empire.



Mort de Philippe de Montespedon Dame de Beaupreau

Philippe de Montespedon meurt en son hôtel du faubourg Saint-Germain à Paris le 12 avril 1578.

Elle est inhumée en l'église paroissiale de Beaupréau dans le Maine-et-Loire.



Philippe Hurault Garde des sceaux de France

Philippe Hurault Chancelier de l'Ordre du Saint-Esprit

Henri III de France nomme Philippe Hurault Garde des sceaux de France en 1578.

Philippe Hurault est nommé Chancelier de l'Ordre du Saint-Esprit en 1578.



Mort de Don Juan d'Autriche

Alexandre Farnèse Gouverneur des Pays-Bas espagnols.

Don Juan d'Autriche meurt à Namur le 1er ou le 10 octobre 1578 du typhus contractée au cours de la campagne militaire.

Alexandre Farnèse est chargé par Philippe II d'Espagne du gouvernement des Pays-Bas espagnols, et remporte plusieurs avantages sur Maurice d'Orange-Nassau.



Naissance de Philippe III d'Espagne

Philippe III d'Espagne naît à Madrid le 14 avril 1578, fils de Philippe II d'Espagne et d'Anne d'Autriche.

Le vieux roi avait admis que Dieu ne lui avait pas donné de fils capable de régir ses vastes dominions, et Philippe III est élevé par ses domestiques.



Naissance de Wolfgang-Guillaume de Wittelsbach

Wolfgang-Guillaume de Wittelsbach naît à Neubourg-sur-le-Danube le 25 octobre ou le 4 novembre ou en décembre 1578, fils de Philippe-Louis de Wittelsbach et d'Anne de Clèves.


Henri III de France présidant la première cérémonie de l'ordre du Saint Esprit le 31 décembre 1578 - réception de Louis de Gonzague - par Guillaume Richardière - Miniature sur vélin - Ms. 408 - Bibliothèque et archives du château de Chantilly

Création de l'ordre du Saint-Esprit

Artus de Cossé-Brissac Chevalier du Saint-Esprit

Antoine III d'Estrées Chevaliers de l'ordre du Saint-Esprit et de l'ordre de Saint-Michel

Albert de Gondi Chevaliers de l'ordre du Saint-Esprit et de l'ordre de Saint-Michel

François Gouffier le Jeune Chevalier de l'ordre du Saint-Esprit

Philippe de Lenoncourt Commandeur de l'Ordre du Saint-Esprit

Jacques Amyot Commandeur de l'ordre du Saint-Esprit

Le 31 décembre 1578, Henri III de France crée l'ordre du Saint-Esprit.

Charles Ier de Bourbon est le premier commandeur de l'ordre.

Louis de Gonzague fait partie des premiers nobles de France nommés.

Artus de Cossé-Brissac et nommé Chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit et de l'Ordre de Saint-Michel.

Pour remercier François Gouffier le Jeune de ses services, Henri III de France le fait Chevalier de l'ordre du Saint-Esprit et de l'Ordre de Saint-Michel dans la première promotion le 31 décembre 1578.

Antoine III d'Estrées devient Chevalier de l'ordre du Saint-Esprit et Chevalier de l'ordre de Saint-Michel le 31 décembre 1578.

Albert de Gondi devient Chevalier des ordres du roi le 31 décembre 1578.

Henri III de France fait Philippe de Lenoncourt Chancelier ou Commandeur de l'Ordre du Saint-Esprit à la première promotion du 31 décembre 1578,

Henri III de France fait Jacques Amyot commandeur de l'ordre du Saint-Esprit le 31 décembre 1578.



Charles Ier d'Aumale Chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit

Jacques II de Goyon Chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit

Honorat II de Savoie chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit

Philippe-Emmanuel de Lorraine Chevaliers de l'ordre du Saint-Esprit

Jean VI d'Aumont Chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit

François de Bourbon-Condé en le faisant chevalier de l'ordre du Saint-Esprit

Le 1er janvier 1579, Henri III de France nomme dans la première promotion des chevaliers de l'ordre du Saint-Esprit :

Henri III de France s'attache François de Bourbon-Condé en le faisant chevalier de l'ordre du Saint-Esprit dès 1579



Création de l'Union d'Arras

Création de l'Union d'Utrecht

Traité de Maastricht

Le 23 janvier 1579, est créée Union d'Arras qui a pour but le maintien de la religion catholique et du pouvoir de Philippe II d'Espagne dans les Pays-Bas.

En 1579, en sa qualité de stathouder de Gueldre, de Zutphen et de Frise, Jean VI de Nassau-Dillenbourg fonde l'Union d'Utrecht.

L'Union d'Utrecht est formée par les provinces de :

pour défendre leurs libertés. Elle forme la base fondamentale de la république des Provinces-Unies.

Les États généraux des Provinces-Unies (en néerlandais Staten Generaal) constituent le corps souverain suprême des institutions républicaines des Provinces-Unies. Composés d'une délégation par province, ils sont un instrument législatif pour la mise en commun de certaines politiques militaires et navales, de politiques étrangères ainsi que religieuses.

De plus, la Généralité veille à l'administration de certains territoires (Pays de la Généralité) issus de conquêtes ultérieures à l'Union (Brabant des États, les Flandres des États, Maastricht, etc.) ou tout simplement jugés trop pauvres pour constituer une province en tant que telle (Drenthe).

Il ne faut pas confondre États généraux avec les États provinciaux qui détiennent la majorité des pouvoirs dévolus aux États modernes.

L'union d'Utrecht est une confédération décentralisée laissant place à diverses interprétations de ses fondements. Le rôle des États généraux variera grandement selon de l'époque.

Par le traité de Maastricht ou Maestricht, les provinces méridionales des Pays-Bas (Belgique) reconnaissent Philippe II d'Espagne.


Guillaume V de Bavière

Mort d'Albert V de Bavière

Guillaume V de Bavière Duc de Bavière

Albert V de Bavière meurt à Munich le 24 octobre 1579. Il est inhumé à la cathédrale Notre-Dame de Munich.

Albert V de Bavière encourage les arts et augmente les collections d'art à Munich, faisant de la ville un centre baroque de la contre-réforme. Il fait venir à sa cour le plus célèbre des musiciens de l'époque, Roland de Lassus, mais aussi des peintres et graveurs.

Son goût du luxe lui fait contracter des dettes énormes se montant à ½ millions de florins.

Dans le domaine religieux, Albert V de Bavière s'oppose à Luther, et avec la maison de Wittelsbach en général, il est un des rares princes allemands à rester résolument du côté du catholicisme.

Sensible cependant aux sérieux besoins de réformes de l'Église, il fait appel aux jésuites.

Albert V de Bavière est le tuteur et s'occupe de l'éducation de Philippe II de Bade-Bade ainsi que de sa sœur Jacobée de Bade.

Guillaume V de Bavière devient Duc de Bavière en 1579.



Invitation de François d'Alençon par Guillaume Ier d'Orange-Nassau

Les Pays-Bas se cherchent un prince pour mettre fin à la sujétion qu'exerce sur eux Philippe II d'Espagne. Leur regard se porte sur François d'Alençon.

En 1579, François d'Alençon est invité par Guillaume Ier d'Orange-Nassau à devenir le souverain des Provinces des Pays-Bas.

Henri Ier de La Tour d'Auvergne accompagne François d'Alençon aux Pays-Bas.

Claude II de La Châtre accompagne François d'Alençon en tant que commandant de sa cavalerie légère.



Mariage de Claude Barjot avec Charlotte de Bauves

Charlotte de Bauves ou de Boves ou des Boves est la fille d'Henri des Boves (vers 1555-1604 ou 1630), Baron de Contenant, et de Philippe de Chateaubriand (vers 1560-1627), Dame de Champagne.

Claude Barjot, Baron de Moussy, épouse Charlotte de Bauves.



Philippe de La Canaye Conseiller d'État

Philippe de La Canaye achète une charge de conseiller d'État sous Henri III de France.



Mort d'Henri Ier le Chaste Roi de Portugal

Antoine Ier de Portugal Roi de Portugal

Invasion du Portugal par l'Espagne

Bataille d'Alcântara

Henri Ier le Chaste meurt, durant les Cortès d'Almeirim, le 30 ou le 31 janvier 1580 sans descendant.

Une junte de 5 gouverneurs prend le pouvoir.

De nombreux prétendants se font connaître :

Malheureusement, sa mère est déjà décédée, Raymond est mineur, et son père est le fils d'une bâtarde de Charles V. Donc Raymond travaille comme général sous la dépendance de Philippe II d'Espagne, qui le nomme gouverneur de Flandres.

Pierre-Robert, fils aîné d'Alphonse III le Boulonnais a une fille comtesse de Boulogne mariée à Robert V Comte d'Auvergne. La reine Catherine de Médicis descend, à la onzième génération, de ce personnage et c'est sur cette ascendance qu'elle revendique des droits à la couronne portugaise.

Antoine Ier de Portugal qui a le soutien du peuple, d'une part de l'aristocratie portugaise, de quelques puissances, dont la Hollande et l'Angleterre et de l'Église est proclamé à Santarem Roi de Portugal en 1580, pendant 60 jours.

Marie de Médicis lui apporte son soutien. Antoine Ier de Portugal est affaibli de par les origines juives de Violante Gomes, sa mère.

Antoine Ier de Portugal demande au pape de confirmer le mariage caché de ses parents, ce que celui-ci refuse sous l'influence de l'Espagne. Comme prieur de Crato, Antoine Ier de Portugal est empêché de se marier.

Antoine Perrenot de Granvelle participe à une délicate négociation.

Philippe II d'Espagne envoie une armée aux ordres du duc d'Albe s'emparer du royaume de Portugal par la force. Le Duc d'Albe est accompagné d'une escadre qui bloque le port de Lisbonne.

Antoine Ier de Portugal est défait lors de la bataille d'Alcantara le 4 août 1580. Le Portugal est conquis.

Antoine Ier de Portugal s'enfuit en France. Il tentera sans succès d'entretenir la résistance de ses partisans notamment dans les Açores, avec le soutien d'Henri III de France qui lui envoya une flotte vite anéantie par l'Invincible Armada.



Philippe III de Croÿ Vice-gouverneur des Pays-Bas

Une fois libre, Philippe III de Croÿ cherche à rentrer en faveur auprès de Philippe II d'Espagne.

Philippe III de Croÿ obtient effectivement son pardon en 1580.

Philippe III de Croÿ est nommé Vice-gouverneur des Pays-Bas.



Mariage de François Aguesseau avec Françoise Le Gay

Christophe ou François Aguesseau est le fils de Christophe Aguesseau (mort en 1563), Seigneur de La Cailletière, et d'Antoinette Stample (morte vers 1584), Dame de Puiseux.

François Aguesseau, Bourgeois et échevin d'Amiens, épouse à Chambly dans l'Oise le 10 mai 1580 Françoise Le Gay. Leurs enfants sont :



Siège La Fère de 1580

Philibert de Gramont Comte de Gramont

Mort de Philibert de Gramont Comte de Guiche

Jean-Louis de Nogaret Gouverneur de la Fère

Les troupes royales de Jacques II de Goyon mettent le siège devant la Fère, une des fortes places de la Picardie, du 20 juin au 31 août 1580.

Ce siège est appelé siège de Velours car Jean-Louis de Nogaret, Anne de Joyeuse et Philippe-Emmanuel de Lorraine et d'autres jeunes seigneurs y viennent en brillant équipage et les vivres abondent.

Les fêtes et réjouissances alternent avec les décharges d'artilleries.

Charles de Choiseul sert à la Fère.

Le 2 août 1580, Philibert de Gramont est blessé par un boulet qui lui enlève le bras,.

Philibert de Gramont est créé Comte de Gramont par lettres patentes du 6 août 1580.

Philibert de Gramont teste le 7 août 1580, un testament par lequel il nomme Diane d'Andouins, son épouse, tutrice de leurs enfants.

Philibert de Gramont meurt peu de jours après.

Les assaillants perdent plus de 4 000 hommes et les assiégés 800.

Le 12 septembre 1580, les troupes d'Henri Ier de Bourbon-Condé et la ville de La Fère se rendent aux troupes royales.

Jean-Louis de Nogaret en devient Gouverneur de la Fère.



Philippe-Emmanuel de Lorraine Prince de Martigues

Philippe-Emmanuel de Lorraine devient est élevé au rang de prince de Martigues en 1580 ou 1582.



Naissance de Philippe-Emmanuel de Gondi

Philippe-Emmanuel de Gondi naît en 1580, fils d'Albert de Gondi et de Claude Catherine de Clermont-Tonnerre.

Philippe Emmanuel de Gondyest baptisé église Saint Germain de l'Auxerrois à Paris le 25 mai 1580.



Philippe Strozzi di Piero Seigneur de Bressuire

En 1581, Philippe Strozzi di Piero devient seigneur de Bressuire.



Conquête du Portugal

Dynastie de Habsbourg

Philippe Ier Roi de Portugal

En 1581, Philippe II d'Espagne rappelle Ferdinand Alvare de Tolède pour le mettre à la tête d'une armée qu'il envoie en Portugal.

Ferdinand Alvare de Tolède réussit à soumettre le pays, chasse don Antonio, prince de Crato, qui avait été proclamé roi, et s'empare de Lisbonne.

Mais Ferdinand Alvare de Tolède y laisse commettre des cruautés qui souillent sa victoire.

Les Cortes de Tomar sont contraint de reconnaître Philippe II d'Espagne comme Roi de Portugal sous le nom de Philippe Ier. Une condition est imposée : le royaume et ses colonies ne pourraient pas devenir des provinces espagnoles. Il réalise un rêve vieux de cent ans: unifier la péninsule. En recevant du même coup les colonies portugaises, il constitue un empire sur lequel "le soleil ne se couche jamais".

Philippe a prend plus de temps pour réussir á conquérir les Açores, et subit de fréquentes attaques sur les côtes et les îles portugaises de la part de résistants, aidés par les anglais et les français.

A Macao, pendant toute la durée de la dynastie des Habsbourg, les rois Philippes n'ont jamais réussi a se faire rendre hommage, et la ville ne retourna à la couronne portugaise qu'a l'accession au trône de Jean IV de Portugal, en 1640.

En 1581, Catherine de Médicis, avec l'assentiment du roi Henri III de France, décide d'armer une flotte de corsaires commandée par Philippe Srozzi di Piero pour soutenir les prétentions de son candidat au trône du Portugal, dom Antonio, prior de Crato, et contrer celles de Philippe II d'Espagne qui a déjà envahi le pays.



Naissance de Charles-Alexandre de Croÿ

Charles-Alexandre de Croÿ naît en 1574 ou le 11 mars 1581, fils de Charles Philippe de Croÿ (1549-1613), Marquis d'Havré, et de Diane de Dommartin (1552-1625), Comtesse de Fontenoy et Princesse du Saint Empire.


Frédéric Ier de Wurtemberg Frédéric Ier de Wurtemberg Frédéric Ier de Wurtemberg et Sibylle d'Anhalt avec leurs 5 fils et leurs 5 filles

Frédéric Ier de Wurtemberg Herzog von Württemberg et Comte de Montbéliard

Mariage de Frédéric Ier de Wurtemberg avec Sibylle d'Anhalt

Frédéric Ier de Wurtemberg devient Herzog von Württemberg et Comte de Montbéliard en 1581.

Frédéric Ier de Wurtemberg épouse à Stuttgart le 22 mai 1581 Sibylla von Anhalt ou Sibylle d'Anhalt (28 septembre 1564-26 octobre 1614), Prinzessin von Anhalt-Zerbst, fille de Joachim-Ernest d'Anhalt. Leurs enfants sont :

Frédéric Ier de Wurtemberg règne en personne plus 50 ans, de quoi marquer significativement son empreinte sur le pays de Montbéliard.

Frédéric Ier de Wurtemberg consolide le dogme luthérien dans le comté et dans toutes les terres qui lui appartenaient.


Philippe-Christine de Lalaing

Siège de Tournai

En 1581, Pierre de Melun part attaquer Gravelines.

Pierre de Melun laisse le soin de la défense de Tournai à son lieutenant et à Philippe-Christine de Lalaing, son épouse.

Au moment de quitter Tournai, Pierre de Melun ne peut faire mieux que de prévenir Guillaume Ier d'Orange-Nassau qu'Alexandre Farnèse attaque cette ville, malgré l'approche de l'hiver.

Alexandre Farnèse arrive inopinément devant Tournai le 1er octobre 1581.

Philippe-Christine de Lalaing oppose une vigoureuse résistance.

Elle crie à ses soldats :

C'est moi, c'est la femme de votre gouverneur qui marche à votre tête et sait braver la mort pour le service de la patrie. Suivez mon exemple, je quitterai plutôt la vie que la brèche.

Et elle reçoit une blessure au bras en repoussant un assaut.

Malgré des prodiges de valeur, les assiégés, encouragés par Philippe-Christine de Lalaing, sont obligés de se rendre.

Philippe-Christine de Lalaing obtient le 29 novembre 1581 des conditions favorables pour elle et ses troupes.

Philippe-Christine de Lalaing se rend à Audenarde.

Pierre de Melun se réfugie en Hollande auprès de Guillaume Ier d'Orange-Nassau.



Mariage de Johann VII de Nassau-Siegen avec Madeleine de Waldeck-Wildungen

Johann VII de Nassau-Siegen épouse à Dillenbourg le 9 décembre 1581 Magdalena ou Madeleine de Waldeck-Wildungen (1558-1599), fille de Philippe IV de Waldeck et de Jutta d'Isenburg. Leurs enfants sont :

Madeleine de Waldeck-Wildungen devient calviniste, la confession de son second mari.

Elle emménage avec lui à Dillenburg, où ils ont emmené les 2 enfants de son premier mariage.



Mort de Philippe-Christine de Lalaing

Philippe-Christine de Lalaing se retire à Anvers.

Philippe-Christine de Lalaing meurt à Anvers le 9 juin 1582.



Mariage de Gilles de Souvré avec Françoise de Bailleul

Gilles de Souvré épouse le 9 mai 1582 Françoise de Bailleul (vers 1562-1617), Dame de Renouard, fille de Jean de Bailleul, chevalier de l'ordre du Roi, sieur de Le Renouard, baron de Messey. Leurs enfants sont :


Philippe Strozzi

Bataille navale de l'île Terceira

Mort de Philippe Strozzi di Piero

Philippe Strozzi di Piero est appelé en tant que mercenaire par Dom António ou Antoine de Portugal, Prieur de Crato.

Il doit le secourir et le conduire à l'île de Tercère ou Terceira aux Açores qui tient encore pour lui et n'a toujours pas reconnu Philippe II d'Espagne comme roi.

La flotte Philippe Strozzi transporte 6 000 hommes : des volontaires huguenots français, Hollandais, Anglais et Portugais.

Charles II de Cossé fait partie de cette troupe.

Les troupes descendent dans l'île Saint-Michel, défont 2 000 Espagnols, et s'emparent de Villefranche.

La flotte espagnole parait bientôt.

Philippe Strozzi di Piero livre la bataille des Açores ou bataille de l'île Terceira le 26 juillet 1582 contre les Espagnols commandés par Alvaro de Bazan, 1er marquis de Santa Cruz.

Sa flotte est détruite.

Philippe Strozzi di Piero est fait prisonnier.

Philippe Strozzi di Piero meurt le 27 juillet 1582 blessé à mort puis jeté dans la mer comme pirate par les Espagnols.

Le vaisseau de Charles II de Cossé, criblé de coups de canon, coule.

Charles II de Cossé se sauve dans sa chaloupe et revient en France avec les débris de la flotte.



Philippe Hurault Lieutenant général de l'Orléanais et du pays Chartrain

Philippe Hurault devient lieutenant général de l'Orléanais et du pays Chartrain en 1582.



Philippe Hurault Cheverny érigé en Comté

Philippe Hurault fait ériger le domaine de Cheverny en Comté en 1582.



Traité de Joinville

Henri Ier de Guise signe le traité de Joinville avec le roi Philippe II d'Espagne en 1582, en vertu duquel ce dernier apporte son soutien financier à la ligue.


Philippe-Emmanuel de Lorraine - extrait de l'Atrium heroicum Caesarum - 1600–1602 Philippe-Emmanuel de Lorraine - par Benjamin Foulon - vers 1595

Philippe-Emmanuel de Lorraine Gouverneur de Bretagne

Philippe-Emmanuel de Lorraine est nommé gouverneur de Bretagne par Henri III de France le 5 septembre 1582.

Il y séjourne le plus souvent.

Sa faveur est alors jugée démesurée par ses détracteurs.



Naissance d'Auguste de Palatinat-Soulzbach

Auguste de Palatinat-Soulzbach naît à Neubourg le 2 octobre 1582, fils de Philippe-Louis de Neubourg, Duc de Palatinat-Neubourg, et d'Anne de Clèves.


François II de Saxe-Lauenbourg avec sa famille dans la Marienkirche von Büchen

Mariage de Francois II de Saxe-Lauenbourg avec Marie de Brunswick-Lunebourg

Francois II de Saxe-Lauenbourg est veuf de Marguerite de Poméranie-Wolgast

Francois II de Saxe-Lauenbourg épouse à Wolfenbüttel le 10 novembre 1582 Marie de Brunswick-Lunebourg (1566-1626), fille du Duc Jules de Brunswick-Wolfenbüttel. Leurs enfants sont :



Mort de Philippe de Ligne

Lamoral Ier de Ligne Comte de Ligne et de Fauquemberghe

Philippe de Ligne meurt en 1583.

Lamoral Ier de Ligne, son fils, devient Comte de Ligne et de Fauquemberghe,



Mariage de Charles Ier de Lorraine-Guise avec Marguerite de Chabot

Charles Ier de Lorraine-Guise épouse le 5 février 1583 Marguerite de Chabot. Leurs enfants sont :



Albert Vice-roi du Portugal

En 1583, Philippe II d'Espagne rentre en Espagne laissant comme vice-roi son neveu Albert, Archiduc d'Autriche.


Philippe Hurault - château de Cheverny Philippe Hurault

Philippe Hurault Chancelier de France

Philippe Hurault est nommé Chancelier de France en 1583.

Il est considéré à l'avènement d'Henri III comme une sorte de chef du gouvernement.



Naissance de Philippe de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg

Philippe de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg naît en 1584, fils de Jean de Schleswig-Holstein-Sonderbourg (1545-1622) et d'Élisabeth de Brunswick-Grubenhagen (1550-1586).



Mort de François d'Alençon Duc d'Alençon et d'Anjou

Henri IV de France Successeur du Roi de France

Création de la Ligue urbaine et de la Ligue nobiliaire

François d'Alençon meurt à Château-Thierry le 10 juin 1584 de la phtisie, la tuberculose.

Appartenant à la branche des Bourbons, Henri IV de France descendant de Robert de Clermont-en-Beauvaisis, le dernier fils de Saint-Louis, est le cousin d'Henri III de France au 22e degré.

Suivant l'ordre de primogéniture mâle, la loi salique, il devient le successeur naturel du roi de France.

Henri III de France se réconcilie avec Henri IV de France dont il fait son héritier, soulevant une grande vague de protestation catholique.

Charles III de Lorraine n'accepte pas qu'un protestant puisse devenir roi de France. À cette époque, François de Rosières, un archidiacre de l'évêché de Toul, fait paraître un livre dans lequel il affirme que la maison de Lorraine est issue des derniers carolingiens. Charles III estime être l'héritier du trône de France.

Les catholiques opposent à la "loi salique" une autre loi, qui leur semble tout aussi fondamentale : tous les souverains français doivent être de religion catholique.

Dès lors, les catholiques s'organisent en une ligue urbaine, centrée sur Paris, et une ligue nobiliaire.

Henri Ier de Guise en est le chef, Louis II de Lorraine et Charles II de Mayenne le soutiennent.

Les ligueurs considèrent Charles Ier de Bourbon comme l'héritier du trône de France.

Anne de Joyeuse reçoit le gouvernement du duché d'Alençon.

Henri de Joyeuse reçoit le gouvernement du duché d'Anjou.

Jean-Louis de Nogaret essaie en vain de convertir Henri IV de France afin d'éviter une guerre de succession.

Son opposition à la Ligue le fait détester d'une très grande partie de la population et une vaste campagne de propagande est entretenue contre lui : on tente même de l'assassiner.

Jean-Louis de Nogaret entreprend de fédérer les catholiques modérés et les protestants autour de l'état royal.

L'adhésion à la Ligue de Philippe-Emmanuel de Lorraine est perceptible dès 1584.

Guillaume V de Hautemer s'attache de nouveau à Henri IV de France et le suit dans toutes ses expéditions.

Claude II de La Châtre se rapproche d'Henri Ier de Guise


Philippe-Guillaume d'Orange-Nassau - par Michiel Jansz van Mierevelt

Mort de Guillaume Ier d'Orange-Nassau

Philippe-Guillaume d'Orange-Nassau Prince d'orange et Baron de Breda

Maurice d'Orange-Nassau Président du conseil d'État de l'Union

Il est probable que Louise de Châtillon-Coligny avertit Guillaume Ier d'Orange-Nassau, son époux, du comportement de Balthazar Gerard car elle le trouve sinistre.

Guillaume Ier d'Orange-Nassau meurt le 10 juillet 1584, assassiné par Balthazar Gérard au Prinsenhof de Delft.

Il est inhumé à Delft.

Sa devise du prince est : Je maintiendrai. À la fin de sa vie, il la complète: Je maintiendrai l'honneur, la foy, la loi de Dieu, du Roy, de mes amis et moy.

C'est à lui qu'on doit la première version du drapeau tricolore des Pays-Bas qui reçoit le nom de drapeau du Prince. D'abord orange, blanc, bleu, la bande orange est progressivement remplacée par une bande rouge, plus visible en mer. Ce drapeau du Prince est depuis 1630 l'emblème national des Pays-Bas.

Philippe-Guillaume d'Orange-Nassau devient Prince d'orange et Baron de Breda.

Maurice d'Orange-Nassau étudie à Leyde quand son père est assassiné.

Maurice d'Orange-Nassau est aussitôt élu président du conseil d'État de l'Union.

Émilie d'Orange-Nassau, sa fille, après une succession difficile avec ses sœurs, obtient le château de Montfort où elle entreprend d'importants travaux de réhabilitations.

Louise de Châtillon-Coligny élève son fils et les 6 filles du Prince d'Orange issues de son troisième mariage avec Charlotte de Bourbon-Vendôme.

Émilie d'Orange-Nassau rachète les parts de ses sœurs sur les biens bourguignons de sa famille.

Émilie d'Orange-Nassau entreprend de grands travaux de réhabilitation du château de Montfort.



Robert Dudley chargé d'aller aux Pays-Bas soutenir les provinces révoltées contre Philippe II d'Espagne

En 1585 et 1587, Élisabeth Ire Tudor charge Robert Dudley d'aller dans les Pays-Bas soutenir les provinces révoltées contre Philippe II d'Espagne.

Dépourvu de talents militaires, Robert Dudley n'essuie que des revers



Philippe de Lenoncourt ambassadeur auprès Henri IV de France

En 1585, Henri III de France envoie Philippe de Lenoncourt auprès Henri IV de France pour l'engager à abandonner le parti de l'hérésie.



Mariage de Charles-Emmanuel Ier de Savoie avec Catherine-Michelle d'Espagne

Charles-Emmanuel Ier de Savoie épouse à Saragosse le 11 mars 1585 Catherine-Michelle d'Espagne, fille de Philippe II d'Espagne, et d'Élisabeth de France. Leurs enfants sont :



Traité de Nemours

L'ampleur du soulèvement contraint Henri III de France, à signer avec Henri Ier de Guise et les Ligueurs le traité de Nemours le 7 juillet 1585. Il est signé au château de Nemours.

