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Événements contenant la ou les locutions cherchées



1207 événements affichés, le premier en -625 - le dernier en 1978



Bataille de Nippur

Mort d'Assuretililâni

Nabopolassar Roi de Babylone

Sinshariskhun

En 625 avant Jésus-Christ, Nabopolassar livre une grande bataille dans la région de Nippur, contre Assuretililâni, le fils désigné par Assurbanipal pour lui succéder.

Assuretililâni est tué dans la bataille.

Fort de cette victoire Nabopolassar entre dans Babylone et se fait proclamer Roi de Chaldée.

Nabopolossar fonde la dynastie chaldéenne de Babylone.

Sinshariskhun, le second fils d'Assurbanipal, se fait proclame Roi d'Assyrie r.



Bataille de Megiddo

Mort de Josias

En 609 avant Jésus-Christ, l'Égypte, alors alliée des Assyriens, se porte à leur secours.

L'armée de Nékao II, le pharaon égyptien, est retardée à la Bataille de Megiddo par les troupes du roi Josias du royaume de Juda.

Josias meurt et son armée défaite.



Bataille de Karkemish

Fin de l'empire assyrien

Quelque temps plus tard, les Égyptiens sont de nouveau retardés.

En 605 avant Jésus-Christ, lorsque les Égyptiens rencontrent à Karkemish les armées babyloniennes dirigées par Nabuchodonosor II, les troupes assyriennes et égyptiennes sont largement défaites.

L'Assyrie cesse d'exister en tant qu'État indépendant et la sphère d'influence de l'Égypte se réduit, de sorte qu'elle ne sera plus jamais à un acteur important au Moyen-Orient.



Expédition contre les Kouchites

Destruction de Kaoua

Bataille de Pnoubs

Siège et prise de Napata

Anlamani puis après lui Aspelta, les souverains de Napata indépendants de l'Égypte, avaient restauré la puissance du royaume nubien et cherchaient probablement à regagner leur emprise sur la Basse-Nubie, notamment sur les mines d'or du désert oriental menaçant ainsi continuellement la frontière sud du royaume égyptien.

Psammétique II déjà en lutte au Proche Orient doit donc assurer ses arrières.

Sa réaction est immédiate et il fait convoyer ses troupes vers le sud du pays par le Nil.

Les troupes de Pharaon dépassent la frontière des 2 pays située traditionnellement à Éléphantine et s'enfoncent en territoire ennemi et se dirigent alors vers la capitale nubienne, détruisent en chemin les principales villes saintes du pays comme Kaoua, et rencontrent les troupes nubiennes qui subissent une cuisante défaite à Pnoubs.

Puis elles mettent le siège devant Napata et la capitale du royaume de Koush tombe, est mise à sac et tous ses trésors pillés, rapportés en Égypte.

La destruction des statues royales des pharaons noirs de la XXVe dynastie date de cette période et une campagne de damnatio memoriae est orchestrée à travers tout le pays ainsi qu'en territoire koushite.

Les Koushites se replient alors sur Méroé qui devient le nouveau centre de leur royaume.

Vers 591 avant Jésus-Christ, Psammétique II ne pousse pas son avantage et se retire du royaume de Koush, probablement en raison des risques que font peser un enlisement du conflit alors même que ses positions en Orient sont fragilisées.

Les ambitions des rois Koushites sont réduites à néant sur l'Égypte.

Plusieurs stèles connues relatent cette campagne :

Les deux premières sont datées de l'an 3 de Psammétique II, la dernière semble relater les débuts de l'expédition.

Elles suggèrent que la campagne s'étalé dans le temps et que Pharaon participe personnellement à la guerre à au moins deux reprises.

Amasis II, général des mercenaires libyens (berbère), et d'origine libyenne lui-même, se couvre de gloire dans l'expédition.

Le fait qu'une coalition nubienne soit indiquée sur l'une des stèles semble démontrer que la résistance du royaume de Koush a été plus dure que la phraséologie victorieuse des égyptiens ne le laisse entendre.

Lors d'une razzia les troupes égyptiennes font plus de 4 200 prisonniers nubiens en une seule bataille.



Bataille de Sélinonte

En Sicile, les comptoirs phéniciens (Panormos, Motyé ...) sont menacés par l'expansion grecque.

Les Carthaginois se replient dans la pointe Ouest de l'île et font alliance avec les Elymes.

Vers 580 avant Jésus-Christ, la venue de Pentathlos de Cnide, tentant de fonder une colonie en Sicile, près de Lilybée est repoussée par les seuls Phéniciens alliés aux Elymes. Alors les Grecs sont considérés comme des ennemis.

Magon de Carthage, soutient les Phéniciens de Sicile en remportant la victoire face aux Grecs, à Sélinonte.



Mort d'Atys

Attaque de la perse par Crésus

Bataille du Halys

Bataille de Thymbrée

Crésus Prisonnier

Atys, unique fils de Crésus, meurt, victime d'un accident de chasse, tué par la javeline du Phrygien Adraste.

Mettant un terme à sa douleur, Crésus, Roi de Lydie, ne pense plus qu'à réduire la puissance de l'empire perse qui s'accroit de jour en jour. Il désire aussi venger Astyage, son beau-frère

Vers 548 avant Jésus-Christ, Crésus attaque l'empire perse et part avec son armée pour la Cappadoce.

Crésus interroge l'oracle de Delphes qui, comme à l'habitude, fournit une réponse ambiguë, lui assurant que s'il entreprend la guerre contre les Perses, il détruira un grand empire.

L'oracle lui conseille de rechercher l'amitié des États de la Grèce qu'il aurait reconnus pour les plus puissants. Aussitôt, Crésus noue un traité d'alliance avec Sparte. Crésus fait aussi alliances avec l'Égypte d'Amasis II et Babylone.

De son côté, Cyrus II demande aux cités grecques d'Ionie de faire défection, mais sans succès.

La contre-attaque de l'armée perse ne se fait pas attendre. Lorsque Cyrus II arrive en Cappadoce, il propose à Crésus de devenir satrape de Lydie, autrement dit d'accepter la domination perse, mais Crésus refuse.

Babylone n'intervient finalement pas dans le conflit

Après la bataille du Halys en Cappadoce, Crésus, qui ne s'avoue pas vaincu, fait marche arrière.

L'hiver étant venu, Crésus démobilise son armée et espère pouvoir profiter de la mauvaise saison pour mettre sur pied une armée encore plus puissante.

Harpage suggère au roi perse la bonne tactique pour briser les rangs lydiens.

Contre toute attente, Cyrus II lance son offensive en plein hiver. Crésus est battu à la bataille de Thymbrée.

Crésus est assiégé dans sa citadelle de Sardes qui est prise d'assaut en 548 avant Jésus-Christ.

Au quatorzième jour du siège, la ville tombe.

Crésus est fait prisonnier. Il est conduit devant Cyrus, qui fait élever un bûcher pour l'y brûler.

Alors, reconnaissant la vérité de ce que Solon lui a dit, il s'écrie : O Solon, Solon ! Cette parole, remarquée par Cyrus, lui sauve la vie : car, dès qu'il explique au vainqueur ce qui le fait parler ainsi, Cyrus, frappé de l'instabilité des choses humaines, le fait retirer du bûcher.

Il le garde auprès de lui et l'honore même de sa confiance, lui attribuant les revenus d'une ville de la côte pour maintenir son train de vie.

Les cités grecques d'Asie Mineure refusent quant à elles de se rendre, mais des révoltes à Babylone et en Asie centrale obligent Cyrus II à rentrer en urgence à Ecbatane.



Bataille d'Opis

Bataille de Sippar

Siège et prise de Babylone

Période achéménide

Bénéficiant du soutien d'Ugbaru, Gouverneur babylonien du pays de Gutium, l'armée de Cyrus II remporte une première victoire à Opis le 10 octobre 539 avant Jésus-Christ.

L'armée de Cyrus II remporte une deuxième victoire à Sippar,

L'armée de Cyrus II assiège enfin Babylone où s'est retranchée l'armée de Nabonide, Roi de Babylone.

Babylone est puissamment fortifiée, et dispose de suffisamment de réserves pour soutenir un long siège.

Les Perses détournent alors le cours de l'Euphrate pour permettre à une petite troupe sous la conduite d'Ugbaru de s'emparer des citadelles, alors que les Babyloniens célèbrent une grande fête religieuse.

Quatre jours plus tard, le 12 octobre 539 avant Jésus-Christ, Cyrus II fait son entrée dans la ville.

Là encore, Nabonide est épargné.

Selon deux textes cunéiformes, le cylindre de Cyrus II et le panégyrique de Cyrus, Nabonide était un Roi impie, qui avait abandonné le culte de Mardouk.

Cyrus II au contraire ramène les idoles chassées dans les temples de Babylone, et entreprend de grands travaux de restauration des remparts, des temples et des bâtiments civils. En fait, il est plus probable que Cyrus II se soit accaparé les réalisations de Nabonide, celui-ci étant connu comme un Roi bâtisseur.

En Mésopotamie, la période achéménide dure de 539 avant Jésus-Christ à 331 avant Jésus-Christ. La Mésopotamie est sous domination étrangère, mais cela ne l'empêche pas de connaître une période de grande prospérité.


Bataille de Marathon

Bataille de Marathon

Au début septembre 490 avant Jésus-Christ, l'armée perse débarque, sur les conseils d'Hippias, l'ancien tyran d'Athènes, sur la plage de 4 kilomètres environ qui borde la plaine de Marathon à 40 kilomètres d'Athènes.

Les Athéniens n'attendent pas l'ennemi derrière leurs remparts. Conduits par Miltiade le Jeune, résolu et énergique, les hoplites athéniens et platéens, environ 10 000 hommes, se rendent à la rencontre des Perses.

Aristide le Juste est aussi stratège lors de cette bataille.

Les Perses décident d'attaquer Athènes par terre et par mer.

La bataille est essentiellement connue par le récit qu'en a fait Hérodote qui donne une date dans le calendrier luni-solaire dont chaque cité grecque utilisaient une variante. Des calculs astronomiques permettent d'obtenir une date dans le calendrier julien proleptique. Mais il est possible que le calendrier spartiate ait eu un mois d'avance sur le calendrier athénien, auquel cas il faudrait retenir la date du 12 août.

Le 12 septembre en 490 avant Jésus-Christ est la date communément admise.

Une partie des troupes perses, y compris de la cavalerie, rembarque, avec pour objectif de débarquer à Phalère afin d'atteindre rapidement l'Acropole.

Les troupes restantes, à peu près 21 000 soldats, franchissent alors le Charadra, le petit ruisseau qui traverse la plaine de Marathon avant de se perdre dans des marais littoraux, afin d'empêcher le retour des troupes athéniennes vers la cité.

Les athéniens et les platéens occupent deux petites hauteurs, le Pentélique et le Parnès, et attendent en vain les renforts promis par Sparte.

Les renforts spartiates, du fait de la fête des Karneia, arriveront trop tard.

Devant l'évolution de la situation, les Athéniens doivent battre les Perses dans la plaine de Marathon puis devancer les navires ennemis et regagner Athènes pour la protéger.

Miltiade le Jeune connaît la faiblesse de l'armée perse pour avoir combattu avec eux lors de l'offensive contre les Scythes.

Cette armée est composée de soldats d'origines différentes, ne parlant pas les mêmes langues et n'ayant pas l'habitude de combattre ensemble. L'armement perse, avec des boucliers en osier et des piques courtes, rend les troupes perses vulnérables dans les combats au corps à corps.

Au contraire, l'armement des hoplites Grecs est celui d'une infanterie lourde. Ils sont protégés par un casque, un bouclier, une cuirasse, des jambières et des brassards en airain. Ils sont armés d'une épée, d'une longue lance et d'un bouclier de peau et de lames de métal.

Les hoplites combattent en rangs serrés, selon la formation de la phalange, leurs boucliers formant devant eux une muraille.

Miltiade le Jeune décide Callimaque le Polémarque à étendre la ligne des soldats grecs, afin de ne pas être submergé par le nombre, et de renforcer les ailes au détriment du centre.

Les Perses disposent leurs meilleures troupes au centre. Il s'agit donc de les envelopper.

Les Athéniens chargent donc dès qu'ils arrivent à portée de flèche, environ 200m.

Il est improbable, au vu de la lourdeur de l'équipement des hoplites, que ceux-ci effectuent une charge de plus de 1500 mètres comme l'affirment les historiens de l'époque.

Comme prévu, les ailes de l'armée perse, composées de troupes éparses levées dans l'empire ou d'Ioniens peu motivés, se débandent et remontent dans la panique à bord des navires.

Mais le centre des Grecs est enfoncé et cède.

Les troupes grecques disposées sur les ailes renoncent à poursuivre les troupes perses en déroute et se rabattent sur le centre de l'armée perse en une parfaite manœuvre de tenaille. Celui-ci s'effondre à son tour.

Au total environ 6 400 Perses sont tués, la plupart noyés en s'enfuyant, et 7 navires sont détruits, tandis que les Athéniens perdent environ 200 citoyens.

Une telle différence n'a rien d'extraordinaire, même si le chiffre des pertes perses est sans doute exagéré. En effet on constate fréquemment, dans les diverses batailles les opposant aux peuples d'Asie, que les Grecs de l'époque ont 1 tué pour 20 à 30 morts dans les armées orientales.

Il est alors nécessaire de prévenir la seconde offensive des meilleurs éléments de l'armée perse qui ont rembarqué avant la bataille. La flotte perse a besoin d'une dizaine d'heures pour doubler le cap Sounion et atteindre Phalère.

Par une marche forcée de 7 ou 8 heures, avec une bataille dans les jambes, les hoplites grecs arrivent à Athènes environ une heure avant la flotte ennemie.

Les Perses, voyant l'échec de la manœuvre, renoncent à débarquer. Ainsi s'achève la première guerre médique.

Cette victoire stratégique devint symbolique pour les Grecs et confère un grand prestige à Athènes.

En fait, pour les Perses il s'agit surtout d'un débarquement manqué et d'un échec mineur.

Leur expédition a réussi à soumettre un grand nombre des îles de la mer Égée au pouvoir de Darius Ier.

Le peu d'insistance des Perses montre que l'objectif principal de cette expédition est bien la mer Égée et non l'invasion de la Grèce continentale.

L'empire perse a alors atteint son extension maximale.

Selon la tradition, un messager au nom de Phidippidès court annoncer la victoire aux habitants d'Athènes. En arrivant sur l'Agora, au pied de l'Acropole, après 4 heures de course, il a tout juste le temps de prononcer une phrase "Nous avons gagné" avant de mourir d'épuisement.

Cette histoire est à l'origine de la course du marathon, introduite dès 1896 dans les épreuves des Jeux olympiques modernes.



Mort d'Hippias

Hippias meurt à Lemnos en 490 avant Jésus-Christ, peu après la bataille de Marathon.


Le trésor des Athéniens à Delphes

Construction du Trésor des Athéniens

Vers 485 avant Jésus-Christ, Athènes fait ériger à Delphes, sur la pente qui mène au temple d'Apollon, le Trésor des Athéniens, un temple commémorant la bataille de Marathon.


Bataille de Salamine Bataille de Salamine

Bataille navale de Salamine

Devant l'imposante flotte perse comprenant de nombreux navires phéniciens, les navires grecs, commandés par Thémistocle, simulent une retraite amenant l'armée de Xerxès Ier dans le détroit de Salamine. Les navires qui empruntent ce chenal sont détruits par les navires grecs, plus maniables.

Les habitants de Naxos font défection aux Perses et participent à la bataille de Salamine en apportant 4 trières aux Grecs.

Aristide le Juste seconde Thémistocle à Salamine.

Cimon se distingue à Salamine et entame sa carrière politique peu après.

Xerxès Ier voit sa flotte anéantie.

Xerxès Ier regagne l'Asie et laisse le commandement de ses troupes à Mardonios.

Après Salamine, Mardonios, le nouveau généralissime perse, déclare à Xerxès Ier:

Les Chypriotes, les hommes de Phénicie, de Cnide et d'Égypte, seuls sont vaincus, non les Perses qui n'ont pu combattre.

Cet état d'esprit est révélateur de la volonté des Perses de continuer le combat malgré le départ de Xerxès.

Cependant Mardonios estime impossible la poursuite des opérations à l'approche de la mauvaise saison et prend ses quartiers d'hiver en Thessalie.

Mardonios en profite pour lancer d'intenses manœuvres diplomatiques auprès d'Athènes qu'il espère détacher du reste de ses alliés.

Mais l'ambassade envoyée dans la capitale attique, sous la direction d'un prince de Macédoine, Alexandre, se voit répondre que "tant que le soleil suivrait son chemin habituel" les Athéniens ne feraient pas alliance avec le souverain perse.

Inquiets, les Spartiates envoient eux aussi une ambassade afin de contrer l'argumentation des Perses.

Elle est reçue assez fraîchement par les Athéniens furieux que l'on puisse douter de leur détermination. Ils précisent que "le fait d'être Grec, de partager le même sang et la même langue, d'avoir des sanctuaires et des sacrifices communs ainsi que des mœurs semblables" leur interdit la trahison.



Bataille de Platées

Mort de Mardonios

Prise de Thèbes

En 479 avant Jésus-Christ, Cimon fait partie de l'ambassade qu'Athènes envoie à Sparte.

Au printemps 479 avant Jésus-Christ, Mardonios :

Une coalition des forces du Péloponnèse se crée dirigée par Pausanias, régent de Sparte et neveu de Léonidas Ier. Elle comprend :

Les Grecs alignent au total 3 fois moins d'hommes que les Perses. Mais la troupe grecque constitue la plus considérable jamais réunie, même s'il faut sans doute minorer fortement les effectifs réels.

Le roi Léotychidas II est envoyé détruire le pont de bateaux établi par les Perses sur le Bosphore, pour empêcher un retour perse, mais une tempête accomplit cette tâche pour lui.

Les Grecs franchissent l'Isthme de Corinthe, arrivent près d'Éleusis afin de passer en Béotie.

Mardonios choisit un emplacement qui doit favoriser sa cavalerie, au sud de Thèbes, près de Platées.

En face, les Spartiates tiennent l'aile droite et les Athéniens l'aile gauche.

Pausanias passe pour un général avisé, apte à déceler les points faibles de l'adversaire, mais Mardonios est considéré lui aussi comme un excellent tacticien et le meilleur général perse.

De plus, le départ de Xerxès Ier lui laisse les mains libres pour mener la bataille à sa guise.

Chacun des deux généraux souhaite, à Platées, amener l'adversaire à se lancer contre ses propres positions.

Dans un premier temps, Pausanias prend position sur les contreforts du mont Cithère, tandis que Mardonios installe son camp fortifié sur l'autre rive du fleuve Asopus.

Une attaque de la cavalerie perse sur les positions grecques échoue, mais Mardonios fait harceler les lignes de ravitaillement de ses adversaires et les points d'eau.

Pausanias change alors de position et s'installe dans la plaine, où un petit massif de collines protège son armée d'une attaque frontale des cavaliers ennemis.

Mais au bout de 10 jours, le manque d'eau et de vivres le contraint à se retirer, en pleine nuit, vers une position plus proche des ses anciennes lignes, où le ravitaillement est plus facile.

Cette retraite se fait dans une certaine confusion et les différentes unités grecques perdent le contact. Mardonios estime que la désorganisation chez les Grecs lui permet de lancer un assaut, au lieu d'attendre que les querelles entre les divers contingents grecs ne divisent ses adversaires.

Le 27 août 479 avant Jésus-Christ, l'attaque perse se heurte à une farouche résistance, surtout de la part des Spartiates qui, bien que coupés du reste de l'armée, occupent une position de surplomb les protégeant de la cavalerie adverse.

Mardonios est tué dans ce combat.

La mort de leur chef, puis l'assaut donné contre leur camp retranché et l'arrivée des autres unités grecques qui viennent de vaincre les Béotiens, alliés des Perses, entraînent la défaite des troupes Perses et leur massacre en grand nombre.

Bien peu parviennent à s'enfuir et à rejoindre un autre corps de l'armée perse dont le chef, Artabaze, en conflit avec Mardonios, fait déjà demi-tour vers l'Hellespont avec environ 40 000 hommes.

Thèbes, qui a collaboré avec les Perses, est prise rapidement et ses chefs sont exécutés.

Les pertes grecques sont estimées à environ 3 000 morts. Il est par contre impossible d'évaluer celles du camp perse.

Un énorme butin est pris dans le camp de Mardonios.

Cette bataille de Platées est la dernière grande bataille terrestre des Guerres médiques.

Aristide le Juste institue une fête, les Eleuthéries, en l'honneur de cette victoire.

Des habitants de Naxos sont présents à la bataille de Platées. Le nom de Naxos est sur le trépied offert à Delphes. Après la victoire, l'Île de Naxos fait partie de la ligue de Délos.



Troisième guerre de Messénie

Tremblement de terre à Sparte

Bataille de Stényclaros

Après les deux premières guerres de Messénie, la Messénie n'est encore qu'imparfaitement soumise.

La cité de Tégée, par exemple, aide toujours en sous-main une guérilla messénienne, malgré un traité avec Sparte.

En 464 avant Jésus-Christ, un grand tremblement de terre secoue la Laconie.

Presque toutes les maisons de Sparte sont détruites, le gymnase s'effondre, tuant la majorité des éphèbes qui s'y entraînent.

Alors que l'armée spartiate est en route vers Thasos pour l'aider dans sa révolte contre Athènes, les Messéniens se révoltent, à la fois les Hilotes messéniens (ceux de Laconie participent, mais minoritairement) et les cités périèques de la côte (Thouria et Aithaia).

Sparte doit faire appel à ses alliés, Égine, Platées, Mantinée et même Athènes.

La bataille de Stényclaros à elle seule coûte la vie à 300 Homoioi.



En Sicile Bataille de Motyon

Vers 453 avant Jésus-Christ, Douketios a soulevé les Sicules et a infligé une défaite sévère à Motyon aux alliés Syracusains et Agrigentins.



Prise de Platées

Archidamos II s'empare de la ville de Platées en 427 avant Jésus-Christ après un siège de 2 ans.

Pleistoanax est vainqueur de la bataille de Platées.


Attique et Béotie

Bataille de Délion

Mort d'Hippocrate

Mais le projet d'invasion de la Béotie est dénoncé par un Phocidien, Nicomaque, ce qui permet aux Béotiens d'occuper Siphes et Chéronée par l'envoi de troupes qui restent groupées avant le début des opérations athéniennes.

Les partisans de la cause athénienne ne peuvent que se résigner et ne provoquent aucun soulèvement.

À l'approche de l'hiver 424 avant Jésus-Christ, le convoi met le cap sur Siphes mais, par une incompréhensible erreur de date, se présente devant la place en avance, Hippocrate n'ayant pas encore atteint Délion.

Démosthène n'obtient aucun résultat devant son objectif.

Lorsqu'à l'hiver 424 avant Jésus-Christ, Hippocrate atteint Délion et s'y installe, les forces béotiennes ont déjà quitté Siphes et marchent sur lui.

Durant 5 jours, Hippocrate utilise l'armée pour fortifier Délion en faisant creuser un fossé autour du sanctuaire et du temple et élever un rempart fait d'un remblai de terre mêlée de pierres, briques et branches et surmonté de pieux.

L'opération arrivant à son achèvement, Hippocrate renvoie l'armée vers l'Attique, les hoplites s'arrêtant à 10 stades de Délion pour l'attendre, la majeure partie des troupes légères poursuivant vers Athènes et lui-même s'attardant au sanctuaire pour parachever les fortifications et organiser la garde.

Durant ce temps, les forces thébaines arrivent à Tanagra. S'y rassemblent les forces venues de toute la Béotie.

Apprenant que les troupes athéniennes se préparent à rentrer en Attique, de nombreux chefs béotiens souhaitent laisser partir les Athéniens qui sont à la frontière et sur le point de quitter le territoire béotien. Pagondas, béotarque thébain en charge du commandement, les exhorte à se battre.

Les ayant convaincus, Pagondas met immédiatement en marche l'armée jusqu'à une position proche des troupes athéniennes qu'il atteint dans l'après-midi et la déploie en ligne de combat, cachée de celles-ci par une colline.

La phalange de 7 000 hoplites béotiens se compose :

Seuls les Thébains sont organisés sur 25 rangs, profondeur inhabituelle et qui restera la marque de leur phalange. 1 000 cavaliers, 10 000 guerriers d'infanterie légère et 500 peltastes prolongent les ailes.

On pense que ces contingents, très importants, représentent environ les 2/3 des forces de la Béotie.

Hippocrate, apprenant l'approche thébaine, ordonne à ses hoplites de prendre leurs positions de combat et les rejoint peu après, laissant à Délion 300 cavaliers pour garder le fort et éventuellement intervenir lors du combat.

Cette force ne pourra être utilisée car les Thébains placent à proximité du sanctuaire des troupes qui la fixent dans le fort.

Hippocrate entreprend d'haranguer son armée :

Il n'a le temps que de parcourir la moitié du front quand apparaissent les Béotiens sur le haut de la colline.

Les adversaires s'avancent mais, en ce début de l'hiver, des torrents sur les côtés bloque les ailes de chaque armée et seuls les centres entrent en contact.

Toute la moitié gauche du front béotien est enfoncée et certains contingents, en particulier celui de Thespies, car leurs voisins ont reculé, se retrouvent encerclés et massacrés par les Athéniens.

L'aile droite, quant à elle, grâce à la poussée des 25 rangs thébains, fait plier l'ennemi.

Pagondas, voyant son aile gauche en difficulté, fait passer à l'abri des regards deux escadrons de cavalerie derrière la colline afin d'appuyer ce côté.

Leur apparition soudaine sur la ligne de crête déroute l'aile victorieuse athénienne qui prend peur, pensant qu'une autre armée marche sur eux.

L'aile athénienne recule puis s'enfuit, imitée par le reste de l'armée, vers Délion, Oropos ou le Parnès.

La cavalerie béotienne, appuyée par celle de Locride qui vient d'arriver sur le théâtre des opérations, se lance à la suite des fuyards et les massacre, mais la tombée de la nuit permet à la majorité de ceux-ci d'en réchapper.

Socrate et Lachès, pesamment armés, se retirent à pied avec quelques autres soldats. Alcibiade, à cheval, se tient à leurs côtés et les défend courageusement contre les ennemis, qui poursuivent les fuyards et en tuent un grand nombre.

Hippocrate trouve la mort lors des combats au côté de près de 1 000 de ses hoplites.

Les Béotiens, quant à eux, laissent près de 500 hoplites sur le terrain.

Le lendemain de la bataille, les troupes athéniennes ayant trouvé refuge à Délion ou Oropos embarquent et retournent par mer en Attique, laissant une garde dans ces postes.

Les Béotiens enlèvent leurs morts et laissent un poste de garde sur le lieu de la bataille avant de retourner à Tanagra.

Un héraut est alors envoyé aux Athéniens afin de résoudre la question de leurs morts : ils ont violé le sanctuaire, lieu sacré, en le fortifiant et en utilisant son eau réservée aux ablutions rituelles pour un usage courant, en conséquence de quoi, ils doivent quitter les lieux. C'est là la condition pour récupérer leurs morts.

Les Athéniens et les Béotiens mènent des pourparlers qui restent sans issue.

Les troupes béotiennes reçoivent le renfort de 2 000 hoplites corinthiens, d'archers et de frondeurs venus du golfe Maliaque ainsi que d'une garnison péloponnésienne en provenance de Nisée qu'elle avait évacué.

Soutenue par des Mégariens, les troupes béotiennes se décident à attaquer le camp retranché athénien dans le sanctuaire. Après plusieurs assauts infructueux, les Béotiens construisent une machine destinée à projeter des flammes et des débris incandescents vers les remparts faits en partie en bois.

Le fort est pris 16 jours après la bataille. Certains défenseurs sont tués et 200 sont faits prisonniers, mais le gros des troupes parvient à embarquer et à s'échapper.

Ayant repris la place, les Béotiens rendent leurs morts aux Athéniens sans autre condition.

Peu après, Démosthène tente un débarquement à Sicyone mais est repoussé et poursuivi sur mer où il subit quelques pertes.

Du côté spartiate, le général Brasidas secourt Mégare assiégée par les Athéniens.



Bataille de Mantinée

Sparte et Athènes s'affrontent à Mantinée, en dehors du territoire des deux cités.

Agis II remporte alors sur Argos la bataille de Mantinée en août 418 avant Jésus-Christ.

Cette victoire entraine une réaction aristocratique à Argos, qui devient alliée de Sparte.



Bataille de Notion

Alcibiade n'est élu stratège ni pour 406 avant Jésus-Christ et ni pour 405 avant Jésus-Christ.

En 406 avant Jésus-Christ, Antiochos, qu'Alcibiade a laissé maître de la flotte athénienne, engage le combat avec Lysandre.

La flotte grecque est défaite à la bataille de Notion ce qui fait perdre son prestige à Alcibiade.

Lysandre remporte la victoire et prend 15 trières ennemies.

Alcibiade se retire en Chersonèse de Thrace.



Bataille de Counaxa

Mort de Cyrus le Jeune

Mort de Cléarque

Mariage de Tissapherne

Cyrus le Jeune, révolté contre Artaxerxès II Mnémon, son frère, engage de nombreux mercenaires grecs et asiatiques dirigés par le Spartiate Cléarque. Xénophon s'engage dans cette expédition.

Lors de la bataille de Counaxa, en 401 avant Jésus-Christ, l'issue du combat est incertaine, mais la bataille tourne à l'avantage des perses commandés par le satrape Tissapherne lorsque Cyrus le Jeune est tué.

Cléarque est pris et exécuté.

Tissapherne sauve ainsi le trône d'Artaxerxès II Mnémon.

Tissapherne épouse une des filles d'Artaxerxès II Mnémon.

Xénophon est alors élu commandant de l'arrière-garde de l'armée des mercenaires grecs, qui se retrouvent seuls sur les plaines entre le Tigre et l'Euphrate.

Xénophon conduit alors la retraite des 13 600 Grecs, surnommés les "Dix Mille", retraite qu'il conte dans son ouvrage le plus fameux, l'Anabase, et qui aboutit au célèbre cri "La mer ! La mer !" poussé par les Grecs apercevant le Pont-Euxin à la sortie des montagnes.

Arrivé en Thrace avec ses compagnons, Xénophon se met au service du roi Seuthès II qu'il rétablit sur son trône.


Carte du IV siècle

Siège de Clusium

Bataille de l'Allia

Incendie et prise de Rome par Ambicat

Un citoyen de Clusium, Aruns, irrité de ne pouvoir obtenir du Sénat romain la punition du pupille séducteur de sa femme, fait appel à. Brennus.

Guidés par Aruns, les Gaulois mettent le siège devant la ville étrusque de Clusium qui implore le secours de Rome. Le Sénat députe les 3 frères Fabius au général ennemi. "De quel droit faites-vous la guerre aux Clusiens? demandent les ambassadeurs. "Du droit du plus fort" répondit Brennus.

Le Gaulois marche sur Rome, suivi de 70 000 combattants; et au confluent de l'Allia et du Tibre, à 4 lieues de Rome, rencontre les tribuns militaires avec 40 000 hommes levés à la hâte, le 16 juillet 386 avant Jésus-Christ ou en 390 avant Jésus-Christ. Il balaye l'armée Romaine

Brennus ou Brennos (nom latinisé ou grecisé à partir de la racine celtique Bren, signifiant chef de guerre) désigne des chefs des Celtes.

Ce Brennus n'a rien avoir avec le "bouclier de Brennus", remis aux vainqueurs du championnat de France de rugby. Ce trophée a été inventé par Charles Brennus, maître-graveur, membre du Sporting Club Universitaire de France, un des fondateurs de la fédération française de rugby (en fait, il aurait été dessiné par Pierre de Coubertin et gravé par Charles Brennus).

Brennus entre dans Rome, et n'y trouve que 80 vieillards patriciens immobiles sur leurs chaises d'ivoire. Les Gaulois se livrent à de nombreux pillages et massacres et mettent le feu à la cité. Seuls quelques Romains réfugiés dans le Capitole parviennent à résister aux Gaulois pendant 7 mois

Les assiégeants conduisent de nombreuses attaques. Pendant l'une d'elles, de nuit, les Gaulois escaladant le Capitole sont entendus par les oies de Junon qui avertisent le consul Manlius du danger. Il appele tous les citoyens Romains endormis aux armes.

Ces oies étaient consacrées au culte de Junon. Après cet épisode, le temple de Junon a été appelé temple de Junon Moneta - Junon qui averti. C'est dans ce temple que furent frappées les premières monnaies romaines, le terme monnaie étant une déformation de moneta.

Un autre jour, les Romains, pourtant au bord de la famine, jettent du pain aux assiégeants pour les démoraliser.

Devant cette résistance, Brennus, accepte de traiter avec le tribun militaire Romain Quintus Sulpicius : il quitte Rome contre :

Une grande balance est alors préparée sur une place de Rome ; afin d'alourdir encore la rançon, les Gaulois y placent de faux poids. Devant les protestations des Romains, Brennus ajoute encore à leur déshonneur en jetant son épée sur la balance et en prononçant la sentence " Malheur aux vaincus ! " (latin vae victis).

Une autre hypothèse est que le Capitole fut pris et que, même; les Gaulois y restèrent six mois...

Les Gaulois ne peuvent en fait emmener la rançon avec eux, car ils sont dispersés par une intervention vigoureuse des Romains conduits par Camille.

Les Sénons, rentrés dans leur pays de l'Adriatique poursuivent leurs actions jusqu'en Grèce, où ils pilleront Delphes.



Bataille de Corinthe

Bataille de Sicyone

Bataille de Coronée

Bataille de Némée

Agésilas II est rappelé d'urgence en Grèce en 394 avant Jésus-Christ.

Agésilas II est vainqueur à Corinthe, à Sicyone, à Coronée et Némée en 394 avant Jésus-Christ.

Xénophon se bat contre les Athéniens à Coronée.



Bataille de Cabala

Bataille du Cap Kronion

Vers 375 avant Jésus-Christ, Magon meurt au combat dans un défaite à Cabala.

Himilcon, fils Magon, inflige aux Syracusains une sanglante déroute au Cap Kronion près d'Himère.

Après un échec de Denys contre Lilybée et une nouvelle révolte des Libyens contre Carthage affectée par l'épidémie.

Vers 375 avant Jésus-Christ, la paix est signée.

Carthage conserve l'Ouest de la Sicile avec Sélinonte et le pays Elyme, mais abandonne Agrigente, tandis que Denys verse une indemnité de guerre de 1 000 talents.



Bataille de Tégyres

Bataille d'Orchomène

Épaminondas gagne ensuite sur le champ de bataille même quand ses propres troupes sont en infériorité numérique à Tégyres et Orchomène en 375 avant Jésus-Christ.

La légende d'Épaminondas est née.



Rétablissement de la Ligue de Délos

Paix commune

Bataille de Leuctres

Mort de Cléombrote II

Agésipolis II Roi de Sparte

Athènes retrouve une partie de sa puissance dans le IVe siècle avant Jésus-Christ en rétablissant une Ligue de Délos modifiée. Les anciens alliés de Sparte se retournent vite contre celle-ci : Argos, Thèbes, et Corinthe s'allient à Athènes.

En 371 avant Jésus-Christ, Sparte piétine sur les fronts thébain et athénien et propose une paix commune (Koiné eiréne).

Thèbes accepte de jurer la paix mais uniquement si elle le fait au nom de tous les Béotiens, ce qui revient pour Athènes et Sparte à reconnaître l'hégémonie de Thèbes sur la Béotie. Agésilas II refuse et exige que Thèbes reconnaisse l'indépendance de la Béotie. Épaminondas rétorque qu'il le fera si Sparte reconnaît celle de la Laconie.

Furieux, les Spartiates se lancent dans une grande invasion de la Béotie, menée par le roi Cléombrote II.

Épaminondas parvient à convaincre ses collègues de livrer bataille malgré leur infériorité numérique les 7 000 hommes contre 10 000 Spartiates.

Lors de la bataille de Leuctres, Épaminondas désorganise les lignes spartiates grâce à un premier assaut de cavalerie, puis redéploye sa phalange en concentrant toutes ses forces sur le côté gauche, le côté où sont concentrés les troupes d'élite de Sparte.

Ses troupes étalées sur une profondeur de 80 hommes, contre 12 du côté spartiate, enfoncent de manière décisive les lignes ennemies et fait perdre à Sparte le tiers de ses citoyens soit 400 homoioi (citoyens).

Cléombrote II meurt lors de ce combat, ainsi que bon nombre de soldats d'élite qui composaient sa garde royale personnelle.

Athènes retrouve sa grandeur et sa liberté.

Agésipolis II succède à Cléombrote II, son père, et devient Roi Agiade de Sparte en 371 avant Jésus-Christ pour un règne éphémère de quelques mois.

Cet écrasant succès permet à Épaminondas d'entreprendre de mettre fin à l'hégémonie de Sparte en Grèce continentale et de la remplacer par celle de Thèbes.

Jason de Phères s'interpose entre les deux belligérants.



Bataille de Mantinée

Mort d'Épaminondas

Mort d'Iolaidas

Mort de Daiphantus

Épaminondas est envoyé par Thèbes pour ramener Mantinée au pas.

Mantinée fait appel à Sparte, qui envoie une armée commandée par Agésilas II.

Une coalition de cités grecques, dont Sparte et Athènes, s'allient pour affronter Thèbes et ses alliés.

L'armée des cités grecques comporte :

L'armée de Thèbes comporte :

Les troupes thébaines sont accompagnées :

Les deux armées s'affrontent en 362 avant Jésus-Christ sur la plaine de Mantinée en Arcadie.

En utilisant une variante stratégique déjà employée à Leuctres, Epaminondas forme, et mène personnellement, les troupes béotiennes en une longue colonne d'hoplites.

Les Mantinéens et leurs alliés bloquent la route entre deux sommets abrupts et les Thébains défilent devant le front ennemi pour s'arrêter et mettre l'arme au pied, comme s'ils décidaient de se préparer pour le bivouac : les Mantinéens et leurs alliés relâchent alors leur vigilance.

C'est alors qu'Épaminondas fait avancer son armée en formation oblique contre la droite ennemie tandis que sa cavalerie et ses troupes légères clouent l'aile gauche adverse.

La massive phalange thébaine enfonce l'aile droite des alliés qui rompt le combat et s'enfuit, suivie, peu après, par toute l'armée alliée.

L'armée des cités grecques a 1000 tués et 2000 prisonniers.

Après s'être battu en tête de ses troupes, Épaminondas est mortellement blessé dans le combat.

Les spartiates disent que c'est Macharion qui aurait tué Épaminondas, les athéniens prétendent que c'est Gryllos, un des fils de Xénophon.

Apprenant que l'ennemi est en déroute, Épaminondas dit : J'ai assez vécu, puisque je meurs sans avoir été vaincu. Comme on regrettait qu'il n'eût pas de postérité, il dit : Je laisse, dit-il, deux filles immortelles, Leuctres et Mantinée.

Cornélius Népos consacre à Épaminondas une biographie. Il lui rend hommage en disant qu'avant sa naissance et après sa mort, Thèbes est toujours dominée par une puissance étrangère, mais que pendant qu'il est au pouvoir, Thèbes se retrouve à la tête de la Grèce.

Diodore, un autre fils de Xénophon, meurt durant ce combat.

Paralysés par la mort de leur général, les Thébains n'exploitent pas leur victoire et battent en retraite.

Iolaidas et Daiphantus, dauphins désignés d'Épaminondas, périssent également.

Sur son lit de mort, Épaminondas pousse sa cité à conclure rapidement la paix, malgré la victoire qu'elle vient de remporter.

Pour célébrer cela, les athéniens commandent une fresque géante à Euphranor qui figurait dans le Temple des 12 Dieux sur l'Acropole.

Privée de leadership, Thèbes ne sait pas exploiter sa victoire. L'hégémonie de Thèbes sur la Grèce continentale cesse immédiatement, sans que les Spartiates, vaincus, puissent reprendre le contrôle de la région.

Le résultat direct de cette double défaite a été d'ouvrir la voie à la conquête macédonienne, ni Sparte ni Thèbes n'étant plus en mesure de résister.



Déclaration de guerre de l'Amphictyonie à la Phocide

Bataille de Néon

En 355 avant Jésus-Christ, l'Amphictyonie déclare la guerre à la Phocide.

Après quelques succès partiels, Philomèle est écrasé par ses adversaires à Néon, en Phocide même.



Mort d'Archidamos III

Agis III Roi de Sparte

Archidamos III part ensuite en Italie au secours de Tarente. Agis III, son fils, assume la régence.

Archidamos III meurt en Italie en 338 avant Jésus-Christ, contre les Lucaniens, à la veille de la bataille de Chéronée selon Diodore de Sicile.

Agis III lui succède et devient Roi Eurypontide de Sparte en 338 avant Jésus-Christ.

Agis III ne prend aucune initiative pour contrer Alexandre le Grand et cherche vraisemblablement à consolider Sparte après l'échec de l'expédition italienne.



Prise de Hèraion Teichos ou d'Haïronéa

Bataille de Chéronée

Philippe II de Macédoine se tourne vers la Thrace, divisée en 3 royaumes à la mort de Cotys, Roi des Odryses.

À l'appel de l'un des rois, Philippe II de Macédoine assiège la forteresse d'Hèraion Teichos, au bord de la Propontide.

Ce mouvement menace directement les intérêts athéniens, à la fois à cause de leurs clérouquies de Chersonèse, mais aussi à cause de leur approvisionnement en blé.

Athènes vote d'abord l'envoi d'un contingent massif, mais la nouvelle exagérée d'une maladie de Philippe II de Macédoine les dissuade de l'envoyer effectivement.

En 338 avant Jésus-Christ, Philippe II de Macédoine prend Hèraion Teichos et livre la forteresse à la cité de Périnthe, qui a également fait appel à lui.

Thèbes et Athènes combattent les armées macédoniennes à Chéronée, fin août 338 avant Jésus-Christ.

Hypéride est membre du Conseil, en conséquence de quoi il ne peut prendre part à la bataille de Chéronée.

Philippe II de Macédoine bat l'armée des villes grecques, mettant définitivement fin à l'indépendance d'Athènes et des cités grecques.

Un lion de pierre est édifié à la mémoire du bataillon sacré des Thébains qui périrent.

Philippe II de Macédoine conquiert la Grèce entière et impose son hégémonie à Athènes, Thèbes, Corinthe ….

Thèbes est traitée durement par Philippe II de Macédoine.

Antipater est envoyé en ambassade à Athènes afin de conclure un traité de paix et de rendre les dépouilles des athéniens morts au combat. Athènes est traitée avec clémence.

Philippe II de Macédoine pense qu'il aura besoin de la flotte athénienne lorsqu'il attaquera la Perse et craint qu'Athènes ne se révolte si elle est malmenée.

Démosthène continue à plaider en faveur de la résistance au Macédonien, par exemple dans son Oraison funèbre des morts de la guerre.

Nommé commissaire chargé de la surveillance des travaux de reconstruction des fortifications, Démosthène y contribue sur sa propre fortune.



Siège de Megalopolis

Bataille de Megalopolis

Mort d'Agis III de Sparte

Eudamidas Ier Roi de Sparte

Au printemps 331 avant Jésus-Christ, Agis III est à la tête d'une armée prête à engager le combat avec Alexandre le Grand, qui se trouve alors en Égypte.

Agis III rassemble les cités péloponnésiennes et défait le général macédonien Corragos.

Agis III se heurte néanmoins au refus d'Athènes de lui envoyer sa flotte.

Agis III assiège Megalopolis avec le soutien de contingents achéens, élidiens et arcadiens.

Antipater porte d'abord son armée contre Memnon, révolté en Thrace.

Aucune bataille n'a lieu, ce qui suggère une paix négociée entre Memnon et Antipater.

Antipater reçoit une part du trésor de Suse, ce qui lui permet de recruter de nombreux mercenaires et de lever une armée de 40 000 hommes, deux fois plus nombreuse que son adversaire.

À l'automne331 avant Jésus-Christ, Antipater gagne le Péloponnèse où Agis III assiège Mégalopolis.

Antipater mène en personne l'offensive et défait l'armée spartiate à Megalopolis.

Agis III de Sparte meurt durant ce combat.

Le charisme et la détermination d'Agis III lui permettent d'exercer la fonction royale dans toute son autorité. Agis III consacre son règne à consolider la position lacédémonienne dans le monde grec, mais ne parvient pas à contrecarrer l'hégémonie macédonienne.

Eudamidas Ier, fils d'Archidamos III et frère d'Agis III, devient Roi Eurypontide de Sparte en 331 avant Jésus-Christ.

Sparte négocie la paix directement avec Alexandre le Grand qui lui impose le paiement de 120 talents et surtout leur entrée dans la ligue de Corinthe.

La Grèce entre sous la férule d'Antipater dans une période de paix jusqu'en 322 avant Jésus-Christ.


Bataille de Gaugamèles - Jan Bruegel l'Ancien - 1602

Bataille de Gaugamèles

Alexandre le Grand Empereur

Ne pouvant empêcher Alexandre le Grand de conquérir la Phénicie et l'Égypte, Darius III Codoman forme une nouvelle armée qui, dit-on, comptait un million d'hommes, en intégrant, cette fois-ci, nombre de contingents des satrapies orientales dont quelques éléphants de guerre.

Son armée hétérogène comporte probablement seulement 237 000 ou 80 000 fantassins, 13 000 cavaliers, 200 chars à faux et 15 éléphants de guerre.

L'armée macédonienne parfaitement entraînée et équipée est formée de 40 000 fantassins, dont 31 000 phalangites, et 7 000 cavaliers.

Au printemps 331 avant Jésus-Christ, l'armée macédonienne marche vers l'Euphrate

L'Euphrate est traversé, sans réelle opposition, fin juillet 331 avant Jésus-Christ.

Aussi Alexandre le Grand, au lieu de marcher sur Babylone selon son plan initial, remonte vers le nord et franchit le Tigre en septembre 331 avant Jésus-Christ.

Après plusieurs jours de marche, Alexandre le Grand apprend que l'armée perse l'attend dans la plaine de Gaugamèles, dans le Nord de l'Irak actuel, à une centaine de kilomètres d'Arbèles (Erbil dans le Kurdistan actuel).

Cette bataille est parfois abusivement, appelée bataille d'Arbèles.

La localisation exacte de la bataille n'est pas clairement établie La bataille a lieu le 1er octobre 331 avant Jésus-Christ.

Les plus anciens officiers d'Alexandre le Grand, en particulier Parménion, inquiet par la difficulté qu'il y aurait à repousser en plein jour une armée si nombreuse, lui conseillent d'attaquer les ennemis pendant la nuit mais Alexandre le Grand leur répond qu'il ne souhaite pas dérober la victoire. Certains sont encore plus préoccupés lorsqu'Alexandre le Grand, contre sa coutume, dort d'un sommeil profond la veille du combat, comme s'il se sentait déjà vaincu.

Philôtas ou Philotas est le fils de Parménion. Il porte le titre d'Hipparque dirige la cavalerie lourde macédonienne des Compagnons (hétairoi) : environ 1500 à 1800 cavaliers.

Darius III Codoman a pris soin de choisir un terrain favorable : une grande plaine régulière, dont il a fait nettoyer les cailloux afin que son innombrable cavalerie et ses chars à faux puissent manœuvrer plus facilement. Il fait également planter des piques de fer dans le sol afin de blesser les chevaux adverses.

Cratère dirige l'infanterie de l'aile gauche de l'armée macédonienne.

Ne pouvant contourner l'immense formation perse avec sa technique habituelle du marteau et de l'enclume, Alexandre le Grand déploie son armée différemment.

Les troupes sont donc positionnées décalées les unes par rapport aux autres placées en échelon, ce qui doit lui permettre d'occuper le maximum de terrain et de prendre à revers les flancs adverses.

Les phalanges sont organisées en carré de 256 hommes : 16 hommes sur 16 lignes, avec les combattants les plus aguerris aux premières lignes.

Comme de coutume, Alexandre le Grand place au centre de son dispositif la phalange, protégée sur son flanc gauche par les hoplites et les peltastes, et sur son flanc droit par les hypaspistes.

Alexandre le Grand répartit la cavalerie sur les flancs. Il mène le flanc droit à la tête de la cavalerie lourde des Compagnons et de frondeurs d'élite cachés par ceux-ci.

Quant au flanc gauche, formé des cavaliers thessaliens et thraces, il est lui commandé par Parménion.

Alexandre le Grand participe directement aux combats sur son cheval Bucéphale comme pour toutes ses batailles, alors que Darius, lui, commande son armée depuis l'arrière.

Darius est le premier à faire avancer ses troupes. Il envoie sa cavalerie sur le flanc macédonien le plus replié, là où elle peut manœuvrer au mieux. Alexandre le Grand en profite pour partir sur sa droite tout en restant à distance. Le front s'étend alors en largeur et nécessite qu'une partie des troupes perses suive le déplacement de la cavalerie d'Alexandre le Grand.

Darius envoie ses chars à faux dans le but de vaincre rapidement le centre adverse. La phalange macédonienne repousse la charge en s'écartant à l'arrivée des chars, créant de petites souricières dans la formation du front. Les chevaux, par instinct, se précipitent vers ces ouvertures plutôt que d'entrer de plein fouet sur les phalangites qui pointent leurs sarisses. Les conducteurs de chars sont rapidement mis hors de combat.

Suite à l'échec des chars à faux, cette arme ne sera plus jamais déterminante sur un champ de bataille.

Le roi perse, voyant ses unités montées en difficulté, lance une grande partie de son infanterie légère dans la mêlée.

Pendant ce temps, Alexandre le Grand à la tête des Compagnons a tellement étendu le front perse qu'il n'est plus solidaire. Darius remarque ce mouvement mais fait poursuivre Alexandre. Alors que les deux colonnes de cavalerie allaient se rencontrer, Alexandre le Grand change soudain de direction, découvrant les frondeurs d'élite qui attaquent et bloquent aussitôt la cavalerie perse, et fonce sur le centre dégarni de l'armée perse où se trouve Darius.

Compte tenu des effectifs, Alexandre le Grand avait prévu de se lancer dans un combat entre lui et Darius afin qu'une fois le roi perse mort, son armée se rende.

Sur le flanc gauche macédonien, les combats tournent à l'avantage des Perses, sous l'action du satrape Mazaios qui parvient à créer une brèche jusqu'à l'arrière-garde de Parménion.

Au centre, Alexandre le Grand, sa cavalerie et une partie de l'infanterie légère, qui a réussi à repousser les charges de l'armée perse, foncent sur Darius.

Darius III Codoman prend la fuite vers Arbèles et quitte le champ de bataille avec son bataillon d'Immortels et des cavaliers de Bactriane mais abandonne son trésor, estimé à 4 000 talents (entre 75 et 100 tonnes d'argent) et ses armes personnelles.

Alexandre le Grand doit choisir entre la poursuite de Darius III Codoman ou aider ses troupes. Faisant le choix de la raison, il abandonne la poursuite pour venir en aide à Parménion et à son flanc gauche malmené.

Les ordres de repli ont du mal à parvenir à toute l'armée perse. Les combats continuent plusieurs heures, s'achevant sur la victoire complète de l'armée macédonienne.

Lors de la bataille, les soldats observent une éclipse.

L'armée perse aurait eu 50 000 tués ou blessés. L'armée macédonienne compterait 500 tués et 3 000 blessés.

Héphaestion est blessé lors de cette bataille.

Par cette bataille, considérée comme l'une des plus importantes de l'Antiquité par les forces impliquées, le royaume de Macédoine a vaincu définitivement l'empire perse achéménide.

Alexandre le Grand s'autoproclame empereur en 331 avant Jésus-Christ et est couronné roi d'Asie lors d'une cérémonie fastueuse célébrée à Arbèles,

Durant l'automne 331 avant Jésus-Christ, Cratère occupe les hauteurs du pays des Ouxiens (ouest de l'Iran actuel) au nord-ouest de Persépolis.

Darius III Codoman propose en dot pour sa fille Stateira l'Asie Mineure jusqu'à l'Euphrate en 331 avant Jésus-Christ.

Alexandre le Grand entre en vainqueur dans Babylone en octobre 331 avant Jésus-Christ.

Le satrape Mazaios, bien qu'ayant eu de hautes fonctions sous Darius, se met au service d'Alexandre le Grand ce qui provoque une certaine incompréhension pour les proches d'Alexandre le Grand.



Bataille navale dans l'Hellespont

Mort de Léonnatos

Bataille navale d'Amorgos

Bataille de Crannon

Nouvel exil de Démosthène

Fin de la démocratie à Athènes

Mort d'Hypéride

Mort de Démosthène

La supériorité de la flotte athénienne, considérablement renforcée depuis l'administration de Lycurge, cesse avec l'arrivée en Égée d'une puissante escadre phénicienne et chypriote.

Cleithos, l'amiral macédonien, défait la flotte athénienne dans l'Hellespont permettant la traversée des troupes de Léonnatos.

Léonnatos meurt aux pieds des remparts de Lamia mais l'arrivée de son armée permet à Antipater d'évacuer la cité.

Au printemps 322 avant Jésus-Christ, la flotte athénienne est détruite au large d'Amorgos. Cette grave défaite marque la fin de la puissance navale athénienne.

Les institutions de la démocratie athénienne sont abolies, seule la Boulè perdurera, cantonnée à un rôle de conseil municipal.

Elle permet de libérer la mer Égée et d'amener en Grèce les renforts de Cratère. À la tête d'un contingent de 50 000 fantassins et 5 000 cavaliers vétérans, celui-ci rejoint Antipater, à l'été 322 avant Jésus-Christ.

L'apport de ces troupes est décisif. En août 322 avant Jésus-Christ, les alliés grecs sont écrasés à la bataille de Crannon en Thessalie.

Antipater impose à Athènes une paix drastique. La démocratie est abolie pour être remplacée par un régime oligarchique.

Le peuple désigne Hypéride pour prononcer l'éloge funèbre du stratège Léosthène et de ses soldats, tombés au cours de la guerre.

Démosthène doit à nouveau à fuir, cette fois en compagnie de l'orateur Hypéride, pour échapper aux soldats d'Antipater.

Hypéride est torturé, on lui arrache la langue. Hypéride meurt à Égine en 322 avant Jésus-Christ exécuté par le parti pro-macédonien, avec ses partisans.

En 322 avant Jésus-Christ, Démosthène se réfugie dans le temple de Poséidon situé dans l'île de Calaurie (aujourd'hui Poros), au large de l'Argolide.

Plutarque rapporte que Démosthène est abordé dans le temple par un dénommé Archias, ancien acteur et affidé d'Antipater. Il veut attirer Démosthène hors de l'enceinte sacrée en lui promettant la vie sauve.

Démosthène refuse, et prétendant écrire une lettre à sa famille, s'empoisonne en mordillant l'extrémité de son calame, comme il a l'habitude de le faire en réfléchissant.



Proclamation de la liberté des Grecs

Prise du Pirée

Bataille de Mégalopolis

Polyperchon cherche de nouveaux appuis et promulgue un édit, en 318 avant Jésus-Christ, dans lequel il proclame la liberté des Grecs, il annonce par ailleurs sa volonté de retourner aux institutions du temps de Philippe II et d'Alexandre le Grand.

Polyperchon reconnaît les difficultés auxquelles les Grecs ont été soumis, mais en retourne la responsabilité aux partisans de l'oligarchie, alors que Cassandre de Macédoine accorde son soutien à ces derniers.

Cet édit met en difficulté Phocion, le chef de la faction oligarchique d'Athènes ainsi que Nicanor, le frère de Cassandre de Macédoine, chargé de diriger la garnison macédonienne d'Athènes.

Nicanor qui cherche à s'emparer du Pirée est battu par Alexandros, le fils de Polyperchon, qui lui aussi souhaite mettre la main sur cette région.

Cette victoire sur l'oligarchie est de courte durée, rapidement Cassandre de Macédoine s'empare du Pirée, malgré une armée peu conséquente.

Polyperchon qui voit son prestige s'amoindrir choisit de se concentrer sur la cité de Mégalopolis, qui refuse d'appliquer son édit. C'est une nouvelle défaite pour Polyperchon, de plus en plus affaibli.

Polyperchon se réfugie en Étolie et oppose à Cassandre de Macédoine, Heraclès, le fils d'Alexandre le Grand et de Barsine.



Traité de paix entre Cassandre de Macédoine et Lysimaque d'une part et Antigone le Borgne

Bataille de Gaza

Très affaiblis, Cassandre de Macédoine et Lysimaque sont contraints d'accepter le traité de paix qu'Antigone le Borgne leur propose en 312 avant Jésus-Christ.

La guerre se poursuit en Asie entre Antigone le Borgne et Ptolémée Ier Sôter.

En 312 avant Jésus-Christ, Ptolémée Ier Sôter reprend la Syrie.

Démétrios Ier Poliorcète fait preuve d'une fougue inconsidérée devnt Ptolémée Ier Sôter qui le défait à la bataille de Gaza en 312 avant Jésus-Christ

Séleucos Ier Nicator reconquiert sa satrapie de Babylone et se lance dans la conquête des provinces iraniennes.



Bataille de Mantinée

Bataille de Sparte

Démétrios Ier Poliorcète défait une première fois Archidamos IV à Mantinée, puis devant Sparte même.

Pendant cette bataille, 200 Spartiates sont tués et 500 sont faits prisonniers.

Plutarque est le seul à parler de cette bataille.



Bataille de Clusium

En 299 avant Jésus-Christ, les Gaulois triomphent des Romains à Clusium



Bataille de Sentinum

En 295 avant Jésus-Christ., les consuls, ayant franchi l'Apennin, rencontrèrent l'ennemi sur le territoire de Sentinum au nord de l'Ombrie.

Là, à quatre milles environ des romains, les ennemis établirent leur camp, délibérèrent ensuite et convinrent de ne pas se mêler tous en un seul camp et de ne pas descendre au combat tous ensemble :

On fixa le jour de la bataille ; les Samnites et les Gaulois furent chargés de la livrer. Pendant la lutte même, les Étrusques et les Ombriens devaient attaquer le camp romain.

Ces plans furent troublés par trois déserteurs de Clusium, qui, de nuit, à la dérobée, passèrent au consul Fabius, et, après avoir révélé le plan de l'ennemi, furent renvoyés, avec des récompenses, pour épier toute nouvelle décision et la rapporter aussitôt.

Les consuls écrivent à Fulvius de quitter le territoire Falisque, à Postumius celui du Vatican, d'amener leurs armées à Clusium et de ravager avec la plus grande violence les terres ennemies.

Le bruit de ces ravages fit partir les Étrusques de Sentinum pour protéger leur pays.

Les consuls alors de presser l'ennemi, pour livrer bataille en leur absence.

Pendant deux jours ils le provoquèrent au combat : pendant deux jours on ne fit rien de mémorable :

Le troisième jour, enfin, toutes les troupes descendirent dans la plaine.

Tandis que, rangées en bataille, les armées restaient immobiles, une biche, chassée des montagnes en fuyant un loup, accourt à travers champs entre les deux armées ; puis, les deux bêtes tournant en sens opposés, la biche dirigea sa course vers les Gaulois, le loup vers les Romains.

Au loup, les rangs livrèrent passage. La biche, les Gaulois la tuèrent.

Dans les premiers rangs, un soldat romain dit alors :

La fuite et le massacre tournent de ce côté, où vous voyez gisant l'animal consacré à Diane; de notre côté, le loup de Mars, vainqueur, sans atteinte et sans blessure, nous a rappelé notre origine Martiale et notre fondateur."

A l'aile droite se tenaient les Gaulois, à l'aile gauche les Samnites.

Contre les Samnites, Quintus Fabius rangea la première et la troisième légion, formant l'aile droite.

Contre les Gaulois, pour former l'aile gauche, Decius rangea la cinquième et la sixième légion.

La seconde et la quatrième, avec le proconsul Lucius Volumnius, faisaient la guerre dans le Samnium.

Au premier choc, les forces se trouvèrent si égales en cette affaire, que, si les Étrusques et les Ombriens avaient été présents, ou en ligne, ou au camp, de quelque côté qu'ils se fussent portés, les Romains auraient dû accepter la défaite.

Mais, quoique Mars et la fortune de la guerre fussent encore communs aux deux partis, et que le sort n'eût pas encore décidé de quel côté il donnerait la puissance, le combat n'était pas du tout le même à l'aile droite et à l'aile gauche.

Les Romains de Fabius se défendaient plus qu'ils n'attaquaient, et l'on cherchait, là, à prolonger la lutte le plus possible, le général étant persuadé :

Aussi gardait-il pour le moment où ces ennemis, d'habitude, se laissaient vaincre, les forces de ses soldats aussi intactes que possible.

Decius, plus fougueux à cause de son âge et de la violence de ses passions, déploya tout ce qu'il avait de forces dès le début de la lutte.

Trouvant trop lent le combat d'infanterie, il pousse à l'attaque sa cavalerie, et lui-même, au milieu de l'escadron le plus courageux, il prie cette jeunesse d'élite de charger l'ennemi avec lui : ils auront, dit-il, une double gloire, si l'aile gauche, et sa cavalerie, donnent le signal de la victoire.

Deux fois, ils font tourner le dos à la cavalerie gauloise ; à la seconde, emportés trop loin, et engageant la lutte au milieu même des escadrons ennemis, un combat d'un nouveau genre les effraie.

Debout sur ses chars de guerre et sur des chariots, l'ennemi, armé, arrive à grand bruit de chevaux et de roues, et effraie les chevaux des Romains qui n'étaient pas habitués à ce vacarme.

Ainsi, cette cavalerie victorieuse, une peur touchant à la folie la disperse. Chevaux et hommes, se ruant, s'abattent dans cette fuite irréfléchie, ils troublent même les enseignes des légions, et nombreux sont les fantassins des premiers rangs écrasés par l'élan des chevaux et des chars entraînés à travers l'armée.

Enfin, les lignes gauloises, suivant le mouvement dès qu'elles virent leurs ennemis effrayés, ne leur donnèrent pas le temps de respirer et de se reprendre.

Decius demandait à grands cris aux soldats où ils fuyaient, quel espoir ils mettaient dans la fuite. Il se dressait devant ceux qui lâchaient pied, rappelait ceux qui se dispersaient.

Puis, nulle force n'étant capable de retenir ces hommes frappés de terreur, il évoque par son nom son père Publius Decius :

Pourquoi retarderai-je davantage le destin qui est celui de ma famille ? Il a été donné à notre race que nous fussions des victimes expiatoires pour écarter les dangers de l'État ; je vais livrer, avec moi, les légions ennemies à immoler à la Terre et aux dieux Manes."

Ayant ainsi parlé, il ordonna au pontife Marcus Livius, auquel, en descendant en ligne, il avait défendu de s'écarter de lui, de lui dicter les mots par lesquels il se dévouerait lui-même et dévouerait les légions ennemies pour l'armée du peuple romain des Quirites.

Puis, dévoué par les mêmes prières et dans la même attitude que son père Publius Decius, quand, au bord du Veseris, pendant la guerre latine, il se fit dévouer.

Après avoir ajouté aux prières solennelles qu'il menait devant lui la terreur et la fuite, le carnage et le sang, les colères des dieux célestes, des dieux infernaux ; qu'il allait frapper d'imprécations funestes les drapeaux, les lances, les armures des ennemis, et que le même endroit verrait sa perte et celle des Gaulois et des Samnites ; après ces imprécations contre lui-même et contre les ennemis, vers le point où il voit que les rangs des Gaulois sont les plus serrés, il pousse son cheval, et, s'offrant lui-même aux traits ennemis, il est tué.

Dès lors, on ne put plus guère reconnaître, dans cette bataille, l'action des forces humaines :

De l'autre côté, le pontife Livius, à qui Decius a laissé ses licteurs et donné l'ordre de tenir lieu de préteur, hurle que les Romains sont vainqueurs, étant quittes envers les dieux par la mort du consul ; que Gaulois et Samnites appartiennent à la Terre mère et aux dieux Manes ; que Decius tire à lui et appelle leur armée qu'il a dévouée avec lui ; que les furies et la terreur remplissent tout chez l'ennemi.

Puis arrivent à l'aide de ces hommes, qui rétablissaient le combat, Lucius Cornélius Scipion et Caius Marcius, avec des renforts tirés des réserves sur l'ordre de Quintus Fabius, et envoyés par lui au secours de son collègue.

Là, on apprend le sort de Publius Decius, puissante exhortation à tout oser pour l'État.

Aussi, comme les Gaulois, leurs boucliers imbriqués devant eux, se tenaient serrés, et que le corps à corps ne semblait pas facile, sur l'ordre des légats on ramasse à terre les javelots qui jonchaient le sol entre les deux lignes, et on les lance contre la "tortue" ennemie.

Se plantant nombreux dans les boucliers, quelques-uns dans les corps mêmes, ils abattent le "coin" que formaient les ennemis, si bien que beaucoup, sans être blessés, de terreur tombèrent à terre.

Telles furent les variations de la fortune à l'aile gauche des Romains.

A l'aile droite, Fabius, comme on l'a dit, avait d'abord temporisé et traîné en longueur ; puis, quand ni le cri des ennemis, ni leur élan, ni leurs traits ne parurent avoir la même force, ayant dit aux préfets de la cavalerie de conduire, par un mouvement tournant, leurs troupes sur les flancs des Samnites, pour les charger par le travers, au signal donné, avec la plus grande impétuosité, il ordonna aux siens d'avancer lentement, et d'ébranler l'ennemi.

Voyant qu'il ne résistait pas, qu'il était certainement fatigué, Fabius, rassemblant toutes les réserves qu'il avait gardées pour ce moment, excita à l'attaque ses légions et donna en même temps aux cavaliers le signal de charger.

Les Samnites ne soutinrent pas ce choc, et, dépassant même l'alignement des Gaulois, abandonnant leurs alliés dans la bataille, ils allèrent vers leur camp dans une course, désordonnée ; les Gaulois, formant la tortue, serrés, restaient immobiles.

Alors Fabius, ayant appris la mort de son collègue, ordonne au corps de cavalerie campanien,- cinq cents cavaliers environ, de quitter le front et, par un mouvement tournant, d'attaquer de dos les lignes gauloises ; aux "principes" de la troisième légion, de les suivre, et, là où ils verront les troupes ennemies bouleversées par l'élan des cavaliers, de les presser, et, dans leur effroi, de les massacrer.

Fabius, lui, après avoir promis à Jupiter vainqueur un temple et les dépouilles des ennemis, se dirigea vers le camp des Samnites, où toute leur foule épouvantée se précipitait.

Au pied du retranchement même, les portes ne pouvant livrer passage à une telle multitude, les Samnites qu'empêchait d'entrer la foule de leurs compatriotes tentèrent le combat ; là Gellius Egnatius, général en chef des Samnites, tomba mort.

Puis les Samnites furent refoulés dans leurs retranchements ; sans grand combat le camp fut pris, et les Gaulois, tournés par derrière, furent cernés.

On massacra ce jour-là vingt-cinq mille ennemis, on en prit huit mille.

Mais cette victoire ne fut pas sans coûter du sang : l'armée de Publius Decius perdit sept mille hommes, celle de Fabius dix-sept cents.

Fabius, après avoir envoyé rechercher le cadavre de son collègue, entassa les dépouilles des ennemis et les brûla en l'honneur de Jupiter Vainqueur.

Le corps du consul, enseveli sous des monceaux de Gaulois, ne put être retrouvé ce jour-là ; on le trouva le lendemain et on le rapporta, au milieu des larmes des soldats.

Interrompant alors le soin de toute autre affaire, Fabius célèbre les funérailles de son collègue avec tous les honneurs et les éloges qu'il méritait.

La victoire de Sentinum scella la victoire finale de Rome sans terminer la guerre. Les Samnites furent finalement soumis.



Bataille de Couroupédion

Mort de Lysimaque

Ptolémée Kéraunos Roi de Macédoine.

Mariage de Ptolémée Kéraunos avec Arsinoé II Philadelphe

Mort de Lysimaque

Mort de Philippe

Séleucos Ier Nicator vainc Lysimaque en début 281 avant Jésus-Christ à la bataille de Couropédion ou Couroupédion en Lydie. Lysimaque trouve la mort, abandonné sur le champ de bataille par ses fidèles.

Lysimaque apparaît comme un personnage cultivé. Lysimaque est un proche de Callisthène et plus tard des philosophes cyniques.

En septembre 281 avant Jésus-Christ, Ptolémée Kéraunos se fait acclamer Roi de Macédoine par l'armée.

Arsinoé II Philadelphe, épouse de Lysimaque, s'enfuit et se réfugie à Cassandréia en Macédoine.

Ptolémée Kéraunos épouse Arsinoé II Philadelphe. En contrepartie, il s'engage à adopter ses neveux.

Mais à peine entré dans Cassandreia, Ptolémée Kéraunos fait tuer 2 des fils qu'elle à eu de Lysimaque. Lysimaque, 16 ans, et Philippe, 13 ans, meurent assassinés.

Seul l'aîné, Ptolémée III de Telmessos, échappe au massacre.

Ptolémée de Telmessos reçoit alors de Ptolémée Ier Sôter, en guise de dôrea, le pouvoir sur la cité de Telmessos en Lycie.



Bataille de Héraclée en Lucanie

Au printemps 280 avant Jésus-Christ, Pyrrhus Ier débarque avec une armée de 25 000 hommes dont 3 000 cavaliers et 2 000 archers ainsi que 20 éléphants. Cette armée plus moderne que toutes celles d'Italie, remporte la victoire à Héraclée en Lucanie contre les Romains deux fois plus nombreux, conduits par Publius Laverius Laevinius.Les Romains sont épouvantés à la vue des éléphants.

Mais Pyrrhus subit des pertes importantes et alors qu'il comptait sur un soutien des Latins seuls quelques Samnites et Lucaniens l'ont rejoint.



Bataille de Bénévent

Pyrrhus Ier mécontente les habitants Grecs de l'île qui le forcent à rembarquer.

Pyrrhus est rappelé en Italie par ses alliés Samnites en difficulté.

Les Carthaginois détruisent une partie de la flotte de Pyrrhus Ier et les Romains, conduits par Curius Dentatus, l'écrasent à Bénévent en 275 avant Jésus-Christ.



Bataille navale de Myles

Les romains construisent leur première grande flotte. En 260 avant Jésus-Christ, a lieu la première confrontation navale non loin Lipari. Lors de cette bataille les romains placés sous le commandement de Gnaeus Cornelius perdent 17 navires

Mais peu de temps après non loin de Milazzo, les Romains de Caius Duilius (ou Duilio) Nepos battent les Carthaginois, lors de la bataille de Myles au large de la côte septentrionale de la Sicile.

Cette bataille voit l'affrontement de 130 galères carthaginoises contre 145 romaines.

L'utilisation nouvelle des grappins est la cause de la défaite Punique.

Ceux-ci abandonnent ou perdent 44 navires et plus de 10 000 hommes. Le navire amiral est abordé et saisi tandis qu'Hannibal fuit sur une embarcation légère.



Bataille de Cos

Antigone II Gonatas remporte une victoire importante à de Cos, probablement en 258 avant Jésus-Christ dans le cadre de la Deuxième guerre syrienne.

Il célèbre cette victoire en offrant en dédicace son navire amiral au sanctuaire d'Apollon à Délos, où il est placé dans le Néôrion.



Siège de Palerme

En 251 avant Jésus-Christ, une grande armée carthaginoise est réunie, comportant au moins 100 éléphants. Elle débarque en Sicile et prend la direction de Palerme.

Les Romains sont terrorisés par l'apparition sur les champs de bataille de ces animaux qui effraient les chevaux et mettent en fuite les légionnaires.

Le proconsul Lucius Caecilius Metellus, assiégé à Palerme, est près de succomber lorsqu'un événement imprévu survient.

Les troupes carthaginoises marchant en ordre, s'apprêtent à traverser le fleuve Oreto.

L'avant garde romaine feint de prendre la fuite devant les Puniques. Hasdrubal se croyant en sécurité engage son armée pour traverser.

Lorsque les éléphants commencent à s'engager dans le cours d'eau les archers romains prennent l'arrière train des pachydermes pour cibles. Criblés de traits, les éléphants se retournent contre les Puniques, et écrasent leur propre armée. Les soldats romains se jettent alors sur les Carthaginois et les laminent.


Batailles de Drépane

Bataille de Lilybée

Bataille de Drépane

En 250 avant Jésus-Christ, Lilybée est la base navale la plus importante des Carthaginois en Sicile. Rome envisage de la détruire et, pour cela, prépare une expédition de 200 unités récentes.

Carthage, ayant connaissance de ces préparatifs, renforce ses troupes.

Les Romains se présentent devant Lilybée (aujourd'hui Marsala) avec 240 galères et un grand nombre de bâtiments de transport contenant 110.000 hommes.

Pendant ce temps, Carthage prépare un renfort de 4 000 hommes, répartis en 2 groupes dont l'un doit, sous les ordres d'Hannibal, fils d'Hamilcar, forcer l'entrée du port de Lilybée, bloquée par les Romains.

Profitant d'un vent violent, Hannibal entre en force dans le port assiégé, bousculant les bâtiments romains qui craignent de se faire entraîner par le vent avec leurs ennemis.

Le débarquement des troupes s'effectue sans encombre.

Le deuxième groupe, commandé par Adherbal, doit renforcer la garnison de Drépane.

Sa flotte est devant le port.

Les Romains débordés à Lilybée, envisagent d'attaquer Drépane pour affaiblir les forces carthaginoises. L'avant-garde de leur escadre se présente à l'aube devant le port.

Adherbal fait alors appareiller ses unités et les conduit vers une baie située aux pieds de falaises qui se trouvent du côté opposé à celui de l'arrivée des Romains.

Les Romains continuent à faire route vers l'entrée du port jusqu'au moment où ils reçoivent l'ordre de faire demi-tour, alors qu'ils sont déjà engagés dans les passes.

La plus grande confusion s'abat sur l'escadre romaine, et Adherbal en profite pour lancer ses navires contre elle.

Une trentaine de navires seulement peuvent s'échapper, tandis que 93 bâtiments sont capturés.

Peu après, ce succès carthaginois est complété par la destruction d'une flotte romaine de 120 vaisseaux de guerre et 800 bateaux de transport qui fait route pour ravitailler l'escadre romaine occupée au blocus de Lilybée. Elle est surprise par la flotte carthaginoise qui lui barre la route, la contraignant à subir une violente tempête qui la jette à la côte.



Bataille de Phylakia

Aratos de Sicyone est battu en 233 avant Jésus-Christ à Phylakia, près de Tégée, par un des généraux de Démétrius II Etolicus.

Abandonné par l'Étolie, Aratos de Sicyone parvient à rétablir la situation diplomatiquement.



Bataille de Megalopolis

Cléomène III vainc la ligue achéenne, commandée par Aratos de Sicyone, à Megalopolis à l'automne 227 avant Jésus-Christ.

De 227 avant Jésus-Christ à 225 avant Jésus-Christ, Aratos de Sicyone réussit à déjouer les manœuvres de Cléomène III qui cherche à contrôler la ligue achéenne.



Bataille de Télamon

Mort de Viridumar

Les Insubres, qui occupent globalement la Lombardie actuelle, résistent à l'avancée du monde romain.

Ces Celtes indépendants passent à l'attaque, soutenus par leurs frères transalpins : Belges, et Germains venus les secourir et descendent en Étrurie. Les Romains réagissent tardivement.

En 225 avant Jésus-Christ., les Gaulois sont défaits lors de la bataille du Cap Télamon.

Le roi celte Viridumar (Virdomar) est tué.



Bataille de Clastidium

En 223 avant Jésus-Christ, les Boïens, appuyés par des auxiliaires germains, livrent bataille à Clastidium et sont battus par les Romains commandés par les consuls M. Claudius Marcellus et Cn. Cornelius Scipion



Bataille de Sellasie

Cléomène III Prisonnier en Égypte

La guerre entre Sparte et la ligue achéenne se termine par la bataille Sellasie ou Sellasia en juillet 222 avant Jésus-Christ.

Les troupes macédoniennes d'Antigone III Doson vainquent Cléomène III qui s'enfuit en Égypte où il est emprisonné.

Philopœmen contribue à cette victoire.

L'Égypte arrête de soutenir financièrement Sparte.

Antigone III Doson rétablit l'influence de la Macédoine dans tout le Péloponnèse.

Cette défaite marque la fin de l'indépendance de Sparte.

Sparte devient une république sans roi.



Bataille de Caphies

Aratos de Sicyone est battu une nouvelle fois par les Étoliens en 220 avant Jésus-Christ à Caphies

Aratos de Sicyone se retire à la cour de Philippe V de Macédoine.



Bataille de la Trébie

Après sa défaite dans l'engagement du Tessin, Publius Cornelius Scipion s'était replié sur la Trébie.

Avant que ce dernier ne le rejoigne mi-décembre, Scipion subit des défections parmi ses alliés gaulois tandis qu'Hannibal accumulait au contraire les ralliements de guerriers celtes.

Publius Cornelius Scipio, remis de ses blessures et Tiberius Sempronius Longus se rejoignent à Plaisance où ils regroupent 2 légions consulaires fortes de 16 000 légionnaires et 20 000 alliés cénomans. Ils ont un effectif comparable aux Carthaginois avec une infériorité en cavalerie.

En décembre 218 avant Jésus-Christ., le jour du solstice d'hiver, la bataille de la La Trébie (Trebbia), un affluent du Pô, à l'ouest de Plaisance en Italie du nord, oppose :

soit environ 40.000 hommes de chaque côté.

Scipion préférait laisser jouer le temps alors qu'Hannibal devait agir pour conserver à ses troupes leur cohésion et leur motivation.

Hannibal provoque Sempronius en dévastant des villages gaulois restés fidèles à Rome et en laissant les Romains remporter une escarmouche de cavalerie qui est interprétée comme un heureux présage.

À l'aube, Hannibal envoie sa cavalerie numide franchir la Trébie et provoquer les Romains. Tiberius Sempronius Longus, pressé de se couvrir de gloire, improvise aussitôt une sortie mal préparée. Sous la neige, les Romains, souffrent de faim et du froid, traversent les eaux glaciales de la Trébie.

Dès l'aube, Tiberius Sempronius Longus dispose ses troupes dos au fleuve selon l'ordre de bataille romain habituel :

En face, Hannibal veille à ce que tous ses hommes prennent un repas chaud et soient protégés du froid en s'enduisant le corps d'huile.

Hannibal répartit ainsi ses forces :

Un détachement de 1 000 cavaliers et 1 000 fantassins, commandé par Magon est dissimulé en embuscade dans un repli de terrain, à l'arrière et à droite des Romains.

Au centre, l'infanterie romaine, en formation classique, vélites, hastati, principes et triaires, se lance à l'attaque; la mêlée est longtemps incertaine puis les Romains enfoncent le centre adverse.

Sur les ailes, les éléphants, la cavalerie et l'infanterie légère attaquent et repoussent la cavalerie romaine qui s'enfuit laissant à découvert les flancs de l'infanterie.

Les troupes montées puniques et les frondeurs Baléares se retournant, s'attaquent au flanc de la légion.

Enfin, Magon, sort de sa cachette et se précipite sur les arrières de l'infanterie romaine.

Les légionnaires tentent de passer entre les mailles du filet et arrivés au fleuve ne peuvent le traverser car il est en crue. Au prix de lourdes pertes, Sempronius se replie à Lucques avec 10 000 rescapés.

Plutôt que retraverser la rivière glacée, les Romains percent l'infanterie adverse. Tite-Live parle de déroute et de désastre. Les survivant se rassembleront à Plaisance.

La victoire est largement acquise aux Carthaginois mais tous leurs éléphants meurent par blessures ou de froid.

Hannibal est le maître en Cisalpine en dépit de l'hostilité des Vénètes et des Cénomans.

Hannibal renvoie les italiens prisonniers sans rançon et leur annonce qu'il est venu leur apporter la liberté.

Le soulèvement de la Cisalpine lui apporte des puissants renforts gaulois, 60 000 fantassins et 4 000 cavaliers.



Bataille de Trasimène

En avril 217 avant Jésus-Christ, Flaminius redoute une attaque directe sur Rome et sans attendre Servilius se lance à la poursuite d'Hannibal.

La bataille a lieu le 22 juin 217 avant Jésus-Christ en Ombrie sur la rive nord-est du lac Trasimène à 200 kilomètres de Rome.

Ayant étudié le terrain, Hannibal a posté ces troupes en embuscade sur les hauteurs, dispersant ses soldats derrière les arbres, le brouillard et l'obscurité les rendant quasi invisibles.

La cavalerie punique est placée en avant puis les alliés, ensuite les Baléares, les Carthaginois, les Ibères et les Africains complètent le dispositif.

Hannibal a fait allumer des feux sur des collines voisines, la nuit précédente. Flaminius pense que la position des forces ennemies est bien plus loin qu'elles ne sont en réalité.

Sans envoyer d'éclaireurs, il engage les légionnaires, le long de la rive, dans un passage étroit.

D'un seul coup, les troupes d'Hannibal dévalent sur l'ennemi et sont sur les légionnaires avant qu'ils puissent se mettre en ordre de bataille.

La résistance est faible. C'est rapidement la débandade chez les légionnaires. Quelques uns se jettent à l'eau.

Le combat est bref mais si intense que les combattants ne se rendent pas compte qu'un tremblement de terre est intervenu.

6 000 soldats de la tête de la colonne réussissent à percer et à s'échapper du piège. Mais rattrapés par les cavaliers de Marhabal dans la nuit, ils sont capturés.

Les pertes sont très lourdes côté romain :

Le consul a la tête tranchée par un cavalier Insubre appelé Ducarius.

Les pertes d'Hannibal sont de 1 500 à 2 000 hommes en majorité des Gaulois.



A Syracuse, Parti favorable à Carthage

Les captifs Italiens sont renvoyés sans rançon.

Après la bataille de Trasimène, Hannibal, dans l'intention de s'attirer la reconnaissance des Syracusains, renvoie sans exiger de rançon les prisonniers italiens, siciliens et grecs tombés entre ses mains.

Leur retour provoque en Sicile la formation d'un parti favorable à l'abandon de l'alliance romaine.



Bataille de Raphia

Traité d'Antioche

Antiochos III Mégas marche alors à la rencontre de Ptolémée IV Philopator. Le 22 juin 217 avant Jésus-Christ, les deux armées s'affrontèrent près de Raphia ou Rapihiu (Rafa), une ville de Palestine, au sud de Gaza.

L'armée égyptienne compte un fort centre comprenant la phalange et les mercenaires grecs. Les éléphants et la cavalerie sont massés sur les ailes.

L'effectif total atteint 62 000 soldats mais manque d'homogénéité.

Plus mobile, l'armée séleucide dispose d'une supériorité quant aux éléphants et à la cavalerie qui sont massés sur les ailes. Antiochos III Mégas a massé sa cavalerie lourde (4 000 cavaliers) sur la droite de son armée et s'est joint à elle.

Le plan d'Antiochos III Mégas vise à :

Les éléphants indiens, plus forts et plus nombreux (60 contre 40), enfoncent les éléphants d'Afrique et l'aile gauche égyptienne qui est en déroute. Antiochos III Mégas se lance à la poursuite de cette aile gauche avec son escadron de cavalerie lourde, croyant avoir aperçu son ennemi dans les fuyards.

Ptolémée IV Philopator, en fait se trouve au milieu de son armée et donne l'ordre à son aile droite, commandée par le général Echecratès, d'attaquer l'aile gauche séleucide qu'elle met en déroute. La phalange égyptienne attaque alors son équivalent séleucide déjà aux prises avec la cavalerie et va faire la décision. La phalange séleucide ne tient pas.

Lorsqu'Antiochos III Mégas revient après sa folle poursuite, il ne peut que constater la lourde défaite de son armée.

Ptolémée IV Philopator,ne pousse pas plus loin son avantage et sa campagne militaire se transforme en voyage d'agrément. Le Pharaon se rend à Jérusalem sur l'invitation de son gouverneur.

Sosibios part signer avec Antiochos III Mégas le traité de paix d'Antioche qui redonne à l'Égypte ses possessions syriennes.



Bataille de Cannes

Hannibal descend vers l'Apulie en vivant sur le pays et se saisit d'un magasin de blé destiné aux armées romaines à Cannes.

Les armées des 2 consuls le rejoignent, chaque consul commandant un jour sur deux.

Le 2 août 216 avant Jésus-Christ, 80 000 soldats romains dont 6 000 cavaliers font face à 50 000 hommes de l'armée d'Hannibal dont 10 000 cavaliers, au bord de l'Aufidus ou Aufide, (aujourd'hui Ofanto), non loin du village de Cannae (Cannes).

Hannibal déploie son infanterie légère pour former un rideau protecteur en 1ère ligne.

Disposant de fantassins moins nombreux, il ne peut opposer à l'infanterie romaine un corps de bataille d'égale puissance. Pour éviter tout risque d'enveloppement, il doit étirer son front sur la même largeur que le front adverse. De ce fait, sa ligne de bataille est moins profonde et moins résistante.

De cette faiblesse, Hannibal fait l'élément offensif de son dispositif.

Il partage en deux corps d'égale importance son infanterie lourde africaine l'unité la plus solide de ses troupes à pied.

Au centre, Hannibal dispose les fantassins Gaulois et Ibères rangés par compagnies alternées.

Il place ces corps africains à droite et à gauche, de part et d'autre du centre, mais en retrait par rapport à lui. Ainsi, Hannibal propose une cible et ménage une flexibilité potentielle.

Aux ailes est mise en place la cavalerie.

Prenant comme adjoint son frère Magon, Hannibal se réserve le commandement de l'infanterie centrale, où il sait que se déroulera la phase la plus délicate de la manoeuvre qu'il a en tête.

D'abord l'infanterie légère romaine formée de 10 000 vélites s'opposent à 3 000 frondeurs baléares protégés chacun par un lancier. La précision et la cadence de tir des frondeurs peu à peu détruit les vélites romains.

Sur le flanc droit, la cavalerie lourde d'Hasdrubal attaquent les cavaliers romains plus faibles qui se battent vaillamment mais finissent par être jetés dans l'Aufide ou dispersés.

À ce moment, les avant lignes s'étant repliées de part et d'autre, les deux masses d'infanterie avancent l'une contre l'autre.

Au centre, comme prévu par Hannibal, l'infanterie ibère et gauloise cède du terrain devant l'infanterie romaine en surnombre et mieux équipée qui se porte si loin en avant qu'elle se retrouve encastrée entre les deux corps de fantassins africains. Puis le centre gaulois s'arrête de reculer.

Les premiers rangs romains sont anéantis et les lourds piquiers romains mènent l'attaque.

Les deux corps de fantassins africains opèrent alors une conversion vers le centre pour attaquer de flanc l'ennemi ainsi engagé.

Simultanément, les cavaliers d'Hasdrubal, après avoir mis en déroute l'aile droite romaine, s'en prennent à l'aile gauche, qui avait d'abord résisté aux Numides qui lui étaient opposés, mais se débande quand elle est ainsi prise en tenaille.

Marhabal et ses cavaliers poursuivent et anéantissent les débris de la cavalerie ennemie.

La cavalerie lourde d'Hasdrubal revient avec ses cavaliers espagnols pour prendre à revers l'infanterie romaine déjà prisonnière de la nasse qu'a modelée dès le début de la bataille la tactique d'effacement du centre. Les légionnaires sont encerclés : les javelots des cavaliers s'ajoutent aux glaives courts de l'infanterie et aux flèches et balles de frondes. La boucherie commence.

Les pertes romaines sont de trente mille à cinquante mille hommes, le nombre des prisonniers est de dix mille.

Aemilius Paulus et Servilius sont morts ainsi que 2 questeurs, 29 tribuns et 80 sénateurs.

Varron qui ne décédera qu'après 200 avant Jésus-Christ, réussit à s'échapper avec ce qui restait des forces romaines.

Seule la légion du jeune Scipio qui a refusé d'entrer dans la fournaise réussit à s'échapper, Hannibal ne les poursuit pas trop occupé à attaquer le camp romain et ses 10 000 soldats romains dont 8 000 se rendent rapidement.

Du côté punique, Hannibal subit 6 700 pertes, surtout chez les Gaulois et les Ibères.

Parmi les prisonniers, les Italiens, non romains sont renvoyés chez eux.

En trois rencontres, Hannibal a anéanti 15 % des réserves mobilisables de l'Italie entière.



Bataille de la forêt Litena

En 215 avant Jésus-Christ, en Italie du Nord, dans la forêt Litana ou Litena, les Gaulois anéantissent les 2 légions et les alliés de l'armée de Lucius Postumius Albinus, soit 25 000 soldats.



En Espagne

Bataille de Dertosa

A Dertosa, en 215 avant Jésus-Christ, Hasdrubal, tentant de rejoindre le Nord de l'Espagne, marche avec une armée de 30 000 soldats, espagnols pour moitié et rencontre les proconsuls Gnaeus et Publius Scipio et leurs 6 légions : 30 000 soldats romains et alliés italiens accompagnés d'un millier d'auxiliaires espagnols.

Hasdrubal place :

Le centre romain est bien plus fort que son adversaire et il remporte la décision en "cassant" l'infanterie espagnole avant que la cavalerie carthaginoise se défasse de son ennemi, inférieur en nombre 3 000 contre 4 000.

Cette défaite fait basculer de nombreux chefs Celtibères.

Magon, prêt à prendre la mer pour rejoindre Hannibal, avec 12 000 fantassins, 1 500 cavaliers et 20 éléphants est détourné vers l'Espagne. Ces renforts vont faire cruellement défaut à Hannibal

Magon permet à Hasdrubal de reconstituer son armée.



Bataille de la vallée du Guadalquivir

C'est au tour des Romains d'être délaissés par leur capitale et, sans renforts, ils sont surclassés par les troupes carthaginoises.

Pour tenter de rester, ils engagent 20 000 Celtibères, puis divisent leurs 3 troupes en 3 corps pour faire face à Hasdrubal Barca, Magon et Hasdrubal (le Beau ?) fils de Giscon.

Gnaeus Scipio commande les Celtibères et un contingent de Romains et poursuit Hasdrubal qui avec 2 fois moins de troupes, réussit à corrompre les Celtibères qui abandonnent Gnaeus. Ce dernier doit retraiter.

Le corps romain, commandé par Publius Scipio, marche vers Magon qu'il trouve près de Castulo, renforcé du 3ème corps punique et de la cavalerie de Massinissa.

Cette dernière marque des points et enveloppe le camp des légionnaires.

Publius tente une sortie audacieuse. Les légionnaires sont d'abord victorieux mais la cavalerie numide intervient et lui coupe la retraite. L'infanterie carthaginoise se regroupe.

Le proconsul est tué et c'est un désastre pour les 23 000 romains.

Ces deux combats ont lieu dans la vallée du Guadalquivir.


Philopœmen blessé - David d'Angers – 1837 - Musée du Louvre

Philopœmen Stratège de la Ligue achéenne

Bataille de Larissa

En 208 avant Jésus-Christ, Philopœmen est nommé stratège de la Ligue achéenne.

Philopœmen réorganise l'armée de la Ligue achéenne selon le modèle macédonien.

Philopœmen remporte sur les Étoliens et les Éléens, commandés par Damophante, la victoire de Larissa en 208 avant Jésus-Christ.



Bataille de Mantinée

Mort de Machanidas

Philopœmen se lance dans une politique de primauté de la Ligue achéenne dans le Péloponnèse, se heurtant ainsi à Sparte, qui aspire au même but.

La ligue achéenne commandée par Philopœmen vainc Sparte à la bataille de Mantinea ou Mantinée en 207 avant Jésus-Christ.

Machanidas, régent de Sparte, meurt durant ce combat, tué de la main Philopœmen



Bataille de Siga

À l'été 206 avant Jésus-Christ, rencontre à Siga (sur le littoral africain, prés de Rachgoun) entre :



Bataille de Campi Magni

Au printemps 203 avant Jésus-Christ des négociations de paix permettent à Scipio de surprendre ses ennemis, de nuit.

Les huttes de roseaux des numides sont incendiées et lorsque les Carthaginois viennent les secourir c'est leurs tentes qui brûlent. Fuyant sans armes, ils sont passés au fil de l'épée.

Carthage réagit et comme des renforts viennent d'arriver de Macédoine et de Celtibérie, une bataille rangée est décidée dans les Grandes Plaines, actuellement la Dakla.

Le dispositif punique est le suivant :

Scipio innove dans son dispositif :

Les hastati attaquent en même temps que les cavaliers et balaient leurs opposants.

Les principes et les triaires se lancent à leur tour et attaquent de flanc. Les Numides et Carthaginois sont dispersés rapidement tandis que les Celtibères se défendent avec acharnement et sont taillés en pièces.

Syphax est capturé par Massinissa et Laelius. C'est une grande victoire pour le Romain.

Le parti de la paix se réveille à Carthage et envoie une délégation de 30 sénateurs chez les Romains qui se montrent humbles et rejettent les fautes sur Hannibal et les siens.

Scipio fait connaître ses conditions aux Carthaginois qui doivent :

Les Carthaginois ont 3 jours pour se décider.

Une ambassade part pour Rome.



Bataille de Zama

Le 29 octobre 202 avant Jésus-Christ, Hannibal affronte Scipion à la bataille de Zama, en Numidie. Le dispositif d'Hannibal est le suivant :

Scipion range son armée en 3 divisions mais en laissant toute la place pour laisser passer les éléphants sans troubler leur ordre. Cet espace est "rempli" de vélites qui vont désorienter les éléphants.

Les éléphants se jettent sur le côté et sèment la pagaille dans la cavalerie punique qui est nettement surclassée par la cavalerie romaine renforcée par celle de Massinissa. Cette domination se transforme en poursuite.

Au centre, le combat est plus équilibré, mais les premières lignes ayant farouchement lutté, se retirent en désordre dans leurs secondes lignes :

Hannibal dégage sur les ailes, le reste des 2 premières lignes et fait monter ses vétérans d'Italie face à l'ennemi.

Scipio envoie tout ce qui reste des deux premières lignes à l'assaut et les deux autres divisions à droite et à gauche pour encercler l'armée punique. La bataille reprend sur tout le front.

Les vétérans d'Hannibal tiennent bon malgré l'affluence des ennemis. C'est alors que les cavaleries romaine et numide reviennent de leur combat et enveloppent la dernière ligne carthaginoise.

C'est la fin de la résistance des vétérans puniques. L'armée d'Hannibal est écrasée.

20 000 soldats restent sur le terrain, 20 000 autres sont prisonniers, Hannibal réussit avec très peu de soldats à rejoindre Hadrumète.

Cette bataille vaut à Scipion le surnom d'Africain.



Bataille de Tégée

Nabis attaque les possessions de Messène en 201 avant Jésus-Christ alors qu'une alliance mise en place par Sparte liait les deux cités depuis la moitié du IVe siècle.

Sparte s'empare de Messène mais est contrainte rapidement de l'abandonner quand les armées de Mégalopolis surgissent sous le commandement de Philopœmen.

La défaite de Nabis à la bataille de Tégée est décisive et il doit provisoirement réviser ses visées expansionnistes.



Bataille de Cynoscéphales

Titus Quinctius Flamininus est alors prorogé dans son commandement, ce qui lui permet de poursuivre la deuxième guerre de Macédoine jusqu'à sa conclusion victorieuse à Cynoscéphales en Thessalie en 197 avant Jésus-Christ.

Forcé de se rendre, Philippe V de Macédoine doit rendre tous les territoires qu'il avait conquis sur les cités grecques et payer à Rome une amende de 1000 talents.

Titus Quinctius Flamininus ne donne toutefois pas satisfaction aux ennemis de la Macédoine, comme les Étoliens qui souhaitent voir ce royaume démembré.



Bataille de Crémone

En 200 avant Jésus-Christ, Hamilcar, officier carthaginois soulèvent les Ligures, les Boïens, les Insubres et les Cénomans contre les Romains. Il est défait près de Crémone.



Bataille de Magnésie

Paix d'Apamée

Les Romains poursuivirent les Séleucides en Asie Mineure.

En 190 avant Jésus-Christ, Hannibal combat contre les Romains aux côtés du roi séleucide Antiochos III Mégas. Du coté romain, Scipion est lui, conseiller technique de son frère.

Antiochos III Mégas est vaincu à la bataille de Magnésie (Manisa) près du mont Silype ou Sipyle en Asie Mineure (en Lydie).

Antiochos III Mégas est contraint d'accepter les conditions humiliantes de la paix d'Apamée qui réduisent son royaume à la Syrie, la Mésopotamie et l'ouest de l'Iran. Rome devient la puissance dominante en Asie Mineure

Le traité prévoit de livrer Hannibal qui se réfugie dans le nord de l'Asie Mineure auprès du roi de Bithynie, Prusias II.

À son retour à Rome, Scipion est accusé par Caton l'Ancien d'être soudoyé par Antiochos III Mégas. Il est acquitté.



Bataille de Nepheris

L'armée extérieure fut anéantie par les Romains à Nepheris.



Bataille de Vindalia

Partant de Rome et passant en Gaule par le col du Mont Genèvre avec ses légions, le proconsul Cneus Domitius Ahenorbarbus parcourt la route d'Hannibal en sens inverse, chevauchant un éléphant. Il franchit le Rhône.

En 122 avant Jésus-Christ, retranché dans une position avantageuse, attendant des secours de Rome, le consul se préparait à soutenir l'attaque.

Les Allobroges (les Savoisiens, unis aux Dauphinois septentrionaux,) attribuèrent à la frayeur cette conduite prudente du consul, et sans attendre l'arrivée de Bituit, ils passent l'Isère et s'avancent à grandes journées vers le midi, en suivant la rive gauche du Rhône. C'était tout ce que pouvait souhaiter Domitius.

Les armées se rencontrèrent peu au-dessus d'Avénio (Avignon), dans les plaines d'un village nommé Vindalium ou Vindalia (Vindalie) près de la Durance, au confluent du Rhône et de la Sorgue.

Les deux armées à peine en présence se précipitent l'une sur l'autre; mais les Allobroges, effrayés par une troupe d'éléphants chargés d'hommes armés, sont enfoncés se débandent, laissant derrière eux vingt mille morts et trois mille captifs.

Malgré cette victoire, le consul n'osa pousser plus avant ; il retourna dans son camp fortifié, d'on il observa les mouvements des Arvernes.



Bataille de Zama

La seconde bataille, à l'automne 109 avant Jésus-Christ, devant la ville de Zama assiégée, fut un véritable désastre pour l'armée romaine.



Bataille de Cirta

Vers octobre 106 avant Jésus-Christ, les deux armées se livrent deux batailles, séparées par un intervalle de quelques jours.

La première est favorable à l'armée de Jugurtha et de Bocchus, Marius réussit à échapper à un désastre et à un massacre de son armée.

Jugurtha engagea la seconde bataille près de Cirta.

Marius se trouvait alors à l'avant-garde où Jugurtha dirigeait en personne la principale attaque.

À l'arrivée de Bocchus, le Numide s'éclipse discrètement et accourt avec précipitation, suivi d'une poignée d'hommes, du côté où combattent les fantassins de son allié.

Là, il s'écrie en latin que "toute résistance des Romains est vaine, qu'il vient de tuer Marius de sa propre main". Ces paroles jettent l'épouvante dans les rangs. Romains. Mais l'intervention de Sylla renverse les chances et les deux rois sont vaincus.



Bataille de Noreïa

La modération de ce message enhardit le général romain. Il imagina une ruse. Il combla de caresses les envoyés kimris, affirmant qu'il ne désirait point la guerre, et qu'il était complètement satisfait des dispositions pacifiques de leurs frères.

Ensuite, sous prétexte de les ramener à Noreïa par un chemin plus court et meilleur que celui qu'ils venaient de parcourir, il leur donna des guides qui les égarèrent.

Sans un instant de retard, il fit prendre les armes à ses légions, se mit en marche, et tomba à l'improviste, au milieu de la nuit, sur le camp des assiégeants.

Quoique cernés entre deux armées, ceux-ci soutinrent l'attaque avec vigueur ; le combat dura toute la nuit et à leur avantage. Lorsque le jour parut, aucun des Romains n'aurait échappé sans un violent orage qui protégea leur fuite. Cette victoire livrait à la horde l'entrée de l'Italie, néanmoins elle n'osa pas y pénétrer.



Bataille de la porte Colline

Peu après que son commandement a été donné à Marius en vertu d'une loi du tribun Sulpicius, à 56 ans, Sylla revient.

Quand il débarque à Brindes, à la pointe de la péninsule, avec une armée aguerrie, il est résolu à en finir avec ses opposants.

Pour lui faire face, les marianistes lèvent pas moins de six armées, essentiellement composées d'alliés italiens.

Sylla attire dans son parti les soldats de ses ennemis, chassa Carbon.

Sylla est vainqueur à Canusiumen en 83 avant Jésus Christ.

Sylla défit le jeune Marius près de Sacréport en 82 avant Jésus Christ. Puis il assiége le jeune Marius dans Préneste (Aujourd'hui Palestrine) et le contraignit à se tuer.

Le 1er novembre 82 avant Jésus Christ, la dernière armée, composée de Samnites commandés par Telesinus, est écrasée sous les murs de Rome, près de la porte Colline.

Impitoyable, Sylla fait massacrer les prisonniers (7.000 !) ainsi que treize généraux marianistes.

Cette victoire met un terme à la première guerre civile qui déchire la république romaine à son agonie.



Bataille navale de Ténédos

Mithridate a encore une flotte dans la mer Egée, et un légat, C. Valerius Triarius, la détruit à la bataille de Ténédos.

Alors Lucullus peut poursuivre la guerre à l'est. À une date incertaine il obtient également le commandement de la province de l'Asie.

La décision d'avancer vers l'est en 72 avant Jésus-Christ implique un grand élargissement des engagements de Rome, et Lucullus prend la décision par lui-même sans consulter le sénat.



Bataille de Zela

Les Romains passent l'hiver dans la forteresse de Cabira

En 67 avant Jésus-Christ, Mithridate menace une base romaine et Triarius est obligé d'abandonner sa position facilement défendue pour venir à son aide. La bataille de Zela qui en résulte est une débâcle pour les romains.

Lucullus marche pour aider Triarius, mais arrive trop tard. Ses troupes rencontrent les restes de l'armée de Triarius.


Territoire des Helvètes

Lutte contre les Helvètes

Bataille de Bibracte

La première campagne de César est purement défensive.

Les Helvètes occupent le plateau du Nord de l'Oberland bernois.

Ce sont les Tigurins, ceux-là même qui, en 107 avant Jésus-Christ dans la région d'Agen, avaient massacré le consul Cassius et fait passer ses troupes sous le joug…

César se présente comme l'homme prédestiné à venger Rome et sa famille.

Dès 61 avant Jésus-Christ, le chef helvète Orgétorix forme le projet du départ des Helvètes vers la Saintonge.

Par ailleurs, les Éduens sont des alliés des Romains qui les considèrent comme des frères de sang.

Le druide Diviciacos, en querelle avec son frère de Dumnorix, est proromain.

Lors d'un voyage à Rome, il est l'hôte de Cicéron et s'adresse au Sénat.

César présente à Rome les Helvètes :

César présente Orgétorix le chef helvète et Dumnorix l'Héduen comme des hommes nourris d'une ambition toute personnelle mais ne souhaitent-ils pas finalement voir l'union de la Gaule.

César prétend qu'Orgétorix tente de persuader les chefs gaulois Séquanes et Éduens (Dumnorix), de s'emparer du pouvoir.

Orgétorix doit être jugé pour cette intrigue.

Il se présente devant le tribunal avec plus de 10 000 hommes et ne parle pas comme la coutume le lui permet.

Les magistrats lèvent un grand nombre d'hommes pour lutter contre lui.

Orgétorix aurait alors mis fin à ses jours.

Après sa mort, les Helvètes gardent le projet de quitter leur territoire pour aller en Saintonge.

En 58 avant Jésus-Christ, ils mettent le feu à leurs 12 villes et 400 villages.

Plusieurs autres peuples se joignent à leur expédition.

Deux routes sont possibles :

Leur expédition ne comporte aucune trace d'agressivité contre les autres peuples à qui ils demandent préalablement l'autorisation de traverser leurs terres.

Ils demandent donc à Rome l'autorisation de traverser le nord de la Narbonnaise indiquant qu'il compte franchir le Rhône à la hauteur de Genève (ville Allobroge).

César en profite, il arrive d´urgence par le Petit-Saint-Bernard avec une légion qu'il place près du seul pont praticable à cet endroit.

César se rend au pont, une ambassade helvète l'assurent de leurs intentions pacifiques et réitèrent leur demande de passage.

César, dans un premier temps, dit qu'il souhaite réfléchir.

En réalité, il veut pouvoir terminer les fortifications qu'il prépare…

Puis César refuse prétextant que les Helvètes ne pourraient s'empêcher de causer des dégâts sur leur passage.

Les Helvètes, menés par Divico (déjà commandant lors de la guerre contre Cassius !) ,envisagent alors de passer par le territoire des Séquanes et des Éduens qui se trouve plus au Nord.

Ils obtiennent de l'Éduens Dumnorix l'autorisation de passage.

Diviciacos demande l'aide de César pour arrêter les Helvètes.

À Rome, César qui peut donc se targuer de répondre à un appel… prétend que :

César lève 5 légions et pénétrer en Gaule à la rencontre de ses ennemis.

Les Allobroges des montagnes, resté des rebelles à l'autorité romaine, lui laissent traverser leur pays, mais ils aident le peuple des Helvètes et les ravitaillent lorsque Jules César tente de les affamer.

Les Helvètes traversent la Saône.

César arrive à attaquer ceux qui n'ont pas encore traversé et en fait un grand massacre.

Il fait construire un pont pour pouvoir poursuivre les Helvètes qui envoient une ambassade.

Le chef Divico lors d'un discours met en garde les romains.

César lui répond qu'il est résolu à venger les actes passés et présents mais est prêt à accepter la paix si les Helvètes donnent des otages et s'ils réparent leur tort.

Divico répond que chez les helvète on reçoit des otages, on n'en donne pas…

Les deux ennemis lèvent leur camp, la cavalerie romaine suit les Helvètes mais le fait de trop prêt et lors d'un engagement opposant 40 000 cavaliers romains contre les 500 cents cavaliers helvètes les romains perdent quelques hommes.

Les Helvètes sont encouragés par cette victoire et se mettent à harceler les romains.

Diviciacos supplie César d'épargner son frère Dumnorix.

César accepte et convoque Dumnorix pour lui faire part de ses reproches.

Mais César revient sur sa promesse et le fait assassiner...

César a des problèmes de ravitaillement car les Éduens ne livrent pas le blé.

César se dirige vers Bibracte pour le ravitaillement.

Les Helvètes font alors demi-tour et harcèlent les romains qui se mettent en formation sous les ordres de César.

César fait éloigner les chevaux pour que le danger soit le même pour tous et que pas un romain ne puisse s'enfuir.

Après des Combats acharnés durant 3 jours, les Helvètes doivent fuir ("personne ne peut voir un ennemi tourner le dos").

À la bataille de Bibracte en juin 58 avant Jésus-Christ, César est opposé à 263 000 Helvètes et 100 000 alliés.

Seul 110 000 survirent selon César qui se met à leur poursuite.

Les Helvètes envoient des députés pour demander la paix : César formule ses exigences, les Helvètes les acceptent.



Bataille de Bibrax

César demande à Diviciacos d'aller quérir les troupes Eduennes et d'entrer sur le territoire des Bellovaques pour le ravager.

César pense ainsi diviser les forces de l'ennemi si nombreuses.

Dès qu'il apprit par ses éclaireurs, que les Belges marchant sur lui avec toutes leurs forces réunies, n'étaient déjà plus qu'à peu de distance, il fit passer à son armée l'Aisne et assit son camp sur la rive, rendant ainsi un des côtés du camp hors d'atteinte de l'ennemi.

Un pont existant sur la rivière, le transport des vivres qu'envoyaient les Rèmes et les autres peuples pouvait s'effectuer sans péril. Il plaça une garde sur le pont, et laissa sur l'autre rive Quintus Titurius Sabinus, son lieutenant, avec 6 cohortes dans un camp qu'il fit fortifie d'un retranchement de douze pieds de haut et d'un fossé de dix-huit pieds de profondeur.

À huit mille pas du camp de César était Bibrax une ville des Rèmes que les Belges attaquèrent vivement. Elle se défendit tout un jour avec peine.

Les Belges entourent la place avec leurs troupes, et lancent de tous côtés des pierres sur le rempart. La grêle de pierres et de traits rend toute résistance impossible du haut des remparts. Ils forment la tortue, s'approchent des portes et sapent la muraille.

Lorsque la nuit eut mis fin à l'attaque, le Rème Iccios, commandant alors dans la place, lui dépêche des courriers pour l'informer que s'il n'était promptement secouru, il ne peut tenir plus longtemps. Vers le milieu de la nuit, César fait partir, sous la conduite des courriers d'Iccios, des Numides, des archers crétois et des frondeurs baléares. Leur arrivée ranime l'espoir des assiégés et enlève aux ennemis l'espérance de prendre la place.

Les Bleges restèrent alors quelque temps à l'entour, dévastant la campagne, brûlant bourgs et maisons, puis se dirigèrent avec toutes leurs troupes vers le camp de César, et placèrent le leur à moins de deux mille pas.

César résolut d'abord, à cause du grand nombre des ennemis et de la haute idée qu'il avait de leur courage, de différer la bataille. Chaque jour par des combats de cavalerie, il éprouvait la valeur de l'ennemi et l'audace des siens.

Quand il se fut assuré que les siens n'étaient point inférieurs, il marqua le champ de bataille, en avant du camp, dans une position naturellement avantageuse. La colline sur laquelle était placé le camp s'élevait insensiblement au-dessus de la plaine, et offrait autant d'étendue qu'il en fallait pour y déployer les troupes; elle s'abaissait à gauche et à droite, et se relevait vers le centre par une légère éminence qui redescendait en pente douce vers la plaine.

À l'un et l'autre côté de cette colline, César fit creuser un fossé transversal d'environ quatre cents pas; aux deux extrémités, il éleva des forts et y plaça des machines de guerre, afin d'empêcher que des ennemis si supérieurs en nombre ne vinssent le prendre en flanc et l'envelopper pendant le combat.

Cela fait, il laissa dans le camp les deux légions qu'il avait levées récemment, pour servir de réserve, et rangea les six autres en bataille devant le camp. L'ennemi avait aussi fait sortir ses troupes et formé ses lignes. Il y avait un marais peu étendu entre notre armée et celle des ennemis. Chacune des parties attendait que l'autre franchisse le marais.

La cavalerie engageait le combat de part et d'autre. César, après le succès d'une charge de cavalerie, fit rentrer ses légions dans le camp.

Aussitôt les ennemis se dirigèrent vers l'Aisne. Ayant trouvé des gués ils essayèrent d'y faire passer une partie de leurs troupes. César, averti par Titurius, passa le pont avec toute sa cavalerie, ses Numides armés à la légère, ses frondeurs, ses archers, et marcha à l'ennemi. Alors s'engagea un combat opiniâtre. Les Romains tuèrent un grand nombre de Belges, les suivants, pleins d'audace, s'efforçaient de passer sur le corps de leurs compagnons; une grêle de traits les repoussant. Ceux qui avaient réussi à traverser l'Aisne furent taillés en pièces par la cavalerie.

Les ennemis, ayant perdu espoir d'emporter le fort et de traverser la rivière, ne pouvant nous attirer pour combattre sur un terrain désavantageux, et les vivres commençant à leur manquer, tinrent conseil.

Ils décidèrent de retourner chacun dans son pays, et de se tenir prêts à marcher tous à la défense du premier que l'armée romaine envahirait, combattant ainsi sur leur propre territoire et les vivres chez eux leur seraient assurés. De plus arriva la nouvelle que Diviciacos et les Éduens approchaient des frontières des Bellovaques voulurent aller défendre leurs biens.

Le départ étant résolu, dès le seconde soir, ils sortirent de leur camp à grand bruit, en tumulte, sans ordre fixe, sans être commandés par personne, prenant chacun le premier chemin qui s'offrait, et se hâtant de gagner leur pays, faisant ressembler ce départ à une fuite.

César aussitôt averti par ses vedettes, mais craignant une embuscade, retint son armée. Au point du jour, le départ étant confirmé par ses éclaireurs, il détacha toute sa cavalerie commandée par ses lieutenants Q. Pédius et à Aurunculéius Cotta, pour arrêter l'arrière-garde. T. Labiénus, un autre de ses lieutenants, eut ordre de les suivre avec trois légions.

Ils atteignirent l'arrière-garde ennemie, la poursuivant pendant plusieurs milles, ils tuèrent un grand nombre des fuyards. Les derniers rangs firent alors halte et soutinrent le choc avec beaucoup de vigueur; mais ceux qui étaient en avant, se voyant éloignés du péril, et n'étant retenus ni par la nécessité de se défendre, ni par les ordres d'aucun chef, eurent à peine entendu les cris des combattants, qu'ils rompirent leurs rangs, et cherchèrent leur salut dans la fuite. Sans courir aucun danger, les Romains tuèrent à l'ennemi autant d'hommes que le permit la durée du jour et rentrèrent au camp, comme il leur avait été ordonné.

Bientôt César met le siège devant la capitale des Suessions qui, devant les armes de sièges dont ils ne connaissaient rien, envoyèrent une ambassade à César pour se rendre. Chez les Bellovaques le scénario se répéta. Les Ambiens se soumettent aussi.



Bataille de Sos

En 56 avant Jésus-Christ, Crassus est chargé par César de soumettre l'Aquitaine.

Lors de la célèbre bataille, suivie du siège de Sos, les Sotiates ou Sontiates sont battus.

Crassus mène à bien assez rapidement la conquête de toute l'Aquitaine, à l'exception des hautes vallées des Pyrénées occidentales.

L'oppidum de Beneharnum, au pied de la colline sur laquelle se situe l'actuelle Lescar, est occupé.



Prise d'Orléans par les romains

Le soulèvement débute par la prise de Cénabum (Orléans). Fufius Cita et d'autres marchands romains sont massacrés.

Labienus, le principal légat et lieutenant de César vint s'établir à Agedincum (Sens) pendant pratiquement toute la campagne de Gaule, de la bataille de Gergovie à celle d'Alesia, afin de contrôler les routes du nord et de protéger les armées de Jules César des attaques des Belges et des Germains, ainsi que des peuples du nord de la Gaule.

César décide de frapper fort. Il reprend et brule Cenabum. Les légions massacrèrent et réduisirent en esclavage les habitants de Genabum (Orléans).

Puis César s'empare de Gorgobina, Vellaunodunum, Nouiodunum.



Derniers soubresauts

Bataille de Limonum

Après la reddition de Vercingétorix, le peuple Picton restait partagé.

Le contingent favorable à Vercingétorix rejoignit, à Anger, Dumnacos le chef des Andecaves de la région d'Angers.

Il se dirigea alors vers Lemonum pour y assiéger Duratios qui envoya un courrier au légat romain Caius Caninius, qui vint depuis le territoire des Rutènes lui apporter du soutien.

Caius Caninius n'ayant que des troupes de peu de valeur, se construisit un camp retranché afin de résister à Dumnacos qui l'assaillit durant plusieurs jours sans réussir à le pénétrer.

Dumnacos prit la fuite en apprenant que le légat Caius Fabius, qui obtenait allégeance des peuples entre Beauvais et Tours, se portait au secours de Caninius. Il fut vaincus à Limonum (Poitiers).



Bataille de Carrhes

Le 9 juin 53 avant Jésus Christ, Crassus perd la bataille de Carrhes face aux Parthes. Le général parthe Suréna lui fait couler de l'or en fusion dans la bouche pour le gaver de ce métal dont il était si friand.



Bataille de Pharsale et mort de Pompée

Pompée a fui en Grèce ou des hommes et des réserves l'attendent.



Bataille de Zéla

César part se battre contre Pharnace qui veut récupérer les territoires prit à son père Mithridate en 64 avant Jésus-Christ.

Le 2 août 47 avant Jésus-Christ, iI soumet Pharnace, roi du Pont (la région de l'actuel détroit du Bosphore) à la bataille de Zéla 47 av J.C.

Un peu plus tard, commémorant sa victoire de Zéla par un défilé triomphal à Rome, il se fait précéder par un porteur qui présente une pancarte assortie de trois mots :

Veni, vidi, vici !" (Je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu !).

En 47 avant Jésus-Christ, César est nommé dictateur pour un an et consul pour cinq ans.



Bataille de Thapsus

S'arrêtant à peine en Italie, César passe en Afrique et écrase une armée de partisans de Pompée à Thapsus.

La guerre civile reprend en Afrique. Les troupes de Pompée, commandées par ses deux fils Cnaeus et Sextus, se battent contre César.

Les troupes César étendent peu à peu le territoire de la province romaine Carthago.



Bataille de Munda

Le 17 mars 45 avant Jésus-Christ César remporte une victoire définitive sur ses ennemis à Munda, en Espagne. Cnaeus a la tête tranchée et son frère s'enfuit.



Bataille de Modène

Soutenu par les financiers, en particulier par le richissime Mécène, Octave lève à ses propres frais une arme. Il se fait`conférer illégalement par le sénat l'imperium proconsulaire.

Antoine assiégeait dans Modène le conjuré Décimus Brutus. Octave avec les consuls Hirtius et Pansa bat Marc Antoine devant Modène le 21 avril 43 avant Jésus-Christ. Antoine est contraint de s'enfuir en Gaule Cisalpine.



Bataille de Philippes

Octave et Antoine se coalisent pour vaincre les dernières résistances armées des républicains qui tenaient la Grèce et la Macédoine.

Le 23 octobre 42 avant Jésus-Christ, deux batailles eurent lieu près de Philippes, ville macédonienne de Thrace. Cassius se tua après la première, Brutus après la seconde.



Bataille de Teutoburg

Varus avait contraint les Chérusques et d'autres tribus à payer l'impôt et les avait traités comme des esclaves.

Les Germains ne souffraient cela pas davantage que la domination étrangère. Ils prennent les armes pour défendre leur liberté.

En 9, Varus est chargé de marcher sur les rebelles avec trois légions.

Arminius, le chef chérusque, n'affronte pas les Romains en rase campagne, il emploie la tactique germanique de la guérilla.

Il se montrèrent amicaux et attirèrent Varus dans les bois. Varus se sent en sécurité. Après tout, les Chérusques sont des alliés de longue date. Beaucoup sont même mercenaires dans l'armée romaine, à des positions élevées.

Familiers de la tactique militaire des Romains et sur leur terrain dans les bois, les Germains prennent facilement l'avantage sur les légionnaires dans la forêt de Teutoburg. Le massacre dure trois jours.

Toute une armée est anéantie. Quinze mille légionnaires sont tués. C'en est fini de la réputation d'invincibilité de Rome. La tête tranchée de Varus est envoyée à l'empereur Auguste.



Retour à Teutoburg

Pour aguerrir ses troupes, Germanicus entreprend une campagne en Germanie profonde : il passe le Rhin à deux reprises, atteint l'Océan et l'Elbe, remporte de nombreuses victoires sur différents peuples.

En 15, six ans après le désastre, Germanicus se risque de nouveau sur le champ de bataille pour rendre les honneurs funèbres à Varus et à ses légions.

L'historien romain Dion Cassius décrit ce qu'il trouve "Partout gisaient encore des carcasses de mules. Germanicus trouva les ossements blanchis des hommes, éparpillés ou entassés. Ami et ennemi étaient impossibles à distinguer, comme s'ils étaient du même sang. Dans les bois voisins se dressaient les autels des barbares sur lesquels les Chérusques avaient immolé leurs prisonniers de haut rang, en sacrifice à leurs dieux. Ils avaient cloué ou empalé les têtes des légionnaires sur les troncs des arbres - et écorché leurs chevaux."

Germanicus fait enterrer les ossements et ramasser tout ce qui se trouve sur le champ de bataille pour supprimer les preuves de l'outrage subi par les Romains.

Presque deux mille ans plus tard, l'archéologue amateur Tony Clunn trouve :

Il identifie ainsi le site à Kalkriese, près d'Osnabrück et non dans la forêt de Teutoburg.

Le site s'étend sur plus de 30 kilomètres carrés. Pour la première fois dans l'histoire, on fouille systématiquement un champ de bataille antique creusant à au moins un mètre de profondeur.

Des milliers d'ossements sont trouvés, parmi lesquels des squelettes entiers de mules. Aujourd'hui encore, une affreuse odeur de mort plane sur ces objets.

La découverte la plus sensationnelle : le masque de parade d'un officier romain - il a échappé à la troupe de Germanicus tout comme le camée d'un fourreau d'épée.

C'est un objet qu'on ne perd pas si facilement, si ce n'est au combat.

Une clé a également été trouvée, c'est peut-être celle de la caisse de guerre de Varus.

En définitive, ce sont les pièces de monnaie qui confirment que la bataille de Varus a réellement eu lieu à Kalkriese. La plupart ont été frappées sous l'empereur Auguste. Le poinçon le plus récent date de l'an 9, précisément l'année de la bataille de Varus.

Tibère estime "Cette terre sombre et ses habitants imprévisibles ne valent pas le sang d'un seul légionnaire".

Rome retire ses légions du pays des Germains. Tibère les redéploie le long de la frontière de l'Empire sur le Rhin et sur le Danube. Les garnisons telles que Xanten, Cologne et Mayence deviennent les premières villes des provinces romaines.

Malgré cela, la situation reste instable. Il subsiste un glacis sans défense. C'est pourquoi on construit une ligne fortifiée longue de 550 kilomètres à travers l'Allemagne : le limes.



Bataille de Bédriac

Vitellius lui déclare la guerre et le vainc en avril 69 à Bédriac,



Bataille de Crémone

Vitellius ne peut se maintenir.

En décembre 69, après l'éclatement d'une sédition à Rome, Vitellius est vaincu par Vespasien à la bataille de Crémone.



Bataille de Lyon

Mort de Clodius Albinus

L'Empereur Clodius Albinus passe alors en Gaule et établit ses quartiers à Lugdunum (Lyon).

Se déclenche alors une guerre civile, entre l'armée du Danube et celle de Bretagne commandée par Clodius Albinus.

Septime Sévère après avoir traversé les régions danubiennes, qui lui étaient très attachées, rencontre les troupes de Clodius Albinus au nord de Lugdunum, le 19 février 197.

La bataille est difficile, les 2 chefs ne se montrèrent guère à leur avantage, mais finalement Clodius Albinus est vaincu.

Le 19 février 197, Clodius Albinus se suicide.



Bataille de Vérone

Mort de Philippe L'Arabe et de son fils Philippe II

Trajan Dèce, est prêt à déposer la pourpre après son retour à Rome. Malgré ses manifestations de loyauté, Philippe L'Arabe décide de le combattre, mais il est vaincu à la bataille de Vérone en octobre 249. Philippe L'Arabe est tué pendant la bataille.

Son fils Philippe II est massacré à Rome par les Prétoriens.

Philippe L'Arabe succombe à cause de sa faiblesse, de ses hésitations, de sa politique de compromis en une époque de violences, et du peu de goût qu'avaient les légions du Danube pour ce romain venu du fond d'une province orientale.



Bataille de Terni

En avril 253, l'énergique Émilien marche sur l'Italie à la tête de ses troupes.

Trébonien Galle charge Publius Licinius Valerianus dit Valérien, patricien issu de la gens Licinia, une vieille famille romaine, un sénateur âgé d'environ 60 ans, de lui ramener les légions de Gaule et de Germanie afin de mettre un terme à l'usurpation d'Émilien.

Émilien rencontre l'armée de Trébonien Galle à Terni, en juin ou juillet 253 devant la ville de Spolète. Émilien sort vainqueur.



Bataille de Mursa

Mort d'Ingenuus

Gallien marche contre Ingenuus. En 258, les deux empereurs s'affrontent près de Mursa. Gallien qui l'emporte grâce à sa cavalerie commandée par le futur usurpateur Aureolus. Ingenuus prend la fuite et est assassiné par ses soldats peu de temps après.



Bataille de Milan

En 262, les Alamans progressent vers l'Italie depuis la Rhétie, déjà envahie.

Les Alamans sont arrêtés in extremis près de Milan au printemps 262 par les troupes de Gallien commandées par Simplicinius Genialis.

En 262, Gallien revient à Rome fêter ses decennalia.



Bataille de Naissus

Gallien se rend en Illyrie. En 267, Gallien remporte une brillante victoire à Naissus en Thrace mais il ne peut en profiter, son général Aureolus s'étant allié à Postumus à Milan.



Bataille de Naissus

Claude II le Gothique bat les Wisigoths à la Bataille de Naissus (Nisch, en Serbie), en septembre 269. Claude II le Gothique reçoit le titre de Gothicus Maximus.



Bataille de Naissus

Fin de la première guerre des Goths

Au cours des trois années suivantes, les Wisigoths sont repoussés au-delà du Danube par une série de campagnes militaires menées par l'empereur Claude II le Gothique, le futur empereur Aurélien étant le commandant de la cavalerie.



Bataille de Plaisance

En 270, les livres sibyllins sont consulté après la défaite romaine à contre les Alamans. Ils recommandent des cérémonies expiatoires.



Bataille de Woolmer Forest

Quant enfin Allectus se décide à passer à l'attaque, ses soldats peu confiants dans les capacités militaires de leur chef, ne font pas le poids face aux soldats d'Asclépiodote. L'armée Allectus est taillée en pièces.



Bataille de Vindonissa

En 297, les Alamans sont battus à Vindonissa et le limes sont renforcé.



Bataille de Carrhes

Galère est battu à plates coutures aux environs de la ville de Carrhae (Carrhes), là même où, quatre siècles plus tôt, le "triumvir" Crassus avait, lui aussi, subi une écrasante défaite et trouvé la mort.

Galère parvient à sauver sa vie et ramène les débris de son armée en territoire romain durant l'hiver 296-297.



Bataille de Campus Ergenus

Maximin II Daïa, se sentant isolé, attaque aussitôt la Thrace.

Licinius Ier défait Maximin II Daïa au Campus Ergenus, près de Périnthe, le 30 avril 313.



Bataille de Mursa

La bataille décisive e lieu à Mursa, sur la Drave, le 28 septembre 351.

Contre toute attente, les soldats de Constance, plus disciplinés et plus lourdement armés que les auxiliaires barbares de son adversaire, remportent la victoire.

Magnence, vaincu, échappe de justesse aux cavaliers de Constance et se réfugie à Aquilée, de l'autre côte des Alpes, bien décidé à poursuivre la lutte.

Constance passait l'hiver 351-352 sans plus se préoccuper de son adversaire.

En 352, Magnence perd l'Italie avant de voir la Gaule envahie par les généraux de Constance II à la tête des anciens partisans de Népotien et des vétérans de Constantin Ier le Grand.

Retranché en Gaule, après avoir erré de ville de ville, Magnence trouve enfin refuge à Lyon, où il établit son quartier général. Mais les troupes et les pécunes commencent à manquer .

Les provinces commencent à lui faire faux-bond. Trèves, la métropole du Nord se révolte et expulse Décence, le frère de Magnence.



Bataille de Strasbourg

Fait totalement inattendu, le jeune philosophe Julien II, se révélant un excellent chef de guerre, se débrouille fort bien en Gaule alors qu'il est presque dépourvu de moyens militaires.

En 357, Julien II écrase les Alamans à la bataille de Strasbourg. Il repousse les barbares outre-Rhin et met fin aux incursions pillardes des Francs en Belgique.

Julien II ose même pénétrer jusqu'au cœur des forêts de Germanie, là où aucune armée romaine ne s'était aventurée depuis l'époque de Trajan et où aucune ne s'aventurerait plus après lui.



Bataille de Nacolea

Mort de Procope

Pour résister à la riposte de Valens, Procope fait appel à ses anciens hôtes, les Goths de la Mer Noire, au nom du traité de feodus signé auparavant.

En 366, sous le règne d'Hermanaric, Le juge Athanaric envoie 3 000 guerriers à Constantinople, croyant répondre à une demande légitime de la ville, et sans savoir que Procope compte les utiliser contre Valens.

Bien conseillé par ses ministres, Valens fait un geste en faveur des mécontents : il rétablit dans ses fonctions Salluste, un ancien ministre et ami de Julien II, très populaire et très compétent, mais qu'il avait destitué dès son accession au pouvoir.

Le retour aux affaires de cet honnête homme suffit à rallier à la cause de Valens tous les hésitants ainsi que tous ceux qui n'avaient embrassé la cause de Procope que par nostalgie du dernier Empereur.

Procope est vaincu dans 2 combats,

Finalement, Valens écrase l'armée de Procope à Nacolea (Phrygie).

Procope réussit à s'enfuir.

Toutefois il est trahi par ses anciens partisans et livré à Valens qui le fait exécuter le 28 mai 366.



Bataille de Colmar contre les Alamans

En 378, Gratien tente de porter secours à son oncle Valens, menacé par la rébellion des Goths.

Gratien est retardé par une incursion des Alamans qui ont franchi le Rhin pour ravager les provinces gauloises.

Gratien écrase les Germains aux environs de Colmar.



Bataille de Pollenza

Le 6 avril 402 à Pollentia (Pollenza), Alaric Ier de Wisigothie est défait par l'armée de l'Empereur Honorius commandée par le général romain Stilicon.

Ce dernier n'extermine pas les troupes d'Alaric, peut-être en espérant en tirer des mercenaires.



Bataille de Vérone

Après une autre défaite à la bataille de Vérone, Alaric Ier de Wisigothie quitte l'Italie en 403 pour revenir en Illyrie.



Bataille de Vienne

Mort de Constant

Gérontius bat, devant Vienne, l'armée rassemblée en hâte par Constant. Constant est tue lors les combats.



Bataille de Rimini

Mort de Boniface

Un bataille oppose Aetius et Boniface près de Rimini en 432. Boniface sort vainqueur mais est tué dans l'affrontement.



Bataille d'Helesme

Installation des Francs Saliens autour de Tournai

Clodion le Chevelu est vaincu par l'empereur Majorien et par Aetius près d'Arras à la bataille de Vicus Héléna (Helesme) en 448.

Aetius conclut un foedus avec le roi des Francs Saliens, Clodion le Chevelu, fixant le peuple de Clodion autour de la région de Tournai et de la Toxandrie.



Bataille de Nedao

L'Empire hunnique s'effondre sous les luttes de successions de ses fils dont Chaba Hun.

En 454, les anciens vassaux des Hunes :

écrasent les forces hunniques commandées par les fils d'Attila lors de la bataille de Nedao près de la Save (la Nedava est un affluent de la Save).



Lutte contre les Wisigoths

Bataille de Déols

Les années suivantes Anthemius retranché en Italie, perd ses dernières possessions en Gaule et en Espagne.

Les Wisigoths d'Euric Ier de Wisigothie s'emparent de toutes les provinces au Sud de Loire. En 469, Childéric Ier de Francie respecte à nouveau son alliance avec le successeur romain d'Aegidius, le comte Paul, pour arrêter une fois de plus la poussée wisigothique.

En 469, Riothime, à la tête de Bretons armoricains, répond à l'appel de l'empereur Anthemius, qui lui demande de défendre Bourges contre les Wisigoths, mais il est battu à Déols.



Mort de Valamir d'Ostrogothie

Théodimir d'Ostrogothie Roi des Ostrogoths

Bataille de Bolia

En revanche, les relations avec les Skires demeurent mauvaises et c'est en luttant contre eux que Valamir d'Ostrogothie trouve la mort en 470.

Théodimir d'Ostrogothie, son frère, devient Roi des Ostrogoths en 470.

Il reprend l'ensemble de sa politique, à savoir :

Théodimir d'Ostrogothie vainc les Skires du roi Edicca en 470 à la bataille de Bolia.

Théodemir lutte contre les Sarmates du roi Babaï.


La France vers 486 Image d'Épinal du vase de Soissons -19 siècle

Syagrius Roi de Soissons

Bataille de Soissons

Lorsque le général gallo-romain Syagrius, fils d'Aegidius, prend le contrôle du territoire romain de Soissons, il cherche à rétablir l'autorité romaine à son profit sur toute la Gaule.

Le royaume de Syagrius est le dernier reste de l'Empire d'Occident.

Ce général, qui s'intitule "roi des Romains", ne reconnaît pas l'autorité d'Odoacre Ier des Hérules qui s'est installé à Rome.

Il maintient l'illusion d'une permanence de l'empire romain entre la Meuse et la Loire.

Syagrius est allié dans un premier temps à Childéric Ier.

Pendant les premières années de son règne, Clovis Ier entretient des relations amicales avec Syagrius, à l'instar de son père.

Le roi franc ne peut accepter les liens étroits qu'il entretient avec les Wisigoths.

En 486, Clovis Ier lance son armée contre les Gallo-romains.

Plusieurs raisons à cette campagne :

Clovis Ier écrase la dernière armée romaine lors de la bataille de Soissons.

L'épisode du fameux vase de Soissons, vase brisé par un soldat franc qui exigeait un partage égalitaire, n'eut jamais lieu.

Le vase, à la demande des clercs de la ville, est rendu intact à l'Église.

Les sources louent ce geste pieux d'un roi encore païen.



Menace des Alamans

Bataille de Tolbiac

En 496, les Francs rhénans, dirigés par Sigebert de Cologne, sont menacés par les redoutables Alamans, une tribu germanique à laquelle nous avons emprunté le nom de l'Allemagne.

Les Francs rhénans appellent à la rescousse Clovis Ier et se placent sous sa protection.

Dés lors, ayant unifié sous son autorité toutes les tribus franques, il entreprend de lancer une offensive contre les Alamans qui menacent également son propre royaume.

Le jeune roi tente de prendre à revers les Alamans qui assiègent son allié dans la place forte de Tolbiac (en allemand, Zülpich), près de Cologne.

Peu avant l'arrivée de Clovis Ier, le roi des Francs rhénans fait reddition et les Alamans se retournent contre les nouveaux venus, inférieurs en nombre.

Selon la légende, c'est au cours de cette bataille difficile que le roi des Francs aurait imploré le secours du Dieu de Clotilde de Burgondie et pris la résolution de se convertir.

A peine aurait-il fait ce voeu que le roi des Alamans était frappé à mort d'un coup de hache !


La France vers 500

Nouvelle campagne contre la Burgondie

Bataille de l'Ouche

Incorporation de l'Auxerrois et du Nivernais au Royaume des Francs

En 500, Godégisèle trahit Gondebaud de Burgondie, en passant un accord secret avec Clovis Ier, en lui demandant de l'aider à conquérir la totalité du royaume Burgonde et en contrepartie se reconnaît son tributaire.

Clovis Ier déclare la guerre aux Burgondes, les deux armées se rencontrent près de Dijon, aux bords de l'Ouche.

Gondebaud découvre la trahison de son frère, quant ce dernier change de camp avec ses hommes.

Gondebaud, vainc, se réfugie à Avignon, Clovis Ier le poursuit mais il ne peut pas forcer l'entrée de la ville.

Godégisèle doit payer un tribut à Clovis, il lui donne l'Auxerrois et le Nivernais qui sont incorporés dans le royaume des Francs.


Expansion de l'empire franc

Nouvelle campagne contre les Wisigoths

Bataille de Vouillé

Mort d'Alaric II de Wisigothie

Conquête de l'Aquitaine par les Francs

Destruction de la première cathédrale d'Angoulême

Théodoric Ier d'Ostrogothie tuteur d'Amalaric Ier de Wisigothie

Gésalic Roi des Wisigoths

En 507, appelé par les évêques de Novempopulanie, Clovis Ier est accueillit comme un libérateur par les Aquitains qui ne supportent plus ces germains ariens.

C'est la guerre pour la conquête de la Gaule qui va opposer Francs et Burgondes chrétiens catholiques, contre Wisigoths et Ostrogoths.

Clovis Ier et son cousin par alliance Sigismond II de Burgondie concluent une entente contre Alaric II, le Wisigoth.

Les deux cousins qui viennent de se convertir, expliquent leurs gestes par une croisade contre les Ariens, mais en fait, les Francs veulent s'installer au sud de la Loire et les Burgondes en Provence.

Clovis Ier est soutenu par l'empereur d'Orient Anastase, alors en guerre contre les Ostrogoths de Théodoric Ier d'Ostrogothie, Clovis Ier profite de l'impossibilité des Ostrogoths à venir en aide aux Wisigoths pour attaquer le royaume d'Alaric II.

Clovis Ier est aidé par Sigebert de Cologne, Roi des Francs rhénans de Cologne,

Sigismond II de Burgondie rejoint Clovis à Vouillé entre Poitiers et Tours, la coalition franco-burgonde sort vainqueur.

Alaric II de Wisigothie est tué des propres mains de Clovis Ier durant la bataille, ses troupes se dispersent..

Clovis Ier repousse les Wisigoths jusqu'au Pyrénées et annexe le sud de la Gaule.

La Novempopulanie passe sous contrôle franc.

Bordeaux, Toulouse et Narbonne tombent aux mains des vainqueurs de Vouillé, aidés par Gondebaud de Burgondie qui les a rejoint.

Clovis domine désormais toute la partie occidentale de l'ancien empire romain :

Les Wisigoths ne conservent que la Narbonnaise ou Septimanie.

Le royaume Wisigoth sur le Sud-Ouest aura duré un siècle.

Des noms comme :

La première cathédrale d'Angoulême disparaît au moment de la prise d'Angoulême par Clovis Ier, lorsque celui-ci chasse les Wisigoths, après la victoire de Vouillé, en 507.

Théodoric Ier d'Ostrogothie, beau-père d'Alaric II, devient le tuteur de son petit-fils Amalaric Ier de Wisigothie, alors âgé de 6 ans.

Geisalic ou Gésalic devient Roi des Wisigoths en 507.



Seconde expédition contre les Burgondes

Bataille de Vézenonce

Mort de Clodomir Ier

Mariage de Clotaire Ier avec Guntheuca de Burgondie

Puis, à la tête de troupes franques, Clodomir Ier se lance dans une seconde expédition contre les Burgondes et leurs alliés ostrogoths.

Clodomir Ier a joint ses forces à celles de Thierry Ier de Francie, son demi-frère, Roi d'Austrasie.

Le 21 ou le 25 juin 524, à Vézenonce, près de La Tour-du-Pin en Isère, ils livrent contre les Burgondes une terrible et sanglante bataille.

Alors que Clodomir Ier s'élance à la poursuite de ses adversaires, ceux-ci font brusquement volte face et le tuent.

Les Francs sont défaits par les troupes de Godomar III.

La tête du Mérovingien fichée au bout d'une pique est brandie par les Burgondes qui reste maître de leur royaume.

L'armée franque évacue la Burgondie car ses frères, apprenant la sinistre nouvelle, vont se partager ses domaines.

Le royaume burgonde, quand à lui, survivra encore 10 ans avant de succomber définitivement sous les coups des Francs.

Un casque a été retrouvé sur les lieux de la bataille, il se trouve actuellement au musée dauphinois de Grenoble.

Clotaire Ier épouse Guntheuca de Burgondie, veuve de Clodomir.



Goda de Sardaigne Roi de Sardaigne

Bataille de Cagliari

Mort de Goda de Sardaigne

En 533, Goda de Sardaigne prend officiellement le titre de rex, se désolidarisant et se rebellant contre le royaume vandale, proche de la fin.

Le prince Tata, frère de Gélimer, débarque sur l'île pour le soumettre.

Goda de Sardaigne meurt probablement fin 533 dans une bataille se déroulant près de Cagliari.

À moins que Goda de Sardaigne n'ai été éliminé par les Byzantins peu après en 534, devenu inutile.



Bataille de l'Ad Decimum

Arrivée à quelques kilomètres de Carthage, l'attaque vandale tant redoutée se produit enfin.

Gélimer, qui avait rassemblé une armée en toute hâte, la scinde en trois corps pour tenter de bloquer les Romains dans un défilé au lieu-dit d'Ad Decimum… Le plan, pour audacieux qu'il fût, tourna rapidement à la déroute.

Le manque de coordination des troupes et la méconnaissance du dispositif militaire romain cause, dès les premiers instants de la bataille, la dispersion puis l'anéantissement de deux des trois corps de bataille :

Seul le contingent commandé par Gélimer réussit à poser quelques problèmes aux corps de cavaliers "fédérés" de Bélisaire.

Hélas pour les Vandales, toute volonté de combattre abandonne Gélimer lorsqu'il découvre le corps de son frère tué lors du premier engagement, et la panique gagne les rangs de son armée lors de l'arrivée de Bélisaire et de l'ensemble de la cavalerie.



Bataille de Tricamaron

Après une pause de quelques mois, durant laquelle Romains et Vandales se renforcent, ces derniers reprennent l'offensive.

Gélimer, rejoint par Tzatson, celui de ses frères qui avait été chargé de mater la révolte du gouverneur de la Sardaigne, marche sur Carthage, dont il détruit l'aqueduc.

La réaction de Bélisaire est immédiate et les deux armées se retrouvent face à face à Tricamaron, à quelques kilomètres de Carthage.

Une nouvelle bataille de cavalerie s'engage, qui tourne rapidement à l'avantage des Romains.

Les Vandales sont enfoncés au centre et les ailes fuient vers leur camp où attendent femmes, enfants et vieillards.

L'infanterie romano byzantine entre alors en action, appuyée par l'ensemble de la cavalerie, et prend d'assaut le camp qu'abandonnent dans la panique la plus indescriptible Gélimer et les Vandales.

La victoire est décisive.

Les Vandales sont définitivement vaincus.

Dans la foulée les armées byzantines s'emparent de la Corse, de la Sicile et de la Sardaigne.



Bataille de Pavie

Projet de conquête de Byzance par Théodebert Ier d'Austrasie

Théodebert Ier d'Austrasie défait le général byzantin Bélisaire à Pavie, et y organise le massacre de la population.

Par la suite, il poursuit sur sa lancée en ravageant Gênes.

Après s'être emparé de la Vénétie, il a peut-être conquis brièvement une partie de la Pannonie en 540.

Selon une lettre qu'il écrit à l'empereur, Théodebert Ier d'Austrasie dévoile son rêve de poursuivre ses conquêtes jusqu'à Byzance.

Il a déjà intéressé les Gépides, les Lombards et plusieurs autres peuples impatients du joug de Justinien.

Finalement, Théodebert Ier d'Austrasie est contraint de se retirer avec son armée décimée par une épidémie.

Mais Théodebert Ier d'Austrasie laisse un duc en Vénétie qu'il fera plus tard reconnaître par Totila.

À Bologne, Théodebert Ier d'Austrasie ose faire frapper monnaie une monnaie d'or à son effigie, prérogative exclusivement byzantine.



Bataille de Tadinae

Mort de Totila l'Immortel Roi des Ostrogoths

Téias (Theias) Roi des Ostrogoths

Le général Narsès, seul commandant en chef cette fois, pourvu d'une forte armée, se révèle un excellent chef de guerre.

Totila est défait et blessé à mort à la bataille Busta Gallorum à Tadinae ou Taginae en Ombrie (Gualdo Tadino, dans les Marches) en juillet 552.

Téias ou Theias devient le dernier Roi des Ostrogoths en 552.



Bataille de Mons Lactarius

Mort de Téias Roi des Ostrogoths

Teia et ses partisans : Aligern, Scipuar et Gibal sont tous tués ou se rendent lors de la bataille de Mont Lactarus ou Lactarius près du Vésuve en octobre 553 dont Le général byzantin Narsès sort vainqueur.

Pas moins de 5 000 guerriers lombards participent à la défaite ostrogothique sur les flancs du Vésuve.



Bataille de Capoue

L'Armée de Théodebald d'Austrasie est battue en 555 à Capoue par le général byzantin Narsès avant d'être repoussée. L'Italie est redevenue romaine mais au prix de la ruine de la péninsule.



Expédition des Lombards en Bourgogne

Bataille de Chamousse

En 571, les Lombards, autre peuple germanique, installés depuis 3 ans en Italie, franchissent les Alpes au Mont Genèvre, et pénètrent en Bourgogne Transjurane et Cisjurane.

Le patrice Mommole qui commande les armées de Gontran Ier, les bat à Chamousse au nord d'Embrun.



Bataille de Braga

Andeca des Suèves Prisonnier

En 585, Andeca des Suèves est battu à la bataille de Braga par Léovegilde Ier de Wisigothie.

Capturé, rasé (barbe et cheveux), Andeca des Suèves est relégué à Bejar près de Salamanque, où il est enfermé dans un monastère.

Malaric des Suèves, un ultime prétendant, est rapidement défait par Léovigild Ier de Wisigothie.

Le royaume des Suèves cesse d'exister.



Bataille de Dormelles

Clotaire II, privé de l'appui de Frédégonde d'Ardennes, est bientôt obligé d'abandonner ses conquêtes et même de céder aux rois de Bourgogne et d'Austrasie plusieurs villes de son royaume

Brunehaut, leur grand-mère, pousse Thierry II de Francie et Théodebert II d'Austrasie contre Clotaire II, Roi de Neustrie.

En 600, ils s'allient pour le vaincre lors de la bataille de Dormelles.

Cela permet à Brunehaut de s'emparer de la plus grande partie de la Neustrie exceptée Rouen, Amiens et Beauvais.

Mais lassé de cette longue vendetta, il semble que Théodebert II d'Austrasie ait pu s'allier avec Clotaire II pour mettre un terme à la guerre civile.



Bataille de Toul

Bataille de Tolbiac

Thierry II de Francie Roi d'Austrasie

Théodebert II d'Austrasie Prisonnier

Mort de Théodebert II d'Austrasie Roi d'Austrasie

Thierry II de Francie n'est pas plutôt libre, qu'indigné de la trahison, il cherche à se venger et se jette sur les États de Théodebert II d'Austrasie.

Il achète la neutralité de son cousin Clotaire II le roi de Neustrie.

Il pénètre en Austrasie et rencontre Théodebert II d'Austrasie à Toul, qu'il vainc et contraint à fuir.

Voulant se venger, Théodebert II d'Austrasie s'allie avec les Saxons et les Thuringiens.

Il est à nouveau vaincu par son frère à Tolbiac en 612 dans une bataille sanglante et meurtrière.

Thierry II de Francie est roi d'Austrasie en 612.

Fait prisonnier, Théodebert II d'Austrasie est conduit jusqu'à Chalon-sur-Saône, tonsuré et enfermé dans un monastère.

Ses fils Mérovée et Clotaire, sont massacrés à Cologne par un soldat de Thierry II de Francie.

Sigebert est épargné.

Théodebert II d'Austrasie meurt à 26 ans en captivité en 612.

Il est probable qu'il est tué sur l'ordre de Brunehaut.



Installation de Colomban à Bregenz

Construction du monastère de Bregenz

Fondation du monastère de Saint-Gall

Fondation du monastère de Disentis

Après la bataille de Tolbiac, Colomban doit quitter l'Austrasie.

Il poursuit sa route avec la barque qui est mise à sa disposition.

Le bateau traverse Mayence puis remonte le Rhin jusqu'à Bâle puis Waldshut.

En suivant l'Aar et le lac de Zurich, Colomban et ses compagnons arrivent à Tuggen.

Ils repartent pour aller s'installer à Bregenz, sur la rive sud du lac de Constance, sous la protection de Clotaire II.

Ils construisent un nouveau monastère.

Colomban s'isole à nouveau en montagne.

À nouveau menacé par la haine de Brunehilde, Colomban préfère quitter Bregenz et passer les Alpes.

Le groupe des moines irlandais a vieilli.

La maladie atteint Gall qui s'arrête en route et fonde le monastère de Saint-Gall qui porte son nom.

À Coire, le moine Sigisbert se sépare du groupe et serait parti fonder un monastère à Disentis.



Bataille de la Winwaed

Mort de Penda de Mercie

Oswiu de Northumbrie Roi de Mercie

Peada de Mercie Roi de la moitié australe du royaume de Mercie

Penda de Mercie meurt le 15 novembre 655 tué à la bataille de la Winwaed.

Oswiu de Northumbrie, vainqueur, règne directement sur la Mercie et devient Roi de Mercie en 655.

Peada de Mercie, fils de Penda de Mercie, règne sur la moitié australe du royaume de Mercie sous la domination d'Oswiu de Northumbrie en 655.



Bataille de Rethel

Mort de Martin de Laon

Ébroïn tente de négocier avec Pépin II de Herstal, sans succès.

En 680, Ébroïn tente de s'emparer du royaume au nom de Thierry III de Neustrie.

Ébroïn bat Pépin II de Herstal à Rethel (à Latofao, aujourd'hui Laffaux, entre Soissons et Laon). Pépin II de Herstal parvient à s'enfuir.

Martin de Laon, frère de Pépin II de Herstal, est exécuté, sur l'ordre d'Ébroïn.



Bataille de Tertry

Mort de Berchaire Maire du palais de Neustrie

Pépin II de Herstal Maire du palais de Neustrie

en juin 687, Thierry III de Neustrie se heurte de nouveau à Pépin II de Herstal, son beau-frère, qui à la demande des grands, intervient en Neustrie.

Cette fois Pépin II de Herstal bat Thierry III de Neustrie à Tertry, près de Saint-Quentin.

Étichon-Adalric Ier d'Alsace participe aux côtés de Pépin II de Herstal à cette bataille.

Berchaire meurt lors de ce combat.

Pépin II de Herstal s'empare de Thierry III de Neustrie le prive totalement de tout pouvoir de décision et l'oblige à le suivre en Austrasie.

Il laisse toutefois Thierry III de Neustrie sur son trône.

Pépin II de Herstal, désormais le maître en Gaule, devient maire des palais de Neustrie et de Bourgogne et Dux et princeps Francorum ("duc et prince des Francs").

En Neustrie, Pépin II de Herstal laisse Norbert, l'un de ses fidèles, diriger les affaires.



Mort de Pertharite de Lombardie Roi des Lombards

Cunipert le Pieux Roi des Lombards

Bataille de la Corne d'Adda

Pertharite de Lombardie meurt assassiné en 688, victime d'une conjuration.

Cunipert le Pieux, fils de Pertharite de Lombardie, lui succède et devient Roi des Lombards en 688.

Cunipert le Pieux combat les ducs rebelles ariens Alagis, Duc de Trente, qu'il vainc à la Corne d'Adda, et Ausfrid, Duc usurpateur du Frioul, et les soumet.


Bataille de Guadalete

Conflit de Julien avec Rodrigue

Débarquement des berbères à Gibraltar

Prise de Cadix et d'Algésiras

Bataille de Guadalete ou Wadi Lakka

Bataille de Xérès

Mort de Rodrigue Roi des Wisigoths

En 711, Julien, chef wisigoth ou exarque byzantin en Afrique du Nord à Septem, vassal de Rodrigue ou Rodrigue mais aussi gouverneur d'Algésiras, partisan d'Agila II entre en conflit avec le roi Rodrigue qui aurait violé sa fille. Il prend contact avec le wali (gouverneur musulman) omeyyade de l'Ifriqya (le Maghreb) Musa ibn Nusair qui lui envoie un corps d'armée berbère commandé par un jeune chef, Tarik ibn Zyad ou Ziyâd. Les partisans d'Akhila sont loin de soupçonner les véritables intentions de conquête des Arabes. Leur demande d'aide pour récupérer le trône en échange d'un tribut va leur coûter cher.

Dans la nuit du 27 au 28 avril 711 un contingent 6 000 guerriers, essentiellement des Berbères, commandé par Tariq ibn Ziyad débarque en Espagne à Tarifa (Tarif). Il concentre ses troupes sur le Mont Calpé, un rocher qui prendra le nom de Gibraltar (Djebel al-Tarik, " la montagne de Tarik ").

Tariq ibn Ziyad prend Cadix et Algésiras (al Djezirah, l'Ile Verte, aujourd'hui reliée à la terre). Il y affronte victorieusement une première armée wisigothe commandée par Sancho, neveu de Rodrigue venu à sa rencontre.

Cette victoire permet à Tariq d'organiser une cavalerie qui lui faisait gravement défaut. De plus son armée est renforcée par 5 000 autres berbères envoyés par Musa, forte alors de 12 000 à 15 000 soldats.

Rodrigue, était alors occupé dans le nord de l'Espagne à combattre une rébellion des Vascons (Basques). Les nouvelles de l'invasion mettent deux et trois semaines à lui parvenir.

Rodrigue descend à marche forcée vers le sud. La crise que traverse le royaume wisigoth, avec des complots continus et des guerres fratricides, limite considérablement la marge de manœuvre de Rodrigue au moment de recruter une armée pour faire face à l'ennemi Il est obligé d'accepter l'aide intéressée des partisans d'Akhila, prêts à le trahir.

Il organise précipitamment dans le sud de l'Espagne, en Andalousie à Cordoue une armée de 40.000 hommes et part à la rencontre de Tariq qui tirant parti de l'impopularité des Wisigoths, avance vers l'intérieur des terres.

Le choc a eu lieu le 19 juillet 711. La rencontre est dite bataille de Wadi Lakka par les chroniqueurs arabes et bataille de Guadalete par les historiens espagnols. L'incertitude plane sur sa localisation exacte :

Pendant 2 jours les deux armées se mesurent dans des escarmouches sanglantes.

Des le début la bataille les fils de Witiza et ses partisans sèment la discorde dans les rangs des partisans de Rodrigue, en les trahissant, se retirant, et laissant dépourvu les flancs de l'armée. Les Wisigoths ignorent totalement la manière de combattre des arabes.

Bien que les Wisigoths soient très supérieurs en nombre, le centre de l'armée de Rodrigue résiste autant qu'il peut mais à la fin cède.

Rodrigue, dernier Roi des Wisigoths, meurt en juillet 711 près de Jerez de la Frontera.


Clotaire IV

Bataille de Cambrai

Clotaire IV Roi des Francs

Le 21 mars 717, à Vincy, entre Arras et Cambrai, Charles Martel vainc les Neustriens alliés aux Aquitains.

L'autorité de l'Austrasie est rétablie; Chilpéric II de Francie et Ragenfeld se réfugient auprès d'Eudes, duc d'Aquitaine

Charles Martel entre triomphalement à Paris. Il rassemble l'Austrasie et la Neustrie.

Il négocie avec Eudes de Gascogne la restitution de la moitié du trésor royal pris par les Neustriens.

Charles Martel fait élire Clotaire IV, fils de Thierry III de Neustrie, Roi des Francs.

Chilpéric II de Francie reste Roi de Neustrie à titre honorifique.

Arnoul et Hugues, les fils légitimes de Grimoald, sont écartés du pouvoir.



Bataille de Nicomédie

Théodose III déposé

Le stratège Léon III l'Isaurien ne reconnaît pas Théodose III. Léon III l'Isaurien marche sur Constantinople. Après une brève lutte, les armées de Léon III sont victorieuses à Nicomédie en 717. Léon III n'a aucun mal à faire déposer Théodose, qui se retire avec son fils dans un monastère à Éphèse.



Bataille de Soissons

Chilpéric II de Francie, Roi de Neustrie, et son maire du palais Ragenfeld demandent à Eudes de Gascogne son alliance contre Charles Martel, maire du palais d'Austrasie. Eudes de Gascogne la donne contre une reconnaissance de son indépendance et le titre de roi.

Chilpéric II de Francie et Eudes de Gascogne sont battus à la bataille de Soissons le 14 octobre 718 et à Orléans.

Eudes de Gascogne accueille Chilpéric II de Francie et Ragenfeld à Toulouse, mais refuse de reprendre la lutte contre les Francs.

Au terme de cette guerre civile, Théodbald de Francie continue à jouir de la protection de Charles Martel, son oncle.



Bataille de Néry

Unification de la Neustrie et de l'Austrasie

Le 14 octobre 719, à Néry, près de Senlis, une bataille met aux prises les Francs d'Austrasie et leurs rivaux, les Francs de Neustrie et Eudes. Charles Martel qui commande sur le champ de bataille, l'emporte sur les Neustriens.

Fort de cette victoire, Charles Martel unifie définitivement sous sa coupe les royaumes francs.



Bataille de Toulouse

Les musulmans sont arrêtés dans leur progression vers le nord. Les armées d'Eudes de Gascogne aidées de quelques troupes de Charles Martel triomphent de l'émir Al-Samh ibn Malik al-Khawlani entre Toulouse et Carcassonne vers 719 ou en 721. Cette victoire redonne courage aux Wisigoths d'Espagne.


Raids sarrasin

Ambiza Wali d'Al-Andalus

Bataille de Covadonga

Ambiza devient wali (gouverneur) d'Al-Andalus en 722.

Ambiza soumet tout le pays occupé par les Wisigoths dans le nord de l'Espagne.

Ambiza se heurte, dans les montagnes de Cantabrie et d'Asturies à la résistance organisée par le duc Pierre de Cantabrie et par Pélage le Conquérant.

Vers 722, Pélage le Conquérant chef des Wisigoths d'Espagne remporte sur les Maures la victoire à la Bataille de Covadonga, près d'Oviedo dans les Asturies.

Il chasse le gouverneur musulman Muzuna, puis fixe sa capitale à Cangas de Onís.

La Bataille de Covadonga passe inaperçus des chroniqueurs musulmans mais est exaltée par les chroniqueurs chrétiens qui en font le point de départ de la Reconquista de la péninsule par les chrétiens.



Bataille de Puigcerdá

Mort de Munuza

En 732, Munuza, en révolte contre Abd-er-Rahman est tué par les troupes de Gehdi ben Zeyan non loin de Puigcerdá.

Lampagnie doit à sa grande beauté d'aller finir ses jours dans le harem du sultan de Damas.


Raids sarrasin Bataille de Poitiers

Prise de Bordeaux

Alliance de Eudes de Gascogne et de Charles Martel

Bataille de Poitiers

Mort d'Abd-er-Rahman

Les Omeyyades d'Espagne lancent alors deux offensives simultanées :

À la tête de 15.000 combattants Arabes ou Berbères fraîchement convertis à l'islam, Abd-er-Rahman projette de remonter jusqu'au riche sanctuaire de Saint-Martin de Tours. Il a l'intention de s'en approprier les richesses avant de s'en retourner au sud des Pyrénées.

Abd-er-Rahman passe par Roncevaux pour traverser les Pyrénées et éviter Toulouse.

Abd-er-Rahman vainc Eudes de Gascogne à Bordeaux dans une bataille sanglante au passage de la Dordogne ou de la Garonne en 732. La ville est pillée et dévastée.

Eudes de Gascogne s'enfuit et demande de l'aide à Charles Martel, son ancien ennemi. Charles Martel accourt à la tête d'une armée de cavaliers francs lourdement équipée.

Eudes de Gascogne craint avec raison qu'il ne tourne désormais ses ambitions vers le Sud de la Loire. Il accepte malgré tout de rapprocher leurs deux armées pour faire face à la menace musulmane.

Devant l'avancée des armées de Charles Martel et d'Eudes de Gascogne, Abd el-Rahmann arrête sa progression le 17 octobre 732. C'est à Moussais, sur la commune de Vouneuil-sur-Vienne, entre Poitiers et Tours, que se font face les ennemis.

Pendant 6 jours, les cavaliers musulmans et les fantassins chrétiens s'observent et se livrent quelques escarmouches.

Le 25 octobre 732, qui est aussi le premier jour du mois de Ramadan, les musulmans se décident à engager la bataille. Abd-er-Rahman meurt au combat et la nuit suivante, découragés, ses hommes plient bagage et se retirent.

C'est probablement à cette occasion que le chef des Francs aurait gagné le surnom de Martel : celui qui frappe comme un marteau. Il fait figure de sauveur de la Chrétienté.

Après avoir remporté la victoire, il écrit au pape Grégoire III lui annonçant l'heureuse nouvelle. Depuis, la plupart des rois de l'Occident respectent cette nouvelle force de France. C'est de là que vient à Charles Martel le titre de "Très Chrétien" accordé par le pape et auquel ont droit tous ses successeurs.

Profitant de l'affaiblissement d'Eudes de Gascogne, s'empare des évêchés de la Loire. L'Aquitaine doit reconnaître l'autorité des Francs et s'y soumettre.

Puis Charles Martel descend dans le Midi qu'il saccage consciencieusement et d'où il chasse les chefs musulmans qui s'y étaient installés quelques années plus tôt.

Ayant réuni les Francs d'entre Loire et Rhin sous son autorité, Charles Martel gouverne en laissant dans l'ombre le roi mérovingien Thierry IV en titre, lointain descendant de Clovis.



Charles Martel une seconde fois en Provence avec l'aide des Lombards

Alliance de Charles Martel avec Liutprand de Lombardie

Bataille de l'étang de Berre

En 739, les sarrasins ravagent le Grésivaudan jusqu'aux portes de Grenoble.

Les barbares, voyant qu'ils ont épuisé par leurs rapines les ressources des malheureux habitants de nos montagnes et sachant, d'ailleurs, que l'armée française du duc d'Austrasie est de nouveau occupée dans le nord contre les Saxons, se dirigent vers le midi de la Provence. Ils mettent à feu et à sang tout le pays, jusqu'à Arles.

En 739, Charles Martel vient une seconde fois des frontières de la Saxe, précédé comme la première fois, par son frère Childebrand Ier.

Charles Martel après avoir rassemblé ses troupes aux environs d'Avignon marche sur Mauronte et les Sarrazins.

Pour que cette deuxième expédition ait un résultat plus complet et plus durable que la première, Charles Martel demande le concours de Liutprand de Lombardie, Roi des Lombards.

Charles agit du côté du Rhône et en basse Provence, le long de la côte, notamment à Marseille.

Le roi des Lombards à la tête de son armée attaque le Duc de Mauronte dans les défilés des montagnes. Liutprand de Lombardie passe à Embrun, il y loge, rend cette ville à la liberté. Les Lombards, qui, deux siècles auparavant, avaient parcouru les Alpes en dévastateurs et en barbares, les visitent en soldats civilisés et en libérateurs, et ils sont reçus comme tels, dans les vallées de Barcelonnette, de Seyne, de Digne, du Verdon du Var,… Liutprand de Lombardie met en fuite les sarrasins jusque dans les cavernes voisines de la mer.

Liutprand de Lombardie se joint à Charles Martel. Les infidèles sont exterminés ou faits prisonniers lors de la bataille de l'étang de Berre à la quelle participe Pépin III le Bref.

Les Sarrasins qui peuvent échapper au fer des vainqueurs vont rejoindre les Sarrasins du Languedoc.

Le succès de cette expédition acquiert à Charles Martel toute la Provence jusqu'à la mer et Marseille.

Il met fin par-là, aux ravages que les infidèles avaient faits pendant 4 années de suite. Ils n'oseront plus rien entreprendre par la suite au de là du Rhône, et ils ne passeront plus les bornes du pays qu'ils conservent encore dans la Septimanie. Charles Martel ne prend pas la peine de les chasser.

L'infâme Mauronte se retire avec quelques bandes sarrasines dans les forêts impénétrables situées entre Hyères et la rivière d'Argens et qui portent, depuis cette époque, le nom de Maures.

D'autres infidèles ont sans doute également échappé à la poursuite des armées libératrices et trouvé un refuge dans nos montagnes plus facilement que dans les collines du bord de la mer, car il est impossible qu'une armée visite tous les étroits défilés, tous les sommets escarpés, toutes les anfractuosités des Alpes. De là, comme des montagnes des Maures, ils descendent dans les villages isolés et ils continuent ainsi leur vie de brigandage. Plus tard, ils s'établissent sur les terres dont ils se sont emparés et contractent même des alliances avec les légitimes possesseurs.

On retrouve encore dans quelques noms de lieux et de rivières des restes de leur langage. C'est ainsi que le petit torrent que traverse la route nationale qui conduit à Nyons, au-dessus du moulin de Vinsobres, a gardé le nom de la Moïe, et ce mot est entièrement arabe (Moïa, eau).

Cependant la Provence est délivrée, l'autorité française rétablie, et Charles Martel, emportant la reconnaissance et l'admiration de tous ceux qui lui doivent leurs biens, la paix et la liberté, reprend le chemin de l'Austrasie.



Romuald Comte de Vexin

Romuald, survivant de la bataille de Poitiers, devient Comte de Vexin en 753.



Bataille de Pontuvium

Réunification d'al-Andalous par Abd Al-Rahman

En 759, l'émir d'Andalousie ainsi que l'ancien gouverneur de Cordoue, décident de vaincre les états chrétiens pour s'attirer la gloire, avant de combattre Abd Al-Rahman. C'est ainsi qu'ils s'avancent en Galice avec une armée nombreuse et dévastent tout sur leur passage. Fruela Ier des Asturies décide de les combattre à Pontuvium. La victoire qu'il remporte alors est d'une telle grandeur que, d'après les chroniqueurs, les musulmans y laissent 54 000 hommes, dont Omar, le fils de l'Émir d'Andalousie.

Cependant, cette bataille fait disparaître la dernière armée musulmane capable de s'opposer à Abd Al-Rahman et lui permet de réunifier al-Andalous. Cela stoppe les visées du royaume des Asturies qui, jusqu'à présent, comptait sur les divisions de ces ennemis pour s'étendre.



Bataille de Monte Cubeiro

Silo vainc un soulèvement galicien à la bataille de Monte Cubeiro.



Bataille de Patras

La politique de colonisation des régions slavisées de Nicéphore Ier le Logothète, restaure la domination byzantine dans les Balkans, après la défaite des slaves à Patras en 805.



Bataille de Taillebourg

Charlemagne vainc les Sarrasins à Taillebourg, lieu stratégique pour le franchissement de la Charente, en 808.



Mariage de Staurakios avec Théophano

Bataille de Pliska

Mort de Nicéphore Ier le Logothète

Blessure de Staurakios

Staurakios Empereur byzantin

Abdication de Staurakios

Michel Ier Rangabé Empereur byzantin

Mariage de Michel Ier Rhangabé avec Propopia

Staurakios ou Stauracius, fils de Nicéphore Ier le Logothète, épouse Théophano, cousine de l'impératrice Irène l'Athénienne.

Lors d'une brillante campagne menée contre les Bulgares, Nicéphore Ier le Logothète vainc le khan bulgare Krum et prend Pliska sa capitale.

Mais Nicéphore tombe dans une embuscade et est vaincu et tué le 25 juillet 811, ainsi d'une grande partie de son armée par Krum qui fait de son crâne une coupe à boire.

Staurakios, fils de Nicéphore Ier le Logothète, lui même gravement blessé par une épée au cou, réussit à s'échapper et à rejoindre Constantinople.

Les officiers survivants, espérant qu'il en réchappera proclament Staurakios empereur byzantin en juillet 811.

Paralysé par sa blessure, il ne règne qu'un mois.

Staurakios abdique le 2 octobre 811 en faveur de son beau-frère Michel Ier Rhangabé.

Michel Rhangabé, fils de Théophilacte Rangabé, drongaire de la flotte, est acclamé empereur byzantin par l'armée et le sénat dans l'hippodrome le 2 octobre 811.

Staurakios se retire dans un monastère.

Staurakios accepte le fait accompli, est tonsuré et envoyé dans un monastère.

Michel Ier Rhangabé épouse Propopia, fille de Nicéphore Ier le Logothète. Leurs enfants sont :

Faible et influençable, Michel Ier Rangabé se laisse manipuler par le patriarche Nicéphore de Constantinople et l'abbé Théodore de Stoudios, tous deux opposés sur la question du culte des images.

Michel Ier Rangabé sous l'influence de Théodore, se montre favorable aux Images.

Michel Ier Rhangabé s'empresse de révoquer les mesures fiscales de Nicéphore Ier le Logothète et, fervent partisan des images, multiplie les dons d'argent à l'Église.

Après 12 ans de négociations, Michel Ier Rhangabé reconnait à Charlemagne le titre d'empereur mais non d'empereur des Romains.

Le rêve d'un empire universel prend fin et un nouvel empire était créé en Occident.


Bataille de Versinikia

Bataille de Versinikia

Abdication de Michel Ier Rangabé

Léon V l'Arménien Empereur byzantin

Michel Ier Rangabé engage l'armée byzantine à la bataille de Versinikia près d'Andrinople le 22 juin 813 demandant à Léon V l'Arménien son intervention.

Mais ce dernier tire prétexte de désaffections dans le contingent arménien placé sous ses ordres pour laisser les Bulgares massacrer les byzantins.

Michel Ier Rangabé rentre à Constantinople, où il abdique avant de se retirer, en compagnie de l'Impératrice et de leurs enfants, dans un monastère de l'île de Plati.

Michel II Psellos l'Amorien soutient son compagnon et cousin Léon V l'Arménien.

Le 11 juillet 813, les restes de l'armée demeurée à Versinikia proclament Léon V l'Arménien empereur.

Michel Ier Rhangabé est renversé et doit avec son fils se retirer dans un monastère.

La deuxième période iconoclaste commence.



Bataille de Mesembria

Léon V l'Arménien remporte une écrasante victoire sur les Bulgares à Mesembria en 817.



Bataille de Dasymon

Mort de Manuel l'arménien

Théophile est battu à Dasymon en 838.

Manuel l'arménien, le meilleur général de Théophile, est tué dans l'affrontement.



Bataille de Fontenay-en-Puisaye

Mort de Gérard Ier de Vergy Comte d'Auvergne

Mort de Gui de Vannes

Mort de Ricouin Préfet de la marche de Bretagne

En 841, Charles II le Chauve et Louis II le Germanique se promettent assistance.

Lothaire Ier marche vers Louis II le Germanique qui fuit en Bavière.

Charles II le Chauve et Louis II le Germanique se dirigent l'un vers l'autre, avec les renforts de Judith de Bavière et se rejoignent à Auxerre.

Ils demandent à négocier avec Lothaire Ier mais celui-ci attend l'arrivée de Pépin II d'Aquitaine pour les attaquer.

L'affrontement a lieu à Fontenay-en-Puisaye ou Fontonoy-en-Puisaye, près d'Auxerre, le 25 juin 841.

Baudouin Ier Bras-de-Fer et Girard II de Paris participe à la bataille, dans le camp de Lothaire Ier.

Charles II le Chauve doit sa victoire à Guérin de Provence.

Lothaire Ier vaincu est obligé de fuir et continue malgré tout à tenter d'attaquer séparément ses frères.

Girard II suit sans aucun doute Lothaire Ier à Aix.

Gérard Ier de Vergy, Comte d'Auvergne, Gui de Vannes, Ricouin, préfet de la marche de Bretagne, meurent lors de la bataille.

Pépin II d'Aquitaine abandonne Lothaire Ier.



Bataille de Farum Brigancio

Ramiro Ier vainc les normands à la bataille de Farum Brigancio (Galice).



Bataille de Messac

Mort de Renaud Préfet de la marche de Bretagne

Nominoë tombe gravement malade à la même époque et Renaud ou Rainald, Comte de Nantes et préfet de la marche de Bretagne, estime le moment propice pour se débarrasser de lui.

En Mai 843, Erispoë, en accord avec son père Nominoë, sans doute aussi pour protéger les colonies bretonnes en train de s'installer sur la rive gauche de la Vilaine, décide de monter un coup de main sur le comté de Nantes.

A la tête d'une petite unité, Erispoë traverse la rivière au Port de Guipry et se heurte près de Messac aux soldats de Rainald, nombreux, bien organisés et vraisemblablement informés des préparatifs de l'incursion bretonne.

Erispoë est obligé de battre en retraite après avoir subi des pertes importantes.

A Guipry, sur la rive droite de la Vilaine, Erispoë attend les renforts que Lambert, postulant au titre de comte de Nantes, est allé chercher au pays d'Aleth.

Dès l'arrivée de Lambert, il traverse à nouveau se lance à la poursuite de ses ennemis.

Ceux-ci, persuadés que le combat de Messac leur laisse beaucoup de répit, s'en retournent tranquillement vers Nantes.

Un après-midi au bord de l'Isac, près de Blain, les soldats d'Erispoë les surprennent et les massacrent.

Renaud ou Rainald est tué durant la Bataille.

Nominoé se considère libéré de son serment envers Charles II le Chauve.



Bataille de Gaëte

Les Sarrasins défont les troupes de Louis II le Jeune, en 845, près de Gaëte.



Bataille de Ballon

En novembre 845, Charles II le Chauve doit se rendre à Tour pour célébrer la Saint-Martin.

Mais il se décommande, ayant été averti qu'un parti de Bretons souhaite faire défection, pourvu qu'il vienne immédiatement à leur aide.

L'ost royal n'est plus au complet à cette époque de l'année et vu le caractère improvisé de l'intervention, les Francs sont sans doute peu nombreux.

Du côté des Bretons commandés par Nominoë, l'armée semble constituée d'une seule cavalerie légère, donc certainement encore bien moins nombreuse.

Charles II le Chauve traverse la Vilaine avec ses troupes, au Pont-Neuf et prend la direction du village de Ballon et de l'abbaye de Ballon, situé près de Bains (aujourd'hui Bains-sur-Oust) non loin de Redon, où s'est embusqué Nominoë.

La bataille a lieu le 22 novembre 845 dans le confluent marécageux de l'Oust et de l'Aff.

C'est un véritable chausse-trape où les Bretons exploitent leur connaissance des marécages pour vaincre les Francs.

Les troupes de Charles II le Chauve subissent de très grosses pertes sous les coups de javelots répétés des cavaliers de Nominoë.

Elles abandonnent la lutte au matin du troisième jour et battent en retraite, laissant sur le terrain leurs morts, leurs blessés et un butin considérable.

Le roi franc, humilié, se sauve, au cours de la nuit, avec sa garde personnelle, sans même prévenir ses lieutenants de son départ.

Cette victoire de Ballon permet à Nominoë d'assurer sa mainmise sur le comté gallo-franc de Vannes (la partie Est du Vannetais).



Bataille de Bénévent

Louis II le Jeune à son tour remporte, en 848, une grande victoire sur eux près de Bénévent.

En même temps, il rétablit la paix dans ce grand duché en le divisant entre les deux compétiteurs.



Mort de Nominoë

Bataille de Jengland-Beslé

Traité d'Angers

Erispoë Roi de Bretagne

Nominoë, après avoir conquis le Maine et l'Anjou, marche en direction de la Seine.

Il meurt aux environs de Vendôme le 7 mars 851.

Il est inhumé au monastère de Redon

En mars 851, Charles II le Chauve profitant de la mort de Nominoë, mène son armée en Bretagne pour la soumettre.

La rencontre avec les armées bretonnes d'Erispoë, fils de Nominoë, et d'Argantael, se fait à Jengland-Beslé, un petit hameau situé sur l'actuelle commune du Grand-Fougeray, près de la rivière Vilaine.

Les Francs y sont sévèrement défaits le 22 août 851.

En septembre 851, à Angers, Charles II le Chauve reconnaît à Erispoë l'autorité anciennement détenue par son père sur le Vannetais et la Bretagne, augmentée de la Marche de Bretagne :

La partie occidentale de la Neustrie devient la Haute-Bretagne.

La population franque de cette région n'est pas chassée lors de cette annexion et constituera la Bretagne de langue romane ou gallo.

Charles II le Chauve concède à Erispoë le titre de roi, ce qu'aucun empereur carolingien n'avait fait pour un prince étranger à sa famille.

Rennes devient bretonne.



Bataille de Brillac

Ramnulf Ier de Poitou et Ragenold d'Herbauges battent les Vikings à la bataille de Brillac le 4 novembre 852.



Bataille de Polvorosa

Alphonse III le Grand vainc les arabes à Polvorosa.



Pillage du Mans

Bataille de Brissarthe

Mort de Robert IV de Hesbaye

Mort de Ramnulf Ier de Poitou Duc d'Aquitaine

Louis II le Bègue Comte d'Autun

Hugues l'Abbé tuteur de Robert Ier de France et Eudes Ier de France

Eudes Ier de France Marquis de Neustrie

En 866, le prince breton Salomon s'est allié au Danois Hasting (Hásteinn) pour une expédition contre l'Anjou, le Maine, et la Touraine.

La ville du Mans est saccagée et toute la contrée est ravagée.

Louis II le Bègue n'ayant pas su empêcher ce pillage, Robert IV de Hesbaye est rappelé en Neustrie et y reprend ses possessions.

Il reçoit, en outre, l'abbaye de Saint-Martin de Tours.

Robert IV de Hesbaye parvient à réunir une armée franque alors que les Bretons et Scandinaves se replient avec leur butin.

Il a avec lui Ramnulf Ier, Comte de Poitiers, Gauzfrid, Comte du Maine, et Hervé du Maine.

Gauzfrid, comte du Maine bat les vikings entre la Loire et le Mans.

Robert, Ramnulf Ier de Poitou et Gauzfrid assiègent les vikings d'Hasting à Brissarthe près Angers.

Une bataille oppose les Francs aux Normands le 15 septembre 866.

Robert IV de Hesbaye et Ramnulf Ier de Poitou sont tués au combat.

Robert est tué en repoussant sans casque ni cuirasse une sortie des Vikings qu'il avait enfermés dans l'église.

Hasting n'est pas né en Scandinavie mais dans les environs de Troyes.

Toutefois, Hasting préfère embrasser une carrière de mercenaire et de Prince pillard à la tête d'une bande de vikings, au noble métier de paysans qu'exerçaient ses parents sous le joug du servage.

En 866, Charles II le Chauve attribue le comté d'Autun à Louis II le Bègue, son fils, malgré les tentatives de prise du pouvoir par Bernard Plantevelue, toujours présent dans la région.

Eudes n'a que 6 ans.

En 866, Hugues L'Abbé, beau-fils de Robert IV de Hesbaye, se voit confier par Charles II le Chauve la tutelle de Robert Ier de France et Eudes Ier de France, les enfants de Robert IV de Hesbaye, ceux-ci étant trop jeunes pour assumer les charges et honneurs de leur père.

Eudes Ier de France hérite du titre de marquis de Neustrie.

Hugues l'Abbé s'acquitte fort bien de son rôle de tuteur et fortifie leur position quant aux places fortes héritées de leur père : Orléans, Meung sur Loire, Blois, et Châteaudun.



Bataille de Bari

En 867, Louis II le Jeune va chercher les Sarrasins dans la Pouille.

Louis II le Jeune subit une grande défaite devant Bari mais il ne renonce pas.



Bataille de Reading

Mort d'Aethelwulf

Le 4 janvier 871, les armées d'Ethelred et d'Alfred le Grand attaque les Danois qui envahissent la Grande-Bretagne alors qu'ils campent près de Reading dans le comté de Berkshire.

Malgré des pertes danoises importantes, les Saxons d'Ethelred de Wessex sont défaits et massacrés au cours de la bataille.

Selon la chronique Anglo-Saxonne, Aethelwulf, ealdorman saxon de l'Ouest, meurt lors de cette bataille.



Bataille de Basing

Le 22 janvier 871, les Anglais sont à nouveau vaincus à Basing contre les Danois.


Alfred Ier le Grand Alfred Ier le Grand L'Angleterre en 871

Bataille de Marton

Mort d'Ethelred Ier Roi d'Angleterre

Alfred Ier le Grand Roi du Wessex et de Mercie

Deux batailles non identifiées ont pu se produire dans l'intervalle.

Le 23 avril 871, Ethelred Ier meurt lors de la Bataille de Merton ou Marton.

Il est inhumé à Wimborne à Dorset.

Après sa mort, il est considéré comme un saint, bien que jamais canonisé.

Pendant qu'Alfred Ier le Grand assiste à l'enterrement et aux autres cérémonies officielles entourant la mort de son frère, les Danois remportent en son absence une victoire contre les Anglais, en un lieu non précisé.

Alfred Ier le Grand succède à son frère Ethelred en tant que Roi du Wessex et de Mercie en 871.



Bataille de Wilton

En mai 871, la présence d'Alfred Ier le Grand ne suffit pas à empêcher une nouvelle défaite des Anglais contre les Danois, à Wilton.

Une trêve est convenue entre les deux camps.

Pendant les 5 années suivantes les Danois guerroient dans d'autres parties de l'Angleterre, et Alfred se contente de poster plusieurs garnisons aux frontières du royaume.


Les Épées sur les rochers - par le sculpteur Fritz Røed Harald Ier de Norvège

Bataille de Hafrsfjord

Harald Ier de Norvège Roi de Norvège

Entre 872 et 885 (les avis divergent), après une grande victoire à Hafrsfjord près de Stavanger, Harald Ier de Norvège unifie la Norvège et se trouve le premier Roi de la totalité de la Norvège.

Les Épées sur les rochers est un monument situé sur la rive du Hafrsfjord qui commémore la bataille de Hafrsfjord.

Le monument représente 3 épées enfoncées dans le rocher.

Faites de bronze, elles ont une hauteur de près de 10 mètres.

Il a été conçu par le sculpteur Fritz Røed et est inauguré en 1983 par le roi Olav V, pour le 1111e anniversaire de la bataille de Hajord.

Les 3 épées symbolisent les trois rois qui se sont combattus :

Le monument est un symbole de paix, car les épées sont désormais plantées dans le sol pour ne plus être utilisées.

Harald Ier de Norvège change l'épithète crépu ou l'ébouriffé pour celui sous lequel il est ensuite connu, Harald à la Belle Chevelure.

Nombre des opposants d'Harald Ier de Norvège se refugient en Islande, tout juste découverte, dans les archipels des Orcades, aux Shetland, aux Hébrides et aux iles Féroé et même en Normandie, en Écosse et en Irlande.

Ils naviguent pour harceler la Norvège ainsi que l'ensemble de l'Europe du Nord.

À ces ennemis de l'extérieur s'ajoutent, à l'intérieur du pays, les personnes mécontentes de la volonté d'Harald Ier de Norvège d'augmenter les taxes sur leurs terres.



Bataille de Chippenham

Dès janvier 878, les guerriers danois organisent une contre-attaque contre le bourg fortifié de Chippenham ou Chippendale, où Alfred Ier le Grand passe l'hiver.

Alfred, très attaché aux Valeurs chrétiennes, refuse, dit-on de livrer bataille la trêve de Noël, les 12 jours entre Noël et l'Épiphanie.

La plupart des gens sont réduits, à l'exception du Roi Alfred Ier le Grand, qui peut s'échapper avec quelques autres par les bois et les marécages.

Une légende raconte comment, alors qu'il s'enfuit à travers les marécages d'Athelney près de North Petherton dans le Somerset, une paysanne ignorant son identité lui confie la surveillance de quelques gâteaux qu'elle a mis sur le feu.

Préoccupé par le sort de son royaume, Alfred laisse les gâteaux brûler et se fait réprimander au retour de la femme.

Lorsqu'elle réalise à qui elle s'adresse, la paysanne se confond en excuses, mais Alfred persiste à se déclarer fautif.



Bataille de Thin

En 881 Les Normands s'emparent d'Elsloo et y font un camp retranché.

Liège est ravagée par les Normands.

Louis III le Jeune rassemble toutes ses forces pour s'opposer aux incursions des Normands.

Louis III le Jeune remporte sur eux une victoire en 881, près de Thin, dans la forêt de Carbonnière.



Bataille de Saucourt-en-Vimeu

Le 3 août 881, Louis III de France remporte sur l'envahisseur viking la bataille de Saucourt-en-Vimeu ou Saucourt-en-Vinieu.

8 000 d'entre eux auraient été tués dans cette bataille.

Cette victoire a un retentissement tel qu'elle est immortalisée par la Chanson de Louis (le Ludwigslied ou Rythmus Teutonicus)



Bataille de Remich

Mort de Wala Évêque de Metz

Mariage de Godfrith avec Gisèle de Lotharingie

Les pillards remontent le Rhin et la Moselle et s'approchent de Metz, où Wala, évêque de Metz est vaincu et tué à la bataille de Remich le 11 avril 882.

Charles III le Gros, rentré d'Italie, convoque une forte armée à Worms en mai 882 pour combattre les Vikings qui se sont repliés à Elsloo ou Ascaloha ou Asselt dans le Limbourg.

Il les y assiège et négocie leur retrait.

Godfrith se fait baptiser.

Godfrith épouse Guisla ou Gisèle de Lotharingie, fille de Lothaire II de Lotharingie et de Waldrade de Wormsgau.

Godfrith reçoit le Kennemerland, en Frise occidentale, et plusieurs milliers de livres d'argent et d'or prélevées sur le trésor de Saint-Étienne de Metz.



Bataille de Saint-Florentin

En 888, dans les plaines de Saint-Florentin, Richard le Justicier bât les Normands, qui ont pénétré en Bourgogne et ont dévasté la ville de Béze.



Bataille de Questembert

Mort de Judicaël Comte de Rennes

Alain Ier le Grand Duc de Bretagne

Judicaël et Alain le Grand achève de chasser les Vikings qu'ils vainquent à Questembert en 888.

Judicaël se fait tuer dans cette bataille en poursuivant des Vikings.

Les enfants de Judicaël n'ont pas l'âge de prendre le relais de leur père sur le terrain.

Alain Ier le Grand devient Duc de Bretagne.



Bataille de Montfaucon-en-Argonne

Deuxième couronnement Eudes Ier de France

Sous Eudes Ier de France, la défense du territoire contre les invasions se fait au niveau régional, afin d'être plus efficace, aussi les comtes et ducs ont de plus en plus de pouvoir.

Grâce à ce remaniement, les Normands subissent d'importantes défaites.

En 888, Eudes Ier de France se met à la poursuite des Normands.

Aymar de Poitou combat aux cotés d'Eudes Ier de France contre les Normands.

Le 24 juin 888, Eudes Ier de France les rejoint entre Verdun, Stenay et Montmédy et leur tue 19 000 hommes dans les bois de Montfaucon-en-Argonne à l'entrée des défilés de l'Argonne.

Après cette défaite, les Normands cesseront de menacer Paris pendant une vingtaine d'années.

Cette victoire lui vaut d'être reconnu Roi des Francs par Arnulf de Carinthie, Roi de Francie orientale et de recevoir un deuxième couronnement à Reims en novembre 888.

Herbert Ier de Vermandois est cité en 889 comme un fidèle du roi Eudes Ier de France.



Bataille de Montpensier en Limagne

Eudes Ier de France vainc les Vikings en 892, près de Montpensier en Limagne.

Les Vikings mettent néanmoins à sac les villes de Meaux, Troyes, Toul, Verdun, Évreux et Saint-Lô.



Bataille à Farnham

Mais Édouard Ier d'Angleterre, fils aîné Alfred Ier le Grand, bat les Danois d'Appledore lors de la bataille de Farnham.



Bataille de Argenteuil et de Saint-Florentin contre les Vikings

En 898, les Vikings hivernent entre Tonnerre et Montbard, mais Richard le Justicier les surprend et les défait à Argenteuil, puis à Saint-Florentin, et repousse les envahisseurs dans la vallée de la Seine.

Manassès Ier de Chalon participe à ces batailles.



Bataille de Saucourt-en-Vimeux

Charles III le Simple vainc les Normands à Saucourt-en-Vimeux le 28 décembre 898.



Mort de Zwentibold

Bataille de Susteren

Rattachement de la Lotharingie à la Germanie

Zwentibold dresse contre lui l'aristocratie du pays.

Zwentibold est surpris dans une bataille livrée près de l'abbaye de Susteren sur la Meuse, le 13 ou le 18 ou le 19 ou le 30 août 900.

Les attaquants sont :

Zwentibold y meurt avec les 2/3 de son armée.

Il est tué par Étienne d'Ardennes, fils de Sadiger d'Ardennes.

Le royaume de Lotharingie est rattaché à la Germanie de Louis IV l'Enfant.



Siège d'Auxerre

Bataille de Chartres

Traité de Saint-Clair-sur-Epte

Naissance de la Normandie

Fusion de La "marche normande" et de la "marche bretonne"

Robert Ier de France Marquis des deux marches

En 911, les Normands conduits par Rollon assiègent Auxerre, mais la ville résiste, les assiégeants lèvent le camp.

Les Francs dirigés par Robert Ier de France, Duc des Francs, Richard le Justicier, Èbles Ier d'Aquitaine, Duc de Poitiers, et l'évêque Géran leur font subir une terrible défaite devant Chartres le 20 juillet 911.

Plus de 6 000 Danois sont tués.

L'affrontement se termine par le traité de Saint-Clair-sur-Epte à l'ouest de Paris car les Normands ne peuvent battre les Francs et les Francs ne peuvent chasser définitivement les Normands. L'habile Robert, Comte de Paris, négocie, pour le roi carolingien Charles III le Simple, le traité avec Rollon.

Par ce traité, les Normands de Rollon s'engagent à cesser leurs raids et à empêcher d'autres bandes vikings de piller la Neustrie.

En échange, Charles III le Simple lui abandonne une grande partie de la Neustrie aux bouches de la Seine dans les 3 diocèses de Rouen, Évreux et Lisieux, base du futur duché de Normandie.

Le terme de Neustrie disparaît alors.

Le Viking fait l'hommage de vassalité au roi Carolingien.

Dudon de Saint-Quentin raconte l'anecdote suivante : Rollon refusant de s'agenouiller devant le roi en signe d'hommage, afin de lui baiser le pied, un compromis est alors trouvé. Un des proches de Rollon doit effectuer le geste à sa place. Mais le Normand, sans s'agenouiller, lève si haut le pied du roi que ce dernier perd l'équilibre et tombe à la renverse.

La marche normande qui n'a plus lieu d'être, est alors fusionnée avec l'autre marche, et l'on voit le marquis Robert Ier de France parfois qualifié de demarchus, soit maître des deux marches.



Bataille de Wahlwies

Erchanger Ier de Souabe Duc de Souabe

Création du duché de Souabe

Erchanger Ier de Souabe et Bouchard II de Souabe se retournent contre Conrad Ier de Germanie.

Ils tiennent le roi en échec à la bataille de Wahlwies dans le Hegau, Erchanger Ier de Souabe se proclame Duc de Souabe en septembre 915.

Le duché de Souabe est créé et s'étend du Massif des Vosges jusqu'au Lech et à Chiavenna en Italie.



Bataille de San Esteban de Gormaz

Ordono II de León et Sancho Ier Garcés de Navarre mettent en déroute les musulmans à San Esteban de Gormaz en 917.



Prise de Zürich

Bataille de Winterthour

En 919, Rodolphe II de Bourgogne s'empare de Zürich et envahit la région de Constance qui est alors le centre et la capitale du duché de Souabe.

En 919 Rodolphe de Bourgogne est battu à Winterthour par Bouchard II de Souabe qui consolide le duché de Souabe et force Conrad Ier de Germanie à revendiquer ses propres terres.



Bataille de Valdejunquera

En 920, une armée envoyée Abderramán III récupère Osma et San Esteban de Gormaz, entrant en Navarre.

Elle bat les chrétiens à Valdejunquera et capture les évêques de Tuy et Salamanque.

Ordono II de León attribue la déroute à l'absence des Castillans malgré qu'ils aient été convoqués.

Les quatre castillans les plus puissants sont Nuño Fernández, Fernando Ansúrez, Albolmondar el Blanco et son fils Diego.

Ordono II de León, sachant qu'ils sont réunis à Burgos, les convoque à Tejares, au bord du Carrión, où ils se rendent sans méfiance. Là, Ordono II de León les fait prisonniers et emmener à León, où ils sont exécutés.

Ordono II de León lance ensuite une contre-offensive chrétienne, occupant La Rioja et incorporant à la Navarre les zones de Nájera et Viguera.


Bataille de Soissons Raoul Ier Raoul Ier

Bataille de Soissons

Mort de Robert Ier Roi de France

Raoul Ier de France Roi de France

Charles III le Simple refuse la destitution et rassemble une armée considérable en Lorraine. Il rentre en France et marche sur Laon.

Robert Ier de France établit son camp près de Soissons, sur les bords de l'Aisne.

Charles III le Simple attaque Robert Ier de France à l'improviste, le dimanche 15 juin 923, et lui livre une bataille acharnée. Charles III le Simple fait preuve d'une grande bravoure.

Arnould Ier de Flandre soutient Charles III le Simple lors de la bataille de Soissons.

Robert Ier de France est tué.

La tradition raconte qu'il périt dans un duel légendaire, soit avec Charles III le Simple lui-même, soit avec le comte lorrain Fulbert, porte-étendard de l'armée carolingienne.

Mais Hugues le Grand, fils de Robert de France, aidé d'Herbert II de Vermandois, galvanise les soldats en montrant le cadavre de son père.

Malgré la mort de Robert Ier de France, Charles III le Simple est défait et est forcé de battre en retraite.

D'après Richer, qui était du parti des Carolingiens, les troupes françaises fortes de 20 000 hommes en perdent 11 000 et l'armée carolingienne au nombre de 10 000 en perdent 7 118.

Robert Ier de France est inhumé à Sainte-Colombe de Sens.

Les grands du royaume, ne voulant pas rendre la couronne à Charles III le Simple, choisissent pour roi Raoul Ier de France. Son beau-frère Hugues le Grand a refusé le titre de crainte d'abandonner ses comtés et de perdre ainsi son influence sur les grands.

Le 13 juillet 923, Raoul Ier de France est couronné Roi de France à Saint-Médard de Soissons, par l'archevêque Gautier de Sens. Raoul Ier de France conserve ses domaines bourguignons, mais également ses autres honneurs dans les provinces de Reims, Troyes, Laon et Berry qu'il administre en même temps que le royaume.

Pendant les premières années de son règne l'anarchie va régner dans tout le royaume. Malgré de réelles qualités, Raoul Ier de France va avoir du mal à se faire reconnaître comme roi par les grands vassaux.

Raoul Ier de France se bat contre le pillage des Vikings mais il intervient également en Lorraine et en Alsace à la demande de l'évêque de Metz.

Èbles Ier d'Aquitaine reconnaît Raoul Ier de France.

Mais Guillaume le Jeune, héritier de Guillaume Ier d'Aquitaine, refuse de le reconnaître.



Invasion des Normands de la Loire en Bourgogne

Bataille de Chalmont

Mort de Garnier de Sens Vicomte de Sens et Comte de Troyes

À l'automne 924, les Normands de la Loire pénètrent dans la Bourgogne du nord-ouest et pillent tout sur leur passage. Raoul Ier de France occupé sur la frontière Lorraine, ce sont les comtes Manassès II de Langres et Garnier de Sens qui leurs barrent la route.

Raoul Ier de France et Hugues le Grand arrivent en renfort, mais les Vikings réussissent à se sauver.

Le 6 décembre 924 à Chalmont, entre Milly-la-Forêt et Barbizon, Raoul Ier de France inflige une sévère défaite à Ragenold, le chef Viking qui s'était aventuré jusqu'en Bourgogne.

Garnier de Sens meurt au combat.



Bataille de Fauquembergues

Mort d'Helgaud III de Ponthieu Comte de Ponthieu et de Montreuil-sur-Mer et Avoué de Saint-Riquier

Blessure de Raoul Ier

Herbouin II de Ponthieu Comte de Montreuil-sur-Mer et Abbé de Saint-Riquier

En 926, les Normands de Rollon mettent à mal l'ost de Raoul Ier de France à la bataille de Fauquembergues sur l'Aa, près de Thérouanne, entre Saint-Omer et Montreuil-sur-Mer.

Herbert II de Vermandois participe à cette bataille.

Helgaud III de Ponthieu meurt à Eu vers 926.

Herbouin II de Ponthieu devient Comte de Montreuil-sur-Mer et Abbé de Saint-Riquier.

Raoul Ier de France est grièvement blessé et est contraint de fuir les combats et de regagner Laon.

Les vainqueurs ont le champ libre pour piller le pays jusqu'aux frontières de la Lorraine.



Bataille de Novare

Mort de Bouchard II de Souabe

Hermann Ier de Souabe Duc de Souabe

Bouchard II de Souabe attaque la ville de Novare, défendue par les troupes de Lambert, l'archevêque de Milan.

Bouchard II de Souabe meurt le 29 avril 926.

Hermann Ier devient Duc de Souabe.

Bouchard III de Souabe, encore jeune, est envoyé en Saxe pour sa sécurité.



Révolte des Normands de l'Ouest contre Guillaume Ier Longue-Épée

Bataille de Rouen

En 934, Guillaume Ier Longue-Épée se trouve confronté à une révolte des Normands de l'Ouest, mené par un chef nommé Riouf, révolte dénonçant la francisation de la Normandie.

L'armée de Riouf assiège Rouen. Bernard le Danois convainc Guillaume Ier Longue-Épée de sortir de Rouen pour combattre. Riouf est vaincu sous les murs de la ville.



Maison de Bretagne

Alain Barbetorte Duc de Bretagne

Bataille de Kerlouan

Alain Barbetorte, mettant fin à près d'un siècle de conflits et de pillages, prend le titre de duc de Bretagne (au sens latin de dux, " chef ") en 937.

Alain Barbetorte décide de faire de Nantes sa résidence principale, de reconstruire l'église et d'édifier une enceinte de terre et un donjon. Cette décision ancre durablement la cité en Bretagne.

Alain et ses successeurs s'appuient sur le pays nantais et leurs possessions en Cornouaille pour asseoir leur pouvoir.

La libération entreprise par Alain Barbetorte est complétée par le comte Even, vainqueur de la bataille de Kerlouan, qui débarrasse le Léon des Normands.

Les limites du duché sont désormais établies à celles de la Bretagne historique actuelle, alors qu'auparavant elles s'étendaient jusqu'à Angers et englobaient le Cotentin, l'Avranchin. Le siècle "viking" aura été une rupture dans l'histoire de Bretagne.

Au Xe siècle, Alain Barbetorte, Duc de Bretagne construit Château de Pornic en bois et en fait une place forte.

Le château de Pornic est alors occupé par une garnison qui protège l'entrée de Pornic.


Aethelstan

Bataille de Brunanburth

Aethelstan Roi d'Angleterre

En 937, Aethelstan remporte une grande victoire à la Bataille de Brunanburth ou Brunanburh sur une alliance ennemie, dont Constantin II d'Écosse et Óláfr Kvaran, fils de Sigtryggr Gale, Roi du Danelaw.

Aethelstan, Roi du Wessex, se proclame roi de toute l'Angleterre.

Il reçoit la soumission des autres souverains de Grande-Bretagne :



Bataille de Trans

Il reste quelques poches où les Vikings sont encore présents.

Le 1er Aout 939, un fort parti de Normands capitule au camp de Trans, en Ille-et-Vilaine, devant Juhel-Bérenger aidé d'Herbert Comte du Mans.



Bataille de Dol de Bretagne

À Rennes, Juhel-Bérenger n'était bien sûr nullement disposé à céder le premier rôle au revenant d'Angleterre.

Le roi de France lance contre Juhel-Bérenger la coalition du duc de Normandie, du comte d'Anjou et d'Alain Barbetorte. Juhel-Bérenger est défait à Dol de Bretagne en 944.



Prise de Metz

Bataille de la forêt de Roumare

Destruction de Gand

En 946, craignant l'alliance de Richard Ier Sans Peur avec Hugues le Grand, Louis IV d'Outremer forme une coalition contre eux avec :

Ayant attaqué Hugues le Grand et pris Reims, ils pénètrent en Vexin.

Les Normands parviennent à détacher Othon Ier le Grand de la coalition et défont les forces du roi dans la forêt de Roumare, à l'ouest de Rouen dans un vaste méandre de la Seine.

L'échec est mal ressenti par Othon Ier le Grand qui envahit la Flandre, état de son ancien allié.

Gand est détruite.

Othon le Grand y fait construire le "Novum Castrum" dont la garde est donnée à Wichmann II, Comte d'Hamaland et de Gand, et fait creuser la "fosse Othonienne", délimitant les possessions impériales en Flandre.

Finalement réconciliés, Othon Ier le Grand laisse la suzeraineté du castrum à Arnould Ier de Flandre.



Bataille de Stainmore

Mort d'Éric Ier de Norvège

Éric Ier de Norvège livre la Bataille de Stainmore, dans le Westmorland contre les troupes de Magnus, le fils d'Olaf Kvaran.

Éric Ier de Norvège meurt en 954 lors de cette bataille.



Bataille de Raxa

En 955, Wichmann II de Saxe et Egbert le Borgne, son frère, arrivent sur les terres abodrites à Liubice (Lübeck), où ils fomentent une révolte avec le prince Nako, que Othon Ier le Grand écrase à la bataille de Raxa.

Wichmann II de Saxe et Egbert le Borgne fuient alors à la Cour d'Hugues le Grand de Francie occidentale.


Selon une légende magyare, Conrad Ier le Rouge est tué d'un coup de cor par le chef hongrois Lehel - qu'il avait fait prisonnier - Miniature de la Gesta Hungarorum - vers 1360

Réconciliation d'Othon Ier le Grand et de Conrad Ier le Rouge

Bataille de Lechfeld

Mort de Conrad Ier le Rouge

Othon Ier le Grand et Conrad Ier le Rouge se réconcilient.

Othon Ier le Grand et Conrad Ier le Rouge se réconcilient et partent en guerre contre les Magyars.

Bouchard III de Souabe accompagne Othon Ier le Grand dans cette campagne.

Le 10 août 955, Othon Ier le Grand rassemble autour de lui environ 10 000 cavaliers lourds, pour combattre environ 50 000 soldats de la cavalerie légère hongroise commandée par le khan Horka Bulcsu.

Boleslav Ier de Bohême participe avec ses troupes à cette bataille.

Lechfeld s'étend entre les rivières Lech et Schmutter au sud de l'actuelle ville d'Augsbourg, en Bavière.

Othon Ier le Grand qui approche les forces adverses, est pris sur le côté par une partie de ses adversaires et donc pris entre deux forces plus nombreuses mais les Hongrois qui l'attaquent sur son aile descendent de cheval et se mettent à piller la caravane de bagages germaniques.

Othon Ier le Grand envoie une partie de ses forces pour balayer ces troupes vulnérables et les éliminer. Ceci fait, les cavaliers se regroupent et chargent les lignes hongroises.

Malgré les flèches, en grande partie détournées par les boucliers germaniques, l'armée d'Othon Ier le Grand frappe la ligne adverse et l'enfonce.

Le chef hongrois tente de feindre une retraite pour désorganiser les Germains lors d'une éventuelle poursuite mais les troupes d'Othon Ier le Grand maintiennent leur ligne et les mettent en déroute.

Les prisonniers sont soit exécutés, soit libérés après avoir eu leurs oreilles et leur nez coupés.

Cette victoire décisive vaut à Othon Ier le Grand un immense prestige auprès de ses guerriers et des clercs d'Occident, qui songent à ressusciter pour lui le titre impérial.

Conrad Ier le Rouge meurt lors de cette bataille.

La victoire de Lechfeld met fin pour de bon à la menace hongroise et a un grand retentissement parmi les dirigeants et les lettrés de l'Europe chrétienne. Chacun y voit à juste titre la fin des Grandes invasions barbares qui ont tourmenté l'Europe occidentale pendant six siècles.

Après la bataille du Lechfeld, l'Europe occidentale n'aura plus à craindre, en effet, le retour des Normands ou d'un quelconque Attila.

La peur des Barbares s'apaise au point que, trois siècles plus tard, au XIIIe siècle, la menace mongole passera presque inaperçue en Occident. Il est vrai que ces Mongols gengiskhanides n'iront pas plus loin que... la Hongrie avant de retourner dans les steppes d'Asie.

Pendant un millier d'années, l'Europe occidentale se développera en-dehors de toute immigration extérieure… cela n'excluant pas des mouvements de population à l'intérieur du continent ou vers l'extérieur.

Boleslav Ier de Bohême profite de la déroute des Hongrois pour occuper :



Bataille de Fitjar

Mort d'Hakon Ier de Norvège

Harald II de Norvège Roi de Norvège

Les fils d'Éric Ier de Norvège s'allient avec les Danois pour reprendre le trône de Norvège, mais sont systématiquement battus par Hakon Ier de Norvege.

Ce dernier réussit tout, sauf imposer le christianisme qui souleve une si grande opposition qu'il ne se sent pas assez fort pour la surmonter.

Hakon Ier de Norvège remporte la Bataille de Fitjar contre les fils d'Éric Ier de Norvège mais il est mortellement blessé.

Hakon Ier de Norvege meurt en 961 sans enfant.

Hakon Ier de Norvège serait à l'origine de l'unification du Noël chrétien et de la fête du Midtvintersblot (fête du milieu de l'hiver), où le lutin Julenisse distribuait des cadeaux.

Harald II de Norvège, troisième fils d'Éric Ier de Norvège, devient Roi de Norvège en 961.

Les Norvégiens, las de ces nombreuses années de guerre, font bon accueil à la force danoise d'invasion conduite par Harald Ier de Danemark.



Bataille de Hals

Mort d'Harald II de Norvège

Harald II de Norvège est attiré dans une embuscade au Jutland.

Harald II de Norvège meurt au début de l'été 970 abattu lors de la bataille de Hals par Harald le Doré ou Gull-Harald, un neveu d'Harald Ier de Danemark, à l'instigation du jarl Hakon Sigurdsson.

Ses frères sont ensuite vite défaits.

Entre 970 et 995, la Norvège est gouvernée par le jarl Hakon Sigurdsson sous l'autorité d'Harald Ier de Danemark.



Bataille de Cedynia

Odo Ier de Misnie, le margrave de Lusace, la Marche de l'Est saxonne, franchit l'Oder et mène une expédition militaire du Saint-Empire et de la Lusace contre la Pologne.

Le 24 juin 972 ou en 979, Mieszko Ier de Pologne écrase l'armée brandebourgeoise.

Czcibor, le frère de Mieszko Ier de Pologne, est peut-être tué pendant la bataille.

La Poméranie occidentale se soumet à la Pologne.



Élimination des sarrasins de Provence

Bataille de Tourtour

Guillaume Ier de Provence vainc définitivement les Sarrasins à la bataille de Tourtour en 973.



Bataille de Mons

Godefroy Ier de Verdun Comtede Hainaut

Godefroy Ier de Verdun s'empare en 973 du comté de Hainaut avec Arnould de Valenciennes, aux dépens de Régnier IV de Mons.



Bataille de Mons

Godefroy Ier de Verdun prisonnier

Lambert Ier de Louvain et Régnier IV de Mons tentent une nouvelle expédition.

Charles Ier le Gros, Duc de Basse-Lotharingie, qui soutient Régnier IV de Mons, vainc Godefroy Ier de Verdun et Arnould de Valenciennes lors de la bataille de Mons le 19 avril 976.

Godefroy Ier de Verdun y est grièvement blessé et fait prisonnier.



Première bataille de Conquereux

Une première bataille a lieu entre les maisons de Nantes et de Rennes sur les landes de Conquereux ou Coquereuil ou Conquereuz en 981.

La garde nantaise d'Hoël Ier de Bretagne soutenue par les troupes de Geoffroy Ier d'Anjou et les forces rennaises de Conan Ier le Tors soutenue par la Maison de Blois, se rencontrent sur le champ de bataille à Conquereuil pour contrôle du duché.

Conan Ier le Tors reçoit une grave blessure et qui l'oblige à retourner à Rennes, l'empêchant de pousser son avantage.

Conan Ier le Tors ne peut d'imposer sa suzeraineté sur le Nantais.

Cette bataille ne met pas fin au conflit qui oppose les 2 seigneurs.



Bataille de Taller

En 982 ou 988, Normands sont finalement massacrés à Taller, près de Castets, à une vingtaine de kilomètres au nord de Dax, par Guillaume Sanche de Gascogne ou Guillaume Ier de Gascogne, Duc de Gascogne.

Le pays est délivré à jamais des hordes barbares.

Des incursions épisodiques continueront jusqu'en 1018.



Bataille de Fyris

Styrbjörn le Fort ou Starke serait devenu le chef des Vikings de Jómbsborg et l'allié d'Harald à la Dent bleue, roi de Danemark.

Selon les Sagas, Éric VI de Suède refuse de partager le royaume avec son neveu putatif Styrbjörn le Fort ou Starke ce qui entraîne une longue guerre entre les deux prétendants.

Il retourne alors en Suède avec une grande armée danoise.

Vers 983, Éric VI de Suède combat cette armée à la bataille de Fyris ou Fýrisvellir, à proximité d'Uppsala.

Un conflit prolongé avec le Danemark s'en suit.



Mariage de Guillaume Ier de Bellême avec Mathilde de Condé de Ganelon

Guillaume Ier de Bellême épouse en 990 Maud ou Mathilde de Condé de Ganelon. Leurs enfants sont :



Bataille de Maldon

En 991, Ethelred II le Mal Conseillé doit faire face au renouveau des invasions vikings.

La flotte conduite par Olaf Ier de Norvège est la plus grande depuis l'armée d'été de Guthrum.

L'armée anglaise sous le commandement de l'Ealdorman Byrhtnoth d'Essex est écrasée à la bataille de Maldon.

Ethelred II le Mal Conseillé est forcé de verser à Olaf Ier de Norvège un lourd tribut annuel.

