Listes | Recherche par nom de personne, de lieu,... | Recherche par Année | Carte |
---|---|---|---|
|
|
|
Événements contenant la ou les locutions cherchées
26 événements affichés, le premier en 1715 - le dernier en 1789
Naissance de Victor Riqueti de Mirabeau
Victor Riqueti de Mirabeau naît à Pertuis le 5 octobre 1715, fils de Jean-Antoine de Riqueti et de Françoise de Castellane.
Victor Riqueti de Mirabeau Chevalier de Malte
Victor Riqueti de Mirabeau est reçu chevalier de Malte au Grand Prieuré de Saint-Gilles, le 1er septembre 1718.
Victor Riqueti de Mirabeau militaire
Victor Riqueti de Mirabeau reçoit une éducation très stricte.
Victor Riqueti de Mirabeau entre en 1728, au service comme enseigne, et devient capitaine de grenadiers dans l'ancien régiment de son père.
Siège de Philippsburg
Mort de Jacques Ier Fitz-James
Pendant la guerre de Succession de Pologne, Jacques Ier Fitz-James remonte la vallée du Rhin à la tête d'une armée forte de 100 000 hommes pour reprendre la place de Philippsburg aux forces autrichiennes.
Au cours de l'hiver, Eugène-François de Savoie-Carignan commence à regrouper une armée impériale près d'Heilbronn pour contre-attaquer.
Mais au printemps 1734, les troupes rassemblées sont toujours très inférieures en nombre, l'armée de Jacques Ier Fitz-James est-elle forte de 70 000 hommes.
Au printemps, les préparatifs de mise en défense de Philippsburg sont presque terminés, mais la garnison manque de munitions.
Elle est formée d'éléments disparates :
Elle ne compte que peu d'artilleurs et d'ingénieurs.
Vers la fin de mai 1734, les Français commencent à encercler la place de Philippsburg.
Louis François II de Bourbon-Conti, Pierre-François de Rougé, Jules Charles Henri de Clermont-Tonnerre et Victor Riqueti de Mirabeau participent à ce siège.
Louis-Auguste d'Albert d'Ailly est lieutenant-général des armées du Roi durant ce siège.
Louis Joseph de Montcalm-Gozon participe à ce siège.
Charles Léonard de Baylenx se trouve à ce siège.
Robert François Damiens sert un militaire qu'il suit en Allemagne à ce siège.
Jacques Ier Fitz-James déploie 46 bataillons, dont 14 en position sur chaque berge du Rhin, pour couper la forteresse des routes voisines.
Parmi les forces rassemblées sur la rive droite :
Le 26 mai 1734, un corps de sapeurs de 12 000 hommes commence à creuser le fossé extérieur.
Quelque 60 000 hommes sont détachés dès le 1er juin 1734 pour investir la forteresse.
Les préparatifs de siège progressent sans encombre lorsque le 12 juin 1734, Jacques Ier Fitz-James, qui inspecte la tranchée à un poste avancé, est tué d'un coup de canon.
La direction des opérations passe aux généraux Claude François Bidal, homme rompu à la poliorcétique : l'art de mener un siège, et à Adrien Maurice de Noailles.
Le 19 juin 1734, Eugène-François de Savoie-Carignan accompagné par le prince-héritier Frédéric II de Prusse, sur ordre de l'empereur, met en branle l'armée de secours, dont l'effectif atteint à présent 70 000 hommes.
Le 27 juin 1734, cette armée atteint Bruchsal.
Claude François Bidal ordonne la construction de pontons supplémentaires pour permettre à sa cavalerie de se tourner promptement vers l'armée de secours en franchissant le Rhin.
Il affecte en outre une partie des assiégeants à l'appui de la cavalerie.
Les positions des Français se détériorent avec les pluies drues qui s'abattent le 5 juillet 1734, rendant les tranchées et mines impraticables.
Mais malgré l'adversité s'abattant sur son ennemi, Eugène-François de Savoie-Carignan ne parvient pas à saisir l'occasion.
Après quelques combats sans lendemain, Eugène-François de Savoie-Carignan entreprend un repli momentané.
Le 17 juillet 1734, les Français ouvrent une brèche et investissent la place jusqu'aux remparts de la citadelle.
Godefroi-Ernest von Wuttgenau, désespérant de rétablir la jonction avec Eugène-François de Savoie-Carignan, offre sa capitulation à Claude François Bidal au matin du 18 juillet 1734.
La garnison autrichienne peut se replier à Mayence avec les honneurs de la guerre.
Godefroi-Ernest von Wuttgenau sera promu Feldmarschalleutnant pour sa défense inspirée de Philippsburg.
Mort de Jean-Antoine de Riqueti
Jean-Antoine de Riqueti meurt en 1737.