Par ce traité, Henri III de France reconnaît la Ligue et s'engage à extirper la religion réformée de son royaume.

Henri III de France est forcé de signer le 18 juillet 1585 un édit annulant tous les édits de tolérance précédents :

Le parti de Guise obtient places et faveurs.

Cet édit est une déclaration de guerre contre les protestants qui sont expulsés du pouvoir. Le roi déclare Henri IV de France déchu de ses droits à la couronne de France et de toutes ses fonctions. Henri IV de France cherche des appuis, sans succès.

La bulle privatoire du pape Sixte Quint lui apporte, dans une certaine mesure, celui des milieux gallicans et royalistes français.

S'y joignent :

Guère motivé, le roi laisse le conflit s'enliser et n'apporte pas les moyens qu'il faut pour supporter le Charles II de Mayenne qui peine à battre Henri IV de France, ce qui rend le roi impopulaire.

Philippe-Emmanuel de Lorraine profite largement des troubles ligueurs et des conditions du traité de Nemours, sans toutefois s'aliéner ouvertement le roi.

Il a pour ambition personnelles de se maintenir dans la faveur du roi contre les Mignons.

Ce calcul politique n'exclut pas pour autant la sincérité de sa Foi dans sa lutte contre les Réformés.



Guerre anglo-espagnole

La Guerre anglo-espagnole dure de 1585 à 1604.

La haine d'Élisabeth Ire Tudor à l'égard de Philippe II d'Espagne la fait mener une guerre de harcèlement. Elle s'allie aux Provinces Unies, le nord des Flandres, qui viennent de réussir leur sécession et envoie son navigateur Francis Drake ravager les possessions espagnoles d'Amérique.



Naissance de Philippe Fortin de La Hoguette

Philippe Fortin de La Hoguette naît à Falaise dans la Manche le 5 septembre 1585.



Condamnation de Marie Ire Stuart

Philippe II d'Espagne, fomente une insurrection en Irlande, puis il conçoit le projet de détrôner Élisabeth Ire Tudor et de faire couronner Marie Ire Stuart. Élisabeth fait traduire Marie Ire Stuart, emprisonnée, devant un tribunal qui la condamne à mort, en 1586.



Philippe de La Canaye ambassadeur en Angleterre

Henri IV de France envoie Philippe de La Canaye comme ambassadeur en Angleterre en 1586.



Mariage d'Henri Ier de Bourbon-Condé avec Charlotte-Catherine de la Trémoïlle

Henri Ier de Bourbon-Condé est protestant et Charlotte-Catherine de La Trémoïlle est catholique.

Après d'âpres discussions, Jeanne de Montmorency, mère de Charlotte-Catherine de La Trémoïlle, consent enfin au mariage.

Le contrat est signé le 22 janvier 1586 à la Rochelle.

Henri Ier de Bourbon-Condé est veuf de Marie de Clèves.

La chapelle du château de Taillebourg est convertie en temple protestant.

Henri Ier de Bourbon-Condé épouse à la chapelle du château de Taillebourg le 16 mars 1586 Charlotte-Catherine de La Trémoïlle. Leurs enfants sont :

Charlotte-Catherine de La Trémoïlle apporte au mariage 20 000 écus et 4 000 livres de rente.

Les époux partent habiter Saint-Jean d'Angély où Henri Ier de Bourbon-Condé détient un hôtel.



Mariage de Jean VI de Nassau-Dillenbourg avec Jeannette de Sayn-Wittgenstein

Jean VI de Nassau-Dillenbourg est veuf de Cunégonde-Jacobée de Wittelsbach.

Jean VI de Nassau-Dillenbourg épouse le 4 juin 1586 Johannetta ou Jeannette de Sayn-Wittgenstein, fille de Louis de Sayn-Wittgenstein. Leurs enfants sont :



Mariage de Pierre de Melun avec Hypolite de Montmorency-Bours

Pierre de Melun est veuf de Philippe-Christine de Lalaing.

Pierre de Melun épouse le 19 août 1586 Hypolite de Montmorency-Bours. Leurs enfants sont :


Alexandre Farnèse Portrait d'Otto Vaenius (ca 1585)

Mort d'Octave Farnèse

Alexandre Farnèse Duc de Parme, de Plaisance, de Castro et de Ronciglione

Ranuce Ier Farnèse Régent du duché de Parme

En 1586, Philippe II d'Espagne restitue à Octave Farnèse officiellement Plaisance non à sa demande mais en compensation des victoires remportées par son fils Alexandre Farnèse.

Octave Farnèse meurt à Plaisance le 18 septembre 1586.

Alexandre Farnèse devient le troisième Duc de Parme, de Plaisance, de Castro et de Ronciglione.

Alexandre Farnèse est toujours occupé à la guerre. Il ne rentrera jamais dans ses États.

Ranuce Ier Farnèse devient Régent du duché de Parme.



Philippe de Lenoncourt Cardinal

Le pape Sixte V, qui a en lui la plus grande confiance, crée Philippe de Lenoncourt cardinal lors du consistoire du 16 novembre 1586.

Lorsque Philippe de Lenoncourt se dispose au voyage de Rome pour y recevoir le chapeau, il emprunte à Claude de Ravenel, Seigneur de Meaux, Capitaine de Rantigny, une somme assez considérable contre l'hypothèque des revenus abbatiaux, qu'il ne se pressera pas beaucoup de rendre.

Philippe de Lenoncourt fait enlever l'or, l'argent et les pierreries dont toutes les châsses de l'église abbatiale de Rebais sont ornées, pour augmenter son train et pour faire dans Rome une entrée plus pompeuse et plus magnifique.

On dit que le charretier, chargé de conduire les châsses à Paris, crie en revenant, qu'il est damné et; en passant sur la chaussée de l'étang de Francheville, il s'y précipite de désespoir.



Mort de Marie Ire Stuart

Mais Marie Ire Stuart est décapitée au Château de Fotheringhay dans le Northamptonshire sur l'ordre d'Élisabeth Ire Tudor le 8 février 1587.

Elle est inhumée en juillet 1587 à la Cathédrale de Peterborough.

Jacques Davy du Perron est choisi pour prononcer l'éloge de Marie Ire Stuart à laquelle Henri III de France fait rendre de magnifiques honneurs funèbres.

Connaissant la haine du roi contre Élisabeth Ire Tudor, Jacques Davy du Perron, par excès de courtisanerie, croit se mettre plus avant dans sa faveur en composant une satire. Bien que dans les vues du roi, ce passage n'en est pas moins violemment désapprouvé par lui.

Voyant qu'il a fait une dangereuse faute politique, Jacques Davy du Perron cherche à se rattraper en faisant l'éloge de Catherine de Médicis.

Après l'exécution de Marie Ire Stuart, Isabelle Claire Eugénie d'Espagne, fille préférée de Philippe II d'Espagne est proposée comme héritière catholique au trône d'Angleterre.

L'opération diplomatique, après un début prometteur, reste sans succès.



Massacre de Saint-Eloi

La reine d'Angleterre et les princes allemands apportent leur soutien aux protestants.

Poussé par Anne de Joyeuse, Henri III de France consent à intervenir.

Anne de Joyeuse commande une expédition contre les Protestants en Poitou.

Il fait massacrer 800 Huguenots à La Mothe-Saint-Héray, le 21 juin 1587. Cette tuerie est appelée massacre de Saint-Éloi.

Anne de Joyeuse s'aliène ainsi la bienveillance d'Henri III de France.

Reçu froidement à la Cour, Anne de Joyeuse, pour échapper à la disgrâce royale, repart combattre les troupes d'Henri IV de France.

Anne de Joyeuse est envoyé dans le Midi avec une armée, tandis que Philippe-Emmanuel de Lorraine, Duc de Mercœur, envahit et ravage le Poitou et bloque Henri Ier de Bourbon-Condé dans La Rochelle.



Obéissance de Philippe-Emmanuel de Lorraine envers Henri III de France

Les défaites et les fuites de Philippe-Emmanuel de Lorraine dans les campagnes de 1585, 1587 et 1588 contre les protestants assoient sa réputation de piètre guerrier. Brantôme le surnomme le duc de Recule.

Jusqu'en 1588, Philippe-Emmanuel de Lorraine adopte une attitude d'obéissance envers Henri III de France.



Philippe de La Canaye ambassadeur en Suisse

Henri IV de France envoie Philippe de La Canaye comme ambassadeur en Suisse en 1588 et en Allemagne.



Philippe de Lenoncourt Préfet de la Congrégation de l'Index

Philippe de Lenoncourt devient Cardinal-préfet de la Congrégation de l'Index en 1588.



Naissance de Jean Fontanier

Jean Fontanier naît à Montpellier en 1588, fils de Philippe Fontanier et de Marie Amade.

Il appartient à une famille de la bourgeoisie calviniste.

Jean Fontanier perd tôt ses parents.

Jean Fontanier est recueilli par Philippe, son oncle.


Henri Ier de Guise - vers 1588

Retour d'Henri Ier de Guise à Paris

Journée des Barricades

Fuite d'Henri III de France à Blois

Le peuple de Paris a une grande animosité à l'égard d'Henri III de France.

Il se range derrière Henri Ier de Guise, chef de la Sainte Ligue qui revient à Paris le 9 mai 1588, malgré l'interdiction formelle d'Henri III de France.

François d'O s'occupe activement, de la défense de la capitale.

François d'O apport les ordres d'Henri III de France au conseil de ville, aux colonels et aux quarteniers.

Pendant la nuit, François d'O introduit par la porte Saint-Honoré le régiment des gardes françaises et 4 000 gardes Suisses appelés au secours de la royauté.

Henri III de France ayant violé un privilège qui veut qu'aucune troupe étrangère n'ait le droit de séjourner à Paris, et les Parisiens craignant de voir les chefs catholiques arrêtés, les esprits s'échauffent.

Le Conseil des Seize entreprend de soulever Paris contre le roi

Les Seize est un comité insurrectionnel constitué en majorité d'hommes de loi et de marchands, chargés de diffuser les directives de la Ligue dans les seize quartiers de Paris de l'époque.

Henri Ier de Guise envoie Charles II de Cossé à Paris en 1588, pour commander un des quartiers de la capitale.

Le 12 mai 1588, Charles II de Cossé est le premier à y former des retranchements connus sous le nom de barricades. Secondé des habitants du faubourg Saint-Germain, il enferme si bien entre les ponts le brave Crillon, qu'il le met hors d'état de faire aucun mouvement.

Il arrête ensuite le tumulte, garantit les Suisses que le peuple maltraite, et les conduit vers le Louvre.

C'est la première fois dans son histoire que la ville de Paris érige ainsi des barricades, d'où le nom de journée dite "des barricades" (du mot barrique, principal objet utilisé pour les constituer).

Urbain de Laval se saisit de la place Maubert. ce qui donne le temps au peuple de tendre les chaînes à travers les rues, et d'en fermer les issues.

Des pamphlets ligueurs réclament l'élection des princes par le peuple, l'élection aux offices, et surtout l'autonomie du gouvernement de la ville.

La journée se termine par la mort d'une soixantaine de soldats.

Afin de tenter en vain de rétablir l'ordre au bénéfice du roi Henri III, Achille Ier de Harlay dit à Henri Ier de Guise : C'est grand'pitié quand le valet chasse le maître. Au reste, mon âme est à Dieu, mon cœur est à mon roi, et mon corps est entre les mains des méchants, qu'on en fasse ce qu'on voudra !

Henri Ier de Guise prend possession de Paris. La Bastille se rend le 13 mai 1588.

François d'O quitte Paris V, en même temps qu'Henri III de France qu'il suit à Chartres, puis à Blois.

De nombreuses villes, comme Marseille, font sécession, et le Paris ligueur se déchaîne contre le roi :

Henri de Valois est devenu le "vilain Hérodes", selon une anagramme de l'époque.

Catherine-Marie de Lorraine se considère désormais comme la reine de Paris et porte à sa ceinture la paire de ciseaux avec laquelle elle veut tonsurer le roi et l'enfermer dans un couvent.

Au moment des barricades à Paris, Louis de Gonzague temporise prétextant une maladie et un voyage aux bains, refusant de se mêler aux Ligueurs et de montrer trop ostensiblement son soutien au Roi Henri III de France.

Après la journée des Barricades, Philippe Hurault est disgracié, à cause de ses liaisons avec les Ligueurs, et s'éloigne de la cour.


Bataille entre l'Invincible Armada et la flotte anglaise, XVIème siècle Trajet emprunté par l'Armada espagnole

Défaite de l'Invincible Armada

Élisabeth Ire Tudor soutenant la révolte des Provinces des Pays-Bas, Philippe II d'Espagne se décide à envahir et conquérir l'Angleterre en 1588.

Les néerlandais du nord et les anglais se trouvent alliés contre les espagnols. Les anglais doivent chasser la flotte espagnole de la région, sinon, la détruire. Les néerlandais indépendants souhaitent gêner les efforts des espagnols pour reconquérir les provinces des Pays-Bas du Nord.

Philippe II d'Espagne arme à ses frais une armada qu'il nomme l'Invincible Armada (en espagnol Grande y Felicísima Armada, la grande et très heureuse flotte). Elle se compose de 130 navires, transportant 30 000 hommes dont environ 20 000 soldats. Ses équipages sont pour la plupart inexpérimentés et mal équipés.

La flotte anglaise bénéficie de deux avantages techniques essentiels :

Ces canons ont une portée et une force de pénétration nettement supérieure à ceux de la flotte espagnole ce qui permet d'éviter l'abordage. Manoeuvré par des artificiers affectés uniquement à l'opération, ils permettent en outre de tirer à cadence plus rapprochée soit un tir toute les 2 mn contre 10 mn pour les canons espagnols,

La flotte quitte Lisbonne et La Corogne le 29 mai 1588 et se dirige vers les Pays-Bas où elle a rendez-vous avec les troupes d'Alexandre Farnèse, successeur de don Juan d'Autriche, pour les embarquer et les emmener et les débarquer en Angleterre. L'Armada apporte les canons directement de l'Espagne.

Jean-Louis de Nogaret veille à ce que l'armada ne puisse utiliser le port de Boulogne.

Des marins des Provinces Unies, dits les Gueux de la mer en référence à la Révolte des gueux, font un blocus sur les ports de Dunkerque et de Nieuport sur la côte de Flandre ou se trouvent des unités de l'armée espagnole. Au large de la côte, il existe de nombreux bancs de sable dont les Hollandais ont enlevés les balises.

Gravelines est le port espagnol à la fois le plus proche de l'Angleterre et le seul de la côte flandrienne accessible sans naviguer entre les bancs de sable et les plages. Depuis une flotte aussi grande que l'Armada, la rade de Gravelines ne se distingue pas nettement de celle de Calais.

En août 1588, l'Invincible Armada est presque totalement détruite au large de Calais sous la force conjuguée des éléments et de la flotte anglaise.

L'officier anglais Sir Francis Drake s'illustre par son habileté.

La nouvelle conforte le roi Henri III de France.



Siège de Machecoul

En 1588, Charles de Gondi, malgré son jeune âge, est chargé de défendre Machecoul, fief du duché de Retz, contre les assaillants protestants.

Les murailles du château sont épaisses mais il ne dispose que de 56 hommes d'armes. Charles demande des secours d'armes et de munitions de guerre à la ville de Nantes, tenue par Philippe-Emmanuel de Lorraine, chef de la ligue en Bretagne,.

Henri IV de France à la tête des Huguenots avance vers Paris.

En août 1588, il assiège la ville et le château de Machecoul. Il envoie quelques coups de couleuvrine.

Mais ne se voyant pas en force de s'en rendre maître, il lève finalement le siège, non sans avoir eu des pertes.



États généraux de Blois

Urbain de Laval Prisonnier

Henri III de France convoque les États Généraux à Blois qui débutent au château de Blois le 2 octobre 1588.

Charles II de Cossé préside la chambre de la noblesse.

Philippe-Emmanuel de Lorraine assiste aux États généraux de Blois.

Les députés, en majorité ligueurs, demandent à pouvoir exercer un contrôle effectif sur le Conseil du roi.

De retour à la cour, Charles de Bourbon-Soissons obtient le pardon du roi et assiste à ces États généraux.

En décembre 1588, Henri III de France fait arrêter Urbain de Laval aux états de Blois, et le relâche ensuite sur parole.

Le 17 décembre 1588, Louis, cardinal de Lorraine, représentant du clergé aux États généraux, porte un toast à Henri Ier de Guise, son frère, en disant : Je bois à la santé du roi de France.

Pendant la tenue des États de Blois, Philippe de Lenoncourt est atteint d'une maladie de foie qui l'affaiblit tellement, qu'on est obligé de lui donner une nourrice et de l'allaiter comme un tout jeune enfant.



Assassinat d'Henri Ier de Guise

Mort de Louis II de Lorraine

Charles Ier de Lorraine Duc de Guise et Prince de Joinville

Le 23 décembre 1588, Henri III de France fait assassiner Henri Ier de Guise par des membres des "Quarante-cinq", sa garde personnelle au château de Blois dans la propre chambre d'Henri III de France.

On retrouve sur Henri Ier de Guise ce billet portant son écriture :

Pour entretenir la guerre en France, il faut 700 000 livres tous les mois.

Son corps est brûlé dans une des salles du château et ses cendres jetées dans la Loire.

Présent à Blois lors des évènements, Jean Héroard rédige le Récit de la mort des duc et cardinal de Guise.

Charles Ier de Lorraine, son fils, est arrêté avec le reste de la famille, mais s'évade de sa prison de Tours.

Charles Ier de Lorraine se rend à Paris et est reconnu chef de la Ligue.

L'assassinat du duc de Guise multiplie la haine et le fanatisme de Catherine-Marie de Lorraine à l'encontre du roi.

Catherine-Marie de Lorraine joue un rôle de premier plan dans la révolte en poussant à l'action les membres de sa famille.

Catherine-Marie de Lorraine part ainsi à la rencontre de Charles II de Mayenne, son frère pour le convaincre de venir à Paris prendre la tête de la Ligue.

Le lendemain, le 24 décembre 1588, le Cardinal Louis II de Lorraine, frère d'Henri Ier de Guise, meurt au château de Blois assassiné sur ordre d'Henri III de France.

Son corps est aussi brûlé et ses cendres jetées dans la Loire.

Jacques Amyot se trouve à Blois au moment de l'assassinat d'Henri Ier de Guise et Louis II de Lorraine.

Sixte V nomme Philippe de Lenoncourt à l'archevêché de Reims, mais cette nomination demeurera sans effet.

Henri III de France tente de justifier ces actes en prétextant des dangers que les Guise auraient représentés pour la couronne.

Charles Ier de Lorraine devient 4e Duc de Guise en 1588.

Prévenu par Louise de Lorraine-Vaudémont, la reine, sa sœur, Philippe-Emmanuel de Lorraine s'échappe et se réfugie en Bretagne.

L'assassinat de Henri Ier de Guise met fin à la tentative de rapprochement de Charles Ier d'Aumale et d'Henri III de France.

Henri III de France fait arrêter Charles Ier de Bourbon à Blois.

Il est emprisonné un premier temps à Tours.

Il finira sa vie enfermé au château de Fontenay-le-Comte.



René III de Tournemine Dépossédé de ses biens par la Ligue

René III de Tournemine est dépossédé de ses biens par la Ligue, mais le Philippe-Emmanuel de Lorraine lui accorde main levée de ses terres à condition qu'il ne reste au château de la Hunaudaye qu'un capitaine avec 20 arquebusiers et sans exercer aucune hostilité.


Christine de Lorraine

Mariage de Ferdinand Ier de Médicis avec Christine de Lorraine

Malgré un visage disgracieux, ses prétendants sont nombreux.

Catherine de Médicis opte pour Ferdinand Ier de Médicis, un sien cousin.

Pour des raisons dynastiques, Ferdinand Ier de Médicis épouse à Florence le 2 mai 1589 Christine de Lorraine. Leurs enfants sont :

Ce mariage est l'occasion de festivités somptueuses.


Jacques Clément assassine le roi d'un coup de couteau

Réconciliation d'Henri III de France avec Henri IV de France

Siège de Paris

Mort d'Henri III de France

Charles II de Mayenne échoue cependant à empêcher Henri III de France et Henri IV de France à s'approcher de Paris pour en faire le siège.

Henri III de France et Henri IV de France tentent ensemble de reprendre Paris, alors aux mains des ligueurs.

Les deux rois ont réuni une armée de plus de 30 000 hommes.

Paris est défendue par 45 000 hommes de la milice bourgeoise, armée par Philippe II d'Espagne.

Jean de Biencourt s'illustre pour la ligue pendant ce siège.

Jean de Biencourt se retrouve défait de sa fortune.

Henri III de France s'installe au Château de Saint-Cloud et désigne Jérôme de Gondi pour conduire le siège de Paris.

Charles de Choiseul suit Henri III de France au siège de Paris en qualité de capitaine d'une compagnie de gendarmes.

La Sainte Ligue sait qu'elle ne pourra résister.

Maximilien de Béthune combat à côté d'Henri IV de France devant Paris.

Le 1er août 1589, Henri III de France reconnaît formellement son beau-frère et cousin Henri IV de France comme son successeur légitime.

Repoussant catégoriquement toute tentative d'alliance avec les protestants, Louis de Gonzague quitte la cour.

Charles II de Mayenne se résout, semble-t-il, à organiser l'assassinat d'Henri III de France.

Le 1er ou le 2 août 1589, quelques heures après, Henri III de France meurt assassiné d'un coup de couteau dans le Château de Saint-Cloud par Jacques Clément, un moine dominicain fanatique.

À la demande d'Henri III de France mourant, Jean-Louis de Nogaret se rallie à Henri IV de France.

Catherine-Marie de Lorraine se vante d'être à l'origine de l'assassinat d'Henri III de France.

Débarrassée de son pire ennemi, elle déverse alors sa haine sur Henri IV de France.

Catherine de Clèves n'a pas pardonné au roi l'assassinat de son mari.

Farouche partisane de la Ligue, elle approuve l'assassinat Henri III de France.

Jean Héroard, médecin d'Henri III de France, réalise l'autopsie d'Henri III de France.

François Ier de Bourbon-Vendôme se rallie à Henri IV de France.

Armand Ier de Gontaut-Biron et Jean VI d'Aumont sont parmi les premiers à reconnaitre Henri IV de France et à lui jurer fidélité.

Paris est une vraie anarchie", écrit le parlementaire Étienne Pasquier à son fils en 1589.

Pour mettre un terme au conflit, Henri IV de France doit s'appuyer sur les princes catholiques ralliés et sur ceux des protestants qui acceptent la perspective de l'abjuration du roi et de sa conversion au catholicisme.

Présenté par Touchard, Jacques Davy du Perron entre dans la maison du cardinal Charles Ier de Bourbon, chef de la Ligue. Jacques Davy du Perron se rallie à Henri IV de France, auquel il rédige de concert avec ses patrons, une requête dans laquelle il est menacé de défection s'il ne se fait pas catholique.


Henri IV de France - par Frans Pourbus le jeune

Dynastie des Bourbons

Henri IV de France Roi de France

Abandon du Siège de Paris

En 1589, les Ligueurs cherchent à placer Isabelle Claire Eugénie d'Espagne sur le trône de France en tant que petite-fille d'Henri II de France.

Isabelle Claire Eugénie d'Espagne se trouve être la plus proche parente de la tige héritière des droits des ducs de Montfort de Bretagne.

Elle descend en droite ligne d'Anne de Bretagne.

La Bretagne est une étape indispensable vers les Flandres, pour le cabotage commercial comme pour le contrôle militaire.

Suite au décès de Henri III de France, Henri III de Navarre, Roi protestant de Navarre, est appelé à régner en août 1589 sous le nom d'Henri IV de France, premier roi de la branche dite de Bourbon de la dynastie capétienne.

Il déclare très vite vouloir maintenir et conserver la religion catholique, apostolique et romaine.

Tenant le futur Henri IV de France responsable du triste sort d'Henri III de France, Jean-Louis de Nogaret retire ses troupes du siège de Paris.

Henri IV de France doit abandonner le siège de Paris car les seigneurs catholiques rentrent chez eux, ne voulant pas servir un Protestant et refusant de reconnaître la légitimité de cette succession.

Philippe II d'Espagne prête à la Ligue une coopération active contre Henri IV de France.

Les ligueurs proclament Charles Ier de Bourbon Roi de France sous le nom de Charles X.

Il est toujours emprisonné à Fontenay-le-Comte.

Les grandes villes françaises se rangent derrière la Ligue et Charles II de Mayenne, son chef.

Les Parisiens hostile aux vues de Philippe II d'Espagne reconnaissent Henri IV de France pour Roi.

La guerre éclate à nouveau et le protestant Henri Ier de La Tour d'Auvergne, Vicomte de Turenne, ravage le nord du duché de Lorraine.

Henri IV de France est contraint à lentement reconquérir le royaume par la force.

L'armée royale n'est plus que l'ombre d'elle-même.

Il ne peut compter que sur 20 000 hommes.

Henri IV de France répartit son armée sous 3 commandements distincts :

Ferdinand Ier de Médicis soutient Henri IV de France dans sa lutte contre la ligue catholique.

Louis de Gonzague reste neutre en dépit des appels répétés par la Ligue à la rejoindre.

Jacques-Auguste de Thou entre au service d'Henri IV de France, avec lequel il vit 5 ans en campagne.

François de Bourbon-Condé devient le deuxième personnage du royaume.

François de Bourbon-Condé est le premier à reconnaître tout naturellement Henri IV de France de pour roi.



Établissement d'un gouvernement indépendant à Nantes

Philippe-Louis de Lorraine Duc de Bretagne

Urbain de Laval maréchal de Boisdauphin

Marie de Luxembourg, la Belle Nantaise, épouse de Philippe-Emmanuel de Lorraine descend de Jeanne Ire de Penthièvre.

À la mort d'Henri III de France, invoquant ses droits héréditaires, Philippe-Emmanuel de Lorraine se met à la tête de la Ligue Bretonne et établit un gouvernement indépendant à Nantes et titre Philippe-Louis de Lorraine, son fils Prince et Duc de Bretagne.

Il se proclame Protecteur de l'Église catholique et romaine dans cette province.

Philippe-Emmanuel de Lorraine tient une véritable cour à l'hôtel de Briord et fait fortifier le quartier du Marchix. Les croix de Lorraine du château des Ducs sont sculptées à son initiative.

Philippe II d'Espagne, qui soutient et finance la Ligue, lui envoie des troupes en Bretagne commandées par Don Juan del Aguila. Elles occupent la presqu'île de Crozon ainsi que le Blavet.

Urbain de Laval rallie le parti de la Ligue catholique. Il est le principal lieutenant Philippe-Emmanuel de Lorraine.

Philippe-Emmanuel de Lorraine nomme Urbain de Laval Maréchal de Boisdauphin.



Georges d'Arradon Membre du Parlement de la Ligue à Nantes

Georges d'Arradon Évêque de Vannes

Georges d'Arradon rejoint le Parlement de la Ligue à Nantes en janvier 1590.

Très favorable à la Ligue, à la sollicitation de Philippe-Emmanuel de Lorraine, Georges d'Arradon est élu Évêque de Vannes par le chapitre de chanoines le 13 janvier ou février 1590.



René d'Arradon Gouverneur de Vannes et d'Auray

Prise de Blavet

Siège d'Hennebont

René d'Arradon devient gouverneur de Vannes et d'Auray en 1590.