Olaf Ier de Norvège rentre en Norvège ce qui procure un certain répit à Ethelred II le Mal Conseillé, mais l'Angleterre subit encore fréquemment les raids vikings.

Bien qu'Ethelred II le Mal Conseillé les combatte, il verse de l'argent aux envahisseurs.

Cette pratique est connue sous le nom de Danegeld (littéralement l'argent des Danois).



Visées de Conan Ier le Tors sur Nantes

Bataille de Conquereux

Mort de Conan Ier le Tors Comte de Rennes

Judicaël de Nantes Comte de Nantes

Geoffroi Ier de Rennes Comte de Rennes

Conan Ier le Tors qui a épousé Ermengarde, la sœur de Foulques III Nerra, veut lui enlever les terres de son comté qui s'étend jusqu'à la Mayenne et même la ville d'Angers.

Conan Ier le Tors se dit Comte de Nantes, bien que la ville soit sous les ordres d'Hamon, héritier reconnu par les Nantais et que soutient le Comte d'Anjou.

Conan Ier le Tors s'avance devant Nantes pour en faire le siège.

Hamon a le temps de prévenir Foulques III Nerra qui, avec sa rapidité habituelle, prévient ses vassaux, groupe ses troupes et descend la vallée de la Loire.

Aymery III de Thouars assiste Foulques III Nerra.

Conan Ier le Tors et Foulques III Nerra se rencontrent dans la lande de Conquereux ou Conquereuz ou Conquereuil en Loire-Atlantique qui s'étend au nord de Nantes et à l'ouest de Châteaubriant le 27 ou le 29 juin 992.

Conan arrive le premier et fait creuser une large tranchée qu'on recouvre de branchages.

Après un échange d'injures hurlées d'un camp à l'autre, les Angevins exaspérés attaquent par un tir nourri de flèches.

Conan Ier le Tors fait reculer ses Bretons.

Les Angevins se croient déjà vainqueurs, mais la cavalerie et les archers de Foulques, lancés en avant, roulent pêle-mêle dans les fosses creusés par les Bretons.

Foulques III Nerra y tombe comme les autres avec son cheval, mais se relève et fait contourner à ses troupes les fosses puis les relance en avant sur les Bretons qui s'enfuient dans le plus grand désordre.

Pas de prisonniers ! On achève les blessés, on tue et on pend les chefs.

Durant la bataille, Foulques III Nerra fait couper les mains de Conan Ier le Tors avant de l'achever par d'atroces tortures.

Au titre de bienfaiteurs, Conan Ier le Tors est inhumé en la chapelle Saint-Martin de l'abbaye du Mont Saint-Michel.

Foulques prend la tutelle du Comté de Nantes dont il confie la garde à son allié Aimery III Vicomte de Thouars.

Les Mauges sont annexées à l'Anjou.

Pris de remords à son retour à Angers, Foulques III Nerra fait une donation importante à l'église Saint-Maurice "pour le salut de son âme pécheresse et pour se faire pardonner le massacre épouvantable des chrétiens qu'il a fait tuer sur la lande".

Bien qu'il ne porte pas le titre de Comte de Bretagne, Conan Ier le Tors est tenu pour le fondateur de la dynastie de Bretagne issue de la maison des comtes de Rennes.

Judicaël de Nantes, fils naturel d'Hoël, devient Comte de Nantes en 992.

Foulques III Nerra confie la garde de Nantes à Aimery III de Thouars pendant la minorité de Judicaël de Nantes.

Compte tenu de son jeune âge le Comte d'Anjou le place sous la

Aimery III de Thouars est tuteur Judicaël de Nantes et porte alors le titre de Comte de Nantes pendant 2 ans.

Geoffroi Ier de Rennes, fils de Conan Ier le Tors, devient Comte de Rennes en 992.



Bataille de Svoldr

Mort d'Olaf Ier de Norvège Roi de Norvège

Eirik Hakonsson et Svein Håkonsson Jarl de Norvège

En 1000, allié à Sweyn Ier de Danemark et Erik, Olof l'emporte sur Olaf Ier de Norvège à la bataille de Svöldr.

Olaf Ier de Norvège meurt durant cette bataille.

Le royaume de Norvège est partagé entre les vainqueurs.

Entre 1000 et 1015, Sweyn Ier de Danemark contrôle le Sud de la Norvège au travers des jarls Éric ou Eirik Hakonsson et Svein Håkonsson.



Bataille de Cervera de Pisuergase

Mort de Garcia III de Navarre

Sanche III de Navarre Roi de Navarre

Sanche III de Navarre Empereur des Espagnes

Sancho Ramírez de Viguera Régent de Navarre

Une coalition est constituée par :

Garcia III de Navarre meurt en juillet 1000 ou 1004 ou 1005, à la bataille de Cervera de Pisuergase, dans la Province de Palencia.

Sanche III de Navarre devient Roi de Navarre.

Il deviendra durant son règne Empereur des Espagnes.

De 1000 à 1004, Sancho Ramírez de Viguera est régent de Navarre.


Le bateau le Grand Serpent attaqué lors de la bataille de Svolder - illustration de Halfdan Egedius

Bataille navale de Svolder

Mort d'Olaf Ier de Norvège

En 1000, Thyra de Danemark entraîne Olaf Ier de Norvège dans une expédition visant à arracher des terres à Styrbo Joern Borislav.

Lors de la bataille navale de Svolder, le 9 septembre 1000, une coalition réunissant :

attaque Olaf Ier de Norvège.

Olaf Ier de Norvège combat jusqu'à la mort sur son navire, le Grand Serpent (Ormen Lange en vieux norrois), le plus grand navire de Scandinavie.

Olaf Ier de Norvège finit par sauter par-dessus bord avant de disparaître.

Quelque temps après la bataille de Svolder, des rumeurs courent, selon lesquelles Olaf Ier de Norvège aurait survécu à son saut dans la mer et réussi à se mettre en sécurité.

Des rapports, repris par Oddr Snorrason, font état de la présence d'Olaf Ier de Norvège à Rome, Jérusalem, ainsi que dans d'autres régions d'Europe et de la Méditerranée.



Bataille de Torà

En 1006, Abd al-Malik al-Muzaffar de Cordoue réalise une incursion contre la Segarra et la Ribagorce.

Abd al-Malik al-Muzaffar est mis en déroute à la bataille de Torà par Raymond-Borrel Ier de Barcelone, Bernard Ier de Bésalu, Ermengol Ier d'Urgell, Guifred II de Cerdagne.



Expédition contre Cordoue

Bataille d'Aqbat al-Bakr

Bataille de la rivière Guadiaro

Mort d'Ermengol Ier d'Urgell

Ermengol Ier d'Urgell participé à l'expédition que Raymond-Borrel Ier de Barcelone, son frère, effectue en 1010 contre Cordoue.

Ermengol Ier d'Urgell participe à la bataille d'Aqbat al-Bakr

Ermengol Ier d'Urgell participe à la bataille de la rivière Guadiaro.

Ermengol Ier d'Urgell meurt en 1010 lors de cette bataille.



Bataille de Hœgaarden

En 1013



Bataille de Belasica

Fin du premier empire bulgare

Basile II le Bulgaroctone défait l'armée bulgare en 1014 à Belasica et y gagne son surnom de "tueur de Bulgares" : pour tuer dans l'œuf toute future rébellion.

Basile II le Bulgaroctone fait crever les yeux des 15 000 prisonniers, les renvoyant au tsar Samuel.

Un sur cent est simplement éborgné pour pouvoir reconduire les 99 autres en Bulgarie.

A la vue de son armée défaite, le tsar Samuel serait mort de chagrin.

La conquête de Durazzo ou Duras ou Dyrrachium (aujourd'hui Durrës en Albanie), met fin à le guerre, et à la fin du premier empire bulgare.

Basile II le Bulgaroctone se garde d'assimiler les Bulgares au reste de l'empire, gardant la majorité de leurs institutions pour se les attacher, avec succès d'ailleurs.



Fondation de l'abbaye de Saint-Jacques-le-Mineur à Liège

L'abbaye bénédictine de Saint-Jacques-le-Mineur à Liège est fondée en 1015 par l'êvèque Baldéric II en expiation du sang répandu lors de la bataille de Hœgaarden en 1013.

Le lieu choisi, à la pointe méridionale de l'île, en dehors des murs de la cité, est propice à la construction suite aux aménagements du fleuve apportés par Notger dès le début du XIe siècle.

Les premiers moines vinrent de Gembloux sous la direction de l'abbé Olbert.

Dès le début, l'école monastique devient célèbre et l'abbaye florissante.



Bataille de Florennes

Mort de Lambert Ier de Louvain

Mariage de Régnier V de Mons avec Mathilde de Verdun

Régnier V de Mons Comte de Hainaut

Henri Ier de Louvain Comte de Louvain et de Bruxelles

Lambert Ier de Louvain se brouille avec l'Évêque de Liège, et le vainc.

En 1015, Godefroy II de Verdun l'attaque de nouveau et dévaste son comté.

Rejoint par son neveu Régnier V de Mons, Lambert Ier de Louvain livre combat à Godefroy II de Verdun à Florennes, mais il est tué au cours de la bataille.

Lambert Ier de Louvain meurt à Florennes le 12 septembre 1015.

Régnier V de Mons doit faire la paix.

Régnier V de Mons épouse vers 1015 Mathilde de Verdun, fille d'Hermann de Verdun, Comte de Verdun et du Brabant, et de Mathilde, Comtesse de Dagsbourg.

Leurs enfants sont :

Régnier V de Mons reçoit en dot le comté de Hainaut.

Henri Ier de Louvain, fils de Lambert Ier de Louvain, et de Gerberge de Basse-Lotharingie devient Comte de Louvain et de Bruxelles en 1015.

Henri Ier de Louvain continue, avec son cousin Régnier V de Mons, la lutte contre Godefroy II de Verdun et les partisans de l'empereur Henri II le Saint.



Bataille de Pontlevoy

Eudes II de Blois tente de dégager à son profit la Touraine et veut obtenir les rives du Cher.

Eudes II de Blois se lance à l'attaque de Montrichard qui commande la navigation sur la rivière.

La bataille entre Blésois et Angevins se déroule à Pontlevoy dans la plaine entre Loire et Cher le 6 juillet 1016.

Elle tourne d'abord à l'avantage du Comte de Blois.

L'arrivée d'Herbert Ier Éveille-Chien, à la tête d'un contingent de Manceaux, redresse la situation.

Foulques III Nerra inflige une défaite à Eudes II de Blois qui est vaincu malgré des forces supérieures en nombre.

Les fantassins du Comte de Blois sont exterminés.

Près de 5 000 morts restent sur le terrain.

Ce massacre a un retentissement jusqu'en Allemagne.

Les prisonniers sont égorgés sur place.

Pour autant Foulques III Nerra ne peut prendre Tours.

Cette défaite n'est pas décisive, elle établit un équilibre qui ramène la paix dans la région.



Bataille de Vlaardingen

Godefroy II de Verdun Prisonnier

Thierry III de Hollande n'était qu'un petit vassal d'Henri II le Saint, mais son fief était une position stratégique.

Utrecht, situé dans le delta du Rhin, est une importante cité marchande et les marchands doivent traverser les États de Thierry en suivant le Rhin et la Vecht pour rejoindre la mer du Nord.

Pour ne pas entraver le commerce, Thierry III de Hollande n'a pas le droit de percevoir des taxes et des péages de quelque manière que ce soit.

Les négociants de la ville de Tiel envoient des messages alarmés à l'empereur Henri II le Saint se plaignant des violences qui leur sont faites par les soldats du comte de Frise occidentale.

L'empereur décide de mettre fin au comté de Frise et attribue ses terres à Adalbold II, l'évêque d'Utrecht.

Une armée impériale, menée par Godefroy II de Verdun, se dirige en 1018 vers Vlaardingen, mais elle se perd dans les marécages où les hommes de Thierry III de Hollande manœuvrent aisément.

Godefroy II de Verdun tombe dans les mains des vainqueurs.

Henri II le Saint doit reconnaître à Thierry III de Hollande la possession de la Frise occidentale, ainsi que le droit de percevoir des taxes sur les navires marchands.



Mort de Dithmar

Dithmar meurt le 1er décembre 1018.

On lui doit une Chronique de l'histoire d'Allemagne, en huit livres, qui s'étend de 876 à 1018 et comprend les règnes d'Henri Ier, Othon Ier, Othon II, Othon III et Henri II. Ces chroniques comportent notamment un récit de la bataille de Vlaardingen.



Bataille de Saint-Quentin-de-Blavou

Mort de Foulques de Bellême

Sur l'ordre de Guillaume Ier de Bellême, leur père, Robert Ier de Bellême et Foulques de Bellême combattent les fidèles de Robert le Magnifique à Saint-Quentin-de-Blavou dans l'Orne. Ils sont vaincus.

Foulques de Bellême meurt. Robert Ier de Bellême est blessé et fait prisonnier


Il est possible que l'Ælfgyva représentée avec un clerc sur la tapisserie de Bayeux soit Aelfgyfu de Northampton

Bataille de Stiklestad

Mort d'Olaf II de Norvège

Exil en Russie d'Harald III de Norvège

Exile de Magnus Ier de Norvège

Sven de Norvège Roi de Norvège

Aelfgyfu de Northampton Régente du royaume de Norvège

Canut II de Danemark confie d'abord à Sven de Norvège le gouvernement de Jómsborg au Vindland.

Canut II de Danemark demande à Sven de Norvège de se rendre au Danemark pour y lever des troupes puis d'aller en Norvège lutter contre Olaf II de Norvège.

Les païens réussirent à défaire Olaf II de Norvège et Harald III de Norvège à la bataille de Stiklestad.

Olaf II de Norvège meurt le 29 juillet 1030.

Il est canonisé par l'église catholique et devint un des saints patrons de la Norvège.

Harald de Norvège, grièvement blessé durant la bataille, part alors pour la Russie où il s'enrôle dans l'armée du roi Yaroslav à Kiev. C'est l'occasion d'accomplir ses premiers faits d'armes.

Magnus Ier de Norvège, privé de protection d'Olaf II de Norvège son père, est exilé en Suède.

Sven de Norvège est désigné comme roi de Norvège par un Thing légal sous la régence Aelfgyfu de Northampton, sa mère.

Les Norvégiens n'apprécient pas d'être gouvernés par une femme étrangère et arrogante.

Sven de Norvège promulgue de nombreuses lois destinées à intégrer la Norvège dans l'ensemble de royaumes constitué par Canut II de Danemark.

Il institue les lois en cours au Danemark, mais pour certaines, des lois encore plus dures.

Nul de peut quitter le pays sans la permission du roi et, si quelqu'un part, ses propriétés reviennent au roi comme d'éventuels héritages.

Un cens territorial est institué qui prévoit des versements en nature par les hommes et les femmes libres.

Un autre cens est institué pour les voyageurs en destinations de l'Islande.

Des corvées sont enfin prévues pour entretenir les bâtiments royaux et la flotte...

Les jugements s'accompagnent de peines particulièrement sévères.

Cette législation est immédiatement jugée insupportable par les norvégiens et cet hiver-là maintes gens commencent à dire qu'Olaf II de Norvège était un saint homme.

Einar Tambarskjelve le beau-frère du jarl Éric Håkonsson dépité de ne pas avoir été nommé jarl par Canut II de Danemark malgré ses promesses après la mort de Håkon Eiriksson est le premier des notables à promouvoir la sainteté d'Olaf II de Norvège.



Geoffroy II Martel Comte de Vendôme

Bataille de Huisseau

Foulques Ier l'Oison refuse à sa mère Adèle d'Anjou les droits qu'elle a dans le Comté de Vendôme. En 1032, Adèle d'Anjou cède à Geoffroy II Martel, son demi-frère, sa moitié du comté de Vendôme.

Geoffroy II Martel vainc Foulques Ier l'Oison près de Huisseau et s'empare de l'autre moitié du Comté de Vendôme.



Bataille de Moncontour

Guillaume VI le Gros Prisonnier

Lors de la bataille de Moncontour, près de Saint-Jouin-de-Marnes, Guillaume VI le Gros est battu et fait prisonnier par Geoffroy II Martel le 20 septembre 1033.

Guillaume VI le Gros sera prisonnier pendant plus de 3 ans.



Bataille de Támara

Mort de Bermude III de León

Ferdinand Ier de Castille Roi de Castille, de León et de Galice

Bermude III de León veut reprendre les territoires que lui a pris Sanche II le Grand.

Bermude III de León veut reprendre les places qu'il à données à Ferdinand Ier de Castille avec la main de Sancie Afonso de León, sa sœur.

En 1037, Ferdinand Ier de Castille bat l'armée de Bermude III de León à Támara.

Bermude III de León meurt dans la bataille en 1037.

En lui finit la dynastie des rois de León.

Revendiquant le trône en invoquant le droit de succession de son épouse, Ferdinand Ier de Castille est couronné roi de León en 1037.

La province de León s'ajoute au royaume de Castille.



Bataille de Hanol

Mort d'Eudes II de Blois

Mort de Manassès de Dammartin Comte de Dammartin-en-Goële et de Combs-la-Ville

Thibault III de Blois Comte de Blois, Tours, Chartres, Châteaudun et Sancerre

Thibault III de Blois Seigneur de Château-Thierry, Provins et Saint-Florentin

Étienne Ier de Blois Comte de Meaux et de Troyes et de Vitry

En association avec Eudes de France, frère cadet d'Henri Ier de France, Eudes II de Blois cherche à se créer un royaume entre France et Germanie.

Il attaque en Lorraine, prend Bar le Duc et se porte sur Aix la Chapelle.

Gothelon Ier de Verdun défend ses duchés.

Gothelon Ier de Verdun bat Eudes II de Blois à Honol ou Hanol entre Bar-le-Duc et Verdun le 15 novembre 1037.

Henri Ier de Louvain aide Gothelon Ier de Verdun.

Manassès de Dammartin meurt le 15 novembre 1037 tué à Bar-le-Duc.

Eudes II de Blois meurt lors de la bataille et est inhumé à coté de ses aïeux dans l'Abbaye de Marmoutier à Tours.

Eudes II de Blois est inhumé en l'abbaye de Marmoutiers.

À la fin de sa vie, Eudes II de Blois fait construire à Tours un grand pont sur la Loire.

Conrad II le Salique décide de lever les sentences contre ses adversaires d'hier.

Le Comte Renaud, chef de la coalition, réfugié à Dijon, reçoit une ambassade de l'empereur qui lui annonce ses désirs de réconciliation.

Le patrimoine d'Eudes II de Blois est partagé en 1037 entre ses deux fils :

Raoul III de Valois organise la résistance du camp blésois face à Henri Ier de France.



Bataille de Domazlice

En août 1040 remettant son couronnement impérial à plus tard, Henri III le Noir réunit une armée et essaie de forcer le passage de la Forêt de Bohême mais l'armée tchèque de Bretislav Ier de Bohême le bat aux portes du pays près de Domažlice.

Après cette malencontreuse tentative qui coûte aux allemands beaucoup de morts, Henri III le Noir est obligé de battre en retraite.



Bataille de Syracuse

Après la victoire de Syracuse, en 1040, l'armée byzantine s'effondre.

Michel IV le Paphlagonien rappelle alors Maniakès et confie le commandement à son beau-frère Étienne Calaphatès, qui ne peut empêcher la défaite définitive.



Bataille de Tafalla

En 1043, à Tafalla dans le domaine de Barranquiel, Garcia IV de Navarre, avec l'aide des tafallais, vainc :



Bataille de Ménfö

Mort de Samuel Aba

Pierre Orseolo à nouveau Roi de Hongrie.

Appelé à l'aide par certains de ses opposants, l'empereur Henri III le Noir écrase Samuel Aba en juillet 1044 à Ménfö.

Il s'enfuit tandis que les insignes royaux tombent aux mains des Allemands.

Vite dénoncé et arrêté, Samuel Aba meurt exécuté.

Son corps est inhumé à Abasar.

Pierre Orseolo remonte sur le trône de Hongrie mais persiste dans ses excès.

Il se déclare même, par deux fois, vassal de l'Empereur.


Bataille de Nouy

Siège de Tours

Bataille de Nouy

Thibault III de Blois Prisonnier

Cession de la Touraine

Henri Ier de France reçoit l'aide de Geoffroy II Martel, Comte d'Anjou.

Ce dernier, après avoir assiégé Tours, bat Thibault III de Blois et Étienne Ier de Blois à Nouy (Saint-Martin-le-Beau) le 21 août 1044.

Cette victoire stabilise définitivement la position d'Henri Ier de France.

Thibault III de Blois est fait prisonnier et est enfermé au château de Loches.

Pour prix de sa liberté, Thibault III de Blois doit céder à Geoffroy II Martel toutes ses possessions de Touraine avec la ville de Tours et les châteaux de Chinon et de Langeais.

Il ne conserve que l'Abbaye de Marmoutier.

Thibault III de Blois, prisonnier, perd définitivement Tours et la Touraine.

De nombreux tenants des Comtes de Blois sont évincés non seulement en Touraine mais également dans les régions voisines : Vendômois,… La Maison de Blois ne réussira plus jamais à intervenir dans ces régions.

Le Val de Loire est désormais sous l'influence Angevine.

Le centre de gravité des possessions de la Maison de Blois se déplace de la Loire vers la Seine.

A partir de là, Henri Ier de France s'inquiète de la montée en puissance du Comte d'Anjou et ne le laisse plus agir à sa guise.


Bataille de Val-ès-Dunes Colonne érigée à Vimont par Arcisse de Caumont en 1846 en souvenir de la bataille du Val-ès-Dunes

Bataille de Vals-ès-Dunes

Mort de Grimoult du Plessis

En 1047, Gui de Bourgogne veut prendre la succession du duché de Normandie à son cousin Guillaume le Conquérant.

Henri Ier de France, protecteur du jeune Guillaume le Conquérant, lève en hâte une armée d'environ 10 000 hommes. Guillaume le Conquérant aligne quelque 350 chevaliers et un millier de gens d'armes.

Les troupes rebelles, fortes d'environ 25 000 combattants, sont dirigées par Gui de Bourgogne et, entre autres, par les puissants barons :

Thury, aujourd'hui Thury-Harcourt, est le nom d'un des fiefs de Raoul Taisson.

Pour son soutien, Néel II de Saint-Sauveur reçoit l'Isle-Adam de Gui de Bourgogne.

Le 10 août 1047, ils se rencontrent dans la plaine du Val-ès-Dunes, située à 12 km au sud-est de Caen et au sud-ouest de Chicheboville.

À la toute dernière minute, Raoul Taisson, un des seigneurs rebelles, pousse son fameux cri "Thury" et change de camp pour se rallier à Guillaume le Conquérant.

La bataille est un véritable désastre pour les conjurés.

Dans leur fuite, beaucoup de chevaliers se noient en tentant de traverser l'Orne au gué d'Athis, entre Fontenay et Allemagnes c'est-à-dire entre Saint-André-sur-Orne et Fleury-sur-Orne.

Au XIIe siècle, longtemps après les faits, Roman de Rou de Wace écrit un récit de la bataille.

Gui de Bourgogne doit se séparer de ses comtés de Brionne et de Vernon en Normandie. Il trouve refuge auprès de Geoffroy II Martel, son oncle, Comte d'Anjou.

Néel II de Saint-Sauveur fuit le champ de bataille mais est rattrapé. Guillaume le Conquérant le prive de ses biens et fonction et l'exile.

Beaucoup de conjurés survivants, leurs forteresses démantelées, sont bannis ou s'exilent volontairement en Italie méridionale, où vivent de nombreux compatriotes.

Un seul conjuré, Grimoult du Plessis qui se distingue par ses origines plus modestes, est emprisonné et exécuté par le Guillaume le Conquérant, exception car le plus souvent Guillaume le Conquérant.

Ce succès assoit l'autorité du jeune Guillaume le Conquérant.

La Normandie retrouve pour un temps la paix et la prospérité.



Libération de Conan II de Bretagne

Couronnement de Conan II de Bretagne Duc de Bretagne

Eudes Ier de Penthièvre fait partie des adversaires de Guillaume le Conquérant.

En 1047, après la bataille de Val-ès-Dunes, Eudes Ier de Penthièvre son oncle, affaibli par sa défaite, accepte la fin de la minorité. Les barons bretons libèrent Conan II de Bretagne et le font couronner Duc de Bretagne

Eudes Ier de Penthièvre continue de régner sur une grande partie du territoire.



Prise de Nimègue par Baudouin V de Flandre

Bataille de Thuin

Mort d'Albert II d'Alsace Duc de Haute-Lotharingie

Gérard Ier d'Alsace Duc de Lorraine

Avec Godefroy II d'Ardennes, Baudouin V de Flandre se saisit de Nimègue.

Godefroy II d'Ardennes tombe sur Adalbert II d'Alsace, le force à livrer bataille à Thuin dans le Hainaut le 11 novembre 1048, le défait et le tue.

Henri III le Noir investit alors Gérard Ier d'Alsace, neveu d'Adalbert II d'Alsace, du duché de Haute Lotharingie lors de la Diète de Worms en 1048.

Gérard Ier d'Alsace est avoué des abbayes de Moyenmoutier, de Saint-Mihiel et de Remiremont



Bataille de La Castelle

Guillaume VIII d'Aquitaine Duc de Gascogne

Guy-Geoffroy de Poitiers, futur Guillaume VIII d'Aquitaine, Comte de Bordeaux et d'Agen, neveu d'Eudes d'Aquitaine, conteste vers 1052 le pouvoir à Bernard II d'Armagnac, arguant du droit romain contre le droit coutumier gascon.

Après nombre de péripéties, les Poitevins l'emportent.

En 1052, Bernard II d'Armagnac est défait par Guillaume VIII d'Aquitaine à la bataille de La Castelle, entre Cazères et Grenade-sur-l'Adour.

Il est obligé de lui vendre les droits sur la Gascogne et Guillaume VIII d'Aquitaine devient Duc de Gascogne.

Bernard II d'Armagnac lutte avec Saint Austinde, évêque d'Auch, partisan des ducs d'Aquitaine, pour le contrôle de la région.



Excommunication des Normands de Sicile

Bataille de Civitate

Léon IX prisonnier

Les Normands détestés et qualifiés de "nouveaux sarrasins", se montrent de plus en plus pressants, entreprenants, agressifs, et incontrôlables et progressent de façon alarmante en Italie du Sud. Léon IX les excommunie.

En 1053, aux côtés de ses frères et de Richard d'Aversa, un Comte normand, Robert Guiscard de Hauteville participe vaillamment à la bataille de Civitate sur le Fortore (près de San Severo), opposant les Normands d'Italie à l'armée papale commandée en personne par Léon IX.

Le pape est sévèrement battu et emprisonné pendant 9 mois.



Bataille de Mortemer

À la fin de l'hiver de 1053 à 1054, deux armées franco-angevines envahissent la Normandie :

Le projet est de réunir les 2 armées devant Rouen, la capitale du duché de Normandie.

En face Guillaume le Conquérant choisit une attitude défensive, il constitue également 2 armées :

Les 2 armées ont pour ordres d'éviter l'affrontement et de surveiller les corps adverses, pour n'agir qu'au moment le plus propice.

Hugues de Gournay le Vieux et Hugues II de Montfort-sur-Risle sont aux côtés de Guillaume le Conquérant.

La bataille de Mortemer a lieu sur le territoire de la commune de Mortemer, dans le pays de Bray en Seine-Maritime.

Profitant de la négligence des Français, les Normands attaquent pendant la nuit le camp français, mettant le feu au village.

Surpris dans leur sommeil les Français sont anéantis et les Normands remportent une victoire facile.

L'armée menée par Eudes de France est battue à la bataille de Mortemer.

Guillaume le Conquérant, heureux de cette nouvelle, charge Raoul II de Tosny, son porte-étendard, d'annoncer l'événement à l'armée d'Henri Ier de France.

Au sommet d'une butte, le héraut ducal proclame la défaite de Mortemer à l'armée franco-angevine.

À cette annonce, les deux chefs de l'expédition, Henri Ier de France et de Geoffroy II d'Anjou rebroussent chemin.

Henri Ier de France, Thibault III de Blois et Eudes Ier de Penthièvre, sont vaincus.

Raoul III de Valois participe à la bataille et est fait prisonnier.

Roger de Mortemer, Seigneur de Mortemer-en-Bray (Seine-Maritime), son vassal, à qui on l'a confié, le libère.

Guillaume le conquérant, un autre suzerain de Roger de Mortemer, lui retire ses fiefs en représailles et le bannit.

Roger de Mortemer se réfugie à la cour de Valois.

Roger de Mortemer se réconciliera avec Guillaume le Conquérant un peu plus tard, et il retrouvera ses possessions à l'exception du château de Mortemer qui est confié à Guillaume de Warenne.



Prise de Liège et destruction de Thuin par Baudouin V de Flandre

Prise de Lille et de Tournai

Bataille de Tournai

Mort de Lambert II de Louvain

Henri II de Louvain Comte de Louvain et de Bruxelles

Mort de Lambert II de Boulogne

La guerre avec l'empereur se rallume.

Lambert II de Louvain et Lambert II de Boulogne joignent la rébellion de Baudouin V de Flandre contre Henri III le Noir.

Baudouin V de Flandre :

Henri III le Noir riposte en entrant en Flandre.

Baudouin V de Flandre anime la résistance à Arques d'où, d'après la légende, il fait construire en 3 nuits un immense fossé allant jusqu'à La Bassée.

Ce fossé neuf s'avère toutefois inutile, puisque Henri III le Noir, aidé de Jean de Béthune, l'ancien châtelain de Cambrai, le franchit.

Henri III le Noir ravage ravage le pays dont Lille et Tournai en juin 1054.

Lambert II de Boulogne meurt en 1054 tué au cours d'un affrontement à Lille.

Adélaïde de Normandie conserve Aumale.

Lens revient à Eustache II de Boulogne, frère de Lambert II de Boulogne.

Lambert II de Louvain meurt le 19 juin 1054 dans une bataille près de Tournai.

Il est enterré dans l'abbaye de Nivelles.

Henri II de Louvain devient Comte de Louvain et de Bruxelles.



Bataille de Pritzlawa

Mort de Guillaume d'Haldensleben

Guillaume d'Haldensleben meurt le 10 septembre 1056 lors d'une combat contre les slaves lors de la bataille de Pritzlawa.

Il est le dernier margrave de la famille.

Henri III le Noir désigne comme nouveau margrave Lothaire Udo Ier, Comte de la Marche de Stade qui doit faire face aux revendications d'Otto, le demi-frère de Guillaume d'Haldensleben.



Bataille de Varaville

En 1057, Henri Ier de France est en lutte contre Guillaume le Conquérant. Il est assisté de :

L'armée d'Henri Ier de France remonte la vallée de l'Orne. Elle est interceptée au gué de Varaville près de Caen dans le marais de la Dives. Guillaume le Conquérant remporte la victoire.

Guillaume le Conquérant reprend alors Domfront et Alençon à Geoffroy II Martel.

Guillaume le Conquérant construit la forteresse d'Ambrières en Mayenne pour surveiller son adversaire.



Conquête de la Nouvelle-Castille

En 1058, Ferdinand Ier de Castille est à l'origine d'une série de guerres contre les Maures, se lançant à la conquête de ce qui allait devenir la Nouvelle Castille :



Bataille de Zirc

Mort d'André Ier Arpad

Le 27 janvier 1061, Béla Ier Arpad aidé par des troupes polonaises défait à Zirc en Hongrie André Ier Arpad, son frère, qui meurt dans cette bataille.

Il est inhumé à Tihany.



Bataille de Chef-Boutonne

La route de Poitiers à Bordeaux passe alors par Saintes, selon le trajet de l'ancienne voie romaine. Pour relier facilement ses deux capitales, Guillaume VIII d'Aquitaine veut prendre le contrôle de la Saintonge à Foulques IV le Réchin.

Mais en 1061 Foulques IV le Réchin associé à son frère Geoffroy III le Barbu battent Guillaume VIII d'Aquitaine à Chef-Boutonne, village où de la Boutonne prend source, récupérant ainsi son domaine



Croisade de Barbastro

Siège de Graus

Bataille de Graus

Mort de Ramire Ier d'Aragon Roi d'Aragon

Sanche Ier Ramirez Roi d'Aragon

Prise de Barbastro

Ermengol III d'Urgell Seigneur de Barbastro

En 1063, la pape Alexandre II transforme la Reconquista en guerre sainte.

Il la la présente comme une urgence de la chrétienté.

Il octroie une indulgence plénière aux soldats qui y participeraient.

La croisade de Barbastro est un épisode de la Reconquista, mais le caractère international de son armée, ainsi que le soutien de la papauté en font un prélude aux Croisades.

Les maigres sources concernant cette croisade sont les récits d'Amatus of Montecassino et d'Ibn Hayyan.

La Reconquista est également prêchée en Bourgogne, avec le soutien de l'abbé Hugues de Cluny, frère de Thomas de Chalon.

Cette participation clunisienne est probablement le résultat des tentatives de Ferdinand Ier de Castille d'introduire la réforme clunisienne en Espagne.

Une importante armée, composée de combattants, venant de toute la chrétienté occidentale, débute le siège de Barbastro en 1063. Elle est composée :

Èbles II de Montdidier participe à cette expédition.

Guillaume VIII d'Aquitaine conduit son armée à travers les Pyrénées en passant par Somport et fait la jonction avec l'armée catalane à Gérone.

L'armée complète prend Graus, qui a d'abord résisté à deux assauts.

Ramire Ier d'Aragon meurt le 8 mai 1063 ou le 8 juin 1064 au cours du siège de Graus près de Huesca.

Sanche Ramirez ou Sancho Ramírez est le fils de Ramire Ier d'Aragon et de Gilberge de Cousserans.

Sanche Ramirez devient Roi d'Aragon sous le nom de Sanche Ier Ramirez.

L'armée croisée marche sur Barbastro, qui fait alors parti du taïfa de Lérida, dirigé par al-Muzaffar.

Pour empêcher l'armée chrétienne de progresser, les musulmans pratiquent la tactique de la terre brulée.

La cité, qui n'a pas de secours depuis Lérida, et dont l'approvisionnement en eau est coupé, est assiégée et rapidement prise.

Les croisés pillent et saccagent la ville sans aucune pitié.

On a dit que 50 000 musulmans sont tués.

Le butin des croisés est considérable.

Amaury IV de Thouars part assister Guillaume VIII d'Aquitaine le pour se battre contre les Sarrazins en Espagne. Amaury IV de Thouars participe à la prise de Barbastro et en ramène un riche butin dans sa ville de Thouars.

Les chroniques mentionnent la capture de nombreuses femmes musulmanes ainsi que nombres de trésors.

Ermengol III d'Urgell reçoit la garde de la cité de Barbastro, qui vient d'être conquise par les troupes chrétiennes.

Volontairement grossi par les clunisiens, la prise de Barbastro eu un retentissement énorme dans la chrétienté. Auparavant, les chevaliers qui venaient combattre les Maures en Espagne le faisaient à titre individuels et se plaçaient sous l'autorité d'un roi ou prince local. C'est la première fois qu'une armée franchit les Pyrénées dans ce but. Cette expédition et de ce fait considérée comme un prélude aux Croisades, qui débutent une trentaine d'années plus tard.

Les troupes, chargées de butins et Guillaume VIII d'Aquitaine, pressé de revenir en ses terres, en tirent prétexte pour faire demi-tour et l'expédition tourne court.



Bataille de Cérami

Durant la conquête de la Sicile, Robert Guiscard de Hauteville et Roger Ier de Hauteville remporte une éclatante victoire en 1063 à Cérami, malgré leur faiblesse numérique face aux innombrables troupes musulmanes.

Roussel de Bailleul participe à cette bataille.



Débarquement de Harald III de Norvège et prise de Scarborough

Bataille de Fullford

Prise d'York

Bataille de Stamford Bridge

Mord d'Harald III de Norvège Roi de Norvège

Mort de Tostig Godwinson

Harald III de Norvège et Tostig Godwinson font donc voile vers l'Angleterre et débarque sur la côte du Yorkshire aux environs du mois de septembre 1066.

C'est la dernière grande expédition viking.

Olaf III de Norvège accompagne Harald III de Norvège lors de cette expédition.

La tradition dit qu'Élizabeth de Kiev et ses filles, Ingegerd et Maria de Norvège suivent Harald III de Norvège en Angleterre.

Ils s'emparent de Scarborough puis défont les forces northumbriennes commandées par Edwin de Mercie et Morcar de Northumbrie à Fullford ou Fulford, près de York, le 20 septembre 1066.

Le 24 septembre 1066, Harald III de Norvège s'empare de la ville d'York.

En 1066, Copsi de Northumbrie rejoint Tostig Godwinson, rallié au roi Harald III de Norvège, pour lui apporter son soutien.

Mais à la grande surprise d'Harald III de Norvège, l'armée d'Harold II Godwinson vient du sud pour stopper l'invasion.

Harold II Godwinson bat Harald III de Norvège et Tostig Godwinson à Stanford ou Stamford Bridge le 25 septembre 1066.

L'armée viking est décimée, ce qui sonne le glas de l'ère des grands conquérants nordiques.

Harald III de Norvège et Tostig Godwinson sont tués durant la bataille.

Tostig Godwinson est inhumé à la Cathédrale d'York.

Harald III de Norvège a à peine atteint la cinquantaine

Il est le premier roi de Norvège à atteindre un âge aussi avancé depuis Harald Ier.

Si sa poigne de fer nuit à sa popularité dans son propre pays, il n'en demeura pas moins un guerrier exceptionnel et un général remarquable.

Copsi de Northumbrie parvient à survivre.

À la nouvelle de la mort d'Harald III de Norvège, son père, Maria de Norvège meurt le 25 septembre 1066.

Olaf III de Norvège doit jurer, avec ses alliés les jarls Pall et Erlend des Orcades ,qu'ils ne menaceront plus Harold II Godwinson pour qu'ils leur permettent de repartir.

Olaf III de Norvège ramène les survivants sur une flotte de 24 navires sur les 300 qui avaient quitté la Norvège.

Élizabeth de Kiev et Ingegerd de Norvège, sa fille, retournent en Norvège avec la flotte norvégienne.


Bataille d'Hastings Tombe d'Harold II Godwinson Tapisserie de Bayeux - Eustache de Boulogne

Bataille d'Hastings

Mort d'Harold II Godwinson Roi d'Angleterre

Mort de Gyrth Godwinson

Mort de Leofwine Godwinson

Edgar II Atheling Roi d'Angleterre

Guillaume le Conquérant conteste avec force l'élection d'Harold II Godwinson.

Il plaide ses droits auprès des cours d'Europe.

Le pape Alexandre II lui donne raison et, pour preuve de son appui, lui fait envoyer un étendard consacré et des reliques.

En tant que Régent de France, Baudouin V de Flandre s'interdit d'accorder l'aide de la France à Guillaume le Conquérant qui projette de conquérir l'Angleterre, mais lui accorde celle des Flamands, le futur Conquérant ayant épousé sa fille Mathilde de Flandre.

Sans attendre, Guillaume le Conquérant lance la construction d'une flotte de débarquement à l'embouchure de la Dive, près de Cabourg.

Roger II de Montgommery ne l'accompagne pas mais fournit 60 navires pour l'expédition.

Richard d'Évreux est présent à l'assemblée des barons normands qui décide de la conquête de l'Angleterre.

Trop âgé, il ne participera pas à l'expédition, mais la finance une partie, et envoie 80 navires ainsi que son fils Guillaume d'Évreux.

L'historien Wace, rapporte qu'au moment de la conquête de l'Angleterre, Roger de Beaumont-le-Roger est appelé au grand concile de Lillebonne, à cause de sa sagesse.

D'un âge trop avancé, Roger de Beaumont-le-Roger ne fait pas partie de l'expédition mais est un des gardiens du duché durant la conquête.

Roger de Beaumont-le-Roger équipe à ses frais 60 navires destinés au transport des troupes à travers la Manche.

Ce n'est donc probablement pas lui qui est figuré sur le 43e panneau de la tapisserie de Bayeux, où l'on voit un personnage portant barbe et moustache, assis à droite de Guillaume le Conquérant et à gauche d'Odon de Bayeux.

Cette scène de festin se déroule à Hastings peu avant la bataille, alors qu'on sait que Roger de Beaumont-le-Roger est resté sur le continent.

Richard Ier de Clare fait partie des barons qui sont consultés sur l'opportunité de l'invasion de l'Angleterre.

Il n'y a néanmoins pas de preuves formelles de sa participation à la phase initiale de la conquête de l'Angleterre.

Raoul II de Tosny participe à cette conquête mais ne fournit pas de navires.

La flotte se dirige vers Saint-Valéry-sur-Somme et attend les vents favorables.

La duchesse Mathilde de Flandre, assistée de Roger II de Montgommery, de l'Archevêque Lanfranc et de Roger de Beaumont, reste pour gouverner et défendre la Normandie.

À Bayeux, en Normandie, on peut la célèbre "tapisserie de la reine Mathilde".

Elle raconte l'histoire de la Conquête sur 70 mètres de long et environ 50 centimètres de haut.

Cette broderie avait été commandée à des artisans saxons par l'évêque de Bayeux, Otton de Conteville, demi-frère de Guillaume le Conquérant, pour orner le chœur de sa cathédrale.

C'est la première bande dessinée connue.

Elle constitue un inestimable témoignage sur les mœurs et la mode vestimentaire de l'époque.

Eustache de Boulogne, représenté sur la Tapisserie de Bayeux, et reconnaissable par ses moustaches.

Son nom (EUSTATIVS), écrit au dessus, et n'apparaît que partiellement à cause d'une déchirure de la tapisserie

Guillaume le Conquérant quitte la Normandie pour l'Angleterre.

Le 29 septembre 1066, Guillaume le Conquérant débarque sur la plage de Pevensey dans le Sussex, là même où Jules César débarqua avec ses légions 11 siècles plus tôt.

Après le débarquement de Guillaume, toutes les tentatives ultérieures de conquête de l'Angleterre échoueront.

Guillaume a 2 500 chevaliers, 4 500 fantassins, 1 000 archers, parmi eux des Bretons.

Robert Ier Bertrand de Bricquebec figure au rang des barons qui, accompagnent Guillaume le Conquérant.

Amaury IV de Thouars fait partie de l'armée que Guillaume le Conquérant.

Hugues II de Montfort-sur-Risle accompagne Guillaume le Conquérant à Hastings.

En 3 jours après la bataille de Stamford Bridge, Harold II Godwinson force son armée fourbue, constituée des Housecarls, une infanterie réputée, à marcher 240 lieues pour intercepter Guillaume le Conquérant, met en toute hâte son armée en garnison près de Hastings et fait construire des fortifications.

Harold attend l'assaut de Guillaume sur la colline de Senhac, dans les environs de Hastings, près de la ville de Battle.

Amaury IV de Thouars commande un corps d'armée composé de Poitevins, de Bretons et d'Angevins.

Le 14 octobre 1066, après un début de combat indécis, les Normands prennent le dessus sur les troupes d'Harold grâce à leur chevalerie.

Harold II Godwinson, blessé à l'œil par la flèche d'un archer normand, est tué par des cavaliers.

Ses frères Gyrth et Leofwine sont également tués.

La mort d'Harold entraîne la dispersion de ses troupes et la victoire définitive de Guillaume le Conquérant.

Le visage d'Harold étant détruit, on fait venir Edith Swanneck, maîtresse d'Harold, pour identifier le corps, ce qu'elle fait à l'aide d'une marque de naissance connue d'elle seule.

Qu'Harold II Godwinson ait effectivement été tué de cette façon reste incertain, car la mort d'une flèche dans l'œil est traditionnellement associée, au Moyen-Âge, avec le parjure.

Geoffroy III de Bellême, Robert Ier de Beaumont-le-Roger, Eudes III de Champagne et Robert Ier d'Eu, Eustache de Picquigny, Raoul II de Tosny et Guillaume d'Évreux participent à la victoire d'Hastings.

Selon Guillaume de Poitiers, Robert Ier de Beaumont-le-Roger, pour sa première bataille, commande un groupe de chevaliers sur l'aile droite et signe de nombreux exploits.

Il n'obtient pas d'importantes concessions de terres en Angleterre.

Warren Hollister propose comme explication que la conquête intervient à un changement de génération dans la famille de Beaumont.

Roger était âgé et peu intéressé par l'Angleterre, et Robert a été armé chevalier peu de temps avant l'invasion.

Guillaume le Conquérant n'est pas prêt à confier à un jeune homme un territoire important, alors que l'Angleterre n'est pas encore sous contrôle.

Eustache II de Boulogne est le porte-étendard de Guillaume le Conquérant.

Il en obtient de nombreux fiefs sur l'île.

Hamon de Laval suit Guillaume le Conquérant et le sert en Angleterre.

Il obtient de belles terres en Angleterre.

Selon une source normande, le corps d'Harold II Godwinson est enterré sur une falaise surplombant les plages saxonnes mais il est plus probable qu'il soit inhumé dans l'abbaye de Waltham Holy Cross.

La candidature d'Edgar II Atheling au trône est prise sérieusement.

À Londres, les citoyens et l'archevêque Ealdred d'York souhaitent qu'il soit couronné. Mais il n'arrive pas à obtenir le soutien ferme des deux plus puissants comtes survivants du royaume :

Edgar II Atheling devient Roi d'Angleterre en octobre 1066.



Sac de Minsk

Bataille de la rivière Nemiga

Vseslav de PolotskvPrisonnier

Iziaslav Ier de Kiev et ses frères mettent Minsk à sac pour ensuite écraser Vseslav de Polotsk à la bataille de la rivière Nemiga le 3 mars 1067.

Iziaslav Ier de Kiev n'entre pas dans Polotsk, et propose 4 mois plus tard des pourparlers de paix avec son cousin, lui promettant qu'il ne lui serait fait aucun mal.

En juin 1067, Vseslav de Polotsk rencontre Iziaslav Ier de Kiev qui rompt son serment, le capture avec ses deux fils et le fait prisonnier à Kiev.



Mariage de Vsévolod Ier de Kiev avec Anna de Cumin

Vsévolod Ier de Kiev épouse en 1067 Anna de Cumin. Leurs enfants sont :



Bataille de la rivière Alta

Iziaslav Ier de Kiev Déposé

Vseslav de Polotsk Prince de Kiev

En 1068, Iziaslav Ier de Kiev entre en guerre contre le peuple nomade des steppes des Polovtses, et perd une bataille importante sur la rivière Alta (ce qui fait fuir de Kiev plusieurs princes).

Les Kiéviens, revanchards et désabusés par cet évènement, demande alors à Iziaslav Ier de Kiev, à travers le veche, de réarmer la population pour retourner se battre contre les Polovtses et se venger.

Devant le refus d'Iziaslav Ier de Kiev, la population se révolte.

Iziaslav Ier de Kiev et son épouse Gertrude de Pologne sont renversés à Kiev.

Iziaslav Ier de Kiev fuit vers la Pologne.

Vseslav de Polotsk est libéré et appelé à régner sur Kiev.


Blason des Comtes d'Anjou

Bataille de Brissac

Foulques IV le Réchin Comte d'Anjou et de Tours

Foulques IV le Réchin Comte du Gâtinais

Geoffroy III de Preuilly Prisonnier

Cession du Gâtinais à Philippe Ier de France

Foulques IV le Réchin et Geoffroy III le Barbu se brouillent à nouveau au début 1068.

Geoffroy III de Preuilly prend part au conflit qui oppose Geoffroy III le Barbu et Foulques IV le Réchin.

Soutenant d'abord Foulques, Geoffroy III de Preuilly inverse son alliance et est emprisonné par Lancelin de Beaugency.

Foulques IV le Réchin remporte sur Geoffroy III le Barbu la bataille de Brissac début avril 1068 et l'enferme dans un cachot à Chinon où il restera 28 ans.

Geoffroy III le Barbu en devient fou.

Philippe Ier de France et le Comte Étienne de Blois essayent en vain de le délivrer.

Pourtant Foulques, à force de concessions, réussit toujours à garder son frère prisonnier.

Après sa victoire, Foulques IV le Réchin se proclame Comte d'Anjou et de Touraine le 19 juin 1068.

Pour acheter sa neutralité, Foulques IV le Réchin rend hommage au Comte de Blois pour la Touraine.

Foulques IV le Réchin se trouve confronté à ses vassaux qui le contestent, en particulier Supice d'Amboise et Hardouin de Trêves.

Pendant le règne de Foulques IV le Réchin l'anarchie féodale se développe dans le Comté d'Anjou et les guerres privées ont libre cours au grand tort des populations.

La justice a quasiment disparu et la misère est à son comble.

Chaque seigneur guerroyait pour son compte.

Foulques IV le Réchin doit soumettre un à un les Seigneurs Angevins et Tourangeaux, rentrant en force dans Amboise, Rochecorbon, l'Île Bouchard, brûlant puis relevant le château de Maille (actuellement Luynes).

Foulques IV le Réchin devient également Comte du Gâtinais mais pour acheter sa neutralité, il est contraint de le céder au Roi de France Philippe Ier de France de qui il devient le vassal.

Le roi garantit les coutumes du pays aux barons du Gâtinais.

Le rattachement du comté à la couronne permet d'assurer la prospérité des abbayes gâtinaises qui, pour certaines d'entre elles, bénéficient de la protection royale et se retrouvent donc à l'abri des saccages provoqués par les rivalités seigneuriales.

En réalité, le roi n'a guère qu'une autorité nominale et les comtes du Gâtinais domineront la région jusqu'au règne de Philippe II Auguste.



Bataille de Misilmeri

En 1068, une violente bataille oppose les forces normandes, dirigées par Roger Ier de Hauteville, et les troupes musulmanes, près des ruines actuelles de la forteresse de Misilmeri.

Les normands sont victorieux.

Cependant, une énième révolte des barons normands en Apulie oblige Roger Ier de Hauteville, qui souhaite se diriger vers Palerme encore aux mains des Arabes, à retourner sur le continent.



Invasion du comté de Hollande

Bataille de Leyde

Richilde d'Egisheim se saisit de la tutelle d'Arnould III et des fiefs de Robert Ier de Flandre, cependant que le comté de Hollande est envahi par Godefroy III d'Ardennes et l'Évêque d'Utrecht, qui a obtenu de l'Empereur Frédéric Ier l'investiture du comté.

Les troupes lorraines s'emparent alors de l'héritage hollandais des beaux-fils de Robert Ier de Flandre et le défont à Leyde.



Exil de Robert Ier de Flandre

Prise de Lille

Bataille de Cassel

Mort de Guillaume de Crépon

Mort de Drogon de Boves Seigneur de Boves Vicomte de Corbie

Mort Arnould III de Flandre

Robert Ier de Flandre Prisonnier puis libéré

Pillage de Saint-Omer

Invasion du Hainaut

Bataille de Broqueroie

Depuis la mort de Baudouin VI de Flandre, sa veuve Richilde d'Egisheim suscite le mécontentement des Flamands.

Robert Ier de Flandre se réfugie avec Gertrude de Saxe et ses enfants auprès de Bernard de Saxe.

C'est là que Robert Ier de Flandre reçoit l'appel à l'aide de la noblesse des villes de Flandre révoltée contre Richilde d'Egisheim.

De 1071 à 1072, Albert III de Namur et Henri II de Louvain aident Richilde d'Egisheim.

Bernard de Saxe fournit des troupes à Robert Ier de Flandre qui paraît en Flandre.

Gand, puis Ypres et les villes flamandes le reconnaissent.

Robert Ier de Flandre défait Richilde d'Egisheim et Arnoul III de Flandre, son fils, et prend Lille.

Richilde d'Egisheim appelle à son secours Philippe Ier de France, qui accourt, en plein hiver, et prend position au pied du Mont-Cassel où Robert Ier de Flandre s'est retranché.

Guillaume de Crépon mène une petite force (environ 10 hommes) pour aider Arnould III de Flandre.

Alors qu'ils vont rejoindre l'armée française, Robert Ier de Flandre les surprend dans une embuscade à Cassel entre Dunkerque et Hazebrouck.

Guillaume de Crépon meurt 20 ou 21 février 1071 au combat.

Drogon de Boves meurt le 22 février 1071 lors de cette bataille.

Guillaume le Conquérant perd l'un de ses meilleurs barons mais aussi, selon l'historien François Neveux, son seul ami ou pour le moins son plus fidèle et loyal collaborateur.

Il est inhumé dans son abbaye de Cormeilles.

Guillaume de Breteuil succède à Guillaume de Crépon, son père, en Normandie,

Roger de Breteuil succède à Guillaume de Crépon en Angleterre.

Le 22 février 1071, Robert Ier de Flandre et les piquiers flamands mettent en déroute les Français près de Bavinche ou Bavinckhove ou Bavinchove, près du mont Cassel.

Guy Ier de Campdavaine assiste à cette bataille.

Arnould III de Flandre est tué durant la bataille.

Il est inhumé par son oncle qui lui édifie un mausolée à St-Bertin.

La mort précoce de ce Comte est à l'origine de la légende de Gerbodon, homme lige d'Arnould, qui l'aurait tué et, pris de remords, aurait demandé au pape de lui couper les mains; celui-ci aurait ordonné à son cuisinier d'exécuter la besogne, sauf si elles ne tremblaient pas, ce qui se serait produit.

Pardonné, Gerbodon aurait terminé sa vie à Cluny, en odeur de sainteté.

En poursuivant les fuyards, Robert Ier de Flandre est capturé par le Comte de Boulogne, enfermé à Saint-Omer, mais il est délivré par les propres habitants de la cité.

Saint-Omer est alors ravagée et pillée par Philippe Ier de France, qui s'enfuit cependant, craignant l'arrivée de Bernard de Saxe.

Pour sa première action militaire, Philippe Ier de France est vaincu par un vassal révolté.

Les troupes royales n'ont guère montré de qualités militaires, il ne reste qu'à sauver par habile négociation la dynastie, l'honneur et le prestige.

Richilde d'Egisheim entre-temps reconnaît la suzeraineté de l'Évêque de Liège sur le Hainaut.

Robert Ier de Flandre envahie le Hainaut.

Richilde est définitivement vaincue à la bataille de Broqueroie près de Mons.



Bataille de Manzikert

Romain IV Diogène prisonnier

La bataille de Manzikert ou Mantzikertet oppose Romain IV Diogène aux Turcs Seldjoukides, le 26 août 1071.

Roussel de Bailleul participe à cette bataille, servant Romain IV Diogène.

Romain IV Diogène est défait et capturé par Alp Arslan, le chef turc.

La défaite est en grande partie causée par des trahisons au sein même des mercenaires (composés également de Turcs et d'autres cavaliers asiates) dont Roussel, qui s'entendent secrètement avec l'ennemi turc.

Les cavaliers turcs peuvent déferler en Anatolie, privée de défense.



Bataille de Pedroso

Mort de Nuno II Menéndez Comte de Portugal

Garcia II de Castille Roi de Portugal

En 1071, Garcia II de Castille défait Nuno II Menéndez à la bataille de Pedroso.

Nuno II Menéndez meurt durant la bataille.

Garcia II de Castille annexe le comté de Portugal à la Galice, ajoutant le titre de Roi de Portugal à ses précédents titres.


Ernest Ier de Babenberg à Langensalza - Extrait de l'arbre généalogique des Babenberg - abbaye de Klosterneuburg - 1489 - 1492

Bataille de Langensalza

Mort d'Ernest Ier de Babenberg

Léopold II de Babenberg Margrave d'Autriche

En 1075, une nouvelle révolte saxonne, soutenue par Boleslas II le Généreux, oblige Henri IV de Franconie à se retirer de Saxe.

Néanmoins, Henri IV de Franconie écrase la révolte saxonne à Hombourg.

L'insurrection de la haute aristocratie saxonne contre Henri IV de Franconie est écrasée grace à l'intervention de Vratislav II de Bohême lors de la première bataille de Langensalza le 9 juin 1075.

Rodolphe II de Rheinfelden contribue à cette victoire.

Ernest Ier de Babenberg meurt tué lors de cette bataille.

Léopold II de Babenberg devient Margrave d'Autriche.

Egbert II de Misnie est un opposant à Henri IV de Franconie et est privé de son titre de margrave de Misnie.



Bataille de Mellrichstadt

Otton Ier de Northeim et Rodolphe II de Rheinfelden battent Henri IV de Franconie à la bataille de Mellrichstadt le 7 août 1078.



Bataille de Flarchheim

Otton Ier de Northeim et Rodolphe II de Rheinfelden battent Henri IV de Franconie à la bataille de Flarchheim le 27 janvier 1080.

Les tchèques se battent avec une telle opiniâtreté qu'ils sauvent l'honneur de l'armée impériale vaincue.

Ils réussissent même à s'emparer de l'Épée d'Or de Rodolphe II de Rheinfelden.

Cette épée sera le trophée que l'on portera ensuite devant le duc tchèque dans les grandes occasions solennelles.

Le 7 mars 1080, le pape Grégoire VII excommunie de nouveau Henri IV de Franconie et reconnait Rodolphe II de Rheinfelden comme roi des Romains et vassal du Saint-Siège.


Rodolphe II de Rheinfelden perd son bras à Hohenmölsen - Gravure de Bernhard Rode - 1781 Pierre tombale de Rodolphe II de Rheinfelden

Bataille de Hohenmolsen

Mort de Rodolphe II de Rheinfelden

Henri IV de Franconie vient de Hesse par la route de Thuringe, et attend les troupes de Marc de Meissen et de Vratislav II de Bohême.

Henri IV de Franconie dispose de cavaliers saxons et des ressources pillées en cours de route à Erfurt.

Henri IV de Franconie passe au large de Naumbourg.

Mais l'influence de Rodolphe II de Rheinfelden agit jusqu'à Goslar.

Près de l'Elster, les troupes de Rodolphe II de Rheinfelden affrontent de nouveau celles d'Henri IV de Franconie le 14 octobre 1080.

Le 15 octobre 1080, Rodolphe II de Rheinfelden rattrape Henri IV de Franconie à l'Elster blanche, sur le site de Hohenmölsen.

Henri IV de Franconie prend position derrière le cours d'eau de Grunau, impossible à passer pour des cavaliers.

Rodolphe II de Rheinfelden passe rapidement à l'attaque, avant l'arrivée de Marc de Meissen et de Vratislav II de Bohême.

Commence alors un dur combat de cavaliers sur la ligne de front, tandis que, sous la conduite d'Otton Ier de Northeim, une troupe de chevaliers traversent le cours d'eau et attaque à revers Henri IV de Franconie, faisant pencher la bataille en faveur de Rodolphe II de Rheinfelden.

Henri IV de Franconie s'enfuit donc vers le sud, où il rencontre Vratislav II de Bohême qui le protège dès lors.

Rodolphe II de Rheinfelden remporte la victoire, mais perd la main droite dans la bataille.

L'épée d'un chevalier inconnu lui traverse l'abdomen.

Rodolphe II de Rheinfelden se retire dans la ville voisine de Merseburg ou Mersebourg en Saxe-Anhalt.

Rodolphe II de Rheinfelden meurt à Merseburg le 15 octobre 1080.

Il est inhumé à la cathédrale d'Augsbourg.

Sa main, tranchée par le chevalier, y est conservée comme une relique dans le musée de la cathédrale.

Dès qu'il apprend le décès de Rodolphe II de Rheinfelden, Henri IV de Franconie rassemble les restes de son armée et assiège les châteaux de Teuchern, Hohenmölsen, Grunau et Pegau, où les soldats de Rodolphe II de Rheinfelden se sont retranchés.

Henri IV de Franconie finit par soumettre ces derniers bastions de la rébellion nobiliaire.

Après 3 années de guerre civile, Henri IV de Franconie déclare terminée la rébellion.

Henri IV de Franconie utilise la main droite coupée de Rodolphe II de Rheinfelden, celle du serment au roi qu'il a parjuré, comme image de la justice divine.

Mais Henri IV de Franconie est toujours excommunié et il a toujours le pape Grégoire VII comme ennemi.


Bataille de Mailberg - arbre généalogique des Babenberg - 1489-1492

Bataille de Mailberg

Le 12 mai 1082, Léopold II de Babenberg est battu par Vratislav II de Bohême lors de la bataille de Mailberg.

En fin de compte, Léopold II de Babenberg réussit à conserver sa position, mais il perd une partie du territoire de la Moravie du Sud.

Léopold II de Babenberg réside à Gars am Kamp.



Bataille de Dalhem

Mort d'Herman II de Lotharingie

Pendant une bataille près de Dalhem, Albert III de Namur tue le comte palatin Herman II de Lotharingie le 20 septembre 1085, ce qui le fait tomber en disgrâce chez l'empereur.



Invasions du sud de la péninsule Ibérique par les Almoravides

Bataille de Zallaca

Bataille de Sagrajas

Les almoravide, venus du Maroc appelés par les Arabes de la péninsule, franchissent le détroit de Gibraltar et envahissent tout le sud de la péninsule Ibérique en 1086.

Les envahisseurs battent les Castillans à Zallaca.

Les Almoravides mettent en déroute Alphonse VI de Castille à la bataille de Sagrajas, en octobre 1086.

Bérenger-Raymond II de Barcelone, demi-frère Hugues VI de Lusignan est à son tour menacé par les Almoravides.

Hugues VI de Lusignan organise une expédition en Espagne avec un autre demi-frère Raymond VI de Toulouse, pour aider le comte de Barcelone.



Bataille de Sagrajas

Pierre Ier d'Aragon combat aux côtés d'Alphonse VI de León à la bataille de Sagrajas en 1086,



Bataille de Rochester

En 1089, Guillaume II le Roux bat à Rochester son frère Robert II Courteheuse qui lui dispute le trône.

Il est possible que Robert II de Bellême, Hugues de Montgomery et Arnoult de Montgomery, soit présent à Rochester avec ses frères.



Bataille de Bairén

En 1096, Pierre Ier d'Aragon voyage vers le sud pour rencontrer Rodrigo Díaz de Bivar à Valence, et l'accompagne à Benicadell, où le fort qui protège la frontière méridionale du royaume de Valence a été reconstruit.

Alors qu'ils passent devant Xàtiva, Pierre Ier d'Aragon et Rodrigo Díaz de Bivar sont attaqués par Mohammed, un neveu de l'émir almoravide Youssef Ibn Tachfin, mais ils l'évitent et rebroussent chemin vers Valence.

À Bairén, une flotte musulmane les assaille de flèches enflammées depuis la mer, tandis que la cavalerie de Mohammad tient le haut de la colline

Une charge des Valenciens et des Aragonais leur permet de se dégager et de battre leur adversaire.

Rodrigo Díaz de Bivar et Pierre Ier d'Aragon rentrent triomphalement à Valence.


Bataille de Dorylée

Bataille de Dorylée

Le 1er ou le 5 juillet 1097, Godefroy de Bouillon vainc les Turcs dans le défilé de Dorylée ou Doryleum ou Dorilea combat auquel participe Gaston IV de Béarn, Hugues Ier de Vermandois et Thomas de Marle.

Kilij Arslan et Ghazi sont écrasés. Le sultan, lui-même, abandonne son camp avec toutes les richesses et son trésor personnel qui le suivait partout.

Du côté turc, certains historiens mentionnent 80 000 morts abandonnés sur le champ de bataille.

L'armée franque entame une marche forcée de 4 mois vers Antioche, assoiffée et accablée par un soleil de plomb.



Expédition guerrière de Magnus III de Norvège et de Sigurd Ier de Norvège

Occupation du Kintyre, de l'Ile de Man et des Hébrides intérieures

Pillage d'Anglesey et du Pays de Galles

Bataille de Foxerne

En 1098, Sigurd Ier de Norvège accompagne Magnus III de Norvège, son père, dans une expédition guerrière menée afin de maintenir la suzeraineté norvégienne sur les îles du nord et de l'ouest de l'Écosse, que les Norvégiens considèrent comme des dépendances de leur royaume.

En 1098 l'expédition norvégienne fait route vers le sud et procède à l'occupation du Kintyre de l'Ile de Man et des Hébrides intérieures.

Magnus III de Norvège au passage fait un pèlerinage à Iona.

Lagman, fils de Godred Crovan, roi de l'Ile de Man et des Îles, tente de résister dans les Hébrides extérieures.

Lagman est capturé et enchaîné.

Magnus III de Norvège Magnus fait ensuite de nouveau route vers le sud.

Magnus III de Norvège organise le pillage d'Anglesey et du Pays de Galles.

Magnus III de Norvège se heurte aux comtes Anglo-Normands :

Hugues de Montgommery est tué au combat.

Après cette victoire Magnus III de Norvège et sa flotte croisent au large de l'Écosse et il débarque au Kintyre.

Un traité aurait été conclu selon la Saga avec Malcolm III d'Écosse.

Magnus III de Norvège signe également un traité d'alliance avec l'Ard ri Érenn et roi de Munster ; Muirchertach Mór mac Toirdhleabhach Ua Briain dont l'une des clauses prévoit le mariage de Biadyamin, la jeune fille du roi d'Irlande, avec Sigurd Ier de Norvège.

De retour en Norvège Magnus III de Norvège entre en conflit avec son voisin Inge Ier de Suède.

Les norvégiens sont vainqueurs à la bataille de Foxerne dans le Västergötland.



Bataille de Lattakié

Raymond VI de Toulouse aide les byzantins à défendre Lattakié contre Bohémond Ier de Hauteville.

Raymond VI de Toulouse se rend à Constantinople en mai 1100.



Prise du port d'Arsouf

Prise du port de Césarée

Eustache Ier de Grenier Seigneur de Césarée

Première bataille de Rama

Le royaume de Jérusalem ne possède alors qu'un seul port, Jaffa, alors que les autres ports de Palestine sont tenus par les Fatimides d'Égypte. C'est un grave problème pour une colonie qui ne peut communiquer avec le reste de la chrétienté que par la mer. La première tâche de Baudouin de Boulogne est donc de s'assurer le contrôle du littoral.

En même temps, Baudouin de Boulogne doit faire face à plusieurs contre-attaques fatimides et abbassides.

Baudouin de Boulogne prend le port d'Arsouf et celui de Césarée en 1101.

Eustache Ier de Grenier est le Seigneur de Césarée, ville prise par les Croisés en 1101. L'Archevêque Guillaume de Tyr, le désigne ainsi : Granarius Césarée et Sydonis Dei gratia dominus.

La première bataille de Rama, Ramleh ou Ramla en Palestine oppose les croisés aux Fatimides d'Égypte en 1101.



Bataille de Taurus

Guillaume IX le Troubadour reste 1 an et 1/2 en Orient, à combattre le plus souvent en Anatolie, où il est gravement battu deux fois.

Le 5 septembre 1101, l'armée poitevine est écrasée au Taurus.


Thibault IV de Blois - Comte de Champagne - de Blois - de Chartres - de Meaux -de Châteaudun - de Troyes

Deuxième bataille de Rama

Mort de Étienne-Henri de Blois

Thibault IV de Blois Comte de Blois, de Chartres, de Meaux, de Châteaudun et de Sancerre

Thibault IV de Blois Seigneur d'Amboise

En mai 1102, une armée égyptienne de près de 20 000 hommes, commandée par Charaf, le fils du vizir al-Afdal, arrive en Palestine et parvient à surprendre les troupes de Baudouin de Boulogne à Rama, près du port de Jaffa.

Le roi de Jérusalem n'échappe à la capture qu'en se cachant parmi les roseaux.

La plupart des chevaliers sont tués ou capturés.

Albert d'Aix rapporte qu'Étienne-Henri de Blois aurait été capturé puis décapité. Étienne-Henri meurt le 19 mai ou le 13 juillet 1102 à Rama en Héraclée.

Charaf peut reprendre Jérusalem, mais par son indécision laisse des renforts Francs arriver par mer.

Hugues de Saint-Omer se porte secours de Baudouin de Boulogne retiré à Joppé.

Charaf doit retourner en Égypte.

Guillaume de Blois est déshérité probablement pour des problèmes mentaux

Thibault IV de Blois hérite en 1102 des domaines de son père Étienne-Henri de Blois.

Il devient ainsi Comte de Meaux sous le nom de Thibault II, Comte de Blois et Seigneur de Sancerre.

Adèle de Normandie assure la direction du Comté pendant la minorité de ses enfants.

Elle s'entoure de conseillers comme Yves de Chartres, Évêque de Chartres.

Elle constitue une Chancellerie et fait régner la paix dans ses états.

Sous le règne de Thibault IV de Blois les mentions des foires de Champagne se multiplient.

À l'origine, il y a la volonté délibérée du comte de provoquer sur son territoire la rencontre entre Flamands et Italiens.



Troisième bataille de Rama

En 1105, Baudouin de Boulogne repousse une offensive fatimide appuyée par l'atabek de Damas.

Eustache Ier de Grenier est cité comme l'un des 4 vassaux principaux de Baudouin de Boulogne.



Raynald de Warenne Prisonnier

Bataille de Tinchebray

Henri Ier Beauclerc Duc de Normandie

Robert II Courteheuse Prisonnier

Robert Ier de Beaumont-le-Roger Comte de Leicester

En 1106, Edgar II Atheling traverse la Manche pour soutenir Robert II Courteheuse contre Henri Ier Beauclerc.

Raynald de Warenne supporte Robert II Courteheuse contre Henri Ier Beauclerc.

Raynald de Warenne est capturé juste avant la bataille de Tinchebray, puis relâché.

Le 28 septembre 1106, Henri Ier Beauclerc, grâce à l'intervention Élie Ier de Beaugency, vainc l'armée normande de son frère Robert II Courteheuse à la bataille de Tinchebray.

Participent à cette bataille pour Henri Ier Beauclerc :

D'origine peut-être Normande, Waldric ou Gaudri ou Gaudry de Roye figure parmi ceux qui entourent Henri Ier Beauclerc.

Gaudry de Roye devient son chapelain, voire l'officier de la Chancellerie d'Angleterre.

Gaudry de Roye fait personnellement prisonnier Robert II Courteheuse après la bataille.

Robert II Courteheuse est emprisonné au château de Cardiff probablement sous la garde de Roger de Salisbury.

Il y restera emprisonné jusqu'à sa mort.

Edgar II Atheling est aussi fait prisonnier lors de cette bataille.

Edgar II Atheling sera rapidement libéré par Henri Ier Beauclerc et se retirera définitivement dans ses domaines, et ne laissera plus de trace dans l'histoire.

Henri Ier Beauclerc s'approprie le duché de Normandie comme possession de la couronne anglaise, une situation qui allait durer pendant plus d'un siècle.

Angleterre et Normandie se retrouvent sous le même maître comme au temps de Guillaume le Conquérant.

Le jeune Guillaume Cliton tombe dans les mains d'Henri Ier Beauclerc qui en confie la garde à Hélias de Saint-Saens, qui a épousé une fille naturelle de Robert II Courteheuse.

Alain IV Fergent devient le vassal d'Henri Ier Beauclerc.

C'est probablement à la suite de cette bataille que Robert Ier de Beaumont-le-Roger est nommé 1er Comte de Leicester.

Ayant prouvé sa loyauté, la position de Guillaume II de Warenne à la cour d'Henri Ier Beauclerc s'en trouve renforcée.



Gaudry de Roye Évêque de Laon

Quelques semaines après la bataille de Tinchebray, Gaudry de Roye est élu Évêque de Laon en 1106 par le chapitre cathédral.

Comme Gaudry de Roye n'est que sous-diacre de l'église de Rouen, son élection est particulièrement contestée par Anselme de Laon.

Anselme de Laon est connue comme le maître de l'école théologique de Laon.

Gaudry de Roye intervient alors auprès du pape Pascal II, lequel, venu en France consulter Philippe Ier de France, confirme son élection au cours d'un synode tenu à Langres.

Gaudry de Roye reçoit l'onction pontificale en toute hâte dans l'église Saint-Ruffin ou Saint-Ruf de Valence ou de Langres ou encore d'Avignon.

Arrivé à Laon, Gaudry de Roye se révèle cupide, violent et envieux.



Mort de Pierre de Dammartin

Lancellin II de Beauvais Administrateur du Comté de Dammartin

Pierre de Dammartin meurt au château de Rosnay à Rosnay-l'Hôpital dans l'Aube le 13 septembre 1107 à la suite de la bataille de Gournay.

Il est inhumé en l'église prieurale de Saint-Leu-d'Esserent dans l'Oise.

Philippe Ier de France confisque le château de Dammartin et fait en sorte de confier la tutelle du comté à un proche : Lancelin II de Beauvais.

Lancellin II de Beauvais devient Administrateur du Comté de Dammartin.


Pierre tombale de Svatopluk Ier de Bohême et de Venceslas Heinrich d'Olomouc son fils Vladislav Ier de Bohême

Siège de Glogow

Mort de Svatopluk Ier de Bohême

Borivoj II de Bohême Duc de Bohême

Vladislav Ier de Bohême Duc de Bohême

Depuis son exil en Bohême, Zbigniew et ses alliés tchèques continuent d'attaquer les villes frontalières polonaises.

En 1109, Henri V de Franconie, lance une offensive contre la Silésie sous le prétexte de rétablir le pouvoir de Zbigniew.

Les troupes impériales doivent faire face à la forte résistance des défenseurs de Bytom Odrzanski, Glogów, et Wroclaw.

Mutina, chef de la famille des Vršovice, appuie le parti de Borivoj II de Bohême.

Svatopluk Ier de Bohême fait décapiter Mutina et fait exterminer la famille des Vršovice.

Les troupes impériales sont finalement vaincues à la bataille de Glogów le 14 août 1109.

Svatopluk Ier de Bohême meurt le 14 ou le 21 septembre 1109 assassiné sous la tente de l'empereur lors du siège de Glogów par un membre survivant de la famille des Vršovice.

Il est inhumé dans la cathédrale d'Olomouc.

Boleslas III Bouche-Torse aide Borivoj II de Bohême à monter sur le trône de Bohême devenu vacant.

Borivoj II de Bohême est rapidement renversé et exilé par son frère Vladislav Ier de Bohême.

Boleslas III Bouche-Torse essaie alors de placer Sobeslav Ier de Bohême, le jeune frère de Borivoj II de Bohême, sur le trône de Bohême.

Othon II de Moravie tente en vain de succéder à Svatopluk Ier de Bohême en Bohême, mais il est vaincu et dépossédé d'Olomouc par Vladislav Ier de Bohême.

Vladislav Ier de Bohême devient duc de Bohême à son tour de 1109 à 1117.


La Aljafería - palais des gouverneurs musulmans de Saragosse.

Bataille de Valtierra

En 1110, des chevaliers gascons aident Alphonse Ier le Batailleur à tenir en échec Al-Musta'in II, Roi du Taifa de Saraqusta (Saragosse) durant la bataille de Valtierra. On ignore si Gaston IV participe à cette bataille.



Bataille de Salnitsa

Vladimir II de Kiev guerroie contre les Polovtses, contre qui il remporte une bataille à Salnitsa en 1111.


Louis VI à Meaux Blason des Comtes de Flandre

Bataille de Meaux

Mort de Robert II de Flandre

Baudouin VII de Flandre Comte de Flandre

Thibault IV de Blois, ne tirant aucun avantage de la campagne contre Hugues III du Puiset, décide de construire un château à Allonnes en Eure-et-Loir, village dépendant de la Chatellenie du Puiset. Cela entraine un conflit avec Louis VI le Gros.

Une bataille a lieu à Meaux. Vaincu, Thibault IV de Blois se réfugie dans la ville. L'armée de Louis VI le Gros doit franchir un pont de bois sur la Marne pour y pénétrer. Mais c'est un échec.

Robert II de Flandre, allié de Louis VI le Gros, meurt le 5 octobre 1111, après voir été renversé de son cheval et écrasé par les chevaux.

Des 3 fils de Robert II de Flandre, seul l'aîné, Baudouin VII survit à l'enfance et devient Comte de Flandre en 1111. Charles Ier de Flandre devient un proche conseiller du nouveau comte Baudouin VII (qui était de plusieurs années plus jeune).



Bataille de Pomponne

Louis VI le Gros mène une nouvelle expédition contre Thibault IV de Blois.

Une Bataille a lieu à Pomponne où Thibault IV de Blois est vaincu.

Pour se réfugier dans la cité de Lagny-sur-Marne, son armée doit franchir un pont sur la Marne.

Louis VI le Gros ne parvient à nouveau pas à pénétrer dans la cité

Mais une partie des soldats de Thibault IV de Blois tente de traverser à la nage.

Les chevaliers avec leur lourde cote de maille sont plongés plusieurs fois dans l'eau puis fait prisonnier et alors appelés moqueusement les rebaptisés.



Bataille de Saruj

En avril 1112, Mawdûd ibn Altûntâsh tente une incursion contre Samosate, Édesse et Saruj, mais est surpris et défait devant cette troisième ville par Josselin Ier d'Édesse.

Mais si les villes à l'est de l'Euphrate sont sûres et imprenables, ces raids turcs pillent les campagnes qui constituent le domaine comtal et ruinent le comte d'Édesse.

Au contraire les terres à l'ouest de l'Euphrate, protégées par ce fleuve, sont en pleine prospérité.

Or la puissance féodale tient autant du titre que de la valeur économique du fief, et la seigneurie de Turbessel commence à primer sur le comté d'Édesse.



Bataille de Welphesholt

Henri Ier de Limbourg, aux côtés de Lothaire II de Supplinbourg, combat à Welphesholt le 11 février 1115.

Henri V de Franconie est vaincu.



Prise de Morella

La première bataille de Gaston IV de Béarn avec Alphonse Ier le Batailleur dont on a des traces certaines est celle de 1117, conduisant à la prise de Morella et au contrôle du Maestrazgo, bloquant les communications entre Saragosse et Valence.

La capitale de l'Èbre est ainsi isolée de son principal soutien.

Guy de Lons, lui aussi bon guerrier, devient le bras droit de Gaston IV de Béarn et l'accompagne dans la quasi-totalité de ses campagnes au sud des Pyrénées.



Bataille de Bures-en-Brai

Baudouin VII de Flandre Blessé

En septembre 1118, la bataille de Bures-en-Brai ou Bures-en-Bray oppose Henri Ier Beauclerc à Louis VI le Gros.

Baudouin VII de Flandre est gravement blessé.

La rébellion contre Henri Ier Beauclerc s'arrête dans cette partie du territoire.

Henri Ier d'Eu revient alors aux côtés d'Henri Ier Beauclerc.



Mort de Godefroy de Bures

Josselin Ier d'Édesse Comte d'Édesse

Guillaume Ier de Bures Prince de Galilée et de Tibérias

Bataille de Dânîth

En 1119, Guillaume Ier de Bures et Godefroy de Bures participent à un raid en terre musulmane de l'autre côté du Jourdain.

Godefroy de Bures est tué.

Reconnaissant, Baudouin de Bourcq donne à Josselin Ier d'Édesse le comté d'Édesse en 1119.

Josselin Ier d'Édesse laisse la principauté de Galilée qui est donnée à Guillaume Ier de Bures.

Le 14 août 1119, Josselin Ier d'Édesse participe aux côtés de Baudouin de Bourcq et du comte Pons de Tripoli à la seconde bataille de Dânîth contre Il Ghazi ibn Ortoq, atabeg d'Alep.

Godefroy de Bure aurait pour enfants :


Charles Ier de Flandre - Cathédrale Saint-Sauveur de Bruges Blason des Comtes de Flandre

Mort de Baudouin VII de Flandre

Accord entre Louis VI le Gros et Henri Ier Beauclerc

Charles Ier de Flandre Comte de Flandre

Charles Ier de Flandre est reconnu par les États convoqués à Rouliers comme successeur de Baudouin VII de Flandre agonisant.

Baudouin VII de Flandre meurt en juin 1119 à Roeselare des suites d'une blessure à la bataille de Bures-en-Brai.

Louis VI le Gros et Foulques V d'Anjou parviennent à un accord avec Henri Ier Beauclerc, lui reconnaissant ses droits sur la Normandie.

N'ayant pas de fils, Baudouin VII de Flandre choisi pour lui succéder Charles Ier de Flandre, son cousin, fils de Canut IV de Danemark et d'Adèle de Flandre.

Charles Ier de Flandre devient effectivement Comte de Flandre sous le nom de Charles Ier de Flandre le 19 juin 1119.

Charles Ier de Flandre Charles le Bon choisit de rester en paix avec son voisin.

Sa prise de couronne est néanmoins vivement contestée.

La comtesse douairière Clémence de Bourgogne-Comté s'avère son opposante la plus acharnée : elle favorise Guillaume d'Ypres, son propre candidat,.

Guillaume d'Ypres a épousé une nièce de la seconde femme de Godefroy Ier de Louvain qui le soutient.

Godefroy Ier de Louvain le soutient, mais ne réussit pas à l'imposer face à Charles de Danemark.

Charles Ier de Flandre vainc un à un tous ses rivaux :

Clémentine doit renoncer à une partie de son douaire.

Après ces débuts guerriers, Charles Ier de Flandre gagne rapidement une réputation de grande vertu et de générosité envers les pauvres, ce qui lui vaut son surnom de “bon”.

Il est bon sans être faible, et est naturellement fort pieux.

On raconte que l'abbé de St-Bertin, ayant une plainte à formuler à propos d'une terre dont l'abbaye avait hérité par donation, de présente au comte le jour de l'Épiphanie, ce dernier lui fait reproche de n'être pas présent en son abbaye pour y célébrer et y chanter la messe, alors qu'un messager aurait suffi pour transmettre la plainte.

Charles rend toutefois justice en sa faveur.

Sa réputation était telle que le siège impérial et le trône de Jérusalem lui sont à tour proposés.

Mais il décline es deux offres, arguant qu'il préfère se consacrer au bonheur de ses sujets flamands.



Invasion de la principauté d'Antioche

Bataille du Champ du Sang

Mort de Roger de Salerne

L'Ortogide Il Ghazi, gouverneur d'Alep, riposte à la capture d'Azaz en envahissant la principauté d'Antioche en 1119.

Artah est une puissante forteresse très proche d'Antioche.

Bernard de Valence, le patriarche latin d'Antioche conseille à Roger de Salerne d'y rester et d'appeler Baudouin de Bourcq ainsi que Pons.

Ortogide Il Ghazi ne pourra pas aller plus loin tant qu'on tiendra cette forteresse.

Mais Roger de Salerne ne veut pas attendre leur arrivée.

Il sort de la forteresse et s'installe dans le défilé de Sarmada.

L'armée de Roger de Salerne est forte d'environ 700 chevaliers et 3 000 fantassins, dont des turcoples formant 3 "batailles" commandées par Roger, Geoffroy le Moine et Guy Fresnel.

Les turcopoles, ou turcoples, étaient des archers montant des chevaux arabes, équipés légèrement et habillés à la turque.

Ortogide Il Ghazi assiège le château d'El-Atharib.

Un petit détachement commandé par Robert du Vieux-Pont veut rompre l'investissement.

Alors Ortogide Il Ghazi fait semblant de battre en retraite.

Les gens de Robert quittent le château et tombent dans l'embuscade.

Ortogide Il Ghazi attend aussi des renforts de Tughtekin, l'émir bourride de Damas, mais lui aussi se trouve fatigué d'attendre, aussi encercle-t-il le camp de Roger de Salerne dans la nuit du 27 au 28 juin 1119.

Au matin, l'armée normande engage le combat avec avantage mais les Turcs reprennent vite le dessus.

Robert de Saint-Lô et les turcoples sont rejetés sur la ligne de Roger de Salerne, qui est disloquée.

Durant la mêlée, Roger de Salerne est tué d'un coup d'épée en plein visage au pied de la grande croix ornée de pierres précieuses qui lui sert d'étendard.

Le reste de l'armée est complètement taillé en pièces : 2 chevaliers seulement survivent ! L'un d'eux, Renaud Mazoir, se réfugie dans le château de Sarmada pour attendre Baudouin de Bourcq mais est plus tard pris par Ortogide Il Ghazi.

La bataille de Sarmada, ou de Balat, nommée en latin l'Ager Sanguinis, ou Champ du Sang, est la première défaite importante des Latins installés en Orient et montre aux musulmans qu'ils peuvent battre les Croisés sans l'aide des Turcs Seldjoukides, jusqu'alors jugée indispensable.

Le nom de "Champ du Sang" est peut-être une référence biblique faisant allusion au lopin acheté par Judas avec les 30 deniers gagnés en livrant le Christ.

Les Actes des Apôtres racontent que Judas s'y pendit et qu'on nomma le lieu "acheldemach" en araméen, ce qui donne "ager sanguinis" dans la Vulgate latine.

Guillaume le Chancelier, prisonnier, racontera plus tard la bataille.

Il Ghazi, occupé à célébrer sa victoire, ne songe pas à profiter de son avantage.

Il tombe malade pendant 20 jours, sans doute à la suite de ses excès de boisson.

Bernard de Valence, ignorant cela, organise la défense d'Antioche tant bien que mal et se prépare à soutenir un siège.

Les Francs, qui se méfient des chrétiens syriens, arméniens et grecs habitant la ville, les désarment et leur interdisent de quitter leurs maisons.

L'armée de Baudouin de Bourcq arrive alors à Antioche, écartant le danger.

Ortogide Il Ghazi est repoussé par Baudouin de Bourcq et Pons le 14 août 1119.

Baudouin de Bourcq doit alors assurer la régence d'Antioche et protéger la ville.

La défaite du Champ du Sang affaiblit considérablement Antioche qui subit de nombreuses attaques sarrasines durant la décennie suivante.

Finalement, la principauté doit accepter la suzeraineté de l'Empire byzantin.


Louis VI le Gros face à Henri Ier Beauclerc lors de la bataille de Brémule

Bataille de Brémule

Suite à une rencontre fortuite des armées royales normandes et françaises, Henri Ier Beauclerc rencontre Louis VI le Gros à Brémule le 20 août 1119.

Guillaume II de Warenne est commandant pour Henri Ier Beauclerc lors de cette bataille.

Roger de Clare sauve la vie d'Henri Ier Beauclerc lors de cette bataille.

Henri Ier d'Eu est l'un des nombreux barons qui accompagnent Henri Ier Beauclerc

Les Français sont balayés, et Louis VI le Gros doit s'enfuir et se réfugier dans la forteresse des Andelys.



Bataille de Cutanda

Prise de Calatayud et de Daroca

Fondation des Chevaliers de Montréal

Les Almoravides, alarmés par l'avancée chrétienne, mobilisent une grande armée qui se dirige vers Saragosse en 1120.

En réponse, une grande armée chrétienne se constitue, sous le commandement d'Alphonse Ier le Batailleur et de Guillaume IX le Troubadour, dont les Gascons font partie.

Elle coupe la route des Almoravides et leur inflige une défaite décisive à Cutanda le 18 juin 1120.

Après cela les villes de Calatayud, de Daroca, et Monreal del Campo tombent facilement aux mains des Aragonais.

À la tête d'un territoire aragonais étendu, quasi dépeuplé et difficile à défendre, Gaston IV de Béarn suggère à Alphonse Ier le Batailleur de créer une milice, les Chevaliers de Montréal, qui se consacreraient à la défense de cette zone frontière.


Sobeslav Ier de Bohême à Chlumec le 18 février 1126 - par Adolf Liebscher

Bataille de Chlumec

Mort d'Othon II de Moravie Duc d'Olomouc et de Brno

Venceslas Heinrich Duc d'Olomouc

Mort d'Hartung de Holstein

Au moment du dégel, le 18 février 1126, Lothaire II de Supplinbourg et Othon II de Moravie et leur armée traversent la frontière avec la Bohême près du défilé de Naklérov.

Ils rencontrent les troupes de Sobeslav Ier de Bohême près de la forteresse frontalière de Chlumec, en allemand Kulm ou Kuln, ou dans les environs du Lotaruv vrch, le Mont de Lothaire, près Jílové.

Chlumec se situe près de Chabarovice dans les contreforts sud des monts Métallifères.

La localisation exacte du lieu de la bataille est inconnue.

L'avant-garde d'environ 200 chevaliers lourdement armés commandés par Othon II de Moravie est immédiatement attaquée par les forces bohémiennes dans une vallée voisine.

Le corps d'arme principal, avec Lothaire II de Supplinbourg à sa tête, se trouve pris au piège sans possibilité de battre en retraite dans le passage montagneux.

Sobeslav Ier de Bohême remporte une victoire décisive sur les troupes impériales.

Othon II de Moravie meurt pendant ce combat.

Othon III de Moravie, fils d'Othon II de Moravie, passe sa jeunesse en exil dans la principauté de Kiev.

Venceslas Henri d'Olomouc devient Duc d'Olomouc en 1126.

Hartung de Holstein, fils d'Adolphe Ier de Holstein, meurt lors de cette bataille.

Lothaire II de Supplinbourg avec plusieurs de ses hommes liges dont Albert Ier de Brandebourg et Louis Ier de Thuringe sont capturés.

Sobeslav Ier de Bohême ne relâche ses captifs qu'à la condition de son investiture.

L'inféodation de Sobeslav Ier de Bohême par Lothaire II de Supplinbourg met fin à l'état de guerre.

La paix est négociée par Henri de Groitzsch.

Bien que le vainqueur rende formellement l'hommage féodal au vaincu, la position de Sobeslav Ier de Bohême se trouve fortement renforcée.

Afin de commémorer sa victoire, Sobeslav Ier de Bohême fait édifier rotonde sur le sommet du Ríp et la fait consacrer par Jindrich Zdík, l'évêque d'Olomouc.

Elle constitue l'un des plus anciens monuments nationaux Tchèque.



Bataille de Lucena

La bataille a finalement lieu le 10 mars 1126 près de Lucena, et se traduit par une victoire déconcertante des chrétiens.

Débarrassés de leurs ennemis, Alphonse Ier le Batailleur, Gaston IV de Béarn et le reste des chrétiens traversent les Alpujarras afin de contempler la Méditerranée à Motril.

De là, ils entament le retour, chargés de butin et accompagnés de Mozarabes pour repeupler les terres conquises d'Aragon. Toutefois, le harcèlement des Almoravides et les épidémies qui se déclarent rapidement déciment une grande partie de l'expédition, Gaston IV de Béarn demeurant parmi les chevaliers survivants.


Thierry III d'Alsace Blason des Comtes de Flandre

Thierry III d'Alsace reconnu Comte de Flandre par les villes

Daniel de Dendermonde Connétable de Thierry III d'Alsace

Excommunication de Thierry III d'Alsace

Siège de Lille

Bataille de Thielt et du château d'Oostkamp

Siège de la forteresse d'Alost

Mort de Guillaume Cliton

Thierry III d'Alsace Comte de Flandre

Guillaume Cliton ne peut empêcher Gand et Bruges de reconnaître Thierry III d'Alsace comme Comte de Flandre.

En 1128, toute la Flandre impériale se rallie au Lorrain, tout comme la majorité des barons de la Flandre royale, appuyés en sous-main par Henri Ier Beauclerc, qui exploite ces tensions.

Daniel de Dendermonde est connétable de Thierry III d'Alsace.

Henri Ier Beauclerc transmet ses droits sur la Flandre à Thierry III d'Alsace qui gagne la Flandre, se rallie la partie impériale du comté, et engage la lutte contre Guillaume Cliton.

Sur requête de Louis VI le Gros, l'archevêque de Reims excommunie Thierry III d'Alsace.

Louis VI le Gros assiège Lille où Thierry III d'Alsace s'est enfermé, mais doit se retirer devant la menace anglaise.

Après avoir levé le siège de Lille, Guillaume Cliton, appuyé par Godefroy Ier de Louvain, remporte la victoire à Thielt ou Tielt ainsi qu'au château d'Oostkamp ou Oostkamp le 21 mai 1128.

Thierry III d'Alsace se réfugie à Bruges, qu'il doit fuir, pour gagner enfin la forteresse d'Alost, où Guillaume Cliton, aidé de Godefroy Ier de Louvain et des Français, l'assiège.

Mais Guillaume Cliton est atteint d'un trait d'arbalète à Alost le 27 juillet 1128.

Guillaume Cliton meurt le 28 juillet 1128.

Il est inhumé à Abbaye de Saint-Bertin de Saint-Omer. Il ne laisse aucun enfant.

Thierry III d'Alsace est alors seul Comte de Flandre en 1128.

Il inaugure son gouvernement à Gand puis se fait reconnaître de toutes les villes du comté ainsi que du Roi d'Angleterre, qui fait prêter aux seigneurs anglais de Flandre l'hommage de vassalité à Thierry III d'Alsace.

Godefroy Ier de Louvain finit par s'allier avec Thierry III d'Alsace.

Baudouin IV de Hainaut tente à nouveau de conquérir la Flandre, mais est repoussé par Thierry III d'Alsace.



Bataille de São Mamède

Alphonse Ier le Conquérant, Comte de Portugal, s'oppose politiquement, en 1128, sous la direction de l'archevêque de Braga, à Thérèse de León, sa mère. Elle appuie le parti des Travas, famille dont un des membres Fernando Comte Perès (ou Perez) de Trava de Galice est son l'amant. L'archevêque, forcé d'émigrer emmène Alphonse Henriques avec lui.

Mais le 24 juin 1128, les troupes royales menées par Thérèse de León et Fernando Perès rencontrent à São Mamède, près du Château de Guimarães, celles de son fils Alphonse Henriques qui est vainqueur et obtient l'indépendance du comté de Portugal face au Royaume de Léon.



Bataille de Wilderen

En 1129, Gislebert, Comte de Duras, cherche à s'emparer des biens de l'abbaye de Saint-Trond.

Une guerre s'engage alors entre les partisans de l'abbé Radulphe, parmi lesquels :

aux alliés de Gislebert :

La bataille décisive a lieu le 7 août 1129 à Wilderen.

Les alliés de Gislebert sont vaincus.

La paix ne reviendra qu'en 1131.

Plus tard Waléran II de Limbourg et Godefroy Ier de Louvain se réconcilieront, mais Godefroy Ier de Louvain continuera à porter le titre de Duc de Basse-Lotharingie.



Bataille de Strathcathro

En 1130, l'armée de David Ier d'Écosse, commandée par le connétable Edward, fils de l'Earl Siward, écrase la révolte des hommes de Moray à la bataille de Strathcathro dans le comté de Forfar dans les Highlands.

Le roi Angus mac Aedh tombe avec 4 000 combattants.



Bataille de Fyrleiv

La paix entre Magnus IV de Norvège et Harald IV de Norvège perdure quelques années.

Après 4 ans Magnus IV de Norvège qui contrôle la flotte et de la plus grande partie du trésor royal, est insatisfait de la situation.

Magnus IV de Norvège entre en guerre contre Harald IV de Norvège.

Magnus IV de Norvège est vainqueur d'Harald IV de Norvège au combat de Fyrleiv ou Färlev dans le Bohuslän le 10 août 1134.

Harald IV de Norvège se réfugie dans le royaume de Danemark où il obtient l'appui d'Éric II de Danemark.

Éric II de Danemark est en conflit avec Magnus IV de Norvège qui vient de répudier Christine de Danemark, son épouse.


Éric II de Danemark Éric II de Danemark

Bataille de Fotevik

Mort de Magnus Ier de Suède

Mort d'Henrik de Danemark

Mort de Niels Ier de Danemark

Éric II de Danemark Roi de Danemark

Eskill Christiernsen Évêque de Roskilde

Niels Ier de Danemark et Magnus Ier de Suède, son fils, sont en but à l'hostilité croissante de Lothaire II de Supplinbourg qui leur reproche d'avoir maltraité des marchands allemands membres de la Hanse.

Pour la première fois de l'histoire du Danemark, Magnus Ier de Suède doit rendre hommage à Lothaire II de Supplinbourg à Halberstadt à Pâques 1134.

Malgré cela Lothaire II de Supplinbourg fait preuve d'une bienveillante neutralité pour les projets de ses ennemis.

L'armée d'Éric II de Danemark s'installe à Lund, renforcée par 300 chevaliers allemands mercenaires.

Magnus Ier de Suède est appelé par Niels Ier de Danemark, son père, au Danemark.

L'armée d'Éric II de Danemark écrase l'armée royale en Scanie le 4 juin 1134 à Fotevik près de Skanör.

Meurt dans cette bataille :

Niels Ier de Danemark s'enfuit dans le Sud-Jutland.

Niels Ier de Danemark meurt le 25 juin 1134 tué par des bourgeois.

Éric II de Danemark devient Roi de Danemark en 1134.

Erik II de Danemark récompense ses partisans en leur distribuant les places des disparus.

C'est ainsi que Eskill Christiernsen le neveu d'Asser, l'archevêque, est promu à l'évêché de Roskilde.



Bataille de Fraga

Mort de Alphonse Ier le Batailleur Roi d'Aragon et de Navarre

Mort de Centulle II de Bigorre

Mort d'Aimery II de Narbonne

Ramire II d'Aragon Roi d'Aragon

Garcia V le Restaurateur Roi de Navarre

Béatrix II de Bigorre Comtesse de Bigorre

Pierre de Marsan Comte de Bigorre

Guiscarde de Béarn Vicomtesse de Béarn, d'Oloron et de Boulhois

Pierre II de Béarn Vicomte de Béarn, d'Oloron, de Gabardan et de Boulhois

Talèse d'Aragon Régente de la vicomté de Béarn

S'inspirant de la succession de Gaston IV de Béarn, Alphonse Ier le Batailleur, dans son testament lègue ses propriétés, incluant son royaume, aux Ordres militaires de Terre Sainte :

Alphonse Ier le Batailleur assiège Fraga en Catalogne.

Centulle II de Bigorre, Aimery II de Narbonne et Centulle VI de Béarn participent à ce siège.

Alphonse Ier le Batailleur confie à Guy de Lons la direction spirituelle de la croisade, malgré la présence dans l'expédition des évêques aragonais de Roda, Huesca ou Nájera.

Guy de Lons est responsable de la protestion de la relique : un lignum crucis ou morceau de la vraie croix, qu'Alphonse transporte à ses côtés pour lui porter chance dans les combats.

Le 11 ou le 17 juillet 1134, l'armée almoravide attaque et met en déroute l'armée croisée, faisant périr la quasi totalité des chevaliers chrétiens.

Centulle II de Bigorre, Aimery II de Narbonne et Centulle VI de Béarn meurt durant cette bataille.

Aimery II de Narbonne est inhumé dans l'abbaye de Lagrasse, dont Bérenger, son frère, est alors abbé.

Aimery II de Narbonne n'a jamais accepté la suzeraineté d'Alphonse Jourdain de Toulouse, Duc de Narbonne.

Ermengarde de Narbonne, l'aînée des deux filles qui lui survivent, lui succède.

Guy de Lons défend la relique mais est finalement fait prisonnier. Ses vainqueurs lui arrachent les yeux et le libèrent contre une forte rançon.

Alphonse Ier le Batailleur meurt à Poleñino le 7 septembre 1134, sans postérité.

Ramire II d'Aragon se trouve en train de célébrer la nativité de la Vierge, le 8 septembre 1134, à Tierrantona, en Sobrarbe, lorsqu'il apprend la nouvelle de la mort de son frère.

Le testament Alphonse Ier le Batailleur spécifie que son royaume est légué à plusieurs ordres militaires religieux mais est refusé par les noblesses aragonaise et navarraise.

Ramire II d'Aragon, évêque de Barbastro, est élu cinquième Roi d'Aragon par l'assemblée par les nobles aragonais réunis Jaca.

Ramire II d'Aragon abandonne la vie cléricale.

Ramire II d'Aragon n'a pas le temps de prendre possession de son évêché.

Ramire II d'Aragon est couronné à Saragosse, le 29 septembre 1134.

En 1134, García V Ramirez qui avait été spolié du trône à la mort de son père se voit offrir le trône de Navarre par la noblesse navarraise. Il est surnommé García V le Restaurateur.

Le lègue des propriétés d'Alphonse Ier le Batailleur aux Ordres militaires de Terre Sainte déclenche une énorme crise politique qui s'achèvera 3 ans plus tard par la remise du royaume d'Aragon dans les mains Raymond-Bérenger IV de Barcelone.

Béatrix II de Bigorre succède à son père comme Comtesse de Bigorre. Son mariage avec Béatrix apporte à Pierre de Marsan le comté de Bigorre.

Centulle VI de Béarn étant mort sans succession, Guiscarde de Béarn, sa sœur, veuve de Pierre II de Gabarret, devient vicomtesse de Béarn.

Les femmes ne pouvant pas être vicomtesses, les titres de Béarn, d'Oloron et de Boulhois passe automatiquement à Pierre II de Béarn, son fils.

Jusqu'à ce que l'enfant atteigne la majorité, la régence est assurée par Talèse d'Aragon, mère de Guiscarde.

Talèse d'Aragon prend parti contre Ramire II d'Aragon qui en représailles lui retire les seigneuries de Saragosse et d'Uncastillo, qu'elle avait héritées de Gaston IV de Béarn, son mari.



Bataille de Villechauve

Jean Ier de Vendôme Prisonnier

En 1136, Sulpice II d'Amboise bat l'armée de Geoffroy III de Vendôme, près de Villechauve et à faire prisonnier Jean Ier de Vendôme, fils du comte de Vendôme, qu'il enferme, dans son château de Chaumont-sur-Loire.



Bataille de l'Étendard

Alors qu'Étienne de Blois est appelé à intervenir en Normandie, David Ier d' Écosse organise une série de razzias dans la zone frontalière en 1138 à la demande de Mathilde l'Emperesse.

Les Écossais sont confrontés à une armée de barons du nord de l'Angleterre, à la tête de laquelle se trouve Thurstan, archevêque d'York, et Walter Espec, Seigneur du château de Helmsley.

Le 22 août 1138, l'armée anglaise inflige une défaite aux Écossais à Cowton Moor près de Northallerton, à la bataille de l'étendard (Battle of the Standard).

Elle est connue sous ce nom parce que les Anglais se battent sous les bannières de Saint-Pierre d'York, de Saint-Jean de Beverley et de Saint-Wilfrid de Ripon, fixées à un mât de vaisseau.

David Ier d'Écosse est obligé de se réfugier à Cardiff, au château de Gloucester.



Ralliement de Ranulf de Chester à Mathilde l'Emperesse

À fin 1139, Ranulf ou Ranoulf III de Briquessart, Comte de Chester, Vicomte de Bayeux et d'Avranches, gendre de Robert de Gloucester, l'un des plus grands seigneurs encore restés neutres, est contrarié de ne pas avoir reçu Carlisle et les terres au nord de cette cité après la défaite des Écossais à la bataille de l'étendard.

Il prend parti pour Mathilde l'Emperesse.



Bataille de Técua

En 1140, les templiers résistent avec héroïsme à une armée de turcs bien plus nombreuse lors de la bataille de Técua.


Prise du château de Weibtreu

Bataille de Weinsberg

Querelle des Guelfes et des Gibelins

Le 21 décembre 1140, les armées de Conrad III de Hohenstaufen et de Welf VI se rencontrent à Weinsberg, près de Heilbronn, entre le Neckar et le Kocber.

Non loin de là, près d'Esslingen, dans la vallée de la Rems, se trouve Wibelinga, un château patrimonial du comtat héréditaire de Staufen.

Les deux armées s'abordent avec énergie, chacune avait son signe de ralliement :

Guelfe (Welf) et Gibelin (Wibelinga) ne sont que la traduction des deux cris de guerre, entendus à Weinsberg.

Ces cris terribles retentiront pendant des siècles tant que durera la querelle des Guelfes et des Gibelins.

Conrad III de Hohenstaufen est vainqueur et reste maître du trône.

Conrad III de Hohenstaufen commande d'exécuter tous les hommes du château de Weinsberg. Mais les femmes sont autorisées à partir en emportant leurs biens préférés sur le dos. Elles choisissent de porter leurs maris, sauvant ainsi la vie des hommes. Le roi le permet parce qu'un souverain ne peut se dédire. Ses femmes seront connues sous le nom de Treue Weiber von Weinsberg. Le château aujourd'hui a le nom Weibertreu.

Hermann III de Bade participe au siège du château de Weibtreu, et reçoit en récompense le bailliage de Selz en Alsace.



Bataille de Lincoln

Étienne de Blois prisonnier

Le 2 février 1141 les partisans de Mathilde l'Emperesse assiègent la ville de Lincoln.

Galérand IV de Beaumont-le-Roger y commande pour Étienne de Blois.

Le combat est sanglant mais bientôt les partisans du roi passent à l'ennemi, Hugues Bigot, Comte de Norfolk, en premier.

Seule une poignée d'hommes restent à ses côté.

Galérand IV de Beaumont-le-Roger réussit à s'enfuir.

Étienne de Blois est vaincu et capturé.

Il se retrouve en captivité à Bristol.

Quelques jours plus tard, c'est au tour d'Alain III de Penthièvre d'être fait prisonnier par Ranulf de Gernon, le comte de Chester.

Réginald de Dunstanville reprend le contrôle du comté de Cornouailles.

Il a alors le contrôle des châteaux royaux et des shérifs.

Pour l'historien britannique J.C. Holt, Jean Ier d'Eu perd les honneurs de Tickhill et Blyth (Yorkshire du Sud) après sa capture par Ranulf de Gernon, le comte de Chester à cette bataille.

Mais pour l'historien David Crouch, cette interprétation est erronée étant fondée sur un document dont la date a été mal évaluée.

Pour Crouch, le comte de Chester n'est jamais en possession de ces honneurs (tout au plus d'une partie), et il ne mentionne pas Jean Ier d'Eu à cette bataille de Lincoln, le supposant mineur.



Siège de Boulogne

Bataille de Winchester

Capture de Robert de Gloucester

Avec Robert de Gloucester et David Ier d'Écosse, Mathilde l'Emperesse va assiéger Boulogne.

Une armée de renfort, dont des mercenaires flamands et des Londoniens, menée par Mathilde de Boulogne, et par Guillaume d'Ypres, ne tarde pas à assiéger Mathilde l'Emperesse.

Le 13 septembre 1141 les partisans de Mathilde l'Emperesse sont anéantis.

Robert de Gloucester, le commandant militaire et demi-frère de Mathilde l'Emperesse, qui couvre la fuite de Mathilde l'Emperesse est capturé.

D'après le chroniqueur Florence de Worcester, Réginald de Dunstanville mène l'escorte qui conduit l'Emperesse en sécurité.



Bataille de Vysoka

Siège de Prague

Les armées des deux parties belligérantes s'affrontent à la sanglante bataille de Vysoka à 7 km de Kutna Hora le 22 avril 1142.

Victime d'une trahison dans ses propres rangs, Vladislav II de Bohême est vaincu.

Le siège de Prague par les conjurés est un échec.

Les conjurés sont excommuniés pour avoir chassé l'évêque d'Olomouc.

Vladislav II de Bohême demande l'aide de Conrad III de Hohenstaufen dont il a épousé la demi-sœur Gertrude de Babenberg.

Vladislav II de Bohême parvient à s'imposer grâce à l'appui de Conrad III de Hohenstaufen et rentre pacifiquement à Prague en 1142.



Bataille de Wilton

Étienne de Blois compte alors s'emparer de la place de Wilton sur la ligne de communication des Angevins. Prévenu, Robert de Gloucester y dispose ses forces en mars 1143.

Le roi se présente devant la ville le 1er juillet 1143 et manque de peu d'être capturé.



Bataille de Cangey

En 1143, Sulpice II d'Amboise bat, à Cangey au lieu dit Bataillou, à deux lieues d'Amboise, l'armée du sénéchal Bouchard de Saint-Amand-de-Vendôme, Seigneur de Châteaurenaud, qu'il fait prisonnier avec 7 autres chevaliers.

Il les enferme dans sa forteresse d'Amboise.



Bataille de Dorylée

Trahi par ses guides grecs, l'armée de Conrad III de Hohenstaufen est décimée le 25 ou le 26 octobre 1147 par les turcs dans la région de Dorylée.

Peu de chevaliers réussissent à s'enfuir, parmi eux Henri II Jasomirgott ainsi que Frédéric Ier Barberousse.

Welf VI Welf prend part à cette bataille.

Conrad III de Hohenstaufen doit se résigner à battre en retraite avec les débris de son armée vers Nicée où il arrive au début novembre 1147.

Le surnom d'Henri II, Jasomirgott, apparaît XIIIe siècle sous la forme Jochsamergott ; on en ignore le sens exact. Une théorie évoque la possibilité d'une transformation d'un mot d'origine arabe en rattachant le surnom à la participation à la deuxième croisade. Une légende voit dans le surnom la formule Ja so mir Gott helfe (" Que Dieu m'aide ").



Bataille de Flochberg

Henri-Bérenger de Hohenstaufen mène victorieusement les troupes impériales de Conrad III de Hohenstaufen contre Welf VI Welf et à Welf VII lors de la bataille de Flochberg près de Nördlingen en février 1150.

Les prouesses guerrières d'Henri-Bérenger de Hohenstaufen sont évoquées avec emphases dans les lettres, datées de la semaine du 16 au 20 avril 1150, de Wurtzbourg à Manuel Ier Comnène et à Betthe de Sulzbach, la sœur de Gertrude de Sulzbach, l'informant de la victoire.



Retour de Thierry III d'Alsace en Flandre

Bataille de Bouchain

De retour en Flandre en 1150, Thierry III d'Alsace se venge et bat Baudouin IV de Hainaut à Bouchain, avec l'aide d'Henri Ier de Namur et de l'évêque Henri de Liège.

L'évêque de Reims s'entremet et une trêve est signée.

Au cours de l'entrevue entre les deux comtes en vue d'une paix, Thierry III d'Alsace promet sa fille Marguerite d'Alsace en mariage à Baudouin V de Hainaut, fils de Baudouin IV de Hainaut.



Conan IV de Bretagne Comte de Richmond

Bataille de Rezé

En 1154, Conan IV de Bretagne est en âge d'occuper son trône.

Il doit lutter contre Eudes II de Porhoët, son beau-père, qui a pris goût au pouvoir.

Conan IV de Bretagne s'allie avec son oncle Hoël VI de Nantes.

Conan IV de Bretagne vaincu se réfugie en Angleterre auprès d'Henri II Plantagenêt en 1154.

Il est confirmé dans la possession du Comté de Richemond qu'il tient de ses parents Alain III de Penthièvre et Berthe de Bretagne.

Cet honneur consiste en un ensemble de terres et de revenus dans le Yorkshire.

Hoël VI de Nantes subit à son tour une défaite le 16 décembre 1154 près de Rezé.



Bataille de Brindisi

Jean Doukas prisonnier des siciliens

Cependant, Guillaume Ier le Mauvais, souvent qualifié d'indolent, décide de prendre les devants.

Au printemps 1156, les Siciliens de lancent une contre-attaque d'envergure à la fois par la terre et par la mer.

À l'approche de l'ennemi, les mercenaires engagés avec l'or de Manuel Ier Comnène demandent des hausses de soldes impossibles à satisfaire qui leur sont refusées.

Ils désertent.

Même les barons locaux font défection et les forces de Jean Doukas se retrouvent désespérément en infériorité numérique devant Brindisi.

Les Siciliens enlèvent la victoire grâce à leur marine.

Jean Doukas est capturé.

La défaite de Brindisi sonne le coup d'arrêt du règne byzantin en Italie.



Bataille de Volodymyr-Volynskyï

Mstislav II de Kiev revient en Volhynie, dans la Rus' de Kiev, en 1156 avec une nouvelle armée.

Il bat Iouri Dolgorouki à Volodymyr-Volynskyï.



Bataille de Konungahella

Le parti de Hakon II de Norvège; dirigé par Sigurd Hallvardsson På Røyr, est vaincu par Gregorius Dagsson à Konungahella ou Kungahälla en 1159.



Bataille de Bevja

Mort de Gregorius Dagsson

Bataille sur la glace près d'Oslo

Mort d'Inge Ier de Norvège

Hakon II de Norvège Roi de Norvège

Sigurd Hallvardsson På Røyr Jarl

Magnus V de Norvège Roi de Norvège

Erling Skakke Régent du royaume de Norvège

Gregorius Dagsson avec peu d'hommes affronte Hakon II de Norvège.

Hakon II de Norvège est vainqueur le 6 janvier 1161 à Bevja près d'Uddevalla en Bohuslän.

Gregorius Dagsson meurt lors de cette bataille.

Il est inhumé dans le monastère de Gimsøy.

En février 1161, Inge Ier de Norvège célèbre le mariage de Orm Kongbroder, son demi-frère, avec Ragna Nikolasdatter, la veuve Eystein II de Norvège.

Hakon II de Norvège marche contre lui.

Inge Ier de Norvège meurt tué dans une bataille sur la glace près d'Oslo le 3 ou le4 février 1161.

Hakon II de Norvège reste seul Roi de Norvège.

Hakon II de Norvège est reconnu comme tel par le Thing du Trøndelag le 16 avril 1161.

Arne Ivarsson Kongsmag de Starheim décline le trône pour ses enfants.

Sigurd Hallvardsson På Røyr est proclamé Jarl.

Les anciens partisans d'Inge Ier de Norvège rassemblés à Bergen refusent toutefois de le reconnaître comme souverain légitime.

Ils se tournent vers Erling Skakke qui présente la candidature de Magnus V de Norvège au trône de son fils.

Olav Ugjæva Gudbrandsson prétend au trône de Norvège contre Magnus V de Norvège.

Magnus V de Norvège est le seul descendant légitime en ligne féminine de Sigurd Ier de Norvège, le dernier roi incontesté du pays.

Magnus V de Norvège est élu roi à Bergen, en 1161, avec l'appui de l'Église.

Afin d'assurer le trône à son fils, Erling Skakke, son père, nommé régent du royaume, élimine divers prétendants.

Magnus V de Norvège nomme jarl Ragnvald, son frère.

Magnus V de Norvège donne refuge à Orm Ivarsson Kongbroder, son frère utérin.

Le régime autoritaire imposé par Erling Skakke et sa tentative d'exterminer toute la descendance d'Harald IV de Norvège, qu'il considère comme un usurpateur, engendrent une opposition très forte à son pouvoir.

Beaucoup d'opposants, convaincus qu'Erling Skakke recherche à les éliminer, estiment que la lutte armée est leur seul moyen de survivre.

On les appelle Birkebeiner, littéralement jambières de bouleau, parce qu'ils sont parfois obligés de recouvrir leurs pieds d'écorce de bouleau à la place de chaussures.

Les Birkebeiner se retirent dans les forêts et les montagnes où, comme des brigands, ils vivent des dangers constants.

Ils se rassemblent dans les régions peu peuplées des confins orientaux d'où ils se jettent alternativement sur le Vestfold ou Viken et Oslo ou le Trondelag et Trondheim.

Ils peuvent ainsi aisément chercher refuge en Suède.

Dans le souci de légitimer leur combat, les Birkebeiner apportent leur soutien à tous les prétendants, rejetons vrais ou supposés de la famille royale.



Bataille de Belgorod

Iziaslav III de Kiev est battu par Rostislav Ier de Kiev et Mstislav II de Kiev lors de la bataille de Belgorod le 6 mars 1161.

Iziaslav III de Kiev meurt lors de cette bataille.



Bataille de La Marche

Étienne Ier de Champagne et Renaud III de Joigny sont battus en 1163 par Guillaume IV de Nevers, dans une violente bataille à La Marche, entre Nevers et La Charité.


Étienne III Arpad

Bataille de Székesfehérvár

Étienne III Arpad à nouveau Roi de Hongrie

Fiançailles de Béla III Arpad et de Marie Comnène

Béla III Arpad Héritier de l'Empire byzantin

Étienne IV Arpad est vaincu le 19 juin 1163 dans les environs de Székesfehérvár par l'armée d'Étienne III Arpad, son neveu, soutenu par des mercenaires recrutés en Autriche avec l'appui de l'empereur Frédéric Ier Barberousse.

Étienne III Arpad devient à nouveau Roi de Hongrie le 19 juin 1163.

Étienne IV Arpad se réfugie en territoire byzantin et demande aussitôt l'aide de l'empereur Manuel Ier Comnène.

Ce dernier refuse de le soutenir et se rapproche d'Étienne III Arpad.

Béla III Arpad, l'héritier hongrois est envoyé à la cour de Manuel Ier Comnène à Constantinople pour y être éduqué.

Manuel Ier Comnène fiance Béla III Arpad en 1163 avec Marie Porphyrogénête, sa fille.

Il a l'intention d'en faire de son héritier, assurant ainsi une union durable entre la Hongrie et l'Empire.

À la cour, Béla III Arpad prend pour nom Alexis et reçoit le titre de despote, la qualité de "kaisar", qui n'a été jusque là utilisé que pour désigner l'Empereur lui-même.



Bataille de Gravdal

Mort de Sigurd III de Norvège

Mort de Markus de Skog

Markus de Skog est pendu à Kvarven au sud-ouest de Bergen.

Sigurd III de Norvège est vaincu et décapité à Gravdal.

Sigurd III de Norvège meurt le 29 septembre 1163 décapité.


Exécution de Vratislav de Mecklembourg par Henri le Lion - Chronique de Saxe de Georg Spalatin - vers 1530 Adolphe III de Holstein - par Engelbert Peiffer - sur la Trostbrücke à Hambourg

Mort de Vratislav de Mecklembourg

Bataille de Verchen

Mort d'Adolphe II de Holstein-Wagria

Adolphe III de Holstein Comte de Holstein

Henri III Welf le Lion veut faire un exemple.

Vratislav de Mecklembourg est capturé.

Vratislav de Mecklembourg meurt en mai ou juin 1164 pendu en place public à Malchow.

Henri III Welf le Lion passe à l'attaque en mai/juin 1164.

Pribislav Ier de Mecklembourg est vaincu le 1er juillet 1164 lors de la bataille de Verchen ou Verschen, près de Demmin.

Adolphe II de Holstein-Wagria meurt le 6 juillet 1164 lors de cette bataille.

Adolphe III de Holstein lui succède sous la tutelle de sa mère Mathilde ou Mechthild de Schwarzburg- Käfernburg, une fille de Sizzo III de Schwarzburg- Käfernburg.

Adolphe III de Holstein devient Comte de Schauenburg ou Schaumbourg et de Holstein en 1164.

Valdemar Ier du Danemark s'empare de Rügen et les slaves se soumettent.

Le Mecklembourg est incorporé au duché de Saxe.

Boguslaw de Stettin et Casimir de Demmin se soumettent à Henri III Welf le Lion.



Mariage de Sune Ebbesen avec Cecilie

Sune Ebbesen, fils d'Asser Rigs, épouse Cecilie.

Leurs enfants sont :



Olav Ugjæva Gudbrandsson Roi de Norvège

Bataille de Rydjokul

En 1167, Olav Ugjæva Gudbrandsson, élevé dans l'Oppland par Sigurd Agnatt, se laisse proclamer roi par la population locale.

Erling Skakke est dans un premier temps surpris par l'ampleur du mouvement et ses troupes sont battues à Rydjokul.



Bataille de Stange

En 1168, les partisans d'Olav Ugjæva Gudbrandsson sont écrasés à Stange.

Sigurd Agnatt et les autres chefs du mouvement tombent.

Olav Ugjæva Gudbrandsson s'enfuit à Aalborg, au Jutland



Bataille de Zemun

Cession de la Dalmatie à l'Empire byzantin

En 1168, une victoire décisive près de Zemun permet à Manuel Ier Comnène de conclure un traité de paix par lequel la Dalmatie et d'autres territoires aux confins de l'Empire lui sont cédés.



Bataille de Calatrava

Raid musulman sur Talavera

Raid musulman sur Tolède

Prise de Cacerès

Trêve entre Almohades et Chrétiens

Dans une seconde campagne, Sancho Jimenez traverse le Guadalquivir à Palma del Río et fond sur la région sud-ouest de Cordoue.

Mais un convoi Almohade ayant ravitaillé Badajoz s'interpose, près de Calatrava (ou de Caracuel), et la milice d'Avila est massacrée, en avril 1173.

La tête de Sancho Jimenez est ramenée au Calife au bout d'une lance et au son des tambours.

Les troupes Almohades se tournent contre Talavera, razzient la campagne, enlevant plus de 30 000 têtes de bétail, tuant ou emmenant des hommes en captivité.

D'autres soldats musulmans razzièrent ensuite la région de Tolède et ses dépendances.

Dans une ultime campagne en Estremadure, les Almohades récupèrent la place de Cacerès, en septembre 1173.

À la fin de l'été 1173, le comte Nuno de Lara, pour la Castille, et le roi du Portugal sollicitent une trêve.

Après un séjour de deux mois à Séville, les ambassadeurs castillans et portugais obtiennent enfin une trêve pour une durée de sept ans.

Les raids des forces chrétiennes s'enfonçent beaucoup plus profondément en territoires ennemis que les raids des forces Almohades.

Les expéditions Almohades, focalisèes sur les flancs des forces Castillanes n'ont que peu de conséquences territoriales, et ne remettent pas en cause les positions Castillanes.



Aliénor d'Aquitaine Prisonnière

Révolte de ses fils contre Henri II Plantagenêt

Bataille de Fornham

En 1173, Henri II Plantagenêt fait arrêter et enfermer Aliénor d'Aquitaine dans la forteresse de Winchester dans le Sud de l'Angleterre, sans la répudier pour ne pas perdre le bénéfice de la dot… l'héritage poitevin et aquitain.

Elle y restera 16 ans.

Pendant plusieurs années, Guillaume Ier le Maréchal mène une bande de chevaliers réunis autour d'Henri Plantagenêt le Jeune de tournoi en tournoi dans le nord de la France actuelle.

Guillaume Ier le Maréchal est l'un des plus grands tournoyeurs de son temps.

Henri II Plantagenêt ne partage pas le pouvoir.

En avril 1173, Henri II Plantagenêt donne des territoires à Jean-Sans-Terre à l'occasion de ses Fiançailles.

Henri Plantagenêt le Jeune proteste publiquement et revendique le gouvernement direct d'une partie des états de, son père.

Richard Cœur de Lion et Geoffroy II de Bretagne s'allient à Henri Plantagenêt le Jeune et se rebellent contre Henri II Plantagenêt, leur père.

Ils se réfugient à la cour de Louis VII de France

Aliénor d'Aquitaine les soutient en sous-main avec l'aide de Guillaume Ier d'Écosse, de Thibault V de Blois, de Mathieu d'Alsace et de Philippe Ier d'Alsace.

Louis VII le Jeune n'a de cesse d'attiser les ambitions d'Henri Plantagenêt le Jeune son gendre en lui faisant remarquer que bien qu'associé au trône, c'est son père qui exerce le pouvoir.

Dès lors Henri Plantagenêt le Jeune se comporte comme un roi et commence à distribuer des terres à Philippe Ier d'Alsace, Comte de Flandre, et à son frère Mathieu d'Alsace, Comte de Boulogne.

Henri Plantagenêt le Jeune abroge les Constitutions de Clarendon qui libère le clergé du contrôle royal.

Une révolte féodale a lieu dans l'ensemble des possessions des Plantagenêts.

En 1173 et 1174, Robert III de Beaumont-le-Roger et Guillaume Ier le Maréchal supportent Henri Plantagenêt le Jeune dans sa révolte.

Guillaume d'Aubigny reste fidèle Henri II Plantagenêt et contribueà la défaite de la rébellion.

Henri II Plantagenêt stoppe une double offensive des Flamands et de Louis VII le Jeune contre les frontières nord et est de la Normandie.

Une rencontre entre Henri II Plantagenêt et Louis VII le Jeune accompagné des fils de son adversaire ne donne aucun résultat.

Henri II Plantagenêt confisque les possessions de Robert III de Beaumont-le-Roger et brule Leicester le 28 juillet 1173.

Fin juillet 1173, avec Richard de Lucy, Réginald de Dunstanville assiège la ville de Leicester, quand Robert III de Beaumont-le-Roger se joint à la révolte.

Le siège échoue toutefois.

Pendant qu'Henri II Plantagenêt bataille en France,

Henri Plantagenêt le Jeune avec l'aide de Philippe Ier d'Alsace projette de porter la guerre en Angleterre.

Le retour rapide d'Henri II Plantagenêt en Angleterre les en empêche.

Robert III de Beaumont-le-Roger décide d'envahir l'Angleterre avec une force de mercenaires flamands.

Il débarque à Walton dans le Suffolk à fin septembre ou début octobre 1173.

Henri II Plantagenêt prend la forteresse de Breteuil le 25 septembre 1173.

Robert III de Beaumont-le-Roger tente de s'associer Hugh Bigod, Comte de Norfolk, qui est basé au château de Framlingham.

Après quelques combats concluants, Robert III de Beaumont-le-Roger décide de mener ses hommes chez lui à Leicester.

Ce mouvement est peut-être le résultat de frictions entre Robert III de Beaumont-le-Roger et Hugh Bigod et Gundreda, sa femme.

Les forces royales sont sous le commandement :

Les forces royales incluent au moins 300 chevaliers et leurs troupes ainsi que Roger Bigod, fils de Hugh Bigod, qui est resté fidèles au roi.

Les forces rebelles comportent 3 000 mercenaires.

La bataille a lieu le 17 octobre 1173 dans le Suffolk près des villes actuelles de :

au gué la rivière Lark à environ 6,4 km au nord de Bury St Edmunds.

La cavalerie de Robert III de Beaumont-le-Roger est capturée et ses mercenaires sont conduits dans les marécages à proximité, où les paysans locaux tuent la plupart d'entre eux.

Séparés de leurs forces, Robert III de Beaumont-le-Roger et Pétronille de Grandmesnil, son épouse qui a mis l'armure, sont capturés.

Vers la fin 1173, Henri II Plantagenêt et Louis VII le Jeune concluent une trêve provisoire.


Embuscade turque contre l'armée de Manuel Ier Comnène, illustration de Gustave Doré

Expédition de Manuel Ier Comnène contre les Turcs Seldjoukides

Bataille de Myriokephalon

Mort de Baudoin d'Antioche

Quand il devient clair que les Turcs Seldjoukides n'ont aucune intention d'honorer leur part du marché de 1162, Manuel Ier Comnène décide qu'il est temps de s'en occuper une fois pour toutes.

Manuel Ier Comnène rassemble l'armée impériale au complet et marche contre la capitale turque, Iconium.

La colonne ainsi formée par l'armée est longue de presque 20 kilomètres.

Manuel Ier Comnène est devenu impétueux.

À l'entrée de la passe à Myriokephalon, des ambassadeurs turcs viennent à sa rencontre, ils lui offrent la paix en des termes généreux.

La plupart des généraux et des courtisans expérimentés de Manuel Ier Comnène le pressent d'accepter l'offre.

Cependant, les plus jeunes et plus belliqueux membres de la cour lui demandent au contraire d'attaquer.

De manière inconsidérée, Manuel Ier Comnène écoute ces derniers et continue à avancer.

Malheureusement, Manuel Ier Comnène ne fait pas reconnaître la route avant de s'y engager et fait avancer ses troupes une passe montagneuse étroite où Kiliç Arslan II l'attend en embuscade.

Le 17 septembre 1176, l'armée de Manuel Ier Comnène est battue.

L'équipement de siège de l'armée est détruit, et Manuel Ier Comnène est forcé de se retirer car sans engins de siège, la conquête d'Iconium est impossible.

La plupart des pertes proviennent de l'aile gauche, commandée par Baudoin d'Antioche, et aussi de l'arrière, qui soutient le choc de l'embuscade turque et qui est sa cible principale.

Baudoin d'Antioche meurt durant cette bataille.

Le sultan seldjoukide permet à Manuel Ier Comnène et à son armée de partir sous condition que les garnisons des forts frontaliers de Dorylaeum et de Siblia soient retirées et que les forts soient démantelés.

Mais Manuel Ier Comnène n'a aucune intention de remplir les conditions de ce nouvel accord.

Les Byzantins ne sont alors plus une menace pour les Arméniens de Cilicie, car occupés à contenir l'avance des Turcs.



Bataille de Legnano

Les Milanais et les villes de la Ligue Lombarde infligent à Frédéric Ier Barberousse une sévère défaite à la Legnano le 29 mai 1176.

Les fantassins lombards l'emportent sur les cavaliers de Frédéric Ier Barberousse.

Florent III de Hollande accompagne Frédéric Ier Barberousse de 1176 à 1178.



Bataille de Ree

Mort d'Eystein Eysteinsson

Eystein Eysteinsson rassemble alors une armée de 2 400 hommes.

Avec cette force, Eystein Eysteinsson traverse les montagnes vers le sud de la Norvège.

Birger Brosa promet son aide et la fourniture d'argent et d'hommes.

En janvier 1177, Eystein Eysteinsson est battu par Magnus V de Norvège à la bataille de à Ree ou Re, dans le Vestfold.



Campagne de Manuel Ier Comnène contre les turcs

Les pertes de l'armée de Manuel Ier Comnène à la bataille de Myriokephalon sont rapidement comblées et, en 1177, les forces de Manuel défont une contre-attaque turque. Une nouvelle campagne reprend même des territoires.


Bataille du Montgisard – par Charles-Philippe Larivière

Bataille de Montgisard

À Ascalon, Baudouin IV d'Anjou décide de tenter le tout pour le tout, malgré son infériorité numérique.

Il demande à Eudes de Saint-Amand, maître de l'Ordre du Temple, retranché avec 80 Templiers à Gaza de venir le rejoindre.

Avec les quelques seigneurs qui sont avec lui :

il dispose d'une armée de 500 chevaliers et de 3 000 fantassins.

Il quitte Ascalon, suit une route en arc de cercle pour contourner l'armée de Saladin et le rejoint en un lieu nommé Montgisard ou Mons Gisardus (Tell el-Jezer), près de Ramla.

Il attaque l'armée ennemie par le nord alors que Saladin le croit toujours au sud-ouest.

Bénéficiant de l'effet de surprise et voulant à tout prix venger le massacre des prisonniers, l'armée franque charge celle de Saladin, amollie et alourdie par le butin.

Les 80 templiers conduits par Eudes de Saint-Amand, leur chef, chargent à l'avant-garde et bousculent les premières lignes du sultan Ayyoubide.

L'ange exterminateur semblait les suivre dans la mêlée.

L'armée de Saladin est en proie à une épidémie d'un virus non létal mais handicapant, qui ressemblerait à ce qu'on appelle aujourd'hui une gastro-entérite. Ce virus se révèle être un atout de plus pour les assaillants.

Taqi al-Din tente de contenir la charge ennemie mais plusieurs émirs, dont son propre fils, sont tués, et le reste finit par prendre la fuite.

C'est ensuite aux 1 000 Mamelouks de la garde personnelle de Saladin de tenter de contenir la charge franque, mais ils sont tous tués.

Les prisonniers survivants en profitent pour se libérer et attaquer leurs gardiens.

Saladin, échappant de peu à la mort, ordonne à tous de prendre la fuite et profite de la nuit qui tombe pour échapper aux chevaliers croisés.

Les années de captivité de Renaud de Châtillon ne l'ont pas du tout assagi. Il multiplie les provocations. Allié des Templiers, il exerce sur la cour de Jérusalem une influence grandissante.

Renaud de Châtillon est partisan d'une politique de conquête face aux musulmans, motivée beaucoup plus par ses espoirs de pillage que par des considérations stratégiques.

Contrairement aux chroniqueurs francs, qui semblent vouloir minimiser son rôle en cette occasion, mais conformément à tous les chroniqueurs musulmans, on pense maintenant que c'est Renaud de Châtillon qui commande l'armée des croisés lors de cette bataille.

Cette bataille d'Ascalon le 18 novembre 1177 est une large victoire des chrétiens. Elle a un énorme retentissement dans la chrétienté et contribué pour beaucoup au prestige de Baudouin IV d'Anjou.

Saladin repart vers l'Égypte, tout en étant harcelé pendant sa retraite par les Bédouins.

Baudoin IV de Jérusalem suit Saladin jusque dans la péninsule du Sinaï mais est incapable de prendre l'avantage. Les Francs ne réussissent pas à tirer avantage de cette victoire.

Saladin ne réussit à rentrer qu'avec seulement le dixième de son armée.

Saladin arrive au Caire le 8 décembre 1177, à temps pour démentir la nouvelle de sa mort.



Bataille de Lodenice

Bataille de Prague

Frédéric Ier de Bohême Prince de Bohême

Profitant d'un conflit entre Sobeslav II de Bohême et Frédéric Ier Barberousse, Frédéric Ier de Bohême s'assure du soutien de Frédéric Ier Barberousse.

Frédéric Ier de Bohême lève une armée et défait Sobeslav II de Bohême, son cousin, lors des batailles de Lodenice puis de Prague.

Frédéric Ier de Bohême devient prince de Bohême en 1178.

Appliquant la devise Diviser pour mieux régner, Frédéric Ier Barberousse nomme Prince impérial Bretislav Jindrich, évêque de Prague et cousin de Frédéric Ier de Bohême.

Il fait de lui un vassal direct de l'empire au même titre que Frédéric Ier de Bohême.

Pour un temps, les terres de la couronne de Bohême restent divisées entre :



Bataille de Kalvskinnet

La bataille de Kalvskinnet se déroule à Trondheim en 1179.

Sverre de Norvège et ses guerriers y défont Erling Skakke, un rival pour le trône.



Bataille de Marj Ayoun

En 1179, Saladin essaie de nouveau d'envahir le royaume de Jérusalem, à la tête d'une armée venant de Damas.

La sécheresse qui sévit en Syrie diminue dangereusement les récoltes des états musulmans.

Saladin installe son armée à Banias et envoie des raids pour piller les villages et les campagnes autour de Sidon, pour ramener dans l'émirat de Damas ce qu'ils peuvent en récolte et détruire le reste.

Les fermiers et les villageois pillés ne sont plus en mesure de payer les loyers et les impôts à leurs seigneurs. Si la politique de destruction de Saladin n'est pas interrompue, le royaume de Jérusalem va sensiblement s'appauvrir.

En réaction, Baudouin IV d'Anjou marche à la tête de son armée en direction de Tibérias, au bord de la mer de Galilée.

Il poursuit sa route vers Safed, puis vers le château de Toron, situé à une vingtaine de kilomètres à l'est de Tyr.

Rejoint par les Templiers menés par Eudes de Saint-Amand, maître de l'Ordre du Temple, et un détachement de Raymond III de Tripoli, Baudouin IV d'Anjou prend la direction du nord.

Du haut d'un mont haut de 900 mètres que Guillaume de Tyr nomme Mesaphar, les Francs repèrent le camp de Saladin.

Baudouin IV d'Anjou et son conseil décident de descendre sur la plaine et de l'attaquer en premier.

Pendant la descente du plateau, aux dires de l'Estoire d'Éracles, Eudes de Saint-Amand entraîne avec lui les Templiers et les chevaliers du Comte de Tripoli et distance l'infanterie et le Roi.

Après quelques heures, la chevalerie rencontre des troupes sarrasines commandées par Farrukh-Shâh, neveu de Saladin, qui reviennent d'un raid. Les chevaliers croisées, au nombre de 600 défont aisément la trentaine de soldats musulmans le 9 juin 1179.

Mais quelques éclaireurs leur échappent et arrivent au camp de Saladin, et les soldats croisés ne peuvent maitriser les troupeaux ramenés par les pillards qui fuient vers le camp ayyoubide.

Croyant la bataille gagnée, les Francs baissent leur garde.

Les troupes croisées restent dispersés, les Templiers et les chevaliers de Tripoli patrouillent entre Marj Ayoun et la Litani, tandis que l'infanterie se repose de sa marche forcée, faite plus tôt dans la journée.

Saladin, alerté par les troupeaux en fuite puis avertit par les rescapés de l'escarmouche, donne l'alarme et met son camp en état de défense, craignant une incursion franque.

En raison de la dispersion des troupes franques, cette incursion ne vient pas et Saladin décide d'attaquer les Croisés le 10 juin 1179.

Ce sont d'abord les troupes templières et celle de Tripoli qui reçoivent le gros des troupes musulmanes et sont pour la plupart tués.

Eudes de Saint-Amand est capturé au cours de la bataille.

Très rapidement, le reste de l'armée franque prend la fuite.

Incapable de monter un cheval à cause de la lèpre, Baudouin IV d'Anjou échappe de peu à la capture et est évacué par un chevalier alors que sa garde se fraie un chemin à travers les lignes sarrasines.

De nombreux rescapés francs fuient et trouvent refuge au château de Beaufort à environ 8 kilomètres au sud du champ de bataille.



Bataille de Halerfeld

Adolphe III de Holstein Comte de Schauenburg

Adolphe III de Holstein soutient d'abord Henri III Welf le Lion.

Il l'accompagne dans son expédition contre Philipp von Heinsberg, Archevêque de Cologne

Adolphe III de Holstein et Bernhard Ier de Ratzeburg combattent à la bataille de Halerfeld au nord-ouest d'Osnabrück le 1er août 1180.

Adolphe III de Holstein reçoit d'Henri III Welf le Lion des droits dans la région de la Moyenne Weser qui forment la base du comté de Schauenburg.

Cependant Adolphe III de Holstein abandonne le parti d'Henri III Welf le Lion.

Henri III Welf le Lion lui reprend le Holstein.



Bataille de Badajoz

En 1180, en lutte avec le Roi de León pour la possession de la ville de Badajoz, Alphonse Ier le Conquérant est vaincu, capturé mais relâché peu après.


Carte de l'empire byzantin en 1180 à la mort de Manuel Ier Comnène

Mort de Manuel Ier Comnène

Alexis II Comnène Empereur byzantin

La bataille de Myriokephalon a de sérieux effets sur la vitalité de Manuel Ier Comnène.

Sa santé décline graduellement et il meurt dans une lente agonie fiévreuse le 24 septembre 1180.

Manuel Ier Comnène est renommé pour son charisme.

Manuel Ier Comnène est représentatif d'un nouveau genre de souverains byzantins dont la pensée est influencée par les croisés occidentaux.

Son affinité pour l'Occident le mène à organiser des joutes et même à y participer, chose inhabituelle pour les Byzantins.

Homme de guerre accompli et doté d'un grand courage, Manuel Ier Comnène s'est consacré aux armes tout au long de son règne avec diverses fortunes.

Manuel Ier Comnène étend les frontières de l'Empire assurant la sécurité de toute la Grèce et de la Bulgarie.

Ceci permet aux provinces occidentales de connaître un nouvel essor économique qui avait déjà commencé aux temps de son grand-père Alexis Ier et qui continue jusqu'à la fin du siècle.

Byzance, au XIIe siècle est plus riche et plus prospère qu'à aucune autre époque. Pour preuve de ce développement économique, il reste bon nombre de nouvelles constructions et de nouvelles églises édifiées à cette époque et notamment dans des endroits reculés, ce qui montre que la richesse était bien partagée.

La population de Constantinople approche le demi million durant le règne de Manuel Ier Comnène, faisant d'elle de loin la plus grande cité en Europe.

Le caractère cosmopolite de Constantinople est renforcé par l'arrivée de marchands italiens et de Croisés en route pour la Terre sainte.

Les Vénitiens et d'autres ouvrent des ports et des comptoirs en mer Égée, envoyant des biens des royaumes croisés d'Outremer et de l'Égypte fatimide à l'ouest et commerçant avec Byzance via Constantinople.

Ces commerçants des mers stimulent la demande dans les villes et les cités de Grèce, Macédoine et des îles grecques, générant des nouvelles sources de revenus dans des sociétés à dominante agricole.

Thessalonique, la seconde ville de l'Empire, accueille la célèbre foire d'été qui attire sur ses étalages les commerçants de toute la péninsule balkanique et même d'encore plus loin.

À Corinthe, la production de soie alimente une économie prospère. Tout cela est témoignage de la réussite des empereurs Comnène à assurer une "Pax Byzantina" dans ses territoires historiques.

Manuel a aussi initié une réforme de la justice afin que celle-ci soit plus favorable au requérant. La justice était en effet paralysée par les riches et les puissants de l'Empire qui multipliaient les recours et alourdissaient les procédures. Manuel fait donc du Grand Drongaire de la Veille un juge civil et supprime des possibilités de recours, ce qui allège la charge de l'ultime organe de décision, le tribunal impérial.

Alexis II Comnène, âgé de 12 ans, devient Empereur byzantin en 1180.



Bataille de Nordness

Mort d'Erik Kongsson

Mort de Gudlaug Vale

Magnus V de Norvège et Sverre de Norvège se rencontrent de nouveau le 31 mai 1181 lors de la bataille de Nordness.

Magnus V de Norvège est blessé et mis en fuite.

Magnus V de Norvège et Sverre Sigurdsson acceptent finalement de négocier mais leurs positions sont inconciliables :

Sverre de Norvège rejette par ailleurs la proposition de combat singulier qui lui est fait par Magnus V de Norvège.

Magnus V de Norvège et ses hommes se retirent vers Bergen pendant que Sverre de Norvège gagne Oslo.

Magnus V de Norvège en profite pour reprendre l'offensive dans le Nord et occupe provisoirement Nidaros en novembre 1181.

Au cours des combats, Erik Kongsson, un fils illégitime de Sigurd II de Norvège qui a été reconnu comme tel par Magnus V de Norvège, est tué.

Sigurd Lavard Sverresson est le fils aîné de Sverre de Norvège.

Selon Saxo Grammaticus, Sigurd Lavard serait né alors que Sverre de Norvège vivait encore dans les îles Féroé et il aurait reçu le nom d'Unas.

À cette occasion Gudlaug Vale, père adoptif de Sigurd Lavard refuse de fournir des informations sur le trésor de Sverre de Norvège et l'endroit où Sigurd Lavard se cache.

Gudlaug Vale est torturé et est mis à mort.



Bataille de Belvoir

Le château de Belvoir est situé approximativement à 10 kilomètres au sud du lac de Tibériade, sur la rive occidentale du Jourdain.

La bataille de Belvoir a lieu à proximité du château et du village de Forbelet.

Saladin part du Caire le 11 mai 1182.

Saladin est à Damas le 22 juin 1182 sans avoir connu d'opposition de la part des Francs.

En juillet 1182, Saladin envahit la Samarie et la Galilée.

Saladin arrive aux environs de Tibériade le 20 juillet 1182. Ses troupes pillent les environs de Baisan, Jenin et Acre.

Les Francs se portent à leur rencontre.

Les chefs francs sont plus prudents

Il s'ensuit une bataille indécise entre Belvoir.



Bataille de Bergen

En 1183, Sverre de Norvège attaque Magnus V de Norvège à Bergen.

Vaincu, Magnus V de Norvège se réfugie une nouvelle fois au Danemark.

Eystein Erlendsson, archevêque, exilé depuis 3 ans, revient en Norvège et se réconcilie avec Sverre de Norvège.


Sverre de Norvège

Répression du soulèvement des fermiers de Sogn

Bataille navale de Fimreite

Mort de Magnus V de Norvège

Sverre de Norvège Roi de Norvège

Au printemps 1184, Sverre de Norvège quitte Nidaros et réprime brutalement le soulèvement des fermiers de Sogn qui ont tué plusieurs de ses baillis.

Magnus V de Norvège quitte le Danemark à la tête d'une flotte de 24 navires de combats.

Magnus V de Norvège aborde à Konungahella, se fait reconnaître de ses fidèles à Tønsberg.

Magnus V de Norvège remonte la côte vers Bergen.

Magnus V de Norvège fait voile vers le nord à la rencontre de la flotte de Sverre de Norvège.

La confrontation a lieu le 15 juin 1184 lors de la sanglante bataille de Fimreite, dans le Sognefjord.

Magnus V de Norvège et ses principaux lieutenants meurent le 15 juin 1184.

Comme il l'a déjà fait pour son père, Sverre de Norvège fait l'éloge funèbre de Magnus V de Norvège

Magnus V de Norvège est inhumé avec une pompe royale dans l'église du Christ, la Kristkirken, de Bergen.

Sverre de Norvège, fils illégitime autoproclamé de Sigurd II de Norvège, devient Roi de Norvège en 1184.

Sverre de Norvège refuse de se soumettre à une Ordalie qui est la preuve naturelle de ce type de prétentions.

Les anciens partisans de Magnus V de Norvège se regroupent autour de Erik Ivarrsson, l'archevêque de Nidaros, et créent un nouveau parti les Baglers.



Bataille de Santarem

Alphonse Ier le Conquérant bat les Maures à Santarem en 1184 et les oblige à se replier au sud du Tage.


Bérengère de Navarre

Séjour de Richard Cœur de Lion à Chypre

Prise de Limassol

Bataille de Tremetusia

Conquête de Chypre

Mariage de Richard Cœur de Lion avec Bérengère de Navarre

Déposition d' Isaac Doukas Comnène

Mais durant la troisième croisade, Isaac Doukas Comnène mène une politique hostile aux croisés.

Isaac Doukas Comnène informe Saladin des mouvements de ceux-ci.

Ses troupes pillent même 2 navires anglais en perdition et obligés d'aborder Chypre.

Une nouvelle tempête amène Richard Cœur de Lion à Chypre.

Sa flotte entre dans le port de Lemesos (maintenant Limassol) le 6 mai 1191.

Onfroy IV de Toron combat avec Richard Cœur de Lion à Chypre.

Richard Cœur de Lion prend Limassol.

Le despote de l'île, Isaac Dukas Comnenus arrive trop tard pour stopper les croisés et se retire à Kolossi.

Richard Cœur de Lion tente de négocier mais Isaac Dukas Comnenus réclame le départ de Richard.

Richard Cœur de Lion se lance alors avec sa cavalerie contre l'armée d'Isaac Dukas Comnenus à Tremetusia.

Les quelques catholiques romains de l'île, ainsi que les nobles de l'île, en révolte contre les 7 années subies sous le joug tyrannique d'Isaac Dukas Comnenus, se joignent à Richard Cœur de Lion.

Richard Cœur de Lion dépose Isaac Doukas Comnène.

Isaac Dukas Comnenus se défend bravement mais l'armée de Richard Cœur de Lion, plus importante et mieux équipée, lui assure la victoire.

Isaac Dukas Comnenus continue la résistance à partir des châteaux de Pentadactylos, mais après le siège de son château de Kantaras, Isaac Dukas Comnenus se rend finalement, et Richard Cœur de Lion devient le nouveau maître de Chypre.

Richard Cœur de Lion pille l'île et massacre ceux qui tentent de lui résister.

Pendant ce temps, la promise de Richard Cœur de Lion, Bérengère de Navarre, première-née du roi Sanche VI de Navarre, l'a enfin rejoint sur sa route vers la Terre Sainte.

Richard Cœur de Lion épouse le 12 mai 1191 Bérengère de Navarre à Limassol.

Jeanne de Fontevraud, sœur de Richard, qui l'a suivi de Sicile, assiste à la cérémonie.

Le mariage ne produisit pas d'héritier.

La malheureuse Bérengère de Navarre a autant de mal que son mari pour son voyage retour, et ne voit l'Angleterre qu'après la mort de Richard Cœur de Lion.

Richard Cœur de Lion et presque toute son armée quitte Chypre pour la Terre Sainte au début de juin 1191.

Le gouvernement de Chypre est confié à Richard Kamvill.


Siège de Saint-Jean-d'Acre Blason des Comtes de Flandre Reddition de Saint-Jean-d'Acre

Bataille de Saint-Jean d'Acre

Mort de Jean Ier de Ponthieu Comte de Ponthieu et de Montreuil

Mort de Gérard II de Looz

Louis II de Looz Comte de Looz

Mort de Thibault V de Blois

Alix de France Régente des comtés de Blois et de Chartres

Mort de Philippe Ier d'Alsace

Intégration du Vermandois à la couronne de France

Marguerite d'Alsace Comtesse de Flandre

Mort de Raoul Ier de Clermont-en-Beauvaisis

Louis de Blois Comte de Clermont-en-Beauvaisis

Louis de Blois Comte de Blois, de Chartres, de Châteaudun

Mort de Galéran V de Meulan

Mort de Raoul Ier de Coucy

Abandon de la croisade par Philippe II Auguste

Richard Cœur de Lion arrive à Saint-Jean d'Acre le 7 juin 1191.

Jean Ier de Ponthieu meurt le 30 juin 1191 à Acre en Palestine.

Il est inhumé dans l'abbaye Dommartin-des-Prémontrés de Saint-Josse dans le Pas-de-Calais.

Gérard II de Looz meurt à Saint-Jean-d'Acre.

Louis II de Looz devient Comte de Looz.

Richard Cœur de Lion prend Saint-Jean-d'Acre le 13 juillet 1191, mettant fin au siège de la ville par Saladin.

Hugues IV de Saint-Pol, Raymond-Roger de Foix, Robert II de Dreux et Gaucher III de Châtillon-sur-Marne participent au Siège de Saint-Jean-d'Acre.

Philippe d'Aumont est mentionné dans la charte d'Acre.

Il semble donc qu'il participe à ce siège.

Thibault V de Blois participe à la troisième croisade et meurt lors de ce siège.

Il est inhumé dans l'abbaye de Pontigny en Bourgogne.

Alix de France assume la régence des comtés de Blois et de Chartres pendant la minorité de son fils Louis.

Arrivé à Saint-Jean-d'Acre, Philippe Ier d'Alsace est frappé par l'épidémie de peste et meurt le 1er juin ou juillet 1191.

Son corps est rapatrié par Mathilde de Portugal et enterré à Clairvaux.

Philippe Ier d'Alsace conservant le Vermandois à titre viager depuis 1186, le Vermandois revient définitivement à la couronne de France.

Marguerite d'Alsace devient Marguerite Ire de Flandre, Comtesse de Flandre.

Baudouin V de Hainaut dit le Courageux, son mari, devenu Baudouin VIII de Flandre, gouverne le comté.

La Flandre est amputée de l'Artois en 1191.

Connétable de France, Raoul Ier de Clermont-en-Beauvaisis accompagne Philippe II Auguste pendant la Troisième croisade.

Raoul Ier de Clermont-en-Beauvaisis meurt à Acre le 15 octobre 1191.

Louis de Blois devient Comte de Clermont-en-Beauvaisis en 1191.

Louis de Blois devient Comte de Blois, de Chartres, de Châteaudun en 1191.

Galéran V de Meulan, sous les ordres de Richard Cœur de Lion, meurt en 1191, au siège de Saint-Jean-d'Acre.

Raoul Ier de Coucy meurt à Saint-Jean d'Acre (Ptolèmaïs pendant l'antiquité) en novembre 1191 durant le siège.

Son corps est rapporté et il est inhumé en l'abbaye de Foigny en Thiérache.

Philippe II Auguste, soi-disant malade, rentre précipitamment en France en 1191.



Bataille de Jaffa

Richard Cœur de Lion marche ensuite sur Jaffa.

Les hommes de Saladin se révèlent incapables d'harasser l'armée des Croisés.

Richard Cœur de Lion vainc l'armée de Saladin à Jaffa mais échoue en décembre 1191 aux portes de Jérusalem.

Richard Cœur de Lion est appellé Melek-Ric par les Sarrasins.



Bataille de Florvag

Au printemps 1194, Sverre de Norvège et ses navires de combat se portent au devant des Øyskjegger.

Les deux flottes se rencontrent le 3 avril 1194 lors de la bataille de Florvåg en Askøy, une île au nord de Bergen.

L'expérience au combat des vétérans Birkebeiner est décisive.

Les Øyskjegger sont écrasés et le prétendant et les principaux chefs périssent dans la défaite.



Bataille de Fréteval

Création du Trésor des Chartes

Trêve de Verneuil

Jean-Sans-Terre laisse Philippe II Auguste :

Richard Cœur de Lion débarque en France en mai 1194.

Après ce jour, il ne retournera plus en Angleterre.

Philippe II Auguste revient envahir à nouveau la ville Vendôme et assiéger le château mais il doit lever le siège devant l'arrivée de Richard Cœur de Lion.

Le choc entre les deux armées a lieu le 5 juillet 1194 dans la forêt aux alentours de la forteresse de Fréteval.

Philippe II Auguste est vaincu.

Philippe II Auguste perd dans sa fuite son trésor, son sceau et ses archives.

Richard Cœur de Lion s'empresse de les détruire.

Guillaume le Breton, historiographe du roi, rapporte que Philippe II Auguste a ainsi perdu les Livrets de compte du fisc.

Cette perte décide Philippe II Auguste à sédentariser les archives, en rassemblant les documents les plus importants à Paris.

Cela entrainera la création des archives de France et de la fonction de garde des sceaux.

Il charge son conseiller Guérin de créer le Trésor des Chartes.

Richard Cœur de Lion reconquiert ses fiefs normands.

La Campagne se termine par la trêve de Verneuil.

Richard Cœur de Lion reprend le château de Loches.



Guerre d'Henri Ier de Namur contre Henri III de Limbourg

Bataille de Neuville sur Mehaigne

Henri Ier de Namur est à nouveau en guerre contre Henri III de Limbourg, et est battu le 1er août 1194 à Noville ou Neuville sur Mehaigne.



Boleslas de Cujavie Duc de Cujavie

Bataille de la Mozgawa

Mort de Boleslas de Cujavie

Mieszko III le Vieux, oncle de Lech Ier le Blanc, ambitionne de reconquérir le trône de Cracovie.

Mieszko III le Vieux envahit la Cujavie qu'il offre à son fils Boleslas de Cujavie.

Boleslas de Cujavie devient Duc de Cujavie en 1186 ou en 1194 ou en 1195.

Le 13 septembre 1195, à la tête d'une armée composée d'hommes venant de Grande Pologne et de Cujavie, Mieszko III le Vieux et son fils Boleslas de Cujavie affrontent lors d'une confrontation militaire sanglante Lech Ier le Blanc et Conrad Ier de Mazovie.

Mieszko III le Vieux ne prend pas l'avantage.

Iaroslav d'Opole se bat dans le camp de Mieszko III le Vieux.

Boleslas de Cujavie, son fils, meurt tué au combat.

Il est probablement inhumé à la collégiale Saint Paul de Kalisz.

Ladislas III aux Jambes Grêles reste le seul héritier de Mieszko III le Vieux, son père, qu'il soutient totalement dans sa lutte pour reconquérir le trône de Cracovie.



Mariage de Guy II de Dampierre avec Mathilde Ire de Bourbon

Guy II de Dampierre épouse le 9 septembre 1196 Mathilde Ire de Bourbon. Leurs enfants sont :



Bataille de Grebbeberg

En 1196, Thierry VII de Hollande obtient temporairement l'autorité sur l'évêché d'Utrecht.

Cela conduit à une guerre contre Otton Ier de Gueldre qui est battu à la bataille de Grebbeberg.



Bataille de Carhaix

En réaction à la captivité d'Arthur Ier de Bretagne, les Bretons mettent l'armée de Richard Cœur de Lion en déroute à Carhaix en 1197.


Bataille de Courcelles-lès-Gisors - Philippe II August à gauche contre Richard Cœur de Lion à droite

Bataille de Courcelles-lès-Gisors

La bataille de Gisors est une escarmouche opposant l'armée française commandée par Philippe II Auguste et l'armée anglo-normande commandée par Richard Cœur de Lion à Courcelles-lès-Gisors, dans le département de l'Oise en Picardie, survenue le 27 ou le 28 septembre 1198.

Avant la bataille de Gisors, Richard Cœur de Lion aurait adopté comme devise :

Dieu et mon droit.

Par ce slogan, il s'affirme comme le souverain légitime devant Dieu de la Normandie, de l'Aquitaine et de l'Anjou.

Le conflit démarre suite à l'expiration d'une première trêve qui n'a pas été respectée.

Les deux rois avaient envahi et pillé le territoire de l'autre, ce dont souffrent les populations locales.

En 1198, Richard Cœur de Lion s'enfonce au cœur du territoire français et capture plusieurs châteaux, dont le château de Courcelles et la forteresse de Burris.

Philippe II Auguste réagit et se met en marche pour reconquérir Courcelles.

Philippe II Auguste prend la route depuis Mantes avec une armée de 300 chevaliers auxquels se joignent des soldats à pieds et des paysans.

Lorsque l'armée française, supérieure en nombre, change de direction et se dirige vers Gisors, elle tombe nez à nez avec les forces anglo-normandes.

Une bataille féroce s'engage.

Philippe II Auguste manque de se faire tuer.

Chargeant à la tête d'un régiment de cavalerie, il aurait déclaré :

Non, je ne fuirai pas devant mon vassal.

L'armée de Richard Cœur de Lion défait celle de Philippe, capturant de nombreux chevaliers et chevaux.

Les Français prennent la fuite par le pont qui mène à Gisors.

Celui-ci s'effondre sous leur poids.

Philippe II Auguste est parmi ceux qui tombent dans la rivière.

Ses troupes parviennent à le tirer hors de l'eau.

Malgré leur victoire, les Anglo-normands ne parviennent pas à exploiter leur avantage.

La forteresse de Gisors, notamment, reste aux mains des français.



Bataille de Cosne-sur-Loire

Pierre Augustus II de Courtenay Prisonnier

Hervé IV de Donzy Comte de Nevers

Mariage d'Hervé IV de Donzy avec Mathilde de Courtenay

En 1199, une guerre pour la possession du château de Gien oppose Pierre Augustus II de Courtenay à l'un de ses vassaux, Hervé IV de Donzy.

Battu à Cosne-sur-Loire, Pierre Augustus II de Courtenay est fait prisonnier.

Pierre Augustus II de Courtenay n'est libéré qu'en échange du mariage d'Hervé IV de Donzy avec Mathilde de Courtenay, fille de Pierre Augustus II de Courtenay, et de la cession du comté de Nevers.

Hervé IV de Donzy devient donc Comte de Nevers.

Pierre Augustus II de Courtenay garde à titre viager les comtés d'Auxerre et de Tonnerre.

Hervé IV de Donzy épouse en octobre 1199 Mathilde de Courtenay, fille de Pierre Augustus II de Courtenay et d'Agnès Ire de Nevers. Leurs enfants sont :

Le pape Innocent III refuse d'abord d'accorder la dispense de consanguinité pour le mariage, et ne la délivrera qu'au bout de plusieurs années, en imposant à Hervé de participer à plusieurs croisades.



Bataille de Waschow

Mort de Nicolas Ier de Mecklembourg

En échange de sa liberté, Henri Ier Borwin de Mecklembourg accepte en 1200 de devenir le vassal de Canut VI de Danemark.

Le 25 mai 1200, Nicolas Ier de Mecklembourg et Henri Ier Borwin de Mecklembourg, désormais alliés, combattent à la bataille de Waschow, lors d'une guerre contre Adolphe III de Holstein.

Les Mecklembourgeois son vainqueurs, et prennent le contrôle de la région qui constitue actuellement le sud-ouest du Mecklembourg.

Nicolas Ier de Mecklembourg meurt le 25 mai 1200, près de Waschow, localité désormais incluse dans Wittendörp.



Bataille de Stellau

Perte du comté de Holstein par Adolphe III de Holstein

En 1201, Henri Ier Borwin de Mecklembourg participe à la bataille de Stellau engagée contre Adolphe III de Holstein.

Adolphe III de Holstein perd la bataille de Stellau en 1201.

Adolphe III de Holstein et capturé par Canut VI de Danemark.

Adolphe III de Holstein est dépossédé du comté de Holstein en 1201.

En remerciement pour le service rendu, Henri Ier Borwin de Mecklembourg reçoit Gadebusch et Ratzebourg de Canut VI de Danemark.



Bataille de Capoue

Gautier III de Brienne époux d'Elvire de Hauteville revendique le royaume de Sicile face aux Hohenstaufen.

Gautier de Montbéliard quitte la quatrième croisade pour soutenir son neveu Gautier III de Brienne.

Gautier III de Brienne bat les partisans de Frédéric II de Hohenstaufen à Capoue le 10 juin 1201.



Bataille de Cannes

Gautier III de Brienne bat les partisans de Frédéric II de Hohenstaufen à Cannes le 1er octobre 1201,



Michel Ier Ange Comnène Doukas au service de Boniface Ier de Montferrat

Bataille de l'oliveraie de Koundouros

Fondation du despotat d'Épire

En 1204, la région de Bodonitza, aujourd'hui Mendenitsa en Phthiotide, est conquise par Boniface Ier de Montferrat , qui a obtenu le royaume de Thessalonique et la suzeraineté sur la Grèce.

Il la confie au marquis Guy Pallavicini, descendant d'une puissante famille d'Italie du Nord.

L'une des fonctions du Marquis de Bodonitza est d'assurer la garde du défilé des Thermopyles. Le marquis Guy Pallavicini résiste aux assauts.

Michel Ier Ange Comnène Doukas entre brièvement au service de Boniface Ier de Montferrat.

Michel Ier Ange Comnène Doukas abandonne rapidement Boniface Ier de Montferrat, et tente peut-être de résister aux forces croisées dans le Péloponnèse, en combattant à la bataille de l'oliveraie de Koundouros.

Perdant la bataille, Michel Ier Ange Comnène Doukas s'enfuit en Épire.

Jean X Camatéros, patriarche de Constantinople, ne considère cependant pas Michel Ier Ange Comnène Doukas comme un souverain légitime, et rejoint Théodore Ier Lascaris à Nicée.

En Épire, Michel Ier Ange Comnène Doukas résiste aux tentatives de Boniface Ier de Montferrat pour le soumettre.



Bataille de Zawichost

Mort de Roman le Grand

En 1205, Roman le Grand, le prince de la Rus' de Halych-Volodymyr, lance une offensive contre la Pologne.

Il est arrêté par les armées de Conrad Ier de Mazovie et de Lech Ier le Blanc.

Roman le Grand meurt le 19 juin 1205 en passant la Vistule lors de la bataille de Zawichost.



Bataille de Sarno

Mort de Gautier de Brienne Roi titulaire de Sicile

Naissance de Gautier IV de Brienne

Gautier IV de Brienne Comte de Brienne

Diepold de Vohbourg bat Gautier III de Brienne à Sarno le 11 juin 1205.

Gautier III de Brienne est grièvement blessé au cours de l'engagement.

Gautier III de Brienne meurt quelques jours plus tard en prison.

Gautier IV de Brienne, dit le Grand, naît en 1205, fils posthume de Gautier III de Brienne et d'Elvire de Hauteville.

Gautier IV de Brienne devient Comte de Brienne.

Jean Ier de Brienne doit céder face à Frédéric II de Hohenstaufen et rentre en France avec son neveu Gautier IV de Brienne.

La principauté de Tarente et le comté de Lecce sont confisqués à la famille de Brienne en 1205.



Bataille de Trondheim

En 1206 les Baglers surprennent les Birkebeiner à Trondheim et capturent leur flotte.

Plusieurs chefs Birkebeiner tombent et Inge II de Norvège n'échappe que de justesse à la capture.



Bataille de Kato-Achaia

Michel Ier Ange Comnène Doukas reçoit de Boniface Ier de Montferrat le gouvernement de l'Étolie et de l'Acarnanie, et prétend, en outre, à la seigneurie de l'Achaïe.

Michel Ier Ange Comnène Doukas veut tout d'abord en disputer la possession à Guillaume Ier de Champlitte.

Sa défaite à Kato-Achaia, au fond du golfe de Patras met fin à ses ambitions en 1206.



Bataille de Kungslena

Mort d'Ebbe Sunesen

Éric X de Suède Roi de Suède

Éric X de Suède revient d'exil.

Ebbe Sunesen est le gendre Sverker II de Suède.

Ebbe Sunesen et Lars Sunesen, fils de Sune Ebbesen, soutiennent Sverker II de Suède et conduisent une armée danoise.

Éric X de Suède les bat avec ses partisans, le 31 janvier 1208 à Lena ou Kungslena en Västergötland.

Ebbe Sunesen, Lars Sunesen, et peut-être un autre frère, meurent lors de cette bataille.

Éric X de Suède devient Roi de Suède en 1208.

Sverker II de Suède doit alors s'exiler au Danemark avec l'archevêque Valerius d'Upsal et les évêques de Skara et de Linköping qui font appel au Pape Innocent III.

Malgré l'excommunication fulminée contre lui Éric X de Suède refuse de s'incliner.



Bataille de Longiano

Malatesta della Penna est forcé, par la rébellion de son oncle à quitter Rimini pour se réfugier à Pennabilli, d'où son surnom de Penna.

En 1210, Malatesta della Penna retourne à Rimini pour soumettre les châteaux de la ville.

En 1210, Malatesta della Penna prend part aux combats entre Rimini et Césène.

Cette guerre se conclut par la victoire de Longiano.



Bataille de Gestilren

Mort de Sverker II de Suède

Mort de Folke Bigersson

Sverker II de Suède est en exil au Danemark.

Une tentative de médiation est menée par Ingegerd Birgersdotter, épouse de Sverker II de Suède. Elle propose un partage du royaume mais échoue.

Sverker II de Suède meurt à Gestilren au Västergötland le 17 juillet 1210 lors d'une nouvelle tentative pour recouvrer son trône.

Dans le camp d'Éric X de Suède, le Jarl Folke Bigersson meurt lors de ce combat.

Victorieux, Éric X de Suède se réconcilie avec l'église et il est ainsi le premier roi de Suède à être couronné en novembre 1210 par l'archevêque d'Uppsala.

Éric X de Suède fait également la paix avec le Danemark.


Stèle de la bataille de Montgey

Siège de Lavaur

Bataille de Montgey

Prise de Lavaur

Henri II de Bar participe en 1211 à la Croisade des Albigeois.

La croisade contre les Albigeois commence à prendre un caractère international en 1211. Les croisés sont rejoints par des chevaliers qui affluent de divers pays d'Europe. Beaucoup de ces soldats se trouvent aux ordres d'un évêque et ne doivent le service militaire que pour une durée limitée.

En avril 1211, Simon IV de Montfort assiège Lavaur qui résiste opiniâtrement. Une puissante armée croisée se trouvant à Carcassonne, Simon décide de l'appeler à l'aide.

Se composant en majorité d'Allemands et de quelques Frisons, cette armée sort de Carcassonne et marche en direction de Lavaur.

Mis au courant de leur itinéraire, Roger-Raymond de Foix décide de tendre en embuscade. Mais, il lui faut un nombre comparable de combattants. Sa troupe de chevaliers méridionaux n'étant pas suffisante, Roger-Raymond de Foix recrute un fort contingent de paysans et l'amalgame à son armée.

Malgré le peu d'entraînement et d'expérience des paysans méridionaux, la motivation de ces paysans est forte devant une croisade s'attaquant à leur culture cathare, et c'est l'occasion de se venger des violences perpétrées par les croisés.

Roger-Raymond de Foix camoufle parfaitement ses troupes dans le bois qui borde Montgey.

Au signal du comte de Foix, les paysans et chevaliers sortent du bois, attaquent vigoureusement les Allemands et les Frisons. Au soir, tous les croisés allemands et frisons sont tués, blessés ou faits prisonniers.

Roger-Raymond de Foix ordonne à ses soldats de couper les oreilles et le nez de chaque prisonnier.

À Auvezines (hameau de la commune de Montgey), une stèle est érigée en mémoire de cette bataille, un des rares monuments relatif à la croisade contre les Cathares.

Simon IV de Montfort doit poursuivre le siège de Lavaur sans ses renforts.

En mai 1211, après la prise de Lavaur, 80 chevaliers sont égorgés ou pendus 300 à 400 cathares sont brûlés dans le plus grand bûcher de la croisade. Dame Guiraude, la Châtelaine, est jetée au fond d'un puits et ensevelie sous des pierres.



Bataille de Castelnaudary

À l'époque des "raisins mûrs", Raymond VIII de Toulouse, Raymond-Roger de Foix, Bernard IV de Comminges, des routiers et la milice toulousaine se mettent en marche en direction de Castel où Simon IV de Montfort s'est enfermé dans le château.

L'armée de Raymond VIII s'installe sur la colline du Pech, entoure son camp de palissades et attend.

Gaston VI de Béarn participe aux combats.

Guy Ier de Lévis participe aux combats.

En septembre 1211, Simon IV de Montfort a seulement avec lui une poignée de chevaliers et demande des renforts.

Un convoi de ravitaillement arrive depuis Carcassonne. Il est attaqué par le Comte de Foix, et ses hommes pillent les chariots.

Simon IV de Montfort en profite pour sortir du château avec une soixantaine de chevaliers, attaque et met en déroute les ariégeois du comte de Foix. Raymond VIII de Toulouse, lui, n'a pas bougé.

Simon IV de Montfort passe la Noël 1211 à Castres.



Annexion de la Rioja

Bataille de Las

s de Tolosa

Pour unifier la noblesse castillane derrière lui, Alphonse VIII le Noble relance la reconquista, la reconquête de la péninsule ibérique par les chrétiens.

Alphonse VIII le Noble annexe la Rioja.

Une grande expédition des souverains hispaniques aboutit à la bataille de Las Navas de Tolosa, le 16 juillet 1212.

Les Maures subissent une défaite sévère.

Le pouvoir des Almohades est brisé.

Pierre II le Catholique, Roi d'Aragon, est l'un des vainqueurs.

Sanche VII, Roi de Navarre, se distingue également.

Cette victoire rend plus aisée l'expansion portugaise au Sud.



Bataille de Steps

Henri Ier de Brabant essuie une défaite en 1213 lors de la bataille de Steps contre Hugues de Pierrepont, Évêque de Liège,


Bataille de Muret - Grandes Chroniques de France - BNF Jacques Ier d'Aragon

Bataille de Muret

Mort de Pierre II le Catholique Roi d'Aragon

Mort de Raymond de Termes

Jacques Ier d'Aragon Roi d'Aragon

Jacques Ier d'Aragon Comte de Barcelone et du Gévaudan

Jacques Ier d'Aragon Seigneur de Montpellier

Le Comte Sanche régent de la couronne d'Aragon

Nuno Sanche puis Gersende II de Sabran Régent de la Provence

Pierre II le Catholique, par excès de confiance, ne laisse pas le temps à tous ses vassaux de se joindre aux troupes. Ainsi Gaston VI de Béarn ne peut se joindre à lui.

Le 30 août 1213, Pierre II le Catholique et Raymond VIII de Toulouse se lancent à l'assaut des troupes de Simon IV de Montfort et de Guy de Montfort.

Le 12 septembre 1213, Simon IV de Montfort est encerclé à Muret, au sud de Toulouse, avec 300 chevaliers et 500 hommes de troupes aguerris, des vétérans de la croisade et des soldats professionnels endurcis par des mois de guerre.

Baudouin de Toulouse est aux côtés des croisés.

Les armées de Pierre II le Catholique, de Raymond VIII de Toulouse et de Raymond-Roger de Foix alignent plus de 2 000 chevaliers en armes et 20 000 hommes de troupes, hallebardiers, piquiers, archers. L'Ost toulousaine est une armée populaire.

Bernard IV de Comminges participe aux combats.

Raymond VIII de Toulouse comme a l'accoutumé se montre prudent et prône le siège de la place.

Raymond-Roger de Foix demande l'assaut.

Le nombre joue en leur faveur. Pierre II le Catholique décide de donner l'assaut. Il commande lui-même ses troupes à la tête de sa puissante cavalerie.

Raymond-Roger de Foix et ses cavaliers seront de la deuxième vague et Raymond VIII de Toulouse commande l'arrière garde et les réserves.

Pierre II le Catholique charge un escadron de 100 chevaliers croisés. Le choc est violent, Simon IV de Montfort s'engage alors avec un deuxième escadron pour essayer de soutenir le premier.

La Mêlée est terrible et Simon IV de Montfort décide de lancer ses réserves pour prendre à revers les Toulousains.

Les Toulousains surpris sont massacrés et fuient. Le fleuve leur barre la retraite et nombreux périssent noyés.

Dans la mêlée, Pierre II le Catholique se bat comme un lion mais est reconnu et tué par les hommes de Simon IV de Montfort. Ses troupes, sans commandement fuient prises de panique.

Nuno Sanche de Roussillon arrive trop tard pour le sauver.

Simon IV de Montfort lance alors ses soldats aux trousses des fuyards.

Le bilan est terrible. Pierre II le Catholique gît mort sur le champ de bataille, à ses côtes plus de 18 000 tués, la fine fleur de ses chevaliers.

L'armée toulousaine est battue, démoralisée, sans chef réel.

Raymond VIII de Toulouse s'enferme dans Toulouse, puis fuit en Aragon puis en Angleterre.

Simon IV de Montfort part mater des troubles en Provence.

Raymond de Termes meurt dans sa prison de Carcassonne en 1213.

Jacques Ier d'Aragon devient Roi d'Aragon, Comte de Barcelone et Seigneur de Montpellier en 1213.

Jacques Ier d'Aragon devient le prisonnier de Simon IV de Montfort et restera reclus au château de Carcassonne.

Durant toute son enfance, la régence de la couronne d'Aragon est assurée par Sanche d'Aragon, son grand-oncle.

Les notables aragonais, emmenés par Sanche d'Aragon, envoient une supplique au pape Innocent III pour que Jacques Ier d'Aragon leur soit rendu.

Sanche d'Aragon laisse la régence de la Provence à Nuno Sanche de Roussillon, son fils.

Des dissensions éclatent au sein des Catalans de Provence, entre :

La noblesse provençale en profite pour s'agiter.

Elle prend finalement le parti de Gersende II de Sabran, évince Nuno sanche de Roussillon, place Raymond-Bérenger V de Provence sous la tutelle de sa mère et créent un conseil de régence.



Pardon du Pape pour Gaston VI de Béarn et Bernard IV de Comminges

Récupération de la vicomté de Brulhois.

Peu après la bataille de Muret, Innocent III accorde publiquement son pardon à Gaston VI de Béarn et à Bernard IV de Comminges.

La pénitence de Gaston VI de Béarn est légère : donner à l'évêque d'Oloron les seigneuries de deux quartiers de la ville.

Gaston VI de Béarn récupère la vicomté de Brulhois.



Bataille de Steppes

Louis II de Looz soutient Hugues de Pierrepont, Prince-évêque de Liège et l'aide à remporter la bataille de Steppes en 1213.


Bataille de la Roche aux Moines

Préparation d'un débarquement en Angleterre

Bataille de la Roche-aux-Moines

En 1214, Philippe II Auguste est obligé de suspendre ses préparatifs de débarquement en Angleterre contre Jean-Sans-Terre car le royaume est menacé.

Jean-Sans-Terre a réussi à monter, contre Philippe II Auguste son suzerain, une vaste coalition avec :

La plupart des seigneurs installés entre l'Escaut et le Rhin se joignent à cette coalition.

Ferrand de Flandre, quoique vassal de Philippe II Auguste, se déclare pour le roi d'Angleterre.

Philippe II Auguste est l'allié des Gibelin et est soutenu par Frédéric II de Hohenstaufen.

En Flandre, Philippe II Auguste ne contrôle plus que les villes de Douai et de Cassel.

Les coalisés envisagent un plan d'invasion d'envergure dans lequel :

Ils ont pour objectif Paris.

Le 16 février 1214, le roi anglais débarque avec ses troupes à La Rochelle.

Philippe II Auguste descend le plus rapidement possible jusqu'à Châtellerault avec Louis VIII le Lion, son fils.

Jean-Sans-Terre, ayant appris le déplacement des Français, amorce alors une manœuvre de repli, espérant attirer ses ennemis au plus loin de Paris.

Mais Philippe II Auguste sent le danger et arrête son armée à Chinon.

Apprenant alors l'attaque d'Othon IV de Brunswick au nord, Philippe II Auguste décide de scinder sa force en deux pour la faire affronter les deux menaces qui pèsent sur son royaume.

Lui va alors au nord pour se confronter à l'empereur tandis que Louis VIII le Lion garde la Loire à la tête d'une armée de 14 000 hommes.

Craignant de se faire couper toute voie de repli en cas d'échec devant Paris, Jean-Sans-Terre prend la décision de s'arrêter devant la forteresse de la Roche-aux-Moines (Savennières), plutôt que de l'éviter.

De là, Jean-Sans-Terre peut se diriger vers Paris, plus tranquillement, sans devoir constamment se retourner pour voir si Louis VIII le Lion n'est pas en train de le poursuivre.

La forteresse de la Roche aux Moines est dirigée par Guillaume des Roches, le sénéchal d'Anjou.

Lorsque le siège commence, le prince Louis VIII le Lion arrive, le 2 juillet 1214.

Amaury Ier de Craon se bat au côté de Louis VIII le Lion.

Guillaume des Roches, beau-père d'Amaury Ier de Craon, mène l'action décisive qui permet la victoire des Français.

Jean-Sans-Terre, estimant le danger trop important, s'enfuit finalement sans combattre, en laissant sur place ses machines de siège.

L'affrontement de la Roche-aux-Moines permet aux Français de consolider leurs positions au sud, et d'affaiblir la force anglaise, en la privant de ses engins de siège, donc en l'empêchant de prendre d'assaut d'autres places fortes.


Bataille de Bouvines - par Horace Vernet Bataille de Bouvines Mathilde II de Dammartin Philippe Auguste ramenant Ferrand de Flandre et Renaud de Dammartin - faits prisonnier à la bataille de Bouvines. Grandes Chroniques de France - Bibliothèque Nationale de France - Département des manuscrits

Bataille de Bouvines

Ferrand de Flandre, Renaud de Dammartin, Thiébaud Ier de Lorraine prisonniers

Mort de Guillaume III de Tancarville Seigneur de Tancarville

Prise de contrôle du Boulonnais par Philippe II Auguste

Mathilde II de Dammartin Comtesse de Dammartin, de Boulogne et d'Aumale

À la nouvelle de la victoire de la Roche-aux-Moines, Philippe II Auguste décide de prendre l'initiative sur le front nord avec le reste de son armée, avant que les renforts lorrains et allemands ne rejoignent les troupes de l'empereur.

Othon IV de Brunswick, avec son armée, arrive le 12 juillet 1214 à Nivelle et se dirige vers Valenciennes où il plante son camp.

Henri Ier de Brabant se rapproche à nouveau d'Othon IV de Brunswick,

Othon IV de Brunswick combat aux côtés d'Othon IV de Brunswick où il manque de peu d'être capturé.

Le 23 juillet 1214, Philippe II Auguste convoque ses vassaux, ses arrière-vassaux et les milices communales du nord de la France qu'il arme pour cette campagne.

17 des 39 communes répondent à l'appel :

Philippe II Auguste et son armée, forte de 20 000 cavaliers et 39 000 piétons, quitte Péronne pour Douai.

Philippe II Auguste entend couper ses ennemis des renforts en provenance d'Allemagne et tente de surprendre Othon IV de Brunswick par le Nord-Est. Il plante l'oriflamme de Saint-Denis à Tournai le 26 juillet 1214.

Othon IV de Brunswick a vent de la manœuvre de Philippe II Auguste et se déplace à Mortagne à quelques lieues de l'armée royale.

Après avoir observé l'armée d'Othon IV de Brunswick à 2 lieues de distance, Philippe II Auguste propose à ses généraux d'attaquer.

Les barons, conscients de leur infériorité numérique, le lui déconseillent.

Philippe II Auguste décide de se replier sur Lille.

Othon IV de Brunswick qui pense que Philippe II Auguste veut éviter la bataille et fuit, scinde alors son armée :

Ils suivent l'armée française qui se replie.

Le dimanche 27 juillet 1214 l'armée française doit traverser la Marque et emprunter le pont de Bouvines situé entre Cisoing et Sanghin.

Le site forme un véritable entonnoir avec un étang d'un coté et un bois de l'autre; on ne peut se battre ni dans l'un, ni dans l'autre.

Othon IV de Brunswick s'étonne d'avoir rattrapé Philippe II Auguste qui l'a sans doute attiré dans ce piège.

Bien que l'Église l'interdise, Othon IV de Brunswick, déjà excommunié, décide de lancer l'attaque sur l'arrière-garde française.

L'armée de Philippe II Auguste se retourne brusquement et se déploie en ligne entre l'étang et le bois.

Guillaume le Breton, chapelain de Philippe II Auguste, présent à Bouvines, dit que les lignes de combattants se tiennent dans un espace de 40 000 pas, ce qui ne laisse pas beaucoup de dégagement et prédispose au corps à corps.

Sur cette ligne, l'infériorité numérique est effacée.

L'armée d'Othon IV de Brunswick n'a plus l'espace nécessaire pour déployer ses effectifs.

Trop nombreuse elle est obligée de se gêner puis de se piétiner.

L'armée d'Othon IV de Brunswick comporte :

Othon IV de Brunswick est entouré de :

Robert III de Brenne participe à cette bataille.

Raoul Ier de Lusignan combat avec les Anglais.

L'armée de Philippe II Auguste comporte :

Geoffroy V de Châteaudun participe à cette bataille.

Jean Ier d'Amboise participe à cette bataille.

Amaury Ier de Craon participe à cette bataille,

Guillaume III de Tancarville meurt le 27 juillet 1214.

Le pont de Bouvines, unique moyen de retraite à travers les marécages, est gardé par 150 sergents d'armes du roi (R) qui forment la seule réserve des troupes française.

Eudes III de Bourgogne a pour lieutenants :

Les principaux chevaliers placés au centre autour de Philippe II Auguste sont :

Participent aussi à cette bataille :

Guillaume Ier de Joigny est mobilisé dans le contingent champenois de la comtesse Blanche de Navarre par Philippe II Auguste.

Le premier choc oppose Eudes III de Bourgogne à Ferrand de Flandre.

Les chevaliers chargent vigoureusement.

Guillaume Ier de Sancerre est signalé parmi un groupe de chevaliers :

chargeant les troupes de Ferrand de Flandre après l'épisode des insultes lancées par Eustache de Maquilin.

L'affrontement au centre est en revanche initialement dominé par l'infanterie d'Othon IV de Brunswick. L'objectif de tuer Philippe II Auguste.

Une partie des troupes de l'aile gauche d'Othon IV de Brunswick se déportent pour soutenir l'effort de capture du roi de France.

Enguerrand III de Coucy charge Othon IV de Brunswick lance baissée et le désarçonne.

Au même moment Philippe II Auguste est à la merci des soldats allemands et ne doit son salut qu'à l'intervention in extremis de ses chevaliers qui abandonnent Othon IV de Brunswick et agitent l'oriflamme pour rassurer les combattants français, et notamment Pierre Tristan, son chambellan qui lui fait un rempart de son corps.

Par contrecoup une faille apparait sur l'aile gauche d'Othon IV de Brunswick.

Cela facilite une percée de l'aile droite française.

Pris à revers, Ferrand de Flandre est surpris et se rend, consacrant la déroute du flanc gauche d'Othon IV de Brunswick.

Jeanne de Constantinople règne alors seule sur la Flandre.

Au centre et à gauche, les gens d'armes d'Othon IV de Brunswick s'empilent systématiquement sur les blessés et les morts qui sont en ligne de front, et sur lesquels trébuchent ceux qui essaient de reculer sous la charge des français. Ceux qui sont à l'arrière ne comprennent pas ce qui se passe devant. Ils commencent à voir des fuyards. C'est le début de la débandade sur une partie du front.

Quelques instants plus tard, Othon IV de Brunswick manque à son tour de se faire occire par Guillaume Des Barres et Girard Scophe, des chevaliers français.

Othon IV de Brunswick ne doit son salut qu'à sa fuite du champ de bataille.

Les troupes de Robert II de Dreux sont tout d'abord enfoncées par les hommes conduits par Guillaume Longue-Épée et Renaud de Dammartin et sont obligées de défendre le pont de Bouvines pied à pied.

Guillaume Longue-Épée finit par être capturé et ses soldats anglais prennent la fuite.

Mathieu II de Montmorency s'empare lui-même de 12 bannières ennemies.

La légende rapporte que Philippe II Auguste l'autorise pour cela à rajouter 12 alérions au blason des Montmorency, au lieu de 4 auparavant.

Renaud de Dammartin, le dernier à résister farouchement sur le champ de bataille, finit par se rendre à la vue de la débandade générale de ses alliés. Il refuse de se soumettre à Philippe II Auguste.

Il est fait prisonnier. Philippe II Auguste prend le contrôle du Boulonnais qu'il administre alors directement.

Mathilde II de Dammartin devient Comtesse de Dammartin, de Boulogne et d'Aumale sous le nom de Mathilde II.

Henri Ier de Brabant manque de peu d'être capturé.

Simon II de Dammartin s'enfuit et s'exile. Philippe II Auguste s'empare de ses biens.

Thiébaud Ier de Lorraine est aussi fait prisonnier, mais est rapidement libéré.

Othon IV de Brunswick s'enfuit déguisé et perd sa couronne. Il ne conserve que le Brunswick. Son influence décroit considérablement.

La victoire de Philippe II Auguste est totale, ses pertes en hommes minimes et une bonne partie des seigneurs coalisés est entre ses mains.

Par cette victoire, Philippe II Auguste assure sa tranquillité au nord et à l'est, et supprime tout appui continental à Jean-Sans-Terre qui doit reconnaître de fait les conquêtes de son rival.

Philippe II Auguste est désormais l'arbitre incontesté au-dessus de ses barons.

Le retour de Philippe II Auguste à Paris est triomphal.

Les festivités qui durent 6 jours seront exploitées par la monarchie pour en faire, non sans abus, l'une des premières manifestations de l'unité nationale :

Philippe II Auguste écrit à l'Université de Paris : " Louez Dieu !, car nous venons d'échapper au plus grave danger qui nous ait pu menacer... ".

Raoul Ier de Lusignan se fait confisquer ses terres par Philippe II Auguste.



Tentative de conquête de l'Angleterre par Louis VIII le Lion

Louis VIII le Lion Roi d'Angleterre

La fuite de Jean-Sans-Terre lors de la bataille de la Roche-aux-Moines en 1214 contribue à la révolte de la noblesse anglaise.

À la demande des barons de ce pays, le dauphin Louis VIII le Lion débarque à Stonor en Angleterre le 21 mai 1216.

Hervé IV de Donzy participe à cette campagne.

Louis VIII le Lion entre à Londres le 2 juin 1216.

Louis VIII le Lion est désigné roi d'Angleterre en tant qu'époux de Blanche de Castille, fille d'Alphonse VIII le Noble et d'Aliénor d'Angleterre. Louis VIII, sans être sacré roi, se fait prêter serment.

Louis VIII le Lion a comme homme d'armes :

En septembre 1216, Alexandre II le Pacifique rend hommage à Douvres à Louis VIII le Lion, Roi d'Angleterre.



Bataille de Lincoln

Mort de Thomas du Perche

Ranulph de Blundeville Comte de Lincoln

Mal en point, Louis VIII le Lion reçoit l'aide de Robert Ier de Courtenay-Champignelles.

Depuis le nord des Midlands, Ranulph de Blundeville est chargé d'empêcher les barons venus du nord de faire jonction avec les troupes de Louis VIII le Lion.

Ranulph de Blundeville prend pour cible le château de Mountsorrel dans le Leicestershire.

Saier de Quincy, Comte de Winchester, parvient à convaincre Louis VIII le Lion d'envoyer une troupe au secours du château.

À leur arrivée, Ranulph de Blundeville a déjà démoli le château et s'est porté au secours du château Lincoln assiégé par les Français.

Guillaume Ier le Maréchal et l'armée d'Henri III Plantagenêt ont également convergé vers Lincoln, depuis Northampton.

Le 20 mai 1217, Louis VIII le Lion est battu à Lincoln par les troupes de Guillaume Ier le Maréchal.

Guillaume Ier le Maréchal y tue le comte Thomas du Perche.

Ranulph de Blundeville et Guillaume II le Maréchal combattent avec Guillaume Ier le Maréchal.

Robert Ier de Courtenay-Champignelles est fait prisonnier.

46 barons se retrouvent prisonniers d'Henri III Plantagenêt, au nombre desquels :

Ranulph de Blundeville est créé comte de Lincoln par Henri III Plantagenêt le 23 mai 1217.

Les barons anglais ayant choisi Louis VIII le Lion finissent par se rallier au jeune Henri III Plantagenêt.

Saier de Quincy fait allégeance à Henri III Plantagenêt le 29 septembre 1217.



Bataille de Lyndanisse

Valdemar II de Danemark triomphe définitivement de la résistance des païens lors de la bataille de Lyndanisse, près de la future Tallinn (Reval) le 15 juin 1219.

Selon la légende, la bannière de Valdemar II de Danemark aurait été perdue au début de la bataille, mais une flamme de tissu rouge avec une croix blanche serait tombée du ciel au plus fort des combats.

Elle est relevée par Valdemar II de Danemark et c'est à partir de ce jour que cet étendard connu sous le nom de Danebrog est devenu le drapeau national du Danemark.

Sur la côte allemande de la mer du Nord, les Dithmarses, république paysanne (en allemand : Bauernrepublik) sous la suzeraineté de l'évêque de Brême, se soumettent à l'influence danoise.



Bataille de Baziège

Au début 1219, les Méridionaux défont les Français à Baziège.



Croisade en Estonie

Bataille de Lihula

Mort de Karl Döve

Mort de Karl de Linköping

En 1220, vraisemblablement afin de contrer la politique d'expansion danoise dans l'est de la Baltique, le conseil de Jean Ier de Suède organise avec le Jarl Karl une Croisade en Estonie.

L'objectif est la conquête de la côte nord-ouest de ce pays (Rotala).

Cette opération se solde finalement par un échec.

Karl Döve et Karl de Linköping meurent lors de la bataille de Lihula le 8 août 1220.

Les suédois sont expulsés de la place forte qu'ils avaient édifiée à Lihula.



Malatesta della Penna Podesta de Pistoia

Guerre contre Lucques

Bataille de Vaiano

En 1223, Malatesta della Penna devient Podestat de Pistoia.

Malatesta della Penna conduit la guerre contre Lucques à la bataille de Vaiano.

Pour s'être opposé à son légat, Grégoire IX excommunie la ville et Malatesta della Penna.



Bataille de Poimanenon

Conquête de Jean III Doukas Vatatzès aux dépens des Vénitiens

Jean III Doukas Vatatzès s'efforce de reconstituer l'empire Byzantin, détruit par les croisés de la quatrième croisade et les bat à Poimanenon en 1224.

Jean III Doukas Vatatzès occupe Andrinople et agrandit son domaine aux dépens des Vénitiens.



Bataille de Mölln

Albert II de Weimar-Orlamünde Prisonnier

Adolphe IV de Holstein Comte de Schauenburg

Libération de Valdemar II de Danemark

Adolphe IV de Holstein remporte en 1225 la Bataille de Mölln contre Albert II de Weimar-Orlamünde, régent du Danemark, qui est capturé.

Adolphe IV de Holstein devient Comte de Schauenburg en 1225.

Bien que Frédéric II de Hohenstaufen réprouve publiquement la félonie dont a été victime Valdemar II de Danemark, il ne fait rien pour libérer le roi danois.

Jacob de Møn finit par réunir l'énorme rançon de 45 000 marks d'argent nécessaire à la délivrance de Valdemar II de Danemark et de Valdemar III de Danemark le Jeune.

Un traité est signé le 17 novembre 1225 entre Valdemar II de Danemark et Henri de Schwerin.

Valdemar II de Danemark doit céder la Nordalbingie en 1225.

L'empire danois au sud de l'Ejder est en grande partie perdu.

Libéré, Valdemar II de Danemark proteste de la félonie de son vassal et des mauvais traitements.


Adolphe IV de Holstein

Bataille de Bornhoved

Adolphe IV de Holstein Comte de Holstein

Valdemar II de Danemark décide de reprendre la lutte et les territoires perdus et envahit l'Allemagne du Nord.

Valdemar II de Danemark est écrasé le 22 juillet 1227 à la Bataille de Bornhöved entre Neumünster et Plön par Adolphe IV de Holstein à la tête d'une coalition des troupes de Lübeck et des féodaux allemands de la région

C'est au plus fort du combat à un moment où l'issue de la bataille était le plus incertaine qu'Adolphe IV aurait fait le vœu de se consacrer à Dieu en cas de victoire.

Adolphe IV de Holstein devient Comte de Holstein en 1227.



Bataille de Castelsarrasin

En mai 1228, Raymond IX de Toulouse est victorieux contre les troupes royales qui peu après assiègent Toulouse et détruisent les cultures.


Cathédrale de Palma de Majorque

Bataille de Portopi

Mort de Guillaume-Raymond II de Béarn Vicomte de Béarn et Oloron, Seigneur de Moncade et de Castelviel

Gaston VII de Béarn Vicomte de Béarn d'Oloron

Gaston VII de Béarn Seigneur de Moncade et de Castelviel

Jacques Ier d'Aragon Roi de Majorque

Construction de la cathédrale de Palma de Majorque

Jacques Ier d'Aragon gagne son surnom de conquérant par les expéditions qu'il mène dans le cadre de la Reconquista.

Guillaume-Raymond II de Béarn se consacre à la préparation de l'invasion des Baléares.

De retour en Catalogne, Guillaume-Raymond II de Béarn soutient une position agressive au conseil qui se tient à Salou, pour planifier l'invasion.

En septembre 1229, la flotte partit vers Majorque, Guillaume-Raymond II de Béarn commandant le premier vaisseau.

Une fois les troupes débarquées, elles entament la bataille de Portopi.

Guillaume-Raymond II de Béarn meurt à Majorque le 12 septembre 1229 ainsi que 8 chevaliers de son lignage, dont son neveu Raymond.

Il est inhumé dans l'église du couvent de Santa-Cruz ou Sainte-Croix-Volvestre.

Gaston VII de Béarn devient Vicomte de Béarn et d'Oloron.

Il devient aussi Seigneur de Moncade et de Castelviel sous le nom de Gaston VII de Moncade.

Nuno Sanche de Roussillon semble rentrer en grâce lorsqu'il participe à cette expédition.

Il reçoit de nombreuses terres.

Jacques Ier d'Aragon reprend les Iles Baléares et Majorque aux musulmans et devient Roi de ce royaume.

Jacques Ier d'Aragon décide de faire démolir l'ancienne grande mosquée de Madina Mayurqa pour édifier en lieu et place une grande cathédrale dédiée à la Vierge Marie.

La construction commence en 1229.

La cathédrale de Palma de Majorque, localement appelée La Seu, est long de 121 m, large de 55, il couvre 6.655 m2. Sa hauteur sous voûte est de 44 m. Elle est située au centre de Palma, au dessus des fortifications médiévales, dominant le rivage de la Méditerranée.

Le style est gothique dit levantin, avec un toit presque plat, qui se distingue du modèle français classique. Il n'y a pas de transept ni de déambulatoire ; la partie orientale comprend une abside et deux absidioles de forme rectangulaire. Les deux bas-côtés, sur lesquels s'ouvrent des chapelles latérales, sont de hauteur inférieure à la nef principale.



Bataille de Casal-Imbert

Bataille d'Agridi

Siège du château de Cérines

Jean d'Ibelin arme une escadre qui débarque à Chypre, élimine les régents et conquiert l'île de Chypre.

Mais Frédéric II de Hohenstaufen envoie Riccardo Filangieri ou Roger Filangeri qui prend le contrôle de quelques cités de Syrie, dont Beyrouth qui appartient à Jean d'Ibelin.

Jean d'Ibelin est battu à Casal-Imbert en mai 1232.

Jean de Jaffa, son neveu, combat lors de cette bataille.

Jean d'Ibelin défait les impériaux à Agridi le 15 juin 1232.

Jean d'Ibelin assiègent les 5 régents retranchés dans le château de Cérines.


Ezzelino III da Romano

Bataille de Cortenuova

Excommunication de Frédéric II de Hohenstaufen

En 1237, Frédéric II de Hohenstaufen remporte la bataille de Cortenuova contre la ligue des villes lombardes, ce qui lui vaut une nouvelle excommunication.

Ezzelino III da Romano est l'un des principaux capitaines de l'armée impériale à partir de cette bataille.

Ezzelino III da Romano soumet de nouveau Vérone qui était passée dans le camp des Guelfes

Ezzelino III da Romano contrôle également les villes de Vicence, Padoue.

Ezzelino III da Romano dispose d'un potentiel militaire supérieur à celui de ses opposants

Il met en avant la discipline et la tactique dans son organisation.

Il soumet les militès à son contrôle.

Pour ce faire, il leur interdit de se livrer à des conflits militaires de leur propre intérêt, les empêchent de définir leurs objectifs et leur impose de nouvelles techniques de combat (manœuvres groupées, interdiction du pillage).

Dans un premier temps, pour étendre son contrôle, il respecte les institutions existantes. Il soumet les communes à son autorité en nommant des podestats qui lui sont favorables comme avec Salinguerra Torelli à Ferrare.

Il forme aussi une nouvelle élite au sein de la société. Il nomme de nouveaux cavaliers issus des rangs des péditès qui deviennent acquis à sa cause. Ils sont les membres les plus riches du popolo, ceux qui disposent de moyens suffisants pour se payer un équipement de cavalier. Dans la ville de Padoue ce sont les petits aristocrates clients des châtelains et parmi les familles dont la fortune s'est constituée récemment. Cet assentiment est plus fondé sur la recherche d'un intérêt immédiat que sur une adhésion idéologique.

Il concentre progressivement tous les pouvoirs autour de sa personne.



Assemblée de l'Øyrating

Bataille de Laka

Bataille d'Oslo

En 1239, Skuli Bardarson de Rein autorise ses partisans à le proclamer roi de Norvège à l'assemblée de l'Øyrating.

Skuli Bardarson de Rein mobilise une armée contre le roi et gagne une bataille à Laka contre ancien son gendre Knut Håkonsson, mais en perd une autre près d'Oslo.



Bataille de Gaza

Mort d'Henri II de Bar

Henri II de Bar meurt le 13 novembre 1239 lors de la bataille de Gaza.

Henri II de Bar fonde plusieurs abbayes et fait d'importantes donations à d'autres.



Expédition militaire contre Novgorod

Bataille de la Neva

Birger Magnusson de Bjälbo organise en 1240 une expédition militaire contre les Russes de Novgorod.

Birger Magnusson de Bjälbo est vaincu par Alexandre Nevski ou Alexandre Iaroslavitch de Novgorod sur les bords de la Neva le 15 juillet 1240.

Cette victoire lui valut son surnom de Nevski (de la Neva).



Incendie de Kiev

Prise de Kiev

Prise de Cracovie

Bataille de Wahlstadt

Le 19 novembre 1240, les Mongols brûlent Kiev.

Le 6 décembre 1240, Kiev, principale ville d'Ukraine, est prise d'assaut et détruite.

L'Ukraine ne se remettra jamais totalement de l'invasion mongole et perdra sa suprématie sur les peuples de la grande plaine russe.

L'armée mongole brûle Cracovie, principale cité de Pologne et se heurte à une armée de chevaliers polonais et allemands. Ces derniers sont anéantis à Wahlstadt, en Silésie.

Les Occidentaux, alertés, échouent à organiser une croisade commune.


Domaines d'Henri Ier le Barbu et d'Henri II le Pieux en Pologne - 1201-1241

Bataille de Legnica

Mort d'Henri II le Pieux

Henri II le Pieux commande la chevalerie polonaise et des Templiers contre les forces de la Horde d'or sous le khan Batu et son général Subötaï.

Henri II le Pieux meurt le 9 avril 1241 à la bataille de Legnica.

Il repose dans l'église Saint-Vincent à Wroclaw.

Sa mort est suivie par l'éclatement des territoires que son père et Henri II le Pieux avaient essayé de réunifier.


Boleslas II de Silésie

Invasion des Mongols

Bataille de Legnica

Mort d'Henri II le Pieux

Przemysl Ier de Grande Pologne et Boleslas le Pieux Co-duc de Grande-Pologne

Boleslas II de Silésie Duc du sud-ouest de la Grande-Pologne Duc de Silésie

Conrad Ier de Mazovie de nouveau Duc de Cracovie.

Destruction de Cracovie

Le 13 février 1241, les Mongols passent la Vistule sur la glace.

Contrairement à Boleslas V le Pudique, duc de Sandomierz, Mieszko II l'Obèse n'abandonne pas son duché aux envahisseurs et fait front.

En mars 1241, Mieszko II l'Obèse attaque par surprise des détachements Mongols qui s'apprêtaient à traverser l'Oder, ce qui a laissé plus de temps à Henri II le Pieux de se préparer à la bataille contre les Mongols.

Ayant retardé l'avancée mongole, Mieszko II l'Obèse n'a pas pris le risque d'affronter le gros de la horde et s'est replié sur Legnica.

Henri II le Pieux commande la chevalerie polonaise et des Templiers, contre les Mongols lors de la bataille de Legnica.

Henri II le Pieux meurt le 9 avril 1241 lors de cette bataille.

Une des principales explications à cette défaite est la fuite de Mieszko II l'Obèse et de son armée à un moment crucial de la bataille.

Sa mort est suivie par l'éclatement des territoires que son père et lui avaient essayé de réunifier.

Henri III le Blanc est encore mineur et se retrouve sous la tutelle de Anne de Bohême sa mère.

Przemysl Ier de Grande Pologne et Boleslas le Pieux s'emparent des régions de Poznan et de Gniezno. Ils deviennent Co-duc de Grande-Pologne. Sur leur lancée, ils s'emparent de toutes les villes de Grande Pologne qui étaient contrôlées par la Silésie.

Boleslas II de Silésie devient Duc du sud-ouest de la Grande-Pologne en 1241.

Conrad Ier de Mazovie redevient duc de Cracovie.

En 1241, pendant l'invasion des Tatars, Cracovie est détruite.

Boleslas V le Pudique se réfugie avec toute sa famille en Hongrie.

Dès mai 1241, Mieszko II l'Obèse réapparaît dans son duché et se met à reconstruire les territoires dévastés par les Mongols.



Bataille de Gaza

Amaury VI de Montfort est fait prisonnier lors du désastre de Gaza.

Amaury VI de Montfort est captif à Babylone.

Après la défaite de Gaza, en 1241, les barons rentrent en Europe.

Philippe Ier de Montfort-Castres s'installe quant à lui définitivement dans le royaume de Jérusalem,



Bataille de Mohi

Mort d'Ogodai Grand-khan

En Hongrie, Béla IV Arpad de Hongrie rassemble en hâte ses forces et se porte au-devant des Mongols.

Le 11 avril 1241, les Mongols remportent une éclatante victoire sur les troupes hongroises en un lieu appelé Mohi... Les Hongrois sont presque tous massacrés et Béla IV Arpad de Hongrie prend la fuite. L'Europe est à leur merci.

Les Mongols ravagent les régions du Danube avec un raffinement de cruauté. Incendies, viols et égorgements systématiques, pratique des boucliers humains... Ils poussent des pointes jusqu'aux abords de Vienne et de l'Adriatique.

Ogodai, le grand-khan meurt dans la lointaine Mongolie. Pressés de prendre part à la succession, les chefs se retirent avec leurs armées. L'Europe occidentale, inconsciente du malheur auquel elle a échappé, est sauvée.


Bataille de Taillebourg gagnée par Saint-Louis - Eugène Delacroix - Galerie des Batailles- Château de Versailles

Guerre Saintonge

Bataille de Taillebourg

Bataille de Saintes

Hugues X de Lusignan Seigneur de Jarnac et Châteauneuf

Trêve de Pons

Immédiatement, la famille capétienne réagit.

Le 5 janvier 1242, Alphonse II de France réunit les nobles Poitevin à Chinon pour Pâques.

Les seigneurs fidèles répondent à l'appel, dont Geoffrey IV de Rancon, Duc de Gençay.

Saint-Louis décide d'aller à l'aide de son frère et arrive à Chinon le 28 avril 1242.

Saint-Louis est à Poitiers le 4 mai 1242, avec une armée de 30.000 hommes composée de chevaliers, de fantassins et de machines de siège.

Le 9 mai 1242, Saint-Louis marche contre le château de Montreuil-Bonnin, la forteresse de Lusignan.

Jean Ier de Dreux suit Saint-Louis lors de cette bataille.

Après avoir saisi les tours de Béruges, de Moncontour, de Vouvant et de Fontenay-le-Comte, il se dirige vers Saintes.

Isabelle d'Angoulême demande à Henri III Plantagenêt, son fils, de venir au secours d'Hugues X de Lusignan, son mari.

Henri III Plantagenêt souhaite reprendre les domaines français enlevés à Jean-Sans-Terre et débarque à Royan le 20 mai 1242 pour de rejoindre Hugues X de Lusignan, et Raymond IX de Toulouse.

Il est accompagné par Richard de Cornouaille, son frère, comte de Poitiers en titre.

Saint-Louis s'installe dans le Château de Taillebourg, qui domine le pont sur la Charente.

Ce pont est le passage stratégique entre :

Le 19 juillet 1242, les deux armées s'affrontent sur le pont.

Le 22 juillet 1242, la bataille se termine par une charge massive des chevaliers français, qui sortent du château.

Leurs adversaires sont contraints de fuir vers Saintes.

Henri III Plantagenêt retourne en Gascogne.

Les Franco-Poitevins exploitent leur avantage.

Sur le 23 juillet 1242, les Anglo-Poitevins battent de façon définitive leurs adversaires à Saintes.

Henri III Plantagenêt n'est plus à ce moment.

Ces deux batailles constituent la guerre Saintonge.

Thibault IV de Champagne participe au coté de Saint-Louis aux batailles de Taillebourg et de Saintes.

Ces victoires marquent la fin de la lutte des grands vassaux contre la Couronne.

Saint-Louis fait accepter le principe que les seigneurs possédant des fiefs en France et en Angleterre doivent désormais choisir celui des deux suzerains auquel ils entendent s'attacher.

Bien qu'ayant l'avantage, Saint-Louis préfère une paix qui satisfasse son sens de la justice et ménage le pieu Henri III Plantagenêt qu'il estime.

Henri III Plantagenêt signe une trêve de 5 ans, à Pons, le 1er août 1242.

Henri III Plantagenêt renonce à ses droits sur les châtellenies de Jarnac, Châteauneuf, Cognac, Merpins et Archiac, en décembre 1242 au profit d'Isabelle d'Angoulême, sa mère.

Hugues X de Lusignan se soumet au roi de France.

Au cours de la rencontre, Isabelle d'Angoulême, qui veut toujours porter le titre de reine, aurait tenté de faire empoisonner sans succès Saint-Louis.

Hugues X de Lusignan devient Seigneur de Jarnac et Châteauneuf.

Les châteaux Poitevin d'Hugues X de Lusignan sont confisqués.

Réarmés, ils seront vendus par Alphonse II de Poitiers.



Bataille de la Glace

À une époque où les chevaliers teutoniques menacent de conquérir la Russie avec l'intention manifeste de la convertir à l'Église latine, Alexandre Nevski conclut une trêve avec la Horde d'or et porte tous ses efforts sur le front occidental.

Le 5 avril 1242, Alexandre Nevski massacre les chevaliers Teutoniques et les chevaliers Porte-glaives sur les glaces du lac Peïpous, à la frontière de l'Estonie actuelle.

De cette victoire, aussi appelée bataille de la Glace, va sortir la nation russe, au terme d'un douloureux processus.

Les vaincus de cette bataille appartiennent à des ordres monastiques d'origine allemande, à vocation militaire et colonisatrice.

Leur objectif officiel est de christianiser les populations semi-païennes de l'Europe slave.

Dans les faits, ils se montrent surtout attentifs à décimer ces populations et à les remplacer par des colons allemands.

La victoire d'Alexandre Nevski met un terme à la poussée colonisatrice des Allemands vers l'Est (le Drang nach Osten)... mais n'altère en rien la domination mongole sur l'immense plaine russe.


Enluminure de parchemin décrivant la bataille de la Forbie

Prise de Jérusalem

Bataille de la Forbie

Gautier IV de Brienne Prisonnier

Guillaume de Châteauneuf Prisonnier

Mort d'Armand de Périgord

Mort de Jean d'Antioche

Mort de Guillaume d'Antioche

En août 1244, les Kharezmiens ou Khorezmiens, commandés par Barbakan, s'emparent de Jérusalem.

Robert de Nantes, patriarche de Jérusalem, lance un appel aux chrétiens et aux sultans de Damas et d'Émèse pour les aider à vaincre cette nouvelle menace.

Malek Al-Mansur ou Mansor, l'émir de Homs, et An-Nasir Dawud, régnants sur la Transjordanie, s'allient aux Templiers, aux Hospitaliers, aux chevaliers Teutoniques, et aux forces restantes du royaume de Jérusalem pour affronter le sultanat Ayyoubide d'Égypte.

Les deux armées se rencontrent près de La Forbie, un petit village au nord-est de Gaza.

La bataille est également connue sous le nom de bataille de Harbiyah.

Malek Al-Mansur commande une cavalerie d'environ 2 000 hommes et un détachement des troupes de Damas.

En dépit de la présence de Philippe Ier de Montfort-Castres, le commandement en chef des forces chrétiennes est donné à Gautier IV de Brienne.

Ces forces comportent environ 1 000 cavaliers et 6 000 fantassins.

Les forces alliées transjordaniennes sont constituées d'environ 2 000 cavaliers bédouins sous les ordres de Sunqur az-Zahiri.

L'armée égyptienne du sultan As-Salîh Ayyûb, renforcée par des mercenaires Khorezmiens, est en nombre légèrement inférieur et est commandée par le jeune émir Baybars.

