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�v�nements contenant la ou les locutions cherch�es
38 �v�nements affich�s, le premier en 1844 - le dernier en 1935
Mariage de Rapha�l Dreyfus avec Jeanne Libmann-Weill
Rapha�l Dreyfus �pouse Jeanette Libman ou Jeanne Libmann-Weill (1817-1886). Leurs enfants sont :
Naissance d'Alfred Dreyfus
Alfred Dreyfus na�t � Mulhouse le 9 octobre 1859, fils de Rapha�l Dreyfus et de Jeanne Libmann-Weill.
Jeanne Libmann-Weill, sa m�re tombe malade � la suite de sa naissance.
Henriette Dreyfus, sa s�ur a�n�e, est pour le timide Alfred Dreyfus comme une seconde m�re.
Alfred Dreyfu, benjamin de la famille, passe son enfance :
Alfred Dreyfus � Paris
En 1873, Alfred Dreyfus est envoy� � Paris poursuivre ses �tudes o� il passe le baccalaur�at.
Il entre au coll�ge Sainte-Barbe pour pr�parer le concours d'entr�e � l'�cole polytechnique.
Alfred Dreyfus � l'�cole polytechnique
En 1878, Alfred Dreyfus est re�u � l'�cole polytechnique 182e sur 236.
Alfred Dreyfus � l'�cole d'application d'artillerie de Fontainebleau
En 1880, Alfred Dreyfus sort de l'�cole polytechnique 128e sur 286.
Alfred Dreyfus acc�de, avec le grade de sous-lieutenant, � l'�cole d'application d'artillerie de Fontainebleau.
Alfred Dreyfus reste 2 ans � Fontainebleau, o� il est bien not� par ses sup�rieurs.
Alfred Dreyfus Lieutenant au 31 r�giment d'artillerie du Mans
Le 1er octobre 1882, Alfred Dreyfus est nomm� lieutenant au 31e r�giment d'artillerie du Mans.
Alfred Dreyfus � la premi�re division de cavalerie de Paris
� fin 1883, Alfred Dreyfus est affect� aux batteries � cheval de la premi�re division de cavalerie de Paris.
L'appr�ciation de ses sup�rieurs est �logieuse :
intelligent, consciencieux, z�l�, officier plein d'entrain, tr�s hardi cavalier, instruit, intelligent, excellent lieutenant de batterie � cheval, meilleur lieutenant du groupe des batteries.
Alfred Dreyfus est nomm� capitaine au 21e r�giment d'artillerie
En septembre 1889, Alfred Dreyfus est nomm� capitaine au 21e r�giment d'artillerie, d�tach� comme adjoint � l'�cole centrale de pyrotechnie militaire de Bourges.
Alfred Dreyfus, qui a brillamment r�ussi ses examens, se voit attribuer un 5 par le g�n�ral Bonnefond � l'�cole d'application de Bourges, note que partage le seul autre de ses condisciples juif.
Mariage d'Alfred Dreyfus avec Lucie Hadamard
Alfred Dreyfus pr�pare les examens d'admission � l'�cole de guerre.
Il y est re�u le 20 avril 1890.
Alfred Dreyfus �pouse le 21 avril 1890 Lucie Hadamard (23 ao�t 1869-14 d�cembre 1945), issue d'une famille ais�e de diamantaires originaire de Metz. Leurs enfants sont :
Alfred Dreyfus entre � l'�cole de guerre � l'automne 1890.
Les appr�ciations de ses sup�rieurs sont une nouvelle fois excellentes.
Sortie de l'�cole de guerre d'Alfred Dreyfus
En novembre 1892, Alfred Dreyfus sort de l'�cole de guerre avec la mention tr�s bien, class� 9e sur 81.
Alfred Dreyfus Stagiaire � l'�tat-major de l'arm�e, au minist�re de la Guerre
Alfred Dreyfus est appel� en tant que stagiaire � l'�tat-major de l'arm�e, au minist�re de la Guerre, le 1er janvier 1893, avec le grade de capitaine.
En tant que stagiaire, il passe successivement dans chacun des bureaux de l'�tat-major.
D�couverte du bordereau
Recherche de l'auteur du bordereau
Le personnel de la section de statistique ou Service de Renseignements militaire ou service d'espionnage et de contre-espionnage de l'arm�e affirme qu'en septembre 1894, la voie ordinaire a apport� de l'ambassade d'Allemagne une lettre, surnomm�e par la suite le bordereau.
C'est madame Bastian, employ�e comme femme de m�nage, mais en fait membre des services d'espionnage l'a apport�.
Elle ram�ne soit toutes les semaines, soit toutes les deux semaines, le contenu des corbeilles de l'ambassade d'Allemagne, qu'elle remet au commandant Hubert-Joseph Henry dans la p�nombre d'une chapelle de l'�glise Sainte-Clotilde.
Cette lettre-missive, d�chir�e en 6 grands morceaux, �crite sur du papier pelure, non sign�e et non dat�e, est adress�e � Max von Schwartzkoppen, l'attach� militaire allemand en poste � l'ambassade d'Allemagne.
Elle �tablit que des documents militaires confidentiels, mais d'importance relative, sont sur le point d'�tre transmis � une puissance �trang�re.
Jean Sandherr, le chef de la Section de statistiques, un mulhousien, en informe Auguste Mercier, le ministre de la Guerre,
Le Service de Renseignement soup�onne des fuites depuis le d�but 1894, et recherche leur auteur.
Pour rehausser son image, Auguste Mercier diligente imm�diatement 2 enqu�tes secr�tes, l'une administrative et l'autre judiciaire.
Pour trouver le coupable, le raisonnement est grossier :
Ce raisonnement du lieutenant-colonel d'Aboville se r�v�lera faux.
Le coupable id�al est identifi� : le capitaine Alfred Dreyfus, polytechnicien et artilleur, de confession isra�lite et alsacien d'origine, issu de la m�ritocratie r�publicaine.
Mais l'antis�mitisme, qui n'�pargne pas les bureaux d'�tat-major, devient rapidement le centre de l'affaire d'instruction.
Alfred Dreyfus est � ce moment-l� le seul officier juif �tant pass� r�cemment par l'�tat-major g�n�ral.
De fait, la l�gende du caract�re froid et renferm�, voire hautain de l'homme, et de sa curiosit�, jouent fortement contre lui.
Enqu�te tentant d'�tablir la culpabilit� d'Alfred Dreyfus
Personne n'est comp�tent en mati�re d'analyse d'�critures � l'�tat-major.
Le commandant Armand du Paty de Clam se pique d'expertise en �critures.
Pour confondre Alfred Dreyfus, les �critures du bordereau et d'Alfred Dreyfus sont compar�es.
le 5 octobre 1894, Armand du Paty de Clam mis en pr�sence des 2 documents conclut d'embl�e � l'identit� des 2 �critures.
Apr�s une journ�e de travail compl�mentaire, Armand du Paty de Clam assure dans un rapport que, malgr� quelques dissemblances, les ressemblances sont suffisantes pour justifier une enqu�te.
Alfred Dreyfus est l'auteur probable du bordereau pour l'�tat-major.
Auguste Mercier, tenant un coupable, met exag�r�ment en valeur l'affaire.