René d'Arradon et Christophe d'Arradon, son frère, participent, sous les ordres de Philippe-Emmanuel de Lorraine à la prise de Blavet, alors tenue par des huguenots venus de La Rochelle, le 11 juin 1590 et font un horrible massacre des habitants et des défenseurs, après avoir mis le feu à la ville.

Le 5 novembre 1590 commence le siège d'Hennebont avec la compagnie de gens d'armes et 300 arquebusiers de René d'Arradon, aidés par des troupes espagnoles.

Le 27 octobre 1590, René d'Arradon accueille les troupes espagnoles débarquées à Saint-Nazaire en sa ville de Vannes.

Hennebont capitule le 22 décembre 1590.


Philippe Hurault - dessiné par Thierry Bellange - musée national du château de Pau

Philippe Hurault à nouveau Garde des sceaux de France

Malgré ses liens politiques avec la Ligue, Philippe Hurault se rallie à Henri IV de France qui le rappelle en août 1590 et lui rend les sceaux qu'il conservera jusqu'à sa mort.



Combat d'Henri Ier de Bourbon-Montpensier contre les Ligueurs

Prise de Quimperlé

Henri Ier de Bourbon-Montpensier combat les Ligueurs et particulièrement Philippe-Emmanuel de Lorraine en Bretagne à partir de 1590.

François Duchastel, Marquis de Mesle et Seigneur de Châteaugal en Landeleau, commande la place de Quimperlé pour les ligueurs.

En avril 1590, les troupes d'Henri Ier de Bourbon-Montpensier approche secrètement entre minuit et le point du jour jusque à la porte de la ville du côté de Vannes et la font sauter avec des pétards. Les défenseurs dormant, ils prennent la ville quasiment sans combat.



Siège d'Évreux

Bataille d'Ivry-la-Bataille

Urbain de Laval Prisonnier

Mort de Philippe Egmont

La capitale est assiégée de façon lâche par Henri IV de France depuis près d'un an.

Si les communications sont possibles, toutes les villes environnantes, et les provinces l'approvisionnant habituellement :

sont aux mains d'Henri IV de France.

La ville est menacée de famine. Charles II de Mayenne, nommé lieutenant général du Royaume par le Paris ligueur, commande la garnison parisienne et tente de délivrer les environs de Paris des garnisons d'Henri IV de France.

Pour verrouiller l'accès à la Normandie, Henri IV de France part assiéger la ville d'Évreux qui est aux mains de la Ligue.

Charles II de Mayenne se porte au secours de cette ville.

En apprenant l'approche des troupes de la Ligue, Henri IV de France décide de lever le siège et de se retirer à proximité pour se déployer dans la plaine Saint-André entre la ville de Nonancourt et la ville d'Ivry qu'on renommera ensuite Ivry-la-Bataille.

Charles II de Mayenne arrive avant la fin du déploiement mais trop tard pour commencer la bataille qui est remise au lendemain.

Le 14 mars 1590 à l'aube, les deux armées sont face à face.

Henri IV de France, et ses lieutenants :

ne dispose que de 8 000 hommes d'infanterie et 3 000 cavaliers.

Dominique de Vic se comporte remarquablement vaillamment et est fait sergent.

François III de la Noue participe à ces combats.

Anne d'Anglure participe aux batailles autour de Paris en 1590.

Charles de Gontaut-Biron, fils d'Armand Ier de Gontaut-Biron, participe à ce combat

Maximilien de Béthune combat à côté d'Henri IV de France.

Charles II de Mayenne et ses lieutenants :

dispose de 12 000 fantassins et mercenaires allemands et de 4 000 cavaliers dont 2 000 espagnols.

Tilly, au service de Charles II de Mayenne, participe à cette bataille.

Le début des combats est déclenché par le tir des 6 canons composant l'artillerie royale et dirigés par La Guiche, puis c'est le choc des deux cavaleries.

La charge des reîtres de la Ligue réussit à culbuter les chevau-légers du roi, puis les Wallons éliminent l'artillerie royale.

Jean VI d'Aumont ne résiste pas à l'attaque de 3 escadrons de la Ligue.

Mais ce succès est stoppé net par la charge commune de Montpensier et d'Armand Ier de Gontaut-Biron qui viennent à la rescousse de Jean VI d'Aumont.

De l'autre côté de la ligne, Henri IV de France charge les lanciers de la Ligue de manière à les empêcher de prendre le champ nécessaire à l'utilisation de leur lance.

Pour renverser la bataille, Charles II de Mayenne décide de charger l'escadron royal, formé de 600 cavaliers.

Henri IV de France a fait poser sur son chapeau de grandes plumes blanches pour être plus facilement repérable pendant la bataille. Il harangué ses troupes par ces mots :

Mes compagnons, Dieu est pour nous ! Voici ses ennemis et les nôtres ! Si vos cornettes vous manquent, ralliez vous à mon panache blanc, vous le trouverez toujours sur le chemin de l'honneur et de la gloire

La bataille tourne alors à la mêlée pure et simple, à tel point que l'on crut plusieurs fois le roi mort ou prisonnier et que les Ligueurs crient même victoire. Le roi doit rallier ses troupes pour les haranguer de nouveau et les rassurer sur sa santé par ces phrases :

Tournez visage, leur crie-t-il, afin que si vous ne voulez combattre, vous me voyez du moins mourir !

puis il repart dans la mêlée où ses troupes le suivent dans un élan qui les mènent à la victoire.

Du côté ligueur :

Seuls les Suisses ne se débandent pas, et Armand Ier de Gontaut-Biron refuse de charger cette troupe d'élite. Ils obtiennent la vie sauve.

Maximilien de Béthune est blessé.

Urbain de Laval est blessé et prisonnier.

François de Bourbon-Condé participe à cette bataille.

Les royalistes ramènent de nombreux trophées dont 5 canons, tous les drapeaux ennemis ainsi que la cornette de Charles II de Mayenne et l'étendard du Comte d'Egmont. Les chefs ligueurs sont poursuivis, Charles II de Mayenne fuit jusqu'à Nantes, d'autres se réfugient à Chartres.

Charles Ier d'Aumale, fait prisonnier, refuse de se soumettre et continue la lutte.

Au soir de cette victoire, le roi dit à Jean VI d'Aumont, si vaillant dans la bataille, que :

Il est juste que vous soyez du festin, après m'avoir si bien servi à mes noces.

Le soir, contrairement aux usages, un festin rassemble ceux qui ont combattu.

Cette bataille sonne le glas de la Ligue catholique, déjà très éprouvée par la bataille d'Arques.


Urbain VII Grégoire XIV

Mort de Sixte V

Urbain VII Pape

Mort d'Urbain VII

Grégoire XIV Pape

Sixte V meurt à Rome le 27 août 1590.

Philippe de Lenoncourt participe au conclave,

Giovan Battista Castagna est élu pape le 15 septembre 1590 sous le nom d'Urbain VII (en latin Urbanus VII, en italien Urbano VII).

Il règne pendant 13 jours et n'est pas couronné.

Urbain VII meurt le 27 septembre 1590 de la malaria.

Il est inhumé dans la basilique du Vatican. Plus tard, ses restes seront transférés à l'église de Santa Maria Sopra Minerva.

Niccolò Sfondrati, évêque de Crémone et cardinal de Sainte-Cécile, est élu pape le 5 décembre 1590, sous le nom de Grégoire XIV (en latin Gregorius XIV, en italien Gregorio XIV).



Pillage de Rebais

Philippe de Lenoncourt a résigné l'abbaye de Rebais à Philippe de Lenoncourt, son neveu, surnommé l'ivrogne, à cause de ses excès et de ses débauches de table.

Le 10 octobre 1590, pour se faire payer, Claude de Ravenel marche sur la ville et le monastère de Rebais dont Philippe de Lenoncourt a été abbé.

Avec ses ligueurs, il met Rebais au pillage et y laisse une garnison.

Les troupes de Charles de Gontaut-Biron viennent en prendre possession à la demande de Philippe de Lenoncourt, le neveu, mais l'affaire se termine par un nouveau pillage et l'incendie des églises.



Débarquement des troupes espagnoles en Bretagne

En 1590, allié avec Philippe-Emmanuel de Lorraine, Philippe II d'Espagne fait débarquer des troupes espagnoles commandé par Don Juan del Aguila sur 3 pointes bretonnes :

Philippe II d'Espagne fait bâtir rapidement 3 citadelles; celle de Port-Louis subsiste.

Philippe-Emmanuel de Lorraine informe Philippe II d'Espagne du début des travaux, le 6 décembre 1590.

Il en fait de Blavet une escale pour Cristobal de Rojas.



Pedro Enriquez de Acevedo aux Pays-Bas espagnols

Pedro Enriquez de Acevedo est envoyé aux Pays-Bas espagnols par Philippe II d'Espagne en 1591.



Siège du château de Blain

En 1591, le château de Blain est assiégé et livré aux flammes lors des combats entre Philippe-Emmanuel de Lorraine et le chevalier De Goust.

Le château de Blain sera restauré par Catherine de Parthenay, qui s'y installera avec ses enfants.

D'après Frédéric Ritter, le Mathématicien François Viète y séjournera à plusieurs reprises.



Prise de Lamballe

Mort de François III de la Noue

Henri IV de France envoie François III de la Noue en Bretagne, assister Henri Ier de Bourbon-Montpensier qui ne parvient pas à prendre la ville de Lamballe.

Le 30 juin 1591, François III de la Noue conduit l'armée Royale à Quintin.

Vers le 4 juillet 1591, après une escarmouche avec les chevaux légers et les arquebusiers de Philippe-Emmanuel de Lorraine l'armée regagne Quintin.

Puis elle part pour Lamballe.

Le 16 juillet 1591, ils investissent enfin la ville.

Le 18 juillet 1591 François III de la Noue est blessé d'une balle d'arquebuse en allant reconnaître les défenses du château de Lamballe.

Transporté à Moncontour pour y recevoir des soins, François III de la Noue meurt le 4 août 1591 des suites de sa blessure.

François III de la Noue, seigneur de La Noue-Briord, de La Roche-Bernard et de Montreuil-Bonnin, a entretenu une correspondance et une longue amitié avec Sir Francis Walsingham, ministre protestant anglais, connu comme le maître-espion d'Élisabeth Ire Tudor.



Mariage de Frédéric-Guillaume Ier de Saxe-Weimar avec Anne Marie du Palatinat-Neuburg

Frédéric-Guillaume Ier de Saxe-Weimar est veuf de Sophie de Wurtemberg.

Frédéric-Guillaume Ier de Saxe-Weimar épouse le 9 septembre 1591 Anne Marie du Palatinat-Neuburg, fille de Philippe-Louis de Wittelsbach et d'Anne de Clèves. Leurs enfants sont :


Innocent IX

Mort du Pape Grégoire XIV

Innocent IX Pape

Grégoire XIV meurt à Rome le 16 octobre 1591.

Philippe de Lenoncourt participe au conclave.

Édouard Farnèse est électeur lors de ce conclave.

Giovanni Antonio Facchinetti est élu pape le 29 octobre 1591, sous le nom d'Innocent IX (en latin Innocens IX, en italien Innocenzo IX).



Mariage de Philippe Ier de Coulanges avec Marie de Bèze

Philippe Ier de Coulanges (1565-1636) épouse le 8 décembre 1591 Marie de Bèze (1576-1634), Dame de Montaleau. Leurs enfants sont :


Clément VIII

Clément VIII Pape

Philippe de Lenoncourt participe au conclave.

Ippolito Aldobrandini est élu 229e pape le 30 janvier 1592 sous le nom de Clément VIII (en latin Clemens VIII, en italien Clemente VIII).

Ce serait lui qui aurait fait admettre le café en Occident, considéré auparavant comme "boisson sombre de l'Islam" donnée par Satan aux musulmans pour les consoler de ne pouvoir boire du vin, boisson sacrée du christ.

Il aurait considéré au contraire que l'arôme du café était chose bien trop agréable pour être l'œuvre du Malin et qu'il serait dommage que les musulmans en aient l'exclusivité.

Édouard Farnèse est électeur lors de ce conclave.

Clément VIII s'applique à faire fleurir la piété et la science dans l'Église, condamne les duels, ramène un grand nombre d'hérétiques au sein de l'Église.

Clément VIII élève au cardinalat :

et plusieurs autres grands hommes.

Sous son pontificat Clément VIII, commence la querelle de la grâce, à propos d'un ouvrage de Luis Molina mais il ne veut rien décider sur les points en litige.

Clément VIII conçoit, de concert avec Henri IV de France, le projet d'une alliance de toutes les puissances chrétiennes contre les Turcs.



Ravage des montagnes Noires par Guy Éder de Beaumanoir de la Haye

En 1592 Guy Éder de Beaumanoir de la Haye écume la région des montagnes Noires à partir de son repaire en forêt de Laz.

Le 20 mars 1592, Guy Éder de Beaumanoir de la Haye entre par surprise dans le Logis de la Tête Noire, une auberge réputée de Vannes, où se tient une réunion importante des députés au États de la Ligue.

Le brigand s'adresse à Jean Breut, l'un des convives :

J'ai entendu que vous estes venu faire plainctes de moy en ces estatz, mais, par la mort de Dieu! Regardez bien ce que vous direz, car selon ce que vous direz, je vous coupperé le col.

Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur, prévenu, fait arrêter Guy Éder de Beaumanoir de la Haye, mais le libère vite contre sa promesse de le soutenir.



Siège de Craon

Henri Ier de Bourbon-Montpensier est envoyé contre Philippe-Emmanuel de Lorraine par Henri IV de France.

Craon est assiégée par Henri Ier de Bourbon-Montpensier et les Anglais.

Guy Éder de Beaumanoir de la Haye soutient Philippe-Emmanuel de Lorraine.

Le 23 mai 1592, Philippe-Emmanuel de Lorraine et les Espagnols battent Henri Ier de Bourbon-Montpensier qui lève le siège.

Urbain de Laval charge son arrière-garde dans sa retraite.

Ensuite, Guy Éder de Beaumanoir de la Haye recommence ses exactions en forêt de Laz.



Prise du château de Coatfrec en Ploubezre

En juillet 1592, à la demande de Philippe-Emmanuel de Lorraine, Guy Éder de Beaumanoir de la Haye s'empare du château de Coatfrec en Ploubezre près de Lannion, dont il devient le gouverneur pour le compte de la Ligue.



Mariage de Charles IX de Suède avec Christine de Holstein-Gottorp

Charles IX de Suède épouse en 1592 Christine, fille d'Adolphe, Duc de Holstein-Gottorp, et de Christine. Leurs enfants sont :



Naissance de Françoise de Lorraine-Mercœur

Françoise de Lorraine-Mercœur naît en novembre 1592, fille de Philippe-Emmanuel de Lorraine et de Marie de Luxembourg.



Mort de Philippe de Lenoncourt

Philippe de Lenoncourt meurt à Rome le 13 décembre 1592.

Son cœur est apporté dans l'abbaye de Rebais, mais des chiens le dévorent.



Liaison de Philippe Hurault avec Isabeau Babou de La Bourdaisière

Philippe Hurault a une liaison avec Isabeau Babou de La Bourdaisière (vers 1551-1625), Dame d'Alluyes et de Sourdis.

Isabeau Babou de La Bourdaisière est la tante de Gabrielle d'Estrées.



États généraux

En 1593, Charles II de Mayenne convoque à Paris des États généraux.

Catherine-Marie de Lorraine sa sœur soutient sa candidature pour se faire élire Roi de France mais il échoue.

Depuis l'Espagne, Philippe II l'Espagne appuie fermement la candidature d'Isabelle Claire Eugénie d'Espagne sa fille.

En dépit de la loi salique qui empêche toute femme de monter sur le trône de France, Philippe II l'Espagne espère imposer Isabelle Claire Eugénie d'Espagne.


Louise-Juliane d'Orange-Nassau

Mariage de Frédéric IV du Palatinat avec Louise-Juliane d'Orange-Nassau

Frédéric IV du Palatinat (1574-1610) épouse le 13 juin 1593 Louise-Juliane d'Orange-Nassau (1576-1644), fille de Guillaume Ier d'Orange-Nassau et de Charlotte de Montpensier. Leurs enfants sont :



Siège de Laon

Mort d'Anne d'Anglure Baron de Givry et de Beauvais-Nangis

Anne d'Anglure meurt le 1er janvier 1594 au siège de Laon.

Dans ses mémoires, Philippe Hurault, son beau père, raconte les circonstances de sa mort :

en allant reconnaitre un flanc contre lequel il voulait faire pointer un canon, il fut tué devant Laon.

Anne d'Anglure, un des plus brillants capitaines d'Henri IV de France, est Maréchal ou Mestre de camp de la cavalerie légère.


Nicolas de Harlay de Sancy

Mort de François d'O Seigneur d'O et de Maillebois

Nicolas de Harlay de Sancy Membre du Conseil des finances de Henri IV de France

François d'O meurt le 24 octobre 1594.

Il est inhumé en l'église Notre Dame des Blancs Manteaux à Paris.

Henri IV de France décide de remplacer l'office de surintendant des finances par un conseil des finances composé de :

Nicolas de Harlay de Sancy est héritier de la baronnie de Maule, Montainville et de multiples seigneuries franciliennes.



Destruction du château du Granec et du manoir de Trefflec'h

Le manoir de Trefflec'h appartient à l'époque à la famille de Keramanach et dépend de la seigneurie du Granec.

Philippe-Emmanuel de Lorraine est lassé des exactions de Guy Éder de Beaumanoir de la Haye.

En 1594, Philippe-Emmanuel de Lorraine détruit le château du Granec et le manoir de Trefflec'h.


Charles II de Cossé Philippe Crespin du Bec

Charles II de Cossé Gouverneur de Paris

Sacre d'Henri IV de France

Philippe Crespin du Bec Archevêque de Reims

Entrée triomphale Henri IV de France dans Paris

Charles II de Cossé Maréchal de France

En janvier 1594, Charles II de Mayenne établit Charles II de Cossé, Gouverneur de Paris.

Henri IV de France se fait sacrer dans la cathédrale de Chartres le 27 février 1594.

Charles de Bourbon-Soissons assiste à se couronnement.

Albert de Gondi y représente le Comte de Toulouse.

Anne de Lévis-Ventadour y assiste et a l'insigne honneur de représenter l'un des 6 anciens pairs de France, le Comte de Champagne, qui porte la bannière royale et avec les 5 autres, soutient la couronne sur la tête du roi.

Jacques II de Goyon finit par se ranger au côté d'Henri IV de France, au sacre duquel il remplit les fonctions de connétable.

Philippe Crespin du Bec s'attache à Henri IV de France.

Philippe Crespin du Bec est présent à son sacre.

En prélat, Philippe Crespin du Bec lui rappelle les obligations d'un monarque catholique, alors Fils aîné de l'Église.

Reconnaissant, Henri IV de France nomme Philippe Crespin du Bec Archevêque de Reims

Charles II de Cossé conspire pour faire entrer Henri IV de France dans Paris.

D'où la chanson :

Tu es sauvé, Paris ; ton gouverneur Brissac a gardé ton navire et du bris et du sac.

Catherine-Marie de Lorraine doit accepter sa défaite.

Malgré les supplications de Louise de Lorraine-Vaudémont, veuve d'Henri III de France, sa cousine, Henri IV de France n'exerce pas de représailles à son encontre.



Philippe Crespin du Bec Commandeur des ordres du Roi

En 1595, Henri IV de France fait Philippe Crespin du Bec Commandeur des ordres du Roi.



Philippe de La Canaye Président de la chambre mi-partie de Castres

Nommé Président de la chambre mi-partie de Castres en 1595, Philippe de La Canaye exerce cette fonction avec beaucoup d'intégrité, de sagesse et de désintéressement.



Philippe-Louis II de Hanau-Münzenberg Comte de Hanau-Münzenberg

Philippe-Louis II de Hanau-Münzenberg devient Comte de Hanau-Münzenberg, en 1595.

Philippe-Louis II de Hanau-Münzenberg fait du calvinisme la religion de son comté.


Pedro Enriquez de Acevedo

Mort d'Ernest de Habsbourg

Matthias Ier de Habsbourg Gouverneur de Hongrie

Pedro Enriquez de Acevedo Gouverneur des Pays-Bas

Albert VII de Habsbourg Gouverneur des Pays-Bas

Ernest de Habsbourg meurt à Bruxelles le 20 février ou le 21 mars 1595.

Matthias Ier de Habsbourg, son frère, reprend le titre de gouverneur de Hongrie.

Les Pays-Bas sont alors en pleine révolte, soutenus par la France et l'Angleterre.

Pedro Enriquez de Acevedo devient éphémère gouverneur des Pays-Bas espagnols.

Sa sévérité excessive persuade Philippe II d'Espagne de le remplacer par Albert VII de Habsbourg.

Philippe III de Croÿ préfère se retirer à Venise.



Charles de Gondi Gouverneur de Fougères

En 1595, Philippe-Emmanuel de Lorraine confie à Charles de Gondi le gouvernement de Fougères, avec la promesse d'obtenir le Mont-Saint-Michel, gouverné alors par le marquis de Quéroland, un ligueur soupçonné d'infidélité par le duc de Mercœur.



Mort de Philippe III de Croÿ

Philippe III de Croÿ meurt à Venise le 11 décembre 1595.



Cession du domaine de Cheverny

En 1596, Philippe Hurault cède le domaine de Cheverny à Henri Hurault, son fils.



Mariage de René Ier de Froulay avec Marie d'Escoubleau

René Ier de Froulay épouse à Chartres le 22 juillet 1596 Marie d'Escoubleau (1579-1618).

Leurs enfants sont :



Naissance de Jean-Philippe de Saxe-Weimar

Jean-Philippe de Saxe-Weimar naît le 25 janvier 1597, fils de Frédéric-Guillaume Ier de Saxe-Weimar et d'Anne Marie du Palatinat-Neuburg.



Bataille de Messac

Prise de Dinan, Quimper et Hennebont

En 1597, Charles II de Cossé défait les troupes de Philippe-Emmanuel de Lorraine à Messac.

Il prend alors Dinan, Quimper et Hennebont.



Traité de Briollay

Durant l'élaboration de l'Édit de Nantes, au début 1598, Henri IV de France vient à la chasse avec Louis VI de Rohan-Guémené, Baron de Briollay.

Henri IV de France et Philippe-Emmanuel de Lorraine se rencontrent à Briollay et signe dans la tour le traité de Briollay le 30 mars 1598.


Francisco Goméz de Sandoval y Rojas - par Pierre Paul Rubens - 1603 - Musée du Prado

Francisco Gómez de Sandoval y Rojas Favori de Philippe III d'Espagne

Francisco Gómez de Sandoval y Rojas est le premier des validos ou favoris des monarques Habsbourg d'Espagne et qui y restera favori de Philippe III d'Espagne de 1598 à 1618.

Manquant de vision politique et vaniteux, Francisco Goméz de Sandoval y Rojas s'appuie sur des réseaux de clientèles, ce qui accroit la corruption en Espagne.

Sa conduite trouve un adversaire redoutable en la personne de Marguerite d'Autriche-Styrie.


Philippe-Emmanuel de Gondi, par Claude Duflos

Philippe-Emmanuel de Gondi Général des galères de France

Le 25 avril 1598, on accorde à Philippe-Emmanuel de Gondi la survivance de la charge de général des galères de France.

Il succède à Albert de Gondi, son père.



Soumission de Philippe-Emmanuel de Lorraine

Édit de Nantes

Henri IV de France marche en personne contre Philippe-Emmanuel de Lorraine et reçoit sa soumission à Angers le 20 mars 1598.

En échange, César de Bourbon est fiancé avec Françoise de Lorraine-Mercœur.

Henri IV de France accorde son pardon à Gabriel de Goulaine et aux principaux lieutenants de Philippe-Emmanuel de Lorraine :

L'article 6 du traité de soumission donne la possibilité aux gens de guerre de rejoindre l'armée royale.

Jacques-Auguste de Thou prend une part importante à la rédaction cet Édit.

Pour sceller cette reddition, Henri IV de France choisit Nantes pour signer le fameux Édit de Nantes, le 30 avril 1598 (et non le 13 avril cette date étant due à une erreur de l'époque) qui règle le problème protestant.

L'édit de Nantes n'est pas un acte gracieux, dû à la volonté du roi, mais un traité dont les articles sont débattus comme avec des belligérants.

L'édit garantit la liberté de conscience et marque un tournant dans l'histoire des mentalités.

Sa signature marque la distinction entre :

L'homme se coupe en deux : une moitié publique, et une moitié privée.

Les actions et les actes sont soumis sans exception à la loi du monarque.

L'édit autorise la liberté de culte aux protestants partout dans le royaume dans les lieux où le protestantisme était installé avant 1597 ainsi que dans 3 500 châteaux de seigneurs justicieux et dans deux localités par bailliage, Dans certaines villes, le culte protestant est interdit : Paris, Rouen, Dijon, Toulouse ou encore Lyon.

Les Réformés ne sont pas privés de leurs droits civils, ils peuvent ouvrir des académies.

Une dotation de 45 000 écus est prévue pour les pasteurs.

Dans d'autres c'est l'inverse, le culte catholique est interdit à Saumur, La Rochelle, Montauban ou Montpellier.

Les catholiques qui veulent garder la foi de leurs pères ne peuvent se rendre à l'église : elle est détruite, ou la porte en est barrée par des piquets, sur ordre d'un chef protestant.

Dans certaines villes : Bordeaux, Grenoble, Castres, les protestants sont jugés par des tribunaux constitués pour moitié de protestants.

L'édit accorde aux protestants 150 lieux de refuges, dont 51 places de sûreté.

Ces places pourront être défendues par une armée potentielle de 30 000 soldats.

Le mot de tolérance ne figure pas dans l'Édit.

À cette époque ce mot est synonyme d'endurer ou encore de supporter alors qu'il peut signifier aujourd'hui accepter la pensée de l'autre comme aussi vraie que sa propre opinion.

Au XVIe siècle, dans le domaine religieux, chacun est sûr de détenir la vérité, sachant que l'autre est dans l'erreur et joue son destin éternel.

Il serait criminel de l'abandonner et de renoncer à un droit d'ingérence pour le sauver, y compris par la force.

Ce qui fait la différence entre les édits de tolérance précédents et l'édit de Nantes, c'est la mise en application réelle de ce dernier grâce à l'autorité d'Henri IV de France.

Il ne faut pas croire non plus que ce traité soit accueilli avec soulagement.

Des villes comme Paris, Rennes, Rouen ou autres villes catholiques ne le ratifieront qu'au bout de 10 ans sous la menace d'Henri IV.

Des personnes comme Théodore Agrippa d'Aubigné le qualifient d'abominable édit.

Les Catholiques voient cet édit comme un moyen de contenir les protestants en attendant leur disparition, une sorte de pis-aller en somme.

De leur côté les protestants ne considèrent cet édit que comme une pause dans la conversion des catholiques.

La promulgation de cet édit constitue une amnistie mettant fin à la guerre civile.

Que la mémoire de toutes choses passées d'une part et d'autre depuis le commencement du mois de mars 1585 jusqu'à notre avènement à la couronne et durant les troubles précédents et à l'occasion d'iceux, demeurera éteinte et assoupie comme de chose non advenue.

Et ne sera loisible ni permis à nos procureurs généraux ni autres personnes quelconques publiques ni privées, en quelques temps ni pour quelque occasion que ce soit, en faire mention, procès ou poursuite en aucune cour ou juridiction que ce soit.

L'édit conduit finalement la France à sacraliser un roi à un degré sans équivalent en Europe.

Il fonde, autour d'une religion d'État dont le souverain est le pivot, l'absolutisme.