La disposition des forces alliées sur le champ de bataille est la suivante :

Malek Al-Mansur conseille à Gautier IV de Brienne d'attendre l'arrivée de renforts et de renforcer le camp et de rester sur la défensive, en attendant que les Khorezmiens, indisciplinés, se dispersent et laissent les Égyptiens avec un handicap considérable.

Gautier IV de Brienne est peu disposé à attendre les Égyptiens, surtout avec des forces supérieures.

Robert de Nantes ordonne l'attaque immédiate, soutenu en cela par les chefs croisés.

Cependant, Gauthier IV de Brienne refuse de partir au combat tant que le patriarche de Jérusalem n'aura pas levé l'excommunication qu'il a prononcé contre lui pour une histoire de tour à Jaffa que Gautier IV de Brienne aurait refusé de donner au patriarche.

Devant cette situation bloquée par l'intransigeance du patriarche, l'évêque de Rames donne à Gautier IV de Brienne l'absolution par ces termes : Ne vous troublez pas la conscience parce que le patriarche ne vous absout pas; car il a tort et vous avez raison; et je vous absous au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit.

Allons-y !

Le matin du 17 octobre 1244 , les chevaliers chrétiens chargent à plusieurs reprises les Égyptiens.

Malgré ces tentatives pour briser leurs rangs, les Égyptiens tiennent leur position.

Au matin du 18 octobre 1244, Baybars envoya ses Khorezmiens contre les Damascènes.

Le centre des troupes alliées est brisé et les Khorezmiens s'attaquent au flanc gauche, formé par les cavaliers bédouins.

Seul 280 cavaliers et Malek Al-Mansur survivent au massacre.

Menacés par les Égyptiens au centre et par les Khorezmiens sur leur flanc, les chrétiens ont chargé en vain.

Plus de 5 000 d'entre eux périssent, et 800 sont faits prisonniers, dont Gautier IV de Brienne, et Guillaume de Châteauneuf, grand-maître des Hospitaliers.

Des troupes de chevaliers des ordres, seulement 33 Templiers, 27 Hospitaliers, et 3 chevaliers Teutoniques survécurent.

Philippe Ier de Montfort-Castres et Robert de Nantes réussissent à fuir à Ascalon.

Armand de Périgord, évêque de Lydda et Ramla, meurt lors de cette bataille.

Jean d'Antioche et Guillaume d'Antioche, fils de Bohémond d'Antioche, meurent lors de cette bataille.

La bataille de La Forbie marque l'effondrement de la puissance Chrétienne au Proche-Orient.



Bataille de Sparrsätra

Homlger de Suède, fils de Canut II de Suède, tente de reprendre le pouvoir à Éric XI de Suède en 1247.

Homlger de Suède est vaincu à la bataille de Sparrsätra près d'Enköping en Uppland



Bataille de Fossalta

Enzio de Hohenstaufen, du clan des gibelins, perd la bataille de Fossalta en 1249 et est emmené en captivité à Bologne où il vivra 23 ans dans un exil doré.



Première bataille de Mansourah

Mort de Robert Ier d'Artois

Mort de Mathieu de Montmorency

Mort d'André III de Vitré

Mort d'Henri de Brienne

Mort de Pierre Ier de Courtenay-Champignelles

Mort de Raoul II de Coucy

Enguerrand IV de Coucy Seigneur de Coucy, de Marle, de La Fère, de Crépy et de Vervins

Saint-Louis est vainqueur dans la première bataille de Mansourah en Égypte.

Humbert V de Beaujeu tente en vain de sauver Robert Ier d'Artois, frère de Saint-Louis, qui meurt à Mansourah en Égypte le 8 ou le 9 février 1250 dans un assaut inconsidéré, mal entouré par les autres seigneurs....

Mathieu de Montmorency meurt le 8 février 1250 à Mansourah.

Henri de Brienne meurt lors de cette bataille.

André III de Vitré meurt à Mansourah en Égypte le 8 février 1250.

Il laisse un fils nommé André de Vitré comme lui.

Pierre Ier Mauclerc est blessé.

Pierre Ier de Courtenay-Champignelles meurt lors de cette bataille.

Il sera inhumé à Barletta dans les Pouilles en 1273.

Raoul II de Coucy meurt près de Robert Ier d'Artois, qu'il défend au prix de son sang

Le domaine de Coucy revient alors à Enguerrand IV de Coucy, son frère.



Seconde bataille de Mansourah

Bataille de Fariskur

Mort d'Hugues XI de Lusignan

Saint-Louis prisonnier

Charles Ier d'Anjou prisonnier

Hugues IV de Bourgogne prisonnier

Dans la seconde bataille de Mansourah, Saint-Louis est battu le 5 avril 1250.

Le 6 avril 1250, Saint-Louis est fait prisonnier à Fariskur avec Charles Ier d'Anjou et un grand nombre de ses compagnons dont Henri Ier de Chypre, Hugues IV de Bourgogne, Duc de Bourgogne.

Hugues XI de Lusignan meurt lors de la bataille de Fariskur.

Saint-Louis est traité avec égards par les musulmans.

Hugues XII de Lusignan devient Seigneur de Lusignan en 1250.



Mort de Gaucher II de Châtillon-Saint-Pol Seigneur de Montjay

Bataille de Phatanié

Yolande de Châtillon-Saint-Pol Comtesse de Nevers, Auxerre et Tonnerre

Gaucher II de Châtillon-Saint-Pol est capturé à Faraskur en Égypte le 6 avril 1250.

Gaucher II de Châtillon-Saint-Pol meurt en 1250 lors de la bataille de Phatanié.

Yolande de Châtillon-Saint-Pol, sa sœur, devient Comtesse de Nevers, Auxerre et Tonnerre.



Bataille de Damiette

Mort de Hugues X de Lusignan

Philippe Ier de Montfort-Castres rejoint à Damiette la septième croisade de Saint-Louis.

Saint-Louis débarque en 1251 à Damiette et s'empare de cette ville après avoir livré bataille.

Hugues X de Lusignan meurt le 5 juin 1251 devant Damiette.



Bataille de Pélagonia

Mort de Théodore Ier Ange Doukas Comnène

En 1252, Théodore Ier Ange Doukas Comnène incite Michel II Doukas, son neveu, le despote d'Épire, à attaquer Jean III Doukas Vatatzès.

Mais l'offensive échoue à la bataille de Pélagonia et Jean III Doukas Vatatzès se fait livrer Théodore Ier Ange Doukas Comnène, qui meurt en prison.

Théodore Ier Ange Doukas Comnène meurt après 1252.



Guerre de succession des comtés de Hainaut et de Flandre

Bataille de West-Cappel

Thiébaut II de Bar Prisonnier

Guy III de Dampierre-sur-Aube prisonnier

En 1253, le fils le plus âgé de Bouchard d'Avesnes, n'est pas satisfait de son sort et convainc Guillaume Ier du Saint-Empire, son beau-frère, de s'emparer du Hainaut et des régions de Flandre qui se trouvent dans les limites de l'empire.

Henri Ier de Vaudémont accompagne Thiébaut II de Bar qui soutient Guy III de Dampierre-sur-Aube.

Thiébaut II de Bar se trouve engagé dans le conflit de succession des comtés de Hainaut et de Flandre, Jeanne de Dampierre, son épouse étant sœur de Guy III de Dampierre-sur-Aube.

Le 4 juillet 1253, Guillaume Ier du Saint-Empire et Jean Ier d'Avesnes défont l'armée flamande à Westkapelle ou West-Cappel ou West-Capelle.

Thiébaut II de Bar est fait prisonnier.

Guy III de Dampierre-sur-Aube est fait prisonnier et reste dans les geôles hollandaises pendant 3 ans.

Henri III de Brabant ne participe pas à cette Guerre.

Henri III de Brabant cherche à assurer la paix dans l'ancienne Lotharingie et y parvient avec succès.



Bataille de Walcheren

Guillaume Ier du Saint-Empire conclut un cessez-le-feu en 1254.

La politique anti-Flamande de Guillaume Ier du Saint-Empire dégrade ses rapports avec le royaume de France.

La guerre civile finit quand les forces de Jean Ier d'Avesnes sont défaites à la bataille de Walcheren.


Alexandre IV Pape Alexandre IV Pape

Bataille de Foggia

Mort d'Innocent IV Pape

Alexandre IV Pape

Sur son lit de mort à Naples, le pape entend la nouvelle de la victoire de Manfred Ier de Hohenstaufen à Foggia.

Innocent IV meurt le 7 décembre 1254.

Son érudition en droit canonique a laissé un Apparatus in quinque libros decretalium.

Il a la réputation d'un homme savant et intelligent, mais avare, mesquin, couard et vindicatif.

Rinaldo Conti est élu pape à Naples le 12 décembre 1254 sous le nom de Alexandre IV.

Il est décrit comme un homme ferme, accueillant et bon mais sans être particulièrement brillant.


Florent V de Hollande

Bataille de Hoogwoud

Mort de Guillaume Ier du Saint-Empire

Florent V de Hollande Comte de Hollande

Adélaïde de Hollande Régente du comté de Hollande

Durant une bataille contre les Frisons près de Hoogwoud le 28 janvier 1256, le cheval de Guillaume Ier du Saint-Empire tombe dans la glace.

Guillaume est tué dans cette position vulnérable.

Cette mort l'empêche d'être sacré empereur par le pape Innocent IV.

Florent V de Hollande, âgé de 2 ans, devient Comte de Hollande en 1256.

La régence est d'abord assurée par son oncle Florent (mort en 1258), qui gouverne le comté de Hollande depuis l'élection de Guillaume à l'Empire, puis par sa tante Adélaïde de Hollande, épouse de Jean d'Avesnes.



Bataille de Cassano

Mort d'Ezzelino III da Romano

Lorsqu'Ezzelino III da Romano veut se débarrasser de d'Oberto Pallavicini et de Boso de Doaria ses alliés, ces derniers se rangent au coté de la maison d'Este.

En 1259, Azzo VII d'Este défait les Gibelins commandés par Ezzelino III de Romano à la bataille due pont de Cassano.

Ezzelino III da Romano est grièvement blessé et est capturé.

Ezzelino III da Romano est emprisonné dans la forteresse de Soncino dans la province de Crémone, refusant tout soin et sacrement, arrachant même ses pansements.

Ezzelino III da Romano meurt à Soncino le 27 septembre 1259.

Après sa chute, Albérico II da Romano, son frère, s'enfuit de Trévise et se réfugie au château de San-Zeno.


Éric V de Danemark

Jacob Erlandsen Prisonnier

Pillage de Copenhague

Mort de Christophe Ier de Danemark

Éric V de Danemark Roi du Danemark

Marguerite Sambiria Régente du royaume de Danemark

Bataille de Nestved

En février 1259, Christophe Ier de Danemark incarcère Jacob Erlandsen, qui s'oppose au couronnement d'Éric V de Danemark comme héritier.

L'archevêque n'est soutenu que par deux évêques :

Ils s'expatrient pour échapper aux représailles.

Soutenant l'Église et accompagné de Peder Bang, Jaromar II de Rügen et son armée débarquent en avril 1259 sur Seeland, la plus grande île du Danemark qu'ils ravagent.

Jaromar II de Rügen pille Copenhague en mai 1259.

Christophe Ier de Danemark meurt le 29 mai 1259, peut-être empoisonné par Arfast, prévôt du Chapitre de Ribe.

Éric V de Danemark devient Roi du Danemark.

Marguerite Sambiria assure la régence du royaume de Danemark.

Marguerite Sambiria met sur pied une armée composée de paysans venus de Seeland.

Cette armée est défaite par Jaromar II de Rügen près de Næstved ou Nestved le 14 juin 1259.

Ensuite Jaromar II de Rügen et ses hommes ravagent la Scanie et l'île de Lolland.

Sur l'île de Bornholm, Jaromar II de Rügen détruit le château fort royal de Lilleborg.



Campagne contre les États latins de Grèce continentale

Bataille de Castoria

En 1259, Michel VIII Paléologue envoie le Sébastokrator Jean Paléologue, son frère, attaquer les États latins de Grèce continentale.

Michel Paléologue vainc Guillaume II de Villehardouin à Castoria, au cours de l'automne 1259.

Celui-ci doit alors lui céder les principales forteresses de Morée.



Bataille de Pélagonia

Guillaume II de Villehardouin Prisonnier

Les troupes de Michel II Doukas, de Manfred Ier de Hohenstaufen et de Guillaume II de Villehardouin envahissent les possessions de l'Empire de Nicée en Macédoine en 1259.

Elles sont défaites par l'armée nicéenne menée par Jean Paléologue, un frère de l'empereur Michel VIII Paléologue, lors de la bataille de Pélagonia ou Pélagonie..

Guillaume II de Villehardouin est capturé par Michel VIII Paléologue lors de cette bataille.

Michel II Doukas se sauve dans les îles ioniennes.

Les forces nicéennes envahissent alors l'Épire mais ne peuvent l'occuper durablement et doivent se replier.

Michel II Doukas récupére ses terres avec l'aide de Manfred Ier de Sicile.


Possessions d'Ottokar II de Bohême entre 1253 et 1271

Bataille de Kroissenbrunn

En 1260, Ottokar II de Bohême vainc Béla IV Arpad de Hongrie et Étienne V de Hongrie à Kroissenbrunn.

De 1260 à 1269, Étienne V de Hongrie doit céder à la Bohême :



Bataille de Lohede

Éric V de Danemark et Marguerite Sambiria Prisonnier

Avec l'aide de ses cousins du Holstein, Éric Ier de Schleswig remporte une victoire à Lohede ou Lohheide près de Schleswig le 28 juillet 1261.

Il fait prisonnier Éric V de Danemark et Marguerite Sambiria.

Marguerite Sambiria recouvre rapidement sa liberté mais Éric V de Danemark reste captif de Jean Ier de Brandebourg.



Bataille de Reimerswaal

Otton II de Gueldre Régent du Comté de Hollande

Adélaïde de Hollande est écarté de la Régence de Hollande après la bataille de Reimerswaal en 1263 au profit d'Otton II de Gueldre.


Magnus VI de Norvège

Guerre écosso-norvégienne.

Bataille de Largs

Mort d'Hakon IV de Norvège

Magnus VI de Norvège Roi de Norvège

Hakon IV de Norvège rassemble alors une formidable flotte dont il prend personnellement le commandement.

Le 8 juillet 1263 la flotte cingle vers les Shetland où le roi fait une escale de 15 jours.

Hakon IV de Norvège se rend ensuite aux Orcades où il reçoit des renforts mais pas la participation du jarl Magnus (II) Gibbonsson.

C'est le début de la guerre écosso-norvégienne.

D'autres navires conduits par Magnus Olafson le nouveau roi de l'Ile de Man la rejoignent dans le détroit de Skye.

L'armada compte alors 200 bateaux.

Les différents chefs des Hébrides Intérieures et de la côte d'Argyll dont Jón Dungaðarson se soumettent.

Hakon IV de Norvège adresse alors à Alexandre III le Glorieux des propositions de paix qui restent sans suite.

Pendant ce temps les équipages de 5 navires échoués sur la côte sont massacrés le 2 octobre 1263 à la bataille de Largs par les Écossais qui considèrent qu'ils ont remporté la victoire.

Hakon IV de Norvège donne alors la royauté des Hébrides intérieures à Dugáll Ruðrason de 1263 à 1266.

Hakon IV de Norvège repart vers les Orcades où il arrive le 29 octobre 1263.

Fatigué et malade il décide de passer l'hiver à Kirkwall dans le palais de l'évêque Heinrkr.

Hakon IV de Norvège meurt à Kirkwall le 15 décembre 1263.

Son corps est provisoirement déposé dans la cathédrale Saint Magnus.

Au printemps 1264, le corps d'Hakon IV de Norvège est transféré à Bergen où il est inhumé dans la cathédrale.

Magnus VI de Norvège devient Roi de Norvège.

C'est un prince très pacifique.



Révolte des barons contre Henri III Plantagenêt

Bataille de Lewes

Mort de Guy de Lusignan

Les barons anglais n'acceptent pas le "Dit" d'Amiens et en appellent derechef à l'arbitrage de Saint-Louis.

Simon V de Montfort est le meneur de la révolte contre Henri III Plantagenêt.

Guillaume de Lusignan prend part à cette bataille aux côtés du Roi.

Roger Mortimer soutient d'abord le mouvement baronnial, mais plus tard devient un familier d'Henri III Plantagenêt et son fervent supporter.

Les troupes de Simon V de Montfort vainquent les forces royales lors de la bataille de Lewes en 1264.

Elles capturent Édouard Ier d'Angleterre, le fils du roi.

Roger Mortimer parvient à le faire s'échapper.

Roger Mortimer est presque tué à la bataille de Lewes.

Guy de Lusignan meurt lors de cette bataille.

Simon V de Montfort contrôle le gouvernement.

Henri III Plantagenêt doit confirmer la Grande Charte.

Guillaume de Lusignan se réfugie à Pembroke.



Bataille de Bénévent

Mort de Manfred Ier de Hohenstaufen

Charles Ier d'Anjou envahit le sud de la péninsule italienne et occupe Naples.

Guy VIII de Montmorency-Laval et Philippe II de Montfort-Castres combattent sous les ordres de Charles Ier d'Anjou.

Guy III de Lévis-Mirepoix prend part à cette bataille à la tête des troupes provençales.

Manfred Ier de Hohenstaufen meurt le 26 février 1266 de manière héroïque à la Bataille de Bénévent ou Benevento en Campanie, vaincu par son rival Charles Ier d'Anjou.

Ses contemporains apprécient le caractère noble et magnanime de Manfred Ier de Hohenstaufen, renommé pour sa beauté physique et ses qualités intellectuelles.

Guy VII de Montmorency-Laval se distingue lors de cette bataille

Charles Ier d'Anjou réussit ainsi à s'emparer des deux parties insulaire et péninsulaire du royaume de Naples.

Pour récompenser Guy VII de Montmorency-Laval, Urbain IV lui accorde le privilège, de présenter de plein droit, pleno jure, les prébendes de la collégiale Saint-Tugal de Laval, droit singulier, dont effectivement les seigneurs de Laval furent en possession de temps immémorial.



Bataille de Mari

Léon III d'Arménie Prisonnier

Mort de Thoros de Barbaron

Héthoum Ier de Barbaron et Léon III d'Arménie, son fils, combattent les Mamelouks.

Léon III d'Arménie est fait prisonnier à la bataille de Mari en 1266.

Thoros de Barbaron, son frère, meurt lors de cette bataille



Bataille de Prény

Henri V de Luxembourg prisonnier

Son beau-frère, Thiébaud II de Bar, profite d'un conflit entre le duc de Lorraine et l'évêque de Metz pour se venger.

Henri V de Luxembourg étant allié au duc, Thiébaut s'allie à l'évêque.

Une bataille oppose les deux armées à Prény le 14 septembre 1266.

Henri V de Luxembourg est capturé.


Conradin de Hohenstaufen s'adonnant à la fauconnerie - tiré du codex Manesse

Bataille de Tagliacozzo

Conradin de Hohenstaufen Prisonnier

Mort de Conradin de Hohenstaufen

Charles Ier d'Anjou Sénateur de Rome

Hugues III de Chypre Roi de Jérusalem

Marie d'Antioche Prétendante au trône de Jérusalem

Les barons du royaume de Sicile, ainsi que les gibelins, font alors appel au jeune Conradin de Hohenstaufen, dorénavant assez âgé pour faire valoir ses droits, qui entreprend une expédition contre Charles Ier d'Anjou en 1268.

Il a alors 16 ans.

Après avoir rejoint Vérone puis Pise, Conradin, à la tête d'une armée faite de soldats allemands et italiens, arrive à Rome où il reçoit l'appui du sénateur de Rome Don Henri de Castille.

Faisant fi de l'excommunication du pape, Conradin de Hohenstaufen se dirige ensuite vers l'Italie du sud, passant par les Abruzzes où les armées de Charles Ier d'Anjou le rejoignent.

Les deux armées se font face le 23 août 1268 dans la plaine de Tagliacozzo, près de l'Aquila.

A l'issue d'une bataille, où s'illustrent les chevaliers français Allard de Valéry et Guillaume de l'Étendard, les armées gibelines sont défaites et Conradin de Hohenstaufen est contraint de prendre la fuite.

Après avoir rejoint Asturi, sur le littoral romain, pensant pouvoir embarquer incognito, Conradin de Hohenstaufen est reconnu par un gentilhomme romain de la famille des Frangipani qui, dans l'espoir d'une récompense, le ramène à Naples et le livre aux hommes de Charles Ier d'Anjou.

Charles Ier d'Anjou fait voter son exécution pour trahison.

Conradin de Hohenstaufen meurt sur la Piazza del Mercato à Naples le 29 octobre 1268, décapité provoquant l'indignation générale qui finit même par gagner le parti pro-angevin.

Une statue de Conradin de Hohenstaufen existe dans l'Église Santa Maria del Carmine sur le lieu du supplice.

Conradin de Hohenstaufen est le dernier représentant légitime de la maison de Hohenstaufen.

Le duché de Souabe se désintègre en plusieurs comtés et en villes et abbayes libres.

Clément IV accorde à Charles Ier d'Anjou pour 10 ans la dignité de "sénateur" de Rome et le vicariat de Toscane.

Clément IV se voit alors contraint de s'opposer aux ambitions de Charles Ier d'Anjou.

Charles Ier d'Anjou rend son gouvernement odieux aux Siciliens,

La lignée des rois de Jérusalem issue de Marie de Montferrat s'éteint.

Hugues III de Chypre revendique la succession du royaume de Jérusalem, en tant qu'aîné des descendants d'Isabelle Ire d'Anjou.

Cette succession est contestée par Marie d'Antioche, en tant que plus proche parente de Conradin de Hohenstaufen.

Marie d'Antioche est la fille de Bohémond IV d'Antioche et de Mélisende de Lusignan et la demi-sœur du père d'Hugues III de Chypre.

Quelques filles d'Érard Ier de Brienne et de Philippine de Champagne-Jérusalem, qui vivent en Champagne, ne souhaitent pas revendiquer le trône.

La Haute Cour d'Acre examine les deux prétentions et tranche en faveur d'Hugues III de Chypre qui devient Roi de Jérusalem.

Hugues III de Chypre reçoit l'hommage de Geoffroy de Sargines, sénéchal du royaume et représentant de Saint-Louis.

Marie d'Antioche ne renoncera pas et continuera à porter le titre de reine de Jérusalem.

Cela fait 35 ans que les barons du royaume se sont passés de roi.

La noblesse chypriote ne se sent tenue de rejoindre l'ost royal que pour défendre le royaume de Chypre et ne se considère pas comme obligée de suivre le roi dans le royaume de Jérusalem.

Margaret de Hohenstaufen, en tant que proche parent légitime de Conradin de Hohenstaufen, devient la reine légitime de la Sicile et l'héritière générale des revendications de Hohenstaufen sur le duché de Souabe et le royaume de Jérusalem.



Bataille de Sarvandik'ar

Mort de Smbat d'Arménie

Smbat d'Arménie meurt le 6 mars 1276 :

Les Arméniens remportent la victoire mais Smbat d'Arménie et plusieurs autres barons sont tués.



Prise des châteaux de Lecco et de Civate

Bataille de Desio

Mort de Francesco della Torre

Mort d'Andreotto della Torre

Mort de Ponzio Amati

Napo della Torre prisonnier

Cassone della Torre et Goffredo della Torre en exil

Entrée triomphale d'Otton Visconti dans Milan

Durant janvier 1277, l'armée Otton Visconti constituée des réfugiés milanais, renforcée de milices composées de gens de Pavie, de Novare et de Côme s'approche du lac de Côme et s'empare de tout le territoire et des châteaux de Lecco et de Civate.

Vers la fin de janvier 1277, Otton Visconti avance avec ses troupes dans la campagne de la Martesana à l'est de Milan.

Napo della Torre, qui a déjà envoyé à Cantù son fils Cassone della Torre avec 500 mercenaires allemands, apprenant qu'Otton Visconti avance sur Milan, sort lui-même de la ville avec environ 700 cavaliers et établit son campement à Desio.

Avec Napo della Torre, se trouve un grand nombre de seigneurs appartenant à la maison della Torre, tous superbement ornés sur de grands et vifs destriers (tutti superbamente ornati sopra grandi e vivaci destrieri).

Ces cavaliers, peut-être rendus trop sûrs d'eux-mêmes et enhardis par les nombreuses victoires précédentes, sous-estimant sans doute un peu trop l'ennemi, négligent de prendre les précautions défensives habituelles.

Otton Visconti, qui a été chanoine à Desio, a des amis fidèles qui l'informent du comportement imprudent des Torriani.

Otton Visconti qui se trouve à Seregno, à quelques kilomètres de Desio, fait secrètement mouvement avec toute son armée dans la nuit du 20 au 21 janvier 1277 et attaque l'ennemi dès l'aube.

Les Torriani, surpris dans leur sommeil, bondissent de leurs lits à moitié vêtus et, saisissant leurs armes, opposent une résistance désespérée et vaine.

Francesco della Torre enfourche son cheval, se jette sur les assaillants, coupe, d'un coup de sabre, les bras d'un ennemi qui a saisi les rênes de son cheval puis, entouré d'un nombre nettement supérieur d'ennemis, est désarçonné et tué.

Andreotto della Torre et Ponzio Amati, un des deux podestats de Milan, sont aussi tués.

La vie de Napo della Torre, tombé dans la boue, est épargnée par Otton Visconti mais il aurait peut-être mieux valu être tué rapidement.

Il est laissé entre les mains des gens de Côme qui le mènent dans le château de Baradello.

Ils l'enferment dans une cage faite avec des piques qui sont accrochée à l'extérieur des murs de la cité.

La nouvelle de la victoire d'Otton Visconti arrive à Milan pendant que le peuple et 600 hommes d'armes étaient en train de sortir avec le carroccio pour venir en aide aux Torriani.

Le carroccio est un char de guerre du Moyen Âge muni du drapeau de la cité, d'un autel et d'une cloche.

La situation se retourne radicalement. La nouvelle de la défaite des Torriani apparaît comme un jugement de Dieu. Les gens qui sont prêts à combattre les Visconti se mettent à piller les riches maisons des Della Torre.

Cassone et Goffredo della Torre, rentrés à Milan en forçant la Porte Cumana, se précipitent au Broletto pour faire sonner les campaniles, mais on le leur refuse et ils trouvent refuge à Parme.

À une grande majorité, il est décidé de remettre le pouvoir entre les mains de l'archevêque Otton Visconti. On lui envoie, comme ambassadeurs, quelques citoyens de haut rang qui l'invitent à entrer dans Milan. Otton Visconti fait ainsi une entrée triomphale dans la cité le 21 janvier 1277, marquant ainsi le début d'une domination des Visconti qui durera jusqu'à la moitié du XVe siècle.

L'ostracisme dont était victime Otton Visconti prend fin, 15 ans après sa nomination au poste d'archevêque de Milan.

Le 21 janvier, jour de Sainte Agnès (Sant' Agnese), sera fêté à Milan pendant deux siècles comme l'anniversaire de la maison Visconti.



Prise de Lodi par les Torriani

Bataille de San Donato

Les della Torre vont recommencer une guerre d'usure contre les Milanais en prenant Lodi puis Castelseprio, en occupant la région entre les rivières Adda et Tessin.

Otton Visconti fait appel au marquis Guillaume VII de Montferrat, le fait élire capitaine général de Milan pour 5 ans, puis 10 ans et ira même jusqu'à le faire nommer seigneur de Milan en 1278 après que l'armée milanaise se soit fait battre par les Torriani à San Donato.


Venceslas II de Bohême - extrait du Codex Manesse

Bataille de Marchfeld

Mort d'Ottokar II de Bohême

Venceslas II de Bohême Roi de Bohême

Cunégonde de Slavonie Régente de Bohême

En 1278, Ottokar II de Bohême entreprend de reprendre les territoires qu'il a dû céder à Rodolphe Ier de Habsbourg en 1276.

Ottokar II de Bohême conclut diverses alliances et réunit une puissante armée.

Ottokar II de Bohême est défait par Rodolphe Ier de Habsbourg sur les rives de la March à la bataille de Marchfeld ou de Dürnkrut dans la plaine de Vienne le 26 août 1278.

Conrad Warnier de Hattstatt et ses 100 chevaliers d'élite chargent pendant ce combat.

Frédéric III de Hohenzollern se distingue lors de cette bataille au terme de laquelle il acquiert Arzberg.

Des chevaliers silésiens combattent dans les rangs de la Bohême, représentant le tiers de l'armée d'Ottokar II de Bohême.

Henri IV le Juste ne participe pas directement é à la bataille mais envoie ses chevaliers se battre dans le camp bohémien.

Ottokar II de Bohême meurt durant ce combat.

Venceslas II de Bohême, son fils, devient Roi de Bohême.

Cunégonde de Slavonie est Régente de Bohême.

Rodolphe Ier de Habsbourg soumet la Bohême et s'attribue les possessions autrichiennes du vaincu.

Rodolphe Ier prend l'Autriche, la Carinthie, la Carniole, la Styrie.

La puissance des Habsbourg prend forme.

La Moravie est conquise et confiée au gouvernement des lieutenants de Rodolphe Ier de Habsbourg.

Cunégonde de Slavonie ne conserve que la province de Prague.

Venceslas II de Bohême et Cunégonde de Slavonie sont emprisonnés par Othon IV de Brandebourg.

Venceslas II de Bohême est fiancé de force à Judith de Habsbourg, fille de Rodolphe Ier de Habsbourg.



Othon IV de Brandebourg régent de Bohême

À l'annonce de la mort du roi de Bohême, Henri IV le Juste se rend à Prague.

En tant qu'allié d'Ottokar II de Bohême et neveu de la reine Anne, Henri IV le Juste espère assurer la régence du royaume, Venceslas II étant encore mineur.

Malheureusement pour lui, c'est Othon IV de Brandebourg qui devient le régent.

Henri IV le Juste ne revient pas de Prague les mains vides, Rodolphe Ier de Habsbourg lui offre la région de Klodzko.

Libéré de la curatelle tchèque, Henri IV le Juste en profite pour acheter la ville de Krosno Odrzanskie.

Ladislas d'Opole n'a pas envoyé de troupes pour participer à la bataille de Marchfeld. Il profite de la confusion pour essayer d'annexer une partie de la Bohême.



Bataille de Stassfurt

À la bataille de Staßfurt ou Stassfurt en 1280, est blessé d'une flèche à la tête et restera défiguré par ce projectile une année durant.



Bataille de Vaprio d'Adda

Mort de Cassone della Torre

Guillaume VII de Montferrat chassé de Milan

Une nouvelle bataille, à Vaprio d'Adda, contre les Torriani donne la victoire aux Visconti, le 25 mai 1281, jour de la San Dionigi (Saint Dionysius).

L'armée ennemie est vaincue et dispersée. Cassone della Torre est tué au combat. Raimondo della Torre s'en retourne au Frioul et la paix est signée avec Lodi.

Torre s'en retourne au Frioul et la paix est signée avec Lodi.

Saint Dionysius devient le second protecteur des Visconti, avec Sainte Agnès.

Confronté aux exigences et aux tergiversations de Guillaume VII de Montferrat, Otton Visconti le chasse de Milan, fin 1281, et s'en fait un ennemi qui s'allie aux della Torre.



Bataille de Vronen

Retour en Hollande du corps de Guillaume Ier du Saint-Empire

En 1282, Florent V de Hollande attaque de nouveau les Frisons, les bat à Vronen et parvient à ramener en Hollande le corps de Guillaume Ier du Saint-Empire, son père.

Guillaume Ier du Saint-Empires est enterré à Middelbourg.



Mariage de Guy IX de Montmorency-Laval avec Béatrix de Gavre

Guy IX de Montmorency-Laval épouse vers 1286 Béatrice de Gavre (morte en 1316), fille de Rasès ou Rasse VIII de Gavre, Seigneur de Gavre, de Chièvres, d'Orcheghem, et de Morhem en Flandre, et de Béatrix de Longueval de Strijen. Leurs enfants sont :



Mariage de Guy VIII de Montmorency-Laval avec Jeanne de Brienne

Guy VIII de Montmorency-Laval est veuf d'Isabelle de Beaumont-en-Gâtinais.

Guy VIII de Montmorency-Laval épouse le 11 novembre 1286 Jeanne de Brienne (morte en 1323), Dame de Loué, fille de Louis Ier de Brienne et d'Agnès de Beaumont. Leurs enfants sont :

Ils sont à l'origine de la branche des Laval-Roix.


Othon IV de Brandebourg au centre - Johann von Kröchers alias Droiseke et Johann von Buch de part et d'autre - Ensemble n 7 de l'allée de la Victoire à Berlin - par Karl Begas - inauguration le 22 mars 1899

Bataille de Frohse

Othon IV de Brandebourg est fait prisonnier par les Magdebourgeois à la Bataille de Frohse en 1287 et enfermé dans une cage.

Son serviteur Johann von Buch obtient sa libération pour paiement d'une rançon de 4000 livres d'argent.



Bataille de la baie des Comtes

Hugues Ier de Brienne est fait prisonnier de nouveau lors de la bataille navale des Comtes contre Roger de Loria en 1287.

C'est peut-être suite à cette bataille que Gautier V de Brienne est donné comme otage par Hugues Ier de Brienne. Il restera longtemps prisonnier au château d'Agosta en Sicile parmi les Catalans, jusqu'à ce que son père paye sa caution.


Bataille de Voeringen

Bataille de Voeringen

Mort d'Henri VI de Luxembourg

Henri VII de Luxembourg Comte de Luxembourg

Renaud Ier de Gueldre Prisonnier

Jean Ier de Brabant fait la conquête du duché de Limbourg.

Après 5 ans de guerres, Jean Ier de Brabant bat Renaud Ier de Gueldre et ses alliés lors de la bataille de Voeringen ou Worringen le 5 juin 1288.

Henri VI de Luxembourg meurt lors de cette bataille.

Henri VII de Luxembourg devient Comte de Luxembourg en 1288.

Arnoul V de Looz combat sous les ordres de Jean Ier de Brabant, se couvrant de gloire.

Renaud Ier de Gueldre est capturé par Godefroy de Brabant, frère de Jean Ier de Brabant.

Thierry VII de Clèves participe à cette bataille.

Cette bataille met fin à la guerre de succession du Limbourg.



Bataille de Siewierz

En 1289, Ladislas Ier de Pologne et Casimir II de Leczyca, son frère, s'allient à Boleslas II de Mazovie.

Ladislas Ier de Pologne soutient Boleslas II de Mazovie dans sa guerre contre Henri IV le Juste pour le trône de Cracovie.

Le 26 février 1289, lors de la bataille de Siewierz :

infligent une lourde défaite à :

Ladislas Ier de Pologne ne réussit pas à garder le Wawel et doit s'enfuir de Cracovie.

Les habitants de Cracovie offrent le Wawel à Henri IV le Juste.

Les puissants de Petite Pologne se rallient à Henri IV le Juste, mettant fin aux espoirs de Boleslas II de Mazovie de monter sur le trône de Cracovie.

Boleslas II de Mazovie abandonne le duché de Sandomierz à son frère Conrad II de Czersk, ce qui mécontente très fort les nobles de Petite Pologne, habitués à voir le duc de Cracovie régner sur Sandomierz.

Finalement, Boleslas II de Mazovie abandonne à Ladislas Ier de Pologne tous ses droits sur la Petite Pologne et se retire dans son duché.

Le seul aspect positif de cette lutte pour le trône de Cracovie a été la réconciliation avec son frère Conrad II de Czersk.



Bataille de Gagliano

Mort d'Hugues Ier de Brienne

Gautier V de Brienne Comte de Lecce et de Brienne

Hugues Ier de Brienne meurt le 9 août 1296, lors de la bataille de Gagliano en Sicile, en luttant contre les Almogavres catalans.

Gautier V de Brienne devient Conte di Lecce et Comte de Brienne.



Bataille de Dunbar

Édouard Ier d'Angleterre envoie son lieutenant, John de Warrenne, Comte de Surrey à Dunbar ou Dumbar. Il y écrase l'armée écossaise, faisant environ 10 000 morts.


Bataille de Furnes

Siège de Lille

Prise de Béthune

Bataille de Furnes

Prise de Nieuport et Dixmude

Mort de Walram de Juliers

Mort de Jean de Gavre

À l'été 1297, Philippe IV le Bel entre en Flandre à la tête d'une puissante armée.

Philippe IV le Bel met le siège devant Lille en juin 1297.

Guy III de Dampierre-sur-Aube trop âgé pour combattre a donné pour consigne de ne pas affronter les Français en rase campagne et de les arrêter devant ses villes fortes, le temps que des renforts soit envoyés.

Philippe IV le Bel scinde son armée et en confie une partie à Robert II d'Artois avec charge de se diriger vers la Flandre maritime.

Béthune se soumet rapidement.

Robert II d'Artois se dirige sur Saint-Omer, Cassel puis Bergues.

Robert II d'Artois y apprend qu'un contingent allemand soutien du comte de Flandres :

fortifie Furnes afin d'y résister.

Robert II d'Artois se dirige donc vers Furnes.

La bataille de Furnes, aussi appelée bataille de Bulscamp, une section de la ville actuelle de Furnes, oppose les troupes françaises aux troupes flamandes le 20 août 1297.

Robert II d'Artois est rejoint par le châtelain de Bergues qui appartient avec d'autres nobles au mouvement des Léliarts.

Les autorités de Furnes : le vicomte de Furnes, le magistrat de la ville, le bailli, soutiennent également le mouvement.

Alors que la bataille fait rage, le bailli de Furnes qui commande les gens d'armes de la ville se range sous la bannière du châtelain de Bergues.

Cette action, cette trahison selon certains, déstabilise l'armée des Allemands.

Selon une autre source le " traître " fut le vicomte de Furnes Arthur de Bretagne, fils du comte de Richemont, frère d'Arthur, duc de Bretagne.

Les Français, conduits par Robert II d'Artois, gagne la bataille

Walram de Juliers et Jean de Gavre meurent durant ou à la suite de ces combats.

Philippe d'Artois, fils Robert II d'Artois, est grièvement blessé.

La ville de Furnes est fort mal récompensée : elle est pillée et brûlée par les Français.

Si l'action du bailli (ou du vicomte) visait à obtenir que la ville soit sauve, elle échoua.

Robert II d'Artois prend Nieuport et Dixmude puis rejoint Philippe IV le Bel devant Lille.

Édouard de Savoie et Louis Ier de Bourbon font leurs premières armes lors de cette bataille.

Le siège de Lille se termine par la prise de la ville le 1er septembre 1297.

Édouard Ier d'Angleterre a débarqué mais avec une armée trop faible et ne combat pas.

La bataille de Furnes a donné lieu à une eau forte réalisée par Nicholas Cochin l'Ancien représentant Philippe IV le Bel en son lit de justice entouré de son armée victorieuse, auquel les Flamands présentent les clés de leurs villes en implorant sa grâce.

Très vite, Édouard Ier d'Angleterre et Philippe IV le Bel concluent un armistice.

Philippe IV le Bel envoie Robert II d'Artois et Louis de France combattre en Flandre.

Les Français sous le commandement de Charles Ier de Valois, sont victorieux sur les Anglais à Furnes le 20 août 1297.

Il y fait preuve d'une grande bravoure, contribuant à la victoire Philippe IV le Bel tout en arrachant à l'ennemi le corps de son cousin Philippe d'Artois, fils de Robert II d'Artois, mortellement blessé.

Guy III de Dampierre-sur-Aube qui a pris le parti de ses tisserands, foulons et autres drapiers, est attiré et emprisonné à Paris.

Jean Ier de Namur est retenu captif à Paris avec Guy III de Dampierre-sur-Aube son père.

Quand il apprend l'évolution inquiétante de la situation en Écosse, Édouard Ier d'Angleterre signe une trêve avec la France et repasse la mer.


Statue de William Wallace à Aberdeen Statue de William Wallace au château d'Édimbourg

Révoltes en Écosse

Massacre de la garnison anglaise de Lanark

John de Warrenne Gardien des marches du Nord

Siège de Dundee

Bataille de Stirling Bridge

Des révoltes en Écosse éclatent au début 1297, menées par William Wallace, Andrew de Moray et d'autres nobles écossais.

William Wallace assassine le shérif anglais de Lanark pour venger, dit-on, la mort de Marion Braidfute, sa bien aimée.

William Wallace est mis hors la loi et se réfugie dans les bois où il est bientôt rejoint par une trentaine de compagnons avec lesquels, en mai 1297, il massacre la garnison anglaise de Lanark.

Les opérations de harcèlement contre les Anglais se multiplient, parvenant à bloquer toutes les levées d'impôts.

De grands seigneurs ne tardent pas à se joindre à lui :

Robert Wishart, ancien gardien d'Écosse, se montre actif à susciter des vocations de résistants.

En juin 1297, James Stewart, grand seigneur du Sud-ouest, rejoint le camp de William Wallace.

Un peu plus tard, c'est Robert Ier Bruce le Jeune qui saute le pas et passe à la rébellion alors que les Bruce avaient été parmi les plus fidèles soutiens des Anglais en Écosse.

John de Warrenne, Comte de Surrey, est nommé gardien des marches du Nord, prend la tête d'une expédition punitive.

Édouard Ier d'Angleterre est alors en France et ne participe pas à cette opération.

En août 1297, William Wallace encercle le château de Dundee, la riche cité de l'estuaire de la Tay, qui ne manifeste pas l'intention de se rallier à lui.

John de de Warrenne sous-estime gravement les forces écossaises.

John de Warrenne et Hugh Cressingham, le trésorier, veulent alors barrer la route du retour à William Wallace vers ses bases de l'Ouest.

Ils font mouvement vers Stirling dont la forteresse domine la plaine marécageuse du Forth à l'endroit où s'élève le dernier pont permettant le passage de la rivière avant son estuaire.

William Wallace comprend le danger et revient en hâte, mais les Anglais, fort de 15 000 fantassins et de 1 000 chevaux, sont déjà installés sur la rive droite du Forth, bloquant le pont.

William Wallace se campe sur la rive gauche, près de l'abbaye de Cambuskenneth, sur une éminence rocheuse nommée Abbey Craig.

Son armée comprend 4 000 fantassins et 180 chevaux, ce qui donne une idée de l'ampleur des ralliements qu'il a alors recueillis.

La défaite des Écossais semblait inéluctable, mais, à 2 moines venus lui proposer une trêve pour éviter l'effusion de sang, William Wallace réplique :

Nous ne sommes pas venus ici pour avoir la paix, mais pour libérer le royaume. Que nos ennemis viennent à nous quand ils voudront, ils nous trouveront prêts à les combattre face à face

Le site est, en apparence, défavorable à William Wallace. La rivière, entourée de marais, n'est franchissable que par l'étroit pont de bois sur lequel deux cavaliers ne peuvent passer de front. Il suffit aux Anglais, bien adossés à la colline imprenable du château de Stirling, de ne pas bouger pour bloquer Wallace sur la rive gauche et empêcher toute retraite.

Au matin du 11 septembre 1297, Marmaduke Tweng, un chevalier anglais, engage le combat prématurément et s'engage sur le pont, étendard en tête, sans rencontrer de résistance. Mais le terrain marécageux brise l'élan de la charge des cavaliers qui s'engluent dans la boue.

William Wallace, avec un coup d'œil de vrai stratège, laisse passer la moitié de l'armée anglaise, envoie des éléments s'emparer du pont afin d'isoler les chevaliers, puis descend de sa colline et lance ses troupes.

Les Anglais, surpris avant d'avoir eu le temps de se regrouper, sont taillés en pièces.

Ils perdent 3 000 hommes, dont plus de 100 chevaliers.

À la vision d'un tel carnage, le reste de la troupe anglaise s'enfuit. Hugh Cressingham est tué, et sa peau est coupée en lanières.

John de Warrenne, Comte de Surrey, réussit de justesse à s'enfuir.

C'est pour William Wallace une victoire imprévue, éclatante, l'annonce d'une possible libération de l'Écosse.

À Aberdeen, il fait pendre les bourgeois qui lui ont résisté.

Entraînées par le mouvement, des villes ouvrirent leurs portes :



Nomination de William Wallace Gardien de l'Écosse

Mort de William Fraser

William Lamberton Évêque de Saint-Andrews

Bataille de Falkirk

Les orgueilleux Comtes et Barons écossais reconnaissent l'autorité de William Wallace, simple roturier.

En mars 1298, une réunion de chefs le proclame Gardien du royaume d'Écosse et chef de ses armées au nom de l'illustre prince Jean, roi d'Écosse par la grâce de Dieu.

Robert Ier Bruce arme William Wallace chevalier.

Dans les mois qui suivent, on voit William Wallace agir comme un régent.

William Fraser, évêque de Saint-Andrews, meurt,

William Wallace désigne pour le remplacer William Lamberton, un anti anglais notoire. Boniface VIII, le Pape confirme ce choix.

William Wallace fait régner l'ordre dans les territoires libérés de l'occupation anglaise et dirige même des opérations au delà des frontières, en Cumberland et Northumberland,

Abandonnant un temps le continent où il appuie les Flamands contre la France, Édouard Ier d'Angleterre rassemble à York la plus grosse armée d'invasion : 2 400 chevaliers, 2 900 soldats, 8 Comtes avec leurs contingents.

Édouard Ier d'Angleterre remonte à marche forcée vers le nord. Au début de juillet 1298, il réoccupe sans difficultés Berwick, puis Roxburgh.

William Wallace, regroupant ses forces, décide de se retirer en pratiquant la politique de la terre brûlée dans l'Ouest du pays où sont ses bases.

Il sait que les armées d'Édouard Ier d'Angleterre doivent se ravitailler sur le terrain.

Édouard Ier d'Angleterre, averti par le Comte de Dunbar, jaloux de Wallace, barre le chemin de William Wallace à Falkirk.

Dans les rangs anglais, la situation n'est pas brillante, les désertions se multiplient et la cohabitation entre hommes d'armes et archers gallois dégénère.

William Wallace aurait dû disperser ses hommes dans les forêts environnantes et épuiser l'armée anglaise par une tactique de guérilla.

Mais le 21 juillet 1298, ayant mal jugé la situation dans les rangs anglais, William Wallace décide de se retrancher et d'attendre.

L'attaque frontale d'Édouard Ier d'Angleterre intervient le 22 juillet 1298.

Les fameux piquiers écossais constituent l'épine dorsale de l'armée écossaise qui est entraînée et bien préparée, habituée à combattre en formation serrée. Sur quatre rangs dont le premier est à genoux, les piquiers sont protégés par des palissades érigées en hérissons et regroupés en 4 bataillons (schiltrons). Entre chacun d'eux, William Wallace place ses archers. Comme à Stirling, William Wallace positionne ses troupes derrière un terrain marécageux.

Pourtant, une fois de plus, l'impétuosité de la chevalerie anglaise l'emporte sur le sens tactique. Ivres de vengeance, les nobles anglais chargent avant que l'armée ne se déploie. La plus grande partie de la chevalerie vient s'empaler sur les piques des schiltrons écossais. Cette charge réussit tout de même à mettre en fuite la faible cavalerie de Wallace et ses archers. Édouard comprend tout de suite que ses archers ne risquent plus ni les tirs, ni les charges adverses. Une pluie de flèche s'abat alors sur des formations écossaises si serrées que presque chaque trait fait mouche.

Les positions écossaises ne sont bientôt plus qu'un amas de cadavres et une charge de cavalerie achève les derniers points de résistance. A la fin de la journée, plus de 2 000 hommes restent sur le terrain, et Wallace lui-même est fugitif. C'était la fin de la glorieuse aventure commencée un peu plus d'un an plus tôt.

La bataille de Falkirk fait la preuve que les archers peuvent venir à bout de n'importe quelle formation immobile, aussi compacte fût elle. 48 ans plus tard cette même tactique assurera la victoire des Anglais contre les Français à Crécy.

Édouard Ier d'Angleterre ne réussit pas à soumettre l'intégralité de l'Écosse avant son retour en Angleterre. Mais la réputation militaire de William Wallace est bafouée. Il doit se résigner à vivre caché et renonce à son statut de Gardien de l'Écosse.

Cependant Robert VI Bruce revient à la cause écossaise après la défaite de Falkirk.


Albert Ier de Habsbourg

Albert Ier de Habsbourg Roi des Romains

Bataille de Goelheim

Mort d'Adolphe Ier de Nassau

Rodolphe III de Habsbourg Duc d'Autriche et de Styrie

N'ayant pas tenu les promesses qu'il leur avait faites, les princes électeurs déposent Adolphe Ier de Nassau le 23 juin 1298.

Rodolphe de Bavière soutient Adolphe Ier de Nassau, son beau-père contre Albert Ier de Habsbourg, son oncle maternel.

Albert Ier de Habsbourg bat Adolphe Ier de Nassau à Goelheim ou Gelheim, près de Worms le mardi 1er juillet ou le 2 juillet 1298.

Albert Ier de Habsbourg tue Adolphe Ier de Nassau.

En 1298, Thiébaud II de Lorraine fait partie des combattants contre Adolphe de Nassau.

Albert Ier de Habsbourg, Duc de Habsbourg, est à son tour élu roi des Romains le 27 juillet 1298.

Rodolphe de Bavière rejoint alors le parti des Habsbourg.

La forte politique dynastique d'Albert Ier de Habsbourg provoque une résurgence des conflits dynastiques chez les Wittelsbach.

Boniface VIII a de vifs démêlés avec l'empereur d'Allemagne et incite les princes d'Allemagne à se révolter contre Albert Ier de Habsbourg.

Rodolphe III de Habsbourg devient Duc d'Autriche et de Styrie avec Albert Ier de Habsbourg, son père.



Mort de Philippe d'Artois Seigneur de Conches-en-Ouche

Philippe d'Artois meurt le 11 septembre 1298 suite aux blessures qu'il a reçues à la bataille de Furnes.

Il est inhumé à Saint-Jacques à Paris.

Robert III d'Artois n'a que 11 ans.

La disparition précoce de son père est une des causes indirectes pour que Robert III d'Artois soit écarté de la succession du comté d'Artois.



Bataille de Comines

Traité de Montreuil-sur-Mer

Les Français sont victorieux sur les Anglais à Comines en 1299.

Les succès et l'intervention du Pape Boniface VIII amènent les Anglais à signer la paix avec la France.

Le 19 juin 1299, Philippe IV le Bel et Édouard Ier d'Angleterre signe le traité de Montreuil-sur-Mer.



Tentative de reconquête de la Sicile par Robert Ier d'Anjou

Bataille de Formicara

Philippe Ier d'Anjou Prisonnier

Remis en liberté, Robert Ier d'Anjou s'emploie à reconquérir la Sicile occupée par Frédéric II de Sicile.

Charles II d'Anjou charge ses fils Robert Ier d'Anjou et Philippe Ier d'Anjou de combattre Frédéric II de Sicile. Ils sont aidés par Roger de Loria. Ils débarquent en Sicile.

Voulant réussir seul, Philippe Ier d'Anjou s'engage sans attendre son frère dans un combat à Formicara où il est blessé et fait prisonnier.

Les Angevins de Naples sont contraint, par sa défaite, de renoncer à leur expédition.

Plusieurs villes de Calabre sont alors prises par les Siciliens.

La guerre durera encore deux ans, jalonnée de hauts et de bas.



Mariage de Jean III d'Harcourt avec Alix de Brabant

Jean III d'Harcourt (mort en 1329) épouse en 1302 Alix de Brabant (morte en 1315) , Dame d'Arschot, fille de Godefroy de Brabant et de Jeanne Isabelle de Vierzon, Dame de Mézières-en-Brenne. Leurs enfants sont :

Son mariage avec Alix de Brabant fait de lui un proche parent des ducs de Brabant et des rois de France.


Soldats flamands à la Bataille de Courtrai - détails de la Malle de Courtrai Bataille des Éperons d'Or par le peintre Nicaise de Keyser- 1836

Bataille de Courtrai

Mort de Robert II d'Artois

Mahaut d'Artois Comtesse d'Artois

Mort de Raoul II de Clermont-Nesle

Mort de Guy Ier de Clermont de Nesle

Mort de Simon de Melun Maréchal de France

Mort de Godefroy de Brabant Seigneur d'Aerschot et de Vierzon

Mort de Jean de Brabant

Mort de Guillaume II de Fiennes Baron de Fiennes et de Tingry

Gaucher V de Châtillon-sur-Marne Connétable de France

Après les Matines de Bruges les rebelles tiennent le pays sauf deux places fortes importantes, Cassel et Courtrai. La ville de Courtrai est prise par Gui de Dampierre dans les premiers jours de juillet 1302 et la garnison française se réfugie dans le château.

Entre-temps le roi Philipe IV le Bel lève une armée à la tête de laquelle se trouve le comte Robert II d'Artois.

Guillaume V de Juliers, neveu de Gui de Dampierre, rejoint alors son oncle au siège de Courtrai ainsi que Jean Ier de Namur, le frère de celui-ci.

Le 8 juillet 1302, les deux armées se font face. Les forces en présence sont déséquilibrées.

Les troupes flamandes, les "Klauwaerts", la "piétaille flamande", sont composées de 20 000 combattants, des hommes à pied munis du goedendag, lourde lance hérissée d'une pointe métallique. Ils prennent position sur un plateau bordé par la Lys d'une part et des marécages d'autre part, le long d'un fossé en demi-lune. Derrière eux se trouvent les murailles du château de Courtrai.

Les troupes françaises, environ 50 000 hommes, constituée d'archers italiens, de fantassins et de chevaliers, s'amassent dans la plaine de Groeninghe. Elle se partage en 3 corps :

Combattent également lors de cette bataille :

Robert II d'Artois, sûr de la victoire, rejette la suggestion de contourner l'armée flamande.

Le 11 juillet 1302 au matin, les archers italiens entament les hostilités avec un certain succès.

Après un échange de flèches et de carreaux d'arbalètes, les Français font avancer leurs fantassins jusqu'au fossé.

Les chevaliers français, impatients de récolter les fruits d'une victoire qu'ils jugent facile, s'élancent et dans la précipitation s'embourbent dans les marécages.

Le corps d'armée de Raoul II de Clermont-Nesle puis celui de Robert d'Artois s'engouffrent dans ce piège.

Les chevaliers trop lourdement armés ne peuvent s'extirper du bourbier. Le fossé en arc de cercle les empêche de contourner l'obstacle.

Louis Ier de Bourbon commande l'arrière garde française. Il y évite le massacre de ses troupes et sa propre porte perte en se repliant sur Lille une fois la défaite devenue certaine. Étienne II de Sancerre s'enferme dans Lille avec les restes de l'armée française.

L'arrière-garde, commandée par Hugues II de Blois-Châtillon, décide de rebrousser chemin.

Gaucher V de Châtillon-sur-Marne se bat en héros.

Les combattants flamands, peu au fait des us et coutumes de la guerre, massacrent les chevaliers à terre sans chercher à faire de prisonnier.

Périssent ainsi dans la bataille un grand nombre de chevaliers français dont :

Les biens de Godefroy de Brabant sont partagés entre ses 4 filles.

Les troupes victorieuses ramènent comme trophées les éperons d'or de tous les chevaliers tombés dans la bataille. Ces trophées orneront l'église Notre-Dame de Courtrai avant d'être récupérés par la France et installés à Dijon.

On trouve des détails de cette bataille sur les panneaux en bois d'une malle : la malle de Courtrai.

Robert II d'Artois est inhumé le 12 août dans l'abbaye de Maubuisson de Saint-Ouen-l'Aumône

Mahaut d'Artois, l'héritière directe de Robert II d'Artois, lui succède comme Comtesse d'Artois en occultant son neveu Robert III d'Artois qui ne songe pas alors à faire valoir une représentation des droits de son père qu'ignore la coutume d'Artois.

En compensation Robert III d'Artois reçoit les héritages et apanages normands de Robert II d'Artois.

Pour les Flamands, cette victoire sonne le début de leur indépendance.

Cet événement a acquis une valeur symbolique puisque le jour de la bataille a été choisi comme date de la fête annuelle de la communauté flamande en Belgique.

Il est à noter que les milices flamandes ont bénéficié d'une aide appréciable des Brabançons et des Namurois. Cet aspect semble quelque peu effacé aujourd'hui, dans le but de nourrir le combat pour l'émancipation de la culture flamande.

Guy III de Dampierre-sur-Aube, bientôt de retour à la tête de son comté, organise le mouvement de libération qui gagne plusieurs grandes villes de Flandre.

Le roi Philippe IV le Bel sort très affaibli par cette défaite. Il y a perdu une grande partie de sa chevalerie et de son prestige. Il est contraint de lever des impôts pour reconstituer une armée. Il gardera par la suite une grande méfiance vis à vis de la capacité de résistance des troupes flamandes.

Après la mort de Raoul II de Clermont-Nesle, Gaucher V de Châtillon-sur-Marne, Comte de Porcéan, est fait Connétable de France en 1302 par Philippe IV le Bel.



Bataille de Magnésie

Bataille de Nicomédie

En 1302, les armées de Andronic II Paléologue, commandées par son fils aîné, le basileus associé Michel IX Paléologue, sont vaincues par les Turcs près de Magnésie, puis à Nicomédie.

Cette dernière défaite permet aux Turcs d'avancer jusqu'à la Mer de Marmara.

En Asie, pour arrêter l'avance des Turcs, Andronic II Paléologue fait appel à des routiers catalans, les Almugavares, mais se brouille avec ses alliés qui dévastent l'empire et s'établissent dans le duché latin d'Athènes.

Les turcs ne laissent à l'Empire que quelques places en Asie Mineure.


L'ilkhan Ghazan demande à Héthoum II d'Arménie de se joindre à l'armée mongole pour combattre les Mamelouks à Marj as-Suffer

Bataille de Marj as-Suffer

Léon IV d'Arménie Roi d'Arménie

En 1303, Héthoum II d'Arménie, démoralisé par une nouvelle défaite des Mongols à Marj as-Suffer, abdique en faveur de Léon IV d'Arménie, son neveu, et se retire dans un monastère franciscain, mais continue à assister son neveu de ses conseils.

Léon IV d'Arménie devient Roi d'Arménie.

Pendant son règne, les khans mongol de Perse se convertissent à l'islam et deviennent de fait moins fiables comme protecteurs de l'Arménie cilicienne.


Bataille de Mons-en-Pévèle - par Charles-Philippe Larivière - Château de Versailles

Trêve entre la Flandre et la France

Bataille de Zierikzee

Gui de Dampierre Prisonnier

Bataille de Mons-en-Pévèle

Mort de Guillaume Ier de Chalon-Auxerre

Jean II de Chalon-Auxerre Comte d'Auxerre

Humilié, Philippe IV le Bel décide d'en finir coûte que coûte avec ses sujets rebelles en Flandre.

D'abord allié à Édouard Ier d'Angleterre, Amédée V de Savoie se rallie en 1304 à Philippe IV le Bel, et participe aux luttes contre les Flamands.

L'armée, sous les ordres de Gaucher V de Châtillon-sur-Marne, obtient quelques succès pendant l'hiver.

Jean de Charny est convoqué à l'ost de Flandres parmi 28 barons et chevaliers bourguignons.

Louis Ier de Bourbon remporte quelques escarmouches.

Une trêve est conclue au printemps 1304.

Le siège de Tournai est levé suite à la trêve.

Philippe IV le Bel cherche un commandant pour sa marine, appelle Reynier Ier Grimaldi auprès de lui.

À l'été 1304 il se trouve à Calais.

À l'été 1304, les troupes flamandes, commandées par Guy III de Dampierre-sur-Aube, mettent le siège devant Zierikzee ou Zierikzée, un port de Zélande, qui fait par ailleurs l'objet d'un blocus naval.

Les 10 et 11 août 1304, une flotte franco-hollando-génoise, commandée par Reynier Ier Grimaldi, attaque l'escadre flamande. La flotte Flamande est totalement anéantie après 2 jours de lutte.

Guy III de Dampierre-sur-Aube, qui a pris le commandement de ses navires, est capturé.

Des troupes fanco-hollandaises débarquent et dégagent définitivement Zierikzee de son étau.

Une semaine plus tard, le 18 août 1304, l'armée de Philippe IV le Bel bat les milices flamandes de Jean Ier de Namur à Mons-en-Pévèle ou Mons-en-Puelle.

Armand VII de Polignac se bat en Flandres.

Bernard VI d'Armagnac contribue à la victoire avec 400 cents hommes d'armes et 1 000 sergents à pied.

Jean II de Bretagne, allié de la France, est cité lors de cette bataille de Mons-en-Pévèle, et aux deux sièges de Lille,…

Participent à cette bataille :

Louis Ier de Bourbon se signale lors de cette bataille.

On doit à Gaucher V de Châtillon-sur-Marne en grande partie cette victoire.

Jean IV de Pierrepont meurt lors de cette bataille

Guillaume Ier de Chalon-Auxerre meurt lors de cette bataille. Jean II de Chalon-Auxerre, son fils, devient Comte d'Auxerre.

Les villes du comte de Foix se révoltent contre les agents royaux qui veulent lever une aide pour financer la poursuite des guerres flamandes.

Gaston Ier de Foix soutient ses administrés et refusent de livrer les meneurs. Après une saisie partielle du comté de Foix par le sénéchal de Carcassonne, Gaston Ier de Foix rentre en grâce.



Bataille de Bagras

En 1305, Léon IV d'Arménie doit repousser à Bagras une attaque mamelouke.



Bataille de Réméréville

Bataille de Pulligny

En 1305, Henri III de Vaudémont envahit le duché de Lorraine et ravage les environs de Nancy.

En représailles, Thiébaut II de Lorraine, Duc de Lorraine, l'attaque, mais il est battu à Réméréville, puis à Pulligny.


Robert Ier Bruce

Mort de Jean Comyn

Robert Ier d'Écosse Roi d'Écosse

Nouvelle campagne de Robert Ier Bruce contre l'Angleterre

Bataille de Methven

En 1306, un messager transportant des documents écrits par Jean Comyn et destinés à Édouard Ier d'Angleterre est capturé par des partisans de Robert Ier d'Écosse.

Il semble que Jean Comyn ait rompu cet accord et informé Édouard Ier d'Angleterre des intentions royales de Robert Ier d'Écosse, pensant ainsi obtenir les terres et la couronne d'Écosse.

Lors d'une rencontre à Dumfries le 10 février 1306, Robert Ier d'Écosse se dispute avec Jean Comyn et le tue.

Le 25 mars 1306, Robert Ier d'Écosse rassemble les prélats écossais et les nobles qui le soutiennent toujours et se couronne à Scone Roi des Écossais.

Robert Ier d'Écosse fonde une nouvelle dynastie qui succède à celle de Kenneth Mac Alpine.

Robert Ier d'Écosse mène une nouvelle campagne pour libérer son royaume.

Robert Ier d'Écosse est battu par Aymar Ier de Valence, Comte de Pembroke, à Methven le 19 juin 1306.

Il doit se cacher et se faire passer pour mort.

Robert Ier d'Écosse se réfugie alors dans les Hébrides intérieures, domaine d'Angus Óg MacDonald, Seigneur d'Islay, qui deviendra ensuite son fidèle allié.

Alors qu'il se cache dans une grotte et qu'il réfléchit à l'abandon de sa cause, Robert Ier d'Écosse, selon la légende, aurait regardé une petite araignée tentant de tisser un fil au travers d'un vide trop large.

L'araignée persévérant, Robert Ier d'Écosse pense qu'elle est stupide mais soudain, elle réussit à rejoindre l'autre côté.

Robert Ier d'Écosse décide qu'il doit lui aussi persévérer en dépit des circonstances.



Retour de Robert Ier d'Écosse

Bataille de Loudon Hill

En février 1307, Robert Ier d'Écosse débarque dans son comté de Carrick. De nombreux Écossais le rejoignent.

Début mai 1307, Robert Ier d'Écosse progresse à travers l'Ayrshire.

Avec l'aide de ses partisans locaux il repousse l'armée de chevaliers d'Aymar Ier de Valence lors du combat de Loudon Hill le 10 mai 1307.



Bataille de la combe de Gisey

Les Bisontins se soulèvent contre Jean Ier de Chalon-Arlay, le nouveau gouverneur, mais ce dernier mate la rébellion en infligeant une sévère défaite aux troupes communales dans la combe de Gisey, près d'Arguel en août 1307.



Bataille de Gamelsdorf

Les relations de Frédéric III le Bel et de Louis IV de Wittelsbach, son cousin, deviennent conflictuelles lorsque la tutelle des Ducs de Basse-Bavière est confiée à Frédéric III le Bel.

Louis IV de Wittelsbach réussit à vaincre Frédéric le Bel, son rival Habsbourg, à la bataille de Gamelsdorf ou Gammelsdorf le 9 novembre 1309.

Frédéric III le Bel doit renoncer à cette tutelle.



Mariage de Bouchard VI de Vendôme avec Alix de Bretagne

Le contrat de mariage de Bouchard VI de Vendôme et d'Alix de Bretagne est signé en août 1310 ou 1320 à Ronchamp-sur-Montfort ou à Rondechanier-sous-Montfort.

Bouchard VI de Vendôme épouse Alix de Bretagne, fille d'Arthur II de Bretagne et de Yolande de Dreux. Leurs enfants sont :

Bouchard VI de Vendôme devient Seigneur de La Ferté-Allais.



Bataille de Soncino

Mort de Thiébaut de Bar Évêque de Liège

Henri VII de Luxembourg Roi des Lombards

Henri VII de Luxembourg Empereur Germanique

En 1312, Henri VII de Luxembourg fait le voyage de Rome pour recevoir la couronne impériale, qui est restée sans titulaire depuis la mort de Frédéric II de Hohenstaufen.

Thiébaut de Bar l'accompagne.

Henri VII de Luxembourg est accueilli avec joie par les gibelins qui voient en lui l'artisan de la paix.

Une ligue gibeline est organisée incluant des villes fidèles à l'Empereur : Milan, Côme, Novare, Verceil, Bergame, Brescia, Lodi, Crémone, Plaisance.

Henri VII de Luxembourg entend restaurer la gloire du Saint-Empire romain germanique, et restaure le pouvoir impérial dans certaines régions d'Italie du nord, face à la résistance de la commune de Florence.

Il entre en querelle avec les Guelfes, notamment dans les cités libres de Toscane.

Les troupes guelfes de Passerino della Torre sont défaites, en mars 1312 à Soncino.

Les manières autoritaires d'Henri VII de Luxembourg suscitent l'inquiétude de Robert Ier d'Anjou et du Pape Clément V.

Robert Ier d'Anjou charge Jean d'Anjou, son frère, d'empêcher l'empereur Henri VII de Luxembourg d'entrer dans Rome.

Robert Ier d'Anjou fait faire à Elzéar de Sabran ses premières armes.

En compagnie d'Hugues des Baux, Comte de Soletto, le nouveau Comte d'Ariano, prend le commandement des troupes guelfes.

Les deux nobles provençaux ont pour mission d'aller attaquer l'armée d'Henri VII de Luxembourg, lors de sa calata sur Rome.

Lors de ses déplacements en Provence ou auprès de la papauté d'Avignon, Robert Ier d'Anjou confie à Elzéar de Sabran la régence de son royaume et le met en charge de l'éducation de Charles de Calabre, son fils aîné.

Jean d'Anjou défait les Colonna et s'empare de la moitié de la ville.

Il interdit l'entrée de Rome à l'empereur et l'attaque dans les faubourgs le 25 mai 1312.

Mortellement blessé, Thiébaut de Bar meurt peu après.

Henri VII de Luxembourg ne réussit pas à prendre le Vatican.

Les Guelfes bloquent l'accès de la basilique St Pierre.

Henri VII de Luxembourg ne peut être couronné Empereur romain germanique que par des cardinaux mandés par le Pape à Saint-Jean de Latran le 29 juin 1312, sous le nom d'Henri VIII, et reçoit la couronne de fer des Lombards.

Jacques de Longuyon compose les Vœux du Paon pourThiébaut de Bar, prince-évêque de Liège compagnon de l'empereur Henri VII de Luxembourg.



Bataille de Frouard

En 1313, lors d'une bataille à Frouard, Édouard Ier de Bar est fait prisonnier par Ferry IV de Lorraine.

Édouard Ier de Bar est libéré quelques mois plus tard à la suite du versement d'une énorme rançon de 90 000 livres, payée en partie sur les deniers messins.



Bataille de Bannockburn

En juin 1314, Édouard II Carnavons arrive avec une forte armée à la rescousse de la forteresse de Stirling qui menace de se rendre.

Les Anglais 3 à 4 fois supérieurs en nombre sont écrasés par les schiltrons de Robert Ier d'Écosse le 13 ou le 24 juin 1314.

Un certain nombre de nobles écossais, menés par Édouard Balliol et Henry Beaumont soutiennent les Anglais.

Robert Ier d'Écosse les prive de leurs titres et de leurs terres pour les donner à ses alliés.

Ils sont alors connus sous le nom des "déshérités" (the Disinherited).



Débarquement d'Édouard Bruce en Irlande

Bataille de Connor

Siège de Carrickfergus

Robert Ier d'Écosse et Édouard Bruce, son frère, décident ensuite d'attaquer les intérêts anglais en Irlande.

Édouard Bruce débarque à Larne en Irlande le 25 mai 1315.

Édouard Bruce prend Dundalk et défait le comte d'Ulster à la bataille de Connor près de Ballymena dans le Comté d'Antrim le 10 septembre 1315.

Les forces de Roger Ier Mortimer sont défaites en décembre 1315, et il doit s'enfuir à Dublin.

Édouard Bruce commence alors le long siège de Carrickfergus, principale forteresse de la province.



Bataille de Morgarten

Léopold Ier d'Autriche subit une défaite décisive face à la Suisse à la bataille de Morgarten le 15 novembre 1315.



Bataille de Voghera

Bataille de Montecatini Terme

Mort de Pierre de Sicile

Mort de Charles d'Anjou

Prise de Pavie

Lucien Visconti Seigneur de Pavie

Occupation d'Alexandrie et de Verceil

En 1315, Marco Visconti vainc le sénéchal angevin sur la rivière Scrivia, à proximité de Voghera.

En 1315, Florence, en lutte avec les Gibelins de Pise, demande des secours à Robert Ier d'Anjou, Roi de Naples.

Il leur envoie Philippe Ier d'Anjou à la tête d'une armée.

La bataille entre les deux armées eu lieu à Montecatini Terme.

Uguccione della Faggiuola, aidé de Marco Visconti et Lucien Visconti, vainc les guelfes toscans et Philippe Ier d'Anjou.

Pierre de Sicile, Comte de Gravina, et Charles d'Anjou, fils de Philippe Ier d'Anjou, meurent lors de cette bataille.

En 1315, Étienne II Visconti entre par surprise dans Pavie puis se retire et enfin.

Lucien Visconti est nommé seigneur de Pavie en 1315.

En 1315, Marco Visconti occupe Alexandrie et peu après Verceil.



Bataille de Manolara

Mort de Ferdinand de Majorque

Mathilde et Louis reçoivent l'aide des Vénitiens, alors que Ferdinand attend en vain des renforts siciliens.

Ferdinand de Majorque est vaincu lors la bataille de Manolara ou Manolada en Élide le 5 juillet 1316.

Ferdinand de Majorque meurt lors des combats.

La fin de sa vie est connue grâce à la chronique écrite par Ramon Muntaner.



Bataille de Gransee

Paix de Templin

Dans le cadre de la Guerre des margraves, Valdemar de Brandebourg perd la bataille de Gransee contre Henri II de Mecklembourg.

Valdemar de Brandebourg doit restituer le fief de Stargard à l'issue de la paix de Templin le 25 novembre 1317.



Mariage de Robert VIII Bertrand de Bricquebec avec Marie de Sully

Robert VIII Bertrand de Bricquebec épouse à Poitiers le 3 mai 1318 Marie de Sully, fille d'Henri IV de Sully, Baron de Châlus, Grand Bouteiller de France, et de Jeanne de Vendôme.

Leurs enfants sont :



Bataille de Faughart

Mort d'Édouard Bruce

Mort de Mac Ruaidri Roi des Hébrides

Mort de Mac Domnail Roi d'Argyll

Édouard Bruce mène une nouvelle offensive en Ulster.

Édouard Bruce meurt le 14 octobre 1318 pendant la bataille de Faughart près de Dundalk dans un combat singulier contre un Anglais.

Il ne laisse par d'héritier.

Mac Ruaidri rt Mac Domnail meurent durant cette campagne.

L'entreprise d'Édouard Bruce laisse finalement un mauvais souvenir aux populations irlandaises dont le pays a été ravagé par les troupes de "Gallowglasses" menées par ses deux alliés Mac Ruaidri, Roi des Insi-Gall (Hébrides), et Mac Domnail, Roi d'Argyll



Bataille de Sesia

Bataille de Monselice

Procès de Mathieu Ier Visconti

Siège de Verceil

Philippe VI de Valois, fils du roi de France, est appelé par Robert Ier d'Anjou et le pape Jean XXII pour défaire les forces guelfes pro-viscontiennes.

En août 1320, il rencontre les troupes lombardes à Sesia. Devant leur nombre, il hésite près d'un mois puis préfère s'en retourner en France.

Dès le 26 août 1320, Cangrande della Scala, Seigneur gibelin, subit une défaite de la part de l'armée padouane.

Le 4 septembre 1320, Cangrande della Scala subit une seconde défaite à Monselice.

En 1320, commence, à Avignon, capitale papale, un procès intenté à Mathieu Ier Visconti l'accusant de nécromancie dans le but de provoquer la mort du pape, avec la complicité de Dante Alighieri.

Le cardinal Bertrand du Poujet, l'ange de la paix (pacis angelus), légat du pape, est investi en 1320 de pouvoirs particuliers pour lutter contre les hérétiques en Lombardie.

En septembre 1320, Mathieu Ier Visconti refuse de se rendre à Avignon en invoquant son âge avancé et sa mauvaise santé.

En décembre 1320, les troupes milanaises viscontiennes mettent le siège devant Verceil.



Bataille de Blackmore

Jean Comte de Richemont prisonnier

Indépendance de l'Écosse

Robert Ier d'Écosse vainc les Anglais à la bataille de Blackmore en 1321.

Jean, Comte de Richemont qui sert Édouard II Carnavon est fait prisonnier.

Édouard II Carnavon doit se résoudre à rendre son indépendance à l'Écosse.



Condamnation par contumace Mathieu Ier Visconti

Prise de Verceil

Prise de Valenza

Bataille de Borgo Val di Taro

En février 1321, le tribunal d'Avignon condamne par contumace Mathieu Ier Visconti pour les accusations de nécromancie.

En avril 1321, Marco Visconti défait une troupe guelfe venue secourir Verceil assiégée et la ville se rend aussitôt.

En juin 1321, Marco Visconti est repoussé à proximité d'Asti par les troupes angevines qui s'emparent de Valenza.

En septembre 1321, Galéas Ier Visconti assiège Crema et Crémone.

En novembre 1321, Galéas Ier Visconti défait les troupes gibelines de Plaisance et de Lodi à Borgo Val di Taro.

En décembre 1321, le pape demande à l'archevêque de Milan d'ouvrir un nouveau procès contre Mathieu Ier Visconti et son fils Galéas Ier Visconti pour hérésie.


Bataille de Mühldorf

Bataille de Mühldorff

Frédéric III le Bel et Ferry IV de Lorraine Prisonniers de Louis IV de Wittelsbach

Ferry IV de Lorraine libéré

Lutte de Léopold Ier d'Autriche contre Louis IV de Wittelsbach

Ce n'est qu'à contre cœur et sous la pression de leur camp respectif que Frédéric III le Bel et Louis IV de Wittelsbach prennent les armes. Il ne fallait qu'un roi.

Louis IV de Wittelsbach défait Frédéric III le Bel et le capture le 28 septembre 1322, avec 1300 autres gentilshommes d'Autriche et de Salzbourg, sur la lande d'Ampfing près de Mühldorff ou Mühldorf.

Ferry IV de Lorraine fait parti des prisonniers. La médiation du roi de France Charles IV le Bel permet à Ferry IV de Lorraine d'être rapidement libéré contre la promesse de ne pas intervenir dans les affaires de l'Empire.

C'est la dernière bataille de chevaliers sans arme à feu. Louis IV de Wittelsbach retient Frédéric III le Bel prisonnier au château de Trausnitz dans le Haut Palatinat.

Léopold Ier d'Autriche, frère Frédéric III le Bel, ne s'avouant pas vaincu, continue le combat.



Mort d'Éric II de Schleswig

Valdemar III de Danemark Duc de Schleswig

Bataille de Gottorp

Éric II de Schleswig meurt le 12 mars 1325.

Valdemar III de Danemark devient Duc de Schleswig sous le nom de Valdemar V de Schleswig.

Christophe II de Danemark veut s'emparer du contrôle du duché de Schleswig.

La tutelle de Valdemar III de Danemark oppose :

Christophe II de Danemark est vaincu à Gottorp par Gérard III de Holstein.



Bataille de Varey

Mort de Pierre de Vesc

Guigues VIII du Viennois assiste Hugues de Genève, Seigneur d'Authon, son vassal contre Édouard de Savoie qui lui fait la guerre. Édouard de Savoie les battit deux fois.

Guigues VIII du Viennois et Hugues de Genève remportent sur lui une victoire considérable, le 7 ou le 9 août ou le 9 septembre 1325, dans la plaine de Saint Jean le Vieux, devant le château de Varei ou Varay ou Varey, près de Pont d'Ain, dont Édouard de Savoie faisait le siège.

Albert II de Sassenage concourt à la victoire de Varey.

Albert II de Sassenage est armé chevalier par Guigues VIII du Viennois sur le champ de bataille.

Les chroniques du temps nous disent que l'ost de Savoye fut bellement desconfit.

Pierre de Vesc escalade le premier les murs du château de Varay.

Mais Pierre de Vesc est tué.

En hommage, Guigues VIII du Viennois autorise l'ajout d'un château aux armes de Vesc.

Amédée III de Genève participe à la bataille de Varey, soutenant Guigues VIII du Viennois bien qu'il soit le neveu d'Édouard de Savoie.

Guigues VIII du Viennois fait de nombreux prisonniers dont :

Il ne les relâchera que longtemps après et moyennant de fortes rançons.


Effigie de Raoul de Lorraine - sur la Porte de le Craffe, à Nancy

Bataille du Mont Cassel

Mort de Ferry IV de Lorraine

Raoul de Lorraine Duc de Lorraine

Élisabeth de Habsbourg Régente du duché de Lorraine

Mauvais privilège accordé aux villes de Flandre

Les tisserands flamands de Gand se révoltent contre Louis Ier de Dampierre, leur Comte, qui fait appel à Philippe VI de Valois, à peine élu Roi de France.

Philippe VI de Valois, à la tête de la chevalerie française, écrase les révoltés au Mont Cassel, près de Lille, le 23 août 1328.

Philippe III d'Évreux combat lors de cette bataille.

Philippe VI de Valois confesse qu'il lui doit la victoire et la vie.

Malgré ses 80 ans, Gaucher V de Châtillon-sur-Marne se distingue lors de cette bataille.

Jean de Hainaut, Édouard de Savoie, Henri III de Vaudémont et Jean IV d'Harcourt participent à cette bataille pour Philippe VI de Valois.

Guy X de Montmorency-Laval participe à cette bataille pour Philippe VI de Valois à la tête d'une compagnie d'hommes d'armes.

Louis Ier de Bourbon se signale lors de cette bataille.

Charles II d'Alençon prend part à cette bataille.

Guigues VIII du Viennois, accompagné d'Henri de la Tour-du-Pin, commande le Septième Corps de bataille comprenant 12 bannières.

Pour le récompenser de sa bravoure, le roi lui cède la Maison aux Piliers en place de Grève à Paris.

Ferry IV de Lorraine combat à la bataille de Cassel où il meurt.

Raoul de Lorraine, âgé de 9 ans, devient Duc de Lorraine en 1328.

Élisabeth de Habsbourg, sa mère, est régente du duché jusqu'en 1334.

Après cette bataille, Louis Ier de Dampierre peut provisoirement renforcer son pouvoir et accorder aux villes des libertés plus restrictives, que les Brugeois qualifient de "Mauvais privilège".

Jean III d'Aumont obtient une gratification pour l'indemniser des pertes et dommages causés par cette bataille.



Bataille de Prenzlau

En 1329 la guerre entre le Brandebourg et la Poméranie éclate.

Les Brandebourgeois sont battus près de Prenzlau.



Bataille de Pélékanon

Les Turcs mobilisent en mai 1329 une armée de 8 000 hommes le long du Bosphore.

Andronic III Paléologue et Jean Cantacuzène parviennent à armer 2 000 mercenaires, qui sont défaits le 11 juin 1329 à Pélékanon.


Bataille de Posada

Bataille de Posada

Charles Robert de Hongrie est battu en 1330 par le voïvode de Valachie à la bataille de Posada.

Son armée pourtant 3 fois plus nombreuse est prise en embuscade et massacrée dans un défilé montagneux.

Il doit fuir le champ de bataille et se voit obligé d'aller chercher un refuge à Naples.

Il revient pourtant dans ses États, défait ses ennemis, et élève même la Hongrie à un haut degré de splendeur.



Bataille de Ferrare

Jean Ier d'Armagnac Prisonnier

Libération de Jean Ier d'Armagnac

Jean Ier d'Armagnac sert en Italie sous les ordres du roi de Bohême Jean Ier de Luxembourg.

Jean Ier d'Armagnac est Vaincu et pris à Ferrare.

Jean Ier d'Armagnac est libéré contre une forte rançon en 1330.



Bataille de Dupplin Moor

En 1331, Walter Mauny accompagne Édouard Balliol pour conquérir des territoires en Écosse et se distingue à la Bataille de Dupplin Moor.



Bataille de Lohede

Mort d'Erik de Danemark

Les deux comtes de Holstein qui tiennent le royaume en tutelle s'opposent.

Le 30 novembre 1331, l'armée royale de Christophe II de Danemark renforcée par celle de Jean III de Holstein est battu à Lohede entre Rendsbourg et Schleswig par Gérard III de Holstein.

Erik de Danemark est mortellement blessé au cours du combat.



Mort de Thomas Randolf Gardien de l'Écosse

Donald Mormaer Gardien de l'Écosse

Expédition des "déshérités"

Bataille de Dupplin Moor

Édouard Balliol Roi des Écossais

Archibald Douglas Gardien de l'Écosse

Trêve entre Archibald Douglas et Édouard Balliol

Thomas Randolf, Comte de Moray, meurt le 20 juillet 1332.

La noblesse écossaise se réunis à Perth où elle élit Donald Mormaer, Comte de Mar, au poste de Gardien de l'Écosse.

Édouard Balliol rend probablement hommage en secret à Édouard III d'Angleterre, officiellement en paix avec David II d'Écosse.

Édouard lui refuse l'autorisation d'envahir l'Écosse en traversant la rivière Tweed, le traité d'Édimbourg Northampton aurait été trop visiblement rompu.

Mais il accepte de fermer les yeux sur une invasion maritime mais il les désavouera et confisquera toutes leurs terres en Angleterre si jamais ils échouent.

Le petit groupe dirigé par Édouard Balliol prend la mer depuis la rivière Humber.

Composés des nobles déshérités et de mercenaires, ils ne sont probablement pas plus de quelques centaines.

Ils débarquent à Kinghorn sur le Fife le 6 août 1332.

La nouvelle de leur avancée les précède.

Alors qu'ils marchaient sur Perth, ils trouvent sur leur chemin une vaste armée, composée principalement d'infanterie, sous le commandement de Donald Mormaer.

Lors de la bataille de Dupplin Moor, l'armée d'Édouard Balliol, dirigée par Henry Beaumont, vainc les forces écossaises, pourtant plus nombreuses.

Beaumont utilise la tactique utilisée par les Anglais durant la guerre de Cent Ans, avec des chevaliers à pied au centre et des archers sur les côtés.

Pris sous une meurtrière pluie de flèches, la plupart des soldats Écossais n'atteignent pas la ligne ennemie.

Quand la massacre est finalement terminé, Donald Mormaer, Robert Bruce, un fils illégitime de Robert Ier d'Écosse, de nombreux nobles et environ 2 000 écossais ont péri.

Édouard Baliol se couronne Roi des Écossais, d'abord à Perth, puis à l'abbaye de Scone en septembre 1332.

Archibald Douglas, est promu Gardien de l'Écosse.

En octobre 1332, Archibald Douglas conclut une trêve avec Édouard Balliol afin de laisser le parlement écossais se rassembler et décider qui serait le roi.



Bataille de Halidon Hill

Mort d'Archibald Douglas

Mort d'Alexandre Bruce

L'armée de Archibald Douglas est vaincue et lui tué à la bataille de Halidon Hill le 19 juillet 1333.

David II d'Écosse et Jeanne d'Angleterre sont envoyés en sécurité dans le château de Dumbarton, pendant que Berwick se rend et est annexée par l'Angleterre.

À ce moment, la majeure partie du territoire écossais est sous occupation anglaise.

Huit comtés des Lowlands sont cédés à l'Angleterre par Édouard Balliol.

William Montacute participe aux campagnes d'Écosse et notamment à la bataille de Halidon Hill.

Édouard III d'Angleterre donne à William Montacute le droit de revendiquer l'île de Man.

Alexandre Bruce est tué lors de cette bataille.



Bataille de Taphede

Le 7 octobre 1334, lors de la bataille de Taphede dans le diocèse de Vibourg, une armée menée par Othon de Danemark est battue par les forces de Gérard III de Holstein.

Othon de Danemark est capturé et emprisonné au Holstein.

Valdemar IV de Danemark, son frère, doit s'exiler au Brandebourg chez Louis V de Bavière, son beau-frère.



Bataille de Gand

Reprise du commerce entre la Flandre et L'Angleterre

Les Gantois, sous la conduite de Jacques van Artevelde, repoussent l'avant-garde de l'armée de Philippe VI de Valois à Gand le 11 avril 1338.

Jacques van Artevelde défait la chevalerie de Louis Ier de Dampierre devant le château de Biervliet le 13 avril 1338. C'en est définitivement fait de l'autorité comtale de Louis Ier de Dampierre.

Louis Ier de Bourbon participe aux côtés de Philippe VI de Valois à cette campagne militaire.

Jacques Van Artevelde devient le véritable maître de la Flandre et négocie la reprise du commerce avec Édouard III d'Angleterre.



Bataille de Parabiago

Lodrisio Visconti prisonnier

Cependant, Lodrisio Visconti noue une série d'alliances, pour détrôner Azzon Visconti, son neveu.

Azzon Visconti, malade de la goutte, reste à Milan avec son oncle Jean Visconti.

Azzon Visconti envoie Lucien Visconti, à la tête de l'armée milanaise, contre la Compagnie de San Georgio de Lodrisio, composée de mercenaires helvétiques.

Le 21 février 1339, a lieu la bataille de Parabiago. On raconte que Lucien Visconti vainc grâce à une miraculeuse apparition de Saint-Ambroise à cheval qui effraie l'armée ennemie.

Azzon Visconti fait enfermer Lodrisio Visconti dans les prisons de San Colombano du Lambro et peut se consacrer au gouvernement de Milan, à la tête du triumvirat formé avec ses deux oncles.

Azzon Visconti réussit à rallier à Milan toutes les cités de la région.



Bataille de Buironfosse

David II d'Écosse est présent à la rencontre des armées françaises et anglaises à Buironfosse en octobre 1339.


Bataille de l'Écluse

Bataille de l'Écluse

Édouard III d'Angleterre blessé

Mort d'Hugues Quiéret

Mort de Nicolas Béhuchet

Édouard III d'Angleterre, en quête d'alliés dans sa guerre contre la France, conclut une alliance avec Jacques van Artevelde, lui promettant de l'argent et de la laine, vitale à l'économie flamande, en échange d'un soutien flamand pour ses opérations militaires et de la permission pour ses troupes de stationner en Flandre en vue d'une invasion de la France.

Mais Jacques van Artevelde n'a toutefois pas l'intention d'engager toutes ses ressources dans cette guerre et n'a par ailleurs pas pleinement le contrôle des cités marchandes qui ont émergé dans cette région semi-indépendante.

Édouard III d'Angleterre demande que 150 000 flamands l'attendent à son arrivée. Il est quelque peu surpris de découvrir que seulement une fraction de ce nombre a été rassemblée.

La bataille de l'Écluse oppose la flotte d'Édouard III d'Angleterre à celle de Philippe VI de Valois. La rencontre a lieu à Sluis, en Flandre zélandaise, devant l'estuaire du Zwin, bras de mer de nos jours ensablé qui mène à Bruges.

Sluis, anciennement Sluys, en néerlandais signifie écluse.

Les Français disposent :

soit un total d'environ 30 000 hommes.

Les commandants, Hugues Quiéret et Nicolas Béhuchet, ne sont pas des marins.

Ce sont des administrateurs chargés en principe d'assurer le transport d'une armée.

Ils reçoivent l'ordre d'empêcher le débarquement de l'armée d'Édouard III d'Angleterre et transforment la flotte en barricade sur 3 rangs, enchaînée d'une rive à l'autre, sauf 4 nefs et les Génois.

Le matin du 24 juin 1340, les 250 navires anglais avec 15 000 hommes plus les équipages apparaissent.

Henry de Grosmont participe à cette bataille.

À midi, avec la marée et le vent portant, l'armada Anglaise attaque.

Du côté français les arbalétriers ont l'initiative mais rapidement ils sont dominés par la vitesse de tir des archers gallois. Après l'abordage les combats furieux se déroulent sur les ponts.

Hugues Quiéret et Nicolas Béhuchet parviennent à investir le bateau d'Édouard III d'Angleterre, la Thomas, et à le blesser à la cuisse.

Mais ils sont faits prisonniers.

Immédiatement Hugues Quiéret est malgré ses blessures décapité et son corps jeté à la mer.

Nicolas Béhuchet meurt pendu.

Ils paient de leur vie leurs actes de cruauté lors de la Bataille d'Arnemuiden, 2 ans plus tôt.

Dans l'après-midi, grâce au vent qui a changé de direction, la flotte flamande peut quitter la rive et vient se mêler au combat.

La panique s'empare des Français.

N'ayant pas d'autre échappatoire que de sauter à l'eau, ils périssent noyés par milliers.

Seule la moitié des Génois, dont Barbavera (Boccanegra), parvient à s'échapper.

Guillaume de Bohun participe à cette victoire anglaise.

La France a perdu 20 000 hommes.

Sergent d'armes du Roi, Renault d'Aumont donne le 2 juillet 1340, quittance d'un emprunt sur ses gages pour son service de guerre "ès champ lès l'Escluse" en Artois, scellée de son sceau.



Bataille de Saint-Omer

Il donne ordre à Robert III d'Artois de prendre 1 000 anglais et plus de 10 000 flamands pour de mener une chevauchée pour tenter de provoquer les français et peut-être de prendre une importante cité fortifiée telle que Saint-Omer.

Pendant ce temps, Édouard d'Angleterre essaie de rassembler une seconde armée en Flandre qu'il compte utiliser pour marcher sur Tournai et y mettre le siège.

Les Français fortifient en conséquence leurs forteresses et leurs positions dans la région.

Ils lèvent des troupes dans le nord de la France.

En juillet 1340, Philippe VI de Valois dispose de 25 000 hommes, la plupart d'entre eux installés dans des places-fortes, notamment Saint-Omer et Tournai.

Robert III d'Artois ne prend aucune précaution pour cacher que Saint-Omer est sa destination car il opére une campagne de destruction sur un chemin menant droit à la ville.

Philippe VI de Valois, en réaction, envoie un millier d'hommes à Saint-Omer, sous le commandement d'Eudes IV de Bourgogne, et les fait suivre une semaine plus tard par une force de la même importance dirigée par Jean Ier d'Armagnac.

La majeure partie de la population de Saint-Omer est évacuée, ses faubourgs sont démolis et ses murs fortifiés.

Robert III d'Artois pense qu'il y a des partisans pro-flamands dans la ville et qu'il va aisément s'en faire ouvrir les portes.

Il continue s'approche de Saint-Omer. Le 25 juillet 1340, il rase la ville voisine d'Arques avant de s'approcher de la lisière orientale de Saint-Omer en prévision d'une attaque.

La massive armée de Philippe VI de Valois progresse lentement vers Robert III d'Artois. Il devient vite évident aux commandants anglais et flamands que le temps manque pour un siège car dans quelques jours leur armée sera piégée entre l'armée royale et la garnison de Saint-Omer.

Forcé de battre en retraite, Robert III d'Artois range ses forces devant la ville pour offrir à la garnison une chance de livrer bataille.

Il place :

Derrière cette force se trouvent en réserve des hommes de toute la Flandre et le campement de l'armée.

Eudes IV de Bourgogne et Jean Ier d'Armagnac savent que Philippe VI de Valois approche et sont résolus à attendre son arrivée avant de livrer bataille.

Philippe de Bourgogne combat avec Eudes IV de Bourgogne, son père.

Mais ce plan est réduit à néant quand un certain nombre de chevaliers français, désireux de donner l'assaut au mépris des ordres de leurs chefs, charge l'aile gauche de l'armée anglo-flamande.

Ils sont repoussés des barricades adverses mais, comme ils font retraite, l'infanterie d'Ypres les suit en terrain ouvert.

Voyant cela, les français font demi-tour et chargent à nouveau, créant une féroce mêlée.

Depuis les murs de la ville, les deux commandants français voient une brèche dans la ligne ennemie et organisent une sortie avec 400 de leurs meilleurs chevaliers.

Jean Ier d'Armagnac assaille le flanc gauche adverse, déjà affaibli, et pratique rapidement une percée.

Mettant en déroute les flamands, les chevaliers d'Armagnac entrent dans le campement ennemi et font un massacre sur la réserve totalement désorganisée, tuant des milliers d'hommes alors que ceux-ci prennent la fuite et pillant les bagages.

Le chaos qu'ils sèment à l'arrière des lignes anglo-flamandes est nénamoins peu utile car ils perdent la cohésion qui leur aurait permis de tomber sur l'aile droite de Robert III d'Artois depuis l'arrière et d'annihiler son armée.

Pendant ce temps, les troupes placées au centre et sur l'aile droite soutiennent la charge des chevaliers d'Eudes IV de Bourgogne avec discipline et font pleuvoir des volées de flèches sur les français.

Inconscients du carnage qui se déroulent derrière eux, les anglo-flamands écrasent les français sous le poids du nombre et les repoussent vers la ville, s'engageant dans une furieuse mêlée dans les rues du faubourg nord, qui n'a pas été démoli.

Une violente action d'arrière-garde de la part de la garnison empêche les forces de Robert III d'Artois d'entrer dans Saint-Omer et laisse le temps aux chevaliers rescapés d'Eudes IV de Bourgogne de se réfugier derrière les portes.

Personne dans la ville ou dans l'armée de Robert III n'est conscient que, moins de deux kilomètres derrière eux, les français sont maîtres du terrain.

Comme le crépuscule s'installe, les forces de Robert III d'Artois et de Jean Ier d'Armagnac regagnent leurs positions respectives ce qui a pour résultat une série d'escarmouches débridées dans l'obscurité, sans aucun combat d'importance toutefois.

Au matin du 27 juillet 1340, l'ampleur du désastre qui a frappé sa réserve apparaît à Robert III d'Artois.

Ayant échoué à s'emparer de la ville et à vaincre les français sur le champ de bataille, il sait qu'il doit abandonner sa campagne avant que l'armée de Philippe VI de Valois ne lui coupe la retraite vers la Flandre.

Abandonnant tout ce qui n'est pas aisément transportable, Robert III d'Artois rejoint l'armée d'Édouard III d'Angleterre en prétendant avoir remporté une victoire partielle.

Il laisse derrière lui près de 8 000 flamands tués, en majorité des troupes qui faisaient partie de la réserve, soit beaucoup plus que les français dont les pertes sont assez faibles.

La bataille de Saint-Omer a toutefois peu de conséquences à long terme car les forces principales des deux camps sont intactes et la situation stratégique demeure inchangée. Il y a néanmoins des conséquences à court terme.

Le moral des troupes flamandes de l'armée d'Édouard III d'Angleterre s'effondre, ce qui provoque de graves problèmes à l'intérieur de l'armée qui va se diviser sur des discussions à propos de la solde et de la confiance en son commandant.

Le sud de la Flandre est laissé sans défense car les hommes prévus pour ce faire sont morts devant Saint-Omer et les français sont donc libres de mener des raids dans cette zone et de causer des ravages à l'arrière de l'armée d'Édouard III d'Angleterre, ce qui provoque des problèmes de ravitaillement.

Et enfin, les villes qui ont souffert le plus de pertes durant la bataille, Bruges et Ypres, ainsi que quelques bourgeois de Gand, font des ouvertures de paix à Philippe VI de Valois et amoindrissent leur soutien aux anglais en termes d'hommes et de provisions.

Édouard III d'Angleterre n'est cependant pas découragé dans son projet d'invasion du nord de la France et, peu après, quitte ses positions à Gand pour mettre le siège devant Tournai, siège qui va se révéler infructueux.



Bataille de Salabro

Fondation de l'église collégiale de San Hipolito à Cordoue

Pour repousser les nouvelles invasions Maures, Alphonse XI le Justicier s'allie à Alphonse IV le Brave et à Pierre IV le Cérémonieux.

Ils sont victorieux des Maures à Tarifa en Andalousie lors de la bataille de Salabro ou Salado le 24 octobre 1340.

Alphonse XI le Justicier fonde L'église collégiale de San Hipolito à Cordoue en 1340 après cette bataille de Salado.



Bataille de Gibraltar

Profitant d'une trêve entre les deux royaumes, Raoul de Lorraine aide Alphonse XI, roi de Castille, à combattre le royaume musulman de Grenade et s'illustre à la bataille de Gibraltar le 3 novembre 1340.

Revenu en France, Raoul de Lorraine aide son beau-frère Charles de Blois-Châtillon dans la guerre de Succession de Bretagne.



Invasion des Baléares

Bataille de Santa Ponça

Après plusieurs années de conflits mineurs entre les deux souverains, Pierre IV le Cérémonieux ouvre en 1343 un procès pour trahison de Jacques III de Majorque, son beau-frère.

Simultanément, Pierre IV le Cérémonieux envahit les Baléares. Les armées de Jacques III de Majorque sont défaites à la bataille de Santa Ponça.

En 1343, Jacques III de Majorque, pour dissiper ses ennuis, donne un bal dans le Palais de Montpellier, appelé La Maison du roi de Majorque. Le roi est à table. Bernard de Roquefeuil, un jeune page, un de ses parents, lui verse à boire et répand du vin sur l'habit de satin blanc du roi. Le roi le repousse brusquement et le blesse mortellement du couteau qu'il tenait à la main.

Arnaud de Roquefruil, père de Bernard, veut venger la mort de son fils. Il offre à Pierre IV le Cérémonieux de le servir avec 100 hommes de cheval, tous de sa famille et d'amener avec lui le Comte d'Armagnac avec 500 hommes d'armes et 3 000 hommes à pied. Il porte sa vengeance aux environs de Montpellier.

Cette guerre épuise financièrement Jacques III de Majorque qui doit se contenter de quelques secours du Pape, des Consuls et du roi de France.



Prise d'Alba et siège de Gamenario

Bataille de Gamenario

Construction de église Saint-George à Asti

Les Gibelins, c'est-à-dire les communes libres du Piémont et de Lombardie, forment une alliance anti-angevine, et choisissent Jean II de Montferrat comme chef.

En 1345, Reforce d'Agoult reprend Alba et assiège Gamenario, un château situé dans les environs de Santena.

Le 22 avril 1345, Jean II de Montferrat rencontre Reforce d'Agoult dans le nord-ouest de l'Italie dans le Piémont près de l'actuelle commune de Santena à environ 15 km de Turin.

L'engagement est bref mais sanglant.

Au début incertain, il tourne à la victoire des Gibelins, qui libèrent la forteresse assiégée de Gamenario et inflige une sanglante défaite, 30 000 morts selon les sources contemporaines, qui met fin à l'influence angevine dans le Piémont.

Afin de célébrer cette victoire, Jean II de Montferrat bâtit une nouvelle église à Asti en l'honneur de Saint-George, dont c'était la fête le jour de la bataille.

Par la suite le Piémont est partagé entre les vainqueurs.

Jean II de Montferrat reçoit Alba, Acqui Terme, Ivrée, et Valenza.

Luchino Visconti, seigneur de Milan, prend Alexandrie.

Amédée VI de Savoie allié des Paléologues de Montferrat recoit Chieri.

Les Angevins perdent définitivement le contrôle de la région.

De nombreuses cités même en France se déclarent également indépendantes.



Bataille de Gamenario

Mort de Reforce d'Angoult

Reforce d'Angoult, sénéchal de Jeanne Ire d'Anjou, est envoyé comme vicaire défendre les possessions des angevines au Piémont.

Le 22 avril 1345, lors de la Bataille de Gamenario, Jean II de Montferrat et Othon IV de Brunswick-Grubenhagen défont Reforce d'Angoult.

Othon IV de Brunswick-Grubenhagen livre son premier combat lors de cette bataille.

Reforce d'Angoult meurt lors de cette bataille.



Bataille de Bergerac

Hugues III de Castelnau-Calmont Prisonnier

Entièrement dévoué au roi de France lors de la guerre de Cent Ans, Hugues III de Castelnau-Calmont sert dans l'armée du comte de l'Isle-Jourdain qui défend Bergerac, en 1345, contre Henry de Grosmont, Comte de Derby.

Hugues III de Castelnau-Calmont est fait prisonnier par ce dernier. Il paye rançon peu après.



Croisades des baltes en Prusse

Bataille de Warns

Mort de Guillaume II de Hainaut

Marguerite II de Hainaut Comtesse de Hainaut, de Hollande et de Zélande

Le roi de France, par l'entremise de sa sœur qui était également la mère du comte, obtient une trêve avec le comte de Hainaut.

Guillaume II de Hainaut en profite pour participer à une des croisades baltes en Prusse avec l'Ordre teutonique.

À son retour, Guillaume II de Hainaut et Jean de Hainaut, son oncle, doivent soumettre la Frise qui s'est révoltée.

Durant la bataille de Warns, Guillaume II de Hainaut meurt à Staveren le 26 septembre 1345. Il est sans postérité.

Jean de Hainaut réussit à s'échapper.

Jean de Hainaut réclame son droit de succession sur les trois comtés de Hollande, Zélande et Frise.

Mais la succession va à sa nièce, Marguerite II de Hainaut, sœur de Guillaume II de Hainaut. Elle devient Comtesse de Hainaut.

Elle devient également Comtesse de Hollande et de Zélande sous le nom de Marguerite Ire et nomme des gouverneurs pour ces comtés.

Jean de Hainaut quitte alors les Pays-Bas et rentre en France.



Bataille de Cadoret

Mort de Jean de Montfort

Jean IV de Bretagne Comte de Montfort

Jean de Montfort obtient d'Édouard III d'Angleterre une armée commandée par Dagworth.

En 1345, il débarque avec cette armée en Bretagne. Cette armée rencontre celle des Blaisiens sur les landes de Cadoret, près de Josselin, et la met en pleine déroute.

Jean de Montfort meurt peu après à Hennebont, le 23 septembre 1345.

Jean IV de Bretagne devient Comte de Montfort en 1345.

Robert Knolles fait ses premières armes prenant parti pour Jean IV de Bretagne.


Bataille de Crécy-en-Ponthieu Bataille de Crécy-en-Ponthieu - les Français à droite (fleur de lys), les Anglais à gauche (lion)

Bataille de Crécy-en-Ponthieu

Mort de Jean II d'Auxy

Mort de Louis Ier de Dampierre Comte de Dampierre et de Nevers et de Flandre

Mort de Jean V de Roucy Comte de Roucy dans l'Aisne, de Braine, de Rochefort en Yvelynes, Seigneur de Pierrepont dans l'Aisne

Mort de Jean IV d'Harcourt

Mort de Jean IV de Ghistelles

Mort de Jean Ier de Luxembourg Comte de Luxembourg et Roi de Bohême

Mort de Charles II d'Alençon

Mort de Henri IV de Vaudémont

Mort de Louis de La Cerda

Mort de Louis II de Sancerre

Mort de Louis Ier de Blois-Châtillon

Mort de Raoul de Lorraine Duc de Lorraine

Mort d'Enguerrand VI de Coucy Sire de Coucy, de Marle, de la Fère, d'Oisy, d'Havrincourt

Mort de Jean III d'Amboise Seigneur de Chaumont et de Saint-Vérain

Édouard III d'Angleterre traverse le gué de la Blanquetade.

Le 24 août 1346, l'armée anglaise, sous le commandement d'Édouard III d'Angleterre et de son fils, le futur Prince Noir, alors à peine âgé de 15 ans, dresse ses tentes sur la rive droite de la Somme, en bordure de la forêt de Crécy-en-Ponthieu.

Les Anglais s'établissent sur une hauteur et creusent des fossés en prévision des assauts de la cavalerie ennemie.

Guillaume de Bohun commande des troupes anglaises avec succès.

Les Français arrivent en provenance d'Abbeville.

Le choc survient au matin du samedi 26 août 1346.

Le capitaine Le Moine de Bâle, envoyé en reconnaissance, rapporte au Roi de France que les Anglais sont affamés et ne pourront longtemps tenir derrière leurs fossés.

La piétaille française est elle-même épuisée par sa marche.

La sagesse voudrait que l'on diffère l'attaque...

mais la chevalerie française ne l'entend pas de cette oreille.

Du fait de leur infériorité numérique, Édouard III d'Angleterre et son fils ne vont pas hésiter à bousculer les règles traditionnelles du combat.

Ce sont d'abord les arbalétriers génois du Roi de France qui tirent leurs carreaux.

Mais si l'on en croit la chronique, un orage survient, qui détend les cordes des arbalètes et celles-ci perdent une bonne partie de leur efficacité.

C'est au tour des archers anglais de tirer.

Ceux-là ont pris soin de protéger leurs arcs dans des sacs pendant l'orage.

De leur ligne située en hauteur, ils arrosent de traits les troupes françaises.

Le Roi anglais et ses chevaliers, en arrière, les laissent tirer sans discontinuer et ne se soucient pas de les déranger.

Thomas de Beauchamp se distingue lors de cette bataille, côté anglais.

Les chevaliers français, quant à eux, constatant l'impuissance des arbalétriers génois, les bousculent sans ménagement pour monter eux-mêmes à l'assaut malgré le sol boueux.

Qui plus est, au cours de la bataille, les cavaliers du Roi de France déciment leurs alliés génois, lorsqu'ils entendent le cri du Roi : "Tuez la piétaille."

Mais ces chevaliers se montrent aussi inefficaces.

Ils montent à l'assaut des lignes ennemies avec le soleil dans les yeux et sont en peine de répliquer aux flèches des archers.

La journée durant, les coutiliers gallois s'en donnent à cœur joie.

Ils coupent les jarrets des chevaux, désarçonnant et égorgeant les orgueilleux chevaliers embarrassés par leurs armures et leurs caparaçons; négligeant de les capturer et d'en tirer rançon.

De nombreux piétons et pas moins de 1 500 chevaliers restent sur le terrain.

Participent à la bataille :

Tous périssent ainsi que le raconte le chroniqueur Jean Froissart :

Jean III d'Amboise meurt à Crécy-en-Ponthieu le 28 août 1346.

Robert IX Bertrand de Bricquebec meurt lors de cette bataille.

Jean V de Roucy est inhumé en l'abbaye de La Valroy à Quentin-le-Petit dans les Ardennes.

Li vaillans et gentilz rois de Behagne, qui s'appeloit messires Jehans de Lussembourch, car il fu filz a l'empereour Henri de Lussembourch, entendi par ses gens que li bataille estoit commencie; car quoique il fust la armés et en grant arroy, il ne veoit goutes et estoit aveules...

Adonc dist li vaillans rois a ses gens une grant vaillandise : "Signeur, vous estes mi homme et mi ami et mi compagnon.

A le journee d'ui, je vous pri et requier tres especialement que vous me menés si avant que je puisse ferir un cop d'espee." Et cil qui dalès lui estoient, et qui se honneur et leur avancement amoient, li accorderent : si ques, pour yous acquitter, et que il ne le perdesissent en le presse, il s'alloierent par les frains de leurs chevaus tous ensamble; et missent le roy leur signeur tout devant, pour mieulz acomplir son desirier.

Et ensi s'en alerent il sus leur ennemis...

Ne onques nulz ne s'en parti, et furent trouvé a l'endemain, sus le place, autour dou roy leur signeur et leurs chevaus tous alloiiés ensamble."

Enguerrand VI de Coucy meurt au cours de la bataille de Crécy.

Enguerrand VII de Coucy, son fils, lui succède et devient Seigneur de Coucy.

Louis II de Sancerre aurait été l'un des seuls capitaines français à être rentré dans les lignes anglaises.

Son corps ayant été relevé par ordre du roi Édouard III, il aurait été inhumé au monastère de Maintenay près Crécy.

Pierre Ier de Bourbon et Jacques Ier de Bourbon sont également présent et ils sont blessés.

Aimery Ier de Rochechouart participe à cette bataille.

Il est fait prisonnier par les Anglais.

Charles Ier de Montmorency se distingue lors de cette bataille.

Philippe VI de Valois lui-même se jette dans la mêlée avec une témérité inconséquente.

Il est blessé d'une flèche au visage et voit deux chevaux mourir sous lui.

Il ne doit qu'à l'insistance de ses proches de ne pas être pris ou tué.

Finalement, il s'enfuit avec quelques chevaliers et une quarantaine de sergents d'armes.

Jean de Hainaut réussit à sortir Philippe VI de Valois de la mêlée et du champ de bataille.

Après la défaite, Philippe heurte à la porte d'un château et crie, lorsqu'on lui demande qui il est, qu'il est "l'infortuné Roi de France".

Les historiens modernes ont longtemps insisté sur la présence de canons à Crécy, pour la première fois dans l'histoire militaire.

Ces bouches à feu rudimentaires et très lourdes (appelées "bombardes" à partir des années 1375) auraient été employées par Édouard III d'Angleterre pour semer la panique dans les rangs ennemis et effrayer les chevaux.

Mais les chroniqueurs anglais n'en disent mot.

Le fait est rapporté seulement par un chroniqueur italien qui n'assista pas à la bataille et par le célèbre chroniqueur Froissart qui y fait allusion au détour d'une phrase (d'une certaine manière pour ajouter des excuses à la défaite inqualifiable de la chevalerie française).

Au début du XIVe siècle, à l'époque de la bataille de Crécy, les canons ne sont encore employés que de façon accessoire, notamment sur des bateaux.

C'est un siècle plus tard, à la bataille de Castillon, que l'artillerie sera pour la première fois employée à grande échelle et avec efficacité...

Philippe VI de Valois fait de Bernard VI de Moreuil son lieutenant après la journée de Crécy.

Thomas de Montmorin participe à la bataille de Crécy sous la bannière de Béraud II Dauphin, dont il est le vassal.



Jean V d'Harcourt Blessé

Mort de Jean IV d'Harcourt

Jean V d'Harcourt Comte d'Harcourt

Jean V d'Harcourt est très grièvement blessé.

Jean IV d'Harcourt meurt le 26 août 1346 lors de la bataille de Crécy-en-Ponthieu.

Son propre frère, Geoffroy d'Harcourt, maréchal d'Angleterre, est l'un des chefs de l'armée anglaise victorieuse.

Édouard III d'Angleterre fait inhumer Jean IV d'Harcourt avec les honneurs, ainsi que tous les chevaliers français de haut rang, dans l'église de Montreuil.

Geoffroy d'Harcourt, pris de remords à la vue de la mort de son frère, quitte alors le camp anglais et se présente au Louvre pieds nus et vêtu d'une robe de bure devant le roi Philippe VI de Valois afin d'implorer son pardon qui lui est accordé.

Jean V d'Harcourt devient Comte d'Harcourt.


Blason des Comtes de Flandre

Mort de Louis Ier de Dampierre

Louis II de Mâle Comte de Flandre, de Rethel et de Nevers

Louis Ier de Dampierre meurt le 26 août 1346, massacré comme tant d'autres chevaliers français au cours de la bataille de Crécy-en-Ponthieu. Son corps est enterré par Édouard III d'Angleterre à l'abbaye de Saint-Riquier.

Il sera plus tard ramené à Bruges par son fils et successeur Louis II de Mâle, qui lui fait édifier un mausolée dans l'église Saint-Donat.

Blessé, mais vivant à l'issue de la bataille de Crécy où il a assisté à la mort de son père, Louis II de Mâle est armé chevalier le jour même par Philippe VI de Valois, réfugié à Amiens.

Louis II de Mâle devient :

Louis II de Mâle rompt avec sa politique systématiquement profrançaise, pour adopter une attitude plus proche de ses sujets, louvoyant cyniquement mais lucidement entre les intérêts contradictoires des rois de France et d'Angleterre.


Charles Ier de Luxembourg

Mort de Jean Ier de Luxembourg

Couronnement de Charles Ier de Luxembourg

Charles Ier de Luxembourg Comte de Luxembourg

Jean Ier de Luxembourg (51 ans), Roi de Bohême, est présent à la bataille de Crécy, de même que son fils, Charles Ier de Luxembourg.

Au plus fort de la bataille, bien qu'aveugle, Jean Ier demande à participer à la mêlée et fait attacher son cheval à ceux de ses compagnons.

Jean Ier de Luxembourg meurt à Crécy le 26 août 1346.

Charles Ier de Luxembourg se montre plus sensé et moins chevaleresque.

Il mesure très vite le désastre et choisit la fuite.

Aujourd'hui, sur le site de la bataille, un drapeau de la république tchèque, héritière du royaume de Bohême, honore la mémoire du Roi Jean Ier de Luxembourg.

Jean Ier de Luxembourg, à demi français par son éducation, est mêlé aux luttes pour l'empire entre les Habsbourg et les Wittelsbach, prenant parti pour les seconds.

En butte à l'hostilité de la noblesse tchèque, il lui abandonne l'administration du pays et passe sa vie à parcourir l'Europe, se rendant au Luxembourg et à la cour de France.

Chevalier errant, il tente de faire de Prague un centre de chevalerie avec une organisation de la table ronde du roi Arthur.

Ainsi on le retrouve en son comté natal et au royaume de Bohême, en Silésie, en Pologne et en Lituanie, en Allemagne, au Tyrol et en Italie du Nord, auprès des papes à Avignon et à la cour des Rois de France.

Par sa politique matrimoniale, sa diplomatie et ses interventions guerrières il marque fortement sa présence sur l'échiquier européen et ce malgré sa cécité.

Charles Ier de Luxembourg est couronné roi de Bohême le 11 juillet 1346 sous le nom de Charles Ier.

Il devient également Comte de Luxembourg.

Il se révèle un remarquable souverain.

Les Pragois lui doivent leur célèbre pont Charles et beaucoup d'institutions qui font encore le charme de leur cité.


Jean Ier de Lorraine - sur la Porte de le Craffe à Nancy

Mort de Raoul de Lorraine

Jean Ier de Lorraine Duc de Lorraine

Marie de de Blois-Châtillon et Eberhard II de Wurtemberg Régents du duché de Lorraine

Raoul de Lorraine meurt à la bataille de Crécy le 26 août 1346.

Jean Ier de Lorraine devient Duc de Lorraine, 6 mois après sa naissance.

La régence est assurée jusqu'en 1360 par Marie de de Blois-Châtillon, sa mère, et Eberhard II de Wurtemberg.



Louis II de Blois-Châtillon Comte de Blois et de Châteaudun

Louis Ier de Blois-Châtillon meurt à la bataille de Crécy le 26 août 1346.

Ses 3 fils se partage les immenses domaines des seigneurs de Blois

Louis II de Blois-Châtillon, son fils ainé, devient Comte de Blois et de Châteaudun en 1346. Il est sous la tutelle de sa mère Jeanne de Hainaut.

Guy II de Blois-Châtillon, son fils cadet, reçoit les terres de Soissons, Dargies et Beaumont.



Bataille de Neville's Cross

David II d'Écosse prisonnier

Pour aider son allié Philippe VI de Valois, ignorant les trêves avec l'Angleterre, David II d'Écosse mène plusieurs raids écossais en Angleterre, forçant Édouard III d'Angleterre à amener une armée pour renforcer sa frontière nord.

En 1346, Philippe VI de Valois appelle à une invasion de l'Angleterre afin qu'il puisse enlever le verrou anglais sur Calais.

Jean de Hainaut est encore aux côtés de Philippe VI de Valois, quand il tente vainement de faire lever le siège de Calais.

David II d'Écosse dirige personnellement une armée de 12 000 hommes vers le sud avec l'intention de capturer Durham.

Il rencontre une armée anglaise de 5 000 hommes, remontant depuis le Yorkshire.

David II d'Écosse est vaincu à la bataille de Neville's Cross le 17 octobre 1346.

Son armée compte de nombreuses pertes.

David II d'Écosse est blessé par deux fois par des flèches au visage et est fait prisonnier.

Après une période de convalescence, il est emprisonné principalement dans la Tour de Londres et à Odiham dans le Hampshire pendant 11 ans.

Son emprisonnement n'est pas des plus rigides, et des négociations en vue de sa libération commencent rapidement.

L'Écosse est dirigée par son neveu Robert Stewart.



Bataille de Zara

Louis Ier de Hongrie est battu par Venise en 1346 à Zara.



Bataille de La Roche-Derrien

Charles de Blois-Châtillon Prisonnier

Mort d'Alain VII de Rohan 10e vicomte de Rohan

Jean Ier de Rohan Vicomte de Rohan

Mort d'Amaury de Clisson Seigneur de la Blandinais

Mort de Guy X de Montmorency-Laval Seigneur de Laval, d'Acquigny, de Gavre et de Vitré, Comte de Caserte dans la Terre de Labour et Vicomte de Rennes

Guy XI de Montmorency-Laval prisonnier et libéré

Guy XI de Montmorency-Laval Seigneur de Laval

Lors du siège de Vannes, Charles de Blois-Châtillon est battu par Dagworth et Tanguy II du Chastel, Lieutenant général des armées de Jean de Montfort, à La Roche-Derrien dans les Côtes-d'Armor, le 18 juin 1347.

Après avoir reçu 17 blessures, Charles de Blois-Châtillon est fait prisonnier par les Anglais.

Il est soigné à Vannes avant d'être envoyé à la Tour de Londres.

Alain VII de Rohan et Geoffroy IX de Châteaubriant meurent durant cette bataille.

Jean Ier de Rohan devient 11e vicomte de Rohan.

Péan de Lohéac meurt durant cette bataille

Amaury de Clisson meurt durant cette bataille le 30 juin 1347.

Guy X de Montmorency-Laval meurt durant cette bataille.

Il est inhumé dans l'église collégiale de la Madeleine à Vitré.

Guy XI de Montmorency-Laval combat à côté Guy X de Montmorency-Laval dans cette bataille.

Il est fait prisonnier.

Guy XI de Montmorency-Laval est racheté par Béatrix de Bretagne, sa mère.

Guy XI de Montmorency-Laval devient seigneur de Montmorency-Laval, de Vitré, etc.

Le 25 juillet 1347, Guy XI de Montmorency-Laval est sommé, par Jean II le Bon, Duc de Normandie et Comte d'Anjou et du Maine, de venir lui rendre hommage de sa terre de Laval.



Mort de Guy XI de Montmorency-Laval Seigneur de Laval et d'Acquigny, Vicomte de Rennes, Comte de Caserte dans la Terre de Labour et Baron de Vitré

Guy XII de Montmorency-Laval Seigneur de Laval

Guy XI de Montmorency-Laval meurt au Château de Vitré le jour de Saint-Maurice le 22 septembre 1348 sans postérité.

Sa mort est probablement la suite des blessures qu'il a reçues à la bataille de la Roche-Derrien, et dont il n'est pas guéri.

Il est inhumé près de Guy X de Montmorency-Laval, son père, à la Madeleine de Vitré.

Le douaire d'Isabeau de Craon est assigné sur les terres d'Acquigny, de Sainte-Marguerite, de Crevecœur et de Frego, en Normandie.

Jean de Laval lui succède comme quatorzième Seigneur de Laval sous le nom de Guy XII de Montmorency-Laval suivant la loi de sa maison



Bataille de Lluchmajor

Mort de Jacques III de Majorque

Jacques IV de Majorque et Isabelle Prisonniers

Jacques IV Prétendant au trône de Majorque

Jacques IV de Majorque Prince d'Achaïe

Dans une tentative désespérée, Jacques III de Majorque lève une armée imposante

Jacques III de Majorque se rend de Provence à Majorque par mer en octobre 1349.

Sa famille fait partie du voyage :

La bataille de Llucmajor ou Lluchmajor à Majorque le 25 août 1349 ou le 11 octobre 1349, commencée le matin, dure jusqu'au soir.

Les troupes de Jacques III de Majorque attaque Majorque et sont vaincues.

Les Almogavares s'empare de Jacques III de Majorque, le renversent de cheval et le percent de coups, l'un d'eux lui tranche la tête et la lutte cesse.

Dans son testament, Jacques III de Majorque a demandé d'être enterré devant l'autel de la chapelle de Notre Dame de Vauvert mais son corps est transporté à Valence.

Jacques IV de Majorque est blessé au visage.

Isabelle Ire de Majorque et Jacques IV de Majorque, son frère, sont capturés, par Pierre IV le Cérémonieux, leur oncle.

Yolande de Villaragat et Isabelle Ire de Majorque est emprisonné au château de Xàtiva ou de Belverr.

Puis ils sont tous conduit à Barcelone.

Un Évêque va les chercher à Collioure, la reine dispose alors de 3 000 livres de revenus.

Jacques IV devient le prétendant au trône majorquin, fermement contrôlé par les rois d'Aragon.

Jacques IV de Majorque devient Prince d'Achaïe sous le nom de Jacques II d'Achaïe.


Prise de Saint-Jean-d'Angely

Siège de Saint-Jean-d'Angély

Bataille de Taillebourg

Guy II de Nesle Prisonnier

Les hostilités franco-anglaises recommencent dès avril 1351, ramenant de nouveau l'instabilité au nord des Pyrénées.

Arnaud-Amanieu VIII d'Albretest envoyé par Édouard III d'Angleterre porter secours aux habitants de Saint-Jean-d'Angély assiégés par les troupes de l'armée royale française.

Charles de La Cerda s'illustre par une brillante campagne en Poitou ou il prend Saint-Jean-d'Angély.

Thomas de Montmorin assiste à ce siège en 1351.

Guy II de Nesle pour contrer les tactiques de l'infanterie anglaise fait démonter la majorité de ses chevaliers, tout en se réservant 2 groupes à cheval pour les attaques de flanc.

Cette tactique est un échec.

Guy II de Nesle et 60 chevaliers sont capturés par Arnaud-Amanieu VIII d'Albretpour les Anglais le 1er avril 1351.

Guy II de Nesle est libéré moyennant une rançon à laquelle Jean II le Bon contribue pour 10 000 écus.

La troisième bataille de Taillebourg, un combat mineur, a lieu pendant la guerre de Cent Ans, le 8 avril 1351.


Bataille de Mauron

Bataille de Mauron

Mort de Guy II de Nesle Maréchal de France

Mort de Guillaume Bertrand

Mort de Jean de Tinteniac Seigneur de Tinteniac, de Bécherel, de Romillé et de Combourg

En 1352, Jean II le Bon relance les hostilités.

Guy II de Nesle est chargé de préparer la victoire en Bretagne.

Défense occidentale avancée de Rennes, la place-forte de Mauron dans le Morbihan occupe une position stratégique et contrôle les voies reliant les cités de Dinan, Vannes et Rennes.

Mauron est aussi convoitée par le parti de Montfort qui envoie le breton Tanguy du Châtel ou du Châtel et l'anglais Gautier de Bentley.

Il semblerait que le château de Mauron soit aux mains des Franco-bretons.

Ils ont pour objectif de reprendre Mauron.

Les 2 armées se rencontrent à Brambily, près du château de Mauron.

L'armée anglo-bretonne rassemble environ 2 000 hommes sous les commandements de l'anglais Gautier de Bentley et le breton Tanguy du Châtel.

Elle est composée en particulier d'archers qui forment les ailes de la défense.

L'armée franco-bretonne rassemble environ 5 000 hommes sous le commandement principal de Guy II de Nesle.

Au matin du 14 août 1352, les Anglo-bretons, massés secrètement durant la nuit en forêt, arrivent à Mauron.

Les franco-bretons sont bien supérieurs en nombre.

Persuadé de sa supériorité, Guy II de Nesle propose à Gautier de Bentley un armistice, que ce dernier refuse.

Gautier de Bentley dispose ses troupes en haut d'une colline à environ 1,5 km des positions françaises, les dominant d'une centaine de mètres.

Utilisant ses archers dans une stratégie défensive, Gautier de Bentley envoie ses 800 à 1 000 archers sur les ailes des fantassins et des chevaliers de Tanguy du Châtel.

Tanguy du Châtel et Gautier de Bentley font face aux fantassins Franco-bretons disposés en 3 bataillons.

Les Anglais patientent, laissent les fantassins français attaquer à découvert et à flanc de colline, retirent au dernier moment leurs propres fantassins et envoient un déluge de flèches sur les Français.

En dépit de leur supériorité numérique, les partisans de Charles de Blois-Châtillon sont vaincus sans appel, après d'âpres combats, et doivent se replier sur Rennes.

On compte 800 pertes du côté franco-breton (140 chevaliers et 13 seigneurs) et 600 du côté anglo-breton.

Nombreux nobles bretons et français périssent, victime des archers anglais et de leur serment de ne jamais reculer.

Bien que moins nombreux, les Anglo-Bretons remportent une victoire éclatante.

La bataille de Mauron entraînera l'absence d'offensives françaises dans la région 11 années durant.

Pierre Ier de Villiers, membre de l'ordre de l'Étoile, est aux côtés de Guy II de Nesle lors de cette bataille.

Guy II de Nesle et Guillaume Bertrand meurent lors de ce combat.

Jean de Tinteniac meurt lors de la bataille de Mauron.

Fait prisonnier, la rançon de Pierre Ier de Villiers est payée par Jean II le Bon.

Jean II le Bon nomme Pierre Ier de Villiers capitaine des places-fortes de Pontorson et du Mont-Saint-Michel.


Wenceslas Ier de Luxembourg - Maison des Ducs de Brabant - Grand-Place de Bruxelles

Bataille de Scheut

Louis II de Mâle Duc de Brabant

Révolte des Brabançons

Prise de Bruxelles par les Flamands

Afin de garantir l'indivisibilité du duché de Brabant, Wenceslas Ier de Luxembourg signe en janvier 1356 le Blijde Inkomst afin d'éviter un partage entre les filles de Jean III.

Jeanne de Brabant, en tant qu'aînée, devient Duchesse de Brabant et de Limbourg.

Wenceslas Ier de Luxembourg, son époux, devient aussi Duc de Brabant et de Limbourg mais il doit se battre contre Louis II de Mâle, marié à Marguerite de Brabant, qui revendique sa part de duché.

Louis II de Mâle réclame les arriérés de paiement de la vente de Malines et le paiement de la dot de sa femme, ce qui lui est refusé.

Louis II de Mâle envahit alors le Brabant.

Après la bataille de Scheut, les Flamands de Louis II de Mâle prennent Bruxelles le 17 août 1356 et s'empare du duché de Brabant.

Mais les Brabançons, avec à leur tête un certain Everard t'Serclaes, se révoltent du 24 au 29 octobre 1356 et par un coup d'audace parviennent à chasser les Flamands de la ville.

Avec le soutien de l'empereur Charles Ier de Luxembourg, le frère aîné de Wenceslas, Wenceslas Ier de Luxembourg et Jeanne de Brabant réussissent à faire valoir leurs droits et à conserver le duché moyennant la cession de quelques seigneuries à la Flandre.

Par la suite, Wenceslas Ier de Luxembourg devra faire face à des troubles intérieurs.


Bataille de Poitiers

Bataille de Poitiers

Jean II le Bon prisonnier

Charles V Régent du Royaume de France

Mort de Gautier VI de Brienne

Mort de Geoffroy Marcel de Longueil

Mort de Louis Ier de Brosse Seigneur de Boussac, de Sainte-Sévère, d'Huriel et de La Pérouse

Mort de Jean Ier de Rochechouart Vicomte de Rochechouart, Seigneur de Brigueil et de Tonnay-Charente

Mort de Pierre Ier de Bourbon

Mort de Pierre de Vendôme,

Louis II de Bourbon Duc de Bourbon et Grand chambrier de France

Mort de Robert de Morée

Mort de Geoffroy Ier de Charny

Mort d'Hugues III de Castelnau-Calmont

Henri V de Joinville Prisonnier

Jacques Ier de Bourbon Prisonnier

Tandis que les Anglais remontent de leur possession de Bordeaux vers la Loire pour une nouvelle chevauchée, le Roi de France peut enfin lever une armée pour se porter à leur rencontre.

L'armée anglaise compte à peine 7 000 hommes mais elle est solidement retranchée sur le plateau de Maupertuis.

Archambaud de Grailly combat aux côtés du Prince Noir.

Thomas de Beauchamp participe à cette bataille, côté anglais.

Le Roi de France, de son côté, aligne pas moins de 15 000 hommes.

Participent à la bataille :

Aimery Ier de Rochechouart est blessé et est laissé pour mort sur le champ de bataille.

Aimery Ier de Rochechouart est sauvé par Aimery II de Rochechouart, son fils.

Jean VI de Vendôme est fait prisonnier.

Thomas de Montmorin est fait prisonnier par les Anglais lors de la bataille de Poitiers

Libéré par Louis Ier de Hongrie, Robert de Morée combat pour Jean II le Bon.

Arnaud de Cervole participe à la bataille où il est fait prisonnier et discrètement libéré.

Amaury IV de Craon participe à la bataille et est fait prisonnier.

Henri V de Joinville est fait prisonnier.

Jean II de Melun et Guillaume II de Melun sont fait prisonniers.

Le 19 septembre 1356, l'armée française est écrasée par les archers anglais près du bourg de Nouaillé à une dizaine de kilomètres au sud-est de Poitiers.

Placé à la tête d'un corps d'armée, Jean Chandos, capitaine anglais, joue un rôle décisif dans la victoire anglaise.

Malgré la charge folle des chevaliers, la bataille tourne très vite à la déroute française.

Beaucoup de chevaliers sont faits prisonniers.

D'autres se replient lâchement et abandonnent leur Roi à son sort.

Le Roi Jean II le Bon, surnommé ainsi en raison de sa bravoure, ose se lancer à la poursuite du Prince Noir mais il est lui-même fait prisonnier.

Une belle légende garde le souvenir du dévouement légendaire de Philippe II le Hardi, jeune fils de Jean II le Bon.

Au cœur de la bataille, lorsque les chances de vaincre sont quasiment anéanties, Jean II le Bon ordonne à ses 3 fils aînés, Charles V le Sage, Louis Ier d'Anjou et Jean Ier de Berry, de prendre la fuite.

Le Roi veut protéger sa descendance, et donc sa succession.

Seul Philippe II le Hardi, âgé de 14 ans, reste auprès de son père, pour le soutenir jusqu'au bout, non par les armes, mais par les paroles :

Père, gardez-vous à droite, père, gardez-vous à gauche !"

Il en gardera son surnom.

Le pouvoir est laissé à Charles V le Sage, lieutenant du Roi, qui assume la régence du royaume dès 1356, à 18 ans. Il doit défendre une position considérablement affaiblie.

Pierre Ier de Bourbon meurt durant la bataille, en faisant rempart de son corps devant son Roi.

Louis II de Bourbon devient Duc de Bourbon et reçoit la charge de Grand chambrier de France.

Meurt durant la bataille :

Philippe de Chambly est inhumé au couvent des Cordeliers de Poitiers.

Jacques Ier de Bourbon est blessé et fait prisonnier.

Isabeau de Brienne hérite des titres et revendications de la famille de Brienne après la mort de Gautier VI de Brienne, son frère, les transmettant à la famille de Gauthier III d'Enghien, son époux,

Le corps de Louis Ier de Brosse est d'abord déposé au couvent des Frères mineurs de Poitiers.

Il est ensuite ramené et inhumé dans l'église Saint-Martin à Huriel dans l'Allier.

Enguerrand VII de Coucy est désigné, parmi d'autres seigneurs de son rang pour servir de caution à la rançon de Jean II le Bon, retenu prisonnier par le Prince noir.


Gaston III Phébus mate la Jacquerie de Meaux lors de son retour de croisade - Miniature de Loyset Liédet - tirée des Chroniques de Froissart -BnF Fr.2643 f 226 vo

Bataille de Meaux

À Meaux, les Jacques repoussent les soldats et quelques dames de la noblesse, dont Jeanne de Bourbon, la duchesse de Normandie, épouse du régent et le dauphin, Charles V le Sage, dans la forteresse du marché de Meaux.

Les assiégés s'attendent au pire quand ils voient arriver à leur secours Gaston III Phébus ainsi que Jean de Grailly, captal de Buch.

L'un et l'autre reviennent d'une croisade contre les païens de Prusse.

Le samedi 9 juin 1358, Un corps à corps se livre sur le pont de la Marne.

Les attaquants reculent.

Victorieux, les nobles se vengent sans ménagement.

Ils pendent le maire et mettent à sac la ville.

Celle-ci va brûler pendant 2 semaines.

Les travaux de la Cathédrale de Meaux sont arrêtés.

Gaston III Phébus aurait pour la première fois lancé son cri Febus aban.


Mort d'Étienne Marcel

Siège de la forteresse d'Ermenonville

Bataille de Mello

Mort d'Étienne Marcel

Pendant ce temps, Guillaume Carle fait le siège de la forteresse d'Ermenonville, au nord-est de Paris, avec le concours de quelques milices parisiennes envoyées par Étienne Marcel.

Le capitaine général des Jacques lève le siège en apprenant que Charles II le Mauvais, Roi de Navarre, assisté de 400 lances, a pris la tête de la répression dans le Beauvaisis.

Il se rend à sa rencontre dans les environs de Clermont-en-Beauvaisis.

Charles II le Mauvais fait mine de vouloir négocier un armistice.

Quand Guillaume Carle se rend à sa rencontre pour en discuter, il est aussitôt capturé.

Le 10 juin 1358, les paysans privés de leur chef sont écrasés à Mello.

Plusieurs milliers de paysans sont massacrés un peu partout et les villages incendiés en guise de punition.

Les chefs des révoltés sont impitoyablement torturés et exécutés.

À Clermont-en-Beauvaisis, Guillaume Carle est décapité après avoir été couronné d'un trépied de fer chauffé à blanc !

Ce drame relaté par le chroniqueur Jean Froissart ne met pas pour autant un terme aux révoltes paysannes.

De son côté, Étienne Marcel se déconsidère par ses alliances avec les paysans en révolte du Beauvaisis et le Charles II le Mauvais, Roi de Navarre.

Jehan Pastoret et Jean Maillart ou Maillard, son ami, un échevin fidèle à la royauté, luttent pour remettre Paris sous l'obéissance du dauphin.

Le 31 juillet 1358, Jean Maillard fait assassiner le prévôt des marchands, Étienne Marcel, devant la porte Saint-Denis, alors qu'il s'apprête à livrer les clés de la ville à Charles II le Mauvais.

Charles V le Sage se retrouve maître de Paris mais sa position reste fragile.


Valdemar IV de Danemark rançonne Visby - Tableau de Carl Gustaf Hellqvist - 1882

Annexion d'Öland et de Gotland

L'île de Gotland est située à 90 km à l'est de la Suède.

En mai 1361, Magnus IV de Suède adresse une lettre au conseil de la cité de Visby afin de les informer que certains de nos ennemis conspirent pour attaquer votre île à l'aide d'une armée nombreuse.

Le roi exhorte donc la population a se montrer vigilante et a surveiller ses côtes de nuit comme de jour.

La population de l'île est composée en grande partie d'agriculteurs.

Le commerce qui s'est développé depuis 300 cent ans a rendu certains fermiers de Gotland très riches.

La ville de Visby est bien défendue par un mur d'enceinte de plus de 3 kilomètres.

L'île d'Otland toute proche vient d'être envahie par une armée danoise sans rencontrer de résistance.

À la mi-juillet 1361, l'alarme est donnée et les gotlandais se mobilisent.

Le 22 juillet 1361, Valdemar IV de Danemark accoste l'île de Gotland avec 2 500 soldats dans l'intention de prendre l'île.

L'armée danoise est composée

Ses soldats sont des professionnels aguerris et bien équipés et se compose d'un bon nombre d'archers et d'arbalétriers et d'environ 150 à 200 cavaliers.

Les troupes danoises se déplacent vers Visby.

Les danois rencontrent une première résistance le 25 juillet 1361.

Une armée de paysans forte d'environ 3 à 4 000 hommes tente de leur barrer la route à Masterby, petite localité du centre de l'île.

Un cours d'eau non loin de là constitue une sorte de rempart naturel.

Les paysans détruisent le pont et les danois tentent de traverser le cours d'eau frontalement.

Les danois alourdit par leurs armures et leurs équipements ont la plus grande difficulté à traverser et ne peuvent escalader la rive trop abrupte et mouvante.

Les danois se retirent et montent leurs campements pour la nuit tandis que des éclaireurs sont envoyés afin de trouver un meilleur passage.

Le 26 juillet 1361, un passage est découvert, quasiment à pieds secs.

L'armée danoise se met en mouvement et contourne la position des gotlandais.

Face à une armée inexpérimentée et sous équipée, les danois font un massacre.

Les paysans pris de panique s'enfuit.

Les danois prennent le temps de piller les corps et de monter leur campement non loin de là.

Les restes de l'armée gotlandaise se replie sur Visby.

La peur s'installe dans la ville de Visby accentuée par les récits des survivants de la bataille de Masterby.

Le 27 juillet 1361, l'armée danoise se présente sous les murs de la ville.

Les gotlandais décident de les affronter hors les murs et s'alignent sous les remparts de Visby.

Les danois font face a environ 2 000 à 2 500 paysans et citadins.

De nouveau, la bataille vire au massacre.

Les danois bien alignés font pleuvoir une pluie de flèches sur les premières lignes gotlandaises, puis les fantassins danois s'avancent au corps à corps appuyés par les arbalétriers.

Les gotlandais ne peuvent s'enfuir, acculés contre les remparts.

1 800 Gotlandais, près de la moitié des hommes de l'île, meurent dans cette bataille, contre seulement 100 dans le camp adverse, tandis que les habitants de Visby restent barricadés derrière leur mur, sans intervenir.

Les corps sont enterrés non dépouillés pour la plupart.

Ils ont été retrouvés lors de fouilles au début du siècle et ont fourni des informations très intéressantes sur l'armement de l'époque.

Les armures retrouvées appartiennent toutes à la famille des cottes de plaques, des plaques métalliques rivetées sur du cuir ou du tissu.

Le 29 juillet 1361, quasiment sans défense, la ville décide de se rendre et ouvre ses portes à Valdemar IV de Danemark.

Valdemar IV de Danemark fait alors amener 3 énormes barils de bière vide et somme les habitants de remplir ces barils d'or et d'argent sous 3 jours sans quoi il ferait livrer la ville au pillage par ses troupes.

La population s'empresse de dépouiller les églises et chacun apporte ses objets de valeur de sorte qu'à la nuit tombée les barils sont pleins.

Valdemar IV de Danemark nomme des shérifs pour gouverner Visby, puis repart à la voile.

En conséquence de cette invasion, la ligue de la Hanse composée de 77 villes allemandes déclare la guerre au Danemark.



Bataille de Tiel

Renaud III de Gueldre Prisonnier

Édouard de Gueldre Duc de Gueldre

En 1361, Renaud III de Gueldre est vaincu à Tiel.

Renaud III de Gueldre est emprisonné dans le château de Nijenbeek.

Édouard de Gueldre devient Duc de Gueldre

Renaud III de Gueldre devient si gros qu'il n'aurait pas pu en sortir, même si la porte était restée ouverte.



Bataille de San Ruffillo

Le 29 juillet 1361, l'armée de Barnabé Visconti est vaincue à San Ruffillo par les troupes du légat du pape sous la conduite de Galeotto Malatesta.

Le camp viscontien compte 700 morts, 1 200 blessés et 1 300 prisonniers.

Le trésor de l'armée est perdu.



Mariage de Charles Ier de Montmorency avec Perronelle de l'Isle-Adam

Charles Ier de Montmorency est veuf de Jeanne de Roucy.

Charles Ier de Montmorency épouse vers 1362 Perrennelle ou Perronelle de Villiers de l'Isle-Adam (morte en 1415), Dame de Villiers-le-Sec, de Vitry-en-Brie, de la Tour, de Chaumont et de Belle-Église, fille d'Adam II de l'Isle-Adam et d'Alix de Méry. Leurs enfants sont :

Perronelle de l'Isle-Adam est la nièce de Pierre de l'Isle Adam, Grand maître de France.



Bataille de Brignais

Mort de Jacques Ier de Bourbon

Mort de Pierre de Bourbon

Jean Ier de Bourbon-La Marche Comte de La Marche

Mort de Louis Ier de Forez

Jacques Ier de Bourbon combat pour débarrasser le royaume des bandes de routiers.

Le 6 avril 1362 à Brignais, à 5 lieues au-dessous de Lyon,, les Tard-Venus battent l'armée du roi Jean II le Bon, commandée par Jacques Ier de Bourbon, Comte de La Marche, en partie du fait de la trahison d'Arnaud de Cervole.

Jacques Ier de Bourbon et Pierre de Bourbon, son fils aîné, sont mortellement blessés.

Jacques Ier de Bourbon meurt à Lyon en 1362.

Louis Ier de Forez meurt le 6 avril 1362.

Jean II de Forez, son frère, lui succède comme Comte de Forez en 1362.

Les Tard-Venus prennent Pont-Saint-Esprit, et font trembler Urbain V dans Avignon.

Urbain va à négocier le départ de Bertrand du Guesclin et de ses Routiers qui campent aux portes d'Avignon.

Les exigences financières du futur connétable sont négociées et réduites de moitié.

Enfin, Jean II de Montferrat, marquis de Montferrat, moyennant 60 000 florins d'or que lui donne le pape, consent à prendre une forte partie des Tard-Venus à sa solde, et les discipline.

Jean Ier de Bourbon-La Marche devient Comte de La Marche en 1362 sous le nom de Jean Ier de La Marche.



Bataille de Launac

Jean Ier d'Armagnac Prisonnier

Le conflit entre Jean Ier d'Armagnac et Gaston III Phébus dure.

Les familles regroupent leurs alliés :

Malgré un net désavantage numérique, mais grâce à l'aide des Grandes Compagnies, Gaston III Phébus écrase les troupes d'Armagnac à la bataille de Launac le 3 ou le 5 décembre 1362.

Gaston III Phébus fait prisonnier une bonne partie de la noblesse méridionale, dont Jean Ier d'Armagnac, Arnaud-Amanieu VIII d'Albretet de nombreux chevaliers.

En échange de la libération des vaincus, Gaston III Phébus reçoit une rançon immense d'environ 500 000 florins, jetant les bases de son hégémonie financière sur l'ensemble du Midi de la France.

Arnaud-Amanieu VIII d'Albretest libéré peu après, le roi de Navarre, Charles II de le Mauvais se portant garant de sa rançon.

Jean Froissart indique dans ces Chroniques que cette rançon ne sera jamais versée.



Excommunication de Barnabé Visconti

Bataille de Solara

À l'expiration du dernier délai pour se présenter en Avignon, le 4 mars 1363, Urbain V proclame Barnabé Visconti hérétique, schismatique, maudit de l'Église et le déchoit de tous ses droits.

La condamnation est étendue à ses fils.

En avril 1363, Barnabé Visconti subit, au fortin de Solara, une lourde défaite militaire par les troupes pontificales de Galeotto Malatesta.

1 000 cavaliers sont faits prisonniers ainsi que 38 condottières dont Ambroise Visconti, fils de Barnabé Visconti.

Barnabé Visconti tente de signer un armistice avec le légat pontifical, le cardinal Albornoz.


Condottieri

Anciens soldats réguliers ou nobles désireux de redorer leur blason, les condottières sont des hommes qui mettent leur art et leur expérience au service des États en guerre en échange d'argent, de terres ou de titres.

Marginaux, féroces et respectés, les Condottieri et leurs mercenaires vont changer la face de l'Italie...


Jean III de Grailly se rend à du Guesclin lors de la bataille de Cocherel

Bataille de Cocherel

Jean III de Grailly Prisonnier

Archambaud de Grailly Prisonnier

Jean III de Grailly Seigneur de Nemours

Bertrand du Guesclin Comte de Longueville

La ville d'Évreux est détruite.

Jean III de Grailly s'allie avec Charles II le Mauvais.

Arnaud de Cervole au service de Philippe II le Hardi négocie avec les Navarrais puis quitte le champ de bataille en prétextant une reconnaissance.

Philippe II le Hardi doit employer toute sa science de la diplomatie pour calmer la colère de Charles V le Sage.

Bertrand du Guesclin est appuyé par quelques nobles anglo-gascons également sans emploi à cause de la paix.

Arnaud-Amanieu VIII d'Albret prend part à cette bataill à côté des Français.

Le 16 mai 1364, Bertrand du Guesclin vainc les troupes de Charles II le Mauvais et ses alliés anglais à Cocherel (aujourd'hui Houlbec-Cocherel près de Pacy-sur-Eure), à quelques kilomètres d'Évreux.

Jean III de Grailly et Archambaud de Grailly sont fait prisonniers.

Cette victoire permet au Roi Charles V le Sage de restaurer le prestige de sa dynastie.

Bertrand du Guesclin reçoit de Charles V le Sage, en récompense, le duché de Longueville en Normandie.

Après avoir promis à Charles V le Sage d'être un intermédiaire avec Édouard III d'Angleterre en vue d'appliquer correctement le traité de Brétigny, Charles V le Sage lui rend la liberté et, pour se l'attacher, lui donne la seigneurie de Nemours et obtient ainsi son hommage.

Mais le Prince Noir, lui reproche d'avoir accepté cette nouvelle allégeance et Jean III de Grailly rend alors Nemours au roi de France.

Bertrand II de Goyon porte la bannière de Bertrand du Guesclin lors de cette bataille.



Recrutement des Grandes compagnies pour la guerre civile de Castille

Bataille de Nadres et de Navarret

Mort d'Adam II de Villiers de l'Isle-Adam Seigneur de Daumont, de Vitry-en-Brie, de Villiers-le-Bel et de la Cour de Chaumont

En 1365, à la demande de Charles V le Sage, Bertrand du Guesclin délivre le royaume des Grandes compagnies, amas de soldats indisciplinés qui ravagent les provinces.

Il les persuade de participer à la première guerre civile de Castille au côté d'Henri II de Trastamare qui dispute à Pierre Ier le Cruel le trône de Castille.

Adam II de Villiers de l'Isle-Adam meurt en 1365 tué à la bataille de Nadres et de Navarret en Espagne.



Mort d'Arnaud de Cervole

Bataille de Gallipoli

Au début de 1366, Arnaud de Cervole s'enrôle dans la croisade qu'organise Amédée VI de Savoie.

Il rassemble ses gens et se met en route.

Arnaud de Cervole meurt le 25 mai 1366, tué par un de ses soldats alors que son armée campe près de Mâcon, avant de passer la Saône.

Au moment de sa mort, Arnaud de Cervole porte les titres suivants : Seigneur de Châteauvillain, Archiprêtre de Vélines, Sire de Châteauneuf-sur-Charente, Seigneur de Concressan et de Leuroux.

Guerrier, Amédée VI de Savoie, accompagné d'Aymon III de Genève, passe les mers en 1366.

Il triomphe des Bulgares et arrête pour un temps à Gallipoli, sur les Dardanelles, la marche des Turcs.

Ils se rendent en mer Noire afin de libérer Jean V Paléologue, cousin d'Amédée VI de Savoie.


Bataille de Nájera - Miniature de Loyset Liédet - Chroniques de Jean Froissart, BNF - FR 2643, fo 312 vo.

Bataille de Nájera

Bertrand du Guesclin Prisonnier

La bataille de Najera ou de Navarrette est livrée contre l'avis de Bertrand du Guesclin 3 avril 1367.

Les armées de Pierre Ier le Cruel et d'Édouard III d'Angleterre battent celles d'Henri II de Trastamare.

Jean Ier de Castelnau-Calmont accompagne le Prince Noir dans cette expédition.

Jean Chandos fait de nouveau Bertrand du Guesclin prisonnier.

Bertrand du Guesclin est libéré contre une forte rançon, à nouveau payée par Charles V le Sage.

Jean Chandos demande alors lui-même la mise en liberté de son adversaire malheureux, se portant garant de sa rançon.

Pierre Ier le Cruel récupère ainsi son trône.

Mais Pierre Ier le Cruel ne tient pas sa promesse de rembourser aux anglais les frais de leur engagement militaire et il fait preuve de tant de férocité et d'infidélité qu'il provoque le départ du Prince noir.

Une maladie décime une grande partie de l'armée anglaise et le Prince Noir en personne.

Dès le 8 mai 1367, Gaston III Phébus prépare le Béarn à la mobilisation générale dans l'attente du retour de l'expédition.

Gaston III Phébus publie une ordonnance le 27 juillet 1367.

Finalement, c'est une armée anglaise en déroute qui traverse le Béarn à l'été 1367, le Prince Noir sollicitant l'autorisation préalable de Gaston III Phébus et s'engageant à payer son ravitaillement jusqu'à la moindre poule.

Cet épisode revient, pour le Prince Noir, à reconnaître de facto la souveraineté béarnaise.



Bataille de Dinklar

Magnus Ier de Brunswick-Wolfenbüttel Prisonnier

En 1367, Magnus Ier de Brunswick-Wolfenbüttel s'allie à :

pour une campagne militaire contre l'évêque Gérard de Hildesheim.

Ils sont vaincus à Dinklar le 3 septembre 1367.

Magnus Ier de Brunswick-Wolfenbüttel est fait prisonnier et doit racheter sa liberté.



Siège de Tarascon

Bataille d'Arles

Bataille de Céreste

Excommunication de Bertrand Du Guesclin

Louis Ier d'Anjou, lieutenant du Languedoc, affirme des prétentions sur la Provence.

Il se lance avec l'aide des compagnies de Bertrand du Guesclin à l'attaque de la Provence.

Raymond VIII de Turenne fait ses premières armes, en mars 1368, contre Bertrand du Guesclin au siège de Tarascon,

Tarascon est prise le 22 mai 1368.

Une autre bataille a lieu à Arles,

Les troupes du sénéchal Raymond d'Agoult sont battues à Céreste, près d'Apt où les routiers du Breton écrasent l'ost de Provence.

L'intervention d'Urbain V auprès de Charles V le Sage, l'excommunication de Bertrand du Guesclin le 1er septembre 1368 amènent la retraite de Bertrand du Guesclin.

Raymond VIII de Turenne participe ensuite à la répression des laborieux qui se sont révoltés contre les exactions des deux armées.



Bataille de Surgères

Mort d'Aimery Ier de Rochechouart Seigneur de Mortemart

Aimery Ier de Rochechouart est Sénéchal de Toulouse et de l'Albigeois, Capitaine en Poitou, Limousin et Saintonge pour Charles V le Sage.

Aimery Ier de Rochechouart meurt à la bataille de Surgères le 16 février 1369 tué.



Bataille de Montiel

Bertrand du Guesclin Duc de Molina

Bertrand du Guesclin et Hugues Calveley, à la tête d'un corps de mercenaires français et anglais, participent à la bataille de Montiel, en 1369, battant Pierre Ier le Cruel, privé des troupes anglaises

Henri II de Trastamare est rétabli sur le trône de Castille.

Pierre Ier le Cruel bat en retraite à plusieurs reprises d'abord de Burgos, puis de Tolède et enfin de Séville face à l'avancée des troupes ennemies. Il finit par abandonner le royaume sans avoir osé livrer bataille.

En récompense, Bertrand du Guesclin est fait roi de Grenade et Duc de Molina, par Henri II de Trastamare.


Château de Derval - Tour Saint Clair Étapes de la reconquête par Charles V de France des territoires concédés au traité de Brétigny Interprétation du plan

Chevauchée de Robert Knolles

Bataille de Pontvallain

La guerre contre la France reprend. Édouard III d'Angleterre met Robert Knolles à la tête d'une armée.

En juillet 1370, Robert Knolles débarque à Calais avec 3 000 hommes dans le but de reprendre possession du royaume.

Cette conquête se transforme en raid de pillages, saccages, exactions. Incapable de prendre les villes, Robert Knolles se contente de brûler les campagnes.

Robert Knolles attaque sans succès le château de Fiennes, Arras, Reims, Troyes puis revient vers Paris où quelques faubourgs éloignés sont incendiés.

Charles V le Sage, en roi prudent, se contente de le laisser passer.

La chevauchée fait beaucoup de ravages mais la reconquête n'a pas lieu.

Robert Knolles subit même une franche défaite à Pontvallain, infligée par Bertrand du Guesclin, Jean V de Mauquenchy, et Guy XII de Montmorency-Laval.

Ils font prisonnier Grandson un chef anglais.

Charles V le Sage récompense Guy XII de Montmorency-Laval par un don de 4 000 livres d'or avec une pension de 300 livres par mois.

Robert Knolles retourne alors en Bretagne où il fait face à une mutinerie de certains de ses hommes, fatigués de se battre pour un maigre butin.

Robert Knolles abandonne alors la partie et se réfugie dans son château de Derval que lui a offert Jean IV de Bretagne, qui l'avait lui-même pris de force à la Maison de Rougé.

Il le conservera jusqu'en 1380.

Situé dans la zone frontalière de défense des Marches de Bretagne, le château était une forteresse importante : 9 tours, 1 donjon de plus de 30 mètres de haut et 3 remparts. Au cœur du château existait une chapelle dédiée à Saint-Clair, premier Évêque de Nantes. Aujourd'hui il ne reste plus que les ruines du donjon à peine visible de la route de Mouais.



Bataille de Baesweiler

Wenceslas Ier de Luxembourg Prisonnier

Mort de Édouard de Gueldre

Libération de Renaud III de Gueldre

Renaud III de Gueldre à nouveau Duc de Gueldre

Mort de Guy Ier de Luxembourg Comte de Ligny et de Saint-Pol, Seigneur de Roucy et de

Haubourdin

Valéran III de Luxembourg Comte de Saint-Pol et de Ligny

Valéran III de Luxembourg Seigneur de Roussy et de Beauvoir

En 1371, Wenceslas Ier de Luxembourg, Duc de Brabant, mène une expédition punitive contre Guillaume VI de Juliers, Duc de Juliers.

Robert de Namur, à la tête de 2 000 hommes, combat pour Wenceslas Ier de Luxembourg

Édouard de Gueldre, Duc de Gueldre, vient au secours du Duché de Juliers.

Le 22 août 1371, Wenceslas Ier de Luxembourg est vaincu lors de la bataille de Baesweiler en Rhénanie-du-Nord-Westphalie et fait prisonnier.

Édouard de Gueldre reçoit une flèche peut-être lancée par un de ses propres alliés.

Renaud III de Gueldre est libéré.

Selon la légende, on a du tailler dans les murs pour le faire sortir.

Renaud III de Gueldre remonte sur le trône ducal.

Le 22 août 1371, Guy Ier de Luxembourg participe à cette bataille.

Le chroniqueur Jean de Boendaele (Jan van Boendale) dans ses Gestes du Brabant (Brabantsche Yeesten) mentionne que Guy Ier de Luxembourg y est blessé et abandonné sur le champ de bataille.

Le 23 août 1371, un pilleur trouve Guy Ier de Luxembourg criant au secours et l'assassine.

Le pilleur, essayant de monnayer son fait d'armes chez le vainqueur, est pendu.

Guy Ier de Luxembourg meurt à Baesweiler en Rhénanie-du-Nord-Westphalie le 22 août 1371.

Valéran III de Luxembourg devient Comte de Saint-Pol et de Ligny, Seigneur de Roussy et de Beauvoir en 1371.

Édouard de Gueldre meurt le 24 août 1371.


Bataille navale de la Rochelle - chroniques de Jean Froissart

Bataille de La Rochelle

Jean de Hastings Prisonnier

La flotte anglaise appareille d'Angleterre pour La Rochelle commandée par Jean de Hastings, Comte de Pembroke. Elle comporte 36 nefs de haut bord à faible tirant d'eau et 14 navires de transports.

Une flotte franco-castillane doit intercepter la flotte anglaise.

Une flotte française composée de galères et d'une escadre de navires plus légers doit rejoindre à Santander la flotte castillane.

Les 22 galères castillanes sont commandées Ambroise Boccanegra, fils de Gilles Boccanegra.

Mais la flotte française ne vient pas au rendez-vous. Ambrosio Boccanegra après quelques jours d'attente quitte Santander pour prendre la mer à la mi-juin 1372.

La flotte castillane est en vue de La Rochelle le 22 juin 1372. Les navires anglais sont ancrés à quelques encablures de La Rochelle.

Malgré son infériorité numérique, l'amiral castillan fait feu sur les bâtiments de la flotte anglaise. Les galères castillanes sont armées de canons, ce qui leur donne une légère supériorité.

Les nefs anglaises, faisant rempart pour protéger les navires de transport, se défendent avec vigueur.

Les nefs anglaises possèdent un tirant d'eau supérieur aux galères castillanes. À marée descendante, Jean de Hastings donne l'ordre à sa flotte de rejoindre la haute mer. Mais les bâtiments de transport font des erreurs de manœuvre et s'échouent sur les hauts-fonds.

Profitant de la fâcheuse position des navires anglais, l'amiral castillan s'attaque aux navires de transport immobilisés par le sable. Les marins anglais sont jetés à la mer.

Ambroise Boccanegra feint une approche de la terre par ses galères.

L'amiral castillan n'ignore pas que les grandes nefs anglaises lourdement chargées ne peuvent bouger à marée basse.

La nuit est claire. Au petit matin du 23 juin 1372, la flotte castillane est remise à flots.

Les vents sont contraires à la flotte anglaise et le grand tirant d'eau des nefs anglaises provoque son immobilisation.

Chaque galère castillane traîne alors des brûlots composés d'huile et de suif et vogue vers les nefs anglaises. Les hommes d'équipage castillans envoient les brûlots et des flèches enflammées vers les bâtiments anglais.

Les nefs s'embrasent les unes après les autres, beaucoup sont envoyés par le fond dont celle transportant le trésor destiné à payer 3 000 mercenaires durant une année.

Certaines nefs peuvent échapper à l'incendie, mais encerclées de toutes parts, elles sont à leur tour envoyées par le fond.

Les nefs anglaises ont à leur bord l'état-major et les meilleurs éléments de l'armée anglaise.

Jean de Hastings et Guichard d'Angle sont faits prisonniers avec 400 chevaliers et 8 000 soldats. Ils sont emprisonnés à Santander.

Lors du retour en Espagne, Ambroise Boccanegra capture 4 navires anglais supplémentaires.

Les Anglais perdent la maîtrise maritime et doivent abandonner leur alliance avec les Portugais contre les Castillans.



Reconquête du Poitou

Prise de Moncontour

Prise de Poitiers

Prise de Angoulême

Prise de Thouars

Suite à la bataille de la Rochelle, les Anglais sont mis en difficulté sur le continent faute d'approvisionnement.

Les Français vont progressivement reconquérir le Poitou et reprendre le contrôle des terres cédées au traité de Brétigny.

Moncontour est repris.

Poitiers ouvre ses portes à Bertrand du Guesclin.

Bertrand du Guesclin bat les Anglais Châtellerault, Saint-Maixent-l'École, Fontenay-le-Comte.

Jacques de Surgères profite de la prise de Poitiers par Bertrand du Guesclin pour s'emparer de Thouars avec les autres chevaliers partisans de l'Angleterre et s'y retrancher.

sont à l'abri des fortifications de Thouars.

Peu de temps après Angoulême, fief du Prince Noir, se rend aux forces françaises de Bertrand du Guesclin.

Bertrand du Guesclin arrive devant Thouars en juin 1372 avec une armée de 30 000 soldats qui se positionne entre la Porte au Prévôt et la Tour du Prince de Galles.

Les assauts directs ayant échoué, Bertrand du Guesclin fait combler les fossés et amener les machines de guerre immédiatement sous les murs de la ville.

Une brèche est ouverte mais les assiégés arrivent pourtant à repousser les assaillants.

Une suspension d'armes est conclue jusqu'à la Saint Michel, si à cette date la ville n'est pas secourue, elle se rendra au Roi de France.

La ville n'est pas secourue à temps par les Anglais, les chevaliers partisans de l'Angleterre sont forcés de capituler. Ils prêtent serment de féauté à Charles V le Sage le 30 novembre 1372.

À partir du moment où Amaury IV de Craon a ainsi prêté serment de fidélité au Roi de France, les Vicomtes de Thouars n'auront plus d'autonomie, la plupart de leurs droits féodaux sont abolis.



Bataille de Leveste

Mort de Magnus II de Brunswick-Lunebourg

Traité de Hanovre

Succession du Lunebourg

Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg Duc de Brunswick-Lunebourg et Prince de Wolfenbüttel

La guerre de succession de Lunebourg prend fin lorsque Magnus II de Brunswick-Lunebourg meurt le 25 juillet 1373 lors de la bataille de Leveste.

Albert de Saxe-Wittenberg d'Ascanie s'empare du pouvoir au Lunebourg, mais il doit compter avec Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg, Bernard Ier de Brunswick-Lunebourg et Henri Ier de Brunswick-Lunebourg, les fils de Magnus II de Brunswick-Lunebourg.

Le conflit avec la maison de Saxe-Wittenberg prend fin en 1373 avec le traité de Hanovre, selon lequel le duché doit être gouverné en alternance par la maison de Brunswick et la maison de Saxe-Wittenberg :

Dans les faits, le Lunebourg ne reviendra jamais entre les mains des Ascaniens, et restera aux descendants de Bernard Ier de Brunswick-Lunebourg jusqu'à sa disparition.

Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg, fils aîné de Magnus II de Brunswick-Lunebourg, lui succède et devient Duc de Brunswick-Lunebourg et prince de Wolfenbüttel.

Pendant la durée de sa minorité, Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg est placé sous la protection d'Othon de Brunswick-Göttingen.



Bataille de la Voja

En 1378, Vassili Ier de Moscou est placé sous la tutelle de Fédor Souiblo, un boyard, par Dimitri Ier de Moscou lors de son départ en guerre contre les Tatars.

Le 11 août 1378, Dimitri Ier de Moscou bat une première fois les armées du khan Mamaï à la Voja.



Mariage de Louis Ier de Chalon-Auxerre avec Marie de Parthenay

Louis Ier de Chalon-Auxerre (1339-1396), Comte d'Auxerre, épouse Marie de Parthenay, dame de Mathefélon et de Durtal, fille de Guillaume de Parthenay et de Jeanne de Mathefelon. Leurs enfants sont :


Dimitri Ier de Moscou - sur le Monument Millénaire de la Russie à Veliky Novgorod

Bataille de Koulikovo

Le 8 septembre 1380, Dimitri Ier de Moscou remporte sur les Mongols du khan Mamaï la bataille de Koulikovo, près des bords du Don, d'où son surnom de Donskoï.



Bataille de Nevele

Louis II de Mâle remporte la victoire à Nevele sur les Gantois en 1381.



Bataille de la plaine de Beeverhout

Les Gantois, menés par Philippe van Artevelde, attaquent Bruges le jour de la procession du Saint Sang le 3 mai 1382. La bataille a lieu dans la plaine de Beeverhout et Louis II de Mâle doit son salut à ses qualités de nageur. Il revient à Lille.



Bataille de Roosebecque

Pierre Ier de Villiers est appelé à lever l'oriflamme avant la Guerre de Flandres par Charles VI de France en 1382.

Louis II de Mâle est finalement obligé de faire appel à l'ost royal commandée par Jean de Vienne pour mater la révolte des Gantois.

Olivier V de Clisson participe à cette bataille.

Guy II de Blois-Châtillon commande l'arrière garde.

Jean V de Mauquenchy commande l'avant-garde de l'armée royale.

La bataille de Roosebecque ou Roosebeke près de Courtrai se révèle être une victoire éclatante pour l'armée française.

Charles VI de France écrase les révoltés le 27 novembre 1382.

Comme l'indique Jean Froissart, le ciel se dégage subitement alors que Pierre Ier de Villiers lève l'oriflamme, les Flamands, soudainement éblouis, sont massacrés.

Le prestige de la victoire revint à Philippe II le Hardi, qui commence dès lors à asseoir son autorité sur le comté.


Plan de la bataille de Roosebeke - Les Flamands sont en rouge et les Français en bleu

Bataille de Rosebecque

La bataille de Rosebecque ou de Roosebeke, également appelée bataille du Mont-d'Or, se déroule près du village de Roosebeke, actuellement Oostrozebeke en Flandre-Occidentale, le 27 novembre 1382.

Elle oppose :

Philibert Damas combat lors de cette bataille.

En novembre 1382, l'ost français est rassemblé à Arras.

Olivier V de Clisson se voit adjoindre les maréchaux de France Louis de Sancerre et Jean V de Mauquenchy, accompagnés de troupes de Bretons et de Normands.

À fin novembre 1382, l'ost arrive sur les lieux de la rencontre.

On estime que l'armée française compte environ 16 000 hommes.

À Gand, Philippe van Artevelde décrète la mobilisation générale et rassemble une troupe de miliciens flamands dont l'effectif est estimé à 40 000 hommes.

La nuit précédant la bataille, chacune des 2 armées campe non loin de Roosebeke.

Les combattants flamands sont disposés en rangs serrés sur le mont d'Or haut de 50 mètres.

Philippe van Artevelde positionne son armée sur un mode purement défensif.

Olivier V de Clisson s'occupe personnellement du dispositif de combat de l'armée royale française.

Au centre, la piétaille (gens à pied) et des chevaliers sans leur destrier.

Sur les flancs, des troupes légères et des chevaliers à cheval.

Charles VI de France est entouré de la fine fleur de la chevalerie française dont son écuyer Colard de Tanques.

La bataille (corps d'armée) du souverain français est placée devant lui.

Les chevaux ont été éloignés afin d'éviter les désertions.

Une épaisse brume d'automne recouvre le champ de bataille et le camp de chacune des deux armées.

Malgré cette brume, les espions effectuent leur mission d'observation des mouvements ennemis.

Les troupes flamandes progressent dans cette épaisse brume, se donnant le bras pour ne pas s'égarer et ne font qu'un seul corps.

Mais la brume se dissipe brusquement, selon Jean Froissart, au moment où Pierre de Villiers, porte-étendard, lève l'oriflamme du roi.

L'armée française reste immobile.

Les Flamands continuent d'avancer face au soleil.

L'ordre d'attaque est donné, les canons flamands crachent leurs boulets, 60 archers anglais et des arbalétriers commencent à tirer.

Puis vient le tour du combat au corps à corps, l'infanterie française se jette dans la bataille.

Le cliquetis des épées résonne dans l'épouvantable vacarme produit par les bombardes, les ribaudequins et les cris des combattants.

Charles VI de France est maintenu éloigné de la bataille.

La puissante artillerie flamande fait reculer l'avant-garde commandée par Louis de Sancerre et la bataille du souverain français.

Le centre de l'armée française est submergé par les troupes flamandes.

À ce moment, les combattants placés aux flancs de l'armée française fondent sur les Flamands et les encerclent.

Les Français exercent une forte pression sur les combattants ennemis.

Cernés de toutes parts, les Flamands tombent et se piétinent.

La victoire appartient à l'armée française.

Les Flamands subissant une lourde défaite.

Pourchassés par les Français, fatigués, éreintés et manquant de lucidité après cette dure bataille, les Flamands qui ne peuvent s'échapper de la mêlée s'égarent dans les roseaux et les marécages où beaucoup périssent noyés.

Près de 26 000 cadavres jonchent le champ de bataille.

Philippe van Artevelde est trouvé mort dans un fossé alors

qu'il n'avoit plaies nulles du monde dont il fut mort, si on l'eust pris en vie ; mais il fust esteint en la presse…

Philippe van Artevelde est pendu à un gibet ou à un arbre.

Les Français récupèrent les éperons perdus lors de la bataille des Éperons d'or et les exposeront dans la basilique Saint-Denis.

Guy II de Blois-Châtillon dirige l'arrière-garde de l'armée royale lors de cette bataille.

Guillaume II de Naillac et Jean VI d'Harcourt se trouve à cette bataille.



Mariage d'Hugues VII du Bellay avec Isabeau de Montigny

Hugues VII du Bellay épouse en 1385 Isabeau de Montigny, Dame de Langey en Eure-et-Loir et de La Jousselinière dans le Loir-et-Cher.

Leurs enfants sont :


Jean Ier de Portugal

Dynastie d'Aviz Branche directe

Jean Ier Roi de Portugal et des Algarves

Soutien de Jean de Gand à Jean Ier Roi de Portugal

Bataille d'Ajubarrota

Nuno Álvarez Pereira Connétable du royaume de Portugal

Le 6 avril 1385, les Cortès de Portugal se réunissent à Coimbra et déclarent le Grand Maître de Aviz, Jean Ier, Roi de Portugal.

Jean Ier fonde la branche directe de la Dynastie d'Aviz.

Jean de Gand époux de Constance de Castille, fille de Pierre Ier le Cruel, revendique depuis 1369 le trône de Castille.

Tout naturellement Jean de Gand s'allie au défenseur de l'indépendance du royaume portugais et lui procure des unités d'archers Anglais.

Jean Ier de Castille doit faire face au sentiment national du peuple portugais.

L'invasion est repoussée par l'armée portugaise et le contingent anglais commandés par Nuno Alvares Pereira à la bataille de Ajubarrota ou Aljubarrota, près d'Alcobaça, le 14 août 1385.

L'armée de Castille est presque totalement détruite.

La couronne de Jean Ier de Portugal est définitivement acquise.

Jean Ier de Portugal nomme Nuno Álvarez Pereira, connétable et protecteur du royaume.



Bataille de Sempach

Mort de Léopold III de Habsbourg

Guillaume Ier d'Autriche Duc d'Autriche

Léopold III de Habsbourg meurt le 8 juillet 1386 pendant la bataille de Sempach.

Guillaume Ier d'Autriche devient Duc d'Autriche intérieure.

Ernest Ier d'Autriche passe sous la tutelle d'Albert III d'Autriche.



Bataille de Döffingen

Mort d'Ulrich de Wurtemberg Comte de Wurtemberg

Le comté de Wurtemberg triomphe des ambitions des villes de Souabe révoltés contre Venceslas Ier du Saint-Empire à la bataille de Döffingen, dans le sud de l'Allemagne.

Ulrich de Wurtemberg meurt à Döffingen le 23 août 1388 tué.



Mariage de Jean VII d'Harcourt avec Marie d'Alençon

Jean VII d'Harcourt épouse à Paris le 17 mars 1389 Marie d'Alençon (morte en 1418), fille de Pierre II d'Alençon et de Marie Chamaillard d'Anthenaise, vicomtesse de Beaumont.

Leurs enfants sont :



Bataille de Navata

En 1390, Jean III d'Armagnac prétend au royaume de Majorque, mais est vaincu par les troupes de Jean Ier d'Aragon, lors d'une bataille livrée près de Navata.

Jean III d'Armagnac conduit dès lors des actions militaires dans le Roussillon.


Massacre des chrétiens après Nicopolis

Croisade contre les Turcs ottomans

Bataille de Nicopolis

Jean Sans Peur prisonnier

Mort de Jean de Vienne Amiral de France

Mort d'Henri II de Montfaucon Seigneur d'Orbe

Mort d'Henri de Bar

Mort de Philippe de Bar

Mort de Thiébaud VII de Neufchâtel Sire de Neufchâtel, Seigneur de Reynel

Édouard III de Bar héritier du duché de Bar

Philibert de Naillac Grand maître des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem

Quand le sultan Bajazet ou Bayezid Ier l'attaque, Manuel II Paléologue fait appel aux Croisés Occidentaux.

Sigismond Ier de Luxembourg dirige une croisade contre les Turcs ottomans en 1396.

Charles II de Lorraine participe à l'expédition avec Jean sans Peur, fils de Philippe II le Hardi

Enguerrand VII de Coucy participe à cette expédition

Jacques II de Bourbon-La Marche fait ses premières armes dans cette croisade.

Guy VI de La Trémoïlle participe à la croisade de Jean sans Peur.

Philibert de Naillac, avec de nombreux hauts seigneurs français et une troupe de quelques dizaines d'Hospitaliers, rejoint l'armée des croisés.

Elle est renforcée par de forts contingents de différentes nations chrétiennes : Angleterre, Allemagne, Italie, Pologne, Espagne, Bohême.

Au total entre 90 et 100 000 hommes se portent à la rencontre de l'armée ottomane, forte elle aussi d'environ 100 000 hommes, commandée par le sultan Bajazet.

Les 2 armées se combattent le 25 ou le 28 septembre 1396 aux environs de Nicopolis (aujourd'hui Nikopol, en Bulgarie), sur les rives du Danube.

Dans un premier temps, les armes paraissent favorables aux chrétiens, qui mettent hors de combat près de 30.000 Turcs, mais ils finissent par se heurter, dans le plus grand désordre (l'indiscipline des chevaliers français n'y est pas étrangère) au corps d'armée commandé par Bajazet en personne, qui s'assure bientôt le dessus.

L'armée de Sigismond Ier de Luxembourg, de son côté, est prise à partie par les troupes chrétiennes du corps serbe du despote Étienne Lazarévitch, beau-frère et allié de Bajazet.

La défaite chrétienne est transformée en déroute par la désertion des éléments valaques et transylvaniens, qui n'ont pas pris part au combat.

Bajazet Ier, ivre de vengeance en raison des pertes subies par son armée dans les débuts de la bataille, ne fait pas de quartier aux vaincus.

Seuls seront épargnés les hauts seigneurs dont les Ottomans pourront tirer une forte rançon.

Enguerrand VII de Coucy est emmené en captivité en Bithynie

Jean Sans Peur et Guy VI de La Trémoïlle sont fait prisonniers.

Jean aurait gagné son surnom de "sans Peur" à Nicopolis.

Jean de Vienne meurt lors de cette bataille.

Henri II de Montfaucon meurt lors de cette bataille le 28 septembre 1396.

Thiébaud VII de Neufchâtel meurt lors de cette bataille le 28 septembre 1396.

Thiébaud VII de Neufchâtel est inhumé en l'Église des cordeliers à Nancy.

Henri de Bar et Philippe de Bar meurent en 1396 à Nicopolis.

Édouard III de Bar devient l'héritier du duché de Bar.

Avant que la déroute ne soit consommée, le proche entourage de Sigismond Ier de Luxembourg, parmi lesquels Philibert de Naillac et quelques Hospitaliers, convainquent le roi de fuir.

Ils parviendront à gagner les rivages de la mer Noire, puis Constantinople.

C'est là que Philibert de Naillac apprend son élection comme 34e grand maître des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem par le chapitre général, qui s'est réuni, en son absence.

Philibert de Naillac est encouragé par le chapitre général à se tenir éloigné de toute influence politique romaine ou avignonaise,.



Bataille de Vorskla

Vytautas de Lituanie obtient le soutien du pape Boniface IX pour organiser une croisade contre les Mongols.

Vytautas de Lituanie est défait par la Horde d'or à la Bataille de Vorskla en 1399.



Bataille de Glendower

Âgé de 14 ans, Henri V de Lancastre combat les Gallois à Glendower en 1401.



Bataille de Shrewsbury

Mort d'Edmond Stafford

Henry Percy se révolte.

En 1403, Henri IV de Lancastre vainc Henry Percy à la bataille de Shrewsbury.

Henri V de Lancastre, son fils, est de fait aux commandes des forces anglaises et combat contre Harry Hotspur à Shrewsbury.

Le prince âgé de 16 ans est presque tué par une flèche reçue au visage.

Un soldat ordinaire aurait été laissé pour mort avec une telle blessure, mais Henri V de Lancastre peut bénéficier des meilleurs soins possibles.

Pendant les jours qui suivent, le médecin royal conçoit un outil spécial pour extraire la pointe de la flèche sans causer de dommages supplémentaires.

L'opération est couronnée de succès, et donnera au prince une cicatrice permanente.

Richard de Beauchamp est fait chevalier de l'Ordre de la Jarretière le lendemain de la bataille de Shrewsbury.

Edmond Stafford meurt en 1403 à la bataille de Shrewsbury.

Humphrey Stafford devient alors pupille de la reine Jeanne de Navarre,

Anne de Gloucester, sa mère, administre ses biens en son nom jusqu'à sa majorité.



Bataille de Corny-sur-Moselle

Bataille de Champigneulles

A la tête d'une coalition formée par les ducs de Bar, de Luxembourg et de Namur, Louis Ier d'Orléans attaque le duché de Lorraine, mais est vaincu par Charles II de Lorraine au printemps 1407 à Corny-sur-Moselle.

Louis Ier d'Orléans est à nouveau vaincu en juillet 1407 à Champigneulles.



Bataille de San Luri

En 1409 Jean Ier de Foix accompagne Martin Ier l'Humain dans une expédition pour reprendre la Sardaigne aux Génois.

Jean Ier de Foix se distingue à la bataille de San Luri le 30 mai 1409 et revient à Foix en septembre.

Martin II de Sicile vainc à San Luri le 30 juin 1409.

Guillaume II de Narbonne rentre en France pour chercher du secours, laissant Leonardo Capello le gouvernement du judicat.



Bataille de Grunwald

Vytautas de Lituanie soutient un soulèvement contre l'Ordre Teutonique en Samogitie.

En 1410, Ladislas II Jagellon, ses alliés Lituaniens, ses vassaux Moldaves et Tatares, infligent une défaite décisive aux chevaliers teutoniques à la bataille de Grunwald également appelée Bataille de Tannenberg.

Vytautas de Lituanie commande les forces du grand-duché de Lituanie.



Jean II de Luxembourg-Ligny adobé chevalier

Jean II de Luxembourg-Ligny est fait chevalier Valéran III de Luxembourg, par son oncle, en 1412 avant la bataille de Saint-Rémy-au-Val.



Bataille de Camurlu

Mehmet Ier Sultan ottoman

Manuel II Paléologue s'allie à Mehmet Ier, frère de Mousa. Mehmet Ier vainc Mousa le 5 juillet 1413 à Camurlu, en Serbie. Mehmet Ier confirme alors toutes les dispositions prises par Soliman et une paix s'établit entre Byzantins et Turcs jusqu'en 1421.



Prise de Rome

Bataille de Rocca-Secca

Le Grand Schisme d'Occident entraîne l'anarchie à Rome, et Ladislas Ier de Durazzo envisage de rattacher les États pontificaux à son royaume.

Appelé par les Colonna, Ladislas Ier de Durazzo se présente à Rome pour en demander la seigneurie, mais le peuple romain les chasse, lui et son escorte.

Ladislas Ier de Durazzo revient avec une armée de 12 000 hommes et conquiert Rome et sa région.

Puis Ladislas Ier de Durazzo s'attaque à Florence, voulant constituer un royaume d'Italie.

Mais Florence, par surenchère, achète une partie de ses mercenaires et obtient le concours de Louis II d'Anjou.

Ladislas Ier de Durazzo est battu à Rocca-Secca,

Louis II d'Anjou ne sait pas exploiter ses succès.


Bataille du Vieil Baugé - par Martial d'Auvergne - enluminure issue de l'ouvrage Vigiles de Charles VII - Paris - XVe siècle

Bataille de Baugé

Mort de Thomas de Lancastre

Mort du baron de Ros

Mort du comte de Tankerville

Gilbert Motier de La Fayette Maréchal de France

Edmond Beaufort et le Comte de Huntingdon Prisonniers

Henri V de Lancastre prend le chemin du retour en Angleterre laissant derrière lui Thomas de Lancastre, son jeune frère, à la tête de l'armée d'occupation avec pour mission de récupérer les territoires encore occupés par les Armagnacs et Charles VII de France, le dauphin déshérité.

De son côté Charles VII de France scelle une alliance avec les Écossais, il obtient des renforts importants et les emploie à tenter de reconquérir son royaume.

En 1421, 5 000 à 6 000 Écossais, menés par Jean Stuart de Buchan de Darnley, débarquent à La Rochelle pour prêter main forte aux Français.

Le 21 mars 1421, veille de Pâques, l'armée anglaise, menée par Thomas de Lancastre, forte de 3000 hommes se repose près de la ville de Baugé.

Après avoir échoué devant Angers, elle se dirige vers Tours en suivant l'antique voie romaine.

Les archers se sont éloignés pour piller les alentours.

Le 22 mars 1421, un chevalier écossais est capturé et amené à Thomas de Lancastre qui apprend ainsi qu'une force de 5 000 ou 6 000 Franco-Écossais se trouve non loin de là.

Environ une heure avant le coucher du soleil, Thomas de Lancastre décide de profiter de l'effet de surprise et d'attaquer avec sa seule cavalerie, 1 500 hommes, sans attendre le reste de son armée, principalement les archers.

L'armée franco-écossaise est menée :

Le premier affrontement se fait sur le pont au-dessous de Vieil-Baugé, celui-ci est solidement défendu par Jean de Fontaine, capitaine du Mans, ce qui oblige Thomas de Lancastre à faire demi-tour et à tenter de déborder l'ennemi par la vallée.

Guérin de Fontaine, frère Jean de Fontaine, écuyer, sera une des seules victimes côté franco-angevin durant cette bataille.

Trop impulsif, Thomas de Lancastre lance son attaque sur les troupes franco écossaises massées sur les hauteurs. Cette attaque est un échec.

Cette bataille est la première défaite anglaise en bataille rangée depuis 1415.

Le combat tourne au carnage pour les troupes anglaises.

Thomas de Lancastre est tué tout comme le baron de Ros et le comte de Tankerville ou Tancarville.

Thomas de Lancastre est inhumé dans la cathédrale de Cantorbéry.

Le comte d'Exeter, Edmond Beaufort et le Comte de Huntingdon sont capturés lors de la bataille.

Edmond Beaufort restera prisonnier de Charles VII de France pendant 10 ans.

Edmond Beaufort, Comte de Somerset, est entré très jeune comme commandant dans l'armée anglaise.

Il est un des grands capitaines anglais de la fin de la Guerre de Cent-Ans et du début de la Guerre des Deux-Roses.

Les Anglais ont perdu 1 000 hommes et 500 sont faits prisonniers.

Les pertes franco-écossaises sont elles minimes.

Dans la nuit, le comte de Salisbury effectue la retraite vers la Normandie avec le reste de l'armée.

Suite à cette bataille, Charles VII de France reprend espoir et Jean V de Bretagne se rapproche de Charles VII de France.

Jean Stuart est récompensé de sa participation à cette bataille par la seigneurie de Concressault, près de Sancerre.

Gilbert Motier de la Fayette est fait Maréchal de France le 20 mai 1421 par Charles VI de France.



Attaque de la nef du sire de Boubers

Siège de Saint-Riquier

Bataille de Mons-en-Vimeu

Mort de Pierre IV de La Viesville

Jacques II d'Harcourt perpétue des actions à l'encontre de Philippe III le Bon.

Son sentiment anti-anglais étant plus fort que la fidélité au fils de Jean sans Peur qu'il a servi durant des années.

La première action d'opposition de Jacques II d'Harcourt est d'attaquer une nef remplie de céréales qui mouille dans le port d'Etaples.

Cette nef appartient à Hémon de Boubers-sur-Canche, un fidèle de Philippe III le Bon.

Hémon de Boubers-sur-Canche se venge en détruisant les navires de Jacques II d'Harcourt qui mouillent dans le port du Crotoy.

Jacques II d'Harcourt se venge à son tour en pillant sur les terres d'Hémon de Boubers-sur-Canche.

Jacques II d'Harcourt déclare finalement la guerre à Henri V de Lancastre et Philippe III le Bon.

Jacques II d'Harcourt est suivi par un certain nombre de seigneurs locaux.

Ces défections dans le camp bourguignon amènent la perte des châteaux de Pont-Rémy, d'Airaines, de Gamaches.

Certaines places sont reprises par la force :

d'autres se rendent comme

Saint-Riquier, Bourguignonne, se rend sans coup férir.

Les troupes Armagnacs qui investissent Saint-Riquier sont composées de 1 200 à 1 400 hommes conduits par Guy de Clermont, Seigneur d'Offémont, et Jean Poton de Xaintrailles.

Ces ennemis de Philippe III le Bon commencent à ravager son pays. Philippe III le Bon se doit d'intervenir.

Philippe III le Bon réunit 3 000 combattants à Amiens puis se rend à Beauvais, Gisors et Mantes.

Philippe III le Bon, décidé d'aller combattre Charles VII de France, mais les évènements de Picardie l'obligent à changer ses plans.

Philippe III le Bon repart pour Amiens, Doullens, Auxy-le-Château.

L'armée bourguignonne reprend Pont-Rémy, Mareuil et Eaucourt.

Philippe III le Bon retourne à Abbeville pour attendre l'arrivée de ses troupes qui sont en chemin.

Le siège de Saint-Riquier commence sans doute le 28 ou le 29 juillet 1421.

Le nombre des forces Bourguignonnes est évalué à 5 000 à 6 000 combattants par la plupart des chroniqueurs.

Philippe III le Bon s'installe dans le château de la Ferté, en face de Saint-Riquier.

Alors que trois portes sur quatre sont assiégées, La porte du Héron reste libre.

Ceux de Saint-Riquier peuvent facilement sortir de la ville pour quérir du renfort.

Jacques II d'Harcourt fait appel à :

Le but de cette armée est de traverser la Somme au gué de Blanquetaque puis de se joindre aux troupes de Jacques II d'Harcourt pour attaquer ensuite Philippe III le Bon.

Philippe III le Bon organise un système d'espionnage efficace qui lui permet d'être prévenu de l'approche d'une armée ennemie venue pour prendre sa propre armée à revers.

La décision est prise de lever le siège le 29 août 1421 et d'envoyer des éclaireurs dans les environs pour connaître la position exacte des forces ennemies.

Les armées Armagnac sont été signalées.

En s'arrêtant dans un village pour y dormir, une cheminée s'écroule sur la jambe d'Étienne de Vignolles, ce qui le laissera toute sa vie boiteux et l'empêchera de participer à Mons-en-Vimeu.

Jean Poton de Xaintrailles a d'ailleurs quitté Saint-Riquier pour rejoindre l'armée des renforts.

Alors que l'armée de renfort commence à traverser le gué, l'armée bourguignonne a traversé la Somme à Abbeville et vient à sa rencontre.

On décide dans les rangs armagnacs de faire demi-tour pour reprendre position dans la plaine.

Des 5 000 à 6 000 combattants de Saint-Riquier, il ne reste peut-être que 3 000 à 4 000 lors de la bataille, Philippe III le Bon laissant une partie de son armée à Abbeville pour le rejoindre plus tard.

L'armée armagnac de renfort est composée de 1 500 à 1 600 lances, ce qui laisse penser que, vu le système de lances de l'époque, il y a en fait de 3 000 combattants dans ses rangs.

Ce qui donne des armées de tailles presque semblables, avec un léger avantage pour celle des Bourguignons.

Ayant voyagé dans la nuit du 29 août au 30 août 1421, l'armée bourguignonne va à la rencontre de l'armée armagnac et tandis que celle-ci prend position non loin de Mons-en-Vimeu, leurs ennemis font de même.

On procéde alors à une série d'adoubements vers 11 heures.

Philippe III le Bon reçoit la chevalerie de la main de Jean de Luxembourg.

À midi, tout est prêt, l'armée des Armagnac s'ébranle en une seule ligne, laissant sans doute un groupe d'archers en retrait.

L'armée bourguignonne est, semble-t-il, organisée en une bataille principale et 2 ailes, composées d'archers.

L'armure de Philippe III le Bon est portée par Pierre IV de La Viesville, Seigneur de La Viesville, maréchal de l'armée de Bourgogne à l'occasion de cette seule campagne

Philippe III le Bon ne porte pas sa propre armure :

La Viesville est un lieu-dit à Enguinegatte dans le Pas-de-Calais.

Pierre IV de La Viesville est tué lors de cette première attaque.

L'événement est corroboré par l'épitaphe d'un gisant.

Le premier choc l'armée des Armagnac est violent et porte vers le centre de la bataille bourguignonne dans l'espoir de rompre l'unité de l'armée de Philippe III le Bon.

Une partie des troupes ducales prend la fuite, sans doute les deux tiers de l'armée bourguignonne.

La bannière ducale est laissée à un valet qui la jette pour s'enfuir.

Ce signal funeste ne peut être interprété que négativement par les combattants, jugeant la bataille perdue.

Les chroniques nous racontent qu'un héraut d'Artois, fit alors circuler le bruit que le duc était mort ou prisonnier.

Ces chevaliers s'enfuient vers Picquigny, ce qui leur vaut le surnom de chevaliers de Picquigny.

Les combattants armagnacs, voyant la bataille gagnée, veulent prendre des prisonniers et partent à la chasse aux fuyards.

Cela a pour effets de dégarnir leurs lignes et de rétablir un équilibre entre les forces en présence sur le champ de bataille.

La victoire est bourguignonne et Philippe III le Bon s'y fait remarquer en prenant 2 prisonniers de sa main, qu'il libérera plus tard sans rançon.

Jean de Luxembourg reçoit un coup d'épée dans le visageet a le nez coupé.

Il y a environ 120 de prisonniers chez les Armagnacs.

Les plus importants sont :

Ces prisonniers sont libérés en échange de la ville de Saint-Riquier.

À partir de ce moment, la situation ne fera que se dégrader pour les Armagnacs.

Jean de Luxembourg prend le château du Quesnoy-sur-Airaines.

Les forteresses de Longroy, d'Hélicourt, de Tilloy ainsi que d'Airaines. de Gamaches tombent.

Louis d'Offémont remet aux Anglais Crespy-en-Valois, Pierrefonds.

Louis de Gamaches négocie la reddition de Compiègne, de Mortemer, de Gournay-sur-Aronde, de Cressonsacq.

Rambures revient à Ferry de Mailly.

Richard de Beauchamp reprend aussi Saint-Valery.

La bataille de Mons-en-Vimeu semble être de ces batailles oubliées de l'Histoire.

Pourtant, décisive pour l'État bourguignon en construction, elle stabilise pour longtemps les frontières du duché de Bourgogne.



Bataille de Bernay

Guillaume II de Narbonne seigneur de Cessenon

En 1422, Guillaume II de Narbonne bat les Anglais à Bernay, conjointement avec le comte d'Aumale qu'il fait chevalier avant l'action. Charles VII de France, pour le récompenser de ses services, lui offre la châtellenie de Cessenon.



Bataille de Cravant

Jean Stuart et Jean Poton de Xaintrailles Prisonniers

La bataille de Cravant, dans l'Yonne, une des premières de la reprise des hostilités, a lieu le 30 ou le 31 juillet 1423.

Antoine de Vergy à la tête de l'armée anglaise de Jean de Lancastre et de ses alliés bourguignons défait les troupes de Charles VII de France.

L'armée Française compte un grand nombre d'Écossais dirigés par John Stuart.

Lorsque les rangs Français commencent à céder, les Écossais refusent de se replier et ils sont massacrés.

Plus de 3 000 d'entre eux périssent sur les rives de l'Yonne.

John Stuart y perd un oeil.

John Stuart et Jean Poton de Xaintrailles sont faits prisonniers.

Antoine de Chabannes combat pour la première fois lors de cette bataille.

John Stuart est échangé contre John Talbot.



Prise de Segré

Bataille de la Brossinière

En septembre 1423, John de la Pole part de Normandie avec 2 000 soldats et 800 archers pour mener une expédition de pillage dans le Maine et en Anjou,

John de la Pole s'empare de Segré et y rassemble un butin immense et un troupeau de 1 200 bœufs ou vaches.

Il regagne la Normandie, emmenant des otages.

Yolande d'Aragon, belle-mère de Charles VII de France, en sa ville d'Angers, souhaite venger l'affront et le dommage causés à son comté.

Elle fait prévenir Ambroise II de Loré, commandant de Sainte-Suzanne.

Ambroise II de Loré, sachant que Jean VIII d'Harcourt, gouverneur de la Touraine, de l'Anjou et du Maine, est alors à Tours et prépare une expédition en Normandie, lui dépêche un messager.

Jean VIII d'Harcourt vient en toute hâte à Laval, amenant les troupes qu'il a déjà réunies, et mande gens de toutes parts à ce qu'ils se rendissent vers lui.

La reine Yolande d'Aragon, ordonne à Pierre Ier de Beauvau, son chambellan, fort de :

de rejoindre la troupe de Jean VIII d'Harcourt.

Le plus prompt et le mieux accompagné, est Jean de la Haye, Baron de Coulonces, dont on accepte les services malgré la disgrâce dans laquelle il est auprès de Jean VIII d'Harcourt, en lui enjoignant seulement de ne pas se présenter à lui.

Cette concentration se fait très rapidement.

Jean VIII d'Harcourt n'arrive à Laval que le vendredi 24 septembre 1423.

Il en repart dès le samedi 25 septembre 1423 de grand matin, pour aller prendre position sur le chemin que doivent suivre les Anglais, envoyant des coureurs pour surveiller leur marche et le renseigner exactement.

Jean VIII d'Harcourt tient alors conseil avec Pierre d'Alençon, Guy II de Laval-Loué, Louis de Trémigon, Ambroise II de Loré et Pierre Ier de Beauvau.

Il leur apprend que les Anglais sont à 3 lieues et qu'ils passeront, suivant le grand chemin qui longe la Bretagne, au lieu de la Brossinière, le lendemain matin.

Il est conclu que :

La Brossinière fait partie de la commune de Bourgon en Mayenne.

Le dimanche 26 septembre 1423, il y a 2 heures que les troupes sont rangés en bataille quand on voit les éclaireurs anglais qui donnent la chasse aux batteurs d'estrade.

Les cavaliers leur courent sus et les forcent à se replier sur leurs corps de bataille, où ils mettent pied à terre.

Les Anglais, marchent bon train, piquant en terre de gros pieux, derrière lesquels ils peuvent se retrancher au moment de l'attaque de la cavalerie.

Les gens de pied les atteignent de front ;

Le convoi de chariots et de troupeaux leur ferme l'issue par derrière ;

Malgré leur courage, ils ne peuvent résister longtemps.

C'est une boucherie où périssent de 1 200 à 1 400 hommes.

Les autres, parmi lesquels John de la Pole, Thomas Aubourg et Thomas Cliffeton se rendent.

Il n'en échappe pas 120.

De l'autre côté, on ne perd que peu d'hommes : un seul chevalier, Jean le Roux.

André de Montfort-Laval est fait chevalier avec plusieurs de ses compagnons.

Anne de Laval, sur les possessions de laquelle s'est donnée la bataille, fait enterrer les morts.

La bataille appelée la besoigne de la Brossinière est parfois nommée la bataille de la Gravelle. Jadis, le chemin gravelais ou chemin du Roy (mentionné en 1454), était une voie ancienne, permettant d'aller d'Anjou en Normandie.


Henri II de Sassenage - château de Sassenage Bataille de Verneuil

Prise du château Ivry-la-Bataille

Siège du château d'Ivry par les Anglais

Bataille de Verneuil

Mort d'Henri II de Sassenage

Mort de Jean Stuart

Mort de Robert Stuart

Mort d'Archibald Douglas

Mort de James Douglas

Mort de Guillaume II de Narbonne Vicomte de Narbonne

Mort d'Hugues de Chalon

Mort de Guy Malet

Mort de Jean Rouhault

Jeanne II de Chalon Comtesse de Tonnerre

Jean II d'Alençon Prisonnier

Libération d'Antoine de Chabannes

Guillaume III de Narbonne Vicomte de Narbonne

Mort de Jean VIII d'Harcourt Comte d'Aumale

Mort de William Seton

Jean de Dunois Capitaine du Mont Saint-Michel

Un partisan du Dauphin prend par surprise le château Ivry-la-Bataille ce qui entraîne en réaction un siège anglais.

Les assiégés proposent de se rendre le 15 août 1424 si aucun secours ne leur parvient.

L'armée du Dauphin réunie à Châteaudun, se met en route pour les secourir.

Les éclaireurs ayant démontré la trop forte position anglaise, les Français décident de se détourner d'Ivry-la-Bataille.

Il leur parait alors opportun de prendre la ville proche de Verneuil-sur-Avre dans l'Eure.

Déguisant les archers écossais en archers anglais, ils occupent la ville.

Jean de Lancastre furieux marche sur Verneuil-sur-Avre.

Après avoir parlementé, les Franco-Écossais acceptent de livrer bataille le 17 août 1424 plutôt que de subir un siège.

11 000 Français et quelque 7 000 Écossais affrontent 14 000 Anglais.

Jean Poton de Xaintrailles combat à la bataille de Verneuil-sur-Avre.

Thomas Montaigu participe à la bataille de Verneuil-sur-Avre.

Jean V de Bueil sert lors de sa première bataille aux côtés de Jean II d'Alençon et sous Guillaume II de Narbonne.

Malgré sa jeunesse, Jean V de Bueil gagne le surnom de Fléau des Anglais.

Après de longues heures d'attente et d'observation, les archers anglais décident de provoquer les Français.

Cependant, ces derniers chargent avant que les archers aient pu se fixer sur leurs nouvelles positions, faisant voler en éclats l'aile droite anglaise.

Au même moment, sur la droite franco-écossaise, les archers écossais s'avancent et engagent un formidable duel d'archerie, 12 000 archers s'affrontant pendant près de 3/4 d'heure.

Et plus à droite, les mercenaires espagnols et lombards, contournant ce combat d'archers, s'attaquent aux bagages anglais et s'éloigne avec son butin.

Plutôt que de protéger ses valets, l'escorte des bagages anglais contre-attaque victorieusement l'aile gauche française.

Les Français battent en retraite tandis que les Anglais encerclent les Écossais et les massacrent.

John Stuart participe à la bataille de Verneuil-sur-Avre.

Sont tués :

Henri II de Sassenage institue Albert III de Sassenage, son frère cadet, et François III de Sassenage comme héritiers de la baronnie de Sassenage.

Jeanne II de Chalon devient Comtesse de Tonnerre.

Jean II d'Alençon et Antoine de Chabannes sont pris par les Anglais.

Le château Ivry-la-Bataille est finalement repris par les Anglais qui détruisent les parties supérieures.

Libéré, Antoine de Chabannes devient le page d'Étienne de Vignolles, puis de Charles Ier de Bourbon.

Guillaume II de Narbonne est le dernier vicomte de Narbonne de la maison de Lara. Guillaume II de Narbonne lègue sa vicomté à son demi-frère utérin Pierre de Linières, qui prend le nom de Guillaume III de Narbonne.

Après la mort de Guillaume II de Narbonne, Jean V de Bueil entre au service du mercenaire Étienne de Vignolles.

Jean VIII d'Harcourt meurt lors de cette bataille.

Il est inhumé à la Saussaie.

N'ayant pas d'héritier légitime, sa charge de capitaine du Mont Saint-Michel passe à Jean de Dunois, son cousin, époux de Marie d'Harcourt, fille de Jacques d'Harcourt et de Marguerite de Melun.



Mort de Gérard d'Harcourt Seigneur de Bonnetable et de Beuvron

Mort de Jean de Sassenage

Mariage de Manfredo de Saluces avec Françoise de Montmayeur

Jean de Sassenage fait un testament qui institue Françoise de Sassenage, sa fille, comme Seigneur de Saint-André-en-Royans.

Jean de Sassenage meurt en 1424 sans doute à la bataille de Verneuil.

Françoise de Montmayeur est veuve de Jean de Sassenage.

Manfredo de Saluces épouse en 1424 Françoise de Montmayeur. Leur enfant est :



Bataille de Pontorson

John Stuart participe à la bataille à Pontorson en 1426.



Pillage de Limassol

Bataille de Chirokitia

Prise de Nicosie

Les corsaires chypriotes n'hésitent pas à exercer leur activité sur les terres musulmanes et notamment

Le sultan mamelouk envoie en représailles une escadre pour piller Limassol.

L'armée mamelouk débarque et écrase l'armée chypriote à Chirokitia le 7 juillet 1426.

Les Mamelouks prennent Nicosie et repartent avec de nombreux prisonniers et un important butin.

Janus de Lusignan est capturé et emmené au Caire.

La décadence des latins apparait au grand jour.

Les paysans grecs se révoltent, mais l'insurrection est durement réprimée.

Janus de Lusignan reconnait la suzeraineté du sultan et est libéré.

Le royaume doit verser un tribut de 20 000 dinars aux Mamelouks.

Chypre doit verser des contributions à Gênes et laisser les Génois encaisser tout le revenu des douanes de Famagouste.



Bataille de Montargis

En 1427, Jean de Dunois bat, avec 1 600 hommes, sous les murs de Montargis, 3 000 Anglais commandés par Richard Neville, William de La Pole et Jean de la Poul.

John Stuart contribue à la libération de Montargis en 1427.

En 1427, John Stuart est envoyé en ambassade auprès de Jacques Ier Stuart pour lui demander un nouvel effort en hommes.



Bataille de Maclodio

Paix de Ferrare

La paix est mal acceptée et par la population milanaise et par l'empereur Sigismond Ier de Luxembourg. Les réprimandes de ce dernier donnent à Philippe Marie Visconti un prétexte pour recommencer les hostilités qui amènent cependant à la défaite de Maclodio le 12 octobre 1427.

Cette défaite est suivie d'une nouvelle paix conclue à Ferrare avec la médiation de Nicolas III d'Este qui comporte pour le duché de Milan la perte définitive de Bergame et de Brescia.



Mariage de Pierre III d'Amboise avec Anne de Bueil

Pierre III d'Amboise épouse le 23 août 1428 Anne de Bueil, Dame d'Aubijoux à Marcenat dans le Cantal, fille de Jean IV de Bueil et de Marguerite Dauphine d'Auvergne, Comtesse de Sancerre. Leurs enfants sont :

Anne de Bueil fait entrer la seigneurie d'Aubijoux qu'elle tient de sa mère, dans la maison d'Amboise.


La journée des Harengs - Enluminure du XVe siècle

La journée des Harengs

Mort de John Stuart Lord Darnley ou Dernley

Mort de Jean de Naillac

Louis de Culan revient à Orléans avec 200 hommes de renfort le 30 janvier 1429.

La bataille de harengs ou journée des Harengs se déroule, à Rouvray-Saint-Denis en Eure-et-Loir dans la région de Pithiviers.

Les Français postent des espions auprès des armées anglaises pour tenter de connaître leurs intentions.

Un de ces hommes informe les Français de la sortie de 300 chariots de la ville de Chartres, convoi escorté par 1 500 Anglais sous le commandement de John Fastolf et de Simon Morhier, prévôt de Paris.

Le convoi anglais transporte du poisson et autres victuailles destinés à être consommés pendant le carême.

John Stuart arrive à Orléans le 8 février 1429 avec un corps de 1 000 Écossais.

Apprenant la nouvelle, plusieurs milliers de Français sortent d'Orléans le 12 février 1429 avec à leur tête Jean de Dunois.

Louis de Culan et participent à ce combat.

Charles Ier de Bourbon, prend du retard pour effectuer sa jonction avec Jean de Dunois.

Les Français manquent leur effet de surprise.

Les Anglais en profitent pour disposer leurs chariots en cercle et attendent les Français de pied ferme.

Une dispute éclate entre John Stuart commandant les troupes écossaises et Jean de Dunois.

Chacun a son avis sur l'opportunité de livrer bataille aux Anglais.

John Stuart veut combattre à cheval, Jean de Dunois préfère se battre à pied.

Charles Ier de Bourbon, arrive au moment où la dispute éclate, mais n'intervient pas.

Pour finir, chacun engage le combat selon sa propre idée.

Les Anglais sortent de leur retranchement et mettent en déroute les Français.

Il y a bien une légère riposte d'Étienne de Vignolles et de Jean Poton de Xaintrailles, mais bien qu'ils fassent plusieurs tués, ils abandonnent eux aussi la lutte.

Ce qui devait être une victoire facile, se termine par une terrible défaite.

Jean de Naillac et Jean de Brosse, son beau-frère, participent à cette bataille.

Jacques Ier de Chabannes subit cette défaite.

Jean de Dunois est blessé.

Sont tués :

John Stuart est inhumé en la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans.

Guy III de Chauvigny participe cette bataille.

Le découragement est à son comble, la plupart s'enfuient d'Orléans par la porte de Bourgogne, la seule porte restée ouverte qui n'est pas encore aux mains des Anglais.

Le pont traversant la Loire et reliant la ville à la rive gauche au royaume de Charles VII de France est coupé.

Louis de Culan se retire d'Orléans le 18 février 1429.

Jean de Naillac est Vicomte de Bridiers (La Souterraine dans la Creuse), Seigneur de Naillac, de Gargilesse, de Chateaubrun, de Montipouret, du Blanc (dans l'Indre), de Vaux et de Châteaudun, d'Aiguriande (Pouligny-Saint-Martin dans l'Indre), de Mondon (Les Mondon à Migné dans l'Indre)

Jean de Naillac meurt le 12 février1428 lors de cette bataille, sans héritier.

Jean II de Brosse, son neveu, hérite de ses biens et terres.


Étienne de Vignolles (La Hire) et Jean Poton de Xaintrailles - enluminure du XVe siècle

Campagne de la vallée de la Loire

Bataille de Jargeau

William de La Pole Prisonnier

Pour aller à Reims où Charles VII de France doit être sacré, Jeanne d'Arc veut une route libre et sûre.

Dans cette logique elle s'emploie à chasser définitivement les troupes anglaises encore en place dans la vallée de la Loire.

Jean V de Bueil combat sous la bannière de Jeanne d'Arc pendant la campagne de 1429 sur la vallée de la Loire.

Sur ordre de Charles VII de France, 200 livres-tournois sont payées à Jean V de Bueil par le trésorier dans les mois d'avril et de mai 1429, pour le dédommager, ainsi que ses 30 gens d'armes et 40 gens de traict, des dépenses effectuées durant l'escorte des marchandises pour le réapprovisionnement de la ville assiégée d'Orléans.

Jeanne d'Arc veut savoir dans quelle direction se replient les différents corps de l'armée anglaise : elle détache en éclaireurs Ambroise II de Loré et Étienne de Vignolles, avec une centaine de cavaliers, pour suivre et observer l'ennemi pendant près de 8 lieues.

À une quinzaine de kilomètres d'Orléans, dans la petite bourgade de Jargeau, subsiste alors toujours une partie des troupes anglaises, commandée par William de La Pole, Duc de Suffolk. Il s'apprête à recevoir Jean de Lancastre accompagné de renforts.

L'armée française forte de 2 000 hommes, commandée par Jean II d'Alençon, est bientôt rejointe par les compagnies de Jean de Dunois et Florent d'Illiers, alors capitaine de Châteaudun. Il se retrouve ainsi doté d'une force deux fois plus importante qu'à son origine.

Antoine de Chabannes, Jean Poton de Xaintrailles, Gilles de Rais, Guy III de Chauvigny et Jean Ier de Brosse, Louis Ier de Bourbon-Vendôme combattent à Jargeau.

Jeanne d'Arc pousse les capitaines à la marche sur Jargeau, voyant leur hésitation face à la probable multitude des Anglais réfugiés là-bas. L'armée royale, se met alors en route vers la petite cité, dans l'idée de s'arrêter pour la nuit aux portes de la ville. Cependant, l'armée anglaise vient à la rencontre des troupes françaises les contraignant au combat.

Jeanne, prenant son étendard, va à l'attaque, exhortant les soldats qui font tant que, cette nuit là, ils sont logés dans les faubourgs de Jargeau. Si les Anglais étaient sortis de la ville, les soldats du roi auraient été en grand péril.

Le lendemain, le 12 juin 1429, la bataille s'engage de nouveau, et Jeanne d'Arc insuffle la volonté de Dieu aux troupes françaises, leur assurant la victoire : "Agissez et Dieu agira". Peu après le début de la bataille, Jeanne d'Arc monte aux remparts en brandissant son étendard. Cependant, une pierre vient la frapper à la tête et provoque sa chute dans le fossé. Portée par sa détermination, à nouveau son étendard en main, elle se relève et exhorte ses compagnons.

En plein combat, William de La Pole demande à être entendu afin d'obtenir une trêve, mais ce n'est plus l'heure des demandes. Dans un irrésistible élan, les Français s'emparent de Jargeau puis se lancent à la poursuite des Anglais.