Pendant 6 ans quand il n'est pas à la guerre, Victor Riqueti de Mirabeau dilapide l'héritage de son père.
Achat du château du Bignon
Victor Riqueti de Mirabeau, dont l'orgueil nobiliaire touche à la folie, veut se rapprocher de Versailles.
En 1740, Victor Riqueti de Mirabeau quitte la Provence et achète le château du Bignon dans le Gâtinais.
Humbert de Montlaur, biographe et descendant des Mirabeau dit du château : C'est une vaste construction, bâtie à l'époque de la Renaissance, au milieu de douves, encadrée de bois, de prés et de ruisseaux… Ce panier d'herbe est si drôlement mélangé d'arbres, de bocages, d'eaux et de cultures qu'on dirait que tous les oiseaux de la contrée s'y sont donnés rendez-vous.
Victor Riqueti de Mirabeau y entreprend des travaux considérables : le château est entièrement refait, on meuble les appartements, les pacages sont mués en prairies, on change le cours d'une rivière, on plante, on creuse, on dessine un parc.
C'est dans ces lieux que se réunissaient les physiocrates.
Achat d'un hôtel particulier à Paris
Victor Riqueti de Mirabeau achète aussi un hôtel particulier à Paris en 1741.
Entrée de la France dans la Guerre de Succession d'Autriche
Traité d'alliance Franco-prussien
La France a accepté à mi-mot la Pragmatique Sanction, pour autant qu'elle ne lésât pas les intérêts des tiers. En l'espèce, elle lèse ceux de Charles VII Albert de Bavière.
Dans l'opinion, un fort courant se dessine pour affaiblir l'ennemi traditionnel, les Habsbourg. Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle se fait le champion de cette position. André Hercule de Fleury, devenu vieux, n'a plus la force de s'y opposer.
Louis XV succombe à la pression du parti antiautrichien de la cour.
Le 5 juin 1741, Frédéric II de Prusse signe un traité d'alliance avec Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle.
Par ce traité, Louis XV :
En contrepartie, Frédéric II de Prusse ne consent que des promesses.
Les autres alliés de la Prusse, hormis la France, sont l'Espagne et la Bavière.
La cause autrichienne est elle soutenue par la Grande-Bretagne et les Provinces-Unies, traditionnels opposants à l'hégémonie de la France. D'autres alliés les ont joints plus ou moins constamment : le royaume de Piémont-Sardaigne, et la Saxe.
Étienne-François de Choiseul s'engage dans l'armée dans le régiment de Navarre, avec lequel il participe à la campagne de Bohême en 1741.
Victor Riqueti de Mirabeau fait la campagne de Bavière en 1741 et 1742.
Louis Auguste II de Bourbon prend part à la Guerre de Succession d'Autriche.
Louis-François Ier de Bourbon-Conti sollicite un commandement mais, faute d'avoir obtenu satisfaction, il part sans autorisation rejoindre l'armée de Jean-Baptiste François Desmarets.
Louis XV, apprenant son insubordination, le fait mettre aux arrêts mais, grâce à l'intercession de Louise Élisabeth de Bourbon-Condé, sa mère, Louis-François Ier de Bourbon-Conti est libéré et peut faire la campagne de Bohême comme simple volontaire sans grade.
Victor Riqueti de Mirabeau décoré de la croix de l'ordre de Saint-Louis
Victor Riqueti de Mirabeau, brigadier des armées du roi, est blessé 27 fois.
Infirme des deux bras, il refuse pour cette raison la charge de lieutenant-général pour le roi en Dauphiné.
Victor Riqueti de Mirabeau décoré de la croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis en 1743.
Comme il ne peut acheter un régiment, Victor Riqueti de Mirabeau quitte l'armée.
Il est le premier de sa famille à délaisser la carrière militaire pour se diriger vers celle des lettres.
Mariage de Victor Riqueti de Mirabeau avec Marie Geneviève de Vassan
Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues, son cousin, et Lefranc de Pompignan, un poète, ses deux amis, semblent pousser Victor Riqueti de Mirabeau à faire un riche mariage pour payer ses dettes qui s'accumulent et continuer à faire la fête.
Marie Geneviève de Vassan est veuve de Jean François de Ferrières, Marquis de Sauvebœuf, Grand sénéchal d'Auvergne, Capitaine au Régiment Royal Infanterie, Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.
Le contrat de mariage est signé le 11 avril 1743.
Victor Riqueti de Mirabeau (1715-1789) épouse à Aigueperse à Saint-Bonnet-Briance en Haute-Vienne le 21 avril 1743 Marie Geneviève de Vassan, fille de de Charles de Vassan et d'Anne Thérèse de Ferrières de Sauvebœuf. Leurs enfants sont :
Selon les contemporains, la mariée est fort riche, mais point belle.