Son aboutissement est une véritable religion royale, qui culminera avec Louis XIV à Versailles.

Une découverte historiographique récente montre que l'édit de Nantes n'a pas été scellé avec de la cire verte, utilisée pour les édits perpétuels, mais avec de la cire brune, comme un édit temporaire.

Problème de chancellerie ou calcul politique ? Le débat reste ouvert.

Léonor Chabot est délégué par ses coreligionnaires pour avoir des éclaircissements sur l'Édit de Nantes.



Traité de Vervins

Accablé par de nombreux revers, les armées de la Ligue et d'Espagne s'épuisent progressivement.

La France et l'Espagne sont à bout de force.

Nicolas Brûlart de Sillery et Pomponne Ier de Bellièvre négocient le traité de Vervins qui est signé le 2 mai 1598 à Vervins dans l'Aisne entre Henri IV de France et Philippe II d'Espagne, mettant fin à la guerre avec l'Espagne.

Il confirme les clauses du traité franco-espagnol de Cateau-Cambrésis du 3 avril 1559 entre Philippe II d'Espagne et Henri II de France, en y ajoutant diverses clauses nouvelles fixant les limites entre l'Espagne et la France.

Clément VIII contribue beaucoup à cette paix.

Philippe II d'Espagne restitue à la France la plupart des places conquises en France et abandonne la Belgique.

Henri IV de France se refuse toutefois à entériner l'annexion de la Navarre espagnole, réalisée en 1512 par Ferdinand II d'Aragon, arrière-grand-père de Philippe II d'Espagne.

Ce traité marque la fin de la prépondérance espagnole.

Malgré près de 40 ans de guerre civile en France, elle n'a pu s'imposer :

Philippe II d'Espagne décide d'octroyer leur indépendance aux Pays-Bas avec à leur tête Albert VII de Habsbourg lequel doit épouser Isabelle Claire Eugénie d'Espagne, sa fille.

Une clause du traité stipule que si le couple s'éteint sans descendance, les Pays-Bas redeviendront possession espagnole.

Or, il semble qu'Albert VII de Habsbourg soit dans l'impossibilité physique d'engendrer.

Cette indépendance n'est qu'un tour de passe-passe politique permettant aux Pays-Bas de retrouver la paix avant de retourner dans le giron Espagnol.



Traité entre Philippe-Emmanuel de Lorraine et Henri IV de France

En 1598, Guy Éder de Beaumanoir de la Haye n'en est pas moins compris dans le traité que Philippe-Emmanuel de Lorraine fait avec Henri IV de France et obtient le pardon du roi pour ses crimes.

Guy Éder de Beaumanoir de la Haye devient gouverneur de l'Île Tristan.


Albert VII de Habsbourg Isabelle Claire Eugénie d'Espagne - vers 1586 - par Alonso Sánchez Coello

Mariage d'Albert VII de Habsbourg avec Isabelle Claire Eugénie d'Espagne

Albert VII de Habsbourg Souverain des Pays-Bas

Mariage d'Isabelle Claire Eugénie d'Espagne avec

Isabelle Claire Eugénie d'Espagne épouse .

Leurs enfants sont :

Leur enfant est :

Charles Alexandre de Croÿ accompagne Albert VII de Habsbourg lors de son voyage en Espagne en tant que gentilhomme de la cour.

Albert VII de Habsbourg épouse le 6 mai 1598 ou le 18 avril 1599 sa cousine Isabelle Claire Eugénie d'Espagne, sa cousine, fille de Philippe II d'Espagne et Élisabeth de France. Leurs enfants sont :

Il est notoire que Albert VII de Habsbourg est dans l'incapacité physique d'engendrer.

À l'occasion de ce mariage, Isabelle Claire Eugénie d'Espagne reçoit de Philippe II d'Espagne à titre personnel en dot les Flandres et les comtés de Bourgogne et de Charolais.

Les Flandres comprennent administrativement les provinces méridionales des Pays-Bas ayant échappé à la scission des Provinces-Unies.

Cette dot ne lui sera définitivement acquises que si elle a un héritier mâle de Albert VII de Habsbourg.

Par une cérémonie formelle, Isabelle Claire Eugénie d'Espagne délègue le gouvernement à Albert VII de Habsbourg, son époux.

Le jeune couple archiducal tente d'abord de consolider par la force l'autorité habsbourgeoise sur les Pays-Bas, déchiré par une guerre civile.



Cession des Pays-Bas aux archiducs Albert et Isabelle

Philippe II d'Espagne fait cession des Pays-Bas aux archiducs Albert et Isabelle.


Philippe III d'Espagne

Mort de Philippe II Roi d'Espagne

Philippe III d'Espagne Roi d'Espagne

Philippe III d'Espagne Roi de Portugal et d'Algarves

Francisco Goméz de Sandoval y Rojas au pouvoir

Philippe II d'Espagne meurt le 13 septembre 1598 au monastère de l'Escurial à Madrid après presque un demi-siècle de pouvoir absolu.

Son règne représente le sommet de la puissance de l'Espagne, pour laquelle il est le siècle d'or.

Les richesses affluent d'Amérique.

En Espagne, Philippe défend très fermement le catholicisme, empêchant l'apparition de protestants, forçant la conversion des maures (celle des juifs avait déjà été imposée en 1512).

L'inquisition reste puissante dans la société espagnole et le sera encore après lui.

Philippe III d'Espagne devient Roi d'Espagne.

Il devient également Roi de Portugal et d'Algarves sous le nom de Philippe II de Portugal.

Philippe III d'Espagne le nouveau roi remet la direction de son gouvernement dans les mains de son favori, Francisco Goméz de Sandoval y Rojas, Duc de Lerma

Philippe III passe sa vie dans le faste et les festivités de la cour, gaspillant d'énormes sommes d'argent, ou dans la pratique de la piété.

On dit de lui, qu'il est si vertueux, qu'il est incapable de commettre un péché véniel.



Pierre de Bérulle Prêtre

Peu après son ordination, en 1599, Pierre de Bérulle aide le cardinal Duperron dans sa controverse avec les protestants, dont entre autres Philippe de Mornay, et convertit de nombreuses personnes.



Guerre contre les Ottomans

De sa propre initiative, Philippe-Emmanuel de Lorraine participe à une première campagne contre les Ottomans en 1599, où il défend Strigonie (actuelle Ezstergom).

Henri Ier de Lorraine l'accompagne en Hongrie et le seconde dans la lutte contre les Turcs.



Mariage de Philippe III d'Espagne avec Marguerite d'Autriche-Styrie

Philippe III d'Espagne épouse le 18 avril 1599 sa cousine Marguerite d'Autriche-Styrie, sœur de l'empereur Ferdinand II de Habsbourg. Leurs enfants sont :



Mariage d'Emmanuel Philibert de La Baume avec Hélène Perrenot de Granvelle

Emmanuel Philibert de La Baume épouse le 6 juillet 1599 Hélène Perrenot de Granvelle (née en 1579). Leurs enfants sont :



Mort de Philippe Hurault

Philippe Hurault meurt le 30 juillet 1599.

On a de Philippe Hurault des Mémoires de 1567 à 1599.



Études de Jean Fontanier

Philippe, son oncle, obtient une bourse à Jean Fontanier vers 1600, qui paye ses études supérieures à Montpellier, puis à Toulouse.



Mariage de Philippe de Béthune avec Catherine le Bouteiller de Senlis

Philippe de Béthune épouse en 1600 Catherine le Bouteiller de Senlis. Leur enfant est :



Conférences de Fontainebleau

Philippe de La Canaye est désigné par Henri IV de France comme arbitre dans les conférences de Fontainebleau.

Jacques Davy du Perron est rappelé pour combattre les doctrines de Philippe Duplessis-Mornay, un théologien protestant, qui a écrit dans son Traité de l'Eucharistie contre la messe et sur l'eucharistie.

Jacques Davy du Perron déclaré publiquement que cet ouvrage est rempli de citations tronquées.

Sur la demande des 2 adversaires, la conférence a lieu à Fontainebleau le 4 mai 1600, en présence d'Henri IV de France et tourne à la confusion de Duplessis-Mornay.


Débarquement de Marie de Médicis à Marseille - par Pierre-Paul Rubens

Mariage d'Henri IV de France avec Marie de Médicis

Nicolas Brûlart de Sillery conclut le remariage du roi avec Marie de Médicis.

Ce mariage répond à des préoccupations dynastiques et financières.

Les Médicis, banquiers créanciers du roi de France, promettent une dot d'un montant total de 600 000 écus d'or, ce qui donne à la reine le surnom de la grosse banquière.

Le contrat de mariage d'Henri IV de France et de Marie de Médicis est signé le 25 avril 1600 à Florence.

Le mariage est célébré par procuration à Florence le 15 juillet 1600.

Lors de l'arrivée de Marie de Médicis, ayant trouvé Antoinette de Pons plus vertueuse que jamais Henri IV de France lui déclare que puisqu'elle est véritablement dame d'honneur elle sera dame d'honneur de sa femme.

Antoinette de Pons est chargée d'accueillir Marie de Médicis à Marseille où elle débarque en France avec une suite de 2 000 personnes.

Henri IV de France épouse à Lyon, le16 ou 17 décembre 1600 Marie de Médicis, fille de François Ier de Médicis et de Jeanne de Habsbourg. Leurs enfants sont :

Ils passent leur première nuit de noce à Lyon.

Marie de Médicis est une femme de belle prestance, grande, grasse, de petits yeux, froide, hautaine, fastueuse, paresseuse, jalouse, vindicative, d'humeur acariâtre.

Elle a un magnifique teint blanc, des cheveux châtains.

Marie de Médicis ne s'entend pas toujours avec Henri IV.

D'un tempérament très jaloux, elle ne supporte pas les aventures féminines de son mari, et les nombreuses indélicatesses de ce dernier à son égard.

En effet il l'oblige à côtoyer ses maîtresses, et lui refuse souvent l'argent nécessaire pour régler toutes les dépenses qu'elle entend réaliser pour manifester à tous son rang royal.

Des scènes de ménage ont lieu entre les deux époux, suivies de périodes de paix relative.

Catherine de Clèves sera dame d'honneur de Marie de Médicis.



Abjuration de la religion réformée par Philippe de La Canaye

Philippe de La Canaye sent peu à peu sa conviction ébranlée.

Il abjure la religion réformée pour se convertir au catholicisme en 1601.



Philippe de Béthune Chevalier des ordres du roi

Philippe de Béthune Ambassadeur

Philippe de Béthune est Chevalier des ordres du roi.

Philippe de Béthune est nommé ambassadeur en Écosse.

Philippe de Béthune est ensuite nommé ambassadeur à Rome en 1601.

Il y demeura jusqu'au 6 juin 1605.

Il se fait accompagner du jeune Mathurin Régnier, qui lui dédie sa sixième satire.



Philippe-Emmanuel de Lorraine Lieutenant-général des armées impériales en Hongrie

Prise d'Albe-Royale

Avec Henri de Lorraine, son frère, Comte de Chaligny, Philippe-Emmanuel de Lorraine entre au service de l'empereur Rodolphe II, qui lui offre avec l'accord d'Henri IV de France, la charge de lieutenant-général des armées impériales en Hongrie pour combattre les Turcs.

En 1601, Philippe-Emmanuel de Lorraine s'empare d'Albe-Royale ou Alba-Regia (aujourd'hui Székesfehérvár), située entre Budapest et le lac Balaton, ville où autrefois les Rois de Hongrie étaient couronnez et inhumés.

Inquiété par les succès de Philippe-Emmanuel de Lorraine, Mehmed III entreprend en mars 1601 une démarche auprès d'Henri IV de France pour le rappeler. Le roi lui répond que :

Le plus puissant soutien de Philippe-Emmanuel de Lorraine dans sa guerre contre les Turcs est Saint Laurent de Brindisi (1559-1619), un capucin envoyé par le pape Clément VIII à l'empereur Rodolphe II qui le fait aumônier des troupes impériales.



Naissance d'Anne d'Autriche

Ana Maria Mauricia von Habsburg ou Anne d'Autriche naît à Valladolid le 22 septembre 1601, fille de Philippe III d'Espagne et de Marguerite d'Autriche-Styrie.

Par sa naissance, elle porte les titres d'infante d'Espagne, infante de Portugal, archiduchesse d'Autriche, princesse de Bourgogne et princesse des Pays-Bas.



Philippe de La Canaye Seigneur de Frènes les Rungis

Philippe de La CanayeAmbassadeur de France à Venise

Philippe de La Canaye est seigneur de Fresnes-lez-Rungis ou Frènes les Rungis.

En 1602, Philippe de La Canaye est envoyé en ambassade à Venise et a l'adresse de terminer les différends de cette république avec le pape Paul V qui lui en marque de la reconnaissance.



Mort de Philippe-Emmanuel de Lorraine

Philippe-Emmanuel de Lorraine meurt à Nuremberg le 19 février 1602 de fièvre maligne ou pourprée.

Le samedi 27 avril 1602, est célébré un service religieux en la Cathédrale Notre-Dame de Paris où François de Sales, prononce l'oraison funèbre.

Son corps est ramené à Nancy et inhumé, le 30 avril 1602 dans le chœur de l'église des Cordeliers, à côté des ducs de Lorraine, ses ancêtres.



Naissance de Marie de Béthune

Marie de Béthune naît en 1602, fille de Philippe de Béthune et de Catherine le Bouteiller de Senlis.



Naissance de Pierre de Gondi

Pierre de Gondi ou de Joigny ou de Retz naît à Paris en 1602, fils de Philippe-Emmanuel de Gondi et de Françoise Marguerite de Silly.


Jean II de Saxe-Weimar

Mort de Frédéric-Guillaume Ier de Saxe-Weimar

Jean II de Saxe-Weimar

Frédéric-Guillaume Ier de Saxe-Weimar meurt à Weimar le 7 juillet 1602.

Jean II de Saxe-Weimar, son frère cadet, devient Duc de Saxe-Weimar.

Frédéric-Guillaume Ier de Saxe-Weimar laisse 4 fils en bas âge :

Christian II de Saxe prend seul la direction de l'Électorat de Saxe.



Partage de la Saxe-Weimar

En 1603, un partage est effectué :



Mariage de Maurice de Hesse-Cassel avec Julienne de Nassau-Dillenbourg

Maurice de Hesse-Cassel est veuf d'Agnès de Solms-Laubach.

Maurice de Hesse-Cassel épouse le 22 avril 1603 Julienne de Nassau-Dillenbourg (1587-1643), fille de Jean VII de Nassau-Siegen. Leurs enfants sont :


Johann VII de Nassau-Siegen

Mariage de Johann VII de Nassau-Siegen avec Marguerite de Schleswig-Holstein-Sonderburg

Johann VII de Nassau-Siegen épouse à Rotenburg le 27 août 1603 Margareta ou Marguerite de Schleswig-Holstein-Sonderburg (1583-1658) , fille de Jean de Schleswig-Holstein-Sonderbourg. Leurs enfants sont :



Enrique de Guzmán et Gaspar de Guzmán à la Cour de Philippe III d'Espagne

Gaspar de Guzmán interrompt ses études pour accompagner Enrique de Guzmán, son père, à la Cour de Philippe III d'Espagne en 1604.

Gaspar de Guzmán y est bientôt membre du Conseil d'État et Premier Contrôleur des Comptes.



Naissance d'Éléonore de Volvire

Éléonore de Volvire naît en 1604, fille de Philippe de Ruffec et d'Aymerie de Rochechouart-Mortemart.


Jacqueline de Bueil

Liaison d'Henri IV de France avec Jacqueline de Bueil

Mariage de Philippe de Harlay de Champvallon avec Jacqueline de Bueil

Henri IV de France a une liaison avec Jacqueline de Bueil. Leur enfant est :

Jacqueline de Bueil-Courcillon est une des maîtresses officielles.

Très jeune et sans fortune, Jacqueline de Bueil exige du roi qu'il la marie à un gentilhomme de bonne famille. Le roi lui choisit un époux.

Philippe de Harlay de Champvallon, Comte de Césy, épouse à Saint-Maur-des-Fossés le 5 octobre 1604 à 6 heures du matin Jacqueline de Bueil.


Françoise Marguerite de Silly

Mariage de Philippe-Emmanuel de Gondi avec Françoise Marguerite de Silly

Philippe-Emmanuel de Gondi épouse le 11 juin 1604 Françoise Marguerite de Silly (1584-1625), Dame de Commercy, fille d'Antoine de Silly et de Marie de Lannoy. Leurs enfants sont :


Jacques Davy du Perron Jacques Davy du Perron

Jacques Davy du Perron Cardinal

Clément VIII, ayant appris la victoire de Jacques Davy du Perron sur Philippe Duplessis-Mornay, le nomme cardinal le 9 juin 1604.

Il lui envoie le bonnet de cardinal du titre de Sainte Agnès in Agone le 17 juin 1604.



Prise d'Ostende

Ambrogio Spinola se rend en Espagne pour trouver les fonds nécessaires à la poursuite de la guerre. Ambrogio Spinola insiste pour avoir le haut commandement en Flandre.

En avril 1604, Ambrogio Spinola est de retour à Bruxelles. Il se fait une réputation par le nombre de places qu'il assiège, malgré les efforts de Maurice d'Orange-Nassau pour les sauver.

Ostende, en ruines, tombe entre aux mains d'Ambrogio Spinola le 22 septembre 1604.

L'archiduc Albert et l'infante Claire Eugénie, fille de Philippe II d'Espagne, qui gouvernent la Flandre pour le compte de la monarchie espagnole et ont mis leurs espoirs dans la prise d'Ostende, sont enchantés de son succès.



Mariage de Jean-Louis de Pontaillier avec Claudine de Villelume

Jean-Louis de Pontaillier est veuf d'Anne de Vergy.

Jean-Louis de Pontaillier épouse le 20 septembre 1604 Claude ou Claudine de Villelume (vers 1568-1638), Marquise de Meximieux, fille de Chrétien de Villelume (mort en 1588) et de Claude Philippe de La Chambre (morte en 1597).



Mort de Philippe Crespin du Bec

Philippe Crespin du Bec meurt le 10 janvier 1605.



Naissance de Louis de Béthune

Louis de Béthune naît le 5 février 1605, fils de Philippe de Béthune (1565-1649), Comte de Selles, et de Catherine Le Bouteiller de Senlis (morte en 1608).


Léon XI Tombe de Léon XI au Vatican - par Alessandro Algardi Paul V

Jacques Davy du Perron Chargé des affaires de France à Rome

Mort de Clément VIII

Léon XI Pape

Mort de Léon XI

Paul V Pape

Jacques Davy du Perron est envoyé à Rome comme chargé des affaires de France.

À peine était-il arrivé, que Clément VIII meurt à Rome le 3 mars 1605.

Il est le dernier pape de la Contre-réforme,

Alexandre Ottaviano de Médicis apparait d'emblée comme un candidat.

Philippe III d'Espagne fait connaître son mécontentement, mais Henri IV de France apporte un soutien financier de 300 000 écus à la cause de son parent par alliance.

Le parti italien, mené par le cardinal Aldobrandini, se joint au parti français.

Au conclave, l'esprit remuant de Jacques Davy du Perron, contribuent à l'élection d'A Alexandre Ottaviano de Médicis, parent de la reine de France.

Alexandre Ottaviano de Médicis est élu pape le 1er avril 1605 sous le nom de Léon XI (en latin Leo XI, en italien Leone XI).

Peu de temps après son couronnement, Léon XI tombe malade.

Léon XI meurt à Rome le 27 avril 1605 après un pontificat de 27 jours.

Un nouveau conclave est convoqué, et la faction française, représentée par Jacques Davy du Perron, y prévaut encore.

Camille Borghèse est élu pape le 16 mai 1605 sous le nom de Paul V (en latin Paulus V, en italien Paolo V).

Paul V s'efforce de maintenir le régime des exemptions ecclésiastiques, ce qui lui vaut des conflits avec de nombreux États italiens, en particulier la république de Venise.

Son règne est marqué par une application stricte du droit.

Ainsi, Paul V renvoie les évêques dans leurs diocèses, en application des décrets du concile de Trente.

Paul V fait appel aux nations européennes pour faire cesser les persécutions des chrétiens en extrême orient.

Édouard Farnèse est électeur lors de ces conclaves.



Naissance de Philippe IV d'Espagne

Philippe IV d'Espagne naît à Valladolid le 8 avril 1605, fils de Philippe III d'Espagne et de Marguerite d'Autriche-Styrie.



Naissance de Philippe de La Mothe-Houdancourt

Philippe de La Mothe-Houdancourt naît en 1605.



Philippe Ier de Coulanges Secrétaire du roi, maison et couronne de France

Philippe Ier de Coulanges s'anoblit le 18 février 1606, en achetant une charge de secrétaire du roi, maison et couronne de France.



Naissance de Philippe de Clérembault

Philippe de Clérembault naît à Bouin en Vendée vers 1606, fils de Jacques Clérembault (mort en 1631), Baron de Palluau, et de Louise Rigault de Millepied.



Naissance de Marie-Anne d'Autriche

Marie-Anne d'Autriche naît en 1606, fille de Philippe III d'Espagne, Roi d'Espagne et du Portugal, et de Marguerite d'Autriche-Styrie, Archiduchesse d' Autriche.



Transfert du corps de Charles Ier de Flandre

Le corps de Charles Ier de Flandre est transféré le 26 novembre 1606 par Philippe de Rodoan, Évêque de Bruges, dans la partie supérieure de l'église Saint-Donatien de Bruges.


Éléonore de Bourbon-Condé

Mariage de Philippe-Guillaume d'Orange-Nassau avec Éléonore de Bourbon-Condé

Philippe-Guillaume d'Orange-Nassau épouse en 1606 Éléonore de Bourbon-Condé, fille d'Henri Ier de Bourbon-Condé et de Charlotte-Catherine de la Trémoïlle.

Le mariage est heureux malgré l'absence d'enfant



Naissance d'Hardouin de Péréfixe de Beaumont

Paul Philippe Hardouin ou Hardouin de Péréfixe de Beaumont naît à Châtellerault dans la Vienne entre 1605 et 1608, fils de Jean de Péréfixe et de Claude de Lestang (morte en 1640).

Il est issu d'une famille d'origine napolitaine.

Jean de Péréfixe est maître d'hôtel de Richelieu.



Entrée dans Laval de Guy XXI de Laval, de Charlotte-Brabantine d'Orange-Nassau et de Philippe-Guillaume d'Orange-Nassau

Le 3 août 1608, Guy XXI de Laval fait sa première entrée dans Laval, accompagné de Charlotte-Brabantine d'Orange-Nassau, sa mère et de Philippe-Guillaume d'Orange-Nassau, son oncle.


Ferdinand d'Autriche par Bartolomé González y Serrano

Naissance de Ferdinand d'Autriche

Cardenal-infante don Fernando de España ou Ferdinand von Österreich ou Ferdinand d'Autriche naît au palais de L'Escurial en 1609 ou en 1610, fils de Philippe III d'Espagne et de Marguerite d'Autriche-Styrie.



Mort de Jean-Guillaume de Clèves

Guerre de Succession de Juliers

Anne de Prusse Duchesse de Clèves

La santé mentale de Jean-Guillaume de Clèves se détériore.

Il est qualifié de fou et pratiquement totalement écarté du gouvernement de ses vastes et puissants États.

Jean-Guillaume de Clèves meurt le 25 mars 1609, n'ayant pas eu d'enfants de ses deux épouses.

Il est le dernier duc de Clèves, Berg, Juliers, comte de la Marck, de Ravenberg, Seigneur de Ravenstein.

Jean-Guillaume de Clèves a 3 sœurs :

Les trois familles vont se déchirer pour hériter de l'ensemble de ces puissants territoires.

Ainsi démarre en 1609 la guerre de Succession de Juliers ou Guerre de Juliers-Clèves.

Philippe-Louis de Wittelsbach et Anne de Clèves deviennent et duchesse de Duc de Clèves, Berg, Juliers, Comte de la Marck, de Ravenberg, Seigneur de Ravenstein.

Wolfgang-Guillaume de Wittelsbach, fils de Philippe-Louis de Wittelsbach, et Jean III Sigismond de Brandebourg, fils d'Albert Frédéric de Prusse, revendiquent tous 2 le duché.

Henri IV de France et les représentants des Provinces-Unies sont inquiets de la possibilité que Rodolphe II de Habsbourg confisque le trône du duché de Juliers-Clèves-Berg.

Rodolphe II de Habsbourg envisage effectivement d'ajouter des territoires aux possessions existantes des Habsbourg aux Pays-Bas.

Les troupes du Saint-Empire romain germanique occupent la forteresse de Juliers.

Finalement, Rodolphe II de Habsbourg retire sa revendication au trône et soutient quelque temps la Maison de Wettin (Duc de Saxe) et leur revendication de Juliers-Clèves-Berg.

La revendication faite par la Maison de Wettin est finalement retirée.

La Guerre de Succession de Juliers-Clèves de guerre a été reconnu historiquement comme un évènement précurseur de la guerre de Trente Ans.

En 1609, Anne de Prusse, fille aînée de Marie-Éléonore de Clèves, hérite du duché de Clèves.



Expulsion des Morisques d'Espagne

Les Morisques sont des musulmans demeurés en terre chrétienne.

Ils sont environ 300 000.

Rebelles, toujours prêts à se soulever, ils refusent avec vigueur de se convertir et constituent un État dans l'État.

Le danger turc se faisant pressant, les autorités espagnoles voient en eux une cinquième colonne.

À partir de 1609, Philippe III d'Espagne décide de les expulser, essentiellement vers le Maroc.

Des Morisques originaires de la ville espagnole d'Hornachos se fixent dans la casbah des Oudaia à Rabat qui ferme l'estuaire du Bou Regreg.


César de Bourbon

Mariage de César de Bourbon avec Françoise de Lorraine-Mercœur

Marie de Luxembourg, duchesse-douairière de Mercœur, s'oppose longtemps à ce mariage, ne pouvant se résoudre à confondre son noble sang avec celui d'un bâtard, fût-il de sang royal mais les sommes payées par Henri IV de France pour la soumission (4 295 350 livres, évaluées par Maximilien de Béthune) et l'absence de soutien qu'elle trouve parmi ses proches ont sans doute raison de ses résistances

Pour conclure la paix entre Henri IV de France et Philippe-Emmanuel de Lorraine, qui dirige la Sainte-Ligue en Bretagne, César de Bourbon épouse en 1609 Françoise de Lorraine-Mercœur, fille de Philippe-Emmanuel de Lorraine et de Marie de Luxembourg. Leurs enfants sont :

Françoise de Lorraine-Mercœur, nièce de Louise de Lorraine-Vaudémont est la plus riche héritière du royaume.

Françoise de Lorraine-Mercœur est surtout connue pour sa grande piété.

Françoise de Lorraine-Mercœur protège Vincent de Paul, et aidée de Élisabeth de Bourbon-Vendôme, sa fille, n'hésite pas à payer de sa personne pour aider les miséreux de Paris et de ses domaines.



Mariage d'Henri Hurault avec Marie Gaillard de La Morinière

Henri Hurault épouse vers 1610 Marie Gaillard de La Morinière (née vers 1590). Leurs enfants sont :



Mort de Philippe de La Canaye Seigneur de Fresnes

Philippe de La Canaye meurt le 25 février 1610.

Il laisse la terre de Frènes-lès-Rungis àson fils.


Henri-Frédéric Stuart

Projet de mariage de Henri-Frédéric Stuart avec Anne d'Autriche

Jacques VI Stuart envisage de lui faire épouser Anne d'Autriche, fille aînée de Philippe III d'Espagne.

Henri-Frédéric Stuart, protestant convaincu, refuse d'épouser une papiste.