William de La Pole est fait prisonnier et restera prisonnier de Charles VII de France pendant 3 ans.

Les troupes anglaises se replient en désordre sur Meung-sur-Loire et Beaugency.


Bataille de Patay - illustration des Chroniques de Charles VII

Bataille de Patay

John Talbot Prisonnier

Arthur III de Bretagne en Normandie

On ne connaît pas exactement l'endroit où l'armée anglaise prend position le 18 juin 1429 le lendemain de la reddition anglaise de Beaugency, mais la tradition attribue cet honneur au petit village de Patay.

John Fastolf, John Talbot et Thomas de Scales, lieutenant de Jean de Lancastre, commandent l'armée anglaise.

La tactique défensive habituelle des francs-archers anglais consiste à ficher des épieux taillés en terre devant leurs batteries, ce qui arrête les charges de cavalerie et ralentit suffisamment les progrès de l'infanterie pour leur laisser le temps d'éliminer les assaillants.

Mais à Patay, avant d'avoir pu se mettre en ordre de bataille, un cerf traverse le champ près des lignes anglaises. Les archers abattent l'animal et poussent un cri de triomphe qui révèle leur position aux éclaireurs français.

L'avant-garde française d'environ 1 500 hommes, des piquiers, menée par Étienne de Vignolles, Ambroise II de Loré et Jean Poton de Xaintrailles, attaque les 4 000 archers par les flancs. N'ayant pas eu de temps se protéger, ils se débandent rapidement.

Jacques Ier de Chabannes, Antoine de Chabannes, Bernard VIII d'Armagnac, Guy III de Chauvigny et Jean Ier de Brosse sont présents lors de cette bataille.

Pendant ce temps, les chevaliers anglais fuient devant la charge de cavalerie française. Cet ultime combat est la seule bataille rangée de la campagne de la Loire. Pour la première fois, la tactique française de la charge de cavalerie lourde l'emporte, avec des résultats inattendus.

Jean de Dunois contribue puissamment à cette victoire.

Florent d'Illiers combat à Patay.

John Fastolf, accompagné d'une petite troupe, parvient à s'enfuir mais est dès lors disgracié : Jean de Lancastre met la défaite sur son compte et le radie de l'Ordre de la Jarretière.

Ainsi prit naissance la fâcheuse réputation qui devait faire de lui le prototype du personnage de Falstaff.

Ultime haut fait de la reconquête du Val de Loire, la bataille de Patay décapite pour longtemps l'armée anglaise, qui y perd ses meilleurs officiers et l'élite de ses archers.

John Talbot et de nombreux officiers sont capturés par les Français. Jean Poton Xaintrailles renvoie John Talbot sans rançon. John Talbot aura bientôt l'occasion d'user de la même courtoisie à l'égard de son libérateur.

Malgré la victoire, Arthur III de Bretagne reçoit l'ordre de s'en retourner et les places fortes ferment leurs portes sur son passage.

Attaché à la cause française, bien que toujours en disgrâce, Arthur III de Bretagne s'en va batailler en Normandie, contraignant les Anglais à diviser leurs forces.



Bataille de la Charité-sur-Loire

Charles VII de France confie à Jeanne d'Arc le soin de combattre un brigand mais celui-ci lui inflige un échec humiliant à la Charité-sur-Loire où il s'est réfugié.



Bataille de Melun

En 1430, Gilles de Rais se signale à la prise de Melun.



Séjour de Jeanne d'Arc à Lagny-sur-Marne

Prise de Melun

Séjour de Jeanne d'Arc à Melun

Troisième séjour de Jeanne d'Arc à Lagny-sur-Marne

Combat de la prairie de Vaires

Franquet d'Arras Prisonnier

Mort de Franquet d'Arras

Le 28 mars 1430 ou le 1er avril 1430, Jeanne d'Arc part de Sully-sur-Loire avec environ 200 hommes.

Elle arrive le 5 ou le 7 avril 1430 à Lagny-sur-Marne.

Lors de ce deuxième passage, la Pucelle accomplit un miracle, dans la chapelle des Ardents de l'abbatiale, sur lequel s'appuieront les autorités catholiques pour sa canonisation : elle ressuscite un enfant mort depuis 3 jours, pour lui permettre de recevoir le sacrement du baptême.

Pendant ce temps, sous l'impulsion des bourgeois de Melun, profitant du départ de la garnison anglaise partie en expédition de ravitaillement, les habitants s'emparent des clés de la ville et ferment les portes. La petite garnison retirée dans le château de l'île se rend au bout de 12 jours.

La libération de Melun, position clé sur la Seine au sud de Paris, et la résistance de Lagny-sur-Marne est susceptibles d'occasionner de graves difficultés aux Anglais pour le ravitaillement de Paris qui se fait essentiellement par voie d'eau. Deux sorties organisées par les Anglais pour assurer le ravitaillement de Paris se soldent par des échecs sanglants.

Le 17 avril 1430, Jeanne d'Arc part pour Melun pour la semaine pascale. Elle vient témoigner toute sa sympathie à la population, à l'occasion de son action courageuse.

Elle séjourne à Melun du 18 au 23 avril 1430.

Dans les fossés de Melun, les voix de Jeanne d'Arc, Sainte Katherine et Sainte Marguerite, lui disent qu'elle sera prise et livrée aux Anglais avant la Saint-Jean, c'est-à-dire avant le 24 juin 1430.

Le 23 ou le 24 avril 1430, elle revient à Lagny-sur-Marne pour un troisième séjour.

Jeanne d'Arc est résolue à quitter la ville quand elle apprend qu'une troupe d'environ 300 routiers Anglos-bourguignons commandée par Franquet d'Arras passe à proximité.

Elle décide alors de provoquer une rencontre.

Jean Chartier situe le combat en Île-de-France, donc au nord de la Marne, la Brie commençant au sud de la rivière.

Dom Jean Charles de Chaugy, un bénédictin, auteur présumé du Manuscrit de Lagny, document aujourd'hui disparu, mais dont il nous reste la copie, désigne le lieu exact des combats : Jeanne livre bataille aux Anglais dans la prairie de Vair.

Les documents de l'époque spécifient la prairie de Vaires-sur-Marne emprès Chelles ou au dessoubz des malins de Noisiel.

Un plan géométrique du terroir de Vaires, dressé en 1778 et conservé au Minutier central, situe la prairie de Vaires à la pointe sud-ouest du terroir de la commune, à cheval sur l'actuel canal et sur la zone industrielle de Vaires.

Entre le 1er et le 3 mai 1430, Jeanne d'Arc et Jehan Foucault, commandant de la place de Lagny-sur-Marne, avec environ 400 hommes, combattent Franquet d'Arras dans la prairie de Vaires-sur-Marne.

Pour engager la bataille, on peut penser que la troupe emprunte la rive sud de la Marne, traverse à gué à Gournay-sur-Marne et prend Franquet d'Arras à revers dans la prairie en le forçant à s'adosser aux haies, seuls abris permettant aux archers anglais de mettre à mal la troupe de Jeanne et de Jehan Foucault.

Le combat semble long et indécis. Jeanne d'Arc obtient le renfort de la garnison de Lagny-sur-Marne et des places alentour sous les ordres de Quennedy Escot, Geoffroy de Saint Aubin et du capitaine Baree.

Franquet d'Arras est capturé et remet, selon l'usage, son épée à Jeanne d'Arc.

C'est le dernier combat victorieux de Jeanne contre les Anglo-Bourguignons.

Jean Charrier ajoute que Franquet d'Arras est ramené le soir même à Lagny-sur-Marne.

Ceux de la justice de Lagny désirent entamer le procès dans les plus brefs délais, pressés par les habitants de Lagny et des environs qui ont eu à souffrir des méfaits des routiers anglo-bourguignons.

Le procès dure une quinzaine de jours et la sentence de mort est exécutée vraisemblablement à Lagny-sur-Marne.

Franquet d'Arras est décapité.

Le 5 mai 1430 Jeanne d'Arc part de Lagny-sur-Marne pour Senlis.

L'épée de Sainte-Catherine-de-Fierbois, que la tradition présente comme étant celle que portait Charles Martel à la Bataille de Poitiers en 732, équipe symboliquement la Pucelle, à la demande de ses voix, dès le début de sa mission officielle contre l'Anglais. Elle l'arbore journellement jusqu'à Lagny-sur-Marne.

À son départ, Jeanne d'Arc porte l'épée de Franquet d'Arras qui est bien bonne à donner de bonnes buffes et bons torchons, comme elle le précisera au cours de son procès (séance du 27 février 1431).

Elle laisse 6 épées dont celle de Sainte-Catherine-de-Fierbois.

L'épée de Sainte-Catherine-de-Fierbois détériorée, aurait été remise par la Pucelle à une autorité de l'abbaye.

Marcel Pouzol un auteur latignacien, pense qu'elle aurait été enfouie dans un souterrain sous l'abbatiale ou murée dans un pilier de la chapelle de la Vierge des Ardents.



Bataille de Compiègne

Jeanne d'Arc Prisonnière

Les troupes de Jean II de Luxembourg-Ligny, Comte de Guise, au service des Bourguignons, assiège Compiègne en 1430.

Les habitants de Compiègne appellent Jeanne d'Arc à l'aide.

Elle lève avec ses propres deniers une troupe de 400 mercenaires et se précipite à leur secours sans en référer à son Roi.

Jacques Ier de Chabannes est à ces cotés.

Jeanne d'Arc séjourne à Senlis du 5 au 7 mai 1430.

Elle fait halte une première fois à Compiègne du 13 au 15 mai 1430.

Elle y revient dès le 16 mai 1430.

Un long périple, par Soissons et Crépy-en-Valois, l'éloigne.

Jeanne d'Arc revient enfin à Compiègne le 23 mai 1430.

Arrivée par la forêt, elle entre dans la ville à la faveur de la nuit à 5 heures du matin.

Le 23 ou le 24 mai 1430, Jeanne d'Arc tente une sortie à la tête des milices de la ville.

Elle traverse le pont et passe sur la rive ouest. Le combat tourne à son désavantage.

Antoine de Chabannes est présent lors de cette bataille.

Jeanne d'Arc est capturée à 5 heures du soir aux portes de la barbacane qui protège l'accès au pont par le bastard de Vendomme et Anthoine de Bournonville, des Bourguignons vassaux de Jean II de Luxembourg-Ligny.

Jeanne de Luxembourg-Saint-Pol vit à Beaurevoir, près de Saint-Quentin, qui appartient à son neveu Jean II de Luxembourg-Ligny.

Jean II de Luxembourg-Ligny confie Jeanne d'Arc à la garde de Jean II de Luxembourg-Ligny, Jeanne de Béthune, et Jeanne de Bar.

Elles font tout pour le confort de Jeanne d'Arc et essaient de la convaincre, en vain, d'adopter des vêtements féminins. Elles gagnent la reconnaissance de Jeanne par leur gentillesse.

Jeanne de Luxembourg-Saint-Pol demande à son neveu de ne pas la vendre aux Anglais.

Jeanne d'Arc est vendue aux Bourguignons pour 10.000 livre. Elle est détenue par les Bourguignons au donjon de Beaulieu, à proximité de Saint-Quentin.

En août 1430, les Anglais obtiennent des États de Normandie une aide financière sur laquelle est prélevée la rançon.

Sans que Charles VII de France fasse un geste en sa faveur, Jeanne d'Arc est rachetée aux Bourguignons par Jean de Lancastre pour 10 000 livres tournois.


Bataille de Bulgnéville

Mort de Charles II de Lorraine

Isabelle Ire de Lorraine Duchesse de Lorraine

René Ier d'Anjou Duc consort de Lorraine

Bataille de Bulgnéville

Mort d'Arnault Guilhem de Barbazan

René Ier d'Anjou Prisonnier

Charles II de Lorraine meurt à Nancy le 21 janvier 1431.

Charles II de Lorraine aurait dû être numéroté Charles Ier de Lorraine, mais, au siècle suivant, les historiographes lorrains, voulant établir la légitimité des ducs de Lorraine et de Guise et les rattacher directement aux carolingiens, inclurent dans la liste des ducs le carolingien Charles (mort en 991), Duc de Basse-Lotharingie.

Isabelle Ier de Lorraine devient Duchesse de Lorraine en 1431.

René Ier d'Anjou, son mari, devient Duc consort de Lorraine.

Le duché de Lorraine lui est contesté par Antoine de Vaudémont, neveu de Charles II, soutenu par le parti bourguignon.

La bataille de Bulgnéville oppose :

Antoine de Vergy prend part à cette bataille.

Antoine de Vaudémont dispose de 4 000 cavaliers et 5 000 fantassins commandés par Antoine de Toulongeon, Maréchal de Philippe III le Bon.

René Ier d'Anjou a l'appui de Charles VII de France, son beau-frère, qui lui envoie les troupes du chevalier Arnault Guilhem de Barbazan, un vieux militaire blanchi sous le harnois : 4 500 cavaliers et 6 000 fantassins, malheureusement sans homogénéité et sans expérience.

René Ier d'Anjou veut prendre possession du comté de Vaudémont et se précipite au-devant des Bourguignons, qui cherchent à l'éviter.

L'affrontement a lieu le 2 juillet 1431 à un kilomètre à l'ouest de Bulgnéville, à 20 kilomètres au sud-est de Neufchâteau, entre le village de Vaudoncourt et le ruisseau de l'Anger.

Les Bourguignons s'installent sur une légère éminence où les troupes de René Ier d'Anjou les attaquent, sûres de l'emporter grâce à leur supériorité numérique.

Mais elles sont stoppées net par les archers picards de Toulongeon et la mêlée tourne à la plus grande confusion.

En une heure à peine, l'affaire est achevée.

C'est la débandade dans les rangs de l'armée de René Ier d'Anjou.

Arnault Guilhem de Barbazan est tué.

Plus tard, il sera enterré à Saint-Denis, dans la nécropole des rois, sur ordre de Charles VII de France.

Robert de Beaudricourt prend la fuite.

Robert de Beaudricourt avait donné un cheval et une escorte à Jeanne d'Arc 2 ans plus tôt afin qu'elle puisse se rendre à Chinon.

René Ier d'Anjou tombe entre les mains de Toulongeon.

Philippe III le Bon l'accueille dans ses prisons de Dijon.

Antoine de Vaudémont se croit vainqueur, mais il ne peut prendre la tête du duché de Lorraine suite à l'opposition de l'empereur Sigismond Ier de Luxembourg.



Bataille de Beauvais

Jean Ier de Brosse est battu devant Beauvais en août 1431,

Jean Ier de Brosse se dirige vers Rouen mais la rivalité entre les différents capitaines fait échouer l'opération et ses troupes l'abandonnent.


Bataille de Lipany vue par Josef Mathauser

Bataille de Lipany

Mort de Procope le Chauve

Les plus extrémistes, les taborites, rejettent ses accords, mais sont battus par une armée de barons et de pragois (modérés) le 6 mai 1434.

Le dimanche 30 mai 1434, La bataille de Lipany oppose :

Georges de Podebrady est très jeune lorsqu'il prend part à cette bataille.

Les deux armées sont familières des tactiques mises en place par les hussites dans les batailles précédentes contre les troupes impériales, catholiques et allemandes.

Selon le nombre des wagons, on estime, que les taborites sont en légère infériorité du point de vue de la cavalerie :

Lipany est un hameau situé à 40 km à l'est de Prague dans le canton de Kolín.

Ayant connaissance de l'approche des utraquistes venant de Ceský Brod, les taborites prennent une position avantageuse sur une hauteur au sud-ouest de Lipany et y installent leur wagenburg.

Jan Zizcka à l'idée de génie d'aménager des chariots de paysans avec un système de planches articulés et mobiles faisant office de blindage. Ces chariots sont appelés wagenburg.

Les utraquistes ont le désavantage de l'initiative :

Les utraquistes feignent une attaque, mais sans trop s'approcher de la portée de l'artillerie taborite et reculent vers le nord en direction de Ceský Brod.

Cette apparente victoire provoque l'euphorie dans le camp taborite qui ouvre son wagenburg pour permettre à sa cavalerie de poursuivre les fuyards.

Mais quand ils ont pris assez de distance avec leur forteresse, ils se voient attaqués par les armées utraquistes qui se transforment en attaquants.

Procope le Chauve ou Holy meurt lors de cette bataille est tué, ainsi que son fils.

Jan Capek de Sány et Ondrej Kerský, voyant la bataille perdue, fuient vers Kolín.

Ils seront accusés de trahison bien qu'ils ont simplement réagi pour ne pas transformer une défaite en bain de sang définitif pour leur armée.

Les vainqueurs liquident la plupart des prisonniers et otages. 700 sont brulés vifs dans une grange de Ceský Brod.

Si les taborites, jusqu'alors invaincus, ne le sont plus et sont diminués militairement.

Mais, en fait, les deux camps sont épuisés.

La bataille met pratiquement fin aux guerres hussites.

Les pourparlers de paix s'accélèrent et, au Concile de Bâle, un compromis théologique est trouvé pour intégrer ou maintenir les hussites schismatiques, au sein de l'Église catholique.

Une partie des taborites part alors en exil, engager une carrière de mercenaire.

Une partie joint les hussites modérés.

Certains, comme Jan Rohác de Dubé, continuent encore le combat.

Ils disposent encore, en 1437, de 4 500 hommes.



Mariage de Claude de Dinteville avec Jeanne de La Baume

Claude de Dinteville (vers 1413-1477), Seigneur d'Échenay, épouse Jeanne de La Baume (morte en 1510). Leurs enfants sont :,



Bataille de Gerberoy

Entrée de l'armée royale à St Denis

L'armée anglaise tient la ville de Saint-Denis, au nord de Paris. D'un côté, Charles VII de France négocie la paix avec Philippe III le Bon et d'un autre côté, il accentue sa pression militaire sur les Anglais.

Au printemps 1435, des capitaines bretons, sur ordre d'Arthur III de Bretagne, surprennent la garnison anglaise de Saint-Denis et parviennent à s'y installer provisoirement. Toutefois, pour chasser les Anglais de Paris, il faut s'y maintenir durablement. Pierre de Rieux défend Saint-Denis.

En mai 1435, l'armée française conduite par Jean Poton de Xaintrailles et Étienne de Vignolles dit La Hire (souvent orthographié Lahire) défait celle des Anglais, conduite par le comte d'Arundel à Gerberoy en Beauvaisis. Jean Poton de Xaintrailles fait prisonnier le comte d'Arundel.

Lors du siège de Saint-Denis, Thomas de Scales commande un corps formé de 728 archers et d'environ 50 fantassins, certains armés d'armes à feu primitives.

Le 1er juin 1435, Jean d'Orléans, Comte de Dunois, entre dans Saint-Denis, étape décisive vers Paris.



Bataille de Grotniki

Mort de Spytko de Melsztyn

Le 4 mai 1439, Spytko de Melsztyn est vaincu par l'armée de Zbigniew Olesnicki à la bataille de Grotniki.

Spytko de Melsztyn meurt lors de cette bataille.

Cette défaite marque la fin de l'opposition en Pologne et consolide le pouvoir du jeune roi Ladislas III Jagellon que la Diète déclare majeur.


Rudolf Stüssi sur le pont sur la Sihl

Bataille de Saint-Jacques sur la Sihl

Mort de Rudolf Stüssi

Mort d'Albrecht Freiherr von Bussnang

La bataille de Saint-Jacques sur la Sihl (Sankt Jakob an der Sihl en allemand) se déroule le 22 juillet 1443 près de Zurich dans le cadre de la guerre civile opposant les troupes des autres états de la confédération helvétique aux Zurichois.

Elle se solde par la défaite des Zurichois.

Elle a lieu en dehors des portes de la ville de Zurich, au-delà de la Sihl près de l'actuelle église de Saint-Jacques, sur la place Stauffacher.

D'après les chroniqueurs zurichois, Rudolf Stüssi, maire de Zurich, succombe alors qu'il défend ardemment le pont traversant la Sihl.

Rudolf Stüssi couvre la retraite de ses troupes lorsqu'il est tué par un confédéré en embuscade sur le pont.

Ce témoignage qui glorifie les mérites de Rudolf Stüssi est toutefois considéré comme de la propagande par les historiens.

Albrecht Freiherr von Bussnang, commandant des forces habsbourgeoises alliées avec Zurich, est tué près de l'autel de la chapelle Saint-Jacques.

D'autres récits des chroniques zurichoises font état de l'acte héroïque d'Anna Ziegler, la femme du gardien qui descendit le pont-levis à l'entrée dite du Rennweg juste à temps pour empêcher les Confédérés de s'introduire dans la cité.

Cette défaite zurichoise n'est pas décisive même si la ville est alors assiégée.


Bataille de la Birse - Dessin colorié au stylo

Combat de Pratteln

Combat de Muttenz

Bataille de Saint-Jacques sur la Birse

Traité d'Ensisheim entre Louis XI et les Confédérés

Frédéric III de Habsbourg, souverain formel de l'Alsace et des confédérés, demande à Charles VII de France d'attaquer les Confédérés anti-zurichois.

Les villes alsaciennes, groupées en ligue, font alliance avec les Suisses anti-zurichois.

La France, ayant signé une trêve avec l'Angleterre, ne sait pas comment se débarrasser des milliers de soldats mercenaires, surnommés les Écorcheurs, qui, inoccupés, mette le royaume de France à feu et à sang.

Charles VII de France saisit l'occasion et envoie ses Écorcheurs en Alsace et en Suisse pour mettre au pas les Suisses et les villes alsaciennes.

Le royaume de France envoie, via Bâle et en direction de Zurich, environ 30 000 à 40 000 mercenaires sous le commandement de Louis XI de France.

Ces mercenaires, endurcis par la guerre de cent ans, sont nommés Armagnacs ou Gugler à cause de leurs casques en forme de capuchon (Guggel en allemand).

Ils incluent aussi des archets écossais connus comme les meilleurs de leur temps.

Ils marchent vers Bâle pour secourir Zürich des confédérés.

Les Confédérés gagnent d'abord un combat contre l'avant-garde française près de Pratteln.

Ils vainquent une unité d'Armagnacs près de Muttenz.

Après que les Français aient traversé la Birse, le combat principal s'engage près de Gundeldingen le 26 août 1444.

Les troupes confédérées sont repoussées par les français en supériorité numérique écrasante.

Elles sont finalement anéanties lors du combat final près de la maladrerie de Saint-Jacques-sur-la-Birse.

Bâle tente vainement un dégagement.

Les Suisses envoient à la rencontre des français 1 300 jeunes guerriers qui proviennent de la garnison de Farnsburg.

À ces jeunes éclaireurs, s'ajoutent 200 bâlois de Bâle-Campagne.

Ce Vorhut ou éclaireurs ont des ordres très stricts qui sont de ne pas attaquer les Armagnacs, et d'attendre l'arrivée des 20 000 soldats suisses.

Mais les 1 500 éclaireurs suisses sont jeunes et indisciplinés.

Excités par leurs victoires successives près de Pratteln puis de Muttenz, ils poussent leurs capitaines à l'attaque immédiate contre le gros l'armée française.

Voulant amener la garnison bâloise à sortir de la ville pour aider les Suisses, ceci afin de pénétrer dans l'enceinte, la puissante cavalerie des Écorcheurs, sous le commandement de Jean V de Bueil, attaque frontalement la phalange suisse sur un plateau se trouvant à un kilomètre de la ville et à la vue des bâlois (près de la Birse).

Des milliers de soldats bâlois sortent alors de la ville pour venir appuyer leurs alliés.

Tombant dans le piège, la colonne baloise aperçoit, suffisamment tôt pour se replier, une forte armée d'Écorcheurs sous le commandement de Louis XI qui se prépare à attaquer la ville.

La colonne baloise reflue alors pêle-mêle dans les enceintes de la ville, abandonnant la phalange suisse à son sort.

Les 1 500 éclaireurs suisses réalisent assez vite qu'ils ne bénéficieront pas du soutien des bâlois.

Ils décident pourtant de se battre jusqu'à la mort, en refusant de se rendre à plusieurs reprises, et sont massacrés jusqu'au dernier.

Cette victoire française aurait coûté la vie à 2 000 Écorcheurs.

Après 10 heures de bataille acharnée, Louis XI, réalisant avoir perdu un trop grand nombre de ses mercenaires contre ce faible nombre de jeunes soldats suisses, abandonne le projet de secourir Zürich et se retire de la Suisse.

Louis XI conclut la paix avec Bâle et les Confédérés le 28 octobre 1444 à Ensisheim (Alsace).

Cette bataille contribue à la réputation des mercenaires suisses en Europe et surtout en France.

Impressionné par la qualité et la force téméraire des jeunes éclaireurs suisses, Louis XI, devenu roi, sera le premier à engager plusieurs milliers des gardes suisses pour sa protection personnelle.

Joachim Rouhault accompagne en 1444 le Dauphin comme premier écuyer de corps à l'expédition d'Allemagne à la tête des Écorcheurs au secours du Duc d'Autriche.

Joachim Rouhault offre ses services à l'Empereur Frédéric III de Habsbourg.


Bataille de Varna - par Jan Matejko

Bataille de Varna

Mort de Ladislas III Jagellon Roi de Pologne et de Hongrie

Ladislas Ier de Habsbourg Roi de de Hongrie

Le 10 novembre ou décembre 1444, l'expédition chrétienne, conduite par Ladislas III Jagellon, Jean Hunyadi et le légat du pape, affronte Mourad II à la Bataille de Varna.

Les croisés sont mis en déroute.

Alors que la bataille semble tourner à l'avantage de Chrétiens, Ladislas III Jagellon se lance dans un assaut à la tête de sa cavalerie pour s'emparer de Murad II.

Le sultan apeuré est sur le point de fuir quand ses Janissaires le retiennent et taillent en pièce Ladislas III Jagellon qui meurt lors de cette bataille.

La Hongrie est alors dans les mains de Ladislas Ier de Habsbourg qui est alors âgé de 4 ans.

Jean Hunyadi assume la réalité du pouvoir.

Alors que le risque de désunion entre la Pologne et la Lituanie est grand, la Pologne subit un interrègne de 3 ans.



Bataille de Ragaz

En mars 1446, après la bataille de Ragaz, les belligérants de la guerre civile entre le canton de Zürich et les 7 autres cantons suisses sont exténués .

Un cessez-le-feu est conclu le 12 juin 1446.



Bataille de Kossovo Polié

En 1448, une nouvelle bataille a lieu à Kossovo Polié.

Les Turcs, grâce à des forces 4 fois plus nombreuses, remportent la victoire sur les troupes hongroises de Jean Hunyadi.

C'est la dernière tentative pour aider l'empire byzantin agonisant.



Bataille de Pilenreuther Weiher

Traité de Barnberg

Après sa défaite à la bataille de Pilenreuther Weiher, Albert III de Brandebourg doit signer le traité de Barnberg le 22 juin 1450.

Il doit rendre les territoires conquis et reconnaître l'indépendance de Nuremberg et des villes avoisinantes.


Portrait Charles VII en 1450 Bataille de Formigny

Bataille de Formigny

Pierre II de Brézé Sénéchal de Normandie

Mort de William de la Pole

Prise de Domfront

Charles VII de France resserre l'alliance bretonne, précieuse pour la reconquête de la Normandie.

Le 15 avril 1450, Jean de Dunois et Jean II de Bourbon expulse entièrement les Anglais de la Normandie par la victoire de Formigny et peut reconquérir la basse vallée de la Seine.

Jean V de Bueil sert lors de cette reconquête.

Charles de Bourgogne participe cette campagne.

Pierre II de Brézé prend part à cette bataille.

En remerciement de ses efforts, le roi lui attribue la charge de grand sénéchal de Normandie, et ce en dépit de la mort de son alliée Agnès Sorel et du déclin de son influence à la cour.

Jean II d'Anjou participe aux sièges de Falaise et de Cherbourg.

Après la reconquête française, le Château de Caen perd définitivement tout intérêt stratégique au plan national.

Edmond Beaufort, Comte de Somerset défend très mal la Normandie.

En quelques mois, il perd tout le comté et doit rentrer en Angleterre

Le Parlement et le Conseil du roi Henri VI Plantagenêt ne pardonnent pas la défaite à William de la Pole.

Le 28 janvier 1450, William de La Pole est arrêté et emprisonné à la Tour de Londres.

William de La Pole est banni pour 5 ans.

Le bateau l'emmenant en France est intercepté par une bande de soldats mécontents appartenant au Duc d'Exeter qui le condamnent à mort.

William de La Pole meurt le 2 mai 1450 décapité.

Les Français reprennent le château Domfront le 2 août 1450.


Siège de Cherbourg - par Martial d'Auvergne - Enluminure issue de l'ouvrage Vigiles de Charles VII - XVe siècle Jean V de Bueil

Siège de Cherbourg

Mort de Prigent VII de Coëtivy Amiral de France, Gouverneur de La Rochelle

Jean V de Bueil Amiral de France

Jean V de Bueil Vicomte de Carentan

En mars 1450, Thomas Kiriell débarque à Cherbourg à la tête de 3 000 soldats pour reprendre le Cotentin et le Bessin.

Dernière possession anglaise en Normandie à la suite de la bataille de Formigny, la forteresse est une fois de plus assiégée.

Prigent VII de Coëtivy est Seigneur de Coëtivy, Baron de Retz et Seigneur de Machecoul, du chef de sa femme.

Prigent VII de Coëtivy meurt au siège de Cherbourg le 20 juillet 1450.

Les troupes françaises parviennent à tromper les Anglais en attaquant la forteresse par la grève, à l'aide de batteries sur pilotis, la poudre et les canons enveloppés dans des peaux enduites de suifs pour les rendre imperméables.

Le 12 août 1450, les remparts cèdent sous les attaques, et Jacques Cœur négocie la reddition qui intervient 2 jours plus tard, par le versement de 2 000 écus à la garnison, et la libération du fils de Thomas Gower, commandant anglais du château.

Jean V de Bueil succède à Prigent VII de Coëtivy et reçoit la charge d'Amiral de France.

Jean V de Bueil reçoit le gouvernement de Cherbourg.

Il répare les murailles et complète le système défensif par une tour à 3 batteries du côté de l'embouchure de la Divette, la tour dite des Sarrasins.

L'amiral possède des pouvoirs étendus, sur la marine de guerre, le commerce maritime, et même le droit de justice sur sa juridiction que constituait l'amirauté.

Jean V de Bueil reçoit également la vicomté normande de Carentan.


Bataille de Castillon La France en 1453

Bataille de Castillon

Mort de John Talbot

Fin de la guerre de Cent Ans

Mort de Jacques Ier de Chabannes Seigneur de La Palice, Charlus, Curton, Madic, Montaigu-le-Blin, Rochefort et Châtel-Perron

Jean Ier de La Rochefoucauld Gouverneur de Bayonne

Le 27 juin 1453, Jacques Ier de Chabannes prend Chalais.

Charles VII de France vient établir son poste de commandement au château de La Rochefoucauld il y séjourne du 12 au 27 juillet 1453.

Le 17 juillet 1453, l'armée de Charles VII de France se heurte au corps expéditionnaire anglais sur les bords de la Dordogne, à quelques centaines de mètres des murailles du village de Castillon.

Les Français ne comptent pas moins de 10 000 hommes et 300 bouches à feu, sous le commandement de Jean de Dunois et des frères Bureau.

Pierre II de Dreux, Jacques Ier de Chabannes, Joachim Rouhault, Charles de Bourgogne, Jean V de Bueil, André de Montfort-Laval et Charles IV d'Anjou participent à cette campagne.

Jacques Ier de Chabannes est blessé.

Les Bretons servent à Castillon, non plus sous les ordres d'Arthur III de Bretagne mais commandés par François II de Bretagne, jeune Comte d'Étampes.

Survenant quelques semaines après la chute de Constantinople aux mains des Turcs, la bataille de Castillon passe presque inaperçue des contemporains. Elle n'en marque pas moins l'Histoire militaire par le triomphe de l'artillerie. Employée pour la première fois de façon rationnelle et systématique en rase campagne, l'artillerie assure la victoire des troupes françaises. La chevalerie n'est plus la reine des batailles !

La bataille se solde par un total de 9 000 morts, blessés et prisonniers.

John Talbot est tué par un boulet et son fils meurt aussi durant ce combat.

Le nom de Talbot provoque un sentiment de peur chez les Français. Le nom de Talbot est prononcé par les mères de famille pour effrayer les enfants indociles.

À l'inverse de son rival John Fastolf, John Talbot fut un piètre tacticien.

Selon Thomas Basin, il est un homme courageux, mais si l'on étudie sa carrière militaire on se rend compte qu'il refuse tout combat avec l'ennemi.

Les deux batailles qu'il a livré sont un désastre : la bataille de Patay et la bataille de Castillon.

Les Anglais sont obligés de rembarquer.

Ils renoncent à jamais à l'Aquitaine et aux possessions continentales de la dynastie royale des Plantagenêt.

La bataille met un terme définitif à la guerre de Cent Ans.

À 10 heures du soir, le 16 juillet 1453, parvient à Charles VII de France la nouvelle de la victoire remportée sur les anglais à Castillon qui lui rend la Guyenne.

Charles VII de France a l'habileté de confirmer les privilèges et d'empêcher toute réaction contre les anciens fidèles d'Henri VI Plantagenêt.

Rares sont ceux qui jugent opportun de fuir en Angleterre.

Le village de Castillon est depuis appelé Castillon-la-Bataille.

Jean Ier de La Rochefoucauld devient Gouverneur de Bayonne en 1453.



Première bataille de Saint-Albans

Lors de la première bataille de Saint-Albans, en mai 1455, Humphrey Stafford combat aux côtés de Beaufort.

Le parti yorkiste emporte la victoire.

Humphrey Stafford est fait prisonnier.



Reprise du pouvoir par Henri VI Plantagenêt

Libération d'Edmond Beaufort

Première bataille de St-Albans

Début de la Guerre des Deux-Roses

Mort d'Edmond Beaufort

Richard d'York rassemble graduellement des forces prêtes à prendre son parti.

Au début de 1455, partiellement guéri, Henri VI Plantagenêt reprend le pouvoir et libère Edmond Beaufort, son ancien lieutenant. Celui-ci, appuyé par Marguerite d'Anjou, la reine, convoque aussitôt un grand conseil en vue de pourvoir à la sûreté du roi contre ses ennemis.

Se sentant menacé, Richard d'York marche sur Londres.

Le 22 mai 1455, les troupes royales, commandées par Edmond Beaufort, sont battues à la première bataille de St-Albans, première bataille de la Guerre des Deux-Roses.

Edmond Beaufort est tué pendant le combat et Henri VI Plantagenêt, blessé, est fait prisonnier.

Richard d'York est le maître de l'heure.

Au cours d'une discussion dans les jardins du Temple, Edmond Beaufort et Richard d'York auraient cueilli, l'un une rose rouge, l'autre une rose blanche. La Guerre des Deux-Roses tire son nom de cette histoire. La rose rouge devint l'emblème des Lancastre, la blanche celle des York.

Cependant, Richard d'York est bientôt forcé de faire marche-arrière et de se réconcilier avec le roi Henri V Plantagenêt I.

Quatre années passent ainsi dans un climat de paix extrêmement fragile.



Bataille de Blore Heath

Bataille de Ludford Bridge

Exil de Richard d'York et d'Édouard IV d'York

Dans le cadre de la guerre des Deux Rose, les batailles de Blore Heath et de Ludford Bridge ont lieu en 1459.

Richard d'York et ses partisans perdent leurs droits civiques et sont, le 20 novembre 1459, considérés comme traîtres.

Richard d'York doit s'exiler en Irlande, tandis que Édouard IV d'York, son fils aîné, s'enfuit à Calais avec Lord Salisbury et Richard Neville, son fils, 16e comte de Warwick, les plus puissants alliés d'York.



Bataille de Sarno

Une partie de l'aristocratie napolitaine fait appel à Jean II d'Anjou.

Ferdinand Ier de Naples est vaincu à Sarno par Jean II d'Anjou en 1460.



Bataille de Northampton

Act of Accord

Mort d'Humphrey Stafford

Le 10 juillet 1460, dans le cadre de la guerre des Deux Rose, Henri VI Plantagenêt est capturé par les partisans de Richard d'York à la bataille de Northampton.

Henri VI Plantagenêt est emmené à Londres.

Humphrey Stafford meurt lors de cette bataille.

Richard d'York est dissuadé, notamment par Richard Neville, de réclamer le trône immédiatement.

Le Parlement juge la revendication des Yorks supérieure à celle des Lancastres et passe l'Act of Accord qui stipule que :

Édouard de Lancastre est ainsi déshérité.

Marguerite d'Anjou et Édouard de Lancastre se réfugient dans le Cheshire, refusent l'Acte d'Accord et poursuivent la guerre.



Bataille de Wakefield

Mort de Richard d'York

Mort d'Edmond d'York

Mort de Richard Neville 5e Comte de Salisbury

Richard Neville 6e Comte de Salisbury

Dans le cadre de la guerre des Deux Rose, le 30 décembre 1460, la bataille de Wakefield oppose les partisans de Richard d'York aux troupes d'Henri VI Plantagenêt.

Richard d'York meurt durant ce combat. Richard d'York est inhumé à Pontefract.

Edmond d'York et Richard Neville sont capturés.

Edmond d'York et Richard Neville meurent le 31 décembre 1460 décapités.

Richard Neville, son fils, devient 6e Comte de Salisbury.

Les têtes Richard d'York, d'Edmond d'York et de Richard Neville sont plantées sur des pieux aux portes de la ville d'York, sur ordre de Marguerite d'Anjou.

Plus tard, le reste de la dépouille Richard d'York sera transporté à l'église de Fotheringhay.


Édouard IV d'York Édouard IV d'York

Bataille de Mortemer's Cross

Mort d'Owen Tudor

Seconde bataille de Saint-Albans

Édouard IV d'York Roi d'Angleterre

George d'York Duc de Clarence

Le 2 février 1461, Owen Tudor commande les forces lancastriennes à la bataille de Mortimor's Cross ou Mortemer's Cross contre les troupes yorkistes d'Édouard IV d'York, fils de Richard d'York.

Owen Tudor est défait et fait prisonnier.

Édouard IV d'York, qui ne veut pas s'embarrasser de prisonniers, fait décapiter Owen Tudor.

Les troupes de la Maison de Lancastre sont victorieuses de la Seconde bataille de Saint-Albans du 17 février 1461.

Édouard IV d'York devient Roi d'Angleterre le 4 mars 1461, à 18 ans.

Les comtés de la March et d'Ulster sont fondus avec la couronne.

Pendant le règne de son frère Édouard IV d'York, Richard III d'York montre une loyauté absolue. Il est l'un des conseillers les plus valables du roi, et aussi un soldat très remarqué.

George d'York devient Duc de Clarence en 1461, lors de l'accession au trône de son frère.

Henri VI d'Angleterre est renversé en 1461 par Édouard IV de la Maison d'York.



Bataille de Ferrybridge

En 1461 a lieu la bataille de Ferrybridge (Guerre des Deux Roses).



Bataille de Towton

Les troupes de la Maison de Lancastre ne peuvent s'emparer de Londres et décident de battre en retraite avant l'arrivée des troupes d'Édouard IV d'York et de Richard Neville.

Les troupes de la Maison d'York les poursuivent et la bataille se déroule le 29 mars 1461 à Towton à environ 16 kilomètres au sud ouest d'York durant plus de 10 heures.

L'arrivée des troupes fraîches de John III Mowbray, Duc d'York, brise le moral des Lancastres qui s'enfuient.

Les estimations varient beaucoup mais le nombre des participants fait de cette bataille la plus sanglante et la plus grande des batailles de la Guerre des Deux-Roses.



Bataille de Giengen

Excommunication d'Albert III de Brandebourg

Albert III de Brandebourg essaie de prolonger son influence en Franconie.

Le 19 juillet 1462, lors de la bataille de Giengen, Louis IX de Bavière bat Albert III de Brandebourg.

Albert III de Brandebourg s'allie avec Georges de Podebrady, Roi de Bohême, son ancien ennemi.

Cela amène le pape Paul II à excommunier Albert III de Brandebourg.



Bataille de Seckenheim

Durant la querelle du canonicat de Mayence, lors de la bataille de Seckenheim en 1462, Frédéric Ier du Palatinat capture Georges de Metz, évêque de Metz, Charles Ier de Bade, Margrave de Bade, et Ulrich V de Wurtemberg.



Bataille de Troïa

Ferdinand Ier de Naples bat Jean II d'Anjou à Troïa en 1462.

Cette victoire est en partie obtenue grâce au renfort de mercenaires albanais, les Arbëresh, qui depuis se sont installés dans le sud de l'Italie.

Jean II d'Anjou doit quitter définitivement l'Italie.



Bataille de Hedgeley Moor et Bataille de Hexham

Ces batailles de la guerre des Deux Roses ont lieu en 1464.



Bataille de Lerida

Bataille de Cervera

Bataille d'Igualada

Bataille de Calaf

Malgré son alliance avec Charles le Téméraire, Pierre V le Connétable essuie plusieurs défaites militaires à Lerida, Cervera et Igualada.

Pierre V le Connétable est définitivement défait à la bataille de Calaf en 1465.


Bataille de Montlhéry

Bataille de Montlhéry

Mort de Jean Fourquet

Mort de Pierre II de Brézé Comte de Maulévrier

Mort de Geoffroy de Saint-Belin Seigneur de Sexfontaines, de Vignory et de Choiseul en Haute-Marne

Le 10 mars 1465, Charles de France frère de Louis XI prend la tête de la Ligue du Bien public.

Odet d'Aydie le Vieux est le confident de Charles de France. Il est de tous les complots contre le Roi.

Jean de Dunois participe à la Ligue du Bien public.

Jean V de Bueil rejoint la Ligue du Bien public.

Jean III de Bourbon prend part à la ligue du Bien public aux côtés de Jean II de Bourbon, son neveu.

François II de Bretagne n'apporte qu'une adhésion tardive et insuffisante.

Jean de Bourgogne est un partisan et un soutien de Louis XI contre la Ligue du Bien public.

Pierre de Laval choisit la fidélité à Louis XI.

Jean II de Bourbon-Vendôme se rallie à Louis XI et combat pour lui à la bataille de Montlhéry.

Louis Ier de Luxembourg entre dans la Ligue du Bien public et commande l'avant garde de Charles le Téméraire.

Louis XI nomme Charles d'Artois lieutenant général pour l'Île-de-France, la Brie, le bailliage de Senlis et le duché de Normandie, ainsi que gouverneur de Paris.

Pour se défendre, Louis XI de France fait appel à François Ier Sforza et aux Liégeois.

Louis XI se met personnellement à la tête d'une grande offensive. Après la chute de Moulins, les Bourbons se soumettent.

Louis XI fait volte-face vers Paris, menacée par les Bretons et les Bourguignons.

Les armées se rencontrent à Montlhéry le 16 juillet 1465.

La bataille est pleine de confusion et de sang et sans réel vainqueur, mais le siège de Paris est brisé.

La désobéissance de Louis Ier de Luxembourg provoque la bataille de Montlhéry, et sa fuite manque d'entraîner une déroute bourguignonne.

Jean Fourquet, officier supérieur des gardes du palais de Louis XI, meurt lors de la bataille. Jeanne Hachette, sa fille, est adoptée par une dame Laisné, qui l'élève jusqu'à ses 18 ans.

Pierre II de Brézé meurt lors de cette bataille.

Geoffroy de Saint-Belin meurt lors de cette bataille.



Déposition de Louis de Bourbon comme Prince-évêque de Liège

Révolte de Liège et Dinant

Sac de Dinant

Bataille de Montenac

Traité de Saint-Trond

La Principauté de Liège sépare géographiquement la Bourgogne et la Flandre au niveau de la vallée de la Meuse.

Liège et de Dinant dépendent de la Principauté de Liège.

Louis de Bourbon est déposé en 1465 par les habitants de Liège et de Dinant, alliés de Louis XI de France.

Le 25 août 1465, Charles le Téméraire prend possession de Dinant, qui est pillée et détruite, et met fin aux velléités liégeoises.

Philippe III le Bon prend les armes contre les armées liégeoises, avec à leur tête Raes de Heers, et les défait le 20 octobre 1465 à Montenaken ou Montenac.

Le 22 décembre 1465, par le traité de Saint-Trond Charles le Téméraire impose ses volontés aux Liégeois.

Philippe III le Bon est institué suzerain de la Principauté.



Révolte des Liégeois

Bataille de Brusthem

Les Liégeois se soulèvent contre leur prince évêque, soutenu par Charles le Téméraire.

Raes de Heers et les États liégeois continuent de résister aux Bourguignons.

Le 26 ou 28 octobre 1467, Charles le Téméraire écrase de nouveau les Liégeois rebelles à Brusthem ou Brustem près de Saint-Trond.

Les milices urbaines, composées, entre autres, de 600 Franchimontois, sont écrasées.

De nombreuses villes et communes, comme Dinant, et Liège elle-même, sont systématiquement mises à sac et détruites en présence de Louis XI.



Bataille de Losecote Field

Lors de la guerre des Deux Roses, une bataille a lieu à Losecote Field en 1469.



Bataille de la forêt de Lipnic

Le 20 août 1470, Étienne III le Grand bat les Tatars dans la forêt de Lipnic près du Nistru ou Dniestr.

Il arrête leurs pillages et capture de nombreux prisonniers Roms qui étaient les éclaireurs, charriers, maquignons et ferblantiers des Tatars, mais deviennent serfs (robi) des boyards ou des monastères moldaves.

Des princes tatars sont également capturés et gardés prisonniers contre rançon.

Quelques-uns, ne pouvant être libérés, préfèrent passer à l'orthodoxie et s'intégrer à l'aristocratie moldave, comme le khân Demir à l'origine la famille princière moldave Cantemir.



Guerre d'Ivan III de Moscou contre Novgorod

Bataille de la rivière Chelon

La principauté de Novgorod signe un traité d'union avec la Lituanie.

Par ce traité, Novgorod accepte un gouverneur polono-lituanien et le respect des franchises promises par le roi Casimir IV Jagellon.

En 1471, Ivan III de Moscou prend prétexte de ce traité d'union pour déclarer la guerre à Novgorod et attaque à cette principauté.

L'armée novgorodienne est taillée en pièces sur les bords de la rivière Chelon.

La ville doit renoncer à son projet avec la Lituanie et payer à Moscou une énorme contribution.


Statut de Saint Georges terrassant le Dragon- à Storkyrkan à Stockholm - célébrant la Bataille de Brunkerberg – par Bernt Notke

Bataille de Brunkerberg

Christian Ier de Danemark tente une dernière fois d'obtenir le trône de Suède.

Sten Sture le Vieil trouve des alliés au Danemark et en Suède avec la famille noble Tott.

En octobre 1471, lors de la bataille de Brunkerberg ou Brunkeberg près de Stockholm, Sten Sture le vieil vainc les armées suédoises et danoises de Christian Ier de Danemark.

Sten Sture le vieil est élevé au rang de sauveur de la nation.

Christian Ier de Danemark maintiendra par la suite sa revendication au trône de Suède.



Retour Édouard IV d'York en Angleterre

Prise de Londres

Bataille de Barnet

Mort de Richard Neville Comte de Warwick

Mort de de John Neville Marquis de Montagu

Charles le Téméraire offre une assistance militaire à Édouard IV d'York, qui retourne en Angleterre et débarque dans le Yorkshire le 14 mars 1471. Édouard marche sur Londres qu'il prend pendant que Richard Neville reste à Coventry où il a levé des troupes.

Édouard IV d'York se déplace et rencontre Richard Neville le 14 avril 1471 près de la ville de Barnet dans le Hertfordshire à 15 km au nord de Londres.

La bataille de Barnet est décisive dans la guerre des Deux-Roses.

Les deux armées sont de nombre égal mais Richard Neville compte sur le soutien de son gendre George d'York, Duc de Clarence, qui se trouve être le frère d'Édouard IV d'York et veut faire la paix avec ce dernier.

L'armée lancastrienne d'environ 13 000 hommes est commandée par :

Richard Neville est avec les réserves.

L'armée Yorkiste d'environ 10 000 hommes est commandée par :

L'armée lancastrienne est en rang hors de la route à Barnet, avec le flanc gauche sur la voie. Les Yorkistes sont placés de part et d'autre de la route.

Les troupes d'Oxford, aidés par leur position de flanc initiale font un effet de choc au début sur la gauche des yorkistes, mais cela est compensé par les brumes qui rendent difficiles pour les ducs de Somerset et d'Exeter de pousser leur avantage. Les deux armées se retrouvent parallèles à la grande route plutôt que perpendiculaire. Certaines troupes lancastriennes se confondent entre elles comme étant ennemies dans la confusion qui suivit (les symboles de cercle étaient presque identique avec les yorkistes).

Comme la brume se lève et Richard Neville reconnaît sa défaite et il meurt fauché alors qu'il essaie d'atteindre son cheval.

John Neville, son jeune frère, le marquis de Montagu est aussi tué probablement par les troupes du Comte d'Oxford quand le cri de trahison est entendu.

Édouard IV d'York accorde alors la tutelle de François Lovell, encore mineur, à Élisabeth d'York, sa sœur et à John de la Pole, son époux.


Bataille de Tewkesbury

Bataille de Tewkesbury

Mort d'Édouard de Lancastre

Mort de Edmond Beaufort le jeune Duc de Somerset

Marguerite d'Anjou prisonnière

L'armée de Marguerite d'Anjou est commandée par Edmond Beaufort le Jeune, Duc de Somerset, son dernier commandant aguerri.

Le 4 mai 1471, il veut traverser la rivière Severn à Gloucester. L'accès lui est refusé par le gouverneur yorkiste de la ville et du château de Gloucester, Sir Richard Beauchamp.

Les yorkistes arrivent à marches forcées sur une position préparée pour les 6 000 hommes. Ils sont supérieurs en artillerie mais légèrement moins nombreux.

Somerset se trompe dans ses positions de bataille suffisamment pour permettre au jeune frère du roi, Richard III d'York, Duc de Gloucester, d'attaquer son flanc. La panique s'installe parmi les lancastriens qui battent en retraite.

Edmond Beaufort, Duc de Somerset, aurait tué l'un de ses propres commandants, le seigneur Wenlock, comme punition pour son manque d'initiative. Wenlock était un ancien capitaine yorkiste.

Dans un champ connu comme le "pré sanglant", environ la moitié des forces Edmond Beaufort est massacrée. D'autres se réfugièrent dans l'abbaye. L'abbé qui célèbre une messe demande leur grâce mais beaucoup sont traînés à l'extérieur et égorgés.

Tous les chefs, incluant Edmond Beaufort le Jeune, sont exécutés sommairement peu après. Marguerite d'Anjou et sa belle-fille Anne Neville sont enfermées à la Tour de Londres où Henri VI Plantagenêt est déjà emprisonné.

Édouard de Lancastre, fils d'Henri VI Plantagenêt, meurt durant la bataille.

Il est le seul héritier présomptif au trône anglais mort dans une bataille.



Mort de Jean V d'Armagnac

Mort de Jeanne de Foix

Charles Ier d'Armagnac Comte d'Armagnac et de Rodez

Jean V d'Armagnac est assiégé à Lectoure et meurt le 5 mars 1473 durant l'assaut, avec une grande partie de la population.

Après la bataille de Lectoure Jeanne de Foix est dépouillée de ses bijoux et de ses joyaux et traînée dans le château de Buzet-sur-Tarn, devenu, pour la circonstance, prison d'État bien qu'elle soit enceinte de 7 mois pour y être enfermée à côté du cadavre de son mari.

Là, sur l'ordre de Louis XI qui cherche l'extinction de la Maison d'Armagnac, elle voit entrer dans son cachot le sombre cardinal Jouffroy, qui donne l'ordre aux apothicaires et aux soldats qui l'accompagnent de contraindre l'infortunée Comtesse à absorber un breuvage pour détruire, après l'Armagnac mort, celui qui ne vivait pas encore ! Jeanne de Foix avorte et meurt 2 jours plus tard.

Charles Ier d'Armagnac devient Comte d'Armagnac et de Rodez en 1473.



Mariage de Jean IV d'Amboise avec Catherine de Saint-Belin

Jean IV d'Amboise (1440-1516), Seigneur de Bussy épouse le 30 juin 1474 Catherine de Saint-Belin (1455-1502), Dame de Sexfontaines. Leurs 16 enfants sont :



Bataille de Vaslui

Le 10 janvier 1475, Étienne III le Grand repousse les Ottomans du sultan Mehmed II à la bataille de Vaslui.

Cette victoire a un grand retentissement, parvenant jusqu'aux oreilles du pape Sixte IV qui qualifie Étienne III le Grand d'athlète du Christ.



Seconde bataille de Toro

La bataille décisive a lieu près de Toro, le ler mars 1476.

Le cardinal de Mendoza et l'archevêque de Tolède, chacun dans le camp opposé à celui qui avait d'abord été le sien, se battent furieusement.

Aussi confuse que sanglante, elle coûte la vie à 10 000 hommes.

Chacun se déclare vainqueur.

Mais le Alphonse V de Portugal abandonne le champ de bataille et se retire à Castromino.

Moralement défait, il a compris que ni les trésors portugais ni les machinations de la noblesse de Castille ne peuvent lui donner gain de cause.

Ferdinand annonce sa victoire à Isabelle qui fait aussitôt chanter le Te Deum en l'église Saint-Paul de Tordesillas, où elle se rend pieds nus.

Elle organise des fêtes, proclame à travers les Espagnes la nouvelle de son triomphe, en sorte que tout le monde y croit.

L'archevêque de Tolède, le principal allié d'Alphonse, l'abandonne, suivi par d'autres.

Le roi du Portugal forme d'autres plans et quitte la Castille en compagnie de Jeanne, après avoir fortifié la frontière.

Cette manœuvre, et non le succès de leurs armes à Toro, donne leur royaume à Isabelle et Ferdinand.


Début de l'Inquisition

Parallèlement, Isabelle et Ferdinand organisent l'Inquisition, chassent les Juifs d'Espagne, et réduisent l'influence des grands féodaux.



Bataille de la Valea Alba

Siège de Suceava

Siège de Hotin

Le 26 juillet 1476, l'armée d'Étienne III le Grand se replie dans la vallée de la Moldova et pratiqu la politique de la terre brûlée devant les Ottomans.

Étienne III le Grand est pourtant battue à la Valea Alba, au nord ouest de Roman.

La Moldavie est dévastée

Si les Ottomans lèvent le siège de Suceava et de Hotin le 10 août 1476, c'est seulement faute de pouvoir trouver du ravitaillement.

Étienne III le Grand signe la paix avec les Ottomans, et se résout à payer le tribut annuel de 6 000 ducats d'or.

La Moldavie devient ainsi à la fois vassale :

situation diplomatiquement instable.


Le duc René II d'Anjou à la tête de ses troupes suisses devant la ville de Saint-Dié -Liber Nanceidos - Pierre de Blarru, 1519 Antoine dit le Grand Bâtard de Bourgogne La France en 1477

Bataille de Nancy

Olivier de la Marche Prisonnier

Mort de Charles le Téméraire

Mort de Claude de Dinteville Seigneur de Commarin et d'Échenay en Haute-Marne

Antoine de Bourgogne Prisonnier

Charles le Téméraire se replie sur Dijon où il commence à lever de nouvelles troupes et à équiper sa nouvelle armée.

René II d'Anjou, ne reste pas inactif. La Confédération Suisse ne souhaite pas intervenir, mais l'autorise à engager 9 000 mercenaires, ce qu'il fait, financé par Louis XI. Huit mille soldats alsaciens le rejoignent également. Le lieu de regroupement des armées est fixé à Saint-Nicolas de Port.

Un détachement bourguignon envoyé en éclaireur le 2 janvier 1477 est surpris et taillé en pièces.

Le Comte de Campobasso et ses troupes se rallient au Lorrain le 4 janvier 1477. C'est une armée de 19 à 20 000 hommes qui se rassemble.

Charles le Téméraire, apprenant l'arrivée prochaine de l'armée de René II d'Anjou, prend position sur une éminence à proximité de Jarville. Malgré la défaite de Morat, où il avait été attaqué sur son flanc, Charles le Téméraire néglige la protection de son côté droit, qui est sur la lisère du bois de Saurupt.

Avant l'aube du dimanche 5 janvier 1477, René II d'Anjou quitte Saint-Nicolas de Port. Son armée avance dans la campagne lorraine recouverte de neige.

À Laneuveville, des éclaireurs repèrent un guetteur bourguignon et le tuent.

Désormais, Charles le Téméraire ne sait rien de l'armée qui arrive.

Les capitaines et René II d'Anjou, sur les rapports des éclaireurs décident de contourner l'armée bourguignonne par le bois de Saurupt pour l'attaquer de flanc.

Pour donner le change, ils envoient un petit détachement, commandé par Vautrin Wisse, par la route de Nancy à Saint-Nicolas de Port.

L'effet de surprise est total et le sort de la bataille se joue en quelques minutes.

Josse de Lalaing reçoit le premier assaut, est grièvement blessé et meurt.

Jacques Galleotto, blessé, s'enfuit avec ses troupes le long de la Meurthe, la traverse au gué à Tomblaine et s'enfuit vers le nord.

Charles le Téméraire tente de se tourner contre l'assaillant, mais le gros de ses troupes se disloque et s'enfuit.

Campobasso tient le pont de Bouxières-aux-Dames, au nord de Nancy, et massacre l'armée bourguignonne qui tente de fuir vers Metz, se contentant de ne faire prisonnier que les seigneurs importants, dont Olivier de la Marche.

Alors qu'il pourchasse les fuyards de son armée, Charles le Téméraire trouve la mort.

Il est vraisemblablement assassiné par l'un de ses généraux, le condottiere napolitain Campobasso qu'il avait insulté auparavant.

Claude de Dinteville meurt aux côtés de Charles le Téméraire.

Les défenseurs de la ville font une sortie et pillent le camp bourguignon.

Ce n'est que le lendemain, sur les indications de Baptiste Colonna, un page du duc de Bourgogne qui l'avait vu tomber à proximité de l'étang Saint-Jean, que Charles le Téméraire est retrouvé et identifié. Son corps est défiguré et à moitié dévoré par les loups.

Une croix sera posée pour marquer le lieu de la mort du Téméraire. Ce lieu se trouve actuellement place de la Croix de Bourgogne.

Charles le Téméraire est inhumé à la collégiale Saint-Georges.

Devant le numéro 30 de la Grand-Rue à Nancy, une indication 1477 sur les pavés indique l'emplacement où le corps du Téméraire fut déposé avant son inhumation.

En souvenir de la défaite du Téméraire, la ville adopte comme emblème le chardon et comme devise non inultus premor (nul ne s'y frotte, ou qui s'y frotte s'y pique)

Antoine de Bourgogne est fait prisonnier à la bataille de Nancy.

Louis XI demande instamment à René II d'Anjou, Duc de Lorraine, de lui céder le prisonnier.

Antoine de Bourgogne prie René II d'Anjou de ne pas le livrer au plus implacable ennemi de sa maison, et lui offre une rançon considérable.

René II d'Anjou le conduit lui-même au monarque français, qui l'achète pour la somme de 10 000 écus.

Mais, à l'étonnement de toute l'Europe, il le comble d'honneurs et de biens, espérant se l'attacher.

En effet, Antoine de Bourgogne le sert avec zèle.



Bataille de Guinegatte

Le 7 août 1479, Maximilien Ier de Habsbourg à la tête des Bourguignons après une bataille indécise bat à Guinegatte les troupes de Louis XI.

Avec l'appui de Marguerite d'York, veuve de Charles le Téméraire, il reconstitue contre Louis XI l'alliance anglo-bourguignonne.


Basilique Saint-Nicolas-de-Port

Construction de l'église de Notre-Dame de Bonsecours et de l'église des Cordeliers

Construction de la Basilique Saint-Nicolas-de-Port

Reconstruction du Palais Ducal de Nancy

Sur les lieux de la bataille de Nancy, René II d'Anjou fait édifier l'église de Notre-Dame de Bonsecours. Il fait également construire dans la ville l'église des Cordeliers.

René II d'Anjou ordonne la construction de la Basilique de Saint-Nicolas-de-Port pour symboliser sa reconnaissance à Saint-Nicolas, saint patron de la Lorraine et pour accueillir des pèlerins toujours plus nombreux.

En 1481, commence la construction de la Basilique, qui sera consacrée en 1560. Dés lors, ducs et personnages célèbres de Lorraine, princes et rois de France se succèdent pour demander la protection de Saint Nicolas. Le trésor comporte le Bras reliquaire de Saint Nicolas en vermeil, or et argent.

René II d'Anjou fait également reconstruire le Palais Ducal de Nancy.


Henri VII Tudor

Débarquement en Angleterre d'Henri VII Tudor

Bataille de Bosworth Field

Mort de William Brandon

Fin de la guerre des Deux Roses

Mort de Richard III d'York

Dynastie Tudor

Henri VII Tudor Roi d'Angleterre

Édouard Plantagenêt Prisonnier

Après avoir triomphé de plusieurs complots, Richard III d'York doit affronter l'invasion du royaume par Henri VII Tudor, héritier des Lancastres, qui débarque en Angleterre le 7 août 1485.

La Bataille de Bosworth Field oppose Richard III d'York à Henri VII Tudor le 22 août 1485. Richard III d'York est battu, trahi par un de ses vassaux.

Tombé de cheval, Richard III d'York crie :

Un cheval ! Un cheval ! Mon royaume pour un cheval !"

Mais il est percé de coups, tué par Henri VII Tudor.

Il est le dernier roi tué dans une bataille.

Son corps inhumé à Leicester est, sous Henri VIII Tudor, exhumé et jeté dans le Soar.

C'est un homme ambitieux, mais probablement innocent de la plupart des crimes dont il est accusé. Une grande partie de cette réputation est due à la pièce de Shakespeare qui porte son nom.

Le gonfalonnier William Brandon meurt lors de cette bataille de Bosworth.

Charles Brandon, son fils, sera alors élevé à la cour d'Henri VII Tudor avec les princes d'Angleterre, en particulier avec Mary Tudor et Henri VIII Tudor.

Bérault Stuart se bat en Angleterre et se distingue lors de cette bataille.

La guerre des Deux Roses prend ainsi fin.

Henri VII Tudor devient Roi d'Angleterre en 1485, premier souverain de la dynastie Tudor.

Innocent VIII le reconnaît Henri VII Tudor comme monarque légitime.

John de la Pole se réconcilie avec Henri VII Tudor.

Après la mort de Richard III d'York, Édouard Plantagenêt est emprisonné par Henri VII Tudor à cause de ses droits au trône qui pouvaient le menacer.

Gerald FitzGerald réussit habillement à maintenir sa position en Irlande.



Bataille de Kopersztyn

Jean Ier Albert Jagellon se distingue par sa brillante victoire sur les Tatars à Kopersztyn en 1487.



Bataille de Nontron

Au sud, le sire de Candale bat Alain d'Albret à la bataille de Nontron. Celui-ci voulait rejoindre les rebelles du Nord, mais est forcé de livrer des otages.



Bataille de Béthune

Mathieu le Grand Amiral

Mathieu le Grand Gouverneur de Guyenne

Mathieu le Grand se signale au combat de Béthune en 1487

Mathieu le Grand est nommé amiral et gouverneur de Guyenne ;



Lambert Simnel Prétendant au trône d'Angleterre

Bataille de Stoke Field

Mort de John de la Pole

Mort de Thomas Broughton

À 10 ans environ, Lambert Simnel est pris comme pupille par un prêtre appelé Roger Simon ou Richard Symonds qui sort d'Oxford. Il apprend au garçon les bonnes manières.

Roger Simon remarque une ressemblance frappante entre Lambert Simnel et les fils d'Édouard IV d'York : Édouard V d'York et Richard IV d'York, qu'on suppose assassinés. Il a d'abord l'intention de présenter Lambert Simnel comme Richard IV d'York.

Cependant, Roger Simon entend des rumeurs selon lesquelles Édouard Plantagenêt, Comte de Warwick est mort pendant son emprisonnement à la Tour de Londres.

Édouard Plantagenêt a approximativement le même âge et a des droits sur le trône comme fils de George d'York, le frère du roi Édouard IV.

Roger Simon fait courir une rumeur selon laquelle Édouard Plantagenêt, s'est enfui de la Tour de Londres et est sous sa protection.

Il emmène Lambert Simnel en Irlande où se trouvent toujours des partisans de la cause yorkiste. Il le présente à Gerald FitzGerald, 8e comte de Kildare. Ce dernier décide de les appuyer.

Henri VII Tudor qui détient Édouard Plantagenêt à la Tour de Londres, le fait paraître en public le 2 février 1487 pour prouver que Lambert Simnel est un imposteur. Henri VII Tudor proclame une amnistie générale pourvu que les contrevenants se soumettent.

John de la Pole rejoint la conspiration et prétend qu'il a participé à la fuite imaginaire d'Édouard Plantagenêt.

Lambert Simnel s'enfuit en Bourgogne, où Marguerite d'York, sœur de George d'York, est l'épouse de Charles le Téméraire.

Gerald FitzGerald rassemble une armée de soldats irlandais sous le commandement de Thomas Geraldine pour envahir l'Angleterre et renverser Henri VII Tudor.

Marguerite d'York rassemble 2.000 mercenaires flamands et les expédie en Irlande sous les ordres de Martin Schwarz, un chef militaire réputé.

Ils y arrivent le 5 mai 1487. Le roi Henri VII Tudor en est informé et commence à réunir des troupes.

Francis Lovell se joint à Lambert Simnel.

Le 24 mai 1487 Lambert Simnel est couronné Roi d'Angleterre en la Cathédrale de Dublin sous le nom Édouard VI.

Les troupes flamandes et irlandaises de Lambert Simnel débarque sur l'Île de Piel dans la région de Furness dans le Lancashire le 5 juin 1487. Cette armée est rejointe par certains partisans anglais.

Pourtant, la majeure partie des nobles de l'endroit, à l'exception de Thomas Broughton, ne la suive pas.

Les rebelles se heurtent à l'armée d'Henri VII Tudor le 16 juin 1487 à la bataille de Stoke Field et sont vaincues.

Cette bataille s'inscrit dans le cadre de la guerre des Deux Roses.

Gerald FitzGerald est capturé tandis que John de la Pole et Thomas Broughton sont tués.

Francis Lovell disparait. Des rumeurs rapportent qu'il s'est enfui et caché pour échapper au châtiment.

Roger Simon n'est pas exécuté en raison de son statut sacerdotal, mais est emprisonné à vie.

Henri VII Tudor pardonne au jeune Lambert Simnel, probablement parce qu'il n'a guère été qu'une marionnette entre des mains d'adultes, et lui donne un emploi aux cuisines royales comme tourneur de broche.

En novembre 1487, John de la Pole est déchu de manière posthume.

Ses frères, dont Richard de la Pole, réfugiés en France continuent à porter le titre de Duc de Suffolk.


Bataille de Saint-Aubin du Cormier - Gravure de Lesueur (XIXe siècle). Tombeau de François II de Bretagne et de Marguerite de Foix - début du XVI siècle - par Michel Colombe et Jean Perréal

Louis II d'Orléans et François II de Bretagne rebelles au Parlement de Paris

Prise de Vannes, Auray et Ploërmel

Confiscation des biens de Louis II d'Orléans

Prise de Fougères et de Dinan

Bataille de Saint-Aubin-du-Cormier

Jean de Châlon et Louis II d'Orléans Prisonniers

Traité du Verger

Fin de l'indépendance bretonne

Mort de François II de Bretagne Duc de Bretagne

Le 20 janvier 1488, Louis II d'Orléans, futur Louis XII, et François II de Bretagne sont déclarés rebelles au Parlement de Paris.

Eux et leurs complices ne sont plus considérés comme des vassaux rebelles, mais comme des sujets coupables de lèse-majesté.

Louis Malet de Graville est pendant la campagne de Bretagne, un véritable et habile ministre de la guerre.

Au printemps, Louis II d'Orléans reprend Vannes, Auray et Ploërmel pour François II de Bretagne.

Le vicomte de Rohan est forcé de capituler.

Le 24 avril 1488 suivant, un arrêt de confiscation est rendu contre tous les biens de Louis II d'Orléans.

Alain d'Albret obtient un subside de la cour d'Espagne, et rejoint la Bretagne avec 5 000 hommes.

Maximilien Ier de Habsbourg envoie lui aussi 1 500 hommes.

Pendant que Louis II de La Trémoïlle, Lieutenant général des armées royales, rassemble ses forces sur les limites du duché.

Geoffroy de Chabannes et Jacques II de Chabannes, son fils, font partie de l'ost française.

Lord Scales débarque avec des renforts anglais.

Maximilien Ier de Habsbourg est occupé par une rébellion en Flandres, soutenue par le maréchal d'Esquerdes.

Les soutiens de François II de Bretagne se disputent la main d'Anne de Bretagne :

tous candidats.

La guerre se poursuit avec notamment la prise de Fougères par les troupes royales le 12 juillet 1488, puis de Dinan.

L'armée française de Charles VIII, commandée par Louis II de La Trémoïlle, bat les rebelles, commandés par Jean IV de Rieux, à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier le 28 juillet 1488, ce qui met fin à la guerre.

Louis Malet de Graville assiste à cette bataille.

François II de Bretagne et Louis II d'Orléans doivent se soumettre.

Cette bataille est suivie de la prise de plusieurs places fortes : Ancenis, Châteaubriant, et Saint-Malo.

Jean de Chalon, Prince d'Orange, et Louis II d'Orléans sont faits prisonniers à Saint-Aubin-du-Cormier.

Louis II d'Orléans est incarcéré en forteresse pendant 3 années, à Angers, Sablé, au château de Lusignan, à Poitiers, à Mehun-sur-Yèvre et à Bourges, dans des conditions très dures.

François II de Bretagne doit signer avec Charles VIII de France le traité du Verger le 19 août 1488.

François II de Bretagne :

Ce traité de paix met fin à l'indépendance bretonne.

François II reconnaît devoir l'hommage lige au roi de France et autorise l'appel des cours de justice au parlement de Paris.

Une amnistie est alors accordée à Jean de Lescun, François Ier d'Orléans-Longueville, et la plupart des conjurés.

Cette victoire française sur les bretons marque la fin de la Guerre Folle.

François II de Bretagne meurt à Couëron le 9 septembre 1488.

Son tombeau, initialement dans l'église des Carmes, a été transporté après la Révolution, dans la cathédrale Saint-Pierre de Nantes.

Le règne et la vie de François II de Bretagne montrent les efforts d'un duc persévérant pour assurer l'indépendance de sa principauté.

Ses échecs finaux sont essentiellement dus au renforcement considérable de la puissance du roi de France, diplomatiquement, financièrement et militairement, conséquence de la perte de tous ses alliés.

Jean IV de Rieux devient capitaine de la ville de Nantes en 1488,

Jean IV de Rieux est désigné comme tuteur de la jeune Anne de Bretagne.



Bataille de Sauchieburn

Mort de Jacques III d'Écosse

Jacques IV Stuart Roi d'Écosse

Le 9 juin 1488, a lieu la bataille de Sauchieburn, près de Stirling.

Dans la confusion qui suit cette bataille, Jacques III d'Écosse meurt le 11 juin 1488 poignardé.

Jacques IV Stuart est couronné Roi d'Écosse.


Première guerre d'Italie L'Italie en 1494

Première guerre d'Italie

Conquête de la Savoie, du marquisat de Saluces et du Montferrat

Bataille de Rapallo

Bataille de Valenza

Bataille de Tortona

Bataille d'Alessandria

Prise de Mordano

Prise de Fivizzano

La première guerre d'Italie dure de 1494 à 1497.

Pour justifier son entrée dans la péninsule italienne, Charles VIII de France prétexte le soutien à Ludovic le More, Duc de Milan, pour mener une nouvelle croisade contre l'Empire ottoman afin de délivrer Jérusalem.

Même les contemporains ne croient pas à ce prétexte.

Charles VIII de France est à la tête d'une armée composée :

François II, Louis II d'Orléans, futur Louis XII, Gilbert de Bourbon-Montpensier, Jacques II de Chabannes, Guillaume Ier de Montmorency, Anne de Montmorency, Louis Malet de Graville, Jean de Ganay et Pierre de Rohan-Guémené participent à cette expédition.

Louis II de La Trémoïlle accompagne Charles VIII de France en tant que chambellan.

Charles VIII de France part le 25 janvier 1494.

Charles VIII de France arrive à Lyon le 6 mars 1494.

Charles VIII de France franchit le col de Montgenèvre le 2 septembre 1494 et arrive dans le Piémont.

L'expédition est d'abord une longue série de victoires, car le Roi de France apparaît en libérateur des villes italiennes, souvent soumises à de véritables tyrannies.

Parallèlement, le 6 septembre 1494, les troupes franco-milanaises commandées par Louis d'Orléans, futur Louis XII, appuyées par la marine française, mettent en déroute à Rapallo, près de Gênes, Alphonse II de Naples et une armée de 5 000 Aragonais, fraîchement débarqués dans le port de Gênes.

Charles VIII de France doit traverser les états de Charles II de Savoie pour mener sa campagne d'Italie.

Les Français avancent rapidement et atteignent la ville d'Asti le 9 septembre 1494.

Il conquiert facilement la Savoie et le marquisat de Saluces et du Montferrat.

Jacques II de Chabannes combat d'abord dans le duché d'Asti à Valenza, Tortona et Alessandria.

Le 21 septembre 1494, Louis II d'Orléans tombe malade, atteint de paludisme

En octobre 1494, Jacques II de Chabannes est dans le Milanais dont le duc Ludovic Sforza est allié du roi de France.

Charles VIII de France qui est malade de la petite vérole, ne peut pénétrer dans Gênes avant le 6 octobre 1494.

L'armée française continue alors en direction de Naples.

Le 20 octobre 1494, les Français prennent Mordano, en Romagne, et y massacrent civils et soldats

Le 26 octobre 1494, le bourg de Fivizzano subit le même sort.



Bataille de Terranova

Bérault Stuart participe à la bataille de Terranova en 1495.


Bataille de Seminara

Bataille de Seminara

La première bataille de Seminara a lieu en Calabre le 28 juin 1495 entre :

Les français sont vainqueurs.

Robert Stuart d'Aubigny prend une grande part à cette victoire.

Bérault Stuart est fait Marquis de Squillezo et Comte d'Acri.



Bataille de Fornoue

Après avoir quitté Naples, l'armée française fait plusieurs haltes prolongées, notamment à Sienne puis à Pise, ce qui donne le temps à l'armée ennemie de la devancer et de l'attendre au débouché des Apennins, à proximité de Parme.

Charles VIII de France fait traverser à grand-peine les Apennins à son artillerie qu'il ne peut se décider à abandonner.

Il arrive devant les coalisés menés par François II Gonzague à Fornoue près de Parme le 5 juillet 1495.

L'armée française comporte 9 000 hommes dont 2 500 Suisses et 1 000 cavaliers

L'armée des coalisés comporte 35 000 hommes dont 5 000 chevau-légers et 2 600 cavaliers.

Pierre II d'Urfé se trouve à Fornoue, ayant commandement de l'armée.

Le 6 juillet 1495, Charles VIII de France envoie Philippe de Commines proposer en vain aux coalisés de laisser l'armée française poursuivre son chemin vers la France.

En vain, les Français, à court de vivres, sont obligés d'accepter le combat.

Jacques de Trivulce et Pierre de Rohan-Guémené, Maréchal de Gyé, commandent l'avant-garde.

Louis II de La Trémoïlle commande le corps de bataille.

Le Vicomte de Narbonne commande l'arrière-garde.

Ils sont dans un vallon d'où ils ne peuvent déboucher qu'en prêtant le flanc à l'armée ennemie située sur une colline de l'autre côté d'un torrent guéable à cette période de l'année.

Voyant les Français en mouvement, l'ennemi passe le torrent et attaque simultanément l'avant et l'arrière-garde française.

La charge italienne menace par deux fois Charles VIII de France qui fait preuve de bravoure et est encerclé.

Le roi risque de se faire capturer ou blesser.

Il crie : À la rescousse Montoison.

Philibert de Clermont dit le brave Montoison, Chambellan du Roi, Lieutenant général des armées du Roi, gouverneur de Ferrare, sauve alors le Roi.

S'emparant du bagage de l'armée française, les coalisés se mettent à le piller plutôt que de combattre.

Les coalisés perdent la bataille et s'enfuit en déroute.

Le combat dure moins d'une heure.

Les troupes françaises montrent un courage et une fougue que les Italiens reconnaissent en lui donnant le nom de furia francese.

Jacques II de Chabannes s'illustre lors de cette bataille.

Les Français ont 1 000 morts et les coalisés 2 000.

Les Français n'osent pas poursuivre les coalisés jusqu'à Parme pour tenter de leur infliger une défaite plus nette.

C'est une victoire de la Ligue de Venise dans la mesure où le bagage et le trésor de guerre napolitain de l'armée française est repris par les troupes de François II Gonzague.

Menacés par la disette, les Français lèvent le camp en secret pendant la nuit et prennent une certaine avance sur les coalisés.

Après s'être regroupés et avoir pris conscience du départ des Français, les coalisés sont bloqués par le torrent dont le débit a brusquement augmenté.

L'armée française poursuit sa retraite pour arriver à Asti dans un état de délabrement certain.

François II Gonzague est remercié par une nomination au grade de capitaine général et ses appointements sont augmentés.

Pierre de Rohan-Guémené conclut une trêve avec les Vénitiens.

Charles VIII de France regagne la France où il arrive en octobre 1495.

Les Napolitains ne tardent pas à rappeler Ferdinand II de Naples, leur roi.

Au retour cette expédition, Louis Malet de Graville est remboursé par Charles VIII, d'une somme de 23 175 livres qu'il avait avancé de ses deniers.

Charles VIII de France revient en France, nourri de l'art italien, faisant ainsi entrer la Renaissance en France.

Il ramène de prodigieuses collections dérobées à Florence et à Rome, qui vont enrichir les collections françaises.

Il fait connaître en France, sous de nouveaux aspects, l'Antiquité et la Renaissance italienne.


Forêt de Cosmin

Siège de Suceava

Bataille de la forêt de Cosmin

Bataille de Sipinti

En 1497, Jean Ier Albert Jagellon met de côté les plans pour l'invasion ottomane.

Jean Ier Albert Jagellon réussit à rassembler 80.000 hommes et se prépare à une expédition lorsque Étienne III le Grand envahit Ruthenia et le pille.

Pour restaurer sa suzeraineté sur la Moldavie et briser l'allégeance de celle-ci à la Hongrie et à l'Empire ottoman, Jean Ier Albert Jagellon entre en Moldavie à Hotin, décidant de ne pas prendre la forteresse.

Il se rend directement à Suceava et l'assiège du 24 ou 26 septembre 1497 au 16 octobre 1497, sommant Étienne III le Grand de ne prêter allégeance qu'à la Pologne.

Étienne III le Grand utilise la tactique de la terre brûlée.

Mais Jean Ier Albert Jagellon ne réussi pas à sécuriser ses lignes de communication avec la Pologne.

Son approvisionnement s'avère impossible et les Polonais sont été obligés de vivre d'une terre déjà épuisée.

Étienne III le Grand négocie avec lui et le rassure.

Face à la famine, la maladie, le mauvais temps et la perspective de l'hiver prochain, Jean Ier Albert Jagellon est obligé de lever le siège.

Étienne III le Grand obtient le retrait des troupes polono-lituaniennes vers Lwow.

Apparemment, Étienne III le Grand leur accorde un passage sûr à la condition qu'ils retournent en Pologne par le chemin pris à l'aller.

Étienne III le Grand ne permet pas qu'une autre partie de son pays soit dévastée par les troupes polonaises dans leur retraite.

Jean Ier Albert Jagellon ne lui fait pas confiance, quitte Suceava le 19 octobre 1497 et marche vers la Siret.

Étienne III le Grand réagit et surprend Jean Ier Albert Jagellon avec son armée dans la forêt de Cosmin où il lui inflige une cuisante défaite le 26 octobre 1497.

La Forêt de Cosmin est située près de Tchernivtsi en Ukraine, à environ 50 km au nord de de Suceava, dans les collines entre :

Jean Ier Albert Jagellon est incapable de déployer ses forces, rendant la cavalerie lourde polonaise complètement inutile.

La bataille dure 3 jours.

Le 29 octobre 1497, un contingent moldave intercepte une force de secours polonaise assemblée à la hâte et l'anéantit totalement à Lentesti.

Le 30 octobre 1497, au moment où Jean Ier Albert Jagellon traverse le Prut à Cernau?i, le reste de son armée est taillé en pièces à Sipinti.



Bataille de Sapienza

Le 12 août 1499, les Turcs battent la flotte vénitienne à Sapienza en Italie.



Bataille de la Calva

Maximilien Ier de Habsbourg s'efforce de soumettre les Suisses mais les confédérés suisses sont partout vainqueurs contre Maximilien Ier de Habsbourg et remportent une grande victoire à la bataille de la Calva qui met fin à la guerre de Souabe.



Tentative de conquête de la Dithmarse

Bataille de Hemmingstedt

La Dithmarse, en Allemagne du nord, constitue une république paysanne indépendante (en allemand : Bauernrepublik).

En 1500, Frédéric Ier de Danemark réussit à convaincre Jean Ier de Danemark, son frère, d'entreprendre la conquête de la Dithmarse.

Frédéric Ier se met à la tête d'une grande armée composée de soldats du duché, mais également de soldats de l'Union de Kalmar pour laquelle Jean Ier de Danemark est, de façon brève, roi.

Cette armée, composée essentiellement de mercenaires allemands, comptant 12 000 à 15 000 hommes, est battue à plate couture par une armée paysanne bien inférieure en nombre lors de la bataille de Hemmingstedt le 17 février 1500.

La plupart de ses soldats sont capturés par les paysans dithmarses, qui les entraînent dans un piège après avoir ouvert les digues des zones de basse-terre.

Dans cette bataille, un tiers des chevaliers du Schleswig-Holstein perdent la vie.

La défaite ébranle le prestige de Jean Ier de Danemark.



Bataille de Tripalda

Siège de Canosa

Seconde bataille de Terranova

Bérault Stuart participe à la victoire de Tripalda en juin 1502.

Bérault Stuart participe au siège et à la capitulation de Canosa,

Bérault Stuart participe à la seconde bataille de Terranova ou Terrina,



Bataille de Montleone

Bérault Stuart à la bataille de Montleone en février 1503,

L'armée française est défaite à Gioia.

Bérault Stuart voit la perte de la Calabre en 1503.

Bérault Stuart est fait prisonnier en mai 1503.



Traité de Lyon

Bataille de Seminara

En avril 1503, à Lyon, Philippe Ier le Beau parvient à mettre en place un accord avec Louis XII.

Leurs enfants respectifs, Charles Quint et Claude de France, se fianceraient et hériteraient du royaume de Naples.

Claude de France est alors promise à François Ier de France.

Gonzalve de Cordoue, envoyé à Naples par Ferdinand II d'Aragon, refuse de reconnaitre le traité.

Le 21 avril 1503, les Français de Louis d'Armagnac et de Bérault Stuart sont battus par les Espagnols à Séminara ou Seminara, dans le sud de l'Italie.

Bérault Stuart est fait prisonnier.

Remis en liberté sans rançon, Bérault Stuart rentre en France où il est reçu avec honneur.



Batailles Cérignole

Mort de Louis d'Armagnac

Dans le cadre de la troisième guerre d'Italie, la bataille de Cérignole ou Cerinola ou Cerignola, petite ville Italienne dans le Comté d'Apulie (Royaume de Naples), oppose les armées françaises et espagnoles.

La bataille de Cérignole se déroule le 28 avril 1503.

L'armée française est commandée par Louis d'Armagnac, à la tête de 9 500 hommes et de 26 pièces d'artillerie.

Elle est organisée comme une armée médiévale :

L'armée espagnoles, commandée par Gonzalve de Cordoue, surnommé le Gran Capitán, comprend :

Gonzalve de Cordoue, connaissant le goût des Français pour la charge de la cavalerie lourde, décide de les attirer vers ses troupes retranchées derrière des fosses et des clôtures.

La cavalerie espagnole simule une charge mais bat en retraite rapidement, incitant la cavalerie française à se lancer à sa poursuite.

Les Français tombent dans le piège et se précipitent vers l'ennemi jusqu'à arriver à portée de tir des arquebuses et de l'artillerie.

La cavalerie française essaie de contourner l'obstacle du fossé et du talus par la gauche mais sont mitraillés pendant le mouvement.

Louis d'Armagnac tombe sous les tirs ennemis.

Le reste de l'armée française entre en action et, bien que l'artillerie espagnole soit brutalement anéantie par l'explosion de la réserve de munitions, les fantassins sont décimés par les tirs d'arquebuse.

Les arquebusiers espagnols finissent pas être menacés par l'avancée des fantassins français et doivent se retirer, pour laisser le champ libre aux piquiers allemands, qui finissent par repousser leurs assaillants suisses et gascons.

Gonzalve de Cordoue donne l'ordre de l'assaut final à l'ensemble de ses troupes.

Sa cavalerie légère met en fuite la cavalerie française et se joint aux autres unités pour submerger ce qu'il reste de l'infanterie française, qui finit par se rendre.

La bataille n'a duré qu'à peine une heure.

Les Français perdent 3 764 morts, les Espagnols 100 hommes.

Cette bataille caractérise un tournant dans l'organisation des armées et la conduite de la guerre.

C"est la première bataille pendant laquelle les arquebusiers tiennent un rôle majeur et l'organisation adoptée par Gonzalve de Cordoue, sur la base de coronelías, prépare la création des fameux tercios de l'armée espagnole.

En moins d'une semaine, les Espagnols s'emparent de la Capitanate et de la Basilicate, causes du litige.

Par la vigueur de son administration et l'énergique résistance qu'il oppose jusqu'au dernier instant aux progrès des Espagnols, Jean II de Nicolaï justifie la confiance du roi.

Le 6 mai 1503, Gonzalve de Cordoue entre dans Naples qui jure fidélité à Ferdinand II d'Aragon.

Le 12 juin 1503, Gonzalve de Cordoue force les Français à abandonner Naples.

En juillet 1503, Louis XII se hâte d'envoyer une armée de secours aux ordres de Louis II de La Trémoïlle qui passe les Alpes et fait route vers le Sud de l'Italie.

Mais le 13 juillet 1503, alors qu'il tient un conseil de guerre à Parme, Louis II de La Trémoïlle est terrassé par une attaque de fièvre, probablement une atteinte de paludisme, et manque de mourir.



Bataille de Knockdoe

Dans la province du Connacht ou Connaught, se révoltent :

Ils reçoivent le soutien :

Gerald FitzGerald vainc ces révoltés le 19 août 1504 à Knockdoe.

Il est à la tête d'une grande coalition composée d'hommes du Pale et de son comté de Kildare soutenus par :


Bataille de Ravenne - Illustration - Bibliothèque nationale autrichienne Bataille de Ravenne - Mort de Gaston de Foix-Nemours - par Ary Scheffer - vers 1824 Mausolée de Gaston de Foix - Musée Château des Sforza à Milan

Bataille de Ravenne

Mort de Gaston de Foix Comte d'Étampes, de Foix, Duc de Nemours

Fernando de Avalos Prisonnier

Léon X Prisonnier

Évasion de Léon X

Maximilien Sforza Duc de Milan

Alphonse Ier d'Este s'allie avec la France.

Les français, sous les ordres de Gaston de Foix, Duc de Nemours, battent l'armée hispano-italienne le 11 avril 1512 à Ravenne au cours d'une bataille qui fait 10 000 morts.

Jacques II de Chabannes et Anne de Montmorency participent à cette bataille.

Charles IV de Bourbon-Vendôme fait ses premières armes en Italie au service de Louis XII.

Robert Stuart d'Aubigny participe à cette bataille.

Alphonse Ier d'Este coopère avec sa fameuse artillerie à la victoire.

Gaston de Foix, artisan de cette victoire, meurt au court du combat.

Le duché de Nemours revient à la Couronne.

Odet de Foix combat auprès de Gaston de Foix, son cousin, lors de cette bataille où il reçoit une blessure dangereuse. On le transporta à Ferrare.

Jacques II de Chabannes lui succède comme commandant en chef des armées d'Italie mais n'a pas ses talents de général

Fernando de Avalos est fait prisonnier lors de cette bataille.

Il compose dans sa prison un Dialogue de l'amour, qu'il dédie à son épouse.

Alors qu'il séjourne avec l'armée pontificale, Léon X est fait prisonnier à la suite de la bataille de Ravenne.

Au lieu de marcher sur Rome, les troupes françaises perdent du temps à piller Ravenne.

Après la Bataille de Ravenne, Robert III de la Marck participe à la prise d'Alessandria.

Les troupes espagnoles et pontificales ont le temps de se ressaisir et les 18 000 soldats suisses arrivent en Lombardie.

Les troupes de ses adversaires chassent les français de Lombardie.

Bayard s'illustre à nouveau, à Ravenne, lors du délicat retrait des troupes françaises.

En juin 1512, l'armée française, en déroute, recule.

Les Français perdent le Milanais.

Léon X réussit à s'évader.

Les Médicis rentrent à Florence et les Sforza à Milan.

Ils restituent Parme et Plaisance au Saint-Siège.

Les Suisses mettent Maximilien Sforza sur le trône de Milan.

Il devient Duc de Milan en 1512.

Jules II est l'objet, en France, de représentations de plusieurs soties et moralités, dont les plus célèbres, Chasse du cerf des cerfs et le Jeu du Prince des Sots de Pierre Gringoire ou Gringore, datent de 1512.

Jean Lemaire de Belges publie un Traité des conciles et des schismes, qui prend la défense de Louis XII.

Louis XII envoie en Lombardie une nouvelle armée française avec Louis II de La Trémoïlle.



Bataille de Novare

Perte des possessions italiennes

Les français, dirigés par Louis II de La Trémoïlle et Jacques de Trivulce, lancent une nouvelle offensive et reprennent la plupart des villes du duché, dont Milan en mai 1513.

Le 5 ou le 6 juin 1513, l'armée de 10 000 hommes de Louis II de La Trémoïlle tombe dans une embuscade et se fait sévèrement battre par les Suisses à Novare.

Robert Stuart d'Aubigny défend Novare,

Jacques de Trivulce participe à ce combat.

Robert III de la Marck s'échappe de justesse avec plus de 40 blessures.

Robert III de la Marck est sauvé par Robert II de la Marck, son père, et envoyé à Verceil, et de là à Lyon.

Les forces françaises quitte l'Italie, sonnant le glas des ambitions italiennes de Louis XII qui doit alors songer à défendre le territoire français.

Robert Stuart d'Aubigny rentre en France avec l'armée commandée par Louis II de La Trémoïlle.


2e Bataille de Guinegatte - en 1513

Débarquement de Calais

Sièges de Thérouanne et de Tournai

Deuxième bataille de Guinegatte

Louis Ier de d'Orléans-Longueville, Jacques II de Chabannes, Bayard et Jean IV d'Amboise Prisonniers

Dans le cadre de la Ligue de Malines, Henri VIII Tudor débarque le 30 juin 1513 à Calais et se joint aux troupes menées par l'empereur Maximilien Ier de Habsbourg.

Charles Brandon illustre lors des sièges de Thérouanne et de Tournai.

Charles de Rohan-Gié effectue la campagne de Picardie en 1513.

Sans avoir le temps de conclure dans les Pyrénées, Jacques II de Chabannes est envoyé à Thérouanne.

La cavalerie française commandées par Louis Ier de d'Orléans-Longueville et par Jacques II de Chabannes se laissent surprendre par les armées de la Sainte Ligue commandées par Thomas Wolsey à Guinegatte (aujourd'hui Enguinegatte, près de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais), et sont écrasés le 6 ou le 16 août 1513.

Cette bataille est surnommée Journée des éperons car la cavalerie française se serait servi plus de ses éperons pour manœuvrer que de ses armes pour combattre.

Guillaume Gouffier participe à cette bataille.

Jacques II de Chabannes est blessé.

Louis Ier de d'Orléans-Longueville, Jacques II de Chabannes, Bayard et Jean IV d'Amboise sont faits prisonniers par les anglais et retenus à Londres.

Guillaume de Pisseleu, les seigneurs de Pontdormy, de Sarcus et de Bournonville font partie des défenseurs de Thérouanne contre les anglais et les impériaux.

Thérouanne est finalement prise par les Anglais.



Concile du Latran

Louis XII se réconcilie avec le pape.

Après la défaite française à la bataille de Novare, le Ve concile du Latran ratifie la paix avec Louis XII le 9 décembre 1513, mettant un terme à la ligue de Malines.


Prospero Colonna - Extrait du Journal de Louise de Savoie -Gravure du XVIe Bataille de Marignan Charles III de Bourbon, gravure de Thomas de Leu Charles III de Bourbon

Bataille de Marignan

Mort de Charles de Bueil

Mort de Charles de la Trémoïlle

Déposition de Maximilien Sforza

François Ier Duc de Milan, de Parme et de Plaisance

Charles III de Bourbon Connétable de France

Charles III de Bourbon Vice-roi du Milanais

Pendant les escarmouches qui conduisent à la bataille de Marignan, les soldats de Robert Stuart d'Aubigny sous le commandement de Jacques de la Palice, dans un audacieux raid de cavalerie derrière les lignes ennemies, surprennent et capturent Prospero Colonna, le commandant du pape.

Ce sont les piquiers suisses qui attaquent les français le 13 septembre 1515 et mettent en difficulté l'armée de François Ier de France.

Avec l'aide des vénitiens, François Ier de France réussit cependant à battre le 14 septembre 1515, grâce à la supériorité du feu français.

Cette bataille fait plus de 15 000 victimes.

Participent à cette bataille :

Capitaine, Charles de Bueil commande une compagnie de gendarmerie lors de cette bataille.

Charles de Bueil meurt le 13 septembre 1515.

Charles de Bueil, et le duc de Châtellerault, d'Imbercourt, Jacques d'Amboise seigneur de Bussy, Hugues d'Amboise, baron d'Aubijoux, fondant la lance en arrêt sur le bataillon des Suisses, se font jour en 2 ou 3 endroits, culbutent et foulent aux pieds de leurs chevaux un grand nombre de combattants, mais périssent presque tous dans ce premier effort.

Louis IV de Bueil, son frère, est blessé lors de cette bataille.

Robert Stuart d'Aubigny prend part à cette bataille.

Robert III de la Marck se distingue et contribue à la victoire des Français.

François Ier de France l'adoube de sa propre main.

Louis II de La Trémoïlle se distingue à Marignan.

Charles de la Trémoïlle, son fils, meurt le 13 septembre 1515.

Claude de Lorraine-Guise se conduit en héros et est grièvement blessé.

Charles IV de Bourbon-Vendôme combat à la tête de 70 lances.

Charles III de Bourbon dirige une armée.

François Ier de France tire une gloire de cet affrontement n'hésitant pas à se mêler lui-même à la bataille comme les héros de l'antiquité.

François Ier et François Ier de Bourbon-Saint-Pol se fait adouber Chevalier par Bayard sur le champ de bataille.

Cette victoire entraîne la facile conquête de l'Italie en un temps où l'arrivée de l'or américain diminue pour une courte période.

Maximilien Sforza se soumet au Roi français et est déposé de son duché de Milan.

Le 13 octobre 1515, François Ier de France est déclaré Duc de Milan, de Parme et de Plaisance.

François Ier de France nomme Charles III de Bourbon Connétable de France et vice-roi du Milanais.

Antoine Duprat est nommé chancelier du duché de Milan.

Plusieurs traités sont signés pour mettre fin à ces guerres d'Italie.

Il y a :



Guillaume Gouffier Ambassadeur en Angleterre

Après la bataille de Marignan, François Ier envoie Guillaume Gouffier en ambassade en Angleterre, pour corrompre Thomas Wolsey, ministre d'Henri VIII Tudor, et pour décider ce monarque à se déclarer en faveur de la France.



Bataille de Vedila

Cependant Christian II de Danemark prépare la guerre inévitable contre la Suède où le parti patriotique, mené par Sten Sture le Jeune, le vice-roi élu librement s'oppose au parti pro-danois de l'archevêque Gustave Trolle.

Christian II de Danemark, qui a déjà pris des mesures pour isoler la Suède politiquement, précipite les événements au soulagement de Gustave Trolle, assiégé dans sa forteresse de Stake.

Pendant l'hiver 1517, le manoir des archevêques d'Almarestäket est pris et démoli sur ordre du gouvernement suédois.

Gustave Trolle se réfugie au Danemark où il incite Christian II de Danemark à intervenir en Suède.

Christian II de Danemark est défait par Sten Sture le Jeune et ses levées de paysans à Vedila en Suède.

Christian II de Danemark est forcé de retourner au Danemark.



Bataille de Brännkyrka

Christian II de Danemark tente une deuxième fois de maîtriser la Suède, en 1518.

Mais Sten Sture le Jeune le bat lors de la Bataille de Brännkyrka.

Christian II de Danemark est repoussé à Vädla.


Mort de Sten Sture le Jeune sur la glace du Lac Mälar - par Carl Gustaf Hellqvist - 1880

Bataille de Bogesund

Mort de Sten Sture le Jeune

Christian II de Danemark Roi de Suède

Bataille Balundses

Bataille d'Uppsala

En 1520, Christian II de Danemark tente une troisième fois de maîtriser la Suède et franchit la frontière entre le Halland et la Västergötland avec une grande armée de mercenaires français, allemands et écossais.

Sten Sture le Jeune à la tête de l'armée des chevaliers et des paysans suédois est battu à la bataille de Bogesund le 19 janvier 1520.

Sten Sture le Jeune est mortellement blessé au cours d'une rencontre le 1er février 1520.

Sten Sture le Jeune meurt le 3 février 1520 sur le lac Mälar pris par les glaces, dans le traîneau qui le ramène à Stockholm.

L'armée de Christian II de Danemark, sans opposition, approche d'Uppsala où les membres du conseil privé de Suède ou Riksråd, sont déjà assemblés.

Christina Gyllenstierna, veuve de Sten Sture le Jeune, devenue régente de facto, tente en vain de défendre Stockholm contre les Danois, mais elle doit accepter la reddition en mars 1520.

La paysannerie du centre de la Suède, soulevée par son patriotisme, prend les armes et défait les envahisseurs danois, le 19 mars 1520 à Balundsås.

Les conseillers consentent à rendre hommage à Christian II de Danemark qui devient Roi de Suède, à la condition qu'il verse une indemnité complète pour le passé et garantisse de laisser la Suède se gouverner suivant les lois et coutumes suédoises.

Une convention à cet effet est confirmée par les parties le 31 mars 1520.

Les paysans sont battus difficilement à la bataille sanglante d'Uppsala le 6 avril 1520.

En mai 1520, la flotte danoise arrive et Stockholm est investi par terre et mer.

Mais Christina Gyllenstierna résiste vaillamment 4 mois de plus et prend soin, quand elle se rend le 7 septembre 1520, d'obtenir une amnistie totale.


André de Foix - par Jean Clouet - vers 1530

Révolte en Castille

Bataille de Villalar

Prise de Saint-Jean-Pied-de-Port

Prise de Pampelune

Ignace de Loyola blessé

Siège de Logroño

Bataille de Noain

André de Foix Prisonnier

François Ier de France, qui est opposé à Charles Quint, préfère ne pas l'affronter directement.

Pour aider Henri II d'Albret, François Ier de France envoie l'armée de Guyenne, avec à sa tête André de Foix.

L'offensive franco-navarraise bénéficie d'une révolte en Castille, qui oblige les Espagnols à dégarnir leurs défenses.

Mais l'armée castillane bat les villes révoltées à Villalar le 21 avril 1521.

Après 3 jours de siège, le 15 mai 1521, l'armée franco-navarraise, forte de 12 000 hommes, prend, Saint-Jean-Pied-de-Port qui commande l'accès à l'Espagne par le col de Roncevaux.

Le 19 mai 1521, Pampelune se rend, ainsi que son château, quelques jours plus tard.

Ignace de Loyola est blessé gravement, en tentant de défendre la citadelle.

André de Foix continue sa campagne, s'empare de la Rioja et met le siège devant Logroño.

Devant l'avancée de l'armée castillane, commandée par Frédéric Hernandez de Tolède, Duc d'Albe, André de Foix lève le siège.

Il recule vers Pampelune, et campe au sud de la sierra de Erreniega qui barre le passage vers la capitale navarraise.

L'armée espagnole contourne le col de Zubiça de nuit par un sentier muletier.

Elle établit son campement au nord de la sierra, et coupe la retraite à l'armée française.

André de Foix doit affronter les Espagnols pour rejoindre la capitale de la Navarre.

La bataille à lieu à Noain à 5 km de Pampelune le 30 juin 1521

Il se trouve en infériorité numérique.

Mais il n'attend pas le renfort des 6 000 hommes qui sont restés à Pampelune et dans les environs, ainsi que celui des 2 000 hommes qui se trouvent vers Tafalla.

Deux heures avant le coucher du soleil, André de Foix fond sur le camp espagnol, et le bouscule quelque peu.

Mais la cavalerie espagnole soutient son infanterie qui commence à reculer.

Les fantassins castillans s'emparent de l'artillerie française, avant d'enfoncer le reste de l'armée qui est mise en déroute en moins d'une heure.

L'armée franco-navarraise compte plus de 6 000 morts, et de nombreux prisonniers, dont André de Foix.

Les nationalistes basques voient dans cette bataille la fin des libertés pour le peuple basque, et le début de la régression culturelle basque.

Un monument a été élevé en souvenir de cette bataille, et les partisans de l'indépendance du pays basque s'y réunissent tous les ans en juin.



Bataille de Mézières

Le 26 septembre 1521, Bayard, François Ier de Bourbon-Saint-Pol et Anne de Montmorency défendent la ville de Mézières assiégée par les troupes allemandes de Charles Quint.

Jacques Ier de Montgomery ravitaille Mézières.

Les qualités militaires d'Anne de Montmorency sont révélées à cette occasion.

Claude d'Annebault fait l'apprentissage des armes et se distingue à la défense de Mézières.

Charles IV de Bourbon-Vendôme participe à la campagne de Flandre.



Bataille de La Bicoque

Mort de François de Laval

Une tentative des troupes d'Odet de Foix de reprendre le Milanais se solde par une défaite face aux Espagnols commandé par Prospero Colonna le 22 ou le 29 avril 1522 à La Bicoque.

Blaise de Lasseran subit un rude apprentissage lors de ce combat.

Jacques II de Chabannes commande, sous les ordres d'Odet de Foix, la ligne principale de l'armée française.

François de Laval meurt lors de cette la bataille.

François Ier de France est informé que la défaite est liée à la démobilisation d'une partie de ses troupes qui n'avaient pas reçu leur solde.

Il demande à Jacques de Beaune de lui expliquer où sont passés les 400 000 écus qui étaient destinés à l'armée d'Italie.

Celui-ci avoue les avoir remis à Louise de Savoie qui exigeait cette somme en remboursement d'une créance qu'elle avait envers la couronne.

Louise de Savoie ne lui pardonnera jamais cette dénonciation.

Le pape Léon X et Frédéric II Gonzague abandonnent François Ier de France.

Fin 1522, François Ier de France perd ses possessions italiennes.

Le duché de Milan devient espagnol.

Des souvenirs de terreur sont imputés à Odet de Foix.

Feignant d'arbitrer les affrontements franco-impériaux, Thomas Wolsey permet à Charles Quint d'attaquer la France par le nord-est.

Une alliance est signée à Bruges entre Thomas Wolsey et Charles Quint, lançant un ultimatum à François Ier de France.

Odet de Foix, disgracié, se retire en Guyenne, dans l'une de ses maisons.



Bataille de Bailleul-le-Mont

Antoine van Halewijn est blessé à l'assaut de Bailleul-le-Mont en 1523.



Siège d'Hesdin

Mort d'Antoine de Créquy Seigneur du Pontdormy

Claude de Lorraine-Guise remporte la bataille de Hesdin en 1522 et chasse les Anglais de Picardie.

Antoine de Créquy, petit-fils de Jean V de Créquy, Lieutenant général de la Picardie, est un des capitaines de François Ier de France.

Antoine de Créquy meurt en 1523 dans un accident au siège d'Hesdin.



Bataille de Neufchâteau

Claude de Lorraine-Guise participe à la bataille de Neufchâteau en 1523.



Charles III de Bourbon Lieutenant général de Charles Quint

Bataille de Sésia

Mort de Bayard

En mars 1524, les français doivent se retirer de Milan.

Nommé lieutenant général de l'Empereur en Italie, Charles III de Bourbon combat les Français et remporte la bataille de Sésia ou Sesia.

François Ier de Bourbon-Saint-Pol combat aux côtés de Guillaume Gouffier de Bonnivet et Bayard lors de cette bataille.

Bayard est mortellement blessé par un coup d'escopette dans le dos le 29 avril 1524, à Rebec ou Robecco sul Naviglio dans le Milanais, tandis qu'il couvre la retraite de l'armée française.

La colonne vertébrale brisée, il enjoint ses compagnons à le quitter et leur dit :

Je n'ai jamais tourné le dos devant l'ennemi, je ne veux pas commencer à la fin de ma vie.

Charles III de Bourbon, qui s'était retourné contre le Roi de France, poursuit les Français à la tête des troupes de Charles Quint.

Charles III de Bourbon vient devant Bayard et dit :

Ah ! Monsieur de Bayard que j'ai grand-pitié de vous voir en cet état, vous qui fûtes si vertueux chevalier !

Le mourant répond :

Monsieur, il n'est besoin de pitié pour moi, car je meurs en homme de bien mais j'ai pitié de vous, car vous servez contre votre Prince et votre patrie !

Bayard agonise dans le camp adverse, pleuré par ses ennemis.

Bayard meurt le 30 avril 1524 à Abbiategrasso.

Son corps est ramené en France et enterré au couvent des Minimes de Saint-Martin-d'Hères près de Grenoble.

Sa vie est narrée par l'un de ses compagnons d'armes, Jacques de Mailles, dans la Très joyeuse et très plaisante histoire du gentil Seigneur de Bayart, le bon chevalier sans peur et sans reproche.

Sa devise est : Accipit ut det (La lune qui éclaire la terre) : elle reçoit pour donner.

Une épidémie décime alors l'armée française.


Bataille de Pavie - Tapisserie du XVIe siècle-Galleria Nazionale di Capodimonte à Naples Bataille de Pavie - La capture de François Ier de France Capture de François Ier de France - lors de la bataille de Pavie - par 2 chevaliers de l'Ordre de la Toison d'or - peinture de Juan de la Corte (1597-1660)

Bataille de Pavie

Mort de François de Lorraine

Mort de Guillaume Gouffier de Bonnivet

Mort de René de Savoie

Mort de Georges III d'Amboise Seigneur de Meillant

Mort de Louis II de La Trémoïlle

Mort de Jacques II de Chabannes

Mort de Just Ier de Tournon Seigneur de Tournon

Mort de René de Brosse Comte de Penthièvre, Vicomte de Bridiers, Seigneur de Boussac et d'Aizenay

Jean IV de Brosse Comte de Penthièvre

François Ier de France Prisonnier

Anne de Montmorency Prisonnier

Fernando d'Avalos Généralissime

Le 23 février n>1525, attaqué sous les murs de la Pavie, François Ier de France repousse les assaillants grâce à son artillerie.

Jacques II de Chabannes, proche conseiller du Roi, ne parvient pas à empêcher ce dernier de sonner la charge des chevaliers, réduisant ainsi à néant le travail des artilleurs de Galiot de Genouillac.

La cavalerie française est battue par l'armée de Fernando de Avalos, Marquis de Pescara, secondé par Charles III de Bourbon.

L'impétuosité de la cavalerie française et de son chef, le Roi-Chevalier, est l'une des causes principales de la défaite le 24 février 1525.

Charles V de Lannoy est le principal artisan de la victoire des impériaux à Pavie.

C'est à Charles V de Lannoy que le Roi de France doit d'avoir été sauvé de la rage des lansquenets allemands et qu'il remet son épée lorsqu'il est fait prisonnier au cours de la bataille.

Fernando de Avalos contribue puissamment à la victoire. Il est nommé généralissime.

François de Scépeaux fait ses premières armes lors de cette bataille.

Claude d'Annebault participe à cette bataille comme lieutenant de la compagnie de François de Saint-Pol.

Louis IV de Bueil, Robert III de la Marck, Claude d'Annebault sont fait prisonnier lors de cette bataille.

Gaspard de Saulx est auprès du Roi en qualité de page à cette bataille.

Gaspard de Saulx y est fait prisonnier, mais relâché peu après car on n'en espère pas de rançon.

Charles Quint, irrité par la défection de Robert II de La Marck, son père, emprisonne Robert III de la Marck en Flandres où il reste quelques années.

Jean VIII de Créquy participe à cette bataille.

Robert Stuart d'Aubigny participe à cette bataille.

René de Montejean participe à cette bataille. Il est grièvement blessé et est fait prisonnier.

Homme d'armes, Blaise de Lasseran est fait prisonnier sur le champ de bataille, mais trop pauvre pour être rançonnable, il est relâché.

Claude de Rieux est maréchal lors de cette bataille où il est fait prisonnier.

Le feu des arquebusiers espagnols provoque une hécatombe qui décime les nobles qui y participent.

Sont tués :

Jean IV de Brosse devient Comte de Penthièvre en 1525.

Louis II de La Trémoïlle est surnommé le chevalier sans reproche, digne émule et compagnon d'armes de Bayard, le chevalier sans peur.

Jacques II de Chabannes, lancé à cheval, est mis à terre par des arquebusiers et doit combattre à terre dans une lourde armure, face à de légers lansquenets.

Il est fait prisonnier par le capitaine italien Castaldi.

Buzarto, un officier espagnol, qui avait espéré faire lui-même prisonnier Jacques II de Chabannes, furieux de ce que l'Italien refuse de partager la rançon escomptée, appuie son arquebuse sur le front de Jacques II de Chabannes et lui fait éclater la tête.

Just Ier de Tournon meurt lors de cette bataille.

Sont fait prisonnier :

Blaise de Lasseran est trop pauvre pour payer rançon, on doit le relâcher.

Charles IV d'Alençon et Antoine II de Clermont-en-Trièves participent à cette bataille.

Après la capture du Roi, Charles IV d'Alençon commande l'armée française.

Le respect du point d'honneur (ne point reculer) entraîne la captivité du Roi, qui déclare :

Tout est perdu, fors l'honneur

François Ier de France est d'abord emprisonné près de Crémone.

Il est ensuite transféré à Naples, puis près de Valence et enfin à Madrid.

Il écrit à sa mère :

Madame, pour vous avertir comme se porte le ressort de mon infortune, de toutes choses, ne m'est demeuré que l'honneur et la vie sauve, et pour ce que mes nouvelles vous serons quelque peu de réconfort, j'ay prié qu'on me laissast vous escrire. Ceste grace m'a esté accordée, vous priant ne vouloir prendre l'extrémité de vos finz en usant de vostre accoutumée prudence ; car j'ay l'espérance à la fin que Dieu ne m'abandonnera point. Vous recommandant vos petits-enfants et les miens, vous suppliant faire donner sur passage pour aller et retourner en Espagne au porteur qui va devers l'Empereur pour scavoir comment il veut que je sois traicté. Et sur ce très humblement me recommande en vostre bonne grâce. Très humble et obéissant fils, Françoys.

Charles Quint a de fortes exigences : la Bourgogne, les Flandres et l'Artois. Il souhaite également pour Henri VIII Tudor l'ouest de la France et pour Charles III de Bourbon la Provence. François Ier de France juge ses demandes intolérables.

La Régente de Louise de Savoie organise la continuité du royaume et une contre-offensive diplomatique contre l'empereur Charles Quint, maîtrisant autant que possible les invasions. Heureusement les envahisseurs sont occupés par ailleurs.

Anne de Montmorency est libéré contre une rançon.

Fidèle de François Ier de France, Charles IV de Bourbon-Vendôme est nommé chef du Conseil lorsque celui-ci est prisonnier.

Claude de Lorraine-Guise est conseiller militaire de Louise de Savoie.

Pendant l'absence et la captivité de François Ier de France, Louise de Savoie ne gouverne que par les conseils d'Antoine Duprat.

René de Birague doit se retirer en France pour échapper à la vengeance de Ludovic le More.


Jean VIII de Créquy-par François Clouet en 1550 Marie d'Acigné-en 1525-par Jean Clouet-National Galleries Scotland

Mariage de Jean VIII de Créquy avec Marie d'Acigné

Jean VIII de Créquy épouse en 1525 Marie d'Acigné, Dame du Bois Joli. Leurs enfants sont :



Soulèvement au pays de Bitche

Prise de Saverne

Bataille de Sélestat

Les paysans du pays de Bitche se soulèvent à leur tour en mai 1525.

Antoine II de Lorraine doit monter une expédition qui reprend Saverne le 17 mai 1525.

Antoine II de Lorraine bat et massacre une armée de rustauds le 20 mai 1525 près de Sélestat.

Antoine II de Lorraine doit par la suite promulguer d'autres édits contre les Protestants.

Par héritage et achats, Antoine II de Lorraine agrandit le duché.

A partir de 1525, Antoine II de Lorraine préfère rester neutre dans les guerres qui opposent François Ier de France à Charles Quint.



Avancée des Rustauds

Bataille de Saverne

En 1525, prêt à partir pour l'Italie, François Ier de France envoie Claude de Lorraine-Guise défendre les frontières de l'Est contre l'avancée des Rustauds, armée de paysans et mercenaires protestants.

Contre l'avis du conseil de régence qui n'en voit pas la nécessité, craignant pour la sécurité de leurs terres lorraines, Claude de Lorraine-Guise, Antoine II de Lorraine décident de lever une armée, composée de gentilshommes français attachés à Claude de Lorraine-Guise et de mercenaires venus de toute l'Europe.

Le 17 mai 1525, les paysans révoltés sont massacrés par l'armée des Lorrains à Saverne.

Cet épisode sanglant valut à Claude de Lorraine-Guise le surnom de Grand boucher.

Ainsi retenus en Lorraine, Antoine II de Lorraine et Claude de Lorraine-Guise ne participeront pas à l'expédition en Italie.



Bataille de Frankenhausen

Mort de Thomas Münzer

En 1525, Louis V du Palatinat essaie de négocier avec les paysans. Il échoue.

Allié à l'Archevêque de Trèves, Louis V du Palatinat participe à plusieurs combats contre les paysans.

Lorsque Martin Luther voit l'ampleur de la révolte des paysans et l'accusation des princes qui le désignent comme responsable de cette révolte, il envoie Philippe Ier de Hesse réprimer le mouvement conduit par le millénariste Thomas Münzer.

Martin Luther choisit à cette occasion de passer d'une réforme sans fil directeur à une réforme institutionnalisée par le haut, c'est-à-dire avec l'aide du pouvoir civil.

Il décide dès lors d'attribuer un pouvoir de réforme au Prince, le jus reformandi, grâce auquel tout un territoire est converti lorsque le détenteur de l'autorité civile choisit la religion réformée et devient ainsi garant de l'autorité religieuse pouvant contrôler l'action des pasteurs dans son territoire.

La bataille de Frankenhausen est la conclusion de la Guerre des paysans, le 15 mai 1525.

Philippe Ier de Hesse remporte cette bataille sur Thomas Müntzer.

Thomas Münzer est capturé.

Environ 6 000 personnes trouvent la mort.

Thomas Münzer meurt le 27 mai 1525 exécuté.

Philippe Ier de Hesse refuse d'adhérer à la ligue anti-luthérienne de Georges de Saxe en 1525.



Prise du Vatican

Inquiet de la puissance grandissante de l'empereur Charles Quint en Italie, en particulier à la suite de la bataille de Pavie, Clément VII cherche à organiser une alliance entre la France, Venise et Florence, la ville des Médicis afin de contrecarrer l'empereur.

En représailles, ce dernier favorise l'agitation de la noblesse romaine, groupée autour des Colonna, qui réussit à prendre le Vatican le 20 septembre 1526. Clément VII négocie alors une trêve au prix de 60 000 ducats.


Jean Ier de Hongrie-gravure du XVIe siècle Soliman le Magnifique apporte la Sainte Couronne à Jean Ier de Hongrie après la bataille de Mohács

Bataille de Mohács

Mort de Louis II de Hongrie

Jean Ier de Hongrie Roi de Hongrie

Ferdinand Ier de Habsbourg Roi de Bohême

Ferdinand Ier de Habsbourg Roi de Hongrie

La bataille de Mohács le 29 août 1526 se conclut par la défaite de Louis II de Hongrie.

Louis II de Hongrie meurt le 29 août 1526 lors de cette bataille.

La capitale Buda est prise momentanée par les Turcs.

La victoire des Ottomans entraîne la partition de la Hongrie entre :

Jean Ier de Hongrie se fait élire Roi de Hongrie avec l'appui de la majorité des grands du pays et de la petite noblesse, par une diète réunie à Székesfehérvár le 10 novembre 1526.

Il est couronné le lendemain sous le nom de Jean Ier de Hongrie.

Ferdinand Ier de Habsbourg devient Roi de Bohême et de Hongrie.

Il est couronné Roi de Hongrie le 16 décembre 1526 à Presbourg.



Prise de Buda

Bataille de Tokaj

Ferdinand Ier de Habsbourg Roi de Hongrie

Le 20 juin 1527, Ferdinand Ier de Habsbourg déclare la guerre à son compétiteur Jean Ier de Hongrie.

Il rentre dans Buda le 20 août 1527.

L'armée de mercenaires de Ferdinand Ier de Habsbourg écrase celle de Jean Ier de Hongrie près de Tokaj le 27 septembre 1527.

Une partie des nobles, dont Peter Perényi le nouveau voïvode de Transylvanie nommé par Jean Ier de Hongrie, se soumettent à l'empereur.

Jean Ier de Hongrie doit de se réfugier en Transylvanie.

Giorgio Martinuzzi rencontre Jean Ier de Hongrie en 1527. Il devient l'un de ses plus habiles conseillers et est nommé au conseil royal avec la charge de Trésorier.

Ferdinand Ier de Habsbourg, époux d'Anne Jagellon, sœur de Louis II de Hongrie, se considère comme l'héritier naturel du trône du fait de conventions entre les deux familles.

Ferdinand Ier de Habsbourg se fait élire Roi de Hongrie lors d'une diète réunie à Pozsony (Presbourg) le 25 octobre 1527.

Il est couronné le 3 novembre 1527.



Bataille de Kassa

Alliance de Jean Ier de Hongrie avec les Turcs

Traités de Fontainebleau et de Paris

En 1528, Jean Ier de Hongrie subit une nouvelle défaite contre Ferdinand Ier de Habsbourg près de Kassa et se trouve alors dans une position très difficile.

Jean Ier de Hongrie accepte les propositions d'aide des Turcs et devient vassal de l'empire ottoman en février 1528, suite aux négociations conduites par Jérôme Laski.

L'indignation provoquée par cette alliance favorise les Habsbourg.

Par ailleurs, François Ier de France promet d'aider Jean Ier de Hongrie. En échange, celui-ci consent à poursuivre la lutte contre Ferdinand Ier de Habsbourg et à fournir des troupes hongroises à François Ier de France en Italie.

Le traité entre François Ier de France et Jean Ier de Hongrie est signé en France à Fontainebleau et à Paris les 23 et 28 octobre 1528.

Les turcs permettent à Jean Ier de Hongrie de reconquérir, en novembre 1528, la plaine hongroise et la Transylvanie qui devient alors la base de sa puissance.



Expédition d'Odet de Foix dans le royaume de Naples

Bataille de Melphe

Jean Caracciolo Prisonnier

Libération de Jean Caracciolo

Jean Caracciolo Chevalier de l'ordre de Saint-Michel

Jean Caracciolo Lieutenant général des armées

François de Scépeaux participe à la bataille de Melphe en 1528 et se distingue dans un combat naval livré aux abords de Naples.

Jean Caracciolo a rejoint le parti de Charles Quint.

L'armée française dirigée par Odet de Foix et Pedro Navarro assiège Melfi en mars 1528, tuant environ 3 000 personnes, sans épargner les femmes et les enfants.

Le massacre est connu sous le nom de Pasqua di Sangue (Pâques de sang).

Jean Caracciolo est fait prisonnier dans sa ville de Melfi par Odet de Foix.

Charles Quint refuse de payer sa rançon.

Jean Caracciolo se retourne vers François Ier de France qui lui rend la liberté.

Il le fait chevalier de l'ordre de Saint-Michel, Lieutenant général des armées.

François Ier de France lui donne Romorantin, Nogent, Châteauneuf-sur-Loire, et les Iles de Martigues, en compensation de la perte de ses biens d'Italie.


Philibert de Chalon-Arlay

Siège et prise de Florence

Reddition de la République de Florence

Retour au pouvoir des Médicis

Bataille de Gavinana

Mort de Philibert de Châlon-Arlay Prince d'Orange

René de Chalon Prince d'Orange Seigneur d'Arlay et de Nozeroy

Philibert de Chalon-Arlay combat pour rétablir la famille de Médicis à Florence

Les troupes impériales prennent Florence en 1530, après un siège de 11 mois.

Ferdinand Ier Gonzague obtient la reddition de la République de Florence.

Clément VII peut y installer son fils illégitime Alexandre comme Duc de Toscane.

Le règne des Médicis est restauré après un bannissement de 3 ans.

Clément VII nomme Ferdinand Ier Gonzague gouverneur de Bénévent.

Philibert de Châlon-Arlay meurt le 3 août 1530, lors de la bataille de Gavinana, à côté de Florence.

Ses cendres sont rapatriées à Lons le Saunier où sa mère Philiberte de Luxembourg lui fait célébrer des obsèques grandioses.

René de Chalon, cousin germain de Philibert de Châlon-Arlay, hérite de ses biens.

Le château de Montfort et le château de Nozeroy passent à la famille de Nassau, résidant aux Pays-Bas.

Jusqu'à la conquête française en 1678, des capitaines-gouverneurs issus de la famille des Montrichard de Sirod gèreront les affaires du château de Nozeroy.

Ferdinand Ier Gonzague succède à Philibert de Châlon-Arlay comme capitaine général des armées impériales en Italie.



Bataille de Koszeg

Soliman le Magnifique effectue nouvelle marche sur Vienne.

Alfonso de Avalos l'arrêté à Koszeg en août 1532

Ferdinand Ier de Habsbourg doit négocier avec les turcs.



Réunion de Rochefort au domaine royal

Les officiers royaux ont raison de la ténacité des la Trémoïlle, qui font valoir une dette royale de 18 000 écus envers la famille, depuis la bataille de Castillon, en 1453.

Un arrêt du parlement de Paris du 10 mars 1536 réunit Rochefort au domaine royal.


Cosme Ier de Médicis - par Agnolo Bronzino

Mort d'Alexandre Léopold de Médicis

Cosme Ier de Médicis Grand Duc de Toscane

Bataille de Montemurlo

Au terme d'une vie criminelle et dissolue, Alexandre Léopold de Médicis meurt à Florence le 6 janvier 1537, assassiné par son cousin Lorenzino de Médicis (le Lorenzaccio de Musset).

La branche aînée des Médicis est alors éteinte, et le chef de famille devient Cosme Ier de Médicis.

Cosme Ier de Médicis devient le premier grand Duc de Toscane en 1537.

Il obtient le pouvoir par la République de Florence après avoir été élu comme une tête de proue, il restaure la dynastie des Médicis.

Les structures gouvernementales qu'il met en place demeureront, même quand Florence sera absorbé par l'Empire austro-hongrois.

En 1537, Baccio Valori et Philippe Strozzi le Jeune constituent une armée, avec de nombreux autres exilés florentins, et marche sur Florence depuis la France.

Ces troupes sont arrêtées par les troupes de Sestino rassemblés par Cosme Ier de Médicis.

La bataille décisive se déroule au château de Montemurlo en Toscane et dans la plaine sous-jacente le 1er ou le 2 août 1537.

Les 10 000 hommes de Cosme Ier de Médicis comportent des cavaliers, de l'infanterie et des soldats mercenaires espagnols et allemands. Cette armée est bien organisée et commandée par Alessandro Vitelli et Pirro Colonna, des capitaines expérimentés.

Les insurgés sont des arquebusiers et possède une artillerie.

Philippe Strozzi le Jeune est enfermé avec ses fidèles à l'intérieur du château Montemurlo.

Un incendie est allumé au portail qui se propage rapidement à toute la structure.

Philippe Strozzi le Jeune est arrêté et incarcéré.

Cosme Ier de Médicis fait exécuter les prisonniers le 20 août 1537.

Cette bataille scelle la domination des Médicis sur la Toscane.

Pierre Strozzi et Leone Strozzi s'enfuit à Venise, puis s'exilent en France.

Laurent Strozzi passe en France où il sert sous son frère Pierre Strozzi.



Bataille de Montemario

Pierre Strozzi est défait par le grand-duc de Toscane près de Montemario en 1537.

Dévoué au service de la France par aversion de Médicis, qui gouvernent sa patrie, Pierre Strozzi se met à la tête de bandes italiennes qui servent en Piémont pour le Roi de France.


Louise de Pisseleu – par François Clouet

Mariage de Guy Chabot avec Louise de Pisseleu

Guy Chabot épouse le 28 ou le jeudi 29 février 1540 Loyse ou Louise de Pisseleu, fille de Guillaume de Pisseleu, Seigneur d'Heilly, et de Madeleine de Laval. Leurs enfants sont :


Claude d'Annebault - par Adolphe Brune - 1833 - Œuvre commandée par Louis-Philippe Ier de France pour le musée historique de Versailles

Prise de Landrecies et de Luxembourg

Charles Quint apprend alors que Landrecies, dont il voulait faire le siège, est pourvue de munitions et de vivres, et que l'armée française s'est retirée auprès du Cateau-Cambresis.

Charles Quint poursuit l'arrière-garde commandée par Charles Ier de Cossé qui le repousse.

Les succès français sont mal exploités.

Charles Quint rencontre des problèmes avec son armée.

Toutes ces raisons entraînent un enlisement du conflit.

En 1543, Jean Caracciolo secourt Landrecies.

François Gouffier le Jeune et Louis IV de Bueil participent à la bataille de Landrecies.

Ferdinand Ier Gonzague s'illustre lors de cette bataille.

En 1543, Claude d'Annebault mène une campagne réussie sur la frontière nord du royaume avec la prise de Landrecies et de Luxembourg avec l'appui de Guillaume de Clèves.

Rentré en France en 1543, Pierre Strozzi prend part au siège de Luxembourg sous Charles II d'Orléans.

Gaspard de Saulx suit Charles II d'Orléans dans sa campagne du Luxembourg.

En 1543, Jean Caracciolo secourt Luxembourg.

Claude d'Annebault participe en même temps au gouvernement, grâce à la proximité du roi, qui suit les armées, en retrait, avec ses autres conseillers.

Landrecies est restituée à Charles Quint à la paix.


Première phase de la Bataille de Cérisoles - assaut des Impériaux - déroute de la cavalerie florentine - enfoncement des rangs des lansquenets - charge puis retraite de la chevalerie espagnole Seconde phase de la bataille - déroute de la cavalerie napolitaine et des lansquenets - repli de Sanseverino - charges successives de la cavalerie de François de Bourbon-Vendôme - retraite de l'infanterie austro-espagnole- retour des fantassins français et suisses depuis Cérisoles

Bataille de Cérisoles

La bataille de Cérisoles a lieu le 11 avril 1544 lors de la neuvième guerre d'Italie près du village piémontais de Cérisoles, actuelle ville de Ceresole Alba.

Elle oppose :

Philippe Charles II de Lannoy commande la cavalerie napolitaine.

François de Bourbon-Vendôme et Alfonso de Avalos déploient leurs armées sur 2 crêtes parallèles.

Du fait de la topographie du champ de bataille, les actions individuelles s'engagent sans réelle coordination.

La bataille s'ouvre par plusieurs heures d'escarmouches et de tirs d'artillerie à l'efficacité douteuse, après quoi Alfonso de Avalos donne l'ordre de marcher sur l'ennemi sur toute la largeur du front.

Au centre, les lansquenets viennent au contact des mercenaires suisses au service de la France, et subissent d'énormes pertes.

Au sud, l'infanterie piémontaise, harassée par les charges de la cavalerie française, ne se replie qu'à l'annonce que le centre allemand est enfoncé.

Au nord, l'infanterie française se débande, François de Bourbon-Vendôme entreprenant une série de charges de cavalerie aussi coûteuses qu'inutiles contre les lignes austro-espagnoles, jusqu'à ce que celles-ci finissent par battre en retraite sous la menace d'enveloppement par les mercenaires suisses victorieux au centre.

François Ier de Coligny-d'Andelot se distingue lors de cette la bataille.

Imbert de La Platière participe à cette bataille.

François de Bourbon-Vendôme arme François Ier de Coligny-d'Andelot chevalier sur le champ de bataille.

Gilbert Coëffier est armé chevalier à la sur le champ de bataille.



Bataille de Muehlberg

Philippe Ier de Hesse Prisonnier

Diète d'Augsbourg

En s'emparant de la ville de Wurzen, Jean-Frédéric Ier de Saxe lèse les droits de son cousin Maurice de Saxe.

Emmanuel-Philibert de Savoie sert Charles Quint dans la guerre contre les confédérés de Smalkalde en 1547.

Le 24 avril 1547, Maurice de Saxe et Ferdinand Alvare de Tolède gagne pour Charles Quint la bataille de Mühlberg ou Muehlberg sur :

Antoine Perrenot de Granvelle prend part aux négociations de paix qui suivent cette bataille.

Il y fait preuve d'une grande finesse.

Jean-Frédéric Ier de Saxe est emprisonné par Maurice de Saxe.

Condamné à mort, Jean-Frédéric Ier de Saxe a la vie sauve en abandonnant tous ses droits et possessions à son cousin.

Jean-Frédéric Ier de Saxe perd l'électorat de Saxe.

Jean-Frédéric Ier de Saxe ne garde que le titre de Duc de Saxe.

Charles Quint fait emprisonner Philippe Ier de Hesse. Il le retiendra 4 ans.

En 1547, lors de la Diète d'Augsbourg, Charles Quint crée un compromis doctrinal, qu'il espère convenir à la fois aux catholiques et aux protestants.


Antoine van Halewijn - Portrait de 1550 par Clouet

Bataille de Thérouanne

François de Montmorency Prisonnier de Charles Quint

Mort d'Antoine van Halewijn Seigneur de Maignelais

Les Français perdent Hesdin et Thérouanne mais les villes de Bouvines, Dinant, avec presque toutes celles du Piémont, sont soumises par eux.

François de Montmorency participe à l'héroïque résistance de la ville de Thérouanne contre les assauts des troupes de Charles Quint.

Finalement, il doit se rendre et est fait prisonnier le 30 mai 1553 avec de nombreux français.

Charles de Luxembourg-Martigues et Sébastien de Luxembourg-Martigues, au service de la France en Picardie, sont faits prisonniers lors de cette bataille.

Thérouanne ne se relèvera jamais de la destruction ordonnée par Charles Quint.

François Gouffier le Vieux s'illustre à Thérouanne.

Antoine van Halewijn meurt lors de l'assaut de Thérouanne.

En 1553, François de Clèves fait la campagne de Picardie et se signale avec des exploits en Flandres et dans le pays de Liège.


Auguste Ier de Saxe – par Lucas Cranach le Jeune, 1550, Gemäldegalerie Alte Meister à Dresde

Bataille de Sievershausen

Mort de Maurice de Saxe

Auguste Ier de Saxe Électeur de Saxe

Chargé par la Chambre impériale de réduire le margrave de Brandebourg, qui trouble la paix, Maurice de Saxe le bat à Sievershausen le 9 juillet 1553

Mais Maurice de Saxe meurt le 11 juillet 1553 des suites de ses blessures.

Auguste Ier de Saxe devient Électeur de Saxe en 1553.

La médiation de Christian III de Danemark entre Charles Quint et la Saxe contribue beaucoup à la conclusion de la paix.


Henri II de France remet sa propre écharpe de l'Ordre de Saint-Michel à Gaspard de Saulx - Peinture de Nicolas Guy Brenet - Musée de Versailles

Marche sur Bruxelles

Prise de Dinant

Bataille de Renty

En juin 1554, Anne de Montmorency reprend le projet avorté d'une marche sur Bruxelles, il dispose de 40 000 fantassins et de 1 200 cavaliers.

Gaspard II de Coligny prend Dinant, mais le connétable, vieilli et irrésolu se replie devant l'armée impérial vers Cambrai, Calais, Boulogne et enfin Renty, petit village doté d'un solide château aux mains des troupes impériales.

De part et d'autre, les effectifs sont importants : plus de 30 000 hommes.

Coté Français, les meilleurs chefs de guerre sont présents :

Albert de Gondi et François-Armand XVI de Polignac servent lors de cette bataille.

Charles de Bourbon-Montpensier et François Gouffier le Jeune participe à cette bataille.

Guillaume V de Hautemer participe à cette bataille.

Claude II de La Châtre prend part à cette bataille dans la cornette d'Henri Ier de Montmorency.

À midi le 13 août 1554, l'artillerie Française commence à tirer contre le château de Renty.

L'avant-garde impériale, au nombre de 12 000 hommes, attaque.

Le connétable Anne de Montmorency fait mettre ses troupes en bataille, au pied de la colline dominant Renty.

Les gens de pied, rangés en 3 bataillons carrés, sont encadrés par les gens d'armes.

En avant de cette infanterie, du coté des positions de François Ier de Lorraine-Guise, se trouvaient les chevau-légers de Claude II de Lorraine.

Un furieux combat s'engage, où meurent de nombreux gentilshommes français.

La cavalerie des seigneurs de Guise, de Gaspard de Saulx, de François II de Clèves et de Claude II de Lorraine repousse les soldats impériaux dans la ville de Bois-Guillaume, sans pouvoir eux-mêmes y pénétrer.

Il faut à tout prix les en déloger, car qui tient Bois-Guillaume emportera la victoire.

Devant le péril, l'Amiral Gaspard II de Coligny met pied à terre, et, prenant avec lui un bon millier de soldats parmi les meilleurs, entre dans le bois, pique au poing.

Là, ils se battent avec acharnement, infligeant de lourdes pertes à leurs ennemis, les passants par le fil de leurs épées. Ils s'emparent des pistolets de l'Empereur, sorte de gros canons sur 4 roues.

Gens d'armes et chevau-légers poursuivirent la victoire, et le connétable Anne de Montmorency peut placer son artillerie dans le bois.

Malgré cette victoire incontestable, faute de munitions, le siège du château est levé le 15 août 1554 et l'armée se retire à Compiègne.

Après l'action, Henri II de France ôte de son col le collier de l'ordre du Saint Esprit, et le met à celui de Gaspard de Saulx, en l'embrassant, et accompagnant cette grâce des plus grands éloges sur ses services qu'il lui a rendus dans cette journée.

Pendant ce temps, Maurice de Saxe se dirige vers Innsbruck où réside Charles Quint.

L'empereur s'enfuit de peur d'être fait prisonnier des français.


Pierre Strozzi

Bataille de Marciano

Blessure de Pierre Strozzi

Pierre Strozzi Maréchal de France

Henri II de France donne ensuite à Pierre Strozzi le commandement de l'armée envoyée en Italie au secours des Siennois.

Pierre Strozzi bat Rudolf Raglion et Ascagne de La Corne, mais est défait et gravement blessé à Marciano dans le Siennois en Toscane le 2 ou 3 ou le 5 août 1554.

Pierre Strozzi est fait Maréchal de France en 1554 par Henri II de France.



Siège Saint-Quentin

Anne de Montmorency, Jacques II de Goyon, Jacques d'Albon et Louis III de Bourbon-Vendôme Prisonnier

Construction du Palais de l'Escurial

Mort de François III de La Tour d'Auvergne

Mort de Jean de Bourbon Duc d'Estouteville

Mort de René II de Laval Seigneur du Bois-Dauphin, Vicomte de Bresteau, Seigneur de Précigné et de Saint Mars

En 1557, après la rupture de la trêve de Vaucelles passée avec Charles Quint, Philippe II d'Espagne fait ligue avec les Anglais et accompagne son cousin Emmanuel-Philibert de Savoie, sur le sol français avec 40 à 60 000 hommes.

Les espagnols assiègent la ville de Saint-Quentin.

Lamoral d'Egmont sert dans l'armée espagnole.

Peter Ernest Ier von Mansfeld-Vorderort prend part à cette bataille.

Philippe II d'Espagne se montre plus dévot que brave et passe en prière le temps de la bataille.

Les 8 000 habitants résistent 17 jours et 17 nuits.

Gaspard II de Coligny parvient dans la ville dans la nuit du 2 au 3 août 1557, avec 500 hommes armés et avec l'aide :

Chargé de conduire des secours à Gaspard II de Coligny, François Ier de Coligny-d'Andelot se trouve enfermé dans la place, contribue à en prolonger le siège.

Il ne se rendra que lorsqu'accablé par le nombre des ennemis qui pénétraient dans la ville par les brèches faites aux remparts, toute résistance aurait été inutile.

Honorat II de Savoie est blessé lors de ce siège.

Lors de cette bataille, François Gouffier le Jeune voit son cheval tué sous lui

François Gouffier le Jeune est fait prisonnier mais réussit à s'échapper.

Le 10 août 1557, le jour de la Saint Laurent, la ville est emportée d'assaut par les Espagnols de Emmanuel-Philibert de Savoie.

Gaspard II de Coligny doit se rendre.

La ville s'abîme dans le sang et dans les flammes. Il y a plus de 9 000 morts.

Ferdinand Ier Gonzague fait une chute de cheval lors de la bataille de Saint-Quentin.

Albert de Gondi, François de Montmorency et Louis Ier de Bourbon-Condé participent à ce combat.

Jean VI d'Aumont est blessé et fait prisonnier.

Guillaume V de Hautemer participe à cette bataille.

Louis III de Bourbon-Vendôme combat à Saint-Quentin en 1557 où son cheval est tué sous lui.

Philippe II de Montmorency-Nivelle commande l'aile droite de l'infanterie avec le comte de Mansfeld lors de l'assaut final contre Anne de Montmorency.

François Ier de Coligny-d'Andelot, Anne de Montmorency, Jacques II de Goyon, Louis III de Bourbon-Vendôme, Léonor d'Orléans-Longueville et Jacques d'Albon sont fait prisonnier.

Louis de Gonzague est fait prisonnier et ne sera libéré que contre une forte rançon.

René II de Laval meurt lors de cette bataille.

François III de La Tour d'Auvergne et Jean de Bourbon meurent tué lors de cette bataille.

Henri Ier de La Tour d'Auvergne est orphelin à l'âge de 2 ans.

Henri II de France qui est son parrain fait nommer un curateur pour s'occuper de ses biens.

L'armée espagnole de Philippe II d'Espagne s'empare de Hamm, du Câtelet, …, déferle jusqu'à Noyon mais elle ne remporte pas de victoire décisive et ne peut pas marcher sur Paris faute de ravitaillement.

Philippe II d'Espagne fait ériger le magnifique palais de l'Escurial en l'honneur de la victoire de Saint-Quentin.

François de Clèves se retrouve à la bataille de St Quentin et combat avec vaillance, rallie les débris de l'armée française et ne néglige rien pour faire perdre à l'ennemi le fruit de sa victoire.

Ses qualités guerrières et de cœur le rendent cher à ses troupes.

Charles Ier de Cossé bat partout les ennemis lorsqu'il apprend la défaite des Français à Saint-Quentin.

Il reçoit l'ordre de faire partir 5 000 Suisses, 4 compagnies de gendarmerie, autant de cavalerie légère, et de se tenir en Piémont sur la défensive.

Henri II de France a perdu ses meilleurs capitaines et la route de Paris est ouverte à l'invasion.



Mort de Ferdinand Ier Gonzague

César Gonzague Comte de Guastalla

Ferdinand Ier Gonzague meurt à Bruxelles le 15 novembre 1557 des suites d'une chute de cheval lors de la bataille de Saint Quentin.

César Gonzague, son fils, lui succède et devient Comte de Guastalla.



États-généraux de 1558

La bataille de Saint-Quentin, gagnée par les Espagnols, a jeté l'alarme dans la capitale.

Henri II de France, pour obtenir des subsides, convoque les États-généraux, dans la chambre de Saint-Louis au palais.

Henri II de France préside en personne, sur un trône dressé exprès :

Les autres ordres sont plus bas, chacun selon le rang qu'il doit tenir.

Jusqu'alors le parlement et les autres officiers de judicature ont été compris dans le tiers-état.

Cette fois le roi les en sépare, et en fait un quatrième ordre au-dessus de celui du peuple.

Le roi ouvre lui-même la première séance par un discours qui tend à obtenir de prompts secours d'argent pour les pressants besoins de l'État.

Les États accordent 3 000 000 d'écus d'or, dont la répartition se fait par provinces.

Certains historiens prétendent que ce ne fut qu'une assemblée de notables.

Jean de Bertrand assiste à ces États Généraux.


Paul de La Barthe - Maréchal de Thermes - d'après François Clouet - 1554

Siège de Thionville

Mort de Pierre Strozzi Seigneur d'Épernay

Bataille de Gravelines

Mort de Léonor Babou

Paul de La Barthe Maréchal de France

Après la prise de Calais, François Ier de Lorraine-Guise peut contre-attaquer les espagnols.

Étant au siège de Thionville, alors qu'il va reconnaître un emplacement de batterie, Pierre Strozzi meurt le 21 juin 1558 frappé d'un coup d'arquebuse.

Pierre Strozzi est inhumé à Épernay.

Paul de La Barthe, Seigneur de Thermes, est fait Maréchal de France en juin 1558 par Henri II de France.

Il est nommé à la place de Pierre Strozzi.

L'armée française commandée par le Paul de La Barthe est composée de 12 000 fantassins, de 2 000 cavaliers et d'une nombreuse artillerie.

L'armée espagnole est commandée par Lamoral d'Egmont.

François de Scépeaux s'empare de Pont-à-Mousson et de Thionville en 1558.

François Ier de Lorraine-Guise prend Thionville et Arlon en juillet 1558.

Paul de La Barthe prend la ville de Dunkerque mais perd la bataille de Gravelines le 13 ou 14 juillet 1558.

Albert de Gondi participe à cette bataille.

François Gouffier le Jeune participe à cette bataille.

Guillaume V de Hautemer participe à cette bataille.

Seul 1.500 français en réchappent.

La route de Paris est ouverte.

Henri II de France réunit alors une armée de 50 000 hommes et se porte à la rencontre de ses adversaires.

Stupéfaction, les Espagnols doivent licencier leur armée, faute d'argent.

Léonor Babou est au siège de Thionville.

Léonor Babou meurt en 1558.



Expédition française en Écosse

Bataille de Leith

De 1559 à 1560, Sébastien de Luxembourg-Martigues participe à l'expédition française en Écosse destinée à soutenir Marie de Guise, régente pour Marie Ire Stuart, sa fille.

L'expédition compte environ 1 800 hommes.

Sébastien de Luxembourg-Martigues assure le commandement d'un millier d'entre eux.

Les Français, très inférieurs numériquement, sont contraints à la capitulation à Leith.

Sébastien de Luxembourg-Martigues devient Comte de Penthièvre en 1559.



Blaise de Lasseran Gouverneur de Guyenne

Bataille de Targon

Lorsque éclatent en Aquitaine les premiers troubles religieux, en 1561, après diverses hésitations, et sur l'ordre du roi, en réalité de Catherine de Médicis, Blaise de Lasseran dirige la répression contre les protestants comme gouverneur de Guyenne.

Blaise de Lasseran poursuit le sire de Duras en Guyenne, et rivalise d'horreurs avec lui.

Blaise de Lasseran finit par le rattraper et le battre à Targon le 15 juillet 1561.



Bataille de Châteaudun

Capitaine en 1562, Artus de Cossé-Brissac est battu par Gaspard II de Coligny près de Châteaudun.



Bataille de Vergt

Siège de Sarlat

N'ayant pas assez d'infanterie pour tenir une campagne contre l'armée royale, l'armée des réformés du midi, est attendue, avec impatience, par le prince Louis Ier de Bourbon-Condé et Gaspard II de Coligny.

Le recrutement se fait tout au long de la route, notamment dans la vallée de la Dordogne. Duras lève 10 000 ou 12 000 Gascons. Le comte de La Rochefoucauld est rejoint par Duras.

Louis III de Bourbon-Vendôme, croyant être attaqué, demande Blaise de Lasseran de le rejoindre à Barbezieux.

Le 11 octobre 1562, Blaise de Lasseran joint Mussidan, en passant par Grignols.

Le 15 octobre 1562, le hasard fait que les deux armées se rencontrent dans la vallée du Vern, près de Vergt, au lieu-dit Ponromieu (pont des Romains).

La bataille est comme une tornade ravageant tout sur son passage faisant près de 2000 morts.

Blaise de Lasseran bat les protestants.

Épilogue macabre: Il a été retrouvé, au siècle dernier, un squelette avec une hallebarde dans un arbre creux: un des soldats ayant cru pouvoir y trouver refuge contre ses agresseurs, s'y était retrouvé coincé. Preuve que cette bataille de Vergt fut d'une sauvagerie extrême.

Des troupes commandées par le chevalier de Turenne font pendant ce temps le siège de Sarlat et n'arrivent que le 16 octobre 1562 à Vergt pour s'emparer de la ville, une sorte de revanche.

Une fois le pays à peu près pacifié, on retire à Blaise de Lasseran la charge de Gouverneur de Guyenne.


Bataille de Dreux

Bataille de Dreux

Anne de Montmorency et Louis Ier de Bourbon-Condé Prisonnier

Mort de Jacques d'Albon Maréchal de Saint-André

Mort de René d'Anglure

Mort de François II de Clèves

Mort de Jean d'Annebault Baron de Retz, Seigneur de Machecoul, d'Annebault et de La Hunaudaye

Jacques de Clèves Duc de Nevers

L'armée royale commandée par le connétable Anne de Montmorency constituée de 20 000 fantassins, 2 000 cavaliers et de 30 pièces d'artillerie, marche sur Dreux pour intercepter l'armée protestante et passe l'Eure sans être repérée le 18 décembre 1562.

À l'aube du 19 décembre 1562, les protestants commandés par Gaspard II de Coligny se retrouvent au sud-est de Dreux face à l'armée royale avec 3 fois moins d'infanterie et 2 fois plus de cavaliers ainsi que 3 fois moins de canons.

Armand Ier de Gontaut-Biron et François de Montmorency prennent part à cette bataille dans l'armée catholique.

Dans le camp catholique, Claude II de La Châtre se distingue à cette bataille.

Passé maréchal de camp, François II de Saint-Nectaire sert à cette bataille.

François de La Noue et Guillaume V de Hautemer sont du coté protestant.

Jean VI d'Aumont participe à cette bataille.

François Gouffier le Jeune participe à cette bataille.

Bien que souffrant de la fièvre, François Ier de Coligny-d'Andelot participe à cette bataille

Gaspard II de Coligny, conscient de son infériorité numérique veut se replier sur le village de Tréon, mais pendant la manœuvre, il présente le flanc aux troupes catholiques qui avancent et, se servant de leur artillerie, provoque la panique chez les lansquenets.

Louis Ier de Bourbon-Condé, avec ses cavaliers et 4 régiments de reîtres enfonce les suisses, mais ils se reforment et repoussent une deuxième attaque.

Gaspard II de Coligny s'élance successivement sur la gendarmerie, les vieilles bandes françaises et l'infanterie bretonne.

Anne de Montmorency, blessé à la mâchoire, est fait prisonnier au début de la bataille.

Les suisses réagissent devant les lansquenets qu'ils haïssent et les battent.

En 1562, après le siège de Rouen, Sébastien de Luxembourg-Martigues remplace le Comte de Randon comme colonel-général de l'infanterie

Sébastien de Luxembourg-Martigues se distingue lors de cette bataille en portant une attaque décisive contre Gaspard II de Coligny.

Lors de cette bataille, on remarqua la lenteur des reîtres allemands dans l'action, car ils devaient attendre la traduction des ordres.

François Ier de Lorraine-Guise jusqu'alors en réserve attaque à son tour Gaspard II de Coligny et Louis Ier de Bourbon-Condé. Celui-ci, occupé à rallier les allemands est fait prisonnier.

Gaspard II de Coligny rallie les gendarmes de Condé et 1 000 reîtres, et attaque la cavalerie catholique.

François Ier de Lorraine-Guise lance dans la bataille les vieilles bandes du Piémont. Gaspard II de Coligny, contraint de battre en retraite, le fait en ordre

Le bilan est lourd : 7 000 à 8 000 hommes sont hors de combat.

Du coté catholique sont tués :

Côté protestants sont morts :

René d'Anglure et François II de Clèves meurent lors de cette bataille.

Jacques de Clèves devient Duc de Nevers et pair de France.

Louis Ier de Bourbon-Condé est traité courtoisement par François Ier de Lorraine-Guise, de même que Anne de Montmorency par Gaspard II de Coligny.

C'est surtout Catherine de Médicis qui tire profit de la bataille : le triumvirat est rompu, avec la mort Jacques d'Albon et la captivité d'Anne de Montmorency.



Bataille de Falaise

Jacques II de Goyon bat les Anglais devant Falaise en 1563.

Charles Ier de Cossé commande en 1563 en Normandie.



Mariage de Roger de Saint-Lary avec Marguerite de Saluces Cardé

Marguerite de Saluces Cardé est veuve de Paul de La Barthe.

Par dispense obtenue grâce à Emmanuel-Philibert de Savoie, son protecteur, Roger de Saint-Lary épouse le 20 aout 1565 Marguerite de Saluces Cardé, sa tante.

Leurs enfants sont :

Brantome suggère que le mariage a eu lieu dès 1562, la dispense de mariage n'arrivant que 3 ans plus tard.

Curieusement, Roger de Saint Lary avait aimé la femme de son oncle du vivant de celui-ci, mais dès qu'il l'épouse il la traite fort mal, ce qui fera les délices de la cour.


Surprise de Meaux - Enluminure du manuscrit Carmen de tristibus Galliae - 1577 - Bibliothèque municipale de Lyon - ms 0156 - fo 13 Michelade de Nîmes

Deuxième guerre de religion

La surprise de Meaux

Michelade de Nîmes

Bataille de Saint-Denis

Mort d'Anne de Montmorency

Mort de François Artaud de Montauban d'Agoult Gouverneur du Lyonnais, Forez et Beaujolais

Mort de Claude de Batarnay Baron d'Anthon

François de Montmorency Duc de Montmorency

Henri III de France Lieutenant général

Sentant monter les périls, Louis Ier de Bourbon-Condé décide de monter une action préventive malgré les réserves de Gaspard II de Coligny.

Prenant prétexte que le roi de France est menacé par les Italiens qui envisagent de le capturer, Louis Ier de Bourbon-Condé, François Ier de Coligny-d'Andelot et Renée de Rieux font investir, le 28 septembre 1567 le château de Monceaux en Brie ou Montceaux-les-Meaux, près de Meaux pour s'emparer de la personne de Charles IX de France.

Celui-ci et Catherine de Médicis, sa mère, ne parviennent à échapper aux protestants que d'extrême justesse et peuvent s'enfuir à Meaux puis gagner Paris.

Jacques de Savoie-Nemours commande les Suisses qui ramènent Charles IX de France à Paris.

Cette opération extravagante que l'histoire a retenue sous le nom de Surprise de Meaux ou Poursuite de Meaux est de nouveau le prétexte au déclenchement de nouvelles violences.

On range toute l'infanterie française en 6 régiments dont 3 sous les ordres de Timoléon de Cossé, colonel général de là les monts.

Dans le Midi, les protestants s'emparent de plusieurs villes, notamment Nîmes, où une vingtaine de catholiques sont tués le 30 septembre 1567, lors de la Saint-Michel, d'où le nom de "Michelade" donné à ce massacre.

L'armée de Louis Ier de Bourbon-Condé avec Gaspard II de Coligny assiège la capitale.

Le connétable Anne de Montmorency tente une sortie à Saint-Denis, le 10 novembre 1567, combat au cours duquel il est mortellement blessé d'un coup de fusil dans le dos.

Participent à cette bataille :

Odet de Coligny combat pour les protestants lors de cette bataille.

René de Rochechouart participe à cette bataille.

Antoine de Clermont d'Amboise signale sa valeur dans le parti protestant dans cette bataille.

François Artaud de Montauban d'Agoult meurt tué les armes à la main lors de cette la bataille dans la cavalerie du prince de Condé.

Artus de Cossé-Brissac se distingue dans l'armée catholique lors de cette bataille, à la tête d'un corps de cavalerie.

Timoléon de Cossé sert à la tête de ses 3 régiments lors de cette bataille.

Participent à cette bataille dans l'armée catholique :

Guillaume V de Hautemer obtient une compagnie d'ordonnance et devient chevalier de l'ordre de Saint-Michel.

Claude de Batarnay meurt lors de cette bataille.

Jacqueline de Montbel, son épouse, se réfugie chez Beatriz de Silva, sa mère, au château de Saint-André de Briord.

Anne de Montmorency meurt le 12 novembre 1567.

Henri III de France, alors duc d'Anjou, lui succède à la tête de l'armée royale dont il est nommé lieutenant général.

François de Montmorency devient Duc de Montmorency.

Les protestants se replient alors et se portent vers Chartres.

François de Montmorency participe à ce combat coté catholique et François III de la Noue coté protestant.

Jacques de Savoie-Nemours est chargé de s'opposer à l'entrée des troupes que Wolfgang de Bavière, duc de Deux-Ponts, envoie aux protestants.

Jacques de Savoie-Nemours échoue dans cette expédition par la faute du duc d'Aumale, son rival, et se retire dans son duché de Genève, où il se livre à la culture des lettres et des arts.



Bataille de Cognat

Mort de Jean Motier de La Fayette Seigneur d'Hautefeuille

Destruction du Château de Chavigny

Jean Motier de La Fayette meurt à Cognat près de Gannat dans l'Allier le 6 janvier 1568 au cours de la bataille de Cognat ou Cognac.

Cette bataille oppose les catholiques et les protestants au pied du château et de l'église de Cognat.

Le château est pris, pillé et détruit par les Protestants.

La famille Motier de La Fayette s'installe au château voisin d'Espinasse.


Bataille de Heiligerlee Statue du Comte d'Egmont et du Comte de Hornes dans le Petit-Sablon à Bruxelles

Guerre de Quatre-vingts Ans

Bataille de Heiligerlee

Mort de Lamoral d'Egmont Comte d'Egmont

Mort de Philippe II de Montmorency-Nivelle Comte d'Altena et de Hornes, Seigneur de Hachicourt, de Wimy, de Farbus, du Bosquet, d'Escarpel, de Sauchy-le-Caucher

Bataille de Jemmingen

Les troupes Guillaume Ier d'Orange-Nassau, commandées par Louis de Nassau-Dillenbourg, remportent l'escarmouche d'Heiligerlee le 23 mai 1568.

Ferdinand Alvare de Tolède fait exécuter Lamoral d'Egmont et Philippe II de Montmorency-Nivelle, accusés de rébellion, bien qu'ils ne soient pas protestants.

Ils sont décapités sur la Grand Place à Bruxelles le 5 juin 1568.

Lamoral d'Egmont est inhumé le lendemain de son exécution à Zottegem, dans la propriété de sa femme, dans une crypte où tous deux reposent entourés de leurs onze enfants.

Ces excès décident les Flamands à combattre pour une sécession définitive.

La révolte contre la monarchie espagnole des Provinces du Nord (les Pays-Bas actuels), qui leur permit d'accéder à l'indépendance, est appelée guerre de Quatre-vingts Ans.

Elle durera jusqu'en 1648.

Ferdinand Alvare de Tolède remporte une grande victoire sur les insurgés commandés par Guillaume Ier d'Orange-Nassau à la bataille de Jemmingen en 1568.



Bataille de Mensignac

Le 26 octobre 1568, l'armée royale surprend les huguenots provençaux à Mensignac.

Cependant, à l'est, Wolfgang de Bavière, Duc des Deux-Pont et Guillaume Ier d'Orange-Nassau sont entrés en France avec leurs reîtres.



Bataille de Selongey

En 1569, François de Beaumont se remet en campagne, mais son infanterie est écrasée à Selongey.



François III de la Noue Gouverneur de La Rochelle, du Poitou, d'Aunis et Saintonge

Bataille de Tonnay-Charente

Charles II de Quélennec Blessé

Le 20 février 1569, Louis Ier de Bourbon-Condé nomme François III de la Noue gouverneur de La Rochelle, du Poitou, d'Aunis et Saintonge.

Henri IV de France n'étant pas encore majeur, Jeanne III d'Albret adjoint Charles II de Quélennec à René II de Rohan, pour diriger les troupes huguenotes de l'Angoumois.

Les troupes de René II de Rohan et de Charles II de Quélennec triomphent à Tonnay-Charente, puis s'emparent de tout le littoral de la Saintonge.

Saintes se rend à eux.

Charles II de Quélennec est blessé à la mâchoire.



Bataille de Pamproux

Donné pour mentor à Henri III de France, Gaspard de Saulx sauve l'armée du roi vaincue près de Pamproux en Poitou en 1569.

Sébastien de Luxembourg-Martigues se distingue et empêche la destruction de l'armée catholique.

Les catholiques sont contraints à une retraite.


Henri Ier de Bourbon-Condé

Henri III de France Lieutenant général du royaume

Bataille de Jarnac

Mort de Louis Ier de Bourbon-Condé

Henri Ier de Bourbon-Condé Prince de Condé

Henri Ier de Bourbon-Condé Duc d'Enghien

Lorsqu'Henri III de France part en 1568 prendre le commandement des armées royales, il confie à Marguerite de Valois, sa sœur, la défense de ses intérêts auprès de Catherine de Médicis, leur mère.

François Ier de Coligny-d'Andelot passe la Loire, pénètre dans la Saintonge, s'empare de plusieurs villes.

Henri III de France est lieutenant général du royaume avec mission de vaincre les huguenots.

Il est secondé par Gaspard de Saulx.

Claude II de La Châtre rejoint l'armée d'Henri III de France et participe à la bataille de Jarnac

Timoléon de Cossé sert à la tête de ses 3 régiments à la bataille de Jarnac.

François III de la Noue commande l'arrière garde huguenote lors de cette bataille.

Jacques II de Goyon s'illustre lors de cette bataille.

René de Rochechouart participe à cette bataille.

Louis III de Bourbon-Vendôme et Albert de Gondi participe à cette bataille.

Philippe Hurault assiste à à cette bataille.

Antoine de La Rochefoucauld assiste à à cette bataille après la quelle il se retire à Cognac.

François II de Saint-Nectaire sert à cette bataille.

Charles II de Quélennec est fait prisonnier.

Charles II de Quélennec parvient à s'échapper alors qu'il est prisonnier sur parole.

Le 27 février 1569, les éclaireurs royaux, aux ordres d'Henri Ier de Guise, parviennent à Jarnac et occupent la ville et le château sans avoir à combattre.

De son côté, l'avant-garde huguenote parvient au bourg voisin de Cognac.

S'étant découverts, les huguenots occupent Jarnac le 3 mars 1569.

Les royaux se replient sur la rive gauche de la Charente.

Le 12 mars 1569, Louis Ier de Bourbon-Condé vient à Jarnac pour protéger ses arrières dans le déplacement prévu de ses troupes vers Saint-Jean-d'Angély et le nord de la Saintonge.

Dans la nuit du 12 au 13 mars 1569, Henri III de France fait restaurer et doubler le pont de Châteauneuf sur la Charente et passe sur la rive droite.

Surpris, Gaspard II de Coligny peine, pendant 3 heures, à rassembler ses forces éparpillées.

Le 13 mars 1569, les royaux prennent le village de Bassac.

Gaspard II de Coligny le fait reprendre par François Ier de Coligny-d'Andelot qui doit vite replier devant les reîtres du Rhingrave et un millier d'arquebusiers sur le village de Triac.

Gaspard II de Coligny fait alors donner la cavalerie de Louis Ier de Bourbon-Condé.

L'ordre est annulé mais ne parvient pas au destinataire.

Ayant eu une jambe brisée par un coup de pied du cheval de son beau-frère La Rochefoucauld, Louis Ier de Bourbon-Condé n'envisage pas un instant de quitter le combat.

Après une première charge victorieuse, ses 300 cavaliers inférieurs en nombre aux 800 lances d'Henri III de France, sont pris à revers par les reîtres allemands payés par le trésor royal.

Son cheval est tué et sa jambe brisée l'empêche d'enfourcher une autre monture.

Gabriel Ier de Montgommery tente sans succès de dégager Louis Ier de Bourbon-Condé.

A terre, isolé, Louis Ier de Bourbon-Condé se résout enfin à rendre ses gantelets à deux gentilshommes catholiques qu'il connaît et qui essaient de le sauver.

Mais survient Roland de Montesquieu, l'un des capitaines des manteaux rouges d'Henri III de France qui sachant la haine de son maître et voyant le Prince à terre, s'approche au galop en criant "Tue, tue mordious" et lui tire, par derrière, un coup de pistolet dans la tête.

Théodore Agrippa d'Aubigné est témoin de la mort de Louis Ier de Bourbon-Condé dont le cadavre est promené sur un âne et est la risée de toute l'armée catholique, puis exposé pendant 2 jours sur une table de marbre rouge au château de Jarnac.

Une partie de cette table est visible de nos jours à la mairie de Jarnac.

Son cadavre est finalement rendu à Léonor d'Orléans-Longueville, son beau-frère, frère de Françoise-Éléonore d'Orléans-Longueville, qui le fait inhumer à Vendôme dans la sépulture de ses ancêtres.

L'infanterie et l'artillerie huguenotes, qui n'ont pas participé au combat se replient sur Cognac.

La bataille n'a d'autre conséquence significative que la mort de Louis Ier de Bourbon-Condé et le rôle accru de Gaspard II de Coligny.

S'ils n'ont pas remporté à Jarnac une bataille décisive, les catholiques n'en sont pas moins fort satisfaits.

Leur armée reconstituée vient de faire ses preuves sur le terrain : depuis le siège d'Orléans, jamais elle ne s'est aussi bien comportée.

En outre, la victoire vaut à Henri III de France d'être salué, en France et dans toutes les Cours européennes, comme un héros et un génie militaire.

Henri Ier de Bourbon-Condé, fils de Louis Ier de Bourbon-Condé, âgé de 17 ans et son cousin Henri de Navarre, le futur Henri IV de France âgé de 16 ans, sont présents à la bataille de Jarnac où ils font leurs premières armes sous la direction de Louis Ier de Bourbon-Condé.

À la mort de Louis Ier de Bourbon-Condé, les lettres patentes érigeant Enghien en duché-pairie ne sont pas encore enregistrées.

Le titre de duc de Bourbon s'éteint avec lui.

Le titre de Duc d'Enghien aurait donc dû s'éteindre, mais son fils Henri Ier de Bourbon-Condé continue de le porter conjointement avec le titre de prince de Condé.

Après la mort de Louis Ier de Bourbon-Condé, Jeanne III d'Albret assure la communication avec les princes étrangers alliés, dont elle tente de conserver le soutien.

Charles IX fait chanter un Te Deum à la cathédrale de Metz où il se trouve alors.

Pie V fait placer dans une chapelle de Saint-Pierre de Rome 26 des drapeaux pris aux huguenots à Jarnac.

Philippe II d'Espagne ordonne des fêtes pour célébrer cette grande victoire.


François III de la Noue - gravure de Martin-Claverie

Mort de François Ier de Coligny-d'Andelot

François III de la Noue Commandant général de l'infanterie huguenote

Après la bataille de Jarnac, François Ier de Coligny-d'Andelot recueille une partie des débris de l'armée protestante avant de se retirer à Saintes.

François Ier de Coligny-d'Andelot est pris d'une fièvre violente et meurt à Saintes en Charente-Maritime le 27 mai 1569.

Les protestants attribuèrent sa mort au poison.

Les propos du chancelier de Birague, comme quoi cette guerre finirait non par les armes, mais par les cuisiniers, purent susciter des soupçons.

D'Andelot, capitaine vaillant et habile, n'avait ni la prudence ni la modération de Gaspard II de Coligny, son frère, avec lequel il vécut cependant toujours très uni.

Le 10 juin 1569, François III de la Noue succède à François Ier de Coligny-d'Andelot comme commandant général de l'infanterie huguenote.


Philippe-Louis de Wittelsbach

Mort de Wolfgang de Bavière Duc des Deux-Ponts

Bataille de La Roche-l'Abeille

Philippe Strozzi Prisonnier

Philippe-Louis de Wittelsbach Duc du Palatinat-Neubourg

En 1569, à la tête d'une armée de mercenaires, Wolfgang de Bavière conduit une expédition destinée à venir en aide aux protestants français.

Cette armée traverse la Bourgogne et les provinces du centre de la France, détruisant sur son passage beaucoup d'églises et d'abbayes.

Gaspard II de Coligny prend le commandement de l'armée des protestants et la mène vers le Limousin afin d'y rejoindre Wolfgang de Bavière.

Après un bref combat contre un détachement de l'armée royale, Wolfgang de Bavière peut franchir la Vienne à Aixe.

La jonction entre troupes protestantes se fait en juin 1569 à Châlus, pour un total d'environ 25 000 hommes.

Wolfgang de Bavière meurt à Nexon le 11 ou le 18 juin 1569.

Sa tombe est érigée sur l'actuelle place de l'Église.

Ses entrailles sont déposées dans un tombeau qui sera retrouvé au XIXe siècle dans le jardin de la demeure ancestrale de Jean-Joseph de Verneilh-Puyraseau, Co-seigneurs de Nexon depuis 1600.

Henri III de France campe en avant de Saint-Yrieix pour protéger la ville, avec une armée sensiblement équivalente.

Claude II de La Châtre participe à cette bataille dans l'armée d'Henri III de France

L'arrivée des protestants surprend Henri III de France, ce qui leur donne l'avantage au début de la bataille le 25 juin 1569.

Philippe Strozzi, colonel général de l'infanterie royale, réussit cependant à rétablir la situation.

Une manœuvre de Gaspard II de Coligny menace d'envelopper l'armée royale, qui doit battre en retraite et céder le passage aux protestants.

La victoire de Gaspard II de Coligny est loin d'être décisive, mais lui permet de s'ouvrir une route vers le Périgord.

L'armée protestante fait peu de prisonniers : le plus fameux est Philippe Strozzi.

Théodore Agrippa d'Aubigné et Charles-Louis de Téligny participent à ce combat.

Dans les jours qui suivent, l'armée protestante massacre des centaines de paysans, notamment :

en représailles de la mort de Louis Ier de Bourbon-Condé, et de Paulon de Mauvans.

Les possessions de Wolfgang de Bavière sont partagées entre ses fils :


Bataille de Moncontour Bataille de Moncontour - Les protestants sont représentés, en tant qu'hérétiques, comme des singes du diable - Enluminure du manuscrit Carmen de tristibus Galliae, 1577 - Bibliothèque municipale de Lyon - ms. 0156, f 21 Jean-Philippe de Salm - comte deRhingrave

Bataille de Moncontour

François III de la Noue Prisonnier

Mort de Jean-Philippe de Salm

Mort de Tanneguy du Bouchet Seigneur de Saint-Cyr, 7e seigneur de Puygreffier, Baron de Poiroux

La Bataille de Moncontour a lieu durant la troisième guerre de religion.

Gaspard II de Coligny, venant du sud, met le siège devant Poitiers.

Après 7 semaines, près de prendre la ville, Gaspard II de Coligny doit lever le siège devant l'avancée de l'armée royale, qu'il rencontre au nord-ouest de Poitiers, près de la commune de Moncontour de dans la Vienne.

L'armée royale française comporte notamment les Provençaux du comte de Tende et les reîtres du rhingrave et du margrave de Bade.

L'armée huguenote comporte 12 000 fantassins et 7 000 cavaliers

L'armée royale comporte 18 000 fantassins et 9 000 cavaliers.

Gaspard II de Coligny court à l'assaut de la ville de Châtellerault attaquée par Henri III de France qui se replie sur Chinon.

Gaspard II de Coligny décide alors de s'emparer de tous les passages sur le Thouet et sur la Dive...

Le 30 septembre 1569 vers 2 heures du matin, Gaspard II de Coligny et son armée arrivent dans la plaine de Saint-Clair, près de Marnes.

Il envoie aussitôt de Mouy en éclaireur avec 300 chevaux et 200 arquebusiers.

Ils tombent alors nez à nez avec l'armée catholique commandée par Gaspard de Saulx.

Le lundi 3 octobre 1569, la bataille a lieu entre Moncontour, Douron, les portes d'Airvault, et la Grimaudière.

À cette époque, la vallée de la Dive est une zone marécageuse particulièrement dangereuse :

La préparation de la bataille est marquée par la trahison de mercenaires au service des protestants, ce qui affaiblie l'armée protestante.

Armand Ier de Gontaut-Biron, quoiqu'il soit secrètement porté vers les Huguenots, combat à Moncontour.

Charles-Louis de Téligny combat bravement sous Gaspard II de Coligny.

Guillaume Ier d'Orange-Nassau, Louis de Nassau-Dillenbourg et Henry de Nassau-Dillenbourg prennent part à cette bataille dans l'armée de Gaspard II de Coligny.

Jean VI d'Aumont participe à cette bataille.

Honorat II de Savoie participe à cette bataille.

Charles du Puy-Montbrun participe à cette bataille.

Jean Héroard participe à cette bataille.

Philippe Hurault assiste à cette bataille.

Artus de Cossé-Brissac est commandant en second de l'armée catholique.

Guillaume V de Hautemer combat dans l'armée catholique

Albert de Gondi, Henri Ier de Guise et Jacques II de Goyon s'illustre lors de cette bataille.

Jean II Babou de La Bourdaisière se distingue lors de cette bataille par son courage et son habileté et permet la victoire par une adroite manœuvre de son artillerie.

L'assaut est de brève durée, à peine une heure, mais particulièrement sanglant.

Les catholiques massacrent leurs prisonniers, bien qu'Henri III de France sauve quelques gentilshommes français.

Pierre Motier de La Fayette meurt lors de cette bataille.

Sébastien de Luxembourg-Martigues participe à cette victoire catholique où il enfonce 2 fois l'avant-garde protestante.

La nouvelle de la victoire est portée à Charles IX de France et à Catherine de Médicis, qui sont alors à Tours, par leur favori, Albert de Gondi.

Jean-Philippe de Salm meurt le 3 octobre 1569 tué lors de cette bataille.

Tanneguy du Bouchet meurt lors de cette bataille.

Gaspard II de Coligny, blessé, se replie sur Parthenay, puis sur Niort ou il rassemble les débris de son armée.

Gaspard II de Coligny est grièvement blessé au visage par une arme à feu et en conservera des séquelles.

Voyant qu'il ne peut pas tenir plus longtemps dans le Poitou, il décide de rejoindre la Guyenne en attendant les secours venus d'Angleterre.

Gaspard II de Coligny avec ses troupes, échappe à Monluc et Montmorency-Damville, et rejoint l'armée des vicomtes en Languedoc.

François III de la Noue est fait prisonnier.

Estimé par les catholiques, François III de la Noue est libéré en échange d'un prisonnier catholique.

Après la défaite protestante, Charles du Puy-Montbrun retourne avec François V de Bonne en Dauphiné.

Charles du Puy-Montbrun et François V de Bonne battent de Gordes au passage du Rhône.

Contrairement aux prévisions, le parti huguenot tient bon, et même après la défaite de Moncontour, Jeanne III d'Albret refuse de se rendre.



Bataille de Mauvezin

Jean-Louis de Nogaret embrasse la carrière militaire.

Cadet de Gascogne, il participe rapidement à la bataille de Mauvezin en 1570 avec Jean de Nogaret de la Valette, son père, dont il sauve la vie.



Bataille de Kereloszentpál

Gáspár Bekes, soutenu par Maximilien II de Habsbourg et les Sicules, est définitivement battu par Étienne Ier Bathory, allié aux ottomans et aux valaques, lors de la bataille de Kereloszentpál.


Bataille de Lépante Bataille de Lépante par Paul Véronèse

Don Juan d'Autriche Commandant suprême de la flotte de la Sainte Ligue

Bataille navale de Lépante

Prise de Chypre

Prise des forts autour de Tunis

En 1571, les Ottomans étendent leur empire méditerranéen vers l'occident et deviennent un réel danger pour le monde catholique.

Pie V s'efforce d'unir la Chrétienté contre les Turcs.

Pie V soutient les chevaliers de Malte et les chrétiens de Hongrie.

Pour mettre un terme à la progression de l'armada turque, Philippe II d'Espagne répond à l'appel du pape Pie V.

Antoine Perrenot de Granvelle négocie l'alliance entre les États pontificaux, la république de Venise et la couronne d'Espagne contre l'empire ottoman, le 25 mai 1571.

Philippe II d'Espagne constitue avec Venise une gigantesque flotte baptisée Sainte-Ligue qui bénéficie également de contributions mineures :

Grâce à ses succès précédents Don Juan d'Autriche obtient le commandement suprême de la flotte de la Sainte Ligue.

La flotte ottomane est commandée par Ali Pacha, aidé des corsaires Scirrocco et Euldj Ali (qui dirige l'aile gauche).

Face à la stratégie défensive que préconisent ses conseillers plus prudents, Don Juan d'Autriche impose son choix d'aller à la rencontre de la flotte turque.

Les flottes se rencontrent à Lépante, à proximité du golfe de Patras en Grèce, le 7 ou le 11 octobre 1571.

Don Juan d'Autriche enferme les Turcs dans le golfe de Lépante.

Gaspard de Simiane participe à cette batailles.

Pendant la bataille, le navire du commandant ottoman est envahi par les hommes des galères de Don Juan d'Autriche et d'André Provana de Leyni, l'Amiral de la flotte savoyarde.

Ali Pacha, l'amiral Turc, est décapité et sa tête est placée au bout du mat du navire principal espagnol.

Cela contribue à détruire le moral turc, entrainant des défections rapides dans leur flotte.

La bataille prend fin vers 16 h par une défaite complète des Ottomans.

On dénombre :

Les Turcs perdent 260 navires sur les 300 de leur flotte. 117 navires, 450 canons et 39 étendards leurs sont pris.

15 000 forçats chrétiens sont libérés de leurs fers.

Don Juan d'Autriche a sous ses ordres :

C'est la première fois que les galères se voient opposées à grande échelle à une flotte plus manouvrante et armée de canons.

On considère la bataille de Lépante comme la fin des flottes de galères au profit des galions armés de canons, même si l'emploi du canon a été moins décisif que la légende ne le dit.

Cette victoire chrétienne stoppe la progression ottomane vers l'Europe, met fin à leur suprématie en Méditerranée et confirme l'hégémonie espagnole sur la Méditerranée occidentale.

Elle a un grand retentissement mais n'a guère de suite.

Don Juan d'Autriche conquiert Tunis qui est reperdue peu après.

En effet, les Ottomans reconstruisent rapidement leur flotte et prennent peu après Chypre et les forts autour de Tunis mais ne s'aventurent plus dans la partie occidentale de la Méditerranée.

Le succès de Lépante accroit les ambitions de Don Juan d'Autriche.

Philippe II d'Espagne rejette prudemment ses plans de profiter de la situation pour se lancer dans une grande expansion territoriale en Méditerranée.

Il repousse également ses demandes d'être officiellement reconnu comme infant avec traitement d'altesse.

Pie V attribue le succès à la dévotion au rosaire et dédie le premier dimanche du mois d'octobre à la fête du rosaire.

La victoire est fêtée dans les rues de Rome comme un triomphe antique.

Sébastien Ier le Désiré croit pouvoir réaliser son projet d'expédition au Maroc.

Philippe II d'Espagne refuse de s'engager dans cette guerre et repousse le mariage du roi portugais avec une princesse espagnole.



Charles II de Mayenne Contre les turcs

Impatient de se battre, Charles II de Mayenne le royaume de France pour aller affronter les Turcs au sein de la Sainte-Ligue.

Charles II de Mayenne arrive trop tard pour participer à la bataille de Lépante.



Bataille de Haarlem

Luís de Zúñiga y Requesens Gouverneur des Pays-Bas

Ferdinand Alvare de Tolède remporte une grande victoire sur les insurgés commandés par Guillaume Ier d'Orange-Nassau à la bataille de Haarlem en 1573

Mais il ne peut les réduire entièrement.

Dégoûté d'une lutte perpétuelle, il finit par demander lui-même son rappel en 1573.

Ferdinand Alvare de Tolède quitte ce pays au bout de 7 ans, après l'avoir hérissé de forteresses et inondé de sang, laissant la réputation d'un grand capitaine, mais d'un homme impitoyable.

À son retour en Espagne, Ferdinand Alvare de Tolède reste pendant quelque temps en disgrâce.

Ferdinand Alvare de Tolède est même exilé par suite d'une intrigue de cour.

En 1573, Philippe II d'Espagne rappelle le duc d'Albe et le remplace par Luís de Zúñiga y Requesens.



Bataille de Mook

Mort d'Henry de Nassau-Dillenbourg

Mort de Louis de Nassau-Dillenbourg

Henry de Nassau-Dillenbourg et Louis de Nassau-Dillenbourg meurent le 14 avril 1574 lors de la bataille de Mook.


François Ier de Médicis jeune

Mort de Cosme Ier de Médicis

François Ier de Médicis Grand-duc de Toscane

Cosme Ier de Médicis meurt en 1574.

Parmi ses nombreuses réalisations on trouve :

François Ier de Médicis devient Grand-duc de Toscane en 1574.

Il se révèle piètre souverain et gouverne de manière despotique.

Ses sujets le détestent.

Peu intéressé par la politique, il se consacre aux sciences, à la recherche, à l'alchimie, à l'architecture et à la décoration.

Il commence une galerie de tableaux aux offices et fait exécuter son " studiolo ".

Réalisé de 1570 à 1572 sous la direction de Giorgio Vasari et sur le projet de Vincenzo Borghini, ce petit cabinet d'étude typiquement maniériste est rempli de ses œuvres préférées à l'intérieur du Palazzo Vecchio de Florence.

Il présente une symbolique ésotérique des 4 éléments, de l'Art et de la Nature, du Temps et de l'Homme.



Siège de Serres

Bataille de la Bâtie-Montsaléon

Siège de Grenoble

Le 27 avril 1574, Charles du Puy-Montbrun met le siège devant Serres.

Charles du Puy-Montbrun et François V de Bonne battent les catholiques du capitaine Gargas à la Bâtie-Montsaléon le 8 mai 1574, leur faisant 100 à 200 morts.

La ville se rend peu après.

Charles du Puy-Montbrun tente le siège de Grenoble, repris par le parti catholique, mais la ville leur résiste.



Bataille de Die

Siège de Châtillon-en-Diois

Charles du Puy-Montbrun Prisonnier

Mort de Charles du Puy-Montbrun

Dans une bataille près de Die en 1575, Charles du Puy-Montbrun anéantit une troupe de près de 4000 Suisses.

Après le siège de Châtillon-en-Diois, Charles du Puy-Montbrun est rattrapé par de Gordes à Molières-Glandaz.

Charles du Puy-Montbrun se retourne, le combat et le poursuit en direction de Die.

De Gordes reçoit le renfort d'Ourches et de Lestang.

Charles du Puy-Montbrun est fait prisonnier à la bataille du pont de Mirabel ou de Blacons.

Il est conduit à Grenoble où le parlement le condamne à mort, par arrêt du 12 août 1575. Le roi lui refuse la grâce. Charles du Puy-Montbrun meurt le 13 août 1575 décapité.



Destruction du château de Châtillon-sur-Marne

Bataille de Dormans

Henri Ier de Bourbon-Condé fait venir Jean Casimir le fils du comte palatin du Rhin, avec son armée de reîtres.

Les Calvinistes poursuivis par Henri Ier de Guise s'emparèrent du château de Châtillon-sur-Marne et le détruisent, vers 1575.

Les armées royales empêchent le mouvement de s'étendre à Dormans, où Henri Ier de Guise, placé à la tête des troupes royales, vainc les reîtres le 10 octobre 1575.

Blessé au visage, Henri Ier de Guise y gagne son surnom de "Balafré", comme son père.

Philippe-Emmanuel de Lorraine participe à cette bataille.

Charles Ier d'Aumale combat avec Henri Ier de Guise, son cousin.

Guillaume V de Hautemer défait 99 reîtres.

Mais il ne peut empêcher le gros des mercenaires allemands d'Henri de Bourbon-Condé de pénétrer dans le royaume et de menacer Paris.



Bataille de Gembloux

Don Juan d'Autriche bat l'armée des États généraux à Gembloux près de Bruxelles le 31 août 1578.



Seconde expédition Sébastien Ier le Désiré au Maroc

Bataille de l'Alcazar-Quivir

Mort de Sébastien Ier le Désiré Roi de Portugal

Henri Ier le Chaste Roi de Portugal

Sébastien Ier le Désiré s'embarque pour Tanger avec 17 000 hommes et emporte avec lui la couronne d'empereur chrétien du Maroc. Il débarque le 9 juillet 1578 pour s'allier à Moulay Mohammed et combattre Moulay Abd el-Malik. Contre l'avis de ses capitaines, le roi s'engage dans l'intérieur du pays.

Le 4 août 1578, Sébastien Ier le Désiré est battu à la bataille de l'Alcazar-Quivir (ou Alcácer-Quibir ou Ksar el-Kébir). Seul 60 Portugais reviendront à Lisbonne.

Sébastien Ier le Désiré meurt lors de la Bataille.

Le roi Sébastien était un garçon fragile, et certains historiens estiment que sa volonté incessante de conquérir le Maroc est un signe de folie. Ils fondent leur raisonnement sur l'importante consanguinité dans la famille d'Aviz. En effet, Sébastien descend de quatre grands-parents (au lieu de huit normalement), et les quatre descendent eux-mêmes du roi Jean Ier de Portugal. Ensuite, une de ses aïeules a montré des signes de folie, son arrière-grand-mère la reine Jeanne la Folle, reine de Castille.

Faute de cadavre, beaucoup de Portugais ont estimé que le roi avait juste disparu. On se référa alors au "roi dormant" qui reviendrait au Portugal en cas de difficulté pour sauver le royaume.

Henri Ier le Chaste devient Roi de Portugal en 1578 et est acclamé roi, sans grandes pompes, dans l'église de Tous-Les-Saints, au Rossio. Après avoir reçu la confirmation de la mort du roi, au monastère d'Alcobaça, Henri renonce à ses fonctions ecclésiastiques et recherche immédiatement une fiancée pour prévoir la continuation de la dynastie d'Aviz. Le pape Grégoire XIII qui est lié aux Habsbourgs ne le libére pas de ses vœux. Il lui incombe de résoudre le problème de la récupération des captifs au Maroc.


Frédéric Ier de Wurtemberg Frédéric Ier de Wurtemberg Frédéric Ier de Wurtemberg et Sibylle d'Anhalt avec leurs 5 fils et leurs 5 filles

Frédéric Ier de Wurtemberg Herzog von Württemberg et Comte de Montbéliard

Mariage de Frédéric Ier de Wurtemberg avec Sibylle d'Anhalt

Frédéric Ier de Wurtemberg devient Herzog von Württemberg et Comte de Montbéliard en 1581.

Frédéric Ier de Wurtemberg épouse à Stuttgart le 22 mai 1581 Sibylla von Anhalt ou Sibylle d'Anhalt (28 septembre 1564-26 octobre 1614), Prinzessin von Anhalt-Zerbst, fille de Joachim-Ernest d'Anhalt. Leurs enfants sont :

Frédéric Ier de Wurtemberg règne en personne plus 50 ans, de quoi marquer significativement son empreinte sur le pays de Montbéliard.

Frédéric Ier de Wurtemberg consolide le dogme luthérien dans le comté et dans toutes les terres qui lui appartenaient.


Philippe Strozzi

Bataille navale de l'île Terceira

Mort de Philippe Strozzi di Piero

Philippe Strozzi di Piero est appelé en tant que mercenaire par Dom António ou Antoine de Portugal, Prieur de Crato.

Il doit le secourir et le conduire à l'île de Tercère ou Terceira aux Açores qui tient encore pour lui et n'a toujours pas reconnu Philippe II d'Espagne comme roi.

La flotte Philippe Strozzi transporte 6 000 hommes : des volontaires huguenots français, Hollandais, Anglais et Portugais.

Charles II de Cossé fait partie de cette troupe.

Les troupes descendent dans l'île Saint-Michel, défont 2 000 Espagnols, et s'emparent de Villefranche.

La flotte espagnole parait bientôt.

Philippe Strozzi di Piero livre la bataille des Açores ou bataille de l'île Terceira le 26 juillet 1582 contre les Espagnols commandés par Alvaro de Bazan, 1er marquis de Santa Cruz.

Sa flotte est détruite.

Philippe Strozzi di Piero est fait prisonnier.

Philippe Strozzi di Piero meurt le 27 juillet 1582 blessé à mort puis jeté dans la mer comme pirate par les Espagnols.

Le vaisseau de Charles II de Cossé, criblé de coups de canon, coule.

Charles II de Cossé se sauve dans sa chaloupe et revient en France avec les débris de la flotte.



Bataille de Steenbergen

Alexandre Farnèse bat Armand Ier de Gontaut-Biron lors de bataille de Steenbergen en Brabant du 17 au 18 juin 1583.



Bataille de Coutras

Mort d'Anne de Joyeuse

Mort de Claude de Joyeuse

Mort de César de Saint-Lary

Jean-Louis de Nogaret Amiral de France, Gouverneur de Normandie, de Caen, du Havre

Le 20 octobre 1587, Anne de Joyeuse attaque les troupes protestantes à Coutras.

Jean III de Beaumanoir commande l'aile gauche de l'armée royale.

Henri IV de France adopte une tactique innovante dans la façon de disposer ses troupes.

Henri IV de France intercale des pelotons de mousquetaires :

La charge des chevau-légers protestants rompt l'armée royale, qui est mise en déroute.

Théodore Agrippa d'Aubigné participe à cette bataille.

L'infanterie et la cavalerie d'Anne de Joyeuse sont décimées.

Anne de Joyeuse se constitue prisonnier, lorsqu'il est reconnu et tué d'un coup de pistolet.

Anne de Joyeuse est inhumé à Montrésor en Indre-et-Loire.

François Ier d'Espinay renverse avec sa lance, de dessus son cheval, Henri Ier de Bourbon-Condé.

Henri Ier de Bourbon-Condé revient affaibli se reposer à St Jean d'Angély.

César de Saint-Lary meurt lors de cette bataille.

Parmi les 2 000 morts catholiques, se trouve également Claude de Joyeuse, jeune frère d'Anne de Joyeuse.

Henri IV de France fait rendre le corps d'Anne de Joyeuse à sa famille, et assiste à une messe en l'honneur des ennemis tués.

Maximilien de Béthune combat à côté d'Henri IV de France à Coutras

Charles de Bourbon-Soissons participe à cette bataille.

Jean Héroard participe à cette bataille.

Henri Ier de la Tour d'Auvergne, premier gentilhomme d'Henri IV de France, prend part, à ses côtés à cette bataille.

Jean-Louis de Nogaret devient Amiral de France, Gouverneur de Normandie, de Caen et du Havre de Grâce.



Bataille de Vimory

Bataille d'Auneau

Pendant ce temps, Henri III de France confie à Henri Ier de Guise le soin de battre les secours allemands.

Charles II de Cossé et Urbain de Laval suivent Henri Ier de Guise.

Claude II de La Châtre se distingue au cours de cette campagne contre les reîtres.

À la tête des troupes catholiques, Henri Ier de Guise repousse les Suisses à Vimory le 26 octobre 1587

Henri Ier de Guise repousse les reîtres à Auneau le 24 novembre 1587, les empêchant de se joindre aux forces d'Henri IV de France et d'Henri Ier de Bourbon-Condé.

Tilly contribue à cette victoire.

Claude II de La Châtre participe à ce combat.

Urbain de Laval se signale lors de ces combats.



Bataille de Senlis

Henri Ier d'Orléans-Longueville Pair et Grand chambellan de France

Les forces d'Henri III de France et d'Henri IV de France commandée par Henri Ier d'Orléans-Longueville gagnent sur les Ligueurs la bataille de Senlis le 17 mai 1589.

Anne d'Anglure combat contre la Ligue dans cette bataille.

Jean de Montluc de Balagny qui embrasse le parti de la Ligue, fait parti des battus, ainsi que Charles Ier d'Aumale.

Henri Ier d'Orléans-Longueville devient Pair et Grand chambellan de France en 1589.



Bataille de Saint-Symphorien

Charles de Bourbon-Soissons Prisonnier

Henri IV de France, après avoir remit de l'ordre en son royaume de Navarre, reprend les hostilités.

Diane de France et Jacques-Auguste de Thou négocie la réconciliation d'Henri III de France, son frère, avec Henri IV de France, Roi de Navarre.

Isolé, traqué par Charles II de Mayenne près d'Amboise, Henri III de France se voit contraint de se réconcilier et de traiter avec le roi de Navarre le 3 avril 1589.

Henri III de France et d'Henri IV de France se rencontrent et signe un traité d'alliance au château de Plessis-lès-Tours le 30 avril 1589.

Troupes royales et troupes protestantes s'unissent alors pour combattre la Ligue.

À Saint-Symphorien, le 8 mai 1589 un faubourg de Tours, a lieu un combat sanglant entre des troupes de Charles II de Mayenne et celles conjointes d'Henri III de France et d'Henri IV de France.

Hercule de Rohan-Guémené participe à ce combat dit aussi bataille du pont de tours pour Henri III de France.

Charles de Bourbon-Soissons est fait prisonnier, est détenu à Château-Giron puis au château de Nantes, d'où il s'évadera pour rejoindre l'armée d'Henri IV de France à Dieppe.

Guillaume de Saulx se déclare pour Henri IV de France dès 1589, malgré Jean de Saulx, son frère, Vicomte de Tavannes, forcené ligueur.



Bataille de Riez

Après la mort d'Henri III de France, une majorité de la France refuse Henri IV de France comme roi, car protestant.

La Ligue prend le pouvoir dans la plupart des villes, et facilite l'entrée de Charles-Emmanuel Ier de Savoie, en Provence, où le Parlement lui donne les pouvoirs civils et militaires, après sa victoire à Riez en fin 1590.



Bataille d'Esparon

Bataille de Vinon

François V de Bonne et Jean-Louis de Nogaret battent Charles-Emmanuel Ier de Savoie début 1591 à Esparon et à Vinon.



Bataille de Pontcharra

En liaison avec Alphonse d'Ornano, gouverneur catholique de la province, François V de Bonne défend le Dauphiné contre les empiètements de Charles-Emmanuel Ier de Savoie, Duc de Savoie, qui s'est fait proclamer comte de Provence par la Ligue.

La bataille de Pontcharra oppose :

Le 17 septembre 1591 au soir, les 2 armées sont face à face Pontcharra. Malgré la supériorité numérique de l'armée hispano-savoyarde, celle-ci est mise en déroute.

Fidèle à son roi, François V de Bonne gravit les échelons du pouvoir.



Bataille de Lautrec

Siège de Villemur-sur-Tarn

Mort d'Antoine Scipion de Joyeuse

Henri de Joyeuse Lieutenant général du Languedoc

Henri de Joyeuse Lieutenant général du Languedoc

En mai 1592, Antoine Scipion de Joyeuse, chef des Ligueurs de Toulouse, est vainqueur à Lautrec.

Antoine Scipion de Joyeuse assiège Villemur-sur-Tarn.

Une longue et terrible bataille l'oppose aux habitants.

Le 10 septembre 1592, ses troupes sont assaillies par des renforts de troupes protestantes, venues de Montauban et fortes de 500 chevaux et 3 000 arquebusiers.

Prise au piège entre Villemur-sur-Tarn et les renforts, l'armée d'Antoine Scipion de Joyeuse se débande et s'enfuit vers le Tarn.

Cette bataille se termine par la déroute des catholiques.

Antoine Scipion de Joyeuse meurt emporté par le courant du Tarn.

Il est jugé à l'époque comme :

Un flambeau qui eust entièrement embrasé le Languedoc sy la rivière du Tarn ne l'eust esteint.

Le 23 octobre 1592, Henri de Joyeuse quitte l'habit et rejoint la Ligue catholique.

Il se voit nommé lieutenant général du Languedoc.


Dorothée-Marie d'Anhalt

Mariage de Jean II de Saxe-Weimar avec Dorothée-Marie d'Anhalt

Jean II de Saxe-Weimar épouse le 7 janvier 1593 Dorothée-Marie d'Anhalt -Zerbst (2 juillet 1574-18 juillet 1617), fille de Joachim-Ernest d'Anhalt-Zerbst. Leurs enfants sont :



Bataille de Salbertrand

Mort de Rodrigue Alvarez de Tolède

Les troupes alliées savoyardes, espagnoles et napolitaines, commandées par le général Rodrigue Alvarez de Tolède, s'emparent du fort d'Exilles.

François V de Bonne les défait à la bataille de Salbertrand, le 7 juin 1593.

Rodrigue Alvarez de Tolède meurt durant cette bataille.



Bataille de Fontaine-Française

Henri IV de France déclare officiellement la guerre à l'Espagne et entame une campagne en Bourgogne.

Début juin 1595, don Ferdinand de Vélasco, Gouverneur du Milanais et Connétable de Castille, franchit les Alpes à la tête d'une armée forte de 12.000 hommes venus des garnisons d'Italie et de Sicile.

À Besançon, il est rejoint par la petite troupe de Charles II de Mayenne, chef de la Ligue catholique.

Ensemble, ils se dirigent vers Dijon afin de reprendre la ville.

Henri IV de France, prévenu de leur arrivée, accourt de Troyes avec les 3 000 hommes qu'il a réussi à rassembler.

La confrontation a lieu à Fontaine-Française qui était au Moyen Âge une seigneurie importante du duché de Bourgogne.

Cette seigneurie dépendait cependant de la couronne française, d'où son nom.

Henri IV de France part le matin du 5 juin 1595 en éclaireur, et tombe prématurément sur les troupes espagnoles et les charge en chevau-légers.

Contre toute attente Henri IV de France réussit à les surprendre et à les obliger à battre en retraite de façon temporaire.

Henri IV de France aurait sauvé la vie à Charles de Gontaut-Biron durant ce combat.

Guillaume de Saulx se distingue lors de ce combat.

Après cette charge, Henri IV de France, en homme rusé, décide de recruter parmi les habitants du coin, principalement des paysans, et de les armer de leurs faux ou de tout objet métallique qui peut briller au soleil.

Il regroupe ensuite tout ce monde sur la colline tenue par ses troupes militaires et les fait manœuvrer avec ses troupes, laissant croire à l'ennemi à une grande force de frappe.

Alors replié un peu plus bas, Vélasco est persuadé qu'Henri IV de France attend de nombreux renforts, car à ses yeux, Henri IV de France ne peut pas être venu avec seulement 3 000 hommes.

Alors, Vélasco, en homme prudent, attend et observe de loin la position française, mais se laisse berner par les apparences.

Croyant avoir affaire à une armée supérieure en nombre et en armes, il décide finalement de rebrousser chemin, laissant le champ libre aux Français.

Elle marque la fin définitive de la Ligue, un des plus grands dangers que connut la monarchie française avant l'avènement de l'absolutisme.



Bataille de Turnhout

Turnhout est dans la zone frontalière entre le Nord et le Sud des Pays-Bas.

Bien que non fortifiée c'est une ville stratégique.

Le 24 janvier 1597, la cavalerie néerlandaise, sous le commandement de Maurice d'Orange-Nassau, rencontre la cavalerie espagnole supérieure en nombre, commandée par Varax.

La bataille aussi appelée bataille de Tielenheide a lieu sur la Tielenheide dans le village Tielen.

La cavalerie espagnole est battue, après quoi les soldats néerlandais brûlent une partie du château local.

Le toujours prudent Maurice d'Orange-Nassau ne poursuit pas les espagnols



Bataille de Messac

Prise de Dinan, Quimper et Hennebont

En 1597, Charles II de Cossé défait les troupes de Philippe-Emmanuel de Lorraine à Messac.

Il prend alors Dinan, Quimper et Hennebont.



Bataille de Linköping

Déposition de Sigismond III Vasa du trône de Suède

La situation entre Sigismond III Vasa, Roi, et Charles IX de Suède, Régent, perdure avec différentes péripéties jusqu'en 1599 où les deux adversaires décident de régler le conflit par les armes.

Sigismond III Vasa est battu à Linköping, et capitule.

Sigismond III Vasa perd la couronne de Suède, destitué par Charles IX de Suède, son oncle.



Bataille de Nieuport

Lassé des pillages incessants des corsaires dunkerquois, Maurice d'Orange-Nassau décide de détruire une fois pour toutes ce nid de pirates que représente Dunkerque.

Le 21 juin 1600 Maurice d'Orange-Nassau rassemble une armée forte de 12 régiments d'infanterie et de 25 escadrons de cavalerie : 10 000 fantassins et 1 400 cavaliers et 14 canons.

Le 22 juin 1600cette armée traverse l'estuaire de l'Escaut dans une multitude de petits navires et arrive à Ostende, sa base pendant les opérations.

Maurice d'Orange-Nassau laisse là la moitié d'un régiment et 4 escadrons pour renforcer la garnison et le 30 juin 1600 part pour Nieuport.

Il arrive devant la place, le 1er juillet 1600.

Il envoie 2/3 de sa force sur l'autre rive de l'Yser pour se protéger de l'ouest.

Alors qu'elle marche le long de la côte, l'armée hollandaise rencontre l'armée espagnole d'Albert VII de Habsbourg, forte de 7 700 fantassins, 1 200 cavaliers et 9 canons.

Maurice d'Orange-Nassau remporte la bataille de Nieuport ou Nieuwpoort le 2 juillet 1600.

Mais Maurice d'Orange-Nassau fait demi-tour.

Pour ce coup-ci, Dunkerque est épargnée.

Charles Ier d'Aumale se met au service d'Albert VII de Habsbourg.

Il est doté de charges honorifiques et combat dans l'armée espagnole.

Charles Ier d'Aumale est blessé à lors de cette bataille.



Mariage de François de Noailles avec Rose de Roquelaure

François de Noailles épouse le 9 septembre 1601 Rose de Roquelaure(née en 1581), Dame de Montvert. Leur enfant est :



Bataille de Stuhlweissenburg

Tilly Major général de la cavalerie et de l'artillerie

Tilly se distingue à la bataille de Stuhlweissenburg près de Budapest en 1601, où il est blessé, et devient major général de la cavalerie et de l'artillerie.



Mariage de Maurice de Hesse-Cassel avec Julienne de Nassau-Dillenbourg

Maurice de Hesse-Cassel est veuf d'Agnès de Solms-Laubach.

Maurice de Hesse-Cassel épouse le 22 avril 1603 Julienne de Nassau-Dillenbourg (1587-1643), fille de Jean VII de Nassau-Siegen. Leurs enfants sont :



Grigori Otrepiev Premier faux prince Dimitri

Fiançailles de Grigori Otrepiev et de Marina Mniszek

Bataille de Novgorod-Severski

Georges Mniszek et à Marina Mniszek résident à Sambor.

En cette ville, en 1604, Constantin Wisniewicki, leur parent, présente à Georges Mniszek et à Marina Mniszek un étrange personnage déclarant être Dimitri Ivanovitch, demi-frère de Fédor Ier de Russie, le tsar défunt, qui aurait échappé à la mort.

En réalité, il s'agit d'un imposteur, un moine défroqué du nom de Grigori Otrepiev.

Un contrat de fiançailles est signé entre Grigori Otrepiev et Marina Mniszek.

Si Grigori Otrepiev réussit à ceindre la couronne, Marina Mniszek recevra 1 000 000 de zlotys et la ville de Pskov.

De son côté, Grigori Otrepiev obtiendra les terres de Novgorod et de Severski.

Conseillé par Grigori Otrepiev, Sigismond III Vasa accepte de lever et de financer une armée de mercenaires polonais et lituaniens.

Le 13 octobre 1604, Grigori Otrepiev entre en Russie

Boris Fedorovitch Godounov décrète alors la mobilisation générale mais ses troupes sont défaites par celle de Grigori Otrepiev, le 21 décembre 1604 à Novgorod-Severski.



Bataille de Gibraltar

En 1607, Maarten Tromp prend la mer avec son père et participa à la bataille de Gibraltar.



Ernst von Mansfeld Gouverneur de Bohème

Siège de Pilsen

Le nouveau gouvernement de Bohème constitué de la noblesse protestante est donné à Ernst von Mansfeld.

Les nobles et les prêtres catholiques commencent à quitter le pays.

Certains des monastères et manoirs sont évacués et les réfugiés catholiques sont dirigés vers la ville de Pilsen (Plzen), où ils pensent qu'une défense peut s'organiser. La ville est bien préparée pour un siège prolongé, mais les défenseurs manquent de poudre pour leur artillerie.

Ernst von Mansfeld décide de capturer la ville avant que les catholiques ne reçoivent l'appui de l'extérieur.

Le 19 septembre 1618, les forces des protestants de Bohême menées par Ernst von Mansfeld atteignent les périphéries de la ville et mettent le siège. Les défenseurs ont bloqué deux portes et la troisième a été renforcée avec des gardes supplémentaires. L'armée protestante est trop faible pour attaquer directement le château. Mansfeld décide d'affamer la ville.

Le 2 octobre 1618 l'artillerie protestante arrive, mais le calibre et le nombre de canons est trop faible pour causé des dégâts sur les murs de ville.

Le siège se poursuit, les protestants recevant quotidiennement approvisionnements et recrues, alors que les défenseurs manquent de nourriture et de munitions. En outre, le puit principal de ville estdétruit et les réserves d'eau potable sont bientôt épuisées.

Le 21 novembre 1618 des fissures sont faites dans les murs et les soldats protestants pénètrent dans la ville. Après que plusieurs heures de combat au corps à corps, la ville est prise.

C'est la première grande bataille de la Guerre de Trente Ans.

Après la prise de la ville, Mansfeld exige 120 000 guldens d'or en dommages de guerre et 47 000 florins supplémentaires pour épargner la ville et ne pas la brûler.



Siège de Budweis

Bataille de Sablat

Bientôt le Saint-Empire et la Bavière regroupent assez de forces et franchissent la frontière avec la Bohême. Bucquoy est chargé de la répression du soulèvement en Bohême.

Ernst von Mansfeld à la tête de l'armée protestante est en route vers Ceské Budejovice (Budweis).

En juin 1619, Charles-Bonaventure de Longueval l'apprend.

Posté en embuscade, Charles-Bonaventure de Longueval, commandant l'armée catholique du Saint-Empire, le force à combattre le 10 juin 1619 à Sablat (aujourd'hui Zablati ou Záblatí u Prachatic, environ à 6 km à l'ouest de Prachatitz en Bohême).

Ernst von Mansfeld est sévèrement défait et perd au moins 1 500 hommes ainsi que tout son matériel.

À la suite de cet événement les Tchèques doivent abandonner le siège de Budweis.

Ernst von Mansfeld reste par la suite inactif pendant un bon laps de temps, et va jusqu'à proposer ses services à l'empereur.



Bataille de Clerac

Léon d'Albert de Luynes se distingue à l'attaque de Clerac en 1620.


Bataille de la Montagne Blanche

Trêve d'Ulm entre catholiques et luthériens

Bataille de la Montagne Blanche

Exil de Frédéric V du Palatinat

Ferdinand II de Habsbourg Roi de Bohême

Ferdinand II de Habsbourg Archiduc d'Autriche

À la tête de l'armée de Maximilien Ier de Bavière, Tilly se rend en 1620 en Haute-Autriche pour mettre au pas la noblesse insurgée et prendre possession de la Haute-Autriche que Ferdinand II de Habsbourg lui concède pour ses frais.

La France offre sa médiation, concrétisée à Ulm en juillet 1620 par une trêve entre catholiques et luthériens. La Bohême calviniste n'est donc pas concernée.

Abandonné par les puissances étrangères et l'Union Protestante, Frédéric V du Palatinat a peu de moyens financiers et humains.

Tilly se dirige directement vers Prague.

Le 8 septembre 1620, Charles-Bonaventure de Longueval fait sa jonction avec Tilly.

La bataille de la Montagne Blanche ou White Mountain se déroule le 8 novembre 1620, non loin de Prague. Elle oppose :

Charles IV de Lorraine combat lors de cette bataille pour l'empereur Ferdinand II de Habsbourg et montre ses compétences de chef de guerre.

Charles Alexandre de Croÿ est détaché auprès de l'armée impériale et participe à cette bataille.

Henri de Lorraine-Harcourt y fait ses premières armes. Ses compagnons s'aperçoivent qu'il a l'étoffe d'un grand capitaine et le surnomment Cadet la Perle, parce qu'il portait une perle à l'oreille.

Le commandant protestant, Christian d'Anhalt-Bernburg, rassemble ses troupes, et les déploie sur les pentes d'une colline, la montagne blanche (en Tchèque : Bílá Hora, en Allemand : Weissenberg) bloquant ainsi la route de Prague. Les troupes occupent une solide position : Le flanc droit est couvert par un pavillon de chasse, et le flanc gauche par un ruisseau. Un autre ruisseau et quelques mares sont devant eux.

Tilly observant la position ennemie envoie ses hommes les mieux entrainés sur un petit pont pour traverser le ruisseau et attaquer le centre, soutenus par un feu d'artillerie très nourri.

En à peine 2 heures de combats acharnés, le centre de la ligne ennemie est écrasé, ce qui met fin aux combats. L'armée tchèque est détruite.

Tilly entre dans Prague. La liberté de religion est supprimée. Cette bataille met fin à l'indépendance de la Bohême pour une période de 300 ans.

Tilly se rend maître ensuite, sans grandes difficultés, du Haut-Palatinat.

Cette bataille marque la fin de la première période dite bohémienne de la guerre de Trente Ans.

Le 13 novembre 1620, les États de Bohême reconnaissent de nouveau Ferdinand II de Habsbourg comme Roi de Bohême et Archiduc d'Autriche. La Bohême devient propriété personnelle des Habsbourg.

Démis de tous ses titres et dépouillé de ses possessions par décret impérial, Frédéric V du Palatinat s'enfuit, contraint à l'exil à Sedan, auprès de son oncle Henri Ier de La Tour d'Auvergne entre 1620 et 1623.

La brièveté de son règne, un an et 4 jours, lui vaut le surnom de Roi d'un hiver (Winterkönig).

Ferdinand II de Habsbourg récompense Charles-Bonaventure de Longueval en lui attribuant plusieurs possessions en Bohême :

Ces possessions demeureront à ses descendants jusqu'au XXe siècle.

Heinrich Matthias von Thurn perd l'intégralité de ses possessions en Bohême.

Ferdinand II de Habsbourg le fait proscrire, comme tous les autres meneurs du soulèvement.

Jean-Ernest Ier de Saxe-Weimar refuse de se soumettre à Ferdinand II de Habsbourg.

Jean-Ernest Ier de Saxe-Weimar est par conséquent dépouillé de ses titres.

Guillaume Ier de Saxe-Weimar, son frère cadet, assure la régence du duché de Saxe-Weimar.



Mort de Charles-Bonaventure de Longueval

Charles-Bonaventure de Longueval meurt le 10 juin ou le 10 juillet 1621 à la bataille de Nové Zámky en Slovaquie lors d'une sortie des assiégés.

Pendant toute sa carrière, Charles-Bonaventure de Longueval fait en sorte de n'attaquer que si la victoire était probable.

Précautionneux à l'excès et porté à la procrastination, Charles-Bonaventure de Longueval est un maître de la guerre défensive.



Campagne de Tilly contre Ernst von Mansfeld

Suite à la bataille de la Montagne Blanche, plusieurs princes protestants lève leurs armées. Frédéric V du Palatinat offre à Ernst von Mansfeld le commandement de son armée, qu'il replie en Haut-Palatinat en 1621.

Tilly le poursuivit dans cette retraite mais ne parvient pas à le neutraliser.

Du Haut-Palatinat, Ernst von Mansfeld passe dans le Palatinat rhénan.

Pendant les quartiers d'hiver, le Palatinat est ravagé par les soldats cantonnés dans un pays hostile.



Bataille de Wiesloch

Le 27 avril 1622, les armées protestantes d'Ernst von Mansfeld et du margrave de Bade Georg Friedrich ou Georges Frédéric de Baden-Durlach, affronte l'armée de la Ligue catholique sous les ordres du comte Tilly près du village de Wiesloch près de Mingolsheim au sud d'Heidelberg en Allemagne.