Auguste Mercier consulte et informe toutes les autorit�s de l'�tat.
Malgr� les conseils de prudence et les objections exprim�es par Gabriel Hanotaux lors d'un petit conseil des ministres, Auguste Mercier d�cide de poursuivre.
Armand du Paty de Clam est nomm� officier de police judiciaire charg� d'une enqu�te officielle.
Pendant ce temps plusieurs informations sont ouvertes parall�lement, les unes sur la personnalit� d'Alfred Dreyfus, les autres consistant � s'assurer de la r�alit� des identit�s d'�criture.
L'expert Gobert trouve de nombreuses diff�rences et �crit m�me que la nature de l'�criture du bordereau exclut le d�guisement graphique.
D��u, Auguste Mercier fait alors appel � Alphonse Bertillon, l'inventeur de l'anthropom�trie judiciaire, mais nullement expert en �critures.
Il n'est d'abord pas plus affirmatif que Gobert, en n'excluant pas une copie de l'�criture d'Alfred Dreyfus.
Mais par la suite, sous la pression des militaires, il affirme qu'Alfred Dreyfus s'est autocopi� et d�veloppe sa th�orie de l'autoforgerie.
Arrestation d'Alfred Dreyfus
Le 13 octobre 1894, sans preuve tangible et avec un dossier vide, Auguste Mercier fait convoquer le capitaine Alfred Dreyfus pour une inspection g�n�rale, en tenue bourgeoise, c'est-�-dire en civil.
L'objectif de l'�tat-major est d'obtenir par surprise un aveu en faisant �crire une lettre inspir�e du bordereau sous la dict�e.
Le 15 octobre 1894 au matin, Alfred Dreyfus subit cette �preuve, mais n'avoue rien.
Armand du Paty de Clam tente de lui sugg�rer le suicide en pla�ant un revolver devant lui.
Alfred Dreyfus refuse d'attenter � ses jours, affirmant qu'il veut vivre afin d'�tablir son innocence.
Armand du Paty de Clam fait tout de m�me arr�ter Alfred Dreyfus et l'inculpe d'intelligence avec l'ennemi afin qu'il soit traduit devant un Conseil de guerre.
Alfred Dreyfus est incarc�r� � la prison du Cherche-Midi � Paris.
Lucie Hadamard est inform�e de l'arrestation le jour m�me, par une perquisition de l'appartement du jeune couple.
Elle est terroris�e par Armand du Paty de Clam qui lui ordonne de garder le secret sur l'arrestation de son mari.
En octobre 1894, alors qu'il est � Mulhouse, Mathieu Dreyfus re�oit un t�l�graphe de Lucie Hadamard, sa belle-s�ur, lui demandant de rejoindre Paris au plus t�t.
En toute ill�galit�, Alfred Dreyfus est mis au secret dans sa prison o� Armand du Paty de Clam l'interroge jour et nuit afin d'obtenir des aveux, ce qui �choue.
Armand du Paty de Clam recommande l'abandon des poursuites en l'absence de preuves, par crainte d'�tre d�savou� par une cour de justice.
Alfred Dreyfus est soutenu moralement par Ferdinand Forzinetti, commandant les prisons militaires de Paris, le premier dreyfusard.
Le 29 octobre 1894, l'affaire est r�v�l�e par un entrefilet d'Adrien Papillaud dans le journal antis�mite d'�douard Drumont, La Libre Parole, marquant ainsi le d�but d'une tr�s violente campagne de presse jusqu'au proc�s.
Arriv� le 1er novembre 1894, Mathieu Dreyfus apprend qu'Alfred Dreyfus, son fr�re est arr�t� pour trahison.
Mathieu Dreyfus obtient alors un rendez-vous avec Armand du Paty de Clam,.
Celui-ci lui indique que les charges sont accablantes et que, d'ailleurs, Alfred Dreyfus est sur la voie des aveux.
Convaincu de l'innocence de son fr�re, Mathieu Dreyfus propose � Armand du Paty de Clam un march� : Laissez-moi p�n�trer aupr�s de mon fr�re,
Vous assisterez derri�re un rideau � notre entretien.
Si, par impossible, il a commis une erreur, il me dira tout � moi, et moi-m�me je lui mettrai le pistolet dans les mains.
Du Paty refuse.
Sans attendre, Mathieu Dreyfus se met � la recherche d'un avocat, et retient l'�minent p�naliste Edgar Demange.
Le 13 d�cembre 1894, � quelques jours de la comparution d'Alfred Dreyfus en conseil de guerre, Mathieu Dreyfus r�ussit � rencontrer le colonel Jean Sandherr, chef du service des renseignements, et mulhousien comme lui, qui se retranche derri�re le secret militaire.
Mathieu Dreyfus contacte alors Joseph Reinach, journaliste et d�put�, convaincu lui aussi de l'innocence de Dreyfus.
Joseph Reinach demande au pr�sident de la R�publique, Casimir-P�rier, que le proc�s ne se d�roule pas � huis clos. C'est peine perdue.
D�sempar�, Mathieu Dreyfus s'adresse m�me, avec l'aide du Dr Joseph Gibert, � L�onie Leboulanger, une voyante normande qui lui r�v�le l'existence du " dossier secret " utilis� contre Dreyfus en violation des r�gles de proc�dure.
Mathieu Dreyfus se voit menac� d'arrestation pour complicit�.
Armand du Paty de Clam soup�onne Mathieu Dreyfus un moment d'avoir lui-m�me �crit le bordereau.
Conseil de guerre de 1894
Le 3 novembre 1894, � contrec�ur, le g�n�ral F�lix-Gustave Saussier donne l'ordre d'informer.
Le commandant d'Ormescheville, rapporteur aupr�s du Conseil de guerre, r�dige un rapport � charge dans lequel les �l�ments moraux de l'accusation sont d�velopp�s bien plus longuement que les �l�ments mat�riels.
Les �l�ments moraux vont de ragots concernant les m�urs d'Alfred Dreyfus et sa pr�tendue fr�quentation de cercles-tripots � sa connaissance de l'allemand et sa m�moire remarquable.
Les �l�ments mat�riels consistent en la lettre missive � Max von Schwartzkoppen.
Cette raret� m�me sert � la charge : c'est une preuve de culpabilit�, car Alfred Dreyfus a tout fait dispara�tre.
Le manque complet de neutralit� de l'acte d'accusation conduit �mile Zola � le qualifier de monument de partialit�.
Le 4 d�cembre 1894, Alfred Dreyfus est renvoy� devant le premier Conseil de guerre.
Le secret est lev� et Me Demange peut pour la premi�re fois acc�der au dossier.
Apr�s sa lecture, la confiance de l'avocat est absolue.
Le proc�s s'ouvre le 19 d�cembre 1894 � 13 heures. Le huis clos est presque imm�diatement prononc�.
La cour est compos�e de 7 officiers qui sont � la fois juges et jur�s. Le pr�sident du Conseil de guerre est le colonel �milien Maurel.
Ce huis clos n'est d'ailleurs pas conforme juridiquement puisque le commandant Georges Picquart et le pr�fet Louis L�pine sont pr�sents � certaines audiences en violation du droit.
Ce huis clos permet n�anmoins aux militaires de ne pas divulguer le contenu du dossier au grand public et d'�touffer les d�bats.