Le refus d'Henri-Frédéric Stuart le rend populaire en Angleterre

Henri-Frédéric Stuart entreprend d'acquérir auprès de Robert Dudley le château de Kenilworth pour en faire sa résidence.



Affaire d'Escoman

François Ravaillac est originaire d'Angoulême où il s'est fait connaître des services de police dont Jean-Louis de Nogaret est responsable.

Jean-Louis de Nogaret l'aurait rencontré et lui aurait confié plusieurs missions à Paris.

François Ravaillac a toujours clamé avoir agi seul.

Jacqueline d'Escoman est Dame de compagnie de Catherine Henriette de Balzac d'Entragues, Marquise de Verneuil, ancienne maîtresse d'Henri IV de France.

En janvier 1611, Jacqueline d'Escoman accuse Catherine Henriette de Balzac d'Entragues, sa maitresse, d'avoir organisé l'assassinat d'Henri IV de France.

La conspiration à laquelle auraient participé Marie de Médicis et Jean-Louis de Nogaret, aurait été menée pour le compte de l'Espagne.

Un procès présidé par Achille Ier de Harlay entend les témoins, y compris Catherine Henriette de Balzac d'Entragues et Jean-Louis de Nogaret.

L'arrêté pris par le tribunal décide du seul maintien en détention de Jacqueline d'Escoman.

Compte tenu de la qualité des personnes mentionnées, l'enquête est suspendue.

Quinze jours après l'arrêté, Achille Ier de Harlay résigne sa charge le 29 mars 1611 et prend sa retraite.

Le 30 juillet 1611, son successeur condamne Jacqueline Escoman à la prison à vie pour calomnie.

Parallèlement, les archives diplomatiques des gouvernements de Bruxelles, Madrid et Vienne, contacts habituels des comploteurs contre le roi, sont nettoyées, comme le constatera plus tard le diplomate Philippe Erlanger.



Jean Fontanier Notaire-secrétaire du roi

Philippe, son oncle, meurt peu après et laisse à Jean Fontanier sa charge de Notaire-secrétaire du roi qu'il reçoit le 19 mars 1612.

Devenu novice au couvent des Capucins de Toulouse, Jean Fontanier est congédié à la suite d'une attaque de paralysie.

Rétabli, Jean Fontanier se rend à Paris et vend sa charge de Notaire-secrétaire du roi à Isaac de Lafemas.



Mort de Philippe-Louis II de Hanau-Münzenberg

Philippe-Louis II de Hanau-Münzenberg meurt le 9 août 1612.


Élisabeth Stuart par Nicholas Hilliard

Mariage de Frédéric V du Palatinat avec Élisabeth Stuart

Élisabeth Stuart se marie contre l'avis d'Anne de Danemark, sa mère.

Frédéric V du Palatinat épouse à la chapelle royale du palais de Whitehall le 13 ou le 14 février 1613 Élisabeth Stuart. Leurs enfants sont :

Élisabeth Stuart s'installe au château d'Heidelberg.

Frédéric V du Palatinat y crée pour elle une aile anglaise, une maison des singes, une ménagerie et les débuts d'un nouveau jardin dans le style de la Renaissance italienne populaire en Angleterre à l'époque.

Ils forment un couple romantique tout au long de leur mariage.



Mariage de Wolfgang-Guillaume de Wittelsbach avec Madeleine de Bavière

Wolfgang-Guillaume de Wittelsbach épouse en 1613 Madeleine de Bavière. Leur enfant est :



Conversion Wolfgang-Guillaume de Wittelsbach au catholicisme

En 1613, Wolfgang-Guillaume de Wittelsbach, fils aîné et héritier de Philippe-Louis de Wittelsbach et d'Anne de Clèves, se convertit au catholicisme.

Il obtient alors l'appui de l'Espagne et de la ligue catholique tandis que Jean III Sigismond de Brandebourg, électeur de Brandebourg, reçoit le soutien des Provinces-Unies.

Philippe-Louis de Wittelsbach, fidèle luthérien, vit mal cette conversion.



Expédition contre les pirates barbaresques

Philippe-Emmanuel de Gondi se distingue dans une expédition contre les pirates barbaresques en 1613.



Philippe-Emmanuel de Gondi Protecteur de Vincent de Paul

Philippe-Emmanuel de Gondi est le Protecteur de Vincent de Paul qui demeure chez lui de 1613 à 1617 comme précepteur de leurs enfants.



Naissance de Jean-François Paul de Gondi

Jean-François Paul de Gondi naît à Montmirail le 20 septembre 1613, fils de Philippe-Emmanuel de Gondi et de Françoise Marguerite de Silly.

Très jeune, il est destiné à l'état ecclésiastique, bien qu'il n'en ait ni le goût, ni les dispositions.



Traité de Xanten

En 1614, par le traité de Xanten, les duchés de Juliers-Clèves-Berg sont partagées.

Philippe-Louis de Neubourg reçoit le duché de Juliers et celui de Berg.



Mort de Philippe-Louis de Neubourg

Philippe-Louis de Neubourg meurt à Neubourg-sur-le-Danube le 22 août 1614,.

Il est inhumé à Lauingen.


Auguste de Palatinat-Soulzbach

Mort de Philippe-Louis de Neubourg

Auguste de Palatinat-Soulzbach comte palatin de Soulzbach

Philippe-Louis de Wittelsbach meurt Neubourg-sur-le-Danube le 22 août 1614.

Il est inhumé à Lauingen.

Les possessions de Philippe-Louis de Neubourg sont partagées entre Auguste de Palatinat-Soulzbach et ses deux frères.

Auguste de Palatinat-Soulzbach reçoit la partie nord du Duché du Palatinat-Neubourg qui devient le duché de Soulzbach.


Wolfgang-Guillaume.de Wittelsbach

Traité de Xanten

Philippe-Louis de Wittelsbach Duc de Juliers et de Berg

Jean III Sigismond de Brandebourg Duc de Clèves, Comte de la Marck et de Ravensberg

Le Recès de Dortmund est remplacé par le traité de Xanten.

Par le traité de Xanten signé le 12 novembre 1614, les duchés de Juliers-Clèves-Berg sont partagés :

Ces territoires sont les premiers États rhénans en possession de la maison de Hohenzollern, embryon de la future Rhénanie prussienne.



Mariage de Guillaume de Nassau-Sarrebruck avec Anne-Amélie de Bade-Durlach

Guillaume de Nassau-Sarrebruck épouse en 1615 Anne-Amélie de Bade-Durlach (1595-1651), fille de Georges de Bade-Durlach. Leurs enfants sont :



Gaspar de Guzmán Gentilhomme de la chambre de Philippe IV d'Espagne

En 1615, Francisco Gómez de Sandoval y Rojas fait nommer Gaspar de Guzmán gentilhomme de la chambre de Philippe IV d'Espagne.

Gaspar de Guzmán rejoint la Cour.

L'accession à cette charge de Gaspar de Guzmán le fait intervenir dans les luttes pour le pouvoir entre le Francisco Gómez de Sandoval y Rojas et Cristóbal de Sandoval, son fils, pour lequel il prend parti.



Mariage de Louis XIII avec Anne d'Autriche

Mariage de Philippe IV d'Espagne avec Élisabeth de France

Installation d'Anne d'Autriche au Louvre

Marie de Médicis et Philippe III d'Espagne se rapprochent par un double mariage.

Louis XIII épouse à Burgos le 18 octobre 1615 Anne d'Autriche. Louis XIII n'est pas physiquement présent, mais représenté par le Duc d'Uceda.

L'infant Philippe IV d'Espagne, frère d'Anne, épouse à Bordeaux le 18 octobre 1615 Élisabeth de France, fille d'Henri IV de France et de Marie de Médicis. Leurs enfants sont :

Par le dépit que lui cause l'attitude de la Régente, Henri II de Rohan prend brusquement le parti d'aider Henri II de Bourbon-Condé qui veut empêcher le duc Henri de Guise de ramener Anne d'Autriche à Bordeaux. Trahi par de nombreuses défections, Henri II de Rohan ne prend que quelques villes de Gascogne.

Les princesses sont échangées sur l'île des Faisans, située dans la Bidassoa, près d'Hendaye.

Charles II de Cossé accompagne en 1615 Louis XIII, qui va en Guyenne au-devant d'Anne d'Autriche.

Louis XIII épouse à la cathédrale Saint-André de Bordeaux le 21 ou le 28 novembre 1615 Anne d'Autriche, fille de Philippe III d'Espagne et de Marguerite d'Autriche-Styrie, Archiduchesse d'Autriche. Leurs enfants sont :

Bien que les jeunes mariés n'aient que 14 ans, le mariage est immédiatement consommé, pour des raisons politiques. Marie de Médicis, alors régente, ne veut pas qu'on puisse remettre en question cette union. Cependant, du fait de l'inexpérience des mariés, la nuit de noce semble s'être assez mal passée. Le petit roi la vit comme une véritable humiliation. Il en garde rancune contre sa mère, mais surtout, il ne s'approchera plus de son épouse pendant les années suivantes. Conformément au souvenir de son père, Louis XIII ne voit en Anne qu'une Espagnole et par conséquent une ennemie.

Installée dans les appartements du Louvre avec sa suite, Anne d'Autriche reçoit tous les égards dus à son rang. Marie de Médicis continue à porter avec hauteur le titre de Reine de France, sans la moindre déférence à l'égard de sa belle-fille.

Louis XIII a une nature complexe et sa timidité l'empêche de s'accorder avec Anne d'Autriche qui partage avec son époux une timidité et une inexpérience qui n'arrange pas la situation.

Entourée par une petite cour peuplée d'une centaine de dames espagnoles, elle continue à vivre à la mode espagnole et son français est encore très hésitant. Anne éprouve ainsi des difficultés à communiquer avec sa nouvelle famille.

La colère des grands reprend flamme et les protestants s'inquiètent du rapprochement avec l'Espagne.



Mariage de Guillaume III de Melun avec Ernestine de Ligne-Arenberg

Guillaume III de Melun est veuf de Marie Mencie de Witthem.

Guillaume III de Melun (1588-1635), Prince d'Epinoy, épouse le 3 novembre 1615 Ernestine de Ligne-Arenberg (1589-1653). Leurs enfants sont :



Naissance de Philippe-Guillaume de Wittelsbach-Neubourg

Philipp Wilhelm von der Pfalz ou Philippe-Guillaume de Wittelsbach-Neubourg ou du Palatinat naît à Neubourg-sur-le-Danube le 24 novembre 1615, fils de Wolfgang-Guillaume de Wittelsbach et de Madeleine de Bavière.


Pierre de Gondi Philippe Emmanuel de Gondy

Mort de Pierre de Gondi

Philippe Emmanuel de Gondy Comte de Joigny

Pierre de Gondi aurait acheté le comté de Joigny pour Philippe Emmanuel de Gondy, son neveu, qui lui succède.

À Joigny, Pierre de Gondi fait bâtir le couvent des Capucins à l'emplacement de la maladrerie Saint-Jacques.

Pierre de Gondi meurt à Paris le 17 février 1616.

Philippe Emmanuel de Gondy devient Comte de Joigny.



Mariage de Charles-Alexandre de Croÿ avec Geneviève d'Urfé

Charles Alexandre de Croÿ Chevalier de la toison d'or

Charles-Alexandre de Croÿ (1581-1624) épouse au Louvre le 6 janvier 1617 Geneviève de Lascaris d'Urfé (1597-1656), Dame de Mortemer. Leur enfant est :

Geneviève de Lascaris est une grande beauté connue pour ses nombreuses liaisons.

Charles d'Angoulême est témoin à ce mariage.

À l'occasion de ce mariage, Charles Alexandre de Croÿ est investi comme chevalier de la toison d'or.


Maurice d'Orange-Nassau - par Michiel Jansz van Mierevelt Maurice d'Orange-Nassau - par Michiel Jansz van Mierevelt

Mort de Philippe-Guillaume d'Orange-Nassau

Maurice d'Orange-Nassau Prince d'Orange

Philippe-Guillaume d'Orange-Nassau meurt à Bruxelles le 20 février 1618.

Maurice d'Orange-Nassau, son frère, devient Prince d'Orange.



Jean-Philippe de Saxe-Weimar Duc de Saxe-Altenbourg

En 1618, Jean-Philippe de Saxe-Weimar atteint sa majorité et devient duc de Saxe-Altenbourg.

renoncent à l'héritage moyennant versement d'une rente viagère d'abord temporaire.



Francisco Gómez de Sandoval y Rojas Cardinal

Alors que se déchaîne une pression contre le régime royale espagnol, et devant la tournure que prennent les événements, Francisco Gómez de Sandoval y Rojas sollicite de Rome le chapeau cardinalice.

Francisco Gómez de Sandoval y Rojas est créé cardinal par le pape Paul V lors du consistoire du 25 mars 1618 avec le titre de San Sisto.

Dans le même temps, Philippe III d'Espagne lui donne la permission de se retirer dans ses terres de la ville de Lerma.



Mariage d'Antoine II de Gramont avec Claude de Montmorency

Antoine II de Gramont épouse le 29 mars 1618 Claude de Montmorency (vers 1598-1652). Leurs enfants sont :



Renvoi de Francisco Gómez de Sandoval y Rojas

Cristóbal de Sandoval Favori de Philippe III d'Espagne

Cristóbal de Sandoval obtient par Philippe III d'Espagne le renvoi de Francisco Gómez de Sandoval y Rojas, son père, est en octobre 1618.

Cristóbal de Sandoval, son fils, lui succède comme Favori de Philippe III d'Espagne.

Cristóbal de Sandoval tente de lutter contre la corruption qui s'est développée en faisant notamment arrêter Rodrigo Calderón, alors symbole d'un régime corrompu.

Gaspar de Guzmán a la chance d'être dans le camp des vainqueurs.

Gaspar de Guzmán entreprend alors de constituer une faction proche du pouvoir royal en s'appuyant sur Baltasar de Zúñiga, son oncle, lequel a été introduit à la cour par Cristóbal de Sandoval sur la suggestion de Gaspar de Guzmán.



Philippe Emmanuel de Gondi Chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit et de l'Ordre de Saint-Michel

Philippe Emmanuel de Gondi devient Chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit et de l'Ordre de Saint-Michel en 1619.


Ferdinand d'Autriche - Cardinal-Infant - par Gaspar De Crayer

Ferdinand d'Autriche Archevêque de Tolède

Ferdinand d'Autriche Cardinal

Philippe III d'Espagne, son père, veut assurer à Ferdinand d'Autriche une carrière dans l'Église catholique.

Ferdinand d'Autriche devient Archevêque de Tolède en 1619.

Peu de temps après Ferdinand d'Autriche reçoit, à titre honorifique, son chapeau de cardinal.

Ferdinand d'Autriche ne sera jamais ordonné prêtre.



Mort d'Éléonore de Bourbon-Condé

Éléonore de Bourbon-Condé est veuve de Philippe-Guillaume d'Orange-Nassau.

Éléonore de Bourbon-Condé est fiancée avec Honoré d'Albert d'Ailly.

Éléonore de Bourbon-Condé meurt au château de Muret en Picardie le 20 janvier 1619 alors qu'elle se rend à ce mariage.


Christine-Marie de France Marguerite-Yolande de Savoie - Charles-Emmanuel II de Savoie - Louise-Christine de Savoie et Christine de France - en 1640

Mariage de Victor-Amédée Ier de Savoie avec Christine-Marie de France

Charles d'Albert conseille à Louis XIII ce mariage.

Le contrat de mariage est signé le 11 janvier 1619.

Victor-Amédée Ier de Savoie épouse à Paris le 10 février 1619 Christine-Marie de France. Leurs enfants sont :

Victor-Amédée Ier de Savoie devient ainsi le beau-frère de Louis XIII de France, de Philippe IV d'Espagne et de Charles Ier Stuart.


Traité d'Angoulême - par Peter Paul Rubens (1577–1640) - peint entre 1621 et 1625 - Musée du Louvre

Première guerre de Marie de Médicis contre Louis XIII

Traité d'Angoulême

Le 22 février 1619, Marie de Médicis, s'échappe du château de Blois et lève une armée, déclenchant une guerre civile contre Louis XIII, son fils.

Charles Ier de Lorraine cautionne l'évasion de Marie de Médicis.

La fidélité de Jean-Louis de Nogaret à la régente semble indéfectible.

Jean-Louis de Nogaret prend les armes pour la soutenir jusqu'à ce qu'elle soit réintroduite à la cour.

Charles d'Albert conseille au roi le rappel de Richelieu pour inciter la reine-mère à négocier.

Marie de Médicis se réfugie à Angoulême auprès de Jean-Louis de Nogaret

En mars-avril 1619, Richelieu, François de la Rochefoucauld, Philippe de Béthune et Pierre de Bérulle, participent aux négociations entre Marie de Médicis et Louis XIII, son fils.

Le 12 mai 1619, Paul Phélypeaux de Pontchartrain conclut la Paix avec Marie de Médicis.

Le Traité d'Angoulême est signé le 30 juillet 1619.

Il réconcilie officiellement le fils et la mère.

Louis XIII cède à Marie de Médicis les villes d'Angers et de Chinon, mais lui interdit de revenir au conseil.

Il ne s'agit pas d'une reculade de Louis XIII dont l'armée est à quelques lieues d'Angoulême, mais d'une volonté de réconciliation.



Naissance de Philippe de Montaut-Bénac

Philippe de Montaut-Bénac naît en 1619.



Mariage de Guillaume V de Hesse-Cassel avec Amélie-Élisabeth de Hanau-Münzenberg

Guillaume V de Hesse-Cassel épouse le 21 septembre 1619 Amélie-Élisabeth de Hanau-Münzenberg (1602-1651), fille du Comte Philippe-Louis II de Hanau-Münzenberg. Leurs enfants sont :



Mariage d'Henri II de La Ferté-Senneterre avec Charlotte de Bauves

Henri II de La Ferté-Senneterre ou de Saint Nectaire (1600-1681) épouse Charlotte de Bauves ou des Boves, fille d'Henri des Boves, Baron de Contenant, Maréchal de camp et Conseiller d'État, et de Philippe de Chateaubriand.



Mariage d'Auguste de Palatinat-Soulzbach avec Hedwige de Holstein-Gottorp

Auguste de Palatinat-Soulzbach épouse le 17 juillet 1620 Hedwige de Holstein-Gottorp (23 décembre 1603-22 mars 1657), fille de Jean-Adolphe de Holstein-Gottorp et d'Augusta de Danemark. Leurs enfants sont :



Francisco de Melo Gentilhomme de la Chambre de Philippe IV d'Espagne

Francisco de Melo est Gentilhomme de la Chambre de Philippe IV d'Espagne de 1621 à 1632.


Philippe IV d'Espagne par Diego Velasquez

Mort de Philippe III d'Espagne

Philippe IV d'Espagne Roi des Espagnes et des Indes

Philippe IV d'Espagne Roi de Portugal

Philippe IV d'Espagne Roi des Deux-Siciles

Philippe IV d'Espagne Duc de Brabant et de Luxembourg

Philippe IV d'Espagne Marquis d'Anvers et de Namur

Philippe IV d'Espagne Comte de Flandre, de Hainaut, de Louvain et d'Ostrevant

Gaspar de Guzmán Favori de Philippe IV d'Espagne

Gaspar de Guzmán Duque de Olivares

Philippe III d'Espagne meurt à Madrid le 31 mars 1621.

Philippe IV d'Espagne devient Roi des Espagnes et des Indes, Roi des Deux-Siciles.

Il devient également Roi de Portugal, sous le nom Philippe III de Portugal de 1621 à 1640.

Il devient enfin Duc de Brabant et de Luxembourg, Marquis d'Anvers et de Namur, Comte de Flandre, de Hainaut, de Louvain et d'Ostrevant

Le 10 avril 1621, Philippe IV d'Espagne accorde à Gaspar de Guzmán la dignité de Grand d'Espagne.

Philippe IV d'Espagne remplace comme conseiller et premier ministre Cristóbal de Sandoval par Gaspar de Guzmán, catholique très zélé.

Gaspar de Guzmán devient 1er Duque de Olivares le 12 avril 1621.

Véritable responsable des affaires, il est partisan convaincu d'une collaboration étroite avec les Habsbourg d'Autriche.


Albert VII de Habsbourg- par Rubens vers 1615 Isabelle Claire Eugénie d'Espagne habillée en clarisse

Mort d'Albert VII de Habsbourg

Isabelle Claire Eugénie d'Espagne Religieuse

Albert VII de Habsbourg meurt à Bruxelles, le 13 juillet 1621.

La mort d'Albert met fin à une période d'essor et de calme.

Faute d'héritier, la souveraineté sur les Pays-Bas revient à l'Espagne.

Isabelle Claire Eugénie d'Espagne est désignée comme gouvernante générale.

Isabelle Claire Eugénie d'Espagne n'est plus qu'une simple gouvernante révocable, au nom de Philippe IV d'Espagne, son neveu, conformément aux dispositions de l'acte de cession.

Isabelle Claire Eugénie d'Espagne prend l'habit religieux de clarisse.

En réalité, dépressive et accaparée par des pratiques dévotes et mystiques, Isabelle Claire Eugénie d'Espagne délaisse le pouvoir :

Diego Mexia Felipez de Guzman rentre en Espagne où Gaspar de Guzmán, son cousin, est devenu Valido.

Sous son patronage, Diego Mexia Felipez de Guzman devient vite très influent.



Philippe de Clérembault Militaire

Philippe de Clérembault commence à porter les armes en 1622.



Mariage de François-Hannibal Ier d'Estrées avec Marie de Béthune

François-Hannibal Ier d'Estrées épouse au château de Moussy-le-Vieux en Seine-et-Marne le 4 avril 1622 Marie de Béthune (1602-1628), fille de Philippe de Béthune et de Catherine le Bouteiller de Senlis. Leurs enfants sont :

Marie de Béthune est la sœur du comte de Béthune et du comte de Charrost.



Prise de l'île de Riez

En 1622, Benjamin de Rohan-Soubise reprend la guerre, s'empare d'Olonne, de l'île de Ré, d'Oléron, menace Nantes, et se flatte qu'on ne parviendrait pas à le forcer dans des positions aussi formidables.

En avril 1622, Louis XIII marche de nouveau contre lui.

Dans la nuit du 15 au 16 avril 1622, pendant la marée basse, les troupes de Louis XIII franchissent à gué un des bras de mer qui protègent l'île de Riez.

Benjamin de Rohan-Soubise, avec 5 ou 600 cavaliers, s'enfuit dans la direction de la Rochelle.

1 500 fantassins sont arquebusés ou sabrés sur place et sans résistance.

On en prend 600, dont quelques uns sont pendus et les autres envoyés aux galères.

Lors d'un procès en trahison, Louis XIII déclare Benjamin de Rohan-Soubise criminel de lèse-majesté et le déchoit de ses biens

Selon les confessions arrachées à un de ses lieutenants, ses propres officiers avaient été tentés de le poignarder au dernier conseil de guerre, tant il avait montré d'irrésolution à combattre.

Philippe-Emmanuel de Gondi participe, aux côtés de Charles Ier de Lorraine, au combat naval contre les Rochelais en 1622.

Pierre de Gondi qui suit son père Philippe-Emmanuel de Gondi, a l'épaule cassée d'un coup de mousquet à l'Île de Ré, et son cheval est tué sous lui.



Naissance de Marguerite-Philippe du Cambout

Marguerite-Philippe du Cambout, dite mademoiselle de Pontchâteau, naît en 1622, fille de Charles de Cambout et de Philippe de Beurges, Dame de Seury et de Moquelaye.



Prise de Nègrepelisse et de Saint-Antonin

Louis XIII ne s'avoue pas vaincu et revient dans la région de Montauban en changeant de stratégie, préférant s'attaquer aux cités environnantes.

Henri II de Bourbon-Condé se conduit comme un fidèle serviteur du roi, participant aux nombreuses campagnes menées par celui-ci.

En 1622, Henri II de Bourbon-Condé mène campagne dans le sud.

Philippe de La Mothe-Houdancourt sert parmi les chevau-légers du duc de Mayenne.

Louis XIII prend Nègrepelisse, puis Saint-Antonin, en juin 1622.

Montauban se retrouve alors isolée dans sa propre campagne, et les consuls de la ville sont de plus en plus enclins à négocier avec le roi.



Mort de Jean de Danemark

Philippe de Schleswig-Holstein-Sonderbourg Duc de Schleswig-Holstein-Sonderbourg

Jean de Danemark meurt château à Glücksburg le 9 octobre 1622.

Philippe de Schleswig-Holstein-Sonderbourg, son fils, lui succède et devient Duc de Schleswig-Holstein-Sonderbourg.



Mariage de Philippe de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg avec Sophie de Saxe-Lauenbourg

Philippe de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg (1584-1663) épouse à Amt Neuhaus près de Boizenburg le 23 mai 1624 Sophie de Saxe-Lauenbourg. Leurs enfants sont :



Mariage de Guillaume Ier de Bade-Bade avec Marie von Hohenzollern-Hechingen

Guillaume Ier de Bade-Bade épouse le 13 octobre 1624 Marie von Hohenzollern-Hechingen, fille de Jean Georges de Hohenzollern-Hechingen. Leurs enfants sont :



Début du siège de la ville de Breda

Prise de Bahia

Ambrogio Spinola entreprend le 27 ou 28 août 1624 alors le siège de la ville de Breda contre toute attente, Maurice de Nassau lui-même n'y croyant pas.

Alors que le blocus de la ville de Breda est complet, la Marine de la république des Provinces-Unies prend Bahia aux Espagnols.

Isabelle Claire Eugénie d'Espagne signale à Philippe IV d'Espagne que cette guerre est très risquée pour le pays vu les difficultés financières qu'il rencontre déjà.

Le siège est rondement mené par Ambrogio Spinola qui encercle la ville de Bréda par un ensemble d'immenses fortifications construites rapidement, qui seront longtemps admiré comme une pièce maîtresse de l'art militaire.

Ambrogio Spinola dispose d'entre 15 000 et 20 000 hommes pour le siège.

Le Conseil d'Espagne considère que ce siège est périlleux, mais Philippe IV d'Espagne laisse le choix de continuer celui-ci à Isabelle Claire Eugénie d'Espagne.

Frédéric-Henri d'Orange-Nassau fait tout pour sauver la ville.

Les Hollandais rassemblent leurs forces pour secourir la ville mais sans succès.

Ils vont alors attaquer le château d'Anvers, où ils connaissent également un échec.

Des sapeurs sont utilisés pour détruire les fortifications avancées, et cela avec succès, jusqu'à fin 1624 où le mauvais temps noie leur travail.

Toutes les troupes espagnoles sont concentrées sur ce siège, ce qui laisse à découvert le reste des possessions, comme la Bourgogne.

Pendant presque toute la durée du siège, Philippe IV d'Espagne fait part à Isabelle Claire Eugénie d'Espagne de son inquiétude sur le risque de ce siège, mais en la laissant toujours décider elle-même de la poursuite ou non des opérations.

300 000 ducats seront envoyés vers novembre 1624 pour entretenir les troupes et donc pour prévenir les éventuelles désertions.

Mais les réserves de nourriture de la ville assiégée sont plus grandes que prévu.

Ambrogio Spinola est spécialiste des longs sièges.

En décembre 1624, les Anglais semblent vouloir s'en mêler en levant une armée de 12 000 fantassins sous le commandement d'Ernest von Mansfeld, sous le prétexte de remettre l'électeur palatin dans ses États.

Cela inquiète grandement Isabelle Claire Eugénie d'Espagne et Philippe IV d'Espagne.