La bataille se terminée par la victoire sans lendemain des protestants. Tilly subit une des rares défaites de sa carrière. Bernard de Saxe-Weimar combat dans le camp protestant.

Ernst von Mansfeld pillent l'Alsace et la Hesse.

Mais les ravages des troupes menées par Ernst von Mansfeld ne se limitent pas aux contrées ennemies, ils s'exercent aussi au détriment des régions dont il doit assurer la défense, ce qui choque fort son commanditaire. Frédéric V du Palatinat se trouve finalement contraint de le licencier avec ses troupes.



Bataille de Wimpfen

Mort de Magnus de Wurtemberg-Neuenbourg

Georges-Frédéric de Bade-Durlach se trouve confronté à nouveau aux troupes de la Ligue Catholique commandées par Tilly, renforcées d'une armée espagnole sous les ordres de Gonzalo Fernández de Córdoba.

La bataille de Wimpfen a lieu le 6 mai 1622.

Bernard de Saxe-Weimar combat dans le camp protestant.

Bien qu'en nette infériorité numérique, l'armée de Georges-Frédéric de Bade-Durlach commence néanmoins à résister aux troupes catholiques.

Les protestants subissent finalement une sanglante défaite qui marque, pratiquement, la fin de la carrière militaire de Georges-Frédéric de Bade-Durlach.

Les pertes s'établissent de chaque côté à environ 2 000 hommes.

Tilly et Córdoba se mettent en devoir d'empêcher la jonction des troupes protestantes restantes avec celles d'Ernst von Mansfeld et de Christian de Brunswick.

Guillaume Ier de Bade-Bade devient alors régent du margraviat de Baden-Baden.

Magnus de Wurtemberg-Neuenbourg, frère de Jean-Frédéric de Wurtemberg, meurt lors de cette bataille.

Ses possessions reviennent à Louis-Frédéric de Wurtemberg.

Les vainqueurs envahissent alors le nord du duché de Wurtemberg malgré un traité de neutralité et y séjournent à plusieurs reprises durant les années qui suivent, causant de grands dommages.



Bataille de Höchst

Le commandant en chef des protestants, Christian de Brunswick part en juin 1622, à la tête d'environ 15 000 hommes de la région des évêchés de Westphalie vers celle de la Hesse-Darmstadt pour y faire jonction avec les forces armées du comte Ernst von Mansfeld.

Après avoir traversé le Main aux environs de Höchst grâce à un pont de fortune, Christian de Brunswick et son armée rencontre le 20 juin 1622 une armée de la Ligue catholique venue du sud sous le commandement du comte de Tilly et du comte de Bronckhorst qui font ouvrir un feu très nourri.

L'armée de Christian de Brunswick réussit à repousser plusieurs attaques des catholiques mais pendant l'affrontement, la panique se propage parmi les hommes qui se trouvent sur le pont.

De nombreux soldats tombent dans le Main où ils se noient. Les pertes de l'infanterie protestante sont importantes, en morts, en blessés et en prisonniers.

Le train et toute l'artillerie tombent aux mains de Tilly et de Bronckhorst.

Christian de Brunswick parvient à s'échapper avec sa cavalerie et son trésor de guerre pour rejoindre Mansfeld.



Siège de Bergen-op-Zoom

Bataille de Fleurus

Ernst von Mansfeld passe donc au service des Provinces-Unies

Les troupes protestantes de Christian de Brunswick et d'Ernst von Mansfeld sont en route pour contrer le siège de Bergen-op-Zoom.

Elles comportent 8 000 fantassins, 6 000 cavaliers et 11 canons.

Le 29 août 1622, ils sont confrontés à l'armée espagnole menée par Gonzalo Fernández de Córdoba, général de la Ligue catholique.

Elle est formée de 6.000 fantassins, de 2.000 cavaliers et de 4 canons.

Les deux partis se livrent une bataille sanglante, pendant laquelle Christian de Brunswick perd le bras gauche.

Il se fera poser, par la suite, une prothèse en argent.

Les deux partis s'attribuent l'avantage.

L'armée espagnole compte 300 morts, 900 blessés.

Malgré des lourdes pertes (quelque 5.000 morts, blessés et capturés), Christian de Brunswick parvient à se frayer une route vers Bergen-op-Zoom et à forcer la levée du siège de la ville.

Ernst von Mansfeld occupe la Frise orientale, prenant des places-fortes et infligeant de sévères exactions sur les populations.



Bataille de Stadtlohn

Pendant l'été 1623, Christian de Brunswick tente vainement de susciter un nouveau foyer de soulèvement contre l'administration impériale dans la région de Basse Saxe.

Devant l'échec, Christian de Brunswick veut se réfugier aux Pays-Bas, avec son armée de 15 000 hommes, pour y retrouver le maître des coalisés protestants, Frédéric V du Palatinat et plus encore, la femme de celui-ci, Elizabeth Stuart à qui il porte une véritable dévotion.

Le 6 août 1623, l'armée protestante de Christian de Brunswick est attaquée par l'armée de la Ligue Catholique commandée par Tilly à Stadtlohn, à quelques kilomètres de la frontière des Pays-Bas,.

Bernard de Saxe-Weimar sert dans le camp protestant avec son frère William à Stadtlohn.

Matthias Gallas, alors colonel d'un régiment d'infanterie au service de la ligue catholique, se distingue dans les combats.

Christian peut disposer ses troupes sur une éminence partiellement entourée de zones marécageuses, position avantageuse. Cet avantage théorique ne se révèle pas décisif, les troupes catholiques étant plus nombreuses et beaucoup plus aguerries.

Elles infligent des pertes extrêmement lourdes à l'ennemi protestant. À peu près 2/3 des soldats commandés par Christian sont tués ou faits prisonniers. La déroute des protestants est si complète qu'elle dissuade Tilly de poursuivre son attaque. À la tombée de la nuit, Christian et les débris de son armée atteignent les Pays-Bas. Son train et son trésor de guerre tombent aux mains des catholiques.

Tilly continue de pourchasser Ernst von Mansfeld dans le nord de l'Allemagne.

Tilly regagne au catholicisme les évêchés de Halberstadt, Hildesheim, Minden et Osnabrück.



Bataille de Gavi

En 1626, François-Marie de Broglie participe à Gavi en Piémont à la lutte contre les Genevoix.

Peu après Maurice de Savoie le Cardinal le nomme gentilhomme de sa chambre puis capitaine des arquebusiers à cheval de la garde.

François Ier Goyon est blessé à la tête lors de ce combat.


Bataille du pont de Dessau

Bataille du pont de Dessau

Ernst von Mansfeld et son armée d'environ 12 000 hommes avancent du Brandebourg en direction de Magdebourg.

Le pont sur l'Elbe, à Dessau, est tenu par les impériaux sous les ordres de Johann von Aldringen.

Ceux-ci disposent de 86 canons.

Leur nombre, à vrai dire réduit, le paraissait encore plus du fait de leur campement dans des positions enterrées.

Ce que voyant, Ernst von Mansfeld estime possible de les affronter et ordonne une première attaque des positions tenues par les troupes impériales qui se défont complètement.

Peu de temps après ce premier combat, l'armée de Wallenstein parait, tandis qu'Ernst Von Mansfeld reçoit lui-même des renforts.

La confrontation décisive a lieu le 25 avril 1626.

Toutes les attaques de Ernst von Mansfeld contre les positions impériales, très solidement établies, sont repoussées cependant que Wallenstein, à la tête de sa cavalerie, enfonce les flancs des troupes protestantes.

C'est alors qu'un chariot chargé de poudre à canon explose du côté protestant, faisant de nombreuses victimes tuées ou blessées, et forçant Ernst von Mansfeld à ordonner la retraite.

La bataille de Dessau est le premier grand succès militaire de Wallenstein au service de l'Empire.

Il lui permettra sa fulgurante ascension.

Les services de Johann von Aldringen pendant cette bataille lui valent le titre de Freiherr :baron.

Poursuivi par Wallenstein, Ernst von Mansfeld fuit alors vers la Hongrie où il espère trouver l'appui de Gabriel Bethlen, Prince de Transylvanie.

Mais Gabriel Bethlen cherche à traiter avec l'Empereur.



Bataille de Lutter-am-Barenberge

Christian IV de Danemark veut porter secours aux protestants allemands qui ont subi quelques semaines auparavant une sévère défaite au pont de Dessau.

Tilly, général en chef de l'armée de la Ligue catholique parvient à attirer Christian IV de Danemark à Lutter-am-Barenberge, au sud de la ville de Salzgitter en Basse Saxe, et le force à attaquer.

Le 27 août 1626, l'infanterie catholique enfonce par 3 fois les formations danoises, mais est retenue par une contre-attaque de la cavalerie. Cependant, à la longue, l'armée danoise ne peut se maintenir et, lorsque son artillerie tout entière tombe aux mains de l'ennemi, la panique gagne les rangs danois.

L'armée de Christian IV de Danemark fait retraite pendant que lui-même retourne vers la ville de Stade. Les pertes danoises sont d'environ 6.000 morts et 2.500 prisonniers.

Cette victoire amène la retraite de l'armée danoise vers le Jutland.

Après la bataille de Lutter, les princes du nord de l'Allemagne, jusqu'aux ducs de Mecklembourg, renoncent à porter aide à Christian IV.


Bataille de Breitenfeld

Bataille de Breitenfeld

Rappel de Wallenstein

En septembre 1631, Jean-Georges Ier de Saxe, électeur de Saxe, hésite encore à se joindre aux suédois.

Magdebourg ne pouvant plus offrir d'abri ni de vivres, Tilly et son armée se dirigent vers la Thuringe ravage la Saxe.

Leipzig est menacée du même sort que Magdebourg.

C'est à Duban que les Saxons joignent leurs forces à l'armée de Gustave II Adolphe de Suède et les troupes se précipitent au secours de Leipzig, située à 80 kilomètres plus au sud.

À l'aube du 17 septembre 1631, catholiques et protestants se font face dans la plaine au nord-est de Breitenfeld, au nord de Leipzig.

Tilly dispose ses 40.000 hommes à la manière espagnole, le long d'une colline.

Depuis le début du XVIe siècle, l'Europe a adopté les méthodes espagnoles.

Le tercio est une formation massive composée autour d'un groupe central d'hommes munis d'armes blanches avec sur les quatre coins, des mousquetaires disposés en carrés.

Comprenant de 1.500 à 3.000 hommes, le tercio se déplace avec lenteur au cours des batailles.

La cavalerie n'est pas en reste avec la tactique de la caracole que les Espagnols ont apprise des Maures : au lieu de charger à l'épée, les cavaliers avancent au trot, sur 10 rangs, et utilisent le pistolet.

Le coup tiré, le cavalier revient en arrière pour recharger et retourne ensuite à la charge...

Les Protestants sont aux ordres du roi de Suède Gustave II Adolphe de Suède et de Jean-Georges Ier Électeur de Saxe.

Gustaf Karlsson Horn commande le flanc gauche.

Johan Banér commande l'aile droite de la cavalerie suédoise.

Gustave II Adolphe de Suède adopte un dispositif novateur.

Au centre, il place 4 brigades d'infanterie soutenues, en deuxième échelon, par 2 autres brigades et un régiment de cavalerie.

Trois brigades et deux régiments de cavalerie sont en réserve.

Sur la droite se trouvent 3 régiments de cavalerie et 2 sections de mousquetaires ainsi que deux régiments de réserve.

A gauche se trouve le contingent saxon.

Grâce aux nouvelles technologies, les mousquets sont allégés et peuvent dorénavant être maniés sans le trépied.

Le lent processus de chargement est simplifié par l'adoption de cartouches en papier contenant la poudre et la balle.

Chaque régiment d'infanterie est doté d'une artillerie légère.

L'artillerie lourde est placée au centre, légèrement en avant des formations.

La mobilité suédoise est le résultat d'un entraînement poussé et d'une discipline de fer.

L'armée est organisée en petites unités, dotées d'un armement léger, contrairement aux régiments catholiques vêtus de lourdes cuirasses.

Franz Freiherr von Mercy participe à cette bataille.

Egon de Fürstenberg participe à cette bataille.

Frédéric-Guillaume II de Saxe-Altenbourg, sous les ordres de Jean-Guillaume de Saxe-Weimar, son frère, participe à cette bataille.

Lennart Torstenson contribue de façon décisive à la victoire.

La bataille débute par un duel d'artillerie qui dura 2 heures et 1/2.

La puissance de feu suédoise se révèle supérieure à celle de la Sainte-Ligue.

Le flanc gauche catholique se trouve pris sous un tel déluge que le comte Pappenheim, qui le commande, décide de charger à la tête de ses 5.000 cavaliers sans attendre les ordres de Tilly.

Sept assauts sont lancés mais sont repoussés par les mousquetaires de Gustave II Adolphe de Suède.

Les Impériaux finissent par fuir le champ de bataille.

Les cavaliers du flanc droit chargent également sans en avoir reçu l'ordre; ils se précipitent sur les Saxons qui prennent directement la fuite, laissant le flanc gauche de Gustave II Adolphe de Suède largement ouvert.

Tilly fait exécuter à son infanterie lourde une lente manœuvre destinée à tourner le flanc gauche suédois.

Mais les Suédois disposent de petites unités très mobiles.

Gustave II Adolphe de Suède ordonne aux troupes de son aile gauche, de même qu'à ses réserves, principalement constituées par la cavalerie, de faire face à l'ennemi.

Les suédois reconstituent rapidement leurs positions sur leur gauche et soumettent l'ennemi à un feu nourri.

La capacité des Suédois à former un nouveau front sur le flanc ouvert par la fuite des Saxons s'avéra le facteur décisif.

Gustave II Adolphe de Suède ordonne à la cavalerie de son flanc droit, qui n'est plus menacé, de charger le flanc gauche ennemi.

Au même instant, l'artillerie suédoise déclenchent des tirs meurtriers sur l'infanterie catholique.

Les soldats de Tilly tentent de résister mais leurs formations ne tardent pas à se défaire et ils prennent la fuite poursuivis par la cavalerie suédoise menée par Gustave II Adolphe de Suède en personne.

La Ligue catholique perd 13.000 hommes et les Suédois environ 3.000.

Puis les suédois se dirigent vers le sud de l'Allemagne jusqu'en Danube, combattant à plusieurs reprises l'armée impériale reconstituée.

Les pays sillonnés sont dévastés semant partout ruine et désolation, malgré les recommandations de Gustave II Adolphe de Suède qui se veut clément et magnanime.

Les Suédois atteignant la Franconie, l'Alsace, les pays rhénans, se dirigent vers Munich.

Ferdinand II de Habsbourg ne peut que rappeler Wallenstein.

Celui-ci accepte de recruter et diriger une nouvelle armée mais à des conditions exorbitantes qui le font discuter à pied d'égalité avec l'empereur.


Bataille de la Slaak

Bataille de la Slaak

En réaction à une tentative terrestre néerlandaise de capturer Dunkerque plus tôt en 1631, Isabelle Claire Eugénie d'Espagne, qui gouverne les Pays-Bas méridionaux pour Philippe IV d'Espagne, donne l'ordre à une armée espagnole transportée sur une flotte de barges d'occuper l'île de Goeree-Overflakkee par surprise.

Isabelle Claire Eugénie d'Espagne souhaite en particulier maîtriser les grandes forteresses situées de l'autre côté du détroit de Volkerak.

La forteresse du côté continental a une valeur particulière au niveau de la propagande, car c'est une ville nouvellement fondée nommée Willemstad en hommage à Guillaume Ier d'Orange-Nassau.

Plus important encore, l'occupation espagnole permettrait d'effectuer un blocus d'Hellevoetsluis, principal port néerlandais situé au nord d'Overflakkee sur l'île de Voorne-Putten et d'isoler la province de Zélande du reste des Provinces-Unies.

Une flotte espagnole constituée de 90 navires, en majorité de petits transports de troupes, et de 6 000 hommes sous la direction de Don Francisco de Moncada, Marquis d'Aytona, mais en fait commandée par le comte Jean VIII de Nassau-Siegen, un cousin catholique de la Maison d'Orange-Nassau, part d'Anvers.

Toutefois, le projet ne peut être maintenu secret.

une flotte néerlandaise de 50 navires, commandée par le vice-amiral Marinus Hollare et également composée en grande partie de petits bâtiments fluviaux mais comprenant quelques navires de guerre, intercepte les Espagnols sur l'Escaut oriental les 12 septembre 1631.

Voyant leur itinéraire prévu bloqué, les Espagnols essaient alors de s'emparer de l'île plus méridionale de Tholen, mais cette tentative est contrecarrée par un régiment de 2 000 mercenaires anglais et écossais, sous le commandement du colonel Thomas Morgan, venus de la forteresse continentale de Steenbergen en profitant de la marée basse pour gagner l'île, et qui sont arrivés juste à temps pour empêcher un débarquement.

Jean VIII de Nassau-Siege, dans son désespoir, prend alors l'audacieuse décision d'essayer de passer furtivement près de la flotte néerlandaise pendant la nuit du 12 au 13 septembre 1631 et ainsi de réaliser le but originel de l'expédition.

Le mouvement espagnol est toutefois repéré en dépit du brouillard et les Néerlandais permettent à la flotte ennemie de passer avant de les attaquer soudainement par l'arrière dans le canal de la Slaak de Volkerak.

Les Espagnols sont mis en déroute, des centaines d'hommes se noient alors qu'ils tentent de quitter les navires et ceux qui réussissent à gagner la côte sont capturés par les troupes néerlandaises et anglaises qui les attendent.

Plus de 4 000 hommes, ainsi que la majorité de la flotte espagnole, sont ainsi capturés.

Jean VIII de Nassau-Siege et 2 navires qui l'accompagnent réussissent à s'échapper et à regagner Anvers et une 15 de navires espagnols en tout, parviennent à s'enfuir.

L'Amirauté d'Amsterdam suggère de jeter tous les prisonniers à la mer, méthode alors officiellement prescrite par les Néerlandais pour se débarrasser des combattants ennemis capturés en mer, afin de décourager d'autres tentatives, mais le stathouder Frédéric-Henri d'Orange-Nassau l'interdit.

Cette bataille est une victoire des Provinces-Unies sur l'Espagne grâce à laquelle les Néerlandais empêchent l'armée espagnole de diviser les Provinces-Unies en 2.

Elle influence une décision prise en 1632 pour entamer des négociations en vue de signer un traité de paix avec les Provinces-Unies mais ces pourparlers finissent par échouer.



Bataille de Rain am Lech

Mort de Tilly

L'armée suédoise commandée par Gustave II Adolphe de Suède s'est emparée de Nuremberg puis de Donauwörth.

Les suédois portent le combat dans la vallée du Rhin et en Bavière.

Tilly, général en chef des armées impériales et catholiques, reçoit des renforts à Halberstadt et les poursuit à nouveau.

L'armée suédoise fait route vers Ingolstadt pour l'attaquer.

Tilly prend des dispositions pour l'en empêcher, en postant ses troupes bavaroises, numériquement inférieures, à Rain am Lech, ville commandant un passage sur le Danube.

Le 14 et 15 avril 1632, après 2 journées de feu nourri des deux côtés du fleuve, les suédois parviennent à trouver un passage plus au sud.

Tilly réagit trop tard.

Lors des combats qui s'ensuivent, Tilly est très grièvement blessé par un boulet qui lui fracasse la cuisse droite.

Ses troupes sont vaincues.

Lennart Torstenson contribue de façon décisive à la victoire.

Maximilien Ier de Bavière ordonne de se retirer sur Ingolstadt.

Tilly organise la défense d'Ingolstadt et de Ratisbonne malgré de grandes souffrances.

De fait, Gustave II Adolphe de Suède ne parvient pas à s'en emparer.

Tilly meurt le 30 avril 1632 à Ingolstadt en Bavière.

Il est enterré à Altötting.

Tilly est un des plus grands stratèges de son temps, mû par un idéal et non, comme beaucoup d'autres contemporains par l'appât du gain.

Resté célibataire, c'est un homme austère, extrêmement pieux et désintéressé, très respecté de ses hommes et qui, dans les conditions difficiles de son commandement, s'efforce personnellement de limiter les méfaits de la guerre pour les populations.

Il a pendant une bonne partie de sa carrière, une renommée d'invincibilité qui ne lui fait défaut que quand il est dans l'impossibilité d'assurer un ravitaillement correct de ses troupes : il passe en effet de nombreuses années en pays ennemi, peu enclin à coopérer.

Napoléon Bonaparte eut pour lui beaucoup d'admiration et rendit visite à son tombeau, qu'il fit ouvrir.

Maximilien Ier de Bavière s'enfuit de Munich devant l'avancée des Suédois.

Wallenstein, que l'empereur a rappelé en urgence, ne lève pas le petit doigt pour l'aider.



Bataille de Lutzelbourg

Mort d'Antoine Coëffier de Ruzé Marquis d'Effiat, de Longjumeau, de Chilly et baron de Massy

En 1632, Antoine Coëffier de Ruzé est nommé commandant de l'armée envoyée afin de secourir l'électeur de Trèves.

Antoine Coëffier de Ruzé meurt à la bataille de Lutzelbourg ou à Lutzelstein ou à ou La Petite-Pierre le 27 juillet 1632 d'une sorte de fièvre jaune très violente au château de la Petite Pierre dans le Bas-Rhin.

Son cœur est inhumé à Chilly.

Richelieu prend son fils, Henri Coëffier de Ruzé d'Effiat, sous sa protection.


Henri II de Montmorency à la bataille de Castelnaudary Exécution d'Henri II de Montmorency - par Thomas Allom - vers 1840 Plaque commémorant l'exécution d'Henri II de Montmorency - dans la cour de la mairie de Toulouse - place du Capitole

Bataille de Castelnaudary

Mort de François II d'Aubusson Comte de La Feuillade

Henri II de Montmorency Prisonnier

Mort d'Henri II de Montmorency

Henri de Schomberg Gouverneur du Languedoc

Une armée royale de 2000 à 2500 hommes se met en route, commandée par Henri de Schomberg.

La rencontre avec l'armée des rebelles d'Henri II de Montmorency a lieu le 1er septembre 1632.

Les insurgés ne peuvent opposer que 1200 à 1500 nobles peu entraînés au combat.

Henri de Schomberg dispose son armée dans une pièce labourée entourée de larges fossés et chemins creux à un quart de lieue de Castelnaudary.

Il met la cavalerie au centre, l'infanterie aux deux ailes.

Les deux armées sont séparées par le modeste ruisseau du Fresquel.

Une fois son dispositif bien en place, Henri de Schomberg envoie une troupe de mousquetaires escarmoucher les troupes d'Henri II de Montmorency.

Le résultat est immédiat.

Henri II de Montmorency part en contre attaque.

François II d'Aubusson meurt le 1er septembre 1632 tué par Pierre de Bideran, à la bataille de Castelnaudary.

Après avoir passé le Fresquel sur un pont de brique, Henri II de Montmorency parait à la tête de l'avant garde avec 200 gentilshommes.

Il ne porte qu'un simple corps de cuirasse.

Il monte un cheval gris pommelé couvert de plumes incarnats, bleu et isabelle.

Il reçoit un premier coup de feu à la gorge, qui le met en fureur.

Il entre dans la mêlée jusqu'au septième rang à travers une grêle de coups de mousquets.

Il reçoit 2 balles de pistolet, qui entrent par la bouche, lui percent la joue droite, lui rompant quelques dents.

Son cheval tombe raide mort.

Henri II de Montmorency est fait prisonnier le mercredi 1er septembre 1632 désarmé par 2 sergents qui lui retirent la cuirasse

L'affrontement n'a duré pas plus d'une 1/2 heure.

Bouteiller va à Castelnaudary faire préparer un logis.

Saint-Martin charge Henri II de Montmorency sur ses épaules et le porte dans une métairie à mi chemin de Castelnaudary.

Henri II de Montmorency, après avoir été confessé dans la métairie par l'aumônier d'Henri de Schomberg, est pansé par le chirurgien de la compagnie des chevaux légers du Roi.

Il trouve qu'il a reçu 17 blessures.

Il bande les plaies de la tête et du col, après quoi Henri II de Montmorency est porté à Castelnaudary sur une échelle où on a mis son ais, de la paille et plusieurs manteaux.

Il est escorté par 6 gens d'armes de la compagnie du Roi envoyés par Henri de Schomberg.

Henri de Schomberg n'ose pas laisser Henri II de Montmorency à Castelnaudary.

Ce n'est pas une place sure.

Henri de Schomberg quitte la ville le 5 septembre 1632 et le conduit lui même au château de Lectoure.

Il poste aux environs 8 cornettes de cavalerie pour la sûreté du prisonnier.

Philippe de La Mothe-Houdancourt participe à ce combat.

Louis XIII et le Cardinal de Richelieu viennent dans la province pour assister au jugement.

Par Montpellier et Béziers, ils arrivent à Narbonne, subissant un terrible orage qui inonde la plaine et fait périr 300 personnes, noyées par la crue de l'Aude.

Il réglemente la tenue des États qui se réunissent désormais la plupart du temps à Montpellier.

Ils ne peuvent plus désormais discuter de l'impôt.

Louis XIII visite le champ de bataille de Castelnaudary puis gagne Toulouse.

Henri II de Montmorency est envoyé devant le Parlement de Toulouse présidé par Charles de L'Aubespine, le garde des sceaux, pour crime de lèse-majesté.

Sur ordre de Richelieu, le parlement le condamne à mort, pour conspiration contre Louis XIII et Richelieu.

Charlotte-Marguerite de Montmorency, sa sœur, en larmes, essaie de fléchir Louis XIII, secondée par Louis XIII, par Monsieur et par toute la haute noblesse.

Henri II de Montmorency demande pardon à Louis XIII.

Il rend son bâton de maréchal et son cordon de l'ordre du Saint-Esprit.

Mais Louis XIII reste inflexible.

Ainsi s'éteint la branche aînée des Montmorency.

Le pouvoir royal s'affirme sur la noblesse et sonne la fin de la féodalité.

Henri II de Montmorency meurt le 30 octobre 1632, décapité à huis clos, dans la cour intérieure de l'hôtel de ville de Toulouse.

Ses derniers mots sont pour le bourreau "Frappe hardiment".

Son corps est conduit par 2 prêtres en l'église Saint-Saturnin dans le carrosse de Louis de Nogaret de La Valette, abbé des lieux.

Le corps et la tête de Montmorency sont placés provisoirement dans la chapelle de Saint-Exupère.

En ouvrant le corps pour l'embaumer, les chirurgiens y trouvèrent 5 balles et comptèrent 15 ou 16 blessures reçues lors du combat de Castelnaudary.

Ils recousent la tête au corps avant de l'embaumer.

Charlotte-Marguerite de Montmorency, écœurée, s'éloigne de la Cour et se consacre à ses enfants.

Elle fréquente l'Hôtel de Rambouillet.

Les biens d'Henri II de Montmorency sont confisqués et passent à la maison de Condé.

La Couronne confisque le Château de Fère-en-Tardenois.

Le Château de Fère-en-Tardenois est rendu peu après à Charlotte-Marguerite de Montmorency.

Louis XIII nomme Henri de Schomberg gouverneur du Languedoc.

Marie-Félice Orsini se retire au couvent de la Visitation à Moulins.

Jeanne Françoise Frémyot vient à Moulins pour accueillir Marie-Félice Orsini, son amie, dans l'ordre de la Visitation.


Bataille de Lützen Christine de Suède - avant 1656 - par David Beck

Bataille de Lützen

Mort de Pappenheim

Mort de Gustave II Adolphe de Suède

Christine de Suède Roi de Suède

Axel Oxenstierna Régent du royaume de Suède

Poursuivant son invasion vers le sud, Gustave II Adolphe de Suède marche vers Munich, poussant par là Ferdinand II de Habsbourg à engager une nouvelle armée dirigée par Wallenstein.

Alors que Gustave II Adolphe de Suède se prépare à assiéger Ingolstadt, début d'octobre 1632, il apprend l'arrivée sur ses arrières de l'armée de Wallenstein.

Menacé d'être coupé de ses bases, le roi de Suède rebrousse chemin vers le nord, vers Erfurt, parcourant 260 kilomètres en 18 jours.

Au 31 octobre 1632, les deux forces ne sont plus séparées que d'une quarantaine de kilomètres mais l'arrivée d'un temps froid amène les adversaires à penser qu'aucune opération d'envergure n'aura plus lieu et à diviser leurs forces en cantonnements multiples.

Wallenstein s'installe à Lützen avec 20 000 soldats, non loin du cantonnement de Gustave II Adolphe de Suède qui dispose de 12 000 fantassins et 7 500 cavaliers.

Matthias Gallas combat dans l'armée de Wallenstein.

Heinrich Matthias von Thurn, devenu Lieutenant général dans l'armée du roi de Suède, prend part à cette bataille.

Jean-Georges II de Saxe est absent de cette bataille.

Sachant que Wallenstein s'est séparé de la majeure partie de sa cavalerie, Gustave II Adolphe de Suède décide de prendre le risque d'une attaque contre une force encore supérieure.

Par malchance, son mouvement est détecté par un faible rideau de cavalerie impériale, dirigée par von Colloredo.

Ce dernier entreprend de résister sur la rivière Rippach et stoppe la progression suédoise durant une demi-journée avant d'être contraint à la retraite.

La résistance de von Colloredo permet à Wallenstein de regrouper ses forces et de rappeler 8 000 cavaliers dirigés par Pappenheim alors distants de 50 kilomètres.

Pour Gustave II Adolphe de Suède, l'élément de surprise est perdu...

Les deux armées se retrouvent face à face dans la plaine de Lützen, séparées par une route joignant Lützen à Leipzig.

Cette route est bordée de fossés qui sont approfondis par les soldats impériaux.

A 3 kilomètres de Lützen, la route franchit une rivière, le Flossgraben.

Les soldats impériaux de Wallenstein se massent en une seule ligne, du côté nord de la route, entre une crête garnie de moulins et le Flossgraben.

Au centre se trouve l'infanterie, sur les flancs la cavalerie.

Au matin du 16 novembre 1632, l'armée suédoise organisée sur deux rangs, s'avance à la rencontre des Impériaux dans un épais brouillard.

Gustave II Adolphe de Suède se rend rapidement compte qu'il lui est nécessaire de déloger Wallenstein de sa position défensive avant l'arrivée de Pappenheim et de son renfort de cavalerie.

Il choisit alors de placer ses troupes d'élite au sein de son aile droite, dont il prend personnellement le commandement, en vue de percer le flanc impérial et d'envelopper l'ensemble du dispositif de Wallenstein.

Le brouillard ne se lève que vers 11 heures.

Gustave II Adolphe de Suède lance l'assaut avec 3 heures de retard sur ses prévisions.

A la tête de l'imposante cavalerie de l'aile droite, il met en fuite les mousquetaires impériaux retranchés le long de la route puis parvient à la hauteur de la cavalerie impériale de l'aile gauche (commandée par Ottavio Piccolomini) qu'il repousse aisément.

À ce moment, Pappenheim fait son apparition sur le champ de bataille et rétablit l'équilibre en faveur des Impériaux.

Le répit n'est toutefois que de courte durée.

Pappenheim tombe et sa mort démoralise plusieurs de ses régiments qui ne tardent pas à prendre la fuite.

Sur la gauche suédoise, la cavalerie met à mal la cavalerie impériale de Colloredo, tandis qu'au centre, l'infanterie suédoise s'empare de batteries impériales qui sont retournées contre leurs anciens possesseurs.

Pour Gustave II Adolphe de Suède, la victoire semblait assurée.

Toutefois, le brouillard se reforme, gênant les impeccables manœuvres de l'armée suédoise.

La gauche suédoise est contrainte au repli.

De même, au centre, les Impériaux parviennent à récupérer leurs pièces d'artillerie.

Voyant son armée en difficulté, Gustave II Adolphe de Suède chevauche jusqu'à son centre mais se retrouve isolé dans le brouillard et est aperçu par des cavaliers impériaux.

Il s'effondre, touché de plusieurs balles, tandis que son cheval, ensanglanté, retourne vers les rangs suédois, portant la nouvelle de la mort du roi.

La mort de Gustave II Adolphe de Suède galvanise les Suédois.

Bernard de Saxe-Weimar prend le commandement de l'armée Suédoise et achève la victoire.

Vers 14 heures, ceux-ci réussissent à s'emparer des moulins à vents et de l'artillerie de Wallenstein.

Vers 17 heures, Wallenstein, ayant perdu son appui à droite et ne comptant plus que sur la résistance désespérée de son infanterie (organisée en grands carrés de piquiers et de mousquetaires selon le modèle espagnol), décide de se replier vers Leipzig, laissant la victoire aux Suédois.

Épuisés, ceux-ci ne peuvent organiser la poursuite.

La mort de Gustave II Adolphe de Suède désorganise quelque peu par la suite le commandement de l'armée.

Ce grand roi à la carrière si courte poursuivit l'œuvre de Gustave Ier de Suède (Gustav Vasa) et de son père.

Christine de Suède devient Roi de Suède en 1632.

Son titre réel est roi de Suède et non reine, conformément au souhait de Gustave II Adolphe de Suède, son père, afin de lui permettre ainsi de monter sur le trône.

Christine de Suède laisse gouverner Axel Oxenstierna, le régent, qui poursuit la politique allemande de Gustave II Adolphe de Suède.

En offrant sa médiation en faveur de l'empereur, après la mort de Gustave II Adolphe de Suède, Christian IV de Danemark tente de minimiser l'influence de la Suède en Allemagne.

Christian IV de Danemark y gagne quelques avantages mineurs.



Bataille de Steinau

Heinrich Matthias von Thurn Prisonnier

Le 11 octobre 1633, Heinrich Matthias von Thurn et son contingent suédois sont confrontés aux troupes de Wallenstein près de Steinau en Saxe où il est fait prisonnier.

Heinrich Matthias von Thurn ne reste pas longtemps en captivité et prend une discrète retraite, à Pernau en Livonie.


Bataille de Nördlingen par Jacques Courtois Albert de Brandebourg-Ansbach - par Benjamin Block en 1643

Prise de Ratisbonne

Première Bataille de Nördlingen

Gustaf Karlsson Horn Prisonnier

Mort de Frédéric de Brandebourg-Ansbach

Albert II de Brandebourg-Ansbach Margrave de Brandebourg-Ansbach

Sophie de Solms-Laubach Régente

Les Suédois ne peuvent tirer bénéfice de la victoire protestante à Lützen à cause de la mort de leur roi Gustave II Adolphe.

Ferdinand de Hongrie et Ferdinand d'Autriche, son cousin, font alors marche pour joindre leurs 2 armées.

Les forces suédoises commandées par Bernard de Saxe-Weimar et Gustaf Karlsson Horn tentent désespérément d'empêcher cette jonction mais sont incapables de rattraper Ferdinand de Hongrie.

Ferdinand III de Habsbourg, et Ferdinand d'Autriche, assisté de Matthias Gallas et d'Ottavio Piccolomini, reprend l'avantage et occupent la ville de Ratisbonne le 26 juillet 1634, menaçant d'avancer plus loin en Saxe.

Ferdinand d'Autriche passe le Danube en août 1634.

Les 2 armées font leur jonction dès septembre 1634, établissant leur campement en Souabe au sud de Nördlingen.

Cette ville est alors défendue par une petite garnison suédoise.

Peu de temps après, Bernard de Saxe-Weimar et Gustaf Karlsson Horn arrivent également et font leurs préparatifs en vue de la rencontre décisive.

Ferdinand de Hongrie et Ferdinand d'Autriche se préparent aussi à la bataille, négligeant les conseils de leurs généraux plus expérimentés, tel le général impérial Matthias Gallas.

Dans l'autre camp, les préparatifs se font aussi mais les 2 chefs sont en désaccord.

En outre, ils sous-estiment la supériorité numérique des forces catholiques et, malgré des rapports réalistes qui leur sont fournis, estiment à 7 000, et non à 21 000 comme c'était le cas, le nombre de fantassins qui devaient combattre leurs propres forces, soit 16 000 hommes.

La première Bataille de Nördlingen a lieu le 5 et 6 septembre 1634.

Armand-Frédéric de Schomberg se fait connaître sous les ordres de Bernard de Saxe-Weimar lors de cette bataille.

Les protestants réalisent qu'ils doivent faire un effort pour reprendre la ville et planifient alors une attaque de nuit.

L'attaque des protestants se trouve en difficulté lorsque leur avance est bloquée par leur artillerie et les chariots de ravitaillement qui se trouvent devant l'infanterie.

Cela donne un délai aux troupes impériales pour se préparer.

Ensuite l'infanterie suédoise attaque sans l'appui de son artillerie, et parvient néanmoins à enfoncer une aile.

Le commandant des impériaux ordonne une attaque coordonnée sur la ligne saxonne.

Les Suédois sont mis en déroute.

La rivalité de Gustaf Karlsson Horn et de Bernard de Saxe-Weimar qui lui dispute le commandement de l'armée suédoise est une des causes de leur défaite commune.

Bernard de Saxe-Weimar perd la bataille.

Gustaf Karlsson Horn est fait prisonnier et les alliés des protestants perdent entre 12 000 et 14 000 soldats.

L'armée suédoise est anéantie et les débris qui en restent s'enfuient vers Heilbronn ne rappellent plus rien de l'armée glorieuse et jusque-là victorieuse, dont ils ont fait partie.

Les troupes du Wurtemberg sont touchées par cette défaite.

Le Wurtemberg est pillé et incendié.

Eberhard VII de Wurtemberg part en exil à Strasbourg.

L'ensemble de la famille ducale, y compris Jules-Frédéric de Wurtemberg-Weiltingen, s'enfuit à Strasbourg,

Bien que la France ne soit pas engagée directement, des unités françaises servent du côté des protestants : Charles de Sainte-Maure, futur gouverneur de Louis le Grand Dauphin, Duc de Montausier, fait partie des rescapés.

Maximilien Ier de Bavière renoue avec le succès lors de cette bataille qui constitue le premier revers suédois dans la guerre de Trente Ans.

Cette importante victoire des forces impériales et espagnoles décide la France à intervenir ouvertement dans le conflit.

Frédéric de Brandebourg-Ansbach meurt le 6 septembre 1634 tué lors de cette bataille.

Albert II de Brandebourg-Ansbach lui succède et devient Margrave de Brandebourg-Ansbach.

Comme Albert II de Brandebourg-Ansbach est encore mineur, Sophie de Solms-Laubach, sa mère assure la régence jusqu'en 1639.

Le récit de cette bataille donne lieu à un véritable morceau de bravoure dans le dernier des romans picaresques espagnols, intitulé La vida y hechos de Estebanillo González (1646).

Le narrateur de ce roman autobiographique, qui devient précisément bouffon du cardinal-infant entre 1639 et 1641, y dépeint en effet la bataille depuis un point de vue complètement anti-héroïque, qui annonce les pages de Stendhal sur la bataille de Waterloo dans La Chartreuse de Parme.



Henri II de Rohan Commandement des troupes française en Valteline

Bataille de Cassiano

Nouvel exil Henri II de Rohan

Henri II de Rohan prend en 1635 le commandement des troupes royales en Valteline pour couper aux troupes du Roi d'Espagne l'entrée du Milanais.

Il reçoit le commandement d'une armée de 15 000 hommes pour chasser les Autrichiens de Suisse en commençant par forcer le duc de Lorraine à évacuer l'Alsace.

Par une manœuvre habile, Henri II de Rohan défait les troupes impériales à Cassiano.

En un temps où les armées françaises se faisaient battre, Henri II de Rohan apporte un succès qui, pressentait-il, ne doit pas forcément plaire à Richelieu.

D'abord victorieux, Henri II de Rohan est laissé sans renforts et sans ordres précis dans les montagnes de l'est de la Suisse.

Henri II de Rohan instruit sans succès Richelieu de ses difficultés.

En Italie, l'invasion du Milanais ne peut se faire du fait de l'alliance peu fiable du duc de Savoie et malgré les succès des troupes stationnées en Valteline.

Suspecté d'être responsable de l'échec des troupes françaises en Valteline, Henri II de Rohan est prié de reprendre le chemin de l'exil.

Prétextant sa santé, Henri II de Rohan s'arrête à Genève et reçoit finalement l'ordre de retourner à Venise.

À Venise et à Padoue, Henri II de Rohan compose ses Mémoires.

Par lettre, Louis XIII lui demande d'être son ambassadeur extraordinaire dans les Grisons en Suisse afin d'en éloigner l'Empire d'Autriche qui occupe la Valteline.

Après un aller-retour à Venise, Henri II de Rohan déploie une activité de cartographe pour la Suisse, l'Alsace, la Bourgogne et le Milanais.



Traité de Rivoli

Jean de Saint-Bonnet Commandant de l'armée du Duc de Savoie

Bataille de Fontaneto d'Agogna

Mort de Jean de Saint-Bonnet Maréchal de France

Bataille de Tornavento

En 1636, Victor-Amédée Ier de Savoie s'allie à la France contre l'Autriche par le traité de Rivoli.

Jean de Saint-Bonnet accepte, avec la permission du roi, le commandement de l'armée du Duc de Savoie.

Jean de Saint-Bonnet, Seigneur de Toiras, meurt le 14 juin 1636, d'une décharge d'arquebuse, lors de l'attaque de la forteresse de Fontaneto d'Agogna (en français Fontanes ou Fontanette).

Michel Baudier rapporte les scènes occasionnées par la mort de Toiras :

Après qu'il fut expiré, les soldats trempaient leurs mouchoirs dans le sang de la plaie, disant que tant qu'ils le porteraient sur eux, ils vaincront leurs ennemis à la guerre.

Le même coup qui a blessé à mort, blessa de regret tous les Italiens et tous les honnêtes gens de l'Europe car étant aimé de tous, il fut pleuré de tous, mourant à la guerre comme il l'avait désiré et dans les intérêts de sa patrie.

Son corps fut porté à Turin ou Madame sœur du Roy, duchesse de Savoie, lui fit faire des pompes funèbres digne de la valeur d'un grand homme et de la générosité d'une grande princesse.

Toute la cour y alla verser ses larmes et témoigner ses regrets.

Le sénat y fut en corps, son tombeau est aux capucins de Turin ou les restes peuvent être appelés les reliques triomphales : il est élevé sur un mont qui peut maintenant être dit le mont des triomphes.

Charles Ier de Blanchefort de Créquy défait les troupes d'Espagne au combat du Tésin en 1636.

Le 22 juin 1636, la bataille de Tornavento oppose :

L'armée française est commandée par Charles Ier de Blanchefort de Créquy, les troupes savoyardes sont aux ordres de Victor-Amédée Ier de Savoie.

L'armée espagnole comprend notamment 4 bataillons espagnols, 3 bataillons italiens et 7 compagnies allemandes, sous les ordres de Diego Felipe de Guzman, Marquis de Leganes.

Les Franco-savoyards vainquent les Espagnols.

La bataille est très meurtrière avec 3 000 à 4 000 morts.

Philippe de Clérembault part en Italie, simple capitaine d'une compagnie de chevau-légers, en août 1636.

Il participe au combat du Tessin.



Bataille de Wittstock

Le 4 octobre 1636, le général suédois Johan Banér défait les impériaux à Wittstock, ce qui contribue à alléger les difficultés françaises en relançant le camp protestant.

Lennart Torstenson se rend très utile pendant cette bataille.



Bataille de Skink

Frédéric-Henri d'Orange-Nassau est vainqueur à Skink en 1636.



Bataille de Kintzingen

Maréchal de camp en 1637, Philippe de La Mothe-Houdancourt commande un corps séparé de l'armée d'Allemagne et se signale à la tête de l'infanterie française au combat de Kintzingen.



Bataille de Mombaldone

Mort de Victor-Amédée Ier de Savoie

François-Hyacinthe de Savoie Duc de Savoie

François-Hyacinthe de Savoie Prince de Piémont

Christine-Marie de France Régente du duché de Savoie

Victor-Amédée Ier de Savoie remporte sur le Marquis de Léganés la bataille de Mombaldone le 5 octobre 1637.

Victor-Amédée Ier de Savoie meurt à Vercelli le 7 octobre 1637.

François-Hyacinthe de Savoie succède à son père et devient Duc de Savoie et Prince de Piémont.

La régence du duché de Savoie est disputée à Christine-Marie de France, par Thomas-François de Savoie-Carignan et Maurice de Savoie, ses beaux-frères, alliés aux Espagnols.

Mais Christine-Marie de France obtient cette régence avec le soutien de la France.



Bataille de Bréda

La ville de Bréda est reprise le 11 octobre 1637 par Frédéric-Henri de Nassau, successeur de Maurice de Nassau.



Bataille de Poligny

En 1638, Philippe de La Mothe-Houdancourt est employé à l'armée de Bourgogne sous le duc de Longueville.

Philippe de La Mothe-Houdancourt bat un corps ennemi à Poligny.



Mariage de Jacques de Rougé du Plessis-Bellière avec Suzanne de Bruc de Montplaisir

Jacques de Rougé épouse à Nantes le 26 avril 1639 Suzanne de Bruc de Montplaisir. Leurs enfants sont :



Bataille de Chemnitz

Le 14 avril 1639, le général suédois Johan Baner est vainqueur à la bataille de Chemnitz sur la Saxe.

Il envahit la Bohême, la Moravie et la Silésie.



Bataille de Thionville

Feuquières est battu par Ottavio Piccolomini devant Thionville le 7 juin 1639.



Bataille de Quiers

Le 20 novembre 1639, Henri de Lorraine-Harcourt devant Quiers en Piémont avec 8 000 hommes bat une armée espagnole de 20 000 hommes commandée par le Marquis de Léganez.



Bataille de Gennep

Frédéric-Henri d'Orange-Nassau est vainqueur à Gennep en 1640.



Bataille de Sas-de-Gand

Frédéric-Henri d'Orange-Nassau est vainqueur à Sas-de-Gand en 1640.



Bataille de Montjuic

Philippe de La Mothe-Houdancourt Lieutenant général des armées du roi

Bataille de Tarragone

La Catalogne soulevée contre l'Espagne se met sous l'entière autorité du royaume de France le 23 janvier 1641 à l'approche des troupes espagnoles de Philippe IV d'Espagne, sous la réserve de conserver ses privilèges.

L'armée française comporte notamment les régiments Enghien, Espenan et Serignan et quelques 1 000 cavaliers qui venaient de rendre Tarragone.

Promu lieutenant général des armées du roi en 1641, Philippe de La Mothe-Houdancourt est envoyé à l'armée de Catalogne sous les ordres du prince de Condé.

L'armée française et les milices catalanes repoussent les Espagnols le 26 janvier 1641 au cours de la bataille de Montjuic.

La Catalogne restera française jusqu'en 1652.

Philippe de La Mothe-Houdancourt mène 5 000 hommes de troupe, s'empare de Valz, de Lescouvette, du fort de Salo, de la ville et du fort de Constantin, et assiège Tarragone.

La ville de Tarragone est assiégée :

Tarragone est ravitaillée par les Espagnols lors d'une première attaque menée par des galères le 4 juillet 1641.

Le 20 août 1641, une flotte espagnole sous le commandement de don García Álvarez de Tolède, s'approche de Tarragone.

L'essentiel de la flotte espagnole s'est concentrée à Vinaròs.

Elle est composée de :

chargés de provisions.

Les 29 galères survivantes de la précédente bataille se sont ajoutées à ces forces.

Arrivés au contact, la flotte française ouvre le feu.

Au cours de l'engagement entre les 2 lignes de batailles, les galères espagnoles parviennent à glisser sans encombre le convoi dans la ville.

A 3h de l'après-midi, les galères virent, et attaquent la flotte française par l'arrière.

La flotte française est prise entre 2 feux, souffrant énormément jusqu'au coucher du soleil moment où le combat cesse.

Le 21 août 1641, le combat reprend, mais baisse en intensité, jusqu'à se terminer en une poursuite des Français en pleine retraite.

Le 25 août 1641, la flotte française est perdue de vue, mais les Espagnols leur capturent un brûlot qu'ils lancent inutilement contre eux.

Elle ne semble pas avoir perdu plus de navires, mais leurs dommages et pertes doivent être énormes du fait du feu croisé qu'ils ont subi pendant un long moment.

Clairement vaincus, elle fait route vers sa base en France.

Les officiers de don García Álvarez de Tolède le supplient de poursuivre et d'aborder l'ennemi afin de l'achever.

Mais celui-ci sait qu'un tiers de ses galions ne souhaitent pas de battre avec acharnement du fait qu'ils sont civils, et que le nombre de bateaux espagnols est limité.

Les espagnols en profite pour approvisionner Rosas, Perpignan et Collioure, retournant ensuite à Tarragone, car l'armée assiégeante se retire au vu de la défaite navale.

La flotte ennemie n'est pas détruite, mais les espagnols obtiennent le contrôle de la mer.

Richelieu destitue Henri d'Escoubleau, et lui interdit de commander à nouveau.

En septembre 1641, Philippe de La Mothe-Houdancourt emporte d'assaut la ville de Tamarit en Aragon.

Philippe de La Mothe-Houdancourt revient devant Tarragone.

Philippe de La Mothe-Houdancourt marche au secours d'Almenas, assiégée par les Espagnols début novembre 1641.

Sa troupe étant moins forte que celle des assiégeants, Philippe de La Mothe-Houdancourt envoie dans la nuit 100 chevaux avec toutes les trompettes et tous les tambours de son armée par les montagnes voisines, tandis qu'il débouche avec ses soldats dans une vallée opposée.

Le bruit des trompettes attire les Espagnols du côté des montagnes et les Français s'emparent de leur camp, de leurs canons et de leurs bagages.



Complot du Comte de Soissons

Bataille de la Marfée

Mort de Louis de Bourbon-Condé Comte de Soissons

Siège de Sedan

Condamnation d'Henri II de Lorraine-Guise

Sedan forme en 1640 une principauté indépendante dont le prince, Frédéric-Maurice Ier de La Tour d'Auvergne, accueille les protestants et factieux fuyant la France et Richelieu.

Charles IV de Lorraine soutient le complot de Louis de Bourbon-Condé.

Marie Aimée de Rohan participe à cette conspiration.

Frédéric-Maurice Ier de La Tour d'Auvergne prend part à la conspiration des Princes de la paix, avec le Louis de Bourbon-Condé et Henri II de Lorraine-Guise, visant à rétablir les privilèges des grands féodaux.

Louis XIII envoie une armée à Sedan sous les ordres de Gaspard III de Coligny pour mettre fin à ses agissements.

Frédéric-Maurice Ier de La Tour d'Auvergne demande et obtient une aide de Ferdinand III de Habsbourg, son ami personnel.

L'armée royale est déroutée vers la Marfée, proche de Sedan.

Gênée par le mauvais temps qui rend les chemins boueux, l'armée royale n'arrive sur le plateau que vers 11 heures le 6 juillet 1641, attendue par l'armée sedanaise.

L'affrontement commence et les Sedanais résistent bien au choc.

Frédéric-Maurice Ier de La Tour d'Auvergne, commandant la cavalerie, contourne le champ de bataille à l'abri de collines, et tombe sur le flanc de l'armée royale.

C'est alors la débandade, l'armée de Gaspard III de Coligny abandonne ses bagages.

Abraham de Fabert d'Esternay se signale lord de cette bataille.

Dès midi, le combat tourne de manière quasi-décisive à l'avantage de Louis de Bourbon-Condé.

Louis de Bourbon-Condé a la fâcheuse habitude de relever la visière de son casque avec son pistolet.

Louis de Bourbon-Condé fait ce geste machinal et le coup part.

Louis de Bourbon-Condé meurt.

Sans héritier légitime, avec lui s'éteint la branche des Soissons.

Son corps est placé en l'église de la chartreuse Notre-Dame-de-Bonne-Espérance d'Aubevoye, autrement dénommée chartreuse de Bourbon-lèz-Gaillon.

Louis XIII fait le projet d'intenter un procès pour lèse-majesté à la dépouille de Louis de Bourbon-Condé.

Malgré la défaite, l'armée royale commence le siège de Sedan.

Frédéric-Maurice Ier de La Tour d'Auvergne négocie sa soumission dans un traité signé le 4 août 1641 avec Louis XIII, qui lui confie le commandement de l'armée d'Italie.

Richelieu, après avoir maîtrisé les coupables, décide d'arrêter Charles IV de Lorraine qui réussit à s'enfuir fin juillet 1641 et reprend le combat contre la France ennemie.

Henri II de Lorraine-Guise est condamné à mort, mais s'enfuit dans les Flandres.

Ses biens sont alors confisqués.



Mariage d'Henri du Plessis-Guénégaud avec Isabeau de Choiseul

Henri du Plessis-Guénégaud épouse par contrat du 22 février 1642 Isabeau de Choiseul (vers 1610-9 août 1677), fille du maréchal Charles de Choiseul. Leurs enfants sont :

La dot s'élève à 56 000 livres tournois, et Isabeau de Choiseul renonce à tous ses droits au profit de son frère François, marquis de Praslin depuis la mort de leur père.

Henri du Plessis-Guénégaud apporte les 200 000 livres de don en avance d'hoirie de la part de Marie de La Croix, sa mère.



Bataille de Lérida

Suite à la reconnaissance par la Catalogne de la suzeraineté française, le maréchal de Lamothe est vainqueur de la Bataille de Lérida contre les Espagnols le 7 octobre 1642.



Seconde bataille de Breitenfeld

Prise de Leipzig

En 1642, Lennart Torstenson avance à travers le Brandebourg et la Silésie vers la Moravie, prenant sur sa route toutes les forteresses de quelque importance.

Le maréchal Lennart Torstenson, commandant en chef de l'armée suédoise, pour achever une brillante campagne militaire, se dispose à assiéger la forteresse impériale de Leipzig.

Léopold-Guillaume de Habsbourg, commandant avec Ottavio Piccolomini une armée de Saxons et d'Impériaux, supérieure en nombre, marche à sa rencontre.

Lennart Torstenson dispose son armée à Breitenfeld, entre les hameaux de Gross Widderitsch et de Haun à 6 km au nord-ouest de Leipzig.

Le 23 octobre 1642, la cavalerie suédoise parvient à briser la résistance de l'infanterie impériale.

Elle n'en compte pour autant, pas moins 4 000 hommes et 8 généraux tués ou blessés dont Torsten Stålhandske, commandant de la cavalerie, qui est sérieusement touché.

Les Saxons et les Impériaux, pour leur part, comptent 15 000 morts et blessés et perdent 46 canons, 191 drapeaux ainsi que tout leurs bagages.

Le lendemain 24 octobre 1642, Leipzig tombe aux mains des Suédois.

La victoire permet aux Suédois d'occuper la Saxe.

Elle amène l'Empereur Ferdinand III de Habsbourg à renoncer aux Préliminaires de Hambourg et à signer la paix.



Louis Nicolas de Clerville Ingénieur militaire

Bataille de Quincy

Louis Nicolas de Clerville commence sa carrière militaire sur les galères en Méditerranée.

Louis Nicolas de Clerville devient ingénieur militaire en 1643.

Le 7 février 1643, Louis Nicolas de Clerville appartient au régiment de Noailles et contribue à la victoire de Quincy à Avesnes.


Bataille de Rocroi

Siège de Rocroi

Louis II de Bourbon-Condé Commandement de l'armée de Picardie

Bataille de Rocroi

L'armée espagnole des Flandres et leurs alliés, commandée par Francisco de Melo, envahissent le nord de la France pour aider l'armée espagnole de Catalogne et réduire la menace d'une invasion de la Franche-Comté.

Elle met le siège devant la place forte de Rocroi ou Rocroy, qui a une garnison de 400 à 500 hommes, et qui garde la route de l'Oise.

Après de brillants débuts militaires, Louis II de Bourbon-Condé reçoit en 1643, le commandement de l'armée de Picardie, sous les ordres François de L'Hôpital.

Il s'agit de barrer la route à l'armée espagnole.

Au moment de l'attaque des Espagnols, l'armée française est réunie sur la Somme.

L'armée française réagit rapidement.

À la tête de 1 500 cavaliers, Jean de Gassion, commandant des chevau-légers, réussit à jeter quelques soldats dans Rocroi.

Le 17 mai 1643, Jean de Gassion rejoint Louis II de Bourbon-Condé à Bossu, à 4 lieues de la ville assiégée.

Louis II de Bourbon-Condé reçoit la nouvelle de la mort de Louis XIII qu'il garde secrète de peur que Nicolas de L'Hospital, placé près de lui pour le conseiller, ne retarde l'attaque.

L'armée française légèrement moins nombreuses que les espagnoles se déploie dès le 18 mai 1643 dans un champ au sud-ouest de la forteresse et commence des escarmouches.

Avec 17 000 fantassins, 6 000 cavaliers et 12 canons, les Espagnols se placent en face dans une formation en carrés massifs, à part un détachement pour bloquer toute sortie des assiégés.

Louis II de Bourbon-Condé attend des renforts de 1 000 cavaliers et 3 000 fantassins.

Il est obligé de livrer bataille avant leur arrivée.

Louis II de Bourbon-Condé suit les mouvements des Espagnols avec toute la célérité possible et lance l'intrépide Jean de Gassion avec ses chevau-légers.

Le 18 mai 1643, l'armée française s'avance à une lieue du camp ennemi.

La bataille n'est pas aisée à engager : Rocroi est située à l'entrée des Ardennes, sur un plateau qui à l'époque présente l'aspect d'une vaste clairière, de toutes parts entourée de bois et de marais.

C'est un vrai champ clos auquel on arrive par des défilés faciles à défendre.

Franscisco de Mello a pu tout à la fois poursuivre son siège et barrer le passage aux Français.

Mais se sachant supérieur en force, il veut la bataille autant que Louis II de Bourbon-Condé.

Il laisse les Français déboucher dans la plaine et lève le siège pour attendre le choc.

L'artillerie espagnole ouvre le feu.

Louis II de Bourbon-Condé veut y répondre en attaquant sur-le-champ, mais une fausse manœuvre d'un de ses lieutenants, Henri II de La Ferté-Senneterre, qui écarte l'aile gauche du reste de l'armée oblige à remettre la bataille au lendemain.

Le soir vient à propos pour les Français qui souffrent cruellement de l'artillerie ennemie, mieux postée et mieux servie.

Sirot, un des chefs de l'armée française, assure que le soir, les Espagnols ont mis 2 000 hommes hors de combat.

La nuit, Louis II de Bourbon-Condé apprend que l'ennemi attend un renfort de près de 4 000 hommes conduits par le général Jean de Beck.

Il presse ses dispositions et le matin du 19 mai 1643, dès l'aube, les Français se mettent en mouvement :

L'aile gauche des Espagnols, face à Louis II de Bourbon-Condé, est commandée par le duc d'Albuquerque.

Garnie de 1 000 mousquetaires, elle est à l'abri d'un petit bois.

Louis II de Bourbon-Condé culbute ces tirailleurs et va, en tournant à la gauche du bois, attaquer de front Albuquerque que Jean de Gassion à son tour prend en flanc en contournant le bois en sens inverse.

Albuquerque est culbuté au premier choc.

Alors, par une très belle et très savante manœuvre, Louis II de Bourbon-Condé et Jean de Gassion se séparent :

Pendant ce temps, l'autre extrémité du champ de bataille offre un spectacle tout contraire :

La cavalerie est en pleine déroute.

Francisco de Mello attaque l'infanterie d'Espenan :

À ce moment l'issue de la bataille est indécise et les chances semblent à peu près égales.

Louis II de Bourbon-Condé, parvenu au centre de la ligne ennemie voit ce qui se passe.

Il abandonne le combat, passe derrière les fantassins espagnols et va charger en queue la cavalerie de l'aile droite et la réserve ennemies, pendant que Jean de Gassion achève de disperser la gauche espagnole.

La victoire est alors certaine mais encore incomplète: au centre de cette plaine jonchée de morts et parcourue en tous sens par les fuyards, un gros bataillon reste immobile au centre de la ligne ennemie.

Ce sont les Espagnols naturels, le noyau dur de cette armée.

Ils sont 4 500 vieux soldats de toutes nationalités, sous les ordres d'un général octogénaire perclus de douleurs mais d'une indomptable énergie, le Comte de Fontaines qui se fait porter en litière à la tête de ses troupes.

Louis II de Bourbon-Condé ramasse ce qui lui reste de cavalerie mais au moment où il fond sur l'infanterie espagnole, le bataillon s'ouvre et 18 canons vomissent la mitraille sur les Français.

La cavalerie recule en désordre :

Cependant la réserve de Sirot est arrivée avec l'artillerie française.

De son côté Jean de Gassion revient de la poursuite de Beck.

Les Espagnols sont cernés.

Le Comte de Fontaines est jeté mort à bas de sa civière.

Des officiers espagnols demandent quartier.

Louis II de Bourbon-Condé s'approche alors l'épée haute mais des soldats ennemis croyant qu'il va charger de nouveau font feu.

Des cris de trahison éclatent autour de lui.

Alors la cavalerie de Jean de Gassion d'une part et la réserve de Sirot se ruent sur les Espagnols qui sont finalement ébranlés puis culbutés.

Il y a au moins 7 000 morts dont 2 000 français sans compter, il est vrai, les morts de la veille et autant de prisonniers espagnols.

2 000 paysans des Ardennes, embusqués dans les défilés, contribuent beaucoup à ce carnage en assommant les fuyards.

Avec les Espagnols sont détruits les meilleurs régiments italiens et wallons.

Les armées espagnoles ne pourront jamais se remettre de ce coup terrible.

Le renom de supériorité militaire qu'avaient les Espagnols passe décidément aux Français.

Laurent V de la Baume le Blanc prend part à cette bataille sous les ordres de Louis II de Bourbon-Condé.

Henri II de La Ferté-Senneterre participe à cette bataille au cours de laquelle il commande en second l'aile gauche française et reçoit 4 blessures.



Batailles navales du cap de Carthagène

En 1643, Jean Armand de Maillé-Brézé rend à la Reine sa charge de grand-maître, mais en conservant le commandement de la flotte.

Jean Armand de Maillé-Brézé remporte un nouvel et éclatant succès le 3 juillet 1643 en infligeant un véritable désastre à une flotte espagnole au cap de Gate, près de Carthagène et s'assure ainsi la maîtrise presque absolue de la Méditerranée occidentale.

Jean Armand de Maillé-Brézé remporte de nouveau une double victoire les 9 août 1643 et le 4 septembre 1643 lors de la Bataille de Carthagène où l'ennemi perdit 8 vaisseaux, dont le vaisseau amiral de Naples et 3 000 marins.



Bataille de Marston Moor

Le 2 juillet 1644, Oliver Cromwell s'illustre dans la bataille de Marston Moor.



Bataille de Fribourg-en-Brisgau

Bien que les pourparlers de paix débutent à Münster dès août 1644 entre les belligérants, les combats se poursuivent, chaque protagoniste cherchant à obtenir un avantage monnayable dans le cadre des négociations.

Les Bavarois commandés par Franz Freiherr von Mercy occupent Fribourg-en-Brisgau sur le Rhin le 29 juillet 1644.

Louis II de Bourbon-Condé est envoyé sur le Rhin, aux côtés d'Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon, commandant l'armée d'Allemagne, pour reprendre cette position-clé.

Louis Nicolas de Clerville participe à cette bataille dans le régiment Mazarin-Français.

Impériaux et Bavarois se sont retranchés sur les collines boisées ceinturant la ville.

Le 3 août 1644 à 5 heures du matin, les Français passent à l'offensive en attaquant les fortifications adverses.

Le soir, après de furieux mais coûteux combats, les armées royales s'emparent des lignes ennemies.

Profitant de l'épuisement des Français, Franz Freiherr von Mercy s'installe sur une deuxième ligne fortifiée.

Le 4 août 1644, les Français se lancent de nouveau à l'assaut mais sont stoppés, laissant 4 000 tués et blessés sur le terrain.

Il faut l'arrivée de 5 000 hommes supplémentaires pour que Louis II de Bourbon-Condé puisse emporter la décision.

Le 9 août 1644, malgré les pertes subies, l'armée royale se prépare à investir la ville où Franz Freiherr von Mercy a fait retrancher ses troupes, mais celui-ci abandonne la ville.

Jacques de Castelnau-Bochetel mène deux actions héroïques lors de la bataille de Fribourg.

La bataille de Fribourg ou des Trois jours se solde par le plus grand nombre de victimes de la guerre de Trente Ans, mais les estimations varient selon les sources.

La vue du champ de bataille jonché d'un aussi grand nombre de tués auraient inspiré à Jean de Werth, commandant la cavalerie bavaroise, ces propos :

En 22 ans de mon sanglant négoce, je n'ai jamais vu pareille boucherie.

Les Français occupent alors l'Alsace et prennent Philipsburg et 20 autres places en Allemagne.



Bataille de Jüterbog

Matthias Gallas est rappelé à un moment crucial pour arrêter l'avancée victorieuse des suédois.

Lennart Torstenson commande pour la troisième fois l'armée suédoise en Allemagne, battant les impériaux de Matthias Gallas à Jüterbog le 23 novembre 1644.



Bataille de Newbury

Oliver Cromwell Lieutenant-général de cavalerie.

Oliver Cromwell s'illustre dans la bataille de Newbury, en octobre 1644.

Le Parlement nomme Oliver Cromwell Lieutenant-général de cavalerie.



Bataille de Jankau

Le 6 mars 1645, la bataille de Jankau (Jankovice) en Bohême méridionale oppose les troupes suédoises, en marche vers Prague, commandées par le général Lennart Torstenson aux troupes impériales commandées par les généraux Melchior von Hatzfeld et Götz.

Les Suédois sont vainqueurs notamment grâce à l'efficacité de leur artillerie.

La cavalerie des troupes impériales y est massacrée.

Le général Hatzfeld y est fait prisonnier, le général Götz y trouve la mort.

Cette victoire ouvre à Lennart Torstenson la route de Vienne, sans défense, d'où l'Empereur s'enfuit alors vers Prague.

Au début d'avril 1645, Lennart Torstenson est aux portes de Vienne mais son armée épuisée ne peut forcer le passage du Danube.

Lennart Torstenson est vaincue par Léopold-Guillaume de Habsbourg dans le quartier de Brigittenau.

Lennart Torstenson renonce à attaquer Vienne.

Matthias Gallas est à nouveau rappelé pour affronter à nouveau les Suédois en 1645 après leur victoire de Jankau.



Bataille de Mergentheim

Bataille d'Alerheim

Mort de Franz Freiherr von Mercy

Elles défont l'armée française commandée par Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon à la bataille de Mergentheim le 5 mai 1645 ce qui a pour conséquence de pousser les Français à prendre leur revanche.

La bataille d'Alerheim, aussi appelée seconde bataille de Nördlingen (ou Norlingue) a eu lieu le 3 août 1645 entre :

L'armée impériale, stationnée autour du village d'Alerheim près de Nördlingen en Bavière est attaquée par l'armée française.

Les Français, alliés à la Hesse, sont finalement vainqueurs et se retirent.

Le commandant en chef des armées de la coalition, Franz Freiherr von Mercy, est mortellement atteint d'un tir de mousquet.

La bataille ne dure qu'un seul jour, mais fait quelque 8 000 morts, soit 3 000 du côté allemand et 5 000 du côté français et est l'une des plus meurtrières de la guerre.

Cette victoire française, chèrement payée, est en fait une victoire à la Pyrrhus qui n'est en rien décisive, car la France n'est pas en mesure de l'exploiter en pénétrant plus avant en Bavière.

Elle est cependant un aiguillon pour accélérer les négociations de paix.

Le village martyr d'Alerheim est tellement dévasté que sa reconstruction ne sera menée à bien et terminée que 70 ans plus tard.

À la suite de la bataille, le camp Bavarois épuisé commence des négociations de paix qui conduiront à la trêve d'Ulm, 2 ans plus tard.

Jacques-Henri Ier de Durfort se distingue à Mariendal, à Alerheim.

À la suite de cette bataille, Philippe de Clérembault est promu mestre de camp général de la cavalerie légère.



Bataille de Naseby

Mort de William Laud Archevêque de Cantorbéry

La guerre civile anglaise se radicalise sous la pression de meneurs intransigeants tels Oliver Cromwell.

En 1645, le Parlement charge Oliver Cromwell de réorganiser l'armée sur le modèle de ses propres troupes (c'est la New Model Army).

William Laud est arrêté et meurt exécuté le 10 janvier 1645.

Oliver Cromwell bat les Cavaliers (les royalistes) à la bataille de Naseby le 14 juin 1645.

L'infanterie de l'armée de Charles Ier Stuart sous les ordres du Prince Rupert est détruite par celle des Parliamentarians, la New Model Army, dirigée par Thomas Fairfax.

Charles Ier Stuart perd aussi son artillerie.

Jeune officier, Édouard Montagu se distingue durant cette bataille

La modération d'Édouard Hyde lui vaut la défaveur du roi.

Lady Morton est transférée de force avec Henriette-Anne Stuart près de Londres, mais refuse de livrer l'enfant au Parlement.



Mariage de François-Marie de Broglie avec Catherine Olympe de Fauria

Bataille de Lloret

Prise de Balaguier

François-Marie de Broglie épouse le 3 juillet 1645 Catherine Olympe de Fauria ou Favria (morte en 1709), fille de Jean François de Vassals, Comte de Fauria.

Leurs enfants sont :

François-Marie de Broglie part combattre les Espagnols en Catalogne.

Le 11 juillet 1645, François-Marie de Broglie franchit la Noguerre-Pallaresse, affluent de la Sègre, de nuit, avec 3 régiments, sous le feu de l'ennemi.

Le 21 juillet 1645, François-Marie de Broglie livre bataille à Lloret et participe à la prise de Balaguier.



Bataille de Hulst

Frédéric-Henri d'Orange-Nassau est vainqueur à Hulst en 1645.



Bataille de Rowton Heath

Charles Ier Stuart perd sa cavalerie à la bataille de Rowton Heath, devant Chester le 24 septembre 1645.



Bataillede Zusmarshausen

Mort de Peter Melander

Les armées catholiques commandées respectivement par le comte Jost Maximilian von Gronsfeld et par Peter Melander investissent vainement, en janvier 1648, la ville de Magdebourg.

Les alliés de Peter Melander retournent en direction du Danube en janvier 1648.

En 1648, une armée française commandée par Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon revient en Souabe puis en Bavière, rejoignant une armée suédoise sous les ordres de Carl Gustaf Wrangel.

Elles font retraite vers le Danube qu'elles doivent traverser à Günzburg.

Elles poursuivent les Franco-Suédois qui atteignent le Danube le 13 mai 1648 près de Lawingen.

Des dissensions, apparaissant entre Jost Maximilian von Gronsfeld et Peter Melander, touchant des questions de préséance, retardent une action concertée des troupes du camp impérial.

Le 17 mai 1648, les Franco-Suédois franchissent le Danube à Lawingen que tient une garnison française, et par une marche de nuit, atteignent leurs ennemis à Zusmarshausen entre Lawingen et Augsbourg.

Les Austro-Bavarois brulent alors leur camp et tachent de se retirer à la faveur des bois et des ravins.

Leur arrière-garde fait une belle défense.

Elle est commandée par le comte Raimondo Montecuccoli, officier italien au service de Ferdinand III de Habsbourg, qui se trouve pour la première fois en face de Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon.

La cavalerie de Raimondo Montecuccoli est renversée.

Ils sont attaqués par les forces coalisées franco-suédoises d'Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon et de Carl Gustaf Wrangel, non loin du village de Zusmarshausen.

Peter Melander, le général en chef des impériaux, revient au secours de son arrière-garde et s'efforce d'arrêter les Franco-Suédois.

Peter Melander est mortellement blessé de deux coups de fusil.

Peter Melander meurt à Augsbourg le 17 ou 18 mai 1648 de ses blessures.

2 000 fantassins sont pris ou sabrés autour de son corps.

8 canons sont enlevés, et toute l'armée Austro-Bavaroise aurait été détruite, si le duc Ulric de Würtemberg, n'avait regroupé derrière les rives escarpées d'un ruisseau 2 000 à 3 000 hommes d'élites, qui se laissent héroïquement mitrailler pour donner au reste de l'armée le temps de gagner Augsbourg.

Leur victoire ouvre aux alliés français et suédois la route vers le sud de l'Allemagne.

Ils ravagent toute la rive droite du Danube, chassent Maximilien Ier de Bavière de ses États et marchent sur l'Inn.

Les pluies les empêchent de franchir cette rivière, et le manque de vivres les force de se retirer en Souabe.

La bataille de Zusmarshausen est la dernière grande bataille de la guerre de Trente Ans en territoire allemand.



Bataille de Crémone

Louis Nicolas de Clerville participe comme maréchal de bataille à la bataille de Crémone en 1648.



Bataille de Preston

Du 17 au 19 août 1648, à Walton-le-Dale, près de Preston, la New Model Army des Parlementaires, dirigée par Cromwell, composée de 8 500 hommes, rencontre 24 000 Royalistes et Écossais dirigés par Hamilton.

Les Parlementaires remportent la victoire.


Bataille de Lens

Bataille de Lens

Mort d'Antoine de Choiseul Seigneur de Daillecourt, de Bourdon et de Jonchery

La dernière grande bataille de la guerre de trente ans est celle de Lens dans le Comté d'Artois le 19 août 1648.

Antoine d'Aumont de Rochebaron participe à cette bataille.

Louis II de Bourbon-Condé y défait si sévèrement les Espagnols de l'archiduc Léopold Ier du Saint-Empire qu'elle détermine la signature de la paix avec l'empire germanique dont les négociations durent depuis 5 ans.

Louis II de Bourbon-Condé obtient la place forte de Stenay en lorraine, en contrepartie de l'aide qu'il a apportée à l'État royal.

Antoine de Choiseul est Commandant dans le régiment de cavalerie du Duc d'Orléans.

Jacques-François Choiseul-Beaupré accompagne Antoine de Choiseul, son père, à la bataille de Lens.

Antoine de Choiseul est blessé et fait prisonnier à la bataille de Lens le 26 août 1648.

Antoine de Choiseul meurt de ses blessures.

On donne la compagnie d'Antoine de Choiseul à Jacques-François Choiseul-Beaupré.

Jacques-François Choiseul-Beaupré est fait en 1648 Capitaine de cavalerie au Régiment du Duc d'Orléans

Jacques Nicolas de La Baume commande l'infanterie espagnole lors de cette bataille.

Jacques Nicolas de La Baume est blessé et fait prisonnier.


Armand de Bourbon-Conti

Armand de Bourbon-Conti Commandant en chef de la Fronde

Siège de Paris

Bataille de Charenton

Mort de Frédéric Maurice de Durfort

Mort de Gaspard IV de Coligny Duc de Châtillon et Maréchal de France

Paix de Saint-Germain

Paix de Rueil

En janvier 1649, Anne-Geneviève de Bourbon-Condé est l'âme de cette Fronde parlementaire.

Elle amène Armand de Bourbon-Conti, son second frère, et Henri II de Valois-Longueville, son mari, aux mécontents.

Les frondeurs décident de renverser Jules Mazarin à qui on reproche ses trop lourds impôts.

Charlotte-Marguerite de Montmorency ne se mêle pas de politique et reste fidèle à la reine,

Charlotte-Marguerite de Montmorency suit la Cour en janvier 1649 à Saint-Germain-en-Laye.

Jean-François Paul de Gondi tente d'organiser la révolte en lui donnant un chef.

Louis II de Bourbon-Condé refuse ce rôle.

Jean-François Paul de Gondi doit se rabattre sur son frère cadet, Armand de Bourbon-Conti qui est reconnu pour généralissime par le Parlement.

Charles II de Lorraine-Guise offrit ses services aux Parisiens pendant la Fronde.

Il se déclare général de l'armée du roi, sous l'autorité du Parlement, mais Charles II de Lorraine-Guise n'est qu'un des lieutenants d'Armand de Bourbon-Conti.

Paris est assiégée par l'armée royale, qui ravage les villages de la région parisienne par pillages, incendies, viols...

Pendant le siège de Paris, Nicolas Fouquet s'occupe du service des subsistances.

Jean Hérauld de Gourville porte les messages entre les Frondeurs.

Bernardin Gigault empêche que des troupes normandes enrichissent les hommes de la Fronde assiégés à Paris par les soldats de Jules Mazarin.

Armand de Bourbon-Conti est battu à Charenton le 8 février 1649 par Louis II de Bourbon-Condé, son frère, resté fidèle à la Cour.

Gaspard IV de Coligny meurt après la bataille de Charenton au Château de Vincennes le 9 février 1649.

Mademoiselle observe dans ses Mémoires que l'affliction de Mme de Châtillon fut modérée par l'amitié que son mari avoit pour Mlle de Guerchy, et même dans le combat il avoit une de ses jarretières nouée à son bras.

En février 1649, François VI de La Rochefoucauld est tiré à bout touchant.

Frédéric Maurice de Durfort, Comte de Rozan, est impliqué dans le blocus de Paris au cours duquel il est blessé le 19 février 1649.

Mathieu Molé négocie le Traité de Rueil en 1649.

Michel IV Le Tellier est chargé des négociations avec les princes et participe à la signature du Traité de Rueil le11 mars 1649.

Mathieu Molé évite un affrontement entre les partisans de Louis II de Bourbon-Condé et ceux de Jean-François Paul de Gondi dans l'enceinte même du Palais de justice.

N'obtenant pas la soumission de la capitale, les partis concluent la paix de Saint-Germain le 1 avril 1649.

La Cour accorde l'amnistie générale.

Ce n'est qu'un répit.

Frédéric Maurice de Durfort meurt le 1er mai 1649 des suites de ses blessures.

La Cour regagne Paris.

Jules Mazarin revient à Paris le 18 août 1649.

François de Vendôme joue un rôle important pendant la Fronde en 1649.

Jean-François Paul de Gondi négocie en hâte avec Anne d'Autriche un codicille, réservant honneurs et places à lui-même et à ses amis.

Malheureusement, Mathieu Molé, président du Parlement de Paris, divulgue le contenu du codicille, faisant ainsi brusquement chuter la popularité de Jean-François Paul de Gondi.


Jean Philippe Frédéric - par Gerrit van Honthorst

Bataille de Rethel

Mort de Jean Philippe Frédéric du Palatinat

Pendant la Fronde, en marge de la guerre franco-espagnole, la bataille de Rethel oppose les Espagnols et les Frondeurs aux troupes royales le 15 décembre 1650, non pas à Rethel, mais à Sommepuis.

Dans ses Mémoires, Mademoiselle raconte que ce fut par la volonté de Jules Mazarin que l'on nomma cette bataille Rethel, car, dit-elle, l'armée était commandée par le maréchal du Plessis-Praslin, mais le cardinal se trouvait à ce moment-là à 7 lieues du combat, précisément dans la ville de Rethel.

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon, alors rebelle, commande les troupes espagnoles du prince Léopold III d'Autriche.

Antoine d'Aumont de Rochebaron commande l'aile droite des troupes royales et contribue beaucoup au gain de la bataille.

Charles de Monchy commande l'aile gauche de l'armée royale.

Jacques de Rougé prend part à cette bataille.

Jean Philippe Frédéric du Palatinat meurt lors des combats.



Bataille de Beresteczko

Jean II Casimir Vasa gagne la bataille de Beresteczko contre les forces cosaques et tatares le 20 ou 30 juin 1651.



Couronnement de Charles II Stuart en Écosse

Batailles de Dunbar et Worcester

Exil de Charles II Stuart

Monck lieutenant-général de l'artillerie

Charles II Stuart débarque en Écosse où il trouve des partisans et se fait couronner à Scone en 1651.

Charles II Stuart est défait lors des batailles de Dunbar et de Worcester,

Monck fait partie du conseil de guerre pour la bataille de Dunbar.

Charles II Stuart s'exile en France, où il vit dans le dénuement, avant d'être recueilli par son oncle, Guillaume II Prince d'Orange, à La Haye.

En mai 1651, George Monck est promu lieutenant-général de l'artillerie.



Bataille de Bléneau

Siège d'Étampes

Exclu des traités de Westphalie, Charles IV de Lorraine reprend la guerre et est en position de menacer Paris en 1652.

Louis II de Bourbon-Condé, à la tête d'une armée espagnole, marche sur Paris.

Louis XIV réussit à persuader Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon de prendre la tête des troupes royales.

Louis II de Bourbon-Condé détruit une partie de l'armée royale à la Bataille de Bléneau le 7 avril 1652.

Charles de Monchy est battu lors de cette bataille.

Louis II de Bourbon-Condé échoue à exploiter sa victoire.

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon regroupe ses forces et fait le siège des rebelles à Étampes en mai 1652.


George Monck - 1er duc d'Albemarle par Sir Peter Lely - 1665–1666

Première guerre anglo-hollandaise

Bataille de Plymouth

George Monck Général de la mer

The Navigation Acts de 1650 est la cause de la première guerre hollandaise qui dure de 1652 à 1654.

Elle se déroule entièrement en mer entre les navires du Commonwealth et ceux des Provinces-Unies. Causée par des conflits commerciaux, la guerre commence par des attaques de navires marchands, mais dégénère vite en de grandes batailles navales. La marine anglaise y gagne la suprématie des mers autour de l'Angleterre, et oblige les Néerlandais à accepter le monopole Anglais sur le commerce des colonies britanniques.

Le 9 octobre 1652, l'Angleterre entre en guerre avec les Provinces-Unies.

Les États généraux des Provinces-Unies font un appel à Michiel Adriaenszoon de Ruyter. Il décide de s'engager pour convoyer les navires marchands qui doivent passer par la Manche.

Le 26 août 1652, Michiel Adriaenszoon de Ruyter prouve sa valeur sous les ordres de l'amiral Maarten Tromp, gagnant la bataille de Plymouth.

En décembre 1652, la santé de George Monck l'oblige à rentrer en Angleterre, mais il se joint à la marine et participe à la Première guerre anglo-hollandaise.

Monck devient Général de la mer, c'est-à-dire amiral, en 1652.



Bataille de Scheveningen

Mort de Maarten Tromp

Durant la bataille de Scheveningen, Maarten Tromp meurt le 10 août 1653, tué par un tireur d'élite depuis le gréement de William Penn. Pour ne pas démoralisé le reste de la flotte, son commandant en second, Egbert Bartholomeusz Kortenaer, ne fait pas abaisser l'étendard de Tromp enfin de cacher sa mort.

Après la mort de Tromp, Michiel Adriaenszoon de Ruyter refuse le commandement de la flotte néerlandaise.



Mariage de Philippe de Clérembault avec Louise Françoise Bouthillier

Philippe de Clérembault épouse à Paris le 26 avril 1654 Louise Françoise Bouthillier de Chavigny, fille de Léon Bouthillier et Anne Phélypeaux. Leurs enfants sont :



Bataille de Varsovie

Jean II Casimir Vasa est d'abord défait par Charles X Gustave de Suède à Varsovie, en 1656.



Bataille de Novi

Melchior II de Vogüé participe à la bataille de Novi durant la campagne du Milanais en 1657.



Mariage d'Eugène-Maurice de Savoie-Carignan avec Olympe Mancini

Certains s'imaginent que Louis XIV espère épouser Olympe Mancini, mais c'est compter sans Anne d'Autriche.

Jules Mazarin décide alors de marier Olympe Mancini au comte de Soissons.

Louis XIV ne s'en offusque pas.

Eugène-Maurice de Savoie-Carignan épouse à Paris le 20 ou le 21 février 1657 Olympe Mancini, fille de Michel-Laurent Mancini et d'Hiéronime Mazarin. Leurs enfants sont :

Le comte de Soissons est dépité de voir Louis XIV se détourner d'Olympe.



Bataille de Tournai

Bernardin Gigault défait 10 compagnies ennemies près de Tournai en Flandre le 11 janvier 1659.



Mariage de Philippe Ier Le Valois de Villette avec Marie-Anne Hippolyte de Châteauneuf

Philippe Ier Le Valois de Villette épouse à Coulonges-les-Réaux près de Niort le 31 juillet 1662 Marie-Anne Hippolyte de Châteauneuf (morte en 1691), fille de Gaspard de Châteauneuf, Seigneur de Dillay et d'Ardin. Leurs enfants sont :


Anne-Julie de Rohan-Chabot-Portrait Atelier des frères Beaubrun

Mariage de François de Rohan-Guémené avec Anne-Julie de Rohan-Chabot

François de Rohan-Guémené est veuf de Catherine Lyonne

François de Rohan-Guémené épouse le 17 avril 1663 Anne-Julie de Rohan-Chabot, Dame de Soubise. Parmi leur 11 enfants 7 parviendront à 'âge adulte :


Bataille de Saint-Gothard Bataille de Saint-Gothard Raimondo Montecuccoli

Bataille de Saint-Gothard

Traité de de Vasvár

Mort de Pierre II de Rougé du Plessis-Bellière

Les Turcs avance sur Vienne qui n'est pas très loin.

S'ils franchissent le Raab, ils peuvent atteindre Vienne et soumettre l'Autriche.

La bataille de Saint-Gothard ou Saint-Gotthard (Szentgotthárd) en Hongrie a lieu le 1er août 1664 de part et d'autre de la rivière de Raab.

Elle oppose les armées chrétiennes de l'Empire et de la France aux armées ottomanes d'Ahmed Köprülü:

C'est la seule bataille où le Roi de France n'a jamais été allié des Habsbourg contre les Ottomans.

Face à l'avancée turque, l'armée impériale commence à perdre pied.

L'armée commandée par Jean de Coligny-Saligny rétablit la situation et entreprend la contre-attaque.

Les Turcs sont mis en déroute, une partie de leur armée se noie dans le Raab.

Cette victoire stoppe net l'avancée turque et sauve l'Empire.

François de Neufville, Colonel d'infanterie, est blessé lors de cette bataille.

Claude de Choiseul participe à cette bataille.

Charles V de Lorraine s'illustre lors de cette bataille.

Pierre II de Rougé du Plessis-Bellière, Marquis du Plessis-Bellière, enseigne au régiment de la Ferté, engagé volontaire meurt lors de cette Bataille, en défendant son drapeau.

Le Turc qui avait percé les rangs pour le lui enlever tombe lui-même percé de coups sur la place

Une trêve de 20 ans est conclue au Traité de paix de Vasvár, permettant cependant au Sultan de conserver ses conquêtes faites depuis 1660, notamment aux dépens de Petar Zrinski, Seigneur de Cakovec.

Ce dernier y voit une trahison par Léopold Ier de Habsbourg de ses engagements de défense en tant que Roi de Hongrie.

Suite à cette victoire, Raimondo Montecuccoli reçoit l'Ordre de la Toison d'or et se consacre à son poste de chef du conseil de guerre et à des travaux théoriques sur la science et l'histoire militaire.


Bataille de Lowestoft - Le HMS Royal Charles et le Eendracht - par Hendrik van Minderhout

Deuxième Guerre anglo-néerlandaise

Bataille de Lowestoft

Mort de Jacob van Wassenaer Obdam

Charles II Stuart autorise les corsaires anglais à attaquer les navires de commerce néerlandais.

En janvier 1665, ces derniers ripostent en donnant à leurs navires l'autorisation d'attaquer la flotte de guerre britannique dans les colonies.

Le 4 mars 1665, Charles II Stuart déclare la guerre aux Provinces-Unies.

Pour éviter le blocus de leurs ports, comme cela s'était produit lors de la Première Guerre anglo-néerlandaise, les Néerlandais veulent détruire la flotte britannique.

Johan de Witt charge le lieutenant-amiral, Jacob Van Wassenaer (de l'amirauté d'Amsterdam) de cette opération.

Pour bénéficier de conditions météorologiques optimales, l'attaque doit avoir lieu pendant une période stable de vents d'est.

Jacob van Wassenaer Obdam, cependant, a le sentiment que sa flotte n'est pas encore préparée à affronter l'incontestable puissance de feu britannique dans une bataille rangée. Sans ouvertement désobéir aux ordres, il préfère attaquer par vent contraire et bénéficier du vent favorable afin de se désengager rapidement.

La flotte britannique est composée de 109 navires armés de 4 542 canons manœuvrés par 22 055 hommes :

La flotte anglaise a armé 24 navires marchands.

La flotte néerlandaise est composée de 103 navires armés de 4 869 canons manœuvrés par 21 613 hommes. La flotte ne compte pas moins de 7 escadres :

La flotte hollandaise a armé 12 navires marchands. Certains d'entre eux sont d'énormes navires de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, spécialement amenés pour la circonstance.

Les Néerlandais ont également remis en services 18 navires de guerre, désarmés à la fin de la guerre précédente.

Le 11 juin 1665, il n'y a pas assez de vent pour livrer bataille.

Le 12 juin 1665, le vent d'est commence à souffler.

Mais en dépit des ordres reçus, Jacob van Wassenaer Obdam préfère attendre.

Le 13 juin 1665 (le 3 juin selon le calendrier julien alors en usage en Angleterre), le vent a tourné à l'ouest.

La flotte hollandaise s'approche au sud de la flotte anglaise à 40 milles à l'est du port de Lowestoft, dans le Suffolk.

Jacob van Wassenaer Obdam tente d'engager les Anglais sous le vent à partir d'une position défensive, sa tactique favorite.

En effet, les deux flottes virent de bord et les positions s'inversent.

Pendant le virage le HMS Great Charity se trouve isolé et est aussitôt arraisonné et capturé par le capitaine Jan den Haen, (futur amiral) qui ramène immédiatement sa prise aux Pays-Bas.

Lors du second passage, même si les Anglais ont des difficultés à contrôler la manœuvre, les Néerlandais négligent complètement de maintenir une ligne de bataille.

En théorie, le fait d'être dans une position sous le vent, devrait donner à leurs canons une meilleure portée, en conservant une distance de sécurité.

En réalité, plusieurs escadres se trouvent dans la ligne de mire.

Les capitaines des navires marchands, peu formés aux techniques de combat, se comportent comme s'ils étaient seuls.

D'autres navires sont pris pour cible par les navires anglais, qui concentrent leurs tirs.

Le lieutenant-amiral Auke Stellingwerf, jeune commandant de la flotte frisonne est fauché par un boulet de canon.

Le lieutenant-amiral Egbert Bartholomeuszoon Kortenaer, le vétéran et sans doute le commandant le plus compétent de la flotte néerlandaise, est mortellement blessé à la hanche. Le quartier-maître, Ate Stinstra, prend le commandement du navire.

Pour apporter un peu de cohérence à la force néerlandaise, Jacob van Wassenaer Obdam suspend la structure de commandement, dans l'espoir que tous les navires le suivront directement. Cela ne fait qu'ajouter à la confusion.

Lorsque les deux flottes virent de bord une nouvelle fois, toute la bataille semble dégénérer en une gigantesque mêlée.

Le comte de Marlborough et le comte de Portland périssent au cours de ces combats.

Quelques heures plus tard, vers midi Édouard Montagu hisse le drapeau de l'escadre bleue sur son mât de misaine, donnant ainsi le signal de le suivre, alors qu'il s'en va tout droit vers la flotte néerlandaise. La plupart des capitaines de l'arrière-garde obtempèrent.

Les navires traversent la flotte ennemie, la divise, et en encerclent toute une partie.

Alors qu'un seul coup au but suffit à détruire les plus petits bateaux néerlandais, ceux-ci pâtissent d'un désavantage structurel : en moyenne, leurs canons sont d'un calibre inférieur à ceux des navires anglais, dont les 8 plus gros sont presque insubmersibles. Les grands vaisseaux hollandais doivent donc protéger les petits.

C'est ainsi que vers 15 heures, le navire amiral Eendracht affronte le Royal Charles.

À bord de ce dernier, Jacques II Stuart manque d'être fauché par un boulet chaîné qui décapite plusieurs de ses courtisans.

Le duel se termine par l'explosion du Eendracht qui tue l'amiral Jacob van Wassenaer Obdam et la quasi-totalité de son équipage.

Sur le Groot Hollandia, bien que mortellement blessé, Egbert Bartholomeuszoon Kortenaer est toujours en vie. C'est le second de Jacob van Wassenaer Obdam et les autres amiraux qui ignorent tout de son état, s'attendent à ce qu'il prenne le commandement. Pour l'heure, la flotte néerlandaise est donc sans véritable chef.

Tandis que les Anglais sont galvanisés par l'explosion du Eendracht, le nombre de capitaines néerlandais encore valides diminue. Certains équipages livrés à eux-mêmes préfèrent prendre le large. Ils sont bientôt suivis par le Groot Hollandia, maintenant commandée par le quartier-maitre Stinstra. Cette désertion a aussitôt un effet négatif sur le moral des Hollandais.

Dans la soirée la plus grande partie de leur flotte a quitté la bataille.

Le vice-amiral Martinus Cornelis Tromp et le lieutenant-amiral Johan Evertsen, ont tous les deux pris le commandement.

La confusion règne sur la quarantaine de navires encore présents et qui tentent de s'échapper.

Les Anglais, qui n'ont perdu qu'un seul navire : le HMS Great Charity, capturent 9 navires néerlandais :

Tandis que le vice-amiral Lawson a été mortellement blessé, ils déplorent également la mort du contre-amiral Sampson.

Huit navires néerlandais ont coulé, dont six dans seulement deux incidents distincts :

Après avoir esquivé les attaques du HMS Charles du Mary, du Royal Oak, de l'Essex et du Royal Katherine, le navire marchand Orange, finalement incendié par un brûlot, explose.

Huit autres vieux navires néerlandais sont hors d'état de reprendre la mer, le coût des réparations dépassant leur valeur.

La bataille se termine par ce qui est considéré comme la pire défaite navale de l'histoire des Pays-Bas.

Les Anglais doivent, en grande partie, leur victoire à leur puissance de feu, mais ne parviennent pas à tirer parti de leur victoire.

Le blocus des ports néerlandais échoue.


Bataille de Vågen - par Arnold Bloem - 1670 Bataille de Vågen

Bataille de Vagen

La Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC) envoie à partir des Indes une flotte aux Pays-Bas 2 fois par an.

La flotte marchande hollandaise, composée d'environ 60 navires, part le 25 décembre 1664.

Les navires sont sous le commandement du contre-amiral Pieter de Bitter.

Elle transporte une des cargaisons les plus précieuses jamais transportées :

pour une valeur totale d'environ 11 000 000 de florins ou 3 000 000 de rigsdaler danois, plus que tous les revenus annuels de la couronne danoise.

Les Néerlandais ont payé 36 tonnes d'or pour acheter cette cargaison.

Afin d'éviter le contrôle anglais sur la Manche, la flotte navigue au nord de l'Écosse afin d'atteindre les Provinces-Unies par la Mer du Nord.

Les navires se rassemblent dans le port de Bergen, ville de Norvège alors neutre, pour rester à l'abri durant juillet 1665 et attendre la réparation de la flotte intérieure nationale hollandaise après sa défaite à Lowestoft.

Renseignée sur l'expédition hollandaise, la marine anglaise envoie rapidement une petite escadre dirigée par le contre-amiral Thomas Teddiman.

La flotte principale anglaise essaie, dans le même temps, d'arrêter l'escadron de Michiel Adriaenszoon de Ruyter dont on a appris qu'il arrive d'Amérique, mais échoue et doit retourner vers les ports du pays pour approvisionnement.

Quand la flottille de Thomas Teddiman atteint Bergen à 16h00 le 1er août 1665, les navires bloquent l'entrée de la baie.

Les navires engagés par l'Angleterre sont :

Le Revenge s'échoue le même soir sur le cap Nord et parvient au prix de beaucoup d'efforts, à se déséchouer par lui-même.

L'entrée de la baie est de seulement 400 mètres de large.

Les Anglais ne peuvent placer, du nord au sud, que 7 navires :

Les autres pointent leurs canons sur les batteries d'artillerie côtières.

À Vågen se trouvent les forteresses de Bergenhus et Sverresborg.

Malgré que Frédéric III du Danemark soit officiellement allié des Néerlandais, un accord secret a été conclu une semaine plus tôt entre le délégué anglais Talbot et Frederick III du Danemark, disant que l'union Danemark-Norvège permettra à la flotte anglaise d'assaillir le convoi hollandais.

Frederick III du Danemark et Charles II Stuart espèrent obtenir une part personnelle du trésor, sans laisser d'argent rentrer dans leurs trésors nationaux officiels respectifs.

Charles II Stuart rencontre Lord Sandwich au cours d'une réunion secrète pour s'assurer de la prise du convoi hollandais..

Édouard Montagu, Lord Sandwich, envoie Édouard Montagu (1635-1665), son neveu homonyme, avec Thomas Teddiman pour s'assurer que tout se déroulera selon les prévisions.

Frederick III du Danemark envoie un ordre à Claus von Ahlefeldt de protester contre l'attaque anglaise, mais de ne prendre aucune mesure contre elle. Cet ordre n'atteint pas Bergen à temps.

Thomas Teddiman reçoit l'ordre d'agir rapidement et avec le plus de force que possible afin d'éviter une participation de la flotte anglaise principale, ce qui compromettrait alors le secret.

Thomas Teddiman envoie Édouard Montagu à Bergen pour coordonner l'attaque.

Les représentants des deux flottes tiennent conseil avec le commandant norvégien de la forteresse, Johan Caspar von Cicignon et le commandant norvégien des forces Claus von Ahlefeldt, qui pour lors sont décidés à rester hors du conflit car aucun ordre concret n'est arrivé.

Par traité, une force de 5 vaisseaux de guerre de n'importe quelle nation peut entrer dans le port. Claus Von Ahlefeldt indique qu'il ne permettra pas autre chose.

Les Anglais envoient un ordre à leur flotte leur disant de remettre leur attaque jusqu'à ce que Claus von Ahlefeldt ait reçu ses ordres, mais le messager est arrêté en cours de route par les Néerlandais.

Vers 4h du matin, Édouard Montagu revient, mais il est immédiatement renvoyé par Thomas Teddiman pour qu'il menace cette fois les forteresses par la force si celles-ci restent obstinées dans leur refus. Édouard Montagu clame que la flotte anglaise détient 2 000 canons et 6 000 hommes, ce qui fait peu d'impression, car il est évident qu'il multiplie les véritables chiffres par 3.

Il est pris encore moins au sérieux lorsqu'il offre aux commandants danois l'Ordre de la Jarretière en échange de leur soutien.

Édouard Montagu fait un petit détour et laisse son bateau ramer à côté de la flotte hollandaise pour inspecter leurs préparatifs. Les Néerlandais respectent la neutralité du port, jouent le Wilhelmus (hymne national) et saluent Édouard Montagu par 3 fois avec de la fumée blanche.

Les marins anglais osent pénétrer dans le port pour intimider la population déclenchant un grand tumulte dans la ville. Beaucoup de citoyens se sauvent.

Comme peu des marins de la flotte hollandaise n'ont de réelle expérience en matière de combat et que beaucoup d'entre eux ne sont même pas vraiment Hollandais, Pieter de Bitter les convainc de se soulever en promettant 3 mois de salaire supplémentaires en cas de victoire.

De telles conditions sont légalement obligatoires en vertu de la loi hollandaise et elles sont accueillies avec grand enthousiasme.

La plupart des navires hollandais sont très enfoncés dans la baie. À environ 300 mètres de la ligne anglaise, Pieter de Bitter place du nord au sud les navires :

Les navires suivant sont aussi engagés par les Provinces Unies :

Les milliers de marins des bateaux plus légers sont eux envoyés dans les forteresses pour les renforcer.

Tôt le matin, les Anglais font battre leurs tambours et retentir leurs trompettes. Les Néerlandais savent alors que les hostilités commenceront bientôt.

Les troupes se découvrent pour une courte prière et puis équipent à la hâte leurs canons.

Les deux flottes s'engagent dans la bataille à seulement quelques centaines de mètres de distance l'une de l'autre le 2 août 1665 dès 6h00 du matin.

Thomas Teddiman décide de ne pas employer des brulots pour ne pas mettre en danger la précieuse cargaison à piller. Il n'a par ailleurs pas des conditions de vent favorables, et donc ne peut tout bonnement pas exécuter une attaque directe.

Les Néerlandais ont placé leurs 8 bateaux les plus lourds de telle sorte qu'ils puissent envoyer des bordées aux Anglais.

La flotte anglaise est à l'abri du vent et détiennent ainsi une meilleure portée. Mais les canonniers anglais surcompensent leurs tirs. Les vents méridionaux féroces et la pluie renvoient la fumée des canons anglais vers les bateaux, les aveuglant, et leur laissant ignorer que les bateaux hollandais ne sont que très rarement touchés.

Comme Bergen dépasse légèrement dans le Vågen au nord, les navires anglais placés le plus au nord doivent tirer tout au long du port pour atteindre les Néerlandais. Un de leurs projectiles se fracasse dans la forteresse et tue 4 personnes. Le commandant répond à cette attaque en ouvrant le feu à son tour sur la flotte anglaise.

L'arsenal norvégien ne détient seulement que 125 canons et 200-300 hommes. Mais les bateaux faisant face aux Néerlandais sont trop mal placés pour répondre au feu norvégien.

Sans compter que la plupart des navires anglais ne sont que des frégates et donc incapables de résister aussi bien que les grands navires marchands hollandais.

Il s'avère bientôt que les Néerlandais ont réellement la supériorité dans la puissance de feu.

Thomas Teddiman espère que le moral des Hollandais baissera rapidement, et commet l'erreur de ne pas interrompre son action lorsqu'il voit que ceux-ci tiennent bon.

Après 3 heures impitoyables de martèlement, les navires anglais bloquant l'entrée du port sont mis en déroute. Les troupes, paniquées, coupent les cordes d'ancrage, mais quelques bateaux sont empêtrés et menacent de chavirer en raison du poids des mâts brisés. Ils doivent ancrer encore une fois sous le feu pour les couper.

Vers 10h00 du matin, les Anglais sont forcés de se retirer à Herdla.

La flotte anglaise, très endommagée, ne perd cependant aucun bateau mais recensent près de 500 morts ou blessés.

Dans le convoi hollandais, le Catharina et un navire méditerranéen sont endommagés. Les pertes humaines se chiffrèrent à environ 25 morts et 70 blessés.

8 hommes sont morts dans la forteresse, et 10 autres dans la ville.

Les ordres du Danemark atteignent Claus von Ahlefeldt le 6 août 1665.

Claus von Ahlefeldt va rencontrer de la flotte anglaise à Herdla le 7 août 1665 pour leur offrir une chance d'attaquer les Hollandais une seconde fois, sans interférence de la part de la forteresse.

Thomas Teddiman sait qu'il ne pourra pas être prêt avant que les actions des flottes principales aient décidé de l'issue du combat. Il rejette l'offre.

Les jours suivants, les Néerlandais enrichissent fortement leur position : une chaîne de navire est placée à l'entrée du compartiment et leurs marins améliorent les fortifications. Comme le vent a tourné vers le nord, ils s'attendent à une attaque frontale de Thomas Teddiman, mais le contre-amiral britannique se contente d'observer le port.

Le 19 août 1665, une flotte hollandaise de soutien de 90 navires sous le commandement de Michiel Adriaenszoon de Ruyter arrive à Bergen.

Après avoir étudié la flotte britannique principale, la flotte marchande hollandaise quitte le port le 23 août 1665 et revient aux Provinces-Unies sans risque.

Quelques bateaux sont dispersés par un assaut et capturés par les Anglais, parmi eux :

Pour les Anglais, l'évasion de cette précieuse flotte hollandaise est un énorme choc.

Édouard Montagu sera blâmé pour son échec et tombera dans le déshonneur.

Pieter de Bitter recevra une chaîne d'or honorifique des États généraux des Provinces-Unies.



Bataille de Podhajce

Jean III Sobieski commande à la bataille de Podhajce en 1667.



Traité de Breda

Durant les étapes précédentes de la guerre, les Néerlandais se trouvaient en position favorable.

Michiel Adriaenszoon de Ruyter contrôle presque toutes les mers au sud de l'Angleterre depuis sa victoire à la bataille de Chatham, et sa présence incite les délégués anglais à signer la paix.

En 1667, Hugues de Lionne contribue au Traité de Breda.

La deuxième guerre hollandaise prend fin avec la signature du Traité de Breda.

Le Traité de Breda a été signé dans la ville néerlandaise de Breda, le 23 juillet 1667, par l'Angleterre, la République des Provinces-Unies, la France et le Danemark.

De façon précipitée, il met un terme à la deuxième guerre anglo-hollandaise (1665-1667), alors que les forces de Louis XIV commencent à envahir les Pays-Bas espagnols, mais laisse de nombreuses querelles territoriales non résolues.

Les négociations ne durèrent que 10 jours.

Elles conduisent à la restitution réciproque des colonies.

Les Néerlandais abandonnèrent aux Anglais les territoires des Nouveaux-Pays-Bas (dont la Nouvelle-Amsterdam – future New York) contre les fabriques de sucre du Suriname.

Du côté des Indes orientales, les Provinces-Unies s'assurèrent un monopole mondial sur la noix de muscade, en obligeant les Anglais à abandonner leur comptoir installé à Run, la plus éloignée des îles Banda.

En Amérique du Nord, l'Acadie est rendue à la France, sans que soient bien spécifiés quels territoires étaient concernés. Thomas Temple, le gouverneur résidant à Boston, possédait une charte octroyée par Oliver Cromwell, qui fut ignorée dans le traité, ce qui retarda sa mise en application jusqu'en 1670.

Charles II Stuart profite du conflit pour écarter le seigneur Clarendon de la Chambre des Communes, le désignant comme responsable de la guerre. Convaincu de haute trahison, Clarendon est condamné à la peine de mort et se sauve en France.



Bataille de Braclaw

Bataille de Mohylów

Bataille de Kalnik

Jean III Sobieski commande à la bataille de Braclaw, de Mohylów et de Kalnik en 1671.


Bataille de Solebay

Bataille de Solebay

Mort d'Édouard Montagu

Pendant la guerre de Hollande, sur mer, le 28 mai ou le 7 juin 1672, à la bataille de Solebay, au large du Suffolk, l'alliance franco-anglaise est surprise et attaquée par la flotte hollandaise du Lieutenant-Admiraal Michiel Adriaenszoon de Ruyter qui sauve ainsi son pays du blocus.

Anne Hilarion de Costentin brille à la bataille de Solebay.

André de Nesmond commande Le Vaillant, 64 canons, lors de cette bataille.

Philippe Ier Le Valois de Villette commande en second un vaisseau de troisième rang, Le Fort, commandé par Monsieur de Blenac.

Cloudesley Shovell participe à cette bataille.

Édouard Montagu meurt durant cette bataille sur le HMS Royal James. Son corps est récupéré quelques jours plus tard et inhumé en l'Abbaye de Westminster, avec son beau-fils Philip Carteret.

La vie d'Édouard Montagu est régulièrement mentionnée par Samuel Pepys, le fils de son cousin germain, qui est son commis avant de devenir clerc des Actes au Conseil de la Marine sous Charles II Stuart, puis secrétaire de l'Amirauté sous Jacques II Stuart.



Charles-Paris d'Orléans Candidat au trône de Pologne

Prise d'Orsoy, Wesel, Rhinberg, Burick

Franchissement du Rhin au gué Tolhuis

Mort de Charles-Paris d'Orléans-Longueville

Occupation de Zwolle

Siège de Groenlo

Prise d'Arnheim

Mort d'Alexandre de Choiseul du Plessis-Praslin

Prise de Nimègue

Tentative de négociation des Hollandais avec Louis XIV

Charles-Paris d'Orléans est Duc de Longueville, d'Estouteville, Prince de Neufchâtel et de Valangin, Comte de Dunois et de Saint-Pol.

François de Callières travaille à faire élire Charles-Paris d'Orléans sur le trône vacant de Pologne.

Il est près de l'emporter sur son compétiteur, Michel Wiecnowiecki.

En 1672, François-Egon de Fürstenberg et Guillaume-Egon de Fürstenberg obtiennent la signature d'un traité d'alliance entre la France et Maximilien-Henri de Bavière, le prince-archevêque de Cologne, en vue de la guerre de Hollande.

En 1672, évitant les Pays-Bas espagnols, les Français entrent dans les Provinces-Unies.

Johan de Witt ne peut empêcher cette invasion.

Le 1er juin 1672, les troupes commandées par Bernhard von Galen, prince-évêque de Münster, contournent les défenses néerlandaises par le sud et envahissent l'est des Pays-Bas, assiégeant les villes d'Enschede, Almelo, Borculo et Groenlo ou Groningue, où les rejoignent les forces de France et de Cologne.

Les forces alliées comportent quelque 100 000 hommes.

Entourée de remparts et de fossés, Groenlo est bien fournie en provisions, et défendue par dix compagnies d'infanterie et une compagnie de cavalerie, soit 600 soldats commandés par le lieutenant-colonel d'infanterie Gustaff Tungel, disposant de 22 canons montés sur des nouveaux affûts.

La ville se rend le 10 juin 1672.

Les troupes de Bernhard von Galen détruisent les plus importantes fortifications de Groenlo. Elles occuperont la ville jusqu'en 1674.

Les alliés se tournent alors sur Deventer et d'autres villes.

Commencent alors ce que les néerlandais appelleront la Rampjaar, la pire année pour la République néerlandaise.

Louis XIV et Louis II de Bourbon-Condé prennent Orsoy, Wesel, la place forte de Rheinberg ou Rhinberg, Burick.

Le dimanche 12 juin 1672, ils passent le Rhin au gué de Tolhuis.

Melchior II de Vogüé participe à la bataille de Wesel et au passage du Rhin.

Lors d'un retour au camp après une soirée de plaisir passée à boire plus que de raison, Charles-Paris d'Orléans-Longueville aperçoit le bateau de Louis II de Bourbon-Condé, son oncle, s'apprêtant à traverser l'Issel.

Désespéré d'être laissé sur la rive et de ne point participer aux prochains combats, Charles-Paris d'Orléans-Longueville crie de la rive qu'on l'attende sinon il se jette à l'eau.

Louis II de Bourbon-Condé qui connait son neveu, donne l'ordre de retourner à terre et prend Charles-Paris d'Orléans-Longueville à bord.

Autre hypothèse : Charles-Paris d'Orléans passe le Rhin à la nage avec la cavalerie française.

À peine débarqué, Charles-Paris d'Orléans-Longueville se jette à bride abattue sur un corps retranché aux Pays-Bas et attaque une barrière détenue par un régiment de frisons.

Charles-Paris d'Orléans-Longueville meurt le 12 juin 1672 tombant de cheval percé de 5 à 6 coups.

Louis Victor de Rochechouart se trouve au passage du Rhin. Son cheval, appelé Jean Le Blanc, fait au milieu du fleuve un faux pas qui faillit renverser son maître dans les flots. Tout beau, Jean Le Blanc, dit tranquillement Vivonne, voudrais-tu faire mourir en eau douce un général des galères ? Au même moment, Louis Victor de Rochechouart reçoit à l'épaule gauche un coup de feu dont il ne guérira jamais, et qui le forcera toujours à porter son bras en écharpe, mais il supportra gaiement cette disgrâce.

Pendant ce temps, François-Henri de Montmorency-Bouteville occupe Zwolle.

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon prend Arnheim.

César III Auguste de Choiseul et Alexandre de Choiseul du Plessis-Praslin, son frère aîné, participent à la bataille d'Arnheim.

Alexandre de Choiseul du Plessis-Praslin meurt le 14 juin 1672 tué d'un coup de canon.

César III Auguste de Choiseul prend alors le titre de comte du Plessis-Praslin.

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon prend Nimègue.

Mais sur les conseils de François Michel Le Tellier, Louis XIV ne marche pas sur Amsterdam pourtant à portée.

Dès le 16 juin 1672, débordés, les Hollandais envoient des négociateurs qui proposent de céder les villes du Rhin, Maastricht, le Brabant et la Flandre hollandaise avec en sus une indemnité de 10 000 000 de livres.

Mais Louis XIV exige plus de terrain et le rétablissement de la liberté du culte catholique, c'est la rupture.

Le 20 juin 1672, les Hollandais rompent les écluses de Muyden et provoquent l'inondation du pays.

Les Français ne peuvent plus avancer.



Bataille de Krasnobród

Bataille de Niemirów

Bataille de Komarno

Bataille de Kalusz

Jean III Sobieski commande à la bataille de Krasnobród, de Niemirów, de Komarno et de de Kalusz en 1672.



François-Henri de Montmorency-Bouteville Gouverneur de Hollande

Bataille de Woerden

Les français devant La Haye

Les Provinces-Unies sont attaquées par la France en 1672.

François-Henri de Montmorency-Bouteville est nommé Gouverneur de Hollande.

François-Henri de Montmorency-Bouteville défait Guillaume III d'Orange-Nassau à Woerden. Il ravage la Hollande.

En décembre 1672 profitant du gel, les français sont devant La Haye qui n'est sauvée que par un dégel soudain.


Première bataille de Schooneveld

Première bataille navale de Schooneveld

Michiel Adriaenszoon de Ruyter a pour plan de bloquer la flotte anglaise principale dans la Tamise en coulant des navires dans sa partie la plus étroite.

Mais la flotte anglaise prend la mer à temps pour empêcher cette opération.

Le 15 mai 1673, de Michiel Adriaenszoon Ruyter bat en retraite sur le bassin de Schooneveld, près de l'île de Walcheren, afin d'empêcher la flotte combinée franco-anglaise d'établir la supériorité navale dont ils ont besoin pour débarquer la force de 6 000 soldats qui attend à Yarmouth.

Le bassin de Schooneveld est si étroit que les franco-anglais ne peuvent y tirer avantage de leur supériorité numérique.

Michiel Adriaenszoon de Ruyter y est rejoint par Martinus Cornelis Tromp qui ajoute 2 escadres à la flotte principale.

Le 2 juin 1673, les franco-anglais, considérant qu'ils ont attendu assez longtemps, s'approchent de la flotte néerlandaise.

Le Prince Rupert a un avantage considérable en termes de navires (86 contre 64), d'hommes et de puissance de feu alors que l'amirauté frisonne n'a pu se joindre à la flotte néerlandaise car les provinces du nord ont été attaquées par Bernhard von Galen, le prince-évêque de Münster.

Une violente tempête retarde la bataille de quelques jours.

Le 7 juin 1673, un an jour pour jour après la bataille de Solebay, le Prince Rupert fait une nouvelle tentative, plaçant son escadre à l'avant, l'escadre française de Jean II d'Estrées au centre, et l'escadre d'Édouard Sprague à l'arrière.

André de Nesmond est capitaine en second du vaisseau Le Conquérant, 70 canons. Joseph-Antoine Le Febvre de la Barre commande Le Sage, un des navires de l'escadre de Jean II d'Estrées. Anne Hilarion de Costentin prend part à ce combat.

L'avant de la flotte néerlandaise est commandé par Martinus Cornelis Tromp, le centre par Michiel Adriaenszoon de Ruyter, et l'arrière par Adriaen Banckert.

Le Prince Rupert, convaincu que les néerlandais vont se replier sur Hellevoetsluis, détache de sa flotte 9 navires pour leur couper la retraite.

Mais, quand Michiel Adriaenszoon de Ruyter fait mouvement, c'est pour se diriger vers la flotte adverse ce qui force le Prince Rupert à attaquer immédiatement.

La bataille débute à midi et fait rage pendant 9 heures.

Utilisant sa connaissance des eaux côtières, de Ruyter fait manœuvrer sa flotte si près des bancs de sable que ses adversaires éprouvent des difficultés à l'attaquer sans s'échouer.

Avec la moitié de sa flotte, le Prince Rupert entre en contact avec l'escadre de Martinus Cornelis Tromp et tente de l'encercler depuis le nord avec ses frégates alors que ses vaisseaux les plus lourds l'attaqueront depuis l'ouest, mais les frégates échouent à réaliser cette manœuvre compliquée.

Les deux flottes commencent alors à se bombarder, les néerlandais compensant leur infériorité numérique par une plus longue portée de tir et une ligne de bataille beaucoup mieux organisée.

Michiel Adriaenszoon de Ruyter a tout d'abord l'intention de rejoindre Martinus Cornelis Tromp.

mais, remarquant qu'une flottille française a rejoint Sprague pour s'attaquer à Banckert, créant ainsi une brèche dans la ligne française, Michiel Adriaenszoon de Ruyter vire brusquement de bord vers le sud-ouest, à la grande surprise des français mais en séparant ainsi Martinus Cornelis Tromp du reste de la flotte.

Les français se désengagent lentement vers le nord-ouest pour garder l'avantage du vent, permettant au centre néerlandais de se déplacer derrière l'escadre de Sprague, qui comprend que ses navires risquent d'être pris entre deux feux.

Sprague brise alors sa formation et parvient à s'échapper de justesse en direction de l'ouest.

L'escadre de Banckert se joint à celle de Michiel Adriaenszoon de Ruyter, qui bénéficie désormais d'une excellente position, la flotte ennemie étant en effet séparée en 4 groupes désorganisés.

Mais de Michiel Adriaenszoon Ruyter ne connait pas la situation de Martinus Cornelis Tromp et préfère ne prendre aucun risque en allant l'aider plutôt que d'attaquer l'escadre de Sprague.

Le gros de la flotte néerlandaise rejoint donc l'escadre de Martinus Cornelis Tromp et forme une ligne de bataille parfaite alors que la formation des alliés est confuse, Sprague s'étant dirigé trop au nord dans le but de se mesurer à Martinus Cornelis Tromp, son ennemi mortel, et ayant inséré son escadre entre celles de du Prince Rupert et de Jean II d'Estrées.

Les néerlandais profitent des nombreuses brèches dans la ligne alliée. Le Prince Rupert, inquiet du désordre régnant dans sa flotte, bat en retraite à la nuit tombée.

La bataille se solde par une victoire des Provinces-Unies.

Le bilan des pertes s'élève à deux navires français coulés alors qu'un navire néerlandais coule le lendemain après s'être échoué.

Le capitaine Tivas meurt lors de cette bataille.



Seconde bataille de Schooneveld

Les commandants de la flotte franco-anglaise ne cessent de se rejeter la faute l'un sur l'autre.

Michiel Adriaenszoon de Ruyter, à la tête de la flotte néerlandaise, décide de pousser son avantage et, profitant d'un vent favorable, surprend la flotte franco-anglaise le 14 juin 1673 lors de la Seconde bataille de Schooneveld ou bataille de Walcheren.

Le chaos est total dans la ligne de bataille franco-anglaise à cause des ordres confus donnés par le Prince Rupert.

Les Néerlandais exploitent cette confusion en concentrant leurs tirs sur les mâts des navires ennemis, endommageant sévèrement plusieurs navires.

Les Franco-Anglais sont forcés de battre en retraite, n'ayant perdu aucun navire mais étant obligés de rentrer au port pour effectuer des réparations.

Cette victoire permet de préserver les Pays-Bas d'une invasion.


Bataille de Texel Bataille de Texel

Bataille navale de Texel

Une flotte combinée franco-anglaise essaie de débarquer des troupes aux Pays-Bas

Michiel Adriaenszoon de Ruyter, à la tête de la flotte néerlandaise inférieure en nombre, bat la flotte franco-anglaise à la bataille de Texel le 20 ou 21 août 1673.

André de Nesmond commande Le Vaillant lors de cette bataille.

Cloudesley Shovell prend part à ce combat.



Bataille de Khotin

Jean III Sobieski commande à la bataille de Khotin en 1673.



Bataille de Bar

Jean III Sobieski commande à la bataille de Bar en 1674.


Bataille de Sinsheim

Bataille de Sinsheim

En 1674, favorable à l'alliance autrichienne, Marie-Anne d'Autriche s'allie de nouveau aux puissances Européennes contre la France et s'engage dans la Guerre de Hollande.

L'essentiel des forces françaises est mobilisé :

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon, chargé de contenir les Impériaux, reste en Alsace avec de maigres effectifs.

En désaccord avec la stratégie de Louis XIV, Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon voit dans l'Alsace un lieu hautement stratégique dont il veut à tout prix éviter l'invasion.

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon va donc attaquer plutôt que défendre, pour éviter que la guerre ne soit portée en Alsace.

Parti d'Haguenau, Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon passe le Rhin près de Philippsburg, sur un pont de bateaux, avec 6 000 cavaliers et 1 500 fantassins.

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon accomplit 160 kilomètres en 5 jours pour rattraper les Lorrains d'Aeneas Sylvius de Caprara (7 000 cavaliers, 2 000 fantassins) et les empêcher de faire leur jonction avec l'armée des Cercles, commandée par Alexandre II Hippolyte Balthazar de Bournonville.

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon oblige Aeneas Sylvius de Caprara à combattre, le 16 juin 1674, à Sinsheim ou Sinzheim (au sud-est de Heidelberg).

L'infanterie d'Aeneas Sylvius de Caprara s'aligne le long des haies et des jardins, à l'entrée de la ville.

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon déploie ses fantassins et ses dragons à pied.

Ils forcent les avant-postes, traversent l'Elsenz, entrent dans Sinsheim.

Les Impériaux se replient à travers la ville.

Ils se mettent en ligne sur le plateau.

Pour y accéder, les Français doivent gravir un étroit défilé.

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon dispose fantassins et dragons dans les haies qui flanquent le défilé, ainsi que dans le château et le vignoble.

La cavalerie française peut s'engager dans le défilé.

Une contre-attaque ennemie est enrayée par les tirs de l'infanterie présente dans le vignoble.

Les Impériaux sont repoussés du plateau.

Ils se retirent.

Il y a 2 000 à 3 000 morts, selon les sources.

La ville est entièrement détruite.

Alexis Bidal, César III Auguste de Choiseul et Édouard François Colbert participent à cette bataille.

Il s'agit pour Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon d'un succès limité, puisque les Allemands finiront tout de même par opérer leur jonction, près de Heidelberg.

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon repart aussitôt surveiller le gros de l'armée impériale, stationné sur la Moselle.


Combat de Ladenburg - Médailles sur les principaux évènements du règne entier de Louis le Grand, avec des explications historiques- par Académie des inscriptions et belles-lettres - 1723

Combat de Ladenburg

Charles IV de Lorraine et Aeneas Sylvius de Caprara, avec les troupes qu'ils ont pu ramasser du débris de la bataille de Sinsheim, se regroupent près de Heidelberg, et reçoivent un renfort considérable

Leur armée se trouve de moitié plus ?orte que celle de Louis XIV.

Ils ne se croient pourtant pas en sureté.

Ils entrent dans le Palatinat entre le Main et le Neckar, et se retranchent près de Ladenbourg.

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon décide d'aller chercher, pour les combattre une seconde ?ois.

Il part de Loken le 3 juillet 1674 et passe le Rhin à Philippsburg.

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon arrive le 4 juillet 1674 sur les bords du Neckar, se rend maitre du gué près de Vidlingen, et fait jeter aussitôt un pont de bateaux, pour le passage de l'infanterie et de l'artillerie.

Mais le 5 juillet 1674, comme il était sur le point de passer, il apprend que les ennemis ont décampé la veille.

Le comte de Roye, détaché avec quelques escadrons, atteint leur cavalerie, qui est en arrière-garde, et qui l'attend en bataille dans une petite plaine au-delà de Zujgemberg.

Il la renverse, et la pousse jusqu'au gros de l'infanterie, qui se débande pour gagner les bois.

Pierre-Henry d'Arnaudat commande l'avant-garde de l'armée du Rhin détruit le fameux régiment de hussards dits de Seklers.

La cavalerie française poursuit les fuyards jusqu'au delà de Darmstat, en tue un grand nombre, et fait plusieurs prisonniers.

Leurs généraux, avec le reste de leur armée, se sauvent du côté de Francfort.



Bataille de Seneffe

Durant la guerre de Hollande, Guillaume III d'Orange-Nassau, à la tête d'une armée austro-hispano-hollandaise, mène ses troupes à travers le sud des Pays-Bas espagnols vers le nord de la France.

L'armée française est placée sous le commandement de Louis II de Bourbon-Condé.

Pendant 5 semaines, les deux armées manœuvrent sans s'affronter.

Le 10 août 1674, Guillaume III d'Orange-Nassau se dirige vers Paris afin de forcer l'ennemi au combat.

Le 11 août 1674, Louis II de Bourbon-Condé envoie un détachement d'environ 500 cavaliers pour occuper l'avant-garde hollandaise près du village de Seneffe ou Senef, bloquant ainsi la progression de Guillaume III d'Orange-Nassau.

Avec les 45 000 hommes dont il dispose, Louis II de Bourbon-Condé tente ensuite d'encercler les 60 000 Hollandais.

Les cavaliers parviennent à distraire l'armée hollandaise mais la manœuvre d'encerclement échoue.

Henri-Louis d'Aloigny, Jacques Éléonor Rouxel et Camille d'Hostun participent à cette bataille.

Le succès des différentes charges que Victor-Maurice de Broglie fait à la tête de ses troupes lui valent les éloges de Louis II de Bourbon-Condé

Victor-Maurice de Broglie se voit octroyer une compagnie de gendarmes bourguignons comme Capitaine-Lieutenant le 24 août 1674.

Après plus de 10 heures de combat, les 2 armées se retirent, laissant sur le champ de bataille :

Les 2 parties revendiquent la victoire mais, vu les pertes lourdes, il est difficile de désigner un vainqueur.

Pensant les Français affaiblis, Don Juan Domingo Zuniga y Fonseca, Comte de Monterey et gouverneur des Pays-Bas espagnols, tente de reprendre Audenarde.

Mais Louis II de Bourbon-Condé parvient à tenir ses troupes en échec.



Bataille de Mulhouse

Aeneas Sylvius de Caprara Prisonnier

Pendant la Guerre de Hollande, alors que les armées impériales se sont repliées dans leurs quartiers d'hivers, Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon franchit les Vosges et fond sur Colmar.

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon surprend les troupes impériales à Mulhouse le 29 décembre 1674, conduisant à la victoire française.

Aeneas Sylvius de Caprara sert sous Charles V de Lorraine lors de cette bataille.

Aeneas Sylvius de Caprara est capturé.



Bataille de Turckheim

La stratégie d'Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon consiste à surprendre l'ennemi en attaquant par la montagne.

Il monte au-dessus de la ville de Thann, passe à côté du château de l'Engelburg (qui n'a pas encore été détruit par Louis XIV), et établit son camp à l'endroit encore dénommé aujourd'hui Camp Turenne.

Puis son armée longe la crête et, arrivée au-dessus du camp adverse le 5 janvier 1675, déboule dans la vallée et prend l'adversaire par surprise.

Il inflige une défaite cuisante et le combat est relativement peu meurtrier (300 Brandebourgeois tués).

La bataille de Turckheim est un modèle du genre :

Les Impériaux mis en fuite, sont contraints de repasser le Rhin.

Alexis Bidal commande sa compagnie de dragons lors de cette bataille,

Charles-Auguste de Goyon-Matignon participe à ce combat.


L'empire suédois en 1675 au début de la guerrede Scanie Bataille de Fehrbellin - Gravure de 1863

Guerre de Scanie

Prise de Rathenow

Bataille de Fehrbellin

La guerre de Scanie se déroule de 1675 à 1679 et oppose :

Alors qu'il se trouve dans la vallée du Rhin, Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg apprend l'attaque et l'occupation d'une partie de ses terres par les Suédois.

Il retire son armée de la coalition, lui fait faire demi-tour et lui fait faire une marche de 250 kilomètres en 2 semaines.

Pour cela, il abandonne son convoi de ravitaillement et achète des marchandises aux populations locales et interdit à ses troupes de piller.

Une fois de retour au Brandebourg, Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg, réalise immédiatement que l'armée suédoise est dispersée et donne l'ordre au feld-maréchal Georg von Derfflinger de prendre la ville centrale de Rathenow afin de couper les forces suédoises en deux.

Il soudoie un fonctionnaire local pour qu'il organise un grand banquet en l'honneur des officiers suédois, afin d'enivrer ces derniers avant l'assaut.

Georg von Derfflinger se fait passer pour un officier suédois et convainc les gardes de lui ouvrir les portes de Rathenow en se prétendant poursuivi par une patrouille brandebourgeoise.

Une fois les portes ouvertes, Georg von Derfflinger mène personnellement une charge de 1 000 dragons et le reste de l'armée s'engouffre à sa suite.

Les Suédois expulsés de Rathenow, leurs lignes sont désormais vulnérables.

Waldemar von Wrangel, beau-frère de Carl Gustaf Wrangel, harcelé par des raids d'unités brandebourgeoises se trouve bloqué dans la ville de Fehrbellin à cause d'un pont qui a été détruit.

Des marais infranchissables des deux côtés ne lui laissent d'autre choix que de livrer bataille pendant que ses ingénieurs réparent le pont.

L'armée brandebourgeoise compte 5 600 cavaliers et 13 canons.

L'armée suédoise comprend 7 000 fantassins, 4 000 cavaliers et 28 canons.

En plaçant leurs canons sur des petites collines, Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg et Georg von Derfflinger gagnent un avantage tactique décisif.

Le 28 juin 1675, aux alentours de midi, les canons ouvrent le feu et causent de lourds dommages à l'aile droite suédoise.

Les Suédois tentent plusieurs fois de prendre le contrôle des collines mais sont repoussés à chaque fois.

Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg lance une attaque générale sur l'aile droite ennemie qui cause la déroute de la cavalerie suédoise et expose leur infanterie à une attaque de flanc.

La cavalerie brandebourgeoise, commandée par Frédéric de Hesse-Hombourg, charge alors l'infanterie suédoise, mais le mauvais temps et le retard pris par l'infanterie brandebourgeoise l'obligent à battre en retraite.

Un peu plus tard dans la matinée, un boulet suédois manque de peu Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg et blesse mortellement un de ses officiers.

Les Suédois se replient en position défensive dans la ville et tiennent assez longtemps pour que le pont soit réparé, permettant à Waldemar von Wrangel de faire traverser son armée avant la nuit tombée.

Les pertes sont à peu près équivalentes des deux côtés mais, au cours de la retraite suédoise qui s'ensuit, les désertions, les raids brandebourgeois et la famine réduisent l'armée suédoise à une fraction de ce qu'elle était.

La bataille coûte environ 600 hommes aux Suédois.

Dans l'élan de cette victoire, Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg s'empare une par une de toutes les places-fortes de Poméranie suédoise.

L'armée de Waldemar von Wrangel bat en retraite jusqu'à la ville de Demmin, en Poméranie suédoise.

Bien que militairement d'une importance mineure, la bataille de Fehrbellin, un des principaux combats de la guerre de Scanie, a un énorme impact psychologique.

L'armée suédoise, considérée comme imbattable depuis la guerre de Trente Ans, est vaincue par une armée inférieure en nombre d'un pays dont la Suède ne s'est jamais souciée.

La Suède apparaît comme vulnérable, encourageant les pays voisins ayant souffert d'invasions antérieures de la part des Suédois à se mêler à la guerre.

Comme Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg commande son armée en personne, son prestige militaire devient manifeste aux yeux des cours européennes, et il y gagne le surnom de "Grand Électeur".

L'armée brandebourgeoise va former le noyau de la future armée prussienne.



Bataille de Lwów

Bataille de Trembowla

Bataille de Wojnilów

Jean III Sobieski commande à la bataille de Lwów, de Trembowla et de Wojnilów en 1675.



Bataille de Salzbach

Mort d'Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon Maréchal de France

Louis II de Bourbon-Condé passe en Alsace

Louis XIV donne de nouveau à Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon le commandement de la campagne de 1675, où il se trouve de nouveau face à un vieil adversaire, Raimondo Montecuccoli.

Pendant 2 mois, tous deux déploient leurs plus beaux dons de manœuvriers.

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon est sur le point d'amener son adversaire sur les positions qu'il juge souhaitables pour une bataille décisive.

Juste avant cette ultime bataille, s'adressant à sa jument "Carcasse", Turenne lui aurait dit, selon le mot légendaire: "Tu trembles, Carcasse ? Si tu savais où tu vas, tu tremblerais bien davantage".

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon, Turenne, meurt à la Bataille de Salzbach le 27 juillet 1675 tué par un boulet de canon.

Raimondo Montecuccoli, se serait alors écrié : Il est mort aujourd'hui un homme qui faisait honneur à l'homme !

Le boulet ayant tué Turenne est exposé au Musée de l'Armée à Paris et également au musée Turenne à Sasbach (Allemagne) !

Louis XIV accorde à Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon l'honneur posthume d'être enseveli à la basilique Saint-Denis, avec les rois de France.

Le tombeau sera profané pendant la Terreur (Révolution), en octobre 1793.

Napoléon Ier fera transférer sa dépouille à l'église Saint-Louis des Invalides, nécropole des gloires militaires de la France.

L'armée française bat en retraite et repasse le Rhin.

Louis XIV nomme Louis II de Bourbon-Condé pour remplacer Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon.

Louis II de Bourbon-Condé passe en Alsace pour défendre cette province contre Raimondo Montecuccoli dont il parvient à stopper l'avance.

Louis II de Bourbon-Condé fait lever les sièges d'Haguenau et de Saverne.

Alexis Bidal commande sa compagnie de dragons lors des secours d'Haguenau et de Saverne.

Tourmenté par la goutte, Louis II de Bourbon-Condé se retire à Chantilly pour prendre sa retraite.

Louis XIV reçoit Louis II de Bourbon-Condé en grande pompe en haut du grand escalier de marbre au milieu de toute la cour.

Condé, perclus de rhumatismes, a de la peine à monter et fait un peu attendre Louis XIV.

Alors qu'il présente des excuses, le roi lui dit avec politesse : Mon cousin, quand on est chargé de lauriers comme vous, on ne peut marcher que difficilement.



Disgrâce de François de Créquy

Bataille de Consarbrück

Bataille de Philippsburg

François de Créquy Prisonnier

François de Créquy ne veut pas servir sous les ordres d'Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon et il est disgracié.

En 1675 après le mort de Turenne et le retrait de Louis II de Bourbon-Condé, François de Blanchefort de Créquy de Bonne revient en service.

En août 1675, François de Blanchefort de Créquy de Bonne est battu par Charles IV de Lorraine au pont de Consarbrück ou Consarbruck ou Konz ou Konzer Brucke et à Philippsburg.

Jacques Éléonor Rouxel est blessé et fait prisonnier lors de cette bataille.

En septembre 1675, François de Créquy se laisse enfermer dans Trèves où il est fait prisonnier.


Bataille d'Agosta - par Ambroise Louis Garneray

Louis Victor de Rochechouart Vice-roi de Sicile

Bataille d'Agosta

Mort de Michiel Adriaenszoon de Ruyter

Bataille de Palerme

Louis Victor de Rochechouart est nommé vice-roi de Sicile.

Louis Victor de Rochechouart confie le commandement de ses navires à Abraham Duquesne et Anne Hilarion de Costentin.

Selon Gerard Brandt, le premier biographe de Michiel Adriaenszoon de Ruyter, Guillaume III d'Orange-Nassau considère Michiel Adriaenszoon de Ruyter comme son ennemi et charge le vieil amiral d'une mission quasi impossible.

Abraham Duquesne et Anne Hilarion de Costentin battent les Hollandais à la bataille d'Agosta près de Messine le 22 avril 1676.

Philippe Ier Le Valois de Villette combat sous les ordres d'Abraham Duquesne, protestant comme-lui.

Michiel Adriaenszoon de Ruyter est mortellement blessé et décèdera quelques jours plus tard.

Quand le bâtiment amiral De Eendracht, avec le corps de Ruyter, passe devant la côte française Louis XIV donne l'ordre de rendre hommage à l'amiral.

Michiel Adriaenszoon de Ruyter est inhumé dans la Nieuwe Kerk (nouvelle église) d'Amsterdam.

Les États généraux font construire un monument en marbre blanc à la place de l'autel.

L'escadre hispano-hollandaise se réfugie dans le port de Palerme.

Le plan d'attaque d'Anne Hilarion de Costentin permet la victoire de l'escadre commandée par Abraham Duquesne à Palerme sur l'escadre hispano-hollandaise le 2 juin 1676

Philippe Ier Le Valois de Villette est au combat de Palerme.

Trois vaisseaux hollandais sont détruits.

Louis Victor de Rochechouart déclare à la population locale que le Roi Soleil n'a rien de plus à cœur que le triomphe des victimes contre leurs oppresseurs et qu'il s'engage à les prendre définitivement sous sa puissante et amicale protection.



Bataille navale de Jasmund

Bataille navale d'Öland

Après une première victoire, quoique non décisive, à la bataille de Jasmund, la flotte conjointe dano-hollandaise, sous les ordres de Cornelis Tromp, remporte une grande victoire sur la flotte suédoise lors de la bataille d'Öland, livrée le 1er juin 1676, coulant notamment son vaisseau-amiral.

Grâce à cette victoire, ils prennent le contrôle de la mer Baltique.



Bataille de Zurawno

En 1676, Jean III Sobieski remporte la victoire de Zurawno contre les Turcs.


Bataille de Halmstad

Bataille de Halmstad

En août 1676, les Danois essaient d'avancer vers le nord et une armée danoise de 4 000 hommes est envoyée pour s'emparer de la ville de Halmstad et faire sa jonction avec les forces d'Ulrik Frederik Gyldenløve.

Charles XI de Suède a mis sur pied une nouvelle armée dans la province de Småland.

L'armée danoise est surprise et mise en déroute le 17 août 1676 lors de la bataille de Halmstad par l'armée suédoise menée par le roi Charles XI de Suède en personne.

Les Suédois se retirent afin de rassembler plus de troupes.

Christian V de Danemark emmène son armée assiéger Halmstad.

Christian V de Danemark abandonne le siège au bout de 2 semaines et retourne prendre ses quartiers d'hiver.

En dépit de cette défaite, les Danois peuvent occuper la province de Bohuslän.

En d'octobre 1676, les Suédois, qui ont reçu de nouveaux renforts, se sentent suffisamment confiants pour contre-attaquer et briser le siège de Malmö.

Néanmoins, les lignes de ravitaillement suédoises ne sont pas sûres à cause de fréquentes attaques de paysans locaux favorables aux Danois.

Le 24 octobre 1676, Charles XI de Suède entre en Scanie à la tête d'une armée de 12 000 hommes, forçant les Danois à se placer sur la défensive.


La bataille de Lund - par Johan Philip Lemke Charles XI de Suède à la bataille de Lund - par Johan Philip Lemke

Bataille de Lund

Au début novembre 1676, Christian V de Danemark et son armée sont stationnés à Lund, au sud de la rivière Kävlinge.

Les Danois contrôlent tous les points de passage de la rivière et l'armée suédoise est forcée de camper sur la rive nord.

Cette situation perdure un mois durant mais, fin novembre 1676, la surface de la rivière commence à geler.

Le matin du 3 décembre 1676, les Suédois s'assurent que la glace est suffisamment solide pour leur permettre de traverser alors que les Danois pensent que l'armée suédoise va prendre ses quartiers d'hiver et n'attaquera pas avant le printemps.

Dans la nuit du 3 au 4 décembre 1676, l'armée suédoise lève le camp par une nuit sans lune et traverse avec succès la rivière sans que les Danois ne soient alertés.

Le plan initial des Suédois est d'attaquer le campement danois encore endormi par une attaque de cavalerie mais les patrouilles envoyées en reconnaissance rapporte que le sol ne s'y prête pas.

Charles XI de Suède et ses généraux tiennent alors conseil pour discuter de la situation et font avancer leurs troupes en direction des collines au nord de Lund pour prendre un avantage tactique.

En effet, le terrain est beaucoup plus favorable à la cavalerie et la ville elle-même couvrira le flanc suédois.

Toutefois, les Danois sont désormais réveillés et comprennent les intentions des Suédois.

L'armée danoise lève brusquement le camp et marche également vers les collines pour en disputer le contrôle aux Suédois.

L'armée suédoise arrive en premier aux collines et les sécurise après quelques escarmouches.

La vraie bataille commence vers 9 heures du matin quand Charles XI de Suède dirige une manœuvre pour écraser l'aile gauche danoise.

Au cours du combat, le général danois Carl von Arensdorff est grièvement blessé (il mourra de ses blessures quelques jours plus tard) et l'aile gauche danoise est contrainte de battre en retraite après avoir subi de lourdes pertes.

La cavalerie suédoise se lance à la poursuite de l'infanterie danoise afin d'abattre les traînards et, une fois arrivés à la rivière gelée, les Danois tentent la traversée mais la glace se rompt et un grand nombre de Danois se noient.

Pendant ce temps, l'aile droite danoise est parvenue à repousser et à disperser l'aile gauche suédoise.

Les Suédois sont repoussés contre les murs de la ville de Lund et leur situation s'aggrave d'heure en heure alors que Charles XI de Suède et l'essentiel de la cavalerie sont toujours à la poursuite de l'aile gauche danoise.

Mais, vers midi, le général Friedrich von Arensdorff, le frère de Carl, qui a pris le commandement de l'armée danoise donne l'ordre d'arrêter les combats afin de regrouper ses troupes.

Charles XI de Suède, bien que croyant toute l'armée danoise en déroute, choisit alors de revenir sur Lund avec ses troupes au lieu de continuer à poursuivre les restes de la cavalerie danoise.

Les combats devant Lund ont repris et les Suédois sont à nouveau en difficulté mais Charles XI de Suède et ses troupes arrivent vers 15 heures et tentent d'encercler l'armée danoise par l'ouest et de faire leur jonction avec le centre suédois.

Friedrich von Arensdorff stoppe alors une nouvelle fois l'offensive afin de faire face à la menace de la cavalerie suédoise au nord-ouest.

Charles XI de Suède et une escorte de cavaliers parviennent néanmoins à faire une percée et à rejoindre le centre suédois diminué.

Alors que les Danois affrontent désormais le gros de la cavalerie suédoise, le retour de Charles XI de Suède remonte le moral de ses troupes exténuées, qui attaquent les Danois par derrière.

Bien qu'étant encore supérieurs en nombre, les Danois ont perdu l'initiative et, attaquée sur deux fronts, leur armée se désintègre en l'espace d'une demi-heure.

L'infanterie danoise tente de protéger sa retraite mais un grand nombre de Danois sont néanmoins massacrés, jusqu'à ce que le maréchal Simon Grundel-Helmfelt donne l'ordre d'arrêter la tuerie et d'épargner les soldats ennemis qui se rendent.

Un cessez-le-feu est sonné vers 17 heures.

Les pertes sont énormes des deux côtés si on les compare à la taille des deux armées.

Les estimations contemporaines avancent un nombre de 8 à 9 000 morts sur le champ de bataille (plus de 6 000 du côté danois), sans compter ceux qui se sont noyés ou sont morts de leurs blessures au cours des semaines suivantes.

Sur les 1 300 marins néerlandais ayant participé à la bataille aux côtés des Danois, seuls quelques douzaines auraient survécu.

C'est l'une des plus sanglantes batailles jamais livrées sur le sol scandinave.

La victoire de Lund fait un bien immense au moral de l'armée suédoise.

Charles XI de Suède sera plus tard critiqué pour s'être emballé par son succès sur le flanc droit mais la bataille l'a néanmoins rendu très populaire parmi ses troupes.

Le restant de l'armée danoise se replie sur la forteresse de Landskrona.

En dépit des succès connus par Ulrik Frederik Gyldenløve plus au nord, l'offensive menée par Charles XI de Suède en Scanie renverse le cours de la guerre.



Bataille de la Peene

Le 5 avril 1677, les armées de la coalition néerlandaise et espagnole, dirigées par Guillaume III d'Orange-Nassau., sont à Ypres.

Les Français partent à leur rencontre.

La bataille a lieu les 10 et 11 avril 1677 dans la vallée de la Peene, entre les villages de Noordpeene, Zuytpeene et Bavinchove.

Jeune mousquetaire, Charles François de Vintimille perd un bras lors de cette bataille et passe dans la Marine royale comme capitaine des galères.

César III Auguste de Choiseul participe à cette bataille.

Philippe Ier d'Orléans remporte cette bataille.

Ses troupes et les parisiens l'acclament.

Ses armées sont à nouveau devant Saint-Omer le 14 avril 1677.

Mal informés, espérant des renforts - qui bien sûr ne viendront pas, les Audomarois résistent encore 6 jours !

Finalement, le 20 avril 1677, la ville de Sait-Omer tombe.

À partir de ce jour, par jalousie ou par précaution, Louis XIV enlève à Philippe Ier d'Orléans, son frère, tout commandement militaire majeur.

Cette bataille de la Peene sera donc son seul fait d'armes.


L'Amiral Niels Juel

Bataille navale de Fehmarn

Bataille navale de la baie de Kjöge

Les Suédois veulent leur reprendre la suprématie maritime.

L'escadre suédoise basée à Göteborg lève l'ancre sans attendre le reste de la flotte, qui est à Stockholm.

La flotte danoise de l'amiral Niels Juel bat lourdement les suédois à la bataille de Fehmarn le 31 mai 1677.

Niels Juel capture plusieurs navires.

La mainmise danoise sur la Baltique est définitivement assurée le 2 juillet 1677 quand la flotte de Niels Juel triomphe de la principale flotte suédoise lors de la bataille de la baie de Kjöge, près de Copenhague.

Les Danois perdent moins de 400 hommes alors que les Suédois en perdent environ 3 000 ainsi que 8 navires.

Tous ces succès maritimes danois gênent considérablement la capacité des Suédois à déplacer leurs troupes entre l'Allemagne du nord et la Suède.


Bataille de Landskrona

Bataille de Landskrona

L'armée danoise est renforcée par des troupes venues d'Allemagne.

Avant que les Danois aient le temps de compenser leurs pertes, Charles XI de Suède lance une nouvelle offensive et triomphe à nouveau des Danois le 14 juillet 1677 lors de la bataille de Landskrona.

Dès lors, bien que cette défaite soit moins sévère que celle de Lund, le moral de l'armée danoise est brisé et les Suédois prennent définitivement l'initiative.

Les Danois conservent toutefois la ville fortifiée de Landskrona et se font parvenir par navires des renforts de mercenaires néerlandais et allemands.



Bataille de Tabago

Victor Marie d'Estrées entre dans la marine dès 1677.

Victor Marie d'Estrées participe à la bataille de Tabago, contre la flotte hollandaise, le 3 mars 1677 comme commandant de vaisseau.

Philippe Ier Le Valois de Villette commande Le Henri sur lequel il prend part à cette bataille.

Victor Marie d'Estrées est ensuite chargé d'opérations en Méditerranée.

En 1677, Philippe Ier Le Valois de Villette capture un navire corsaire anglais.



Mariage de Victor-Amédée d'Anhalt-Bernbourg avec Élisabeth de Deux-Ponts

Victor-Amédée d'Anhalt-Bernbourg épouse le 16 octobre 1667 Élisabeth de Palatinat-Deux-Ponts (22 mars 1642-18 avril 1677), fille de Frédéric de Deux-Ponts. Leurs enfants sont :



Bataille de Saint-Denis

François-Henri de Montmorency-Bouteville défait Guillaume III d'Orange-Nassau à Saint-Denis, près de Mons, le 14 août 1678, combat inutile puisque gagné au lendemain de la signature du traité de Nimègue.

La réputation de François-Henri de Montmorency-Bouteville est au plus haut, au point de faire des envieux.

Nicolas Chalon du Blé participe à ce combat.


Éléonore-Julienne de Brandebourg-Ansbach

Mariage de Frédéric-Charles de Wurtemberg-Winnental avec Éléonore-Julienne de Brandebourg-Ansbach

Frédéric-Charles de Wurtemberg-Winnental épouse le 31 octobre 1682 Éléonore-Julienne de Brandebourg-Ansbach, fille d'Albert II de Brandebourg-Ansbach.

Leurs enfants sont :


Jean III Sobieski entrant à Vienne

Siège de Vienne par les Turcs

Bataille de Kahlenberg

Guerre de libération de l'Empire

Bataille de Parkany

À l'expiration de la trêve de Vásvar, les Ottomans repartent en guerre et mettent le siège devant Vienne sous la direction de Kara Mustafa ou Mustapha, le Grand Vizir.

Après 2 mois de siège, Jean III Sobieski, Roi de Pologne et Charles V de Lorraine, arrivent à la tête d'une armée de secours levée par la coalition catholique.

Aeneas Sylvius de Caprara retourne au service de Charles V de Lorraine pour contrer l'avancée turque en Hongrie.

Jean III Sobieski avait prévu d'attaquer le 13 septembre 1683, mais il se rend compte que les Turcs sont en ordre de bataille à Kahlenberg dès le 12 septembre 1683.

À 4 heures du matin, les troupes de Jean III Sobieski fortes d'environ 81 000 hommes attaquent une armée turque d'environ 130 000 hommes.

Jean III Sobieski charge avec ses hussards et enfonce les lignes ennemies qui détalent dans la plus grande confusion.

Maximilien II Emmanuel de Bavière s'illustre au cours de la bataille.

Christian II Ernest de Brandebourg-Bayreuth participe à ce siège de Vienne.

Claude Florimond de Mercy devient officier en 1683 lors de la bataille de Vienne.

À 5 heures 30, la bataille de Kahlenberg est terminée.

Vienne est délivrée.

Les Turcs surnommeront Jean III Sobieski le Lion de Lechistan.

Le Pape et les dignitaires étrangers le surnommeront le Sauveur de Vienne et de la civilisation européenne de l'Est.

L'affrontement d'Innocent XI avec Louis XIV fait échouer la politique d'union de la chrétienté.

La coalition catholique ne comprend ni la France, ni la République de Venise.

Kahlenberg est le point de départ d'une guerre de libération.

Jean III Sobieski commande à la bataille de Parkany en 1683.



Bataille de Jazlowiec

Bataille de Zwaniec

Jean III Sobieski commande à la bataille de Jazlowiec et de Zwaniec en 1684.



Bataille de Gran

Exil de François-Louis de Bourbon-Conti

En 1685, François-Louis de Bourbon-Conti et Louis Armand Ier de Bourbon-Conti assistent les partisans de l'Empereur Léopold Ier de Habsbourg en Hongrie, contribuant à la défaite des Turcs à Gran.

De là, François-Louis de Bourbon-Conti écrit quelques lettres, qui sont interceptées, dans lesquelles il se moque de Louis XIV en l'appelant le roi du théâtre.

Ce persiflage lui vaut, à son retour en France, d'être temporairement exilé à Chantilly.

Il y est blessé par un cerf lors d'une chasse, le 9 octobre 1685.

Il conservera une cicatrice entre l'œil et la tempe.



Bataille de Jassy

Jean III Sobieski commande à la bataille de Jassy en 1686.



Bataille de Reading

En 1688


Bataille de la Boyne – par Jan Wyck - vers 1693

Bataille de la Boyne

Mort d'Armand-Frédéric de Schomberg

En 1690, Cloudesley Shovell transporte Guillaume III d'Orange-Nassau à travers le Canal Saint-George jusqu'en Irlande.

En 1690, la bataille de la Boyne (en irlandais Cath na Bóinne) se déroule près de la ville de Drogheda sur les bords de la rivière Boyne.

Elle oppose :

Jacques II Stuart et Guillaume III d'Orange-Nassau sont rivaux pour les trônes d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande.

La bataille est remportée par Guillaume III d'Orange-Nassau.

Armand-Frédéric de Schomberg meurt le 1er ou le 11 juillet 1690.

Il est inhumé à Dublin

Jacques II Stuart doit s'exiler définitivement en France.

Les soldats de Jacques II Stuart s'exilent avec lui, pour la plupart en France, mais aussi en Espagne, quelques-uns vont offrir leurs services de mercenaires dans d'autres pays européens.

En France, ils sont assez nombreux pour constituer des régiments irlandais au service de Louis XIV et constituer la Brigade irlandaise. Ces soldats exilés sont particulièrement valeureux, car ils défendent une cause perdue. On les avait surnommés les Wild geese (Oies sauvages en français).

Les espoirs de la population irlandaise catholique de s'émanciper de la tutelle anglaise s'éteint lors de cette bataille qui est une victoire décisive à l'avantage des Irlandais protestants.

De nos jours, en Irlande du Nord, les Orangistes commémorent encore le souvenir de cette bataille par des défilés qui passent par les quartiers catholiques. Ces marches orangistes sont considérées comme des provocations par les catholiques et alimentent les conflits permanents du XXe siècle entre Irlandais du nord.

François-Louis Rousselet ramène d'Irlande les troupes françaises avec 18 000 Irlandais.


Bataille de Fleurus - 1er juillet 1690 - Attribué à Pierre-Denis Martin - Château de Versailles

Bataille de Fleurus

Mort de Charles-Édouard Colbert

Le 1er juillet 1690, la bataille de Fleurus oppose une armée française aux armées d'une coalition rassemblant les Provinces-Unies, les Impériaux, l'Espagne et l'Angleterre.

Les troupes françaises sont sous le commandement de François-Henri de Montmorency-Bouteville accompagné de Louis François de Boufflers, de Louis-Auguste de Bourbon, de Claude de Choiseul, de Philippe de Vendôme et de François-Louis de Bourbon-Conti.

Les armées de la coalition sont commandées par le général allemand Waldeck.

Les artilleurs français tirent sur leurs régiments d'infanterie dont ils n'ont pas identifié les couleurs. Tous les drapeaux reçoivent alors, comme signe distinctif commun, une écharpe blanche nouée au sommet de la hampe.

La France remporte une grande victoire sur la coalition qui perd 20 000 hommes alors que la France ne perd que 4 000 hommes.

Charles-Eugène de Lévis s'illustre à la tête d'un régiment de cavalerie lors de cette bataille.

Yves de Tourzel d'Alègre et Antoine V de Gramont participent à cette bataille.

Yves de Tourzel d'Alègre devient Brigadier.

Louis d'Aubusson prend part à cette bataille.

César III Auguste de Choiseul commande l'aile droite de l'armée française.

Ferdinand de Marsin est blessé au cours de cette bataille.

Claude de Jussac meurt lors de cette bataille.

Charles-Édouard Colbert meurt lors de cette bataille.

Jean-Jules-Armand Colbert, son frère, hérite du régiment de Champagne le 11 juillet 1690.


Bataille de Staffarda ou Staffarde par Jean Baptiste Morret

Bataille de Staffarda

Occupation de Savigliano et Saluzzo

Louis XIV demande à Victor-Amédée II de Savoie qu'il lui cède la citadelle de Turin en signe de fidélité. Victor-Amédée II de Savoie refuse.

La bataille de Staffarda (en italien) francisé en Staffarde se déroule le 18 août 1690 près de l'abbaye de Staffarda et se conclut par une victoire française sur la Ligue d'Augsbourg.

Victor-Amédée II de Savoie attend l'arrivée des troupes impériales.

Il apprend que Nicolas de Catinat, à la tête des troupes française, ne dispose que de 18 000 hommes.

Jacques Éléonor Rouxel participe à cette bataille.

Victor-Amédée II de Savoie, n'écoutant que son enthousiasme, attaque immédiatement.

Le général Eugène-François de Savoie-Carignan, comme le marquis de Louvigny, commandant des troupes espagnoles, ne sont pas du même avis.

Le terrain est boueux et malsain. Victor-Amédée II de Savoie veut aligner ses troupes sur deux rangs, faisant passer l'aile droite sur un terrain marécageux et celle de gauche au bord du Pô.

Le centre des troupes est constitué de la fine fleur de la cavalerie espagnole et piémontaise.

Victor-Amédée II de Savoie fait occuper les fermes autour de Staffarda.

À l'inverse, Victor-Amédée II de Savoie ne juge pas nécessaire de contrôler une vieille digue, pourtant importante pour toucher le flanc français. Il laisse trop d'espace libre entre les fermes.

Cela permet à Nicolas de Catinat de pénétrer les lignes piémontaises. Il ordonne à ses dragons de traverser les troupes postées pour défendre les fermes.

Les Piémontais, impressionnés par l'avancée ennemie, se retire.

Le général de San Silvestre réussit à s'immiscer au milieu du champ de bataille, et l'issue du conflit semble irrévocable.

Victor-Amédée II de Savoie combat sans relâche pour reprendre ses positions.

Nicolas de Catinat ordonne alors à la seconde ligne d'avancer. L'impact est si dur qu'il disperse le front savoyard et Victor-Amédée II de Savoie doit ordonner la retraite.

La retraite de l'armée savoyarde est défendue par les Gardes et les carabiniers de Savoie, pendant que le gros de la troupe se replie sur Carignano et Moncalieri.

Les Piémontais et les Espagnols perdent 4 000 hommes, 1 200 sont faits prisonniers et 1 500 sont blessés. Sont pris 11 canons et beaucoup de drapeaux.

Profitant du succès, Nicolas de Catinat occupe Savigliano et Saluzzo.



Bataille de de Suczawa

Jean III Sobieski commande à la bataille de de Suczawa en 1691.


Bataille de Leuze par Joseph Parrocel

Bataille de Leuze

Dans le cadre de la guerre de la ligue d'Augsbourg, persuadé que la campagne de 1691 est terminée, Guillaume III d'Orange-Nassau, a regagné l'Angleterre, et Georges Frédérick de Waldeck prépare ses quartiers d'hiver.

François-Henri de Montmorency-Bouteville, qui se trouve à proximité de Tournai, envoie Marsilly en reconnaissance.

Celui-ci lui apprend que le corps principal de l'armée alliée est en train de s'éloigner, ne laissant qu'une arrière-garde de cavalerie à Leuze (aujourd'hui Leuze-en-Hainaut).

François-Henri de Montmorency-Bouteville agit immédiatement. Il envoie un détachement suivre les mouvements du corps principal.

Avec les escadrons de Claude Louis Hector de Villars et de Marsilly, François-Henri de Montmorency-Bouteville attaque sans avertissement le 18 septembre 1691.

N'utilisant que leurs épées, les cavaliers français chargent la cavalerie alliée pourtant bien supérieure en nombre mais qui, par manque d'espace, ne peut se déployer.

Au cœur de l'action, François-Henri de Montmorency-Bouteville doit défendre chèrement sa personne.

Antoine V de Gramont combat Leuze.

La bataille ne dure que 2 heures et se termine par une victoire des Français. La cavalerie alliée ne doit son salut qu'a l'intervention de renforts envoyés par Waldeck.


Bataille de Barfleur-la Hougue Bataille de la Hougue - par Richard Paton

Bataille de Barfleur

Mort du Contre-amiral Carter

Bataille de la Hougue

Pour aider Jacques II Stuart, son cousin, à retrouver son trône, Louis XIV lui propose une flotte et des hommes mis sous l'autorité d'Anne Hilarion de Costentin.

Bernardin Gigault est le commandant du corps expéditionnaire.

L'embarquement est prévu en Cotentin avec 20 000 hommes et 70 vaisseaux pour débarquer près de l'Île de Portland.

Une des conditions de la réussite de ce plan est qu'Anne Hilarion de Costentin entre en Manche avec une force navale suffisante pour tenir tête à la flotte coalisée.

L'opération est placée sous le commandement de Jacques II Stuart, de Bonrepaus et de Bellefonds, ce dernier doit commander le corps expéditionnaire.

Une flotte de protection et de transport basée à Brest doit venir à Saint-Vaast pour embarquer les troupes.

Devant l'ampleur de la tâche pour rassembler les troupes, de nombreuses difficultés surviennent notamment entre l'armée de terre et la marine.

Victor Marie d'Estrées à la tête de l'escadre du Levant appareille de Toulon le 21 mars 1692.

Le 26 mars 1692, Louis XIV adresse un courrier à Anne Hilarion de Costentin contenant les directives quant au déroulement de l'opération.

Bien qu'il commande à la flotte, Anne Hilarion de Costentin ne possède donc aucun pouvoir décisionnaire.

Il doit appareiller impérativement le 25 avril 1692 et aucun retard ne sera toléré quitte à laisser en arrières les vaisseaux non armés.

Il doit envoyer la partie de sa flotte la plus rapide au Havre prendre contact avec Bonrepaus pour le prévenir de son arrivée ensuite, il doit se rendre à la Hougue pour embarquer l'infanterie puis attendre l'arrivée des navires emportant le reste des troupes.

Par ce courrier, l'amiral apprend que le lieu du débarquement sera désigné par le roi Jacques II Stuart et qu'il lui obéira en tout point ainsi qu'à Bellefonds.

Une fois le débarquement terminé, il renverra les bâtiments de transport dans leurs ports respectifs et restera en Manche.

Toutefois, si Anne Hilarion de Costentin rencontre les anglais avant d'arriver à la Hougue, le roi lui donne l'ordre de les combattre.

Sa Majesté veut qu'il les combatte en quelque nombre qu'ils soient [...] et s'il a du désavantage, Sa Majesté se remet à lui de sauver l'armée le mieux qu'il pourra.

Victor Marie d'Estrées capture deux navires anglais le 15 avril 1692.

Alors qu'elle s'apprête à passer Gibraltar le 18 avril 1692, l'escadre du Levant traverse une violente tempête qui détruit 2 vaisseaux.

L'amiral est contraint de faire demi-tour pour s'abriter à Malaga et réparer les avaries.

En avril 1692, Jacques II Stuart, de Bonrepaus et de Bellefonds s'installent à Saint-Vaast.

Victor Marie d'Estrées apprend qu'un convoi anglais se trouve à proximité. Le 22 avril 1692, Victor Marie d'Estrées envoie 5 navires les attaquer. Pour éviter la capture, les anglais incendient leurs bateaux.

L'escadre du Levant ne franchit le détroit de Gibraltar que le 25 avril 1692.

À la date prévue du déclenchement de l'opération, manquent encore environ 2 500 hommes, les 20 navires de Chateaurenault et l'escadre du Levant.

Alors qu'initialement, Anne Hilarion de Costentin devait disposer de 70 vaisseaux, il n'en dispose que d'une quarantaine sous-armés en hommes et en équipement.

Le 12 mai 1692 sous les ordres d'Anne Hilarion de Costentin, la flotte du Ponant quitte Brest.

Les 16 navires de l'escadre du Levant mouille à Bertheaume le 29 mai 1692.

Le 29 mai 1692, la flotte du Ponant d'Anne Hilarion de Costentin se dirige vers la Hougue, pour embarquer l'armée de Jacques II Stuart. Mais on annonce la flotte anglo-hollandaise au large de Barfleur.

L'amiral n'est pas prévenu à temps que la flotte anglaise lui est supérieure :

Louis XIV ayant donné l'ordre d'attaquer quelles que soient les circonstances, Anne Hilarion de Costentin décide d'attaquer la flotte ennemie en plein centre, pendant près de 12 heures.

Anne Hilarion de Costentin fait jeu égal avec la flotte coalisée et parvient au prix de combats acharnés et de manœuvres habiles à ne perdre aucun bâtiment.

Par contre, les Anglais déplorent la mort du contre-amiral Carter et la perte de deux navires.

Philippe Ier Le Valois de Villette commande avec le grade de vice-amiral une escadre de 6 vaisseaux : L'Ambitieux, Le Courageux, La Couronne, Le Maure, Le Henri et Le Fort.

François de Bricqueville commande brillamment Le Courageux.

Philippe Ier Le Valois de Villette se distingue en protégeant le Soleil Royal, navire amiral sur lequel se trouve Anne Hilarion de Costentin, attaqué par 4 vaisseaux anglais, mais il est obligé de brûler L'Ambitieux, 92 canons, et Le Fort, 58 canons, pour éviter leur capture.

Pendant le combat, Philippe Ier Le Valois de Villette endommage lourdement le HMS Royal Sovereign, commandé par l'Admiral Delaval.

Finalement, la flotte française renonce, et tente de se mettre à l'abri, profitant de la nuit et de la brume.

Faute de fortification sur la côte normande, Anne Hilarion de Costentin tente de rejoindre Brest ou Saint-Malo. Une majorité des navires, 27 navires, parviennent à franchir le Cap de la Hague, mais 13 ne peuvent franchir des courants du raz Blanchard. Ils sont contraints de revenir vers l'ennemi et de se réfugier dans la baie de Saint-Vaast-la-Hougue.

Le 1er juin 1692, 3 navires fortement touchés s'échouent au large de Cherbourg :

L'artillerie des fortifications de la ville tient pour quelque temps l'ennemi à distance. Le stock de poudre du Soleil Royal et du Triomphant, en s'embrasant, explose et les projections provoquent de gros dégâts matériels et humains dans la ville.

La proximité des côtes françaises permet de récupérer la quasi totalité des équipages ce qui relativise la perte subit. À l'époque, il est plus aisé de remplacer un navire qu'un équipage expérimenté.

Les 2 et 3 juin 1692, les Anglais, embarqués sur des chaloupes, incendient l'un après l'autre les navires en rade de la Hougue.

Jacques II Stuart regarde sur les hauteurs de Quinéville, ce spectacle qui signifie la fin de ses ambitions.

Louis XIV ne tiendra pas rigueur à Anne Hilarion de Costentin de cette défaite.

Après la défaite de La Hougue, la marine française ne fera jamais plus jeu égal contre la marine anglaise...

Cette sévère défaite révèle la nécessité de consolider la défense de la baie, avec deux tours similaires, l'une sur le fort de la Hougue et l'autre sur Tatihou.

Elle révèle aussi amèrement l'erreur commise par les adversaires de Sébastien Le Prestre, qui ont convaincu le Roi d'arrêter les travaux du port de Cherbourg et même de détruire ses fortifications.

On impute à Louis II Phélypeaux de Pontchartrain une part de responsabilité dans ce désastre de La Hougue.

Pendant quelques décennies, les vestiges de la flotte d'Anne Hilarion de Costentin serviront de mouillage pour les marins et de ressources en bois. Peu à peu oubliées, les épaves sont redécouvertes en 1985 et présentées en partie au musée maritime de Tatihou.



Mariage de Lebrecht d'Anhalt-Zeitz-Hoym avec Charlotte Adolphe de Nassau-Schaumbourg

Lebrecht d'Anhalt-Zeitz-Hoym épouse au château de Schaumbourg le 12 avril 1692 Charlotte Adolphe de Nassau-Schaumbourg (25 septembre 1673-31 janvier 1700). Leurs enfants sont :

Lebrecht d'Anhalt-Zeitz-Hoym contracte une première union qui lui permet d'accroitre sensiblement ses possessions familiales.


Bataille de Steinkerque

Bataille de Steinkerque

Mort de Louis-Christophe Gigault

Après la prise de Namur par les Français, ceux-ci établissent une forte position défensive.

Le 2 août 1692, François-Henri de Montmorency-Bouteville, commandant de l'armée des Flandres, apprend par un espion que les Coalisés feront grand fourrage le lendemain, sur la droite française, et s'attend donc à une belle journée calme.

Pourtant, le Comte de Tracy découvre que l'ennemi se livre à de considérables mouvements de troupes et avertit son supérieur.

Guillaume III d'Orange-Nassau commandant en chef des alliés de la Ligue d'Augsbourg (majoritairement des anglo-hollandais) décident de lancer une attaque surprise à l'aube du 3 août 1692.

Le 3 août 1692 au matin, l'attaque de l'avant-garde alliée surprend complètement les Français mais leur armée principale perd beaucoup de temps durant sa marche. Les Français ont le temps d'organiser une ligne de défense efficace quand débute l'attaque principale, aux alentours de midi.

Les premières lignes françaises perdent du terrain mais une extrême confusion règne dans l'armée alliée avec notamment la cavalerie hollandaise qui gêne la progression de l'infanterie anglaise.

Pris de court, François-Henri de Montmorency-Bouteville ordonne à ses brigades de se ranger en ligne dès que possible, et masse son infanterie en un pâté de 5 rangs.

La cavalerie est déployée derrière l'infanterie, et sur les ailes afin de couvrir les flancs.

François-Henri de Montmorency-Bouteville donne l'ordre de contre-attaquer et, après de rudes combats, les alliés sont repoussés.

À 9 heures, l'ennemi débouche entre Rebecq et le Petit-Enghien, au nord de Steinkerque.

Steinkerque est aujourd'hui devenue Steenkerque en Belgique wallonne.

Mais le terrain très accidenté entrave leur avance.

Il faudra une heure pour que les coalisés soient au contact, ce qui ôte quelque peu l'effet de surprise.

Les Coalisés portent leurs coups sur l'aile droite des troupes françaises, mais toute cohésion tactique est illusoire en un lieu si peu commode.

Par fraction séparée, toutes les lignes françaises prendront part à l'action.

Par ailleurs, au cours de l'engagement, les piquiers abandonnent leurs armes obsolètes pour ramasser les fusils de l'ennemi.

Enfin, Louis François de Boufflers arrive d'Enghien à marche forcée avec ses dragons, il charge la cavalerie ennemie.

Voyant que les pertes subies par son infanterie sont sévères et que la bataille est en train de lui échapper, Guillaume III d'Orange-Nassau donne l'ordre de la retraite.

Il a perdu 10 000 soldats et 9 drapeaux qui iront décorer la nef de Notre-Dame, et 10 canons.

Les Français, ayant également souffert de lourdes pertes, ne sont pas en état de poursuivre leurs adversaires.

François-Louis de Bourbon-Conti y a 2 chevaux tués sous lui.

Un coup de feu casse le bras d'Yves de Tourzel d'Alègre.

Charles-Eugène de Lévis s'illustre lors de cette bataille.

Louis d'Aubusson participe à cette bataille.

Louis-Christophe Gigault meurt lors de cette bataille.

Jean-Jules-Armand Colbert participe à ce combat où il est blessé.

César III Auguste de Choiseul commande la Maison du roi lors de cette bataille.



Bataille de Pforzheim

En septembre 1692, Guy Aldonce II de Durfort bat le prince Charles de Wurtemberg à Pforzheim.


Bataille navale de Lagos - Huile sur toile de Théodore Gudin

Bataille de Lagos

Chaque année, à la fin du printemps, un gros convoi de navires marchands quitte l'Angleterre, à destination, entre autres, de Smyrne, d'où son appellation de Convoi de Smyrne.

En 1693, le convoi regroupe plusieurs centaines de navires marchands, non seulement anglais, mais aussi allemands, danois, hollandais, suédois. Du fait de l'état de guerre, le convoi est escorté par la marine anglaise, avec l'appui de navires hollandais.

Anne Hilarion de Costentin, resté sur son échec de La Hougue, conçoit l'idée de porter le fer contre le commerce ennemi. Il prévoit d'intercepter le convoi de Smyrne au niveau du détroit de Gibraltar.

L'armée navale d'Anne Hilarion de Costentin est ordonnée en 3 escadres :

L'escorte du convoi, commandée par l'amiral George Rooke et Van der Goes, comprend 21 vaisseaux :

Les petits bâtiments qui suivent sont 8 galiotes, brûlots et navires plus petits.

Anne Hilarion de Costentin quitte Brest le 6 mai 1693.

Le 4 juin 1693, il est dans la rade de Lagos.

Suivant les ruses de guerre du temps, la flotte française arbore des pavillons anglais ou hollandais. Les visiteurs sont reçus par des officiers parlant anglais.

Le convoi descend le long des côtes du Portugal. Son escorte est à l'ouest, du côté du large, d'où peut venir la menace. Les Français attendent que leurs éclaireurs annoncent l'arrivée du convoi pour appareiller et l'encercler.

Le 25 juin 1693, Anne Hilarion de Costentin est avisé de l'arrivée de nombreuses voiles. Mais les renseignements sont peu clairs, tant sur la localisation que sur la composition de cette flotte. On ne sait pas s'il s'agit du convoi ou de la flotte anglaise.

Pour éviter d'être surpris au mouillage, si les arrivants se révèlent être des bâtiments de combat, Anne Hilarion de Costentin appareille le 26 juin 1693.

Le 27 juin 1693, il est au large, sous le vent du convoi qui est maintenant reconnu. Il gouverne au nord-est pour couper la route du détroit. L'escadre de Gabaret doit interdire la fuite au large des marchands.

Rooke se place en ligne de file entre les Français et le convoi, à qui il ordonne de serrer la côte au plus près.

Les Français capturent 2 vaisseaux hollandais qui ont essayé de s'interposer :

Mais les Français manœuvrent mal. Au lieu de lancer la chasse, Gabaret choisi de mettre son escadre en ligne de bataille. Ce qui prend du temps.

Philippe Ier Le Valois de Villette précise qu'il perd aussi du temps pour amariner l'un des vaisseaux hollandais dont il voulait donner le commandement à son fils. Enfin, il ne force pas les voiles, préférant rester sous huniers pour attendre le reste de la flotte.

Cela permet aux marchands de s'éparpiller. Rooke gagne Madère avec 54 navires du convoi.

Les Français vont essayer de dénicher les marchands, en particulier ceux qui ont trouvé refuge le long de la côte :

Anne Hilarion de Costentin entre en Méditerranée. Le 21 juillet 1693, il est devant Malaga, où il capture 4 marchands et une frégate. Il continue ensuite son chemin pour gagner Toulon.

En tout, près de 90 navires marchands sont capturés ou brûlés, avec 4 vaisseaux et une frégate.

Anne Hilarion de Costentin se retrouve à la tête d'une armée navale de 93 vaisseaux.

La victoire n'est que partielle, car seule une partie du convoi a été capturée.

L'attaque du convoi a un grand retentissement. Elle entraîne un désastre financier et une série de faillites à Londres. Les estimations des pertes vont de 1 à 30, voire 60, millions de livres.

Cette affaire incitera les anglais à installer une escadre à Cadix.



Bataille de Neerwinden

Mort de Patrick Sarsfield

Dans le cadre de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, la bataille de Neerwinden ou de Landen se déroule le 29 juillet 1693 entre :

L'armée française se compose de 190 escadrons de cavalerie, 90 bataillons d'infanterie et 2 régiments d'artillerie, soit 75 000 hommes.

Les forces alliées se composent de 142 escadrons de cavalerie et de 64 bataillons d'infanterie dont au moins 2 bataillons espagnols provenant des Tercios de Zúñiga et Mancheño, soit 50 000 hommes.

Guillaume III d'Orange-Nassau est installé sur une bonne position défensive et décide d'attendre l'attaque française qui porte d'abord sur le centre l'obligeant à dégarnir ses flancs.

Puis les français débordent les ailes et provoquent la déroute mais ils ne suivent pas car leurs pertes sont lourdes avec 9 000 morts. Les alliés perdent 18 000 hommes.

Au cours de cette bataille Guillaume III d'Orange-Nassau, furieux que les Français ne reculent pas face au feu des forces alliés, s'écrie : Oh ! l'insolente nation !

François-Louis de Bourbon-Conti est blessé d'un coup de sabre avant d'abattre son agresseur.

Louis d'Aubusson participe à cette bataille.

Charles-Eugène de Lévis s'illustre lors de cette bataille.

Claude François Bidal marche à la tête des dragons, attaque 3 le retranchement des ennemis près du village, les force à la dernière attaque.

Claude François Bidal a l'épaule cassée.

Patrick Sarsfield, exilé irlandais, chef de la Brigade irlandaise, commande l'aile gauche de l'armée française. Il est mortellement blessé durant cette bataille et mourra à Huy quelques jours plus tard.

Henri d'Harcourt-Beuvron contribue par sa jonction avec François-Henri de Montmorency-Bouteville à la victoire.

Henri de Massue prend part à cette bataille pour Guillaume III d'Orange-Nassau où il est blessé.

Henri de Massue s'échappe par ruse en parlant français.

François-Henri de Montmorency-Bouteville est surnommé le Tapissier de Notre-Dame en raison du grand nombre de drapeaux ennemis, qu'il prend sur les champs de bataille et que l'on suspend dans le cœur de la cathédrale.

François-Henri de Montmorency-Bouteville est reçu partout avec enthousiasme à Paris, sauf par Louis XIV, qui ne voit en lui qu'un parent et disciple d'Henri Jules de Bourbon-Condé.

Revenu à la cour, auréolé de prestige militaire, François-Louis de Bourbon-Conti s'insinue dans les bonnes grâces de Louis le Grand Dauphin, ce qui achève de lui aliéner Louis XIV.


Nicolas de Catinat à la tête de ses hommes lors de la bataille de La Marsaille - par Eugène Devéria (1805–1865)

Siège de Casal

Bataille de La Marsaille

Mort de Charles Fortin de La Hoguette

Dans le cadre de la guerre de la ligue d'Augsbourg, Victor-Amédée II de Savoie poursuit les hostilités contre Louis XIV.

Victor-Amédée II de Savoie bloque Pignerol et assiège Casal en août 1693.

Nicolas de Catinat reçoit la gendarmerie en renfort et est retranché dans son camp de Fenestrelle.

La bataille de La Marsaille, ou de Marsaglia qui se déroule le 4 octobre 1693 oppose :

Nicolas de Catinat qui dispose d'une position dominante, forme son armée sur 3 lignes, l'infanterie au centre et la cavalerie aux ailes :

Jacques Éléonor Rouxel participe à cette bataille où il est blessé.

René III de Froulay soutient avec succès le siège du fort de Pignerol.

Eugène-François de Savoie-Carignan et d'autres conseillent à Victor-Amédée II de Savoie d'attendre une occasion favorable et de se replier sur Turin.

Mais Victor-Amédée II de Savoie, veut prendre sa revanche de sa défaite à Staffarde.

Il range aussi ses troupes en 3 lignes.

L'attaque a lieu sur tout le front et les troupes hispano-savoyardes sont enfoncées.

L'infanterie française renverse à la baïonnette les escadrons intercalés avec les bataillons, sans tirer.

À l'aile droite, la cavalerie déborde l'aile gauche alliée. La gendarmerie, ramène au combat les bataillons de première ligne et attaque l'infanterie ennemie par le flanc.

Les alliés fuient, laissant sur le champ de bataille 8 000 morts ou blessés, 2 000 prisonniers, leurs canons et 32 drapeaux ou étendards.

Les Français ne perdent que 1 800 hommes.

Cependant, faute de matériel et d'argent, Nicolas de Catinat ne peut assiéger Turin mais Casal est débloquée.

Charles Fortin de La Hoguette meurt le 7 octobre 1693 tué lors de la bataille de Marsaglia ou Marsaille.

René III de Froulay contribue à cette victoire.


Bataille de Torroella de Montgri

Bataille de Torroella de Montgri

Prise de la forteresse de Palamós

Prise de Gérone

Prise d'Hostalric

Anne Jules de Noailles Vice-roi de Catalogne

Prise la citadelle de Castelfollit

En 1694, Louis XIV décide de mettre l'armée de Nicolas de Catinat dans le Piémont sur la défensive, et de réserver le gros de ses troupes pour faire un effort en Catalogne.

Juan Manuel Lopez Pacheco Acuña Giron y Portocarrero, Marquis de Villena, Duc d'Escalona, Vice-roi de Catalogne, Capitaine général de l'armée espagnole, déploie le long des berges du fleuve Ter en Catalogne toute l'infanterie qu'il parvient à rassembler pour s'opposer au corps expéditionnaire français, mené par Anne Jules de Noailles, qui a pour objectif de prendre Gérone.

Les deux armées sont approximativement de la même force : 20 000 fantassins et 4 à 5 000 cavaliers, mais les régiments français sont essentiellement composés de vétérans, alors que les forces espagnoles comptent un grand nombre de jeunes recrues et d'unités nouvellement constituées.

En outre l'armée française est supérieure en nombre et en puissance de feu des pièces d'artillerie, servies d'artilleurs et de servants qualifiés.

Melchior II de Vogüé sert comme colonel avec son régiment.

L'armée espagnole est divisée en 3 corps pour garder les gués et les berges le long de la rivière Ter :

Le 26 mai 1694, les Français essaient de traverser à Verges sans succès et se déplacent à Ullà.

Le 27 mai 1694, profitant d'un épais brouillard accroché au-dessus des rives du fleuve 2 000 dragons et cavaliers, suivis d'un grand nombre de grenadiers d'infanterie, chargent les positions de l'infanterie espagnole et traversent la rivière Ter à Torroella de Montgrí.

Dès la première décharge de leurs mousquets, les Espagnols ne peuvent s'opposer efficacement à l'approche de l'ennemi.

Ils commencent à fuir le champ de bataille semant la panique dans le reste de l'armée.

Beaucoup périssent sans même parvenir à s'opposer aux Français.

À l'annonce de la défaite et parce qu'un grand nombre de troupes françaises ont déjà traversé le fleuve à gué et sont maintenant en ordre de bataille, l'armée espagnole est en débandade.

La cavalerie et l'arrière-garde se sauve jusqu'à Gérone.

Les Français prennent l'ascendant sur les Espagnols, rencontrant une faible opposition.

Les Espagnols subissent de lourdes pertes humaines et perdent bagages et artillerie.

Le vice-roi n'a pas d'autre choix que d'envoyer quelques troupes à Gérone et marcher avec le gros de son armée vers Barcelone, où il restera tout le mois de juin 1694.

En attendant, les Français s'emparent d'une dizaine de villages dans les environ du Ter.

Le 30 mai 1694, Anne Jules de Noailles commence le blocus par voie de terre et de mer de la forteresse de Palamós.

Anne Jules de Noailles prend d'assaut la ville de Palamós le 7 juin 1694.

La forteresse de Palamós se rend le 10 juin 1694.

Anne Jules de Noailles prend d'assaut la ville de Girone le 16 juin 1694.

La ville de Gérone est prise le 29 juin 1694.

Anne Jules de Noailles prend d'assaut la ville d'Hostalric en juillet 1694.

Anne Jules de Noailles est nommé vice-roi de Catalogne.

Anne Jules de Noailles prend possession de ce titre dans la cathédrale de Girone le 9 juillet 1694

Anne Jules de Noailles prend d'assaut la citadelle de Castelfollit en septembre 1694.

Barcelone est sauvée par les réductions du budget de l'armée, ordonnées par François Michel Le Tellier, ministre de la guerre et par l'approche de la flotte anglaise d'Édouard Russell.



Bataille de Camaret-sur-mer

Mort de Talmash

Mort de La Cousse

Dans le cadre de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, la stratégie de Guillaume III d'Orange-Nassau consiste à harceler les côtes françaises pour obliger Louis XIV à déplacer une partie de ses régiments pour les défendre et ainsi à diminuer ses forces disponibles pour se battre sur le continent.

Ainsi, Guillaume III d'Orange-Nassau décide de venir incendier l'Arsenal de Brest.

Le 6 mai 1694, alors qu'il inspecte les côtes nord de la Bretagne, Sébastien Le Prestre reçoit une lettre de Louis XIV datée du 1er mai

Louis XIV, informé par ses espions qu'une attaque anglo-hollandaise d'envergure est certaine, prend la décision exceptionnelle de lui confier le commandement de la place de Brest.

Sébastien Le Prestre est, certes, lieutenant général, mais en tant qu'ingénieur, il n'est pas censé exercer un commandement direct.

Le 10 mai 1694, une lettre du roi lui annonce la concentration de la flotte ennemie au large de Portsmouth.

Sébastien Le Prestre écourte son inspection et part pour Brest où il arrive le 23 mai 1694.

Mais il est placé sous la double subordination du Duc de Chaulnes, Gouverneur de Bretagne, et de Claude de Choiseul, commandant l'armée des côtes de Bretagne et de Normandie. Heureusement la logistique de Brest dépend de la marine. Sa coopération avec l'intendant maritime Desclouzeaux et les chefs d'escadre est excellente.

Le 26 mai 1694, une lettre du Roi datée du 22 annonce à Sébastien Le Prestre l'appareillage de la flotte ennemie commandée par les amiraux Russel et Berkeley.

Sébastien Le Prestre, aidé par l'ingénieur Traverse, examine l'état d'avancement des travaux de construction des batteries et des retranchements qui ne sont pas totalement achevés à cause d'un manque de fonds chronique.

Sébastien Le Prestre privilégie l'achèvement à la hâte des derniers retranchements prévus sur la face occidentale de la presqu'île de Roscanvel.

A l'époque, la faible cadence de tir des canons imposait de multiplier leur nombre.

Il choisit avec soin la place des pièces sur les batteries du goulet et de Camaret et veille à ce que chacune soit servie par des canonniers compétents.

L'armement de 11 canons prévu pour la tour dorée de Camaret n'a pas été livré. Sébastien Le Prestre n'y trouve que 9 pièces de 24 livres et 2 mortiers. Les troupes dont il dispose sont peu nombreuses et peu qualifiées.

Anne Hilarion de Costentin et son escadre sont en Méditerranée. Les espions en ont averti les Anglais.

Les compagnies franches de la marine permettent à Sébastien Le Prestre de compléter les équipes de pièces, garder le port, et constituer deux maigres bataillons de 600 hommes.

Le gros de l'effectif est composé de miliciens, des régionaux, majoritairement des paysans.

Sébastien Le Prestre, espère l'arrivée de troupes régulières que lui a vaguement promis Claude de Choiseul.

Une semaine avant la bataille, toutes les batteries sont servies.

La côte sud est défendue par l'un des bataillons de compagnies franches de 600 hommes, posté à Quélern.

Sébastien Le Prestre réussit à recruter parmi la population des bourgs environnants 1 700 autres bougres qu'il positionne dans les retranchements bordant les plages de la presqu'île.

Embarqués sur les deux escadres ennemies, les amiraux anglais Russel et Berkeley disposent de 10 000 fusiliers ou grenadiers aguerris armés de fusils modernes. Ils sont répartis sur 29 vaisseaux et 13 frégates. 60 navires de charge et brûlots complètent le dispositif.

Le 16 juin 1694 au matin, la flotte ennemie est repérée lors de son passage à l'Aber Wra'ch au large des côtes du nord de la Bretagne. L'alerte est donnée, de paroisse en paroisse, par des feux et des sonneries de cloches. La nouvelle parvient à l'Amirauté à la forteresse de Brest peu avant midi.

Dans la soirée, le canon d'Ouessant signale le passage de l'escadre dans le chenal du Four.

A l'aube du 17 juin 1694, l'ensemble de la flotte anglaise jette l'ancre dans les anses de Bertheaume et du Toulinguet.

Un petit navire français est dépêché vers Brest pour indiquer l'importance des forces ennemies et leurs mouillages.

Sébastien Le Prestre, prêt à toute éventualité, attend la première manœuvre de l'ennemi pour affiner son plan de défense.

Berkeley convoque sur le Britannia l'état major anglo-hollandais ainsi que Talmash, le Lieutenant général commandant les 10 000 hommes de troupe.

Comme vous le savez, Messieurs, nous ne pourrons franchir le Goulet sans avoir au préalable neutralisé :

Cette dernière a ma préférence car elle est plus rapidement accessible en touchant terre au fond de l'anse de Camaret.

Nous devrons y débarquer un contingent de 1 200 grenadiers et fusiliers qui, sous les ordres de Mr. Talmash, assisté de Mr Cutts, devra ensuite progresser en terrain hostile jusqu'au nord de la presqu'île de Roscanvel pour atteindre la batterie, s'en emparer et la réduire.

Sébastien Le Prestre voit l'ennemi mettre le pied très exactement où il a placé le piège.

Dans l'après midi, Berkeley envoie Peregrin Osborne, jeune contre amiral, Marquis de Caermarthen, futur Lord Leeds, qui commande le Monck, en mission de reconnaissance en rade de Camaret.

Il prend avec lui un autre vaisseau et plusieurs chaloupes remplies de soldats, au cas où il estimerait qu'un premier débarquement exploratoire avant la nuit serait opportun.

Les batteries côtières de la pointe du Goin et la batterie de la tour dorée de Camaret ne les laissent pas s'approcher du port. Carmarthen, impressionné, n'insiste pas et rallie l'escadre.

La surprise est totale et un conseil à bord du Britannia se tient le soir du 17 juin 1694. Une résistance aussi sérieuse n'avait pas été envisagée. Certains officiers supérieurs sont de l'avis de renoncer.

N'exagérons rien conclut Talmash, les tirs de nos vaisseaux sauront bien réduire au silence les quelques batteries du littoral. Et ce ne sont pas quelques douzaines de gardes-côtes qui tiendront devant nos soldats. Ils s'envoleront comme des compagnies de perdreaux.

Lord Berkeley met fin au conseil en confirmant que l'opération de débarquement aura lieu le lendemain dès l'aube.

Au matin du 18 juin 1694, l'anse de Camaret est couverte d'une brume épaisse.

Aux abords de la plage de Trez Rouz et de la pointe du Tremet, il ya là, sous le commandement du marquis de Langeron, 8 compagnies franches de marine et les milices du pays.

Sébastien Le Prestre a exigé que les tranchées soient suffisamment profondes pour dissimuler les défenseurs aux regards de l'ennemi. L'ingénieur Traverse est présent auprès des fantassins.

Les 450 hommes du régiment de cavalerie Duplessis basé à Châteaulin, à 45 km de Camaret, a reçu ordre de faire mouvement le 16 juin 1694 au soir.

Parti dès le 17 juin 1694, à l'aube, il longe ce matin les étangs de Kerloch et commence à monter au trot vers le village de Rigonou.

À ce moment, Talmash, toujours à l'abri de la brume, quitte silencieusement le Monck pour rejoindre les grenadiers d'élite de son Coldstream Regiment of foot guards déjà embarqués dans les chaloupes de débarquement.

Duplessis atteint Rigonou au moment même où la brume se déchire et découvre avec ses cavaliers la rade de Camaret ensoleillée et l'escadre ennemie entourée d'une multitude de barques chargées de soldats aux tuniques rouges.

Les batteries qui avaient tiré la veille, reprennent leur canonnade.

Les navires anglais et hollandais ripostent.

Il y a là 8 gros vaisseaux de guerre anglais parmi lesquels le Monck et le Damiaten, ainsi que le navire hollandais Wesep. Dix autres bâtiments plus légers les assistent.

Le manque de vent rend difficile toute manœuvre à cette flotte.

Le dispositif souhaité par Peregrin Osborne est lent à se mettre en place. Peregrin Osborne donne l'ordre de commencer le débarquement vers midi à la pleine mer.

La fine flèche de granit de Notre Dame de Rocamadour est arrachée par un boulet tiré par le Monck.

Talmash découvre avec stupéfaction l'importance des défenses françaises qui n'ont pas encore tiré un seul coup de feu. Les embarcations s'échouent sur le sable, mais … trop près des retranchements français.

Les grenadiers sautent aisément à terre mais sont accueillis par le tir latéral de la batterie de Quélern qui tire à la mitraille.

Elle prend toute la plage en enfilade et fait de nombreux morts et blessés parmi les assaillants cloués sur place. Les barques échouées sont déchiquetées par les boulets. Les défenseurs tirent au mousquets bien à l'abri de leurs retranchements.

Sur la plage au milieu des anglais, a Motte et Montargis, des huguenots français, encadrent chacun un détachement de foot guards. Ils garderont un fâcheux souvenir de leur bref retour sur la terre française.

Cutts a débarqué avec 150 grenadiers, sur le flanc le plus à l'ouest de la plage. Cet endroit se trouve protégé des tirs de la batterie française par les hauts rochers qui s'y trouvent.

Il s'organise pour riposter aux tirs et interdire aux soldats français toute tentative de sortie de leurs abris. Cette aide inespérée permet à Talmash et à quelques uns de ses hommes encore indemnes de courir vers les rochers les plus proches pour y trouver une position de tir.

Pendant près d'une heure, les pertes anglaises s'alourdissent.

Sur les ordres du marquis de Langeron, deux compagnies franches de la Royale, commandées par Benoise et de la Cousse, fortes chacune d'une centaine d'hommes, s'élancent, épée à la main ou baïonnette au canon à l'assaut de l'ennemi déjà fort diminué.

Les 100 miliciens du régiment de gardes-côtes de la Rochecourbon fondent aussi sur l'assaillant.

À ce moment, Talmash est grièvement blessé à la cuisse par un boulet.

Une partie des anglais tentent de rembarquer mais les barques encore en état de reprendre la mer doivent maintenant être halées sur les rochers que la marée descendante découvre.

Cutts continue à se battre. Ses guards sont de solides guerriers. Leurs tirs précis font mouche parmi les tuniques bleues.

Mr de la Cousse est touché grièvement à la tête.

Pour en finir, de Langeron ordonne à Duplessis de charger Cutts en faisant entrer un de ses escadrons sur la plage.

L'officier anglais voyant l'importance des renforts qui arrivent, se rend compte que lui et ses hommes ne réembarqueront pas. Ses hommes se battront jusqu'au dernier pour protéger la fuite du plus grand nombre.

Les tirs des artilleurs français et anglais ont cessé.

Sur la plage ensanglantée, les corps à corps se multiplient et tournent vite à l'avantage des défenseurs.

Les soldats de la Royale ont bien du mal à empêcher les bougres enrôlés dans les milices d'achever les blessés pour les dépouiller.

Les navires, maintenant entourés des chaloupes des rescapés, ont bien souffert pendant la canonnade.

De nombreux espars jonchent les ponts. Certaines voiles, déchirées, pendent, les vergues ou les haubans ayant été brisés. A bord du Monck, un boulet a pris le pont en enfilade, faisant beaucoup de dégâts. Un seul bâtiment repart par ses propres moyens. Les autres sont remorqués par les quelques canots encore en état.

La frégate hollandaise Wesep de 34 canons, désemparée, s'échoue sur les rochers de l'anse du sillon et Mr. de la Gandinière y menant ses mousquetaires oblige l'équipage à se rendre, après une brève résistance pendant laquelle le commandant du vaisseau et 40 de ses hommes sont tués.

En moins de 2 heures, l'opération de débarquement anglo-hollandais a tourné au désastre. 1091 soldats et marins ont été tués ou blessés. 466 anglais ont été fait prisonniers et seront transférés dans les geôles de Nantes.

Côté français, on relève quelques blessés dont l'ingénieur Traverse et le lieutenant de vaisseau de Benoise ainsi que le capitaine de la Cousse qui meurt quelques jours plus tard.

Dans l'après midi, à bord du Brittania où a été transporté Talmash, un conseil de guerre est tenu par Berkeley.

Talmash, malgré son état, propose qu'une partie de l'escadre tente coûte que coûte de franchir le goulet pour pénétrer en rade de Brest et bombarder le port. Berkeley et tous les autres membres du conseil font part de leurs réserves.

Il est décidé que toute la flotte mettra à la voile le 19 juin 1694 au matin pour retourner en Angleterre.

Talmash meurt le 22 juin 1694 pendant le voyage de retour en Angleterre

Sébastien Le Prestre envoie de Camaret son rapport à Versailles.

Le roi apprend la nouvelle du triomphe de ses marins le 22 juin 1694 à son réveil.

Suite à ce désastre, Guillaume III d'Orange-Nassau renoncera pour un temps aux opérations de débarquement.

Dès juillet 1694, les anglais privilégient alors de petits bombardements par mer contre les ports du Havre, de Dieppe, de Dunkerque et de Calais, sans faire trop de dégâts.


Eugène de Savoie-Carignan par Jacob van Schuppen

Eugène-François de Savoie-Carignan Commandement de l'armée impériale

Bataille de Zenta

En 1697, Claude Florimond de Mercy est rappelé en Hongrie par le prince Eugène de Savoie.

Claude Florimond de Mercy s'illustre lors de cette bataille.

Chargé du commandement de l'armée impériale, Eugène-François de Savoie-Carignan gagne sur les Turcs la bataille décisive de Zenta en 1697.


Blocus de Riga par les troupes saxonnes et polonaises - livre de Johann Christoph Brotze

Grande guerre du Nord

Bataille de Riga

La ville de Riga subit deux sièges le 22 février et le 15 juin 1700 au cours de la grande Guerre du Nord.

La garnison suédoise d'environ 4 000 hommes, sous le commandement d'Erik Dahlbergh, réussit à repousser les Saxons jusqu'à ce que la principale armée suédoise sous Charles XII de Suède arrive à balayer les Saxons dans la bataille de Riga.

Catholique, Ferdinand Kettler s'allie avec Frédéric-Auguste Ier de Saxe, son suzerain polonais, contre la Suède lors de la Grande guerre du Nord (1700-1721).


Bataille de Narva

Bataille de Riga

Première bataille de Narva

Les Polonais échouent devant Riga.

Charles XII de Suède se retourne contre la Russie qui, avec une armée de plus de 50 000 hommes, assiège Narva en Estonie.

En novembre 1700, les armées russes et suédoises s'affrontent lors de la première bataille de Narva.

Le 30 novembre 1700, Charles XII de Suède remporte une grande victoire sur les Russes avec 8 000 Suédois, à moins de 1 contre 4.

Il y a plus de 15 000 morts russes contre seulement 667 morts suédois.

Benedict Oxenstjerna, le chancelier suédois tente de faire monter les enchères en faveur de la Suède par la France et les Puissances maritimes pour mettre fin à la guerre et faire de Charles XII de Suède un arbitre en Europe.



Bataille de Daugava

Ferdinand Kettler est vaincu à la Bataille de Daugava en 1701.

La Courlande est occupée et Ferdinand Kettler se réfugie à Dantzig en Pologne.



Bataille de bords de la Duna

Charles XII de Suède court attaquer Frédéric-Auguste Ier de Saxe et remporte une victoire sur les bords de la Duna en 1701.


Bataille de Daugava

Bataille de Daugava

Dans le cadre de la grande guerre du Nord, Charles XII de Suède décide de se retourner contre Frédéric-Auguste Ier de Saxe.

Les Suédois prennent leurs quartiers d'hiver à Lais, au nord de Dorpat, jusqu'en mai 1701 avant de repartir en campagne.

Ils arrivent près de Riga le 7 juillet 1701.

Le matin du 18 juillet 1701, une avant-garde suédoise de 7 000 hommes, protégée par des barges armées de canons qui ont remonté le fleuve sous couvert d'un écran de fumée, traverse la Daugava près de Riga.

Les troupes suédoises attaque une armée saxo-polonaise de 19 000 hommes, commandée par le feldmarschall Adam Heinrich von Steinau, qui campe sur l'autre rive.

Les Saxons et les Polonais sont pris par surprise mais lancent une contre-attaque quand la fumée se dissipe et qu'ils prennent conscience de la situation.

Les Suédois, dirigés par Charles XII de Suède en personne, réussissent à tenir leurs positions avant de repartir à l'assaut.

Après 2 heures de combats, la bataille de Daugava, ou bataille de la Duna est gagnée par les Suédois et leurs adversaires battent en retraite en bon ordre.

Grâce à cette victoire, dont le plan a été minutieusement préparé et très bien exécuté, les Suédois s'assurent la possession de la Courlande.

L'armée de Charles XII de Suède marche sur Bauska, où elle restera jusqu'au 11 août 1701.



Bataille de Carpi

Eugène-François de Savoie-Carignan Blessé

Mort de Louis Nicolas d'Albert

Mort du Marquis de Cambout

La bataille de Carpi ou combats de Carpi est la première bataille de la guerre de Succession d'Espagne.

Au début de l'été 1701, Léopold Ier de Habsbourg décide d'envoyer en Italie une armée sous les ordres d'Eugène-François de Savoie-Carignan, pour déborder les possessions espagnoles dans la péninsule.

Celle-ci se rassemble au Tyrol alors qu'une armée d'opposition composée de Français, Espagnols et Piémontais, placée sous le commandement de Nicolas de Catinat se rassemble lentement entre le Chiesa et l'Adige.

Alors que des difficultés d'approvisionnement entravent l'armée autrichienne, Nicolas de Catinat reçoit l'ordre de bloquer la route de l'armée autrichienne.

Il ne doit pas aller à sa rencontre en traversant la Sérénissime République de Venise restée neutre.

Il renonce ainsi à occuper des positions plus favorables comme le défilé de Rivoli.

Il doit se contenter d'intimider les Autrichiens en les empêchant de traverser l'Adige, avec interdiction de déclencher le premier les hostilités.

Invitant les autorités vénitiennes à ne pas s'opposer au passage de ses troupes en échange de la bonne conduite de celles-ci, Eugène-François de Savoie-Carignan commence sa marche le 27 mai 1701, par des chemins qu'aucune armée n'a utilisés depuis Charles Quint.

Son objectif est de traverser l'Adige sans combattre et en évitant de ravager les territoires du Duc de Nantua pour inciter ce prince à changer de camp.

Sûr de la neutralité vénitienne, Nicolas de Catinat pensant que l'intention des Autrichiens est d'envahir les possessions espagnoles au sud du Pô a concentré ses troupes aux abords de Rivoli qu'occupe une partie de l'infanterie, le reste est dispersé sur le long de l'Adige, de part et d'autre de Vérone.

Pendant 5 semaines, Eugène-François de Savoie-Carignan trompe son adversaire, et avance ses troupes vers le Pô, faisant mine de vouloir traverser vers Ferrare où il a entrepris de faire construire des ponts.

Ce mouvement engage Nicolas de Catinat à s'étaler encore davantage et à faire passer un corps d'infanterie de l'autre côté du Pô à Seraglio.

Finalement, Eugène-François de Savoie-Carignan, trouve un point de passage peu défendu plus haut sur l'Adige.

Trompant même sa propre armée, Eugène-François de Savoie-Carignan change de direction, et traverse la rivière la nuit du 8 au 9 juillet 1701 à proximité de Carpi en Émilie-Romagne dans le nord de l'Italie.

L'infanterie maîtrise facilement le corps de dragons commandé par Saint-Fremont qui défend la ville, et attaque aussitôt avec quelques canons le village de Castagno où un corps d'infanterie est isolé.

Au bruit du canon, le comte de Tessé, éloigné seulement de 3 kilomètres, accourt avec la cavalerie.

Un orage très violent, qui transforme la plaine en marécage, oblige la cavalerie autrichienne à faire un large détour de 5 lieues.

Cela laisse un répit aux Français qui se regroupent.

Malgré leur petit nombre, ils chargent plusieurs fois les Autrichiens.

Eugène-François de Savoie-Carignan est blessé, mais ses troupes grossissent à chaque instant.

Louis Nicolas d'Albert et 7 officiers de son régiment de Dragons meurent le 9 juillet 1701.

Le marquis de Cambout est blessé à mort.

Perdant au total 300 hommes et 50 officiers, accablés sous le nombre, les Français se replient, abandonnant Rivoli et les rives de l'Adige et se réfugient derrière l'Adda.

Les Autrichiens sont maîtres de tous les pays entre Adige et Adda.

Ils pénètrent dans le Bressan.

Nicolas de Catinat recule jusque derrière l'Oglio.

Bien que beaucoup d'officiers aient approuvé cette retraite qui leur parait sage et que le manque de munition rend nécessaire, les courtisans font regarder Nicolas de Catinat comme l'opprobre de la nation.

François de Neufville, favori du Roi, persuade Louis XIV qu'il réparera l'honneur national, et obtient le commandement de l'armée d'Italie.

Le régiment d'infanterie dont Louis-Auguste d'Albert d'Ailly est colonel, est réformé.

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly obtient le régiment de dragons de Louis Nicolas d'Albert, son frère.

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly devient aide de camp de Louis le Petit Dauphin, Duc de Bourgogne



Bataille de Chiari

Retraite de l'armée française

Nicolas de Catinat doit maintenant servir sous les ordres de François de Neufville. Nicolas de Catinat, en fidèle serviteur accepte de le seconder

Arrivé à l'armée le 22 août 1701, François de Neufville est sans doute plus habile courtisan que général. Il est pressé de plaire à Louis XIV. Il repasse triomphalement l'Oglio et à travers rivières et canaux, marche droit aux Autrichiens.

Toute l'armée autrichienne est retranchée dans la petite ville de Chiari, dans une position formidable, mais trompé par deux cuirassiers fait prisonniers, François de Neufville est persuadé qu'il n'y a pas d'Impériaux dans la place mais seulement un petit corps de 6 000 hommes.

François de Neufville a hâte d'attaquer pour empêcher l'ennemi de recevoir des renforts. Dans sa précipitation, il ne se donne pas le temps de positionner son artillerie. Le 1er septembre 1701, quand il approche à découvert, il est reçu par un feu de mousqueterie et d'artillerie tel que 2 000 Français restent en un instant sur le champ de bataille. Il donne l'ordre de revenir à la charge. Eugène-François de Savoie-Carignan réussit à rendre cette dernière tentative infructueuse, mais se garde bien de poursuivre les vaincus quand ils se retirent, satisfait d'avoir obtenu, sans perte sensible, la victoire sur un ennemi supérieur en nombre.

Pendant la bataille, Nicolas de Catinat fait preuve d'un courage exceptionnel.

Eugène-François de Savoie-Carignan, déjà blessé 5 semaines plus tôt à la bataille de Carpi, a son cheval tué sous lui.

Rendu plus circonspect par ce revers, François de Neufville se poste dans un bon campement à Urago, près de Chiari où il tient longtemps l'ennemi en échec.

Mais après 2 mois écoulés sans action importante, les Français, très mal ravitaillés par le pays qu'ils défendent contre son gré, partent le 12 novembre 1701 et se reportent sur l'autre rive de l'Oglio, puis se cantonnent devant Crémone.



Bataille de Crémone

Prise de de Cerese

Louis-Joseph de Vendôme commandant de l'armée française

François de Neufville est coupable de la négligence avec laquelle se fait le service dans Crémone et de ne pas bien surveiller les faits et gestes d'Eugène-François de Savoie-Carignan.

À Crémone, un aqueduc souterrain sert à conduire au dehors les immondices et passe sous la maison d'un prêtre dévoué au Impériaux.

Le 1er février 1702, après d'habiles préparatifs, ils introduisent dans la ville par cette voie 300 grenadiers et quelques ouvriers qui se dirigent vers la vieille porte Sainte-Marguerite, abattent le mur qui la condamne, et ouvrent ainsi le chemin à la cavalerie. Celle-ci occupe le cœur de Crémone.

Claude Florimond de Mercy montre un grand courage lors de cette bataille.

Mais Eugène-François de Savoie-Carignan commet la faute d'amener à l'intérieur de la ville, plus de cavaliers que de fantassins.

Un régiment français, le régiment des vaisseaux, qui manœuvre depuis le point du jour, chasse les cuirassiers de l'empereur, se barricade dans les rues voisines, et appelle du secours.

Les Impériaux progressent d'un autre côté, investissent une partie des casernes, y font prisonnières plusieurs compagnies.

Les troupes françaises, prises à l'improviste, déploient du sang-froid, de l'énergie, de la persévérance. Ils parviennent à se réunir et à gagner du terrain, aidés des troupes irlandaises au service de Louis XIV. Ils reprennent le dessus.

Le régiment des Vaisseaux réussit à forcer le retranchement construit par les Impériaux à l'entrée de la ville, près du débouché de l'aqueduc.

Les troupes d'Eugène-François de Savoie-Carignan sont malmenées dans la plupart des combats de rue, les magistrats de la ville refusent de se déclarer en sa faveur. Il songe donc à se retirer. Garnissant de troupes la porte Sainte-Marguerite, il se replie vers cette issue et après un combat furieux dans une église, évacue la ville.

En l'absence du colonel Lally, le major Daniel O'Mahony prend le commandement du régiment de Dillon et repousse l'attaque surprise d'Eugène-François de Savoie-Carignan, forçant à la retraite les troupes impériales et sauvant ainsi la ville de Crémone.

Il est chargé d'apporter au roi la nouvelle à Versailles. Le roi le fait colonel. Il devient connu comme le brave de Crémone et gagne ainsi sa renommée internationale.

Eugène-François de Savoie-Carignan échoue ainsi dans sa tentative de prendre la porte du Pô.

Cependant, François de Neufville est fait prisonnier, suscitant l'ironie des chansonniers :

Par la faveur de Bellone,

Et par un bonheur sans égal,

Nous avons conservé Crémone,

Et perdu notre général.

Cette bataille aussi appelée surprise de Crémone coûte de part et d'autres environ 1 200 hommes, tués ou blessés.

Dans sa retraite, Eugène-François de Savoie-Carignan s'empare de postes et de magasins sur l'Oglio.

Il rentre ensuite dans ses cantonnements et resserre Mantoue.

15 000 hommes de renforts lui étant arrivés, Eugène-François de Savoie-Carignan enlève sous cette ville le village de Cerese.

René III de Froulay défend Mantoue assiégée et reçoit 3 blessures. en 1702.

Louis-Joseph de Vendôme prend le commandement de l'armée française.



Bataille de Hummelshof

Dans le cadre de la grande guerre du Nord, la bataille de Hummelshof se déroule le 29 juillet 1702 près de la petite ville d'Hummuli, en Livonie suédoise (aujourd'hui en Estonie)

Elle oppose une armée suédoise, commandée par Wolmar Anton von Schlippenbach, à une armée russe, commandée par Boris Cheremetiev.

Elle se termine par une victoire des Russes, leur deuxième grande victoire de la guerre après celle d'Erastfer, qui leur permet de se rendre maîtres du sud de la Livonie suédoise et de piller la région.


Bataille de Klissow

Bataille de Klissow

Mort de Frédéric IV de Holstein-Gottorp

Charles-Frédéric de Holstein-Gottorp Duc de Schleswig-Holstein-Gottorp

Charles XII de Suède se tourne alors vers le sud pour affronter son dernier opposant.

Charles XII de Suède entre dans la République des Deux Nations.

Frédéric IV de Holstein-Gottorp rejoint Charles XII de Suède, son beau-frère qui entame une campagne en Pologne.

La Suède et la Saxe s'affrontent à la bataille de Klissow ou de Kliszów.

