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De l'ann�e � l'ann�e
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�v�nements contenant la ou les locutions cherch�es



25 �v�nements affich�s, le premier en 1628 - le dernier en 1701



Mariage de Charles de Monchy avec �l�onore d'Estampes

Charles de Monchy �pouse le 7 novembre 1628 �l�onore d'Estampes (1607-1679). Leurs enfants sont :



Naissance d'Anne Hilarion de Costentin

Anne Hilarion de Costentin ou Cotentin na�t � Paris ou au ch�teau familial de Tourville le 24 novembre 1642.

Son p�re sert le prince de Cond�.

Sa m�re est n�e La Rochefoucauld.



Anne Hilarion de Costentin membre de l'Ordre de Malte

Vers 1656, Anne Hilarion de Costentin int�gre l'Ordre de Malte, o� il montre rapidement sa bravoure face aux pirates barbaresques.



Anne Hilarion de Costentin Capitaine commandant d'un vaisseau de ligne

Fin 1666, la notori�t� d'Anne Hilarion de Costentin lui vaut de rejoindre la marine fran�aise comme capitaine de vaisseau et commandant d'un vaisseau de ligne.

Anne Hilarion de Costentin croise alors en M�diterran�e.



Exp�dition de Candie

Mort de Fran�ois de Vend�me

Louis-Joseph de Vend�me Duc de Vend�me

Mort de Louis Chalon du Bl�

Nicolas Chalon du Bl� Capitaine et gouverneur de la ville et citadelle de Chalon-sur-Sa�ne

Mort d'Armand Fortin de La Hoguette

Charles Fortin de La Hoguette Marquis de la Hoguette

En 1669, Fran�ois de Vend�me, duc de Beaufort et Fran�ois de Rose, marquis de Provench�re conduisent des secours aux V�nitiens contre les Turcs, et dirige les troupes fran�aises d�fendant Candie contre les troupes ottomanes.

Louis Victor de Rochechouart commande l'escadre compos�e de 15 b�timents � rames.

Anne Hilarion de Costentin participe � l'exp�dition de Candie en 1669.

Il prot�ge le commerce fran�ais et s'oppose aux Turcs.

Charles-Paris d'Orl�ans-Longueville prend la t�te de 100 gentilshommes pour combattre les Turcs au si�ge de Candie sans parvenir � faire lever le si�ge.

C�sar III Auguste de Choiseul obtient en 1669 un brevet de Mar�chal de camp pour aller servir � Candie.

Andr� de Nesmond se bat sous les ordres de Fran�ois de Vend�me.

Fran�ois de Vend�me meurt le 25 juin 1669, tu� durant un assaut.

Fran�ois de Vend�me est surnomm� le Roi des Halles par les Parisiens.

Louis-Joseph de Vend�me devient:

Louis Victor de Rochechouart monte alors le vaisseau amiral et tente de poursuivre la lutte.

Louis Victor de Rochechouart est bless� lors d'un combat le 24 juillet 1669,

Charles-Auguste de Goyon-Matignon participe � cette exp�dition de Candie o� il est bless�.

Louis Chalon du Bl� meurt en ao�t 1669 sans descendance.

Nicolas Chalon du Bl� abandonne alors l'�tat eccl�siastique et reprend toutes les charges de son fr�re, capitaine et gouverneur de la ville et citadelle de Chalon-sur-Sa�ne.

Armand Fortin de La Hoguette meurt lors de ce si�ge.

Charles Fortin de La Hoguette devient Marquis de la Hoguette.

Louis Victor de Rochechouart constate l'impossibilit� de forcer les lignes turques et l�ve le si�ge le 21 ao�t 1669

Louis Victor de Rochechouart ram�ne la flotte � Toulon le 28 octobre 1669.



Affectation d'Anne Hilarion de Costentin � la Flotte du Ponant

Quand la guerre de Hollande �clate, Anne Hilarion de Costentin rejoint la Flotte du Ponant et l'escadre d'Estr�es.


Bataille de Solebay

Bataille de Solebay

Mort d'�douard Montagu

Pendant la guerre de Hollande, sur mer, le 28 mai ou le 7 juin 1672, � la bataille de Solebay, au large du Suffolk, l'alliance franco-anglaise est surprise et attaqu�e par la flotte hollandaise du Lieutenant-Admiraal Michiel Adriaenszoon de Ruyter qui sauve ainsi son pays du blocus.

Anne Hilarion de Costentin brille � la bataille de Solebay.

Andr� de Nesmond commande Le Vaillant, 64 canons, lors de cette bataille.

Philippe Ier Le Valois de Villette commande en second un vaisseau de troisi�me rang, Le Fort, command� par Monsieur de Blenac.

Cloudesley Shovell participe � cette bataille.

�douard Montagu meurt durant cette bataille sur le HMS Royal James. Son corps est r�cup�r� quelques jours plus tard et inhum� en l'Abbaye de Westminster, avec son beau-fils Philip Carteret.

La vie d'�douard Montagu est r�guli�rement mentionn�e par Samuel Pepys, le fils de son cousin germain, qui est son commis avant de devenir clerc des Actes au Conseil de la Marine sous Charles II Stuart, puis secr�taire de l'Amiraut� sous Jacques II Stuart.


Première bataille de Schooneveld

Premi�re bataille navale de Schooneveld

Michiel Adriaenszoon de Ruyter a pour plan de bloquer la flotte anglaise principale dans la Tamise en coulant des navires dans sa partie la plus �troite.

Mais la flotte anglaise prend la mer � temps pour emp�cher cette op�ration.