La Reddition de Bréda - par Diego Vélasquez- peint une dizaine d'années après le siège auquel Vélasquez n'assista pas - Johann VIII de Nassau-Siegen y est représenté

Fin du siège de Breda

Breda est défendu par Justin de Nassau.

En janvier 1625, Isabelle Claire Eugénie d'Espagne signale à Philippe IV d'Espagne que le siège avance bien et que la ville est proche de se rendre.

Plus de 100 000 boulets ont déjà été envoyés sur Bréda, mais la garnison ne veut pas se rendre.

Justin de Nassau, gouverneur de la ville, garde courage, car son frère naturel lui a promis aide et renfort.

Le 12 janvier 1625, Isabelle Claire Eugénie d'Espagne ordonne à Ambrogio Spinola de se diriger sur Maëstricht pour aller chercher les nouvelles recrues des dernières levées qui pourront s'opposer à Ernest von Mansfeld.

Des renforts de Ferdinand II de Habsbourg et de la Ligue catholique sont envoyés à Ambrogio Spinola sur le siège contre les différentes levées de troupes hollandaises, anglaises et françaises.

Isabelle Claire Eugénie d'Espagne menace de guerre Jacques VI Stuart s'il continue de faire des levées de troupes pour secourir Breda : à cet effet deux ambassadeurs lui ont été envoyés.

Ernest von Mansfeld fait sa jonction avec les troupes de Maurice d'Orange-Nassau le 24 mars 1625 aux alentours de Breda, mais les Espagnols sont très bien fortifiés et les renforts allemands (de l'Empire et de la Ligue catholique) sont prêts à intervenir s'il le faut.

Au grand malheur des Hollandais, Maurice d'Orange-Nassau meurt le 23 avril 1625 à La Haye, le moral des troupes hollandaises est au plus bas.

Le 5 juin 1625, Justin de Nassau négocie la paix avec Ambrogio Spinola au cours d'une petite cérémonie où il remet les clés de la ville au général espagnol, les derniers défenseurs de la ville sont autorisés à partir sans dommage avec armes, bagages, femmes et enfants.

Le siège est fini.

La chute de Bréda coïncide avec la reprise de Bahia quelques jours après, la victoire est totale.

Philippe IV d'Espagne récompense Ambrogio Spinola en lui donnant la faveur de la Encomienda mayor de Castilia qui est engagée sur une période de 12 ans.

À ce propos Ambrogio Spinola lui dit qu'il a dépensé tout son argent pour entretenir son armée et souhaiterait obtenir le fruit de la faveur directement, car il doute de vivre encore 12 ans.

Hélas pour les Espagnols, le manque d'argent les rattrape et ils sont obligés de se tenir sur la défensive.

Pour les Hollandais, cette perte de Breda et la mort de Maurice d'Orange-Nassau mettent le moral des troupes au plus mal, mais l'inactivité des Espagnols en proie à des difficultés financières leur permet de s'en remettre et de repasser à l'offensive.

Johann VIII de Nassau-Siegen prend part à ce siège.


Henriette-Marie de France par Antoine Van Dyck - 1632 1635

Mariage de Charles Ier Stuart avec Henriette-Marie de France

Antoine Coëffier de Ruzé négocie le mariage d'Henriette-Marie de France avec Charles Ier Stuart.

Pierre de Bérulle obtient les dispenses nécessaires de Rome pour ce mariage.

Charles Ier Stuart épouse à Saint-Augustine's Church à la Cathédrale de Canterbury le 11 mai ou le 13 juin 1625 Henriette-Marie de France (1609-1669), fille d'Henri IV de France et de Marie de Médicis. Leurs enfants sont :

Gaspard de Rochechouart de Mortemart est nommé Ambassadeur extraordinaire auprès du roi d'Angleterre au repas du mariage de Henriette-Marie de France en 1625.

Pierre de Bérulle est l'aumônier d'Henriette-Marie de France pendant la première année de son séjour en Angleterre.

George Villiers Ier de Buckingham fait barrage entre Charles Ier Stuart et Henriette-Marie de France.

Leur mésentente devient très vite conflictuelle et Louis XIII prend fait et cause pour sa sœur.


Hôtel de Coulanges

Naissance de Marie de Rabutin-Chantal

Marie de Rabutin-Chantal ou Madame de Sévigné naît en la paroisse Saint-Paul à Paris le 5 février 1626, fille de Celse-Bénigne de Rabutin (1596-22 juillet 1627), Baron de Chantal, et de Marie de Coulanges (1603-1633).

Marie de Rabutin-Chantal naît à l'hôtel Coulanges, au n 1 bis de la place Royale, actuellement entre le 1 bis place des Vosges et le 11 bis, rue de Birague domicile de ses grands-parents maternels :

Marie de Rabutin-Chantal est baptisée à l'église Saint-Paul de Paris le 6 février 1626.


Pierre de Gondi - Duc de Retz

Pierre de Gondi Général des galères de France et Lieutenant général ès mers du Levant

Philippe-Emmanuel de Gondi démissionne de sa charge de Général des galères de France.

Le 12 mars 1626, Pierre de Gondi, son fils, devient Général des galères de France et Lieutenant général ès mers du Levant.



Mariage de Léon Bouthillier avec Anne Phélypeaux

Léon Bouthillier épouse le 20 mai 1627 Anne Phélypeaux (1611 ou 1613-1694), Dame de Villesavin ou de Ville-Savim, fille de Jean Phélypeaux, Seigneur de Villesavin, et d'Isabeau Blondeau. Leurs enfants sont :



Naissance de Jean Philippe Frédéric du Palatinat

Jean Philippe Frédéric du Palatinat naît en 1627, fils de Frédéric V du Palatinat et d'Élisabeth Stuart.



Mariage de Constant d'Aubigné a vec Jeanne Isabelle de Cardaillac de Lomné

Constant d'Aubigné (1585-1647), Seigneur des Landes-Guinemer, épouse à Bordeaux le 27 décembre 1627 Jeanne Isabelle de Cardaillac de Lomné, qu'il a rencontrée en prison. Leurs enfants sont :

Le.contrat est signé chez Me Justian.

Constant d'Aubigné dépense rapidement la dot de sa femme.


Défaite des Anglais en l'île de Ré par l'armée française - par Laurent de la Hyre - réalisée entre décembre 1627 et le début de 1628 - 112x120 cm - Paris - Musée de l'Armée à l'hôtel des Invalides

Installation de George Villiers Ier dans l'île de Ré

Mort de Rollin de Saint-Bonnet de Toiras

Mort de Paul de Saint-Bonnet de Toiras

Bataille du pont du Feneau

Le maire de La Rochelle, Jean Guitton refuse l'accès du port à George Villiers Ier qui se tourne alors vers l'île de Ré.

Bien qu'étant elle-aussi protestante, l'île n'a cependant pas rejoint la rébellion contre le roi.

Jean de Saint-Bonnet, gouverneur de l'île de Ré, dispose pour défendre l'île :

Après s'être emparé de vaisseaux français sur les côtes de Manche, George Villiers Ier part de Portsmouth avec 110 vaisseaux et 7 000 hommes dont Benjamin de Rohan-Soubise et fait route vers La Rochelle.

Le 12 juillet 1627, une flotte anglaise forte d'une centaine de navires et de 6 000 soldats, sous le commandement de George Villiers Ier, arrive face à l'île de Ré.

Le 22 juillet 1627, George Villiers Ier débarque avec ses troupes à Saint-Blanceau, avec pour objectif de contrôler les approches à La Rochelle, et d'encourager la rébellion protestante dans la ville.

Sablanceaux est le point de départ du pont actuel sur la commune de Rivedoux.

Depuis l'arrière des dunes, les Français arrêtent les forces anglaises.

Malgré la perte de 12 officiers et de 100 hommes, la tête de pont anglaise résiste.

Du coté français, meurent Rollin de Saint-Bonnet de Toiras et le Baron de Chantal, père de Marie de Rabutin, alors âgée de 17 mois, qui deviendra la célèbre Marquise de Sévigné.

George Villiers Ier tente de saisir la ville fortifiée de Saint-Martin-de-Ré et le Fort de La Prée sans succès.

Cela lui sera ultérieurement fatal George Villiers Ier.

Durant les jours suivants, George Villiers Ier consolide sa tête de pont.

Jean de Saint-Bonnet se retire dans la citadelle Saint-Martin avec la garnison, et laisse une centaine d'hommes dans le fort de La Prée.

George Villiers Ier s'efforce d'établir un siège autour de la citadelle qui va durer un peu plus de 3 mois.

Mais la situation s'avère difficile, car l'ingénieur anglais s'est noyé lors du débarquement, de plus les canons sont trop peu nombreux et trop petits, enfin par la suite, la maladie commence à faire sentir ses effets sur les troupes anglaises dès l'automne.

Au cours de cette période, George Villiers Ier va se montrer d'une cruauté implacable à l'égard des habitants et habitantes de l'île et de tous ceux qui vont essayer d'entrer ou de sortir du fort.

Paul de Saint-Bonnet de Toiras meurt tué d'un coup de canon dans le fort de Saint-Martin-de-Ré.

George Villiers Ier attend l'arrivée éminente de plusieurs renforts.

Des troupes irlandaises fortes de 2 000 fantassins débarquent sous le commandement de Sir Ralph Bingley, le 3 septembre 1627.

Une autre flotte, plus petite, sous le commandement de Sir William Beecher, arrive avec seulement 400 soldats.

Le 18 septembre 1627, George Villiers Ier se présente à nouveau devant Saint-Martin-de-Ré, mais il est mitraillé et canonné et ne tente pas le débarquement.

Une flotte écossaise composée de 30 navires, avec à son bord 5 000 hommes, était en route en octobre 1627, mais a été interrompue par une tempête au large de la côte de Norfolk.

Le 7 octobre 1627, le vent étant enfin devenu favorable, une flottille de la Royale en provenance des Sables-d'Olonne arrive devant la rade de Saint-Martin mais se fait cerner et fortement étriller par la flotte anglaise.

Par bonheur, une trentaine de chaloupes chargées de plus de 300 soldats, de vivres et de vêtements arrive à accoster auprès de la citadelle.

Elles contiennent de quoi nourrir les assiégés pendant une centaine de jours !

Les assiégés ne se privent pas de narguer les assiégeants qui tentent en vain de monter à l'assaut du fort.

Qui plus est, environ 1 500 hommes viennent renforcer les troupes du fort de La Prée.

Vers le début octobre 1627, Jean de Saint-Bonnet, découragé par le manque de vivres et l'impossibilité d'être secouru, commence des transactions avec George Villiers Ier sur les conditions de sa capitulation.

Malgré le blocus de l'île de Ré par la flotte britannique, les Français réussissent durant la nuit du 7 au 8 octobre 1627, à faire passer 29 navires de ravitaillement sur un total de 35 bateaux.

Le 20 octobre 1627, des renforts français, au nombre de 4 000 hommes, débarquent à Sainte-Marie-de-Ré, sous les ordres d'Henri de Schomberg, qui rejoint le commandant Louis de Marillac à La Prée.

Le 27 octobre 1627, George Villiers Ier tente une dernière attaque désespérée sur Saint-Martin-de-Ré, mais se heurte à un nouvel échec.

La forteresse de Saint-Martin-de-Ré s'avère imprenable, et les échelles anglaises sont trop courtes pour escalader les murailles des fortifications.

George Villiers Ier, finalement, replie ses troupes vers la partie nord de l'île, avec l'objectif de se lancer à l'assaut du village de Loix.

Les Anglais sont poursuivis par Henri de Schomberg et Jean de Saint-Bonnet.

Les forces britanniques se replient vers Loix, où sont situés leurs navires.

À cause de la mauvaise nourriture, leur armée comprend de nombreux malades.

Sans avoir aperçu les forces françaises de toute la journée, les troupes de George Villiers Ier pensent que les Français n'attaqueront pas et ne prennent pas de précautions.

Ils ne marchent ni en rangs serrés ni ouverts.

Ils arrivent au pont en bois du Feneau qu'ils ont construisent lors de leur débarquement, reliant l'île de Loix du reste de l'Île de Ré.

Au niveau de Loix, l'arrière-garde de la troupe anglaise est rejointe le 8 novembre 1627.

Deux bataillons britanniques, menées par le colonel Sir Edward Conway, Sir Peregrine Barty et Sir Henery Spry traversent le pont.

Un autre, mené par le colonel Sir Charles Rich, frère du comte de Hollande, Henry Rich et demi-frère de Milord Montjoy, Sir Alexander Brett et le lieutenant de Sir Thomas Morton (lui-même étant malade) s'apprêtent à passer le pont avec les 4 canons.

Deux autres bataillons restent devant le pont, commandés par le colonel Sir William Courtney, le lieutenant-colonel Sir Edward Hawley et Sir Ralph Bingley.

Henri de Schomberg, ayant traversé le village de La Couarde, est informé par Louis de Marillac de la position adverse.

La tête de colonne britannique s'engage lentement, en raison de son étroitesse, sur le pont du Feneau.

Jugeant le moment opportun, Henri de Schomberg ordonne au capitaine de Bussi-Lamet de charger l'arrière-garde anglaise avec son escadron.

Il est suivi de près par Louis de Marillac et Henri de Schomberg lui-même, à la tête du reste de la cavalerie.

Les cavaliers anglais ripostent mais sont défaits.

De nombreux Britanniques sont tués, dont Sir William Cunningham et d'autres capturés comme Milord Montjoy Blount, colonel de cavalerie et demi-frère de Sir Charles Rich et du comte de Hollande, Henry Rich.

Deux régiments de l'infanterie française :

Une grande partie des forces britanniques est poussée violemment dans les fossés boueux et vaseux avoisinants.

Les 2 bataillons anglais en avant du pont sont vaincus.

Certains protestants rochelais volontaires parviennent à traverser le pont.

Les Français s'engagent dessus, tuant tous sur leur passage, notamment Sir Charles Rich et Sir Alexander Brett, qui tentent de le défendre.

Philippe de La Mothe-Houdancourt participe à ce combat.

Alexandre Dumas dans Les Trois Mousquetaires écrit :

Ils laissent sur le champ de bataille 2 000 hommes parmi lesquels 5 colonels, 3 lieutenants-colonels, 250 capitaines et 20 gentilshommes de qualité, 4 pièces de canon et 60 drapeaux qui seront apportés à Paris par Claude de Saint-Simon, et suspendus en grande pompe aux voûtes de Notre-Dame.

Sur une force de 7 000 hommes, dans cette expédition, George Villiers Ier en a perdu plus de 4 000.

Cet échec joue un rôle important dans la dégradation de l'image de Charles Ier Stuart dans l'opinion anglaise.

George Villiers Ier est chassé de l'île de Ré par Henri de Schomberg et Jean de Saint-Bonnet, puis est battu en mer le 17 novembre 1627.

Il finit par rentrer sans gloire en Angleterre.

Antoine d'Aumont de Rochebaron est blessé au combat de l'Ile de Ré en 1627.


François de Malherbe

Mort de François de Malherbe

Inconsolable de la mort de son fils, François de Malherbe n'y survit que 15 mois et meurt à Paris le 16 octobre 1628.

Épurer et discipliner la langue française est l'œuvre de sa vie. Malherbe considère la poésie tout à fait comme son métier.

Il manifeste pour cela une grande sévérité à l'égard du maniérisme et du baroque des poètes du siècle précédent et notamment de Philippe Desportes.

On peut le considérer comme le premier théoricien de l'art classique fait de mesure et bienséance et l'un des réformateurs de la langue française.



Mariage de Ferry III de Choiseul avec Gabrielle des Boves

Ferry III de Choiseul épouse en 1629 Gabrielle des Boves ou de Bauves (mort en 1638) fille d'Henri des Boves(vers 1555-1630), Baron de Contenant, Philippe de Chateaubriand (vers 1560-1627). Leurs enfants sont :



Naissance de Balthazar-Charles d'Espagne

Baltasar Carlos ou Balthazar-Charles d'Espagne ou d'Autriche naît en 1629, fils de Philippe IV d'Espagne et d'Élisabeth de France.



Liaison de Philippe IV d'Espagne avec Marie Calderon

Philippe IV d'Espagne a une liaison avec Marie Calderon. Leur enfant est :



Naissance de Juan José d'Autriche

Juan José d'Autriche naît en 1629, fils de Philippe IV d'Espagne et de Marie Calderon.



Siège de Privas

Mort d'Antoine-Hercule de Budos Baron de Saint-Jean-de-Valeriscle, Co-seigneur du marquisat de Genoilhac

En 1629, Philippe de La Mothe-Houdancourt assiste aux sièges de Soyon, de Pamiers, de Réalmont, de Saint-Sever, de Castelnau, et de Privas.

Richelieu et Louis XIII revenant d'Italie, entendent que la ville de Privas en Ardèche se soumette, pour arrêter la résistance du Midi qui persiste malgré la chute de La Rochelle. Louis XIII offre 100 000 écus à Saint-André de Montbrun pour se rendre. Il refuse, le roi est furieux.

Ayant établi leur quartier général respectivement à l'Est et au Sud de Privas, le 14 mai 1629, Richelieu et Louis XIII assiègent la ville avec 20 000 soldats royaux dépêchés pour venir en aide à Claude de Hautefort, Vicomte de Lestrange.

A l'issue de 16 jours de siège, au cours duquel les privadois, 3 000 hommes, résistent avec courage à l'armée royale.

Antoine-Hercule de Budos meurt le 27 mai 1629 d'une mousquetade au cours des combats.

Les derniers habitants s'enfuient au Mont Toulon.

Les défenseurs sont contraints de se rendre le 28 mai 1629.

Privas est prise, incendiée, ses combattants tués, pendus ou envoyés aux galères.

Louis de Marillac se distingue lors de ce siège.

Louis XIII confisque tous les biens des protestants de Privas.

Privas met beaucoup de temps à se relever, les habitants ne peuvent revenir s'y installer sans autorisation royale.

Bernard de Nogaret de Foix participe à la répression de la prise d'armes des protestants du Languedoc en 1629.

Bailli du Vivarais, Georges de Vogüé reçoit en son château le 2 juin 1629, le roi Louis XIII.


Jean de Saint-Bonnet de Toiras - par Louis-Denis Caillouette - en 1838 - galerie des batailles du château de Versailles

Prise de la place forte de Pignerol

Prise des états du Duc de Savoie

Prise de Chambéry

Mort de Charles II de Blanchefort-Créquy Duc de Créquy, Seigneur de Canaples

Siège de Montmélian

Trêve de Suse

Jean de Saint-Bonnet Maréchal de France

Louis XIII et Richelieu prennent la place forte de Pignerol le 29 ou le 30 mars 1630. Philippe de La Mothe-Houdancourt participe à ce combat.

Richelieu s'empare des États du duc de Savoie en 1630.

En avril 1630, la trêve de Suse est signée entre Charles-Emmanuel Ier de Savoie, Louis XIII et Jules Mazarin représentant le pape.

Charles II de Blanchefort-Créquy meurt le 15 mai 1630 au siège de Chambéry.

Louis XIII et Richelieu prennent Chambéry le 17 mai 1630 et assiègent Montmélian.

Malgré un siège de 13 mois, la citadelle commandée par Jaffré de Bens de Cavour ne capitule pas.

Philippe de La Mothe-Houdancourt participe aux combats de Brigneras et du pont de Carignan, où il est blessé le 6 août 1630.

Guy XXI de Laval est blessé au genou à la prise de Carignan.

Urbain de Maillé-Brézé combat au pont de Carignan.

Jean de Saint-Bonnet est fait Maréchal de France en 1630 par Louis XIII.



Siège de Casal

Mort d'Ambrogio Spinola

La santé d'Ambrogio Spinola décline. Ambrogio Spinola meurt le 25 septembre 1630 pendant le siège de Casal.

Le titre de marquis de Los Balbases, sera tout ce que sa famille recevra en compensation de la fortune qui aura été dépensée au service de Philippe III et Philippe IV.



Mariage de Jacques Nicolas de La Baume avec Marie Anne des Porcellets

Jacques Nicolas de La Baume épouse Marie Anne des Porcellets (morte en 1671).

Leurs enfants sont :



Mariage de Ferdinand III de Habsbourg avec Marie-Anne d'Autriche

Ferdinand III de Habsbourg épouse en 1631 Marie-Anne d'Autriche, fille de Philippe III d'Espagne et de Marguerite d'Autriche-Styrie.

Leurs enfants sont :


Bataille de la Slaak

Bataille de la Slaak

En réaction à une tentative terrestre néerlandaise de capturer Dunkerque plus tôt en 1631, Isabelle Claire Eugénie d'Espagne, qui gouverne les Pays-Bas méridionaux pour Philippe IV d'Espagne, donne l'ordre à une armée espagnole transportée sur une flotte de barges d'occuper l'île de Goeree-Overflakkee par surprise.

Isabelle Claire Eugénie d'Espagne souhaite en particulier maîtriser les grandes forteresses situées de l'autre côté du détroit de Volkerak.

La forteresse du côté continental a une valeur particulière au niveau de la propagande, car c'est une ville nouvellement fondée nommée Willemstad en hommage à Guillaume Ier d'Orange-Nassau.

Plus important encore, l'occupation espagnole permettrait d'effectuer un blocus d'Hellevoetsluis, principal port néerlandais situé au nord d'Overflakkee sur l'île de Voorne-Putten et d'isoler la province de Zélande du reste des Provinces-Unies.

Une flotte espagnole constituée de 90 navires, en majorité de petits transports de troupes, et de 6 000 hommes sous la direction de Don Francisco de Moncada, Marquis d'Aytona, mais en fait commandée par le comte Jean VIII de Nassau-Siegen, un cousin catholique de la Maison d'Orange-Nassau, part d'Anvers.

Toutefois, le projet ne peut être maintenu secret.

une flotte néerlandaise de 50 navires, commandée par le vice-amiral Marinus Hollare et également composée en grande partie de petits bâtiments fluviaux mais comprenant quelques navires de guerre, intercepte les Espagnols sur l'Escaut oriental les 12 septembre 1631.

Voyant leur itinéraire prévu bloqué, les Espagnols essaient alors de s'emparer de l'île plus méridionale de Tholen, mais cette tentative est contrecarrée par un régiment de 2 000 mercenaires anglais et écossais, sous le commandement du colonel Thomas Morgan, venus de la forteresse continentale de Steenbergen en profitant de la marée basse pour gagner l'île, et qui sont arrivés juste à temps pour empêcher un débarquement.

Jean VIII de Nassau-Siege, dans son désespoir, prend alors l'audacieuse décision d'essayer de passer furtivement près de la flotte néerlandaise pendant la nuit du 12 au 13 septembre 1631 et ainsi de réaliser le but originel de l'expédition.

Le mouvement espagnol est toutefois repéré en dépit du brouillard et les Néerlandais permettent à la flotte ennemie de passer avant de les attaquer soudainement par l'arrière dans le canal de la Slaak de Volkerak.

Les Espagnols sont mis en déroute, des centaines d'hommes se noient alors qu'ils tentent de quitter les navires et ceux qui réussissent à gagner la côte sont capturés par les troupes néerlandaises et anglaises qui les attendent.

Plus de 4 000 hommes, ainsi que la majorité de la flotte espagnole, sont ainsi capturés.

Jean VIII de Nassau-Siege et 2 navires qui l'accompagnent réussissent à s'échapper et à regagner Anvers et une 15 de navires espagnols en tout, parviennent à s'enfuir.

L'Amirauté d'Amsterdam suggère de jeter tous les prisonniers à la mer, méthode alors officiellement prescrite par les Néerlandais pour se débarrasser des combattants ennemis capturés en mer, afin de décourager d'autres tentatives, mais le stathouder Frédéric-Henri d'Orange-Nassau l'interdit.

Cette bataille est une victoire des Provinces-Unies sur l'Espagne grâce à laquelle les Néerlandais empêchent l'armée espagnole de diviser les Provinces-Unies en 2.

Elle influence une décision prise en 1632 pour entamer des négociations en vue de signer un traité de paix avec les Provinces-Unies mais ces pourparlers finissent par échouer.


François de L'Aubespine

Mariage de François de L'Aubespine avec Éléonore de Volvire

François de L'Aubespine épouse le 17 novembre 1631 Éléonore de Volvire (1604-23 novembre 1690), marquise de Ruffec. Leurs enfants sont :



Naissance de Philippe Ier Le Valois de Villette

Philippe Ier Le Valois de Villette naît au château de Mursay à Échiré dans les Deux-Sèvres en 1627 ou en 1632, fils de Benjamin Le Valois ou Le Vallois (vers 1582–1661), Marquis de Villette, Lieutenant général dans le Bas-Poitou et Écuyer de la petite écurie du Roi, et de Louise Arthémise d'Aubigné (1584-1663), Dame de Mursay.

Il est élevé sur le domaine de ses parents, au Château de Mursay, dans la foi calviniste jusqu'à l'âge de 7 ans.


Henri II de Montmorency à la bataille de Castelnaudary Exécution d'Henri II de Montmorency - par Thomas Allom - vers 1840 Plaque commémorant l'exécution d'Henri II de Montmorency - dans la cour de la mairie de Toulouse - place du Capitole

Bataille de Castelnaudary

Mort de François II d'Aubusson Comte de La Feuillade

Henri II de Montmorency Prisonnier

Mort d'Henri II de Montmorency

Henri de Schomberg Gouverneur du Languedoc

Une armée royale de 2000 à 2500 hommes se met en route, commandée par Henri de Schomberg.

La rencontre avec l'armée des rebelles d'Henri II de Montmorency a lieu le 1er septembre 1632.

Les insurgés ne peuvent opposer que 1200 à 1500 nobles peu entraînés au combat.

Henri de Schomberg dispose son armée dans une pièce labourée entourée de larges fossés et chemins creux à un quart de lieue de Castelnaudary.

Il met la cavalerie au centre, l'infanterie aux deux ailes.

Les deux armées sont séparées par le modeste ruisseau du Fresquel.

Une fois son dispositif bien en place, Henri de Schomberg envoie une troupe de mousquetaires escarmoucher les troupes d'Henri II de Montmorency.

Le résultat est immédiat.

Henri II de Montmorency part en contre attaque.

François II d'Aubusson meurt le 1er septembre 1632 tué par Pierre de Bideran, à la bataille de Castelnaudary.

Après avoir passé le Fresquel sur un pont de brique, Henri II de Montmorency parait à la tête de l'avant garde avec 200 gentilshommes.

Il ne porte qu'un simple corps de cuirasse.

Il monte un cheval gris pommelé couvert de plumes incarnats, bleu et isabelle.

Il reçoit un premier coup de feu à la gorge, qui le met en fureur.

Il entre dans la mêlée jusqu'au septième rang à travers une grêle de coups de mousquets.

Il reçoit 2 balles de pistolet, qui entrent par la bouche, lui percent la joue droite, lui rompant quelques dents.

Son cheval tombe raide mort.

Henri II de Montmorency est fait prisonnier le mercredi 1er septembre 1632 désarmé par 2 sergents qui lui retirent la cuirasse

L'affrontement n'a duré pas plus d'une 1/2 heure.

Bouteiller va à Castelnaudary faire préparer un logis.

Saint-Martin charge Henri II de Montmorency sur ses épaules et le porte dans une métairie à mi chemin de Castelnaudary.

Henri II de Montmorency, après avoir été confessé dans la métairie par l'aumônier d'Henri de Schomberg, est pansé par le chirurgien de la compagnie des chevaux légers du Roi.

Il trouve qu'il a reçu 17 blessures.

Il bande les plaies de la tête et du col, après quoi Henri II de Montmorency est porté à Castelnaudary sur une échelle où on a mis son ais, de la paille et plusieurs manteaux.