Frédéric IV de Holstein-Gottorp commande de la cavalerie suédoise.

Frédéric IV de Holstein-Gottorp meurt le 19 juillet 1702 emporté par un boulet de canon.

Il est inhumé le 19 décembre 1702 en la cathédrale de Schleswig.

Charles-Frédéric de Holstein-Gottorp, son fils mineur, lui succède et devient Duc de Schleswig-Holstein-Gottorp.

Charles-Frédéric de Holstein-Gottorp est placé, encore mineur, sous la tutelle de Christian Auguste de Holstein-Gottorp, son oncle, et de Edwige-Sophie de Suède, sa mère, avec laquelle il réside à Stockholm.

Le duché est confié à des administrateurs.

Durant la Guerre du Nord, la principauté de Holstein-Gottorp subit d'énormes ravages.


Bataille de la Baie de Vigo par Ludolf Bakhuizen

Bataille navale de la baie de Vigo

Pendant la guerre de succession d'Espagne, un convoi est chargé de ramener en une fois toute la production des colonies américaines de l'année précédente.

La flotte est composée :

Le convoi quitte La Havane le 24 juillet 1702.

Une flotte anglo-hollandaise de 49 navires dirigée par l'amiral George Rooke, secondé par les amiraux hollandais Philips van Almonde et van der Goes, est envoyé en mission pour s'emparer du port de Cadix.

Le convoi franco-espagnol, alerté du raid anglais, reçoit l'ordre de détourner sa route de Cadix vers Vigo, qu'il atteint le 23 septembre 1702.

George Rooke est tenu en échec à Cadix le 29 septembre 1702 et décide de retourner en Angleterre.

Il fait relâche à Lagos au Portugal.

Là, il apprend que le convoi espagnol a été dérouté vers Vigo.

George Rooke fait voile immédiatement vers Vigo, où il tombe sur l'escadre franco-espagnole en train de décharger le fret.

François-Louis Rousselet a déjà organisé la protection du port en refermant la darse par des herses de mâts de navire qu'il a donné l'ordre d'abattre.

L'entrée du port est couverte par des pièces d'artillerie en batterie depuis les forts de la ville et de l'île San Simón, non loin de Redondela.

Pourtant, le 23 octobre 1702, (le 12 octobre selon le calendrier julien encore utilisé en Angleterre à cette date) George Rooke donne l'ordre d'attaquer, chargeant l'amiral Thomas Hopsonn commandant le Torbay de forcer le barrage de mâts entassés, et de faire débarquer le corps expéditionnaire du Duc d'Ormonde afin qu'il s'empare des redoutes.

L'affrontement se déroule dans la baie de San Simón où les Franco-Espagnols se sont abrités, pensant ainsi pouvoir se garder de toute tentative d'attaque de la part des Anglais.

L'assaut est un succès total pour George Rooke.

Le Torbay parvient à forcer l'entrée du port, les batteries d'artillerie sont capturées.

Le combat fait de nombreuses victimes de part et d'autre. On estime qu'il y a :

De la flotte française, 12 vaisseaux sont détruits, 6 vaisseaux et 2 frégates sont capturés.

De la flotte espagnole, 11 navires sont détruits et 9 sont capturés.

La flotte anglo-hollandaise ne perd aucun bâtiment.

Près de 3 millions de livres ont déjà été déchargés par les Espagnols avant l'assaut mais les vainqueurs récupèrent 14 000 livres de butin.

Cette bataille est souvent mentionnée pour illustrer l'inefficacité de la Royale sous le règne de Louis XIV.

La bataille navale de la baie de Vigo est parfois aussi appelée bataille de Rande.



Marie-Louise Gabrielle de Savoie Régente de l'Espagne

Bataille de Luzzara

Mort de François Joseph de Créquy Marquis de Créquy

Le 12 juillet 1702 à Crémone, Philippe V d'Espagne vient en personne à la tête d'un petit contingent d'environ 2 000 soldats, pour défendre les possessions d'Espagne en Italie.

Philippe V d'Espagne confie la régence de l'Espagne à Marie-Louise Gabrielle de Savoie, son épouse.

Il rejoint l'armée française composée d'environ 30 000 hommes commandés par Louis-Joseph de Vendôme.

Ils sont rejoints par un contingent du prince de Vaudémont, gouverneur général du Milanais pour le compte du roi d'Espagne

L'armée impériale est un peu moins nombreuse, mais à l'avantage du soutien de la population qui désire mettre fin à l'occupation espagnole.

Dans ses rangs se trouve Charles Thomas de Lorraine, fieldmarshall de l'armée autrichienne, fils de Charles-Henri de Lorraine.

Dans ses mémoires, Saint Simon raconte que les deux armées arrivent ensemble le 15 août 1702 sur les 4 heures de l'après-midi, de part et d'autre d'une digue, près de la ville de Luzzara, sur la rive droite du Pô, sans apparemment avoir connaissance de la présence de l'autre.

Selon d'autres auteurs, Eugène-François de Savoie-Carignan serait arrivé le premier pour tendre une embuscade.

L'armée française doit combattre en ordre de marche et non en ordre de bataille.

Jacques Éléonor Rouxel participe à cette bataille.

Ferdinand de Marsin prend part à cette bataille où il se couvre de gloire.

Le combat est très violent.

La nuit met fin aux hostilités et les deux camps en profite pour fortifier leur position.

François Joseph de Créquy meurt à Luzzara en 1702.

Après la bataille, les deux armées restent longtemps à proximité l'une de l'autre.

Les deux camps revendiquent la victoire, à Paris comme à Vienne on célèbre la victoire par une messe.

Les Français, à l'approche de la mauvaise saison, quittent la région le 4 novembre 1702, mettant ainsi fin à la campagne de 1702.


Claude Louis Hector de Villars - Par Hyacinthe Rigaud

Bataille de Friedlingen

Claude Louis Hector de Villars Maréchal de France

Jean-Jules-Armand Colbert sert aux Pays-Bas, dans l'armée du jeune Louis le Petit Dauphin, Duc de Bourgogne, et de Louis François de Boufflers.

Claude Louis Hector de Villars ne débute son ascension militaire qu'à 50 ans, lors de la guerre de Succession d'Espagne.

À l'automne de 1702, Louis XIV envoie Claude Louis Hector de Villars attaquer la Souabe, afin de renforcer l'influence de la France sur la rive orientale du Rhin.

L'armée impériale, menée par Louis-Guillaume Ier de Bade-Bade, tente d'empêcher la jonction des Français et de leurs alliés Bavarois.

Le 14 octobre 1702, les Français traversent le Rhin à Weil-am-Rhein, au nord de Bâle, et attaquent l'armée Impériale à Friedlingen près de Fribourg dans l'actuelle Allemagne.

Louis-Guillaume Ier de Bade-Bade bien retranché, contient l'assaut des Français avant de se retirer au Nord.

Les villages de la rive orientale du Rhin et particulièrement Weil-am-Rhein souffre beaucoup.

Les pertes sont assez élevées pour les Français qui ne parviennent pas à faire la jonction avec les Bavarois. La victoire est pour le moins contestable.

Jean-Jules-Armand Colbert se signale à cette bataille.

Léonor Marie du Maine participe à cette bataille.

François Éléonor de Choiseul apporte au roi la nouvelle de cette victoire.

Claude Louis Hector de Villars, Duc de Villars, est fait Maréchal de France en 1702 par Louis XIV.

Claude Florimond de Mercy reçoit de Léopold Ier de Habsbourg avec le grade de colonel, la propriété d'un régiment de cuirassiers nouvellement créé.

Claude Florimond de Mercy prend part à la tête de son régiment à cette bataille.

Claude Florimond de Mercy est peu après promu au grade de maréchal de camp.



Bataille de Spire

Pendant la guerre de Succession d'Espagne, Camille d'Hostun remporte la bataille de Spire, le 15 novembre 1703, sur le prince de Hesse-Cassel et le prince de Nassau-Weilbourg.



Première bataille de Höchstädt

Pendant la guerre de Succession d'Espagne, le 5 septembre 1703, le gros de l'armée impériale, commandé par Louis-Guillaume Ier de Bade-Bade prend la ville libre d'Augsbourg, menaçant l'ouest de la Bavière.

Au nord du Danube, 16 000 hommes, sous le commandement d'Herman Othon II de Limburg Stirum, passent à l'est et atteignent Höchstädt le 19 septembre 1703.

Claude Louis Hector de Villars et Maximilien II Emmanuel de Bavière envoient une armée de 17 000 hommes pour les intercepter pendant qu'une autre armée de 7 000 hommes commandés par d'Usson est chargée de les encercler de l'arrière, près de Dillingen.

Le 20 septembre 1703, le plan est sur le point d'échouer quand le corps d'Usson, en infériorité numérique, attaque trop tôt.

Mais Claude Louis Hector de Villars et Maximilien II Emmanuel de Bavière arrivent juste à temps, fondant sur l'armée impériale avant que celle-ci n'ait eu le temps d'ajuster ses positions.

Herman Othon II de Limburg Stirum ne doit son salut qu'à la farouche résistance de son arrière-garde commandée par Léopold Ier d'Anhalt-Dessau.

Herman Othon II de Limburg Stirum parvient in-extremis à sauver son armée et à rejoindre Nordlingen.

Les Autrichiens ont perdu 5 000 hommes, la plupart fait prisonniers, 37 canons et le train de l'armée tout entière.

Paul Édouard Colbert commande sa compagnie dans le régiment de Champagne lors de cette bataille d'Hochsted.

Louis d'Arpajon participe à cette bataille.

Les Français et les Bavarois perdent 1 000 hommes.

Servant alors en Allemagne, Louis de Gand de Mérode de Montmorency se trouva, le 20 septembre 1703 suivant, à la bataille de Höchstädt.

Jean-Jules-Armand Colbert combat lors de cette bataille.


Eugène de Savoie par Jacob van Schuppen John Churchill signant une dépêche à Blenheim - par Robert Alexander Hillingford

Bataille de Höchstädt

Bataille de Blenheim

Camille d'Hostun Prisonnier

Une armée franco-bavaroise de 60 000 hommes avec 50 canons, sous le commandement de Camille d'Hostun, et de Maximilien II Emmanuel de Bavière, Électeur de Bavière, avance vers Vienne, la capitale autrichienne.

Pour contrer cette menace le commandant autrichien, Eugène-François de Savoie-Carignan se déplace vers le nord tandis que ses alliés Britanniques et Hollandais vont vers le sud à partir de la Flandre.

Une fois réunis, ils rencontrent le 13 août 1704 leurs opposants dans le petit village bavarois de Blenheim (en allemand Blindheim), près d'Höchstädt.

L'armée de la Grande Alliance compte 52 000 hommes avec 60 canons. Elle comprend des contingents hollandais, britanniques, hanovriens, prussiens, hessois et danois placés au centre. Eugène-François de Savoie-Carignan est sur la droite. Un troisième groupe est sur la gauche appuyé sur le Danube.

La bataille commence à midi par une canonnade, avec les alliés attaquant à gauche et deux fois repoussés, tandis que l'aile gauche française attaque Eugène-François de Savoie-Carignan qui tient bon.

La cavalerie française, inhabituellement placée au centre, est affaiblie par l'obligation de renforcer les flancs. Elle est attaquée par les 60 canons de John Churchill et mise en déroute vers 17 heures.

Ensuite John Churchill attaque à gauche et jette les Français à la rivière.

Ferdinand de Marsin protège la retraite.

Les troupes de Savoie nettoient le terrain des adversaires restants.

Les pertes des Franco-Bavarois sont d'environ 13 000 hommes et 17 000 prisonniers.

Gaspard de Clermont-Tonnerre participe à cette bataille.

Celles des alliés sont d'environ 12 000 hommes.

Camille d'Hostun est fait prisonnier et conduit à Nottingham (Angleterre).

Pendant sa détention, Louis XIV octroie Camille d'Hostun le gouvernement de la Franche-Comté.

Les Britanno-Hollando-Autrichiens remportent une victoire décisive.

Les Français sont repoussés de l'autre côté du Rhin tandis que la Bavière est occupée.

Les alliés de la France, la Savoie et le Portugal changent rapidement de camp.

Maximilien II Emmanuel de Bavière perd ses terres.

John Churchill, Premier duc de Marlborough donne le nom de Blenheim au château familial.

Cette défaite met un terme définitif aux velléités d'intervention de Louis XIV en Europe centrale.

Eberhard X de Wurtemberg participe à la bataille de Höchstädt en 1704.

S'étant vaillamment battu, Eberhard X de Wurtemberg est nommé commandant en chef des armées du Rhin.



Bataille de Schellenberg

Claude Florimond de Mercy participe à la bataille de Schellenberg en 1704.


Entrevue du Maréchal de Villars et de Jean Cavalier -Par de Jules Salles - vers 1865

Bataille de Déves à Martignargues

Rencontre de Jean Cavalier avec Claude Louis Hector de Villars

Mort de Pierre Laporte

Soumission d'autres chefs camisards

Fin de la guerre des Cévennes

Le 14 mars 1704, 1 100 Camisards commandés par Jean Cavalier remportent leur plus grande victoire, 400 à 600 soldats d'élite de la marine et 60 dragons sont mis en déroute à Martignargues, entre 180 et 350 soldats royaux sont tués lors de l'affrontement contre une vingtaine de morts pour les Camisards.

À l'annonce de cette nouvelle, Louis XIV renvoie Nicolas Auguste de La Baume et nomme Claude Louis Hector de Villars pour le remplacer.

Philippe Charles de La Fare maîtrise les camisards avec Claude Louis Hector de Villars.

En avril 1704, 150 paysans sont massacrés par les Royaux à Branoux-les-Taillades et Saint-Paul-la-Coste

Néanmoins, le 19 avril 1704 2 jours avant son départ, Nicolas Auguste de La Baume à la tête de 1 000 hommes bat Jean Cavalier et s'empare même de son quartier général.

Aussi le 30 avril 1704, Jean Cavalier entame des négociations avec les Royaux.

Le 16 mai 1704, Jean Cavalier rencontre à Nîmes Claude Louis Hector de Villars.

Jean Cavalier demande l'amnistie pour lui et ses hommes, l'autorisation de quitter la France et la libération des prisonniers.

Une trêve est conclue en attendant la réponse du Roi.

Celle-ci arrive le 27 mai 1704 et se montre favorable aux requêtes des Camisards.

Jean Cavalier, suivi d'une centaine de fidèles quitte la France le 23 juin 1704.

Cependant cette capitulation n'est pas du tout approuvée par les autres chefs camisards, en particulier Pierre Laporte, qui n'est pas dans une situation aussi alarmante.

Fin juin 1704, les Anglais et les Hollandais tentent de débarquer dans le golfe du Lion mais l'expédition échoue à cause d'une tempête.

Des hommes de Jean Cavalier s'étant joints à lui Pierre Laporte commande 1 200 hommes.

Trahi, Pierre Laporte est tué au château de Castelnau-Valence le 13 août 1704.

Finalement en septembre et octobre 1704, les chefs camisards, Castanet, Jouany, Couderc, la Rose et Mazel se soumettent.

Ils sont autorisés à quitter la France et se réfugient en Suisse.

En décembre 1704, les derniers irréductibles sont réduits par Claude Louis Hector de Villars.

La guerre des Cévennes est terminée, Claude Louis Hector de Villars quitte la région et est remplacé par Jacques Ier Fitz-James.


Bataille de Jekabpils - gravure de Johann Christoph Brotze

Bataille de Jekabpils

Dans le cadre de la grande guerre du Nord, la bataille de Jekabpils se déroule le 5 août 1704.

Elle oppose une armée suédoise, commandée par Adam Ludwig Lewenhaupt, à une armée russo-polonaise, commandée par le hetman Michal Serwacy Wisniowiecki, près de la ville de Jekabpils.

La bataille se termine par une écrasante victoire suédoise.



Bataille de Punitz

Durant la Grande guerre du Nord, Johann Matthias von der Schulenburg évacue la Pologne poursuivi par Charles XII de Suède, qui l'atteint et l'attaque près de la petite ville de Punitz (aujourd'hui, Poniec) en Pologne sur la frontière de Silésie le 28 octobre 1704.

Johann Matthias von der Schulenburg a 12 bataillons, 6 canons et 500 cavaliers qui forment son arrière-garde, et doivent seulement observer les Suédois.

Charles XII de Suède a devancé son armée avec 9 régiments de cavalerie comptant ensemble 4 000 hommes.

Les Saxons en comptent 6 000, mais à cette époque la cavalerie est considérée comme largement supérieure à l'infanterie, que cette dernière ne croit pas pouvoir lui résister en rase campagne sans être couverte par l'artillerie.

Johann Matthias von der Schulenburg ne partage pas cette manière de voir, et depuis longtemps, il a exercé avec soin son infanterie à combattre la cavalerie.

Instruit de l'approche de ses ennemis, Johann Matthias von der Schulenburg cherche à gagner une position favorable près de Punitz, mais avant d'y parvenir, il est attaqué par un régiment suédois de l'avant-garde.

Ses troupes marchent en ce moment dans l'ordre suivant :

Une partie de la cavalerie saxonne qui était encore en arrière est attaquée par les Suédois et rejetée sur son infanterie de telle sorte que 2 bataillons sont rompus par amis et ennemis.

Le reste de la cavalerie est jeté dans un marais, une pièce est encore perdue.

Mais la mitraille et la mousqueterie des Saxons force les Suédois à la retraite, leurs autres régiments ne pouvant pas encore prendre part au combat.

Johann Matthias von der Schulenburg profite de ce moment de répit pour se remettre en ordre, et gagner Janitz, où il se poste de sorte que ce village couvre son aile droite, tandis qu'une épaisse forêt couvre la gauche, et que le front se trouve protégé par quelques fossés.

La formation de combat de l'infanterie demeure la même, mais on lui recommande de ne tirer qu'avec le plus grand calme, et lorsque les chevaux seront sur les baïonnettes, on doit pour ce cas tenir en réserve des balles coulantes que l'on mettrait sur la cartouche.

Les Saxons sont attaqués pour la seconde fois par 4 régiments ensemble mais sans réserves, parce que Charles XII de Suède a détaché les 5 autres pour faire un mouvement tournant.

Cette seconde attaque est encore repoussée, et les Suédois ont des pertes considérables.

Pour se garder contre une attaque simultanée de tous les côtés, Johann Matthias von der Schulenburg tente de former un grand carré.

Mais avant que le quatrième côté soit formé, les Suédois attaquent une troisième fois avec les 9 régiments réunis dont l'un même parvient à se jeter dans l'intervalle non rempli du carré.

Les cavaliers qui y sont entrés sont presque tous tués ou blessés par les Saxons, et les autres régiments mis en fuite.

La nuit qui commence à tomber de même que le désordre dans lequel se trouvaient les Suédois, tire les Saxons de cette position difficile.

Johann Matthias von der Schulenburg aurait attaqué volontiers lui-même les Suédois, et cette manœuvre aurait pu avoir des suites très favorables dans ces circonstances, mais il n'ose le faire surtout parce que les Suédois attendent un renfort de 4 000 hommes.

Il continue donc sa retraite, et passe l'Oder sans encombres, emportant même avec lui des trophées, mais doit laisser en arrière les canons dont les attelages ont été tués ou se sont enfuis.

Les Saxons perdent environ 500 hommes, presque tous cavaliers.

Les Suédois ont plus de 300 morts ou blessés et perdent surtout beaucoup de chevaux.

Johann Matthias von der Schulenburg est légèrement blessé 3 fois.



Siège de Gibraltar

Bataille de Marbella

Le siège de Gibraltar, opération coûteuse, ne porte aucun fruit :

René III de Froulay en conclut que Gibraltar ne pourra tomber qu'à la suite d'une action terrestre et maritime combinée.

L'escadre française est dépêchée à cette fin mais elle est détruite le 21 mars 1705 lors de la bataille de Marbella.

René III de Froulay décide l'abandon du siège à fin avril 1705.

René III de Froulay s'applique ensuite à repousser l'invasion anglo-portugaise dirigée par Henri de Massue.

René III de Froulay laisse du terrain aux envahisseurs, puis les vainc à Badajoz et à Alcántara.

François de Bricqueville participe au siège de Gibraltar.

François de Bricqueville rentre à Toulon le 31 juillet 1705.

Le 1er novembre 1705, François de Bricqueville est gratifié d'une pension de 1 000 livres sur le budget de la Marine, à la place du capitaine de vaisseau Perrinet qui vient de mourir..

René III de Froulay est fait grand d'Espagne.


Jean-Aymard Ier de Nicolaï - par Rigaud

Mariage de Jean-Aymard Ier de Nicolaï avec Françoise-Élisabeth de Lamoignon

Jean-Aymard Ier de Nicolaï est veuf de Marie Catherine Le Camus.

Jean-Aymard Ier de Nicolaï épouse à Paris le 25 novembre 1705 Françoise-Élisabeth Lamoignon (1678-1733). Leurs enfants sont :


Bataille de Gemauerthof

Bataille de Gemauerthof

Dans le cadre de la grande guerre du Nord, la bataille de Gemauerthof se déroule le 26 juillet 1705.

Elle oppose une armée suédoise, commandée par Adam Ludwig Lewenhaupt, à une armée russe, commandée par Boris Cheremetiev, à 80 km au sud-ouest de Riga.

Les Suédois attaquent une armée russe supérieure en nombre et sont repoussés sur leur flanc droit, alors que sur la gauche, leur cavalerie brise les lignes russes.

La cavalerie russe fuit le combat, abandonnant son infanterie, qui se fait alors tailler en pièces par les Suédois.

Cependant, cette victoire suédoise n'a aucune conséquence sur le plan stratégique car elle n'empêche pas les Russes de se rendre maîtres de la Courlande en août 1705.



Siège de Montmélian

Bataille de Cassano

Mort de Joseph de Lorraine

Mort du Prince de Wurtemberg

Eugène-François de Savoie-Carignan blessé

En 1705, l'armée de Louis-Joseph de Vendôme, qui a reçu des renforts, tente de soumettre Victor-Amédée II de Savoie, récent allié des Autrichiens.

Louis XIV met le siège devant Montmélian en 1705.

Prise, la citadelle est détruite en 1706, sur ordre du roi de France et le conseil de Sébastien Le Prestre.

La colline qui l'accueillait est aujourd'hui nue et est devenue un belvédère.

Victor-Amédée II de Savoie implore l'empereur de lui envoyer de l'aide.

Eugène-François de Savoie-Carignan, commandant ces renforts, se trouve opposé à Philippe de Vendôme, le grand prieur.

Cet homme, un dilettante, se laisse surprendre sur les rives de l'Adda par l'attaque féroce d'Eugène-François de Savoie-Carignan, mais celui-ci, plus à cause de la profondeur du fleuve qu'à cause de la résistance des Français, ne parvient pas à traverser et décide de reporter son attaque sur Cassano en Lombardie au nord de l'Italie.

Le 16 août 1705, grâce à une marche forcée, Louis-Joseph de Vendôme se trouve face à lui, ce qui ne détourne pas Eugène-François de Savoie-Carignan de son idée.

Il attaque si violemment l'armée française, que ses troupes parviennent à traverser et poussent leurs ennemis à l'eau.

Ceux-ci reviennent à la charge et obligent les Impériaux à retraverser.

Pendant une heure, malgré les efforts Louis-Joseph de Vendôme qui se met 2 fois à la tête de ses troupes pour les ramener au combat, les Français sont de nouveau repoussés avec pertes au delà de l'Adda, par la droite de l'armée impériale.

L'attaque n'est pas moins rude sur le flanc droit des Français dont plusieurs bataillons sont renversés.

Mais les Autrichiens ne parviennent pas à y soutenir leur assaut car leurs armes à feu sont mouillées après avoir traversé la rivière. Ils sont repoussés, et beaucoup périssent noyés.

Les Autrichiens ne parvenant pas à traverser le fleuve, le combat tourne donc finalement à l'avantage des Français.

Louis-Joseph de Vendôme et Jacques Éléonor Rouxel gagnent cette bataille.

Eugène-François de Savoie-Carignan qui se trouve durant l'action au plus fort du feu, ordonne le repli.

La bataille, commencée à une 13 heures, finit à 17 heures.

Les deux camps subissent de fortes pertes, mais les Français en sortent victorieux.

Gaston Jean-Baptiste de Choiseul, présent à cette bataille reçoit un coup de fusil qui lui fracasse la main, puis un coup de mousquet au travers du corps qui lui brise la hanche.

Les Impériaux qui ne sont pas poursuivis, se retirent sur Treviglio.

La nuit du combat, Eugène-François de Savoie-Carignan fait conduire les blessés à Palazzuolo, où selon un état du commissaire impérial, on en compte 4 347.

Ils laissent sur le champ de bataille 6 584 hommes et 1 942 prisonniers.

Parmi les blessés se trouvent le prince Joseph de Lorraine et le prince de Wurtemberg qui meurent de leurs blessures.

Eugène-François de Savoie-Carignan est également blessé.

La résistance française à Cassano ruine toutes les dispositions qu'avait prises Eugène-François de Savoie-Carignan pour pénétrer en Piémont et pour secourir Victor-Amédée II de Savoie, qui se trouve ainsi fort pressé.

Joachim Adolphe de Seiglière de Soyécourt est blessé à la Bataille de Cassano.

Elle contraint les Impériaux à prendre leurs quartiers d'hiver sur place.



Bataille de Fraustadt

La bataille de Fraustadt est livrée le 13 février 1706 entre la Suède d'un côté et le duché de Saxe et la Russie de l'autre.

Carl Gustav Rehnskiöld, commandant de l'armée suédoise, veut se débarrasser de l'armée saxonne et russe commandée par Johann Matthias von der Schulenburg avant que celle-ci ne soit rejointe par une force de cavalerie de 8 000 hommes qui se trouve à une centaine de kilomètres.

Il fait semblant de se replier avec précipitation pour attirer ses adversaires sur un terrain qu'il a choisi à l'avance, près de Fraustadt, pour les prendre dans un mouvement en tenailles.

L'armée alliée composée de Saxons et de Russes possède une supériorité numérique de 2 contre un mais compte moins de cavaliers que les Suédois.

Les alliés prennent une forte position défensive derrière des lignes de chevaux de frise et couverts par leur artillerie.

Carl Gustav Rehnskiöld place quant à lui son armée en 2 lignes, entre des lacs gelés et des marécages, avec l'infanterie au centre et sa cavalerie pour couvrir ses flancs.

Sur le flanc gauche, la cavalerie suédoise a des difficultés à traverser des marécages gelés mais la cavalerie saxonne n'en profite pas.

Après s'être regroupés, les Suédois chargent les Saxons à 3 reprises et les mettent en déroute complète.

De l'autre côté, 12 escadrons de dragons de la cavalerie suédoise commandés par le colonel von Krassow contournent le flanc gauche russe et chargent les cavaliers saxons qui couvrent les Russes.

Les Saxons, qui ont assisté à la déroute de leur flanc droit, sont facilement mis en fuite et les Suédois se portent alors sur l'arrière des lignes ennemies ce qui amène plusieurs régiments saxons à briser leur formation.

L'infanterie suédoise attaque alors les lignes ennemies de manière frontale sous un feu intense.

Ayant découvert que l'aile gauche adverse est tenue par des troupes russes de qualité douteuse, Carl Gustav Rehnskiöld concentre l'assaut sur leurs positions et les Russes, également attaqués de l'arrière par la cavalerie de von Krassow, sont rapidement encerclés et dispersés.

Le centre saxon a désormais ses flancs et son arrière exposés et les régiments placés sur la gauche fléchissent et rompent leur formation très vite.

Ceux placés à droite soutiennent l'assaut, infligeant des pertes à l'infanterie suédoise, jusqu'à ce que la cavalerie les attaque par-derrière.

L'armée alliée perd alors toute cohésion et la majorité des troupes fuit vers le sud.

La cavalerie suédoise se lance à leur poursuite et les rattrape dans les faubourgs de Fraustadt.

Pris au piège entre la cavalerie et l'infanterie, les Russes et les Saxons se rendent en grand nombre.

Schulenburg réussit à s'échapper mais les Saxons et les Russes laissent plus de 7 000 morts sur le champ de bataille et plus de 7 500 sont faits prisonniers alors que les Suédois n'ont à déplorer qu'environ 400 morts.

La route de la Saxe est grande ouverte pour les Suédois et Frédéric-Auguste Ier de Saxe doit abandonner ses prétentions sur la couronne polonaise, bien qu'il demeure électeur de Saxe.


Bataille de Calcinato - par Jean-Baptiste Martin Louis-Joseph de Vendôme en campagne par Murat -1706

Bataille de Calcinato

Le 19 avril 1706, le régiment Colonel-Général cavalerie gravit résolument une montagne fort rude, surprend et défait l'aile droite de l'ennemi.

Le 19 avril 1706 ou le 16 mai 1706, la bataille de Calcinato est une bataille de la guerre de Succession d'Espagne, opposant :

Écrasé par le nombre, Christian Detlev de Reventlow doit s'incliner.

La bataille se termine par la victoire des Franco-Espagnols.

Philippe Charles de La Fare participe à cette bataille.

Joachim Adolphe de Seiglière de Soyécourt participe à cette Bataille de Calcinato.



Bataille de Ramillies

En 1706, la France tente de réduire la Hollande et de retirer ainsi aux Anglais un appui sur le continent.

L'armée des coalisés anglo-autrichiens pénètre dans les Pays-Bas espagnols pour en chasser les Français.

Jean Guillaume Friso de Nassau-Dietz est capitaine général et amiral des Provinces-Unies.

Il sert sous le commandement de John Churchill et est un officier compétent.

Le prestige acquis pendant cette guerre est peut-être à l'origine de son élection comme stathouder dans les 5 provinces qu'il ne gouvernait pas encore.

Le 23 mai 1706, jour de la Pentecôte, les 2 armées, fortes chacune d'environ 60 000 hommes, se font face près de Ramillies (en Brabant wallon).

L'armée des coalisés anglo-autrichiens, commandés par John Churchill, occupe les hauteurs.

Les troupes franco-espagnoles de Louis XIV sont dirigées par François de Neufville.

Antoine V de Gramont participe à cette bataille.

Paul Édouard Colbert commande le régiment Royal-Dragons lors de cette bataille.

Louis Antoine de Pardaillan de Gondrin fait une erreur de manœuvre lors de cette bataille.

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly se distingue lors de cette la bataille.

Louis III de Mailly-Nesle, n'étant encore que Mousquetaire, est blessé au bras.

Profitant d'un repli du terrain, John Churchill déplace une partie de ses troupes pour les amener sur le flanc gauche français.

Il déclenche alors une attaque vigoureuse sur le flanc droit de son adversaire.

François de Neufville tombe dans le piège : il dégarnit son flanc gauche pour renforcer les troupes engagées contre les alliés.

C'est alors que John Churchill envoie le gros de ses troupes sur la partie du front dégarnie par son adversaire, qu'il enfonce aussitôt.

La bataille tourne rapidement à son avantage.

L'armée franco-espagnole, complètement désorganisée se replie en désordre, abandonnant près de 6 000 prisonniers.

Suite à cette défaite, Maximilien II Emmanuel de Bavière, Gouverneur des Pays-Bas espagnols est contraint d'abandonner définitivement Bruxelles et de se réfugier à Mons, puis en France.

François de Neufville doit abandonner les places des Flandres et se replier sur Lille.

Ce dernier désastre met un terme à sa carrière militaire.



Bataille de Turin

Mort de Ferdinand de Marsin

En août 1706, Louis d'Aubusson échoue à prendre Turin en dépit des moyens considérables mis à sa disposition.

Ferdinand de Marsin est :

Ferdinand de Marsin est gravement blessé et fait prisonnier à la bataille de Turin, le 7 septembre 1706 livrée contre son avis.

Ferdinand de Marsin meurt à Turin le 9 septembre 1706 des suites de ses blessures.



Mariage de Paul-Hippolyte de Beauvilliers avec Marie-Geneviève de Montlezun

Paul-Hippolyte de Beauvilliers épouse le 20 ou le 22 janvier 1707 Marie-Geneviève de Montlezun (1691-15 octobre 1734), Dame de Besmaux, de Pomeuse et de Lumigny, fille de Jean Baptiste-Francois de Montlezun et de Marguerite-Geneviève Colbert de Villacerf. Leurs enfants sont,


Bataille d'Almansa

Bataille d'Almansa

Prise de Xàtiva, Denia, Alcoy et Alicante

Lors de la guerre de Succession d'Espagne, le 25 avril 1707, la Bataille d'Almansa ou Almanza oppose :

C'est probablement la seule bataille de l'histoire à avoir opposé :

L'aide de camp d'Henri de Massue est Hector Francois Chataigner de Cramahé, gendre de Jacques de Belrieu, Baron de Virazel.

Jean Cavalier forme un régiment, en partie composé de Camisards, pour le service du Royaume d'Angleterre et combat contre le Royaume de France. Son régiment est détruit lors de cette bataille.

Jean Cavalier, lui-même grièvement blessé se réfugie en Angleterre et cesse dès lors toute activité militaire.

Les Anglais font d'abord plier la première ligne de l'aile droite de l'armée française.

Puis Claude François Bidal, à la tête de la seconde ligne, bat les assaillants et charge ensuite leur aile droite, la met en fuite et poursuit les fuyards.

Les luso-britannico-hollandais connaissent une grave défaite. Presque tous ceux qui y ont participé sont tués ou fait prisonniers.

Le lendemain de la bataille, les Français font prisonniers plusieurs généraux et 13 bataillons ennemis, dont 5 Anglais, 5 Hollandais et 3 Portugais.

La bataille d'Almansa rend le trône à Philippe V d'Espagne mais ne signifie pas la reddition immédiate du royaume de Valence.

L'armée des Bourbons doit conquérir les villes et les villages qui résistent.

Xàtiva est la première cité assiégée, au commencement de mai 1707 : l'armée des deux couronnes de France et d'Espagne ayant été divisée en deux corps, l'un, commandé par Claude François Bidal, emporte la place en quelques jours, n'hésitant pas à détruire 2 monastères retranchés.

La garnison, composée d'Anglais et de Hollandais, secondée par les habitants, ayant défendu le terrain de rue en rue, les Franco-espagnols passent au fil de l'épée quiconque se trouve pris les armes à la main.

Les défenseurs se jettent dans le château. Les Franco-espagnols ne peuvent les y forcer qu'en s'exposant à de lourdes pertes. Ils prennent donc le parti de bloquer le château par 4 bataillons, afin d'utiliser le reste des troupes pour d'autres expéditions.

Xàtiva est finalement occupée et le roi Philippe V d'Espagne ordonne sa destruction. Elle est alors incendiée.

Plus tard on changera son nom par celui de San Felipe et on procéder à son repeuplement par des personnes fidèles à l'armée des Bourbons.

À la suite, sont conquises Denia, Alcoy et finalement Alicante.


Bataille de Lesnaya-par Jean-Marc Nattier-1717

Bataille de Lesnaya

Durant la grande guerre du Nord, Adam Ludwig Lewenhaupt, l'un des principaux généraux suédois, commande une armée suédoise basée à Riga.

Pendant l'été 1708, Charles XII de Suède lui donne l'ordre de venir rejoindre l'armée principale, forte de 25 000 hommes, en Pologne.

Lewenhaupt doit ravitailler l'armée suédoise en munitions et en nourriture nécessaires à la campagne.

Adam Ludwig Lewenhaupt met plus de temps que prévu à rassembler les provisions et à préparer ses troupes.

Le 26 septembre 1708, Charles XII de Suède, qui attend Adam Ludwig Lewenhaupt depuis des semaines, quitte son campement et décide d'envahir l'Ukraine, espérant atteindre ce riche grenier à blé avant l'hiver.

Les troupes d'Adam Ludwig Lewenhaupt sont à ce moment-là à encore environ 130 kilomètres de l'armée principale.

Ayant observé ces mouvements, les Russes décident d'attaquer Adam Ludwig Lewenhaupt avant que Charles XII de Suède ne puisse le soutenir.

Une armée russe commandée par Anikita Ivanovitch Repnine et Alexandre Danilovitch Menchikov se déplace rapidement pour intercepter les Suédois et les empêcher de traverser la Soj.

Comme aucune armée suédoise n'a été vaincue par les Russes en 8 ans de guerre, Adam Ludwig Lewenhaupt n'est pas impressionné par la supériorité numérique russe et se prépare au combat.

Le 28 septembre 1708, à Lesnaya le combat est âprement disputé et les deux camps subissent de lourdes pertes.

En fin d'après-midi, une tempête de neige s'abat et désorganise les troupes suédoises, Adam Ludwig Lewenhaupt donnant alors l'ordre de la retraite pour ne pas risquer de perdre les provisions.

Les Suédois sont forcés d'abandonner beaucoup de chariots de ravitaillement en raison du terrain boueux, les utilisant alors comme remparts pour couvrir leur retraite.

L'attaque russe contre cette forteresse de chariots est repoussée et l'armée russe se retire alors avant la nuit.

Environ 3 000 Suédois sont séparés de l'armée principale durant la bataille et la retraite.

Seulement la moitié arrivera à regagner la Courlande, le reste étant pris ou tués par la cavalerie cosaque.

Les Suédois ont perdu environ 5 000 hommes contre 3 000 pour les Russes

Dans sa hâte de rejoindre l'armée de Charles XII de Suède, Adam Ludwig Lewenhaupt décide d'abandonner les canons, le bétail et la plus grande partie de la nourriture, ce qui cause la mutinerie d'une partie de ses troupes.

Après avoir volé de l'alcool, environ un millier de soldats suédois s'enivrent et Adam Ludwig Lewenhaupt est forcé de les abandonner dans les bois.

Adam Ludwig Lewenhaupt rejoint finalement l'armée principale le 8 octobre1708 avec moins de 6 000 hommes et sans presque aucune provision, ne faisant ainsi qu'accroître les problèmes de ravitaillement de Charles XII de Suède.

Ivan Mazepa, à la tête de cosaques révoltés contre Pierre Ier de Russie, aide les Suédois.

De son côté, l'armée russe est désormais convaincue qu'elle peut rivaliser avec les Suédois.


Siège de Lille-1708

Bataille de Wattignies

Prise de Lille

Prise de Gand

La route de France étant désormais dégagée, Eugène-François de Savoie-Carignan marche vers le sud dans les jours qui suivent avec 75 000 hommes pour porter le combat sur le territoire français.

Louis François de Boufflers arrive juste à temps, le 28 juillet 1708 avec un contingent de 15 000 hommes.

Antoine V de Gramont participe à cette campagne.

Jean-Baptiste Desmarets se distingue lors de ce siège.

Jean-Baptiste François Desmarets apprend l'art de la guerre se distingue au siège de Lille en 1708.

Jean-Baptiste François Desmarets devient Brigadier général en 1708.

Louis François de Boufflers parvient à défendre Lille jusqu'au 12 août 1708 mais, obligé de l'abandonner, il se replie dans la nouvelle citadelle.

À fin septembre 1708, Louis François de Boufflers envoie un appel à l'aide à Christian-Louis de Montmorency-Luxembourg.

Ce dernier, avec 2000 cavaliers, parvient à forcer les lignes anglo-autrichiennes et apporte un chargement de 40 000 livres de poudre aux assiégés.

Louis XIV envoie des troupes fraîches depuis Paris vers Lille.

Elles sont confrontées au double cercle défensif construit par John Churchill autour de Lille. Le système défensif s'appuie sur la rivière Deûle à l'ouest avec des marais environnant et sur la rivière la Marque à l'est.

Les deux armées se trouvent en contact sur un front ouest-est entre Wattignies et Fretin, au sud de Lille.

Le principal engagement se déroule à Wattignies au lieu dit champ de bataille.

Les Français tentent de passer sur le flanc ouest. Ils sont mis en déroute le 22 octobre 1708.

Les troupes françaises, sous les ordres de Louis François de Boufflers, abandonnent la ville, et se retranchent dans la citadelle de Lille, où elles poursuivent une défense acharnée.

Elles capitulent finalement avec 8 000 survivants seulement le 9 décembre 1708.

John Churchill et Eugène-François de Savoie-Carignan se retournent alors vers Gand, où les troupes battues à Audenarde se sont repliées, et s'emparent de cette place le 29 décembre 1708.

Les Français doivent évacuer les Flandres et le Hainaut.

La presque totalité des places fortes du Nord de la France sont alors sous le contrôle des Austro-Anglais coalisés.

Louis XIV refuse les conditions de paix humiliantes.

En 1708, les États généraux dépossèdent Louis II de Melun, des biens dont sa maison jouit depuis 40 ans en faveur de Claude Lamoral II de Ligne.

Les armes de Melun sont grattées à Roubaix, à Lille et à Antoing.

Elles sont remplacées par celles de Claude Lamoral II de Ligne.



Famine en France

Bataille de Malplaquet

Claude Louis Hector de Villars Pair de France

L'hiver 1709 est l'un des plus rigoureux de ce début de siècle.

S'ajoute une crise économique entraînant une famine très meurtrière.

Les caisses de l'État sont pratiquement vides et la population est soumise au lourd fardeau de l'occupation ennemie.

En 1709, Louis Antoine de Noailles vend son argenterie pour soulager le peuple, accablé par la famine.

Jean-Baptiste Colbert de Torcy est l'un des inspirateurs de l'appel au sursaut national lancé par Louis XIV en 1709.

Le commandement de l'armée du Nord est rendu à Claude Louis Hector de Villars.

Celui-ci ne perd pas de temps et œuvre à sa réorganisation.

Les alliés cherchent à exploiter l'avantage obtenu l'année précédente grâce à Audenarde et à Lille.

Les Français tentent timidement de soutenir Mons assiégé après la chute prématurée de Tournai fin juillet 1709.

Les forces alliées, la plupart autrichiennes et hollandaises, sont commandées par John Churchill, Duc de Marlborough, et Eugène-François de Savoie-Carignan.

Frédéric-Guillaume Ier de Prusse combat sous les ordres d'Eugène-François de Savoie-Carignan et participe directement à cette bataille.

Jacques François Édouard Stuart participe à cette bataille.

Les Français sont commandés par Claude Louis Hector de Villars.

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly se distingue lors de cette bataille.

Gaspard de Clermont-Tonnerre participe à cette bataille.

Louis III de Mailly-Nesle participe à cette bataille.

Paul Édouard Colbert participe à cette bataille.

Joachim Adolphe de Seiglière de Soyécourt participe à cette Bataille.

Le 11 septembre 1709, à Malplaquet au sud de Mons en Belgique, Eugène-François de Savoie-Carignan amorce une offensive sur l'aile gauche française.

Il y a massé 83 bataillons et n'en laisse que 30 face à l'aile droite française qui, elle, en compte 70.

L'idée directrice de ce plan est de forcer Claude Louis Hector de Villars à engager ses réserves et ainsi à affaiblir son centre.

Il fait au contraire glisser sa première ligne.

Les cavaleries de la maison du Roi sous Guillaume François Gibert de Lhène et celles du Prince de Hesse-Cassel s'affrontent au centre.

Claude Louis Hector de Villars et Antoine V de Gramont sont blessés lors de cette bataille.

Lorsque la situation est stabilisée, Louis François de Boufflers qui remplace Claude Louis Hector de Villars, préfère ordonner le repli.

Dans cette bataille, la plus sanglante de la guerre de Succession d'Espagne, les alliés sont victorieux mais perdent 20 à 25 000 hommes et renoncent à envahir la France.

Les Français ne perdent qu'environ 12 000 hommes, et se replient en bon ordre sur Bavay et Valenciennes.

Encore une défaite comme ça, sire, et nous avons gagné la guerre.

Les Français croient John Churchill mort qui n'est que blessé.

C'est l'origine de la chanson populaire "Marlbrough s'en va-t-en guerre".

Ce bilan mitigé leur donne aux Français un léger avantage qui leur permet de poursuivre la guerre.

Claude Louis Hector de Villars est fait pair de France en 1709.


Bataille de Poltava Bataille de la rivière Prout

Bataille de Poltava

Frédéric-Auguste Ier de Saxe à nouveau Roi de Pologne

Bataille de la rivière Prout

Les Suédois subissent les rigueurs de l'hiver de 1709, qui est particulièrement rude.

Les embuscades russes se combinent à la politique de la terre brûlée.

L'artillerie suédoise, pourtant bien supérieure à celle des Russes, est quasi-totalité abandonnée à cause du froid intense.

Le 8 juillet 1709, les troupes suédoises parviennent, épuisées, devant Poltava, une ville dont ils entreprennent le siège.

Lorsque Pierre Ier de Russie fond sur les flancs de l'armée suédoise avec une armée fraîche, bien équipée et bien plus nombreuse.

Charles XII de Suède est blessé par la balle d'un tirailleur russe et doit déléguer son commandement.

Les Suédois sont écrasés.

Charles XII de Suède et quelques soldats s'échappent vers les territoires ottomans où ils s'installent à Bender (dans l'actuelle Moldavie) accueilli par le sultan.

Pierre Ier de Russie demande au sultan l'éviction de Charles XII de Suède.

Le sultan refuse, Pierre Ier de Russie envahit l'Empire ottoman.

Les poursuivants russes sont stoppés sur la rivière Prout ou Prut par l'armée ottomane.

Pierre Ier de Russie parvient à négocier une retraite en faisant quelques concessions territoriales, en promettant de retirer ses forces du Saint-Empire romain germanique.

Les autres puissances européennes ont vent de la défaite suédoise.

La coalition initiale anti-suédoise est rétablie et le Hanovre et la Prusse la rejoignirent.

Une nouvelle coalition se forme, comprenant :

Chacun veut une part de l'empire suédois.

Frédéric-Auguste Ier de Saxe est rétabli par Pierre Ier de Russie et devient à nouveau Roi de Pologne sous le nom Auguste II de Pologne.

Les forces suédoises restantes au sud et l'est de la mer Baltique sont chassées.

Les dominions suédois sont divisés entre les membres de la Coalition.

La Suède elle-même est envahie par le Danemark-Norvège à l'ouest et par la Russie à l'est.

Si les attaques danoises sont repoussées, la Russie parvient à s'emparer de la Finlande et à infliger de lourdes pertes à la marine et aux fortifications côtières suédoises.


Bataille de Rumersheim

Bataille de Rumersheim

La démarche que fait George Ier de Grande-Bretagne en amenant son armée à porté des lignes de la Lauter et les démonstrations qu'il fait du côté de la Lorraine, ont comme objet d'attirer toutes les forces de François IV d'Harcourt en basse Alsace pour favoriser l'entreprise qu'il médite sur le haut Rhin.

Des lettres de Charles François de Vintimille, ambassadeur de Louis XIV en Suisse, et les nouvelles qui arrivent de tout côtés pendant la nuit du 18 au 19 août 1709 ne laissent plus de doutes sur le projet formé par Claude Florimond de Mercy :

Les Suisses mêmes, avertis de ce dessein, assurent qu'ils prennent des mesures pour en empêcher l'exécution.

M. Desrozeaux n'a à ses ordres que :

Ce n'est pas suffisant pour s'opposer avec succès au corps des ennemis, qu'on assure être de :

François IV d'Harcourt conçoit que rien n'est plus urgent que de lui envoyer des renforts.

François IV d'Harcourt charge Léonor Marie du Maine de les conduire et d'aller prendre la direction des affaires dans la haute Alsace.

Le 19 août 1709 au matin sont détachés de l'armée 2 escadrons de cavalerie et 3 de dragons, qui vont le même jour à Haguenau.

Ils sont :

À ces hommes doivent se joindre 300 hommes de la garnison de Vieux-Brisach.

François IV d'Harcourt prend ces dispositions, craignant que George Ier de Grande-Bretagne ne fasse une attaque aux lignes de la Lauter, surtout à Hagenbach.

François IV d'Harcourt ordonne, le 19 août 1709, d'évacuer Hagenbach dont les ennemis s'emparent aussitôt.

Après avoir traversé le canton de Bâle et défilé sur le glacis de cette ville, les ennemis entrent en Alsace et se dirigent, en descendant le Rhin, sur Ottmarsheim.

La nuit du 20 août 1709 les ennemis ont passé le Rhin à Rheinfeld au nombre de 12 escadrons.

Léonor Marie du Maine, voyant que Claude Florimond de Mercy est à plusieurs jours de marche, devance les troupes et se rend de sa personne à Brisach le 21 août 1709.

Pendant ce temps, M. de Harsch, gouverneur de Fribourg, sort de cette place avec :

M. de Harsch arrive à Neubourg.

Connaissant ces mouvements, Léonor Marie du Maine envoie ordre à M. Desrozeaux, qui est campé vis-à-vis de Neubourg avec 2 bataillons et 5 escadrons de se retirer sous Brisach, où doivent arriver le lendemain les 5 escadrons venant de l'armée.

Comme il n'est plus possible de défendre la haute de l'Alsace, Léonor Marie du Maine pore toute son attention à choisir un poste qui le mette en état de s'opposer aux courses que pourraient faire les ennemis du côté de Colmar et de Schlestadt.

Il doit, dès ce moment, renoncer aux communications avec Belfort et la Franche-Comté et à celle de Belfort avec Strasbourg

Ce sont est les seules que l'on puisse pratiquer avec quelque sûreté pour la correspondance avec la cour et pour les convois des différentes choses nécessaires aux besoins de l'armée, celle de la Lorraine étant fréquemment inquiété par les partis ennemis et ne pouvant se faire qu'avec lenteur à causes des escortes, qui, par cette, raison sont indispensables.

François IV d'Harcourt est informé le 22 août 1709 du passage du Rhin par les ennemis et de leur entrée en Alsace.

Aussitôt François IV d'Harcourt fait partir de l'armée 4 bataillons et 8 escadrons et 8 bataillons pour joindre en toute diligence Léonor Marie du Maine.

François IV d'Harcourt lui envoie ordre de suivre le corps des ennemis, quelque chemin qu'ils prennent, et de le combattre partout où il pourrait le joindre pour le forcer à repasser le Rhin.

L'armée n'est alors plus composée que de 32 bataillons et de 36 escadrons, aves lesquels François IV d'Harcourt reste dans les lignes de la Lauter.

Jusque-là, l'armée ennemie qui lui est opposée n'a fait aucun mouvement.

Mais le 22 août 1709 au soir François IV d'Harcourt est informé qu'en différents endroits de gros équipages sont en marche pour passer le Rhin au pont de Schröck, et qu'à 8 heures du soir, l'armée ayant levé le camp, est en bataille, prête à marcher pour attaquer les lignes.

François IV d'Harcourt fait sur le champ prendre les armes, et, imaginant que les vues de l'ennemi se portent sur Lauterbourg, il s'y rend le 23 août 1709 à la pointe du jour.

Les ennemis font entrer de gros détachements dans l'île de Neuburgweier et d'Hagenbach.

À 8 heures du matin, on aperçoit une colonne d'infanterie avec toute l'artillerie se dirigeant vers le Rhin qui est le côté par lequel on a annoncé que l'attaque devait se faire.

Cette colonne gagne la chapelle de Bergen en sortant des bois à la portée du canon des lignes et entre à 7 heures du soir dans l'île de Neuburgweier.

La cavalerie marche sur une autre colonne derrière l'infanterie.

Toute l'armée passe la nuit sous les armes.

Le 24 août 1709, on entend dans le bois un grand bruit de coups de haches, ce qui fait présumer à François IV d'Harcourt qu'ils travaillent à un abattage et que George Ier de Grande-Bretagne ne se place dans un terrain aussi serré et d'un aussi difficile accès que pour pouvoir détacher des troupes au-delà du Rhin.

En effet, dans la position qu'il prend, ses troupes sont séparées les unes des autres par des flaques et des bras du Rhin.

Mais autant cela lui est favorables pour se dégarnir sans se compromettre, autant rendent-ils les débouchés difficiles.

François IV d'Harcourt n'a donc pas à craindre d'attaque inopinée de George Ier de Grande-Bretagne

François IV d'Harcourt croit pouvoir affaiblir la gauche des lignes pour renforcer sa droite.

Le 24 août 1709 au matin, François IV d'Harcourt fait venir à Lauterbourg une partie des troupes, qui sont entre cette place et Weissembourg, résolu :

Malgré le bon état de défense dans lequel sont les lignes, François IV d'Harcourt semble persuadé de leur inutilité :

François IV d'Harcourt juge que le salut de la haute Alsace doit être préféré à la conservation.

Les troupes qu'il a détachées de cette armée pour aller aider Léonor Marie du Maine à défendre cette partie de la province sont rassemblées à Biesheim, près de Brisach, le 25 août 1709.

Elles sont réunies à celles que M. Derozeaux y a amenées de son camp près de Neubourg.

Ce corps consiste alors :

Léonor Marie du Maine juge que les ennemis sont à peu près d'égale force.

Leur pont est fait à l'île de Neubourg et ils sont campés dans l'île ayant le grand Rhin derrière eux.

Ils n'ont fait encore aucun autre acte d'hostilité que d'envoyer des mandements pour la contribution.

Leurs partis se sont peu répandus du côté de Colmar et de Schelestadt.

Les troupes de Léonor Marie du Maine les contiennent

Elles battent même quelques-uns de ceux de Claude Florimond de Mercy.

Dès que les troupes sont arrivées au camp de Biesheim, Léonor Marie du Maine ne songe plus qu'à aller chasser les ennemis de l'île de Neubourg ou du moins à les empêcher d'en déboucher.

Léonor Marie du Maine n'attend point le renfort de 2 bataillons et de 2 escadrons que François IV d'Harcourt fat partir de l'armée le 26 août 1709 pour le joindre.

Ayant donné à ses troupes seulement quelques heures de repos, Léonor Marie du Maine les met en marche le 26 août 1709 à 3 heures du matin, se dirigeant sur le camp de Claude Florimond de Mercy.

Claude Florimond de Mercy lui épargne une partie du chemin.

En arrivant à peu de distance de la cense de Rumersheim, situé près du Rhin à environ 4 lieues de Brisach et une lieue et demie de l'île de Neubourg, Léonor Marie du Maine est averti que Claude Florimond de Mercy est sorti de cette île avec toutes ses troupes et qu'il marche à lui.

Léonor Marie du Maine fait halte et met ses troupes en ordre.

Bientôt on aperçoit les ennemis.

Léonor Marie du Maine remporte à Rumersheim ou Münikhausen une victoire complète sur les impériaux, le 26 août 1709 décidant du sort de l'Alsace.

Les habitants du village ont été réquisitionnés pour évacuer les blessés et dégager les morts qui ont été jetés dans le Rhin.

Il y eut 131 tués du côté français et 1 200 tués du côté autrichien.



Bataille d'Almenara

Bataille de Saragosse

Fuite de Philippe V d'Espagne à Valladolid

Alexandre Maître à la tête de l'armée espagnole franchit la Sègre le 15 mars 1710 et envahit la Catalogne depuis l'Aragon.

Le 3 mai 1710, Philippe V d'Espagne rallie son armée et en prend la tête.

De son côté, Charles VI de Habsbourg rejoint l'armée des Impériaux en juin 1710.

En juillet 1710, le général Guido Starhemberg reçoit des renforts ce qui le détermine à attaquer les envahisseurs. Il franchit la Noguera et prend position sur les hauteurs d'Almenara, un bourg de Catalogne à 14km au nord-ouest de Lérida.

James Stanhope, revenu en Espagne, à la tête du corps expéditionnaire anglais, franchit à son tour la Sègre à Balaguer, au nord de Lerida, et progresse vers le pont d'Alfarras, qu'il franchit avec ses troupes le 27 juillet 1710.

Le marquis de Villadarias, commandant l'armée espagnole, déclenche l'assaut par une charge de cavalerie qui est d'abord couronnée de succès, mais se disperse en une futile poursuite de fuyards.

L'infanterie anglaise attaque alors le flanc gauche espagnol qui prend la fuite, et emporte même la seconde ligne ennemie. Puis les Autrichiens attaquent et détruisent le flanc droit, où Philippe V d'Espagne manque de perdre la vie, et doit s'enfuir.

Les troupes espagnoles doivent évacuer la Catalogne. Villadarias est relevé du commandement et remplacé par le Marquis de Bay.

Alexandre Maître, commandant l'armée vaincue, stationne ses troupes entre l'Èbre et les monts Torrero.

Le 15 août 1710, Alexandre Maître tient en échec un assaut de cavalerie. Il s'ensuit des escarmouches pendant 5 jours consécutifs.

Le 19 août 1710, les armées alliées franchissent l'Èbre à leur tour sans être inquiétées. Elles se déploient en rang de bataille pendant la nuit :

Le 20 août 1710 à 8h00 s'engage un duel d'artillerie qui dure jusqu'à midi. L'après-midi, la bataille est une réplique de celle d'Almenara :

Il y a des milliers des morts. Les survivants encerclés préfèrent se rendre.

Philippe V d'Espagne n'échappe à la capture qu'en se déguisant en simple fantassin, aidé par un meunier de l'endroit.

Charles VI de Habsbourg défile dans Saragosse le 21 août 1710.

L'armée royale espagnole est maintenant anéantie, et la route de Madrid est dégagée pour le prétendant des Habsbourg.

Philippe V d'Espagne quitte Madrid le 9 septembre 1710 et se réfugie à Valladolid.

Les alliés conquièrent Madrid pour la seconde fois.

Cette invasion est une répétition de celle de 1706.

L'entrée de Charles VI de Habsbourg dans Madrid, le 28 septembre 1710, n'a rien d'un triomphe tant la population lui est hostile.

Il aurait déclaré : Mais cette cité est déserte!


Bataille de Riga

Bataille de Riga

Le siège de Riga de 1710 est un siège de la grande guerre du Nord qui s'est terminé par la capitulation des dominions suédois d'Estonie et de Livonie, et leur intégration à l'Empire russe.

La noblesse de Livonie et de la ville de Riga capitulent le 15 juillet 1710.

Pernau capitule en août 1710.

La noblesse estonienne et la ville de Reval capitulent le 10 octobre 1710.

La Russie laisse les institutions locales en place et confirme les privilèges traditionnels des nobles et des bourgeois allemands, en particulier concernant la religion protestante.

Bien entendu, les capitulations sont conclues exclusivement par les bourgeois allemands de la Baltique et la classe noble, la population estonienne et lettone n'est même pas mentionnée.

Le transfert des provinces baltes marque la fin de la Suède et le début de la Russie comme grande puissance.

La réforme agraire introduite par Charles XI de Suède, qui fait de nombreux serfs des sujets de la Couronne, est annulée.


Louis-Joseph de Vendôme et Philippe V d'Espagne après la Bataille de Villaviciosa

Louis-Joseph de Vendôme Maréchal-chef de l'armée espagnole

Évacuation de Madrid par les impériaux

Bataille de Brihuega

James Stanhope Prisonnier

Bataille de Villaviciosa

Louis XIV met Louis-Joseph de Vendôme au service de Philippe V d'Espagne.

Louis-Joseph de Vendôme devient Maréchal-chef de l'armée espagnole qu'il réorganise. Il est rejoint par des soldats de la Brigade irlandaise, et par quelques Français qui se mettent ou ont été mis au service de l'Espagne.

Dans les actions à Almenara et à Saragosse, dans les fréquentes escarmouches avec les guérilléros, ou par maladie, l'armée impériale à perdu 2 000 hommes, sur les 23 000 qu'elle comptait au départ. Elle est absolument incapable d'occuper les deux Castille. Les Portugais ne sont d'aucune aide.

La position des Alliés à Madrid, ville vidée de tous ses habitants excepté les plus pauvres, est devenue insoutenable.

Charles VI de Habsbourg laisse à Barcelone 2 000 cavaliers. Il évacue la ville le 9 novembre 1710 et se replie vers la Catalogne.

Afin de trouver plus facilement du ravitaillement, le reste de l'armée set sépare en deux détachements. Le corps principal, composé de 12 000 hommes menés par le général Guido Starhemberg, dispose d'un jour d'avance sur les 5 000 hommes du détachement britannique commandé par Lord James Stanhope. Ce détachement, isolé, constitue ainsi une proie trop tentante pour un général aussi aguerri que Louis-Joseph de Vendôme.

Louis-Joseph de Vendôme quitte Talavera avec ses troupes, et poursuit les alliés en retraite, avec une vitesse inimaginable en cette saison, et dans cette région. Il marche nuit et jour, à la tête de sa cavalerie, et en quelques jours, rattrape James Stanhope qui est arrivé à Brihuega avec l'aile gauche de l'armée alliée.

James Stanhope a juste le temps d'envoyer un messager au gros de l'armée, qui est à quelques lieues de Brihuega, avant que Louis-Joseph de Vendôme ne fonde sur lui dans la soirée du 8 décembre 1710.

Le matin suivant, le 9 décembre 1710, la ville est assaillie de tous côtés. Les murs sont abattus à coups de canon. Une mine explose sous une des portes. Les Anglais maintiennent un feu terrible jusqu'à épuisement de leurs munitions. Ils combattent alors à la baïonnette, avec l'énergie du désespoir, parvenant à incendier des maisons prises par les assaillants. Mais c'est sans espoir. Le général britannique se rend compte que la résistance conduit désormais à un carnage inutile. Lui et sa vaillante petite armée capitulent avec les honneurs. James Stanhope est fait prisonnier.

À peine la capitulation signée, Louis-Joseph de Vendôme apprend que Staremberg arrive au secours de James Stanhope.

Starhemberg rejoint Louis-Joseph de Vendôme à Villaviciosa où a lieu un affrontement sanglant le 10 décembre 1710.

Les deux armées perdent environ 2 à 3 000 hommes. Les deux camps clament la victoire, mais l'armée impériale est obligée de poursuivre sa retraite.

L'armée impériale est harcelée à chaque étape par la cavalerie et les guérilléros espagnols.


Claude Louis Hector de Villars à la Bataille de Denain - Peinture de Jean Alaux (1788-1858)

Prise du Quesnoy

Bataille de Denain

Mort de Frédéric-Guillaume d'Anhalt-Zeitz-Hoym

En mai 1712, dans ce contexte calme mais fragile Claude Louis Hector de Villars décide de reprendre l'offensive.

Les alliés, hollando-anglo-saxons sont installés le long de la Scarpe entre Douai et Marchiennes, où est situé le dépôt de ravitaillement.

Ils occupent Denain et Landrecies.

Plus tard les Anglais trahiront leurs alliés austro-hollandais, se repliant soudainement sur les ordres secrets de Londres.

Les Français rassemblent une armée de 200 000 hommes sur la frontière du Nord, s'étirant d'Arras à Cambrai.

Louis III de Mailly-Nesle participe à cette bataille.

Claude Louis Hector de Villars veut ainsi contrôler toute offensive ennemie sur les places de Condé-sur-l'Escaut, Valenciennes et Le Quesnoy.

En juin 1712, Eugène-François de Savoie-Carignan, à la tête des impériaux, prend l'initiative.

Malgré la réputation flatteuse des fortifications, Eugène-François de Savoie-Carignan s'empare du Quesnoy en 6 jours.

Le gouverneur de la cité, monsieur de la Badie, est alors embastillé pour s'expliquer sur sa prétendue médiocre résistance.

M de la Badie sera rapidement libéré car la ville, aux mains des Autrichiens, assiégée par les Français Claude Louis Hector de Villars ne résistera qu'une journée de plus, soit 7 jours.

Le 17 juillet 1712, les anglais, après s'être séparés des alliés austro-hollandais, campent à Avesnes-le-Sec.

Le clocher d'Avesnes-le-Sec est incendié le 17 juillet 1712.

Pendant ce temps Eugène-François de Savoie-Carignan renforce le camp de Denain par une ceinture de fortifications.

Devant l'impatience de Versailles, Claude Louis Hector de Villars doit tenter quelque chose pour reprendre l'initiative.

Les troupes françaises sont au sud du Cateau à Mazinghien.

Après un examen minutieux du dispositif ennemi, Claude Louis Hector de Villars décide dans le plus grand secret de porter son attaque à Denain.

Des cavaliers sont envoyés tout le long de la Selle, pour prendre possession des ponts.

Ainsi un détachement arrive à Haspres et prend position dans la soirée du cours du moulin, bloquant ainsi le franchissement de la rivière.

Dans la nuit du 23 au 24 juillet 1712 les troupes se mettent en marche et prennent la direction de Landrecies où se trouve Eugène-François de Savoie-Carignan.

Cette manœuvre de diversion a pour but d'obliger les alliés à se renforcer sur ce point et ainsi alléger leur aile droite à Denain. L'ennemi mord à l'appât.

À l'aube du 24 juillet 1712, Claude Louis Hector de Villars fait pivoter le long de la Selle son armée et la dirige en 3 colonnes vers Denain.

À 5 heures du matin (7 heures actuellement, avec l'horaire d'été), Claude Louis Hector de Villars et ses principaux lieutenants établissent leur plan d'attaque à Avesnes-le-Sec. Ils choisissent le moulin comme point d'observation de la plaine environnante.

À 7h00 les fantassins français sont à Neuville-sur-Escaut.

Aussitôt l'ordre de franchir les ponts enjambant l'Escaut est donné.

À 8h00 les alliés sont étonnés de la présence française dans le secteur.

Albermarle fait prévenir Eugène-François de Savoie-Carignan. Celui-ci ne s'inquiète pas de la situation.

À 13h00 l'assaut de la palissade de Denain est donné.

Les sapeurs, la hache à la main, entrainent l'infanterie qui se rue sur l'ennemie baïonnette au canon.

Les alliés pris de panique s'enfuient et encombrent le pont du moulin, qui s'écroule sous leur poids, entraînant ainsi à la noyade des milliers de fantassins.

Eugène-François de Savoie-Carignan, parti trop tard, tente de franchir l'Escaut à Prouvy pour secourir Albermarle.

Sous le commandement de Christian-Louis de Montmorency-Luxembourg, prince de Tingry, des régiments français venus en renfort parviennent à repousser pendant plusieurs heures les assauts des Autrichiens.

La journée déclinant, les Français font sauter le pont pour empêcher qu'il ne tombe aux mains de l'ennemi.

Sur son flanc gauche, Eugène-François de Savoie-Carignan est bloqué par l'Escaut et ne peut contre-attaquer pour prendre Denain qui reste donc aux mains des Français.

Paul Édouard Colbert participe à cette bataille.

Frédéric-Guillaume d'Anhalt-Zeitz-Hoym meurt à la bataille de Denain le 24 juillet 1712.

Victor Ier d'Anhalt-Bernbourg-Schaumbourg-Hoym est capturé avant d'être rapidement libéré.

La victoire française, permet après plusieurs défaites, de négocier une paix favorable.



Mariage de Ferdinand-Albert II de Brunswick-Bevern avec Antoinette-Amélie de Brunswick-Blankenberg

Ferdinand-Albert II de Brunswick-Bevern épouse à Brunswick en Basse-Saxe le samedi 15 octobre 1712 Antoinette-Amélie de Brunswick-Blankenberg, fille de Louis-Rodolphe de Brunswick-Wolfenbüttel. Leurs enfants sont :


Bataille de Gadebusch

Bataille de Gadebusch

Dans le cadre de la grande guerre du Nord, la bataille de Gadebusch se déroule le 20 décembre 1712 près de Gadebusch, au sud de Lübeck, en Allemagne,

Elle oppose une armée suédoise, commandée par le Feld-maréchal Magnus Stenbock, à une armée composée de Danois et de Saxons, commandée par Frédéric IV de Danemark et par le comte Jakob Heinrich von Flemming.

Cette bataille est le résultat d'une tentative de diversion faite par les Suédois afin de dégager la ville de Stralsund, assiégée par les Danois, les Saxons et les Russes.

Elle se termine par une victoire tactique décisive des Suédois, leur dernière grande victoire de la guerre, mais n'a que peu de conséquences sur le plan stratégique car la supériorité numérique des armées alliées reste écrasante.

Les troupes de Magnus Stenbock, poursuivies par plus de 36 000 Russes, Danois et Saxons doivent en effet s'enfermer dans Tönning.


Esquisse tracée par le général Armfeldt de la bataille d'Isokyrö - La rivière Kyrönjoki traverse le plan horizontalement

Bataille de Storkyro

Dans le cadre de la grande guerre du Nord, la bataille de Storkyro ou bataille d'Isokyrö se déroule le 2 mars 1714 près du village de Napue ou Napo, dans la municipalité d'Isokyrö en Finlande.

Elle oppose une armée suédoise, composée presque entièrement de Finnois et commandée par le général Carl Gustaf Armfeldt, à une armée russe, commandée par le général Mikhaïl Galitzine.

Elle se termine par une victoire des Russes, ce qui leur permet de contrôler militairement la Finlande pour tout le reste de la guerre.

Cette période d'occupation très dure est connue en Finlande sous le nom de Grande Colère.

Les armées russes se déchaînent sur les habitants, brûlant les villes et les villages et contraignant aux travaux forcés des milliers de paysans.

Un flux d'environ 20 000 réfugiés avec parmi eux, selon les directives du gouvernement Finlandais, la plupart des fonctionnaires et une grande partie des pasteurs, quitte la Finlande pour échapper à l'armée Russe et aux autorités d'occupation.



Tentative de soulèvement en Angleterre

Bataille de Sheriffmuir

Loi septennale

George Ier de Grande-Bretagne est peu populaire en Angleterre.

En 1715, entendant profiter du mécontentement suscité par l'avènement de George Ier de Grande-Bretagne, les jacobites tentent de fomenter un nouveau soulèvement avec le soutien de Henry Saint-John qui a perdu tout crédit après la mort d'Anne Ire de Grande-Bretagne.

Cette nouvelle tentative, connue sous le nom de The Fifteen, est financée par l'Espagne et bénéficie de complicités françaises à défaut d'une aide officielle.

Une armée levée par le comte de Mar est en grande partie dispersée à la suite de la bataille de Sheriffmuir le 10 novembre 1715.

Jacques François Édouard Stuart, surnommé le Prétendant, débarque en Écosse au nord d'Aberdeen le 22 décembre 1715 et découvre cet échec.

Malade, peu sûr de lui, Jacques François Édouard Stuart doit fuir à nouveau devant l'arrivée d'une armée britannique commandée par Argyll alors qu'il préparait son couronnement de Roi d'Écosse:

James Stanhope est principalement responsable des mesures visant à assurer l'écrasement de la révolte jacobite.

James Stanhope fait passer par un vote rapide la loi septennale.



Bataille de Petrovaradin

Mort de Silâhdâr Ali

Prise de Timisoara

Les origines albanaises du Pape Clément XI jouent un rôle dans les hostilités contre les Turcs. Il est le promoteur de la Ligue européenne contre les turcs.

En 1716, pendant la troisième guerre austro-turque, le grand vizir Silâhdâr Ali rassemble à Belgrade une armée forte de plus de 100 000 hommes, dont 40 000 janissaires, 20 000 spahis et 10 000 tatars, ainsi que de la cavalerie kuruc (hongrois hostiles aux Habsbourg).

Cette armée traverse la Save à Zemun à fin juillet 1716, et se déplace sur la rive droite du Danube en direction de Sremski Karlovci.

Le commandant des forces autrichiennes, Eugène-François de Savoie-Carignan, décide d'attaquer les turcs à Peterwaradin ou Peterwardein ou Petrovaradin en Serbie. Petrovaradin fait maintenant partie de l'agglomération de Novi Sad.

Ferdinand-Albert II de Brunswick-Bevern et Claude Florimond de Mercy participent à cette bataille.

Eugène-François de Savoie-Carignan organise la construction d'un campement fortifié à l'intérieur de la forteresse, et met en ordre de marche une armée impériale d'environ 80 000 hommes qui est stationnée à Futog.

La forteresse de Petrovaradin compte une garnison de 8 000 hommes, principalement des serbes, alors que l'armée autrichienne est quant à elle constituée environ pour moitié de régiments hongrois et croates.

Le 2 août 1716, a lieu la première escarmouche entre l'avant-garde autrichienne et des cavaliers ottomans.

Le 3 août 1716, Silâhdâr Ali atteint pratiquement Petrovaradin et envoie immédiatement 30 000 janissaires à l'assaut des positions impériales.

Les janissaires creusent des tunnels de sapes et commencent à bombarder la forteresse.

Le gros de l'armée autrichienne traverse le Danube sur deux pontons dans la nuit du 4 au 5 août 1716 et établit son campement.

Le 5 août 1716, à sept heures du matin, Eugène-François de Savoie-Carignan fait débuter l'offensive autrichienne.

Alors que le flanc droit, sous les ordres du prince Charles-Alexandre de Wurtemberg, prend d'assaut une batterie d'artillerie ottomane, le centre de l'armée impériale se déploie avec difficulté devant les petites portes de la forteresse.

Les janissaires mènent une contre-attaque immédiate et forcent les autrichiens à se replier dans la forteresse.

Eugène-François de Savoie-Carignan enraye cette contre-attaque en engageant ses renforts et envoie sa cavalerie sur les flancs ottomans dans une manœuvre d'encerclement.

Silâhdâr Ali ne parvient pas à briser cet encerclement avec ses spahis et il ne peut non plus regrouper ses troupes.

Les tatars se retirent avant même d'avoir engagé le combat.

Les ottomans étant en déroute, Eugène-François de Savoie-Carignan mène personnellement ses troupes contre le campement de Silâhdâr Ali.

Avec l'appui de la canonnade de 6 frégates de la flotte du Danube, les autrichiens remportent la bataille vers 14 heures.

Silâhdâr Ali meurt dans ce combat. Il est inhumé à la forteresse de Belgrade dans la tombe connue sous le nom Damad Ali Pašino Turbe.

Seulement 50 000 ottomans parviennent à regagner Belgrade.

Après la bataille, Eugène-François de Savoie-Carignan se tourne contre Timisoara et s'en empare malgré une résistance acharnée et les tentatives désespérées des ottomans pour secourir la ville.

Après la guerre, une église sera bâtie sur la colline dominant le champ de bataille.

Elle est consacrée à Notre Dame de Tekije, également connue sous le nom de Marie des neiges.

Elle est utilisée à la fois par les confessions catholique et orthodoxe.



Bataille de Belgrade

Sous le règne de Charles VI de Habsbourg, Eugène-François de Savoie-Carignan remporte une grande victoire à Belgrade sur les Turcs à en 1717.

Maximilian Ulysses Browne est présent lord de ce siège

Charles de Bourbon-Condé se distingue lors de cette bataille.

Louis Auguste II de Bourbon sert dans l'armée d'Eugène-François de Savoie-Carignan.

Nommé peu après gouverneur du Banat de Temesvar, Claude Florimond de Mercy commande une charge décisive de cavalerie lors de ce siège.

Charles VII Albert de Bavière se joint aux armées autrichiennes dans ces campagnes menées contre les Turcs et sert dans les corps auxiliaires bavarois.



The Nineteen

Bataille de la passe de Glenshiel

En 1719, une dernière tentative pour restaurer en personne Jacques François Édouard Stuart sur le trône d'Angleterre, baptisée The Nineteen, soutenue par l'Espagne, échoue.

La flotte qui doit l'emmener est dispersée et ruinée par une tempête au large du cap Finistère tandis qu'en Écosse une armée jacobite est écrasée dans la passe de Glenshiel.



Invasion du royaume des Deux-Siciles

Bataille de Bitonto

Les Espagnols s'engagent contre Charles VI de Habsbourg dans la région du Rhin et la Lorraine.

Les troupes espagnoles conduites par Charles Ier de Bourbon-Anjou (1716-1788), envahissent le royaume des Deux-Siciles.

L'armée espagnole comprend aussi, des Wallons, des Irlandais et des Italiens.

Vainqueur à la bataille de Bitonto, le 25 mai 1734, elle se rend maître du Sud de l'Italie.



Bataille de San Pietro

Mort de Claude Florimond de Mercy

Pour les Autrichiens, l'expédition de reconquête est commandée par Claude Florimond de Mercy assisté de Frédéric-Louis de Wurtemberg.

Claude Florimond de Mercy rassemble 50 000 hommes devant Mantoue pour tenter de récupérer ce qui a été perdu en Italie l'année précédente.

Les préparatifs de cette expédition sont très longs et provoquent des désaccords importants entre les 2 officiers supérieurs.

Au début du printemps 1734, les opérations militaires se déplacent de la gauche à la droite du Pô car les Autrichiens reprennent l'offensive en visant Parme.

Il appartient à Charles-Emmanuel III de Savoie et aux troupes sardes de défendre la Lombardie reconquise depuis le départ de Charles Ier de Bourbon-Anjou.

François-Marie de Broglie et François de Franquetot de Coigny assument le commandement des troupes françaises

Charles-Emmanuel III de Savoie quitte ses troupes car Polyxène Christine de Hesse-Rheinfels-Rotenbourg, son épouse, est malade.

Les maréchaux français prennent l'engagement de ne pas lancer les hostilités en son absence, il sera absent de la bataille.

Entre le 1er et le 2 mai 1734, les Autrichiens, avec 2 ponts improvisés à Portole et à Monte di San Benedetto, font passer la majeure partie de leurs troupes.

Les troupes françaises réparties le long du Pô s'aperçoivent de ce franchissement seulement quand il est réalisé.

Les Français se retirent en désordre pendant que les impériaux peuvent occuper sans opposition tout le terrain jusqu'à la rivière Enza.

Les évènements qui conduisent à la bataille de Parme se résument comme suit :

Le maréchal de Mercy souffre d'apoplexie qui lui enlève pour quelque temps la vue et la parole.

Il doit donc laisser, pendant sa convalescence, le commandement à Frédéric-Louis de Wurtemberg.

Ainsi à chaque période de maladie du général en chef, correspond une période de ralentissement des opérations.

Durant le mois de juin 1734, des changements de commandement et des attaques de bourgades, qui donnent lieu a des saccages parfois freinés par des contre-offensives des franco-sardes, s'alternent.

Le 29 juin 1734 à 3 heures du matin, l'armée franco-sarde se met en marche.

Les impériaux sortent de Mantoue, marchent sur Parme et rencontrent les Français.

L'infanterie composée de 52 compagnies de grenadiers emprunte la route de Colorno à Parme, avec en tête François-Marie de Broglie.

Les cavaliers et les dragons empruntent une route étroite passant par le chemin du bois de Cornocchio.

La colonne d'infanterie arrivée sur le glacis de Parme vers 7 heures, longe les murs de la ville et prend la route de Plaisance et fait halte à l'auberge de la Crocetta.

La bataille de San Pietro est aussi appelé bataille de Parme ou bataille de la Crocetta.

Noël Jourda de Vaux assiste à cette bataille.

Victor-François de Broglie combat comme capitaine de cavalerie lors de cette bataille.

Charles Emmanuel de Crussol d'Uzès est à la tête de son régiment et au premier rang, genou en terre, suivant l'usage de l'époque.

Une balle lui fracasse la mâchoire et sort par l'épaule droite.Cette blessure le rend bossu.

Dès qu'il peut supporter le voyage, Charles Emmanuel de Crussol d'Uzès est transporté à Paris, où, grâce aux soins dont il est entouré, il revint enfin à la santé.

À mesure que le reste de l'infanterie arrive, les troupes sont rangées en ordre de bataille dans la prairie de Cornocchio sur 3 lignes, l'infanterie piémontaise formant la 4e ligne.

Claude Florimond de Mercy fait passer le canal du Taro à l'avant-garde.

Derrière les autres troupes suivent qui s'engagent par de petits chemins entre les champs.

Présent à Parme le jour de la bataille, Goldoni raconte le sentiment des habitants de la ville de Parme dans son œuvre Mémoires.

À l'arrivée des troupes autrichiennes, la population environnant Parme se réfugie dans la ville de peur des exactions que pouvent commettre les Autrichiens.

L'arrivée des troupes franco-sardes réconforte la population qui assiste à la bataille depuis les murs de l'enceinte de la ville.

Les grenadiers des impériaux qui forment l'avant-garde, se montrent vers 10 heures et font feu sur le poste avancé des 4 compagnies de grenadiers français qui se retirent à travers champs.

Le feu cesse.

Claude Florimond de Mercy ordonne à Frédéric-Louis de Wurtemberg, qui commande les premières troupes d'attaquer sans tarder.

Frédéric-Louis de Wurtemberg objecte qu'il doit d'abord aligner les troupes.

Claude Florimond de Mercy finit par se mettre lui-même à la tête de quelques troupes et il se jette dans la bataille.

À une heure de l'après-midi, les troupes françaises sont repoussées.

Claude Florimond de Mercy meurt au cours de cet engagement.

N'ayant pas eu d'enfants, son nom passe au comte d'Argenteau, son fils adoptif, d'où est issue la famille de Mercy-Argenteau.

Frédéric-Louis de Wurtemberg prend alors le commandement, rassemble les hommes et se retire en bon ordre.

Il s'ensuit une grande confusion avant que les troupes impériales ne se ressaisissent et résistent vaillamment aux troupes franco-sardes.

Le feu est acharné de part et d'autre.

Il est très vif de 12 heures jusqu'à 19 heures et fort ralenti depuis 19 heures jusqu'à 21 heures.

Les canons cessent de tirer et l'armée impériale commence à se retirer par le chemin de Valera.

De gros détachements qu'ils ont placés derrière les haies à mi-chemin entre la route de Plaisance et le chemin du Milieu entretiennent le feu jusqu'à 22 heures.

Cela permet la retraite des impériaux qui abandonnent leurs blessés et leurs morts sur le champ de bataille.

À minuit que la bataille est considérée comme terminée.

François-Marie de Broglie et François de Franquetot de Coigny manquent d'expérience et ne tirent pas parti de la victoire.

Les troupes autrichiennes se réfugient dans l'actuelle province de Reggio Emilia.

Frédéric-Louis de Wurtemberg trouve refuge dans le château de Montechiarugolo où il rédige le compte-rendu de la bataille pour Charles VI de Habsbourg.

Les Impériaux laissent 6 172 morts et blessés.

Outre Claude Florimond de Mercy, 4 généraux meurent et 5 sont blessés.

De ces 5 généraux, 2 sont faits prisonniers et meurent à Parme.

Il y a de très nombreux déserteurs qui, par bande, se présentent au camp allié.

Les Français ont 104 officiers morts, 452 officiers blessés, 1 141 soldats morts, 2 305 soldats blessés.

Louis Georges Érasme de Contades, colonel du régiment d'Auvergne, est blessé lors de cette bataille.

Les Piémontais selon un document de la bibliothèque royale de Turin ont, entre les troupes officielles et les partisans, 324 blessés et 75 morts, parmi ceux-ci 12 officiers morts et 41 blessés.



Bataille de Guastalla

Mort de Frédéric-Louis de Wurtemberg

Levée du siège de Mirandole

Dans la nuit du 14 septembre 1734, le comte de Waldeck remporte une petite victoire dans le camp de François de Franquetot de Coigny près de Quistello.

Au petit matin du 15 septembre 1734, 10 000 impériaux commandés par Frédéric-Louis de Wurtemberg pénètrent dans le camp de François-Marie de Broglie au gué de la Secchia.

Réveillé en sursaut, François-Marie de Broglie n'a que le temps d'enfiler un côté de sa culotte et de tenir l'autre avant de s'enfuir en abandonnant ses bagages et 4 000 prisonniers.

Il y gagne le surnom de général Culotte.

Cela redonne courage aux impériaux qui décident de lancer un assaut décisif sur les positions alliées à Guastalla, une petite ville bâtie au confluent du Crostolo et du Pô.

Ces deux rivières entourent presque complètement la ville.

Venant de Luzzara, von Königsegg, est à la tête de 4 000 hommes quand il se présente le 19 septembre 1734 vers 10 heures, devant les positions franco-piémontaises.

Les Français sont sur leur garde et ont reçu le renfort de 5 régiments français et de 5 régiments savoyards.

Charles-Emmanuel III de Savoie est enfin sorti de sa réserve et est présent à la tête de ses troupes.

Les forces alliées comptent 49 000 hommes.

La cavalerie française, sous les ordres de François IV d'Harcourt et d'Alexis Madeleine Rosalie de Châtillon est attaquée la première par les cuirassiers allemands qui sont repoussés dans le bois.

Pendant ce temps, l'infanterie attaque l'aile gauche des alliés.

Après 3 heures de combat, Français et Piémontais repoussent les Autrichiens.

Sans se décourager, Königsegg reforme une colonne et lance une nouvelle attaque là où eut lieu le premier choc contre la cavalerie française.

Les 3 régiments français du Dauphiné, de Soufré et de Picardie, encaissent le choc.

Après plus de 8 heures de combat, Königsegg renonce et commande la retraite.

Celle-ci se passe avec ordre, dans le calme et sans se laisser entamer.

La bataille se termine vers de 19 heures.

Parmi les 12 000 victimes se trouvent :

Après la bataille Charles-Emmanuel III de Savoie retrouve son apathie et les alliés n'exploitent pas leur succès.

Cela permet aux Autrichiens de stabiliser leurs lignes à Luzzara et de prévenir une poussée alliée sur Mantoue.

Guy XXV de Laval se distingue lors de cette bataille

Guy XXV de Laval est nommé peu de temps après brigadier des armées du roi.

Antoine-Chrétien de Nicolaï participe à la batailles de Guastalla.

Victor-François de Broglie combat comme capitaine de cavalerie lors de cette bataille.

Claude-Louis-François de Régnier est blessé lors de cette bataille.

Noël Jourda de Vaux participe à cette bataille où il reçoit 2 blessures.

Louis Emmanuel de Conflans est blessé d'un coup de fusil au col.

François-Charles de Rochechouart est blessé au bras par un coup de fusil lors de cette bataille.

Alexis Madeleine Rosalie de Châtillon est blessé à la jambe d'un coup de feu lors de cette bataille.

Il est nommé lieutenant-général et chevalier du Saint-Esprit.

Quelques jours plus tard, Königsegg force Jean-Baptiste François Desmarets à lever le siège de Mirandole.

À la mauvaise saison, le climat malsain de la plaine du Pô, les maladies font plus de victimes dans les deux camps que sous le feu de l'ennemi.



Bataille de Stavuchany

Paix de Belgrade

Traité de Nyssa

En 1739, les armées de Burckhardt Christoph von Münnich franchissent le Dniepr.

Stavuchany est un petit village à environ 12 km au sud de Khotyn (Oblast de Tchernivtsi d'aujourd'hui en Ukraine).

L'armée russe (environ 61.000 hommes et 250 canons) sous le commandement de Burckhardt Christoph von Münnich s'approche de Stavuchany, où l'armée ottomane (80.000 à 90.000 hommes) sous le commandement de Serasker Veli-pacha occupe les hauteurs fortifiées.

Le 17 août de 1739, Serasker Veli-pacha tente d'entourer les troupes russes, mais Burckhardt Christoph von Münnich repousse de nombreuses attaques ennemies sur ses flancs et son arrière.

Les Russes réussissent à distraire les Ottomans par des activités de facade sur le flanc gauche, puis attaquent les positions centrales de l'armée ottomane avec les forces principales.

L'armée russe capture quelque 50 canons et autres trophées.

L'armée ottomane compte presque 1 000 morts, les Russes n'en ont que 13.

Les forteresse ottomane de Khotyn est prise le 19 août 1739 et de Iasi.

Les Russes occupent la plupart de la Valachie en septembre 1739.

Cependant, l'Autriche est à nouveau battue par les Turcs et signe la paix séparée de Belgrade avec l'Empire ottoman le 18 septembre 1739, par lequel l'Autriche cède la Valachie occidentale, le nord de la Serbie et Belgrade.

Ce retrait des Autrichiens, ajouté à l'imminence d'une invasion suédoise, force la Russie à signer le traité de Nyssa avec la Turquie le 3 octobre 1739, qui met un terme à la guerre.

Nyssa ou Nysse est la ville actuelle de Nevsehir en Turquie.



Siège de Neisse

Bataille de Mollwitz

Les Prussiens assiègent la ville de Neisse, tout au nord de la Silésie.

La ville résiste à une petite force prussienne.

Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg envoie une armée d'environ 20 000 hommes, sous la conduite de Wilhelm Reinhard de Neipperg, pour reconquérir la Silésie.

Les deux armées se précipitent en 2 colonnes parallèles :

Les conditions météorologiques sont mauvaises.

Wilhelm Reinhard de Neipperg atteint Neisse le premier et installe son camp.

Frédéric II de Prusse est maintenant derrière l'armée ennemie qui coupe ses lignes d'approvisionnement et de communication vers le reste de son royaume.

L'interrogatoire de quelques Autrichiens capturés renseigne précisément Frédéric II de Prusse sur les positions de Wilhelm Reinhard de Neipperg.

Le 10 avril 1741 à Mollwitz ou Malujowice, le brouillard et la neige matinale permettent à l'armée prussienne d'approcher à moins de 2 000 pas, sans se faire repérer.

La plupart des commandants auraient alors donné l'ordre de charger, sans laisser à l'ennemi le temps de réagir.

Frédéric II de Prusse, inexpérimenté, décide de déployer son armée en ligne de bataille.

Un épais manteau de neige éblouit les assaillants.

Frédéric II de Prusse a mal calculé la distance entre le fleuve et son aile droite.

Plusieurs unités sont positionnées derrière un coude de la rivière et ne pourront prendre part à l'action.

À droite, certaines unités sont déployées perpendiculairement aux lignes de bataille.

Curt Christophe de Schwerin, qui a tout de suite compris la situation, prévient Frédéric II de Prusse de ses erreurs, mais celui-ci n'en tient pas compte.

Quand il découvre l'armée entière de Frédéric II de Prusse à son seuil, alors que la plupart de ses soldats dorment encore, et que le gros de ses troupes est cantonné plus loin au nord-ouest, Wilhelm Reinhard de Neipperg se croit en bien mauvaise posture.

L'armée autrichienne se réveille précipitamment et tente d'improviser une ligne de défense cohérente.

Vers 13 heures, les 2 camps sont en ordre de bataille, le combat peut s'engager.

Les Prussiens avancent sur la ligne autrichienne en deux sections, mais 4 500 à 5 000 cavaliers autrichiens attaquent la cavalerie prussienne, qui n'est efficace qu'à la parade.

L'aile droite prussienne est brisée par la charge autrichienne. Profitant de la brèche ainsi ouverte, ils chargent ensuite l'infanterie qui est à leur merci.

En vétéran accompli, Curt Christophe de Schwerin s'aperçoit que l'armée prussienne est sur le point d'être défaite et conseille à Frédéric II de Prusse de quitter le champ de bataille.

Cette fois, Frédéric II de Prusse écoute son conseil, car il manqué d'être pris.

La cavalerie autrichienne pénètre maintenant entre les 2 lignes prussiennes.

La scène est chaotique car les unités d'infanterie qui étaient rangées perpendiculairement essayent de résister et, ce faisant, font feu sur d'autres troupes prussiennes.

Cependant, ces unités très bien entrainées se tournent spontanément sur la droite et salve après salve, font des ravages dans les rangs des cavaliers.

Le général Römer, qui commande la cavalerie autrichienne, reçoit à la tête un coup mortel.

Une deuxième charge de cavalerie autrichienne est repoussée.

Alarmé par la mort de ses supérieurs, un officier prussien demande à Curt Christophe de Schwerin vers quelle direction battre en retraite, mais celui-ci lui répond Nous ne retraiterons qu'au-dessus des corps de nos ennemis.

Bientôt sur la droite prussienne, la situation se rétablit.

Maintenant débarrassé d'un supérieur bien novice en la matière, Curt Christophe de Schwerin a pris les choses en main et commande à toutes les unités d'avancer.

L'infanterie prussienne, sans doute la meilleure de l'époque, capable de tirer au mousquet 4 à 5 projectiles à la minute, engage sérieusement l'adversaire.

Bientôt les Autrichiens sont repoussés hors du champ de bataille.

Frédéric II de Prusse obtient sa première victoire dont le mérite revient à Curt Christophe de Schwerin.

Frédéric II de Prusse cimente son autorité sur la Silésie nouvellement conquis.

Jusqu'à sa mort, Frédéric II de Prusse ne quittera plus jamais le champ de bataille et ne restera jamais en arrière de ses troupes.

Mollwitz était mon école aura-t-il coutume de dire.

Frédéric II de Prusse tire un certain nombre de leçons de cette bataille, dont celle d'entraîner sa cavalerie à des charges rapides, alors qu'auparavant elle attendait statiquement la charge adverse, conformément à la tactique de la caracole.

Frédéric II de Prusse généralise l'utilisation de la cavalerie légère, et la soumet à un entraînement intensif permettant la charge au galop.

Sa devise sera L'armée prussienne toujours attaque.



Bataille de Villmanstadt

Anna Leopoldovna soutiens Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg pendant la guerre de Succession d'Autriche.

Les Suédois déclarent la guerre à la Russie.

En août 1741, les troupes russes remportent la brillante victoire de Villmanstadt contre les Suédois, alliés des Français.



Prise de de Saint-Augustine

Bataille de Bloody Marsh

En Amérique, les Britanniques occupent la localité de Saint-Augustine, puis repoussent la contre-attaque espagnole à la bataille de Bloody Marsh (" Marécage sanglant ") en 1742.



Bataille de Hickelsberg

Louis Philippe Marc Antoine de Noailles s'illustre particulièrement à Hickelsberg en Bavière en 1742, où il sauve l'armée française de la déroute.


George II de Grande-Bretagne à la bataille de Dettingen par John Wootton Bataille de Dettingen

Bataille de Braunau

Bataille de Deckendorf

Bataille de Dettingen

La France est désireuse de ménager ses finances. L'armée et l'État sont trop peu impliqués dans cette guerre de Succession d'Autriche.

Les Bavarois, alliés de la France, subissent une défaite sévère près de Braunau le 9 mai 1743.

Une armée alliée d'environ 50 000 hommes (Britanniques, Hanovriens et Autrichiens) dite pragmatique commandée par le roi George II de Grande-Bretagne et formée sur le Rhin inférieur.

Après le retrait de Jean-Baptiste François Desmarets, elle s'avance vers le sud dans le pays du Main et du Neckar.

Le 27 mai 1743 à la bataille de Deckendorf, Louis-François Ier de Bourbon-Conti a son cheval tué sous lui et perd ses équipages.

Une armée française d'environ 70 000 soldats sous les ordres d'Adrien Maurice de Noailles est rassemblée sur le cours moyen Rhin pour contrer cette nouvelle force.

Mais François-Marie de Broglie est en pleine retraite, et les places fortes de Bavière capitulent les unes après les autres devant le prince Charles.

Les Français et les Bavarois sont presque expulsés de la région du Rhin quand la bataille de Dettingen se déroule le 27 juin 1743 (16 juin du calendrier julien) à Dettingen, village de la commune de Karlstein am Main en Bavière.

Louis Philippe Marc Antoine de Noailles à Dettingen a 2 chevaux tués sous lui.

Jules Charles Henri de Clermont-Tonnerre se trouve à cette bataille.

Gabriel d'Arsac de Ternay prend part à la bataille Dettingen où il est fait prisonnier.

George II de Grande-Bretagne, complètement dominé dans la manœuvre par des adversaires mieux aguerris, est en grand danger entre Aschaffenbourg et Hanau dans le défilé formé par les collines Spessart et la rivière Main, n'ayant pas eu de ravitaillement notamment en pain depuis une semaine.

Adrien Maurice de Noailles parvient à prendre dans la nasse l'armée austro-britannique.

Il s'apprête à l'anéantir grâce aux pièces d'artillerie qui ferment les deux issues du défilé du Main.

Louis VII de Gramont, son neveu, à la tête de 23 000 hommes, doit garder un des 2 passages.

Impatient au bout de 6 heures d'attente, Louis VII de Gramont traverse le Main devant le village de Dettingen et lance une attaque en masse contre un ennemi qui n'a plus rien à perdre, contraignant l'artillerie française à interrompre son bombardement.

Repoussés, ses hommes cherchent à se replier sur les ponts mais certains de ceux-ci s'effondrent et les soldats sont noyés.

La compagnie des chevau-légers de la garde royale française y est anéantie.

Adrien Maurice de Noailles porte certainement une part de responsabilité dans cette défaite.

Les coalisés sont ainsi sauvés d'un anéantissement certain.

La route d'Hanau leurs est ouverte aux coalisés.

William Augustus de Grande-Bretagne est blessé lors de cette bataille. Il devient un héros national.

L'honneur de la victoire des coalisés revient principalement à Léopold-Philippe d'Arenberg, qui est blessé dans l'action. George II de Grande-Bretagne est témoin de sa bravoure et de son l'habileté.

George II de Grande-Bretagne quitte l'armée le 1er octobre 1743, pour se rendre dans ses États de Hanovre.

Il remet le commandement Léopold-Philippe d'Arenberg qui fait repasser le Rhin à ses troupes, leur assigne des quartiers d'hiver.

C'est la dernière fois qu'un souverain régent du Royaume-Uni menera ses troupes dans une bataille dont le souvenir est encore célébré particulièrement à l'académie royale militaire de Sandhurst.

En souvenir de la victoire, Haendel compose son Dettingen Te Deum.

La bravoure de Louis-François Ier de Bourbon-Conti touche Louis XV, qui lui octroie en récompense une augmentation de 36 000 livres sur son gouvernement du Poitou et le reçoit au château de Fontainebleau le 9 novembre 1743.



Bataille de Casteldelfino

Une première offensive française en Piémont échoue après 3 jours de combats du 7 au 10 octobre 1743 dans la vallée de la Vairaita, dominée par le Mont Viso, près du village de Casteldelfino, dans l'actuelle province de Coni.



Bataille de Pierrelongue

Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu Blessé

Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu est gravement blessé lors de la bataille de Pierrelongue près de Châteaudauphin en 1744.


Bataille navale du cap Sicié - par Diego De Mesa

Bataille navale du cap Sicié

L'Espagne et la Grande-Bretagne sont en guerre depuis 1739.

L'escadre espagnole cherche à amener des troupes à Gênes. Elle doit s'abriter à Toulon pour échapper aux Britanniques.

La France est en paix mais se prépare à entrer en guerre contre la Grande-Bretagne. La flotte française est basée à Toulon.

Élysée de Court La Bruyère a ordre de prendre la mer avec les Espagnols sous ses ordres.

Il doit forcer le blocus britannique. Mais, pour sauver les apparences, il doit éviter de tirer le premier.

Les forces franco-espagnoles sont composées de 3 escadres.

L'Escadre bleue, formant l'avant-garde, est composée des vaisseaux français suivants :

L'escadre blanche, formant le corps de bataille, est composée des vaisseaux français suivants :

Louis Guillouet d'Orvilliers sert dans cette escadre.

L'escadre blanche et bleue, formant l'arrière-garde, est composée des vaisseaux espagnols suivants :

La valeur au combat de deux types de navires est très différente du fait du calibre de l'artillerie embarquée :

En dehors de la ligne, on trouve des frégates, servant pour répéter les signaux faits par l'amiral :

La flotte franco-espagnole compte encore 2 brûlots et un navire-hôpital.

Les ordres donnés à Thomas Mathews sont :

Les forces Britanniques, au mouillage dans la rade d'Hyères, sont composées de 3 escadres.

L'escadre blanche, formant l'avant-garde, est composée des vaisseaux suivants :

L'escadre rouge, formant le centre, est composée des vaisseaux suivants :

L'escadre bleue, formant l'arrière-garde, est composée des vaisseaux suivants :

En dehors de la ligne de bataille et ne prenant pas part au combat, les Britanniques disposent :

François Joseph Paul de Grasse participe à son premier engagement naval sur le Diamant.

Les Franco-Espagnols appareillent le 8 février 1744, profitant d'un faible vent de nord qui tourne au nord-ouest.

Le 9 février 1744, les Espagnols, en arrière-garde, n'ont pas encore atteint la pleine mer. Avertis par leurs frégates, les Britanniques appareillent, mais le vent qui tourne au sud-ouest gêne la manœuvre.

Le 10 février 1744, la flotte franco-espagnole a formé sa ligne de bataille, cap au sud.

Les Britanniques apparaissent, au vent, sur l'arrière. Le vent tombe et finit par tourner à l'est.

Les Britanniques prennent leur ordre de bataille. De manière très classique, on se range par ordre d'ancienneté des amiraux.

En étant tribord amures, le commandant en chef se place au centre, le plus ancien à l'avant-garde et le plus jeune, à l'arrière-garde.

Or, en sortant de la rade d'Hyères, c'est Lestock et son escadre qui sont en tête. Mais bâbord amures... En conséquence, les divisions de l'escadre britanniques se mettent à permuter leurs positions.

Le 21 février 1744, vers 15 heures, Thomas Mathews hisse le signal ordonnant de former la ligne de bataille.

A ce moment-là, le corps de bataille britannique est à 4 miles nautiques environ à l'est des Franco-Espagnols.

Rowley, devant, à 5 milles et Lestock, en arrière est à environ 3 milles au nord-est des autres Britanniques.

À 18h30 heure solaire, la nuit commence à tomber. Les Britanniques ne sont pas encore en ligne. Thomas Mathews envoie son signal de nuit.

Les 4 lanternes aux haubans de misaine appuyés de 8 coups de canons, ordonnent de rester bâbord amure, cap au sud.

Thomas Mathews pense que ses subordonnés finiront de prendre leur place dans la ligne de bataille avant d'obéir au signal de nuit. Il n'en est rien.

Pendant la nuit, la flotte franco-espagnole dérive vers l'ouest. Les Britanniques dérivent également vers l'ouest, sauf Lestock qui est près de la côte. Il est emmené vers l'est par le courant et au matin, il est à 7 ou 8 milles à l'est du reste de l'escadre.

Le 22 février 1744 au lever du jour, Thomas Mathews renouvelle son signal de former la ligne. Les deux flottes engagent le combat en ligne de file.

À 7h30, Thomas Mathews arbore un pavillon blanc à son mât de pavillon pour signaler à Lestock de forcer de voiles. Lestock ne réagit pas. Thomas Mathews envoie alors un lieutenant dans un canot pour donner son ordre de vive voix. Cela reste sans résultat, même après un deuxième envoi de canot.

Peu après, Thomas Mathews renvoie le signal former la ligne de bataille.

Les 2 lignes de vaisseaux courent sur des routes parallèles, plein sud, espacés d'environ 3 milles nautiques.

Thomas Mathews constate que les Français, suivent ses changements de voilure pour rester à son niveau et l'empêcher de viser les Espagnols.

Vers midi, Thomas Mathews craint que les Français, ne cherchent simplement l'attirer au large pour permettre aux Espagnols de passer leurs troupes en Italie sans risque.

Thomas Mathews décide de passer à l'attaque. Il vire à tribord, droit sur la ligne française, entraînant son escadre en ligne de front vers les Franco-Espagnols.

Mais le signal de former la ligne flotte toujours à son mat d'artimon... En conséquence le contre-amiral Rowley, qui commande l'avant-garde, ne comprend pas trop la manœuvre. Il vire à tribord, imitant son chef, mais les 4 navires de tête continuent sur le même cap.

Probablement pour éviter que les Français, virent et puissent prendre entre 2 feux l'escadre britannique qui se dirige vers les Espagnols.

Les Britanniques ont l'avantage du vent de Nord est. La flotte franco-espagnole navigue cap au sud. Les Britanniques l'attaquent sur son flanc gauche.

C'est conforme à la tactique britannique habituelle. En se plaçant du côté du vent, on est maître du moment et du lieu de l'attaque.

Pour les Français, la tactique habituelle est d'être sous le vent.

Cela permet de se dégager plus facilement. Les pièces d'artillerie du côté du vent ont moins de risque de se retrouver trop bas et la fumée des coups de canon ne vient pas boucher la vue de l'ennemi.

Les Britanniques visent l'escadre espagnole, profitant de l'espace existant entre celle-ci et le centre français. Le Namur de Rowley affronte le Real Felipe.

C'est encore un respect des traditions qui voient les chefs s'affronter directement.

Dans le combat, les navires britanniques continuent de respecter les signaux faits par Thomas Mathews. Ils restent en gros sur une même ligne, sans chercher à manœuvrer pour accabler successivement les navires espagnols.

Thomas Mathews oppose donc 2 de ses escadres, blanche et rouge, à la seule escadre espagnole.

Lestock, qui commande l'escadre bleue britannique, et qui déteste son chef suit l'ordre reçu former la ligne de bataille, ignorant l'ordre suivant engager le combat. Il canonne, de loin, les derniers navires espagnols.

La canonnade cause des dégâts de part et d'autre. Le Hercules supporte l'attaque de 3 vaisseaux britanniques et doit sortir de la ligne.

Le Poder, navire de compagnie, soutient l'attaque du Somersert. Puis il doit se mesurer aux Bedford, Dragon et Kingston. Il finit par amener son pavillon devant le Berwick de Edward Hawke.

Du côté britannique, c'est le Marlborough qui souffre le plus, avec plus de 150 hommes tués ou blessés, quasiment démâté et totalement hors de combat.

Les Britanniques utilisent le brûlot Ann Galloway. Il vise le navire le Real Felipe qui échange bordée sur bordée avec le Namur.

Le navire de Don José Navarro est dégagé par le Brillante. Son matelot d'arrière canonne le brûlot et le fait exploser sans qu'il ne cause de dommages. Le lieutenant Mackey, commandant, l'artificier et 4 marins sur les 45 hommes d'équipage sont tués dans l'explosion.

À 15h00, Élysée de Court La Bruyère, l'amiral français, non engagé, signale à son avant-garde de virer pour prendre les Britanniques entre 2 feux. Pierre Gabaret, dans un premier temps, ne voit pas le signal. Les 3 premiers vaisseaux français commencent à virer puis, voyant que leur chef ne manœuvre pas, reprennent le cap initial.

Élysée de Court La Bruyère réitère son ordre. Pierre Gabaret l'exécute, il vire en succession alors que l'ordre était de virer simultanément.

Rowley signale alors à ses navires de virer à leur tour.

Les Français, passent à portée de mousquet de l'arrière des 3 navires de tête britanniques mais ne tirent pas.

Au passage, les Franco-Espagnols reprennent possession du Poder, avant même qu'Edward Hawke ait pu retirer son équipage de prise.

Le navire est tellement avarié qu'il sera coulé le lendemain.

Thomas Mathews fait virer ses navires à son tour et l'action prend fin. Personne ne cherche à reprendre le combat.

Les Français et les Espagnols gagnent Carthagène et les Britanniques Minorque.

La bataille a un retentissement immense car elle est comprise par tout le monde comme une défaite anglaise et perçue en Espagne comme une grande victoire.

Toulon est débloqué. Les Espagnols peuvent quitter la France.

Les conséquences militaires sont limitées mais les conséquences disciplinaires sont plus importantes.

Thomas Matthews passe en cour martiale et est mis à la retraite.

Lestock, lui, est acquitté, ayant pu s'abriter derrière une obéissance aveugle aux ordres reçus.

Les Espagnols se plaignent du peu de soutien reçu de leurs alliés alors qu'ils n'auraient jamais pu affronter seul la Navy sans le soutien de l'escadre de Toulon.

Pour plaire à Madrid, Versailles relève de son commandement Élysée de Court La Bruyère.

Pour son action, Juan José Navarro reçoit le titre de marquis de la Victoire (marqués de la Victoria).

La bataille du cap Sicié, appelée bataille de Toulon par les Anglais et les Espagnols, va faire prendre conscience dans les grandes marines européennes :

Elle a pour conséquence la recherche de nouveaux modes de commandement que les Britanniques sauront les premiers mettre en application.



Bataille de Montalbon

Gaston Pierre de Lévis-Mirepoix Lieutenant-général

Gaston Pierre de Lévis-Mirepoix participe à la victoire de Montalbon où son attitude lui vaut le titre de lieutenant-général en 1744.



Bataille de Pierrelongue

Durant la guerre de Succession d'Autriche, la Bataille de Pierrelongue se déroule dans les Alpes, sur une crête près de Bellino, entre les armées française et piémontaise, le 19 juillet 1744.

Les Français sont vainqueurs.



Siège de Coni

Bataille de la Madonne de l'Olmo

Bataille de Cuneo

Durant la guerre de Succession d'Autriche, Coni est assiégé par les alliés franco-espagnoles commandés Louis-François Ier de Bourbon-Conti.

Louis-François Ier de Bourbon-Conti n'a plus beaucoup de réserves. Ses troupes sont fatiguées d'une longue campagne, et ses lignes de communications trop tendues.

Charles-Emmanuel III de Savoie rassemble une armée consistante.

La bataille de la Madonne de l'Olmo a lieu dans les environs de Coni ou Cuneo le 30 septembre 1744.

Les Sardes ébranlent les lignes franco-espagnoles qui ne reculent pas.

Louis-François Ier de Bourbon-Conti charge à la tête de ses troupes, culbute une colonne ennemie sur une de ses batteries et retourne ses canons contre elle.

Louis-François Ier de Bourbon-Conti a sa cuirasse percée en deux endroits et deux chevaux sont tués sous lui.

Étienne-François de Choiseul participe à cette bataille de Coni.

Charles-Emmanuel III de Savoie vaincu est repoussé.

Victor-Amédée III de Savoie combat avec son père.

Les Sardes perdent 5 000 hommes.

Les Français en perdent 1 200 et les Espagnols 900.

Mais dans la confusion de la mêlée les Sardes ont réussi à faire entrer dans la ville assiégée un renfort d'un millier d'hommes ainsi que de tout un convoi de ravitaillement.

Aussi les défenseurs de Coni continue de résister.

Les assiégeants sont eux toujours sujets aux épidémies et ont des difficultés de ravitaillement. Les montagnards dressent des embuscades au long de leurs lignes de communications trop étendues.

Louis-François Ier de Bourbon-Conti est en désaccord avec le général espagnol.

Le 22 octobre 1744, l'armée franco-espagnole lève le siège, se retirant par la vallée de la Stura di Demonte, passant par Demonte, avant de se rendre en France, sans avoir réussi à faire la jonction avec les armées espagnoles du Sud.

François-Marie Arouet de Voltaire conclut : C'est presque toujours le sort de ceux qui combattent vers les Alpes, et qui n'ont pas pour eux le maître du Piémont, de perdre leur armée, même par des victoires.

Cette victoire héroïque vaut à Louis-François Ier de Bourbon-Conti la réputation d'un héros, le roi fait chanter en son honneur un Te Deum à Notre-Dame.

Ladislas Ignace de Bercheny se distingue en protégeant la retraite de Louis-François Ier de Bourbon-Conti.

Louis-François Ier de Bourbon-Conti rentre à Versailles le 9 décembre 1744.

Louis-François Ier de Bourbon-Conti réclame à Louis XV des charges militaires de plus en plus importantes mais Louis XV n'ose pas lui confier les plus hautes fonctions dans l'armée, car par certains côtés, il craint son cousin.



Bataille de Soor

Mort d'Albert de Brunswick-Bevern

Frédéric II de Prusse est vainqueur à la bataille de Soor.

Carl Heinrich von Wedel est blessé lors de la bataille de Soor en 1745.

Albert de Brunswick-Bevern est tué lors de cette bataille.


Bataille de Fontenoy

Siège de Tournai

Mort de Daniel de Talleyrand-Périgord Marquis de Talleyrand, Comte de Grignols et de Mauriac

Mort d'Alexandre de Beauvau-Craon

Bataille de Fontenoy

Mort de Louis VII de Gramont

Dans le cadre de la guerre de Succession d'Autriche, Hermann Maurice de Saxe, commande l'armée française.

Sous le couvert d'une diversion lancée vers Mons, Hermann Maurice de Saxe rabat le gros de ses troupes vers Tournai qui est totalement investie le 26 avril 1745.

William Augustus de Grande-Bretagne commande l'ensemble des forces alliées : Provinces-Unies, Grande-Bretagne, Hanovre et Autriche.

Leurrés par la diversion française, les généraux alliés rassemblent dans la précipitation leurs effectifs près de Bruxelles et se mettent d'abord en route le 30 avril 1745 vers Mons avant finalement d'obliquer leur marche vers Tournai.

Prévoyant l'arrivée de l'armée alliée, Hermann Maurice de Saxe ordonne d'édifier des retranchements sur la rive droite de l'Escaut.

Dès le 8 mai 1745, le village de Fontenoy est fortifié et 2 solides redoutes édifiées près de la corne du bois de Barry.

Daniel de Talleyrand-Périgord, Brigadier d'infanterie et colonel du régiment de Normandie, meurt le 9 mai 1745 lors du Siège de Tournai.

Le 10 mai 1745, 3 nouvelles redoutes sont érigées entre Fontenoy et Antoing.

La bataille entre les 2 armées se déroule le mardi 11 mai 1745 sur la plaine de Fontenoy, à 7 kilomètres au sud-est de Tournai.

La bataille débute dès 5 heures du matin par de violents tirs d'artillerie

Suite à de nombreux retards dans le déploiement des troupes alliées, les premières attaques ne débutent que vers 9 heures du matin.

Par 2 fois, les attaques menées par les régiments hollandais contre Fontenoy et Antoing sont repoussées par la puissante artillerie française et les défenseurs français.

Voulant forcer le destin, William Augustus de Grande-Bretagne ordonne dès lors vers 10h30 à ses bataillons anglo-hanovriens d'attaquer entre la corne du bois de Barry et le village de Fontenoy.

Malgré une canonnade meurtrière, les régiments britanniques arrivent au contact vers 11 heures avec la première ligne française.

S'avançant à la tête du 1er bataillon des Gardes britanniques, un officier, Charles Hay, veut encourager ses hommes en se moquant des Français.

Sortant une petite flasque d'alcool, il boit à leur santé en se moquant d'eux.

Apercevant cet insolent Britannique, un officier français, le comte d'Anterroches, croit qu'il s'agit d'une invitation à tirer.

Il lui aurait répondu des mots, vraisemblablement proches du célèbre: Messieurs les Anglais, tirez les premiers! Les Français furent toutefois les premiers à tirer.

Ouvrant à leur tour de terribles feux, les troupes britanniques ne tardent pas à culbuter les premiers rangs ennemis, à ouvrir une brèche et à s'avancer dans le camp français.

Craignant que l'armée française ne soit coupée en 2, Hermann Maurice de Saxe entreprend aussitôt de lancer de sanglantes contre-attaques qui, finalement, bloquent l'avance des britanniques.

Louis Philippe Marc Antoine de Noailles charge la colonne anglaise à la tête d'une brigade de cavalerie.

Gaspard de Clermont-Tonnerre intervient d'une façon décisive à la tête de la cavalerie, en dirigeant une attaque fulgurante qui disloque le carré ennemi et permet de remporter une victoire qui fut longtemps indécise.

Jules de Clermont Tonnerre commande son régiment lors de cette bataille.

À la tête de son régiment, Claude-Louis-François de Régnier charge 3 fois, la colonne anglaise.

Charles-Maurice Grimaldi participe à cette bataille le 11 mai 1745, durant laquelle il est blessé.

Alexandre de Beauvau-Craon meurt lors de cette à la bataille.

Forcés de se réorganiser défensivement, les régiments anglo-hanovriens William Augustus de Grande-Bretagne adoptent dès lors une position de rectangle à 3 côtés fermés.

Voyant apparaître vers 13h les premiers renforts français, menés par Ulrich Frédéric Woldemar de Lowendal, William Augustus de Grande-Bretagne ordonne finalement à ses troupes de se replier sur Vezon.

Au cours de ce repli, le régiment irlandais de Bulkeley parvient à s'emparer du drapeau du second bataillon des Gardes britanniques.

Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis a l'idée et la direction de la manœuvre qui anéantit la colonne de William Augustus de Grande-Bretagne.

La bataille prend fin vers 14h.

Une heure plus tard, les derniers éléments hollandais quittent le champ de bataille.

Les forces alliées se replient au cours de la nuit vers la place d'Ath.

Louis-Ferdinand de France participe aux côtés de Louis XV à cette bataille qui est son baptême du feu et où il fit preuve de courage, recevant cependant de la bouche même du roi une belle leçon d'humanité propre à édifier le futur chef d'état :

le sang de nos ennemis est toujours le sang des hommes. La vraie gloire c'est de l'épargner.

Après la victoire de Fontenoy, les troupes du roi de France s'emparent aisément de la ville de Tournai.

Louis Antoine de Gontaut-Biron participe à cette bataille.

Louis Charles César Le Tellier s'illustre lors de cette bataille.

Claude-Louis-François de Régnier participe à cette bataille.

Marc-René de Voyer d'Argenson se distingue personnellement lors de cette bataille où il commande le régiment de Berry.

Louis VII de Gramont meurt durant cette bataille tué d'un coup de canon.

Durant cette bataille, Antoine Adrien Charles de Gramont est auprès de Louis VII de Gramont, son père.

Hermann Maurice de Saxe distingue Noël Jourda de Vaux lors de cette bataille et lors des sièges de Tournai, d'Oudenarde, de Dendermonde et d'Ath.

Claude Constant Esprit Jouvenel de Harville des Ursins et Jules Charles Henri de Clermont-Tonnerre participent à cette bataille et aux sièges des villes et citadelles de Tournai, Dendermonde, Audenarde et Ath.

L'incapacité à pousser l'avantage diplomatique de la France après cette victoire de Fontenoy expose René Louis de Voyer de Paulmy aux critiques.



Bataille de Prestonpans

Charles Édouard Louis Jean Stuart défait l'armée gouvernementale anglaise à la Bataille de Prestonpans, le 21 septembre 1745.

En novembre 1745 Charles Édouard Louis Jean Stuart se trouve à la tête d'une armée de 6 000 hommes.

Après avoir abandonné sa campagne sur Londres pour hiverner, les troupes de Charles Édouard Louis Jean Stuart reviennent en Écosse poursuivies par les armées :

Les forces jacobites atteignent Glasgow le 25 décembre 1745.

Elles s'approvisionnent et sont rejointes par quelques centaines d'hommes.



Bataille de Hohenfriedberg

Bataille de Bassignana

Siège d'Alessandria

Prise d'Asti et de Casale

Bataille de Kesselsdorf

Paix de Dresde

Vint de Madrid l'ordre de faire la jonction entre les deux armées dans le pays génois :

De fait, Gages arrive à Sarzana le 1er juin 1745, puis se porte à Pontedecimo dans le Val di Polcevera.

Frédéric II de Prusse écrase les Autrichiens à la bataille de Hohenfriedberg le 4 juin 1745.

En face, Lobkowitz quitte la région de Reggio et de Parme pour rejoindre Charles-Emmanuel III de Savoie sur une ligne commune le long du Tanaro, entre Pavone et Bassignana.

Les armées de Don Philippe de Bourbon, du Maréchal Jean-Baptiste François Desmarets et de Gages se rassemblent donc, atteignant le chiffre de 60 000 hommes, et s'approchent de la ligne du Tanaro.

Tortona, assiégée par les Français et les espagnols, tombe le 3 septembre 1745.

Envoyant de forts détachements à Pavie et Plaisance, sur le conseil de Jean-Baptiste François Desmarets, les alliés franco-hispano-napolitains séparent les Autrichiens de Charles-Emmanuel III de Savoie et menacent la Lombardie.

Augustin-Joseph de Mailly se signale à la Bataille de Pavie où, séparé de l'armée française, il la rejoint en perçant un corps considérable de cavalerie ennemi auquel il enlève 4 canons et 150 prisonniers.

Schulemberg, remplaçant de Lobkowitz à la tête des troupes autrichiennes, croit que ses ennemis visent l'invasion du Milanais, et abandonne la ligne du Tanaro pour y courir.

La disproportion des forces est en défaveur de l'armée sarde, qui ne peut aligner que 20 000 hommes face aux 60 000 de ses ennemis.

Schulemberg parti, les Piémontais sont attaqués à Bassignana ou Bassignano le 27 septembre 1745. La bataille est acharnée, mais devant le nombre, les Sardes se retirent à Valenza, puis à Casale.

Lors de cette bataille, les Miquelets, l'infanterie légère espagnole, parvient à encercler la brigade de Piémont, la Milice vaudoise, dirigée par Alexandre Guibert de Sayssac, qui n'échappe que de peu à l'anéantissement.

Leur équipement partiel en armes a canon rayé, qui rallonge sensiblement les temps de rechargement s'ajoute à leur peu d'habitude de la bataille rangée en terrain plat.

Pendant la phase finale de l'affrontement, un élément d'infanterie légère faillit complètement à sa mission, qui est de couvrir le retrait de l'aile droite sarde, qui subit de ce fait des pertes sévères.

Victor-Amédée III de Savoie combat avec son père à Bassignano.

Au lieu de poursuivre l'armée sarde, les alliés franco-hispano-napolitains mettent le siège en octobre 1745 devant Alessandria, défendue par le marquis Isnardi, qui abandonne la cité après une brève résistance, et s'enferme dans la citadelle.

Laissant là de quoi les surveiller, les alliés se dirigèrent sur Valenza, défendue par Balbiano, qui ne pouvant tenir, détruit ses canons et se retira à Casale.

Asti et Casale tombent à leur tour aux mains des alliés, qui alors se séparent :

Frédéric II de Prusse écrase les Saxons à la bataille de Kesselsdorf le 15 décembre 1745.

À l'approche de l'hiver, les opérations de guerre sont suspendues.

Louis XV cherche, pendant cette trêve forcée, à séparer Charles-Emmanuel III de Savoie de ses alliés autrichiens, lui promettant toute la Lombardie à gauche du Pô et les territoires entre ce fleuve et la Scrivia.

Charles-Emmanuel III de Savoie est sur le point de céder, mais Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg est contrainte à la paix de Dresde avec la Prusse le 25 décembre 1745.

Cette paix garantit à Frédéric II de Prusse la possession de la Silésie.

Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg, libérée de la pression prussienne, expédie en Italie une armée dirigée par Maximilian Ulysses Browne devant faire jonction avec Lichtenstein qui succède à Schulemberg.

Fort de cet appui, Charles-Emmanuel III rompt les tractations avec la France et prépare la campagne suivante.



Bataille de Falkirk

Le major général William Blakeney assiège les jacobites de Charles Édouard Louis Jean Stuart dans le château de Stirling.

Le lieutenant général Henry Hawley avance avec ses troupes à partir d'Édimbourg pour soulager Blakeney.

Le 28 janvier 1746, Henry Hawley engage le combat contre les Jacobites à Falkerque Moor, mais ses canons ne peuvent être efficacement utilisés sur le champ de bataille.

Henry Hawley compte sur la cavalerie pour mettre en déroute les troupes jacobites, mais la charge de ses dragons échoue sous la décharge des Highlanders, et ils doivent battre en retraite, entraînant dans leur débandade les régiments à pied de l'armée royale.

Sir John Cope aurait parié 10 000 livres que son successeur serait battu par les montagnards.

Environ 350 soldats de l'armée gouvernementale sont tués, blessés ou disparus et quelque 300 capturés.

Les pertes des Jacobites sont d'environ 50 morts et 70 blessés.



Bataille de Plaisance

Mort de Roger de Rochechouart

Dans le cadre de la guerre de Succession d'Autriche le 15 ou 16 juin 1746, la bataille de Plaisance ou Plasencia, également appelée bataille de San Lazarro, oppose dans les environs de Plaisance :

Les troupes françaises et espagnoles sont sévèrement battues par les Autrichiens supérieurs en nombre.

De nombreux soldats français sont tués ou blessés.

Roger de Rochechouart meurt lors de cette bataille.

Le catogan de Jean-François de La Marche amortit un coup porté sur sa nuque qui aurait pu lui être fatal.

Son régiment fut durement touché.

Louis Joseph de Montcalm-Gozon est blessé de coups de sabre dans la mêlée et tombe aux mains de l'ennemi.

Heureusement aucun de ces coups de sabre, écrivait-il, n'est dangereux, quoique j'aie perdu mon sang en abondance, ayant eu une artère coupée.

Mon régiment, que j'avais rallié 2 fois, est anéanti.

Durant ces combats, Antonio Ricardos remplace Felipe Nicolas Ricardos son père au commandement du régiment.

Même si cette défaite ne met pas fin aux combats, elle entraîne l'évacuation de l'Italie du Nord par les troupes françaises et espagnoles.

Le duché de Milan passe pour 50 ans aux Autrichiens.

Les Autrichiens s'emparent de Gênes et pénètrent en Provence.

Pendant ce temps, 30 000 soldats russes arrivent en renfort de l'Autriche.

La guerre a déjà coûté fort cher aux belligérants.

La France a perdu 500 000 hommes, sa marine est anéantie, ses finances ruinées.

On songe donc à la paix.



Augustin-Joseph de Mailly Inspecteur de la cavalerie

Après la bataille de Plaisance en 1746 et le combat du Tidon, Augustin-Joseph de Mailly est chargé de l'inspection de la cavalerie.


Bataille de Culloden Recherche des Jacobites chez les habitants

Bataille de Culloden

Les forces de William Augustus de Grande-Bretagne continuent de faire pression sur Charles Édouard Louis Jean Stuart qui se replie vers le nord perdant des troupes et échouant à prendre le château de Stirling ou Fort William, mais s'emparant d'Inverness et de Fort Augustus au début avril 1746.

William Augustus de Grande-Bretagne et son armée arrivent à Nairn le 14 avril 1746.

Les forces jacobites sont à une quinzaine de km près de Drummossie.

Les deux partis se rencontrent dans cette lande aussi nommée Culloden Moor, près d'Inverness le 16 avril 1746.

C'est le dernier affrontement important sur le sol britannique entre deux factions.

Les Jacobites de Charles Édouard Louis Jean Stuart sont environ 5 000 hommes comprenant des soldats vétérans irlandais, quelques Anglais et plusieurs centaines de conscrits français

Maurice Mac-Mahon est capitaine de Charles Édouard Louis Jean Stuart.

William Augustus de Grande-Bretagne, fils de George II de Grande-Bretagne, a environ entre 7 000 et 9 000 hommes comportant un important contingent allemand et des Écossais des Lowlands.

Il pleut, ce qui rend le terrain marécageux et bosselé défavorable pour une charge.

Les guerriers des Highlands de Charles Édouard Louis Jean Stuart viennent d'effectuer de longues journées de marche sous un temps pluvieux.

Démoralisés, ils comptent sur leur bravoure, leur force physique, leurs terrifiants cris, leurs haches et leurs claymores sur un champ de bataille barré de murets destinés à les protéger après chacun de leurs raids.

Narguer les adversaires y compris en montrant ses fesses, les forcer à attaquer et les tailler en morceaux, telle est la stratégie.

Les forces William Augustus de Grande-Bretagne se mettent en 2 lignes pour recevoir les forces jacobites.

Les deux chefs parlementent au petit matin sans résultat.

Pendant les 20 premières minutes, l'artillerie des forces hanovriennes touche les lignes jacobites jusqu'à ce que les Camerons se décident à charger.

Les autres clans de Highlanders chargent aussi, sans coordination.

L'artillerie anglaise passe en tir à mitraille et les Hanovriens utilisent des grenades (primitives) efficaces derrière les murets.

Sur l'aile gauche, quelques Jacobites atteignent les lignes de William Augustus de Grande-Bretagne mais ces dernières ont été entraînées avec le nouveau fusil à baïonnette.

Face à cette efficacité et menacés par la cavalerie, les Jacobites sont obligés de battre en retraite.

Un petit contingent de cavaliers irlandais d'élite empêche que la retraite ne se transforme en déroute.

En moins d'une heure, à midi, William Augustus de Grande-Bretagne est victorieux.

Environ 1 250 jacobites sont morts contre 350 des forces hanovriennes.

Cette défaite entraine une répression sauvage qui vaut à William Augustus de Grande-Bretagne le surnom de boucher de Culloden.

Il ordonne à ses hommes de tuer les blessés, les prisonniers et même des spectateurs.

Les rescapés sont poursuivis.

32 d'entre eux s'étant réfugiés dans une grange, William Augustus de Grande-Bretagne y fait mettre le feu.

Les maisons proches du champ de bataille sont systématiquement incendiées, pour qu'elles ne servent pas de refuges aux survivants.

La répression durera plusieurs mois et on estime à plusieurs dizaines de milliers le nombre des victimes.

Les plus hauts gradés seront jugés et exécutés plus tard à Inverness.

Du côté jacobite, les pertes s'élèvent à plus de 3 000 hommes, soit près de la moitié de l'effectif.

Environ 1 000 combattants écossais sont vendus comme esclaves aux planteurs de coton américains, probablement en Géorgie, ce qui contribuera à déstabiliser les équilibres dans cette colonie, où, à partir de 1750, les abolitionnistes, encore majoritaires, sont dépassés par les esclavagistes, qui obtiennent la légalisation de cette pratique.

Cette défaite s'accompagne d'une intensification de la pression contre le mode de vie traditionnel des Highlanders.

Elle marque la fin des espoirs de restauration de la lignée des Stuarts sur les trônes d'Écosse et d'Angleterre.

Charles Édouard Louis Jean Stuart se réfugie d'abord en France.

Neil MacEachen of Howbeg, protège la fuite de Charles Édouard Louis Jean Stuart vers la France.

Charles Édouard Louis Jean Stuart passera le reste de sa vie en exil.

Moriart Mac-Mahon reste en Irlande pour y soutenir les droits du monarque.

Murrough Mac-Mahon et Patrick Mac-Mahon, ses fils, longtemps errants, abandonnent définitivement l'Irlande à la suite de Charles Édouard Louis Jean Stuart.



Bataille de Négapatam

Bertrand François Mahé, n'ayant pas reçu de France les renforts attendus, prend la mer avec une flottille de la Compagnie et, avec de faibles ressources.

Le 6 juillet 1746, Bertrand François Mahé bat une escadre anglaise, supérieure en nombre, commandée par Lord Peyton à la bataille de Négapatam.



Siège de Namur

Bataille de Rocourt

Louis Emmanuel de Conflans Lieutenant général

Pendant la guerre de succession d'Autriche, les Français assiègent Namur du 6 au 30 septembre 1746.

Noël Jourda de Vaux et Anne Léon II de Montmorency-Fosseux servent lors de ce siège.

Jean Baptiste Charles Henri Hector d'Estaing participe très jeune à cette bataille.

La bataille de Rocourt ou Rocoux ou Raucoux ou Roucoux a lieu le 11 octobre 1746, à Rocourt entre les armées française et autrichienne.

Philippe Henri de Ségur est blessé lors de cette bataille.

Noël Jourda de Vaux et Anne Léon II de Montmorency-Fosseux participent à cette bataille.

Jules Charles Henri de Clermont-Tonnerre participe à cette bataille.

Louis Emmanuel de Conflans combat lors de cette bataille.

Claude-Louis-François de Régnier participe à cette bataille.

La victoire des Français met fin au contrôle de l'Autriche sur les Pays-Bas.

Louis Emmanuel de Conflans apporte au roi Louis XV la nouvelle de la victoire, ce qui lui vaut d'être fait lieutenant général le 14 octobre 1746.


Hermann Maurice de Saxe à la bataille de Lauffeld - œuvre contemporaine de Pierre Lenfant

Bataille de Lauffeld

Ligonier Prisonnier

Prise de Bergen-op-Zoom

Pendant l'invasion française des Pays-Bas autrichiens, Hermann Maurice de Saxe mène l'armée française contre les forces combinées des gardes Écossais sous la bannière de William Augustus de Grande-Bretagne, et des Provinces-Unies, combattant sous les ordres de Guillaume IV d'Orange-Nassau.

William Augustus de Grande-Bretagne essaie d'anéantir un détachement de l'armée française commandée par Gaspard de Clermont-Tonnerre, mais une marche forcée d'Hermann Maurice de Saxe déjoue sa manœuvre.

William Augustus de Grande-Bretagne est maintenant face à l'armée française toute entière le 2 juillet 1747.

Le général Ligonier lui conseil d'occuper et de fortifier les villages sur une ligne de défense, pour faire face à l'avancée alliée, mais William Augustus de Grande-Bretagne ignore ce conseil compromettant ainsi ses chances de succès.

La bataille de Lauffeld ou bataille de Maastricht ou bataille de Val a lieu à Lauffeld ou Lafelt ou Lawfeld qui fait maintenant partie de Riemst, juste à l'ouest de Maastricht.

De nouveau, comme à la bataille de Rocourt les Autrichiens de l'aile droite refusent de se placer contre le flanc français ouvert.

Les villages changent de mains plusieurs fois jusqu'à ce qu'Hermann Maurice de Saxe prenne le dessus.

Les Néerlandais battent en retraite devant l'avance des Français qui menacent maintenant d'anéantir l'infanterie britannique.

Ligonier mène une charge de cavalerie qui sauve l'armée alliée, mais il est capturé.

Anne Léon II de Montmorency-Fosseux est Guidon de la compagnie des gendarmes de la reine, avec grade de lieutenant-colonel de cavalerie.

Anne Emmanuel François Georges de Crussol d'Uzès participe à cette bataille.

Noël Jourda de Vaux, Anne Léon II de Montmorency-Fosseux et Gaston Pierre de Lévis-Mirepoix combattent lors de cette bataille.

Jean Baptiste Charles Henri Hector d'Estaing participe à cette bataille.

Antoine-Chrétien de Nicolaï reçoit une blessure lors de cette bataille.

Philippe Henri de Ségur perd un bras à la bataille de Lauffeld.

Jules Charles Henri de Clermont-Tonnerre commande la brigade du Régiment du Roi-Cavalerie lors de cette bataille.

Claude-Louis-François de Régnier se distingue lors de cette bataille.

Célébrée par les Français, la victoire n'est cependant pas décisive.

L'armée alliée n'est pas totalement défaite et retraite en bon ordre, laissant le champ de bataille aux Français, mais les empêchant dans l'immédiat de capturer Maastricht.

Hermann Maurice de Saxe envoie 30 000 hommes prendre la ville de Bergen-op-Zoom le 29 août 1747 pour conclure cette année de campagne.

Jules Charles Henri de Clermont-Tonnerre sert jusqu'à la prise de celte place.

Noël Jourda de Vaux reçoit une cinquième blessure pendant ce siège.

Maastricht passe une nouvelle fois brièvement sous domination française après la bataille de Lauffeld.


Gaspard de Clermont-Tonnerre

Gaspard de Clermont-Tonnerre Maréchal de France

Gaspard de Clermont-Tonnerre Lieutenant-général de la province du Dauphiné

Après la bataille de Lauffeld, Gaspard de Clermont-Tonnerre est fait Maréchal de France le 17 septembre 1747 par Louis XV.

En 1747, Gaspard de Clermont-Tonnerre renonce à charge de maître de camp-général de la cavalerie et il est fait lieutenant-général de la province du Dauphiné.



Bataille de Lobositz

L'armée autrichienne, forte de 34 000 hommes, menée par Maximilian Ulysses Browne, tente de venir à l'aide de la Saxe

Elle est arrêtée par l'armée de Prusse forte de 29 000 hommes de Frédéric II Prusse près de la ville de Lobositz, le long de l'Elbe.

Le 1er octobre 1756 Maximilian Ulysses Browne, ordonne à une petite troupe sur la rive opposée de l'Elbe de faire mouvement vers l'armée encerclée des Saxons à Pirna

Il la rappelle quand il a connaissance de l'avance de Frédéric II de Prusse.

L'armée autrichienne se met en formation défensive sur une colline près de l'Elbe alors que les Prussiens approchent au centre d'une importante brume.

Quand ils se font tirer dessus par un détachement autrichien, Frédéric II de Prusse pense qu'il a affaire à une simple arrière-garde et donne l'ordre d'attaquer à son infanterie.

Mais, comme celle-ci est prise pour cible par l'artillerie autrichienne, Frédéric II de Prusse comprend que c'est une armée entière qui se trouve en face de lui. Il envoie alors sa cavalerie en reconnaissance pour la contourner.

Les assauts de la cavalerie prussienne sont cependant repoussés par deux fois

Frédéric II de Prusse pense alors à battre en retraite, quand son aile gauche, commandée par August Wilhelm von Brunswick-Bevern, parvient à repousser le flanc droit autrichien.

Devant la charge des Prussiens, les Autrichiens se replient, laissant leurs adversaires maîtres du champ de bataille.

Malgré des pertes équivalentes et une retraite en bon ordre de l'armée autrichienne, c'est un succès stratégique pour les Prussiens qui empêchent les Saxons assiégés à Pirna de recevoir des renforts

Les Autrichiens tenteront de rallier Pirna en empruntant une route différente mais échoueront à rallier les défenseurs de la forteresse.

La bataille Lobositz qui marque le début de la guerre de Sept Ans, se solde par une victoire de la Prusse car ces derniers ont empêché l'armée autrichienne de renforcer l'armée assiégée de leurs alliés saxons.



Bataille de Lobositz

Maximilian Ulysses Browne est battu le 1er octobre 1756 par Frédéric II de Prusse lors de la bataille de Lobositz, après une longue lutte et de lourdes pertes mutuelles.



Bataille de Prague

Mort de Maximilian Ulysses Browne

Mort de Curt Christophe de Schwerin

Lors de la Guerre de Sept Ans, la bataille de Prague oppose les Prussiens aux Autrichiens et aux Russes le 6 mai 1757.

Un grand nombre des soldats saxons incorporés de force après la capitulation de Pirna désertent et rallient les Autrichiens pour essayer de libérer leur pays.

Des régiments entiers changent de camp pendant la bataille de Prague.

Maximilian Ulysses Browne, sous le commandement de Charles-Alexandre de Lorraine, par des mesures rapides, empêche les débordements tentés par les Prussiens et repousse avec une grande bravoure la première attaque de Curt Christophe de Schwerin.

Curt Christophe de Schwerin qui a repris du service, meurt le 6 mai 1757 lors de cette bataille.

Frédéric Henri Louis de Prusse joue un rôle déterminant dans cette bataille, faisant l'admiration des soldats et des officiers.

La première expérience de combat du régiment de Carl Heinrich von Wedel a eu lieu lors de cette bataille de Prague.

Les Prussiens sont victorieux.

Maximilian Ulysses Browne est grièvement blessé par une balle dans la cuisse.

Maximilian Ulysses Browne meurt à Prague le 26 juin 1757 des suites de ses blessures.

Le 12 mai 1757 Carl Heinrich von Wedel est nommé commandant de régiment.

Les Prussiens assiègent désormais Prague.

Au printemps de 1757, Joseph-Frédéric de Saxe-Hildburghausen est nommé commandant en chef de l'armée autrichienne.


Bataille de Kolin Bataille de Kolin - Infanterie prussienne

Bataille de Kolin

Le maréchal autrichien Leopold Joseph von Daun est arrivé trop tard pour participer à la bataille de Prague mais il a, en plus de son armée, rassemblé 16 000 hommes rescapés de la défaite autrichienne

Il avance prudemment pour délivrer Prague du siège

Frédéric II de Prusse prend 32 000 hommes avec lui pour l'intercepter.

Sachant que les Prussiens n'ont pas assez d'hommes pour assiéger Prague et tenir son armée éloignée de la ville, Leopold Joseph von Daun prend des positions défensives sur des collines près de Kolin à environ 50 kilomètres à l'est de Prague.

Frédéric II de Prusse est alors forcé d'attaquer les Autrichiens le 18 juin 1757.

Son plan est d'envelopper l'aile droite autrichienne avec le plus gros de son armée et il laisse juste assez de troupes le long des autres lignes ennemies pour cacher la concentration de son armée sur sa gauche.

L'infanterie croate des Autrichiens harcèle continuellement l'infanterie prussienne et provoque son attaque prématurée.

Les Prussiens attaquent les positions autrichiennes frontalement au lieu de les contourner.

Les prussiens se lancent maladroitement dans une série d'attaques non coordonnées et la cavalerie saxonne du général Nastiz décime l'infanterie prussienne.

Dans l'après-midi, après 5 heures de combat, les Autrichiens repoussent définitivement les Prussiens et lancent la contre-attaque.

Johann Pierre de Beaulieu est blessé lors de cette bataille.

Les cuirassiers prussiens de Friedrich Wilhelm von Seydlitz se lancent alors dans une série de charges pour couvrir la retraite de leur armée, évitant que la défaite ne se transforme en déroute.

Frédéric Henri Louis de Prusse dirige la retraite avec le feld-maréchal Keith.

Cette première défaite prussienne force Frédéric II de Prusse à lever le siège de Prague et à se retirer sur Litomerice

Les Autrichiens, désormais renforcés par les 48 000 hommes qui se trouvaient dans Prague, le poursuivent et surprennent les forces d'Auguste Guillaume de Prusse qui s'étaient repliées sur Zittau, leur infligeant un sévère échec

Frédéric II de Prusse est alors forcé d'abandonner la Bohême.

Le régiment wallon qui était du côté des vainqueurs, avait comme devise " Qui s'y frotte, s'y pique " Leur étendard représentait une feuille de houx.

Friedrich August von Finck est nommé colonel.


Ordre de bataille à Hastenbeck William Augustus de Grande-Bretagne - Portrait par Joshua Reynolds - 1758

Bataille de Hastenbeck

En juin 1757, pendant la guerre de Sept Ans, Claude Constant Esprit Jouvenel de Harville des Ursins est dans l'Armée du Rhin et participe à la prise de l'électorat de Hanovre.

William Augustus de Grande-Bretagne est chargé de défendre Hanovre.

L'armée de Hanovre (pour 60 %) et de Hesse-Cassel (25 %) et quelques troupes de Brunswick forment l'armée hanovrienne d'observation d'environ 40 000 hommes.

La Prusse étant occupée ailleurs, seuls 6 régiments d'une garnison participent à cette campagne.

William Augustus de Grande-Bretagne concentre d'abord son armée à Bielefeld, puis fait retraite à Brackwede avant de traverser la Weser au sud de Minden.

L'idée est d'utiliser la rivière comme ligne de défense mais en été elle est facilement passable à gué.

Pendant la nuit du 7 juillet 1757 un fort détachement français traverse la Weser près de la ville de Beverungen.

Elle va vers le nord et établit une tête de pont à Höxter permettant au reste de l'armée de passer.

William Augustus de Grande-Bretagne n'a d'autre choix que de déployer ses forces au sud de Hamelin et engager l'armée de Louis Charles César Le Tellier sans pouvoir compter sur l'appui de Frédéric II de Prusse

Les 2 armées se rencontrent finalement au matin du 25 juillet 1757 près du village d'Hastenbeck près de Hamelin.

Augustin-Joseph de Mailly se trouve à cette bataille.

Claude-Louis-François de Régnier se distingue lors de cette bataille.

Louis François Joseph de Bourbon-Conti, Marie-François-Henri de Franquetot et Louis-Marie Fouquet de Belle-Isle participent à cette bataille.

François de Chevert, commandant l'aile droite française, est chargé d'engager les troupes hanovriennes mais ne parvient pas à les repousser.

Louis Charles César Le Tellier décide alors de repousser la bataille au lendemain car l'aile gauche française, sous le commandement de Victor-François de Broglie est encore en train de traverser la Weser près d'Hamelin.

Yves Marie Desmarets est connu par ses démêlés avec Louis Charles César Le Tellier, à propos de cette bataille.

Le 26 juillet 1757, les Hanovriens tiennent une ligne de Hamelin jusqu'au village de Voremberg, avec leur centre au nord d'Hastenbeck et leur gauche sur l'Obensburg, une colline que William Augustus de Grande-Bretagne considère comme infranchissable et ne défend que faiblement en y déployant 3 compagnies.

À 9h du matin, François de Chevert, à la tête de 4 brigades, se lance à l'assaut de l'Obensburg et submerge rapidement ses adversaires.

William Augustus de Grande-Bretagne, voyant sa position menacée par l'arrière, fait donner :

Quand les Français donnent l'assaut sur les batteries de canons, celles-ci repoussent plusieurs attaques mais finissent par être prises faute de défenseurs.

Dans le même temps, les Hanovriens arrivent sur l'Obensburg et l'occupent à nouveau mais William Augustus de Grande-Bretagne a alors déjà commencé à battre en retraite et ils ne peuvent tenir bien longtemps leur position désormais isolée.

Cette victoire de l'armée française commandée par Louis Charles César Le Tellier débouche sur la convention de Klosterzeven et l'occupation de Hanovre.

Philippe Henri de Ségur participe à cette bataille.


Bataille de Rossbach Friedrich Wilhelm von Seydlitz

Bataille de Rossbach

Mort de Jacques Pelet de Beaufranchet

L'armée franco-autrichienne est devenue un danger immédiat pour Frédéric II de Prusse après sa marche sur le Thuringe.

Charles de Rohan-Soubise et Joseph-Frédéric de Saxe-Hildburghausen manœuvrent les jours précédents afin d'éviter l'affrontement avec Frédéric II de Prusse.

Le matin du 5 novembre 1757, le camp de Frédéric II de Prusse se trouve entre Rossbach sur sa gauche et Bedra sur sa droite.

Le village de Rossbach se trouve dans la commune de Braunsbedra, dans le Land de Saxe-Anhalt, en Allemagne.

Les franco-autrichiens se trouvent en face entre Branderoda sur leur droite et Mücheln sur leur gauche.

Les franco-autrichiens avec environ 42 000 hommes disposent d'une supériorité numérique de 2 contre 1.

Leurs postes avancés dépassent toutes les parties du camp de Frédéric II de Prusse.

Joseph-Frédéric de Saxe-Hildburghausen est déterminé à prendre l'offensive.

Charles de Rohan-Soubise n'ose pas prendre le risque d'un affrontement et a probablement l'intention d'engager la bataille le plus tard possible avec l'idée de gagner quelques avantages par une action partielle.

Le plan des franco-autrichiens nécessite :

Ils pensent ainsi couper les forces de Frédéric II de Prusse des villes sur la Saale.

Les franco-autrichiens s'inquiètent du risque d'intervention des Prussiens sur leur flanc.

Frédéric II de Prusse passe la matinée à observer l'ennemi depuis le toit d'une maison de Rossbach.

Les premiers mouvements convainquent Frédéric II de Prusse que les Alliés déplacent leurs vivres du sud vers le nord. À midi il part déjeuner laissant le capitaine von Gaudi au poste d'observation.

L'officier a une toute autre interprétation des intentions des Alliés parce que les colonnes, que l'on peut observer de temps à autre au travers des ondulations du terrain, semblent tourner vers l'est en direction de Zeuchfeld. Frédéric II de Prusse s'aperçoit à son tour que la cavalerie et l'infanterie ennemies se sont rapprochées de Pettstädt, il réalise les intentions réelles de ses ennemis.

Frédéric II de Prusse saisit sans hésitation l'occasion.

L'armée prussienne quitte ses quartiers et se déplace en laissant un petit contingent de troupes pour s'opposer à l'avant-garde française, le flanc protégé par la colline Schortau.

Une 1/2 heure plus tard, Frédéric II de Prusse donne l'ordre d'attaquer l'ennemi.

Les Alliés en marche se partagent en grandes colonnes:

entre la première et la deuxième colonne se trouve l'artillerie.

L'aile droite de cavalerie est en tête alors que l'aile gauche de cavalerie se trouve à la queue des deux colonnes principales.

Au début, ils observent les consignes de distances, mais après Zeuchfeld, une certaine confusion s'installe.

Une partie de l'infanterie appartenant à la réserve s'insère entre les deux colonnes principales entravant les mouvements de l'artillerie.

Une petite troupe est lancée vers Rossbach.

Les Alliés constatent que les Prussiens se déplacent vers l'est, ils pensent que ces derniers sont sur le point de se retirer pour éviter d'être attaqués sur le flanc et sur l'arrière.

Les généraux Alliés ordonnent donc d'accélérer la marche, envoyant la première ligne et la cavalerie de l'aile droite vers Reichardtswerben. Ils font appel à une partie de la cavalerie de l'aile gauche afin de participer à l'opération. Cela se révèle une erreur fatale.

Charles de Rohan-Soubise et Joseph-Frédéric de Saxe-Hildburghausen ne comprennent pas que la manœuvre de Frédéric II de Prusse a pour but une attaque avant qu'ils prennent position.

Les franco-autrichien ont pris plus de 3 heures pour démonter leur campement et il leur paraît impossible que les troupes de Frédéric II de Prusse aient pu en faire autant en 6 fois moins de temps.

Les Prussiens ne se déploient pas en ordre de bataille face à Rossbach et Nahlendorf. Frédéric II de Prusse n'a pas l'intention de se placer parallèlement à l'ennemi ni de se retirer.

Comme son armée peut se déplacer 2 fois plus rapidement que ses adversaires, il a l'intention de faire un détour, caché par les collines de Janus et Pölzen, et fondre sur eux par surprise par l'est.

Le prussien Friedrich Wilhelm von Seydlitz avec tous les escadrons disponibles, se hâte à l'est de Rossbach, derrière la colline de Janus vers celle de Pölzen

Le colonel von Moller, avec 18 canons lourds, entre en action sur la colline de Janus à 3h15 contre les colonnes de la cavalerie alliée qui avancent vers lui, et l'infanterie prussienne suit aussi rapidement que possible.

La cavalerie alliée qui se trouve au nord de Reichardtswerben et bien en avance sur l'infanterie, est sous le feu de l'artillerie de Moller et subit de grosses pertes.

Comme il est habituel d'employer des armes lourdes pour protéger une retraite, les Alliés se contentent de ne mettre que quelques batteries en action.

Ils sont surpris lorsque les 38 escadrons de Friedrich Wilhelm von Seydlitz se jettent, à une vitesse incroyable, à la tête et sur le flanc droit de leurs colonnes depuis la colline de Polzen. Le résultat reste incertain pendant un court moment.

Friedrich Wilhelm von Seydlitz lance son dernier escadron, et combat lui-même comme un simple soldat, il reçoit une grave blessure.

La mêlée se déplace rapidement vers le sud, au-delà de l'infanterie alliée, et finalement Friedrich Wilhelm von Seydlitz réaligne ses cavaliers dans un terrain creux près de Tagewerhen, prêts pour une prochaine attaque.

Ce premier épisode ne dure qu'une 1/2 heure, et pendant ce temps l'infanterie prussienne, répartie sur la gauche, descend de la colline de Janus afin d'affronter l'infanterie alliée, en pleine confusion et découragée.

Une grande partie de la cavalerie alliée a été réduite en morceaux et bon nombre de cavaliers piétinent les hommes en tentant de fuir.

L'infanterie alliée, comme avait tenté la cavalerie, essaie de déployer certains régiments à la tête de la colonne.

Les Français en particulier forment une ou deux colonnes et attaquent à la baïonnette.

Mais les canons de Moller, qui avaient avancé avec l'infanterie prussienne perforent les lignes d'attaque. Quand les Français arrivent à une distance efficace, l'attaque est anéantie par les rapides et méthodiques salves des Prussiens.

Pendant ce temps les Alliés tentent en vain de former une ligne de bataille. Les deux principales colonnes sont proches l'une de l'autre au cours de leur marche vers Pettstädt. La réserve qui est enchevêtrée entre les deux colonnes principales réussit à s'extraire seulement par morceaux, s'efforçant de se regrouper et l'artillerie de réserve essaie sans succès de faire de même.

L'infanterie prussienne encore échelonnée sur la gauche et qui a déjà repoussé les Français intervient rapidement contre cette masse désordonnée.

Quelques salves contre la tête et le flanc gauche de la colonne suffit à créer d'autres désordres, et puis depuis Tagewerben, les escadrons regroupés par Friedrich Wilhelm von Seydlitz chargent de manière inattendue l'ennemi. L'infanterie alliée rompt les rangs et s'enfuit.

Charles de Rohan-Soubise et Joseph-Frédéric de Saxe-Hildburghausen, tous deux blessés, réussissent à conserver un ou deux régiments compacts, mais le reste des troupes est dispersé dans la campagne.

La bataille a duré moins d'une heure et demie et le dernier sursaut de l'infanterie moins de 15 minutes.

Seulement 7 bataillons prussiens ont été engagés contre l'ennemi.

Friedrich Wilhelm von Seydlitz et Frédéric Henri Louis de Prusse, les commandants de la cavalerie et de l'infanterie ont été tous deux blessés.

Le total des pertes de l'armée prussienne se monte à 550 hommes contre environ 8 000 soldats hors de combat dont 5 000 prisonniers pour les Alliés.

Nicolas de Luckner montre une grande valeur lors de cette bataille.

Charles Eugène Gabriel de La Croix se distingue lors de cette bataille où il reçoit 2 blessures.

Carl Heinrich von Wedel est présent lors de cette bataille de Rossbach.

Jacques Pelet de Beaufranchet meurt lors de cette bataille.

Augustin-Joseph de Mailly est blessé à la tête d'un coup de sabre et est fait prisonnier.

Victor-François de Broglie participe à cette a bataille. Il garde ses troupes réunies et peut se retirer à Hanovre.

Augustin-Joseph de Mailly est l'ami de Frédéric II de Prusse.

Les conséquences de la bataille peuvent être qualifiées de modestes, l'adversaire principal de la Prusse reste l'Autriche et son énergique impératrice Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg.

Frédéric II de Prusse, après la bataille qu'il définit comme une promenade, est vénéré comme une idole en Angleterre et en Amérique du Nord, des rues et des auberges reçoivent son nom.

À Paris, ont lieu d'enthousiastes démonstrations de sympathie de la part de l'opposition constituée d'intellectuels autour de François-Marie Arouet de Voltaire et d'autres, parmi lesquels des représentants de l'aristocratie française, s'expriment en faveur du monarque prussien.

Blessé par cette défaite, Joseph-Frédéric de Saxe-Hildburghausen renonce à toutes affaires militaires.



Bataille de Leuthen

La bataille de Leuthen, également appelée bataille de Lissa, est une bataille de la guerre de Sept Ans qui a lieu le 5 décembre 1757 près de Leuthen en Silésie.

Frédéric II de Prusse y écrase l'armée impériale du Saint-Empire.


Gottlob Curt Heinrich von Tottleben

Bataille de Zorndorf

Gottlob Curt Heinrich von Tottleben s'illustre à la bataille de Zorndorf en 1758.



Bataille de Krefeld

Mort de Louis-Marie Fouquet de Belle-Isle

Louis de Bourbon-Condé commande l'armée du Rhin en 1758.

Chargé du commandement de l'armée de Bohême, Louis de Bourbon-Condé est vaincu à la bataille de Krefeld ou Crefeld le 23 juin 1758.

Louis de Bourbon-Condé est l'ami de Jeanne-Antoinette Poisson, dont il porte la cocarde en montant au feu.

Louis François Joseph de Bourbon-Conti participe à cette bataille en qualité de Maréchal de camp.

Philippe Henri de Ségur participe à cette bataille.

Claude-Louis-François de Régnier se distingua lors de cette bataille.

Marie-François-Henri de Franquetot participe à cette bataille.

Louis-Marie Fouquet de Belle-Isle commande le Régiment Royal-Carabiniers lors de cette bataille.

Il charge bravement et inutilement l'ennemi et est mortellement blessé.

Louis-Marie Fouquet de Belle-Isle meurt à Nuys peu après.

Il ne reste plus alors aucun héritier à Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle.

L'oraison funèbre de Louis-Marie Fouquet de Belle-Isle est solennellement prononcée à la cathédrale de Metz, le 9 août 1758.

Hommage posthume de la place forte de Metz, la Lunette de la cheneau sera baptisée en son honneur fort Gisors.

Louis Georges Érasme de Contades est nommé commandant en chef à la place Louis de Bourbon-Condé.


Combat de Sondershausen

Combat de Sondershausen

En 1758, Charles de Rohan-Soubise reçoit le commandement d'une armée avec laquelle il espère effacer l'affront de la bataille de Rossbach.

Suite a la bataille de Krefeld, Charles de Rohan-Soubise reçoit pour instruction de reconquérir la Hesse-Cassel.

Charles de Rohan-Soubise détache de ses 20 000 hommes un corps d'armée sous les ordres de Victor-François de Broglie avec pour mission de pourchasser les Hessois et de les contraindre à livrer bataille.

Les troupes françaises comportent 5 600 fantassins et 1 200 cavaliers appuyés par 28 canons.

Anne Léon II de Montmorency-Fosseux et Anne Emmanuel François Georges de Crussol d'Uzès participent au combat de Sundershausen.

Les troupes hessoises commandées par Johann Casimir von Isenburg-Birstein sont majoritairement composées de conscrits.

Les troupes hessoises comportent 4 000 hommes et 1 250 cavaliers appuyés par 10 canons.

Johann Casimir von Isenburg-Birstein décide de se retrancher derrière l'Eder prés de Fritzlar.

Le 22 juillet 1758 Johann Casimir von Isenburg-Birstein se retranche au-delà de la Fulda vers Cassel.

Le 23 juillet 1758 Victor-François de Broglie se porte à l'attaque du village de Sandershausen, près de Cassel, où les Hessois ont installé leur campement.

Vers 11 heures l'infanterie de Victor-François de Broglie franchit la Fulda suivie par la cavalerie.

Les avant-postes Hessois sont bousculés rapidement mais les français sont stoppés par le tir de 2 bouches à feu ennemies couvrant leur infanterie.

Victor-François de Broglie déploie à son tour de l'artillerie pour procéder à un tir de contre-batterie mais l'adversaire bat en retraite vers ses positions de Sondershausen.

Au son du canon les Hessois sortent de leur camp et se déploient le long de la route menant vers Hannoversch Münden :

L'artillerie est répartie sur la ligne de bataille.

Victor-François de Broglie forme son armée en 3 colonnes d'assaut, celle de droite appuyée à elle seule par 10 canons, la cavalerie couvrant les arrières.

Toute l'armée se met en marche vers 16 heures.

La colonne de droite bute sur la ferme d'Ellenbach obligeant de Victor-François de Broglie à procéder à un puissant tir d'artillerie sur celle-ci avant de faire donner ses grenadiers.

Johann Casimir von Isenburg-Birstein contre-attaque avec sa cavalerie, obligeant les Français à faire de même.

Une mêlée de cavaliers s'ensuit au cours de laquelle les Hessois sont d'abord rejetés puis les Français lorsqu'ils tentent d'exploiter leur succès.

La bataille devient confuse et seule une charge à la baïonnette de l'infanterie royale finit par submerger les Hessois sur leur gauche, emportant la décision vers 18 heures 30.

Couverts par leur cavalerie et notamment les Chasseurs qui verrouillent la vallée d'Ellenbach, les Hessois battent en retraite.

Victor-François de Broglie, constatant l'épuisement de ses troupes, s'abstient de les poursuivre.

Les pertes françaises sont de 600 morts et 1400 blessés.

Les pertes hessoises sont de 1 500 tués, blessés et prisonniers ainsi que 7 pièces d'artillerie perdues.

Les Français occupent Marbourg et Cassel et restent provisoirement maîtres de la Hesse.


Bataille de Saint-Cast

Bataille de Saint-Cast

En juin 1758, les Britanniques tentent un débarquement.

Cette opération a pour but d'opérer une diversion sur le littoral pour compenser la pression des armées françaises dans les secteurs continentaux.

Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu est accusé de lenteur dans la préparation des troupes.

Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu à la tête des soldats du roi Louis XV et des volontaires bretons, défend victorieusement Saint-Malo.

Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu bat les Anglais lors de la bataille de Saint-Cast et les remettent à la mer.

Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu ne tarde pas à se rendre très impopulaire dans un pays d'état qui jouit de nombreux privilèges ou " libertés ".

Il s'oppose aux états provinciaux pour leur imposer les impositions royales en 1758



Bataille de Tornow

Bataille de Fehrbellin

Lors de la guerre de Sept Ans, 6 000 soldats prussiens, conduit par le général Carl Heinrich von Wedel, sont chargés de protéger Berlin.

Le 26 septembre 1758, lors de la bataille de Tarnow ou Tornow au Mecklembourg, la cavalerie de Carl Heinrich von Wedel attaque une petite troupe suédoise de 600 hommes.

Les Suédois se battent bravement et résistent à 6 assauts successifs.

La cavalerie suédoise est quasiment anéantie et l'infanterie bat en retraite.

Les Prussiens et les Suédois s'affrontent encore le 28 septembre 1758 à la bataille de Fehrbellin.



Bataille de Lutzelberg

La bataille de Lutzelberg ou de Lutterberg (actuellement Staufenberg en Allemagne) est un épisode de la guerre de Sept Ans qui a lieu le 10 octobre 1758.

Les Hessois et les Hanovriens tentent de couper les approvisionnements des Français

Les forces françaises comportent 42 000 hommes.

Anne Léon II de Montmorency-Fosseux et Anne Emmanuel François Georges de Crussol d'Uzès participent à cette bataille.

Les forces hessoises et hanovriennes comportent 14 000 hommes.

Charles de Rohan-Soubise attaque d'abord au centre mais il est refoulé.

Charles de Rohan-Soubise lance une offensive sur le flanc et, après un furieux corps-à-corps, parvient à refouler ses ennemis.

Le mérite de la victoire revient plus particulièrement à François de Chevert.

Charles de Rohan-Soubise ne peut exploiter davantage la victoire.

La saison est déjà bien avancée et Charles de Rohan-Soubise prend ses quartiers d'hiver à Francfort-sur-le-Main.

François de Chevert est récompensé par le roi de Pologne qui lui décerne l'ordre de l'Aigle blanc.

Les forces françaises perdent 600 morts ou blessés.

Les forces hessoises et hanovriennes perdent 3 000 à 4 000 morts ou blessés et comptent 800 prisonniers.



Levée du siège de Madras

Le siège est levé en février 1759.

Les Britanniques ont tiré 26 554 obus et 200 000 cartouches lors de cette bataille.

Le revers des Français a impact décisif sur la bataille de Wandiwash.


Bataille de Bergen

Bataille de Bergen

Louis Georges Érasme de Contades prend la direction des opérations au début de 1759.

Le généralissime français doit s'emparer des places-fortes de Lippstadt et Münster en Westphalie.

Les troupes hanovriennes commandées par Ferdinand de Brunswick-Lunebourg comportent 35 000 hommes et barrent la route à l'armée française.

L'armée française, commandée par Victor-François de Broglie sous les ordres de Louis Georges Érasme de Contades, est forte de 28 000 hommes.

Les troupes hanovriennes sont défaites à la bataille de Bergen le 13 avril 1759.

Les Français comptent 500 morts et 1 300 blessés.

Les troupes hanovriennes ont 415 morts, 1 770 blessés et 188 disparus


Bataille de Minden - Version en couleur d'une gravure de 1785 - Les monts des Wiehengebirge sont visibles à l'arrière-plan Plan de la bataille de Minden - vers 6h30 du matin

Bataille de Minden

Les Français, amenant de nouveaux renforts, dépassent Korbach et Cassel.

Venus du sud, ils font traverser la Diemel à leurs régiments en plusieurs fois et atteignirent ainsi sans encombres Bielefeld et Herford.

Ferdinand de Brunswick-Lunebourg se replie sur Osnabrück.

Le 8 juillet 1759, Victor-François de Broglie réussit un coup de main sur la place de Minden en Rhénanie-Westphalie.

Louis Georges Érasme de Contades le rejoint avec le gros de l'armée à longues journées et fait camper les troupes au sud-ouest de la ville, dans une plaine entourée de marécages et les monts des Wiehengebirge : cette position était pratiquement inexpugnable.

Ferdinand de Brunswick-Lunebourg, prend position au nord-ouest de Minden, pour attirer les Français hors de leurs positions et les provoquer à une bataille rangée.

Melchior-Cérice François de Vogüé prend part à cette bataille où il est blessé.

Marie-François-Henri de Franquetot participe à cette bataille.

Claude Constant Esprit Jouvenel de Harville des Ursins participe à cette bataille.

Claude-Louis-François de Régnier se distingue à cette Bataille.



Bataille de Kay

Bataille de Kunersdorf

Pendant la guerre de Sept Ans, la bataille de Kay ou de Paltzig a lieu le 23 juillet 1759 à Kije dans le Voïvodie de Lubusz.

L'armée prussienne forte de 28 000 hommes, commandée par Carl Heinrich von Wedel, est battue par l'armée russe du général Piotr Saltykov, bien supérieure en nombre.

Les Prussiens perdent 8 300 hommes alors que les Russes en perdent moins de 5 000.

Après la bataille, Frédéric II décide d'engager les Russes dans une bataille décisive, pour les empêcher de se joindre à l'armée autrichienne.

Il est cependant vaincu à la bataille de Kunersdorf, par les armées combinées de Russie et d'Autriche.


La Bataille de Kunersdof - par Alexander Kotzebue - 1848

Bataille de Kunersdorf

Dans le cadre de la guerre de Sept ans, pendant l'été 1759, les armées de russes et autrichiennes se rejoignirent près de Francort-sur-Oder dans la province de Brandenbourg.

Cette armée comporte un total de 62 400 soldats, 16 600 cavaliers et 211 canons : 59 800 russes et 19 200 autrichiens. Elle est commandée par le maréchal Piotr Saltykov.

L'armée de Frédéric II de Prusse compte 49 900 hommes : 36 900 soldats, 13 000 cavaliers et 160 canons.

L'armée prussienne attaque l'armée alliée à Kunersdorf le 12 août 1759.

Un mouvement tournant des Prussiens échoue et leur attaque n'atteint que la plus petite partie des lignes adverses.

Frédéric Henri Louis de Prusse exhorte alors Frédéric II de Prusse à rompre le combat

Le roi, qui a déjà envoyé à Berlin la nouvelle de la victoire, le presse d'attaquer.

Les russes, après 6 heures de combat, restent maîtres du terrain.

Au cours de cette bataille Frédéric II de Prusse n'échappe à la capture que grâce au capitaine de cavalerie et commandant d'escadron Joachim Bernhard von Prittwitz.

L'armée prussienne est pratiquement anéantie et laisse le royaume sans défense.

C'est la pire défaite qu'ait connue Frédéric II de Prusse.

Les pertes sont lourdes des deux côtés :

Friedrich August von Finck commande un corps et se distingue malgré la défaite, assumant le commandement après le départ de Frédéric II de Prusse.

La victoire des Russes et des Autrichiens leurs ouvre la route de Berlin, mais leur désaccord les empêche d'exploiter stratégiquement leur victoire.

Ils sont obligés d'abandonner la ville quelques jours plus tard.

La Russie montre aux grandes puissances, que le corps des officiers et des soldats russes, forment maintenant une armée disciplinée, bien armée et aguerrie.

Cependant, Frédéric II de Prusse peut maintenir la jonction à l'Ouest avec les Britanniques contre les troupes françaises.

Dans une lettre du 1er septembre 1759 à Frédéric Henri Louis de Prusse, son frère, Frédéric II de Prusse s'étonne que contre toute attente les troupes de l'alliance soient reparties.

Frédéric II de Prusse n'en était pas moins dans une situation critique.



Bataille de Korblitz

Bataille de Hoyerswerda

Frédéric Henri Louis de Prusse est chargé d'organiser la déroute, et désormais Frédéric II de Prusse se fie à lui pour commander l'armée prussienne sur le front de l'est.

Bien lui en prend, car Frédéric Henri Louis de Prusse ne perdra plus jamais de bataille.

Le 21 septembre 1759, Friedrich August von Finck se trouve au côté du général Wunsch dans la bataille de Korbitz, durant laquelle les Autrichiens et les contingents des États de l'Empire sont sévèrement bousculés.

Pour cette action, Friedrich August von Finck se voit décerner par Frédéric II de Prusse l'ordre de l'Aigle noir.

La bataille de Hoyerswerda est une bataille mineure qui oppose le 25 septembre 1759 l'armée prussienne commandée par Frédéric Henri Louis de Prusse et un corps autrichien commandé par le général Wehla.

Ces petites victoires prussiennes redonnent un peu de confiance à Frédéric II de Prusse.



Bataille de Pretzsch

Frédéric Henri Louis de Prusse vainc un corps autrichien à Pretzsch sur l'Elbe le 29 octobre 1759.



Bataille de Maxen

Pendant la guerre de Sept Ans, l'armée prussienne forte de 14 000 hommes commandés par le général Friedrich August von Finck, un des généraux de Frédéric II de Prusse les plus capables, est envoyée à l'arrière des troupes autrichiennes, afin de couper les lignes de communication avec la Bohême.

Mais Leopold Joseph von Daun profite de l'isolement de Friedrich August von Finck, et l'encercle totalement avec des forces bien supérieures en nombre.

Le 20 novembre 1759, l'attaque autrichienne est lancée, obligeant Friedrich August von Finck à battre en retraite sur Maxen en Saxehh

Friedrich August von Finck se rend le 21 novembre 1759 avec son armée tout entière.

Leopold Joseph von Daun n'exploite pas cette écrasante victoire.

Cette bataille met un terme à la carrière de Friedrich August von Finck.



Bataille de Bergen

Noël Jourda de Vaux quitte la Corse en janvier 1760.

Noël Jourda de Vaux rejoint en Allemagne, l'armée de Victor-François de Broglie le 1er avril 1760.

Noël Jourda de Vaux assiste à la bataille de Bergen le 13 avril 1760.

Melchior-Cérice François de Vogüé prend part à cette bataille.

Noël Jourda de Vaux assiste l'attaque du camp du général Wargenheim, le 19 septembre 1760.

Noël Jourda de Vaux défend la plaine de Gottingen de 1760 jusqu'en 1761



Bataille de Warburg

Louis Nicolas Victor de Félix d'Ollières commande l'armée française en Westphalie mais subit une sévère défaite à la bataille de Warburg le 31 juillet 1760.


Camp de l'Armée du Roi à Corbach et celui des ennemis à Saxenhausen

Bataille de Korbach

La ville de Corbach est située sur les hauteurs de Corbach, qui s'élèvent à quelque 400 mètres au-dessus de la plaine et s'étendent à environ 2 kilomètres à l'est de la ville dans le bois de Berndorf.

La ville elle-même est le carrefour de plusieurs routes.

De nombreuses et importantes forces des 2 camps se concentrent dans la région.

Le gros des troupes françaises, aux ordres de Victor-François de Broglie, sont à Frankenberg, à environ 30 kilomètres au sud.

La force principale des armées coalisées de Brunswick, de Hesse-Cassel, de la Principauté de Brunswick-Wolfenbüttel et du royaume de Grande-Bretagne, commandée par Ferdinand de Brunswick-Lunebourg, est à Sachsenhausen 10 kilomètres à l'est.

Le 4 juillet 1760, Victor-François de Broglie ordonne à Claude-Louis-Robert de Saint-Germain, stationné à Dortmund avec l'armée du Bas-Rhin, de marcher vers Corbach pour faire sa jonction avec l'armée principale française.

Le 8 juillet 1760, informé des manœuvres de Victor-François de Broglie, Ferdinand de Brunswick-Lunebourg détache le Prince Héréditaire de Brunswick avec l'avant-garde, une force mixte composée principalement de Britanniques, Hanovriens et d'Hessois, avec l'intention d'occuper les hauteurs de Corbach et empêcher la jonction des deux armées françaises.

Plus tard, Ferdinand de Brunswick-Lunebourg les suit avec le reste de l'armée, laissant le commandement à Lord Granby à Sachsenhausen.

Corbach est pris le 9 juillet 1760 par Nicolas de Luckner, le commandant de la cavalerie légère hanovrienne.

Le même jour, le général Clausen marche sur Corbach afin d'observer les mouvements des Alliés et y trouve le corps de Nicolas de Luckner.

Victor-François de Broglie ordonne de le déloger et envoie le comte de Rooth avec une brigade d'infanterie et le marquis de Poyanne avec les carabiniers du Comte de Provence pour soutenir Clausen.

Cependant, les Français ne peuvent préparer une attaque avant la tombée de la nuit.

Victor-François de Broglie ordonne à Claude-Louis-Robert de Saint-Germain d'accélérer sa marche.

La brigade Clausen prend position au bois gauche de Corbach et Victor-François de Broglie arrive lui-même à la tête de 6 brigades.

Le Prince Héréditaire, réuni au corps de Kielmansegg, arrive sur les hauteurs de Corbach vers 9 heures du matin, tandis que l'armée principale était encore au défilé de Sachsenhausen, à 8 kilomètres en arrière.

Croyant qu'il faisait face seulement au corps de Claude-Louis-Robert de Saint-Germain, il résout d'attaquer immédiatement sans attendre le gros de l'armée.

Claude-Louis-Robert de Saint-Germain déploie 4 bataillons d'infanterie dans la ville.

Le reste de son corps, infanterie, cavalerie et artillerie, est déployé sur les hauteurs de Corbach s'étendant à l'est et au nord jusqu'au bois de Berndorf où il a déployé quelques troupes légères.

Le 10 juillet 1760, la bataille commence à 9 heures avec des escarmouches entre la cavalerie légère des 2 camps.

Le Prince Héréditaire déploie son corps en ligne de bataille et attaque immédiatement.

Toutefois, le déploiement des Français l'aurait obligé à laisser sa gauche exposée à l'arrivée des renforts français envoyés depuis Frankenberg.

Une très violente canonnade et un feu intense d'infanterie durent toute la journée.

La lutte devient particulièrement intense au centre du front sur la colline entre Corbach et le bois de Berndorf, mais les Français maintiennent fermement leur position.

Pendant ce temps ils sont renforcés par les brigades Royal-Suédois et Castella.

Les brigades Navarre et du Roi qui se déploient sur l'aile droite, avec Auvergne et Orléans en réserve.

Une batterie de 24 canons s'établit vis-à-vis de la batterie alliée.

Après ces dispositions, les Français prennent l'offensive.

La brigade Navarre se distingue par la capture d'une batterie alliée à la baïonnette.

Selon un rapport officiel de Lord Granby au maréchal Ligonier, l'arrivée des troupes françaises sur l'arrière-garde alliée convainc le Prince de la nécessité d'une retraite.

La retraite alliée commence vers 15 heures dans le désordre.

Beaucoup de confusion règne dans l'infanterie et la cavalerie allemande.

Les Français redoublent leurs tirs d'artillerie et chargent avec l'ensemble de leur cavalerie.

Le Prince Héréditaire est obligé de charger à la tête de 2 régiments de dragons britanniques : 1st King's Dragoon Guards et 2d Queen's Dragoon Guards, pour couvrir la retraite, sans pour autant pouvoir empêcher la perte de l'artillerie du flanc droit avec 18 pièces de canon.

Les Alliés perdent :

Le Prince Héréditaire est légèrement blessé à l'épaule.

Les Français perdent environ 750 hommes.

Les régiments Royal-Suédois et du Roi souffrent plus qu'aucun autre.

François-Louis-Antoine de Bourbon Busset participe à cette bataille.

Jacques Gabriel Louis Le Clerc de Juigné, brigadier, participe aux combats à la tête du régiment de Champagne.

Louis-Philippe de Durfort, colonel du régiment de Chartres, participe à cette bataille

Louis-Henri-Gabriel de Conflans d'Armentières, mestre de camp au régiment d'Orléans cavalerie sous les ordres de son père Louis de Conflans d'Armentières, participe à cette bataille

Alexandre Séraphin Joseph Magnus, comte de Sparre, colonel au régiment d'Anhalt, participe à cette bataille

François-Henri de Franquetot participe à cette bataille.

Anne Léon II de Montmorency-Fosseux participe à cette bataille.


François Gaston de Lévis encourageant ses troupes à la bataille de Sainte-Foy

Bataille de Sainte-Foy

Capitulation de Montréal

En 1760, François Gaston de Lévis marche sur Québec avec l'armée française et remporte la bataille de Sainte-Foy, près de Québec.

François Gaston de Lévis assiège la ville mais ne peut la reprendre, l'arrivée de renforts britanniques rendant toute tentative en ce sens illusoire.

François Gaston de Lévis se retranche sur l'Île Sainte-Hélène, près de Montréal, et brûle les drapeaux français lors de la capitulation de 1760.



Bataille de Kavelpass

Gebhard Leberecht von Blücher Prisonnier

Gebhard Leberecht von Blücher est cornette d'un régiment de hussards suédois pendant la guerre de Sept Ans.

Après la bataille de Kavelpass, Gebhard Leberecht von Blücher est fait prisonnier par les Prussiens en août 1760 au manoir de Galenbeck.

Gebhard Leberecht von Blücher est incorporé de force, dans les troupes de Frédéric II de Prusse.

Devenu capitaine, Gebhard Leberecht von Blücher se fait remarquer par son courage et donne sa démission à l'occasion d'un passe-droit.

Frédéric II de Prusse signe cette démission en ces termes :

Le capitaine de Blücher est autorisé à quitter son poste, et il peut aller au diable si cela lui convient (en allemand : der Rittmeister von Blücher kann sich zum Teufel scheren).


Bataille de Kloster Kampen - En bleu les mouvements français Mort du chevalier d'Assas

Bataille de Kloster Kampen

Mort de Louis d'Assas

Pendant la guerre de Sept Ans, au cours de l'automne 1760, Ferdinand de Brunswick-Lunebourg, commandant de l'armée alliée, menace Hanovre occupée par les Français.

Pour créer une diversion, Ferdinand de Brunswick-Lunebourg attire 20 000 soldats français plus à l'ouest.

Le commandement français se prépare à défendre la ville de Wesel, sur la rive orientale du Rhin, et décide de brûler les ponts à proximité de l'embouchure de la Lippe.

Le 4 octobre 1760, le régiment d'Auvergne quitte Weildungen, où il était cantonné, pour se rapprocher du Rhin.

Le régiment d'Auvergne arrive le 13 octobre 1760 à Neuss.

Le régiment d'Auvergne entre le 13 octobre 1760 dans le camp de Moers, non loin de la route qui va à l'abbaye de Camp ou Kloster Kamp.

Charles Eugène Gabriel de La Croix vient renforcer la garnison locale.

Ferdinand de Brunswick-Lunebourg entame alors le siège de Wesel avec la création de 2 ponts de bateaux.

Il se résout à une bataille contre l'armée de Charles Eugène Gabriel de La Croix dans le Kloster Kampen à l'ouest de la rivière.

Le général George Augustus Elliot commande l'avant-garde constituée :

La cavalerie hessoise et celle de Hanovre doivent constituer la réserve.

La bataille de Kloster Kampen ou Clostercamp (selon l'orthographe fluctuante de l'époque) en Westphalie commence au milieu de la nuit le 15 octobre 1760 et finie le 16 octobre 1760.

L'avant-garde alliée repousse les Français de Kloster Kampen et prend le pont sur le canal.

Le son de la bataille prévient le gros de l'armée française du début de l'offensive adverse.

L'aube s'est alors levée alors que les Anglais et les Prussiens s'apprêtent à passer à l'attaque.

Les régiments de Highlanders se mettent alors à déborder les ailes françaises.

Cela oblige les Français à se replier.

En danger, Charles Eugène Gabriel de La Croix décide de faire entrer dans la bataille ses réserves, qui rallient les régiments en retraite.

Il lance alors une contre-offensive contre l'infanterie alliée.

Anne Emmanuel François Georges de Crussol d'Uzès commande le régiment de la reine lors de cette bataille.

L'attaque française surprend Anglais et Prussiens dont les régiments se désorganisent.

Ces derniers doivent alors se replier de l'autre côté du canal.

Malgré la mise en branle par Ferdinand de Brunswick-Lunebourg de ses réserves, celles-ci, trop éloignées du champ de bataille, ne peuvent arrêter la contre-offensive française.

À l'extrémité ouest du canal, George Augustus Elliot conduit 3 régiments de cavalerie britannique dans une charge qui provoque la confusion dans les rangs français.

Cela permet aux autres forces battant en retraite de toutes se replier sur l'autre rive sans trop de dommages.

Mais Ferdinand de Brunswick-Lunebourg est conscient que la victoire lui a échappé.

Ferdinand de Brunswick-Lunebourg réorganise ses troupes et se replie en direction du Rhin.

À son arrivée, Ferdinand de Brunswick-Lunebourg constate que les ponts flottants qu'il avait établis ont été détruits.

La traversée durera 2 jours.

Heureusement pour lui et ses hommes, Charles Eugène Gabriel de La Croix n'a pas ordonné la poursuite.

Le régiment d'Auvergne est sous les ordres :

Louis d'Assas en est capitaine en second des chasseurs d'Auvergne.

Charles Eugène Gabriel de La Croix se doutant d'une surprise, envoie Louis d'Assas à la nuit à la découverte.

À peine a-t-il fait quelques pas dans le bois voisin, des grenadiers ennemis l'environnent, le saisissent, et lui présentent la baïonnette, l'avertissant qu'au moindre bruit, il est mort.

Louis d'Assas semble d'abord obéir, puis tout à coup, renforçant sa voix, il crie :

A moi, Auvergne ; voici l'ennemi !

Il tombe percé de coups mais n'expire pas sur le coup.

La relation de la bataille ne fait nullement mention du dévouement de Louis d'Assas ; il se trouve seulement porté le premier des capitaines d'Auvergne tués.

Ce mot sublime appartient au valeureux Dubois, sergent de ce régiment et par une erreur presque inévitable un jour de combat, il sera attribué à l'officier.

Louis d'Assas répète à ceux qui le transportent : Enfants, ce n'est pas moi qui ai crié, c'est Dubois.

Le régiment d'Auvergne perd 800 soldats, a 58 officiers tués ou blessés dont ses colonel, lieutenant-colonel et capitaines commandant.

À la compagnie des chasseurs, il ne survit que 7 soldats et son capitaine commandant.

Cette victoire tactique française est lourde de pertes, mais les ennemis quittent le terrain et abandonnent la manœuvre de diversion.

Jean Henri Becays Ferrand est grièvement blessé lors de ce combat.

Les espoirs des Britanniques de mettre fin à la guerre avec des conditions avantageuses pour eux dispaissent malgré leurs nombreux succès en Amérique du Nord.


Bataille de Torgau

Bataille de Torgau

Durant la guerre de Sept Ans, l'armée autrichienne de Leopold von Daun est entrée en Saxe et campe dans une bonne position défensive à Torgau près de Leipzig en Saxe.

La possession de la province reste peu assurée tant que Frédéric II de Prusse n'a pas écarté l'armée autrichienne.

Le 2 novembre 1760, Frédéric II de Prusse rassemble ses généraux et leur annonce :

Je vous ai assemblés, Messieurs, non pas pour vous demander votre avis, mais pour vous dire que j'attaquerai demain le maréchal Daun.

Je sais qu'il est dans une bonne position ; mais en même temps il est dans un cul-de-sac ; et si je le bats, toute son armée est prise ou noyée dans l'Elbe.

Si nous sommes battus, nous y périrons tous, et moi le premier.

Cette guerre m'ennuie ; elle doit vous ennuyer aussi : nous la finirons demain.

Le 3 novembre 1760, l'affrontement commence par un duel d'artillerie

Au bruit de l'artillerie, Frédéric II de Prusse décide sans attendre de lancer l'attaque, avec seulement 10 bataillons.

En l'espace d'une heure le feu des 400 canons autrichiens cause la perte de 5 000 grenadiers.

L'attaque échoue et Frédéric II de Prusse, estimant que la bataille est perdue, rappelle ses troupes.

Leopold von Daun, qui est blessé au pied et subit des soins à Torgau.

Leopold von Daun dépêche le général Charles Flynn à Vienne pour annoncer la victoire à l'impératrice Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg.

La bataille n'est cependant pas terminée.

À la tombée de la nuit, les colonnes de Von Zieten attaquent les hauteurs et prennent les batteries d'artillerie autrichiennes.

Les canons sont aussitôt retournés contre l'ennemi qui par 2 fois tente vainement de récupérer la position.

Frédéric II de Prusse aurait souhaité reprendre le combat le 4 novembre 1760, mais Leopold von Daun évacue Torgau et franchit l'Elbe pendant la nuit, laissant les Prussiens maîtres du terrain.

Ceux-ci paient chèrement leur victoire.

Leurs pertes s'élèvent au total à près de 20 000 hommes.

Les Autrichiens, pour leur part, ont perdu 43 canons et près de 16 000 hommes.

Frédéric II de Prusse n'a pas atteint son objectif d'anéantir l'armée principale autrichienne, mais il peut prendre ses quartiers d'hiver dans de bonnes conditions.

Les Autrichiens et les forces de l'Empire acceptent une trêve hivernale, étendue à la Silésie.

L'armée russe du général Boutourline, après avoir pillé les régions orientales du Brandebourg, se retire pour l'hiver dans la région de Poznan.


Bataille de Villinghausen

Bataille de Villinghausen

Mort de Pierre-François de Rougé Marquis de Rougé, Baron de Coëtmen, Seigneur de La Bellière et du Tremblay

Au départ, en juillet 1761, 2 armées françaises dirigées respectivement par Victor-François de Broglie et Charles de Rohan-Soubise, se réunissent avec comme but la prise de la ville de Lippstadt.

La bataille de Villinghausen ou Fillinghausen ou Vellinghausen en Westphalie est un épisode de la guerre de Sept Ans qui se déroule les 15 et 16 juillet 1761 entre :

En face, les Alliés se sont établis le long d'une série de collines avec :

Victor-François de Broglie progresse au nord de l'Allemagne repoussant les troupes allemandes de Wutginau.

Les troupes britanniques commandées par John Manners, marquis de Granby, positionnées juste au sud de Wutginau résistent à l'assaut français et bloquent celui-ci.

À ce moment, des renforts arrivent des deux côtés et Ferdinand de Brunswick-Lunebourg décide de renforcer sa gauche au détriment de sa droite.

Le 16 juillet 1761, Victor-François de Broglie poursuit son attaque sur la gauche adverse en espérant que Charles de Rohan-Soubise attaquera à droite. Mais ce dernier se limite à de petites actions contre l'aile droite adverse.

Ce problème de commandement s'explique par le grade équivalent des 2 hommes, aucun n'ayant le droit de commandement sur l'autre.

Très vite, les renforts alliés commandés par Wolff arrivent du côté de la rivière Lippe.

Cela permet à Ferdinand de Brunswick-Lunebourg d'attaquer le flanc français et de stopper l'offensive de Victor-François de Broglie.

Assez vite, les Français sont contraints au repli.

Pierre-François de Rougé et son cousin le Duc de Croÿ-Havré sont blessés, par le même boulet, lors de cette bataille.

Pierre-François de Rougé meurt à Soest en Allemagne le 17 juillet 1761.

Victor-François de Broglie est disgracié à la suite de cette défaite.


Bataille de Freiberg

Bataille de Freiberg

L'armée impériale, commandée par Frédéric-Charles de Stolberg-Gedern, s'est retranchée sur les hauteurs à l'ouest de Freiberg.

Il est soutenu par le corps autrichien de Andreas Hadik von Futak.

Cette position défend toute approche de la ville de Dresde.

Les positions impériales sont adossées à la rivière Mulde, traversée par plusieurs ponts à l'est de la ville.

Levin August Gottlieb Theophil von Bennigsen sert comme capitaine lors de cette bataille de Freiberg.

Frédéric Henri Louis de Prusse, le frère cadet du roi Frédéric II de Prusse, commande une armée essentiellement composée de troupes de deuxième ligne.

Le 28 octobre 1762, les troupes de Frédéric Henri Louis de Prusse effectuent une reconnaissance des positions impériales.

Elles sont accrochées par les avant postes autrichiens qui occupent le bois situés devant les hauteurs.

Frédéric Henri Louis de Prusse collecte cependant suffisamment d'informations pour se représenter une bonne image des dispositions impériales.

Il semble clair à Frédéric Henri Louis de Prusse que le corps principal autrichien de Joseph de Campitelli est solidement installé sur les hauteurs et que l'armée impériale bloque l'accès à l'ouest de Freiberg.

Les positions impériales sont renforcées à l'avant par plusieurs redoutes et abattis.

Aucune disposition ne semble avoir été prise pour protéger le flanc droit des impériaux.

Cela constitue une cible trop tentante pour Frédéric Henri Louis de Prusse.

Le corps autrichien de Meyer, confortablement installé sur les hauteurs, ne semble pas disposé à quitter ses retranchements.

À l'aube le 29 octobre 1762, Frédéric Henri Louis de Prusse dispose son armée sur le terrain à l'ouest de Lang Hennersdorf et passe à l'offensive.

Frédéric Henri Louis de Prusse ;

pour attaquer les hauteurs détenues par les Impériaux.

Comme ils progressent, les principaux éléments de l'armée prussienne s'accrochent brièvement dans les bois avec des éléments Croates, mais ces troupes se retirent rapidement face à la ligne d'infanterie.

Les troupes de Stutterheim rencontrent une vive résistance du corps de Joseph de Campitelli et pendant un instant, la progression est stoppée.

Plusieurs attaques de cavalerie prussienne ne suffisent pas à forcer les rangs autrichiens et un régiment doit être emprunté à l'aile gauche afin de stabiliser le front.

Pendant ce temps, Friedrich Wilhelm von Seydlitz, dont la cavalerie est ralentie par un terrain difficile, prend le commandement de l'infanterie sur son aile et attaque le flanc de Joseph de Campitelli.

Sous la pression, Frédéric-Charles de Stolberg-Gedern commence à déplacer sa ligne vers le sud afin de renforcer la défense de la colline des Trois Croix.

Frédéric Henri Louis de Prusse a repéré la manœuvre et dépêche ses grenadiers.

La cavalerie impériale charge les Prussiens et malgré de lourdes pertes, tient suffisamment longtemps pour permettre aux grenadiers impériaux de prendre possession de la colline.

Stutterheim observe le passage de l'armée impériale vers le sud et réalise que dans cette manœuvre, les défenses qui lui font face sont maintenant considérablement affaiblies.

Stutterheim ordonne aussitôt à ses troupes d'attaquer.

Les hussards de von Belling chargent l'infanterie autrichienne qui s'effondre rapidement.

Ses alliés en retraite et son flanc ouvert, Frédéric-Charles de Stolberg-Gedern ordonne la retraite.

L'armée impériale se retire suivie par le reste des troupes de Joseph de Campitelli.

Comme prévu, le corps de Mayer n'a pas quitté ses positions pour aider le reste de l'armée.

Ce dernier affirmera plus tard qu'il n'avait fait qu'observer les ordres de tenir la position jusqu'à la dernière goutte de sang.

Les Prussiens ont perdu 1 400 hommes tandis que les Alliés en ont perdu 7 000 hommeset 28 canons.

Les impériaux se retirent jusqu'à Pirna d'abord suivi avec prudence par les Prussiens, mais ces derniers finissent par s'enhardir.

Kleist est détaché au cours de la première semaine de novembre 1762 pour détruire les magasins d'approvisionnement en Saxe.

Il bouscule ensuite les impériaux en Franconie.

Naumberg, Wurtzbourg et Ratisbonne sont prises.

Frédéric-Charles de Stolberg-Gedern demande en vain à Andreas Hadik von Futak l'autorisation de rentrer et de protéger sa patrie, mais il ignore que Andreas Hadik von Futak est en train de négocier la dissolution de l'armée impériale avec Frédéric II de Prusse.


Bataille de Wilhelmsthal

Bataille de Wilhelmsthal

Louis Charles César Le Tellier est rappelé au service.

Le 24 juin 1762, pendant la guerre de Sept Ans, la bataille de Wilhelmsthal près de Cassel oppose :

Les coalisés sont commandés par Ferdinand de Brunswick-Lunebourg.

Les troupes françaises sont commandées par Louis Charles César Le Tellier et par Charles de Rohan-Soubise.

Ils tentent de marcher sur la ville de Hanovre.

Les forces de la coalition opèrent sur le flanc des Français qui subissent une défaite cuisante.

Les Français perdent 3 600 soldats, dont 2 700 prisonniers,

Les coalisés perdent 700 hommes.

Selon un militaire français contemporain, Antoine-Rigobert Mopinot de La Chapotte, on voit 19 compagnies de grenadiers de France et 6 de grenadiers royaux, ayant à leur tête l'élite de la noblesse française, une fourmilière de colonels, mettre bas les armes dans un bois sans connaître ni le nombre ni la qualité des troupes qui les attaquaient, ou plutôt qui les allaient attaquer.

Les Français perdent l'initiative en Allemagne.

Ils s'enferment dans Cassel où ils sont assiégés.



Seconde bataille de Lutzelberg

La seconde bataille de Lutterberg, un épisode de la guerre de Sept Ans, a lieu le 23 juillet 1762.

Les armées française et saxonne, commandées par François-Xavier de Saxe, Comte de Lusace, affrontent l'armée du Brunswick, alliée des Anglo-Hanovriens, commandée par Ferdinand de Brunswick-Lunebourg.

Ferdinand de Brunswick-Lunebourg coupe les communications des Français qui doivent évacuer la Hesse.

Les Français sont forcés à la capitulation et abandonnent Cassel le 1er novembre 1762.



Bataille de Mauheim-Johanisberg

François Gaston de Lévis reprend son poste à l'armée du Rhin.

Il s'illustre à la Bataille de Mauheim-Johanisberg en Hesse en s'emparant des canons de l'ennemi alors qu'il y commande l'avant-garde de Louis V Joseph de Bourbon-Condé.

Il quitte le service actif à la fin de la guerre, en 1763.



Cession du château d'Asnières

Transformation du château des Ormes

Marc-René de Voyer d'Argenson vend le château d'Asnières en 1769.

De 1769 à 1778, Marc-René de Voyer d'Argenson entreprend de faire transformer par l'architecte Charles De Wailly le château des Ormes dans la Vienne.

La cour d'honneur du château des Ormes dans la Vienne abrite une statue en marbre de Louis XV, façonnée par Pigalle, ainsi que 7 canons et un obusier anglais donnés par Louis XV à la suite de la bataille de Fontenoy.


Ponte Novu Ponte Novu

Guerre de Corse

Bataille de Ponte Novu

Noël Jourda de Vaux Gouverneur général de la Corse

Honoré-Gabriel Riqueti participe à la campagne de Corse en 1768 et 1769.

En février 1769, Noël Jourda de Vaux est appelé au commandement de l'armée en Corse.

Il débarque le 7 avril 1769, à Saint-Florent

Louis Charles René de Marbeuf commande alors un corps.

Le 8 mai 1769, sur le pont génois reliant les deux rives du Golo à Ponte Novu, a lieu l'affrontement entre :

Pasquale Paoli donne l'ordre à sa troupe d'attaquer l'armée royale sur la rive gauche du Golo.

En deuxième rideau, il dispose sur le Ponte Novu un millier de mercenaires prussiens avec à leur tête Antoine Gentili, maréchal de camp.

La troupe prussienne reçoit pour consigne d'empêcher les patriotes de refluer par le pont en cas de retraite.

L'artillerie française occupe plusieurs éminences.

Hachés par la mitraille, les miliciens corses se précipitent donc sur le pont.

Les Prussien refusent le passage, baïonnette au fusil.

Des centaines de Corses se pressent sur le pont, la bousculade étouffe nombre d'entre eux.

Soudain un coup de feu claque depuis les rangs prussiens. Les patriotes tombent par dizaines.

De leur côté, les Français ne chôment pas non plus.

Le sang coule à flots dans le Golo en crue.

Par dizaines, les Corses tentent de franchir le fleuve à la nage, mais la plupart se noient dans les flots tumultueux.

Pasquale Paoli, qui observe de loin la tragédie, est incapable d'apporter le moindre secours à ses hommes.

Cette bataille marque la fin de la seconde et dernière phase de la guerre de Corse.

Elle ouvre aux grenadiers français la route de Corte, capitale de la nation corse.

Jean Nicolas Houchard combat en Corse dans le régiment de Bourbon-Dragons où il devient capitaine.

Jean Nicolas Houchard est blessé à la joue par un coup de sabre dans ce combat.

François-Marie Arouet de Voltaire, dans Le Siècle de Louis XIV (1751), écrit, admiratif, à l'occasion de ce combat :

L'arme principale des Corses est leur courage. Ce courage est si grand que dans un de ces combats, vers une rivière nommée Golo, ils se font un rempart de leurs morts pour avoir le temps de recharger derrière eux avant de faire une retraite nécessaire ; leurs blessés se mêlent parmi les morts pour affermir le rempart. On trouve partout de la valeur, mais on ne voit de telles actions que chez les peuples libres.

Suite à cette défaite, Pascal Paoli comprend alors que son rêve d'indépendance est fini prend le chemin de l'exil en Angleterre.

Charles Marie Bonaparte avec Maria Letizia Ramolino et le petit Joseph Bonaparte fuit d'abord à travers le maquis, puis la famille choisit de prendre le parti de la France.

Le 22 juin 1769, Noël Jourda de Vaux écrit à Étienne-François de Choiseul …Toute la Corse est soumise au Roy…

Le 1er août 1769, Noël Jourda de Vaux est nommé gouverneur général de la Corse.

Dans les mois qui suivent près d'une centaine de familles corses, parmi les plus influentes, sont anoblies par Louis XV, dont la plupart de celles qui ont participé à la bataille aux côtés de Paoli.

L'exemple des Bonaparte est le plus connu.

Le Ponte Novu sera détruit durant la Seconde Guerre mondiale. Il est aujourd'hui, pour certains Corses, le symbole d'une résistance héroïque.


Prière des confédérés de Bar avant la bataille de Lanckorona - Peinture par Artur Grottger

Bataille de Lanckorona

En avril 1771, Joseph de Miaczynski commande 300 hommes autour de Biala.

Joseph de Miaczynski subit le 20 mai 1771 la contre-attaque russe.

La bataille de Lanckorona se déroule le 23 mai 1771 à Lanckorona (Petite-Pologne), pendant la confédération de Bar.

La formation polonaise de 1 300 hommes avec 18 canons commandée par le lieutenant-colonel Charles François du Perrier du Mouriez est soudain attaquée par 4 000 Russes commandés par Alexandre Vassiliévitch Souvorov.

Joseph de Miaczynski est fait prisonnier par les russes.

Les forces polonaises sont battues et obligées de battre en retraite.

Joseph de Miaczynski est relâché contre rançon et rejoint les troupes de la confédération de Bar.


Pie VI

Pie VI Pape

Lors du conclave de 1774 à 1775, grâce au soutien français, Giannangelo Braschi est élu Pape le 15 février 1775 sous le nom de Pie VI, en latin Pius VI en italien : Pio VI.

Il est intronisé le 22 février 1775.

Il choisit son nom en hommage à Pie V, pape de l'application du concile de Trente et de la bataille de Lépante.



Jacques Philippe de Choiseul-Stainville Gouverneur général de l'Alsace

Jacques Philippe de Choiseul-Stainville est fait gouverneur général de l'Alsace en 1788.

Jacques Philippe de Choiseul-Stainville fait constuire la porte Saint-Louis à Nancy, à la mémoire des Nancéiens morts pour l'indépendance américaine, durant la bataille de Yorktown.


Patriote d'Anvers - symbole de la bataille de Turnhout - 1902

Prise de Hoogstraten

Publication du manifeste brabançon

Bataille de Turnhout

Les insurgés passent en Hollande et se groupent à Breda.

En 1789, une armée de Brabançons grossie par des volontaires d'autres provinces repasse la frontière sous le commandement de Jean-André van der Mersch.

Elle avance en attaquant les garnisons.

Face à des troupes impériales surprises, elle remporte la victoire et prend Hoogstraten où Henri van der Noot rend public le manifeste brabançon le 24 octobre 1789.

Il y déclare que l'attaque des Pays-Bas méridionaux est une réaction au parjure de Joseph II d'Autriche qui n'a pas respecté la charte de la Joyeuse Entrée.

En octobre 1789, une des 2 divisions de l'armée patriotique marche vers le Brabant.

Elle atteint et pend facilement Turnhout le 25 ou le 26 octobre 1789.

Ces troupes ont à peine quitté la ville que leurs chefs reçoivent des renseignements leur révélant qu'une colonne d'Impériaux se porte à leur rencontre.

Jean-André van der Mersch a servi dans l'armée impériale après avoir combattu dans l'armée française durant la guerre sept ans.

Son expérience lui permet de comprendre qu'un combat en rase campagne serait perdu d'avance pour ses troupes de révolutionnaires confrontées aux combattants professionnels de l'armée impériale.

Jean-André van der Mersch comprend que la meilleure chance de résister à cette armée, et même de la vaincre, est de fortifier la ville pour y combattre l'armée impériale.

Là, l'avantage numérique des Impériaux sera réduit et leur pratique de la manœuvre de masse en rase campagne rendue inutile face à des volontaires moins rompus au drill mais capables de tirer parti d'un environnement urbain où toutes les ruses et la souplesse d'adaptation de troupes improvisées pourront donner à celles-ci la supériorité sur l'ennemi.

Avec l'aide des habitants et d'Emmanuel-Joseph Van Gansen, fils d'un brasseur de Westerlo, les patriotes dressent des barricades, durant la nuit, en des endroits choisis pour obliger l'ennemi à morceler ses forces.

Un groupe prend position sur la place et un autre à l'entrée de la ville près du moulin.

Pour le reste de la ville, les révolutionnaires comptent sur des francs tireurs, tactique qui à l'époque est connue pour être efficace contre des militaires professionnels.

Turnhout est donc assiégée par les Impériaux commandés par un état-major vraisemblablement rendu confiant par le mépris typique des officiers professionnels pour les soldats amateurs que sont les révolutionnaires.

L'attaque a lieu le 27 octobre 1789.

De violents combats ont lieu et, comme espéré par Jean-André van der Mersch, les troupes impériales ne savent pas s'organiser pour un combat urbain et doivent se retirer au bout de 5 heures.

La nouvelle de la victoire à Turnhout se répand dans les Flandres et le Brabant, ce qui accroit la résistance envers l'empire autrichien.

La révolution brabançonne est devenue un fait.

Les Brabançons prennent ensuite Gand, Diest, Tirlemont et Bruxelles.

Le 20 décembre 1789, les États du Pays de Brabant proposent de conclure un traité d'union.



Invasion de la France

Bataille de Fontoy

Prise de Longwy

Prise de Verdun

Prise de Stenay

Le 12 août 1792, au lever du soleil les troupes légères prussiennes pénètrent sur le territoire français.

Le 15 août 1792, l'armée prussienne vient camper entre Sierck et Luxembourg, et le général François-Sébastien de Croix, à la tête des Autrichiens, coupe la communication entre Longwy et Montmédy.

Les forces anti ou contre-révolutionnaires envahissent la France le 18 août 1792.

Une armée de 150 000 hommes formée de troupes :

sous le commandement de Charles-Guillaume Ferdinand de Brunswick, représentant de Frédéric Guillaume II de Prusse, s'avance contre la France, sur toute la ligne de ses frontières, entre Dunkerque et la Suisse.

S'y sont joints 20 000 émigrés.

Victor-François de Broglie commande l'armée contre-révolutionnaire de Louis V Joseph de Bourbon-Condé en 1792 qui opère en Champagne.

Louis Auguste Victor de Ghaisne participe à cette campagne.

Le 17 août 1792, Nicolas de Luckner est attaqué par 22 000 Autrichiens qu'il écrase du feu de ses batteries.

Le 19 août 1792, Nicolas de Luckner résiste courageusement à une attaque de 22 000 Autrichiens à Fontoy.

Il est néanmoins rappelé et relégué dans un commandement secondaire.

De plus, Nicolas de Luckner est appelé à la barre de la Convention pour y rendre compte de sa conduite.

Il proteste de son dévouement à la France et n'en reçoit pas moins l'ordre de ne point s'éloigner de Paris.

Le 20 août 1792, les forces prussiennes battent les troupes françaises à Verdun.

Le 23 août 1792, après un bombardement de 3 jours, Longwy se rend aux alliés qui marchent alors lentement vers la Place de Verdun indéfendable.

Le colonel Beaurepaire, commandant de la place de Verdun, indigné de la lâcheté du conseil de guerre qui veut capituler, prend un pistolet et se suicide.

Le 2 septembre 1792, Verdun, place forte réputée imprenable, capitule. La route de Paris est alors ouverte.

Le jeune Marceau, qui veut comme Beaurepaire s'ensevelir sous les ruines de la place, finit par se rendre le 3 septembre 1792.

Charles-Guillaume Ferdinand de Brunswick prend possession de Verdun au nom du roi de France.

L'armée d'invasion réunie à Verdun est forte de 80 000 hommes.

Dès 4 septembre 1792, Frédéric Guillaume II de Prusse donne ordre à cette armée d'avancer à travers les plaines de la Champagne et de marcher droit sur Paris.

Il s'arrête cependant à quelques lieues de Châlons-sur-Marne, arrivé au terme de son voyage qui devait être une suite de fêtes et de triomphes.

François-Sébastien de Croix entre en Champagne et s'empare de Stenay

Les troupes françaises n'ont subi que des revers depuis la déclaration de guerre. Les commandants en chef des armées françaises deviennent suspects.

Aussi, avant qu'une action sérieuse puisse être entreprise, les trois armées :

sont réparties entre les généraux Charles François du Perrier du Mouriez et François Étienne Christophe Kellermann.


Bataille de Valmy Carte de la bataille de Valmy Charles François du Perrier du Mouriez

Bataille de Valmy

Abolition de la royauté en France

Charles François du Perrier du Mouriez entraîne ses nouvelles troupes à Valenciennes avec des engagements fréquents mais réduits dans le dessein d'envahir la Belgique.

Auguste Marie Henri Picot de Dampierre commande une brigade de l'armée de Charles François du Perrier du Mouriez.

Charles François du Perrier du Mouriez comprend que les Prussiens vont vers Paris et se porte dans l'Argonne par une marche rapide et osée presque sous les yeux de l'avant-garde prussienne.

Charles François du Perrier du Mouriez barre la route de Paris, enjoignant à François Étienne Christophe Kellermann de l'assister depuis Metz.

L'objectif de Charles François du Perrier du Mouriez, qui s'en vante, est de faire des clairières de l'Argonne par lesquelles les colonnes étrangères doivent traverser la forêt, un nouveau Thermopyles pour la France.

François Étienne Christophe Kellermann se rapproche lentement et, avant qu'il n'arrive, la partie nord de la ligne de défense de Charles François du Perrier du Mouriez est enfoncée.

Charles François du Perrier du Mouriez fait une remarquable manœuvre de nuit qui regroupe ses troupes en changeant le front pour faire face au nord, avec son aile droite dans l'Argonne et sa gauche s'allongeant vers Châlons-sur-Marne.

C'est sur cette position que François Étienne Christophe Kellermann fait sa jonction à Sainte-Menehould le 19 septembre 1792.

Charles François du Perrier du Mouriez campe à une lieue en avant de Sainte-Menehould, sur un plateau peu élevé au-dessus des prairies à droite du chemin qui conduit à Châlons.

Cette position s'appuie sur la droite à l'Aisne qui descend de Sainte-Menehould, des prairies marécageuses et un étang en couvrent la gauche. Une vallée étroite sépare le camp des hauteurs de l'Iron et de la Lune où campent les Prussiens. Entre ces deux élévations se trouve un bassin de prairies d'où sortent quelques tertres dont le plus élevé est celui qui se trouve couronné par le moulin de Valmy. Deux petites rivières séparent cet espace qui tombent dans l'Aisne au-dessus et au-dessous de Sainte-Menehould. L'Auve est au sud et la Bionne est au nord.

Le quartier général est placé à Sainte-Menehould à une égale distance du corps d'armée et de l'avant-garde commandée par Arthur Dillon, sur la rive droite de l'Auve.

Joseph de Miaczynski commande une brigade de la division d'Arthur Dillon.

Un bataillon de troupes de ligne se trouve dans le château de Saint-Thomas.

Vienne-le-Château, Moiremont et La Neuville-au-Pont sont occupés par 3 autres bataillons d'infanterie et de la cavalerie.

Le front du camp est couvert de batteries qui couvrent le vallon dans tous ses prolongements.

La gauche du camp se termine sur le chemin de Châlons-sur-Marne, la rive droite de l'Auve est laissée à l'armée de François Étienne Christophe Kellermann.

François Étienne Christophe Kellermann, arrivé le 18 septembre 1792 à Dampierre-le-Château, y reçoit le soir une dépêche de Charles François du Perrier du Mouriez lui indiquant en arrière et sur la gauche une position excellente, formant équerre avec la sienne, ce qui sera déterminant pour couvrir une attaque sur François Étienne Christophe Kellermann en la canonnant par les flancs depuis les positions de Charles François du Perrier du Mouriez.

Le lendemain, François Étienne Christophe Kellermann obéit et fait passer l'Auve à ses troupes.

Mais à peine est-il rendu sur l'emplacement désigné par Charles François du Perrier du Mouriez que, frappé par ses inconvénients, il court à Sainte-Menehould pour faire observer au général en chef combien cette position est dangereuse :

François Étienne Christophe Kellermann prévient Charles François du Perrier du Mouriez qu'il est décidé à repasser l'Auve le lendemain 20 septembre 1792, à la pointe du jour, mais il n'a pas le temps de s'exécuter.

L'armée prussienne, instruite de son arrivée et jugeant bien la difficulté de sa position, est déjà en marche pour l'attaquer.

Charles-Guillaume Ferdinand de Brunswick a en effet passé les défilés du nord et pivoté pour couper Charles François du Perrier du Mouriez de Châlons.

La manœuvre prussienne est presque achevée.

François Étienne Christophe Kellermann, commandant en l'absence momentanée de Charles François du Perrier du Mouriez, fait avancer son aile gauche et prend position sur le plateau adossé au moulin entre Sainte-Menehould et Valmy.