Le 15 mai 1673, de Michiel Adriaenszoon Ruyter bat en retraite sur le bassin de Schooneveld, pr�s de l'�le de Walcheren, afin d'emp�cher la flotte combin�e franco-anglaise d'�tablir la sup�riorit� navale dont ils ont besoin pour d�barquer la force de 6 000 soldats qui attend � Yarmouth.

Le bassin de Schooneveld est si �troit que les franco-anglais ne peuvent y tirer avantage de leur sup�riorit� num�rique.

Michiel Adriaenszoon de Ruyter y est rejoint par Martinus Cornelis Tromp qui ajoute 2 escadres � la flotte principale.

Le 2 juin 1673, les franco-anglais, consid�rant qu'ils ont attendu assez longtemps, s'approchent de la flotte n�erlandaise.

Le Prince Rupert a un avantage consid�rable en termes de navires (86 contre 64), d'hommes et de puissance de feu alors que l'amiraut� frisonne n'a pu se joindre � la flotte n�erlandaise car les provinces du nord ont �t� attaqu�es par Bernhard von Galen, le prince-�v�que de M�nster.

Une violente temp�te retarde la bataille de quelques jours.

Le 7 juin 1673, un an jour pour jour apr�s la bataille de Solebay, le Prince Rupert fait une nouvelle tentative, pla�ant son escadre � l'avant, l'escadre fran�aise de Jean II d'Estr�es au centre, et l'escadre d'�douard Sprague � l'arri�re.

Andr� de Nesmond est capitaine en second du vaisseau Le Conqu�rant, 70 canons. Joseph-Antoine Le Febvre de la Barre commande Le Sage, un des navires de l'escadre de Jean II d'Estr�es. Anne Hilarion de Costentin prend part � ce combat.

L'avant de la flotte n�erlandaise est command� par Martinus Cornelis Tromp, le centre par Michiel Adriaenszoon de Ruyter, et l'arri�re par Adriaen Banckert.

Le Prince Rupert, convaincu que les n�erlandais vont se replier sur Hellevoetsluis, d�tache de sa flotte 9 navires pour leur couper la retraite.

Mais, quand Michiel Adriaenszoon de Ruyter fait mouvement, c'est pour se diriger vers la flotte adverse ce qui force le Prince Rupert � attaquer imm�diatement.

La bataille d�bute � midi et fait rage pendant 9 heures.

Utilisant sa connaissance des eaux c�ti�res, de Ruyter fait man�uvrer sa flotte si pr�s des bancs de sable que ses adversaires �prouvent des difficult�s � l'attaquer sans s'�chouer.

Avec la moiti� de sa flotte, le Prince Rupert entre en contact avec l'escadre de Martinus Cornelis Tromp et tente de l'encercler depuis le nord avec ses fr�gates alors que ses vaisseaux les plus lourds l'attaqueront depuis l'ouest, mais les fr�gates �chouent � r�aliser cette man�uvre compliqu�e.

Les deux flottes commencent alors � se bombarder, les n�erlandais compensant leur inf�riorit� num�rique par une plus longue port�e de tir et une ligne de bataille beaucoup mieux organis�e.

Michiel Adriaenszoon de Ruyter a tout d'abord l'intention de rejoindre Martinus Cornelis Tromp.

mais, remarquant qu'une flottille fran�aise a rejoint Sprague pour s'attaquer � Banckert, cr�ant ainsi une br�che dans la ligne fran�aise, Michiel Adriaenszoon de Ruyter vire brusquement de bord vers le sud-ouest, � la grande surprise des fran�ais mais en s�parant ainsi Martinus Cornelis Tromp du reste de la flotte.

Les fran�ais se d�sengagent lentement vers le nord-ouest pour garder l'avantage du vent, permettant au centre n�erlandais de se d�placer derri�re l'escadre de Sprague, qui comprend que ses navires risquent d'�tre pris entre deux feux.

Sprague brise alors sa formation et parvient � s'�chapper de justesse en direction de l'ouest.

L'escadre de Banckert se joint � celle de Michiel Adriaenszoon de Ruyter, qui b�n�ficie d�sormais d'une excellente position, la flotte ennemie �tant en effet s�par�e en 4 groupes d�sorganis�s.

Mais de Michiel Adriaenszoon Ruyter ne connait pas la situation de Martinus Cornelis Tromp et pr�f�re ne prendre aucun risque en allant l'aider plut�t que d'attaquer l'escadre de Sprague.

Le gros de la flotte n�erlandaise rejoint donc l'escadre de Martinus Cornelis Tromp et forme une ligne de bataille parfaite alors que la formation des alli�s est confuse, Sprague s'�tant dirig� trop au nord dans le but de se mesurer � Martinus Cornelis Tromp, son ennemi mortel, et ayant ins�r� son escadre entre celles de du Prince Rupert et de Jean II d'Estr�es.

Les n�erlandais profitent des nombreuses br�ches dans la ligne alli�e. Le Prince Rupert, inquiet du d�sordre r�gnant dans sa flotte, bat en retraite � la nuit tomb�e.

La bataille se solde par une victoire des Provinces-Unies.

Le bilan des pertes s'�l�ve � deux navires fran�ais coul�s alors qu'un navire n�erlandais coule le lendemain apr�s s'�tre �chou�.

Le capitaine Tivas meurt lors de cette bataille.



Anne Hilarion de Costentin Corsaire

Anne Hilarion de Costentin retourne au Levant en 1675 pour y livrer une guerre de course.


Bataille d'Agosta - par Ambroise Louis Garneray

Louis Victor de Rochechouart Vice-roi de Sicile

Bataille d'Agosta

Mort de Michiel Adriaenszoon de Ruyter

Bataille de Palerme

Louis Victor de Rochechouart est nomm� vice-roi de Sicile.