Les discussions de fond sur le bordereau montrent que l'hypoth�se que le capitaine Alfred Dreyfus en soit l'auteur rencontre de tr�s nombreuses contradictions.
L'accus� clame son innocence, et se d�fend point par point.
Ses d�clarations sont appuy�es par une dizaine de t�moignages � d�charge.
La question d'un mobile p�cuniaire est apport�e dans le dossier d'accusation.
Mais Alfred Dreyfus est ais� : alors qu'il est capitaine, il a des revenus personnels issus de l'h�ritage de son p�re et de la dot de sa femme �quivalents � ceux d'un g�n�ral commandant de r�gion.
Il n'a donc aucune raison p�cuniaire de trahir.
La justification par la jud�it� d'Alfred Dreyfus, seule retenue par la presse de droite, ne saurait pourtant l'�tre par un tribunal.
Alphonse Bertillon est pr�sent� � la cour comme un savant de premi�re importance.
Il avance la th�orie de l'autoforgerie � l'occasion de ce proc�s et accuse Alfred Dreyfus d'avoir imit� sa propre �criture, expliquant les diff�rences graphiques par l'emploi d'extraits de l'�criture de son fr�re Mathieu et de son �pouse Lucie.
Cette th�orie, bien que consid�r�e plus tard comme farfelue et sid�rante semble avoir un certain effet sur les juges.
Le commandant Hubert-Joseph Henry, adjoint du chef du Service de Renseignement fait une d�claration th��trale en pleine audience.
Il affirme qu'une suspicion de fuites existe depuis le mois de f�vrier 1894 � propos d'une trahison � l'�tat-major et qu'une personne honorable accuse Alfred Dreyfus.
Il jure sur l'honneur que le tra�tre est Alfred Dreyfus, en d�signant le crucifix accroch� au mur du tribunal.
Alfred Dreyfus sort de ses gonds et exige d'�tre confront� � son accusateur anonyme, ce qui est refus� par l'�tat-major.
L'incident a un effet incontestable sur la cour.
La conviction des juges est �branl�e par l'attitude ferme et les r�ponses logiques de l'accus�.
Les juges partent d�lib�rer.
Transmission d'un dossier secret aux magistrats
Les t�moins militaires du proc�s alertent le commandement sur les risques d'acquittement.
Dans cette �ventualit�, la Section de statistiques a pr�par� un dossier, contenant, en principe, 4 preuves absolues de la culpabilit� d'Alfred Dreyfus, accompagn�es d'une note explicative.
Le contenu de ce dossier secret est incertain encore de nos jours, car aucune archive dressant la liste des pi�ces ne nous est parvenue.
Des recherches r�centes indiquent l'existence d'une num�rotation induisant la pr�sence d'une dizaine de documents.
Parmi ceux-ci, des lettres � caract�re �rotico-homosexuel posent la question des m�thodes d'intoxication du Service de statistiques.
Le dossier secret est remis au d�but du d�lib�r�, en toute ill�galit�, � �milien Maurel, le pr�sident du Conseil de guerre, sur ordre d'Auguste Mercier.
En droit militaire de l'�poque, toutes les preuves de culpabilit� doivent �tre remises � la d�fense afin d'�tre d�battues contradictoirement, ce qui n'�tait pas obligatoire pour la justice ordinaire.
Ce dossier contient, outre des lettres sans grand int�r�t, dont certaines �taient truqu�es, une pi�ce rest�e c�l�bre sous le nom de " Canaille de D� ".
C'est une lettre de Max von Schwartzkoppen � Alessandro Panizzardi intercept�e par le Service de Renseignement.
Max von Schwartzkoppen a toujours affirm� n'avoir jamais connu Alfred Dreyfus.
Alessandro Panizzardi est l'attach� militaire italien, ami de Schwartzkoppen.
La missive est cens�e accuser d�finitivement Alfred Dreyfus, puisque d'apr�s ses accusateurs, il est d�sign� par l'initiale de son nom.
Condamnation d'Alfred Dreyfus
Le 22 d�cembre 1894, apr�s plusieurs heures de d�lib�ration, le verdict tombe.
� l'unanimit� des 7 juges, Alfred Dreyfus est condamn� pour intelligence avec une puissance �trang�re � la peine maximale applicable en vertu de l'article 76 du code p�nal, la d�portation perp�tuelle dans une enceinte fortifi�e, c'est-�-dire au bagne ainsi qu'� la destitution de son grade et � la d�gradation militaire.
Alfred Dreyfus n'est pas condamn� � mort, celle-ci ayant �t� abolie pour les crimes politiques depuis 1848.
Pour les autorit�s, la presse et le public, les quelques doutes d'avant proc�s sont dissip�s, la culpabilit� est certaine.
L'antis�mitisme atteint des sommets dans la presse et se manifeste dans des populations jusqu'� pr�sent �pargn�es.
Le 31 d�cembre 1894, le commandant du Paty se rend � la prison et propose � Alfred Dreyfus un all�gement de sa peine en �change de ses aveux, ce que le capitaine refuse.
� cette date, l'opinion comme la classe politique fran�aise est unanimement d�favorable � Alfred Dreyfus.
Certaine de l'incoh�rence de cette condamnation, derri�re Mathieu Dreyfus, son fr�re, la famille du capitaine, tente de prouver son innocence, engageant � cette fin le journaliste Bernard Lazare.
D�gradation d'Alfred Dreyfus
Un �v�nement, que l'on surnomme la l�gende des aveux, se d�roul� avant la d�gradation.
Dans le fourgon qui l'am�ne � l'�cole militaire, Alfred Dreyfus aurait confi� sa tra�trise au capitaine Lebrun-Renault.
En r�alit�, le capitaine de la Garde r�publicaine s'est vant� et Alfred Dreyfus n'a fait aucun aveu.
Le 5 janvier 1895, la c�r�monie de la d�gradation se d�roule dans la Cour Morlan de l'�cole militaire � Paris o� 4 000 soldats form�s en carr� entourent le tra�tre tandis que 20 000 personnes s'amassent en foule.
Les tambours roulent, Alfred Dreyfus est accompagn� par 4 artilleurs qui l'am�nent devant un huissier qui lui lit le jugement.
Un adjudant de la Garde r�publicaine lui arrache les insignes, les fines lani�res d'or de ses galons, les parements des manches et de la veste.
Les t�moins signalent la dignit� d'Alfred Dreyfus, qui continue de clamer son innocence tout en levant les bras : Soldats, on d�grade un innocent, soldats on d�shonore un innocent. Vive la France ! Vive l'arm�e !
L'adjudant brise le sabre du condamn� sur son genou puis Alfred Dreyfus d�file au ralenti devant ses anciens compagnons.
Le prisonnier est mis au secret dans une cellule en attendant son transfert.
D�portation d'Alfred Dreyfus
Le 17 janvier 1895, Alfred Dreyfus est transf�r� au bagne de l'�le de R�.
Il a le droit de voir sa femme 2 fois par semaine, dans une salle allong�e, chacun � un bout, le directeur de la prison au milieu.