Victor Riqueti de Mirabeau se marie sans avoir rencontré précédemment son épouse.
Victor Riqueti de Mirabeau va tester sur les terres de son épouse ses théories agronomiques.
Écriture du Testament politique
Quand il est en garnison à Bordeaux, Victor Riqueti de Mirabeau fait la connaissance de Montesquieu.
Après avoir quitté l'armée il lui écrit et lui envoie son premier travail, son Testament politique en 1747.
Encore confidentiel, il préconise pour la prospérité de la France un retour aux valeurs de la noblesse française médiévale.
Naissance d'Honoré-Gabriel Riqueti
Honoré-Gabriel Riqueti, surnommé l'Orateur du peuple et la Torche de Provence, naît au château du Bignon le 9 mars 1749, fils de Victor Riqueti de Mirabeau et de Marie Geneviève de Vassan.
Il est naît avec un pied tordu, deux grandes dents et surtout une tête énorme, ce qui a fait dire qu'il était hydrocéphale.
Il a également la langue enchaînée par le filet.
Avant de présenter l'enfant à son père, la nourrice le prévient : Ne vous effrayez pas.
Et l'accoucheur ajoute : Il aura beaucoup de peine à s'exprimer.
Publication de Utilité des états provinciaux
Victor Riqueti de Mirabeau écrit l'Utilité des états provinciaux en 1750.
Il prône que les institutions provinciales s'épanouissent à partir de la province et soient organisées par elle.
Ce livre est souvent attribué à Montesquieu, qui est devenu son ami et qui partage avec lui certaines idées.
Honoré-Gabriel Riqueti Défiguré
Vers 1752, Honoré-Gabriel Riqueti est défiguré par une petite vérole mal soignée. Son visage en gardera de profondes cicatrices.
Son enfance est marquée par la sévérité de Victor Riqueti de Mirabeau, son père, qui n'a pas d'affection pour lui.
Publication de l'Ami des hommes ou Traité sur la population
En 1756, Victor Riqueti de Mirabeau débute la parution de l'Ami des hommes ou Traité sur la population : l'ouvrage va contribuer à la renommée de son auteur comme économiste politique.
Il y paraphrase en partie François Quesnay (1694-1774) et ses amis de l'école des Physiocrates.
D'après lui, la vraie richesse ne consiste que dans la population. Or la population dépend de sa subsistance, et la subsistance ne se tire que de l'agriculture. Ainsi tout dépend de l'agriculture : elle reste le premier des arts. Il se range derrière l'idée que Plus vous faites rapporter à la terre et plus vous la peuplez.
Louis-Ferdinand de France qualifie l'ouvrage de Victor Riqueti de Mirabeau : l'Ami des hommes, de bréviaire des honnêtes gens et le cite sans cesse. Il veut même confier l'éducation du futur Louis XVI à Victor Riqueti de Mirabeau, mais finalement un militaire très catholique et conservateur lui est préféré.
Liaison de Victor Riqueti de Mirabeau avec Madame de Pailly
Victor Riqueti de Mirabeau a une liaison à partir de 1756 avec Madame de Pailly, une Suissesse. Il vit publiquement avec elle.
Séparation de Victor Riqueti de Mirabeau et de Marie Geneviève de Vassan
Victor Riqueti de Mirabeau commence une série de procès perdus ou gagnés. Il obtient grâce à ses amis ministres 54 lettres de cachet contre les siens.
En 1757, Victor Riqueti de Mirabeau se sépare avec éclat de Marie Geneviève de Vassan, son épouse, la reléguant au fin fond de la province par une lettre de cachet.
Suite de la publication de l'Ami des hommes
Publication de la Théorie de l'Impôt
Victor Riqueti de Mirabeau Prisonnier
Victor Riqueti de Mirabeau publie la cinquième partie de l'Ami des hommes en 1760.
La sixième partie de l'Ami des hommes contient l'explication du Tableau économique de François Quesnay, qui n'a connu jusqu'alors que de très petits tirages.
Sévèrement critiqué par Melchior Grimm, le livre est censuré, ce qui a ajouté à sa réputation.
Victor Riqueti de Mirabeau rédige de nombreux autres écrits philanthropiques, entre autres la Théorie de l'Impôt.
À l'occasion de ce dernier ouvrage en 1760, Victor Riqueti de Mirabeau est emprisonné, pendant 5 jours, à la prison du château de Vincennes, puis exilé, pendant deux mois, dans son château du Bignon.
Il s'en prend aux fermiers généraux avec une véhémence qui annonce déjà celle de son fils.