À 3 heures du matin, le 20 septembre 1792, les Prussiens et les Autrichiens sont déjà en mouvement et bientôt l'avant-garde prussienne, commandée par le prince de Hohenlohe-Singelfingen, rencontre celle du général François Étienne Christophe Kellermann, sous les ordres du général Després-Crassier, établie en avant du village de Hans pour éclairer cette partie et couvrir la gauche de l'armée.

L'attaque de l'ennemi fait prendre conscience qu'il s'agit d'une affaire sérieuse et non d'une escarmouche d'avant-postes, les coalisés veulent en finir et écraser d'un seul coup les deux petites armées qui s'opposent à leur marche.

L'avant-garde prussienne se porte directement sur Hans, entre la Bionne et la Tourbe, tandis que le gros de l'armée remonte la rivière à Somme-Tourbe suivi des Autrichiens du général Clairfayt.

À la première nouvelle de l'attaque de son avant-garde, François Étienne Christophe Kellermann ordonne de plier les tentes, de prendre les armes et de déblayer la route en arrière en faisant filer les équipages par le grand chemin de Sainte-Menehould.

Il n'est plus question de repasser l'Auve, le temps presse.

L'avant-garde, vigoureusement attaquée, se replie déjà sur l'armée.

François Étienne Christophe Kellermann prend aussitôt ses dispositions pour une bataille en règle.

Jusque vers 7 heures, un brouillard épais empêche les deux armées de connaître leurs dispositions respectives.

Lorsqu'il se dissipe un peu, l'artillerie commence à tirer de part et d'autre, et le feu se soutient avec vivacité, sans être vraiment meurtrier pour aucun parti.

Vers 10 heures, François Étienne Christophe Kellermann, placé au centre de la ligne, étudie les manœuvres de l'ennemi lorsque son cheval est tué sous lui d'un coup de canon.

Presque dans le même temps, des obus éclatent au milieu du dépôt de munitions et font sauter deux caissons d'artillerie, blessant beaucoup de monde alentour.

Dans le désordre ainsi causé, les conducteurs s'enfuient avec leurs caissons.

Faute de munitions, le feu diminue d'intensité.

Une partie de l'infanterie opère alors un mouvement de recul et ajoute à la confusion générale.

François Étienne Christophe Kellermann s'y rend en personne, et reprend la première position.

Charles-Guillaume Ferdinand de Brunswick voyant que le feu de son artillerie n'a pas réussi à ébranler les troupes françaises, veut essayer une attaque de vive force.

Vers 11 heures, le feu de ses batteries redouble.

Il forme 3 colonnes d'attaque soutenues par la cavalerie.

Les 2 colonnes de gauche se dirigent sur le moulin de Valmy, la droite se tenant à distance.

Ces attaques en ordre oblique sont la tactique habituelle des Prussiens.

François Étienne Christophe Kellermann comprend que dans cet état d'esprit, il n'est pas non plus possible de maintenir la discipline tout en restant statique.

Aussi, il ordonne d'avancer.

Il dispose son armée en colonnes par bataillon.

Quand elles sont formées, il les parcourt et leur adresse cette courte harangue :

Camarades, voilà le moment de la victoire; laissons avancer l'ennemi sans tirer un seul coup de fusil, et chargeons-le à la baïonnette.

L'armée, pleine d'enthousiasme et déjà aguerrie par une canonnade de quatre heures, répond aux paroles de son général par des cris multipliés de : Vive la nation ! François Étienne Christophe Kellermann lui-même, et alors que soufflé par l'explosion d'un convoi français il est tombé de cheval, met son chapeau au bout de son sabre et répète : Vive la nation ! en passant devant les troupes sur un cheval trouvé.

En un instant, tous les chapeaux sont sur les baïonnettes et un immense cri s'élève de tous les rangs de l'armée.

Ces mouvements, cet enthousiasme, annonce une armée qui brûle de combattre.

L'ennemi s'étonne, ses colonnes s'arrêtent : " La victoire est à nous ! " crie François Étienne Christophe Kellermann, et l'artillerie, dont le feu redouble, foudroie les têtes de colonnes prussiennes.

Devant tant de détermination, Charles-Guillaume Ferdinand de Brunswick donne le signal de la retraite.

Le feu continue jusqu'à 4 heures du soir.

Encore une fois l'ennemi reforme ses colonnes et essaie une nouvelle attaque.

Mais la bonne contenance de l'armée française, son ardeur manifestée par de nouveaux cris, suffit à l'arrêter une seconde fois.

Vers 7 heures du soir, les coalisés regagnent leurs premières positions, laissant aux Français le champ de bataille jonché de morts.

Le lendemain, 21 septembre 1792, François Étienne Christophe Kellermann, dont la position, malgré la retraite de l'ennemi, n'en est pas moins hasardeuse, s'établit sur les hauteurs de Voilemont, son front couvert par l'Auve et sa droite appuyée sur la gauche de Charles François du Perrier du Mouriez.

La bataille est marquée surtout par une intense canonnade (les Français tirent 20 000 coups de canon) au cours de laquelle la nouvelle artillerie française créée par Gribeauval montre sa supériorité.

Les 2 armées ont assisté à la bataille sans vraiment y prendre part.

Le 1er bataillon de la Haute Vienne combat l'ennemi à la côte de Brienne.

Charles François du Perrier du Mouriez a pris toutes ses dispositions pour venir au secours de François Étienne Christophe Kellermann en cas d'échec, ou pour prendre part à l'affaire si elle devenait générale.

François-Sébastien de Croix s'est contenté de montrer 3 têtes de colonnes vers Valmy et Maffrievart pour tenir les Français dans l'incertitude et menacer en même temps la tête du camp de Sainte-Menehould et les derrières de la droite de François Étienne Christophe Kellermann.

Avec ses 100 000 Austro-Prussiens engagés contre seulement 24 000 Français, Charles-Guillaume Ferdinand de Brunswick est si sûr de vaincre, qu'il a cru pouvoir se passer de l'assistance efficace de François-Sébastien de Croix et des Autrichiens.

Il n'y a finalement que 300 morts côté français, 184 chez les Prussiens.

Francisco de Miranda, général dans l'armée de Dumouriez, participe à la bataille de Valmy.

Goethe assiste à la bataille aux côtés du duc de Saxe-Weimar.

Le 21 septembre 1792, la nouvelle parvient à Paris.

La Convention nationale commence en Convention girondine en septembre 1792.

Lors de sa première séance, la Convention nationale est assurée de la sauvegarde du pays et est sûre de sa force.

Elle décrète que la royauté est abolie en France et que l'An I de la République française part de ce jour.

Louis XVI est donc détrôné.

François Étienne Christophe Kellermann passe pour le sauveur de la patrie.

80 000 ennemis, qui avaient marché comme en triomphe, reculent alors et l'armée française inexpérimentée, devant des soldats aguerris et disciplinés, s'aperçoit que le courage et le patriotisme peuvent la rendre redoutable.

La bataille de Valmy est donc à l'origine du mythe du citoyen en arme qui fonde la conscription (ou service militaire).

Les conséquences de cette bataille est l'évacuation du territoire français par l'armée coalisée le 22 octobre 1792.


Bas-relief de la bataille de Jemappes sur l'arc de Triomphe de l'Étoile - par Carlo Marochetti Bataille de Jemappes

Bataille de Jemmapes

La bataille de Jemappes ou Jemmapes a eu lieu à Jemappes près de Mons en Belgique entre l'Autriche et la France le 6 novembre 1792.

Elle se déroula le long de la vallée de la Haine depuis Elouges, Boussu, Hornu, Quaregnon, Jemappes, Cuesmes et Ciply.

L'armée révolutionnaire française, constituée de 40 000 volontaires et commandée par Charles François du Perrier du Mouriez.

L'armée révolutionnaire française remporte la victoire, notamment grâce à son avantage numérique.

L'armée autrichienne aux Pays-Bas autrichiens sous les ordres d'Albert-Casimir de Saxe-Teschen et des généraux belges François-Sébastien de Croix et Johann Pierre de Beaulieu doit évacuer le pays.

Jean Henri Becays Ferrand commande l'aile gauche de l'armée française.

Jean Henri Becays Ferrand emporte à la baïonnette avec intrépidité les villages de Carignan (commune actuelle de Quaregnon) et de Jemappes.

Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins se distingue particulièrement lors de cette bataille.

L'unité d'Adolphe Édouard Casimir Joseph Mortier, dans le corps de réserve de Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins, se trouve à cette bataille.

Marchant à la tête du seul régiment de Flandre et du 1er bataillon des volontaires de Paris, Auguste Marie Henri Picot de Dampierre attaque les 6 bataillons étrangers qui débordent le corps du général Pierre Riel de Beurnonville.

Auguste Marie Henri Picot de Dampierre parvient à les renverser et à enlever les deux redoutes qu'ils gardaient, puis tourne les canons contre les Autrichiens et rend ainsi à Pierre Riel de Beurnonville assez de liberté pour pouvoir passer à l'offensive.

Du côté français, participent à cette bataille :

Louis-Philippe Ier de France se distingue dans le commandement de son aile droite.

Il s'enorgueillira jusqu'à la fin de sa vie d'avoir été l'un des artisans de cette victoire.

Mais le spectacle du sang versé et de la tuerie devait aussi lui inspirer une profonde aversion pour la guerre.

François-Richer Drouet, à la tête de sa division d'infanterie, est mortellement blessé.

Jean-Baptiste Jourdan et Maurice Étienne Gérard participent à cette bataille.

Joseph Souham participe à cette bataille sous le grade de lieutenant-colonel.

Étienne Jacques Joseph Alexandre Macdonald est fait colonel de l'ancien régiment de Picardie lors de cette bataille.

Jacques Gilles Henri Goguet a un cheval tué sous lui lors de cette bataille.

Joseph de Miaczynski combat à la gauche de l'aile droite française.

François-Sébastien de Croix fait une savante retraite après cette bataille.

Cette bataille fait 2 000 morts coté français et 4 000 coté autrichiens


Combat de Neerwinden - aquarelle de Johann Nepomuk Geiger - XIXe siècle

Bataille de Neerwinden

Charles François du Perrier du Mouriez tente de déborder les Pays-Bas.

Les Autrichiens, sous les ordres de Frédéric Josias de Saxe-Cobourg, marchent depuis Maastricht vers Bruxelles.

Frédéric-François-Xavier de Hohenzollern-Hechingen participe à cette bataille.

Ils rencontrent le 15 mars 1793 l'avant garde de l'armée française qui se réunit à la hâte à Tirlemont, et prend position entre Neerwinden et Neerlanden dans l'actuelle Belgique.

Selon Smith et Kudrna, Franz von Werneck est présent à cette bataille mais Enzenthal n'en fait pas mention.

Le 18 mars 1793, après une petite escarmouche, Frédéric Josias de Saxe-Cobourg se replie afin de réarranger son armée entre Racour et Dormael.

Il réussit à parer la tentative d'encerclement menée par les Français.

Charles François du Perrier du Mouriez est donc contraint de combattre sur plusieurs fronts en même temps.

L'enthousiasme et l'entrain des Français compensent leur manque de formation ainsi que leur indiscipline mais ils ne peuvent malgré cela rien faire contre des troupes autrichiennes aguerries et connaissant mieux les techniques de combat à découvert.

Le ratio de 11 attaquants pour 10 défenseurs au lieu de 2 contre 1 à Jemappes mène vers la défaite.

Jean-Baptiste Jourdan participe à cette bataille et se distingue notamment aux environs de Namur, lors de la retraite de l'armée.

Adolphe Édouard Casimir Joseph Mortier participe à cette bataille.

Maurice Étienne Gérard participe à cette bataille.

André Burthe d'Annelet se signale à cette bataille.

Jean-Victor Marie Moreau se signale lors de cette bataille.

Louis Lazare Hoche donne des preuves éclatantes de sa capacité et de sa bravoure lors de cette bataille.

Joseph de Miaczynski commande une division à la gauche de l'armée, subordonnée au général Francisco de Miranda. Joseph de Miaczynski dirige la colonne la plus à gauche du dispositif français et prend Dormaal avant d'en être chassé par plusieurs contre-attaques de Benjowski.

François-Sébastien de Croix décide du succès autrichien.

La prise de Neerwinden par Joseph Alvintzy lui vaut la croix de commandeur de l'ordre militaire de Marie-Thérèse.

Cet échec de l'armée révolutionnaire française donne le signal de sa dissolution presque complète.

Frédéric Josias de Saxe-Cobourg oblige Charles François du Perrier du Mouriez à évacuer la Belgique.

Frédéric Josias de Saxe-Cobourg commence l'invasion de la France.



Bataille de Legé

Le 11 Floréal an I ou le 30 avril 1793, François-Athanase Charette de La Contrie parvient à empêcher les Républicains de prendre Legé.


Antonio Ricardos - Musée du Prado Fort de Bellegarde

Prise de Ceret

Bataille de Mas Deu

Siège de Bellegarde

Antonio Ricardos à la tête de l'armée qui s'est préparée à envahir les territoires catalans dirige la contre-attaque.

Antonio Ricardos se heurte à un problème stratégique.

La situation du fort de Bellegarde est telle qu'il est dominé par des hauteurs adjacentes et domine la plaine espagnole et la principale voie d'entrée en France.

Il n'est pas possible d'attaquer ce fort du côté de l'Espagne car les montagnes sont tellement escarpées que son accès est inaccessible de ce côté.

Le commandant espagnol doit entourer la place, l'assiéger et la capturer, en attaquant du côté français, pour pouvoir utiliser cette voie vitale pour l'approvisionnement de ses forces d'invasion.

Les 25 000 hommes et une centaine de pièces d'artillerie de l'armée d'Antonio Ricardos envahissent le Roussillon le 17 avril 1793.

Antonio Ricardos traverse les Pyrénées 20 kilomètres au sud-ouest avec 4 500 soldats et descend sur le village de Saint-Laurent-de-Cerdans ou Sant Llorenç de Cerdà en catalan.

À la première escarmouche de la guerre des Pyrénées, les Espagnols évincent les 400 défenseurs français.

Poursuivant leur crochet à gauche, les 4 400 hommes d'Antonio Ricardos tombent sur des forces françaises à Céret, au bord du Tech.

Les Français, 800 réguliers et 1 000 gardes nationaux armés de 4 canons, paniquent et prennent la fuite.

De 100 à 200 Français sont victimes de la mousqueterie espagnole, tandis que 200 autres se noient en tentant de traverser le Tech.

Antonio Ricardos ne déclare que 17 blessés.

Pendant les premières opérations, le commandant espagnol place un détachement près de Bellegarde pour empêcher Bois-Brûlé et sa garnison d'intercepter les convois de ravitaillement espagnols.

Par la capture de Céret, Antonio Ricardos place son armée presque à l'arrière de Bellegarde.

Après avoir reçu des renforts, il progresse vers le nord-est, aux environs de Trouillas.

À cet endroit, les 7 000 soldats espagnols sont confrontés à l'armée des Pyrénées orientales dirigée par le général de division Louis-Charles de Flers.

Le 19 mai 1793, l'armée espagnole vainc l'armée française lors de la bataille de Mas Deu, sur la commune de Trouillas

L'armée espagnole, commandée par Antonio Ricardos, est forte de 12 000 hommes.

L'armée française, dirigée par Louis-Charles de Flers et le général Luc Siméon Auguste Dagobert, est forte de 15 000 hommes.

L'armée française compte 150 morts et 280 blessés.

L'armée espagnole s'empare de 3 canons et de 6 wagons de munitions.

Chez les Espagnols, il y a 34 tués et un nombre inconnu de blessés.

Les soldats français démoralisés retraitent au nord vers Perpignan, le chef-lieu du département, où un bataillon de la Garde nationale se mutine et doit être dissous.

Plutôt que de les poursuivre les Français, Antonio Ricardos revient sur ses pas pour assiéger Bellegarde, qui surplombe sa principale voie de ravitaillement en provenance de Barcelone.

Le siège de Bellegarde et de sa garnison de 1 536 soldats français débute le 23 mai 1793.

La puissance de feu de cette dernière comprend au moins 41 canons et 7 mortiers.

Pour enlever cette place, Antonio Ricardos établit en avant de La Jonquera une batterie de mortier et une batterie de canon au col de Porteil.

Arrivant du Boulou, les 6 000 assiégeants espagnols armés de 34 canons cherchent d'abord à réduire deux ouvrages avancés sur le flanc nord du fort principal.

Le bataillon Vallespir d'émigrés français combat aux côtés des Espagnols.

Pendant les opérations de siège, 3 350 Français essaient d'escorter un convoi de ravitaillement jusqu'à la forteresse, mais sont repoussés le 29 mai 1793.

Le 30 mai 1793, Antonio Ricardos fait élever une batterie de 16 canons à 1 200 pas de Fort-les-Bains.

Le 3 juin 1793, 350 Français livrent l'ouvrage avancé après un bombardement.

Deux jours plus tard, le Fort Lagarde tombe après la coupure de son approvisionnement en eau, et 200 autres soldats français deviennent prisonniers de guerre.

Pendant plusieurs semaines, les canons de siège espagnols pilonnent la forteresse jusqu'à faire une brèche praticable dans le mur principal.

Sur les 50 bouches à feu françaises, 42 sont alors démontées.

À la perspective de subir un assaut avec ses défenses compromises, Bois-Brûlé livre formellement Bellegarde le 25 juin 1793 après que les deux tiers du conseil de guerre qu'il a réuni a opté pour la capitulation.

Les soldats restants de la garnison sont réduits en captivité.

Pendant le siège d'un mois, les Français ont enregistré 30 tués, 56 blessés et 1 450 prisonniers.

Les pertes espagnoles sont inconnues.

Durant le siège, le fort a reçu un total de 23 073 boulets, 4 021 bombes et 3 521 grenades.

Une fois acquis le fort de Bellegarde qui domine la ville frontière du Perthus, l'armée espagnole peut utiliser le col du Perthus comme axe de ravitaillement.



Armand-Louis de Gontaut Biron Commandant des armées de l'Ouest contre les Vendéens

Prise de Saumur

Bataille de Parthenay

À partir de mai 1793, Armand-Louis de Gontaut Biron prend le commandement des armées de l'Ouest contre les Vendéens.

Armand-Louis de Gontaut Biron prend Saumur sur les Vendéens et les bat à Parthenay.



Prise de Saumur

Bataille de Nantes

Après la prise de Saumur en juin 1793, François-Athanase Charette de La Contrie se joint à l'armée catholique et royale et Louis-Marie de Salgues lui demande de participer à la prise de Nantes.

Le 29 juin 1793, François-Athanase Charette de La Contrie arrive le premier avec ses troupes dans les faubourgs de la ville. Il lance l'assaut seul aux aurores sans attendre les renforts de Charles de Bonchamps.

Il est le dernier à quitter Nantes.

Le lendemain, après la retraite de l'armée catholique et royale et voyant que tout est perdu, il aurait fait un pas de danse par dérision.

Deux semaines plus tard, il est de nouveau présent sans les autres groupes, alors que l'attaque devait être combinée.

Ses pertes sont élevées et après la perte de 4 canons, les Bleus contre-attaquent.


Jean-François Carteaux - vainqueur des fédéralistes et des royalistes en Provence

Bataille de Pont-Saint-Esprit

Bataille de Cadenet

Jean-François Carteaux obtient d'abord le grade d'adjudant-général, et devient ensuite commandant d'une division de l'armée des Alpes.

Envoyé contre les insurgés du Midi, Jean-François Carteaux les bat à Pont-Saint-Esprit le 13 juillet 1793.

Jean-François Carteaux entre à Avignon le 25 juillet 1793.

Jean-François Carteaux bat à nouveau les royalistes à Cadenet et les force à se disperser.

Le 25 août 1793, Marseille est libérée par les Républicains et ouvre ses portes à Jean-François Carteaux.



Bataille de Brécourt

Depuis le printemps 1793, la Convention nationale est partagée par la rivalité entre les groupes extrêmes :

Cette opposition tourne à l'affrontement sans retour lorsque le 2 juin 1793, les Montagnards, sur la pression des sans-culottes parisiens, votent l'arrestation de 29 députés girondins.

Ces derniers s'enfuient en province et tentent de la soulever contre la Convention nationale.

La plupart des départements se contentent d'envoyer une protestation écrite à Paris pour désapprouver la manœuvre des Montagnards.

Seuls le Bordelais, la côte méditerranéenne, le Lyonnais et la Normandie entrent en rébellion.

Et encore, ce n'est pas toute la Normandie qui se soulève.

Une partie du Calvados (Caen) et de l'Eure (Pont-Audemer, Évreux) s'engagent clairement tandis que le reste de la région tergiverse ou reste attentiste.

Les Girondins confient au général Georges-Louis-Félix de Wimpffen, aidé de Joseph-Geneviève de Puisaye, la direction militaire des opérations.

Caen est le point de départ de l'expédition, son but étant Paris, accusée d'être soumise aux sans-culottes.

Début juillet 1793, l'armée part donc de Caen mais sans Georges-Louis-Félix de Wimpffen qui laisse le commandement à son adjoint Joseph-Geneviève de Puisaye.

Les Normands sont peu nombreux.

L'approche de la moisson explique peut-être le manque de volontaires.

L'incorporation de Bretons donne un peu de consistance à la troupe.

Direction Évreux où Joseph-Geneviève de Puisaye, en tant qu'ancien commandant de la garde nationale de la ville, dispose de quelques appuis.

Le chef-lieu du département de l'Eure passé, la troupe se dirige vers Vernon, ville de 4 500 habitants située sur la Seine, afin de menacer l'approvisionnement de la capitale.

La bataille de Brécourt oppose, les partisans de la Convention nationale aux Fédéralistes normands. le 13 juillet 1793.

La fuite de ces derniers détermine l'échec de la révolte.

Le 13 juillet 1793, Joseph-Geneviève de Puisaye s'arrête dans son château voisin de Ménilles et laisse continuer son armée.

Les Vernonnais s'inquiètent de l'avancée des fédéralistes d'autant plus qu'ils disposent de peu de troupes et de matériel pour se défendre.

Avant l'assaut, les fédéralistes décident de faire un arrêt au château de Brécourt, à 8 km de Vernon.

Les heures passent et les Vernonnais ne voient toujours pas l'ennemi arriver.

Ils se portent alors à sa rencontre.

Arrivés au château de Brécourt, ils font parler leur artillerie.

Le coup de tonnerre sème la panique chez les fédéralistes, surpris.

C'est le sauve-qui-peut.

Le repli s'organise sur Évreux puis sur Lisieux.

La bataille de Brécourt est surnommée la bataille sans larmes car elle n'engendre aucun blessé, ni aucun mort.

Les historiens se sont étonnés de voir la rapidité de la déroute fédéraliste.

D'autant plus que les Vernonnais n'attaquèrent qu'avec de modestes forces.

Leur artillerie se résumait à 2 pierriers.

On a supposé que l'armée de Joseph-Geneviève de Puisaye est alanguie par la boisson, après avoir pillé les caves du château de Brécourt.

À défaut de cadavres humains, s'amuse l'historien Michel de Decker, le champ de bataille est sûrement jalonné de cadavres de bouteilles vides.

Le lendemain, les fédéralistes parviennent néanmoins à reprendre Pacy-sur-Eure selon Louis François Peyre, les pertes des républicains et des révoltés dans ces deux affaires furent respectivement de 1 et 8 hommes.

La Normandie rentre dans le rang

La bataille de Brécourt signifie l'échec de la révolte fédéraliste en Normandie.

Les vaincus se dispersent.

Certains, tel Joseph-Geneviève de Puisaye, entrent dans la clandestinité, d'autres comme Georges-Louis-Félix de Wimpffen se retirent dans leur propriété, des soldats rejoignent même l'armée des Conventionnels.

Celle-ci pénètre dans une Normandie déjà tranquille.

Elle ne se heurte à aucune résistance.

La facilité de la campagne militaire révèle la quasi-absence de soutien populaire au mouvement fédéraliste en Normandie.

En conséquence, le 2 août 1793, le cœur de la révolte, Caen, ouvre ses portes.

Dans les mois suivants, on procède à l'épuration des sociétés populaires et des administrations locales.

D'une manière générale, la reprise en main de la province témoigne de modération, la faute de la révolte étant rejetée sur les députés girondins.



Bataille de Peyrestortes

Les Français refoulent à nouveau Antonio Ricardos dans la bataille de Peyrestortes le 17 septembre 1793.

Les Espagnols inversent les rôles dans la bataille de Truillas le 22 septembre 1793.

Catherine-Dominique de Pérignon se fait remarquer au combat de Truillas par les représentants du peuple.

Catherine-Dominique de Pérignon devient colonel en 1793.

Catherine-Dominique de Pérignon obtient le grade de général de brigade en septembre 1793.



Bataille de Tiffauges

Bataille de Noirmoutier

Le 19 septembre 1793, François-Athanase Charette de La Contrie participe à la victoire de Tiffauges, mais désobéit avec Louis-Marie de Salgues dans la poursuite de Jean-Baptiste Kléber.

Le 9 Vendémiaire an II ou le 30 septembre 1793, le canon dans l'île de Noirmoutier fait reculer ses troupes.

Mais 12 jours plus tard, François-Athanase Charette de La Contrie les fait entrer par la chaussée du Gois à la marée montante pour les forcer à avancer.

Les 800 hommes de la garnison sont rapidement capturés et, malgré ses ordres, un sous-chef en fait fusiller 200.


Louis Lazare Hoche - peinture anonyme - école de David - vers 1793 Jean Nicolas Houchard

Siège de Dunkerque

Bataille d'Hondschoote

Florent Duquesnoy Général

Jean-Victor Marie Moreau Adjudant général

En août 1793, Frédéric-Josias de Saxe-Cobourg occupe Condé, Valenciennes, Le Cateau.

Le 24 août 1793, les britanniques commandés par Frederick Augustus d'York se joignent aux coalisés et marchent vers la France par le nord.

C'est avec une armée britanno-hanovrienne d'environ 40 000 hommes qu'ils assiègent la ville de Dunkerque.

Cette armée est protégée à l'est par deux corps commandés :

Avec le titre d'adjudant-général, Louis Lazare Hoche reçoit le commandement de Dunkerque.

Le lieutenant-colonel Joseph Souham, secondé par Louis Lazare Hoche, défend Dunkerque et résiste vaillamment au siège mené par les troupes britanniques de Frederick Augustus d'York.

Louis Lazare Hoche organise la défense de la place : après avoir résolu les problèmes d'intendance et sélectionné les meilleurs éléments autour de lui, il fait inonder la campagne autour de la ville.

Louis Lazare Hoche opère plusieurs sorties qui rendent le siège difficile à conduire pour les Britanniques.

Lazare Nicolas Marguerite Carnot charge Jean Nicolas Houchard de délivrer Dunkerque.

Pour cela, il reçoit 15 000 hommes supplémentaires de l'armée du Rhin.

Dominique-Joseph Vandamme conduit sa compagnie franche à l'armée du Nord.

Elle est amalgamée au bataillon des chasseurs du Mont-Cassel.

Dominique-Joseph Vandamme devient lieutenant-colonel commandant ce corps le 5 septembre 1793.

Ainsi, à la tête de 40 000 hommes, le 6 septembre 1793, Jean Nicolas Houchard marche sur Rexpoëde, Bambecque, Oost-Cappel et s'avance vers Dunkerque et Hondschoote.

La journée du 7 septembre 1793 Jean Nicolas Houchard reconnaît la position des alliés, solidement retranchés dans Hondschoote, occupée par les troupes de Hanovre commandées par le maréchal Freytag.

Jean Nicolas Houchard pense qu'il est imprudent de livrer la bataille de Hondschoote sans faire observer le camp de 20 000 Britanniques campés à une lieue derrière lui.

Il détache pour cela la division Landrin.

Sa précaution peut paraitre inutile à cause de la diversion qu'on peut attendre de l'artillerie de Dunkerque et d'une sortie de la garnison.

Le 8 septembre 1793 au matin, l'armée française s'ébranle pour attaquer de front le village de Hondschoote :

Jean-Baptiste Jourdan commande, aidé de Collot, de Dominique-Joseph Vandamme et du représentant du peuple Levasseur,

Charles Antoine Louis Alexis Morand se distingue à Hondschoote, sous Dominique-Joseph Vandamme,

Jean-Baptiste Éblé commande une division lors de cette la bataille.

Le corps de gendarmerie du colonel Leclerc est détaché pour se glisser le long du Lang-Moor, sur le Flanc droit de l'ennemi.

Le corps de gendarmerie à pied de Paris est composé des anciennes Gardes-françaises.

Les troupes de la coalition sont concentrées sur une ligne aux ordres du général allemand Walmoden, car Freytag blessé, est hors d'état de commander.

Ces troupes défendues par des batteries rasantes, attendent les Français.

Au début de la bataille une colonne britannique arrive sur les Français, mais elle est mise en déroute par la cavalerie que Jean Nicolas Houchard guide en personne.

Jean-Baptiste Jourdan rencontre dans un taillis les tirailleurs hanovriens couvrant Hondschoote.

Les deux partis envoient successivement le gros de leurs forces pour soutenir les corps avancés.

Les fossés, les haies, dont le pays est couvert, sont attaqués et défendus au corps à corps.

Le régiment de Brentano et une brigade hessoise sont hachés par les Français.

Arrivé à son poste depuis à peine 2 mois, Antoine Drouot prend part à cette Bataille.

En l'absence de ses supérieurs, Antoine Drouot commande seul sa batterie de canons et fait tomber une des redoutes qui défendait le village de Hondschoote près de Dunkerque.

Cela lui vaut les éloges publics des généraux Louis Lazare Hoche, Jean-Victor Marie Moreau et Jean Nicolas Houchard.

Le général Conhenhausen est mortellement blessé, la position est aux mains des Français.

Mais les redoutes qui entourent le village de Hondschoote sont encore occupées par 15 000 Britanniques ou Hanovriens qui ne cessent de foudroyer l'armée française.

Jean Nicolas Houchard, désespérant de la victoire, refuse à Jean-Baptiste Jourdan l'autorisation d'assaillir ces redoutes avec un corps de 10 000 hommes.

Mais celui-ci, voyant ses tirailleurs se retirer en désordre, sollicite et obtient du conventionnel Pierre Delbrel la permission que le général en chef lui a refusé.

Formant une colonne de 3 bataillons, Jean-Baptiste Jourdan et Pierre Delbrel s'avance vers les redoutes.

Blessé à 50 pas des redoutes, Jean-Baptiste Jourdan continue d'avancer au pas de charge.

Des soldats chantent avec gaieté le refrain vulgaire de La Carmagnole, qu'un vieux grenadier français, Georges, dont le bras venait d'être mutilé, faisait retentir d'une voix de tonnerre alors même que d'autres entonnaient La Marseillaise.

C'est alors que le colonel Leclerc, après avoir fait deux lieues au pas de course en longeant les marais de la Moere prend les retranchements à revers.

Jean-Baptiste Jourdan et Dominique-Joseph Vandamme parachèvent la victoire en prenant à la baïonnette les redoutes du centre et le village d'Hondschoote défendu par les Hanovriens.

Frederick Augustus d'York s'empresse de rejoindre Dunkerque et d'en lever le siège.

L'armée britannique s'enfuit en désordre sur Furnes, abandonnant aux vainqueurs 6 drapeaux britanniques et hanovriens, ses canons et ses bagages.

L'armée britannique n'est ralliée qu'à 10 km du champ de bataille par le général allemand Walmoden.

Walmoden introduit un peu d'ordre dans la retraite, qui s'exécute :

Walmoden fait ensuite prendre position en potence :

pour couvrir, autant qu'il était possible, la retraite du corps de siège.

Les pertes sont à peu près égale de chaque côté, les coalisés ont 4 000 hommes tués, blessés ou prisonniers.

Jean Nicolas Houchard est accueilli en triomphe à Dunkerque mais il commet l'erreur de ne pas poursuivre l'armée britannique.

Il attaque les Hollandais dans le village de Menin, il les repousse mais ses soldats sont épuisés et il décide de les laisser se reposer.

Florent Duquesnoy se signale lors de cette bataille et est nommé général.

Sous les ordres de Joseph Souham, Jean-Victor Marie Moreau se distingue dans la défense de Dunkerque et reçoit le grade de lieutenant-colonel, puis celui d'adjudant général.

Jean Pierre François Bonet est blessé à Hondschoote alors qu'il est capitaine.

Jean Pierre François Bonet y perd l'œil gauche.



Bataille de Peyrestortes

Jusqu'en septembre 1793, l'armée espagnole prend toutes les zones fortifiées de la zone frontalière ainsi que les localités de la vallée du Tech : Banyuls-dels-Aspres, Céret, Arles-sur-Tech,...

Les troupes espagnoles sont scindées :

Le gros des troupes françaises est installé sur une ligne allant de Cabestany à Orles, avec des positions secondaires au nord de Perpignan à Rivesaltes et Salses.

Antonio Ricardos installe son quartier général à Trouillas. Il a pour but de prendre Perpignan.

Il attaque, le 3 septembre 1793, le moulin d'Orles situé à moins de 3 km de Perpignan.

L'attaque est repoussée par :

Antonio Ricardos décide alors de contourner Perpignan par le Nord.

Le 8 septembre 1793, Antonio Ricardos ordonne à la division de Jeronimo Giron-Moctezuma, marquis de Las Amarillas, de quitter Saint Estève par Baixas et de prendre possession de la colline de Peyrestortes en attaquant les 4 000 fantassins français sous les ordres d'Eustache Daoust installés à Rivesaltes.

Malgré une résistance acharnée des Français, les espagnols prennent Rivesaltes et les français sont rejetés sur Salses et sur les positions avancées de Perpignan au Vernet.

Le 10 septembre 1793, les espagnols mettent en place un second campement, de 10 000 fantassins et de 2 000 cavaliers à Peyrestortes, coupant ainsi les communications avec Narbonne.

Le territoire fertile est traversé par 3 ruisseaux affluents du fleuve Agly : la Llavanera, la Llobera, l'Oms.

Le général Eustache Charles d'Aoust renforce alors le camp du côté du Vernet pour faire face au camp espagnol de Peyrestortes.

Les troupes de Joseph Cassanyes redescendent alors rapidement de Cerdagne et s'installent un peu plus au nord, au fort de Salses.

Le 17 septembre 1793, Antonio Ricardos lance deux offensives sur les troupes françaises :

Au sud, 400 artilleurs bombardement la citadelle de Perpignan à partir de 2 heures du matin.

Les troupes espagnoles se déplacent sur Pollestres.

Les troupes françaises des généraux Luc Siméon Auguste Dagobert, Barbantane, Catherine-Dominique de Pérignon et Pierre Poinsot de Chansac contre-attaquent.

Les français malgré la perte de 2 000 hommes, font reculer l'ennemi.

Les troupes espagnoles refluent dans le désordre vers Le Boulou, et malgré l'instance de Joseph Cassanyes, le général en chef Louis-Charles de Flers refuse d'exploiter cet avantage pour les anéantir.

A l'ouest, sur la colline du Vernet face à Peyrestortes, la cavalerie de Jeronimo Giron-Moctezuma, surveille, harcèle les artilleurs de Joseph-Charles Mondredon qui a remplacé le général Louis Lemoine.

Les avants postes du camp retranché de Vernet sont attaqués et les Français sont obligés de céder devant le nombre des assaillants.

Toutefois les 40 canons bombardent le camp espagnol et les troupes du général Charles de Eustache d'Aoust sont renforcées par 6 000 hommes venant du camp de l'Union permettant, dans un premier temps de tenir la position.

Une fois les renforts totalement arrivés, les Français lancent alors une contre attaque :

Au petit matin, les Français attaquent la position espagnole de Peyrestortes sous un déluge d'artillerie.

La colonne de gauche, sous les ordres de Louis Lemoine, contourne les positions ennemies et les prend à revers.

Désormais les français et les espagnols sont face à face sur le plateau séparé par le ravin que forme la rivière Llavanera.

Louis Antoine Goguet lance par surprise ses fantassins à l'assaut des positions espagnoles de Jeronimo Giron-Moctezuma.

À la baïonnette les soldats Français s'engage dans un corps à corps jusque tard dans la nuit, repoussant également les contre-attaques de la cavalerie ennemie.

La colonne d'observation du général Soulheirac, passée à droite du dispositif français, ainsi que les soldats de la garnison du Fort de Salses arrivent en renfort, attaquent et percent le flanc droit espagnol.

A 22 heures, les forces de Jeronimo Giron-Moctezuma et de Juan Curten sont en déroute et refluent en désordre au-delà de la Têt vers Ponteilla, Mas Deu et Trouillas.

Cette victoire française marque l'arrêt des attaques contre la citadelle de Perpignan et la fin de la progression espagnole en Roussillon.

Elle fait 800 tués, 1 500 blessés et 1 200 prisonniers côté espagnol.

Les Français eurent 300 tués.

Les Français, étant rentrés dans le campement espagnol, capturent 6 obusiers, 40 canons et un important stock d'armes, de vivres,…



Bataille de Trouillas

Bataille de les Asprés

Antonio Ricardos reçoit des renforts envoyés par les Comtes d'Osuna et de l'Union ainsi que des troupes portugaises et l'appui de l'escadre anglo-espagnole qui croise le long des côtes méditerranéennes.

Antonio Ricardos prend une revanche éclatante sur les forces françaises du général Dagobert lors de la bataille de Trouillas le 22 septembre 1793.

Les pertes infligées à l'armée française sont d'environ 3 000 morts, blessés ou prisonniers.

Cependant, Antonio Ricardos, faute de ravitaillement, doit se retirer, avec près de 20 000 hommes et 106 pièces d'artillerie.

En dépit de ses difficultés, il bat à nouveau les troupes républicaines à les Asprés et conquiert les localités de Port-Vendres, fort Saint-Elme et Collioure, dominant ainsi toute la côte roussillonnaise.


Lazare Nicolas Marguerite Carnot à la bataille de Wattignies - peinture de Moreau de Tours

Siège de Maubeuge

Bataille de Wattignies

Le 28 septembre 1793, Frédéric Josias de Saxe-Cobourg met le siège devant Maubeuge.

Jean-Baptiste Jourdan quitte le camp de Gravelle à la tête de 45 000 hommes pour se porter au secours de la cité assiégée.

Frédéric Josias de Saxe-Cobourg, informé de ce mouvement de troupe décide en conséquence de prendre position entre Avesnes et Maubeuge sur le plateau de Wattignies.

Il ne dispose que de 21 000 Anglo-Autrichiens, militaires professionnels qu'il répartit comme suit :

François-Sébastien de Croix commande les troupes autrichiennes.

Frédéric-François-Xavier de Hohenzollern-Hechingen participe à cette bataille.

Les troupes françaises sont constituées de jeunes recrues encadrées par les soldats de métier de l'ex armée royale. Les Français disposent de peu d'équipement à l'exception des remarquables nouveaux canons de Gribeauval.

Le 14 octobre 1793 ont lieu les premières escarmouches entre les deux armées mais sans conséquences.

Lazare Nicolas Marguerite Carnot, connu également sous le nom de l'organisateur de la victoire, représentant du tout-puissant Comité de Salut Public, reconnait les positions ennemies en compagnie de Jean-Baptiste Jourdan.

Deux stratégies opposées se dessinent alors :

Finalement, le politique primant le militaire en France à cette époque, c'est la stratégie de Lazare Nicolas Marguerite Carnot qui est retenue.

Le 15 octobre 1793, les Français lancent l'assaut contre les positions autrichiennes mais sans succès probant.

La bataille s'étend sur un front de 20 kilomètres. Les deux armées se font face.

Vers 5 h du matin le 16 octobre 1793, Florent Duquesnoy lance l'aile droite française contre l'aile gauche autrichienne dans une manœuvre jugée irréalisable par les autrichiens; il profite de la brume matinale pour lancer ses artilleurs et ses fantassins le long de la pente menant sur la position autrichienne par son côté non protégé. Ils tirent et déplacent après chaque tir, les canons de Gribeauval. C'est la surprise complète chez les autrichiens.

Frédéric Josias de Saxe-Cobourg constate que ses propres canons sont pris au village de Wattignies et retournés contre lui par les hommes de Florent Duquesnoy.

Il est pris en tenaille entre :

L'inertie de la garnison de Maubeuge sera sévèrement reprochée à son commandant car une sortie aurait permis d'écraser les troupes de Frédéric Josias de Saxe-Cobourg.

Le 16 octobre 1793 à 13h les Autrichiens sont bousculés sur le plateau de Souvergeaux, les combats sont intenses et malgré les escarpements du terrain les Français réussissent à gravir les pentes sous une pluie de balles et de boulets.

Pendant ce temps de l'autre côté du village, d'autre combats se déroulent au lieu dit le Try Glarges où la cavalerie autrichienne entre en jeu. Cette attaque est repoussée par les Français.

Les Français ont des pertes plus élevés car ils affrontent un ennemi en position défensive sur des hauteurs très difficiles d'accès.

Charles Antoine Louis Alexis Morand prend part au combat de Wattignies.

Frédéric Josias de Saxe-Cobourg est contraint de se replier. Cette victoire permet de rétablir la situation militaire sur la frontière nord-est de la France.

La Convention ordonne alors à Jean-Baptiste Jourdan de reprendre la Belgique aux coalisés mais celui-ci échoue.

L'exploitation du succès obtenu à Wattignies ne peut se réaliser faute notamment d'armes et de munitions qui font alors cruellement défaut.



Première bataille de Wissembourg

La bataille de Wissembourg du 13 octobre 1793 oppose la Première République française aux forces de la Première Coalition.

Dagobert Sigmund von Wurmser lance une attaque générale sur les lignes de Wissembourg.

Louis Auguste Victor de Ghaisne participe à cette bataille.

Cette bataille est une défaite française.



Bataille de Cholet

Jean-Pierre Travot est blessé à la bataille de Cholet le 17 octobre 1793.



Jean-Baptiste Éblé Général de division

La conduite de Jean-Baptiste Éblé à la bataille de Wattignies lui fait attribuer le grade de général de division le 25 octobre 1793, dont il a déjà rempli les fonctions.



Bataille de Kaiserslautern

Ayant échoué dans la prise du fort de Bitche, Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel décide de se retirer dans les Vosges. Les conditions météo sont épouvantables, il neige, la boue rend les chemins impraticables.

Lazare Louis Lazare Hoche, se lance à la poursuite des Prussiens. Il débute et ne connait ni son armée, ni le pays et perd beaucoup de temps à chercher son ennemi.

Lazare Louis Lazare Hoche divise alors son armée pour tenter de le repérer.

Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel met sagement ce temps à profit pour choisir soigneusement le lieu de la bataille. Kaiserslautern est protégée par les rives marécageuses de la Lauter.

Le 28 novembre 1793, l'armée française s'avance sur 3 colonnes :

Les chemins sont trop mauvais et Louis Lazare Hoche perd beaucoup de temps.

Alexandre Camille Taponnier entre le premier au contact de l'ennemi et remporte aussitôt quelques succès.

Jean-Jacques Ambert a beaucoup de mal à traverser la Lauter et se trouve, avec seulement 6 000 hommes face au corps de Friedrich Adolf von Kalckreuth bien supérieur en nombre. Menacé d'encerclement, Jean-Jacques Ambert doit se replier et rejoindre les forces de Louis Lazare Hoche, qui vient à son secours.

Le 29 novembre 1793, l'armée française franchit la rivière.

L'avant-garde de Dubois et Gabriel de Molitor est sévèrement accrochée devant le plateau d'Erlenbach. Jean-Jacques Ambert doit se porter à leur secours en contournant le plateau. Seule une forte batterie installée sur les hauteurs voisine en vient à bout.

Louis Lazare Hoche reforme alors ses troupes sur le mont Otterberg.

Attaquée par plusieurs escadrons français, l'aile gauche prussienne, qui semble pourtant isolée, résiste.

La brigade Simon se perd en attaquant l'aile droite ennemie et ne rejoint la division Paillard qu'à la tombée du jour.

Il est trop tard pour entreprendre une nouvelle attaque, et Jean-Jacques Ambert reçoit ordre de marcher toute la nuit pour rejoindre Louis Lazare Hoche.

De son côté, Alexandre Camille Taponnier attaque Kaiserslautern, mais seul et devant une forte résistance, il est repoussé dans les bois.

Lui aussi passe la nuit sur le qui-vive.

Au matin du 30 novembre 1793, la canonnade fait rage des deux côtés.

Louis Lazare Hoche lance de nouvelles attaques.

Sur la gauche, à la tête de 4 bataillons, Gabriel de Molitor manque de prendre le Buchberg, mais il est repoussé.

À droite la division Huet à du mal à se maintenir.

Au centre, les cavaleries des deux camps chargent tour à tour, à l'envi, sans ordre et sans but précis : toutes ces attaques sont bien désordonnées.

Voyant ses flancs bien appuyés, Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel fait marcher ses lignes pour reprendre le Otterberg et Louis Lazare Hoche ordonne finalement d'abandonner le combat.

Épuisée, l'armée de Moselle se replie, après avoir perdu 3 000 hommes.

Avec 5 bataillons, Jean-Jacques Ambert est chargé de protéger la retraite, mais Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel renonce à la poursuite.



Bataille de Bossut

Employé à l'armée de Sambre-et-Meuse, Étienne Radet assiste le 12 frimaire an II soit le lundi 2 décembre 1793, à la bataille de Bossut sous le Jean-Baptiste Kléber.

Ayant fait dans cette affaire 200 émigrés prisonniers, Étienne Radet, au lieu d'exécuter la loi qui ordonnait de les faire fusiller, sollicite et obtient de Jean-Baptiste Jules Bernadotte de les incorporer dans les rangs français et de renvoyer les officiers sur parole.



Bataille de Wœrth-Frœschwiller

Forts de leurs premiers succès, les Prussiens commandés par Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel et les Autrichiens par Dagobert Sigmund von Wurmser envahissent l'Alsace.

Louis Lazare Hoche réorganise son armée et lance une contre-offensive victorieuse.

Le 22 décembre 1793, Louis Lazare Hoche attaque les Autrichiens du général Hotze à Wœrth et à Frœschwiller.

Devant les hésitations de ses soldats, Louis Lazare Hoche leur lance cette formule devenue célèbre : Allons soldats, à cent livres pièces le canon autrichien.

Les volontaires et vétérans français s'élancent alors à la baïonnette et s'emparent des redoutes tenues par les soldats autrichiens.

Le corps de Hotze est mis en déroute.

Du 22 décembre au 25 décembre 1793, les lieutenants de Louis Lazare Hoche passent à leur tour à l'offensive, chassant les Prussiens de Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel de positions en positions.



Bataille du Geisberg

La bataille de Wissembourg se déroule du 26 au 29 décembre 1793 et oppose une armée française sous le commandement de Louis Lazare Hoche aux armées coalisées.

Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel et Dagobert Sigmund von Wurmser regroupent alors leurs forces près du Geisberg, non loin de Weissembourg.

Louis Lazare Hoche est nommé à la tête des deux armées de la Moselle et du Rhin.

Le 26 décembre 1793, Louis Lazare Hoche lance une offensive générale contre les positions ennemies.

Louis Lazare Hoche prend lui-même la tête des attaques qui sont menées contre les troupes autrichiennes de Dagobert Sigmund von Wurmser.

Malgré les violentes charges de la cavalerie autrichienne, les soldats français résistent puis enfoncent les lignes d'infanterie autrichiennes.

Dans le même temps, Jean Étienne Vachier et Nicolas Jean-de-Dieu Soult réussissent à repousser les Prussiens de Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel.

Afin de protéger sa retraite, le général prussien tente une dernière attaque contre Louis Lazare Hoche.

Les Français la repoussent assez vite.

Battus de manière décisive, les Autrichiens et les Prussiens évacuent définitivement l'Alsace.



Mort d'Antonio Ricardos

Luis Firmin de Carvajal commandant de l'armée espagnole

Antonio Ricardos retourne à Madrid pour aller chercher du soutien.

Antonio Ricardos meurt à Madrid le 13 mars 1794, victime d'une pneumonie.

Pour le triomphe de la bataille de Trouillas, la veuve d'Antonio Ricardos reçoit le titre de Comtesse de Trouillas.

Luis Firmin de Carvajal devient commandant de l'armée espagnole en Roussillon.



Bataille de Mouscron

Chargé de défendre la Flandre occidentale, François-Sébastien de Croix est vaincu par Jean-Charles Pichegru le 29 avril 1794 à Mouscron.


Bataille de Tourcoing

Bataille de Tourcoing

Siège d'Ypres

La bataille de Tourcoing eut lieu le 29 Floréal An II soit le 18 mai 1794, dans le nord de la France, et se solde par une victoire des Français commandés par Joseph Souham et Jean-Victor Marie Moreau, sur les Britanniques commandés par Frederick Augustus d'York et les Autrichiens par Frédéric Josias de Saxe-Cobourg.

Cette victoire sur les coalisés permit de dégager la frontière de l'Escaut à la mer, effaçant la prise de Landrecies par Frédéric Josias de Saxe-Cobourg.

Les coalisés doivent reculer, permettant aux forces françaises de se réorganiser.

L'armée des Ardennes et l'armée de Moselle sont regroupées pour former l'armée de Sambre et Meuse. Elle est dirigée vers Charleroi.

L'armée française met le siège devant Ypres les 28 et 29 floréal an II soit les 17 et 18 mai 1794. Jean-Baptiste Éblé dirige l'artillerie lors de ce siège.

Joseph Souham et Jacques Philippe Bonnaud profitent de la désorganisation de l'armée ennemie et lancent une grande offensive le 19 mai 1794.


Bataille de Fleurus

Septième siège de Charleroi

Batailles de Fleurus

En 1794, le général Charbonnier met le siège devant Charleroi mais est repoussé.

En 1794, Frédéric-François-Xavier de Hohenzollern-Hechingen participe au siège de Charleroi.

Claude-Jacques Lecourbe est promu général de brigade le 12 juin 1794.

Claude-Jacques Lecourbe soutient avec 3 bataillons, pendant 7 heures, l'attaque d'une colonne ennemie forte de 5 000 hommes.

Maurice Étienne Gérard passe la Sambre le 12 juin 1794.

La première bataille de Fleurus du 16 juin 1794 oppose les Français commandé par Jean-Baptiste Jourdan aux Autrichiens commandés par Frédéric Josias de Saxe-Cobourg.

Jean-Baptiste Kléber a la charge de l'aile gauche.

Maurice Étienne Gérard se bat à Fleurus le 16 juin 1794

Le centre et la droite française sont en difficulté.

Les actions de Jean-Baptiste Kléber permettent dans un premier temps de repousser et de défaire la colonne de Wartensleben, trop tard cependant.

Jean-Baptiste Kléber est chargé de couvrir la retraite ce qui permet à l'armée française de repasser la Sambre en bon ordre.

Le 20 juin 1794, l'armée française reprend l'offensive. Elle est forte de 89 592 hommes, moins les 8 625 hommes de la division Muller.

Elle est déployée en arc de cercle autour de Charleroi et appuyées à ses deux extrémités sur la Sambre.

L'Aile droite est commandée par François Séverin Marceau-Desgraviers et est composée:

Cette aile a :

Les avant-gardes occupent Wanfercée-Baulet et Velaine.

Le centre de l'armée est composé:

Le centre a :

L'Aile gauche est composée :

La gauche a en réserve la Brigade Daurier forte de 5 904 hommes, positionnée à Fontaine-l'Évêque, Leernes et Wespe.

Sylvain Charles de Valée participe à ce combat.

Les coalisés (Royaume-Uni, Autriche, Hanovre), commandés par Frédéric-Josias de Saxe-Cobourg, ont pour objectif de lever le siège de Charleroi.

Ils ignorent que la ville a accepté une reddition secrète la veille.

Jean-Baptiste Jourdan parvient à prendre Charleroi après 6 jours d'un bombardement intensif.

Pendant la prise de Charleroi et la bataille de Fleurus qu'on a recours pour la première fois à l'observation aérienne, depuis Jumet (lieu-dit Belle-Vue), d'un champ de bataille depuis un aérostat.

Maurice Étienne Gérard participe à la prise de Charleroi le 25 juin 1794.

Organisés en 5 colonnes, les coalisés frappent simultanément les forces françaises à Fleurus le 8 messidor an II soit le 26 juin 1794.

Affecté à l'armée de Sambre-et-Meuse, Antoine Drouot participe à cette bataille.

La division Muller, n'est pas présente le jour de la bataille car envoyée en renfort au général Barthélemy Louis Joseph Schérer pour défendre la Sambre jusqu'à Maubeuge.

La gauche française du général Montaigu est forcée à la retraite à travers le bois de Monceau jusqu'à Marchienne, par le général Latour.

Jean-Baptiste Kléber envoie immédiatement une division en renfort.

Mais celle-ci, arrivant trop tard, se trouve obligée de battre en retraite.

Jean-Baptiste Kléber réagit alors en faisant placer des batteries sur des hauteurs pour soutenir Montaigu et envoie la division Jean-Baptiste Jules Bernadotte en diversion de manière à sauver Marchiennes, un poste important.

Maurice Étienne Gérard participe à ces combats le 26 juin 1794.

Étienne Radet se distingue lors de cette Bataille le 8 messidor an II soit le jeudi 26 juin 1794.

Devant cette réaction de la part des Républicains (et la retraite d'une autre des colonnes autrichiennes commandées par Guillaume V d'Orange-Nassau) les Autrichiens hésitent, ce dont profite immédiatement Jean-Baptiste Kléber en se mettant à la tête d'une colonne et en attaquant la gauche de la colonne Latour.

Enfin, Jean-Baptiste Kléber envoie la brigade Duhesme pour tourner les Autrichiens. Cette manœuvre réussit.

Morlot, au centre, se replie sur Gosselies, tandis que Jean Étienne Vachier doit abandonner Heppignies.

Mais Jean-Baptiste Jourdan amène des renforts et fait reprendre ce dernier village.

Johann Pierre de Beaulieu arrive avec une nouvelle colonne mais Jean-Baptiste Jourdan fait donner les réserves, et les Français, après les plus grands efforts, restent maîtres du village de Lambusart.

Ainsi partout le combat s'est rétabli : la fin du jour approche.

Johann Pierre de Beaulieu, apprenant, lui aussi, la prise de Charleroi, recule, et Frédéric-Josias de Saxe-Cobourg se décide à ordonner une retraite générale sur Bruxelles.

La bataille eut lieu toute la journée sous un soleil brûlant, et, par endroits, au milieu de véritables incendies, les moissons ayant pris feu.

L'armée française, à bout de forces et de munitions, ne poursuit pas.

Le lendemain, les coalisés abandonnent la Belgique et battent en retraite en Allemagne.

Les Autrichiens perdent définitivement le contrôle de cette région.


Jean-Baptiste Jules Bernadotte

Jean-Baptiste Jules Bernadotte Général de division

Grâce à Jean-Baptiste Kléber, Jean-Baptiste Jules Bernadotte, est promu Général de brigade après la bataille de Fleurus en juin 1794.

En août 1794, Jean-Baptiste Jules Bernadotte est Général de division.

Jean-Baptiste Jules Bernadotte est sous les ordres de Jacques Gilles Henri Goguet, qui a son quartier général à Bohain (Aisne).



Bataille de Sprimont

La bataille de Sprimont, bataille d'Esneux ou bataille de l'Ourthe survient les 17 et 18 septembre 1794 sur le plateau sis entre les vallées de la Vesdre, de l'Ourthe et de l'Amblève, à une vingtaine de kilomètres au sud de Liège.

Les Autrichiens commandés par François-Sébastien de Croix occupent le plateau.

Les Français commandés par Jean-Baptiste Jourdan sont positionnés sur la rive gauche de l'Amblève puis de l'Ourthe de Nonceveux à Esneux.

Suite à d'âpres combats, en particulier à Aywaille, et Remouchamps, les Français, galvanisées par leurs succès récents, enlèvent les différentes positions de la rive droite, forçant les Autrichiens à se replier vers le nord (vallée de la Vesdre), puis vers l'Allemagne.

Martial Bardet contribue au succès de cette bataille.

Martial Bardet passe la Roër au gué, gravit sous le feu de l'ennemi la montagne qu'il occupe et lui fait un grand nombre de prisonniers.

Les français subissent cependant de plus lourdes pertes.

Lorsqu'ils quittèrent Liège, en guise de représailles, les Autrichiens bombardent intensément la ville, à partir du fort de la Chartreuse.

Le quartier d'Amercœur s'embrase violemment.

Cette bataille consacre l'occupation du territoire de l'actuelle Belgique par la République française.

Cette bataille voit la première utilisation militaire d'un ballon d'observation.

Le capitaine Coutelle peut ainsi observer le dispositif des coalisés.

Napoléon Ier ne retiendra pas cette innovation, en raison de sa mobilité réduite, incompatible avec le rythme auquel il mène ses opérations.

Ce n'est qu'avec la guerre de Sécession que le ballon d'observation apparaitra de nouveau sur un champ de bataille.



Première bataille de Dego

Le 20 septembre 1794 les généraux André Masséna et Amédée Emmanuel François Laharpe marchent d'Aqua-Freda et de Monte-Lemo sur le château de Cosseria, défendu par un corps autrichien.

André Masséna, arrivé le premier, s'en empare de vive force après avoir tué à l'ennemi une vingtaine d'hommes.

Les Autrichiens, sur le point d'être entourés dans les gorges de la Bormida, ayant eu connaissance de la réunion des généraux André Masséna et Amédée Emmanuel François Laharpe à Cosseria, évacuent pendant la nuit Carcare et se retirent sur Cairo.

Le 21 septembre 1794, à la pointe du jour, les 3 colonnes se mettent à leur poursuite.

Elles n'arrivent qu'à trois heures de l'après-midi à Cairo.

Les autrichiens ont abandonné ce village et se sont retiré à la Rochetta et au-dessus de Dego où il occupe une forte position sur les deux rives de la Bormida.

Il ne reste plus qu'une heure et demie de jour.

L'attaque est néanmoins ordonnée immédiatement, et les troupes s'avancent sur 3 colonnes avec une ardeur incroyable.

Déjà les 2 ailes de l'infanterie autrichienne, abordées à la baïonnette par Amédée Emmanuel François Laharpe et Jean-Baptiste Cervoni, sont culbutées et se retirent en désordre.

André Masséna obtient le même succès au centre.

Marc-Antoine de Beaumont, à la tête du 9e régiment de dragons, s'ébranle pour charger la cavalerie ennemie et enlever son artillerie.

Un ravin jusqu'alors inaperçu arrête l'impétuosité des assaillants et préserve les Autrichiens d'une déroute complète.

Les pertes des Français sont de 80 morts et autant de blessés.

Les pertes des autrichiens s'élèvent à plus de 1 000 hommes, tant tués que blessés et prisonniers.

On trouve des magasins considérables à Dego.

Les 22 et 23 septembre 1794 sont employés à les consommer et à en évacuer une partie.

Les troupes bivouaquent à droite et à gauche de Dego et sur la route près de Rocchetta Cairo.



Bataille de la Sierra Negra

Mort de Dugommier

Mort de Luis Firmin de Carvajal Comte de La Union ou de l'Union

La bataille de la Sierra Negra est aussi appelée :

Elle se déroule du 17 au 20 novembre 1794 à Sant Llorenç de la Muga en Catalogne, entre :

Dugommier meurt le 18 novembre 1794 deuxième jour de cette bataille.

Catherine-Dominique de Pérignon lui succède comme commandant en chef de l'armée des Pyrénées.

Luis Firmin de Carvajal, le commandant espagnol, meurt le 20 novembre 1794 lors de cette bataille.

Il est remplacé, par intérim, par Jeronimo Morejon Giron y Moctezuma marquis des Amarillas jusqu'à ce que Don José de Urrutia y de las Casas vint le remplacer.

La bataille se solde par une victoire des Français.

Pendant les 4 jours de bataille, le chirurgien Larrey se distingue, pratiquant 700 amputations.

Suite à cette bataille, Figueres ou Figueras est reprise le 27 novembre 1794 par Catherine-Dominique de Pérignon.

Dugommier est d'abord inhumé au fort de Bellegarde, dans le bastion qui regarde l'Espagne, et son nom est inscrit au Panthéon.

Napoléon Ier conservera son souvenir, puisqu'il léguera 100 000 francs à son fils en mémoire du siège de Toulon.

Dugommier repose actuellement à Perpignan au cimetière Saint Martin.



Bataille de Cassel

Bataille de Courtrai

Bataille de Menin

Prise de la flotte hollandaise

Jean-Charles Pichegru bat l'ennemi à Cassel, à Courtrai, à Menin

Jan-Charles Pichegru s'empare de Bois-le-Duc, de Venlo, de Nimègue, passe la Waal sur la glace.

Jean-Charles Pichegru envoie sur le Zuyderzée un escadron de hussards charger la flotte hollandaise prise par les glaces.

Étienne Jacques Joseph Alexandre Macdonald poursuit les Anglais de Frederick Augustus d'York, passe les fleuves gelés, et capture avec sa cavalerie la flotte hollandaise prise dans les glaces.

Le 14 février 1795, Jean-Charles Pichegru entre à Groningue, dans le nord des Pays-Bas : l'ensemble du pays est occupé.



Bataille de Mayence

En 1795, François-Sébastien de Croix force successivement 3 armées françaises à se retirer devant lui, et délivre la forteresse Mayence assiégée par l'une d'elles.

Après avoir conclu un armistice avec la République Française, François-Sébastien de Croix retourne à Vienne.


Prise d'une redoute par les Français lors de la bataille de Loano - les 23 et 24 novembre 1795 - par d'Hippolyte Bellangé

Bataille de Loano

Mort de Général Charlet

Barthélémy-Catherine Joubert Général de brigade

L'armée d'Italie est commandée par Barthélemy Louis Joseph Schérer.

Le centre de cette armée, aux ordres d'André Masséna, est formé par :

Une autre division, restée au col de Tende, couvre Saorge.

Toute cette armée s'élève à peine à 40 000 hommes manque de pain, d'habillement et de munitions.

Ses communications avec Gênes sont interrompues par la flotte anglaise.

L'armée austro-sarde est forte de 53 000 hommes aux ordres de Wallis et d'Eugène-Guillaume Argenteau.

Elle s'appuie à gauche sur la mer à Loano et s'adosse à droite au Piémont sur les places de Ceva, de Coni et de Mondovi.

Cette position se compose de postes inexpugnables, liés les uns aux autres par des retranchements, et défendus par 100 pièces d'artillerie.

Barthélemy Louis Joseph Schérer arrivant dans un pays qui lui est inconnu, offre au plus digne de ses généraux la direction des plans d'attaque.

André Masséna, désigné le plus habile par ses collègues, s'en occupe sur-le-champ.

Le 17 novembre 1795, le général Charlet attaque les Austro-Sardes à Campo di Pietri, les culbute, détruit leurs retranchements et prend 3 canons et fait 500 prisonniers.

Mais un brouillard épais force André Masséna à renoncer à l'attaque qu'il projette sur la droite.

André Masséna décide alors d'opérer sur le centre, de s'emparer de ses positions, de les dépasser et d'en prendre d'autres en arrière de sa ligne.

André Masséna se charge d'exécuter lui-même ce plan hardi.

Les Français comptent former 3 attaques, une fausse et deux sérieuses.

Pierre Augereau, avec l'aile droite, doit chercher à déborder la gauche de l'ennemi.

Jean Mathieu Philibert Sérurier, avec l'aile gauche, est chargé de tenir en échec l'ennemi qu'il a en présence.

André Masséna part le 22 novembre 1795 à la nuit tombante avec deux divisions pour attaquer le centre.

Au point du jour, André Masséna fait une courte harangue à ses troupes pour leur dire que la victoire est dans leurs baïonnettes. L'attaque commence aussitôt.

André Masséna s'empare au pas de course de toutes les positions jusqu'à Bardineto.

Là, les Autrichiens opposent une vive et longue résistance.

André Masséna, s'indignant de cette perte de temps, fait approcher sa réserve et le combat recommence avec fureur.

Le général Charlet, se précipitant le premier dans les retranchements, y tombe frappé d'un coup mortel.

Sa mort excite la rage des soldats, qui, les rangs serrés et la baïonnette en avant, se ruent en masse compacte sur les ennemis et les mettent dans une déroute complète.

Pendant ce temps, Pierre Augereau attaque l'aile gauche avec succès depuis Loano jusqu'aux hauteurs occupées par Eugène-Guillaume Argenteau.

Toutes les positions sont successivement emportées.

Le mamelon, dit le grand Castellaro, défendu par le général milanais Roccavina avec 1 200 hommes, oppose plus de résistance.

Pierre Augereau somme Roccavina de mettre bas les armes. Celui-ci consent à quitter la redoute avec armes et bagages. Pierre Augereau rejette cette offre avec dédain et lui donne 10 minutes pour se rendre à discrétion.

10 minutes, répond le Milanais, il ne m'en faudra pas tant pour passer par là.

Il montre la brigade Victor déployée devant lui. On croit d'abord que c'est une bravade.

Mais Roccavina, déterminé à succomber avec gloire, sort de sa redoute, tombe en furieux sur les 117e et 118e demi-brigades, les culbute, et malgré le feu du reste de la brigade, parvient à effectuer sa retraite, au grand étonnement des républicains que sa résolution pénètre d'admiration.

Cependant, les Austro-Sardes se sont ralliés sur le mont Carmelo pour arracher la victoire à un ennemi qu'ils croient épuisé par 10 heures de combat.

Barthélemy Louis Joseph Schérer, devinant leur projet, s'avance contre eux avec sa droite, mais incertain de ce qui s'est passé au centre avec André Masséna, craint de tout compromettre. Il hésite. Un message d'André Masséna vient le rassurer.

Il continue son mouvement mais tout à coup, un brouillard humide, accompagné de tourbillons de neige et de grêle cache la lumière du jour et met fin à la poursuite.

Des rangs entiers sont renversés par les rafales de la tourmente, et l'on compte sur le champ de bataille des morts et des blessés que n'ont pas frappés la main des hommes.

Les Autrichiens profitent des ténèbres pour fuir, abandonnant tentes, artillerie et caissons.

Pierre Augereau les poursuit avec ses troupes légères.

André Masséna, qui a marché malgré la tourmente, a fait occuper par Barthélémy-Catherine Joubert les défilés de Saint-Jacques.

Il ne reste aux Autrichiens que les sentiers des montagnes et la vallée de la Bormida.

Jean Mathieu Philibert Sérurier pendant les journées du 23 et du 24 novembre 1795, se borne à contenir l'aile droite austro-sarde.

Jean Mathieu Philibert Sérurier exécute dès lors sur l'armée piémontaise une attaque impétueuse, la bat complètement, lui enlève toute son artillerie et la contraint de se réunir dans le camp retranché de Ceva aux débris d'Eugène-Guillaume Argenteau.

La victoire de Loano livre aux Français d'immenses approvisionnements et leur ouvre les portes de la Péninsule italienne.

Le succès cette bataille est dû aux dispositions et à l'audace de André Masséna.

Barthélemy Louis Joseph Schérer nomme Barthélémy-Catherine Joubert général de brigade sur le champ de Bataille de Loano.


Le chef de brigade Rampon défend la redoute de Monte-Legino, huile sur toile de René Théodore Berthon, 1812 - Musée de l'Histoire de France à Versailles Bataille de Montenotte

Bataille de Montenotte

Le 23 germinal an IV soit le 12 avril 1796 au matin, Eugène-Guillaume Argenteau attaque de front Amédée Emmanuel François Laharpe, sans se douter qu'André Masséna est derrière lui.

André Masséna tourne l'ennemi par la gauche, par Altare qui commande les positions de l'armée impériale de Montenotte.

Dans la même direction, Pierre Augereau effectue un mouvement enveloppant de plus grande envergure encore, descendant du Monte Alto en terrain accidenté, afin de couper la retraite à l'ennemi battu.

Il surveille aussi, vers l'Ouest, les Piémontais pour le cas où ils voudraient se joindre à leurs alliés.

À 1h du matin, Napoléon Ier quitte Savone avec Louis Alexandre Berthier, Antoine Christophe Saliceti, André Masséna, conduit par le frère du curé d'Altare.

Il gagne la hauteur de Casa Bianca.

Louis Alexandre Berthier écrit à André Masséna :

Tout nous annonce que cette journée et celle de demain marqueront l'histoire.

À 2h, Amédée Emmanuel François Laharpe :

André Massena part à la tête du 1er et 3e bataillon de la 21e demi-brigade qui occupe Cadibona situé à la gauche et doit prendre l'ennemi à dos. Il marche vers la droite.

Le chef de brigade Rondeau forme l'avant-garde avec les carabiniers et les grenadiers.

Le général Philippe Romain Ménard est à la tête de la 8e, André Masséna conduit la 21e.

Plus à gauche, Pierre Augereau avec 6.000 hommes doit marcher de Maltare, par Carcare sur Cairo avec ordre de tourner et d'attaquer l'ennemi.

Enfin Jean Mathieu Philibert Sérurier doit faire des démonstrations pour contenir les Piémontais.

Côté autrichien, le 3e bataillon du régiment Terzy (800 hommes) marche toute la nuit pour rejoindre au point du jour.

Un bataillon du régiment Preiss est arrivé dans la nuit mais ne sera pas utilisé dans la bataille.

Vers 6h, au point du jour, d'une butte voisine de Montenotte, Napoléon Ier surveille le développement, par un mauvais temps de pluie froide et de brouillard.

À ses côtés se trouve Antoine Christophe Saliceti, un civil au milieu des uniformes,

Arrivée en vue de Montenotte, la colonne d'André Masséna se divise.

L'avant-garde et la 21e marchent droit aux Impériaux déjà rangés sur les hauteurs. La 8e, prenant un détour, s'avance par des sentiers difficiles sur le flanc droit ennemi.

Pour garder la route d'Altare vers Castellazzo et Bric Tesoro, Eugène-Guillaume d'Argenteau déploie cette unité ainsi qu'une compagnie du corps franc de Giulay et quelques autres éléments.

Eugène-Guillaume d'Argenteau qui n'a reçu aucun avis de son général en chef, persiste dans son projet de s'emparer de Monte-Legino, il donne donc le signal d'une attaque.

Le brouillard se lève et dévoile les pièces d'artilleries déployées sur le Monte-Legine, et la mitraille fait d'affreux ravages dans les rangs des Impériaux qui fuient en désordre.

Eugène-Guillaume d'Argenteau s'aperçoit alors qu'il a devant lui des troupes renforcées.

Puis il entend gronder le canon sur la route d'Altare.

André Masséna attaque le flanc droit des Impériaux.

L'avant-garde se met aussitôt en bataille, ayant la 21e en seconde ligne, et engage ses tirailleurs.

Eugène-Guillaume d'Argenteau déploie pour maintenir le centre les bataillons Stein et Pellegrini sous les ordres de Nezlinger.

Les 2 bataillons d'Anton sont placés en défense sur le flanc gauche (Monte Pra).

Puis il vient secourir le flanc droit avec le bataillon Alvintzi.

La 8e cependant gravissait à la course des montagnes escarpées.

Elle débusque successivement les postes ennemis et touche au terme qu'elle doit atteindre, lorsque les carabiniers (sous Rondeau), emportés par l'impatience de combattre, se jetent en tirailleurs et attaquent, soutenus par les grenadiers en bataille.

Les défenseurs sur le flanc droit tiennent bon dans un premier temps.

La ligne ennemie du flanc droit est enfoncée et mise en fuite.

Pendant qu'André Masséna déborde le flanc droit, Amédée Emmanuel François Laharpe attaque les défenseurs du Monte Pra.

La 1re demi-brigade légère passe à l'attaque sur l'aile gauche de l'ennemi qui, en un instant, est mis en déroute et culbuté dans le ravin en arrière de Montenotte.

La 8e encore trop en arrière, ne peut lui couper la retraite.

Les Impériaux sont du reste poursuivis avec chaleur par Joachim Murat, l'aide de camp.

Eugène-Guillaume Argenteau en retraite est obligé de défiler sous le feu d'André Massena, qui occupe les hauteurs. Ils n'essaient pas de prolonger une inutile résistance.

Le régiment Alvintzi assure l'arrière-garde au travers de Montenotte.

Les régiments Pellegrini et Stein se replient vers Dego, Alvintzi et Trezy vers Pareto, Anton (500h) vers Mioglia.

Vers 10h, du champ de bataille, la 8e marche sur Carcare. Elle y marche sans les carabiniers qui, emportés sur les traces de l'ennemi, se trouvent à plus de trois lieues de distance.

Le général en chef avec son état-major a joint la demi-brigade.

1500 Impériaux restent sur le champ de bataille, 1500 autres sont fait prisonniers, 4 drapeaux, 2 canons, une grande quantité d'armes et de munitions demeurent entre les mains des Français.

Dans la soirée, a lieu une conférence avec André Masséna, Amédée Emmanuel François Laharpe, Pierre Augereau.

Napoléon Ier couche à Carcare.

La route d'Arcole est à présent ouverte...



Bataille de Millesimo

Giovanni Provera Prisonnier

Pierre Augereau culbute le corps piémontais de Giovanni Provera à la Bataille de Millesimo le 13 avril 1796.

Johann Pierre de Beaulieu, apprenant les désastres du centre, se retire avec précipitation sur Acqui.

Giovanni Provera est fait prisonnier à Cosseria.


Pierre Banel menant ses troupes à l'assaut lors de la bataille de Millesimo

Bataille de Millesimo

Mort de Filippo del Carretto

Mort de Pierre Banel

Mort de Quesnel

Le 13 avril 1796 vers 3 heures, les Français opèrent l'encerclement des positions du feld-maréchal Giovanni Provera par un mouvement fulgurant.

De Biestro, Pierre Banel attaque les avant-postes piémontais.

Il fait descendre sur Millesimo le 3e bataillon de la 39e demi-brigade qui franchit la rivière Bormida par le pont de Millesimo, coupant du même coup les communications entre les Piémontais.

Les 2 autres bataillons aident à cerner l'ennemi vers Cosseria.

Philippe Romain Ménard, sur le chemin du retour en direction de Carcare, avec la 8e demi-brigade légère reçoit l'ordre de marcher sur les Piémontais vers Cosseria, amputé de ses carabiniers et de 3 détachements (200 hommes).

Barthélémy-Catherine Joubert remonte les collines au nord de Cosseria en surprenant près de Bric du Caballo et du Bric Pattaria les troupes du comte Belgiojoso et du comte Strassoldo, qui se retirent précipitamment au-delà du fleuve Bormida et de Millesimo, sur les hauteurs de Cengio.

Giovanni Provera tente de garder contact avec les Sardes.

Il recule vers le Piémont à la suite de la bataille de Montenotte.

Le lieutenant colonel Filippo Del Carretto di Camerano est descendu de Montezemolo et a traversé en combattant Millesmo occupé par les Français,

Giovanni Provera, resté avec 7 compagnies du FK Giulay (700 hommes) et un petit groupe de milice piémontaise (30 hommes du capitaine Viglietti), entouré par l'ennemi, n'a pas d'autre choix que de se réfugier dans le château en ruine de Cosseria.

Il y retrouve, le lieutenant colonel Filippo Del Carretto di Camerano, commandant un bataillon de grenadiers (569 hommes) et 6 compagnies d'infanterie (2 du régiment La Marine, 2 du régiment Monferrato et 2 du régiment Susa).

Vers 9 heures, Barthélémy-Catherine Joubert est arrêté au niveau du château en ruine de Cosseria que défendent les Piémontais.

Napoléon Ier envoie alors un émissaire sommer verbalement Giovanni Provera de se rendre, et, sur son refus, fait battre la position par 4 pièces d'artillerie et 1 obusier.

Le premier assaut est mené par Pierre Banel qui, avec la 39e demi-brigade, monte au pas de charge jusqu'au mur d'enceinte du château à la tête de ses troupes.

À 20 pas des murs, Giovanni Provera ordonne le tir.

Les Français sont fixés sur place.

L'assaut aura duré 20 minutes.

À 11 heures, l'adjudant général Quesnel avec la 69e demi-brigade et Barthélémy-Catherine Joubert avec la 3e demi-brigade légère relancent l'assaut mais cette fois, on s'arrête à distance de tir.

Cette attaque durera 5 minutes.

Napoléon Ier somme une nouvelle fois mais par écrit Giovanni Provera de se rendre.

Celui-ci demande à lui parler, mais le bruit d'une vive canonnade vers Dego oblige Napoléon Ier à s'absenter, laissant Pierre Augereau parlementer avec Giovanni Provera.

Philippe Romain Ménard avec la 8e escalade les montagnes qui se trouvent sur la droite de Cosseria du côté de Cengio, culbute les postes ennemis et les rejette à deux lieues de là.

Vers 14 heures, lassé d'attendre la réponse de Giovanni Provera, Pierre Augereau fait tirer quelques pièces sur le château.

Giovanni Provera donne sa réponse : il ne se rend pas.

Vers 15 heures, un troisième assaut est ordonné contre la position par Pierre Augereau avec 3 colonnes :

Dès lors, la lutte devient acharnée et les pertes françaises sont considérables.

Une avalanche de pierres s'abat sur les soldats, occasionnant de nombreux blessés.

Le colonel marquis Filippo del Carretto y laisse la vie alors que ses troupes défendent la place avec acharnement.

Les généraux Pierre Banel et Quesnel sont tués.

Barthélémy-Catherine Joubert est blessé.

La nuit met fin aux combats.

Vers 23 heures, Pierre Augereau fait envoyer une troisième et dernière sommation à Giovanni Provera.

Le 14 avril 1796, Giovanni Provera accepte cette fois l'offre de reddition, à court de vivres et n'ayant pas reçu de secours de Michelangelo Alessandro Colli-Marchi, général en chef piémontais.

Napoléon Ier, ne laissant qu'une demi-brigade à Pierre Augereau, ramène ses forces contre Dego.

L'ennemi occupe toujours les montagnes qui s'étendent de Cosseria à Cairo.

La 8e joint l'ennemi, appuyée par la brigade d'Elzéar-Auguste Cousin de Dommartin.

L'attaque menée de concert met l'ennemi en déroute et permet la capture de 4 à 500 prisonniers.

Au terme des combats, les Austro-Piémontais totalisent 100 tués ou blessés. 37 officiers, dont Giovanni Provera, et 1 134 soldats sont faits prisonniers.

Les Français comptent 600 tués ou blessés.



Attaque de Ceva

Bataille de Montezemolo et de Mondovi

Le 16 avril 1796, Jean-Mathieu Seras est blessé d'un coup de feu à la jambe lors de l'attaque de Ceva.

Napoléon Ier vainc les Piémontais commandé par le baron Luigi Colli à Montezemolo et à Mondovi le 22 avril 1796.

Chassés de Ceva, ils fuient sur la route de Turin.

Ces divers combats ont pour résultats :


Bonaparte donnant ses ordres sur le Mont Medolano Plan de la bataille du Mont Medolano

Bataille de Castiglione

Bataille du Mont Medolano

Napoléon Ier a avec lui 40 000 hommes dont un certain nombre sont retenus au siège de Mantoue.

Vers le 10 juillet 1796, Napoléon Ier reçoit le renfort de 4 000 hommes du général Despinoy.

L'armée de Johann Pierre de Beaulieu compte encore 18 000 hommes, et la garnison de Mantoue 8 000.

10 000 Tyroliens et 31 000 Autrichiens marchent vers l'Italie. Ce qui fait 67 000 hommes, prêts à venger l'Empire.

Les armées autrichiennes sont commandées par les généraux Quasdanovich et Dagobert Sigmund von Wurmser.

Dagobert Sigmund von Wurmser qualifie Napoléon Ier de jeune homme.

Descendant du Tyrol en 2 colonnes, les Autrichiens encerclent le lac de Garde et l'armée française, mais ainsi séparés, ils sont inférieurs en nombre.

L'armée française se rassemble rapidement.

Le blocus de Mantoue est levé, Vérone est évacué le 29 juillet 1796.

Toute l'armée française est concentrée entre la Chièse et le Mincio.

Napoléon Ier laisse seulement 1 800 hommes sous les ordres du général Valette à Castiglione pour bloquer Dagobert Sigmund von Wurmser qui descend la rive gauche du lac de Garde et l'empêcher de prendre ainsi son armée à revers.

Le 31 juillet 1796, Napoléon Ier fonce sur les 15 000 Autrichiens qui descendent par la rive droite.

La division Sauret reçoit ordre de délivrer le général Guieu encerclé à Salò, ce qu'elle réussit.

La division Dallemagne qui a pour mission de prendre Lonato, a du mal à venir à bout de l'ennemi. Elle finit par le battre, mais ne parvient pas à prendre la ville.

Le 1er août 1796, Pierre Augereau entre à Brescia.

Le 2 août 1796, André Masséna prend position à Ponte San Marco.

Au soir, sous la pression de ses hommes, le général Valette abandonne précipitamment Castiglione. Dans la fuite désordonnée beaucoup de soldats sont faits prisonniers.

Le 3 août 1796 au matin, l'armée française a changé de front.

Au soir, la division autrichienne descendue par la rive droite du lac de Garde est partiellement détruite et complètement dispersée.

Le 4 août 1796, pendant que les restes de cette division qui s'enfuient par la vallée de la Chièse sont battus et fait prisonniers à Gavardo et à Salò, Dagobert Sigmund von Wurmser rassemble les débris de son armée, et les forces disponibles de Mantoue.

Au total 25 000 hommes se rangent et font face aux Français, entre Medole à gauche et Solférino à droite.

Les Autrichiens ont choisi leur position pour bloquer l'avancée des Français et laisser le temps aux arrières de réorganiser la défense dans la forteresse de Mantoue.

Les forces autrichiennes doivent donc s'installer pour résister aussi longtemps que possible avec les moindres pertes et se retirer ensuite dans la forteresse de Mantoue ou Peschiera, dans l'attente d'une attaque.

Une théorie tactique française est mise au point par Napoléon Ier, sur proposition de Pierre Augereau, le matin du 4 août 1796.

L'idée est :

L'arrivée ponctuelle de la Division Despinoy devrait créer le nouveau centre du déploiement français. Les ailes seraient formées par deux tronçons séparés et déjà placés sur des positions latérales préétablies: André Masséna à gauche et Pierre Augereau à droite.

L'arrivée de la division Jean Mathieu Philibert Sérurier de Guidizzolo, prendrait alors les Autrichiens par derrière, en tenaille.

La tactique de Pierre Augereau, intelligente, n'est pas simple à mettre en œuvre. Les 3 unités françaises doivent agir au bon moment. C'est très difficile du fait de la lenteur des communications de l'époque et de la mesure approximative du temps en l'absence d'horloges.

Lorsque les ordres sont envoyés, Napoléon Ier soulève de sérieux doutes sur la réussite du plan convenu et exprime son intention de retirer toute l'armée sur le Pô.

Pierre Augereau s'oppose avec fermeté et entre les 2 hommes naît une discussion qui va aboutir en dispute.

Fort de son prestige militaire et d'éclatantes victoires des jours précédents, Pierre Augereau réussit à dissiper les hésitations de Napoléon Ier.

À l'aube du 5 août 1796, selon le plan, certaines unités des divisions d'André Masséna et Pierre Augereau, lancent une attaque centrale contre le camp autrichien.

Les troupes françaises semblent agir avec peu de détermination et de coordination et se retirent en désordre, s'exposant ainsi à la réaction de l'Autrichien.

Profitant de l'occasion, Dagobert Sigmund von Wurmser donne l'ordre de préparer la contre-attaque.

Pendant ce temps-là, la division française Despinoy est après Montichiari et deux demi-brigades d'avant-garde aux ordres du colonel Leclerc, vont entrer à Castiglione, conformément aux prévisions.

Tout se déroule selon le plan jusqu'à 7 heures du matin, quand on entend plusieurs coups de feu venant de Guidizzolo.

Le général Jean Mathieu Philibert Sérurier a été frappé d'une fièvre très forte la nuit précédente et a été obligé de confier le commandement de la division au général Fiorella.

Celui-ci, désireux d'affronter l'ennemi, n'attend pas le bon moment et arrive trop tôt, bouleversant le plan élaboré.

Dagobert Sigmund von Wurmser arrête immédiatement la contre-attaque et organise le déplacement de la deuxième ligne, près de San Cassiano pour intercepter la division Jean Mathieu Philibert Sérurier.

Napoléon Ier remarque l'erreur de Fiorella.

Napoléon Ier démontre alors une capacité de raisonnement et d'improvisation rare.

Pendant que la deuxième ligne autrichienne bouge pour se ranger à San Cassiano, Napoléon Ier ordonne à la division Despinoy de rejoindre la division André Masséna et d'attaquer l'aile droite de l'ennemi.

Tout de suite et sans attendre de réponses, Napoléon Ier commande une attaque imprévue sur le flanc gauche, se ruant à l'assaut du Mont Medolano avec des forces considérables.

Napoléon Ier comprend que le Mont Medolano ne représente plus l'aile gauche extrême, mais la charnière entre les 2 lignes autrichiennes. Les forces autrichiennes sont ainsi trop déséquilibrées à droite.

L'enlèvement de la redoute du Mont Medolano est précédé d'un tir d'artillerie fou, déchargé par les batteries hippomobiles d'Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont.

Presque simultanément, le général Verdier se lance avec ses grenadiers vers les pentes de la colline, tandis que les dragons de général Beaumont investissent l'escadron des Uhlans.

Vers 9 heures, le mamelon est fermement en possession des Français.

Dans le but de freiner une avancée dont il ne connait pas la portée Dagobert Sigmund von Wurmser ordonne le repli de son aile gauche.

Quelques minutes plus tard, l'aile droite est investie conjointement par les divisions de Despinoy et d'André Massena.

Tout de suite est arrangée la formation d'une seconde ligne de résistance à droite qui affaiblit encore plus la partie centrale du déploiement autrichien, rapidement attaqué et détruit par la division Pierre Augereau.

Divisé en 3 sections, le corps de l'armée autrichienne n'a pas d'autre alternative que se replier sur Peschiera, Valeggio et Roverbella, laissant 2 000 hommes sur le terrain et plus de 1 000 prisonniers.

Dagobert Sigmund von Wurmser échappe péniblement à la capture.

Dès que les Autrichiens ont commencé la retraite, Napoléon Ier ordonne à la cavalerie et à l'infanterie légère une poursuite immédiate de très près, pas dans le but de frapper l'ennemi, mais de le forcer à une fuite précipitée et désordonnée, de façon à faire abandonner de grandes quantités de matériel de guerre dont l'armée autrichienne est bien fournie, mais qui fait défaut à l'armée française.

La manœuvre a pour effet de gagner :

La bataille du Mont Medolano n'est pas décisive mais elle est considérée par les historiens comme la plus importante pour le sort de la campagne d'Italie.

Les effets bénéfiques pour les Français sont nombreux :

La bataille du Mont Medolano est la première grande victoire de Napoléon Ier. Son prestige militaire est mis en évidence, autant aux yeux de ses soldats que de ses généraux, à qui il a démontré savoir profiter positivement même de leurs fautes.

Le 6 août 1796, l'armée autrichienne bat en retraite dans le Tyrol, où elle va tenter de se reconstituer.

Le 7 août 1796, Jean Mathieu Philibert Sérurier entre à Vérone.

André Masséna reprend les positions abandonnées le 29 juillet 1796.

Le siège de Mantoue reprend, le 2 septembre 1796 l'armée française commence à remonter vers le Tyrol pour tenter de faire sa jonction avec l'armée du Rhin.

Pendant les 5 jours de la bataille de Castiglione, Dagobert Sigmund von Wurmser aura perdu :

En récompense de la bravoure de Pierre Augereau, Napoléon Ier le désigne pour apporter au Directoire les drapeaux pris à l'ennemi.

En 1796, Joseph Alvintzy commande l'armée du Tyrol en remplacement de Johann Pierre de Beaulieu, battu par Napoléon Ier.


Bataille de Biberach - Collection Gert Nagel - 55 x 77 cm

Bataille de Biberach

Jean-Victor Marie Moreau continue sa marche sur Munich et Vienne en repoussant Baillet-Latour lorsque le 16 septembre 1796 la nouvelle de la défaite de Jean-Baptiste Jourdan lors de la bataille d'Amberg puis de la bataille de Würzbourg lui parvient.

Comprenant que Charles-Louis de Teschen, va remonter la vallée du Rhin pour tomber sur ses arrières, Jean-Victor Marie Moreau décide le 19 septembre 1796 de retraiter à travers la Forêt-Noire.

La mission de Baillet-Latour est alors de retarder le plus possible la retraite française par d'incessantes escarmouches pour permettre au corps principal des Impériaux de gagner le Rhin avant les français.

Pour mettre fin à ce harcèlement, Jean-Victor Marie Moreau décide de faire volte-face et attaque les autrichiens avec toutes ses forces le 2 octobre 1796 près de la ville de Biberach.

Les Impériaux sont sévèrement battus et laissent sur le terrain 300 morts et blessés, 4 000 prisonniers, 18 canons et 2 drapeaux.

Baillet-Latour se contentera dorénavant de suivre de loin la retraite française sans rien tenter pour l'entraver.

Laurent de Gouvion-Saint-Cyr organise la retraite de l'armée sur le Rhin.



Bataille de Schliengen

Après un ultime engagement contre les autrichiens à Schliengen dans l'actuel Bade-Wurtemberg le 24 octobre 1796, l'armée du Rhin et Moselle de Jean-Victor Marie Moreau franchit le Rhin et évite la destruction totale.

Français et Autrichiens revendiquent la victoire à l'époque mais les historiens militaires conviennent généralement que les Autrichiens ont gagné un avantage stratégique.



Troisième tentative de relèvement du siège de Mantoue

Seconde bataille de Bassano

Bataille de Calliano

Bataille de Caldiero

Le 2 novembre 1796, Joseph Alvintzy lance la troisième tentative de relèvement du siège de Mantoue en traversant la Piave avec une armée de 28 000 hommes et en s'avançant vers l'ouest.

Au même moment, une deuxième colonne autrichienne dirigée par le Feldmarschall-Leutnant Paul Davidovich se déplace vers le sud contre Trento avec 18 000 hommes.

Joseph Alvintzy espère soulager le Feldmarschall Dagobert Sigismund von Würmser, pris au piège à Mantoue avec une garnison de 23 708 hommes.

Parmi eux, seulement 12 420 sont en état de se battre.

Pour faire face à la double menace, Napoléon Ier déploie :

En réserve :

Le général de division Charles Edward Jennings de Kilmaine et 8 800 hommes bloquent la garnison de Dagobert Sigismund von Würmser à Mantoue.

Le 6 novembre 1796, Napoléon Ier et 19 500 hommes, parmi lesquels :

attaquent Joseph Alvintzy à Bassano et à Fontaniva.

Au cours de la seconde bataille de Bassano, Joseph Alvintzy et ses 2 commandants de division, les Feldmarschall-Leutnants :

repoussent leurs adversaires en infériorité numérique.

Les pertes françaises sont de 3 000 morts, blessés et capturés.

L'armée de Joseph Alvintzy subit environ 2 800 pertes.

Paul Davidovich met Claude-Henri Belgrand de Vaubois en déroute lors de la bataille de Calliano le 7 novembre 1796.

Il inflige 4 400 pertes aux Français pour une perte autrichienne de 3 500 hommes.

Napoléon Ier se concentre sur la menace venant du nord alors qu'il retire sa force orientale à Vérone.

Paul Davidovich reste inactif car il a la fausse impression que la division d'André Masséna a renforcé Claude-Henri Belgrand de Vaubois.

Le 11 novembre 1796, les éléments avancés de Joseph Alvintzy atteignent Caldiero.

Caldiero est une ville située à environ 15 km à l'est de Vérone.

Croyant que Vérone est en train d'être évacuée, Frédéric-François-Xavier de Hohenzollern-Hechingen s'avance.

Mais Napoléon Ier envoie les divisions d'André Masséna et de Pierre Augereau de l'autre côté du fleuve Adige pour engager les Autrichiens.

Frédéric-François-Xavier de Hohenzollern-Hechingen perd 400 hommes et se replie sur une crête au nord de Caldiero.

Le 12 novembre 1796, Napoléon Ier décide d'attaquer les Autrichiens.

Napoléon Ier envoit un total de 13 000 hommes pour attaquer la position de Frédéric-François-Xavier de Hohenzollern-Hechingen.

André Masséna attaque la droite autrichienne et Pierre Augereau attaque la gauche autrichienne.

Les Autrichiens, qui se sont fortifiés dans plusieurs villages, résistent fermement aux assauts français.

Une pluie violente et une tempête de grêle soufflent sur les troupes françaises, ce qui les empêche de préparer leurs mousquets.

À la mi-journée, André Masséna commence à progresser sur la droite autrichienne.

Dans l'après-midi, les brigades du général Adolf Brabeck et d'Anton Schübirz von Chobinin sont arrivées sur le terrain.

Bientôt les Autrichiens repoussent André Masséna.

Giovanni Provera est également apparu et a ramené Pierre Augereau.

L'arrivée de la nuit permet aux Français de rentrer sans encombre à Vérone.

Les Français ont subi 1 000 morts et blessés, ainsi que 800 hommes et deux pièces d'artillerie capturées.

Les Autrichiens ont perdu 950 morts et blessés et 350 capturés.


Napoléon Ier et Masséna à Rivoli

Bataille de Rivoli

Bataille de la Favorite

Prise de Mantoue

Napoléon Ier dispose ses hommes de façon que toute la région de Mantoue, de Rivoli et de Vérone soit encadrée et accessible en moins de 3 jours de marche :

Les premiers affrontements surviennent le 13 janvier 1797.

Barthélémy-Catherine Joubert, attaqué de toutes parts, se replie sur le plateau de Rivoli. Il est rejoint par Rey et Napoléon.

Joseph Alvintzy pense que la bataille est gagnée. Il sait qu'il a l'avantage du nombre et que les troupes françaises sont des plus démoralisées.

Il attend le 14 janvier 1797 pour lancer l'attaque générale.

Fatale erreur, puisqu'il laisse le temps à André Masséna de revenir de Vérone, soit 148 kilomètres parcourus en 2 jours !

À 7 heures, les autrichiens attaquent, menés par le colonel Liptay, au mont Talembora.

Les français reculent, mais se replient en bon ordre. Bientôt le corps de Barthélémy-Catherine Joubert est à cour de munitions, alors que l'armée du général autrichien Quasdanovitch menace d'encerclement total.

Les français sont maintenant enfermés sur le versant de Rivoli, assiégés par 25 000 autrichiens.

Soudain, le canon tonne. André Masséna, avec une armée épuisée mais déterminée, inverse toute la situation.

La contre-attaque s'organise. Le reste de l'armée ennemi tente de trouver une porte de sortie, mais partout elle tombe dans un défilé de tirs croisés. Ainsi le capitaine René, avec 50 hommes, fait mettre bat les armes à tout un régiment. Vers 18 heures, l'armée autrichienne est écrasée.

Charles-François-Joseph Dugua se distingue lors de cette bataille le 26 Nivôse An V soit le dimanche 15 janvier 1797.

Pierre Michel Nempde-Dupoyet participe à cette bataille.

Mais Napoléon Ier est inquiet pour Jean Mathieu Philibert Sérurier, qui n'a plus beaucoup de soldats pour soutenir le siège de Mantoue, le gros de son armée ayant été intégré au corps d'André Masséna.

Napoléon Ier laisse Barthélémy-Catherine Joubert avec 15 000 hommes à Rivoli pour consolider la victoire, et prend la direction de Mantoue avec le reste de l'armée d'Italie.

Le 16 janvier 1797, Napoléon Ier gagne la bataille de la Favorite.

Dagobert Sigmund von Wurmser doit capituler dans Mantoue le 2 février 1797.

Dagobert Sigmund von Wurmser est alors très-âgé, brave comme un lion, mais tellement sourd, qu'il n'entend pas siffler les balles autour de lui.

Dans la lettre qu'il envoie le soir de la victoire au Directoire, Napoléon Ier écrit : Les soldats de l'armée d'Italie ont surpassé la rapidité, tant vantée, des légions de César.

Pierre Michel Nempde-Dupoyet participe la prise de Mantoue en février 1797.



Bataille de Puerto Rico

Chute de Manuel Godoy

Francisco de Saavedra y Sangronis Premier ministre

Mariano Luis de Urquijo Premier ministre

En Amérique, les britanniques occupent l'île de la Trinité mais subissent une déroute à Puerto Rico.

Cela provoque la chute de Manuel Godoy en mai 1798.

Francisco de Saavedra y Sangronis et Mariano Luis de Urquijo se succédent à la tête du gouvernement entre 1798 et 1800.



Bataille de Blankenberge

Chargé du commandement d'un corps d'armée dans le nord, Jean Étienne Vachier bat à Blankenberge les Anglais venus pour bombarder Ostende, en 1798.



Expédition d'Irlande

Prise de Killala

Bataille de Castlebar

Instauration de la République de Connaught

Bataille de Ballinamuck

Mort de Théobald Wolfe Tone

Après l'échec de l'Expédition d'Irlande de 1796, Théobald Wolfe Tone prend contact avec le gouvernement du Directoire et finit par convaincre les ministres d'organiser une deuxième expédition en Irlande.

Le 6 août 1798, pour appuyer l'insurrection irlandaise, une petite escadre de 1 032 hommes formée des frégates Franchise, Médée et Concorde, sous le commandement de André Daniel Savary quitte Rochefort en Charente-Maritime, et déjoue la surveillance britannique.

Le corps expéditionnaire est commandé par le général Humbert.

Le 22 août 1798, le général Humbert à la tête d'environ 1 000 soldats français débarquent dans le nord-ouest de l'Irlande, à Kilcummin dans le comté de Mayo.

Seulement 200 anglais défendent la ville voisine de Killala lors du combat qui est rapidement remporté par les soldats des grenadiers français commandés par l'adjudant général Jean Sarrazin.

Les Français sont rejoints par 5 000 rebelles irlandais.

Le 24 août 1798, le général Humbert vainc les Britanniques à Ballina.

Le 27 août 1798, les français infligent une défaite aux Anglais à la bataille de Castlebar, dite course de Castlebar pour commémorer la vitesse de la retraite des Anglais.

Les Irlandais installent la république de Connaught, une république éphémère.

Le 8 septembre 1798, le corps expéditionnaire français est encerclé par les Britanniques de Charles Cornwallis à Ballynamuck dans le comté de Longford et sont vaincus.

Les troupes françaises capitulent le 15 septembre 1798 et sont rapatriées en France en l'échange de prisonniers de guerre anglais. Les rebelles irlandais sont massacrés sur le champ de bataille.

Le 16 septembre 1798, un second corps expéditionnaire français de 3 000 hommes incluant Theobald Wolfe Tone part de Brest.

Le 12 octobre, cette force française, tente de débarquer dans le comté de Donegal près de Lough Swilly.

Ils sont interceptés par une escadre britannique et finalement se rendent après une bataille de 3 heures sans avoir touché terre.

En Irlande, l'année 1798 est appelée l'année des Français en raison de cet engagement français.

Théobald Wolfe Tone est reconnu et arrêté.

Le 10 novembre1798, Théobald Wolfe Tone est condamné à mort par pendaison.

Par égard pour l'uniforme français qu'il porte, il demande à être fusillé, ce qui lui est refusé.

Il se tranche la gorge, son agonie dure une semaine.


L'adjudant-général François-Xavier Donzelot pendant la campagne d'Égypte - par André Dutertre

Bataille de Sédiman

Mourad Bey s'est replié sur la Haute-Égypte.

Le 25 août 1798, Louis Charles Antoine Desaix s'embarque à la tête de sa division sur une flottille et remonte le Nil.

Arrivé à Beni Souef, le 31 août 1798, Louis Charles Antoine Desaix commence à rencontrer des problèmes de ravitaillement mais remonte le Nil jusqu'à Behneseh puis progresse vers Minieh.

Les mamelouks refusent le combat et la flottille est de retour le 12 septembre 1798 près du couvent copte de Sédiman à l'entrée du canal de Joseph.

Louis Charles Antoine Desaix y apprend que les mamelouks se trouvent dans la plaine du Fayoum et s'engage dans le canal le 24 septembre 1798.

Au début de la campagne, Louis Charles Antoine Desaix commande 2 990 hommes issus de la 21e demi-brigade légère et des 61e et 88e demi-brigades de ligne et deux pièces de canons de 5 livres.

Mourad Bey commande à environ 4 000 cavaliers mamelouks auxquels s'ajoutent selon certaines sources 8 000 auxiliaire égyptiens. Les mamelouks disposent aussi de 4 canons.

Le premier contact est établi le 3 octobre 1798.

Un deuxième engagement mineur a lieu le 5 octobre 1798, ce qui commence à épuiser les vivres et les munitions du corps français.

Le 16 vendémiaire an VI ou le 7 octobre 1798, les troupes de Mourad Bey sortent des retranchements de Sédiman et attaquent les Français qui se disposent en 3 carrés, un grand et deux petits à ses angles.

Les mamelouks, comme aux Pyramides, chargent avec fureur mais sont repoussés par des salves tirées à 10 ou 20 pas.

Le petit carré de droite, composé des hommes de la 21e demi-brigade légère, manque de peu d'être enfoncé.

Les mamelouks tentent une innovation tactique en rassemblant leurs 4 canons en une batterie mais une attaque vigoureusement menée par le capitaine Jean Rapp la capture.

Après plusieurs heures de combat, les Français passent à l'offensive et les mamelouks s'enfuient vers le sud.

Les Français comptent 36 tués et 90 blessés que Jean Rapp escortent rapidement au Caire.

Les Turcs comptent environ 400 morts et blessés et abandonnent leur artillerie.

François-Xavier Donzelot se signale à la Bataille de Sédiman.

Mourad Bey tente alors de harceler les Français mais est de nouveau battu le 9 octobre 1798 au combat de Sédiman.

La Moyenne-Égypte est conquise mais les combats se poursuivent au sud.



Bataille de Stockach

La bataille de Stockach eut lieu le 25 mars 1799, entre l'armée française commandée par Jean-Baptiste Jourdan et l'armée autrichienne commandée par Charles-Louis de Teschen,

L'engagement personnel de Charles-Louis de Teschen au gros du combat est déterminant et permet aux renforts autrichiens d'arriver.

Les Français sont défaits et repoussés sur le Rhin.



Bataille de Vérone

La bataille de Vérone qui se déroule le 26 mars 1799, voit s'affronter :

Cette bataille constitue le premier affrontement sur le front italien entre Français et Autrichiens après le début de la guerre de la Deuxième Coalition.

La bataille comprend 3 combats durant la même journée :


Bataille du Mont Thabor

Siège de Saint-Jean-d'Acre

Bataille de Mont Thabor

Napoléon Ier décide de faire le siège de Saint-Jean-d'Acre, dont il connaît les inépuisables ressources.

Un des premiers, Pierre Yrieix Daumesnil monte à l'assaut de Saint-Jean-d'Acre, y reçoit un coup de sabre et est précipité du haut des remparts dans le fossé par l'explosion d'une mine.

Dans cette campagne, Pierre Yrieix Daumesnil sauve deux fois la vie du général Bonaparte.

Il en a besoin pour continuer sa progression.

Mais les habitants, galvanisés par le coupeur de têtes Djezzar Pacha, se défendent farouchement, et Napoléon n'arrive pas à percer ces défenses.

Il envoie des petites troupes partout autour pour s'assurer de la progression de l'armée de Palestine, particulièrement redoutable.

Jean-Andoche Junot commande une petite unité dirigée vers Nazareth, ou il remporte une grande victoire sur l'avant-garde du pacha de Damas avec seulement 500 hommes.

Mais il reçoit un message urgent de Jean-Baptiste Kléber qui, lui, n'a pas autant de chances au Mont Thabor.

Jean-Andoche Junot part sur le champ et le rejoint.

Le 15 avril 1799, ils apprennent l'arrivée du corps d'armée du pacha, qui a une envie folle de se venger.

Jean-Baptiste Kléber adresse un message d'urgence à Napoléon Ier.

Le 16 avril 1799, pas moins de 25 000 turcs chargent les 2 500 français.

Les deux généraux se battent héroïquement pendant 6 heures à 1 contre 12.

Devant la situation désespérée, Jean-Baptiste Kléber envisage de tenter une percée au nord avec les restes de sa troupe.

Puis le canon tonne.

Jean-Andoche Junot exulte : le message est arrivé et Napoléon est déjà là.

Comme par magie, les derniers 100 hommes reprennent courage tandis que l'armée de Napoléon Ier enfonce les lignes turques avec furie.

En une demi-heure, il n'y a plus d'armée de Palestine.

Le pacha cherche la mort, mais a l'humiliation d'être fait prisonnier.

La bataille du Mont Thabor ne fait pas tomber Saint-Jean-d'Acre mais elle efface cependant toutes menaces arabes.


Alexandre Vassiliévitch Souvorov à la bataille de Cassano - par Spiavonetti

Bataille de Magnano

Bataille de Cassano

François Ier d'Autriche demande au Paul Ier de Russie de confier le commandement des troupes austro-russes à Alexandre Vassiliévitch Souvorov, le plus réputé de ses généraux.

Lorsqu'il arrive, au printemps, Alexandre Vassiliévitch Souvorov dispose de 50 000 Autrichiens et de 30 000 Russes.

Henri-Jean de Bellegarde est investi du commandement d'un corps d'armée fort de 25 000 hommes, chargé de maintenir les communications entre Alexandre Vassiliévitch Souvorov et Charles-Louis de Teschen.

Sur tous les fronts, les Français ont 150 000 hommes mais, en Italie, Barthélemy Louis Joseph Schérer n'a sous ses ordres que 20 000 soldats qu'il a commis l'erreur de placer en un long cordon s'étendant de la Valteline jusqu'à Plaisance au-delà de l'Adda.

Il a divisé son armée en 3 fronts :

Barthélemy Louis Joseph Schérer et ses troupes sont battus le 6 avril 1799 à Magnano.

Barthélemy Louis Joseph Schérer doit évacuer l'Italie, remplacé par Jean-Victor Marie Moreau.

Barthélemy Louis Joseph Schérer est traduit devant une commission d'enquête, et acquitté.

Le Directoire, conscient des carences de Barthélemy Louis Joseph Schérer, le remplace courant d'avril 1799 par Jean-Victor Marie Moreau.

En arrivant sur le terrain, Jean-Victor Marie Moreau sait, qu'à moins d'un miracle, il ne pourra pas remporter la victoire.

Jean-Victor Marie Moreau espère l'arrivée rapide des renforts promis par le Directoire afin de lancer une offensive surprise.

De son côté, Alexandre Vassiliévitch Souvorov, qui vient d'entrer en Italie, décide de l'attaquer immédiatement.

Michael Friedrich Benedikt von Melas commande les troupes autrichiennes mais il est sous les ordres d'Alexandre Vassiliévitch Souvorov.

L'aile droite est sous les ordres du général Paul Kray, flanqué des généraux russes Pierre de Bagration et Alexandre Korsakov.

Alexandre Vassiliévitch Souvorov ordonne à Paul Kray de s'emparer de Brescia le 17 avril 1799.

Michael Friedrich Benedikt von Melas doit s'avancer vers Ciari, Frédéric Hermann Othon de Hohenzollern-Hechingen doit occuper Crémone.

Le 20 avril 1799, Peter-Carl Ott, Pierre de Bagration et Alexandre Korsakov arrivent devant Brescia, défendu par les 1 200 soldats du chef de brigade Boucret.

Après quelques heures de canonnade, la garnison française décide de se rendre.

Le 20 avril 1799, Frédéric Hermann Othon de Hohenzollern-Hechingen s'empare sans coup férir de Crémone, capturant par la même occasion 11 bateaux chargés d'artillerie et d'approvisionnements.

Les troupes françaises qui restent se retranchent derrière l'Adda.

C'est à ce moment que Barthélemy Louis Joseph Schérer rend officiellement le commandement à Jean-Victor Marie Moreau.

Le premier choc de la bataille a lieu le 25 avril 1799 lorsque l'avant-garde russe, commandée par Pierre de Bagration, tente de s'emparer du pont de Lecco, à la limite nord du front.

Les Russes sont mis en échec par Jean Mathieu Philibert Sérurier, qui tient bon malgré la supériorité numérique de l'armée ennemie.

La première journée se termine par une victoire française.

Le 26 avril 1799 au matin, Alexandre Vassiliévitch Souvorov met ses pions en place pour une attaque soutenue.

Pierre de Bagration est toujours devant le pont de Lecco, l'Autrichien Seckendorf s'est placé face aux troupes du général Laboissière à Lodi, Michael Friedrich Benedikt von Melas à Treviglio, Johann Zoph à Canonica, Wakassovitch à Brivio, Peter-Carl Ott devant le château de Trezzo.

Alexandre Vassiliévitch Souvorov lui-même s'est installé face au centre du front français à Cassano, lieu de commandement du général Jean-Victor Marie Moreau.

Les Français sont trop peu nombreux pour réussir à contenir l'attaque ennemie.

Wakassovitch s'empare de Brivio et réussit à franchir l'Adda.

Les soldats, qui tenaient la place, font retraite vers Cassano où Jean-Victor Marie Moreau cherche à concentrer ses troupes.

Plus tard, dans la journée, les Autrichiens parviennent à jeter un pont sur l'Adda près du château de Trezzo, que Peter-Carl Ott et Johann Zoph traversent aisément.

Le 26 avril 1799 se termine donc par une détérioration des positions françaises.

Le 8 floréal an VII soit le 27 avril 1799 au matin, Peter-Carl Ott et Johann Zoph attaquent un bataillon français qui se replie à Pozzo mais parvient à relancer une contre-offensive victorieuse.

Peter-Carl Ott est repoussé.

Pour les Français, ce sera cependant la seule victoire de la journée.

Ailleurs, le front est coupé en 3 parties par les troupes de Wakassovitch et Chastelet.

Le coup fatal est porté lorsque Michael Friedrich Benedikt von Melas attaque les retranchements français du canal de Retorto où ils couvrent la tête de pont de Cassano.

Ils sont refoulés mais retraitent en bon ordre et parviennent même à mettre le feu au pont afin d'arrêter la poursuite de l'ennemi.

C'est dans ces conditions que Jean-Victor Marie Moreau décide de se retirer vers Milan.

Il fait installer plusieurs batteries d'artillerie bombardant les Austro-Russes pendant la retraite de ses hommes.

Cette tactique lui permet de sauver l'armée française d'un désastre qui s'annonçait.

Les pertes françaises sont tout de même de 2 000 morts et 3 000 prisonniers.

La bataille de Cassano est gagnée par les Russes mais Jean-Victor Marie Moreau a tout de même limité les dégâts.

Jean-Victor Marie Moreau retraite vers Milan et couvre la ville afin de faire évacuer les membres du gouvernement cisalpin et tous les Milanais compromis avec les Français.

Le 29 avril 1799, Alexandre Vassiliévitch Souvorov entre dans Milan pendant que Jean-Victor Marie Moreau se retire vers Gênes et la Ligurie.


Bataille de la Trebbia - par Alexandre von Kotzebue

Bataille de la Trebbia

La bravoure de Victor Léopold Berthier à la bataille de la Trebbia lui vaut d'être nommé général de brigade à titre provisoire sur le champ de bataille le 19 juin 1799.

Antoine Drouot participe à cette Bataille en couvrant, avec ses canons, la retraite de l'armée de Étienne Jacques Joseph Alexandre Macdonald.



Première bataille de Zurich

André Burthe d'Annelet Chef d'escadron

La République helvétique est une république sœur de la république française.

Le général français André Masséna se doit donc de protéger ses frontières.

Ses lignes sont donc très étendues.

Il dispose d'environ 70 000 hommes sur toute la Suisse, mais plusieurs facteurs réduisent ses forces opérationnelles.

De plus, depuis le mouvement des forces autrichiennes dans les Grisons, plusieurs cantons sont le cadre d'insurrections paysannes anti-françaises.

Les mouvements préliminaires du général autrichien von Hotze, dès le 1er mai 1799, poussent André Masséna a édifié un camp retranché aux abords de Zürich.

Ce camp, appuyé sur les reliefs alentours, n'est pas terminé au début de la bataille.

La première bataille de Zurich a lieu le 16 prairial an VII soit le 4 juin 1799, sur les rives de la Limmat, à proximité de Zurich.

André Burthe d'Annelet sert à la défense du camp retranché de Zurich.

L'armée autrichienne, commandée par Charles-Louis de Teschen, forte de 40 000 hommes défait l'armée française forte de 30 000 hommes et l'oblige à se retirer.

Les français comptent 1 700 morts contre 3 500 chez les Autrichiens.

Après cette bataille, André Burthe d'Annelet est fait chef d'escadron le 10 juin 1799, par André Masséna.


Bataille de Novi - par Alexander Kotzebue (1815-1889)

Barthélémy-Catherine Joubert Général en chef de l'armée d'Italie

Mariage de Barthélémy-Catherine Joubert avec Félicité Françoise de Montholon-Sémonville

Bataille de Novi

Mort de Barthélémy-Catherine Joubert

Catherine-Dominique de Pérignon Prisonnier des Russes

Jean Gabriel Marchand Général de brigade

Le 30 prairial an VII soit le 18 juin 1799, Barras et Sièyes cherchent un sabre pour réaliser un coup d'État en France et jettent les yeux sur Barthélémy-Catherine Joubert pour commander dans Paris et agir au besoin contre les démocrates.

Mais comme Barthélémy-Catherine Joubert ne jouit pas d'une grande popularité, on veut lui fournir l'occasion de remporter quelque victoire importante et on le nomme à cet effet général en chef de l'armée d'Italie.

Jean-Victor Marie Moreau consent à rester pour le conseiller.

Nommé le 17 messidor an VII le 5 juillet 1799, au lieu de se rendre à son poste immédiatement, il tarde pour se marier.

Barthélémy-Catherine Joubert épouse à Granpré le 18 juillet 1799 Félicité Françoise de Montholon-Sémonville, fille adoptive de l'ambassadeur Charles-Louis Huguet de Montaran Sémonville.

Barthélémy-Catherine Joubert franchit les montagnes du Montferrat, opère sa jonction avec l'armée de Naples et se dispose à livrer bataille dans les plaines de Novi.

Le retard de Barthélémy-Catherine Joubert donne à Alexandre Vassiliévitch Souvorov le temps d'avancer en réunissant toutes ses forces.

La bataille de Novi a lieu le 28 thermidor an VII soit le 15 août 1799.

Barthélémy-Catherine Joubert fait preuve d'une fatale indécision.

Il donne aux Russes le temps d'attaquer son armée très inférieure en nombre.

Elle ne compte que 20 000 hommes contre 40 000 Austro-Russes.

Après quelques minutes de combat, Barthélémy-Catherine Joubert tombe mortellement blessé, en répétant le nom de Félicité Françoise de Montholon-Sémonville, sa jeune épouse, et en excitant ses soldats qui sont vaincus, en dépit de l'habileté de Jean-Victor Marie Moreau qui reprend la tête des troupes.

Napoléon Ier fait déposer les restes de Barthélémy-Catherine Joubert près de Toulon, dans le fort La Malgue, appelé depuis fort Joubert.

Barthélémy-Catherine Joubert est inhumé dans l'église de Pont-de-Vaux, son village natal.

Catherine-Dominique de Pérignon commande l'aile gauche lors de cette bataille.

Ses deux divisions, aux ordres des généraux Emmanuel de Grouchy et Louis Lemoine, gardent les vallées de la Bormida et du Tanaro.

Catherine-Dominique de Pérignon défend le village de Pasturana mais accablé par le nombre, il tombe couvert de blessures aux mains de l'ennemi.

Jean Gabriel Marchand participe à cette bataille

Jean Gabriel Marchand est promu peu après Général de brigade.



Bataille de San Giuliano

Henri-Jean de Bellegarde est battu le 20 juin 1799 à San Giuliano par Jean-Victor Marie Moreau, et doit décrocher sur la Bormida.


Bataille de Bergen Herman Willem Daendels Frederick Augustus d'York

Combat de Zijpe

Martial Bardet Chef de brigade

Bataille de Bergen

Une force anglo-russe de la deuxième Coalition, forte de 32 000 hommes, commandée par Frederick Augustus d'York débarque dans le nord de la Hollande le 27 août 1799.

En face, les armées franco-bataves sont commandées par Guillaume Marie-Anne Brune et Herman Willem Daendels.

L'armée anglo-russe capture la garnison hollandaise du Helder le 30 août 1799.

Un premier affrontement a lieu au combat du Zijpe ou Zyp le 10 septembre 1799.

Cette journée tourne à l'avantage des coalisés.

Martial Bardet est nommé chef de brigade sur le champ de bataille par Guillaume Marie-Anne Brune.

L'armée Anglo-Russe est vaincue à la bataille de Bergen en Hollande-Septentrionale le 19 septembre 1799.

Martial Bardet combat avec sa demi-brigade à la bataille de Bergen.

Le 3e jour complémentaire an VII soit le 19 septembre 1799, étant alors chef de brigade, Martial Bardet reçoit ordre de s'opposer avec 2 bataillons de la ½ brigade aux progrès de la colonne russe qui va déboucher sur le village de Bergen.

Martial Bardet charge à la tête de sa troupe avec une telle impétuosité qu'il renverse l'ennemi et le met en déroute.

Il reçoit les honneurs du Moniteur pour avoir " contribué grandement à une victoire de la division Vandamme sur 25 000 Anglais et 14 000 Russes.

7 pièces de canon, 6 drapeaux, la colonne entière prisonnière de guerre, ainsi que le général Hermann et son état-major sont le fruit de ses sages dispositions.


Deuxième bataille de Zurich - le 25 septembre 1799 - peinture de François Bouchot

Deuxième bataille de Zurich

Le 17 fructidor soit le 3 septembre 1799, André Masséna trouve un emplacement idéal pour réaliser le débarquement des troupes françaises sur la rive droite de la Limmat par l'intermédiaire du poste de Dietikon.

Le 25 septembre 1799, avant le jour, tous les préparatifs pour passer la Limmat sont achevés.

Le chef de brigade d'artillerie Dedon n'attend plus que les derniers ordres d'André Masséna pour commencer l'embarquement des troupes françaises.

Le chef d'escadron Foy commande l'artillerie de la division française du général Lorge.

Il dispose les différentes batteries françaises qui doivent protéger le débarquement sur la rive droite de la Limmat.

Foy garnit de canons le petit plateau qui borde le poste de Nieder-Urdorf.

Cette dernière batterie prend à revers l'aile gauche de l'armée russe.

Elle balaie également la plaine entre les deux bois.

Une fois que les troupes russes seront chassées de la presqu'île, cette batterie de Foy empêchera tout retour offensif de l'ennemi.

Foy place également de l'artillerie dans le repli inférieur de la Limmat.

L'effet recherché est de battre le camp ennemi, prendre la droite de l'armée russe en écharpe et faire un feu croisé de concert avec l'artillerie française placée sur le plateau de Nieder-Urdorf.

Dans l'intervalle de ces 2 emplacements principaux, Foy a disposé plusieurs pièces et notamment des obusiers.

Ces derniers se trouvant destinés à battre le bois en avant de la position des Russes.

En outre, ces obusiers français doivent empêcher les Russes de s'éclairer.

Enfin, vis-à-vis et au-dessous du village d'Oetwil, Foy a établi intelligemment une batterie de pièces de 12 sur une emmenée qui se trouvait près de la Limmat.

Cela a pour but de battre et d'intercepter la seule communication qui existait entre les camps russes de Würenlos et de Weiningen.

À 2 heures, toute l'artillerie française se trouve en place.

Les troupes françaises du général Lorge, soutenues par la brigade du général Ménard à leur droite, sont destinées à passer sur la rive droite de la Limmat par l'intermédiaire du poste de Diétikon.

La réserve de l'armée française se trouve sous le commandement du général Klein.

Elle se compose de grenadiers et d'un corps de cavalerie.

Elle est placée entre les postes de Dietikon et de Schlieren.

Klein a pour mission de tenir en échec les postes russes que le général Korsakov a installés sur la rive gauche de la Limmat.

La division française du général Adolphe Édouard Casimir Joseph Mortier doit, également, faire diversion et attirer l'attention des détachements russes qui se trouvent campés en avant de la Sihl.

Cette opération de diversion doit être réalisée par une attaque vigoureuse sur le poste de Wollishofen.

Pour finir, la brigade de gauche du général Mesnard se trouve destinée à faire, également, une attaque de diversion sur le village de Brugg.

À 4 heures du matin, le 3 vendémiaire soit le 25 septembre 1799, les troupes françaises commencent à embarquer.

Disposés sur le rivage, les soldats sautent dans les barques qui devaient les transporter sur la rive droite de la Limmat.

On commence par remplir les bateaux les plus légers.

Cependant, certains d'entre eux sont rapidement surchargés.

Ils s'engravent et restent immobilisés quelque temps.

L'incident retarde quelque peu le déroulement de l'opération de débarquement.

Le bruit que les Français font pour remettre les barques à flot donne l'alarme aux postes russes qui font feu sur la Limmat.

Il est environ 5 heures du matin.

À ce moment-là, les soldats français commencent à témoigner de l'impatience.

On entend bientôt les cris de En avant ! En avant!

Le passage s'effectue avec tant de rapidité que 3 minutes après les premiers coups de fusil, il ne reste plus une seule barque sur la rive gauche de la Limmat.

Mis à la tête de 3 compagnies de carabiniers et d'un bataillon d'infanterie légère, le chef de bataillon Maransin aborde, le premier, la rive droite, bientôt suivi par les autres troupes de l'avant-garde du général Gazan.

Aussitôt débarqué, ce général marche à l'ennemi sous un feu meurtrier.

Les Russes s'avancent plusieurs fois pour rejeter les Français à la rivière.

Cependant, les batteries françaises du commandant Foy entretiennent un feu si vif que toutes les contre-attaques des Russes sont repoussées.

Le débarquement peut continuer sans problème.

Les bateaux retournent sur la rive opposée pour un second voyage, tandis que sans attendre les tambours battent vigoureusement la charge.

De crainte de tirer sur les soldats français, André Masséna ordonne à Foy de cesser le feu et fait accélérer le débarquement dont le succès est pratiquement assuré.

Dès lors que les Français sont assez forts sur l'autre rive, le chef de brigade Dedon commence la construction d'un pont pour permettre le passage de l'artillerie et de la cavalerie.

Pendant que l'on s'occupe de ces travaux, les troupes françaises du général Gazan, postées alors sur la rive droite de la Limmat, se forment en colonne dans le bouquet d'arbre et s'avancent pour attaquer les Russes.

Ceux-ci n'attendent pas le choc et se retirent presque aussitôt.

Mais le mouvement de retraite n'est qu'une manœuvre du général russe.

En effet, en continuant d'avancer, les Français trouvent bientôt toutes les troupes russes du camp de Weiningen rangées en bataille.

Une fusillade vive et meurtrière s'engage alors.

Les Russes ont l'avantage de la position et sont soutenus par 7 pièces d'artillerie, mais les Français reçoivent assez vite de nombreux renforts des troupes continuant à débarquer.

Les troupes françaises de Gazan, la 10e demi-brigade légère et la 37e demi-brigade, chargent à la baïonnette.

Les Russes sont bientôt obligés de se retirer avec des pertes énormes.

Ce premier succès rend les Français maîtres du plateau boisé et du camp de Weiningen.

Pendant ce temps, au prix de peines importantes, la construction du pont avance rapidement.

André Masséna dirige lui-même les travaux.

À 8 heures, le pont est praticable.

Pas moins de 8 000 soldats français se trouvent déjà sur la rive droite de la Limmat.

À 9 heures, l'artillerie légère, la cavalerie, et le reste de l'infanterie débarquent sur la rive droite de la Limmat et occupent bientôt le plateau de Fahr.

Deux bataillons s'avancent sur le poste d'Otweil et y prennent position afin de tenir en échec les troupes russes du camp de Wirenlos.

Tandis que les troupes françaises du général Lorge, soutenues par la brigade du général Mesnard à l'aile droite, manœuvrent ainsi, les autres divisions s'acquittent glorieusement des opérations dont elles ont été chargées.

Dès le point du jour, avec toutes les batteries installées près de Baden, sur les rives de l'Aar, le général Mesnard a maintenu un feu nourri sur les batteries russes.

En même temps, il fait avancer les bateaux restés sur l'Aar et place sa brigade sur un seul rang, feignant ainsi de tenter le passage sur l'Aar.

Le stratagème fonctionne à merveille puisque l'aile gauche de l'armée russe passe la journée à l'attendre dans la plaine qui borde les postes de Freudenau et de Würenlingen.

Sous le feu de la mitraille, quelques barques sont transportées à bras, des eaux de l'Aar dans celles de la Limmat et Mesnard parvient à faire traverser un détachement de troupes légères sur la rive droite de la Limmat.

Par l'intermédiaire du poste de Vogelsang, il parvient à se rendre maître du cours de la Limmat.

De son côté, Adolphe Édouard Casimir Joseph Mortier réalise une attaque assez vigoureuse contre le village de Wollishofen.

Les Russes y résistent d'ailleurs assez longtemps, laissant le temps à 6 bataillons russes d'arriver en renfort.

Cependant, Adolphe Édouard Casimir Joseph Mortier reçoit, à son tour, le renfort d'un bataillon de la réserve des grenadiers du général Humbert.

Les Français effectuent une charge qui permet de repousser les Russes qui fuient vers la ville de Zurich.

À 8 heures, les troupes du général Lorge n'ont plus d'ennemis devant elles.

Cela s'explique par le fait que les Russes ont été forcés d'évacuer le camp de Weiningen et se sont retirés, par les deux rives de la Limmat, vers la ville de Zurich.

À 10 heures, des troupes russes se présentèent en bataille dans la plaine de la Sihl, en avant de Zurich.

Cette colonne se trouve dès lors sous la protection de l'artillerie des ouvrages de Zurich.

Se trouvant exposée au feu d'une grande partie de l'artillerie française, cette colonne russe éprouve bientôt une perte considérable en tués ou blessés.

Après s'être formées sur le plateau de Fahr, les troupes françaises attaquent et emportent le village de Hongg, ainsi que les batteries qui s'y trouvent, malgré une résistance assez opiniâtre de la part des Russes.

Le général Korsakov, général en chef de l'armée russe, se voit bientôt pressé par plusieurs côtés à la fois.

Dès lors, Korsakov décide de réunir à lui une grande partie des troupes russes qu'il a à Zurich et sur la rive droite de la Limmat.

Avec toutes ces troupes, le général russe forme une forte colonne serrée en masse par bataillons.

Korsakov s'avance, bientôt, contre les troupes françaises qui débouchent du poste d'Hongg.

Cette colonne russe est forte de 15 000 hommes.

Plus nombreuse que les troupes françaises qu'elle a en face d'elle, elle parvient à remporter quelques succès.

André Masséna rappelle ses ailes sur son centre, afin d'opposer une plus forte résistance à la marche de la colonne russe.

André Masséna fait manœuvrer son artillerie légère sur les flancs de la colonne russe.

La grande colonne russe s'arrête et reste longtemps inébranlable aux charges impétueuses des Français.

Cependant, le feu de l'artillerie légère a creusé d'assez larges brèches dans la colonne russe.

André Masséna ordonne, dès lors, à ses soldats français, de pénétrer à la baïonnette dans les vides que les décharges meurtrières viennent de faire.

Les Français se jettent avec furie sur les Russes, achèvent de rompre leur masse, et couvre, en peu de temps, le champ de bataille de morts et de blessés.

Les Russes se mettent à fuir dans le plus grand désordre.

André Masséna les fait poursuivre par la cavalerie française du général Klein qui n'a pas encore donné et brûle de prendre part au succès de la journée.

La cavalerie française achève de disperser les bataillons russes et poursuit les débris de la redoutable colonne jusque dans les faubourgs de Zurich.

Après cette victoire signalée, les Français, quoique harassés de fatigue, ne prennent point de repos.

André Masséna donne, immédiatement, l'ordre d'occuper toutes les hauteurs qui séparent la Limmat de la vallée de la Glatt et pousse ses avant-postes sur les revers du Zürichberg.

Le soir même, André Masséna fait sommer Zurich d'ouvrir ses portes.

Cependant, le général Korsakov propose des conditions qui ne sont point acceptées par les Français.

Après avoir pris toutes ses dispositions pour continuer ses succès sur l'armée russe, André Masséna fait prendre à ses troupes victorieuses un repos devenu bien nécessaire après les fatigues de cette première journée.

Pendant la nuit du 25 au 26 septembre 1799, Korsakov fait abandonner les positions qui ont été occupées par ses troupes vers la jonction de l'Aar avec le Rhin.

Se croyant alors en mesure de reprendre l'offensive, le général Korsakov fait descendre, du Zürichberg, une forte colonne russe.

Son nouvel objectif est d'attaquer les avant-postes français qui se trouvent postés sur la route de Winterthur.

À ce moment même, André Masséna commence son mouvement pour attaquer son adversaire et presser la ville de Zurich par les deux côtés de la Limmat.

Les avant-postes français se replient, tout d'abord, sur les hauteurs qui se trouvent entre les postes d'Affholteren et de Hongg.

Bientôt soutenus par le gros des troupes du général Lorge, les Français se reportent en avant.

Dès lors, le combat s'engage vivement et le succès est longtemps indécis.

Les Russes font des efforts incroyables pour rester maîtres de la route de Winterthur.

Celle-ci est prise et reprise successivement par les 2 armées.

Finalement, par une dernière charge vigoureusement exécutée en colonne serrée, les Français culbutent entièrement les troupes russes et les mettent dans une déroute complète.

Les soldats russes subissent d'assez lourdes pertes en tués, blessés et prisonniers.

André Masséna s'occupa de l'attaque sur la ville de Zurich.

Le général Oudinot, qui s'est déjà emparé du faubourg de Baden, s'avance avec une colonne française vers la grande porte de la ville de Zurich.

Celle-ci est, bientôt, enfoncée à coups de canon.

Après avoir tué ou dispersé le détachement russe qui défend cette grande porte, le général Oudinot pénètre dans Zurich et chasse les troupes russes de toutes les rues de la ville.

Il était alors midi.

La prise de Zurich achève la ruine et la dispersion de l'armée russe.

Tous les magasins, les blessés russes, le grand parc d'artillerie et les femmes des officiers russes tombent au pouvoir des Français.

Tous les prisonniers français faits dans les dernières affaires sont également délivrés à cette occasion.

Les Russes n'ont pas eu le temps d'évacuer ces prisonniers français sur leurs arrières.

La caisse militaire russe a été prise et reprise plusieurs fois dans la journée et reste définitivement au pouvoir des Français.

La perte des Français se monta à 3 000 tués ou blessés.

Celle des Russes se monta à 7 000 tués et blessés, 6 000 prisonniers, 7 drapeaux et de nombreux canons pris.

Poursuivis vivement par les Français, les débris de l'armée russe se retirent d'abord sur Eglisau, et ensuite sur le poste de Schaffhausen.

Claude-Jacques Lecourbe facilite la victoire d'André Masséna à Zurich les 25 et 26 septembre 1799.



Bataille d'Alkmaar

Le 2 octobre 1799, la bataille d'Alkmaar ou seconde bataille de Bergen est indécise au point de vue tactique mais favorable stratégiquement aux russo-britanniques,

Guillaume Marie-Anne Brune ordonne un repli stratégique sur une ligne entre Monnickendam à l'est et Castricum à l'ouest.



Bataille de Castricum

Les 2 armées se retrouvent à Castricum le 6 octobre 1799.

Le 6 octobre 1799, Guillaume Marie-Anne Brune se rattrape à la bataille de Castricum où Martial Bardet et son chef de brigade Joseph Paradis se distinguent.

Joseph Paradis y est promus général de brigade et est remplacé par Martial Bardet à la tête de la 49e demi-brigade.

La ville de Castricum passe des mains britanniques et russes à celles des Français et Hollandais plusieurs fois, mais les combats tournent à l'avantage de Guillaume Marie-Anne Brune et d'Herman Willem Daendels.

Guillaume Marie-Anne Brune a deux chevaux tués sous lui.

Guillaume Marie-Anne Brune et Gabriel Barbou des Courières chargent eux-mêmes à la tête de la cavalerie.

Frederick Augustus d'York se rend compte que la position est intenable et ordonne la retraite.

Les armées coalisées ont perdu 2 536 hommes et 11 canons, les armées républicaines seulement 1 382 hommes.



Bataille de Genolecb

Le 13 brumaire an VIII soit le 4 novembre 1799, la brigade Joseph Mathurin Fidèle Lesuire prend aux Autrichiens la seule pièce de canon qu'ils perdent à la bataille de Genolecb.



Construction de lignes défensives pour protéger Amsterdam de futures invasions

En 1800, suite à la Bataille de Castricum, des lignes défensives sont construites pour protéger Amsterdam de futures invasions.



Bataille de Stockach

Du 27 avril au 2 mai 1800, l'armée française commandée par Jean-Victor Marie Moreau, forte d'environ 100 000 hommes traverse le Rhin pour se mettre en bataille entre le Danube et le lac de Constance.

En face d'elle se trouve l'armée autrichienne commandée par Paul Kray qui attend les Français à Engen.

Le 12 floréal de l'an VIII soit le 3 mai 1800, Tandis que Jean-Victor Marie Moreau est accroché à Engen, Claude-Jacques Lecourbe qui commande l'aile droite de Jean-Victor Marie Moreau, surprend l'aile gauche autrichienne commandée par Joseph-Marie de Lorraine-Brionne alors qu'il se hâte de rejoindre Paul Kray.

À 7 heures, Claude-Jacques Lecourbe manœuvre pour encercler la ville.

Les Autrichiens attendent les Français à la sortie des bois, mais une charge des dragons de la cavalerie d'Étienne Marie Antoine Champion de Nansouty les force à se replier sur la ville.

Les Français 2 fois plus nombreux rencontrent alors une vaillante résistance.

L'infanterie autrichienne, bien servie par une puissante artillerie, tient bon.

Les attaques répétées de Gabriel de Molitor sur le flanc gauche, permettent à Dominique-Joseph Vandamme de menacer la retraite des Autrichiens.

Devinant la manœuvre, ces derniers chargent alors que Joseph Hélie Désiré Perruquet de Montrichard saisit ce moment pour attaquer le centre, l'enfonce, entre dans la ville, la traverse et gagne les hauteurs.

Débordé de partout, Joseph-Marie de Lorraine-Brionne, coupé de l'armée de Paul Kray bat en retraite sur Moeskirch laissant 3 à 4 000 prisonniers, quelques canons, et d'importants magasins aux mains des Français.


Napoléon Ier franchissant le Grand-Saint-Bernard - par David Bataille de Marengo - Au cours de cette bataille, Michael Friedrich Benedikt von Melas faillit infliger une défaite aux Français, mais il fut finalement vaincu après l'arrivée des troupes du général Desaix - par Louis-François Lejeune- 1802 Mort de Desaix - par Jean Broc Napoléon Ier et Louis Alexandre Berthier - son chef d'État-major - à la bataille de Marengo - par Joseph Boze ou par Robert Lefèvre - une violente polémique les oppose sur la paternité de l'oeuvre

Bataille de Zurich

Siège de Gênes

Bataille de Marengo

Mort de Louis Charles Antoine Desaix

Alors qu'il mène un long travail de réorganisation, Napoléon Ier est menacé par une coalition formée de l'Autriche et de l'Angleterre.

Napoléon Ier dirige son armée vers les Vosges, et attaque en Suisse.

La victoire de Zurich affole les Autrichiens.

Napoléon Ier passe le col du Grand-Saint-Bernard et fond sur les autrichiens mais ne parvient pas à les écraser.

On apprend qu'André Masséna a capitulé à Gênes, en sauvant ses hommes c'est vrai, mais en perdant une place stratégique importante.

André Burthe d'Annelet reçoit 2 blessures graves au siège de Gênes, le 10 avril 1800.

Le 4 juin 1800, André Burthe d'Annelet est chargé par André Masséna de porter à Napoléon Ier les drapeaux pris à l'ennemi.

Les troupes autrichiennes se lancent à l'assaut à Marengo le 14 juin 1800, prenant en tenaille l'armée française.

Les troupes françaises qui attendent patiemment près de San Guliano, sont réveillées par le canon à 8 heures le 14 juin 1800.

Les lignes sont enfoncés, mais les français, galvanisés par un chef qui a compris l'issu de la bataille, tiennent bon.

Napoléon Ier envoie des messages à ces armées disséminées partout en Italie.

Il reprend confiance et enraye l'attaque autrichienne sur son flanc gauche.

Mais voici qu'Ott, un général autrichien, attaque une nouvelle fois avec beaucoup plus de force.

Napoléon Ier fait donner la Garde consulaire sans succès.

Nommé commandant des grenadiers à cheval de la garde consulaire, Jean-Baptiste Bessières charge.

À une 13 heures la situation se stabilise.

Mais à 15 heures, elle est critique pour les français.

Jean Lannes et Claude-Victor Perrin, à la tête d'une division de l'armée de réserve, se replie.

Claude-Victor Perrin est récompensé par un sabre d'honneur.

Michael Friedrich Benedikt von Melas, très heureux de sa victoire n'ordonne la poursuite qu'à partir de 17 heures.

Napoléon Ier s'apprête à faire sonner la retraite.

Envoyé sur ordre de Napoléon Ier à la recherche de l'armée ennemie sur la route de Gênes, Louis Charles Antoine Desaix revient sur ses pas en entendant tonner des canons sur ses arrières, à moins que ce ne soit sur réception d'un contrordre (les deux versions ont leurs partisans).

Arrivant avec environ 10 000 hommes, Louis Charles Antoine Desaix prend la tête de la 9e brigade d'infanterie légère et rentre dans la bataille.

Les hommes vaincus se redressent et reprennent le combat sans se soucier de leurs souffrances.

Le bataillon autrichien de poursuite, un flot de soldats atterrés, fuit l'artillerie de Louis Charles Antoine Desaix, le feu des enfers comme la nomme Napoléon Ier.

La troupe de Napoléon Ier a été fortement éprouvée et il est difficile de reconstituer un semblant d'armée.

Michael Friedrich Benedikt von Melas est maintenant dans une mauvaise passe.

Il envoie la colonne de Zachs contre les français.

Le combat est d'une fureur absolue.

Mais la charge de cavalerie de Kellermann (fils du futur maréchal) écrase les positions autrichiennes.

Michael Friedrich Benedikt von Melas, à son tour, fait sonner la retraite, et repasse la Bormida, avec 10 000 hommes en moins.

Louis Charles Antoine Desaix meurt pendant cette bataille mortellement blessé d'une balle en plein cœur.

Louis Alexandre Berthier reçoit une blessure à Marengo.

Pierre Yrieix Daumesnil combat à Marengo.

Eugène de Beauharnais est fait chef d'escadron sur le champ de bataille.

Napoléon Ier bien que victorieux, n'est pas fier de lui car il a commit une série d'erreurs.

Néanmoins, cette victoire met fin à la deuxième coalition.

Louis César Gabriel Berthier est l'adjudant-commandant de Joachim Murat, commandant en chef de la cavalerie.



Bataille de Höchstädt

La bataille de Höchstädt, également appelée bataille de Hochstett, a lieu le 19 juin 1800 sur la rive nord du Danube près de Höchstädt.

C'est une victoire de l'armée française commandée par Jean-Victor Marie Moreau opposée à l'armée autrichienne sous les ordres de Paul Kray.

Les Autrichiens sont contraints de se replier dans la forteresse d'Ulm, située à quelques kilomètres plus à l'ouest.

Claude-Jacques Lecourbe s'illustre encore brillamment lors de cette bataille.


Bataille de Hohenlinden - Henri-Frédéric Schopin - vers 1835

Bataille d'Ampfing

Bataille de Hohenlinden

Le cabinet de Vienne, jugeant que Paul Kray manque de pugnacité, le relève de son commandement et le remplace par l'archiduc Jean-Baptiste d'Autriche.

La guerre reprend dès la fin novembre 1800.

Jean-Baptiste d'Autriche concentre son armée austro-bavaroise devant Munich.

Jean-Baptiste d'Autriche bat les français à Ampfing, le 1er décembre 1800.

La bataille de Hohenlinden a lieu le 12 frimaire an IX soit le 3 décembre 1800 entre les troupes françaises et les forces autrichiennes et bavaroises.

L'armée française, commandée par Jean-Victor Marie Moreau, est composée :

Philippe Paul de Ségur participe à cette bataille.

Antoine Drouot prend part à cette bataille.

Les Autrichiens, commandés par Jean-Baptiste d'Autriche, avancent dans les bois séparés en 4 colonnes distinctes qui n'ont aucunes liaisons entre elles :

L'affrontement a lieu sur un sol gelé.

Il commence le 3 décembre 1800 à 8 heures quand Kolowrath s'attaque au centre français, fermement défendu par Michel Ney et Emmanuel de Grouchy.

Au même moment, Richepanse marche sur Saint-Christophe et surprend les troupes de Riesch.

Richepanse, engage le combat et lance l'une de ses brigades à travers bois pour prendre l'ennemi à revers.

Parvenu à Mattenboet, Richepanse, soutenu par les unités de Charles-Mathieu-Isidore Decaen, laisse une de ses demi-brigades face à l'arrière-garde autrichienne et engage le reste de ses moyens sur les arrières de l'ennemi dans le défilé de Mattenboet.

Étant pris à revers, les Autrichiens accusent un certain flottement.

Au même moment, Jean-Victor Marie Moreau ordonne à Emmanuel de Grouchy et Michel Ney d'aller de l'avant dans le but d'aborder l'ennemi de front et de flanc.

Les troupes de Kolowrath se retrouvent débordées et doivent se disperser dans les bois.

Pendant ce temps, les divisions Grenier, Bastoul et Legrand, attaquées par Kienmayer et Bailloud-Latour, lâchent pied quelque temps.

Mais la situation se rétablit et, appuyées par Ney, les 3 divisions repartent à l'attaque et repoussent l'adversaire qui s'enfuit vers l'Isen dans le plus grand désordre.

Une manœuvre hardie sauve le corps d'armée de Charles-Philippe de Schwarzenberg de la capture.

Après Hohenlinden, Claude-Jacques Lecourbe mène une poursuite efficace jusqu'à la capitulation autrichienne.

La conduite de Jean Pierre François Bonet à la bataille de Hohenlinden, attire sur lui l'attention de Napoléon Ier.


Passage du Mincio et bataille de Pozzolo - d'après Bellangé - par Boussod et Valadon - 1893 Bataille de Pozzolo - par Martinet & Réville 1835

Bataille de Pozzolo

Suite à l'armistice convenu après la bataille de Marengo, Français et Autrichiens sont séparés par la ligne du Mincio.

Heinrich-Johann de Bellegarde occupe cette ligne avec 70 000 hommes, appuyé d'un côté au lac de Garde et de l'autre à Mantoue.

Après le départ de Napoléon Ier pour Paris, l'armée française de réserve est commandée par Guillaume Marie-Anne Brune,.

Étienne Jacques Joseph Alexandre Macdonald a reçu l'ordre de franchir les Alpes avec l'armée des Grisons, tandis que Guillaume Marie-Anne Brune doit remonter au nord, se joindre à Étienne Jacques Joseph Alexandre Macdonald, puis de se porter tous 2 aux sources du Mincio et de l'Adige pour faire tomber toute la ligne défensive des Autrichiens, qui s'étend des Alpes jusqu'à l'Adriatique.

Pierre Dupont de l'Étang quitte la Toscane le 2 novembre 1800 pour rejoindre le gros de l'armée.

Le 15 décembre 1800, Étienne Jacques Joseph Alexandre Macdonald passe le Splügen et arrive devant le Tyrol italien.

Le 20 décembre 1800, Guillaume Marie-Anne Brune enlève les positions autrichiennes en avant de ce fleuve.

Le Mincio, grossi par les pluies, n'est pas guéable, et les ponts de Borghetto et de Valeggio sont solidement retranchés.

Guillaume Marie-Anne Brune résout de tenter le passage du Mincio en 2 points :

ce dernier point devant être choisi pour l'attaque sérieuse.

La bataille de Pozzolo est également connu sous le nom de passage du Mincio, ou bataille de Monzambano.

Les grandes attaques de Monzambano et Pozzolo sont indiquées pour la nuit du 4 au 5nivose an IX soit du mercredi 24 au jeudi 25 décembre 1800.

Bon-Adrien Jeannot de Moncey se porte sur le village de Monzambano, dont il s'empare après une action très vive, où il a un cheval tué sous lui.

Ce succès et important en ce qu'il ouvre à l'armée entière le passage du Mincio.

Le 25 décembre 1800 au matin, Pierre Dupont de l'Étang, chargé de la diversion, couronne d'artillerie les hauteurs du moulin de la Volta, jette un pont, et, favorisé par le brouillard, porte de l'autre côté du fleuve la division Watrin.

Cependant, à Monzambano, l'attaque a été remise et Pierre Dupont de l'Étang se retrouve seul sur la rive gauche contre toute l'armée autrichienne.

Heinrich-Johann de Bellegarde dirige des masses serrées contre le corps qui a franchi le Mincio.

Pierre Dupont de l'Étang fait prévenir Louis Gabriel Suchet, qui observe, entre Pozzolo et Monzambano, le pont retranché de Borghetto.

Louis Gabriel Suchet accourt, quant à Guillaume Marie-Anne Brune, il se contente de remplacer devant Borghetto le corps de Louis Gabriel Suchet par la division Boudet.

Pierre Dupont de l'Étang, s'inquiétant peu d'être soutenu, s'est engagé, a enlevé Pozzolo et établit une nouvelle division , la division Monnier, sur la rive gauche.

Sous la protection de ses batteries, Pierre Dupont de l'Étang soutient une attaque formidable, mais le nombre finit par l'emporter

Monnier est chassé de Pozzolo et Pierre Dupont de l'Étang va être rejeté dans le fleuve, quand Louis Gabriel Suchet prend sur lui de détacher la brigade Clauzel et une partie de la division Gazan.

Louis Gabriel Suchet appuie le passage de ces renforts par un feu d'artillerie meurtrier depuis la rive droite.

Cela permet de sauver et de désengager les troupes de Pierre Dupont de l'Étang.

Pierre Dupont de l'Étang reprend l'offensive.

Pozzolo est disputé avec acharnement, pris et repris 6 fois.

Le combat se prolonge tout le jour et 6 000 hommes tombent des deux côtés.

Le soir venu, Pierre Dupont de l'Étang reste maître d'un point de la rive gauche contre un ennemi 3 fois supérieur en nombre, et le lendemain, Guillaume Marie-Anne Brune se décide à passer à Monzambano, mais l'honneur du passage et de la défaite des Autrichiens revient à Pierre Dupont de l'Étang.

Louis Gabriel Suchet fait avec lui 4 000 prisonniers parmi les Autrichiens d'Heinrich-Johann de Bellegarde.

La brigade de Joseph Mathurin Fidèle Lesuire se distingue particulièrement à la bataille de Pozzolo, où elle charge l'ennemi et lui enlève à la baïonnette 2 pièces de canon et le village.

Le 26 décembre 1800, la brigade de Joseph Mathurin Fidèle Lesuire, sous Guillaume Marie-Anne Brune, s'empare après un combat acharné, de la fameuse redoute de Borghetto, défendue par 7 bouches à feu.

Dans cette affaire 2 bataillons autrichiens mettent bas les armes.



Jacques Jean Alexandre Bernard Law en mission diplomatique à Copenhague

Bombardement de Copenhague

Jacques Jean Alexandre Bernard Law est envoyé en mission diplomatique à Copenhague en 1801.

Le Danemark est attaqué par les Anglais.

Horatio Nelson vainc les Danois le 2 avril 1801 à la bataille de Copenhague.

Jacques Jean Alexandre Bernard Law assiste au bombardement de la ville par la flotte britannique.



Bataille de Caldiero

Le 8 septembre 1805, Jean-Mathieu Seras commande la 5e division d'infanterie à la bataille de Caldiero.


Ferdinand Charles Joseph Victor d'Autriche-Este Reddition du général Karl Freiherr Mack à Ulm Le général Karl Freiherr Mack se rendant à Napoléon

Joseph Bonaparte Régent de l'Empire

Bataille de Gunzbourg

Bataille d'Ulm

Joseph Bonaparte assure la régence de l'Empire pendant la campagne de 1805.

La menace autrichienne s'avance vers la France.

Napoléon Ier doit quitter ses positions et rediriger son armée d'invasion de l'Angleterre, basée à Boulogne, vers la frontière opposée : la frontière autrichienne.

Les forces autrichiennes, commandée par le général Karl Freiherr Mack, traverse l'Inn et s'aventure en Souabie, près de Munich.

L'Empereur passe le Rhin et attaque le 25 septembre 1805 l'avant-garde ennemi, qu'il détruit.

Michel Ney, le 8 octobre 1805, remporte une victoire difficile à Gunzbourg.

Franz von Werneck tente de s'échapper sur la rive nord du Danube, mais Joachim Murat lance une poursuite acharnée.

Frédéric-François-Xavier de Hohenzollern-Hechingen combat le 16 octobre à Langenau.

Frédéric-François-Xavier de Hohenzollern-Hechingen combat le 17 octobre 1805 à Herbrechtingen.

Joachim Murat rattrape les Autrichiens et les entoure le 18 octobre 1805.

Charles-Philippe de Schwarzenberg est chargé du commandement de l'aile droite de l'armée autrichienne.

Enfermé dans Ulm, Ferdinand Charles Joseph Victor d'Autriche-Este est forcé de capituler devant Napoléon Ier.

Lorsque Franz von Werneck capitule, Frédéric-François-Xavier de Hohenzollern-Hechingen refuse d'obéir à l'ordre de déposer les armes.

Au lieu de cela, Frédéric-François-Xavier de Hohenzollern-Hechingen s'enfuit en Bohême avec Ferdinand Charles Joseph d'Autriche-Este, Charles-Philippe de Schwarzenberg en attendant les renforts de Vienne.

De violents affrontements ont lieu pendant le replie autrichien dans la ville.

Pierre Dupont de l'Étang décide lui-même, sans ordres de l'Empereur, d'harceler les lignes ennemies.

Karl Freiherr Mack est complètement déboussolé, car il ne sait quoi pensé :

En fait, Charles Schulmeister lui ment car il joue double jeu, et sert Napoléon Ier.

Karl Freiherr Mack tente une sortie vers 12 heures le 19 octobre 1805.

Les divisions françaises, qui s'attendent à cette manœuvre, chargent avec furie.

Pendant que les cavaliers et l'infanterie mitraillent les autrichiens, l'artillerie pilonne les murs de la ville pour appauvrir au maximum les défenses.

Au soir, les 27 000 autrichiens et les 50 000 habitants embrassant leur cause sont obligés de se rendre.

Le soir de la bataille, les soldats français chantent : Micmac, nous avons pris le général Karl Freiherr Mack comme une prise de tabac !

Le 20 octobre 1805 au matin, les dignitaires ennemis, avec Karl Freiherr Mack en tête, se présente devant Napoléon Ier.

Celui dit à ses officiers : Voyez, messieurs, il est comme Vercingétorix à Alésia, il vient à moi pour éviter un grand crime, c'est en ce sens qu'il est chef.

Philippe Paul de Ségur joue un rôle important dans la capitulation d'Ulm.

Henri-Jacques-Guillaume Clarke participe à la prise d'Ulm.

Ulm constitue la première grande victoire de la campagne d'Autriche de 1805, donnant une position stratégique à l'Empereur dans ce secteur.


Le Victory transforme l'Orient en radeau Le vaisseau de ligne français Bucentaure vaincu par le navire britannique HMS Sandwich à Trafalgar - par Auguste Mayer

Bataille de Trafalgar

Mort de l'Amiral Horatio Nelson

Blocus continental

Pierre Charles Silvestre de Villeneuve, commandant de la flotte française, doit, selon les ordres de Napoléon Ier, détruire le maximum de navires anglais.

Une première attaque le 25 septembre 1805 sur l'amiral anglais Caldwell a été plutôt satisfaisante : un vaisseau a été détruit, deux autres sont très endommagés.

Plus important encore, l'Espagne s'engage dans cette guerre maritime au côté des français.

En Angleterre, les députés ont peur de la destruction de leur flotte.

Ils hésitent à voter la guerre.

L'amiral Horatio Nelson prend les commandes de la flotte.

Se sachant en infériorité numérique, il va chercher le combat à outrance.

Pierre Charles Silvestre de Villeneuve, malgré ses atouts, n'est pas rassuré du tout.

Les navires français et espagnols longent les côtes méditerranéennes.

Horatio Nelson fait tout pour les retrouver avant le passage de Trafalgar.

Il y réussit et les 2 armées se rencontrent le 21 octobre 1805 à midi...

La bataille s'engage très rapidement.

Comme prévu, une partie des navires franco-espagnols restent en dehors de l'affrontement.

Première erreur énorme de Pierre Charles Silvestre de Villeneuve.

Les engager aurait assuré une domination écrasante.

Horatio Nelson en profite et lance ses 2 colonnes à l'assaut.

Le combat est d'une furie ahurissante : partout les canons tonnent, les mâts explosent, les hommes hurlent...

On assure que certains marins ou soldats sont devenus sourds pendant la bataille !

Une heure plus tard, la situation est mitigée : les anglais réussissent à s'infiltrer au milieu de la concentration espagnole, obligeant les français à venir secourir leur allié.

En contrepartie, Horatio Nelson perd plusieurs navires.

A ce moment précis, Pierre Charles Silvestre de Villeneuve peut remporter la plus grande victoire de sa longue carrière, venger l'affront d'Aboukir et surtout faire cesser ce qui fut plus de 400 ans de domination maritime britannique ! Mais l'amiral veut trop défendre au lieu de contre-attaquer...

Les forces franco-espagnols ne peuvent coordonner leur progression, et pour cause : la barrière de la langue !

Horatio Nelson harangue ces troupes, répare les avaries de son vaisseau-amiral, le Victory et s'élance seul face au Redoutable, le navire-amiral de Pierre Charles Silvestre de Villeneuve.

Les marins anglais reprennent confiance.

Horatio Nelson est grièvement blessé par un boulet du Redoutable, ce qui met les anglais dans une colère indestructible.

Trois heures plus tard, il n'y a plus de marine française, et les rares bateaux espagnols rescapés s'enfuient vers Grenade.

Pierre Charles Silvestre de Villeneuve arrive une fois encore à s'échapper.

Une escadre française sous les ordres du contre-amiral Pierre Dumanoir le Pelley réussit à s'échapper, composée :

Claude Caprais Rigodit prend part à cette bataille.

L'Angleterre pleure Horatio Nelson, lui octroyant des funérailles nationales en hommage à sa grandeur.

Napoléon dira à Sainte-Hélène : Horatio Nelson est le seul anglais que j'ai toujours admiré : il a sauvé son pays de l'anéantissement, ce que je suis bien malheureux de n'avoir pas réussi moi-même...

La bataille de Trafalgar permet à l'Angleterre de garder sa suprématie maritime, et oblige Napoléon Ier à la vaincre par le blocus continental dans lequel il implique l'Espagne.


Bataille d'Austerlitz

Bataille de Wischau

Bataille d'Austerlitz

Napoléon Ier continue la poursuite des armées autrichienne et prussienne vers le plateau de Pratzen.

Il a maintenant peur du rapprochement austro-prussien et il ne dispose que de 55 000 hommes à cet instant précis, face à 85 000 austro-russes.

Les ennemis, ayant appris ce déséquilibre numérique, arrêtent de fuir et cherchent le combat.

Il y a un petit affrontement à Wischau, où Joachim Murat, pourtant bien accompagné, se laisse surprendre.

Cela redonne confiance aux autrichiens.

Le 1er décembre 1805, veille de la bataille, la situation est la suivante :

sont retranchés sur le plateau de Pratzen,

Jean-Andoche Junot, André Burthe d'Annelet et Henri Gatien Bertrand participent à cette bataille.

Victor Léopold Berthier se fait remarquer lors de cette bataille où il enfonce le centre des Russes.

Victor Léopold Berthier est fait commandeur de la Légion d'honneur.

À la tête de de la 95e demi-brigade d'infanterie, Marc Nicolas Louis Pécheux se signale lors de cette bataille.

Nicolas Louis Pécheux cause une grande perte à la cavalerie de la Garde russe, qui ne peut entamer ses carrés.

Incorporé avec son régiment dans la Grande Armée de 1805 à 1807, Martial Bardet se couvre de gloire à Austerlitz.

Face à eux, les généraux Bagration, Liechtenstein et Constantin (75 000 hommes en tout) se trouvent de l'autre côté, sur le versant.

Les derniers 10 000 hommes s'opposent au corps de Louis Nicolas Davout.

Napoléon Ier met en place un plan stratégique quasi imparable...

Napoléon Ier laisse s'approcher les austro-russes pour mieux les combattre.

Il renforce Louis Nicolas Davout pour contrer le colonel Buxhowden, et en contrepartie dégarnit le plateau.

Le 2 décembre 1805, les autrichiens, confiants, attaquent en masse avant l'arrivée du corps de Bennigsen et de l'archiduc Charles.

Charles-Philippe de Schwarzenberg fait preuve de son intrépidité habituelle.

Vu l'expérience des soldats laissés par Napoléon Ier, les ennemis, pourtant 6 fois plus nombreux, n'avance pas d'un centimètre.

C'est alors que, dans le courant de l'après-midi, le Nicolas Jean-de-Dieu Soult referme l'étau, et entoure les austro-russes.

Avec la division Saint-Hilaire, Charles Antoine Louis Alexis Morand attaque, de front, le plateau de Pratzen.

L'armée française, victorieuse, ne voit pas les positions ennemies, en raison d'un immense brouillard.

Tout d'un coup, celui-ci se dissipe, et laisse la place à un miraculeux soleil qui illumine le champ de bataille.

Bagratrion, alerté, vient à la rescousse, et bouscule les français.

Mais Napoléon Ier lance alors Michel Ney et Jean Lannes qui chargent les autrichiens avec une violence à peine imaginable.

Les autrichiens sont écrasés, les russes se débandent vers les marais gelés.

Maurice Étienne Gérard est blessé à Austerlitz en chargeant brillamment à la tête de ses escadrons contre la garde impériale russe.

Napoléon Ier aperçoit la fuite des russes au loin, rendue difficile par la glace.

Il donne l'ordre de monter son artillerie sur le plateau et de pilonner vers les étangs gelés.

La glace explose, et des dizaines de russes se noient ou meurent de froid dans l'eau libérée.

Philippe Paul de Ségur se trouve à Austerlitz.

On appellera cet affrontement la bataille des Trois Empereurs, car elle oppose simultanément :

Cette victoire met fin à la guerre de la troisième coalition.

L'Europe est désormais sous la domination complète de Napoléon.

Les États Allemands, la Norvège et l'Empire Turc cherche son appui ou même sa protection...

Une trêve est conclue le 4 décembre 1805 et les négociations commencent.

Louis François Foucher, un des meilleurs artilleurs de la grande armée, participe à cette bataille.

Thomas Robert Bugeaud est promu caporal lors cette bataille.


Mort du prince Louis Ferdinand - Nouveau Palais à Potsdam Napoléon harangue ses troupes du haut de la butte d'Iéna

Bataille de Saalfeld

Mort de Louis-Ferdinand de Prusse

Bataille d'Auerstaedt

Mort de Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel

Frédéric-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel Duc de Brunswick-Wolfenbüttel

Bataille d'Iéna

Presque un an après l'éclatante victoire d'Austerlitz, Napoléon a très peur que la Prusse s'engage dans la guerre.

Le problème est que ce pays a une très bonne armée, beaucoup mieux encadrée que les armées autrichienne et russe.

Sous la pression des Russes et poussé par Louise de Mecklembourg-Strelit, son épouse, Frédéric-Guillaume III de Prusse entre dans la Quatrième Coalition, décrète le réarmement en octobre 1806.

Partout en Prusse des jeunes gens s'enrôlent, les industries tournent à plein régime.

En 2 semaines à peine, l'armée est prête, toute fraîche et déterminée.

Napoléon réagit et place ses armées à tous les points stratégiques de l'Allemagne :

les français sont prêts à la contre-offensive.

Frédéric-Louis de Hohenlohe-Ingelfingen, général d'infanterie, commande l'aile gauche des forces prussiennes s'opposant à Napoléon Ier.

Il a sous ses ordres :

ainsi que l'ensemble du contingent saxon.

Des conflits éclatent bientôt entre Frédéric-Louis de Hohenlohe-Ingelfingen et Frédéric-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel, le commandant en chef.

Le 7 octobre 1806, Frédéric-Guillaume III de Prusse envoie un ultimatum à Napoléon Ier, le sommant de quitter la Prusse et l'ensemble des États allemands de la future Confédération du Rhin.

Napoléon Ier refuse, l'affrontement est inéluctable...

Farouche partisan de la reprise de la guerre contre la France, Louis-Ferdinand de Prusse, fraîchement nommé lieutenant-général, conduit un corps de 8 500 hommes à l'avant garde des troupes prussiennes.

Le 10 octobre 1806, Louis-Ferdinand de Prusse s'oppose au 5e corps de Jean Lannes lors de la bataille de Saalfeld.

En très nette infériorité numérique et hors d'état de résister, Louis-Ferdinand de Prusse refuse pourtant de se rendre au maréchal des logis Jean-Baptiste Guindey.

D'un coup de sabre, il taillade celui-ci au visage.

En retour, Guindey lui administre un coup de sabre au bas du crâne puis un coup mortel à la poitrine.

Eu égard à son rang et à sa vaillance, Jean Lannes fait rendre les honneurs au prince.

Son corps est déposé dans le tombeau des princes de Cobourg à Saalfeld.

La gravure reproduite ici est tirée d'un ouvrage sur la reine Louise édité à Berlin en 1896, œuvre de Richard Knötel (1857-1914), et s'inspire d'un tableau du peintre français Jean-Laurent Mosnier qui avait fui la France à la Révolution.

En plus d'être un vaillant soldat, Louis-Ferdinand de Prusse est également un élève de Beethoven qui lui dédie son Concerto pour piano nº 3.

Louis-Ferdinand de Prusse est un grand pianiste qui brille dans de nombreux salons à Berlin où il improvise au piano.

C'est aussi un compositeur talentueux.

Le 14 octobre 1806, commence la campagne de Prusse.

Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel, maréchal de camp de l'armée prussienne, commande à la bataille d'Auerstaedt.

Guillaume de Prusse combat à la tête d'une brigade de cavalerie.

Au nord, Louis Nicolas Davout détruit la moitié de l'armée prussienne à la bataille Auerstäedt le 14 octobre 1806.

Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel est mortellement blessé.

Ferdinand Baptista von Schill est blessé lors de cette Bataille.

Ernest III de Saxe-Cobourg-Saalfeld participe à cette bataille.

Gebhard Leberecht von Blücher est chef d'avant-garde à Auerstaedt.

Le 3e corps, soit environ 30 000 hommes, triomphe d'une armée prussienne au moins deux fois plus forte;

À la fin de l'action, Louis Nicolas Davout dit à Charles Antoine Louis Alexis Morand, devant sa division : Général, vous avez sauvé le corps d'armée !

S'étant échappé, Ferdinand Baptista von Schill se réfugie en Poméranie, à Colberg.

La bataille d'Iéna à lieu le 14 octobre 1806.

Frédéric-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel participe à cette bataille.

Henri Gatien Bertrand participe à cette.

Henri-Jacques-Guillaume Clarke prend part à cette bataille, où il fait capituler les grenadiers saxons de Hundt, qui lui remettent leur drapeau et une batterie de plusieurs pièces de canon attelées et approvisionnées.

Adrien Victor de Feuchères participe à cette bataille.

Philippe Paul de Ségur se trouve à Iéna.

Louis François Foucher participe à cette bataille.

Jean Gabriel Marchand participe à cette bataille.

Nicolas Jean-de-Dieu Soult, sur la droite, avec sa puissante artillerie, pilonne les postions prussiennes les obligeant à se replier.

Michel Ney se poste en avant-garde et contient les contre-offensives allemandes.

Face à lui, le général prussien Hohenlohe, visionnaire militaire de son temps, sait que ses hommes n'ont pas été entraînés, et que la bataille va sûrement être perdue.

Messembach, son ami général, le rejoint au moment où la situation devient critique.

Les prussiens se positionnent sur le plateau d'Iéna, qui est jugé imprenable.

Mais Napoléon Ier observe un vaste champ de raisins bordant tout le plateau.

Il décide de faire passer ses hommes et le matériel à cet endroit.

Les vignes cachent les français montant la colline.

Oui mais, les canons n'avancent plus dans leur ascension, la pente devient trop raide.

Napoléon Ier joue le tout pour le tout, il décide de lancer l'assaut sans l'aide de l'artillerie.

Celui-ci débute à 6 heures du matin, sur des prussiens ébahis et mal réveillés.

Maurice Étienne Gérard charge la cavalerie prussienne à la tête du 4e régiment de hussards, la culbute et lui fit un grand nombre de prisonniers.

La victoire est totale, et les derniers régiments qui tentent de s'enfuir sont pilonnés par l'artillerie ayant finalement réussie à gravir les derniers mètres pendant la bataille.

Cette bataille entraîne la capitulation prussienne et engendre le terrible duel : France-Russie...

Napoléon Ier n'apprend la victoire Auerstäedt que le soir du 14 octobre 1806.

Les Français occupent, entre autres, de grandes parties de l'Allemagne du Nord, dont le Mecklembourg-Schwerin.

Frédéric-François Ier de Mecklembourg-Schwerin se réfugie sous la protection du Danemark à Altona près de Hambourg, dans le Schleswig-Holstein.

Poursuivi par les Français jusqu'en Prusse-Orientale, Frédéric-Guillaume III de Prusse doit alors s'exiler avec les débris de son armée chez le tsar Alexandre Ier de Russie.

Lorsque Napoléon Ier occupe Berlin en 1806, Wilhelmine de Hesse-Cassel est l'un des seuls membres de la famille royale à rester dans la capitale.

Frédéric-Louis de Hohenlohe-Ingelfingen fait preuve de courage au cours de cette bataille mais son armée est quasiment détruite.

Frédéric-Louis de Hohenlohe-Ingelfingen parvient à rassembler une partie de son corps d'armée près d'Erfurt.


Carte de la poursuite après la bataille d'Iéna-Auerstedt

Bataille de Prenzlau

Frédéric-Louis de Hohenlohe-Ingelfingen prisonnier

Capitulation de Pasewalk

Après Iéna et Auerstedt, les armées prussiennes, battues, franchissent l'Elbe et fuient en direction du nord-est en cherchant à atteindre la rive orientale de l'Oder.

Après 2 semaines de poursuite, Joachim Murat intercepte plus de 10 000 Prussiens lors de la bataille de Prenzlau et les pousse à la capitulation le 28 octobre 1806.

Frédéric-Louis de Hohenlohe-Ingelfingen se rend avec le reste de son armée à Prenzlau le 28 octobre 1806.

Frédéric-Louis de Hohenlohe-Ingelfingen est prisonnier de guerre en France pendant 2 ans.

Le 29 octobre 1806, la brigade d'Antoine Charles Louis de Lasalle et une autre brigade de cavalerie légère française font mettre bas les armes à 4 200 Prussiens lors de la capitulation de Pasewalk.


Bataille de Lübeck

Bataille de Lübeck

Gebhard Leberecht von Blücher Prisonnier

À la tête des débris de l'armée prussienne défaite à Iéna, Gebhard Leberecht von Blücher voit sa route barrée à l'est par la cavalerie française.

Il fuit vers l'ouest, viole la neutralité de Lübeck, ville libre et hanséatique, dans laquelle se trouvent quelques unités suédoises, et s'y réfugie, le 6 novembre 1806.

Lübeck, est prise après de violents combats de rues le 7 novembre 1806 par le corps d'armée de Jean-Baptiste Jules Bernadotte.

Victor Léopold Berthier obtient les éloges de Jean-Baptiste Jules Bernadotte pour la manière distinguée avec laquelle il sert lors de cette Bataille.

Malgré son statut de neutralité, la ville est livrée à un pillage effréné.

Nicolas Jean-de-Dieu Soult et Jean-Baptiste Jules Bernadotte écrasent l'armée prussienne.

Gebhard Leberecht von Blücher parvient à s'extraire de la nasse mais poursuivit et rattrapé, il est contraint de capituler avec ses dernières forces (entre 8 et 9 000 hommes), à Schwartau, à quelques kilomètres au nord de Lübeck.

Gebhard Leberecht von Blücher est fait prisonnier.

Jean-Baptiste Jules Bernadotte a en cette occasion, les plus grands égards pour des prisonniers suédois par pure courtoisie.

Ces derniers ne l'oublieront pas.



Bataille de Czarnow

Parmi les corps français, celui de Louis Nicolas Davout est chargé de franchir la Narew à hauteur de Pomichowo, région marécageuse pourvue de hauteurs d'une vingtaine de mètres.

C'est justement sur ces hauteurs que le général russe Osterman, soutenu par une forte artillerie, dispose ses forces avec ordre de tenir Czarnowo de façon à permettre au gros de l'armée russe de battre en retraite.

Solidement retranchés dans le secteur de Czarnowo, les Russes alignent 7 bataillons rangés sur deux lignes et soutenus par 2 bataillons de réserve.

Ces forces, totalisant 15.000 hommes et 60 canons, s'appuient à gauche sur le fleuve Narew et à droite sur la rivière Ukra

À l'aube du 23 décembre 1806, Napoléon Ier, positionné sur l'île d'Ukra, donne l'ordre de déclencher la bataille.

L'artillerie française ouvre le feu à mitraille sur les retranchements russes.

Deux divisions impériales avancent vers les villages de Czarnowo et Pomichowo.

Napoléon Ier tente de faire croire aux Russes que l'assaut principal visera Pomichowo en ordonnant l'allumage de meules de paille dans ce secteur.

Même si le résultat escompté par l'Empereur n'est pas atteint, les Russes n'en renforcènt pas moins leurs positions dans ce secteur.

Dans le même temps, essentiellement sur le flanc droit, les Français franchirent l'Ukra sur des embarcations légères tandis que les sapeurs entament la construction d'un pont.

Vers 19H00, dans l'obscurité, les Français assaillent les batteries adverses à Czarnowo.

Un feu meurtrier oblige les assaillants à battre en retraite et à se regrouper dans les bois bordant la rive nord de la Narew.

Louis Nicolas Davout ordonne une reprise de l'assaut contre Czarnowo et Pomichowo; cette dernière localité est attaquée par 400 Français.

Au même moment, Osterman décide de prélever des forces de son aile droite pour les transférer à sa gauche.

En pleine nuit, l'attaque française reprend sous les tirs intenses de l'infanterie et de l'artillerie russes.

À Czarnowo, les Russes, débordés, sont contraints d'évacuer leurs redoutes.

Peu après la chute de Czarnowo, les Russes sont obligés, sous la pression, d'évacuer leurs batteries de Pomichowo.

Sur l'ensemble du front, les contre-attaques russes sont repoussées sous les coups de l'artillerie française.

Vers 4 H 00 du matin, Osterman renonce et ordonne la retraite.

L'affrontement de Czarnowo coûte aux Français 800 tués et blessés.

Les Russes y perdent 1 400 tués et blessés, au moins 500 prisonniers et 5 canons.

Combat de nuit caractéristique, Czarnowo voit les troupes russes résister avec courage et habileté.

La seule erreur commise par Osterman est d'avoir évacué l'île située au confluent de l'Ukra et de la Narew, offrant là une superbe base à l'artillerie française.

La bataille, en permettant le franchissement de la Narew, offre à Napoléon Ier la possibilité de poursuivre les Russes au-delà de Varsovie.



Bataille de Golymin

La bataille de Golymin en Pologne intervient pendant les guerres napoléoniennes de la quatrième coalition.

Le village de Golymin se trouve dans un secteur plat entouré de marais et de bois encadrés de légères élévations au nord et au nord-est.

Du village :

Le village de Ruskowo se trouve au sud-ouest, et celui de Kaleczin à une courte distance à l'ouest.

Wadkowo s'étend plus loin le long de la route de Ciechanow.

Au matin du 26 décembre 1806, des éléments de la 4e division de Dmitri Vladimirovitch Galitzine atteignent Golymin.

Trop épuisés pour continuer sur Makow, ils décident d'attendre les unités de la 3e division de Sacken.

Dans le village ils trouvent Dokhtourov, qui a déjà envoyé la majeure partie de sa 5e division vers Makow, mais est resté à Golymin avec un régiment d'infanterie et un régiment de dragons.

Dmitri Vladimirovitch Galitzine voudrait que ses hommes se reposent avant de continuer la retraite.

Le corps de réserve de la cavalerie de Joachim Murat et le 7e corps de Pierre Augereau découvre la ville aux premières lueurs du jour.

Vers 10 heures, la division de cavalerie d'Antoine Charles Louis Lasalle arrive la première par le sud-ouest.

Dmitri Vladimirovitch Galitzine a renforcé son arrière-garde, composé de 2 escadrons de cavalerie, avec 3 escadrons des cuirassiers.

Les hommes d'Antoine Charles Louis Lasalle doivent se réfugier dans les bois.

Vers 14 heures les troupes de Pierre Augereau apparaissent à l'est.

Dmitri Vladimirovitch Galitzine abandonne son idée de retraite, car ses hommes sont trop épuisés pour avancer.

Il envoie un régiment d'infanterie sous la commande du prince Chtcherbatov dans les bois autour de Kaleczin et place le reste de sa division devant Golymin, en gardant sa cavalerie et les troupes de Dokhtourov en réserve.

Deux divisions de Pierre Augereau avancent :

Cette dernière repousse d'abord Scherbatov, avant de reculer quand il reçoit le renfort d'un bataillon d'infanterie et l'appui des canons russes.

La division de Heudelet progresse peu.

Pendant que commencel'attaque de Pierre Augereau, Joachim Murat arrive autour de Garnow avec :

Ils repoussent les Russes dans les bois aux sud de Golymin, mais le terrain ne convenant pas à la cavalerie, ne poursuivent pas plus loin.

Les forces de Dmitri Vladimirovitch Galitzine sont maintenant renforcées par deux régiments de cavalerie des 7e et 8e divisions, qui sont passés après la cavalerie de Pierre Augereau, sur la route de Ciechanow.

Cependant, la 1re division de Louis Nicolas Davout commandée par Charles Antoine Louis Alexis Morand arrive du sud-est.

Dmitri Vladimirovitch Galitzine envoie :

À environ 15h30, la première brigade de Charles Antoine Louis Alexis Morand attaque et repousse les Russes.

Louis Nicolas Davout voit que ces derniers essayent de se retirer vers Makow.

Il envoie la seconde brigade de Charles Antoine Louis Alexis Morand sur la route de Pultusk.

Une unité de dragons menée par le général Jean Rapp charge les Russes, mais tombe sur des fantassins en embuscade dans les marais de chaque côté de la route.

Jean Rapp est blessé, les dragons reculent.

Après la prise du bois, pour éviter des pertes inutiles, la division du Charles Antoine Louis Alexis Morand n'a pas avancé davantage.

La nuit est maintenant tombée et les Russes commencent à se retirer :

Dmitri Vladimirovitch Galitzine a bénéficié de l'avantage du terrain et de l'appui de ses canons, alors que les Français n'avaient pas d'artillerie.

Les attaques françaises n'était pas coordonnées, et trop tardives.

Quand le crépuscule est tombé, les attaquants sont éclairés comme des cibles par les villages incendiés derrière eux.

La fière résistance des Russes fera dire à Joachim Murat à l'adresse de Napoléon Ier : Nous pensions que l'ennemi avait 50 000 hommes.

On peut sans doute considérer que la bataille fut une victoire pour les Russes.

Dmitri Vladimirovitch Galitzine poursuivit sa retraite et Joachim Murat abandonna la poursuite.

La résistance du général Dmitri Vladimirovitch Galitzine, combinée à l'échec de Nicolas Jean-de-Dieu Soult à contourner le flanc droit russe, fait perdre à Napoléon Ier une chance de rattraper les lignes russes et de les emprisonner devant le fleuve Narew.



Bataille de Mohrungen

Marchant sur la Pologne, Jean-Baptiste Jules Bernadotte passe la Vistule.

Jean-Baptiste Jules Bernadotte occupe Elbing, Braunsberg.

Jean-Baptiste Jules Bernadotte défait les Russes le 27 janvier 1807 lors de la bataille de Mohrungen.


Vito Nicolas Nunziante

Bataille de Mileto

Louis de Hesse-Philippsthal avec le colonel Seminara et le lieutenant-colonel Bardot commande une expédition de 4 000 hommes quitte la Sicile pour tenter la reconquête du continent.

Les troupes françaises sont à Seminara.

Vito Nicolas Nunziante conseille à Louis de Hesse-Philippsthal de se replier vers Catanzaro, pour profiter d'un meilleur emplacement stratégique.

Ils sont vaincus à la bataille de Mileto le 28 mai 1807.

De retour à Reggio avec les restes de son régiment, réduit de 1 200 à 579 hommes, Vito Nicolas Nunziante assure la défense du château pendant 6 mois, après quoi il est rappelé en Sicile où il est promu Brigadier.


Napoléon Ier à la bataille Friedland salue les cuirassiers du 12e régiment - Cette charge menée par le colonel Dornes est décisive Napoléon Ier à la bataille de Friedland - le 14 juin 1807 - Par James Alexander Walker - XIXe siècle

Siège et prise de Dantzig

Bataille de Friedland

Quelques mois après la sanglante et indécise bataille d'Eylau, Napoléon Ier ordonne à son armée de repasser la rivière de la Passarge.

La position acquise alors se révèle capitale pour couvrir le siège de Dantzig que l'Empereur se refuse de laisser derrière lui.

Après une résistance de quelques semaines, le port prussien se rend, offrant vivres et munitions à la Grande Armée.

Henri Gatien Bertrand au siège de Dantzig.

Jean Baptiste Cacault sert au siège de Dantzig où il est blessé.

Napoléon Ier peut maintenant prendre en main les opérations.

C'est plus de 170 000 hommes, en comptant les réserves, qui se portent à la rencontre des russes, très affaiblis depuis Eylau.

Ceux-ci se trouvent au nombre de 90 000, avec 100 pièces de canon alors que Napoléon Ier en aligne plus de 200 cents.

La domination française est donc indiscutable, mais il faut se méfier de cette armée russe motivée par des officiers fanatisés et des cosaques particulièrement redoutables.

De plus, le général Lobanov est en route avec un renfort de 25 000 soldats et 5 000 cavaliers.

Le 10 juin 1807, Napoléon Ier fait manœuvrer sur l'Alle, où Michel Ney reçoit l'ordre d'attaquer le commandant russe Bennigsen.

Le plan de Napoléon Ier est d'amener l'armée du Tsar à franchir à son tour la Passarge pour ensuite l'écraser en détails.

Bennigsen, un bon combattant, amené à être prudent, s'engage néanmoins et commence à subir les assauts destructeurs des corps de Nicolas Jean-de-Dieu Soult et Jean-Baptiste Jules Bernadotte.

Il décide alors de se replier sur Heilsberg, poursuivi par les cavaliers de Joachim Murat.

De son côté, Jean Lannes est au prise avec l'ennemi à Friedland.

Napoléon Ier envoie à son secours les carrés de Ney, Victor et Adolphe Édouard Casimir Joseph Mortier, faisant même donner la Garde...

Adrien Victor de Feuchères participe à cette bataille.

Le 14 juin 1807 au matin, l'offensive française est lancée.

Bennigsen, ignorant totalement le regroupement français, envisage de prendre Napoléon Ier à revers.

Il se heurte au corps d'armée de Lannes qui, éprouvé par les combats de la veille, n'a plus que 10 000 hommes sous son commandement.

Lannes donne alors l'illusion à Bennigsen que c'est le double de soldats qu'il rencontre en faisant donner son artillerie au maximum.

Ce dernier tombe dans le piège, et tarde dans sa manœuvre initiale, ce qui laisse le temps aux renforts français de se mettre en place.

La cavalerie d'Emmanuel de Grouchy s'élance avec fougue, brisant les lignes de fantassins russes, tandis que les canons français jettent des pluies d'éclairs et de feu sur les cosaques.

Pendant ce temps, Adolphe Édouard Casimir Joseph Mortier boucle le secteur de Königsberg.

Le plan est en place, les russes sont cernés de toute part...

A 17 heures, 3 salves tirées par la Garde indiquent le renfermement du piège.

Ney prend le village de Sortlack et fond sur les soldats de Gortchakov.

Toute la Grande Armée se met en marche.

Les russes se battent avec un courage qui forcent l'admiration, mais en vain.

Leur retraite est impossible, Adolphe Édouard Casimir Joseph Mortier est là.

Reste un passage par Friedland.

Bennigsen investit la ville, et entreprend la contre-offensive.

Hélas pour les russes, une contre-attaque française anéantit tout espoir.

Les fuyards se jettent dans l'Alle pour rejoindre la réserve du Tsar, située sur l'autre rive...

A la tombée de la nuit, la bataille s'achève.

La victoire est totale pour Napoléon Ier qui lave ainsi l'affront d'Eylau.

Bennigsen a perdu près de 17 000 hommes.

7 ans jour pour jour après Marengo, le génie de Napoléon Ier est toujours là.


Claude-Victor Perrin - Huile sur toile d'Antoine-Jean Gros - 1812 - château de Versailles

Claude-Victor Perrin Maréchal d'Empire

Claude-Victor Perrin Gouverneur de la Prusse

À l'issue de la bataille de Friedland, Claude-Victor Perrin est fait Maréchal d'Empire en 1807 par Napoléon Ier.

Claude-Victor Perrin reçoit du même coup le gouvernement de la Prusse.


Entrevue de Napoléon Ier et d'Alexandre Ier de Russie sur le Niemen - 25 juin 1807 - par Adolphe Roehn (1780-1867) - Musée de l'Histoire de France à Versailles Adieux de Napoléon et d'Alexandre Ier de Russie après la paix de Tilsit (9 juillet 1807) - Gioacchino Serangeli – 1810 - Musée de Versailles Napoléon à Tilsit avec Frédéric-Guillaume III de Prusse et Louise de Mecklembourg-Strelitz - Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord est de face en haut de l'escalier - par Nicolas Gosse Jérôme Bonaparte - Roi de Westphalie

Premier traité de Tilsit

Second traité de Tilsit

Frédéric-Auguste III de Saxe Duc de Varsovie

Jérôme Bonaparte Roi de Westphalie

Les traités de Tilsit sont deux accords signés en juillet 1807 dans la ville de Tilsit par Napoléon Ier après avoir remporté la bataille de Friedland.

Ces traités mettent fin à la guerre de la quatrième coalition européenne contre la France.

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord avait conseillé à Napoléon Ier de modérer ses exigences envers le vaincu.

Les deux traités constituent une étape importante dans sa mise à l'écart graduelle par l'empereur.

Le premier traité de Tilsit est signé en secret le 7 juillet 1807 par Alexandre Ier de Russie et Napoléon Ier, lors d'une rencontre sur un radeau au milieu du Niémen.

Alexandre Ier de Russie s'engage à adhérer au blocus contre l'Angleterre.

La Russie promet la fermeture de ses ports au commerce britannique et même de déclarer la guerre au Royaume-Uni si ce dernier refuse son offre de médiation.

En outre, Alexandre Ier de Russie rend Cattaro à la France et cède les îles Ioniennes.

Le duché d'Ernest III de Saxe-Cobourg-Saalfeld, tout d'abord dissous, lui est remis grâce à l'intervention d'Alexandre Ier de Russie.

Constantin Pavlovitch de Russie, frère d'Alexandre Ier de Russie, a pour épouse Julienne de Saxe-Cobourg-Saalfeld, sœur d'Ernest III de Saxe-Cobourg-Saalfeld.

En échange, Napoléon Ier laisse les mains libres à Alexandre Ier de Russie:

Sur la toile décrivant les adieux des deux empereurs, on peut constater qu'ils se sont échangés leurs ordres respectifs :

À Tilsit, le 3e corps de Louis Nicolas Davout a l'honneur de manœuvrer sous les ordres de Napoléon Ier, en présence d'Alexandre Ier de Russie et de Frédéric-Guillaume III de Prusse.

Le second traité de Tilsit est signé le 9 juillet 1807 avec Frédéric-Guillaume III de Prusse, Roi de Prusse

Le royaume de Prusse cède près de la moitié de ses territoires d'avant-guerre au profit d'États sous tutelle française.

La population de 10 000 000 d'habitants qu'il comptait avant les hostilités, est désormais réduite de moitié.

L'article XIV commande à la Prusse de renoncer à Dantzig, 101 500 km², qui devient une République indépendante théoriquement sous la protection conjointe de la Prusse et de la Saxe, en réalité protectorat français, avec des garnisons française et polonaise.

Napoléon Ier donne naissance au duché de Varsovie en privant la Prusse :

Le duché de Varsovie est attribué à Frédéric-Auguste III de Saxe qui devient duc de Varsovie sous le nom Fryderyk August Ier

Le district de Bialystok échoit à la Russie, naguère son plus fidèle allié, qui lui prend 200 000 habitants.

Dans l'article VI du traité, Frédéric-Guillaume III de Prusse doit reconnaître Jérôme Bonaparte comme Roi de Westphalie.

La Prusse cède les Territoires situés à l'ouest de l'Elbe au nouveau royaume de Westphalie nouvellement fondé :

La Prusse cède la Principauté de Frise Orientale, 3206 km², 119 500 habitants, au nouveau royaume de Hollande.

La Prusse cède :

au Grand-duché de Berg.

Les troupes françaises occupent le Hanovre et la principauté de Bayreuth.

La Prusse doit adhérer au blocus continental contre les Anglais, payer 100 000 000 de francs d'indemnité de guerre et réduire son armée à 42 000 hommes.

Les rentrées fiscales du royaume sont entamées dans une proportion considérable, car les provinces perdues sont les plus riches et les plus fertiles et aussi celles que depuis des années l'État modernisait à coups de millions de thalers.

La Prusse cède les territoires qu'elle avait gagnés à la suite des partitions de la Pologne, depuis le 1er janvier 1772, hormis l'Ermeland et des terres à l'ouest des territoires prussiens anciens.

Le duché de Saxe, ancienne principauté alliée de la Prusse, est le nouveau bénéficiaire de ces provinces.

Un observateur fait remarquer qu'alors qu'on rédige le traité, le roi de Prusse marche à l'écart le long du Niémen.

Selon McKay, Napoléon Ier n'a qu'à lever la main pour rayer la Prusse de la carte.

Plusieurs officiels prussiens et russes voient le traité comme un acte inique et une humiliation nationale.

Frédéric-Guillaume III de Prusse contraint d'accepter la situation, prépare la revanche à l'instigation de Louise de Mecklembourg-Strelitz, son épouse.

Dans cette tâche, Frédéric-Guillaume III de Prusse est efficacement soutenu par ses ministres dont :

qui réforment l'administration et l'armée.

Gustave IV Adolphe de Suède poursuit sa politique pro-britannique et refuse d'adhérer au blocus continental.



Bataille de Medina del Rio Seco

En 1808, Jean-Baptiste Bessières part pour l'Espagne.

Jean-Baptiste Bessières gagne la bataille de Medina del Rio Seco le 14 juillet 1808.



Bataille de Bruc

La bataille de Bruc en Espagne a lieu du 6 au 14 juin 1808.


La reddition de Bailén - par José Casado del Alisal

Bataille de Bailén

La bataille de Bailén, du 19 au 22 juillet 1808 se solde par la capitulation française.

Le général Dupont est fait prisonnier avec environ 20 000 hommes, qui finissent sur les pontons de Cadix.



Bataille de Roliça

La bataille de Roliça a lieu le 17 août 1808.


Bataille de Vimeiro

Bataille de Vimeiro

Convention de Cintra

Les Britanniques arrivent au Portugal en août 1808.

Jean-Andoche Junot est battu par les forces britanniques de sir Arthur Wellesley de Wellington à la bataille de Vimeiro le 21 août 1808.

Pendant la révolution, Hippolyte Michel entre dans l'armée Britannique et combat en Europe et en Amérique.

Hippolyte Michel est décoré à la Bataille de Vimeiro.

Les forces françaises se trouvent coupées de leur ligne de retraite.

Arthur Wellesley de Wellington est remplacé au haut commandement des troupes britanniques au Portugal par l'arrivée de Harry Burrard et le jour suivant par Hew Dalrymple.

Tous les deux sont de vieux hommes précautionneux qui n'ont pas récemment participé à des combats

Plutôt que de pousser leur avantage auprès des français, ils se contentent d'ouvrir des négociations.

Arthur Wellesley de Wellington a envisagé de prendre le contrôle de Torres Vedras et de couper la retraite des français avec sa réserve jusqu'ici inemployée, mais il reçoit l'ordre d'attendre et de signer un armistice préliminaire.

Des conversations entre Hew Dalrymple et François Étienne Christophe Kellermann conduisent à la signature de la Convention de Cintra ou Sintra, le 30 août 1808, au Palais de Queluz, à Queluz-Sintra, en Estramadure.

Par cet accord, Hew Dalrymple autorise les Français vaincus à évacuer leurs troupes du Portugal sans autre conflit, dans des termes similaires à ceux consentis à la garnison d'une forteresse pour se rendre.

Les 20 900 soldats français sont évacués du Portugal par la Flotte Britannique avec leur équipement et leurs biens personnels qui sont pour la plupart des biens pillés auprès de la population portugaise.

Ils sont transportés à Rochefort.

Jean-Andoche Junot y arrive le 11 octobre 1808 et évite la cour martiale.

Hew Dalrymple ne tient pas compte des préoccupations de la Royal Navy à propos d'une escadre russe bloquée dans la baie de Lisbonne.

Une négociation séparée réglera plus tard ce problème en transportant de même les marins russes chez eux et en sabordant leurs navires.

Une fois connue au Royaume-Uni, la convention est considérée comme honteuse.

Les rapports de Hew Dalrymple par contre orientent les critiques sur Arthur Wellesley de Wellington, qui a encore un ministère au gouvernement.

Arthur Wellesley de Wellington, Harry Burrard et Hew Dalrymple sont rappelé du Portugal afin de faire face à une commission d'enquête qui siège dans le Grand Hall de l'Hôpital Royal de Chelsea du 14 novembre au 27 décembre 1808.

Les 3 hommes sont relaxés.

Harry Burrard et Hew Dalrymple sont tranquillement poussés vers la retraite et ne seront plus appelés en service actif.

Arthur Wellesley de Wellington retourne bientôt en service au Portugal,

Sir John Moore, en commentant la commission d'enquête, exprime le sentiment populaire que sir Hew Dalrymple est sénile et, parmi tous les hommes vus a la tête d'une armée, de loin le plus incapable.



Bataille de Durango

La bataille de Durango a lieu le 31 octobre 1808 se termine par une victoire incomplète des Français.



Bataille de Valmaseda

La bataille de Valmaseda a lieu le 5 novembre 1808.



Bataille de Burgos

La bataille de Burgos a lieu le 7 novembre 1808.

Jean Pierre François Bonet participe à ce combat.


Bataille de Tudela - par January Suchodolskia

Bataille de Tudela

La bataille de Tudela a lieu le 23 novembre 1808.

Marc Nicolas Louis Pécheux se trouve à Tudela.


Charge polonaise à la bataille de Somosierra - par Janvier Suchodolski

Bataille de Somosierra

Antoine Drouot participe à la bataille de Somosierra le 30 novembre 1808.



Bataille de Sahagún

La bataille de Sahagún a lieu le 21 décembre 1808.



Bataille de Castellón

La bataille de Castellón a lieu le 1er janvier 1809.



Bataille de La Corogne

La bataille de La Corogne a lieu le 16 janvier 1809.



Bataille de Valls

La bataille de Valls a lieu le 25 février 1809.



Bataille de Villafranca

La bataille de Villafranca a lieu le 17 mars 1809.



Bataille de Braga

La bataille de Braga a lieu le 20 mars 1809.



Bataille de Medellin

Pendant la guerre d'indépendance espagnole, les Français font un premier effort important pour occuper le Sud de l'Espagne

Claude-Victor Perrin commence sa poussée vers le sud, avec pour objectif la destruction de l'armée d'Estrémadure, commandée par Gregorio Garcia de la Cuesta, qui bat en retraite.

Gregorio Garcia de la Cuesta reçoit le 27 mars 1809 le renfort de 7 000 soldats et décide de rencontrer les Français plutôt que de continuer à se retirer.

Le champ de bataille se situe juste au sud-est de Medellin ou Medellín, entre Medellín et Don Benito, à environ 300 km au sud-ouest de Madrid.

Le fleuve Guadiana court selon une direction ouest-est à la limite nord du champ de bataille et reçoit la rivière Ortigosa, qui coule suivant une direction nord-sud, ce qui interdit aux Espagnols toute tentative de flanquer les Français sur leur droite.

Claude-Victor Perrin a environ 17 500 hommes alors que Gregorio Garcia de la Cuesta en dispose d'environ 23 000.

Les Français surclassent les Espagnols en artillerie dans la proportion 50 à 30, et peuvent aussi compter sur une cavalerie plus nombreuse, 4 500 au lieu de 3 000.

Les 2 généraux déploient leurs armées d'une façon inhabituelle.

La disposition de Claude-Victor Perrin semble plus raisonnable.

Le centre de l'armée française, sous les ordres du général Villatte, occupe la route principale qui conduit de Medellin à Don Benito dans le Sud-Est,

Les ailes, commandées par le général Lasalle (la gauche) et le général La Tour-Maubourg (la droite) sont déployées beaucoup plus loin au sud et au sud-est.

Chaque aile est composée d'une division de cavalerie et de 2 bataillons d'infanterie constitués de soldats allemands de la Confédération du Rhin.

Apparemment, l'intention de Claude-Victor Perrin est de rapprocher progressivement ses flancs du centre jusqu'à ce qu'une puissante contre-attaque brise les lignes espagnoles.

La réserve de Claude-Victor Perrin est constituée d'une division d'infanterie sous les ordres du général Ruffin, qui ne doit pas prendre part à la bataille.

Gregorio Garcia de la Cuesta ne constitue aucune réserve et se contente de déployer ses 23 000 hommes sur 4 rangs en un arc de 6 600 mètres allant de la Guadiana à la Ortigosa.

Son plan est simplement d'attaquer les ailes françaises et espérer coincer ainsi l'armée entière, le dos à Medellín et à la Guadiana, ce qui est exactement ce qu'attend Claude-Victor Perrin.

Le 28 mars 1809, la canonnade commence vers 13 heures et Gregorio Garcia de la Cuesta ordonne l'attaque vers 14 heures.

Au début, les Espagnols ont beaucoup de succès, et repoussent une charge prématurée de cavalerie sur leur flanc gauche par les dragons (2e et 4e régiments) de La Tour-Maubourg qui provoque un recul des 2 ailes françaises, tout cela sous un feu mortel des tirailleurs sur les rangs français.

La situation de Lasalle est quelque peu dangereuse, car la présence de la Guadiana dans son dos interdit à ses 2 000 cavaliers et ses 2 500 fantassins de reculer sur plus d'un kilomètre et demi.

Trois régiments de cavalerie espagnole rôdent près de la rive de la Guadiana et essaient de contourner les Français par la gauche, mais Lasalle et ses hommes tiennent leurs dangereuses positions.

À cette phase de la bataille, les 2 ailes françaises ont suffisamment battu en retraite pour être à distance d'intervention de la division de Villatte.

Le secteur ouest de La Tour-Maubourg est renforcé par le 94e régiment d'infanterie de ligne et un bataillon de grenadiers.

Les 10 canons français en batterie dans cette partie du champ de bataille contribuent aussi à stabiliser la situation car ils surclassent nettement leurs homologues espagnols.

L'infanterie espagnole, cependant, continue sa poussée et crée maint problèmes aux hommes de La Tour-Maubourg, qui ont formé les carrés pour se protéger des charges de cavalerie et par conséquent ont une puissance de feu limitée.

Comme les Espagnols menacent de capturer les canons français, La Tour-Maubourg ordonne une nouvelle attaque de dragons.

Cette fois la charge réussit.

Les dragons défont les régiments de cavalerie espagnole, qui fuient le champ de bataille et laissent l'infanterie isolée, qui prend également la fuite.

Comme Gregorio Garcia de la Cuesta n'a pas de réserve, une brèche de cette importance est ce qui peut arriver de pire à sa fragile ligne de bataille.

À partir de ce moment, les événements se précipitent.

Lasalle reçoit le renfort de 7 bataillons d'infanterie de la part de Villatte, et dès qu'il voit la débandade des Espagnols à l'ouest, il ordonne lui aussi une puissante contre-attaque.

Le 2e régiment de hussards, accompagné par un régiment de chasseurs à cheval, écrase la cavalerie espagnole, se reforme et charge une fois de plus l'infanterie espagnole abandonnée sur le flanc Est.

Les bataillons de Lasalle qui n'ont pas encore été engagés lancent une attaque frontale.

Les dragons s'abattent maintenant sur le centre de l'armée espagnole, qui tente de fuir par tous les moyens.

Nombreux sont ceux qui tombent lors cette retraite chaotique et l'armée de Gregorio Garcia de la Cuesta est anéantie.

Gregorio Garcia de la Cuesta manque de perdre la vie dans la bataille.

Marc Nicolas Louis Pécheux participe à cette bataille le 28 mars 1809.

Les Espagnols déplorent 8 000 morts ou blessés et environ 2 000 prisonniers et 20 de leurs 30 canons.

Dans son Histoire du Consulat et de l'Empire, Marie Louis Joseph Adolphe Thiers cite 9 à 10 000 morts ou blessés, 4 000 prisonniers et 16 bouches à feu.

Les Français ne perdent que 1 000 hommes.

Cette bataille inaugure la conquête du Sud de l'Espagne par les Français.



Bataille de Porto

La bataille de Porto a lieu le 29 mars 1809.



Guerre entre l'Autriche et l'Italie

Bataille de Sacile

Prise de Vicence

Prise de Bassano

Bataille de la Piave

Eugène de Beauharnais, vice-roi d'Italie, devant la menace que constitue les troupes de Jean-Baptiste d'Autriche, positionne ses troupes en Frioul et Vénétie.

La 3e division, menée par le Général Grenier est en particulier basée à Sacile.

Eugène de Beauharnais, à la tête de l'armée d'Italie, commande en chef pour la première fois.

Parti de Milan le 5 avril 1809, Eugène de Beauharnais va à la rencontre de Jean-Baptiste d'Autriche, qui s'avance sur l'Isonzo avec des forces considérables.

L'Autriche déclare la guerre à l'Italie le 9 avril 1809.

Devant l'avance autrichienne rapide, les troupes franco-italiennes se replient derrière le fleuve Tagliamento, puis derrière la Livenza.

Le 14 avril 1809, Eugène de Beauharnais organise la défense sur cette ligne et inspecte notamment Sacile, où il décide de faire construire de nouveaux ponts par le 102e régiment d'infanterie, pour faciliter la contre-attaque.

Le 16 avril 1809, Eugène de Beauharnais, commande contre l'avis de son état-major de tenir Sacile sur la Piave, bien qu'en infériorité numérique.

Les Français sont 36 000 hommes, les Autrichiens 40 000.

Des combats de retardement de l'avance ennemie, à Pordenone, à Ospedaletto sont autant de sacrifices français.

La cavalerie française est décimée.

Toute la matinée, le 102e régiment doit combattre plus de 5 heures, autour du pont de Sacile, contre la cavalerie de Jean-Baptiste d'Autriche, appuyée par quelques pièces d'artillerie.

Un mouvement autrichien sur le côté des armées franco-italiennes force Eugène de Beauharnais à la retraite.

Les troupes françaises lâchent pied et une retraite en désordre a lieu, en direction de la Piave, atteinte le 19 avril 1809.

L'Adige est atteinte le 27 avril 1809.

Les troupes françaises s'y réorganisent.

Le bilan de la bataille est :

L'archiduc commet alors l'erreur de ne pas exploiter cet avantage, car le temps est particulièrement mauvais.

Il décide de souffler quelques jours.

Napoléon Ier ne sera mis au courant de la situation réelle que le 30 avril 1809.

Eugène de Beauharnais, qui est fier et ne veut pas laisser le commandement à Joachim Murat, fait semblant de ne pas avoir reçu l'ordre envoyé par l'empereur.

Eugène de Beauharnais rétablit la situation et avec l'aide de Étienne Jacques Joseph Alexandre Macdonald, envoyé en renfort

Eugène de Beauharnais lance une contre-attaque efficace le 28 avril 1809 sur les 30 000 hommes de l'avant-garde de Jean-Baptiste d'Autriche.

Aidé des généraux Étienne Jacques Joseph Alexandre Macdonald, Baraguay d'Hilliers, Barbou, Grenier, Broussier, Eugène de Beauharnais repousse bientôt l'ennemi, s'empare de Vicence et de Bassano.

Eugène de Beauharnais bat à plates-coutures Jean-Baptiste d'Autriche à la bataille de la Piave, et s'empare de toutes les positions sur le revers des montagnes de la Carinthie.

Eugène de Beauharnais poursuit sa marche victorieuse vers les frontières de la Hongrie.

Eugène de Beauharnais apprend que le général autrichien Jellachich, cherche à se réunir à Jean-Baptiste d'Autriche.

Eugène de Beauharnais l'attaque et l'oblige à poser les armes avec la totalité des troupes qu'il commande.

Le succès de cette journée lui permet d'opérer sa jonction avec la Grande Armée sur les hauteurs de Semmering aux environs de Vienne.

On remarque avec étonnement qu'Eugène de Beauharnais depuis le passage de la Piave jusqu'à Semmering, fait aux ennemis un plus grand nombre de prisonniers qu'il n'a de soldats sous les drapeaux.

C'est à l'occasion de cette marche que Napoléon Ier adresse aux soldats du vice-roi ces paroles célèbres :

Soldats de l'armée d'Italie, vous avez glorieusement atteint le but que je vous avais marqué, soyez les bienvenus! Je suis content de vous.



Bataille de Teugn-Hausen

Les troupes du IIIe Corps de Louis Nicolas Davout se retrouvent isolées non loin de Regensburg ou Ratisbonne sur les rives du Danube.

Avec le Danube derrière lui, une défaite des troupes de Louis Nicolas Davout signifierait certainement la destruction totale de ses forces.

Charles-Louis de Teschen se rend compte de cette position fragile et décide donc de saisir cette chance de détruire l'armée française dans cette région du Danube.

Il dispose 3 corps de son armée et se prépare à l'attaque.

Les Autrichiens se déplacent au Nord, vers Regensburg, la dernière position connue de Louis Nicolas Davout.

Pendant ce temps là, Louis Nicolas Davout a déplacé ses troupes au Sud-est dans l'espoir de rejoindre les troupes bavaroises et les autres unités françaises.

À 11h00, le 19 avril 1809, près du village de Teugn, le IIIe corps du feld-maréchal Frédéric-François-Xavier de Hohenzollern-Hechingen, avançant au-delà de la ligne de marche de la division du général Saint Hilaire, réalise qu'il a enfin trouvé le corps de Louis Nicolas Davout.

Il déploie immédiatement son IIIe corps pour repousser l'attaque française inévitable.

Il envoie un message pour informer Charles-Louis de Teschen, et pour lui demander que le IVe corps ainsi que les Grenadiers de réserve lui soient envoyés en renfort pour affronter Louis Nicolas Davout.

Le terrain autour de Teugn est très boisé.

La configuration du terrain ne facilite pas l'arrivée du courrier.

Quand Charles-Louis de Teschen reçoit finalement le message, il hésite à déployer sa réserve sans plus de renseignement.

À trop hésiter, Charles-Louis de Teschen perd l'occasion de détruire un des corps d'élite de Napoléon.

Louis Nicolas Davout parvient à repousser le IIIe corps de Friedrich von Hohenzollern-Hechingen jusqu'au village d'Hausen, ouvrant ainsi une ligne de communication avec ses alliés Bavarois venant de l'Ouest.

La bataille se termina vers 17 h 00, lorsqu'un violent orage met fin aux combats.

Les deux camps comptent environ 4 000 morts ou blessés, mais le IIIe corps de Louis Nicolas Davout sort indéniablement vainqueur de l'affrontement,.

Louis Nicolas Davout parvient peu après à rejoindre Napoléon Ier près d'Abensberg.

Cette bataille est appelée par erreur bataille de Tengen par les historiens français, ou encore bataille de Thann, Thann se trouvant quelques kilomètres au sud de Hausen.

La bataille marque le début d'une campagne de 4 jours qui se termine par la victoire française à Eckmühl.


Le général Georges Mouton mène les compagnies de grenadiers du 17ème de ligne sur le pont de Landshut – par Louis Hersent-Crossing

Bataille de Landshut

Jean Lannes se lance à la poursuite de Johann von Hiller.

57 000 hommes sous les ordres d'André Masséna se déplacent pour intercepter Johann von Hiller et l'empêcher de s'échapper.

Le 21 avril 1809, les Autrichiens, bien que dépassés numériquement, se battent farouchement jusqu'à l'arrivée de Napoléon Ier.

Le général Jean-Baptiste Antoine Marcellin de Marbot, dans ses mémoires, rappelle que Napoléon Ier apercevant par hasard son aide de camp, le général Mouton qui vient d'arriver, lui dit

Vous arrivez fort à propos !... Placez-vous à la tête de cette colonne et enlevez la Ville de Landshut !.

À partir de ce moment, la victoire française ne fait plus de doutes.

Jean-Baptiste Bessières écrase la cavalerie ennemie à Landshut



Bataille de Ratisbonne

Dans la nuit du 22 au 23 avril 1809, Napoléon Ier, installé dans le château d'Eggolfsheim, ordonne à ses forces de se diriger vers Straubing, Landshut et Passau.

Obnubilé par sa marche sur Vienne, l'empereur veut néanmoins assurer la sécurité de son flanc gauche en s'emparant de Ratisbonne

Charles-Louis de Teschen passe le Danube

Napoléon Ier dépêche vers la ville les troupes de Louis Nicolas Davout, avec les divisions Saint-Hilaire et Friant.

Il dépêche aussi le corps de Jean Lannes, accompagné par les divisions de Charles Antoine Louis Alexis Morand et de Gudin vers le même objectif.

Ces forces bénéficient du soutien des troupes de François Joseph Lefebvre qui s'engageront à l'ouest, appuyés par les divisions Bernhard Erasmus von Deroy et Demont.

Pendant ce temps dans la nuit du 22 au 23 avril 1809, Charles-Louis de Teschen organise l'évacuation de Ratisbonne.

Il fait passer le Danube à ses troupes par un ouvrage en pierre et par un pont de bateaux.

À 5 heures du matin, la réserve de cavalerie française commandée par les généraux Nansouty et Saint-Sulpice, se dirige vers Ratisbonne, accompagné par les divisions de Charles Antoine Louis Alexis Morand et de Gudin.

Ces troupes se heurtent à la cavalerie autrichienne.

Cette dernière est bien décidée à repousser les français pour permettre à Charles-Louis de Teschen de passer sur la rive nord du Danube.

Mais les cavaliers autrichiens, étrillés par les Français, doivent battre en retraite dans le plus grand désordre.

Ils dépassent Ratisbonne par l'ouest et franchissent le Danube par le pont de bateaux construit en amont du pont en pierre.

À 10 heures, Gudin prend les hauteurs situées au sud de Ratisbonne, entre les routes d'Abbach et d'Eckmühl.

La division De Charles Antoine Louis Alexis Morand, poursuivant l'action de Gudin par la droite, se range face à la porte de Straubing.

Elle est suivie par la division wurtembergeoise, tenue en réserve.

Au même moment, François Joseph Lefebvre suit tout d'abord le mouvement de Charles Antoine Louis Alexis Morand et de Gudin puis, se dirigeant vers l'ouest, arrive à Ratisbonne aux environs de midi.

La division Friant partie de son bivouac à 6 heures du matin, longe à l'ouest la route d'Abbach.

Friant avance en livrant combat aux troupes autrichiennes et arrive à Ratisbonne aux environs de 13 heures.

Les divisions de cavalerie Saint-Hilaire et Montbrun, progressant par Abbach, se joignent aux cuirassiers stationnés à l'ouest de Ratisbonne peu après 13 heures.

Leur rassemblement terminé, les troupes françaises, commandées par Jean Lannes, partent à l'assaut de la ville.

Cernée par d'épais remparts et défendue par 8 000 Autrichiens et 16 canons.

À 17 heures, après une intense préparation d'artillerie, les troupes françaises franchissent les fossés en avant des remparts.

Après avoir forcé une porte, les troupes de Jean Lannes entrent dans la cité dont les défenseurs finissent par se rendre.

Les combats de rue se poursuivent jusqu'à 19 heures, tandis que la division Friant franchit le pont en pierre sur le Danube, défendu par de nombreux canons.

Elle s'empare des faubourgs de Stadtamhof sur la rive nord du fleuve.