Louis Victor de Rochechouart confie le commandement de ses navires � Abraham Duquesne et Anne Hilarion de Costentin.

Selon Gerard Brandt, le premier biographe de Michiel Adriaenszoon de Ruyter, Guillaume III d'Orange-Nassau consid�re Michiel Adriaenszoon de Ruyter comme son ennemi et charge le vieil amiral d'une mission quasi impossible.

Abraham Duquesne et Anne Hilarion de Costentin battent les Hollandais � la bataille d'Agosta pr�s de Messine le 22 avril 1676.

Philippe Ier Le Valois de Villette combat sous les ordres d'Abraham Duquesne, protestant comme-lui.

Michiel Adriaenszoon de Ruyter est mortellement bless� et d�c�dera quelques jours plus tard.

Quand le b�timent amiral De Eendracht, avec le corps de Ruyter, passe devant la c�te fran�aise Louis XIV donne l'ordre de rendre hommage � l'amiral.

Michiel Adriaenszoon de Ruyter est inhum� dans la Nieuwe Kerk (nouvelle �glise) d'Amsterdam.

Les �tats g�n�raux font construire un monument en marbre blanc � la place de l'autel.

L'escadre hispano-hollandaise se r�fugie dans le port de Palerme.

Le plan d'attaque d'Anne Hilarion de Costentin permet la victoire de l'escadre command�e par Abraham Duquesne � Palerme sur l'escadre hispano-hollandaise le 2 juin 1676

Philippe Ier Le Valois de Villette est au combat de Palerme.

Trois vaisseaux hollandais sont d�truits.

Louis Victor de Rochechouart d�clare � la population locale que le Roi Soleil n'a rien de plus � c�ur que le triomphe des victimes contre leurs oppresseurs et qu'il s'engage � les prendre d�finitivement sous sa puissante et amicale protection.



Anne Hilarion de Costentin Chef d'escadre

Suite � ses succ�s dans la guerre de course, Anne Hilarion de Costentin est nomm� chef d'escadre en octobre 1679.



Anne Hilarion de Costentin Lieutenant g�n�ral

Anne Hilarion de Costentin est nomm� Lieutenant g�n�ral en 1682.



Prise de G�nes

Anne Hilarion de Costentin prend de G�nes en 1685.



Philippe Ier Le Valois de Villette Chef d'escadre de Provence

Sa conversion a des cons�quences imm�diates sur son avancement.

Le 2 janvier 1686, Philippe Ier Le Valois de Villette est promu chef d'escadre de Provence.

Philippe Ier Le Valois de Villette commande Le Bourbon puis L'�clatant et une division navale sous Anne Hilarion de Costentin.



Bombardement de Tripoli

Anne Hilarion de Costentin bombarde Tripoli en 1686.



Anne Hilarion de Costentin dans la Manche

En 1688 dans la Manche, Anne Hilarion de Costentin s'empare de 5 vaisseaux hollandais.


Anne Hilarion de Costentin - comte de Tourville - par Ramus - Musée de la Marine Paris

Anne Hilarion de Costentin Vice-amiral

Anne Hilarion de Costentin est nomm� Vice-amiral en 1689.

Mais Anne Hilarion de Costentin est de fait amiral et commandant de la marine fran�aise, d'Estr�es ne prenant plus la mer.

Anne Hilarion de Costentin n'est pas seulement un chef de guerre, il s'int�resse et participe de pr�s � la gestion de la marine.

Anne Hilarion de Costentin intervient dans la construction et l'architecture navale, sur la logistique et la formation des marins et des officiers de marine.

Anne Hilarion de Costentin propose notamment d'utiliser des maquettes de vaisseaux pour l'instruction.

Anne Hilarion de Costentin est secr�tement consult� par Seignelay sur tous les aspects de la marine, y compris sur les promotions des officiers.

Anne Hilarion de Costentin n'eut de cesse de conseiller au ministre de promouvoir des gens de mer.



Mariage d'Anne Hilarion de Costentin avec Louise-Fran�oise d'Hymbercourt

Anne Hilarion de Costentin �pouse en 1690 Louise-Fran�oise d'Hymbercourt, fille d'un riche fermier g�n�ral et veuve d'un cousin germain de Colbert. Leur enfant est :

Le mariage sera malheureux.


Bataille du cap Béveziers Bataille du cap Béveziers

Bataille navale du cap B�veziers

Le 10 juillet 1690 et les jours suivants, pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg, Anne Hilarion de Costentin commande l'arm�e navale fran�aise compos�e de 75 vaisseaux.

L'arm�e navale fran�aise disperse la flotte anglo-hollandaise au Cap B�veziers � l'est de l'�le de Wight (appel� Beachy Head par les Anglais).

Victor Marie d'Estr�es, de retour dans la marine, commande 20 navires lors de cette bataille.

Fran�ois-Louis Rousselet participe � cette bataille.

Andr� de Nesmond participe � cette bataille comme capitaine du Souverain.

Philippe Ier Le Valois de Villette commande � bord du vaisseau Le Conqu�rant, 70 canons, une escadre.

Fran�ois de Bricqueville articipe � cette bataille.

Cloudesley Shovell est promu Rear Admiral of the Blue et combat lors de cette bataille.

Philippe Ier Le Valois de Villette prend 9 ou 10 b�timents hollandais et harc�le ceux qui n'ont pas eu le temps de fuir et de se r�fugier dans la Tamise.

Quoique moribond, Jean-Baptiste Antoine Colbert participe �galement en personne � cette bataille.

Cette bataille est la victoire la plus �clatante de toute l'histoire de la marine fran�aise sur les Anglais et m�me la seule dans la Manche.

Anne Hilarion de Costentin fait subir de lourdes pertes aux coalis�s. Il peut alors occuper la mer et prot�ger les c�tes fran�aises.