Publication de Philosophie rurale ou économie générale et politique de l'agriculture
Victor Riqueti de Mirabeau publie Philosophie rurale ou économie générale et politique de l'agriculture, réduite à l'ordre immuable des lois physiques et morales qui assurent la prospérité des empires en 1763.
Achat du journal de l'agriculture, du commerce, et finances
En 1765, Victor Riqueti de Mirabeau achète Le journal de l'agriculture, du commerce, et finances, qui devient la revue de l'école.
Léopold II d'Autriche, futur empereur, le margrave de Bade, Anne Robert Jacques Turgot, Stanislas-Auguste II de Pologne et Gustave III de Suède sont ses lecteurs et sont en partie influencés par ses idées.
Victor Riqueti de Mirabeau sera même fait grand croix de l'Ordre de Vasa.
Stanislas-Auguste II de Pologne rencontre plus tard Victor Riqueti de Mirabeau à Paris et lui parle un jour de Montesquieu.
Retour en France de Jean Antoine Riquetti
Jean Antoine Riquetti, le chevalier de Mirabeau, général des galères de Malte, frère de Victor Riqueti de Mirabeau, revient en France en 1767 et prend en charge le château des Mirabeau.
Honoré-Gabriel Riqueti Militaire
Honoré-Gabriel Riqueti étudie à la faculté de droit de l'université d'Aix-en-Provence où il fréquente, notamment Jean Étienne Marie Portalis, futur rédacteur du code civil.
En 1768, Honoré-Gabriel Riqueti est incorporé à un régiment mais contracte des dettes. Cela provoque la colère de Victor Riqueti de Mirabeau, son père. Honoré-Gabriel Riqueti gagne une réputation de libertinage.
Procès entre Marie Geneviève de Vassan et Victor Riqueti de Mirabeau
Cession du château du Bignon
Marie Geneviève de Vassan décide d'aller à Paris en 1772, et commence à faire des procès à Victor Riqueti de Mirabeau pour obtenir la restitution de ses biens, que le marquis s'est appropriés.
Leurs enfants l'encouragent à prendre cette mesure.
Madame de Pailly, la maîtresse, n'est pas étrangère à ces procès, et aux démêlés de Victor Riqueti de Mirabeau avec Honoré-Gabriel Riqueti, son fils.
Jean Antoine Riquetti aide Victor Riqueti de Mirabeau dans ses procès désastreux.
Malgré l'appui de ses amis et admirateurs, Victor Riqueti de Mirabeau se retrouve ruiné et malade.
Victor Riqueti de Mirabeau vend son château du Bignon, et loue une vaste maison à Argenteuil, entourée de jardins à la française avec pièces d'eau où il vivra tranquillement jusqu'à sa mort.
Achat de l'hôtel de Vassan
En 1775, Victor Riqueti de Mirabeau achète l'hôtel de Vassan, aux 6 et 8 de la rue de Seine.
Il n'y habite pas.
Honoré-Gabriel Riqueti Prisonnier
Pour le soustraire à ses créanciers, Victor Riqueti de Mirabeau, son père fait plusieurs fois enfermer Honoré-Gabriel Riqueti.
Honoré-Gabriel Riqueti est condamné à mort par contumace, puis extradé et emprisonné au château de Vincennes de 1777 à 1780.
Il y écrit des lettres, publiées après sa mort sous le titre de Lettres à Sophie, chef d'œuvre de la littérature passionnée ainsi qu'un virulent libelle contre l'arbitraire de la justice de son temps : Des Lettres de cachet et des prisons d'État.
Mort de Victor Riqueti de Mirabeau
Victor Riqueti de Mirabeau est depuis longtemps, affecté d'un catarrhe chronique pulmonaire.
Honoré-Gabriel Riqueti, son fils, le visite de temps en temps, et en est assez bien reçu. Jamais, du reste, la politique ne se mêle à leurs entretiens, assez courts d'ailleurs.
Victor Riqueti de Mirabeau se fait lire dans plusieurs journaux les relations des séances où son fils a figuré, et la transcription de ses discours.
Victor Riqueti de Mirabeau meurt à Argenteuil le 13 juillet 1789.
Honoré-Gabriel Riqueti est profondément affecté de cette perte qui, dit-il, va mettre en deuil tous les citoyens du monde.
Il se charge des cérémonies.
Mais dans l'église paroissiale des Bénédictins d'Argenteuil, une simple pierre couvre son tombeau en 1790, quand la municipalité lui rend hommage.
Si, dans le résultat d'une recherche, un nom de personne ou de lieu ou une date vous interpelle, sélectionnez-le et faites un clique droit pour lancer une nouvelle recherche. Si ce site vous est utile, placez le dans vos favoris ou marques-pages ! |