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Événements contenant la ou les locutions cherchées



39 événements affichés, le premier en 1641 - le dernier en 1710



Mariage de Guillaume II d'Orange-Nassau avec Marie Henriette Stuart

Guillaume II d'Orange-Nassau (1626-1650) épouse à la Chapelle Royale à Whitehall Palace à Londres le 2 mai 1641 Marie Henriette Stuart. Leur enfant est :


Guillaume II d'Orange-Nassau encore jeune

Mariage de Guillaume II d'Orange-Nassau avec Marie Henriette Stuart

Guillaume II d'Orange-Nassau épouse dans la chapelle royale du palais de Whitehall à Londres le 2 mai 1641 Marie Henriette Stuart, fille de Charles Ier Stuart et d'Henriette-Marie de France. Leur enfant est :



Querelle entre la province de Hollande et de puissants négociants

Mort de Guillaume II d'Orange-Nassau

Naissance de Guillaume III d'Orange-Nassau

En 1650, Guillaume II d'Orange-Nassau est impliqué dans une querelle opposant la province de Hollande à de puissants négociants. Guillaume II d'Orange-Nassau s'oppose à la réduction des troupes de son armée se qui diminuerait son pouvoir. Il s'ensuit un grand nombre d'incarcération de membres de l'assemblée provinciale qui sont emprisonnés au château de Loevestein.

Guillaume II d'Orange-Nassau envoie son cousin Guillaume Frédéric de Nassau-Dietz à la tête d'une armée de 10 000 hommes afin de s'emparer d'Amsterdam par la force. Le mauvais temps empêche le déroulement de cette campagne.

Guillaume II d'Orange-Nassau se fait donner par les États généraux, à 4 voix contre 3, une autorité dictatoriale, mais il est bientôt obligé de la déposer suite au triomphe momentané du parti républicain.

Guillaume II d'Orange-Nassau meurt à La Haye le 6 novembre 1650 des suites de la variole, après 3 ans de règne.

La charge de stadhouder reste vacante, et les pouvoirs sont confiés à Johan de Witt, grand pensionnaire.

Guillaume III d'Orange-Nassau naît à La Haye le 14 novembre 1650, fils de Guillaume II d'Orange-Nassau et de Marie Henriette Stuart. Il naît 8 jours après le décès de son père.



Marie Henriette Stuart co-régente dans la régence de Guillaume III d'Orange-Nassau

Marie Henriette Stuart est co-régente dans la régence de Guillaume III d'Orange-Nassau, son fils, de 1651 à 1661.


Guillaume III d'Orange-Nassau

Guillaume III d'Orange-Nassau Stathouder de Hollande et de Zélande

Mort de Johan de Witt et Cornélius de Witt

Le 28 juin 1672, Guillaume III d'Orange-Nassau est nommé au poste de stathouder des Pays-Bas et capitaine général des forces s'opposant à l'invasion par la France dans le cadre de la Guerre de Hollande et de la Troisième Guerre anglo-néerlandaise.

Guillaume III d'Orange-Nassau est nommé :

Johan de Witt, Grand-pensionnaire chef de la diplomatie hollandaise, et Cornélius de Witt, son frère, meurent à La Haye le 20 août 1672 assassinés par les Orangistes.

Guillaume III d'Orange-Nassau devient le seul chef des Hollandais. Il sera l'adversaire le plus acharné de Louis XIV pendant près de 30 ans.



François-Henri de Montmorency-Bouteville Gouverneur de Hollande

Bataille de Woerden

Les français devant La Haye

Les Provinces-Unies sont attaquées par la France en 1672.

François-Henri de Montmorency-Bouteville est nommé Gouverneur de Hollande.

François-Henri de Montmorency-Bouteville défait Guillaume III d'Orange-Nassau à Woerden. Il ravage la Hollande.

En décembre 1672 profitant du gel, les français sont devant La Haye qui n'est sauvée que par un dégel soudain.