Cependant, Louis XIV est d��u car Anne Hilarion de Costentin, faute de troupes de d�barquement, n'exploite pas cette victoire

Selon certains historiens cette victoire sans suite d�tournera Louis XIV de continuer � investir beaucoup dans sa marine.



Campagne du Large

Louis XIV charge � nouveau Anne Hilarion de Costentin du commandement de la marine en 1691.

La campagne du Large n'est l'occasion d'aucun grand combat naval, mais Anne Hilarion de Costentin parvient � s'emparer de 11 b�timents marchands et de leur escorte.

� cette nouvelle, l'amiral Russel commandant une flotte de 84 vaisseaux, lui donne la chasse.

Jouant au chat et � la souris, profitant du vent, Anne Hilarion de Costentin lui �chappe et se r�fugie pr�s des c�tes alors que Russel perd 4 vaisseaux et 1 500 hommes d'�quipage dans une violente temp�te.


Bataille de Barfleur-la Hougue Bataille de la Hougue - par Richard Paton

Bataille de Barfleur

Mort du Contre-amiral Carter

Bataille de la Hougue

Pour aider Jacques II Stuart, son cousin, � retrouver son tr�ne, Louis XIV lui propose une flotte et des hommes mis sous l'autorit� d'Anne Hilarion de Costentin.

Bernardin Gigault est le commandant du corps exp�ditionnaire.

L'embarquement est pr�vu en Cotentin avec 20 000 hommes et 70 vaisseaux pour d�barquer pr�s de l'�le de Portland.

Une des conditions de la r�ussite de ce plan est qu'Anne Hilarion de Costentin entre en Manche avec une force navale suffisante pour tenir t�te � la flotte coalis�e.

L'op�ration est plac�e sous le commandement de Jacques II Stuart, de Bonrepaus et de Bellefonds, ce dernier doit commander le corps exp�ditionnaire.

Une flotte de protection et de transport bas�e � Brest doit venir � Saint-Vaast pour embarquer les troupes.

Devant l'ampleur de la t�che pour rassembler les troupes, de nombreuses difficult�s surviennent notamment entre l'arm�e de terre et la marine.

Victor Marie d'Estr�es � la t�te de l'escadre du Levant appareille de Toulon le 21 mars 1692.

Le 26 mars 1692, Louis XIV adresse un courrier � Anne Hilarion de Costentin contenant les directives quant au d�roulement de l'op�ration.

Bien qu'il commande � la flotte, Anne Hilarion de Costentin ne poss�de donc aucun pouvoir d�cisionnaire.

Il doit appareiller imp�rativement le 25 avril 1692 et aucun retard ne sera tol�r� quitte � laisser en arri�res les vaisseaux non arm�s.

Il doit envoyer la partie de sa flotte la plus rapide au Havre prendre contact avec Bonrepaus pour le pr�venir de son arriv�e ensuite, il doit se rendre � la Hougue pour embarquer l'infanterie puis attendre l'arriv�e des navires emportant le reste des troupes.

Par ce courrier, l'amiral apprend que le lieu du d�barquement sera d�sign� par le roi Jacques II Stuart et qu'il lui ob�ira en tout point ainsi qu'� Bellefonds.

Une fois le d�barquement termin�, il renverra les b�timents de transport dans leurs ports respectifs et restera en Manche.

Toutefois, si Anne Hilarion de Costentin rencontre les anglais avant d'arriver � la Hougue, le roi lui donne l'ordre de les combattre.

Sa Majest� veut qu'il les combatte en quelque nombre qu'ils soient [...] et s'il a du d�savantage, Sa Majest� se remet � lui de sauver l'arm�e le mieux qu'il pourra.

Victor Marie d'Estr�es capture deux navires anglais le 15 avril 1692.

Alors qu'elle s'appr�te � passer Gibraltar le 18 avril 1692, l'escadre du Levant traverse une violente temp�te qui d�truit 2 vaisseaux.

L'amiral est contraint de faire demi-tour pour s'abriter � Malaga et r�parer les avaries.

En avril 1692, Jacques II Stuart, de Bonrepaus et de Bellefonds s'installent � Saint-Vaast.

Victor Marie d'Estr�es apprend qu'un convoi anglais se trouve � proximit�. Le 22 avril 1692, Victor Marie d'Estr�es envoie 5 navires les attaquer. Pour �viter la capture, les anglais incendient leurs bateaux.

L'escadre du Levant ne franchit le d�troit de Gibraltar que le 25 avril 1692.

� la date pr�vue du d�clenchement de l'op�ration, manquent encore environ 2 500 hommes, les 20 navires de Chateaurenault et l'escadre du Levant.

Alors qu'initialement, Anne Hilarion de Costentin devait disposer de 70 vaisseaux, il n'en dispose que d'une quarantaine sous-arm�s en hommes et en �quipement.

Le 12 mai 1692 sous les ordres d'Anne Hilarion de Costentin, la flotte du Ponant quitte Brest.

Les 16 navires de l'escadre du Levant mouille � Bertheaume le 29 mai 1692.

Le 29 mai 1692, la flotte du Ponant d'Anne Hilarion de Costentin se dirige vers la Hougue, pour embarquer l'arm�e de Jacques II Stuart. Mais on annonce la flotte anglo-hollandaise au large de Barfleur.

L'amiral n'est pas pr�venu � temps que la flotte anglaise lui est sup�rieure :

Louis XIV ayant donn� l'ordre d'attaquer quelles que soient les circonstances, Anne Hilarion de Costentin d�cide d'attaquer la flotte ennemie en plein centre, pendant pr�s de 12 heures.