La division Gudin passe à son tour le fleuve dans la soirée.

La prise de Ratisbonne achève la campagne dite des cinq jours.

S'étant emparé de la Ratisbonne, Napoléon Ier, après avoir établi son quartier général dans l'abbaye de Pruel, lance à la poursuite de l'archiduc Charles un corps d'observation commandés par Louis Nicolas Davout.

Pendant ce temps, le gros de l'armée d'Allemagne qui poursuit, depuis le soir du 21 avril, les troupes de Hiller rejoint le corps de Bessières.

Pendant la bataille Napoléon Ier est blessé par une balle autrichienne, qui touche son talon ou sa cheville.

La balle ayant été tirée de loin, elle ne le blesse pas sérieusement mais lui cause une contusion.

La nouvelle se répand vite dans l'armée d'Allemagne et, le soir même, des milliers de soldats venus de toutes parts entourent l'empereur afin de lui faire part de leur attachement.



Bataille de la Piave

La bataille de la Piave eut lieu les 7 et 8 mai 1809, entre les forces franco-italiennes du prince Eugène de Beauharnais et les armées autrichiennes sous les ordres de Jean-Baptiste d'Autriche, au Nord-est de l'Italie, près du Piave.

La bataille se termine par une victoire franco-italienne sur les Autrichiens.


Ferdinand von Schill La Mort des 11 officiers de Ferdinand Baptista von Schill devant la Wesel – par Adolf Hering - 1899

Création d'un un nouveau corps franc par Ferdinand Baptista von Schill

Libération de Wittemberg, Dessau, Halle et Halberstadt

Prise de Stendal et de Wolmirstedt

Bataille de à Dodendorf

Prise de Wismar

Bataille du défilé de Damgarten

Mort de Ferdinand Baptista von Schill

La formation de la Cinquième Coalition, la reprise des hostilités et la rébellion tyrolienne d'Andreas Hofer ayant renforcé le sentiment national antifrançais.

Ferdinand Baptista von Schill décide de passer à l'action en formant un nouveau corps franc, mais ne peut cependant compter sur le soutien officiel de la Prusse, celle-ci n'ayant pas rejoint la coalition.

À fin avril 1809, Ferdinand Baptista von Schill quitte Berlin à la tête de 500 hussards de son régiment, renforcés par des volontaires, et se dirige d'abord vers l'Elbe sans rencontrer de résistance, libérant sur son passage les villes de Wittemberg, Dessau, Halle et Halberstadt.

Ferdinand Baptista von Schill entre ensuite dans le royaume de Westphalie, alors gouverné par Jérôme Bonaparte, frère de Napoléon.

Ferdinand Baptista von Schill s'empare de plusieurs petites villes, dont Stendal et Wolmirstedt, se livrant à des réquisitions pour financer son expédition, et disperse un corps de troupes westphaliennes qui est envoyé contre sa petite armée.

Ferdinand Baptista von Schill est battue le 5 mai 1809 à Dodendorf (aujourd'hui ortsteil de Sülzetal) près de Magdebourg par une division de troupes franco-wetsphaliennes envoyée par le général Michaud.

Contraint de battre en retraite et de fuir vers le Mecklembourg, Ferdinand Baptista von Schill s'empare de Wismar et défait les troupes du duc au défilé de Damgarten, ce qui lui permit de rejoindre la Poméranie.

Arrivé à Warnemünde, où il comptait s'embarquer avec le reste de ses compagnons pour l'île de Rügen, Ferdinand Baptista von Schill est rattrapé par les troupes hollandaises lancées à ses trousses et renforcées par un corps auxiliaire envoyé par le roi de Danemark et commandé par le général Ewald.

Ferdinand Baptista von Schill se retranche alors dans la ville fortifiée de Stralsund le 27 mai 1809, promptement attaquée par Pierre Guillaume Gratien et Ewald.

La place est investie dès le 31 mai 1809 par ses ennemis.

Ferdinand Baptista von Schill tente une charge désespérée.

Il est grièvement blessé par un coup de pistolet danois.

Ferdinand von Schill meurt à Stralsund le 31 mai 1809 achevé, à sa demande, par un fantassin.

Officiellement en paix avec Napoléon Ier, la Prusse se hâte de désavouer la tentative de Ferdinand Baptista von Schill, le déclarant traître à sa patrie.

Les officiers survivants du corps franc sont dégradés et 11 d'entre eux sont fusillés à Wesel le 16 septembre 1809.



Bataille de Maria

Bataille de Belchite

La bataille de Maria se déroule le 15 juin 1809.

La bataille de Belchite se déroule le 18 juin 1809.

De ces deux batailles résulte la défaite de l'armée espagnole commandée par le général Blake par l'armée française commandée par Louis Gabriel Suchet.

André Burthe d'Annelet participe à ces combats.


Bataille de Raab - Graphique en couleur d'Eduard Kaiser (1820-1895)

Bataille de Raab

La Bataille de Raab se déroule près de Gyor en Hongrie le 14 juin 1809, entre les forces franco-italiennes et les armées autrichiennes.

Après la bataille de Sacile en Italie, l'armée française comportant 39 902 hommes, sous les ordres d'Eugène de Beauharnais poursuit les Autrichiens en retraite vers le nord-est.

Les troupes Autrichiennes, fortes de 35 525 hommes, sont commandées par Jean-Baptiste d'Autriche.

Jacques Jean Alexandre Bernard Law prend une part active à cette bataille, où il commande l'artillerie de la Garde.

Cette bataille et se termine par une victoire de l'armée franco-italienne.

Suite à cette bataille :

Napoléon Ier qualifie cette bataille de petite-fille de Marengo et de Friedland.

Les forces franco-italiennes ont 700 tués et 1 500 blessés.

Les Pertes autrichiennes comptent 743 tués, 1 757 blessés, 2 406 prisonniers, 1 305 disparus et 3 canons.


Napoléon Ier regarde le champs de bataille de de Wagram

Bataille de Wagram

Mort de Général de Lasalle

Paix de Schönbrunn

Louis Alexandre Berthier Prince de Wagram

Après la bataille d'Essling, l'armée autrichienne est en partie détruite.

Les derniers carrés se sont enfuis vers Wagram.

Napoléon Ier, logé dans le palais impérial de Schönbrunn, décide d'en finir.

Pour obtenir la capitulation des autrichiens, il faut impérativement détruire leurs deux grandes armées.

Les espions révèlent à Napoléon Ier que Charles-Louis de Teschen va tenter de contourner l'armée française, mais le flanc précis est inconnu.

L'armée de Napoléon Ier est installée sur l'île de Lobau.

Il lui fait traverser le Danube.

Henri Gatien Bertrand construit les ponts de l'île Lobau sur le Danube.

Son aide de camp est alors Auguste du Moulin de La Fontenelle.

Le 5 juillet 1809, 100 000 hommes ont franchi le fleuve.

Les maréchaux de Napoléon Ier établissent des positions défensives, de façon à pouvoir intervenir rapidement et efficacement :

Jacques Jean Alexandre Bernard Law commande l'artillerie de la Garde.

Charles Antoine Louis Alexis Morand participe à cette bataille.

Jean-Mathieu Seras est grièvement blessé lors de cette bataille, où il commande la 1re division d'infanterie du VIe corps d'armée.

Jean Baptiste Cacault assiste à cette bataille.

Le cheval de Jean-Baptiste Bessières est fauché par un boulet.

À la tête de la cavalerie saxonne, Maurice Étienne Gérard contribue de manière significative à la victoire française.

À l'issue de la bataille de Wagram, Napoléon octroie à Jacques Jean Alexandre Bernard Law le grand cordon de la Couronne de Fer.

À 8 heures, l'assaut français est lancé avec une puissance extraordinaire.

Napoléon Ier remarque une faiblesse dans une ligne de défense ennemie.

Nicolas Charles Marie Oudinot attaque à Russbach détenue par Friedrich Franz Xaver de Hohenzollern-Hechingen, qu'il prend sans aucun problème.

Mais la contre-attaque autrichienne se met en marche, et Louis Nicolas Davout se trouve en difficulté.

Le corps d'armée de Jean-Baptiste Jules Bernadotte, composé de Saxons, arrivé dans la nuit, s'élance sur le plateau de Wagram, après avoir conquis les abords de la ville d'Aderklaa, plus au sud.

La nuit tombante, le combat ne baisse pas en intensité, et les autrichiens qui veulent tenir leurs positions jusqu'au bout, se défendent comme des lions.

Henri-Jean de Bellegarde se signale par sa bravoure lors de cette bataille de Wagram.

Grâce à ce courage désespéré, Napoléon Ier échoue dans sa tentative d'encerclement de l'armée de Charles-Louis de Teschen.

Frédéric-François-Xavier de Hohenzollern-Hechingen continué à diriger le IIe Armee Korps.

Néanmoins, les pertes ennemis sont terrifiantes (environ 10 000 morts et disparus).

Alexandre Gaulthier de Rigny commande la compagnie en l'absence de son capitaine, qui vient d'être tué et se fait remarquer par son courage.

Lorsqu'il rejoint le champ de bataille, Jean-Baptiste d'Autriche tombe sur les arrières des Français et commence à attaquer les hôpitaux de campagne, mais est vite repoussé.

Le lendemain, le 6 juillet 1809, à 2 heures du matin, les deux camps reprennent leur offensive respective.

Charles-Louis de Teschen concentre ses forces à Aspern, en tentant de faire tomber le village détenu par André Masséna et Jean-Baptiste Jules Bernadotte.

Plus de 75 000 soldats attaquent.

Sous cette pression, les deux chefs français se replient sur Wagram.

La situation commence à devenir critique.

À 14 heures, Napoléon Ier rassemble ses forces sur Aspern pour, à première vue, reconquérir la ville.

En fait, il veut contourner des deux côtés l'armée autrichienne, et l'anéantir, puis fondre ensuite sur les derniers carrés encore debout de la ville.

Napoléon Ier ordonne à Antoine Drouot, surnommé le Sage de la Grande Armée, d'exécuter la manœuvre.

Antoine Drouot, met en place la plus formidable batterie d'artillerie dans une bataille : pas moins de 100 pièces de canons sont rassemblées en un même point, anéantissant les charges autrichiennes.

La terrible canonnade est déterminante.

Se lance ensuite les traditionnelles et puissantes charges françaises, menées par le général de Lasalle, qui malheureusement décèdera des suites de ses blessures.

Jacques Joseph Alexandre Macdonald enfonce le centre de l'armée ennemie que protègent 200 pièces de canon.

L'armée autrichienne de Charles-Louis de Teschen est presque totalement anéantie, les maigres bataillons survivants de la tuerie s'enfuient déjà vers Vienne.

Charles-Philippe de Schwarzenberg se retire à la tête de l'arrière-garde.

Les autrichiens comptent plus de 40 000 morts sur le plateau de Wagram, contre 20 000 pour les français.

Cette victoire, durement acquise, se solde par la capitulation de François Ier d'Autriche qui est contraint de demander la paix de Schönbrunn.

Sur le champ de bataille de Wagram, le colonel Gambin présente à l'Empereur les drapeaux pris à Gratz.

Colonel, lui dit Napoléon, je suis content de la bravoure de votre régiment et de la vôtre, vous ferez graver sur vos aigles : UN CONTRE DIX.

Napoléon Ier, mécontent de Jean-Baptiste Jules Bernadotte, lui retire son commandement, et le renvoie à Paris.

Louis Alexandre Berthier a son cheval tué sous lui à Wagram.

Louis Alexandre Berthier devient 1er prince de Wagram le 31 décembre 1809.



Bataille de Tudela

Adrien Victor de Feuchères est fait chevalier de la Légion d'honneur le 18 juillet 1809 à la bataille de Tudela.



Bataille de Talavera

La bataille de Bataille de Talavera a lieu le 27 juillet 1809.



Mort de Charles-Auguste de Suède

Mort d'Axel de Fersen

Charles-Auguste de Suède meurt le 28 mai 1810 accidentellement sur le champ de bataille de Kvidinge ou Kvidinge hed en Suède.

Il est inhumé dans la crypte située sous la chapelle Gustave-Adolphe de l'église de Riddarholmen de Stockholm le 20 juin 1810.

Cela déclenche une nouvelle crise politique au cours de laquelle le comte Axel de Fersen meurt assassiné.


Infanterie britannique déployée en ligne sur la crête à Buçaco - Gravure de Thomas Saint-Clair - 1898

Siège de Ciudad Rodrigo

Siège d'Almeida

Bataille de Buçaco

Après deux vaines tentatives d'envahir le Portugal, une troisième invasion est décidée par les troupes françaises de Napoléon Ier.

Au printemps 1810, Napoléon Ier charge André Masséna, à la tête de l'armée du Portugal, de chasser les troupes alliées d'Arthur Wellesley de Wellington.

L'attaque est lancée par le nord et la progression française est difficile.

André Masséna arrive à Salamanque le 28 mai 1810 et décide d'entrer au Portugal en suivant l'axe Ciudad Rodrigo — Almeida — Coimbra.

Le siège de Ciudad Rodrigo a lieu du 26 avril au 10 juillet 1810.

Martial Bardet participe à la prise de Ciudad Rodrigo.

Après le siège de Ciudad Rodrigo, les premiers combats en terre portugaise se déroulent près de la Côa, avant que ne débute le siège d'Almeida.

Une gigantesque explosion ruine partiellement la place d'Almeida lors de l'invasion française.

L'objectif d'Arthur Wellesley de Wellington est alors de gagner du temps pour permettre l'avancée des travaux de Torres Vedras et d'éviter un engagement direct et définitif.

Le siège d'Almeida dure du 25 juillet au 27 août 1810.

Pierre Michel Nempde-Dupoyet se distingue au siège de la forteresse d'Almeida en août 1810.

Ces victoires éphémères permettent à l'armée du Portugal de poursuivre sa route en direction de Coimbra.

Le 21 septembre 1810, certain de l'itinéraire des Français, Arthur Wellesley de Wellington choisit de prendre position sur les hauteurs de Buçaco — une crête de 16 km de long environ aux pentes escarpées, couverte d'une végétation basse – avec 25 000 soldats britanniques et autant de soldats portugais. Il veut y affronter les Français.

Dans la partie nord-est de ces hauteurs se trouve un mur de 3 mètres de hauteur qui inclut le couvent de Santa Cruz de Buçaco.

Les Français avancent jusqu'à Viseu sur des terres désertées par la population.

Il faut préciser qu'Arthur Wellesley de Wellington mène la politique de la terre brûlée, demandant à la population de détruire tout ce qui peut servir à ravitailler les troupes ennemies.

Dès le 26 septembre 1810, les troupes d'Arthur Wellesley de Wellington occupent les positions.

Les Français se heurtent une première fois aux troupes anglo-portugaises à Buçaco, le 27 septembre 1810.

Arthur Wellesley de Wellington est attaqué 5 fois de suite par les 65 000 soldats français.

André Masséna n'a aucune certitude concernant le déploiement et le nombre des forces adverses.

Arthur Wellesley de Wellington les a déployées sur la pente opposée de la crête, là où elles ne peuvent être aisément vues ni même affaiblies par un bombardement d'artillerie.

Les assauts sont livrés par les corps d'armée de Michel Ney et de Jean-Louis-Ébénézer Reynier.

Malgré un combat extrêmement violent, les Français ne parviennent pas à déloger les forces alliées et sont repoussés avec des pertes se montant à 4 500 morts ou blessés, contre des pertes anglo-portugaises d'environ 1 250 hommes.

André Masséna ordonne alors un mouvement tournant autour de la crête pour prendre la position de flanc.

Arthur Wellesley de Wellington reprend le 10 octobre 1810 la marche de retraite de son armée.

Le 11 octobre 1810, au nord de Lisbonne, André Masséna fait face aux lignes de Torres Vedras, un vaste ensemble d'ouvrages fortifiés.

Côté français, comme l'attestent les Mémoires du général Jean-Baptiste Antoine Marcellin de Marbot, alors aide de camp auprès d'André Masséna, la surprise est totale.

Ne disposant pas de moyens suffisants en artillerie et en génie pour emporter des positions à première vue si formidables, André Masséna fait camper son armée face à celle d'Arthur Wellesley de Wellington.

La situation s'enlise rapidement pour les Français.

Les lignes de communication sont dramatiquement étendues et la région est rapidement pillée.

Les troupes d'André Masséna subissent donc une forte attrition, à peine compensée par l'arrivée de renforts, le 26 décembre 1810.

Manquant de vivres pour ses troupes et harcelé par les raids des Britanniques, il perd 25 000 hommes, capturés par les Alliés ou morts de faim et de maladie.


Antoine Victor Louis René de la Tour-du-Pin de la Charce Adélaïde Tourteau d'Orvilliers

Mariage d'Antoine Victor Louis René de la Tour-du-Pin de la Charce avec Adélaïde Tourteau d'Orvilliers

Antoine Victor Louis René de la Tour-du-Pin de la Charce épouse à Paris le 12 septembre 1810 Adélaïde Tourteau d'Orvilliers (1791-1862), fille de Jean-Louis Tourteau d'Orvilliers (1760-1832) et de Jeanne-Robertine Rilliet (1772-1862). Leurs enfants sont :



Bataille de Gebora

La bataille de Gebora a lieu le 19 février 1811.



Bataille de Barrosa

La bataille de Barrosa a lieu le 5 mars 1811.



Bataille de Redinha

La bataille de Redinha a lieu le 12 mars 1811.



Bataille de Sabugal

La bataille de Sabugal a lieu le 3 avril 1811.


Bataille de Fuentes de Oñoro La cavalerie légère française chargeant les carrés britanniques à Fuentes de Oñoro

Bataille de Fuentes de Oñoro

Au printemps 1811, face à une situation totalement bloquée, André Masséna ordonne la retraite sur l'Espagne qui s'effectue en bon ordre.

L'arrière-garde est assurée avec beaucoup de brio par Michel Ney, qui remporte à cette occasion quelques succès face aux troupes alliées qui ont entrepris de suivre l'armée du Portugal.

Michel Ney est cependant relevé de son commandement à la suite de sa mésentente persistante avec André Masséna.

Le général Loison remplace Michel Ney par intérim avec peu de zèle.

Arthur Wellesley de Wellington réussit ainsi à libérer le Portugal des Français.

Arthur Wellesley de Wellington investit la place d'Almeida, ville située près de la frontière. Située au nord du Portugal, elle est un point de passage obligé vers l'Espagne.

Une garnison, forte de 1 300 hommes aux ordres du général Antoine François Brenier de Montmorand, occupe la place d'Almeida.

André Masséna décide alors d'un retour offensif pour dégager la place et en évacuer la garnison.

André Masséna dispose d'environ 45 000 hommes, dont 2 000 cavaliers auxquels il convient d'ajouter 1 600 cavaliers sous les ordres directs de Jean-Baptiste Bessières, commandant en chef de l'armée du Nord, venus en renfort.

Parmi eux se trouve un régiment de marche de la cavalerie de la Garde impériale aux ordres du général Louis Lepic.

Enfin l'armée dispose de 38 canons.

Arthur Wellesley de Wellington pour sa part peut compter sur environ 34 000 Anglo-portugais, dont 1 500 cavaliers, sans compter les troupes assurant le blocus de la place d'Almeida.

Les 2/3 de ses hommes sont des soldats de sa Majesté britannique.

Son artillerie est forte de 48 pièces.

Sauf dans le domaine de l'artillerie, les Français disposent donc d'une très nette supériorité sur leur adversaire.

L'action s'étale sur 3 jours.

Le 3 mai 1811, André Masséna lance la division de Claude François Ferey sur le village de Fuentes de Oñoro.

Le village est âprement disputé mais une contre-attaque repousse les Français à l'entrée du village.

Au cours de l'action, un bataillon hanovrien, servant dans la division Claude François Ferey, vêtu de rouge, est confondu avec l'ennemi et essuie le feu ami.

Le 4 mai 1811 voit les troupes des 2 armées renforcer leurs positions autour du village et échanger des coups de feu.

La cavalerie française mène de nombreuses reconnaissances.

Au cours de l'une d'elle, le général Louis Pierre de Montbrun s'aperçoit que le flanc droit d'Arthur Wellesley de Wellington est relativement dégarni.

Il fait immédiatement part de cette information à André Masséna, qui décide alors de réaliser, pour le lendemain, une vaste attaque de ce côté.

Les dispositions sont promptement arrêtées :

Le mouvement français est en partie réalisé dans la nuit du 4 au 5 mai 1811 et facilité par le brouillard à l'aube.

L'attaque prend les Anglo-Portugais au dépourvu, dans un premier temps.

Louis Pierre de Montbrun effectue plusieurs charges brillantes qui sèment la confusion.

Sous la pression, les troupes d'Arthur Wellesley de Wellington plient mais ne rompent pas.

Fuentes de Oñoro est vaillamment défendu et le repli se fait pied à pied avec le village comme point d'appui.

Les charges du général François Fournier-Sarlovèze déciment 2 carrés anglais, exploit jamais égalé depuis.

Finalement, une solide ligne de défense est établie.

C'est à ce moment que Louis Pierre de Montbrun, voulant opérer une ultime percée, ordonne au général Louis Lepic de charger.

Celui-ci refuse, arguant du fait qu'il ne peut recevoir d'ordre que de Jean-Baptiste Bessières en personne.

Or celui-ci demeure introuvable.

La bataille diminue alors d'intensité et s'achève sans autres événements majeurs.

Les Français perdent environ 2 000 hommes tués ou blessés, les Alliés 1 500.

Maurice Étienne Gérard se distingue lors de cette bataille.

Martial Bardet sert lors de cette bataille.

André Masséna fait parvenir l'ordre de repli à Antoine François Brenier de Montmorand, par 3 messagers.

La place d'Almeida est évacuée dans la nuit du 10 au 11 mai 1811 et la garnison rejoint l'armée française au nez et à la barbe des Britanniques.

Le 11 mai 1811, André Masséna entre en Espagne.

Il est alors rejoint par Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont qui le relève officiellement de son commandement.

André Masséna s'exile alors sur ses terres.

André Masséna ne recevra plus jamais le commandement d'une armée sur un champ de bataille.



Bataille de Cogorderos

Mort de Jean André Valletaux

La bataille de Cogorderos se déroule le 23 juin 1811 à Cogorderos dans la province de León, en Espagne.

Elle oppose les troupes françaises commandées par Jean André Valletaux à l'armée espagnole de Francisco Taboada y Gil.

Après 7 heures de combat, les Français sont défaits et se retirent en direction de León.

En dépit de ce succès, l'approche de la division de Jean Pierre François Bonet oblige Francisco Taboada y Gil à faire retraite sur Astorga.

Jean Pierre François Bonet et Jean-Baptiste Bessières décident à la suite de cet affrontement d'envoyer davantage de soldats en Estrémadure, ce qui favorise la progression d'Arthur Wellesley de Wellington dans le sud du pays.

En juin 1811, les Français occupent la province de León.

En conséquence, les troupes espagnoles sous le commandement d José María Francisco Silvestre Santocildes attaquent la garnison française de León et contraignent les soldats impériaux à évacuer la ville.

Jean-Baptiste Jeanin détruit en partie les murailles de la ville de León.

Le 19 juin 1811, Jean-Baptiste Jeanin se retire sur Benavente.

Trois jours plus tard, José María Francisco Silvestre Santocildes fait son entrée à León, mais l'arrivée imminente des renforts français le décide cependant à se retirer peu après.

Pendant ce temps, Jean Pierre François Bonet quitte les Asturies pour la province de León et concentre ses troupes sur la rive droite de la rivière Orbigo.

Le matin du 23 juin 1811, Jean André Valletaux, avec 5 000 hommes, relève la garnison française de Benavides et, au prix de lourdes pertes, repousse les Espagnols qui se retirent sans grands dommages.

Jean André Valletaux décide ensuite d'attaquer les troupes de Francisco Taboada y Gil qui se trouvent dans le village de Cogorderos.

Malgré sa méconnaissance de la composition des troupes de Francisco Taboada y Gil et son infériorité numérique, Jean André Valletaux passe à l'attaque.

Les Espagnols résistent avec ténacité pendant plus de 4 heures, jusqu'à ce que Federico Castañón arrive sur le champ de bataille avec 3 bataillons du régiment Oviedo, commandé par le colonel Méndez de Vigo.

De concert avec la cavalerie de Francisco Taboada y Gil, les nouveaux arrivants prennent les Français de flanc et décident du sort de la bataille.

L'armée espagnole mène 3 charges successives et infligent de lourdes pertes aux Impériaux.

Après 7 heures de combat, ces derniers battent en retraite, laissant derrière eux une grande quantité d'armes et de matériel ainsi que plusieurs centaines de prisonniers, dont 11 officiers.

Le général Valletaux meurt au cours des combats, tué lors de la première charge espagnole.

Les troupes de Francisco Taboada y Gil mettent par ailleurs la main sur 3 aigles régimentaires, tout en poursuivant les soldats français en fuite.

Les pertes françaises s'élèvent à 500 morts ou blessés, tandis que les Espagnols ne déplorent que 17 tués et 83 blessés.

Les vainqueurs suivent leurs adversaires jusqu'à León où est stationné le gros des forces françaises sous les ordres de Jean Pierre François Bonet.

Celui-ci reçoit bientôt l'appui de son collègue Jean-Mathieu Seras ainsi que de Jean-Baptiste Bessières en personne.

Devant l'arrivée des colonnes de renfort françaises, José María Francisco Silvestre Santocildes juge prudent de rebrousser chemin et se réfugie dans les montagnes de Galice.

Par la suite, le commandement français décide d'envoyer des troupes supplémentaires en Estrémadure, ce qui favorise la progression de l'armée anglo-hispano-portugaise d'Arthur Wellesley de Wellington dans le sud du pays.



Bataille de Benavides

La bataille de Benavides a lieu le 23 juin 1811.


Bataille de Sagonte

Bataille de Sagonte

Louis Gabriel Suchet à la tête de l'armée d'Aragon est envoyé par Napoléon Ier à la conquête des régions orientales de l'Espagne.

Louis Gabriel Suchet fait le siège de Sagonte dans la province de Valence en Espagne.

Louis Gabriel Suchet cherche à décourager la garnison de Sagonte et désire vaincre en rase campagne l'armée valencienne, commandée par Joaquín Blake y Joyes.

Mais il souhaite rencontrer l'armée ennemie sans trop s'éloigner de Sagonte, et s'approcher trop de Valence.

La garnison de Sagonte, si elle nous a causé des pertes, en a aussi éprouvé.

Moralement à bout de ses forces, elle demande à être secourue en communiquant par des signaux avec les vaisseaux qui croisent le long du rivage.

Joaquín Blake y Joyes a environ 30 000 hommes à mettre en ligne, parmi lesquels figurent les divisions Zayas et Lardizabal, les meilleures de l'Espagne.

Il est rejoint par les Murciens sous le général Mahy, et par Villa-Campa, un brave partisan.

Il s'avance au milieu de la plaine, s'éloignant de Valence et s'approchant de Sagonte;

Joaquín Blake y Joyes semble disposé à livrer bataille.

Louis Gabriel Suchet, ravi, fait aussitôt ses préparatifs de combat.

Les armées se trouvent en présence le 25 octobre 1811 au matin.

Joaquín Blake y Joyes range :

Le surplus est resté à la garde de Valence.

Étant obligé de laisser quelques forces devant Sagonte, Louis Gabriel Suchet ne compte que 17 ou 18 mille hommes. Louis Gabriel Suchet place :

Les compagnies du génie, avec l'infanterie napolitaine, doivent continuer de battre les tours de Sagonte pendant la bataille.

Dès la pointe du jour, les troupes employées au siège commencent leur canonnade, pendant que l'armée de Joaquín Blake y Joyes, s'ébranlant sur toute la ligne, marche au-devant de son adversaire.

Louis Gabriel Suchet parcourt à ce moment le champ de bataille avec un escadron du 4e hussards, lorsqu'il aperçoit au centre les Espagnols de Lardizabal s'avançant avec ordre et assurance sur un mamelon qui pouvait servir d'appui à toute notre ligne.

Louis Gabriel Suchet prescrit aussitôt à la division Harispe de s'y porter en toute hâte.

Les Espagnols, ayant de l'avance, Louis Gabriel Suchet lance contre eux ses hussards pour ralentir leur mouvement.

Les hussards, quoique chargeant, avec ardeur, sont repoussés par les Espagnols, qui montent sur le mamelon et s'y établissent.

Le général Harispe, arrivant alors que le mamelon est déjà occupé, marche à la tête du 7e de ligne, formé en colonnes par bataillon, et laisse en réserve le 116e de ligne avec le 3e de la Vistule.

Les Espagnols font un feu extrêmement vif, et soutiennent le choc avec plus de fermeté que de coutume.

Mais le 7e de ligne les aborde à la baïonnette et les culbute.

La division Harispe se déploie ensuite tout entière devant la division Lardizabal, qui s'est arrêtée tandis que les 2 ailes de l'armée espagnole continue à gagner du terrain.

Louis Gabriel Suchet résout sur-le-champ de profiter de cette situation pour couper l'armée espagnole par le centre.

Louis Gabriel Suchet fait donc avancer la division Harispe, et modère au contraire le mouvement :

Pendant que ces ordres s'exécutent, le chef d'escadron d'artillerie Duchand ayant porté avec beaucoup d'audace l'artillerie de la division Harispe en avant, afin de tirer à mitraille sur l'infanterie Lardizabal, est chargé par toute la cavalerie du général Caro.

Les hussards qui veulent le soutenir sont repoussés, et, plusieurs de nos pièces tombent au pouvoir des Espagnols.

Peu habitués à une telle réussite, les Espagnols se mettent à pousser des cris de joie.

Au même instant toute l'infanterie Lardizabal marche sur nous avec une extrême confiance.

Mais le 116e de ligne envoyé à sa rencontre arrête par son aplomb la cavalerie du général Caro.

Puis le 13e cuirassiers, lancé à toute bride par le général Boussard sur l'infanterie espagnole, la rompt et la sabre.

Dès ce moment le centre de l'ennemi, percé par le milieu, est obligé de battre en retraite.

Non seulement on reprend l'artillerie française, mais on enlève une partie de l'artillerie espagnole, et on fait beaucoup de prisonniers, notamment le général Caro.

Louis Gabriel Suchet est blessé à l'épaule sans quitter le champ de bataille.

Bientôt les 2 ailes de l'armée, retenues d'abord, puis portées en avant par Louis Gabriel Suchet se trouvent en ligne avec le centre.

Le général Habert, opposé à la division Zayas :

Tandis que le colonel Delort, liant la gauche avec le centre, charge à la tête du 24e dragons les restes de l'infanterie de Lardizabal.

À droite, les généraux Robert et Chlopiski repoussent les troupes de Mahy, que les dragons italiens de Napoléon achèvent de mettre en déroute par une charge vigoureuse.

Culbutés sur tous les points, les Espagnols se retirent en désordre, laissant dans nos mains 12 bouches à feu, 4 700 prisonniers, un millier de morts et 4 drapeaux.

Cette lutte, plus vive que ne l'étaient ordinairement les combats en rase campagne contre les Espagnols, nous coûte environ 700 hommes, morts ou blessés.

Le plus important résultat, c'est :

La défaite de l'armée espagnole ôte toute espérance d'être secourue la garnison de Sagonte.

Louis Gabriel Suchet la somme de capituler, ce à quoi elle consent.

Elle livre 2 500 prisonniers.



Bataille des Arapiles

Mort de Claude François Ferey Baron de Rosengath

La bataille des Arapiles ou des Arapyles ou Bataille de Salamanque a lieu le 22 juillet 1812.

Claude François Ferey est blessé lors de cette bataille à la tête de la 3e division de l'armée du Portugal.

Claude François Ferey meurt à Olmedo en Espagne le 24 juillet 1812 des suites de ses blessures.

Jean Pierre François Bonet combat à Salamanque et est blessé.


Bataille de Kliastitsy - par Peter von Hess

Bataille de la Drissa

Mort de Jacob Petrovitch Koulnev

Nicolas Charles Marie Oudinot est chargé de couvrir le flanc gauche de la Grande Armée alors à Vitebsk.

Une attaque sur Saint-Pétersbourg, située à plus de 500 km, est chose impossible avec les effectifs dont Nicolas Charles Marie Oudinot dispose (28 000 hommes).

Une série de combats relativement mineurs ont lieu sur la rivière la Drissa au sud des villages de Yakoubovo, Kliastisty et Sivatchtchina du 30 juillet au 1er août 1812

Kliastitsy se trouve sur la route de Polotsk à Sebej (actuelle Biélorussie).

L'armée russe est commandée par Louis Adolphe Pierre de Sayn-Wittgenstein-Ludwigsbourg.

Le 28 juillet 1812, 12 escadrons de cavalerie français sont attaqués par surprise par 8 escadrons de hussards et de cosaques de Iakob Jacob Petrovitch Koulnev.

Malgré leur supériorité numérique, les cavaliers français perdent l'escarmouche et battent en retraite.

La bataille commence le 30 juillet 1812 à 14 heures.

L'avant-garde russe menée par Jacob Petrovitch Koulnev (4 000 hommes) affronte l'avant-garde française près du village de Yakoubovo.

Jacob Petrovitch Koulnev parvient à encercler les Français, mais ceux-ci gardent le contrôle du village.

Le 1er août 1812, après plusieurs attaques et contre-attaques, la pression des Russes force Nicolas Charles Marie Oudinot à faire retraite sur Kliastitsy.

Afin de poursuivre leur avance, les troupes russes doivent traverser la rivière Nichtcha.

Nicolas Charles Marie Oudinot commande d'incendier l'unique pont.

Tandis que la cavalerie russe patauge dans la Nichtcha, le 2e bataillon du régiment de grenadiers de Pavlovsk se précipite sur le pont en flammes.

Après avoir traversé la rivière Drissa, le 1er août 1812, Jacob Petrovitch Koulnev poursuit les Français avec plusieurs régiments de cavalerie et un bataillon d'infanterie, mais il commet l'erreur de combattre dos à la rivière.

Ses unités tombent dans un guet-apens et essuient des pertes sévères sous le feu de l'artillerie française.

Jacob Petrovitch Koulnev lui-même est mortellement blessé par un boulet de canon qui lui emporte les deux jambes.

Jacob Petrovitch Koulnev succombe le jour même.

Les Français comptent 5 500 morts ou blessés et 1 000 prisonniers

es rusees ont 3 500 à 4 500 morts ou blessés.

Après cette série de rencontres, Nicolas Charles Marie Oudinot se replie sur sa base de Polotsk, volontairement et sans être poursuivi.

Napoléon Ier ait été très mécontent de cette manœuvre

Louis Adolphe Pierre de Sayn-Wittgenstein-Ludwigsbourg reçoit l'ordre impérial et militaire de Saint-Georges de deuxième classe.

On rapporte qu'Alexandre Ier de Russie l'appelle désormais : le sauveur de Saint-Pétersbourg.

Le capitaine Krylov, dont l'unité a été la première à traverser la rivière sur le pont en flammes, reçoit pour sa part l'ordre de Saint-Georges de quatrième classe.


Bataille de Smolensk - par Piter von Hess

Bataille de Smolensk

Afin d'obliger l'ennemi à se confronter à lui, Napoléon Ier conçoit une manœuvre pour essayer de balayer les troupes russes et les défaire une bonne fois pour toutes.

Le 14 août 1812, les forces françaises, sous le commandement de Joachim Murat, Louis Nicolas Davout et Michel Ney, traversent le fleuve Dniepr à Rassna, plus loin à l'est, sur des ponts construits pendant la nuit.

Le plan consiste:

Smolensk est une ville de 12 600 habitants, qui n'a pas vraiment de valeur stratégique, si ce n'est d'être sur le chemin de la Grande Armée.

Elle est défendue par des bastions et d'épaisses murailles de pierres, et occupe les deux rives du fleuve Dniepr, ce qui complique son encerclement.

Mais, alors que ses ordres sont de marcher à l'ouest, le général russe Pierre de Bagration désobéit et se rend au sud à Smolensk.

Quand les forces françaises arrivent sur la ville, le 16 août 1812, celle-ci est fortement défendue, la garnison est considérablement renforcée par l'arrivée de Barclay et du gros de l'armée.

Napoléon Ier pense que les Russes vont sortir pour empêcher la destruction de la ville qui abrite une icône sainte.

Comme cela ne se produit pas, il décide de prendre la ville par la force.

La grande armée est forte de 175 000 soldats.

Les forces du prince Pierre de Bagration sont de 130 000 soldats

Mais seuls 50 000 et 60 000 hommes des deux camps respectifs sont réellement engagés.

Le 14 août 1812, après en avoir chassé deux régiments de cosaques, Emmanuel de Grouchy entre à Liady avec la cavalerie de Nansouty.

Pendant ce temps, Joachim Murat et Michel Ney sont à Krasnoi.

Le 15 août 1812, la Garde impériale, le 1er et le 4e corps, arrive à Liady, tandis que le 3e corps repousse la division de Newerowski, forte de 6 000 hommes, 1 200 chevaux et 10 canons, qui bat en retraite vers Smolensk.

Les Russes qui perdent 2 000 hommes, 8 canons et leurs caissons, sont poursuivis jusque Korytnia où Napoléon Ier établi son quartier général.

Michel Ney est à Lubna

La bataille commence le 16 août 1812 par un premier test sur 2 des faubourgs.

Les Russes ne réagissent pas comme prévu face à cette provocation, et restent dans la ville.

Napoléon Ier commande l'assaut général avec 3 corps de la Grande Armée, soutenus par 200 pièces d'artillerie.

Cela réussit pendant un certain temps, mais quand les Français atteignent les murs de ville, ils n'ont aucun moyen pour les franchir.

Ils essaient vainement de s'élever sur les épaules des uns et des autres, exposés au feu de l'artillerie russe.

Au soir du 16 août 1812, ils n'ont fait aucun progrès.

Vers 14h le 17 août 1812, voyant que les Russes ne sont pas décidés à sortir, Napoléon Ier ordonne à Poniatowski de faire mouvement pour couper les communications entre la ville et la rive droite du fleuve, tandis qu'une division du général Bruyères s'empare du plateau devant les faubourgs de Sloboda-Raczenka.

60 pièces d'artillerie y sont installées.

Leurs tirs de mitraille obligent les Russes de la rive droite à évacuer leurs positions.

Louis Nicolas Davout attaque ensuite les faubourgs qui tombent vers 17h.

De son côté, Michel Ney attaque les positions ennemies situées devant la ville.

Des tirs d'artillerie chassent les occupants des tours.

Par la rive droite, la ville reçoit le renfort de 2 divisions et deux régiments d'infanterie de la garde.

L'intense bombardement d'artillerie provoque de nombreux incendies, et la majeure partie de la ville brûle à la tombée de la nuit.

Deux compagnies de mineurs s'attaquent aux remparts.

Dans la nuit, sacrifiant une petite garnison, Barclay abandonne la ville par la rive droite.

Le général Korff commandant l'arrière-garde met le feu à différents endroits de la ville et brûle le dernier pont derrière lui.

Vers l'aube du 18 août 1812, des brèches sont ouvertes dans les murs.

La Grande Armée pénètre dans la ville, sans grande résistance.

En quelques heures, le gros des troupes l'investit.

Barclay maintient des forces de l'autre côté du fleuve empêchant une traversée avant la nuit du 18 août 1812.

La ville de Smolensk est presque totalement détruite.

Les Russes comptent :

Côté français, les pertes sont de :

La bataille de Smolensk est une victoire pour Napoléon Ier qui a pris la ville, et a subi moins de pertes que ses ennemis.

Mais la chaîne d'approvisionnement française est défaillante et ils manquent de nourriture.

Smolensk eût été une source utile d'approvisionnement si elle avait été prise intacte.

Jean-Andoche Junot est blâmé pour avoir permis à l'armée russe de faire retraite après cette bataille.


Première Bataille de cavalerie de Polotsk - troupes russes poursuivant des chasseurs français

Première bataille de Polotsk

De bonne heure, le matin du 17 août 1812 le 1er corps d'infanterie mené par Louis Adolphe Pierre de Sayn-Wittgenstein-Ludwigsbourg attaque les positions françaises près du village de Spas, forçant les Français à se retirer.

Des renforts français arrivent et Nicolas Charles Marie Oudinot opère une contre-attaque sur le centre.

Dans la nuit les Français et les Russes gardent leurs positions.

Le 18 août 1812, Nicolas Charles Marie Oudinot est blessé et doit remettre le commandement à Laurent de Gouvion-Saint-Cyr.

Laurent de Gouvion-Saint-Cyr parvient à tromper Louis Adolphe Pierre de Sayn-Wittgenstein-Ludwigsbourg.

Il regroupe ses troupes et attaque soudainement le flanc gauche et le centre des positions russes.

Le début de l'offensive est un succès, les troupes françaises écrasent les Russes et leur prennent 7 canons.

Alors que la défaite semble imminente, Louis Adolphe Pierre de Sayn-Wittgenstein-Ludwigsbourg organise une contre-attaque de cavalerie.

Elle cause un désordre parmi les troupes Françaises qui sont arrêtées et se retirent.

De son côté, Louis Adolphe Pierre de Sayn-Wittgenstein-Ludwigsbourg se replie aussi sur la rive nord du fleuve Drissa.

Pendant les 2 mois suivants les belligérants évitent toutes tentatives susceptibles de perturber l'équilibre des forces de part et d'autre de la Dvina :


La Grande Armée en action sur le plateau de la Moskova Napoléon Ier et ses généraux à la bataille de la Moskowa

Bataille de la Moskova

Mort d'Auguste Caulincourt

Le 4 septembre 1812, les éclaireurs de Joachim Murat repèrent les positions ennemies sur le plateau de Borodino sur la rive droite de la Kolotscha (affluent de la Moskova ou Moskowa).

Les russes, emmenés par Mikhaïl Illarionovitch Golenichtchev-Koutouzov vont dresser un certain nombre de redoutes, flèches et tranchées en tout genre pour barrer la route de Moscou La Sainte aux français.

La supériorité en nombre et en matériel confère aux russes une certaine confiance :

Louis Nicolas Davout propose à Napoléon Ier d'effectuer une marche de nuit à travers la forêt d'Outitza pour tomber sur les arrières ennemis, mais ce dernier refuse, pendant qu'il a juste assez de monde pour effectuer une manœuvre classique.

Il prévoit l'attaque de Michel Ney et de Jean-Andoche Junot sur les flèches de la Kolotscha, soit 80 000 hommes sur un front de trois kilomètres.

Joseph Poniatowski et ses fiers lanciers polonais devront contourner Kutusov pour l'enfermer au maximum, et il reviendra à Louis Nicolas Davout d'écraser le tout quand le moment sera venu.

Jean-Andoche Junot commande le 8e corps avec compétence.

Raymond Aymery Philippe Joseph de Montesquiou Fezensac commande le 4e régiment de ligne à la bataille de la Moskowa.

Mais, en plus des formidables défenses russes, les corps d'Ostermann, de Platov, d'Udarov, de Rajevski, de Doktorov et de Pahlen sont là pour mener la vie dure à la Grande Armée...

Les premiers affrontements commencent à partir du 5 septembre 1812.

Les français du 61ème régiment d'infanterie du général Compans enlèvent, avec beaucoup de difficultés, la redoute de Schwardino.

Deux jours plus tard, le 7 septembre 1812, dans le courant de la nuit, les premiers coups de canons réveillent les deux armées.

A 6 heures du matin, le véritable affrontement s'engage.

À gauche, les Italiens d'Eugène de Beauharnais enlèvent Borodino, mais ne peuvent maintenir la position très longtemps.

À Borodino, Pierre de Bagration subit l'essentiel de l'attaque française, sur la gauche de son armée.

André Burthe d'Annelet est blessé lors de cette bataille.

Pierre de Bagration résiste vaillamment mais reçoit une blessure mortelle en fin de journée.

Louis Nicolas Davout se rend maître de la redoute de Semenovskoïe, mais doit lui-aussi battre en retraite après la contre-attaque russe.

Joachim Murat se présente en soutien avec deux régiments de cuirassiers et repousse l'offensive de la Garde Impériale Russe, déblaie le terrain et ouvre la voie aux corps d'armées de Ney et de Louis Nicolas Davout.

À 10 heures, des mêlées d'une violence inouïe s'engagent sur la Grande Redoute.

La victoire reste aux français, tandis que les artilleries de chaque camp noient le plateau de la Moskova d'un déluge de feu.

Le front russe risque de craquer, et Pierre de Bagration, avec l'approbation de Barclay de Tolly, demande des renforts urgents à Kutusov.

Kutusov se présente sur le champ de bataille, à l'abri des tirs français.

Cela donne un regain d'optimisme dans l'armée du Tsar.

La Grande Redoute retombe aux mains des russes.

Ney et Louis Nicolas Davout sont attaqués furieusement par Pierre de Bagration, et battent en retraite.

L'Empereur lance alors ses compagnies de Wurtembourgeois menés par Marchand.

Ceux-ci résistent aux charges successives et bousculent les fantassins russes.

3 heures plus tard, la situation commence à devenir critique pour les russes pourtant bien partis dans la bataille.

Leur résistance s'affaiblit, et ils n'arrivent pas à enfoncer les lignes françaises.

Mais, ils sont toujours en possession de la Grande Redoute, qui se révèle être le point stratégique capitale de l'affrontement.

Ney et Joachim Murat se concerte : une victoire éclatante est à portée de main si Napoléon Ier décide de faire donner la Garde.

Mais il refuse de se séparer de sa dernière réserve.

Il place 300 pièces d'artillerie pour faire tomber la Grande Redoute.

Il charge Auguste Caulincourt, le frère du Grand Écuyer de l'Empire, de renforcer cette offensive.

Celui-ci s'élance avec courage, sabrant lui-même les tirailleurs russes, et enlève finalement la Redoute avant de tomber, mortellement blessé.

Emmanuel de Grouchy se porte alors en renfort, et conforte les nouvelles positions françaises.

Là aussi, il faudrait des troupes fraîches pour exploiter le succès, mais l'Empereur ne veut toujours pas risquer sa dernière réserve.

Cependant les russes ne veulent pas quitter le champ de bataille.

Napoléon décide de les pilonner.

Il prononcera cette phrase célèbre : Puisqu'ils en veulent, dit-il au général d'artillerie Sorbier, donnez-leur en.

Ce n'est pas moins de 400 canons qui vomissent la mort selon le commandant Lachouque sur les pauvres fuyards russes.

A 15 heures, la bataille la plus meurtrière de l'Empire est finie.

La victoire aura été particulièrement difficile...

Le carnage aura duré 14 heures :

48 généraux sont morts pendant cet affrontement :

Alexandre-Louis-Auguste de Rohan-Chabot est laissé pour mort sur le champ de bataille.

Retrouvé parmi les cadavres par son aide de camp, il est envoyé à Berlin pour soigner ses 17 blessures et se rétablir.

Louis François Foucher participe à cette bataille.

La conduitede Jacques Louis César Alexandre Randon lors de cette bataille lui a vaut le grade de Sous-lieutenant.

Napoléon Ier résume ainsi la Moskova : Jamais je ne vis briller dans mon armée autant de mérite.

La route de Moscou, située à 125 km, est ouverte.


Napoléon Ier en retraite – par Adolf Northern Napoléon traversant la Bérézina - par Janvier Suchodolski – 1866- Musée national de Poznan Traversée de la Bérézina

Bataille de la Bérézina

La retraite de Napoléon Ier se fait dans de mauvaises conditions.

L'hiver n'est pas précoce mais est très rigoureux.

Les températures atteignent -30 au thermomètre de Réaumur.

La Grande Armée est :

Les armées russes comptent sur cet obstacle naturel pour bloquer l'armée de Napoléon Ier.

Napoléon Ier décide d'organiser une manœuvre de diversion pour permettre le franchissement de la Bérézina 15 km en amont, face au village de Stoudienka, où le général Corbineau a identifié un passage possible.

Le succès de l'opération passe par la très rapide construction de deux ponts à Stoudienka.

À cet endroit, la largeur de la rivière n'est que de 20 m et sa profondeur est de l'ordre de 2 m.

Les 26, 27, 28 novembre 1812, les pontonniers néerlandais du général Éblé réalisent et entretiennent ces deux ouvrages.

Le fait que les soldats se jettent dans l'eau glacée pour construire les ponts prouve que la Bérézina n'est pas gelée.

La Grande Armée commence à franchir la Bérézina le 26 novembre 1812, dès 13 heures, malgré l'opposition des 3 armées russes.

La division de Charles Antoine Louis Alexis Morand franchit la Bérézina en ordre, à la stupéfaction générale, au son des fifres et des tambours les 27 et 28 novembre 1812.

Dans la nuit, Tchitchagov se rend compte de son erreur mais ne peut intervenir immédiatement.

Tchitchagov, Louis Adolphe Pierre de Sayn-Wittgenstein-Ludwigsbourg et l'avant-garde de Mikhaïl Illarionovitch Golenichtchev-Koutouzov prennent l'offensive le 28 novembre 1812 vers 8 heures du matin.

Claude-Victor Perrin, à la tête du neuvième corps de la Grande Armée, avec 10 000 hommes, défend toute la journée sur la rive est de la Bérézina les hauteurs de Stoudienka face à l'armée de Louis Adolphe Pierre de Sayn-Wittgenstein-Ludwigsbourg, dont les effectifs se renforcent à mesure que le temps passe.

Fournier emmène 800 cavaliers à la charge, à de multiples reprises, pour repousser la cavalerie et l'infanterie russes.

Claude-Victor Perrin permet à la majeure partie des débris de l'armée de passer le fleuve,

Alors que la traversée s'achève, la nuit interrompt les combats et Claude-Victor Perrin en profite pour passer à son tour sur la rive droite.

Le 28 novembre 1812, Tchitchagov attaque sur le côté droit.

Là, la bataille se déroule dans une forêt de pins et se poursuit toute la journée.

Les maréchaux Nicolas Charles Marie Oudinot et Michel Ney à la tête de 18 000 vétérans dont 9 000 Polonais commandés par les généraux Joseph Zajonchek, Jean Henri Dombrowski et Charles Kniaziewicz, culbutent l'amiral Tchitchagov qui se replie sur Bolchoi Stakhov et lui font 1 500 prisonniers, ce qui permet à la Grande Armée de passer le fleuve.

Pour que cette armée puisse se replier, le 126e régiment d'infanterie de ligne se sacrifie volontairement pour permettre aux éléments qui n'ont pas encore traversé de le faire, il n'y aura que quelques survivants.

Les formations combattantes, l'état-major et l'artillerie de la Grande Armée ont franchi la Bérézina.

Plus tard, de nombreux retardataires sont encore sur l'autre rive.

Jean-Baptiste Éblé envoie plusieurs fois dire autour des bivouacs que les ponts vont être détruits dès l'aube du 29 novembre 1812 pour protéger la retraite.

Des voitures sont incendiées pour convaincre les retardataires de l'urgence à traverser, mais la plupart des traînards, épuisés, préférant attendre le jour, restent sourds à ces injonctions.

Après avoir autant que possible reporté l'échéance, les 2 ponts sont incendiés sur l'ordre de Napoléon Ier entre 8 h 30 et 9 heures.

La rive gauche de la Bérézina offre alors le spectacle tragique d'hommes, de femmes et d'enfants se précipitant à travers les flammes des ponts ou tentant de traverser la rivière à la nage.

Parmi les 400 hommes qui ont construit les ponts, seuls :

survivront à la bataille.

Les cosaques russes, trouvant le passage libéré après le départ de Claude-Victor Perrin, arrivent à 9 h 30.

Jacques Louis César Alexandre Randon participe à la retraite de Russie

Ils s'emparent du matériel abandonné par la Grande Armée et font de nombreux prisonniers, en tout environ 10 000 prisonniers.

Même si la Grande Armée évite l'anéantissement, elle ne comporte plus de quelques milliers de soldats en état de combattre, surtout des grenadiers de la Vieille Garde, alors qu'environ 50 000 traînards se replient sur Vilnius.

Napoléon Ier aura perdu beaucoup d'hommes, environ 45 000 morts, lors de cette bataille, ce qui causera en partie sa perte par la suite.

La Bérézina peut être vue selon les sources soit comme une défaite française soit comme une bataille victorieuse menée dans une campagne perdue.

En France, le mot de Bérézina est devenu dans le langage courant synonyme de désastre.

Pour les Russes, la perspective est autre : la campagne de 1812 marque avant tout pour eux une victoire et un sursaut national.

Le 29 décembre 1812, les débris de la division de Charles Antoine Louis Alexis Morand se regroupent à Thorn.



Sixième Coalition contre Napoléon Ier

Marie-Louise l'Autriche Régente de l'Empire

Après l'effroyable retraite de Russie, Napoléon Ier doit en toute hâte reconstituer une Grande Armée.

Il pousse son pays dans ses derniers retranchements au niveau militaire comme économique.

Mais la France est lasse de la guerre qui dure depuis 1792 !

Les nouveaux régiments sont composés de jeunes hommes d'à peine 20 ans qui, pour la plupart, n'ont jamais vu une bataille de leur vie.

On les surnomme les Maries-Louises, doux noms en référence à l'impératrice.

François Ier d'Autriche entre en 1813 dans la coalition contre Napoléon Ier, son gendre.

Marie-Louise d'Autriche se range du côté de Napoléon Ier contre François Ier d'Autriche, son propre père.

Napoléon Ier part en campagne contre la Russie et contre l'Autriche, Marie-Louise d'Autriche devient Régente de l'Empire.

Elle est entourée par :

Tous ces gens sont prêts à trahir Napoléon en son absence, tandis que Marie-Louise d'Autriche lui reste fidèle.

L'armée française sécurise l'Allemagne en détenant tous les points stratégiques, du Rhin jusqu'au Duché de Varsovie repris par les Alliés.

Mais la supériorité numérique des Coalisés oblige Napoléon Ier à se replier près du Rhin.



Bataille de Valencia

Le combat de Valencia oppose le général Boyer aux Espagnols le 6 avril 1813.



Mort de Jean-Baptiste Bessières

Quand débute la campagne de Saxe, l'Empereur confie à Jean-Baptiste Bessières toute la cavalerie de l'armée.

Jean-Baptiste Bessières meurt prés de Weissenfels le 1er mai 1813 emporté un boulet pendant la préparation de la bataille de Lützen.

Il est inhumé dans la 6e alvéole de la crypte des gouverneurs à Saint-Louis-des-Invalides à Paris VIIe.

Sont coeur est déposé dans l'église Saint Barthélemy de Prayssac.

Son nom est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Etoile, à Paris, sur le coté est.



Bataille de Lutzen ou de Grossgorschen

Prise de Leipzig

Après le combat de Weissenfels, Napoléon Ier décide de progresser vers Leipzig afin de passer l'Elster et rejoindre le corps d'Eugène de Beauharnais au nord de la ville.

Les Coalisés veulent interdire ce mouvement et surprendre Napoléon Ier dans la plaine de Lützen où leur cavalerie, supérieure en nombre, pourra se développer.

Le 2 mai 1813, pour garder ses flancs, Napoléon Ier envoie Michel Ney protéger la route au sud de Lützen et tenir les villages de Großgörschen, Kleingörschen, Rahna et Kaja.

Le reste de l'armée est en colonne entre Weissenfels et Leipzig.

En tête, le corps de Lauriston attaque les troupes du général Kleist qui tiennent le village de Lindenau, à l'entrée de Leipzig.

À midi, Louis Adolphe Pierre de Sayn-Wittgenstein-Ludwigsbourg, venant de Pegau, attaque le centre français en direction de la ville de Lützen.

Pour passer, il faut s'emparer des 4 villages.

Gebhard Leberecht von Blücher attaque en tête, mais se heurte à la division Joseph Souham.

Celle-ci se replie sur la deuxième ligne défensive établie par Michel Ney, laissant les villages aux Prussiens.

Wintzingerode attaque la gauche française à Starsiedel, mais est arrêté par la division Gérard.

Napoléon Ier, surpris par l'attaque d'un ennemi qu'il croyait être à Leipzig, rappelle alors tous ses corps pour repousser l'assaut des Coalisés.

Il se rend auprès de Michel Ney.

L'Empereur dispose les renforts au fur et à mesure qu'ils arrivent.

La ligne française résiste aux assauts des Coalisés.

À 18 heures, Gebhard Leberecht von Blücher tente une dernière percée.

À la tête de la Garde royale prussienne, il lance un nouvel assaut et prend Kleingörschen, Eisdorf et Kaja.

Wintzingerode menace Starsiedel.

Michel Ney envoie la division Gérard qui contre-attaque, reprend les villages de Kleingörschen, Rahna et Kaja, et poursuit la division de la Garde royale prussienne.

Seul Großgörschen reste aux mains des Coalisés.

La Garde Impériale s'installe en avant de Starsiedel.

Antoine Drouot dispose l'artillerie de la Garde sur le flanc des troupes de Louis Adolphe Pierre de Sayn-Wittgenstein-Ludwigsbourg.

Attaquées sur les flancs, les forces coalisées se replient.

Napoléon Ier ordonne une attaque générale pour poursuivre les Coalisés, mais la nuit vient mettre un terme à la manœuvre.

Jacques Louis César Alexandre Randon est blessé 2 fois à Lützen,

L'absence de cavalerie empêche Napoléon Ier d'obtenir un succès complet.

Les pertes alliées s'élèvent à environ 20 000 hommes, celles des Français à 18 000.

Charles Antoine Louis Alexis Morand participe à cette bataille.

La division Jean Gabriel Marchand est engagée lors de cette bataille de Lützen.

Jean Baptiste Cacault est blessé lors de cette bataille.

Alexandre Gaulthier de Rigny, attaché à l'état-major de Louis Alexandre Berthier, reçoit une grave blessure à la tête et est fait prisonnier.

Ernest III de Saxe-Cobourg-Saalfeld participe à cette bataille.

Le lendemain, Leipzig est occupée.

Gerhard Johann David von Scharnhorst, l'âme de la rébellion antinapoléonienne en terre allemande, est blessé par balle au genou lors de la bataille.

La bataille est initialement perçue en Russie comme une victoire de la coalition :



Bataille de Bautzen

Jean Pierre François Bonet soutient plusieurs charges de cavalerie, à Bautzen le 8 mai 1813, sur les hauteurs de Dohna.

Les 20 et 21 mai 1813, Antoine Drouot participe à la bataille de Bautzen ou de Wurschen.

Jean Pierre François Bonet finit la campagne comme prisonnier de guerre.


Arthur Wellesley de Wellington par Francisco Goya

Bataille de Vitoria

Après l'arrivée du printemps, Arthur Wellesley de Wellington à la tête d'un ensemble de troupes britanniques, espagnoles et portugaises avance à nouveau vers le nord-est, atteignant la vallée de l'Esla le 20 mai 1813.

Ce mouvement inquiète Jean-Baptiste Jourdan qui retire l'armée de 58 000 hommes qu'il a déployée pour réoccuper la zone entre les rivières du Duero et du Tage et la concentre à nouveau à Burgos.

Jean-Baptiste Jourdan envisage déjà d'abandonner le sol espagnol pour mettre à l'abri la cour de Joseph Bonaparte.

L'armée de Arthur Wellesley de Wellington se met alors en marche pour couper cette voie de retraite, disposée en 3 colonnes.

Elle rejoint les Français en train de se retirer aux environs de Vitoria aux Pays basque.

Les Français se voient obligés de combattre.

Le 21 juin 1813, après une série de durs affrontements, la 3e division sous les ordres de Thomas Picton rompt le front central français qui s'effondre.

Les Français se lancent alors dans une fuite désespérée vers la frontière de leur pays, laissant derrière eux 7 500 hommes morts, blessés et prisonniers.

Ils perdent également 138 de leurs 140 canons et l'abondant butin qu'ils emportent vers la France.

Les alliés, en particulier les Britanniques, abandonnent alors la poursuite des Français pour se répartir le butin, ce qui irrite Arthur Wellesley de Wellington.

Quand, la nouvelle arrive à Vienne, fin de juillet 1813, Johann Nepomuk Maelzel charge Ludwig van Beethoven de composer une symphonie La Victoire de Wellington opus 91 (Wellingstons Sieg ou Die Schlacht bei Vitoria ou encore Siegessymhonie).

Actuellement, existe un monument sur la place de la Virgen Blanca, au centre de Vitoria, qui commémore cet évènement.

Cette bataille sanctionne la retraite définitive des troupes françaises d'Espagne (à l'exception de la Catalogne).

Joseph Bonaparte abandonne son royaume et rentre en France en 1813.

Joseph Bonaparte reste dans la mémoire comme celui qui a pillé une partie du patrimoine espagnol et s'est approprié lors de sa fuite des objets précieux que les dynasties successives des Habsbourg et des Bourbon s'étaient transmis.

Parmi les objets en question, on compte :

Joseph Bonaparte s'empare également du Beatus de Silos, précieux exemple de l'enluminure médiévale qui n'avait jamais quitté le territoire espagnol.

Plus tard, les forces alliées se regroupent et occupent Saint-Sébastien et Pampelune.

En décembre 1813, depuis ces bases, commence l'invasion du Pays basque français.



Bataille de Barnes

Le combat de Barnes oppose le général Coureux aux Espagnols le 1er juin 1813.



Mort de Gerhard Johann David von Scharnhorst

Gerhard Johann David von Scharnhorst meurt à Prague le 28 juin 1813 faute de soins suffisants de sa blessure reçue à la bataille de Lützen.



Bataille de Sorauren

La bataille de Sorauren a lieu du 28 juillet au 1er août 1813.


Bataille de la Katzbach

Bataille de la Katzbach

Début août 1813, Gebhard Leberecht von Blücher, qui commande l'armée russo-prussienne de Silésie, est las de l'inaction militaire liée aux tractations diplomatiques.

Il est soucieux de l'approvisionnement de son armée.

Dès l'expiration de l'armistice, Gebhard Leberecht von Blücher envahit la partie de la Silésie se situant en zone neutre, dans le but de se saisir de la moisson.

Prenant les forces françaises par surprise, il les refoule de l'autre côté de la rivière Bober.

Le 21 août 1813, les coalisés russo-prussiens sont informés que Napoléon Ier, avec sa Garde et ses réserves, marche à la rescousse.

Conformément au plan établi par les coalisés, l'armée de Silésie bat en retraite afin d'éviter un combat inégal.

Mais le 23 août 1813, l'armée autrichienne commandée par Charles-Philippe de Schwarzenberg, partie de Bohème, envahit la Saxe, menaçant Dresde constituée par Napoléon Ier en base d'approvisionnement.

Le 23 août 1813, Napoléon apprend que les 20 000 hommes de la garnison commandés par Gouvion-Saint-Cyr sont menacés par une armée de 200 000 soldats autrichiens, russes et prussiens, sous le commandement de Charles-Philippe de Schwarzenberg.

À marches forcées, la Garde impériale couvre 145 kilomètres en 3 jours et deux corps de conscrits 200 kilomètres en 4 jours permettant à Napoléon Ier de disposer de 120 000 hommes.

Aussitôt, Napoléon Ier fait demi-tour, laissant Étienne Jacques Joseph Alexandre Macdonald se charger de Gebhard Leberecht von Blücher, avec la mission de traverser la rivière Katzbach pour repousser les coalisés au-delà de Jauer.

Dans le même temps, Gebhard Leberecht von Blücher, informé de la volte-face de Napoléon Ier, ordonne à ses troupes de reprendre l'offensive en franchissant la Katzbach.

Les deux armées, de taille égale, se heurtent de face le 26 août 1813 dans la zone située entre :

à environ 10 km en ligne droite depuis les remparts de Legnica et à 9,5 km de Jawor.

Les deux camps sont pris par surprise.

Bien que ses ordres soient de défendre le flanc du principal corps de Napoléon Ier contre Gebhard Leberecht von Blücher, Étienne Jacques Joseph Alexandre Macdonald se décide quand même à attaquer.

Il répartit les deux-tiers de son armée, soit environ 60 000 hommes, dans une tentative de surprendre le flanc de l'armée russo-prussienne par la droite.

Le général Jean-Baptiste Antoine Marcellin de Marbot participe comme colonel du 23e régiment de chasseurs à cheval à cette bataille.

Dans ses mémoires, il met en relief les erreurs d'Étienne Jacques Joseph Alexandre Macdonald dans le déploiement des troupes, face à une armée dont la cavalerie est notoirement plus nombreuse.

Les Français, épuisés d'avoir grimpé sur le plateau, sont attendus par les Prussiens descendus de la falaise.

La bataille a lieu sous une pluie torrentielle limitant la visibilité et empêchant l'usage des fusils.

La confusion règne et les colonnes françaises se retrouvent trop éloignées les unes des autres pour se soutenir mutuellement.

Bien pensée, l'attaque est exécutée au mauvais moment.

Les 30 000 hommes restants de la force de Étienne Jacques Joseph Alexandre Macdonald, qui étaient censés maintenir les armées coalisées en place, doivent faire face à une violente contre-attaque.

Sans soutien ni renforts, les Français doivent rapidement se retirer, laissant de nombreux morts derrière eux.

Beaucoup de soldats français se noient dans les profondeurs de la Kaczawa et de son affluent en crue appelée par les habitants Nysa la furieuse.

Les pertes françaises s'élevèrent à 15 000 morts, blessés ou capturés.

Gebhard Leberecht von Blücher lui ne perd que 4 000 hommes.

Au-delà des pertes humaines, les positions stratégiques françaises se voient affaiblies.


Bataille de Gross Beeren - La pluie empêchant de tirer à l'arme légère, l'infanterie saxonne (à gauche) défend le cimetière de Grossbeeren à la crosse et à la baïonnette contre une attaque prussienne

Bataille de Gross Beeren

Dans le cadre de la guerre de la sixième coalition, la bataille de Gross Beeren a lieu le 23 août 1813, à Blankenfield, à Großbeeren, et à Sputendorf à une quinzaine de kilomètres au sud ouest de Berlin.

L'Armée française commandée par Nicolas Charles Marie Oudinot comprend :

En face, le 3e corps prussien commandé par le général de brigade Friedrich Wilhelm von Bülow comprend :

Nicolas Charles Marie Oudinot a été gravement blessé récemment.

Nicolas Charles Marie Oudinot fait avancer ses 60 000 hommes dont des Saxons, sur 3 routes avec peu de communications entre elles, de cavalerie vers Berlin par la route de Wittenberg dans la plaine de Trebbin.

La pluie torrentielle tombant sur un terrain sableux forme des lacs.

Le 4e corps, commandé par Henri Gatien Bertrand, reste aux prises toute la journée, sur la droite, avec les 13 000 hommes des milices du Brandebourg et les 32 canons de la Landwehr du général Tauenzien, mais sans avantage marquant de part et d'autre.

Le 7e corps soit 27 000 hommes, commandé par Jean-Louis-Ébénézer Reynier, attaque le centre tenu par les 38 000 hommes de Friedrich Wilhelm von Bülow.

Ils s'emparent du village et occupent la colline du moulin-à-vent qui se trouve derrière mais ils sont contre-attaqués alors qu'ils se préparent à leur cantonnement.

Le général Guilleminot, qui est sur la gauche avec le 12e corps formé des Marie-Louise, jeunes recrues enthousiastes mais inexpérimentées, du côté de Guttergotz, en observation devant les Russes de Wintzingerode et de Vorontsov, a donné toute son attention à la canonnade qui écrase le centre de l'armée française.

À ce bruit, il n'hésite pas.

Il laisse les Russes qui ne bougent pas, et mettant en pratique la maxime des tacticiens qui sont braves avant tout, à défaut d'ordre, il se dirige sur le feu.

Cependant, il ne peut arriver sur le champ de bataille que le soir.

Friedrich Wilhelm von Bülow est déjà maître de Gross-Beeren, et le centre se trouve en pleine retraite sur Gottow.

Ce mouvement réussit d'abord à arrêter l'élan des Prussiens puis à reprendre le village.

Mais le 7e corps a subi la perte de 3 000 morts ou blessés et de plus 13 canons.

1 500 soldats saxons sont fait prisonniers, qui, le lendemain même s'enrôlent au service de la Prusse.

Nicolas Charles Marie Oudinot ordonne la retraite à Jüterbog.

Dans le temps où se livre le combat de Gross-Bereen, une division est sortie de Magdebourg, sous les ordres du général Girard pour le joindre.

Le 27 août 1813, cette colonne tombe au milieu de l'avant-garde russe à Belzig.

L'infanterie française a d'abord l'avantage; mais tandis qu'elle est aux prises avec les troupes du général Hircheld, qui lui cède le terrain, elle est tournée et enveloppée par les cosaques de Tchernychev.

Un grand désordre s'ensuivit.

Le général Girard est blessé, et sa colonne ne peut rentrer à Magdebourg qu'en laissant 800 prisonniers et 6 canons.


Bataille de Kulm - par Alexandre von Kotzebue Engagement des Chevaliers-Gardes lors de la Bataille de Kulm - Lithographie russe

Bataille de Dresde

Bataille de Kulm

Mort d'Henri LXI de Reuss-Schleiz

Pendant la Sixième Coalition, après la victoire française à la bataille de Dresde les 26 et 27 août 1813, Dominique-Joseph Vandamme poursuit les troupes alliées en retraite.

Napoléon Ier ordonne à Laurent de Gouvion-Saint-Cyr et Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont de soutenir Dominique-Joseph Vandamme.

Le 29 août 1813, Dominique-Joseph Vandamme commande 32 000 à 34 000 hommes et 84 canons.

Michel Barclay de Tolly commande 54 000 hommes des forces coalisées d'Autriche, Prusse et Russie, sous les ordres du général Barclay de Tolly.

Alexandre Ivanovitch Ostermann-Tolstoï commande 13 000 à 14 000 soldats.

La rencontre a lieu près de la ville de Kulm, actuellement Chlumec, à 8 km d'Ústí nad Labem, en République tchèque.

Les troupes de Dominique-Joseph Vandamme ne percent pas.

Henri LXI de Reuss-Schleiz meurt à Kulm le 29 août 1813 lors de la bataille de Kulm, à la tête de la 2e brigade de la 5e division (général Dufour) du 2e corps de la Grande Armée.

Son corps déposé dans un fourgon est pris par l'ennemi à Kulm, le 30 août 1813.

Le 30 août 1813, Friedrich Kleist von Nollendorf et ses Prussiens attaquent la position de Dominique-Joseph Vandamme sur ses arrières et des renforts austro-russes renforcent la position d'Alexandre Ivanovitch Ostermann-Tolstoï.

Dans le corps de Dominique-Joseph Vandamme, il y avait 2 régiments de lanciers polonais dans la division de Jean Corbineau.

L'un était commandé par le colonel Maximilien Fredro qui défend un défilé et doit se rendre.

Le second sous le commandement du comte Tomasz Lubienski peut se retirer.

Les troupes françaises inexpérimentées doivent battre en retraite.

Les Français comptent :

Les coalisés comptent 11 000 soldats tués ou blessés.

Raymond Aymery Philippe Joseph de Montesquiou Fezensac donne de nouvelles preuves de valeur lors de cette bataille.

La brigade qu'il commande est presque entièrement détruite par le feu de l'ennemi.

Alexandre Ier de Russie aurait reproché à Dominique-Joseph Vandamme, prisonnier, sa conduite et ses saccages. Ce dernier aurait répondu au tsar :

Je ne suis ni un brigand ni un pilleur, mais ni l'histoire ni mes hommes ne peuvent me reprocher la mort de mon père,

rappelant ainsi la manière dont le tsar était arrivé sur le trône.


Bataille de Dennewitz avec Jean-Baptiste Jules Bernadotte au milieu - par Alexander Wetterling

Bataille de Dennewitz

Dans le cadre de la guerre de la Sixième Coalition, 58 000 hommes dont la 38e division wurtembergeoise et la 15e division italienne reçoivent l'ordre de Napoléon Ier d'occuper Berlin.

La cavalerie lourde (dragons de Defrance) est une troupe d'élite et l'infanterie de la 12e division de Charles Antoine Louis Alexis Morand est inexpérimentée mais valeureuse.

Elle pousse l'arrière-garde du 4e corps du général Tauenzien.

Le 6 septembre 1813, le 4e corps d'Henri Gatien Bertrand vient de prendre la ville de Dennewitz(à 68 km au sud-sud-ouest de Berlin) et commence à se déployer pour continuer son avance.

Mais le général von Tauenzien décide de résister car sur son aile droite le 3e corps de Friedrich Wilhelm von Bülow apparaît formant un total de 50 000 hommes d'une valeur militaire moyenne.

À 16h l'armée du nord suédoise commandée par Jean-Baptiste Jules Bernadotte arrive.

Michel Ney ordonne la retraite jusqu'à Torgau, sur l'Elbe.

Les Français et leurs alliés sont défaits et perdent 8 000 hommes, 50 canons et 400 chariots de ravitaillement.

Les Prussiens ont 9 000 victimes, les Suédois une trentaine.

À la suite de l'échec de la campagne de Berlin, la Bavière se retire du conflit.



Bataille de Villefranca

Le combat de Villefranca oppose Louis Gabriel Suchet aux Hispano-britanniques le 13 septembre 1813.



Bataille de Dennevitz

Mort de Jean Baptiste Cacault

Jean-Baptiste Jules Bernadotte défait Ney à Dennevitz ou Dennewitz, tout près de Jüterbog le 6 septembre 1813.

Jean Baptiste Cacault a le poignet droit emporté par un boulet lors de cette bataille.

Jean Baptiste Cacault est amputé le même jour à Torgau.

Jean Baptiste Cacault meurt à Torgau en Allemagne le 30 septembre 1813 des suites de l'amputation d'un bras.

Le nom de Jean Baptiste Cacault est inscrit sur l'Arc de Triomphe.


Ludwig Yorck Portrait par Ernst Gebauer

Bataille de Wartenburg

Les Russo-Prussiens commandés par les généraux Gebhard Leberecht von Blücher et Ludwig Yorck sont 16 000.

Les Français commandés par Henri Gatien Bertrand sont 6 000 avec leurs alliés de Saxe, de Bade et du Wurtemberg.

Les Russo-Prussiens sont victorieux à Wartenburg le 3 octobre 1813.

À l'issue de cette bataille, le général Ludwig Yorck est gratifié de la Croix de fer et du titre de comte de Wartenburg.



Bataille de Saint-Privat

Le combat de Saint-Privat oppose le général Petit aux Espagnols le 4 octobre 1813.


Napoléon Ier et Joseph Poniatowski à Leipzig- par January Suchodolski Gebhard Leberecht von Blücher - Prince de Wahlstatt

Bataille de Leipzig

Mort de Joseph Poniatowski

Gebhard Leberecht von Blücher Feld-maréchal

Napoléon Ier décide d'en finir et de battre successivement les armées prussiennes et russes à Leipzig, petite localité au sud de Berlin.

Le 13 octobre 1813 à 13 heures, l'assaut est lancé par les Coalisés qui chargent pour rompre la défense française.

120 000 Coalisés font face à 70 000 français.

Antoine Louis Alexis Morand participe à cette bataille.

Jacques Louis César Alexandre Randon combat à Leipzig en qualité d'aide de camp de Jean Gabriel Marchand, son oncle.

Ernest III de Saxe-Cobourg-Saalfeld participe à cette bataille.

Frédéric-Guillaume des Pays-Bas participe à cette bataille.

Armand Gaston Félix d'Andlau, chef d'escadron du 3e régiment de Gardes d'honneur, participe à cette bataille.

Napoléon Ier recule au sud de la ville, tandis qu'il gagne du terrain au nord.

Le soir, les pertes sont lourdes pour chaque camp : 15 000 morts français et 35 000 morts ennemis.

Napoléon Ier a capturé le général Merveltd et espère pouvoir le monnayer contre un arrangement à l'amiable.

Mais les Alliés, trop conscient de la victoire qui s'offre à eux, ne répondent pas à cet appel.

Le 16 octobre 1813, le combat reprend intensivement.

La division Jean Gabriel Marchand est engagée lors de cette bataille.

Jean-Baptiste Jules Bernadotte passé à l'ennemi prend part à cette bataille du 16 au 19 octobre 1813.

C'est que les corps de Jean-Baptiste Jules Bernadotte et de Gebhard Leberecht von Blücher inverse considérablement la balance.

Napoléon Ier, après concertation avec ses maréchaux, décide de préparer la retraite.

On construit des ponts sur l'Elster, et on les couvre d'explosifs pour les détruire juste après le passage de Jean-Louis-Ébénézer Reynier qui commande l'arrière-garde.

À 9 heures, le 17 octobre 1813, le gros des troupes françaises est passé.

Charles-Philippe de Schwarzenberg ne voit que très tard la manœuvre, et il décide d'attaquer.

Les 20 000 hommes français qui n'ont pas encore passé le pont se voient littéralement enfermés dans les faubourgs de la ville, assiégés par 150 000 autrichiens.

Joseph Poniatowski, qui s'est battu comme un beau diable, meurt en 1813 emporté par les eaux alors qu'il tente de rappeler Napoléon Ier.

Tous ces hommes meurent héroïquement, détruisant les ponts minés pour bloquer les Alliés et faire prendre de l'avance à leurs camarades.

Le 18 octobre 1813, Achille Baraguey d'Hilliers a le poignet gauche emporté par un boulet de canon à Leipzig.

Pour la première fois, les Alliés remportent une immense victoire sur Napoléon Ier.

La bataille de Leipzig, ou bataille des Nations entraîne l'évacuation et la libération de l'Allemagne.

Napoléon Ier est obligé de repasser le Rhin avec son armée.

Elle sonne le glas des derniers espoirs de l'Empereur.

Gebhard Leberecht von Blücher est fait feld-maréchal le 19 octobre 1813.


Bataille de Hanau - Antoine Drouot et ses artilleurs chargés par la cavalerie bavaroise - d'après la peinture de Horace Vernet (1789-1863) - gravé par Samuel Jean Joseph Cholet (1786-1874) et Édouard Girardet

Bataille de Hanau

Après la bataille de Leipzig, Napoléon Ier fait retraite en remportant quelques succès.

Cependant, les retardataires désorganisent de plus en plus la Grande Armée.

43 000 Bavarois et Autrichiens commandés par Karl Philipp von Wrede avancent en Franconie, au nord du Danube.

Ils atteignent Hanau, bloquant l'itinéraire de Napoléon Ier à Francfort.

Croyant que le gros de l'armée française fait route plus au nord pour Coblence, Karl Philipp von Wrede pense faire face à seulement 20 000 hommes protégeant le flanc de l'armée principale.

Le 30 octobre 1813, Karl Philipp von Wrede commence à déployer ses forces pour affronter les Français.

Il place son centre devant la Kinzig et son flanc droit au sud, sur une position isolée, seulement reliée à la force principale par un pont.

Avec l'infanterie de Jacques Joseph Alexandre Macdonald et la cavalerie de Sébastiani, Napoléon Ier n'a que 17 000 hommes à lui opposer.

Des forêts denses à l'est des positions de Karl Philipp von Wrede permettent aux Français de progresser jusqu'au contact des alliés.

Napoléon Ier décide d'attaquer l'aile gauche avec toutes ses troupes disponibles.

Vers midi, Victor et Jacques Joseph Alexandre Macdonald dégagent la forêt devant le centre ennemi.

Le 30 septembre 1813, Antoine Drouot trouve un accès à travers la forêt, sur la gauche des positions de Karl Philipp von Wrede.

Les grenadiers de la vieille garde dégagent le terrain et 3 heures plus tard, 50 canons sont déployés.

Après une charge de la cavalerie bavaroise, foudroyée à bout portant par un tir de mitraille, Antoine Drouot, soutenu par la cavalerie de François Horace Sébastiani, avance ses canons dans la plaine .

Après un bref bombardement d'artillerie, Antoine Drouot réduit au silence les 28 canons de Karl Philipp von Wrede.

Antoine Drouot ouvrant la route à la charge décisive de la cavalerie lourde de la Garde impériale.

La cavalerie française attaque et refoule la cavalerie adverse sur l'aile gauche, avant d'attaquer le centre qui commence à reculer avec de lourdes pertes, sur les berges de la Kinzig.

L'aile droite tente alors de renforcer le centre, mais beaucoup d'hommes périssent noyés en tentant de traverser la rivière sur l'unique pont.

C'est cette charge de cavalerie qui change la face de la bataille.

L'impact de la cavalerie lourde de la Garde impériale est terrible, les grenadiers à cheval de la Garde impériale sous le commandement du général Walther et les Dragons de l'Impératrice enfoncent les Austro-Bavarois.

Le général Louis-Michel Letort de Lorville a son cheval tué sous lui, et le chef d'escadron Claude Testot-Ferry reçoit 22 coups de sabres et de lances et est finalement ramené à l'arrière vivant.

Charles Antoine Louis Alexis Morand se signale lors de cette bataille.

Karl Philipp von Wrede qui pensait n'avoir en face de lui que les miettes de la Grande Armée est plus que déçu.

Cependant, en rassemblant ses troupes, il parvient à former une ligne défensive, du pont de Lamboy à Hanau.

Pendant la nuit, alors que l'Empereur bivouaque dans la forêt au milieu de ses troupes, les alliés abandonnent la ville que les Français occupent le 31 octobre 1813.

Napoléon Ier ne fait aucun effort pour poursuivre Karl Philipp von Wrede.

La route de Francfort est maintenant ouverte, la retraite française se poursuit.

Dans la journée du 31 octobre 1813, Karl Philipp von Wrede tente de reprendre la ville encore occupée par Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont et le général Henri Gatien Bertrand, mais il est de nouveau repoussé et perd à nouveau 1 500 à 2 000 hommes.

Son gendre le prince Œttinguen est tué, lui-même est blessé au bas-ventre et doit laisser le commandement au général autrichien Fresnel.

Karl Philipp von Wrede a perdu 9 000 hommes, Napoléon Ier en perd beaucoup moins.

Mais entre les 28 et 31 octobre 1813, environ 10 000 traînards sont faits prisonniers.

Francfort est atteint le 2 novembre 1813 par les Français, alors à seulement 35 kilomètres de leur base arrière de Mayence.



Bataille de la Nivelle

La bataille de la Nivelle a lieu le 10 novembre 1813.



Bataille de la Nive

La bataille de la Nive a lieu du 9 au 12 décembre 1813.



Bataille de Bassussarry

Le combat de Bassussarry oppose le général Nicolas Jean-de-Dieu Soult aux Hispano-Britanniques le 10 décembre 1813.



Bataille de La Rothière

Antoine Drouot participe à la bataille de La Rothière le 1er février 1914.



Bataille de de Champaubert

Antoine Drouot participe à la bataille de Champaubert le 10 février 1914.



Bataille de de Vauchamps

Antoine Drouot participe à la bataille de Vauchamps le 14 février 1914.



Bataille de de Mormant

Antoine Drouot participe à la bataille de Mormant le 17 février 1914.



Bataille de Molins de Rei

La bataille de Molins de Rei a lieu le 1er janvier 1814.


Le général Gourgaud sauve la vie de Napoléon Ier à la bataille de Brienne

Bataille de Brienne-le-Château

Après son offensive le 27 janvier 1814 sur Saint-Dizier, Napoléon Ier espère un choc avec l'armée de Silésie de Gebhard Leberecht von Blücher. Il obtient que cette force soit divisée.

Malgré le voisinage de l'armée de Bohême de Charles-Philippe de Schwarzenberg, Napoléon Ier décide de se lancer à la poursuite de Gebhard Leberecht von Blücher afin de l'intercepter au moment de sa tentative de passage de l'Aube pour rejoindre son allié.

Mais le lieutenant-colonel Bernard, chargé par Louis Alexandre Berthier de porter les ordres à Adolphe Édouard Casimir Joseph Mortier, est pris par les Cosaques.

Gebhard Leberecht von Blücher mis au courant des plans de Napoléon, se replie sur Brienne-le-Château dans l'Aube: l'effet de surprise est manqué.

Le 29 janvier 1814, l'attaque française se fait en 3 colonnes dont une seule, dirigée sur le château, réussit et peut prendre pied dans la ville même.

Mais un vigoureux retour offensif des corps russes de Sacken et Olsuviev l'en déloge.

Après un combat de nuit acharné les forces de Napoléon Ier conservent le château.

La situation pourrait devenir critique si les Alliés, recevant des renforts, recommençaient la lutte le lendemain.

Mais Blücher a hâte de faire sa jonction avec l'armée de Bohême et se replie, au milieu de la nuit, dans la direction de Trannes.


Bataille de Montmirail

Bataille de Montmirail

Le moral des troupes françaises est au plus bas. Plus de 700 000 coalisés envahissent la France.

Le 11 février 1814 vers 8 heures, les deux armées, françaises et prussiennes, entrent en contact.

Les français prennent position et tiennent tête aux assauts répétés de l'ennemi. Le prussien Sacken ne se doute pas qu'il a Napoléon Ier en personne devant lui.

À 12 heures, Adolphe Édouard Casimir Joseph Mortier se présente avec la division Michel et les cavaliers de Defrance.

À droite, Michel Ney brise les lignes prussiennes.

A 16 heures, Napoléon Ier ordonne l'attaque sur Montmirail.

Mais la supériorité numérique de l'ennemi est écrasante, et Napoléon Ier est obligé de faire donner l'ensemble de sa vieille Garde. 4 bataillons repoussent à 3 reprises les charges de cavalerie prussiennes.

Le général de cavalerie Guyot emporte la décision, et finit de mettre en déroute le corps d'armée de Sacken, tandis que la Garde place les canons pris aux prussiens en haut des tours du château de Montmirail, et anéantissent les fuyards.

La division Michel, galvanisé par sa récente victoire, repousse héroïquement la contre-attaque d'un autre général ennemi, York.

Pendant ce temps, la Jeune Garde se trouve embourbé à Château-Thierry et ne peut se rendre sur les lieux pour transformer la défaite prussienne en hécatombe...

Selon le commandant Lachouque, la campagne de France est l'épopée d'une poignée de grognards et de conscrits, courant sous la bise aigre de Champagne, pour surprendre et battre deux armées 4 ou 5 fois supérieures en nombre.

Les Marie-Louises se battent avec une telle fougue qu'elle force l'admiration des vieilles moustaches.

Cette bataille et victoire de Montmirail montre l'étendue du talent de Napoléon Ier, et la puissance encore destructrice d'une Grande Armée pourtant décimée et abattue...

Claude-Victor Perrin se distingue une dernière fois en libérant le village de Brienne à la force de la baïonnette.

Les français sont aussi victorieux à Reims, à Arcis-sur-Aube, à Vachaumps, à Mormant, à Champaubert, et 7 jours plus tard à Montereau...

Esprit Victor Élisabeth Boniface de Castellane participe à cette campagne.


Jean-Baptiste d'Arnaudat - sous-lieutenant - à la Bataille de Laon

Bataille de Laon

Antoine Drouot participe à la bataille de Laon le 9 et 10 mars 1914.

Jean-Baptiste d'Arnaudat est Sous-lieutenant aux chasseurs flanqueurs de la jeune garde impérial.

Jean-Baptiste d'Arnaudat est blessé à la bataille de Laon le 9 mars 1814.

Son héroïsme remarqué par le maréchal Ney, lui vaut une notice et une gravure le représentant à la dite bataille dans le livre des jeunes braves ou étrennes militaires - Librairie Rapilly - Paris - 1823.


Retraite après la bataille de Laon - 1814 - Peinture de Meissonier

Retraite après la bataille de Laon

Sur cette toile on voit Napoléon Ier suivi de son état-major :



Bataille de Reims

Lors de la campagne de France, Philippe Paul de Ségur participe à la bataille de Reims le 13 mars 1814, à la tête d'une brigade de gardes d'honneur de la division de cavalerie du général Defrance.

Philippe Paul de Ségur y reçoit une blessure.

Philippe Paul de Ségur doit quitter l'armée peu de temps avant la chute de Napoléon Ier.



Bataille de Vic-de-Bigorre

La bataille de Vic-de-Bigorre a lieu le 19 mars 1814.



Bataille de Tarbes

La bataille de Tarbes a lieu le 20 mars 1814.



Joseph Bonaparte Lieutenant-général de l'Empire

Joseph Bonaparte est Lieutenant-général de l'Empire avec mission de défendre la capitale en 1814.

Il ne peut maîtriser les évènements et quitte Paris en pleine Bataille de Paris à l'approche des alliés pour rejoindre Marie-Louise d'Autriche, l'Impératrice-régente, à Blois après avoir donné l'autorisation aux maréchaux de capituler.


Adieu de Napoléon à la garde impériale - par Antoine Alphonse Montfort d'après Horace Vernet - huile sur toile de 98 x 130 cm - Musée national des Châteaux de Versailles et de Trianon

Bataille de Toulouse

Prise de Paris

Abdication de Napoléon Ier

Napoléon II Empereur des Français

Traité de Fontainebleau

Napoléon II Prince de Parme

En 1814, Jean-Jacques Régis de Cambacérès est, sans le titre, le véritable régent de France, ce qui ne l'empêche pas de voter au Sénat la déposition de Napoléon Ier.

Se trouvant à Paris le 1er avril 1814, François Étienne Christophe Kellermann vote au sénat la déchéance de Napoléon Ier et la création d'un gouvernement provisoire.

François Étienne Christophe Kellermann est compris dans la première organisation de la Chambre des pairs.

Alors aide de camp du maréchal Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont, Charles-Marie Denys de Damrémont signe la capitulation de Paris en 1814.

Après la campagne de France et la prise de Paris, Marie-Louise d'Autriche et Napoléon II, son fils, résident à Rambouillet puis à Blois.

Napoléon Ier réside à Fontainebleau.

Antoine Drouot est aux côtés de l'empereur au moment de son abdication.

Le 4 avril 1814, Napoléon Ier rédige un acte d'abdication réservant les droits de son fils.

Napoléon II devient ainsi Empereur des Français du 4 avril au 6 avril 1814.

Le 6 avril 1814, Napoléon Ier doit finalement renoncer à la couronne pour lui et sa descendance.

Pendant la retraite de l'armée française d'Espagne, la bataille de Toulouse oppose Nicolas Jean-de-Dieu Soult aux Anglo-Espagnols d'Arthur Wellesley de Wellington le 10 avril 1814.

À l'issue de ce combat, les Français doivent se retirer malgré une forte résistance.

Par l'article 5 du traité de Fontainebleau du 11 avril 1814, Napoléon II devient Prince de Parme, étant le fils et l'héritier de Marie-Louise d'Autriche, la nouvelle duchesse souveraine de Parme, Plaisance et Guastalla.

Le traité de Fontainebleau autorisant Napoléon Ier à s'entourer de 400 officiers, sous-officiers et soldats durant son exil, il choisit généraux :

François Ier d'Autriche rentre en possession de la plus grande partie de ses États.

Dans la nuit du 12 au 13 avril 1814, Napoléon Ier tente vainement de se suicider.

Le 20 avril 1814, Napoléon Ier fait ses adieux à ses troupes et part pour l'île d'Elbe. Il prononce un discours resté fameux à sa garde dans la cour dite depuis cour des Adieux.

Continuez à servir la France, son bonheur était mon unique pensée !...

Depuis vingt ans, vous vous êtes toujours conduits avec bravoure et fidélité !...

Henri Gatien Bertrand suit l'Empereur à l'île d'Elbe où il exercera les fonctions de ministre de l'Intérieur et de gouverneur des affaires civiles.

Marie-Louise d'Autriche est convaincue par son père de retourner à Vienne.

Un convoi part le 23 avril 1814 et emmène Marie-Louise d'Autriche et Napoléon II à Vienne.

Elle ne reverra plus jamais Napoléon Ier.

Marie-Caroline d'Autriche critique vertement la mollesse de Marie-Louise d'Autriche, sa petite-fille.

Raymond Aymery Philippe Joseph de Montesquiou Fezensac rentre en France lors de la paix de 1814.



Bataille de Tolentino

Ferdinand Ier des Deux-Siciles Roi de Sicile péninsulaire

En 1815, Federico Bianchi, un Autrichien, (son père est natif de Côme) mène une expédition pour réinstaller Ferdinand Ier des Deux-Siciles sur le trône de Naples.

Federico Bianchi défait Joachim Murat lors de la bataille de Tolentino

Ferdinand Ier des Deux-Siciles est à nouveau Roi de Sicile péninsulaire en 1815.

En 1815, Henri-Jean de Bellegarde combat Joachim Murat sur les rives du Pô, à Occhiobello et à Ferrare,

Henri-Jean de Bellegarde refuse l'armistice proposé par le chef d'état-major de l'armée napolitaine ; et après la défaite de Joachim Murat, continue d'administrer le Milanais avec la même sagesse.

En tant que gouverneur, Henri-Jean de Bellegarde crée la Biblioteca italiana, pour réunir les plus grands esprits du lombard-véntitien.


Bataille de Waterloo - à 19 heures charge décisive de la cavalerie écossaise, emmenée par Ponsomby

Explosion du Fort Manteux

Bataille de Quatre-Bras

Bataille de Waterloo

La veille de la bataille Frédéric-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel est invité, comme de nombreux autres protagonistes alliés, au Bal de la Duchesse de Richmond à Bruxelles.

Sa présence y est confirmée par le témoignage de Georgiana, Dowager Lady De Ros, tout comme celle du Duc de Wellington.

Napoléon Ier sait que les Alliés sont près à en finir. Le seul moyen de signer un traité et de faire reconnaître légitimement son titre est de détruire les armées ennemies...

Napoléon Ier est, malgré tout, confiant dans son armée dont la situation est quelque peu déconcertante; aucun des officiers n'est véritablement à sa place :

il faut faire avec ce qu'on a !

Le 15 juin 1815, Napoléon Ier décide de se porter sur Charleroi en Belgique, pour couvrir son flanc gauche menacé par Gebhard Leberecht von Blücher, le général prussien.

Son plan d'attaque est déjà établi dans sa tête : il va avancer sur le front avec trois colonnes de 50 000 hommes chacune.

Le 15 juin 1815, Charles Antoine Louis Alexis Morand passe la frontière franco-belge.

Douze colonnes de cavaleries lourdes ouvrent la voie, mettant en déroute les garnisons d'éclaireurs ennemis.

L'armée française engage des mercenaires pour des actions de sabotage, dont la plus célèbre est l'explosion du Fort Manteux, près de Charleroi, gardé par les prussiens (il y eut 1 500 morts et blessés).

Le 16 juin 1815, dans l'après-midi, la Garde tire les 3 coups de canons indiquant le début de l'offensive.

Napoléon envoie ses hommes enlever les forts prussiens détenus par Bülow.

L'ennemi est timide et évite le combat en attendant le soutien anglais, personnifié par Arthur Wellesley de Wellington.

La route des Quatre-Bras est à présente ouverte aux français, mais la cavalerie de Ney se fait durement accrocher pendant l'affrontement, et le 14ème régiment est totalement détruit.

Dans la soirée, Napoléon Ier lance son attaque générale, mais les français piétinent toujours, contenus par les prussiens et les russes à Wavre, en Belgique...

Napoléon Ier fait donner la Garde impériale et met en déroute les prussiens de Hohenlohe.

Le corps du général Gérard arrive en soutien pour contenir une éventuelle percée des prussiens de Gebhard Leberecht von Blücher.

Tout le problème de la bataille de Waterloo tient en une question : où est Blücher ?

Pierre Michel Nempde-Dupoyet combat à Wavre et à Ligny.

Dans la soirée, la petite victoire de Ligny donne un regain d'optimisme dans l'armée française.

Arthur Wellesley de Wellington arrive enfin sur le champ de bataille, accueilli très chaudement par les français maintenant revigorés. Il laisse 5 000 hommes sur le terrain, mais se replie en bon ordre et se réfugie aux Quatre-Bras, sorte de petit plateau dominant la vallée et le bourg de Waterloo.

Napoléon Ier ordonne à Emmanuel de Grouchy de poursuivre les fuyards. Dès cet instant, les deux armées françaises n'ont plus de communication rapide entre-elles.

Les anglais mettent en place leur attaque, directe au premier abord, mais qui a en réalité pour but de contenir l'offensive française en attendant l'arrivée de Gebhard Leberecht von Blücher et ses troupes.

L'affrontement, extrêmement violent, est mitigée, aucune des deux armées n'emportent la décision.

Certains des officiers français, sentant la position instable en cas de retour des Bourbons, poussent leurs hommes sans crainte de risquer leur vie. Les anglais sont à présent acculés à la défensive.

Arthur Wellesley de Wellington repère sur le site des Quatre-Bras une très vaste propriété paysanne sur le haut d'une colline. Il bat en retraite et s'y installe avec ses hommes.

Napoléon Ier ne sait que faire. Ses officiers le poussent à donner l'assaut sur le plateau, mais lui pense avant tout aux prussiens qui se rapprochent.

Mais où est Grouchy ?

Emmanuel de Grouchy, comble du comble, entend le bruit de la bataille. Son corps d'armée n'a qu'une envie : aller aider les camarades fatigués. Mais Emmanuel de Grouchy refuse car Napoléon Ier lui a ordonnée de ne pas bouger et d'attendre l'arrivée de Gebhard Leberecht von Blücher.

En fait, Blücher laisse croire à Emmanuel de Grouchy qu'il se maintient lui aussi à l'écart.

Finalement, c'est Michel Ney qui prend l'initiative. Il rassemble le maximum de cavaliers, lourds de préférence, et donne l'assaut contre les positions anglaises.

La charge puissante ralentit au fur et à mesure de la montée et les chevaux, épuisés, perdent de leur puissance.

Les français buttent alors contre les défenses d'Arthur Wellesley de Wellington, qui adopte alors la stratégie du carré. Il dispose ses fantassins sur 3 lignes, tirant chacune à son tour d'un feu continu et nourri. Les cavaliers, foudroyés, parviennent néanmoins à déstabiliser les anglais.

Michel Ney mène plus de 10 fois la charge, rassemblant toutes les réserves de cavalerie.

Après une heure d'assauts ininterrompus, les positions anglaises sont enfoncées et Arthur Wellesley de Wellington commence à ordonner la retraite.

Michel Ney demande alors des troupes supplémentaires à Napoléon Ier pour engager la poursuite et obtenir une victoire totale.

Charles Antoine Louis Alexis Morand, sur l'ordre de Napoléon Ier, reprend Plancenoit, avec le général Pelet

Gebhard Leberecht von Blücher et ses prussiens s'investissent alors dans la bataille.

Michel Ney remplit son devoir, et vient défendre l'Empereur.

Les français sont encerclés par Gebhard Leberecht von Blücher et les restes de l'armée anglaise d'Arthur Wellesley de Wellington.

Il ne reste bientôt plus que la Garde. Napoléon lance ses 9 derniers régiments dans l'affrontement.

Charles Antoine Louis Alexis Morand revient près de l'Empereur et, après l'échec de l'attaque de la Garde impériale, il place les derniers carrés français, dont celui de Pierre Cambronne.

François-Xavier Donzelot combat à Waterloo.

Le chapeau troué de 2 balles, François-Xavier Donzelot prend aux Saxons la ferme de la Haie Sainte à 18 h.

Une heure plus tard, les Prussiens mettent les Français en déroute.

A 20 h 30, accompagné d'un seul soldat, Napoléon Ier l'interpelle François-Xavier Donzelot: Général, c'est tout ce qu'il vous reste ?

Mais hélas, le capitaine du Barrail passe à l'ennemi et informe le colonel Colborne du mouvement français.

Ce dernier tente une dernière manœuvre, enlevant bien sûr tout l'effet de surprise.

Après de longs moments de bravoure et de courage, la Garde recule. C'est la fin de la bataille.

On prendra en considération la fameuse résistance héroïque des derniers carrés ("la Garde meurt, mais ne se rend pas"), mais le soi-disant mot de Cambronne ("M...") avec un peu plus de réserves...

A 21h30, seul un dernier carré résiste encore, refusant de se rendre.

L'étau s'est à présent totalement refermé sur la Grande Armée ce soir du 18 juin de 1815.

Guillaume II des Pays-Bas prend part aux batailles de Quatre-Bras et de Waterloo aux côtés des coalisés.



Divorce de Jérôme Bonaparte et d'Élizabeth Patterson

Après la bataille de Waterloo, Élizabeth Patterson retourne en Europe où elle est bien accueillie dans la haute société, admirée pour sa beauté et son esprit.

En 1815, par une loi spéciale de l'assemblée du Maryland, Élizabeth Patterson obtient le divorce d'avec Jérôme Bonaparte.



Bataille de Rocquencourt

Armistice

Début juillet 1815, l'armée française réunie sous les murs de Paris attend le signal d'une bataille qui eût été une revanche de la bataille de Waterloo.

Gebhard Leberecht von Blücher, à qui l'on n'oppose qu'un simulacre de défense, passe la Seine sur le pont du Pecq

Il s'installe à Saint-Germain-en-Laye et parait vouloir se répandre, avec ses troupes, sur la partie Sud-ouest de Paris.

Le maréchal Louis Nicolas Davout et les généraux Rémy Joseph Isidore Exelmans et Piré jugent que les Prussiens se sont compromis.

Napoléon Ier déclare au gouvernement qu'il est sûr d'écraser l'ennemi, si on veut lui confier le commandement de l'armée.

Par ordre de Louis Nicolas Davout, Rémy Joseph Isidore Exelmans est dirigé sur les traces des Prussiens, qui sont arrivés sous les murs de Paris le 1er juillet 1815, avec 6 000 hommes.

Un corps de 15 000 hommes d'infanterie, sous le commandement du général Vichery, doit le suivre par le pont de Sèvres et lier ses mouvements avec 6 000 fantassins du 1er corps, et 10 000 cavaliers d'élite qui doivent déboucher par le pont de Neuilly.

Mais, au moment d'exécuter ces dispositions dont le succès eût pu entraîner la perte de l'armée prussienne, Louis Nicolas Davout donne un contre-ordre.

Les troupes deRémy Joseph Isidore Exelmans quittent, seules, leur bivouac en 3 colonnes, pour couper la retraite à l'ennemi qui s'est avancé jusqu'à Versailles.

Une colonne composée du 44e régiment d'infanterie de ligne en avant-garde et les divisions Piré et Valin, passant par Sèvres et Vaucresson.

Cette colonne marche sur Rocquencourt tandis qu'une seconde marche sur Fontenay-le-Fleury, en contournant Versailles par le Sud-ouest afin d'encercler les troupes ennemies trop avancée.

La 3e colonne formée de 2 divisions de dragons, marche droit sur Versailles par Le Plessis-Piquet et Vélizy.

La cavalerie de Rémy Joseph Isidore Exelmans rencontre à Vélizy l'avant-garde prussienne composée de 2 régiments de hussards qui sont culbutés.

Les Prussiens en déroute s'enfuirent par Versailles.

Les forces prussiennes sont :

Les Forces françaises sont :

Les Prussiens, cherchant à gagner Saint-Germain-en-Laye, traversent Versailles au galop, par :

Poursuivit par les cavaliers des 13e, 15e et 20e dragons et le 6e hussards, les Prussiens tombent à l'entrée de Rocquencourt dans une embuscade formée d'un bataillon du 44e régiment d'infanterie de ligne et des 1er et 6e régiments de chasseurs à cheval qui ont filé par Ville-d'Avray.

Sous le commandement des colonels Faudoas et Simonneau, les troupes françaises se précipitent, par le chemin des Boeufs, sur les escadrons prussiens qui sont fusillés à bout portant.

Une panique indescriptible s'empare alors de la cavalerie prussienne qui dans le plus grand désordre cherche à sortir de la nasse à travers les champs et Le Chesnay.

Poursuivit par les régiments sous le commandement des généraux Strolz, Piré, Burthe, Vincent, les colonels Briqueville, Faudoas, Saint-Amant, Ghaillpu, Simonneau, Schmid, Paolini, secondés par les gardes nationaux locaux agissant en tirailleurs à la Porte Saint-Antoine, les Prussiens sont poussés dans le parc du château du Chesnay.

Cernés, ils se réfugient dans la cour de la ferme Poupinet où ils sont massacrés ou fait prisonniers et avec armes, bagages et chevaux.

Des 1 500 hussards, 1 000 à 1 100 sont mis hors de combat ou fait prisonniers, le reste parvenant à s'échapper.

Le colonel de Briqueville, commandant le 15e régiment de dragons est blessé de plusieurs coups de sabre.

André Burthe d'Annelet participe à ce combat.

Le colonel Eston de Sohr est blessé à mort lors des combats du Chesnay.

Cette belle victoire est toutefois le chant du cygne de la Grande Armée

Rémy Joseph Isidore Exelmans continue son mouvement sur Saint-Germain-en-Laye, mais rencontre à Louveciennes, près de Marly-le-Roi, un corps d'infanterie considérable.

Rémy Joseph Isidore Exelmans juge prudent de faire retraite, plutôt que d'affronter des forces aussi disproportionnées sur un terrain peu propre aux mouvements de cavalerie, car très boisé.

Il revient sur Montrouge, la rage dans le cœur, laissant les Prussiens s'établir sur la rive gauche de la Seine pour attaquer Sèvres.

Le 2 juillet 1815, Gebhard Leberecht von Blücher occupe militairement Versailles, ordonne aux habitants de livrer toutes leurs armes et quand nul n'est plus en état de se défendre, ou de se venger, il ordonne le pillage.

Un grand nombre de maisons sont ravagées et de la manufacture d'armes il ne reste que les murs.

Les villages de Rocquencourt, du Chesnay et de Vélizy subissent le même sort.

Le 3 juillet 1815, l'armistice conclu fait cesser les hostilités.

Les prussiens sont remplacés dans Versailles le 12 octobre 1815 par les Anglais.

Les Anglais partent définitivement de Versailles le 12 décembre 1815.



Bataille de Rieti et Antrodoco

En 1821, Johann Maria Philipp Frimont mène une expédition pour réinstaller Ferdinand Ier des Deux-Siciles sur le trône de Naples.

Johann Maria Philipp Frimont défait le général Guglielmo Pepe lors de la Bataille de Rieti et Antrodoco.



Bataille de Navarin

Pour aider les grecs, une expédition navale de démonstration est suggérée lors du de 1827.

Une flotte conjointe russe, française et britannique rencontre et détruit, sans l'avoir vraiment cherché, la flotte turco-égyptienne lors de la Bataille de Navarin.



Mariage de Claude Caprais Rigodit avec Marie Anne Suzanne Adeline Maillard de Liscourt

Claude Caprais Rigodit épouse Marie Anne Suzanne Adeline Maillard de Liscourt (1804-1882). Leurs enfants sont :


Marie-Louise-Alexandrine de Saxe-Weimar-Eisenach

Mariage de Charles-Frédéric de Prusse avec Marie-Louise-Alexandrine de Saxe-Weimar-Eisenach

Charles-Frédéric de Prusse épouse à Charlottenburg le 26 mai 1827 Marie-Louise-Alexandrine de Saxe-Weimar-Eisenach. Leurs enfants sont :



Mariage d'Henri LXIII Reuss zu Schleiz-Köstritz avec Caroline de Stolberg-Wernigerode

Henri LXIII Reuss zu Schleiz-Köstritz épouse le 11 mai 1828 Karoline ou Caroline de Stolberg-Wernigerode (16 décembre 1806-26 août 1896 ou 1899). Leurs enfants sont :


Victor-Guy Duperré- représenté en petite tenue d'amiral alors commandant la flotte de l'expédition d'Alger - Joseph-Désiré Court - 1832 Plaque commémorative sur une digue du quartier du Mourillon à Toulon Attaque d'Alger par mer - le 29 juin 1830 - par Théodore Gudin - 1831

Expédition d'Alger

Bataille de Staoueli

Prise d'Alger

Le dey d'Alger aurait offensé le consul de France.

Bien qu'hostile à l'expédition d'Alger, Victor-Guy Duperré est nommé le 5 février 1830 par Charles X de France, commandant de la flotte sous les ordres d'Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont, commandant en chef le corps expéditionnaire contre la régence d'Alger.

Cette flotte comporte 103 bâtiments de guerre, 572 navires de commerce transportant 35 000 soldats, 3 800 chevaux et 91 pièces d'artillerie de gros calibre.

En 1830, Charles-Marie Denys de Damrémont fait partie de l'expédition d'Afrique commandée par Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont.

L'expédition coloniale française débarque à Sidi Fredj le 14 juin 1830.

Charles-Marie Denys de Damrémont commande une brigade d'infanterie et est ainsi l'un des premiers à prendre possession de cette terre.

Patrice de Mac-Mahon sert d'abord lors de cette expédition d'Alger. Il se fait remarquer par sa capacité et sa bravoure.

Joseph Vinoy et Léonce-Louis-Melchior de Vogüé participent à cette expédition.

Les troupes françaises attendent du matériel de siège, qui tarde à arriver.

Les troupes de la Régence d'Alger se renforcent, s'établissent au campement de Staoueli et consolident leurs lignes face aux Français avec quelques batteries au centre de leurs positions.

L'attaque qu'ils déclenchent le 19 juin 1830 au point du jour, est repoussée au bout de quelques heures par les français qui s'emparent de l'artillerie algérienne et du campement de Staoueli, où ils s'établissent.

Joseph Vinoy est blessé.

Joseph Vinoy est nommé sous-lieutenant et conquiert successivement au sein de la Légion étrangère tous ses grades dans la colonie, jusqu'à celui de colonel du 2e Zouaves.

Achille Baraguey d'Hilliers commande le 1er régiment d'infanterie légère lors de la prise d'Alger.

Alger est prise le 6 juillet 1830.

Élie-Frédéric Forey prend part cette prise d'Alger et est nommé lieutenant pour s'y être distingué.

Claude Caprais Rigodit fait partie de l'escadre de l'amiral Victor-Guy Duperré comme commandant d'une frégate, aux côtés du capitaine de vaisseau Louis-Charles Maillard de Liscourt (1779-1835), son beau-père.


Antoine Marie d'Orléans - en 1844- par Franz Xaver Winterhalter

Bataille de Biskra

Henri Eugène Philippe Louis d'Orléans dirige l'expédition de Biskra en 1844.

Henri Eugène Philippe Louis d'Orléans prend part à la pacification dans les Aurès et à la tête des légionnaires du colonel Patrice de Mac-Mahon, il enlève la position de M'Chounech le 15 mars 1844.

Antoine Marie d'Orléans combat en Algérie et se distingue à Biskra. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur par Louis-Philippe Ir de France le 24 juin 1844.

Antoine Marie d'Orléans est nommé chef d'escadron le 8 août 1844.



Bataille de Tourane

Charles Rigault de Genouilly commande la corvette La Victorieuse lors de la bataille de Tourane contre la marine du royaume du Vietnam en 1847.



Derniers devoirs rendu aux restes des prisonniers français de la Bataille de Bailén

Le 3 juin 1847, François Ferdinand d'Orléans fait rendre les derniers devoirs aux restes des prisonniers français de la Bataille de Bailén (Guerre d'Espagne, 1808), morts de misère sur le rocher de Cabrera, et dont les ossements étaient restés sans sépulture.


Journées de Milan

Les 5 journées de Milan

Première guerre d'indépendance de l'Italie

En 1848, Milan est la capitale du royaume de Lombardie-Vénétie, qui fait partie de l'Empire autrichien

Dans Milan, le mécontentement règne depuis quelque temps.

Le 1er janvier 1848, les habitants lancent une campagne antiautrichienne en boycottant le tabac et les jeux de hasard qui sont alors des monopoles autrichiens et assurent à l'Empire plus de 5 000 000 de lires de revenu par an.

En représailles, Rainier d'Autriche, Vice-roi de Lombardie-Vénétie, ordonne aux soldats de patrouiller dans les rues avec des cigares et d'interpeller les passants pour les inciter à fumer.

Le 3 janvier 1848, ces provocations culminent en une sanglante bataille de rue : quelques soldats sont insultés et blessés par des jets de pierre, provoquant l'envoi de divisions, armées d'épées et de baïonnettes, qui chargent la foule, tuant 6 et blessant 80 Milanais.

Joseph Radetzky, alors commandant en chef de l'armée autrichienne en Lombardie-Vénitie, horrifié par la réaction disproportionnée de son armée, met à pied la garnison de Milan pendant 5 jours.

Les troubles s'arrêtent pendant 2 mois.

Mais la révolte à Palerme, suivie par la promulgation du Statuto Albertino à Turin et l'octroi de constitutions dans le grand-duché de Toscane et à Rome avivent les espérances démocratiques des Milanais.

Ainsi, lorsque la nouvelle des émeutes de Vienne et de la chute Clément-Wenceslas de Metternich parviennent à Milan le 17 mars 1848, les habitants décident de profiter de l'occasion pour organiser le lendemain une grande manifestation pacifique devant le palais du gouverneur, afin d'exiger des concessions visant à donner plus d'autonomie à Milan et à transférer la responsabilité de l'ordre public à la municipalité.

Joseph Radetzky tient la ville d'une main de fer et n'a pas l'intention de céder.

La manifestation pacifique se transforme en assaut de la population contre la garnison autrichienne.

Surpris, Joseph Radetzky se réfugie dans le château Sforzesco avec 8 000 hommes.

Cependant, il n'est pas assiégé et est encore en possession de presque tous les bâtiments publics.

Mais la ville entière est devenue une zone de combat.

Les habitants érigent des barricades, tirent par les fenêtres et les toits, envoient des messages à la population des campagnes pour l'exhorter à prendre part à la lutte.

La rareté des armes à feu conduit les Milanais à utiliser les canons exposés dans les musées.

Les routes sont couvertes de fer et de verre afin d'empêcher l'action de la cavalerie.

Le 20 mars 1848, Joseph Radetzky ordonne à ses hommes de se retrancher à l'intérieur du château, ce qui permet aux Milanais d'accrocher symboliquement le drapeau tricolore sur la flèche de la cathédrale.

Un conseil de guerre est créé sur l'initiative :

Ce conseil de guerre prend le commandement des opérations.

Dans la nuit du 21 au 22 mars 1848, un gouvernement provisoire est mis en place dirigé par Gabrio Casati.

La résistance et organisée avec intelligence et minutie, mettant à contribution les employés du cadastre et les ingénieurs afin de savoir la meilleure façon de se déplacer en ville.

Les martinitt (orphelins) sont héroïques en tant que messagers reliant les différents points de la ville avec le conseil de guerre.

La situation semble bloquée et Joseph Radetzky envoie une offre de trêve qui divise le conseil de guerre entre les modérés et les démocrates.

Gabrio Casati et les nobles sont partisans d'accepter l'offre et de demander l'aide de Charles-Albert de Savoie-Carignan qui attend près de Novarre une demande signée par le gouvernement provisoire pour entrer avec ses troupes en Lombardie-Vénétie.

Pour eux, l'intervention des troupes de Savoie est nécessaire pour vaincre l'armée autrichienne dans une véritable campagne militaire et pour prévenir une éventuelle dégénérescence révolutionnaire.

Pour les démocrates, dont Carlo Cattaneo, Pompeo Litta et Giulio Terzaghi, la révolution triompherait d'elle-même, sans aide extérieure, et une alliance avec Charles-Albert de Savoie-Carignan ne serait possible qu'à partir d'une position d'égalité.

Dans un premier temps, ce sont ces derniers qui gagnent et la trêve est refusée.

Le 22 mars 1848 au matin, les rues sont sous le contrôle des insurgés, tandis que les Autrichiens sont réfugiés au château Sforzesco.

Voyant la situation sans issue, Joseph Radetzky ordonne la retraite en bon ordre de ses troupes et se réfugie vers le quadrilatère formé par les forteresses de Peschiera, Mantoue, Legnago et Vérone, laissant le reste du territoire de Lombardie-Vénétie libre.

Au même moment, pour des raisons politiques, le conseil de guerre de Milan dépêche un messager à Turin pour demander officiellement l'entrée des troupes de Charles-Albert de Savoie-Carignan en Lombardie



Guerre du royaume sarde et de l'Autriche

Bataille de Pastrengo

Bataille de Goito

Bataille de Rivoli

Bataille de Sommacampagna

Bataille de San-Donato et de Custozza

Évacuation de Milan

Armistice de Salasco

Charles-Albert de Savoie-Carignan embrasse ouvertement la cause de l'indépendance et de l'unité de l'Italie et appuie de ses armes les peuples insurgés de Lombardie, de Vénétie, des duchés de Parme et de Modène.

Victor-Emmanuel II de Savoie se distingue par sa bravoure pendant la guerre contre l'Autriche de 1848 à 1849.

Charles-Albert de Savoie-Carignan bat les Autrichiens à Pastrengo le 30 avril 1848.

Charles-Albert de Savoie-Carignan bat les Autrichiens à Goito le 30 mai 1848.

Charles-Albert de Savoie-Carignan bat les Autrichiens à Rivoli le 10 juin 1848.

Charles-Albert de Savoie-Carignan bat les Autrichiens à Sommacampagna le 24 juillet 1848.

Charles-Albert de Savoie-Carignan enlève Pizzighettone et Peschiera.

Mal secondé par les troupes lombardes, Charles-Albert de Savoie-Carignan est à son tour battu à San-Donato et Custozza par le maréchal Radetzky le 4 août 1848.

Charles-Albert de Savoie-Carignan se voit forcé d'évacuer précipitamment Milan, où il manque d'être fait prisonnier.

Charles-Albert de Savoie-Carignan doit solliciter un armistice à Salasco en Piémont le 9 août 1848.


Victor-Emmanuel II de Savoie – 1849- conservé au palais Madama à Turin Victor-Emmanuel II de Savoie

Élections en Sardaigne

Bataille de Novare

Abdication de Charles-Albert de Savoie-Carignan

Armistice de Vignale

Victor-Emmanuel II de Savoie Roi de Sardaigne

Victor-Emmanuel II de Savoie Prince de Piémont, Duc de Savoie

Camillo Benso Premier Ministre

Charles-Albert de Savoie-Carignan cède aux exigences des démocrates, vainqueurs des élections de janvier 1849.

Charles-Albert de Savoie-Carignan recommence imprudemment la guerre à l'expiration de l'armistice le 14 mars 1849.

Charles-Albert de Savoie-Carignan perd, malgré des prodiges de valeur, la bataille de Novare le 21 mars 1849.

Charles-Albert de Savoie-Carignan abdique en faveur de son fils Victor-Emmanuel II de Savoie, le 23 mars 1849.

Victor-Emmanuel II de Savoie devient Roi de Sardaigne, Prince de Piémont, Duc de Savoie le 23 mars 1849 à Novare.

Marie Adélaïde de Habsbourg-Lorraine devient Reine de Sardaigne.

Victor-Emmanuel II de Savoie signe le 24 mars 1849 l'armistice de Vignale.

Contraint de traiter avec l'Autriche, il se fait le champion de l'unification de l'Italie, et nomme Camillo Benso, comte de Cavour Premier Ministre.

Le bellicisme outré, le machiavélisme systématique de Camillo Benso, ses initiatives hardies, le déconcertent parfois, mais il le soutient loyalement.

Victor-Emmanuel II de Savoie fait de Turin sa capitale.


Bataille de l'Alma

Bataille de l'Alma

Sébastopol est le port d'attache de la Marine impériale russe sur la mer Noire. Cette flotte menace la Méditerranée.

Avant que Sébastopol ne soit encerclée, l'armée impériale russe et le prince Alexandre Menchikov, son commandant, parviennent à s'échapper.

L'importance stratégique de Sébastopol n'est pas évidente. C'est Nicolas Ier de Russie qui décide seul de défendre cet arsenal jusqu'au bout.

Les ressources russes, limitées, opèrent en faveur des Alliés.

La mer apporte aux assiégeants tout ce dont ils ont besoin, alors que les routes du désert du sud de la Russie sont jonchées de corps d'hommes et de chevaux qui sont morts avant d'arriver à Sébastopol.

Adolphe Jean Casimir Niel dirige l'investissement de Sébastopol de 1854 à 1855. Cette mission lui vaudra d'être nommé commandant en chef du génie de l'armée d'Orient.

Le 14 septembre 1854, les troupes alliées : britanniques, françaises et sardes débarquent leurs troupes à Eupatoria.

À Sébastopol, Alexandre Menchikov, aussitôt informé, rassemble le maximum d'unités éparpillées en Crimée.

Alexandre Menchikov décide de livrer bataille sur l'Alma, où ses troupes se trouveront en surplomb des forces adverses.

Alexandre Menchikov aligne 40 000 hommes soit 42 bataillons et demi, 16 escadrons de cavalerie, 11 sotnias de cosaques et une centaine de pièces d'artillerie.

En face se trouvent les forces franco-britanno-turques d'Armand Jacques Achille Leroy de Saint-Arnaud et de Lord Raglan:

La flotte tient la côte.

Dans l'après-midi du 19 septembre 1854, quelques accrochages ont lieu entre Russes et Britanniques pour tâter la résistance des alliées.

Les troupes alliées ne sont cependant pas toutes rassemblées. Certaines unités britanniques arriveront encore dans la nuit.

Le 20 septembre 1854, les armées franco-britanniques aux ordres du maréchal Armand Jacques Achille Leroy de Saint-Arnaud et de Lord Raglan viennent de quitter Gallipoli.

En route pour Sébastopol, elles arrivent en vue du petit fleuve Alma, un petit cours d'eau perpendiculaire à la côte.

En face, les Russes sont postés derrière leurs canons. Alexandre Menchikov veut arrêter les alliés avant Sébastopol.

Pendant que les Britanniques paradent.

Les Français montent à l'assaut des pentes menant au plateau de l'Aklèse avec le bataillon de marche de la Légion étrangère commandé par le commandant Nayral, en tête du dispositif.

François Certain de Canrobert ordonne aux autres troupes de suivre la Légion à l'exception des zouaves qui franchissent le fleuve sur un pont, à son embouchure, et contournent les Russes.

Les zouaves de l'Armée d'Afrique sont issus principalement de l'Afrique du nord de l'empire colonial français.

Les zouaves du 3e régiment de zouaves de la division Pierre Joseph François Bosquet accomplissent la manœuvre décisive : escaladant la falaise avec le soutien des canons de la flotte, ils s'emparent de l'artillerie russe et la retournent contre les troupes d'Alexandre Menchikov.

Se retrouvant alors en pointe, ils doivent résister aux vagues d'infanterie qui leur sont opposées en attendant les renforts.

Sous le feu russe, le reste de l'armée française peine et stoppe finalement vers le village de Bourliouk.

L'artillerie de François Certain de Canrobert parvient au pied de la falaise, mais les pentes sont trop raides et les canons ne peuvent monter en position pour renforcer les zouaves.

Sur le flanc gauche des Français, les Britanniques rattrapent leur retard, mais une erreur dans la manœuvre de Sir George Brown met à mal la formation de l'armée britannique.

Espérant profiter de cette désorganisation, les Russes chargent mais sont repoussés par les fusiliers britanniques.

Il s'ensuit une série d'échanges assez confus :

Croyant faire face à des divisions, l'infanterie russe se retrouve face à des bataillons et des tirailleurs, avec le gros des Britanniques sur ses flancs.

Malgré des ordres contradictoires, les commandants des unités britanniques ne laissent pas passer l'occasion et déciment leur adversaire.

À l'extrême flanc gauche du front britannique, 3 bataillons, soit 2 000 à 3 000 hommes, font face à plus de 10 000 troupes russes, fraîches, qui n'ont pas encore participé à la bataille.

Les Britanniques, étirés en une fine ligne de deux rangs sur pratiquement 2 kilomètres, avancent en faisant feu, une manœuvre difficile à l'époque.

Dans la fumée et la confusion de la bataille, les Russes surestiment le nombre de troupes qui leur font face et se retirent.

Sur la droite, François Certain de Canrobert parvient finalement à hisser ses canons en haut de la falaise.

Les zouaves repartent à l'assaut et parviennent à percer et prendre le point culminant jusqu'alors occupé par l'état-major russe.

Les Russes vaincus se retirent en ordre sur tout le front.

Ils n'ont pas de réserves capables de s'opposer aux Franco-britanniques. La bataille s'achève en déroute.

Les forces franco-britanno-turques d'Armand Jacques Achille Leroy de Saint-Arnaud et de Lord Raglan emportent la victoire, le 20 septembre 1854,

Alexandre Menchikov perd 180 tués et 3 900 blessés sur le terrain.

La coalition perd 3 300 hommes.

Les Français perdent 140 tués et 1 200 blessés.

La Légion perd 5 officiers blessés et 55 légionnaires blessés ou tués.

Les Britanniques perdent 343 tués et 1 612 blessés.

Miné depuis longtemps par une péricardite, Armand Jacques Achille Leroy de Saint-Arnaud contracte le choléra.

Le 26 septembre 1854 Armand Jacques Achille Leroy de Saint-Arnaud remet le commandement à François Certain de Canrobert.

En souvenir de cette bataille et pour saluer leur courage, sera réalisé le Zouave du pont de l'Alma à Paris par le sculpteur Georges Diebolt.

Napoléon Jérôme Joseph Charles Paul Bonaparte commande avec bravoure une division lors de la bataille de l'Alma.

En raison de désaccords avec François Certain de Canrobert, Napoléon Jérôme Joseph Charles Paul Bonaparte décide de rentrer en France avant la fin du conflit, ce qui lui vaut le perfide surnom de Craint-plomb.


Charge de la brigade légère britannique lors de la bataille de Balaklava

Bataille de Balaklava

Les Russes réunissent une armée de secours 25 000 hommes (4 régiments d'infanterie, lanciers, hussards, cosaques et artillerie) pour s'emparer de Balaklava.

Le 25 octobre 1854, au petit matin, à 5 h, les coalisés sont réveillés par une canonnade du côté de Balaklava.

Ils découvrent alors l'armée russe s'étendant dans la plaine, en restant hors de portée de tir de l'artillerie.

La cible du général Liprandi est, dans un premier temps, les redoutes tenues par le contingent turc et qui défendent le port.

Elles sont soutenues par deux régiments d'infanterie du général Jabrokristki sorti d'Inkermann.

En dehors du contingent turc, le port est défendu par :

Des renforts sont dépêchés mais ne pourront être en ligne avant plusieurs heures. Seule l'artillerie peut, dans l'immédiat, apporter son soutien.

Les Turcs évacuent rapidement les redoutes.

Les Highlanders, plutôt que de former un carré, s'étendent en 2 lignes au lieu des 4 règlementaires. Ils forment une mince ligne rouge… "

Vers 9h30, la cavalerie russe s'ébranle.

Elle se compose de 3 000 à 4 000 hussards et cosaques de l'Oural.

Les Highlanders restent stoïques et ne déchargent leur tir qu'au dernier moment, brisant net l'assaut russe.

Au même moment, la cavalerie lourde de Lord Scarlett charge, transperçant littéralement la cavalerie russe qui est défaite.

Mais Lord Scarlett, pour des raisons de conflit personnel, ne continue pas alors qu'il pouvait achever de mettre en déroute les Russes.

Lord Raglan donne l'ordre à Lord Scarlett d'empêcher les Russes d'emporter les canons des redoutes, ordre mal rédigé et transmis avec du retard. L'ordre parvient à 11 heures alors que la situation a évolué.

Lord Cardigan finit par lancer l'assaut avec ses 5 régiments, (13e dragons légers, 17e lanciers, 11e hussards, 4e dragons légers et 8e hussards) — mais seulement 660 hommes.

Mais rapidement, la coalition franco/britannique attire l'attention des forces russes qui fauchent les Lanciers par centaines.

Fortement décimée, la brigade parvient aux canons, sabre les servants mais doit immédiatement se replier en subissant une contre-attaque de lanciers russes suivie du contact avec un corps d'infanterie.

Seuls 180 cavaliers en reviennent.

La brigade légère n'est sauvée de la destruction totale que grâce à l'intervention du régiment français du 4e chasseur d'Afrique.

Les Britanniques ont perdu 360 hommes, les Français environ 250, alors que les pertes russes sont estimées à 600.

La bataille s'achève sans véritable vainqueur.


Bataille de la Tchernaïa - par Gerolamo Induno - 1857 - à la Gallerie di Piazza Scala à Milan

Bataille de la Tchernaïa

Mort de Montevecchio

Pendant la Guerre de Crimée, le 16 août 1855, bataille de la Traktir sur la rivière Tchernaïa ou Bataille de la Tchernaïa oppose :

Jean Louis Metman se signale lors de cette bataille.

Les Russes veulent mettre fin au siège de Sébastopol.

Mikhaïl Gortchakov envoie une note à ses généraux avec ces mots Commençons, signifiant qu'ils doivent commencer à déployer leurs forces.

Les généraux l'interprètent comme un ordre de passer à l'attaque et agissent en conséquence.

Les témoins de la bataille sont étonnés par l'incroyable courage des soldats russes et l'impétuosité de leur attaque, mais l'assaut de l'armée russe apparait très mal organisé.

Ils se heurtent à une résistance de la part des Français et des Piémontais du Général Alfonso La Marmora.

Les soldats piémontais et français des 50e, 82e, 95e, 97e régiments de ligne; du 19e Chasseurs à pied; et des 2e et 3e régiments de zouaves montrent une grande bravoure.

Les Français perdent 1224 hommes

Les Piémontais perdent 36 hommes dont le général Montevecchio

Les Russes perdent 3350 hommes dont 3 généraux

La mauvaise gestion de la bataille inspire à Léon Tolstoï une chanson satirique, la seule pièce en vers qu'on lui connaisse.



Mariage de Georges II de Saxe-Meiningen avec Théodora de Hohenlohe-Langenbourg

Georges II de Saxe-Meiningen est veuf de Frédérique-Charlotte de Prusse.

Georges II de Saxe-Meiningen épouse le 23 octobre 1858 Théodora de Hohenlohe-Langenbourg (1839-1872), fille d'Ernest de Hohenlohe-Langenbourg. Leurs enfants sont :



Bataille de Logandème

Pendant le règne de Maad a Sinig Coumba Ndoffène Famak Diouf, Louis Léon César Faidherbe combat les Sérères à la bataille de Logandème le 18 mai 1859.

Sous les ordres de Louis Léon César Faidherbe, Fatick est brûlé.


Bataille de Montebello - Toile de Giovanni Fattori - 1864-1868

Guerre austro-franco-sarde

Bataille de Montebello

Élie-Frédéric Forey prend le commandement de la 1re division du 1er corps de l'armée d'Italie.

La deuxième guerre d'indépendance de l'Italie ou guerre austro-franco-sarde débute en mai 1859.

La concentration des forces alliées à Alessandria incite Ferencz Gyulai à penser que l'adversaire va avancer entre le Pô et les Apennins, en tournant son flanc gauche.

Le 19 mai 1859, le Ve corps d'armée du Graf Stadion est envoyé pour éclaircir la situation sur la rive droite du Pô, avec une reconnaissance en force.

Il se répartit :

De leur côté, les Français attendent une attaque autrichienne.

Le 20 mai 1859, la colonne d'Urban avance rapidement le long de la route principale en direction de Voghera, repousse la Guardia Nazionale sarde à Casteggio, puis atteint Montebello à 13h30.

Il décide d'occuper le village de Genestrello, un kilomètre et demi plus loin, avant de faire une halte.

Un peu plus au nord, les deux autres colonnes progressent lentement sur les routes de campagne.

Stadion est étonné d'entendre d'importants coups de feu de Genestrello à 14h30.

Les forces de tête d'Urban ont soudainement heurté l'infanterie de la division d'Élie-Frédéric Forey.

Tandis que les cloches de l'église piémontaise sonnent l'alarme, Élie-Frédéric Forey renforcent ses avant-postes avec 4 bataillons.

Les renforts autrichiens insistent le long de la route et de la ligne ferroviaire, malgré les charges répétées des régiments de cavalerie légère sardes de Novara et Montferrato, forcés de former le carré.

L'arrivée du gros des troupes d'Élie-Frédéric Forey stabilise la situation.

Dans la plaine, la brigade du général Blanchard occupe la ferme fortifiée de Cascina Nuova près d'un ruisseau connu sous le nom de Fossa Grazza, pendant que la brigade du général Beuret s'empare des hauteurs sur la droite des Français.

Les troupes de Stadion sont 3 fois supérieures en nombre aux troupes françaises, mais la concentration de ces derniers au point décisif devant Montebello donne aux Français une supériorité numérique localement.

Ils se déploient de cette façon :

De son côté, Hesse est tenu en échec entre Casatisma et Oriolo par le régiment de cavalerie légère Aosta et une paire de bataillons, auxquels il est 3 fois supérieur en nombre.

À 15h00 les Autrichiens perdent Genestrello, forçant les hommes de Braum à reculer.

Renforcés par 3 bataillons de la brigade Gaal, les hommes de Schaafsgottsche barricadent le village.

Élie-Frédéric Forey reprend l'offensive entre 16h00 et 17h00 avec 3 bataillons, soit 6.000 hommes.

Blanchard menace Montebello par la plaine, alors que Beuret continue son mouvement tournant sur le flanc droit.

Élie-Frédéric Forey a perdu son tranchant numérique, mais les défenseurs de Montebello sont secoués par les combats précédents.

Élie-Frédéric Forey n'hésite pas à descendre de cheval, à se mettre à la tête de ses tirailleurs comme un vieux chasseur à pied et l'épée à la main Élie-Frédéric Forey charge l'ennemi.

Avec 8 200 hommes Élie-Frédéric Forey bat 20 000 ennemis.

La vigueur et l'intelligence dont il fait preuve dans ce combat, font croire aux Autrichiens qu'ils ont affaire à tout le corps de Baraguey d'Hilliers et à une brigade de piémontais.

Les hauts champs de blé cachent les Jäger autrichiens, et un ennemi frais semble sortir de terre à chaque pas effectué par les Français.

Aux extrémités du village, les assaillants font une pause pour recharger, avant d'extraire de force les défenseurs maison par maison.

À la longue, seul le cimetière est encore aux mains des Autrichiens, crachant du feu comme un volcan.

Le général Beuret est abattu, mais ses hommes prennent résolument d'assaut la redoute improvisée.

Les seuls Autrichiens restants à Montebello à 18h30 sont soit morts soit prisonniers.

Élie-Frédéric Forey amène ses canons pour consolider sa position, mais ne lance pas de poursuite.

Le lendemain Élie-Frédéric Forey est rejoint par Napoléon III qui l'embrasse avec effusion et le complimente pour sa belle victoire.



Bataille de Palestro

L'armée franco-piémontaise se déplace vers Novare afin de rejoindre la capitale de la Lombardie, Milan.

Une partie de l'armée piémontaise s'avance vers Robbio pour couvrir le flanc droit des alliés et poursuivre les opérations de conquêtes.

Le matin du 30 mai 1859 les Piémontais traversent le fleuve Sesia et, après de durs combats, sont en mesure de prendre et tenir le contrôle des villes de Palestro, Confienza et Vinzaglio.

Le 31 mai 1859, pour tester les intentions de l'ennemi, le Feld-maréchal Fredrick Zobel ordonne l'attaque de Palestro avec 2 de ses divisions d'infanterie.

La 4e division du général Cialdini se positionne entre Palestro et la route qui conduit vers Robbio, avec le 10e régiment d'infanterie piémontais à sa gauche et le 9e régiment pour défendre Cascina San Pietro, et le 3e régiment de zouaves sur le flanc droit, placé sur une grande île du fleuve dit de la Sesietta.

Victor-Emmanuel II de Savoir est à Palestro et suit la première partie de la bataille depuis la tour du clocher de la ville.

Les Autrichiens attaquent d'abord la ligne de front à Palestro et ils sont repoussés rapidement vers Robbio, Cascina San Pietro subit de dures attaques des troupes provenant de Rosasco.

Voyant ses hommes en difficulté, Victor-Emmanuel II de Savoie, en sa qualité de chef des zouaves français, charge les Autrichiens avec force, les repoussant jusqu'au pont de Brida, où beaucoup tombent dans l'eau du fleuve.

L'attaque reprend à Confienza emmenée par la 1re division de l'armée piémontaise.

La victoire est remportée par les Piémontais.


Bataille de Magenta - par Gerolamo Induno - Musée de l'Armée à Paris Patrice de Mac-Mahon Maréchal de France

Bataille de Magenta

Mort de Jean Joseph Gustave Cler

Mort de Charles-Marie-Esprit Espinasse

Patrice de Mac-Mahon Maréchal de France

Ferencz Gyulai s'aperçoit du piège et ordonne que le gros de l'armée soit déplacé, à travers Vigevano et Abbiategrasso, de Lomellina à Magenta.

Les Autrichiens reculent, établissant ainsi une ligne défensive entre Naviglio Grande et le Tessin, faisant sauter le grand pont napoléonien de Boffalora sopra Ticino, entre Magenta et Trecate qui résiste et restera partiellement exploitable.

La nuit du 2 au 3 juin 1859, le génie français, protégé par l'artillerie, jette un pont de barques de 180 mètres à Turbigo : le IIe corps d'armée peut commencer à traverser afin de soutenir les premiers combats à Turbigo et Robecchetto.

Le matin du 4 juin 1859, Patrice de Mac-Mahon partage ses troupes en 2 colonnes :

Pendant ce temps, les troupes autrichiennes tardent à arriver et le général autrichien Clam-Gallas dispose ses troupes en triangle avec pour sommets Magenta, Marcallo et Boffalora.

Dès que Napoléon III entend tonner le canon, de son observatoire dans la tour de San Martino al Basto, convaincu que l'attaque de Patrice de Mac-Mahon est engagée, il ordonne aux troupes en attente près du Tessin de se déplacer vers les ponts :

Les Autrichiens font sauter le pont de la douane et celui de la voie ferrée, un peu plus bas. Il reste l'unique passage pour rejoindre la berge gauche du canal.

Patrice de Mac-Mahon est arrêté dans l'attente de coordonner ses 2 colonnes et le IIIe corps d'armée français tarde depuis Novare à rejoindre le champ de bataille.

D'Abbiategrasso, le gros des troupes autrichiennes commence à arriver et son entrée rend la situation critique pour les Français à tel point qu'un télégramme est envoyé à Vienne qui annonce la victoire.

Patrice de Mac-Mahon repousse l'attaque à Boffalora.

Les Autrichiens, menacés sur leur flanc droit par Patrice de Mac-Mahon, se retirent à Magenta.

Après de féroces combats, les Français réussissent à passer sur le ponte Nuovo

Le général français Jean Joseph Gustave Cler tombe.

La bataille se propage autour de la gare ferroviaire de Magenta.

Les Autrichiens se réfugient dans les habitations espérant défendre le territoire mètre par mètre.

Conduisant sa division en pointe, Charles-Marie-Esprit Espinasse est blessé à proximité de Casa Giacobbe, mais sa colonne et celle de Patrice de Mac-Mahon, par une manœuvre en tenaille, attaquent l'ennemi retranché dans la ville.

Le soir, les Bersaglieri de la division du général Manfredo Fanti arrivent à couvrir le côté gauche des alliés.

Ferencz Gyulai décide de se retirer momentanément envisageant une contre-attaque qui n'aura pas lieu.

Adolphe Jean Casimir Niel, commandant le 4e corps, se distingue lors de cette bataille.

Jean Louis Metman se couvre de gloire à Magenta, en enlevant avec son régiment le pont et les ouvrages du naviglio Grande. Le régiment y perd un tiers de son effectif, mais Jean Louis Metman y gagne la croix de Commandeur de la Légion d'Honneur.

Louis-Jules Trochu est divisionnaire.

Charles-Marie-Esprit Espinasse meurt.

Au soir du 4 juin 1859, Patrice de Mac-Mahon, Comte de Mac-Mahon, est fait Maréchal de France et Duc de Magenta, par Napoléon III.

Louis Charles Auguste Morand commande son bataillon au 2e régiment de Zouaves lors de la prise de Magenta, action pour laquelle le drapeau du régiment est décoré.


Claude Théodore Decaen

Claude Théodore Decaen Général de division

Claude Théodore Decaen Commandant de la 2e division du 2e corps

Le lendemain de la bataille de Magenta, Claude Théodore Decaen est élevé au grade de Général de division et prend le commandement de la 2e division du 2e corps, en remplacement du général Espinasse, tué à l'ennemi.


Attaque du château de Melegnano

Entrée de Victor-Emmanuel II de Savoie et de Napoléon III à Milan

Bataille de Melegnano

Le 8 juin 1859, Victor-Emmanuel II de Savoie et Napoléon III victorieusement dans Milan, défilant sous l'arche de Paix, cours Sempione.

Pendant ce temps, l'armée autrichienne se retire vers l'est en 3 grandes colonnes :

35 000 hommes, commandés par le général Roden, s'arrêtent à Melegnano.

Comprenant l'importance de cette position pour arrêter la marche des Français vers Lodi, la brigade Roden élève des travaux tout autour du village.

En défendant Melegnano, Roden couvre les lignes de retraite autrichiennes.

Napoléon III ordonne le 9 juin 1859 à Achille Baraguey d'Hilliers, auquel est adjoint le 2e corps d'armée commandé par Patrice de Mac-Mahon, de s'emparer le jour même des positions occupées par les Autrichiens.

D'après le plan français, Patrice de Mac-Mahon doit d'abord se déplacer le long de la route principale, jusqu'à San Giuliano, au nord de Melegnano, avant de traverser la rivière Lambro pour tourner le flanc droit de Roden.

Le 1er corps d'armée doit suivre pour menacer le village par le nord et l'ouest.

Malheureusement Achille Baraguey d'Hilliers souffre des délais habituels : le train du 2e Corps d'Armée bloque la route principale, et les rizières voisines sont infranchissables.

La 3e division de François Achille Bazaine n'atteint pas Melegnano avant 15h30, et sa colonne offre une cible privilégiée pour les canons autrichiens qui font feu sur la route.

Le tempérament impatient de Achille Baraguey d'Hilliers, ainsi que l'heure tardive, l'incitent à attaquer tout de suite, sans attendre le mouvement tournant de Patrice de Mac-Mahon.

Le village de Melegnano s'étend de chaque côté de la rivière Lambro, et comprend un vieux château, partiellement entouré de douves, dans sa partie ouest.

La brigade Roden a dépensé une énergie considérable à sa défense, en construisant une plateforme de feu dans les murs épais du cimetière de l'église, et en barrant la route de Milan par des abattis.

Aux côtés de ses propres troupes, Roden peut compter sur la brigade Boer derrière le village.

Pour une fois les Autrichiens combattent bravement.

Ils repoussent le 1er régiment de zouaves, qui mène l'assaut de François Achille Bazaine, et lance de féroces contre-attaques.

La 2e division de Louis René Paul de Ladmirault vient derrière François Achille Bazaine et tente un mouvement tournant resserré, mais les pistes s'arrêtent court, le sol est boueux et la Lambro s'avère inabordable.

Les hommes de Ladmirault improvisent des ponts avec des chariots et des troncs d'arbres, avant de forcer les Autrichiens à se replier sur le château, d'où les tireurs prennent position parmi les arbres longeant ses murs.

Achille Baraguey d'Hilliers et François Achille Bazaine dirigent un sauvage combat de rue au cours duquel le 33e régiment d'infanterie de ligne manque de perdre son aigle.

Ce n'est qu'après le tir des canons de Patrice de Mac-Mahon sur la route de Lodi que les Autrichiens décident d'abandonner.

La brigade Boer couvre la retraite de Roden, en occupant le château jusqu'à ce que les troupes autrichiennes à l'est de la Lambro soient évacuées.

Achille Baraguey d'Hilliers bat les Autrichiens malgré de lourdes pertes à ses divisions.


Napoléon III à la bataille de Solférino - par Jean-Louis-Ernest Meissonier - Huile sur toile - 1864

Bataille de Solférino

Mort d'Andoche Alfred Michel Junot

Vers 4h30, l'avant-garde du Ier corps d'armée française, commandé par Achille Baraguey d'Hilliers, établit le contact avec les troupes autrichiennes du Ve corps d'armée dirigée par le feld-maréchal Stadion à proximité de Grole sur le territoire de Castiglione delle Stiviere.

Une demi-heure plus tard, le IIe corps d'armée français, commandé par le maréchal Patrice de Mac-Mahon rencontre les divisions austro-hongroises postées au hameau de Ca' Morino sur le territoire de Medole.

Louis-Jules Trochu est divisionnaire.

Les troupes autrichiennes, fortes de 3 corps d'armée positionnés à Solférino, Cavriana et Volta Mantovana, résistent longtemps aux assauts conjugués des Ier et IIe corps français contraignant Napoléon III à engager la garde impériale dans la bataille.

Solférino est arrachée au Ve corps d'armée de Stadion en début d'après-midi et le déploiement français se poursuit pour conquérir Cavriana où il rencontre également une forte résistance du Ier corps d'armée du maréchal autrichien Clam-Gallas.

L'engagement de troupes fraiches vers 15 heures, composées du IIIe corps d'armée français de François Certain de Canrobert permet d'occuper Cavriana peu avant 18 heures.

Louis Charles Auguste Morand se distingue à Solférino.

Andoche Alfred Michel Junot meurt lors de cette bataille.


Sacrifice du colonel Maleville au cours de la bataille de Medole

Bataille de Medole

Les combats débutent à Medole, dans le secteur sud du front, vers 4 heures du matin.

Au cours de la marche qui doit le conduire à Guidizzolo, en passant par le village de Medole, le 4e corps d'armée français affronte un régiment avancé de la Ire armée autrichienne.

Adolphe Jean Casimir Niel décide d'engager immédiatement la bataille, et faisant preuve d'une stratégie peu commune, il déploie ses forces aux limites Est du territoire de Medole, empêchant ainsi les trois corps de l'armée autrichienne, présents à Guidizzolo, de soutenir les soldats de la IIe armée placés sur les hauteurs de Solférino et durement attaqués par les colonnes françaises d'Achille Baraguey d'Hilliers et de Patrice de Mac-Mahon.

Les troupes de Adolphe Jean Casimir Niel, même si elles sont numériquement inférieures et déployées sur une ligne de 5 km, réussissent à contenir les assauts ennemis par une habile alternance d'actions de défense et de contre-attaques sur les points névralgiques de Crocevia, Quagliara, Casa Nuova, Baite et Rebecco.

Les combats, qui durent 15 heures et jusqu'à la retraite des Autrichiens, provoquent dans les deux camps la perte 14 279 hommes.


L'artillerie de la 3e division sarde durant la bataille de San Martino

Bataille de San Martino

Les Sardes avancent en 3 colonnes masquées par de fortes reconnaissances qui se lancent dans des attaques prématurées et mal coordonnées.

Les divisions sardes avancent dans l'ordre suivant :

Durando atteint le hameau de Madonna della Scoperta vers 5h30, mais le trouve occupé par le Ve corps d'armée de Stadion.

Les défenseurs poussent l'avant-garde de Durando jusque sur la route de Lunato.

Le reste de la division quitte Lunato à 7h00 mais met 5 heures pour effectuer les 10 kilomètres le séparant de Madonna della Scopeerta, laissant les granatieri de Durando sans soutien toute la matinée.

Pendant ce temps, l'avant-garde de Cucchiari rencontre l'ennemi à Ponticello à 7h30.

Ludwig von Benedek mène 4 de ses 6 brigades pour repousser les Sardes 4 kilomètres au-delà du plateau qu'il occupe par la suite.

Dans ce secteur, les Sardes sont supérieurs en nombre par 25.000 contre 20.000, mais sont incapables d'exploiter leur supériorité numérique au cours de cette journée.

Une brigade après l'autre, les Piémontais lancent sans succès des assauts au coup par coup contre les pentes sanglantes de San Martino.

La brigade Cuneo de la 3e division de Mollard prend les éperons de la colline de San Martino à 9h00.

Les baïonnettes autrichiennes les refoulent sur la ligne de chemin de fer.

Les brigades de Cucchiari renouvellent leur action à 10h00 et capturent la ferme Roccolo à 12h00, mais manquent des réserves pour exploiter leur succès.

A 13h00, la brigade Pinerolo de la 3e division arrive à temps pour voir les bataillons de tête de Cucchiari s'effondrer sous le feu de 30 pièces d'artillerie, démasquées contre eux à une portée de 230 mètres du haut de la colline.

La 5e division se retire entièrement jusqu'à Rivoltella.

Philibert Mollard déploie ses 2 brigades le long du chemin de fer, et attend des renforts.

Ludwig von Benedek ne presse pas son avantage, car il doute de la situation à sa gauche à Solférino.

L'écroulement autrichien à Solférino force Ludwig von Benedek à détacher la brigade Reichlin à Pozzolengo pour couvrir son aile gauche.

Dès que le Ve corps d'armée de Stadion quitte Madonna della Scoperta, la brigade Piemonte de La Marmora occupe le hameau, poussant en direction de l'est vers Pozzolengo.

Menacé par 3 côtés à la fois, Ludwig von Benedek se trouve dans une position dangereuse.

Après une courte interruption provoquée par la tempête à 17h00, la brigade Pinerolo se lance en avant et nettoie les fermes entre le chemin de fer et le plateau.

Devant San Martino, les Italiens sont à nouveau mis à mal par un feu d'artillerie à bout-portant, provoquant des pertes sévères, notamment les deux commandants de régiment de la brigade Pinerolo.

Néanmoins, les survivants se cramponnent à la ferme Montana à mi-chemin de la pente, alors que la 5e division de Cucchiari trouve une position précaire à l'extrême est de l'armée alliée, tournant l'aile droite de Ludwig von Benedek.

Au coucher du soleil, 5 brigades sardes, dans leur première attaque combinée de la journée, forcent la voie vers San Martino de tous les côtés.

Ludwig von Benedek reçoit l'ordre de se retirer, et cède à contrecœur.

Le feu cesse à environ 21h00, Ludwig von Benedek faisant bonne retraite vers Salionze.

Les dernières troupes autrichiennes franchissent le Mincio à 3h00 le lendemain.


Bataille de Custoza

Bataille de Custoza

Pendant la troisième guerre d'Indépendance italienne, une bataille est livrée le 24 juin 1866 à Custoza ou Custozza, frazione ou hameau de Sommacampagna, dans la province de Vérone, en Vénétie.

Les troupes italiennes commandées par les généraux Alfonso La Marmora et Enrico Cialdini sont sévèrement battues par l'armée autrichienne de l'archiduc Albert de Habsbourg.

Amédée Ier d'Espagne démontré ses qualités lors de cette bataille du coté italien.


Charles-Théodore en Bavière

Guerre austro-prussienne

Soutient de Jean Ier de Saxe à l'Autriche contre la Prusse

Bataille de Hühnerwasser

Bataille de Königgrätz

Bataille de Helmstedt

Annexion du duché de Nassau par la Prusse

Réunion de la Vénétie à l'Italie

Jean Ier de Saxe soutient l'Autriche contre la Prusse en 1866

Adolphe de Nassau apporte son soutien à l'Autriche lors de la guerre Austro-prussienne de 1866.

Frédéric-François II de Mecklembourg-Schwerin s'engage activement du côté prussien.

La Bavière est alliée de l'Empire autrichien.

Frédéric-Guillaume Ier de Hesse-Cassel prend le parti de l'empereur l'Autriche.

Louis III de Hesse-Darmstadt soutient l'Autriche contre la Prusse et est vaincu.

Louis III de Hesse-Darmstadt ne doit qu'à Maximilienne Wilhelmine Marie de Hesse-Darmstadt, sa sœur, épouse d'Alexandre II de Russie, de conserver ses États.

Louis III de Hesse-Darmstadt est néanmoins contraint de s'allier à la Prusse et de faire entrer ses États dans la Confédération d'Allemagne du Nord.

Louis IV de Hesse-Darmstadt est allié à l'Autriche et commande la cavalerie hessoise.

Louis III de Bavière reçoit le grade de lieutenant et est blessé à la bataille de Helmstedt, où il est atteint d'une balle dans la cuisse.

Louis III de Bavière est décoré de la croix de Chevalier de 1re Classe dans l'Ordre Militaire bavarois du Mérite.

Albert Frédéric de Saxe, fils de Jean Ier de Saxe, combat lors des batailles de Hühnerwasser et de Königgrätz.

Charles-Théodore en Bavière sert contre la Prusse.

Au cours de cette Guerre, Élisabeth de Habsbourg-Hongrie visite régulièrement les hôpitaux militaires et vient en aide aux soldats blessés.

Le château de Fürstenried est utilisé comme hôpital militaire.

Anselm Salomon de Rothschild rejette cette guerre et refuse de soutenir financièrement un des côtés.


Bataille de Sadowa - huile sur toile de Georg Bleibtreu -1869 Carte de la bataille de Sadowa

Bataille de Münchengrätz

Bataille de Sadowa

Le plan de bataille de Helmuth Karl Bernhard von Moltke, général en chef, se fonde sur le principe simple, quoique difficile à mettre en œuvre :

Marcher séparément, frapper ensemble - Getrennt marschieren, vereint schlagen.

3 armées sont mises en marche par le haut-commandement prussien à la fin de juin 1866 :

Par un large mouvement d'encerclement, elles doivent anéantir l'armée autrichienne du maréchal Ludwig von Benedek.

Si ce plan fonctionne, c'est sans doute également grâce à l'absence de cohésion au sein de la coalition dirigée par l'Autriche.

Ludwig von Benedek dispose lui aussi de 3 armées, mais dont 2 ne lui obéissent que très théoriquement et assuraient la défense de Francfort et de Munich.

Ludwig von Benedek est donc isolé sur l'aile droite du front puisqu'il se trouve en Bohème.

Entre le 26 juin 1866 et le 3 juillet 1866, quelques accrochages ont lieu dans les régions montagneuses autour de Prague : Trautenau, Nachid et Skalitz, combats le plus souvent remportés par les armées prussiennes.

Le 28 juin 1866, la bataille de Münchengrätz oppose :

Cette victoire prussienne sanglante apporte la maîtrise de toute la vallée de l'Iser à la Prusse.

Les Autrichiens et leurs alliés saxons doivent faire retraite et se replier à marches forcées depuis Dresde sur Jicín.

Le 2 juillet 1866 au soir Frédéric-Charles de Prusse décide de passer à l'offensive.

Mais, à la suite d'une coupure des lignes télégraphiques, 2 cavaliers chevauchent toute la nuit et Frédéric III de Prusse n'apprend cette décision que vers 4 h du matin.

Les armées ennemies se rencontrent le 3 juillet 1866 au petit jour.

La bataille de Sadowa ou bataille de Königgrätz a lieu sur un plateau entre l'Elbe et la Bistritz, non loin de la ville tchèque de Hradec Králové (en allemand Königgrätz).

Au départ, l'armée autrichienne n'a que la 1re armée prussienne et l'armée de l'Elbe face à elle : les unités de Frédéric III de Prusse sont encore en chemin.

La pression sur les troupes prussiennes en sous-nombre se fait, au fil des heures, de plus en plus forte.

La 7e division d'Infanterie prussienne du général-major Eduard von Fransecky, et en particulier le 2e régiment d'Infanterie magdebourgeois, attaque dans les bois de Swiep.

Ils se retrouvent face à deux corps d'armée autrichiens. Un carnage effroyable s'ensuivit.

Guillaume Ier de Prusse ordonne à la 1re armée (au centre) de marcher et de soutenir Fransecky.

Le village de Sadowa est pris mais les combats font toujours rage dans les bois.

L'artillerie autrichienne arrête les Prussiens vers 11 h du matin, la 1re armée prussienne qui s'est placée au départ à l'ouest de la rivière Bystrice ne pouvant que difficilement faire traverser son artillerie.

Sans en référer à l'état-major autrichien, le comte Festetics et ses troupes essaient alors de reprendre le bois.

Déjà, les généraux autrichiens se bercent de l'illusion d'une victoire facile, ce qui les conduit à ne pas finir le travail en ordonnant une charge de cavalerie au moment où la bataille peut être décidée en leur faveur.

Du côté prussien, les premiers signes de mauvaise humeur apparaissent contre le plan de Helmuth Karl Bernhard von Moltke. Guillaume Ier de Prusse lui-même et Otto von Bismarck, craignent une défaite.

À midi, Ludwig von Benedek ordonne l'utilisation des troupes de réserve, qui ne parviennent cependant pas à reconquérir la colline.

A environ 14 h 30 surgit à l'horizon, en haut d'une colline, le 1er régiment de Gardes, avant-garde des Corps de Gardes appartenant à la 2e Armée.

Frédéric III de Prusse est là, avec près de 100 000 hommes. Il attaque le flanc droit autrichien et prend aussitôt l'armée autrichienne en tenailles dans le bois de Swiep. Les divisions de l'Armée de l'Elbe n 14, 15 et 16 attaquent sur le flanc gauche.

Le 1er régiment de Gardes, surnommé par les contemporains 1er Régiment de la Chrétienté, prend Chlum, à l'est de Sadowa, derrière le centre autrichien.

Dans le même temps, l'armée de l'Elbe, prenait Probluz, enfonce le flanc gauche autrichien.

En peu de temps, les Autrichiens perdent près de 10 000 hommes.

Face à la menace d'un encerclement de l'ensemble de l'armée autrichienne, Ludwig von Benedek abandonne la partie et ordonne le retrait des troupes qui sont poursuivies par la cavalerie prussienne


Ludwig von Benedek

Ludwig von Benedek réduit au silence

Ludwig von Benedek, certes un stratège doué, est très vite considéré comme le responsable de la défaite à la Bataille de Sadowa, ce qu'il convient d'appeler une débâcle.

Ludwig von Benedek est suspendu de son poste et passe en Conseil de Guerre.

La procédure est suspendue sous la pression de François-Joseph Ier d'Autriche.

Il est ordonné à Ludwig von Benedek de se taire jusqu'à la fin de ses jours à propos de cette bataille. Ce qu'il fera.

Les historiens en Autriche sont de nos jours plutôt de l'avis que bien que Ludwig von Benedek ait commis quelques erreurs (sur le choix du terrain notamment), la défaite soit plutôt à mettre au compte des officiers hongrois qui, à l'encontre des ordres de Ludwig von Benedek, contre-attaquèrent dans les bois de Swiep.

Ceci conduit à déchirer le front autrichien et permit l'encerclement des Autrichiens par le régiment prussien " en retard ".

Quant à la supériorité des fusils Dreyse, Benedek semble en avoir été bien informé, ce qui le conduisit à essayer d'obliger les Prussiens à se battre dans des bois épais (comme celui de Swiep).

Les lignes étant ainsi plus rapprochées, l'armement supérieur des Prussiens ne leur était que de peu d'utilité.

Cette tactique fonctionna plutôt bien, jusqu'à la contre-attaque fatale des Prussiens.


Bataille de Langensalza

Bataille de Langensalza

Déposition de Georges V de Hanovre

Membre de la Confédération allemande, en juin 1866, la Guerre austro-prussienne trouve Georges V de Hanovre allié de l'Autriche contre la Prusse.

Georges V de Hanovre soutient militairement l'Autriche alors que le Parlement préconise de respecter la demande prussienne de neutralité.

L'armée prussienne envahit le Hanovre.

L'armée Hanovrienne est défaite à Langensalza les 27 et 28 juin 1866.

Elle se rend le 29 juin 1866.

Georges V et sa famille prennent la fuite et se réfugient en Autriche.

La Prusse annexe le Hanovre le 20 septembre 1866.

Georges V de Hanovre, dernier roi de Hanovre, est déposé le 20 septembre 1866.



Bataille de Wissembourg

Mort d'Abel Douay

La bataille de Wissembourg également appelée bataille du Geisberg ou encore bataille de Wissembourg-Geisberg est la première bataille de la Guerre franco-prussienne qui eut lieu le 4 août 1870, sur la frontière nord de l'Alsace au même endroit que les première et deuxième batailles de 1793.

À la pointe du jour le 4 août 1870, Abel Douay envoie une reconnaissance au-delà de la Lauter.

Les escadrons de cavalerie reviennent vers 6 heures sans avoir décelé une présence ennemie.

Abel Douay ignore toujours où se trouve l'ennemi bien que les autorités locales : sous-préfet et maire, lui indiquent que 30 000 Prussiens ont quitté Landau.

Il reçoit de Patrice de Mac-Mahon un télégramme :

Pendant ce temps, le corps d'armée du général Werder composé de la division badoise et de la division wurtembergeoise passe la Lauter à Lauterbourg et pénètre en territoire français sans rencontrer de résistance.

L'impression de sécurité est totale dans le camp français : les hommes font la soupe et nettoient les armes quand retentissent les premiers coups de canon vers 8 heures 15.

La IVe division bavaroise qui a quitté son cantonnement de Bergzabern à 6 heures du matin attaque Wissembourg soutenue par 2 batteries d'artillerie installées sur les hauteurs du Schweigen au nord de la Lauer.

Wissembourg est bombardée et de nombreuses maisons sont en flammes. Le 2e bataillon du 74 RI organise la défense de la ville et tient les Bavarois à distance.

Le 1er RTA dit régiment des turcos assure la défense de la gare d'Altenstadt et interdit le franchissement de la Lauter vers l'est.

Pendant ce temps, le 50e RI s'installe sur le Geissberg, une éminence qui domine la vallée de la Lauter au Sud. Le château est mis en état de défense.

En envoyant un escadron du 11e Chasseurs à Soult, Abel Douay fait prévenir Patrice de Mac-Mahon que les Allemands canonnent Wissembourg.

Les combats continuent sur la Lauter et toutes les attaques bavaroises sont repoussées.

La brigade de cavalerie, qui est une brigade de cavalerie légère, n'est pas utilisée pour reconnaître et couvrir les approches de Wissembourg face à l'est.

Elle est mise à l'abri dans le vallon qui se trouve au sud du Geissberg et du Vogelsberg.

Au début de la canonnade, la tête du Ve Corps prussien était à Steinfeld ; son commandant, le général von Kirchbach, fait presser le mouvement et à Schweighofen il partage sa troupe en 2 éléments :

Pendant ce temps, le XIe Corps prussien du général von Bose arrive de la route de Lauterbourg. Il laisse passer les éléments du Ve Corps et oblique vers le sud en direction du Geissberg.

La division d'Abel Douay qui n'est jusque là opposée qu'à la IVe division bavaroise se trouve désormais opposée au Corps bavarois et aux 2 corps prussiens.

Malgré la résistance opiniâtre des soldats français, leur situation ne cesse de s'aggraver.

Les Prussiens renforcent leur artillerie qui croise ses feux sur le Geissberg rendant la position de plus en plus difficile.

L'artillerie française est pratiquement réduite au silence et les canons à balles ne peuvent se maintenir sur leur position.

Vers 10 heures 1/2, Abel Douay se rend compte qu'il n'a pas affaire à une simple reconnaissance mais à une attaque menée par des forces largement supérieures.

Attaqué de front par les Bavarois, est assailli sur son flanc droit par les Prussiens.

Il est pris au piège.

Pour sauver sa division et rejoindre Auguste-Alexandre Ducrot installée à Lembach, Abel Douay décide d'effectuer la retraite vers le col du Pigeonnier, comme Patrice de Mac-Mahon le lui a ordonné.

Le général Pellé commence à désengager ses troupes qui sont dans Wissembourg pendant que la brigade Montmarie couvre ses mouvements à partir du Geissberg et de Rott.

Abel Douay est alors atteint par un éclat d'obus.

Abel Douay meurt sans avoir repris connaissance. Il est 11 heures.

Pour désengager les unités prises sous les feux ennemis, notamment les turcos du 1er RTA, le général Pellé qui vient de prendre le commandement de la division a besoin de troupes fraîches, mais il n'en dispose pas.

La brigade du général Montmarie s'est regroupée autour des bâtiments du château de Geissberg et forme un môle de fixation afin de permettre au 1e RTA de se désengager.

L'artillerie reçoit l'ordre de prendre position à Steinselz pour protéger la retraite de l'infanterie de la 1e brigade.

Celle-ci s'effectue en ordre en abandonnant progressivement les positions occupées pour se diriger vers Oberhofen.

En même temps les généraux von Kirchbach (Ve Corps) et von Bose (XIe Corps) organisent la prise du Geissberg avec leurs unités.

Ils menacent de tourner les derniers défenseurs, aussi le chef de bataillon Cécile du 1er bataillon du 74 RI tente une sortie qui échoue.

Le château est investi de tous les côtés et soumis à un feu d'artillerie particulièrement violent.

À bout de munitions, le capitaine Lagneaux se résout à la capitulation. Il est 14 h 00 passées.

Avec le château tombe le dernier appui de la défense, mais sa résistance a permis à la 1re brigade de se reformer le long de la route de Strasbourg et de la ferme de Schafsbusch.

Pendant ce temps, le chef de bataillon Liaud (2e bataillon du 74 RI) est toujours dans Wissembourg, mais il est de plus en plus isolé.

Lorsqu'il apprend qu'il doit quitter la ville, toutes les issues sont bloquées :

Il décide alors de défendre à outrance Wissembourg.

L'artillerie bavaroise abat les montants de la porte de Landau et les troupes ennemies pénètrent dans la ville.

Il est 14 heures lorsque le maire de Wissembourg fait hisser le drapeau blanc. La garnison se rend.

L'ennemi ne poursuit pas les troupes en retraite de la 2e division. Celles-ci ne sont inquiétées que par les feux de l'artillerie ennemie.

L'artillerie rejoint le 1er RTA à Climbach, suivie par une fraction du 74e et la brigade de cavalerie Septeuil. Puis par le col du Pfaffenschlick et Pfaffenbronn, elles atteignent Lembach dans la nuit.

De son côté la brigade Montmarie essaie de rejoindre Haguenau où elle parvient à 11 heures du soir.

Quant aux blessés, ils sont abandonnés sur le terrain et à la ferme de Schafsbusch où un poste de secours a été installé.


Karl-Friedrich von Steinmetz

Bataille de Forbach-Spicheren

Charles Auguste Frossard établit ses 25 000 hommes sur les hauteurs de Spicheren, en avant des villages de Stiring et de Schœneck.

Son poste de commandement est installé dans la maison du maire de Forbach, d'où il est en liaison directe avec François Achille Bazaine, alors à Saint-Avold.

La bataille de Forbach-Spicheren également appelée bataille de Spicheren ou bataille de Forbach se déroule à quelques kilomètres au sud de Sarrebruck et débute le 6 août 1870 au matin.

La 14e division d'infanterie du Arnold Karl Georg von Kameke passe à l'offensive à Schœneck et à la Brême d'Or.

Les Allemands possèdent une artillerie composée de canons Krupp en acier, relativement précis.

Malgré cela, les Français résistent et repoussent leurs assaillants, parfois à la baïonnette, en leurs infligeant de lourdes pertes.

Les Prussiens s'emparent de la Brême d'Or et vers 16 heures, ils reçoivent de nombreux renforts.

Au cours de la soirée, Les Prussiens s'emparent du Roter Berg (" montagne rouge " en allemand) et arrivent à installer des avant-postes sur le Forbacher Berg.

Dans la forêt du Gifertwald, des combats au corps-à-corps se poursuivent jusqu'à la nuit.

Plus bas dans la vallée, Charles Auguste Frossard, dépourvu de réserves et de renforts, malgré des demandes répétées auprès de François Achille Bazaine, est menacé d'encerclement.

François Achille Bazaine semble jaloux de Charles Auguste Frossard.

Charles Auguste Frossard décide donc l'évacuation de Stiring et la retraite vers Sarreguemines.

Plus tard on reprocha à Charles Auguste Frossard d'avoir ordonné la retraite trop tôt, alors qu'il possédait encore de nombreuses réserves.

Il semblerait en effet que Charles Auguste Frossard surestima la fonction de la place de Metz qu'il qualifiait de planche de salut assuré.

Quelques violents combats à l'arme blanche se poursuivent dans les villages, où des isolés n'ont pas eu connaissance de l'ordre de retraite.

L'armée de Karl-Friedrich von Steinmetz souffre de lourdes pertes et, par conséquent, ne poursuit pas les troupes de Charles Auguste Frossard.

Elle n'entre dans Forbach sans combat que le lendemain, le 7 août 1870.

On compte environ 5 000 morts, blessés et disparus du côté allemand contre environ 3 000 du côté français.

Cette retraite se généralise à toutes les troupes françaises, laissant le champ libre aux Prussiens qui, après l'envoi d'éclaireurs, entrent dans Sarreguemines dans l'après-midi du 7 août 1870, puis dans Saint-Avold, Puttelange, Sarrebourg et Boulay.

Metz se prépare à un siège sous les ordres du général Coffinières de Nordeck, officier du génie.



Bataille de Frœschwiller-Wœrth

Charges de Reichshoffen

Mort de Charles-Robert de Vogüé

François Achille Bazaine Commandant en chef des armées françaises

Patrice de Mac-Mahon se replie dans la région des villages de Woerth, Froeschwiller et Reichshoffen, où il est résolu à venger son premier échec.

Le 6 août 1870 lors de la Bataille de Frœschwiller-Wœrth la IIIe armée allemande du Kronprinz Frédéric III de Prusse tourne sur leur droite, près de Morsbronn, les troupes françaises de Patrice de Mac-Mahon et les menace d'encerclement.

Patrice de Mac-Mahon sacrifie sa cavalerie pour dégager un axe de retraite vers Metz et Verdun.

Les cuirassiers du général Michel et les lanciers chargent pour enrayer l'éventuel encerclement.

Ils vont jusqu'à s'engager dans la grand-rue de Morsbronn où ils sont littéralement exterminés par les Prussiens embusqués dans les maisons.

Patrice de Mac-Mahon se décide alors à la retraite.

Pour couvrir son armée, plus au nord, il envoie les cuirassiers du général Bonnemain sur Woerth.

Les cuirassiers sont aussi décimés au milieu des champs de houblon.

Ces 2 charges inutiles, menées sur des terrains peu propices aux cavaliers, ne retarde même pas l'avance prussienne.

Les troupes françaises de Patrice de Mac-Mahon sont mise en déroute.

Charles-Robert de Vogüé meurt lors de cette bataille, d'une balle en plein front.

Enterré dans une fosse commune, Léonce-Louis-Melchior de Vogüé, son père, devra faire des recherches pour retrouver son corps et lui donner une sépulture individuelle.

Louis Charles Auguste Morand se distingue brillamment le 6 aout 1870 à Froeschwiller.

Au lendemain de cette bataille, François Achille Bazaine est substitué à Patrice de Mac-Mahon comme commandant en chef des armées françaises.

Napoléon III, malade et discuté, rejoint Châlons-sur-Marne et abandonne le commandement à François Achille Bazaine le 12 août 1870.

Il lui ordonne au préalable de s'occuper du repli de l'armée française sur Châlons.

Mais François Achille Bazaine n'est pas de l'avis de Napoléon III.

Il souhaite en effet livrer bataille rapidement, car il a confiance en la puissance de la place de Metz et omet l'incapacité de celle-ci à tenir un siège.

Il ne met donc aucun empressement à exécuter l'ordre reçu et emprunte lentement la route de Verdun.


Plan de la bataille de Borny-Colombey

Bataille de Borny-Colombey

L'armée française du Rhin commandée par Napoléon III est divisée en 2 sous les coups de l'offensive prussienne :

L'armée d'Alsace s'exfiltre à travers les Vosges.

L'armée de Metz est en retraite sur un axe Metz-Verdun en vue de rejoindre à la fois :

Pour ce faire, elle doit traverser la Moselle autour de Metz. Ce point de passage a plusieurs avantages dont celui de posséder des ponts nombreux et d'être protégé par une ceinture de forts.

La bataille de Borny-Colombey, ou de Colombey-Nouilly du côté allemand, a lieu le 14 août 1870 à l'est de Metz.

Il s'agit d'un combat entre :

Le 14 aout 1870, le 2e et le 6e corps d'armée sont en train de traverser la Moselle au sud de Metz.

Le 4e corps est en cours de franchissement au nord de Metz, sous la couverture du fort de Saint-Julien.

La Garde et le 3e corps sont en arrière garde sur le plateau de Borny entre Queuleu et Bellecroix.

La Ire armée allemande Karl Friedrich von Steinmetz poursuit l'armée de Metz à distance. Elle vient de franchir la Nied allemande, dernier obstacle sérieux sur lequel les Français auraient pu s'accrocher avant Metz.

Elle progresse avec :

La mission de ses avant-gardes est d'observer le repli français en évitant le contact, en mesure de répondre à tout retour offensif de leur part.

La IIe armée allemande commandée par Frédéric-Charles de Prusse est en train de contourner la place de Metz par le sud en vue d'éviter la zone fortifiée de la région de Metz et couper la route de l'armée de Metz en direction de Verdun.

Le terrain est relativement vallonné. Au nord, le plateau de Saint-Julien, couvert de vignes et sans bois notable. Au sud, le plateau de Borny, couvert de bois et de bosquets, relevé vers l'est. Deux thalwegs majeurs, une vallée nord/sud, celle du ruisseau de Vallières qui coupe le plateau de Borny en deux. Une vallée est-ouest assez encaissée entre le plateau de Borny et celui de Saint-Julien, celle du ruisseau de Quarante appelée aussi ravin de Nouilly. Les deux vallées se rejoignent à un kilomètre à l'ouest de Nouilly.

Il est dominé par trois forts :

Les raisons de la bataille sont relativement confuses.

Pour le colonel Fabre de Navacelle, la bataille est due à une initiative du général Colmar von der Goltz, commandant la 26e brigade d'infanterie, avant-garde du VIIe corps d'armée.

Son intention est de profiter du déséquilibre généré par le mouvement de repli pour attaquer l'arrière des troupes françaises, les obliger à revenir sur la rive droite de la Moselle et retarder ainsi la retraite sur Verdun. Il en aurait averti son chef, le général Feldmarschal von Zastrow ainsi que son voisin du nord le général von Manteuffel commandant le Ier corps d'armée pour leur demander du soutien.

L'initiative aurait été couverte par Karl Friedrich von Steinmetz dont les motivations seraient plus personnelles.

Commandant l'armée qui s'est distinguée dans la première phase de la guerre, Karl Friedrich von Steinmetz supporte mal que ce soit la IIe armée qui ait été désignée pour mener la manœuvre de contournement décisive de Metz.

Il essaie donc une attaque frontale des armées françaises qui se replient.

Le 14 août 1870 vers 10 h, le 3e corps d'armée commandé par Claude Théodore Decaen est déployé en garde face à l'est.

Les divisions sont disposées du sud vers le nord :

La Garde commandée par Charles-Denis Bourbaki est en réserve dans ses cantonnements à Grigy et Borny.

Le 4e corps commandé par Louis René Paul de Ladmirault est en cours de franchissement au nord de Metz, sur l'île de Chambière et a gardé la 2e division commandée par François Grenier en arrière garde.

Le 3e corps et la Garde s'apprêtent à franchir la Moselle. Les troupes françaises abandonnent petit à petit leurs positions.

Le 14 août 1870, au début de l'après-midi, les divisions Jean-Baptiste Alexandre Montaudon et Jean Louis Metman commencent leur mouvement de repli et abandonnent leurs positions défensives favorables le long du ruisseau des Vallières.

En face, la 26e brigade commandée par Colmar von der Goltz se trouve en avant-garde du VIIe corps.

Son dispositif comprend :

Colombey est une position défensive importante pour les Français.

Le gros des forces de Colmar von der Goltz est commandé par le colonel von Barby. Il est composé d'un régiment d'infanterie renforcé par un bataillon et flanqué à sa droite de 3 escadrons de hussards.

L'avant-garde est commandée par le colonel Delitz. Elle est composée de deux bataillons d'infanterie, d'un escadron de hussards et d'une batterie d'artillerie. Elle est flanquée à sa gauche par un bataillon de chasseur.

On pense que l'intention de Colmar von der Goltz est de reprendre le contact visuel avec les Français sur le côté ouest du thalweg du ruisseau de Vallières, car les vues sont difficiles du côté est, notamment à cause de la végétation épaisse.

À 15 h 30, l'avant-garde débouche d'Ars-Laquenexy, se déploie en un dispositif mince sur une ligne Grigy-Mercy et engage les troupes de la division (Castagny).

De son côté, le gros s'empare du château d'Aubigny vers 16 h, attaque Colombey de face avec pour guide à droite le ruisseau de Dame Jeannette.

Un bataillon du 15e régiment d'infanterie se porte sur Coincy, dont il s'empare, pour couvrir le gros vers le nord.

L'ensemble est appuyé par une batterie d'artillerie déployée entre Coincy et Aubigny.

À la première décharge, Claude Théodore Decaen commandant du 3e corps est sorti du château de Borny.

À son appel toutes ses troupes qui ne sont pas encore parties font volte-face et se déploient en position de combat.

Claude Théodore Decaen est mortellement atteint au cours de cette bataille.

Le 3e corps plie puis fait face. Dans les bois de Colombey, des combats se livrent à bout portant.

Les bataillons des divisions Castagny et Jean Louis Metman se replient vers le bois de Borny.

Les Allemands s'élancent à leur poursuite et s'emparent du terrain abandonné.

Ils occupent ainsi le terrain derrière une ligne La Grange-aux-Bois, Colombey et la Planchette mais, face à une force supérieure en nombre, ils s'arrêtent.

Pendant ce temps, les renforts allemands affluent. Trois bataillons de la 25e brigade sont lancés sur Colombey.

L'artillerie de la 13e division est déployée autour du château d'Aubigny pour les soutenir.

Deux autres bataillons sont envoyés sur Coincy.

Puis la 14e division arrive vers 19 h.

La 27e brigade s'avance en deuxième rideau sur les hauteurs est, face à Colombey.

La 28e menace la 1re division (Jean-Baptiste Alexandre Montaudon) au sud.

L'ensemble du VIIe corps est au contact.

Les avant-gardes du IXe corps d'armée et de la Ire division de cavalerie (général von Hartman) appartenant à la IIe armée arrivent à la rescousse par le sud depuis Mercy mais elles ne sont pas engagées.

Du côté français, le 4e corps fait rappeler les divisions Cissey et Laurencez de la rive gauche de la Moselle.

Au nord, les avant-gardes du Ier corps d'armée prennent contact avec les Français vers 17 h.

L'avant-garde de la 1re division s'empare de Montoy, le reste de la division s'empare de Noisseville puis descend sur Nouilly.

L'artillerie de la division se déploie de part et d'autre de la route de Sarrelouis.

L'avant-garde de la 2e division dévale de Servigny-lès-Sainte-Barbe.

La division François Grenier fait face autour du village de Mey puis, renforcée par les divisions Cissey et Lorencez, elle reprend Nouilly.

Le 4e corps menace de prendre Noisseville et Montoy et de contourner les Allemands par le nord.

Le combat qui a commencé à Colombey s'étend sur toute la ligne de la route de Strasbourg à celle de Bouzonville.

Le terrain est couvert d'un épais nuage de fumée.

À 21 h, c'est l'obscurité qui met fin aux combats.

Le contact est rompu.

Les Allemands en infériorité numérique se retirent sur leurs positions initiales dans la soirée craignant d'être la cible de l'artillerie des forts français.

Les Allemands auraient perdu au total 5 000 hommes (1 189 morts, 3 590 blessés, 127 disparus) dont 222 officiers.

Malgré une défaite apparemment incontestable, les Prussiens ont rempli leur objectif.

Ils ont en effet retardé le repli de l'armée du Rhin et permis à Frédéric-Charles de Prusse commandant de la IIe Armée, de poursuivre sa progression au sud de Metz sans être inquiété.

Du côté français, la Garde, le 3e et le 4e corps reprennent leur mouvement de retraite et franchissent la Moselle après s'être remis en état de marche.

Seule la division Sylvain-François Jules Merle de la Brugière est laissée en rideau sur la rive droite.

Le lendemain matin, il ne reste plus de troupes françaises sur la rive droite de la Moselle.

Les Français auraient perdu environ 3 600 hommes (377 morts, 2 641 blessés, 490 disparus) dont 200 officiers.

La différence peut s'expliquer par le fait que les Français étaient sur des positions défensives reconnues.


Bataille de Mars-la-Tour Plan allemand de la Bataille de Mars-la-Tour

Bataille de Mars-la-Tour

Frédéric-Charles de Prusse franchit la Moselle le 15 août 1870 à Novéant.

En fin d'après-midi, les avant-gardes de son armée atteignent Mars-la-Tour, village situé à une 15 de kilomètres au sud de Metz, et barrent la route de Verdun.

Les Français sont contraints de livrer bataille le 16 août 1870.

La bataille de Mars-la-Tour est également appelée bataille de Rezonville ou bataille de Vionville.

Une patrouille de cavalerie, le 1er escadron du 1er Régiment de Dragons hanovrien, sous les ordres du capitaine Oskar von Blumenthal, repère les 127 000 hommes de François Achille Bazaine en route vers Verdun.

Frédéric-Charles de Prusse demande à l'avant-garde du général von Alvensleben de couper la route du repli français.

Les 30 000 hommes du IIIe Corps prussien d'Alvensleben rencontrent par hasard l'armée française près de Vionville, à l'est de Mars-la-Tour.

Le 16 août 1870, la bataille de Mars-la-Tour débute.

Vers 10 heures, le corps du général François Certain de Canrobert est attaqué à Vionville par le IIIe Corps prussien commandé par Von Alvensleben.

Le corps du général Edmond Le Bœuf est engagé à son tour vers midi.

Les Français se regroupent et font face aux unités prussiennes.

La bataille tourne alors en mêlée confuse.

Les assauts prussiens sont contenus par l'artillerie adverse.

Au début de l'après-midi, le 2e corps français est relayé par le 6e corps et par des éléments de la Garde impériale du général Charles-Denis Bourbaki.

Les troupes prussiennes sont à bout et la bataille semble tourner à l'avantage des Français.

Mais des renforts allemands arrivent en fin d'après-midi.

Ces derniers lancent alors dans la bataille :

de la 12e brigade de cavalerie (Friedrich Wilhelm Adalbert von Bredow), dans le but de faire taire l'artillerie de François Certain de Canrobert.

Dans ce qui allait devenir la chevauchée de la mort de von Bredow, les cavaliers qui se lancent des lignes prussiennes à 14 heures profitent de l'état du terrain ainsi que de la fumée pour dissimuler leur progression aux observateurs français.

Apparaissant alors à moins de 1 000 mètres des lignes françaises, la cavalerie prussienne perce à 2 reprises les lignes françaises, y causant un vent de panique dispersant les soldats de François Certain de Canrobert.

Charles Auguste Frossard lance à son tour les cuirassiers de la Garde impériale sur la partie gauche du champ de bataille.

Dans la confusion, les cuirassiers français sont partiellement dispersés par l'infanterie de François Certain de Canrobert qui fait feu sur tout cavalier à portée de tir.

Il s'agit là du dernier grand affrontement de cavalerie d'Europe marqué par de célèbres charges comme celle de la brigade du général Joseph Bachelier.

La charge fantastique de Friedrich Wilhelm Adalbert von Bredow sonne néanmoins le glas d'une grande partie de l'élite de la cavalerie prussienne.

Bien qu'ayant fait taire l'artillerie de l'adversaire, neutralisé sa cavalerie et semé un vent de panique dans son infanterie, la brigade de Friedrich Wilhelm Adalbert von Bredow, après être parvenue à se retirer derrière ses lignes ne compte plus que 420 cavaliers sur les 800 ayant pris part à l'assaut.

Herbert von Bismarck, le propre fils du chancelier prussien Otto von Bismarck, fait partie des blessés.

Dans ce cadre, les Français gardent l'avantage et gagnent du terrain.

Comprenant qu'ils sont désormais sur le point d'être battus, les Allemands lancent une dernière offensive sur leur flanc droit, pour éviter l'encerclement.

Piégés par le relief et par la présence de renforts français insoupçonnables derrière la crête, leurs troupes sont décimées et battent finalement en retraite désordonnée, à la merci de la chasse lancée par les Français.

Ces derniers capturent alors leur premier drapeau ennemi de cette guerre.

À la fin de la journée, les 2 armées bivouaquent à quelques centaines de mètres l'une de l'autre.

L'attaque allemande a été repoussée.

L'armée française reste maîtresse du champ de bataille et dispose d'un avantage numérique.

François Achille Bazaine peut alors choisir :

Mais contre toute attente, il ordonne le repli de tous les corps sur le flanc ouest de Metz entre la Moselle et l'Orne, prétextant un manque de vivres et de munitions.

Il laisse ainsi aux Prussiens la possibilité de continuer vers le nord-ouest et de barrer la route de Verdun.


Bataille de Saint-Privat -par Alphonse de Neuville en 1881 Plan de la bataille de Saint-Privat

Bataille de Saint-Privat ou de Gravelotte

La bataille de Saint-Privat (appellation française) ou bataille de Gravelotte (appellation allemande) se déroule, à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Metz.

Le chef d'état-major prussien Helmuth Karl Bernhard von Moltke lance dans la bataille :

Albert Frédéric de Saxe se distingue lors de cette bataille.

Les troupes françaises, sous les ordres de François Achille Bazaine, sont adossées aux forts de Saint-Quentin et de Plappeville, et s'étalent de Rozérieulles à Saint-Privat.

La bataille débute le 18 août 1870 à 8 heures lorsque Helmuth Karl Bernhard von Moltke ordonne l'avancée de ses troupes en direction des positions françaises.

Vers 12 h 00, Gustav von Manstein ouvre la bataille devant le village d'Amanvillers avec l'artillerie de la 25e division d'infanterie allemande.

Le camp français s'est organisé durant la nuit en creusant des tranchées et des fosses afin de placer son artillerie et ses mitrailleuses et de masquer ses positions.

Connaissant l'avancée des troupes prussiennes, les Français lancent une contre-attaque massive.

La bataille paraît tout d'abord tourner à l'avantage des Français, ceux-ci possédant de meilleurs fusils, les Chassepot.

Cependant, l'artillerie prussienne est mieux équipée grâce à ses canons issus des usines Krupp.

À 14 h 30, Karl-Friedrich von Steinmetz, désobéissant aux ordres de Helmuth Karl Bernhard von Moltke lance une attaque sur l'aile gauche avec la Ire Armée.

Par deux fois, il est repoussé par les tirs français, organisés et puissants.

Suit alors une importante contre-attaque française qui disperse les deux corps en présence : les VIIe et VIIIe Corps.

Mais Helmuth Karl Bernhard von Moltke réussit à éviter une percée française grâce à ses dernières troupes de réserves.

Vers 16 h 50, la IIe Armée allemande lance une attaque à Saint-Privat, village occupé par les hommes de François Certain de Canrobert.

Les troupes prussiennes sont vivement repoussées, mais les positions françaises sont anéanties par l'artillerie ennemie.

François Certain de Canrobert demande désespérément et à plusieurs reprises des renforts à François Achille Bazaine, mais ne les obtient pas.

Ce dernier ne juge en effet pas Saint-Privat comme une bataille importante et refuse d'engager ses troupes de réserves, pourtant nombreuses.

À 20 h 00, le XIIe corps allemand déborde sur l'aile droite.

Le 6e corps français est contraint de se replier suivi par le 4e corps, sous la protection de la Garde impériale arrivée en renfort et commandée par Charles-Denis Bourbaki.

Celui-ci considère alors ce repli comme la défaite de son camp et refuse de lancer une contre-attaque.

Vers 22 h 00, les combats cessent pour la nuit après des corps-à-corps sanglants à Saint-Privat.

Les hommes se sont même battus dans le petit cimetière du village qui entourait l'église en flammes.

Le lendemain matin, l'armée du Rhin préfère se replier dans Metz plutôt que de reprendre le combat.

Sa défaite lui coupe définitivement la route vers l'ouest. Elle est enfermée dans Metz, réputée imprenable.

Le long siège de Metz commence.

Une grande partie des forces françaises n'a pas été engagée dans la bataille.

Une grave erreur de la part de François Achille Bazaine qui prévoyait depuis plusieurs jours le repli sur Metz, considérant Saint-Privat comme une bataille mineure.

Les Allemands se sont retrouvés en supériorité numérique.

Et grâce à une habileté tactique et malgré une résistance héroïque de certains corps français, ils sont parvenus à remporter la victoire.

Pendant toute la durée de la bataille, l'abbé Jean-Nicolas Bauzin, curé de saint Privat, a secouru les blessés des deux camps.

Les sœurs de la Miséricorde secourent les blessés de la bataille.

Le nombre de soldats tombés sur le champ de bataille donné naissance à l'expression ça tombe comme à Gravelotte ou il pleut comme à Gravelotte utilisée lorsqu'il pleut ou qu'il grêle énormément.


Tombe de Louis Charles Auguste Morand

Louis Charles Auguste Morand Général de brigade

Bataille de Beaumont

Mort de Louis Charles Auguste Morand

Louis Charles Auguste Morand est nommé Général de brigade le 25 août 1870.

Le jour de la bataille de Beaumont dans les Ardennes le 30 août 1870, au moment où le 21e Régiment d'Infantrie va se former entre Varniforet et la Thibaudine, ce régiment est accablé par le feu des prussiens embusqués à 100 mètres de la route, dans la foret de Dreulet.

Les hommes se placent dans les fossés de la route.

Un bataillon du 3e de ligne s'avance derrière eux drapeau déployé et tambours battant la charge, mais en vain.

Le 21e est ramené en arrière.

Les officiers restés à découvert sur la route sont tous atteints par les balles ennemies.

Louis Charles Auguste Morand est blessé.

Louis Charles Auguste Morand meurt à Sommauthe dans les ardennes le 9 septembre 1870 de ses blessures.


Entrevue à Donchery le 2 septembre 1870 entre Napoléon III et Otto von Bismarck après la bataille de Sedan - peinture de 1878 d'après Wilhelm Camphausen.

Bataille de Sedan

Napoléon III Prisonnier

Sous la pression d'Eugénie de Montijo, Napoléon III renonce à se replier sur Paris et marche vers Metz au secours de François Achille Bazaine encerclé.

Le XIIIe corps d'armée commandé par Joseph Vinoy n'atteint que Mézières lorsqu'a lieu la bataille de Sedan.

Joseph Vinoy inflige cependant des pertes importantes au VIe corps d'armée prussien de Wilhelm von Tümpling. Ses troupes sont elles-mêmes alors encerclées à Sedan.

Albert Frédéric de Saxe se distingue contre l'armée de la Meuse au siège de Sedan.

Le 2 septembre 1870, n'ayant pu trouver la mort au milieu de ses hommes, Napoléon III dépose les armes au terme de la bataille de Sedan.

Napoléon III capitule avec :

Patrice de Mac-Mahon est blessé dès le début des combats est fait prisonnier lors de la capitulation de Sedan.

Napoléon III tente de négocier avec Otto von Bismarck prés du village de Donchery.

Pendant la discussion, il nie ses responsabilités personnelles en invoquant une guerre à laquelle il aurait été poussé par l'opinion publique. Otto von Bismarck, peu dupe, réplique : l'opinion publique poussée par le ministère !

Napoléon III assiste avec Guillaume Ier de Prusse à l'acte de reddition de l'armée française au château de Bellevue situé près de Frénois au sud de Sedan.

Le 3 septembre 1870, Napoléon III, désormais prisonnier, se rend en Belgique à Bouillon, ensuite il prend le train pour être interné au château de Wilhelmshöhe à Kassel en Allemagne.



Eugène-Marie-Melchior de Vogüé Blessé et prisonnier

Peu de temps avant le déclenchement de la guerre de 1870, Eugène-Marie-Melchior de Vogüé part pour l'Italie.

À l'entrée en guerre il interrompt son voyage et rentre en France.

Eugène-Marie-Melchior de Vogüé est engagé volontaire. Il est blessé à la bataille de Sedan.

Fait prisonnier, il part en captivité à Magdebourg.

Eugène-Marie-Melchior de Vogüé sera décoré de la médaille militaire.


Bataille de l'Hallue - Combat dans les rues de Pont-Noyelles - tableau de Ludwig Braun (1836-1916) À Pont-Noyelle à la sortie du village en allant vers Albert - un monument commémoratif de la bataille de l'Hallue- dit Colonne Faidherbe - est érigé en 1872

Bataille de l'Hallue

Une escarmouche a lieu devant Querrieu le 20 décembre 1870.

Les 23 et 24 décembre 1870, la bataille de l'Hallue également appelée de bataille de Pont-Noyelles oppose 40 000 soldats français de Louis Léon César Faidherbe aux 22 500 prussiens d'Edwin Freiherr von Manteuffel.

Claude-Martin Lecomte participe à cette bataille.

Les Français subissent de lourdes pertes dans le village devant leurs positions.

Les Prussiens sont incapables de se maintenir sur les hauteurs qu'ils contrôlent.

Les Français continuent à lancer des offensives, mais sans résultat décisif.

Un millier de soldats français sont tués, et 1 300 capturés.

Environ 927 Prussiens sont tués ou blessés.


Plan de la bataille de Bapaume publié dans Cassell's History of the War between France and Germany. par Ollier - 1899

Bataille de Bapaume

La Ire armée prussienne arrive à Bapaume à fin décembre 1870

Au même moment l'armée du Nord de Louis Léon César Faidherbe sort pour mettre fin au siège prussien de Péronne.

Les 2 armées se rencontrent le 3 janvier 1871 près de Bapaume dans le Pas-de-Calais.

Les soldats de Louis Léon César Faidherbe entourent des Prussiens dépassés numériquement.

Toutefois Louis Léon César Faidherbe ne parvient pas à exploiter l'ouverture qu'il s'est créée et doit battre en retraite.

Cela a pour conséquence la capitulation de Péronne le 10 janvier 1871.



Bataille de Buzenval

Démission de Louis-Jules Trochu

Joseph Vinoy gouverneur de Paris

Marie Louis Joseph Adolphe Thiers Chef du pouvoir exécutif

Le 19 janvier 1871, Louis-Jules Trochu organise une sortie des murs de Paris contre les Prussiens.

Il imagine cette sortie pour calmer les Parisiens les plus bellicistes.

La bataille de Buzenval se solde par une défaite sanglante le 20 janvier 1871.

La destitution de Louis-Jules Trochu, jugé responsable de cet échec, est demandée.

Le 22 janvier 1871 a lieu une manifestation insurrectionnelle place de l'Hôtel de Ville contre la décision du Gouvernement de Défense nationale d'offrir aux Prussiens la capitulation de Paris.

Émile Victor Duval et Gustave Chaudey participent à ce mouvement insurrectionnel.

Les soldats de Joseph Vinoy tirent et font une trentaine de morts parmi les manifestants.

Haï par les Communards qui voient en lui un fusilleur du peuple, le Père Duchêne rappelle le rôle qu'il a joué dans l'ordre donné à la troupe de réprimer l'émeute et de tirer sur la foule.

Aucune preuve de la culpabilité d'Ange Gustave Chaudey dans la fusillade n'a jamais été apportée.

Louis-Jules Trochu démissionne de lui-même le 22 janvier 1871 après une fracassante déclaration dans laquelle il préconise en réalité la capitulation.

Joseph Vinoy devient gouverneur militaire de Paris.

Marie Louis Joseph Adolphe Thiers devient chef du pouvoir exécutif.



Bataille de Courbevoie

Le 3 avril 1871, 500 à 600 hommes seulement occupent le secteur de Courbevoie, protégés par une barricade formée de charrettes et de tonneaux.

Quelques meurtrières sont percées dans certaines maisons des alentours.

Les Versaillais disposent de 9 000 hommes répartis dans 2 brigades d'infanterie dont 600 à 700 cavaliers.

La brigade Bruat, où se trouve Joseph Vinoy, doit donner l'assaut direct sur Courbevoie.

La cavalerie du général de Galliffet l'accompagne.

Pendant ce temps, la brigade Daudel doit tourner les Fédérés par le nord.

Les troupes versaillaises sont composées des unités suivantes :

En fin de matinée, Gallifet déploie son artillerie et commence à canonner la caserne et la barricade de Courbevoie.

Vers 12h, les Versaillais tentent un premier assaut mené par le 74e régiment.

Celui-ci est pris sous le feu des défenseurs à proximité des maisons et s'enfuit en désordre.

Dans sa fuite, le 74e régiment manque d'entraîner les artilleurs de Galliffet.

Celui-ci, accompagné de son état-major, est obligé de les menacer de son revolver pour qu'ils poursuivent leur tir.

Ils sont alors soutenus par l'artillerie de Joseph Vinoy alors que le 113e régiment menace la droite fédérée et que l'infanterie de marine prend Puteaux sur sa gauche.

Les Fédérés, en très large infériorité numérique, se replient alors vers Neuilly sous le bombardement des Versaillais.

Ceux-ci se retirent du champ de bataille dans la soirée et regagnent les environs de Versailles.

Après la bataille, Joseph Vinoy ordonne l'exécution de 5 hommes qui sont fusillés dans un champ voisin, comptant parmi les premiers fusillés de la Commune. Ils font partis des 17 tués fédérés.

Les combats ne coutent directement que 12 tués et 30 prisonniers pour la Commune.


Bataille de Rueil

Bataille de Rueil

Mort de Gustave Flourens

Le 3 avril 1871, vers 3 heures du matin, Jules Bergeret part de Neuilly vers Rueil avec 6 000 hommes et 8 canons.

Aucune précaution n'est prise et les Fédérés sont surpris vers 6 heures 30 sur le plateau des Bergères par les tirs de la batterie versaillaise du Mont-Valérien.

La surprise des soldats parisiens qui pensent le Mont-Valérien aux mains de la Commune se transforme en panique.

Le fort est tenu par les Versaillais qui y disposent de 8 canons.

Ils tireront jusque vers 11 heures.

Beaucoup de Fédérés préfèrent alors rentrer à Paris.

Seuls 1 200 hommes arrivent à Rueil et il n'y a guère que le 91e bataillon de la Garde Nationale qui dispose d'effectifs importants.

Un millier d'hommes menés par Gustave Flourens suivient la voie ferrée d'Asnières à Nanterre avant de poursuivre vers Bougival. Ils arrivent peu après par Asnières.

L'armée est surprise et ne déploie pas ses unités situées autour de Versailles avant 10 heures.

La première contre-attaque est menée par le 114e régiment d'infanterie de ligne du général Boulanger, vers Bougival.

Fort de 1 400 hommes, il est soutenu par le 113e régiment d'infanterie de ligne et une batterie d'artillerie disposée sur une ancienne position prussienne découverte sur la colline de La Jonchère.

Bougival est facilement réoccupé et le colonel Boulanger y ordonne une répression sanglante.

Les Fédérés qui s'enfuient sont poursuivis par la cavalerie de la division du général Du Preuil.

Ensuite, la batterie de la Jonchère aide la cavalerie à reprendre Rueil où une poignée de Fédérés cherche à résister avant de battre en retraite sur Neuilly qui est fortifié.

Gustave Flourens, qui a été capturé, est assassiné à Rueil-Malmaison par par le capitaine de gendarmerie Desmarets.



Bataille de Meudon

Le 3 avril 1871, les Fédérés sont commandés par le général Émile François Désiré Eudes assisté par Ranvrier et Avrial.

Ils sont accompagnés de 10 000 hommes et de 8 canons.

L'ordre du jour d'Émile François Désiré Eudes ne donne comme seul ordre que de marcher en avant.

La défense versaillaise de Meudon est confiée à un corps de gendarmes comptant environ un millier d'hommes retranchés dans le château de la ville.

Ils ont le soutien d'une batterie d'artillerie construite sur une ancienne position prussienne.

La brigade du général La Mariouse se tient à Viroflay.

Elle est composée des 35e et 42e régiments.

Ces 2 régiments sont les seuls régiments rescapés de l'ancienne armée impériale et ils comptent parmi les meilleures unités versaillaises.

Un régiment d'infanterie de marine, un régiment de fusilier marin et 2 régiments de ligne sont aussi envoyés pour tenir Meudon et renforcer la brigade La Mariouse.

La bataille commence par un bombardement versaillais de la colonne fédérée à partir de la batterie de Meudon.

Ce bombardement sème la pagaille au sein des Fédérés qui sont surpris par le combat.

L'arrière se replie précipitamment sur le fort d'Issy et l'avant entre au pas de charge dans Meudon.

Arrivés là et sans commandement, les soldats fédérés ne savent quoi faire et ne peuvent profiter de leur supériorité numérique.

En effet, le village n'est alors défendu que par un millier de gendarmes qui tiennent le château.

À court de munitions, ils sont finalement chassés par les Fédérés et reculent sur le reste du village et les anciennes batteries prussiennes.

En début d'après-midi, le général versaillais La Mariouse arrive avec 9 000 hommes de renforts.

Il parvient à reprendre le château.

Les Fédérés se maintiennent cependant dans le reste du village.

Leur manque d'artillerie commence cependant à se faire sentir et les nouvelles attaques parisiennes buttent contre les murs du village.

Émile François Désiré Eudes commande alors un repli qui se termine sur le fort d'Issy où Ranvier est revenu installer de l'artillerie.

La bataille se solde par une défaite fédérée.



Bataille de la Butte-aux-Cailles

Walery Wroblewski est contraint à la retraite par l'effondrement du front fédéré au Panthéon et sur les forts parisiens du sud.

La défense de la Butte-aux-Cailles repose sur 3 bataillons fédérés : le 175e, le 176e et surtout le 101e.

Ce dernier est considéré comme une des meilleures unités de la Commune de Paris.

Walery Wroblewski a installé plusieurs batteries d'artillerie : une de 8 pièces et 2 de 4.

Il a fait fortifier les boulevards d'Italie, de l'Hôpital et de la Gare.

Son Q-G est situé à la mairie des Gobelins et il dispose de réserves places d'Italie et Jeanne-d'Arc ainsi qu'à Bercy.

Les forces du gouvernement de Versailles disposent du IIe corps d'armée du général Ernest Courtot de Cissey, fort de 23 000 hommes, qui mène l'essentiel de l'attaque.

Il bénéficie aussi du soutien de plusieurs autres corps d'armée qui, par leur progression, obligont Walery Wroblewski à déployer ses réserves pour couvrir ses flancs et non repousser l'assaut principal.

Ernest Courtot de Cissey dispose aussi d'une cinquantaine de canons et mitrailleuses place d'Enfer, au Luxembourg et au bastion 81.

La prise des forts d'Ivry et de Bicêtre lui permette d'en faire installer d'autres.

La bataille de la de la Butte-aux-Cailles commence dans la nuit du 24 au 25 mai 1871 alors que les Versaillais attaquent sur toute la rive gauche.

Quatre assauts versaillais échouent et sont repoussés.

Le 25 mai 1871, la bataille reprend mais les Versaillais sont désormais avantagés par la prise du Panthéon qui découvre la droite de la butte.

Walery Wroblewski est forcé de détacher une partie de ses réserves pour établir des barricades sur la place Jeanne-d'Arc et sur le pont d'Austerlitz.

Pendant ce temps, Ernest Courtot de Cissey fait bombarder la Butte-aux-Cailles mais l'un des dangers principaux pour les Fédérés est la progression de Joseph Vinoy le long de la rue Saint-Antoine vers le pont d'Austerlitz.

Un second problème pour Walery Wroblewski est l'évacuation des forts d'Ivry et de Bicêtre sur lesquels il comptait pour assurer son aile gauche.

En effet, les Versaillais ont occupé les positions abandonnées et établi des batteries qu'ils utilisent contre la Butte-aux-Cailles.

Vers midi, l'attaque générale débute.

Les Versaillais, 6 fois plus nombreux, essaient de suivre le rempart jusqu'à l'avenue d'Italie et la route de Choisy mais ils buttent sur d'imposantes barricades.

En revanche, la défense du boulevard Saint-Marcel, protégé par des incendies mais entrecoupé de nombreux jardins, finit par céder.

Les Versaillais s'emparent alors de la rue des Cordières-Saint-Michel après 3 trois heures de combats.

L'arrivée de la garnison fédérée qui a évacué le fort d'Ivry, environ 600 hommes, ne renverse pas l'issue du combat et de nombreux prisonniers sont fusillés par les Versaillais.

À 15 h, la prison de l'avenue d'Italie est à son tour bombardée tandis que Walery Wroblewski transfère le centre de sa défense place Jeanne-d'Arc.

Les Versaillais effectuent leur jonction à la mairie du XIIIe et ils progressent de nouveau le long des remparts.

Ils font sauter les murs des jardins de l'hôpital de la Salpêtrière pour permettre le passage des troupes.

Ce mouvement accentue la pression sur les arrières fédérés et menace le pont d'Austerlitz laissant envisager la possibilité pour les Versaillais d'encercler toutes les troupes fédérées encore présentes sur la rive gauche.

Walery Wroblewski est alors contraint de battre en retraite vers la rive droite par le pont d'Austerlitz.

La barricade qui y est établie lui permet d'effectuer ce mouvement sans être inquiété par les Versaillais.

Il parvient ainsi à franchir le fleuve avec un millier d'hommes et une partie de son artillerie.

En revanche, de nombreux Fédérés restent en arrière dans leur quartier où plusieurs seront pris et fusillés.

La bataille de la Butte-aux-Cailles permet aux Versaillais de s'emparer de toute la rive gauche de la Seine.

Les Fédérés sont obligés de se replier sur les quartiers est de Paris.



Bataille de de Craonne

Antoine Drouot participe à la bataille de Craonne le 7 mars 1914.



Bataille de d'Arcis-sur-Aube

Antoine Drouot participe à la bataille d'Arcis-sur-Aube le 20 et 21 mars 1914.


François-Ferdinand d'Autriche

Mort de François-Ferdinand d'Autriche

Mort de Sophie Chotek

Déclenchement de la Première Guerre mondiale

François-Ferdinand d'Autriche et Sophie Chotek, son épouse, meurent à Sarajevo le 28 juin 1914 assassiné par l'étudiant pro-serbe Gavrilo Princip.

Le 28 juin est la date anniversaire de la bataille de Fehrbellin, alors célébrée en Allemagne.

Cet assassinat est le déclencheur de la Première Guerre mondiale.

Charles Ier d'Autriche devient l'héritier du trône d'Autriche.

La déclaration de guerre de 1914 attriste profondément Guillaume II de Wurtemberg qui passe ses troupes en revue les larmes aux yeux.



Rupprecht de Bavière commandant de la 6e armée allemande

Bataille de la trouée de Charmes

Rupprecht de Bavière exerce rapidement un commandement, à la tête de la 6e armée allemande en Lorraine.

En 1914, ce groupe d'armées est cantonné dans un rôle secondaire en Lorraine.

Souhaitant participer à l'offensive générale face à la France, Rupprecht de Bavière obtient le droit de lancer ses unités à l'assaut des positions françaises en Lorraine,

Cette attaque, lancée le 20 août 1914 en avance sur la planification stratégique, si elle remplit son objectif : écarter la menace française sur Metz, échoue dans l'exploitation.

Cette action d'éclat le fait considérer comme le vainqueur de Metz.

Rupprecht de Bavière ne peut cependant pas percer les lignes ennemies à la bataille de la trouée de Charmes.



Bataille de Craonne et du Chemin des Dames

Chef d'escadrons le 28 octobre 1916, Louis II Grimaldi se distingue à Craonne et au Chemin des Dames.

Louis II Grimaldi est 2 fois cité à l'ordre de l'armée et une fois à l'ordre de la 65e brigade.

Louis II Grimaldi reçoit également la croix de guerre italienne.



Bataille de Mughar Ridge

Mort d'Evelyn Achille de Rothschild

Evelyn Achille de Rothschild meurt en 1917 lors de la bataille de Mughar Ridge.



Bataille de Bir Hakeim

Marie Pierre Joseph François Kœnig commande la 1re brigade française libre lors de la bataille de Bir Hakeim en Libye du 26 mai au 11 juin 1942 durant la guerre du Désert.

Son unité de 3 700 hommes résiste opiniâtrement aux assauts conjugués des armées allemande et italienne, environ 10 fois plus nombreuses, de l'Afrika Korps dirigées par le général Erwin Rommel.



Bataille de Caen

Jean de Luxembourg prend part à la bataille de Caen.



Bataille de Kolwezi

La ville de Kolwezi est située au cœur de la région minière du Shaba (Katanga), dans le sud-est du Zaïre.

Peuplée d'environ 100 000 habitants en 1978, elle couvre environ 40 km2, et est divisée en quartiers nettement séparés par des collines.

La bataille de Kolwezi est une opération aéroportée baptisée Opération Bonite, menée par une unité de la Légion étrangère française, le 2e régiment étranger de parachutistes sous le commandement du colonel Philippe Erulin; ainsi que par des troupes belges et zaïroises.

Elle se déroule en mai 1978 au Zaïre, actuelle République démocratique du Congo, pour délivrer des otages européens retenus dans la ville minière de Kolwezi par des rebelles katangais.

Si l'opération réussit à libérer des otages avec des pertes militaires légères, elle ne put empêcher le massacre de 700 Africains et de 170 Européens commencé avant le déclenchement de celle-ci.

Environ 250 rebelles sont tués, ainsi que 5 légionnaires, un para-commando belge et un para-commando marocain, vingt autres sont blessés6

Quelque 700 civils africains et 170 européens trouvent la mort lors de cette tentative de déstabilisation du régime du maréchal Mobutu, sans compter les pertes des parachutistes de l'armée zaïroise morts dans l'opération aéroportée avant l'arrivée de la légion.


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