� l'initiative d'Auguste Mercier, un projet de loi est transmis au conseil des ministres, r�tablissant les �les du Salut en Guyane comme lieu de d�portation en enceinte fortifi�e, afin qu'Alfred Dreyfus ne soit pas envoy� � Ducos, en Nouvelle-Cal�donie o� les conditions de d�tentions sont r�put�es trop douces.
�mile Chautemps, nouveau ministre des Colonies depuis le 31 janvier 1895, demande peu de jours apr�s sa nomination que le projet soit port� devant la Chambre.
Le 8 f�vrier 1895, sachant par avance que la loi sera vot�e, �mile Chautemps �crit Camille Charvein, gouverneur de la Guyane, pour faire part des inqui�tudes du gouvernement, et des instructions que le gouverneur aura � appliquer lorsqu'Alfred Dreyfus sera sous sa responsabilit�.
Le 9 f�vrier 1895, le projet de loi est adopt� par la Chambre, sans d�bat.
Le 21 f�vrier 1895, Alfred Dreyfus embarque sur le vaisseau Ville-de-Saint-Nazaire.
Le 22 f�vrier 1895, le navire fait cap vers la Guyane.
Le 12 mars 1895, apr�s une p�nible travers�e de 15 jours, le navire mouille au large des �les du Salut.
Alfred Dreyfus reste un mois au bagne de l'�le Royale.
Alfred Dreyfus est transf�r� � l'�le du Diable le 14 avril 1895.
Avec ses gardiens, Alfred Dreyfus est le seul habitant de l'�le, logeant dans une case de pierre de 4 m�tres sur 4.
Le commandant du bagne fait vivre un enfer au condamn� alors que les conditions de vie sont d�j� tr�s p�nibles :
Alfred Dreyfus tombe malade, secou� par les fi�vres qui s'aggravent d'ann�e en ann�e.
Alfred Dreyfus est autoris� � �crire sur un papier num�rot� et paraph�.
Il subit la censure du commandement de m�me que lorsqu'il re�oit du courrier de sa femme Lucie, par lequel ils s'encouragent mutuellement.
Publication de L'Antis�mitisme, son histoire et ses causes
En f�vrier 1895, alors qu'Alfred Dreyfus vient d'�tre d�port�, Mathieu Dreyfus rencontre le journaliste anarchiste Bernard Lazare, qui vient de publier L'Antis�mitisme, son histoire et ses causes.
Pendant l'�t� 1895, Mathieu Dreyfus lui fournit tous les documents n�cessaires pour r�diger le premier dossier consacr� � l'affaire, dont s'inspirera �mile Zola pour �crire J'accuse.
Ferdinand Walsin Esterhazy Le vrai tra�tre
En mars 1896, Georges Picquart exige de recevoir directement les documents vol�s � l'ambassade d'Allemagne, sans interm�diaire.
Il y d�couvre un document surnomm� le petit bleu : une carte t�l�gramme destin�e � �tre envoy�e via la r�seau pneumatique de Paris, jamais envoy�e, �crite par von Schwartzkoppen et intercept�e � l'ambassade d'Allemagne d�but mars 1896.
Celle-ci est adress�e au commandant Ferdinand Walsin Esterhazy, 27 rue de la Bienfaisance, Paris, un officier fran�ais,.
Une autre lettre au crayon noir de von Schwartzkoppen d�montre les m�mes relations d'espionnage avec Ferdinand Walsin Esterhazy.
Georges Picquart s'aper�oit avec stup�faction que son �criture est exactement la m�me que celle du bordereau qui a servi � incriminer Alfred Dreyfus.
Il se procure le dossier secret remis aux juges en 1894, et devant sa vacuit�, acquiert la certitude de l'innocence de Dreyfus.
Georges Picquart diligente une enqu�te en secret, sans l'accord de ses sup�rieurs.
Elle d�montre qur Ferdinand Walsin Esterhazy a connaissance des �l�ments d�crits par le bordereau et qu'il �tait bien en contact avec l'ambassade d'Allemagne.
Il est �tabli que l'officier vend aux Prussiens de nombreux documents secrets dont la valeur �tait cependant assez faible.
Homme � la personnalit� trouble, � la r�putation sulfureuse, cribl� de dettes, il est pour Georges Picquart un tra�tre probable anim� par un mobile certain : l'argent.
Georges Picquart communique alors les r�sultats de son enqu�te � l'�tat-major, qui lui oppose l'autorit� de la chose jug�e.
D�sormais, tout est fait pour l'�vincer de son poste, avec l'aide de son propre adjoint, le commandant Henry.
Il s'agit avant tout, dans les hautes sph�res de l'Arm�e, de ne pas admettre que la condamnation d'Alfred Dreyfus puisse �tre une grave erreur judiciaire.
L'�tat-major affecte Georges Picquart en Afrique du Nord.
Aggravation des conditions de vie d'Alfred Dreyfus
En 1896, Mathieu Dreyfus tente de regagner l'int�r�t du public en lan�ant une rumeur par l'interm�diaire du journal anglais The Daily Chronicle : son fr�re s'est �chapp� du bagne de l'�le du Diable.
L'information est reprise sans aucune v�rification par la presse fran�aise.
Elle sera vite d�mentie.
Mais elle a pour cons�quence d'aggraver les conditions de d�tention d'Alfred Dreyfus le 6 septembre 1896.
Alfred Dreyfus est mis � la double boucle, supplice obligeant le for�at � rester sur son lit, immobile, les chevilles entrav�es.
Sa case esst entour�e d'une palissade de 2,50 m de haut.
Pendant 2 longs mois, elle plonge Alfred Dreyfus dans un profond d�sespoir.
� ce moment, il est persuad� que sa vie s'ach�vera sur cette �le lointaine.
Tr�s pol�mique, le dossier de Bernad Lazare est finalement remani� et publi� en novembre 1896 sous le titre Une erreur judiciaire.
Bernard Lazare y d�monte l'accusation point par point et demande la r�vision du proc�s.
Mais le dossier ne r�ussit pas � mobiliser les personnalit�s auxquelles il a �t� adress�.
Fabrication du faux Henry
Affaire Georges Picquart
Hubert-Joseph Henry est conscient de la fragilit� du dossier d'accusation.
� la demande de sa hi�rarchie, Raoul Le Mouton de Boisdeffre, chef d'�tat-major g�n�ral, et de Charles-Arthur Gonse, Hubert-Joseph Henry est charg� de faire grossir le dossier afin d'�viter toute tentative de r�vision.
Incapable de trouver la moindre preuve, il d�cide d'en fabriquer.
Le 1er novembre 1896, Hubert-Joseph Henry fabrique un faux, le faux Henry, en conservant l'ent�te et la signature d'une lettre quelconque de Panizzardi, en r�digeant lui-m�me le texte central :
J'ai lu qu'un d�put� va interpeller sur Dreyfus.
Si on demande � Rome nouvelles explications, je dirai que jamais j'avais les relations avec ce Juif.
C'est entendu.
Si on vous demande, dites comme �a, car il ne faut pas qu'on sache jamais personne ce qui est arriv� avec lui.
Les g�n�raux Charles-Arthur Gonse et Raoul Le Mouton de Boisdeffre, sans se poser de questions, am�nent la lettre � Jean-Baptiste Billot, leur ministre.