Annexion de la principauté d'Orange

En 1673, Louis XIV annexe la principauté dans le cadre des guerres menées contre le stadhouder Guillaume III d'Orange-Nassau.



Bataille de Seneffe

Durant la guerre de Hollande, Guillaume III d'Orange-Nassau, à la tête d'une armée austro-hispano-hollandaise, mène ses troupes à travers le sud des Pays-Bas espagnols vers le nord de la France.

L'armée française est placée sous le commandement de Louis II de Bourbon-Condé.

Pendant 5 semaines, les deux armées manœuvrent sans s'affronter.

Le 10 août 1674, Guillaume III d'Orange-Nassau se dirige vers Paris afin de forcer l'ennemi au combat.

Le 11 août 1674, Louis II de Bourbon-Condé envoie un détachement d'environ 500 cavaliers pour occuper l'avant-garde hollandaise près du village de Seneffe ou Senef, bloquant ainsi la progression de Guillaume III d'Orange-Nassau.

Avec les 45 000 hommes dont il dispose, Louis II de Bourbon-Condé tente ensuite d'encercler les 60 000 Hollandais.

Les cavaliers parviennent à distraire l'armée hollandaise mais la manœuvre d'encerclement échoue.

Henri-Louis d'Aloigny, Jacques Éléonor Rouxel et Camille d'Hostun participent à cette bataille.

Le succès des différentes charges que Victor-Maurice de Broglie fait à la tête de ses troupes lui valent les éloges de Louis II de Bourbon-Condé

Victor-Maurice de Broglie se voit octroyer une compagnie de gendarmes bourguignons comme Capitaine-Lieutenant le 24 août 1674.

Après plus de 10 heures de combat, les 2 armées se retirent, laissant sur le champ de bataille :

Les 2 parties revendiquent la victoire mais, vu les pertes lourdes, il est difficile de désigner un vainqueur.

Pensant les Français affaiblis, Don Juan Domingo Zuniga y Fonseca, Comte de Monterey et gouverneur des Pays-Bas espagnols, tente de reprendre Audenarde.

Mais Louis II de Bourbon-Condé parvient à tenir ses troupes en échec.



Prises de Condé-sur-l'Escaut, de Bouchain

En 1676, Louis XIV continue sa lutte contre le Saint Empire, l'Espagne et la Hollande.

En avril 1676, le roi arrive en Flandre pour assister en personne à la guerre.

Le siège de Condé-sur-l'Escaut est dirigé par Sébastien Le Prestre.

Condé-sur-l'Escaut est prise le 26 avril 1676

Victor-Maurice de Broglie s'y distingue particulièrement, à la tête de ses chevau-légers.

Yves de Tourzel d'Alègre participe à ce siège.

Bouchain assiégé et prise le 12 mai 1676.

Aire tomba le 31 juillet 1676.

La ville de Maastricht est assiégée par Guillaume III d'Orange-Nassau, prince d'Orange.

Elle résiste pendant 51 jours et les Hollandais sont forcés de se retirer.

Léonor Marie du Maine participe au Siège de Maastricht.

Victor-Maurice de Broglie est chargé de secourir Maastricht.

Victor-Maurice de Broglie met l'ennemi en déroute et force Guillaume III d'Orange-Nassau à lever le siège le 27 aout 1676.


Bataille d'Agosta - par Ambroise Louis Garneray

Louis Victor de Rochechouart Vice-roi de Sicile

Bataille d'Agosta

Mort de Michiel Adriaenszoon de Ruyter

Bataille de Palerme

Louis Victor de Rochechouart est nommé vice-roi de Sicile.

Louis Victor de Rochechouart confie le commandement de ses navires à Abraham Duquesne et Anne Hilarion de Costentin.

Selon Gerard Brandt, le premier biographe de Michiel Adriaenszoon de Ruyter, Guillaume III d'Orange-Nassau considère Michiel Adriaenszoon de Ruyter comme son ennemi et charge le vieil amiral d'une mission quasi impossible.