Anne Hilarion de Costentin fait jeu �gal avec la flotte coalis�e et parvient au prix de combats acharn�s et de man�uvres habiles � ne perdre aucun b�timent.

Par contre, les Anglais d�plorent la mort du contre-amiral Carter et la perte de deux navires.

Philippe Ier Le Valois de Villette commande avec le grade de vice-amiral une escadre de 6 vaisseaux : L'Ambitieux, Le Courageux, La Couronne, Le Maure, Le Henri et Le Fort.

Fran�ois de Bricqueville commande brillamment Le Courageux.

Philippe Ier Le Valois de Villette se distingue en prot�geant le Soleil Royal, navire amiral sur lequel se trouve Anne Hilarion de Costentin, attaqu� par 4 vaisseaux anglais, mais il est oblig� de br�ler L'Ambitieux, 92 canons, et Le Fort, 58 canons, pour �viter leur capture.

Pendant le combat, Philippe Ier Le Valois de Villette endommage lourdement le HMS Royal Sovereign, command� par l'Admiral Delaval.

Finalement, la flotte fran�aise renonce, et tente de se mettre � l'abri, profitant de la nuit et de la brume.

Faute de fortification sur la c�te normande, Anne Hilarion de Costentin tente de rejoindre Brest ou Saint-Malo. Une majorit� des navires, 27 navires, parviennent � franchir le Cap de la Hague, mais 13 ne peuvent franchir des courants du raz Blanchard. Ils sont contraints de revenir vers l'ennemi et de se r�fugier dans la baie de Saint-Vaast-la-Hougue.

Le 1er juin 1692, 3 navires fortement touch�s s'�chouent au large de Cherbourg :

L'artillerie des fortifications de la ville tient pour quelque temps l'ennemi � distance. Le stock de poudre du Soleil Royal et du Triomphant, en s'embrasant, explose et les projections provoquent de gros d�g�ts mat�riels et humains dans la ville.

La proximit� des c�tes fran�aises permet de r�cup�rer la quasi totalit� des �quipages ce qui relativise la perte subit. � l'�poque, il est plus ais� de remplacer un navire qu'un �quipage exp�riment�.

Les 2 et 3 juin 1692, les Anglais, embarqu�s sur des chaloupes, incendient l'un apr�s l'autre les navires en rade de la Hougue.

Jacques II Stuart regarde sur les hauteurs de Quin�ville, ce spectacle qui signifie la fin de ses ambitions.

Louis XIV ne tiendra pas rigueur � Anne Hilarion de Costentin de cette d�faite.

Apr�s la d�faite de La Hougue, la marine fran�aise ne fera jamais plus jeu �gal contre la marine anglaise...

Cette s�v�re d�faite r�v�le la n�cessit� de consolider la d�fense de la baie, avec deux tours similaires, l'une sur le fort de la Hougue et l'autre sur Tatihou.

Elle r�v�le aussi am�rement l'erreur commise par les adversaires de S�bastien Le Prestre, qui ont convaincu le Roi d'arr�ter les travaux du port de Cherbourg et m�me de d�truire ses fortifications.

On impute � Louis II Ph�lypeaux de Pontchartrain une part de responsabilit� dans ce d�sastre de La Hougue.

Pendant quelques d�cennies, les vestiges de la flotte d'Anne Hilarion de Costentin serviront de mouillage pour les marins et de ressources en bois. Peu � peu oubli�es, les �paves sont red�couvertes en 1985 et pr�sent�es en partie au mus�e maritime de Tatihou.


Bataille navale de Lagos - Huile sur toile de Théodore Gudin

Bataille de Lagos

Chaque ann�e, � la fin du printemps, un gros convoi de navires marchands quitte l'Angleterre, � destination, entre autres, de Smyrne, d'o� son appellation de Convoi de Smyrne.

En 1693, le convoi regroupe plusieurs centaines de navires marchands, non seulement anglais, mais aussi allemands, danois, hollandais, su�dois. Du fait de l'�tat de guerre, le convoi est escort� par la marine anglaise, avec l'appui de navires hollandais.

Anne Hilarion de Costentin, rest� sur son �chec de La Hougue, con�oit l'id�e de porter le fer contre le commerce ennemi. Il pr�voit d'intercepter le convoi de Smyrne au niveau du d�troit de Gibraltar.

L'arm�e navale d'Anne Hilarion de Costentin est ordonn�e en 3 escadres :

L'escorte du convoi, command�e par l'amiral George Rooke et Van der Goes, comprend 21 vaisseaux :

Les petits b�timents qui suivent sont 8 galiotes, br�lots et navires plus petits.

Anne Hilarion de Costentin quitte Brest le 6 mai 1693.

Le 4 juin 1693, il est dans la rade de Lagos.

Suivant les ruses de guerre du temps, la flotte fran�aise arbore des pavillons anglais ou hollandais. Les visiteurs sont re�us par des officiers parlant anglais.

Le convoi descend le long des c�tes du Portugal. Son escorte est � l'ouest, du c�t� du large, d'o� peut venir la menace. Les Fran�ais attendent que leurs �claireurs annoncent l'arriv�e du convoi pour appareiller et l'encercler.

Le 25 juin 1693, Anne Hilarion de Costentin est avis� de l'arriv�e de nombreuses voiles. Mais les renseignements sont peu clairs, tant sur la localisation que sur la composition de cette flotte. On ne sait pas s'il s'agit du convoi ou de la flotte anglaise.

Pour �viter d'�tre surpris au mouillage, si les arrivants se r�v�lent �tre des b�timents de combat, Anne Hilarion de Costentin appareille le 26 juin 1693.