Fort de cette trouvaille, l'�tat-major d�cide de prot�ger Ferdinand Walsin Esterhazy et de pers�cuter le Georges Picquart, qui n'a rien compris.
Georges Picquart, qui ignore tout du faux Henry, se sent rapidement isol� de ses coll�gues militaires.
Litt�ralement accus� de malversations par Hubert-Joseph Henry, il proteste par �crit et rentre � Paris.
Georges Picquart se confie � l'avocat Louis Leblois, son ami, � qui il fait promettre le secret.
Ce dernier en parle pourtant � Auguste Scheurer-Kestner, un alsacien vice-pr�sident du S�nat, lequel est � son tour touch� par le doute.
Sans citer Georges Picquart, le s�nateur r�v�le l'affaire aux plus hautes personnalit�s du pays.
Mais l'�tat-major soup�onne quand m�me Georges Picquart d'�tre � l'origine des fuites.
C'est le d�but de l'affaire Georges Picquart, une nouvelle conspiration de l'�tat-major contre l'officier.
Hubert-Joseph Henry, jaloux, m�ne une op�ration d'intoxication afin de compromettre Georges Picquart.
Il se livre � diverses malversations :
Identification formelle de l'�criture comme celle du commandant Ferdinand Walsin Esterhazy
Mathieu Dreyfus fait afficher la reproduction du bordereau qui est publi�e par Le Figaro.
En novembre 1897; Jacques de Castro, un banquier, identifie formellement l'�criture comme celle de Ferdinand Walsin Esterhazy, son d�biteur, et pr�vient Mathieu Dreyfus.
Le 11 novembre 1897, lors d'une rencontre entre Auguste Scheurer-Kestner et Mathieu Dreyfus, Mathieu Dreyfus obtient enfin la confirmation du fait que Ferdinand Walsin Esterhazy est bien l'auteur du bordereau.
Le 15 novembre 1897, Mathieu Dreyfus porte plainte aupr�s du minist�re de la Guerre contre Ferdinand Walsin Esterhazy.
L'arm�e n'a plus d'autre choix que d'ouvrir une enqu�te.
Fin 1897, Georges Picquart, revenu � Paris, fait conna�tre publiquement ses doutes sur la culpabilit� d'Alfred Dreyfus, du fait de ses d�couvertes.
Afin de discr�diter Georges Picquart, Ferdinand Walsin Esterhazy envoie sans effet des lettres de plainte � F�lix Faure.
�largissement du mouvement dreyfusard
Le mouvement dit dreyfusard, est anim� par Bernard Lazare, Mathieu Dreyfus, Joseph Reinach et Auguste Scheurer-Kestner.
�mile Zola, inform� mi-novembre 1897 par Auguste Scheurer-Kestner du dossier, est convaincu de l'innocence d'Alfred Dreyfus et s'engage officiellement.
Le 25 novembre 1897, �mile Zola publie Auguste Scheurer-Kestner dans Le Figaro, premier article d'une s�rie qui en compte 3.
�mile Zola est alors au sommet de sa gloire : les 20 volumes des Rougon-Macquart ont �t� diffus�s dans des dizaines de pays. C'est une sommit� du monde litt�raire, et en a pleinement conscience.
Devant les menaces de d�sabonnements massifs de ses lecteurs, le directeur du journal cesse de soutenir �mile Zola.
De proche en proche, fin novembre-d�but d�cembre 1897, les �crivains :
s'investissent dans le combat pour la r�vision du proc�s.
L�on Blum tente fin novembre 1897 de faire signer � son ami Maurice Barr�s une p�tition demandant la r�vision du proc�s, mais ce dernier refuse.
Maurice Barr�s rompt avec �mile Zola et L�on Blum d�but d�cembre 1897.
Si l'Affaire Alfred Dreyfus occupe de plus en plus les discussions.
Le monde politique ne la reconna�t toujours pas et Jules M�line d�clare en ouverture de la s�ance de l'Assembl�e nationale, le 7 d�cembre 1897 :
Il n'y a pas d'affaire Dreyfus en ce moment et il ne peut pas y avoir d'affaire Dreyfus.
Publication par �mile Zola de J'accuse�!
Scandalis� par l'acquittement de Ferdinand Walsin Esterhazy, �mile Zola d�cide de frapper un coup.
Le 13 janvier 1898, �mile Zola publie en premi�re page de L'Aurore un r�quisitoire dreyfusard qui entra�ne le ralliement de nombreux intellectuels
L'article de 4 500 mots sur 6 colonnes est une lettre ouverte au pr�sident F�lix Faure.
Georges Clemenceau trouve le titre : J'Accuse� !
Vendu habituellement � 30 000 exemplaires, le journal en diffuse ce jour-l� pr�s de 300 0000.
Cet article est une attaque directe, explicite et nominale.
Tous ceux qui ont complot� contre Alfred Dreyfus sont d�nonc�s, y compris le ministre de la Guerre et l'�tat-major.
L'article comporte de nombreuses erreurs, majorant ou minorant les r�les de tel ou tel acteur, mais �mile Zola n'a pas pr�tendu faire �uvre d'historien.
J'accuse�! apporte pour la premi�re fois la r�union de toutes les donn�es existantes sur l'Affaire.
Le but d'�mile Zola est de s'exposer volontairement afin de forcer les autorit�s � le traduire en justice.
Son proc�s servira d'occasion pour un nouvel examen public des cas Alfred Dreyfus et Ferdinand Walsin Esterhazy.
Il va ici � l'encontre de la strat�gie d'Auguste Scheurer-Kestner et de Bernard Lazare, qui pr�nent la patience et la r�flexion.
Le 15 janvier 1898, Le Temps publie une p�tition r�clamant la r�vision du proc�s.
Y figurent les noms :
Proc�s d'�mile Zola
Le 19 janvier 1898, les d�put�s socialistes prennent leurs distances face aux " deux factions bourgeoises rivales ".
Le 20 janvier 1898, � la suite d'une intervention � la Chambre des d�put�s d'Albert de Mun, un �lu catholique, contre �mile Zola, la Chambre des d�put�s d�cide les poursuites par 312 voix contre 122.
Jean-Baptiste Billot, ministre de la Guerre, porte plainte contre �mile Zola et Alexandre Perrenx, le g�rant de L'Aurore, qui passent devant les Assises de la Seine du 7 au 23 f�vrier 1898.
La diffamation envers une autorit� publique est alors passible des Assises, alors que l'injure publique prof�r�e par la presse nationaliste et antis�mite n'am�ne que tr�s peu de poursuites, et surtout quasiment aucune condamnation.
Le ministre ne retient que 3 passages de l'article, soit 18 lignes sur plusieurs centaines.
Il est reproch� � �mile Zola d'avoir �crit que le Conseil de guerre avait commis une ill�galit� par ordre.
�mile Zola fait l'objet :
Fernand Labori, l'avocat d'�mile Zola, fait citer environ 200 t�moins.
La r�alit� de l'Affaire Dreyfus, inconnue du grand public, est diffus�e dans la presse.
Plusieurs journaux, dont Le Si�cle d'Yves Guyot, autre militant dreyfusard, et L'Aurore, publient les notes st�nographiques in extenso des d�bats au jour le jour, ce qui �difie la population.
Celles-ci constitueront pour les dreyfusards un outil primordial pour les d�bats post�rieurs.