Abraham Duquesne et Anne Hilarion de Costentin battent les Hollandais à la bataille d'Agosta près de Messine le 22 avril 1676.

Philippe Ier Le Valois de Villette combat sous les ordres d'Abraham Duquesne, protestant comme-lui.

Michiel Adriaenszoon de Ruyter est mortellement blessé et décèdera quelques jours plus tard.

Quand le bâtiment amiral De Eendracht, avec le corps de Ruyter, passe devant la côte française Louis XIV donne l'ordre de rendre hommage à l'amiral.

Michiel Adriaenszoon de Ruyter est inhumé dans la Nieuwe Kerk (nouvelle église) d'Amsterdam.

Les États généraux font construire un monument en marbre blanc à la place de l'autel.

L'escadre hispano-hollandaise se réfugie dans le port de Palerme.

Le plan d'attaque d'Anne Hilarion de Costentin permet la victoire de l'escadre commandée par Abraham Duquesne à Palerme sur l'escadre hispano-hollandaise le 2 juin 1676

Philippe Ier Le Valois de Villette est au combat de Palerme.

Trois vaisseaux hollandais sont détruits.

Louis Victor de Rochechouart déclare à la population locale que le Roi Soleil n'a rien de plus à cœur que le triomphe des victimes contre leurs oppresseurs et qu'il s'engage à les prendre définitivement sous sa puissante et amicale protection.



Bataille de la Peene

Le 5 avril 1677, les armées de la coalition néerlandaise et espagnole, dirigées par Guillaume III d'Orange-Nassau., sont à Ypres.

Les Français partent à leur rencontre.

La bataille a lieu les 10 et 11 avril 1677 dans la vallée de la Peene, entre les villages de Noordpeene, Zuytpeene et Bavinchove.

Jeune mousquetaire, Charles François de Vintimille perd un bras lors de cette bataille et passe dans la Marine royale comme capitaine des galères.

César III Auguste de Choiseul participe à cette bataille.

Philippe Ier d'Orléans remporte cette bataille.

Ses troupes et les parisiens l'acclament.

Ses armées sont à nouveau devant Saint-Omer le 14 avril 1677.

Mal informés, espérant des renforts - qui bien sûr ne viendront pas, les Audomarois résistent encore 6 jours !

Finalement, le 20 avril 1677, la ville de Sait-Omer tombe.

À partir de ce jour, par jalousie ou par précaution, Louis XIV enlève à Philippe Ier d'Orléans, son frère, tout commandement militaire majeur.

Cette bataille de la Peene sera donc son seul fait d'armes.



Mariage de Guillaume III d'Orange-Nassau avec Marie II d'Angleterre

Liaison de Guillaume III d'Orange-Nassau avec Elizabeth Villiers

Charles II Stuart est opposé à une alliance avec un souverain hollandais et souhaite que Marie II d'Angleterre épouse l'héritier du Trône de France, le dauphin Louis.

Mais, sous la pression du Parlement et parce qu'une alliance avec une France catholique n'est pas politiquement favorable, Charles II consent au mariage avec Guillaume III, croyant ainsi augmenter sa cote de popularité parmi les populations protestantes du pays.

Guillaume III d'Orange-Nassau épouse à Londres le 4 novembre 1677 Marie II d'Angleterre.

Ils sont cousins germains.

On rapporte qu'elle pleurait durant la cérémonie.

Marie part vivre aux Pays-Bas avec son mari.

Leurs 3 enfants, nés dans les premières années de leur union sont tous morts à la naissance.

Marie II d'Angleterre devient assez populaire parmi les Hollandais, mais elle n'a pas la vie facile : son mari l'ignore et la maltraite.

Guillaume III d'Orange-Nassau a une liaison assez longue avec Elizabeth Villiers, une des dames de chambre de Marie II d'Angleterre.