Le 27 juin 1693, il est au large, sous le vent du convoi qui est maintenant reconnu. Il gouverne au nord-est pour couper la route du d�troit. L'escadre de Gabaret doit interdire la fuite au large des marchands.

Rooke se place en ligne de file entre les Fran�ais et le convoi, � qui il ordonne de serrer la c�te au plus pr�s.

Les Fran�ais capturent 2 vaisseaux hollandais qui ont essay� de s'interposer :

Mais les Fran�ais man�uvrent mal. Au lieu de lancer la chasse, Gabaret choisi de mettre son escadre en ligne de bataille. Ce qui prend du temps.

Philippe Ier Le Valois de Villette pr�cise qu'il perd aussi du temps pour amariner l'un des vaisseaux hollandais dont il voulait donner le commandement � son fils. Enfin, il ne force pas les voiles, pr�f�rant rester sous huniers pour attendre le reste de la flotte.

Cela permet aux marchands de s'�parpiller. Rooke gagne Mad�re avec 54 navires du convoi.

Les Fran�ais vont essayer de d�nicher les marchands, en particulier ceux qui ont trouv� refuge le long de la c�te :

Anne Hilarion de Costentin entre en M�diterran�e. Le 21 juillet 1693, il est devant Malaga, o� il capture 4 marchands et une fr�gate. Il continue ensuite son chemin pour gagner Toulon.

En tout, pr�s de 90 navires marchands sont captur�s ou br�l�s, avec 4 vaisseaux et une fr�gate.

Anne Hilarion de Costentin se retrouve � la t�te d'une arm�e navale de 93 vaisseaux.

La victoire n'est que partielle, car seule une partie du convoi a �t� captur�e.

L'attaque du convoi a un grand retentissement. Elle entra�ne un d�sastre financier et une s�rie de faillites � Londres. Les estimations des pertes vont de 1 � 30, voire 60, millions de livres.

Cette affaire incitera les anglais � installer une escadre � Cadix.


Anne Hilarion de Costentin – Comte de Tourville

Si�ges de Palamos et Livourne

Anne Hilarion de Costentin Mar�chal de France

Anne Hilarion de Costentin, Comte de Tourville, est fait Mar�chal de France en 1693 par Louis XIV.

Anne Hilarion de Costentin participe en 1693 � sa derni�re campagne maritime, en M�diterran�e, avec les si�ges de Palamos et Livourne.

Anne Hilarion de Costentin aura pass� 35 ans en mer.



Bataille de Camaret-sur-mer

Mort de Talmash

Mort de La Cousse

Dans le cadre de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, la strat�gie de Guillaume III d'Orange-Nassau consiste � harceler les c�tes fran�aises pour obliger Louis XIV � d�placer une partie de ses r�giments pour les d�fendre et ainsi � diminuer ses forces disponibles pour se battre sur le continent.

Ainsi, Guillaume III d'Orange-Nassau d�cide de venir incendier l'Arsenal de Brest.

Le 6 mai 1694, alors qu'il inspecte les c�tes nord de la Bretagne, S�bastien Le Prestre re�oit une lettre de Louis XIV dat�e du 1er mai

Louis XIV, inform� par ses espions qu'une attaque anglo-hollandaise d'envergure est certaine, prend la d�cision exceptionnelle de lui confier le commandement de la place de Brest.

S�bastien Le Prestre est, certes, lieutenant g�n�ral, mais en tant qu'ing�nieur, il n'est pas cens� exercer un commandement direct.

Le 10 mai 1694, une lettre du roi lui annonce la concentration de la flotte ennemie au large de Portsmouth.

S�bastien Le Prestre �courte son inspection et part pour Brest o� il arrive le 23 mai 1694.

Mais il est plac� sous la double subordination du Duc de Chaulnes, Gouverneur de Bretagne, et de Claude de Choiseul, commandant l'arm�e des c�tes de Bretagne et de Normandie. Heureusement la logistique de Brest d�pend de la marine. Sa coop�ration avec l'intendant maritime Desclouzeaux et les chefs d'escadre est excellente.

Le 26 mai 1694, une lettre du Roi dat�e du 22 annonce � S�bastien Le Prestre l'appareillage de la flotte ennemie command�e par les amiraux Russel et Berkeley.

S�bastien Le Prestre, aid� par l'ing�nieur Traverse, examine l'�tat d'avancement des travaux de construction des batteries et des retranchements qui ne sont pas totalement achev�s � cause d'un manque de fonds chronique.

S�bastien Le Prestre privil�gie l'ach�vement � la h�te des derniers retranchements pr�vus sur la face occidentale de la presqu'�le de Roscanvel.

A l'�poque, la faible cadence de tir des canons imposait de multiplier leur nombre.

Il choisit avec soin la place des pi�ces sur les batteries du goulet et de Camaret et veille � ce que chacune soit servie par des canonniers comp�tents.

L'armement de 11 canons pr�vu pour la tour dor�e de Camaret n'a pas �t� livr�. S�bastien Le Prestre n'y trouve que 9 pi�ces de 24 livres et 2 mortiers. Les troupes dont il dispose sont peu nombreuses et peu qualifi�es.

Anne Hilarion de Costentin et son escadre sont en M�diterran�e. Les espions en ont averti les Anglais.

Les compagnies franches de la marine permettent � S�bastien Le Prestre de compl�ter les �quipes de pi�ces, garder le port, et constituer deux maigres bataillons de 600 hommes.

Le gros de l'effectif est compos� de miliciens, des r�gionaux, majoritairement des paysans.

S�bastien Le Prestre, esp�re l'arriv�e de troupes r�guli�res que lui a vaguement promis Claude de Choiseul.

Une semaine avant la bataille, toutes les batteries sont servies.