Il est escorté par 6 gens d'armes de la compagnie du Roi envoyés par Henri de Schomberg.

Henri de Schomberg n'ose pas laisser Henri II de Montmorency à Castelnaudary.

Ce n'est pas une place sure.

Henri de Schomberg quitte la ville le 5 septembre 1632 et le conduit lui même au château de Lectoure.

Il poste aux environs 8 cornettes de cavalerie pour la sûreté du prisonnier.

Philippe de La Mothe-Houdancourt participe à ce combat.

Louis XIII et le Cardinal de Richelieu viennent dans la province pour assister au jugement.

Par Montpellier et Béziers, ils arrivent à Narbonne, subissant un terrible orage qui inonde la plaine et fait périr 300 personnes, noyées par la crue de l'Aude.

Il réglemente la tenue des États qui se réunissent désormais la plupart du temps à Montpellier.

Ils ne peuvent plus désormais discuter de l'impôt.

Louis XIII visite le champ de bataille de Castelnaudary puis gagne Toulouse.

Henri II de Montmorency est envoyé devant le Parlement de Toulouse présidé par Charles de L'Aubespine, le garde des sceaux, pour crime de lèse-majesté.

Sur ordre de Richelieu, le parlement le condamne à mort, pour conspiration contre Louis XIII et Richelieu.

Charlotte-Marguerite de Montmorency, sa sœur, en larmes, essaie de fléchir Louis XIII, secondée par Louis XIII, par Monsieur et par toute la haute noblesse.

Henri II de Montmorency demande pardon à Louis XIII.

Il rend son bâton de maréchal et son cordon de l'ordre du Saint-Esprit.

Mais Louis XIII reste inflexible.

Ainsi s'éteint la branche aînée des Montmorency.

Le pouvoir royal s'affirme sur la noblesse et sonne la fin de la féodalité.

Henri II de Montmorency meurt le 30 octobre 1632, décapité à huis clos, dans la cour intérieure de l'hôtel de ville de Toulouse.

Ses derniers mots sont pour le bourreau "Frappe hardiment".

Son corps est conduit par 2 prêtres en l'église Saint-Saturnin dans le carrosse de Louis de Nogaret de La Valette, abbé des lieux.

Le corps et la tête de Montmorency sont placés provisoirement dans la chapelle de Saint-Exupère.

En ouvrant le corps pour l'embaumer, les chirurgiens y trouvèrent 5 balles et comptèrent 15 ou 16 blessures reçues lors du combat de Castelnaudary.

Ils recousent la tête au corps avant de l'embaumer.

Charlotte-Marguerite de Montmorency, écœurée, s'éloigne de la Cour et se consacre à ses enfants.

Elle fréquente l'Hôtel de Rambouillet.

Les biens d'Henri II de Montmorency sont confisqués et passent à la maison de Condé.

La Couronne confisque le Château de Fère-en-Tardenois.

Le Château de Fère-en-Tardenois est rendu peu après à Charlotte-Marguerite de Montmorency.

Louis XIII nomme Henri de Schomberg gouverneur du Languedoc.

Marie-Félice Orsini se retire au couvent de la Visitation à Moulins.

Jeanne Françoise Frémyot vient à Moulins pour accueillir Marie-Félice Orsini, son amie, dans l'ordre de la Visitation.



Philippe de La Mothe-Houdancourt Gouverneur de Bellegarde

Philippe de La Mothe-Houdancourt obtient la même année le gouvernement de Bellegarde en 1632.



Invasion de la Lorraine par la France

Siège de Nancy

Traité de Charmes

Charles IV de Lorraine et de Bar refuse de rendre hommage à la France et s'allie à Ferdinand II de Habsbourg.

Il soutient les ennemis de Richelieu.

Le 30 juillet 1633 le Parlement de Paris prononce la confiscation du Barrois.

Deux jours plus tard, Richelieu fait envahir le Barrois et la Lorraine.

Louis XIII charge Louis d'Arpajon de marcher sur Nancy et d'investir la Lorraine.

Les troupes de Louis d'Arpajon envahissent le Barrois.

Les troupes françaises commencent à prendre les villes dont Bar-le-Duc et le 26 août 1633 mettent le siège devant Nancy.

Henri II de La Ferté-Senneterre se retrouve devant Nancy en 1633.

Le 25 septembre 1633, Louis XIII et Richelieu pénètrent dans Nancy peuplée de 16 000 habitants qui viennent d'être évacuée par Henry Louis de Lorraine-Chaligny et sa garnison lorraine.

Nommé maître de camp du régiment d'infanterie qu'il lève en 1633, Philippe de La Mothe-Houdancourt assiste au siège de Nancy.

Le 30 septembre 1633, Charles IV de Lorraine par le traité de Charmes livre sa capitale.

Seules résistent quelques places fortes, telles que :

Henriette de Lorraine, jeune veuve, est contrainte à une fuite assez romanesque.


Claude-Françoise de Lorraine - école espagnole

Abdication de Charles IV de Lorraine

Nicolas II François de Vaudémont Duc de Lorraine

Mariage de Nicolas II François de Vaudémont avec Claude-Françoise de Lorraine

Nicolas II François de Vaudémont et Claude-Françoise de Lorraine en résidence surveillée

Fuite de Nicolas II François de Vaudémont et Claude-Françoise de Lorraine

Nicole de Lorraine transférée à Fontainebleau

Charles IV de Lorraine juge plus favorable aux intérêts de la Lorraine d'abdiquer le 19 janvier 1634 en faveur de son frère Nicolas II François de Vaudémont, et va prendre un commandement dans les troupes impériales.

Nicolas II François de Vaudémont est plus apprécié des Français que Charles IV de Lorraine.

Nicolas II François de Vaudémont s'accorde par provision une dispense pour un mariage avec Claude-Françoise de Lorraine, sa cousine.

Cette dispense sera ensuite confirmée.

Nicolas II François de Vaudémont envoie le lendemain au pape une lettre pour signaler les raisons pour lesquelles il renonce au cardinalat et se fait relever de ses vœux.

Nicolas II François de Vaudémont veut contrecarrer les projets que fait Louis XIII de marier Claude de Lorraine à un prince étranger à la Lorraine, la loi salique ne s'appliquant pas en Lorraine et barrois.

Nicolas II François de Vaudémont épouse à Lunéville le 17 ou le 18 février ou le 8 mars 1634 Claude-Françoise de Lorraine sa cousine germaine, fille d'Henri II de Lorraine et de Marguerite de Gonzague.

Leurs enfants sont :

La population lorraine reste profondément hostile à l'occupant français, à l'image de :

Le mariage inopiné du cardinal, incite les Français à mettre Nicolas II François de Vaudémont et Claude-Françoise de Lorraine en résidence surveillée.

Nicolas II François de Vaudémont et Claude-Françoise de Lorraine réussirent à s'échapper le 1er avril 1634 et se réfugient en Franche-Comté, terre espagnole.

Nicolas II François de Vaudémont et Claude-Françoise de Lorraine se rendent ensuite en Toscane chez leur tante Christine, épouse du grand duc,

Après les fuites de son mari, de sa sœur et de son beau-frère, Nicole de Lorraine reste le seul membre de la famille dans le duché.

Nicole de Lorraine est transférée par le gouverneur de Louis XIII à Fontainebleau, mi-hôte, mi-otage, le 24 avril 1634.



Mariage de Frédéric-Maurice Ier de La Tour d'Auvergne avec Catherine Éléonore-Catherine-Fébronie de Wassenaar de Berg

Frédéric-Maurice Ier de La Tour d'Auvergne est déçu de ne pas avoir eu la succession de son oncle de Nassau.

Par amour et contre la volonté de sa famille, Frédéric-Maurice Ier de La Tour d'Auvergne épouse le 1er février 1634 Catherine Éléonore Fébronie de Wassenaar de Berg, catholique fervente et sans fortune, fille de Frédéric de Bergh. Leurs enfants sont :



Mariage de Michel-Laurent Mancini avec Hiéronime Mazarin

Michele Lorenzo ou Michel-Laurent Mancini épouse le 6 août 1634 Hiéronime Mazarin, fille de Pierre Mazarin. Leurs enfants sont :



Mariage d'Antoine de Laage avec Marguerite-Philippe du Cambout

Antoine de Laage Duc de Puylaurens et Pair de Puylaurens

Antoine de Laage, Seigneur de Puylaurens, épouse le 28 novembre 1634 Marguerite-Philippe du Cambout.

Richelieu est cousin germain de Charles de Cambout, père de Marguerite-Philippe du Cambout.

Ce mariage est une combinaison politique de Richelieu pour attirer en France Gaston de France et son favori Antoine de Laage et de lui faire cesser son exil à Bruxelles.

Ce mariage sert en apparence à Antoine de Laage à garantie sa sécurité.

En entrant dans la famille de Richelieu, Antoine de Laage est crée Duc de Puylaurens et Pair.

Ce mariage ne dure qu'un peu plus de deux mois.


Carte de la Guerre de Trente Ans

Période française de la guerre de Trente Ans

Occupation de Philippsburg, Spire, Landau et Trèves par les Espagnols

Guerre de dix ans

Déclaration de guerre de la France à l'Espagne

Courrier d'Anne d'Autriche avec Philippe IV

La période française de la guerre de Trente Ans dure de 1635 à 1648.

Depuis le début de la guerre, la France s'est toujours soigneusement tenue à l'écart des combats, tout en appuyant les opposants à l'empereur et au Roi d'Espagne par sa diplomatie et ses subsides.

Cette politique n'est pas sans contradictions car Richelieu, cardinal de l'Église catholique est :

Les considérations religieuses s'opposent donc aux considérations politiques et à la volonté de contenir la puissance des Habsbourg.

Or ceux-ci finissent par l'emporter sur leurs divers adversaires.

Pour maintenir l'équilibre désiré, la France n'a plus d'autre solution que de s'engager directement dans le conflit.

Cet engagement est précédé d'une intense activité diplomatique et de la négociation de multiples traités avec les ennemis de l'empereur et du roi d'Espagne (ce dernier est d'ailleurs, plus que l'empereur, le principal adversaire).

Avec les Hollandais est notamment prévu le partage des Pays-Bas espagnols (grosso modo l'actuelle Belgique).

Contrairement aux Danois quelques années plus tôt, les Suédois ont subi un revers, mais ne sont pas anéantis.

Leur présence en Allemagne va en fait se perpétuer jusqu'à la fin de la guerre, sous des généraux de valeur tels que Johan Banér ou Lennart Torstenson qui ne vont jamais laisser les impériaux libres de se retourner complètement contre la France.

Au contraire les armées française et suédoise vont souvent se coordonner ou tenter de se rejoindre pour forcer l'ennemi commun.

Par précaution, les Espagnols occupent Philippsburg, Spire, Landau et enfin Trèves dont l'archevêque Philipp Christoph von Sötern, l'un des Princes-Électeurs, s'est mis sous la protection de la France :

Richelieu prend ce prétexte pour déclarer ouvertement la guerre à l'Espagne, adversaire le plus direct des intérêts français, le 19 mai 1635.

La Guerre de dix ans commence le 19 mai 1635.

Les armées françaises, fortes de 120 000 hommes, vont intervenir dans 4 grands secteurs :

Cela place Anne d'Autriche dans une position encore plus délicate.

En effet, la correspondance secrète qu'elle entretient avec Philippe IV d'Espagne, son frère, va au-delà des nécessités de la simple affection fraternelle.

Anne d'Autriche tente de renseigner secrètement l'Espagne sur les dispositions militaires et politiques françaises, bien qu'elle soit tenue à l'écart de toutes les décisions de Louis XIII.

François-Marie de Broglie fait parti des principaux commandants en chef lors de la Guerre de Trente ans.



Bataille des Avins

Les combats se portent vers les Pays-Bas.

Urbain de Maillé-Brézé reçoit le commandement de l'armée des Flandres avec Gaspard III de Coligny.

Gaspard III de Coligny et Urbain de Maillé-Brézé vainquent les Espagnols commandés par Thomas-François de Savoie-Carignan aux Avins ou Avein ou Avin (Clavier) (40 km au sud ouest de Liège, 50 km au sud-est de Namur) le 20 mai 1635.

Les Espagnols perdent 5 000 hommes dont 900 sont faits prisonniers et 14 canons.

Philippe de La Mothe-Houdancourt participe à ce combat.

Philippe de La Mothe-Houdancourt combat au siège de Louvain en 1635.

Philippe de La Mothe-Houdancourt Participe à la prise du fort de Schenk en 1635.

Gaspard III de Coligny et Urbain de Maillé-Brézé se joignent ensuite à Frédéric-Henri d'Orange-Nassau.

Mais des atermoiements franco hollandais permettent aux Espagnols de recevoir des renforts et de sauver leurs possessions.


Maximilien Ier de Bavière et Marie-Anne de Habsbourg

Mariage de Maximilien Ier de Bavière avec Marie-Anne d'Autriche

Maximilien Ier de Bavière est veuf d'Élisabeth-Renée de Lorraine.

Maximilien Ier de Bavière épouse en 1635 Marie-Anne d'Autriche, fille de Ferdinand II de Habsbourg et de Marie-Anne de Bavière.

Leurs enfants sont :



Traité de Rivoli

Jean de Saint-Bonnet Commandant de l'armée du Duc de Savoie

Bataille de Fontaneto d'Agogna

Mort de Jean de Saint-Bonnet Maréchal de France

Bataille de Tornavento

En 1636, Victor-Amédée Ier de Savoie s'allie à la France contre l'Autriche par le traité de Rivoli.

Jean de Saint-Bonnet accepte, avec la permission du roi, le commandement de l'armée du Duc de Savoie.

Jean de Saint-Bonnet, Seigneur de Toiras, meurt le 14 juin 1636, d'une décharge d'arquebuse, lors de l'attaque de la forteresse de Fontaneto d'Agogna (en français Fontanes ou Fontanette).

Michel Baudier rapporte les scènes occasionnées par la mort de Toiras :

Après qu'il fut expiré, les soldats trempaient leurs mouchoirs dans le sang de la plaie, disant que tant qu'ils le porteraient sur eux, ils vaincront leurs ennemis à la guerre.

Le même coup qui a blessé à mort, blessa de regret tous les Italiens et tous les honnêtes gens de l'Europe car étant aimé de tous, il fut pleuré de tous, mourant à la guerre comme il l'avait désiré et dans les intérêts de sa patrie.

Son corps fut porté à Turin ou Madame sœur du Roy, duchesse de Savoie, lui fit faire des pompes funèbres digne de la valeur d'un grand homme et de la générosité d'une grande princesse.

Toute la cour y alla verser ses larmes et témoigner ses regrets.

Le sénat y fut en corps, son tombeau est aux capucins de Turin ou les restes peuvent être appelés les reliques triomphales : il est élevé sur un mont qui peut maintenant être dit le mont des triomphes.

Charles Ier de Blanchefort de Créquy défait les troupes d'Espagne au combat du Tésin en 1636.

Le 22 juin 1636, la bataille de Tornavento oppose :

L'armée française est commandée par Charles Ier de Blanchefort de Créquy, les troupes savoyardes sont aux ordres de Victor-Amédée Ier de Savoie.

L'armée espagnole comprend notamment 4 bataillons espagnols, 3 bataillons italiens et 7 compagnies allemandes, sous les ordres de Diego Felipe de Guzman, Marquis de Leganes.

Les Franco-savoyards vainquent les Espagnols.

La bataille est très meurtrière avec 3 000 à 4 000 morts.

Philippe de Clérembault part en Italie, simple capitaine d'une compagnie de chevau-légers, en août 1636.

Il participe au combat du Tessin.



Retour de Louis II de Bourbon-Condé à Paris

Campagne de Franz Freiherr von Mercy en comté de Bourgogne

Prise de Pontailler-sur-Saône

Prise de Mirebeau-sur-Bèze

Siège de Saint-Jean-de-Losne

En 1636, les opérations en Italie piétinent, de même que celles d'Alsace.

En 1636, Louis II de Bourbon-Condé revient à Paris, puis part faire ses premières armes, rattrapant ainsi la médiocrité militaire d'Henri II de Bourbon-Condé, son père.

Bernard de Saxe-Weimar seconde les manœuvres d'Henri II de Bourbon-Condé en comté de Bourgogne en 1636.

En 1636, Franz Freiherr von Mercy commande les troupes de Charles IV de Lorraine, membre de la coalition regroupant l'Autriche, l'Espagne, la Bavière, le pape, en guerre contre la France de Louis XIII et de Richelieu.

Cette armée de de Charles IV de Lorraine fait partie des forces coalisées commandées par le général en chef Matthias Gallas.

Le 15 août 1636, Charles IV de Lorraine et Franz Freiherr von Mercy font une entrée triomphale à Dole en Franche-Comté qu'une armée française, commandée par 'Henri II de Bourbon-Condé, gouverneur de Bourgogne n'a pas réussi à prendre quelques semaines auparavant.

Une partie de l'armée lorraine, constituée essentiellement de 3 000 mercenaires croates se dirige alors sur Pontailler-sur-Saône dans le duché de Bourgogne.

La ville, après une belle résistance, est prise le 28 août 1636.

La répression infligée par l'armée de Franz von Mercy est effroyable : tous les habitants capturés sont brûlés vifs, toutes les maisons incendiées, les deux églises rasées.

Les forces croato-lorraines s'abattent alors sur les villages voisins :

Ils sontcomplètement détruits, y compris les églises et prieurés.

Tous les habitants qui ne peuvent se cacher au fond des forêts ou dans des îles reculées de la Saône sont passés au fil de l'épée, sans considération de sexe ou d'âge, une cruauté implacable.

L'armée det Franz Freiherr von Mercy se dirige alors sur Mirebeau-sur-Bèze qui offre une belle résistance le 2 septembre 1636 avant que la jonction de l'armée de Franz Freiherr von Mercy avec le gros des troupes de Matthias Gallas ne permette la prise de la ville.

Elle est traitée avec la même violence que les villages du bord de Saône.

Les armées impériales se dirigent alors vers le sud en continuant leurs massacres jusqu'à la ville de Saint-Jean-de-Losne.

Au passage, le prieuré de Saint Léger est dévasté et tous les habitants tués.

Là, les habitants, hommes et femmes, leur opposent une farouche et héroïque résistance jusqu'à l'arrivée de renforts français.

Le 28 octobre 1636, les troupes autrichiennes décident de s'établir à Saint-Jean-de-Losne pour l'hiver.

Le 2 novembre 1636, après deux assauts et malgré une brèche dans les fortifications, Saint-Jean-de-Losne n'est toujours pas prise et les habitants assiégés refusent catégoriquement toute reddition.

Un troisième assaut n'y suffit pas : les assiégeants ne prennent pas possession de la ville.

La pluie continue qui est tombée pendant le siège, fait entrer en crue la Saône.

Les assiégeants manquent de vivres.

Une avant-garde des troupes royales, dirigées par le maréchal Josias Rantzau, arrive en soutien des habitants.

Philippe de La Mothe-Houdancourt sert en qualité de sergent de bataille dans l'armée de Bourgogne.

Le camp des armées impériales est inondé.

Matthias Gallas et Franz Freiherr von Mercy décident de lever le camp et de se replier vers la Franche-Comté.

Les troupes autrichiennes et se replient.

La retraite, du 3 novembre à décembre 1636 dans le mauvais temps, est très pénible et l'armée impériale y laisse de nombreux canons et de nombreux morts.

Louis XIII récompensera le courage de Saint-Jean-de-Losne en l'exemptant d'impôts.

Deux drapeaux pris aux Autrichiens lors des assauts sont visibles dans l'église Saint-Jean-Baptiste.

Il faudra deux générations pour que les villages de Pontailler-sur-Saône, Maxilly-sur-Saône, Heuilley-sur-Saône, Talmay soient reconstruits et retrouvent une vie normale.



Naissance de Sophie-Dorothée de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg

Sophie-Dorothée de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg naît à Glücksbourg le 28 ou le 29 septembre 1636, fille de Philippe de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg (1584-1663) et de Sophie Hedwig de Saxe-Lauenbourg (1601-1660).



Mort de Philippe Ier de Coulanges Seigneur de Montaleau

Philippe Ier de Coulanges meurt le 5 décembre 1636 en son hôtel rue Royale, Paris.



Prise de Landrecies

Landrecies est reprise en 1637 par Louis de Nogaret de La Valette.

Philippe de Clérembault se trouve au siège de Landrecies.


Vestiges du système défensif de Saint-Amour

Siège de Saint-Amour

Mort de Georges Jacquinot de Goux

Prise des châteaux de Cheuraux et de l'Aubepin

Le siège de Saint-Amour est une bataille qui eut lieu du 29 mars au 2 avril 1637 à Saint-Amour dans le comté de Bourgogne durant la l'épisode comtois de la guerre de Trente Ans.

Elle oppose les troupes françaises d'Henri II de Valois-Longueville au régiment de Georges Jacquinot de Goux.

L'armée française est puissante et bien équipée.

Elle dispose de 8 000 hommes, 2 000 cavaliers et de plusieurs pièces d'artillerie.

Le siège est confié à Louis d'Arpajon, un des 2 seconds d'Henri II de Valois-Longueville.

Coté comtois, les troupes de plus d'un millier d'hommes sont composées d'un régiment d'infanterie, d'un petit corps de miliciens et de 50 cavaliers commandés par Claude de Gadagne de Beauregard.

Georges Jacquinot de Goux fait consolider les murailles dès qu'il apprend le menace française sur sa ville.

Si les fortifications de la ville sont anciennes et vétustes, celles du château sont très bonnes.

Ce sont les bourgeois de la ville qui ont insisté pour que la ville soit défendue et non livrée, malgré la connaissance du rapport de force largement défavorable.

Ces derniers sont également à l'origine de la création de la milice.

Peu avant l'arrivée des Français, les femmes et les enfants sont évacués.

Le 29 mars 1637, Henri II de Valois-Longueville arrive enfin et fait cerner la ville.

Henri II de Valois-Longueville installe son artillerie près du couvent des capucins sur la route de Cuiseaux.

Ce premier jour, seules quelques salves de canon sont tirées, sans conséquences.

Le lendemain, les Français donnent l'assaut par le faubourg et la porte Guichon.

Mais au cours de l'assaut, Henri II de Valois-Longueville apprend que Gérard de Joux de Watteville a pu rassembler les débris de son armée et s'apprête à venir en aide à la cité assiégée.

Il scinde alors ses forces et ordonne à Philippe de Chaumont-Guitry, d'aller au devant de Gérard de Joux de Watteville.

Pendant ce temps, Louis d'Arpajon, parvient à ouvrir une brèche dans un des murs de la ville.

Le lendemain, l'assaut reprend avec plus de violence.

60 salves d'artillerie, tombent sur la ville, Georges Jacquinot de Goux est alors mortellement touché.

Les Français parviennent à rentrer dans la ville et un féroce combat de rue commence.

Ce jour là, 400 défenseurs comtois trouvent la mort dans ces combats.

La ville tombe et 600 hommes parviennent à se réfugier dans le château sous les ordres de Claude de Gadagne de Beauregard.

Le 1er avril 1637 au cours d'une bataille âprement disputée à Sainte-Agnès, Philippe de Chaumont-Guitry parvient à stopper l'armée de secours comtoise.

Henri II de Valois-Longueville apprend la nouvelle au matin du 2 avril 1637.

Henri II de Valois-Longueville donne aussitôt l'ordre à son artillerie de pilonner le château.

Les Français voient arriver Philippe de Chaumont-Guitry vers la fin d'après midi à Saint-amour.

Les assiégés pensant que c'était l'armée de secours victorieuse qui arrive, sont dans la joie avant de sombrer dans la consternation.

Sans espoirs de secours, ils acceptent alors la reddition.

Dans le même temps, les Français se sont emparés des châteaux de Cheuraux et de l'Aubepin proches de Saint-Amour.

Saint-Amour est livrée au pillage et au saccage.

Saint-Amour ne retrouvera jamais sa prospérité passée.

Claude de Gadagne de Beauregard comme 200 autres, est fait prisonnier et relâché contre la somme de 300 pistoles.



Bataille de Kintzingen

Maréchal de camp en 1637, Philippe de La Mothe-Houdancourt commande un corps séparé de l'armée d'Allemagne et se signale à la tête de l'infanterie française au combat de Kintzingen.



François VI de La Rochefoucauld Prisonnier puis exilé

Aveux arrachés à Anne d'Autriche par Richelieu

Exil de Marie Aimée de Rohan

François VI de La Rochefoucauld projette d'enlever Anne d'Autriche avec l'aide de Marie Aimée de Rohan, la duchesse de Chevreuse.

François VI de La Rochefoucauld est embastillé en 1637, puis exilé dans le Poitou.

En août 1637, Anne d'Autriche est suspectée de correspondre en secrets de avec Philippe IV, son frère.

Richelieu l'oblige à signer des aveux.

Son courrier est désormais ouvert.

Son entourage est épuré et ses sorties sont surveillées.

Marie Aimée de Rohan est exilée.

On parle un moment de divorce et de répudiation, mais l'affaire est finalement étouffée par le roi lui-même qui est trop pieux pour y penser sérieusement.

Le souci majeur de Louis XIII est, durant son règne, la très longue absence d'un héritier mâle.

D'une santé médiocre et secoué par de violentes maladies, le roi a manqué à maintes reprises de mourir.

Le fait que le roi puisse subitement mourir sans héritier a entretenu chez les prétendants au trône de grandes espérances : Gaston de France, le comte de Soissons, le comte de Moret…

La très difficile relation qu'entretient le roi avec la reine augmente les espoirs de ces princes, qui toujours mêlés à des complots, espèrent bien que le roi n'aura jamais d'héritiers.



Libération des îles de Lérins

Jean Armand de Maillé-Brézé Commandant de la flotte du Ponant

Henri d'Escoubleau poursuit néanmoins ses activités militaires et prend part à la libération des îles de Lérins en mai 1637.

Henri d'Escoubleau parvient à évincer Philippe de Longvilliers, chevalier de Poincy, du poste de vice-amiral de France.

En 1637, Jean Armand de Maillé-Brézé remplace Henri d'Escoubleau, relevé de son commandement, à la tête de la flotte du Ponant.



Bataille de Poligny

En 1638, Philippe de La Mothe-Houdancourt est employé à l'armée de Bourgogne sous le duc de Longueville.

Philippe de La Mothe-Houdancourt bat un corps ennemi à Poligny.



Naissance de Maximilien-Philippe de Bavière

Maximilien-Philippe de Bavière naît en 1638, fils de Maximilien Ier de Bavière et de Marie-Anne d'Autriche.



Naissance de Marie-Thérèse d'Autriche

Marie-Thérèse d'Autriche naît à Madrid en 1638, fille de Philippe IV d'Espagne et d'Élisabeth de France.


Anne d'Autriche et Louis XIV Louis XIII Anne d'Autriche et le dauphin Louis XIV faisant des offrandes à la Vierge Marie (extrait)

Naissance de Louis XIV

Louis XIV Premier fils de France

Louis XIV Dauphin de Viennois

Les difficultés que Louis XIII rencontre en août 1638, ainsi que son tempérament très pieux l'amènent à consacrer la France à la Vierge Marie.

Louis-Dieudonné ou Louis XIV, dit le Grand et surnommé le Roi-Soleil, naît au Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye le dimanche 5 septembre 1638 vers 11 heures, fils de Louis XIII et d'Anne d'Autriche après 23 ans de mariage.

Il est surnommé " l'enfant du miracle".

Se produisant après 23 ans d'un mariage sans enfant, il est prénommé Dieudonné car on voit en sa venue une grâce du ciel après cette consécration de la France à la Vierge Marie.