Le Traité de Nimègue par Henri Gascard Conquêtes de Louis XIV de France sur l'Espagne et l'Empire

Traité de Nimègue

Fin de la troisième guerre de Hollande

En 1678, Joseph de Montclar mit un terme à la campagne d'Alsace en tenant les positions d'Illkirch et Graffenstaden.

En juillet 1678, François de Créquy bat Frédéric Guillaume Ier le Grand, Électeur de Brandebourg.

Charles Colbert de Croissy est l'un des plénipotentiaires du traité de Nimègue.

Simon Arnauld d'Andilly négocie ce traité.

Les bourgeois et commerçants flamands ont hâte de reprendre le commerce avec la France et se méfient du pouvoir de Guillaume III d'Orange-Nassau.

Le traité de Nimègue (actuels Pays-Bas) est signé le 10 août 1678 entre les Provinces-Unies et la France.

Il met fin à la guerre de Hollande.

Louis XIV se débarrasse des enclaves en territoires étrangers et rend :

Saint-Amour est démantelée

L'Espagne cède à la France :

Au total, la frontière du Nord de la France est lissée, et comprend moins d'enclaves.

Le traité marque la fin de la Décapole et de la relative autonomie alsacienne.

Et la Franche-Comté relie la France à la Haute-Alsace (traité du 17 septembre 1678).

En mer des Caraïbes les Français étendent leurs possessions :

Jean-Baptiste Antoine Colbert accompagne Louis XIV en Lorraine et devant Ypres en 1678.



Bataille de Saint-Denis

François-Henri de Montmorency-Bouteville défait Guillaume III d'Orange-Nassau à Saint-Denis, près de Mons, le 14 août 1678, combat inutile puisque gagné au lendemain de la signature du traité de Nimègue.

La réputation de François-Henri de Montmorency-Bouteville est au plus haut, au point de faire des envieux.

Nicolas Chalon du Blé participe à ce combat.


Jacques II Stuart Jacques II Stuart - en 1680

Mort de Charles II Stuart

Jacques II Stuart Roi d'Angleterre et d'Écosse

Louis de Duras est présent au chevet du lit de mort de Charles II Stuart.

Charles II Stuart meurt à Whitehall le 6 février 1685.

Malgré plusieurs grossesses, la dernière en 1669, Catherine Henriette de Bragance ne met au monde aucun héritier en vie.

Charles II Stuart a des enfants de ses nombreuses maîtresses.

Mais il insiste pour que sa femme soit traitée avec respect, et refuse de divorcer.

Jacques II Stuart, son frère, devient Roi d'Angleterre sous le nom de Jacques II et d'Écosse sous le nom de Jacques VII.

Jacques II Stuart est sacré en l'abbaye de Westminster le 23 avril 1685, sans toutefois prêter serment envers la couronne d'Écosse.

Catherine Henriette de Bragance reste en Angleterre sous le règne de Jacques II Stuart

Jacques II Stuart se convertit au catholicisme mais n'est imité ni par Marie II d'Angleterre ni par Anne Ire de Grande-Bretagne les deux filles survivantes de son premier mariage.

Guillaume III d'Orange-Nassau semble avoir refusé d'assister au couronnement de Jacques II, parce que Georges de Danemark, en tant que membre de la plus ancienne famille royale d'Europe, passerait avant lui, Stadhouder élu d'une république.

L'antipapisme est à son maximum, et les membres des religions dissidentes : les presbytériens, les indépendants (de nos jours baptistes et quakers), sont parmi ceux qui se rebellent.

Cependant Jacques II est toléré en raison du protestantisme de son héritière Marie II d'Angleterre.


Jean-Louis d'Elderen

Mort de Maximilien-Henri de Bavière

Jean-Louis d'Elderen Prince-évêque de Liège et Prince-Électeur archevêque de Cologne

Guerre de la ligue d'Augsbourg ou Guerre de Neuf Ans

Maximilien-Henri de Bavière meurt à Bonn le 5 juin 1688.