Ce proc�s est le lieu d'une v�ritable bataille juridique, dans laquelle les droits de la d�fense sont sans cesse bafou�s.
� l'�vidence, la Cour a re�u des instructions pour que la substance m�me de l'erreur judiciaire ne soit pas �voqu�e.
Le pr�sident Delegorgue pr�textant l'allongement de dur�e des audiences, jongle sans cesse avec le droit pour que le proc�s ne traite que de la diffamation reproch�e � �mile Zola.
Sa phrase la question ne sera pas pos�e, r�p�t�e des dizaines de fois, devient c�l�bre.
�mile Zola est condamn� � un an de prison et � 3 000 francs d'amende, la peine maximale.
Octave Mirbeau paie de sa poche les 7 525 francs, repr�sentant le montant de l'amende et des frais de justice, le 8 ao�t 1898.
Le proc�s �mile Zola est plut�t une victoire pour les dreyfusards.
Le 2 avril 1898, une demande de pourvoi en cassation re�oit une r�ponse favorable.
Il s'agit de la premi�re intervention de la Cour de cassation dans cette affaire judiciaire.
La plainte aurait en effet d� �tre port�e par le Conseil de guerre et non par le ministre.
Le procureur g�n�ral Manau est favorable � la r�vision du proc�s Alfred Dreyfus et s'oppose fermement aux antis�mites.
Les juges du Conseil de guerre, mis en cause par �mile Zola, portent plainte pour diffamation.
L'affaire est d�f�r�e devant les assises de Seine-et-Oise � Versailles o� le public passe pour �tre plus favorable � l'Arm�e, plus nationaliste.
Le 23 mai 1898, d�s la premi�re audience, Me Labori se pourvoit en cassation en raison du changement de juridiction.
Le proc�s est ajourn� et les d�bats sont repouss�s au 18 juillet 1898.
Labori conseille � �mile Zola de quitter la France pour l'Angleterre avant la fin du proc�s, ce que fait l'�crivain, en partant seul pour un exil d'un an en Angleterre.
Les accus�s sont de nouveau condamn�s.
Jacques Marie Eug�ne Cavaignac Ministre de la Guerre
Mort d'Hubert-Joseph Henry
Jacques Marie Eug�ne Cavaignac devient ministre de la Guerre le 28 juin 1898.
Jacques Marie Eug�ne Cavaignac, antir�visionniste farouche, veut d�montrer d�finitivement la culpabilit� d'Alfred Dreyfus.
Apr�s avoir rencontr� le capitaine Lebrun-Renault, le principal t�moin, Jacques Marie Eug�ne Cavaignac est renforc� dans cette id�e par la l�gende des aveux.
Jacques Marie Eug�ne Cavaignac veut au passage tordre le cou � Ferdinand Walsin Esterhazy, qu'il tient pour un mythomane et un ma�tre chanteur.
Jacques Marie Eug�ne Cavaignac a l'honn�tet� d'un doctrinaire intransigeant, mais ne conna�t absolument pas les dessous de l'Affaire, que l'�tat-major s'est gard� de lui enseigner.
Jacques Marie Eug�ne Cavaignac a la surprise d'apprendre que l'ensemble des pi�ces sur lesquelles l'accusation se base n'ont pas �t� expertis�es, Raoul Le Mouton de Boisdeffre ayant une confiance absolue en Hubert-Joseph Henry.
Jacques Marie Eug�ne Cavaignac d�cide d'enqu�ter lui-m�me, dans son bureau avec ses adjoints, et rapatrie le dossier secret qui compte alors 365 pi�ces.
Le 7 juillet 1898, lors d'une interpellation � la Chambre, Jacques Marie Eug�ne Cavaignac fait �tat de 3 pi�ces accablantes, entre mille, dont 2 n'ont aucun rapport avec l'Affaire, et l'autre est le faux d'Hubert-Joseph Henry.
Le discours de Jacques Marie Eug�ne Cavaignac est efficace.
Les d�put�s l'ovationnent et votent l'affichage du discours avec la reproduction des 3 preuves dans les 36 000 communes de France � 572 voix.
Mais Jacques Marie Eug�ne Cavaignac reconnait implicitement que la d�fense d'Alfred Dreyfus n'a pas eu acc�s � toutes les preuves.
Le 8 juillet 1898, Georges Picquart d�clare dans Le Temps au pr�sident du Conseil : Je suis en �tat d'�tablir devant toute juridiction comp�tente que les 2 pi�ces portant la date de 1894 ne sauraient s'appliquer � Alfred Dreyfus et que celle qui portait la date de 1896 a tous les caract�res d'un faux.
Georges Picquart est condamn� � 11 mois de prison.
Le 13 ao�t 1898 au soir, le capitaine Cuignet, attach� au cabinet de Jacques Marie Eug�ne Cavaignac, qui travaille � la lumi�re d'une lampe, observe que la couleur du l�ger quadrillage du papier de l'ent�te et du bas de page ne correspondent pas � la partie centrale.
Jacques Marie Eug�ne Cavaignac ne tait pas la d�couverte du capitaine Cuignet.
Un conseil d'enqu�te est form� pour enqu�ter sur Ferdinand Walsin Esterhazy, devant lequel celui-ci panique et avoue ses rapports secrets avec Armand du Paty de Clam.
La collusion entre l'�tat-major et Ferdinand Walsin Esterhazy est r�v�l�e.
Le 30 ao�t 1898, Jacques Marie Eug�ne Cavaignac se r�signe � demander des explications � Hubert-Joseph Henry, en pr�sence de Raoul Le Mouton de Boisdeffre et de Charles-Arthur Gonse.
Apr�s une heure d'interrogatoire men� par le ministre lui-m�me, Hubert-Joseph Henry s'effondre et fait des aveux complets.
Il est plac� aux arr�ts de forteresse au Mont-Val�rien
Le 31 ao�t 1898, Hubert-Joseph Henry se suicide en se tranchant la gorge avec un rasoir.
La demande de r�vision d�pos�e par Lucie Hadamard ne peut plus �tre repouss�e.
Raoul Le Mouton de Boisdeffre d�missionne le 2 septembre 1898 se retire de la vie publique.
Le 3 septembre 1898, Henri Brisson incite Mathieu Dreyfus � d�poser une demande en r�vision du Conseil de guerre de 1894.
Henri Brisson, le pr�sident du Conseil, force Jacques Marie Eug�ne Cavaignac � d�missionner le 5 septembre 1898.
Le 6 septembre 1898, l'antidreyfusard Charles Maurras publie un �loge d'Hubert-Joseph Henry dans La Gazette de France, qu'il qualifie de serviteur h�ro�que des grands int�r�ts de l'�tat.
La Libre Parole, journal antis�mite de Drumont, propage la notion de faux patriotique.
Le gouvernement transf�re le dossier � la Cour de cassation, pour avis sur les 4 ann�es de proc�dures pass�es.
La France est r�ellement divis�e en 2 :
Le clivage transcende les religions et milieux sociaux, comme l'illustre la c�l�bre caricature de Caran d'Ache Un d�ner en famille.