La c�te sud est d�fendue par l'un des bataillons de compagnies franches de 600 hommes, post� � Qu�lern.

S�bastien Le Prestre r�ussit � recruter parmi la population des bourgs environnants 1 700 autres bougres qu'il positionne dans les retranchements bordant les plages de la presqu'�le.

Embarqu�s sur les deux escadres ennemies, les amiraux anglais Russel et Berkeley disposent de 10 000 fusiliers ou grenadiers aguerris arm�s de fusils modernes. Ils sont r�partis sur 29 vaisseaux et 13 fr�gates. 60 navires de charge et br�lots compl�tent le dispositif.

Le 16 juin 1694 au matin, la flotte ennemie est rep�r�e lors de son passage � l'Aber Wra'ch au large des c�tes du nord de la Bretagne. L'alerte est donn�e, de paroisse en paroisse, par des feux et des sonneries de cloches. La nouvelle parvient � l'Amiraut� � la forteresse de Brest peu avant midi.

Dans la soir�e, le canon d'Ouessant signale le passage de l'escadre dans le chenal du Four.

A l'aube du 17 juin 1694, l'ensemble de la flotte anglaise jette l'ancre dans les anses de Bertheaume et du Toulinguet.

Un petit navire fran�ais est d�p�ch� vers Brest pour indiquer l'importance des forces ennemies et leurs mouillages.

S�bastien Le Prestre, pr�t � toute �ventualit�, attend la premi�re man�uvre de l'ennemi pour affiner son plan de d�fense.

Berkeley convoque sur le Britannia l'�tat major anglo-hollandais ainsi que Talmash, le Lieutenant g�n�ral commandant les 10 000 hommes de troupe.

Comme vous le savez, Messieurs, nous ne pourrons franchir le Goulet sans avoir au pr�alable neutralis� :

Cette derni�re a ma pr�f�rence car elle est plus rapidement accessible en touchant terre au fond de l'anse de Camaret.

Nous devrons y d�barquer un contingent de 1 200 grenadiers et fusiliers qui, sous les ordres de Mr. Talmash, assist� de Mr Cutts, devra ensuite progresser en terrain hostile jusqu'au nord de la presqu'�le de Roscanvel pour atteindre la batterie, s'en emparer et la r�duire.

S�bastien Le Prestre voit l'ennemi mettre le pied tr�s exactement o� il a plac� le pi�ge.

Dans l'apr�s midi, Berkeley envoie Peregrin Osborne, jeune contre amiral, Marquis de Caermarthen, futur Lord Leeds, qui commande le Monck, en mission de reconnaissance en rade de Camaret.

Il prend avec lui un autre vaisseau et plusieurs chaloupes remplies de soldats, au cas o� il estimerait qu'un premier d�barquement exploratoire avant la nuit serait opportun.

Les batteries c�ti�res de la pointe du Goin et la batterie de la tour dor�e de Camaret ne les laissent pas s'approcher du port. Carmarthen, impressionn�, n'insiste pas et rallie l'escadre.

La surprise est totale et un conseil � bord du Britannia se tient le soir du 17 juin 1694. Une r�sistance aussi s�rieuse n'avait pas �t� envisag�e. Certains officiers sup�rieurs sont de l'avis de renoncer.

N'exag�rons rien conclut Talmash, les tirs de nos vaisseaux sauront bien r�duire au silence les quelques batteries du littoral. Et ce ne sont pas quelques douzaines de gardes-c�tes qui tiendront devant nos soldats. Ils s'envoleront comme des compagnies de perdreaux.

Lord Berkeley met fin au conseil en confirmant que l'op�ration de d�barquement aura lieu le lendemain d�s l'aube.

Au matin du 18 juin 1694, l'anse de Camaret est couverte d'une brume �paisse.

Aux abords de la plage de Trez Rouz et de la pointe du Tremet, il ya l�, sous le commandement du marquis de Langeron, 8 compagnies franches de marine et les milices du pays.

S�bastien Le Prestre a exig� que les tranch�es soient suffisamment profondes pour dissimuler les d�fenseurs aux regards de l'ennemi. L'ing�nieur Traverse est pr�sent aupr�s des fantassins.

Les 450 hommes du r�giment de cavalerie Duplessis bas� � Ch�teaulin, � 45 km de Camaret, a re�u ordre de faire mouvement le 16 juin 1694 au soir.

Parti d�s le 17 juin 1694, � l'aube, il longe ce matin les �tangs de Kerloch et commence � monter au trot vers le village de Rigonou.

� ce moment, Talmash, toujours � l'abri de la brume, quitte silencieusement le Monck pour rejoindre les grenadiers d'�lite de son Coldstream Regiment of foot guards d�j� embarqu�s dans les chaloupes de d�barquement.

Duplessis atteint Rigonou au moment m�me o� la brume se d�chire et d�couvre avec ses cavaliers la rade de Camaret ensoleill�e et l'escadre ennemie entour�e d'une multitude de barques charg�es de soldats aux tuniques rouges.

Les batteries qui avaient tir� la veille, reprennent leur canonnade.

Les navires anglais et hollandais ripostent.

Il y a l� 8 gros vaisseaux de guerre anglais parmi lesquels le Monck et le Damiaten, ainsi que le navire hollandais Wesep. Dix autres b�timents plus l�gers les assistent.

Le manque de vent rend difficile toute man�uvre � cette flotte.

Le dispositif souhait� par Peregrin Osborne est lent � se mettre en place. Peregrin Osborne donne l'ordre de commencer le d�barquement vers midi � la pleine mer.

La fine fl�che de granit de Notre Dame de Rocamadour est arrach�e par un boulet tir� par le Monck.