Le petit Louis reçoit le titre de premier fils de France et le titre plus traditionnel de Dauphin de Viennois.

Les mémorialistes diffèrent sur l'attitude du roi à l'égard de son héritier :

Louis est le fruit d'unions multiculturelles puisque ses grands-parents paternels Henri IV de France et Marie de Médicis, étaient français et italien.

Son grand père maternel, Philippe III d'Espagne était espagnol et sa grand mère maternelle, Marguerite d'Autriche-Styrie autrichienne, bien que tous deux Habsbourg, proches parents l'un de l'autre.

La naissance de Louis XIV éloigne du trône Gaston de France, le frère de Louis XIII, comploteur impénitent dont le cardinal de Richelieu craint qu'il ne mène, en cas d'accession au trône, une politique favorable aux nobles et aux Habsbourgs.

Gaston de France perd son crédit financier, et ne peut poursuivre la reconstruction du château de Blois qu'il a entrepris.



Jean II Casimir Vasa Prisonnier

Philippe IV d'Espagne est en guerre contre la France.

En 1639 Jean II Casimir Vasa accepte un commandement en Espagne.

Pour se rendre à Barcelone, Jean II Casimir Vasa embarque à Gênes sur une galère.

Pris du mal de mer, Jean II Casimir Vasa décide de débarquer à Saint-Tropez.

Jean II Casimir Vasa poursuit le voyage par terre jusqu'à Marseille, mais il y est reconnu par la police de Richelieu.

Jean II Casimir Vasa croit réussir à fuir en prenant le premier bateau qui quitte le port.

Mais il joue de malchance, c'est le calme plat.

À la Tour de Bouc (aujourd'hui Port-de-Bouc), Jean II Casimir Vasa est fait prisonnier sur l'ordre de Richelieu.

Immédiatement conduit à la prison du fort de Salon-de-Provence, Jean II Casimir Vasa est rapidement transféré à la citadelle de Sisteron

Le 13 février 1639, Jean II Casimir Vasa y est reçu avec les honneurs dus à son rang mais immédiatement interné dans la geôle située tout au sommet de la citadelle.

Transféré dans un cachot de Vincennes, le 16 août 1639, Jean II Casimir Vasa est finalement libéré par décision de Richelieu.


Marguerite-Philippe du Cambout

Mariage d'Henri de Lorraine-Harcourt avec Marguerite-Philippe du Cambout

Henri de Lorraine-Harcourt épouse en février 1639 Marguerite-Philippe du Cambout (1622-1674). Leurs enfants sont :


Frédéric-Guillaume II de Saxe-Altenbourg

Mort de Jean-Philippe de Saxe-Weimar

Frédéric-Guillaume II de Saxe-Altenbourg Duc de Saxe-Altenbourg

Jean-Philippe de Saxe-Weimar meurt le 1er avril 1639.

Frédéric-Guillaume II de Saxe-Altenbourg se retire des affaires militaires et règne enfin comme duc souverain de Saxe-Altenbourg.

Frédéric-Guillaume II de Saxe-Altenbourg concentre sur une politique de bien-être public.

Il promulgua divers décret, fait reconstruire église et écoles et relance la construction de Saalfeld.



Prise du château de Blamont

Philippe de La Mothe-Houdancourt Lieutenant général en Bresse

En 1639, Philippe de La Mothe-Houdancourt défait Savelli et se rend maître du château de Blamont.

Philippe de La Mothe-Houdancourt est fait Lieutenant général en Bresse, le 20 avril 1639, et capitaine d'une compagnie de gendarmes.



Mort de Louis de Nogaret de La Valette

Philippe de La Mothe-Houdancourt Commandement de l'armée d'Italie

Prise de Quiers

Louis de Nogaret de La Valette, Cardinal de la Valette, meurt à Rivoli en 1639.

Philippe de La Mothe-Houdancourt passe en Piémont et prend le commandement de l'armée en attendant l'arrivée d'Henri de Lorraine-Harcourt.

Sur l'ordre de ce nouveau chef, Philippe de La Mothe-Houdancourt s'empare de Quiers à la vue de l'armée espagnole, dans la nuit du 24 octobre 1639.

Cependant Henri de Lorraine-Harcourt éprouve quelques défaites et l'armée, obligée de battre en retraite, aurait essuyé de grandes pertes si Philippe de La Mothe-Houdancourt et l'arrière-garde n'avaient soutenu seuls pendant 2 heures les attaques du marquis de Léganez, dont les troupes triomphantes étaient bien plus nombreuses.

François Auguste de Thou ne reçoit plus d'emploi et se jette tout à fait dans les intrigues tendant à renverser Richelieu.



Mariage de Philippe Fortin de La Hoguette avec Louise de Beaumont de Péréfixe

Philippe Fortin de La Hoguette épouse en 1640 Louise de Beaumont de Péréfixe.

Leurs enfants sont :


Philippe de France en robe avec son frère Louis XIV

Naissance de Philippe Ier d'Orléans

Philippe Ier d'Orléans Duc d'Anjou

Philippe de France ou Philippe Ier d'Orléans naît à Saint-Germain-en-Laye le 21 septembre 1640, fils de Louis XIII et d'Anne d'Autriche.

Par opposition à Gaston, frère de Louis XIII, surnommé le Grand Monsieur, Philippe Ier d'Orléans est surnommé le Petit Monsieur.

Il est d'abord titré Duc d'Anjou.

Son éducation est confiée au précepteur royal François de La Mothe Le Vayer.

Dès son enfance, dont une partie sous la Fronde, Philippe Ier d'Orléans par jeu porte des robes et se poudre.

Il subit des brimades diverses destinées à en faire un garçon efféminé et faible, à l'opposé total de son frère.

On l'amène régulièrement jouer avec un autre garçon de son âge, François-Timoléon de Choisy, futur abbé de Choisy, que la mère habille aussi en robe sur ordre d'Anne d'Autriche dans le but de satisfaire le petit Monsieur.

À l'époque, porter des robes est normal pour les garçons en bas âge jusqu'à l'âge de 6 ans environ mais Philippe Ier d'Orléans en portera lui occasionnellement même à l'âge adulte, se déguisant en femme et aimant déguiser des femmes de la cour.



Siège de Casale

Henri d'Escoubleau appuie Philippe de La Mothe-Houdancourt et l'armée d'Italie lors du siège de Casale en 1640.



Siège de Turin

Après 3 mois de siège de Turin, Henri de Lorraine-Harcourt s'empare de la ville.

Philippe de La Mothe-Houdancourt se trouve au siège de Turin et aux deux combats livrés devant cette place.


Jean IV de Portugal

Jean IV de Portugal Roi de Portugal

Une révolution aristocratique dépose, sans coup férir, Philippe IV d'Espagne au Portugal et dans l'empire tricontinental portugais.

Jean IV de Portugal se voit offrir le trône par les fidalgos portugais en sa qualité de petit-fils héritier de la princesse Catherine de Portugal.

Jean IV de Portugal accepte la couronne portugaise et accède au trône le 1er décembre 1640.



Bataille de Montjuic

Philippe de La Mothe-Houdancourt Lieutenant général des armées du roi

Bataille de Tarragone

La Catalogne soulevée contre l'Espagne se met sous l'entière autorité du royaume de France le 23 janvier 1641 à l'approche des troupes espagnoles de Philippe IV d'Espagne, sous la réserve de conserver ses privilèges.

L'armée française comporte notamment les régiments Enghien, Espenan et Serignan et quelques 1 000 cavaliers qui venaient de rendre Tarragone.

Promu lieutenant général des armées du roi en 1641, Philippe de La Mothe-Houdancourt est envoyé à l'armée de Catalogne sous les ordres du prince de Condé.

L'armée française et les milices catalanes repoussent les Espagnols le 26 janvier 1641 au cours de la bataille de Montjuic.

La Catalogne restera française jusqu'en 1652.

Philippe de La Mothe-Houdancourt mène 5 000 hommes de troupe, s'empare de Valz, de Lescouvette, du fort de Salo, de la ville et du fort de Constantin, et assiège Tarragone.

La ville de Tarragone est assiégée :

Tarragone est ravitaillée par les Espagnols lors d'une première attaque menée par des galères le 4 juillet 1641.

Le 20 août 1641, une flotte espagnole sous le commandement de don García Álvarez de Tolède, s'approche de Tarragone.

L'essentiel de la flotte espagnole s'est concentrée à Vinaròs.

Elle est composée de :

chargés de provisions.

Les 29 galères survivantes de la précédente bataille se sont ajoutées à ces forces.

Arrivés au contact, la flotte française ouvre le feu.

Au cours de l'engagement entre les 2 lignes de batailles, les galères espagnoles parviennent à glisser sans encombre le convoi dans la ville.

A 3h de l'après-midi, les galères virent, et attaquent la flotte française par l'arrière.

La flotte française est prise entre 2 feux, souffrant énormément jusqu'au coucher du soleil moment où le combat cesse.

Le 21 août 1641, le combat reprend, mais baisse en intensité, jusqu'à se terminer en une poursuite des Français en pleine retraite.

Le 25 août 1641, la flotte française est perdue de vue, mais les Espagnols leur capturent un brûlot qu'ils lancent inutilement contre eux.

Elle ne semble pas avoir perdu plus de navires, mais leurs dommages et pertes doivent être énormes du fait du feu croisé qu'ils ont subi pendant un long moment.

Clairement vaincus, elle fait route vers sa base en France.

Les officiers de don García Álvarez de Tolède le supplient de poursuivre et d'aborder l'ennemi afin de l'achever.

Mais celui-ci sait qu'un tiers de ses galions ne souhaitent pas de battre avec acharnement du fait qu'ils sont civils, et que le nombre de bateaux espagnols est limité.

Les espagnols en profite pour approvisionner Rosas, Perpignan et Collioure, retournant ensuite à Tarragone, car l'armée assiégeante se retire au vu de la défaite navale.

La flotte ennemie n'est pas détruite, mais les espagnols obtiennent le contrôle de la mer.

Richelieu destitue Henri d'Escoubleau, et lui interdit de commander à nouveau.

En septembre 1641, Philippe de La Mothe-Houdancourt emporte d'assaut la ville de Tamarit en Aragon.

Philippe de La Mothe-Houdancourt revient devant Tarragone.

Philippe de La Mothe-Houdancourt marche au secours d'Almenas, assiégée par les Espagnols début novembre 1641.

Sa troupe étant moins forte que celle des assiégeants, Philippe de La Mothe-Houdancourt envoie dans la nuit 100 chevaux avec toutes les trompettes et tous les tambours de son armée par les montagnes voisines, tandis qu'il débouche avec ses soldats dans une vallée opposée.

Le bruit des trompettes attire les Espagnols du côté des montagnes et les Français s'emparent de leur camp, de leurs canons et de leurs bagages.



Naissance de Philippe-Julien Mancini

Philippe-Julien Mancini naît à Rome le 26 mai 1641, fils de Michel-Laurent Mancini et de Hiéronime Mazarin.



Naissance de Louis Ier de Lorraine-Guise

Louis Ier de Lorraine-Guise dit Monsieur le Grand naît à Paris le 17 décembre 1641, fils d'Henri de Lorraine-Harcourt et de Marguerite-Philippe du Cambout.



Mariage de Philippe-Guillaume de Wittelsbach-Neubourg avec Anne Catherine Constance de Pologne

Philippe-Guillaume de Wittelsbach-Neubourg épouse en 1642 Anna Katharina Konstanze ou Anne Catherine Constance de Pologne (1615-1652), fille de Sigismond III Vasa. Leur enfant est :



Philippe de La Mothe-Houdancourt Maréchal de France

Philippe de La Mothe-Houdancourt, Duc de Cardone, est fait Maréchal de France en 1642 par Louis XIII.



Naissance de Philippe de Lorraine-Armagnac

Philippe de Lorraine-Armagnac, dit le Chevalier de Lorraine, naît en 1643, fils d'Henri de Lorraine-Harcourt et de Marguerite-Philippe du Cambout.



Testament de Louis XIII

Mort de Louis XIII

Louis XIV Roi de France

Anne d'Autriche Régente du royaume

Gaston de France Lieutenant général du royaume

Libération de Charles de L'Aubespine

Juste avant de mourir, Louis XIII rédige un testament visant à limiter les prérogatives de sa femme dont la loi impose qu'elle soit nommée Régente à sa mort.

Après 6 semaines de terribles coliques et vomissements, Louis XIII meurt à Saint-Germain-en-Laye le 14 mai 1643 d'un mal aujourd'hui identifié comme la maladie de Crohn.

Il est toutefois probable que cette maladie chronique ne fit que l'affaiblir et que le coup de grâce lui est donné par son médecin, Bouvard, qui laisse le bilan de 34 saignées, 1 200 lavements et 250 purges pratiquées sur le roi dans les deux dernières années de sa vie.

Son corps est porté le 19 mai 1643 à la basilique Saint-Denis, sans aucune cérémonie, selon son propre désir : en effet, il ne voulut pas accabler son peuple par une dépense excessive et inutile.

Aux obsèques de Louis XIII, Guy XXI de Laval remplit la charge de grand-maître.

Son règne est marqué par l'abaissement des Grands et des protestants, ainsi que par la lutte contre la maison de Habsbourg.

Louis-Dieudonné devient roi sous le nom de Louis XIV.

Comme il n'a que 5 ans, sa mère, Anne d'Autriche, devient régente.

Avec l'aide du chancelier Pierre II Séguier, dès qu'elle en a connaissance, Anne d'Autriche fait casser, par le Parlement de Paris, le testament de Louis XIII, qui limitait ses prérogatives.

Entre la mort de Richelieu et celle de Louis XIII, Jules Mazarin contacte tout l'entourage religieux de la reine et se présente comme un digne successeur de Richelieu.

Quand la pieuse Anne d'Autriche demande conseil autour d'elle au moment du choix de son premier ministre, elle a la même réponse auprès de tous ses conseillers : Jules Mazarin !

À la stupéfaction générale, elle choisit Jules Mazarin, déjà présent dans le Conseil de régence, comme premier ministre, en dépit de la désapprobation des cercles politiques français de l'époque dont beaucoup parmi eux n'apprécient pas qu'un Italien, fidèle de Richelieu, dirige la France.

On la soupçonne d'ailleurs d'avoir contracté un mariage secret avec Jules Mazarin (sans qu'aucun élément probant n'ait jamais été apporté, mais avec des indices).

La Fère est donnée en douaire à la reine Anne d'Autriche

Henri II de Bourbon-Condé devient le chef du conseil de régence pendant la minorité de Louis XIV,

Gaston de France est tout de même nommé lieutenant général du royaume.

Gaston de France prend le nom de Grand Monsieur par opposition à Philippe Ier d'Orléans, son neveu nommé le Petit Monsieur.

Gaston étant surnommé le Grand Monsieur, par extension, Anne-Marie-Louise d'Orléans, sa fille est appelé la Grande Mademoiselle.

Charlotte-Marguerite de Montmorency revient à la Cour, très appréciée de la régente.

Anne d'Autriche, le jeune Louis XIV et Jules Mazarin quittent le Louvre pour habiter le Palais-Royal.

C'est à cette époque qu'il prend ce nom.

Marie Aimée de Rohan perd tout pouvoir.

Charles de L'Aubespine est libéré.


Charles de L'Aubespine - Portrait par Pierre Daret

Cabale des Importants

François de Vendôme Prisonnier

François de Vendôme, Duc de Beaufort, et Marie Aimée de Rohan, Duchesse de Chevreuse organisent un complot le 27 mai 1643.

Ce complot est nommé la cabale des Importants car ils sont aidés par de nombreux Grands :

François VI de La Rochefoucauld et Louis d'Astarac participent à cette intrigue.

Les comploteurs veulent dépouiller les anciens partisans de Richelieu, la Maison Condé notamment, de tous leurs biens et privilèges et récupérer leurs charges perdues du temps de Richelieu.

La cabale vise :

Ils ont pour cela prévu de faire assassiner Jules Mazarin puis de le remplacer par un proche, Augustin Potier, Évêque de Beauvais.

Jules Mazarin a rapidement vent de la conspiration.

François de Vendôme est arrêté le 2 septembre 1643 au Louvre

François de Vendôme est emprisonné au donjon de Vincennes, où il restera 5 ans.

La plupart des membres de la caballe sont exilés par l'autorité royale.

Charles de L'Aubespine est de nouveau éloigné.

Claude de Bourdeille est à nouveau contraint à l'exil en Hollande.



Naissance d'Hardouin Fortin de La Hoguette

Hardouin Fortin de La Hoguette naît à Chamouillac en juillet 1643, fils de Philippe Fortin de La Hoguette et de Louise de Beaumont de Péréfixe.



Bataille de Mergentheim

Bataille d'Alerheim

Mort de Franz Freiherr von Mercy

Elles défont l'armée française commandée par Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon à la bataille de Mergentheim le 5 mai 1645 ce qui a pour conséquence de pousser les Français à prendre leur revanche.

La bataille d'Alerheim, aussi appelée seconde bataille de Nördlingen (ou Norlingue) a eu lieu le 3 août 1645 entre :

L'armée impériale, stationnée autour du village d'Alerheim près de Nördlingen en Bavière est attaquée par l'armée française.

Les Français, alliés à la Hesse, sont finalement vainqueurs et se retirent.

Le commandant en chef des armées de la coalition, Franz Freiherr von Mercy, est mortellement atteint d'un tir de mousquet.

La bataille ne dure qu'un seul jour, mais fait quelque 8 000 morts, soit 3 000 du côté allemand et 5 000 du côté français et est l'une des plus meurtrières de la guerre.

Cette victoire française, chèrement payée, est en fait une victoire à la Pyrrhus qui n'est en rien décisive, car la France n'est pas en mesure de l'exploiter en pénétrant plus avant en Bavière.

Elle est cependant un aiguillon pour accélérer les négociations de paix.

Le village martyr d'Alerheim est tellement dévasté que sa reconstruction ne sera menée à bien et terminée que 70 ans plus tard.

À la suite de la bataille, le camp Bavarois épuisé commence des négociations de paix qui conduiront à la trêve d'Ulm, 2 ans plus tard.

Jacques-Henri Ier de Durfort se distingue à Mariendal, à Alerheim.

À la suite de cette bataille, Philippe de Clérembault est promu mestre de camp général de la cavalerie légère.



Naissance de Charles Fortin de La Hoguette

Charles Fortin de La Hoguette naît vers 1646, fils de Philippe Fortin de la Hoguette et de Louise de Beaumont de Péréfixe.


Lérida secourue par le marquis de Lleganez - par Peter Snayers

Siège de Lérida

En mai 1646, l'armée française commandée par Henri de Lorraine-Harcourt met le siège devant Lérida.

La ville est alors bien défendue par une garnison de 5 000 hommes.

Il ne saurait être question de la prendre de force.

Henri de Lorraine-Harcourt décide de la réduire par famine.

Cela laisse aux Espagnols tout le loisir de se préparer à la secourir puissamment.

Lérida est largement approvisionné et oppose aux Français pendant plus de 4 mois, une résistance meurtrière.

Le marquis de Lleganez, rentré en grâce auprès de Philippe IV d'Espagne, franchit la Sègre avec environ 12 000 hommes réunis en Aragon et coupe les communications d'Henri de Lorraine-Harcourt avec la Haute-Sègre et la Catalogne centrale.

Le gouverneur de Lérida, pour ménager ses vivres, met hors de la place 1 200 habitants.

Le général français n'a pas le courage de refuser le passage à ces pauvres gens.

Le 5 octobre 1646, les Espagnols tentent une attaque qui échoue contre les lignes françaises.

Plus de 6 semaines s'écoulent sans évènement décisif.

Lleganez réussit à intercepter les routes d'Urgel et de Cervera, mais les Français trouvent le moyen de tirer des vivres de Flix, sur l'Èbre.

Lleganez semble se décourager et commence à faire repasser la Sègre à ses bagages.

Les Français épuisés de fatigue, relâchent alors leur vigilance.

L'armée espagnole, cependant, est encore en deçà de la Sègre.

Dans la nuit de 21 au 22 novembre 1646, l'armée espagnole se tourne droit sur le camp des assiégeants, surprend leurs vastes lignes, mal gardées et y pénètre, culbutant et sabrant plusieurs corps d'infanterie et de cavalerie accourus à la hâte, et fait entrer dans Lérida 800 chevaux chargés de farine.

Henri de Lorraine-Harcourt se replie sur Balaguer, sans bagage et sans artillerie.

François-Marie de Broglie à l'arrière-garde récupère les 2 pièces de canon prises par Le marquis de Lleganez.



Neveux et nièce de Jules Mazarin à Paris

Jules Mazarin fait venir à Paris Philippe-Julien Mancini et ses sœurs en septembre 1647, dans le but de les marier.

Il leur assure une place de choix dans la haute société.

Jeune homme, Philippe-Julien Mancini fréquente le salon de Paul Scarron dont Françoise d'Aubigné, la jeune épouse, se lie d'amitié avec sa sœur Marie Mancini.



Philippe de Clérembault Lieutenant général des armées du roi

Philippe de Clérembault est nommé Lieutenant général des armées du roi en 1648.



Baptême d'Élisabeth Marguerite d'Orléans

Élisabeth Marguerite d'Orléans est baptisée au palais du Luxembourg à Paris le 7 avril 1648.

Son parrain est Philippe Ier d'Orléans.

Sa marraine est Claude-Françoise de Lorraine.



Naissance de Charles de Lorraine

Charles de Lorraine naît en 1648, fils d'Henri de Lorraine-Harcourt et de Marguerite-Philippe du Cambout.



César Ier de Choiseul gouverneur de Philippe Ier d'Orléans

En mai 1649, César Ier de Choiseul est nommé gouverneur de Philippe Ier d'Orléans, premier gentilhomme de sa chambre et surintendant de sa maison.



Mort de Philippe de Béthune Baron de Selles et de Charost

Philippe de Béthune est ambassadeur en Savoie et en Allemagne sous les règnes d'Henri IV de France et de Louis XIII.

Philippe de Béthune est gouverneur de Gaston de France.

Philippe de Béthune meurt en 1649.


Philippe IV d'Espagne - peint vers 1652-1655 Marie-Anne d'Autriche, - par Diego Vélasquez- vers 1655 - huile sur toile, 128,8 x 99 cm - Kunsthistorisches Museum de Vienne

Mariage de Philippe IV d'Espagne avec Marie-Anne d'Autriche

Philippe IV d'Espagne est veuf d'Élisabeth de France.

Philippe IV d'Espagne épouse en 1649 Marie-Anne d'Autriche, sa nièce, fille de Ferdinand III de Habsbourg et de Marie-Anne d'Autriche, sœur puînée de Philippe IV d'Espagne. Leurs enfants sont :

Marie-Anne d'Autriche, une jeune fille gaie, devient froide et moins enjouée après son mariage.

Elle est alors assujettit à l'implacable et oppressante étiquette de la cour Espagnole.

Marie-Thérèse d'Autriche, fille de Philippe IV d'Espagne, et d'Élisabeth de France, n'a que 3 ans de moins que Marie-Anne d'Autriche.

Elle est alors l'héritière de la couronne en l'absence d'héritier mâle.

Johann Eberhard Nithard suit Marie-Anne d'Autriche à Madrid. Il garde son rôle d'Aumônier et de Confesseur.

Johann Eberhard Nithard gagne la confiance de Philippe IV d'Espagne qui le nomme dans une série de commissions qui ont pour but d'améliorer le sort du peuple.

Johann Eberhard Nithard remplit ces tâches mineures à la satisfaction du roi qui, semble-t-il, souhaite le voir créer cardinal. Nithard, l'en dissuade. L'estime du roi n'en est que plus grande.



Mariage de Guillaume Ier de Bade-Bade avec Maria Magdalena von Öttingen

Guillaume Ier de Bade-Bade épouse en 1650 Maria Magdalena von Öttingen (1619-31 août 1688), fille. Leurs enfants sont :



Mariage de Charles Ier Louis du Palatinat avec Charlotte de Hesse-Cassel

Charles Ier Louis du Palatinat, Comte palatin du Rhin, épouse en 1649 ou 1650 Charlotte de Hesse-Cassel (1627-1686), fille d'Amélie Élisabeth de Hanau-Münzenberg. Leur enfant est :



Mariage de Philippe de la Mothe-Houdancourt avec Louise de Prie

Philippe de la Mothe-Houdancourt épouse en 1650 Louise de Prie (1624-1709), Marquise de Toucy, gouvernante des enfants de France. Leurs enfants sont :


Jean Philippe Frédéric - par Gerrit van Honthorst

Bataille de Rethel

Mort de Jean Philippe Frédéric du Palatinat

Pendant la Fronde, en marge de la guerre franco-espagnole, la bataille de Rethel oppose les Espagnols et les Frondeurs aux troupes royales le 15 décembre 1650, non pas à Rethel, mais à Sommepuis.

Dans ses Mémoires, Mademoiselle raconte que ce fut par la volonté de Jules Mazarin que l'on nomma cette bataille Rethel, car, dit-elle, l'armée était commandée par le maréchal du Plessis-Praslin, mais le cardinal se trouvait à ce moment-là à 7 lieues du combat, précisément dans la ville de Rethel.

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon, alors rebelle, commande les troupes espagnoles du prince Léopold III d'Autriche.

Antoine d'Aumont de Rochebaron commande l'aile droite des troupes royales et contribue beaucoup au gain de la bataille.

Charles de Monchy commande l'aile gauche de l'armée royale.

Jacques de Rougé prend part à cette bataille.

Jean Philippe Frédéric du Palatinat meurt lors des combats.



Naissance de Marguerite-Thérèse d'Autriche

Marguerite Teresa ou Marguerite-Thérèse d'Autriche naît le 12 juillet 1651, fille de Philippe IV d'Espagne et de Marie-Anne d'Autriche.


Louis II de Vendôme - par Dumonstier

Mariage de Louis II de Vendôme avec Laure Mancini

Pour se concilier la cour, Louis II de Vendôme est contraint d'épouser une nièce de Jules Mazarin.

Louis II de Vendôme épouse le 4 février 1651 ou en juillet 1651 à Brühl en Allemagne Laure Mancini, nièce de Jules Mazarin. Leurs enfants sont :

Ce n'est qu'avec ce mariage que César de Bourbon s'assagit.

Il restera fidèle à Anne d'Autriche durant toute la Fronde.



Exil de Louis II de Bourbon-Condé et François-Henri de Montmorency-Bouteville

En 1651, Louis II de Bourbon-Condé négocie avec Philippe IV d'Espagne et Oliver Cromwell, le Lord Protecteur Anglais.

Louis II de Bourbon-Condé et François-Henri de Montmorency-Bouteville s'exilent aux Pays-Bas espagnols.

Jacques-Henri Ier de Durfort suit le parti de Louis II de Bourbon-Condé.



Charles Colbert du Terron Maitre d'hôtel de Philippe Ier d'Orléans

En 1652, Charles Colbert du Terron devient Maitre d'hôtel de Philippe Ier d'Orléans.


Philippe de Clérembault - École française

Philippe de Clérembault Maréchal de France

Son commandement aux sièges d'Ypres, de Bellegarde et de Montrond, ainsi que sa fidélité au Roi lors de la Fronde lui valent le bâton de maréchal de France.

Philippe de Clérembault, Comte de la Palluau, est fait Maréchal de France le 18 février 1653 par Louis XIV.


Menu contextuel

Si, dans le résultat d'une recherche, un nom de personne ou de lieu ou une date vous interpelle, sélectionnez-le et faites un clique droit pour lancer une nouvelle recherche.


Si ce site vous est utile, placez le dans vos favoris ou marques-pages !