�mile Zurlinden � nouveau Ministre de la Guerre
D�mission d'�mile Zurlinden
Jules Chanoine Ministre de la Guerre
D�mission d'Henri Brisson
Charles Dupuy pr�sident du Conseil
La demande de r�vision du proc�s d'alfred Dreyfus recevable par la Cour de cassation
�mile Zurlinden redevient ministre de la Guerre le 5 septembre 1898.
�mile Zurlinden, influenc� par l'�tat-major, rend un avis n�gatif � la r�vision du proc�s d'Alfred Dreyfus le 10 septembre 1898, confort� par la presse extr�miste pour laquelle, la r�vision, c'est la guerre.
�mile Zurlinden d�missionne le 17 septembre 1898.
Jules Chanoine remplace comme ministre de la Guerre.
Le gouvernement vote le recours � la Cour de cassation pour l'Affaire Dreyfus le 26 septembre 1898,
Jules Chanoine, lors d'une interpellation � la Chambre, donne sa d�mission le 25 octobre 1898,
La confiance est refus�e au cabinet d'Henri Brisson qui est contraint � la d�mission le 26 octobre 1898.
Le 29 octobre 1898, � l'issue de la communication du rapport d'Alphonse Bard, rapporteur la chambre criminelle de la Cour de cassation d�clare la demande recevable et dit qu'il sera proc�d� par elle � une instruction suppl�mentaire.
L'Aurore du 29 octobre 1898 titre Victoire dans les m�mes caract�res que J'Accuse�!.
Le rapporteur Louis Loew pr�side.
Le travail d'enqu�te est repris par la chambre criminelle.
Jacques Marie Eug�ne Cavaignac fait une d�position de 2 jours, mais ne parvient pas � d�montrer la culpabilit� d'Alfred Dreyfus.
Au contraire, il le disculpe involontairement par une d�monstration de la datation exacte du bordereau (ao�t 1894).
Georges Picquart d�montre l'ensemble des rouages de l'erreur puis de la conspiration.
Le 1er novembre 1898, le progressiste Charles Dupuy est nomm� pr�sident du Conseil � la place de d'Henri Brisson.
Charles Dupuy annonce qu'il suivra les arr�ts de la Cour de cassation, barrant la route � ceux qui veulent �touffer la r�vision et dessaisir la Cour.
Le 5 d�cembre 1898, � la faveur d'un d�bat � la Chambre sur la transmission du dossier secret � la Cour de cassation, la tension monte encore d'un cran.
Les injures, invectives et autres violences nationalistes font place aux menaces de soul�vement.
Paul D�roul�de d�clare : S'il faut faire la guerre civile, nous la ferons.
Dans une d�cision du 8 d�cembre 1898, Georges Picquart est �cart� du Conseil de guerre par la chambre criminelle.
Le dossier secret est analys� � partir du 30 d�cembre 1898, et la chambre de cassation demande la communication du dossier diplomatique, ce qui est accord�.
D�couverte par Alfred Dreyfus de la dimension de l'Affaire
� la fin 1898, Alfred Dreyfus, prisonnier, n'est en rien au courant des �v�nements qui se d�roulent � des milliers de kilom�tres de lui.
Ni des complots ourdis pour que jamais il ne puisse revenir, ni de l'engagement d'innombrables honn�tes hommes et femmes � sa cause.
L'administration p�nitentiaire filtre les informations qu'elle juge confidentielles.
Cassation du jugement d'Alfred Dreyfus de 1894
Quesnay de Beaurepaire, pr�sident de la chambre civile, accuse par voie de presse la chambre criminelle de la Cour de cassation de dreyfusisme.
Quesnay de Beaurepaire d�missionne le 8 janvier 1899 en h�ros de la cause nationaliste.
Le 9 f�vrier 1899, la chambre criminelle rend son rapport en mettant en exergue deux faits majeurs :
Ces 2 faits majeurs an�antissent toutes les proc�dures � l'encontre d'Alfred Dreyfus � eux seuls.
Le pr�sident Mazeau instruit une enqu�te sur la chambre criminelle, qui aboutit au dessaisissement de celle-ci au profit des chambres r�unies.
Le 28 f�vrier 1899, Waldeck-Rousseau s'exprime au S�nat sur le fond et d�nonce la conspiration morale au sein du gouvernement et dans la rue.
La r�vision n'est plus �vitable.
Le 1er mars 1899, Alexis Ballot-Beaupr�, nouveau pr�sident de la chambre civile de la Cour de cassation, est nomm� rapporteur pour l'examen de la demande de r�vision.
Il aborde le dossier en juriste et d�cide d'un suppl�ment d'enqu�te.
Dix t�moins compl�mentaires sont interrog�s, lesquels affaiblissent encore la version de l'�tat-major.
Dans le d�bat final et par un mod�le d'objectivit�, le pr�sident Ballot-Beaupr� d�montre l'inanit� du bordereau, la seule charge contre Alfred Dreyfus.
Le procureur Manau abonde dans le sens du pr�sident.
Me Mornard qui repr�sente Lucie Hadamard plaide sans aucune difficult� ni opposition du parquet.
Alfred Dreyfus re�oit 2 mois apr�s sa publication le dossier d'enqu�tes de la Cour de cassation.
� la lecture de ce dossier, Alfred Dreyfus apprend avec stup�faction la dimension r�elle de l'Affaire :
Le 3 juin 1899, les chambres r�unies de la Cour de cassation cassent le jugement de 1894 en audience solennelle. Malgr� les men�es de l'arm�e pour �touffer cette affaire, le premier jugement condamnant Alfred Dreyfus est cass� par la Cour de cassation au terme d'une enqu�te minutieuse
L'affaire est renvoy�e devant un nouveau Conseil de guerre � Rennes.
Par cet arr�t, la Cour de cassation s'impose comme une v�ritable autorit�, capable de tenir t�te � l'arm�e et au pouvoir politique.
Les cons�quences sont imm�diates :
Pour de nombreux dreyfusards, cette d�cision de justice est l'antichambre de l'acquittement du capitaine ; ils oublient de consid�rer que c'est de nouveau l'arm�e qui le juge.
La Cour, en cassant avec renvoi, a cru en l'autonomie juridique du Conseil de guerre sans prendre en compte les lois de l'esprit de corps.
Mort de F�lix Faure
�mile Loubet Pr�sident de la R�publique
F�lix Faure est un farouche opposant � la r�vision d'Alfred Dreyfus.
F�lix Faure meurt soudainement le 16 f�vrier 1899.
�mile Loubet est �lu Pr�sident de la R�publique.
�mile Loubet est favorable � la r�vision d'Alfred Dreyfus.
Retour d'Alfred Dreyfus
Le 5 juin 1899, Alfred Dreyfus est pr�venu de la d�cision de cassation du jugement de 1894.
Le 9 juin 1899, Alfred Dreyfus quitte l'�le du Diable, cap vers la France, enferm� dans une cabine comme un coupable qu'il n'est pourtant plus.
Alfred Dreyfus d�barque le 30 juin 1899 � Port-Haliguen, sur la presqu'�le de Quiberon, dans le plus grand secret, par une rentr�e clandestine et nocturne.
Alfred Dreyfus retrouve le sol natal, mais il est imm�diatement enferm� d�s le 1er juillet 1899 � la prison militaire de Rennes, aujourd'hui le lyc�e �mile-Zola.