Talmash d�couvre avec stup�faction l'importance des d�fenses fran�aises qui n'ont pas encore tir� un seul coup de feu. Les embarcations s'�chouent sur le sable, mais � trop pr�s des retranchements fran�ais.

Les grenadiers sautent ais�ment � terre mais sont accueillis par le tir lat�ral de la batterie de Qu�lern qui tire � la mitraille.

Elle prend toute la plage en enfilade et fait de nombreux morts et bless�s parmi les assaillants clou�s sur place. Les barques �chou�es sont d�chiquet�es par les boulets. Les d�fenseurs tirent au mousquets bien � l'abri de leurs retranchements.

Sur la plage au milieu des anglais, a Motte et Montargis, des huguenots fran�ais, encadrent chacun un d�tachement de foot guards. Ils garderont un f�cheux souvenir de leur bref retour sur la terre fran�aise.

Cutts a d�barqu� avec 150 grenadiers, sur le flanc le plus � l'ouest de la plage. Cet endroit se trouve prot�g� des tirs de la batterie fran�aise par les hauts rochers qui s'y trouvent.

Il s'organise pour riposter aux tirs et interdire aux soldats fran�ais toute tentative de sortie de leurs abris. Cette aide inesp�r�e permet � Talmash et � quelques uns de ses hommes encore indemnes de courir vers les rochers les plus proches pour y trouver une position de tir.

Pendant pr�s d'une heure, les pertes anglaises s'alourdissent.

Sur les ordres du marquis de Langeron, deux compagnies franches de la Royale, command�es par Benoise et de la Cousse, fortes chacune d'une centaine d'hommes, s'�lancent, �p�e � la main ou ba�onnette au canon � l'assaut de l'ennemi d�j� fort diminu�.

Les 100 miliciens du r�giment de gardes-c�tes de la Rochecourbon fondent aussi sur l'assaillant.

� ce moment, Talmash est gri�vement bless� � la cuisse par un boulet.

Une partie des anglais tentent de rembarquer mais les barques encore en �tat de reprendre la mer doivent maintenant �tre hal�es sur les rochers que la mar�e descendante d�couvre.

Cutts continue � se battre. Ses guards sont de solides guerriers. Leurs tirs pr�cis font mouche parmi les tuniques bleues.

Mr de la Cousse est touch� gri�vement � la t�te.

Pour en finir, de Langeron ordonne � Duplessis de charger Cutts en faisant entrer un de ses escadrons sur la plage.

L'officier anglais voyant l'importance des renforts qui arrivent, se rend compte que lui et ses hommes ne r�embarqueront pas. Ses hommes se battront jusqu'au dernier pour prot�ger la fuite du plus grand nombre.

Les tirs des artilleurs fran�ais et anglais ont cess�.

Sur la plage ensanglant�e, les corps � corps se multiplient et tournent vite � l'avantage des d�fenseurs.

Les soldats de la Royale ont bien du mal � emp�cher les bougres enr�l�s dans les milices d'achever les bless�s pour les d�pouiller.

Les navires, maintenant entour�s des chaloupes des rescap�s, ont bien souffert pendant la canonnade.

De nombreux espars jonchent les ponts. Certaines voiles, d�chir�es, pendent, les vergues ou les haubans ayant �t� bris�s. A bord du Monck, un boulet a pris le pont en enfilade, faisant beaucoup de d�g�ts. Un seul b�timent repart par ses propres moyens. Les autres sont remorqu�s par les quelques canots encore en �tat.

La fr�gate hollandaise Wesep de 34 canons, d�sempar�e, s'�choue sur les rochers de l'anse du sillon et Mr. de la Gandini�re y menant ses mousquetaires oblige l'�quipage � se rendre, apr�s une br�ve r�sistance pendant laquelle le commandant du vaisseau et 40 de ses hommes sont tu�s.

En moins de 2 heures, l'op�ration de d�barquement anglo-hollandais a tourn� au d�sastre. 1091 soldats et marins ont �t� tu�s ou bless�s. 466 anglais ont �t� fait prisonniers et seront transf�r�s dans les ge�les de Nantes.

C�t� fran�ais, on rel�ve quelques bless�s dont l'ing�nieur Traverse et le lieutenant de vaisseau de Benoise ainsi que le capitaine de la Cousse qui meurt quelques jours plus tard.

Dans l'apr�s midi, � bord du Brittania o� a �t� transport� Talmash, un conseil de guerre est tenu par Berkeley.

Talmash, malgr� son �tat, propose qu'une partie de l'escadre tente co�te que co�te de franchir le goulet pour p�n�trer en rade de Brest et bombarder le port. Berkeley et tous les autres membres du conseil font part de leurs r�serves.

Il est d�cid� que toute la flotte mettra � la voile le 19 juin 1694 au matin pour retourner en Angleterre.

Talmash meurt le 22 juin 1694 pendant le voyage de retour en Angleterre

S�bastien Le Prestre envoie de Camaret son rapport � Versailles.

Le roi apprend la nouvelle du triomphe de ses marins le 22 juin 1694 � son r�veil.

Suite � ce d�sastre, Guillaume III d'Orange-Nassau renoncera pour un temps aux op�rations de d�barquement.

D�s juillet 1694, les anglais privil�gient alors de petits bombardements par mer contre les ports du Havre, de Dieppe, de Dunkerque et de Calais, sans faire trop de d�g�ts.



Mort d'Anne Hilarion de Costentin

Anne Hilarion de Costentin passe ses derni�res ann�es entre Provence, Saintonge et Aunis d'o� il organise la d�fense des c�tes fran�aises.

Anne Hilarion de Costentin meurt � Paris le 23 mai 1701.

Il demeure le seul amiral fran�ais capable de soutenir la comparaison avec ses homologues hollandais et anglais.


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