Conseil de guerre de Rennes de 1899
Nouvelle condamnation pour Alfred Dreyfus
D�cret de gr�ce
Le proc�s s'ouvre le 7 ao�t 1899 dans un climat de tension extr�me.
Alfred Dreyfus appara�t, l'�motion est forte.
Son apparence physique bouleverse ses partisans et certains de ses adversaires.
Malgr� sa condition physique d�grad�e, il a une ma�trise compl�te du dossier, acquise en seulement quelques semaines.
Mathieu Dreyfus a imagin� une compl�mentarit� entre les 2 avocats assurant la d�fense d'Alfred Dreyfus selon des strat�gies oppos�es.
Ferdinand Walsin Esterhazy, qui a avou� la paternit� du bordereau, en exil en Angleterre, et Armand du Paty de Clam, se sont fait excuser.
Tout l'�tat-major t�moigne contre Alfred Dreyfus sans apporter aucune preuve.
On ne fait que s'ent�ter et on consid�re comme nuls les aveux d' Hubert-Joseph Henry et d'Ferdinand Walsin Esterhazy.
Le proc�s tend m�me � d�raper, dans la mesure o� les d�cisions de la Cour de cassation ne sont pas prises en compte.
On discute notamment du bordereau, alors que la preuve a �t� apport�e de la culpabilit� d'Ferdinand Walsin Esterhazy.
Auguste Mercier, champion des antidreyfusards, intervient constamment dans la presse, pour r�affirmer l'exactitude du premier jugement : Alfred Dreyfus est bien le coupable.
Avant le proc�s, Auguste Mercier ne cesse de faire �tat d'une preuve d�cisive : un pseudo bordereau annot� par le Kaiser
Pourtant, Auguste Mercier se fait huer � la sortie de l'audience.
La presse nationaliste et antidreyfusarde se perd en conjectures sur son silence � propos de la preuve d�cisive.
Le 14 ao�t 1899, Me Labori est victime d'un attentat sur son parcours vers le tribunal. Il se fait tirer dans le dos par un extr�miste qui s'enfuit et ne sera jamais retrouv�.
L'avocat est �cart� des d�bats pendant plus d'une semaine, au moment d�cisif de l'interrogatoire des t�moins.
Le 22 ao�t 1899, son �tat s'�tant am�lior�, Me Labori est de retour.
Les incidents entre les 2 avocats d'Alfred Dreyfus se multiplient, Labori reprochant � Demange sa trop grande prudence.
Le gouvernement, devant le raidissement militaire du proc�s, pouvait agir encore de deux mani�res pour infl�chir les �v�nements ; en faisant appel � un t�moignage de l'Allemagne ou par l'abandon de l'accusation.
Mais ces tractations en arri�re-plan sont sans r�sultats.
L'ambassade d'Allemagne adresse un refus poli au gouvernement.
Gaston de Galliffet, le ministre de la guerre, fait envoyer un mot respectueux au commandant Louis Carri�re, commissaire du gouvernement.
Il lui demande de rester dans l'esprit de l'arr�t de r�vision de la Cour de cassation.
L'officier feint de ne pas comprendre l'allusion et aid� de l'avocat nationaliste Auffray, �me v�ritable de l'accusation, il fait un r�quisitoire contre Alfred Dreyfus.
Du c�t� de la d�fense, il faut prendre une d�cision, car l'issue du proc�s s'annonce mal, malgr� l'�vidence de l'absence de charges contre l'accus�.
Au nom du pr�sident du Conseil, Waldeck-Rousseau, aid� de Jean Jaur�s et d'�mile Zola, Me Labori est convaincu de renoncer � sa plaidoirie pour ne pas heurter l'arm�e.
On d�cide de jouer la conciliation en �change de l'acquittement que semble promettre le gouvernement.
Mais c'est un nouveau jeu de dupes.
Le 9 septembre 1899, le colonel Jouaust, pr�sident du Conseil de guerre, lit le verdict de condamnation obtenu par par 5 voix contre 2.
Alfred Dreyfus est reconnu une nouvelle fois coupable de trahison avec circonstances att�nuantes et est condamn� � 10 ans de r�clusion, et � une nouvelle d�gradation..
Contrairement aux apparences, ce verdict est au bord de l'acquittement � une voix pr�s.
Le code de justice militaire pr�voit en effet le principe de minorit� de faveur � 3 voix contre 4.
Ce verdict absurde a les apparences d'un aveu coupable des membres du Conseil de guerre.
Ils semblent ne pas vouloir renier la d�cision de 1894, et savent bien que le dossier ne repose que sur du vent.
Mais on peut aussi interpr�ter cette d�cision comme un verdict habile, car les juges, tout en m�nageant leurs pairs ainsi que les mod�r�s angoiss�s par les risques de guerre civile, reconnaissent implicitement l'innocence d'Alfred Dreyfus, peut-on trahir avec des circonstances att�nuantes ?.
Le lendemain du verdict, Alfred Dreyfus, apr�s avoir beaucoup h�sit�, d�pose un pourvoi en r�vision.
Waldeck-Rousseau, dans une position difficile, aborde pour la premi�re fois la gr�ce.
Pour Alfred Dreyfus, c'est accepter la culpabilit�.
Mais � bout de force, �loign� des siens depuis trop longtemps, Alfred Dreyfus sur le conseil de Mathieu Dreyfus, accepte.
Le d�cret de gr�ce est sign� le 19 septembre 1899
Alfred Dreyfus est lib�r� le 21 septembre 1899.
La France aspire � la paix civile et � la concorde � la veille de l'exposition universelle de 1900 et avant le grand combat que la R�publique s'appr�te � mener pour la libert� des associations.
Mort de �mile Zola
Le 29 septembre 1902, �mile Zola meurt asphyxi� par la fum�e de sa chemin�e.
Alexandrine, son �pouse, en r�chappe de justesse.
Anatole France exige qu'Alfred Dreyfus soit pr�sent aux obs�ques.
Le Pr�fet de police souhaite son absence pour �viter les troubles
Anatole France lit l'oraison fun�bre, l'hommage � son ami.
R�habilitation d'Alfred Dreyfus
Le 12 juillet 1906, un arr�t sans renvoi de la Cour de cassation innocente et r�habilite d�finitivement Alfred Dreyfus.
Alfred Dreyfus est r�int�gr� dans l'arm�e au grade de commandant.
Un repas de f�te r�unit la famille Dreyfus, boulevard Malesherbes � Paris, pour c�l�brer l'�v�nement.
Mathieu Dreyfus retourne � Mulhouse.
Transfert des cendres d'�mile Zola au Panth�on
Le 4 juin 1908, � l'occasion du transfert des cendres d'�mile Zola au Panth�on, Alfred Dreyfus est la cible d'un attentat.
Louis Gr�gori, journaliste d'extr�me droite, adjoint de Drumont, tire 2 coups de revolver et blesse Alfred Dreyfus l�g�rement au bras.
Il s'agit, pour l'Action fran�aise, de perturber au mieux cette c�r�monie en visant les deux tra�tres : �mile Zola et Alfred Dreyfus.
Mort d'Alfred Dreyfus
Alfred Dreyfus meurt � Paris le 12 juillet 1935 dans l'indiff�rence g�n�rale.
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