Deux candidats sont en lice pour la succession :

Confronté à la colère des princes allemands qui ne peuvent admettre que Guillaume-Egon de Fürstenberg, un agent de la France, devienne prince-électeur, le pape Innocent XI oppose son veto, choisit le candidat impérial et nomme à Joseph-Clément de Bavière.

Joseph-Clément de Bavière est trop jeune.

Jean-Louis d'Elderen, suffisamment âgé pour ne pas occuper trop longtemps cette position prestigieuse dans l'Empire se voit confier le siège de Prince-Électeur archevêque de Cologne.

C'est le point de départ de la guerre de la ligue d'Augsbourg, également appelée guerre de Neuf Ans, qui durera de 1688 à 1697.

Cette guerre est connue en Allemagne sous le nom de guerre d'Orléans.

La ligue d'Augsbourg, en Bavière, est une coalition formée le 9 juillet 1688 par :

Le chef suprême de la ligue est Guillaume III d'Orange-Nassau.

Ces pays déclaré la guerre à la France à laquelle le Danemark et l'empire ottoman apportent leur soutien.

En septembre 1688 l'électeur Palatin et le duc de Holstein-Gothorp rejoignent la ligue.

François-Henri de Montmorency-Bouteville retrouve grâce aux yeux du roi. Louis XIV et François Michel Le Tellier estiment qu'il est le seul à pouvoir faire face Guillaume III d'Orange-Nassau, et lui donne le commandement de l'armée de Flandre.

Rétabli, Charles V de Lorraine reçoit un commandement lors de cette Guerre.

Nicolas Auguste de La Baume fait les campagnes d'Allemagne et de Flandres sous les ordres de Louis le Grand Dauphin.



Glorieuse Révolution en Angleterre

Naissance de Jacques François Édouard Stuart

Débarquement de Guillaume III d'Orange-Nassau et de Marie II d'Angleterre

Fuite de Jacques II Stuart

La Glorieuse Révolution d'Angleterre (en anglais Glorious Revolution ou Bloodless Revolution), aussi appelée Seconde Révolution anglaise dure de 1688 à 1689. Elle instaure une monarchie constitutionnelle et parlementaire à la place du gouvernement autocratique des Stuarts.

Jacques François Édouard Stuart, dit le chevalier de Saint-George, naît au palais Saint-Jacques à Londres le 20 juin 1688, fils de Jacques II Stuart et de Marie Béatrix Éléonore de Modène. Il est Prince de Galles. La naissance d'un héritier mâle repousse Marie II d'Angleterre dans la ligne de succession et achève d'aliéner à Jacques II Stuart la sympathie d'une partie de ses sujets qui craignent que le garçon reçoive une éducation catholique.

Mais le souvenir encore frais de la guerre civile, assorti d'un certain loyalisme, dissuadent tout mouvement violent.

Bien qu'il n'y eût aucune preuve, certains estiment que ce fils a été apporté comme substitut de l'enfant mort-né. Mais Marie Béatrix Éléonore de Modène, la mère, proclame publiquement la légitimité du garçon.

L'opposition protestante se tourne donc d'abord vers Anne Ire de Grande-Bretagne et Georges de Danemark. Mais le 30 juin 1688, les Sept Immortels (en anglais Immortal Seven), une conspiration puissante de grands seigneurs, invite secrètement Guillaume III d'Orange-Nassau, résidant aux Pays-Bas avec Marie II d'Angleterre, à se rendre en Angleterre accompagné d'une armée.

Au départ, Guillaume était un peu réticent, jaloux de la position de sa femme, craignant qu'elle ne devienne plus puissante que lui. Marie expliqua alors à son mari qu'elle n'aspirait à aucun pouvoir politique. Il rend ses intentions officielles et publiques en septembre 1688.

Ils débarquent avec une petite armée anglo-hollandaise le 5 novembre 1688, à Brixham (Torbay) dans le Devon.

Charles Talbot, chambellan de Jacques II Stuart, désapprouvant sa politique, quitte son service, et favorise l'entreprise de Guillaume III d'Orange-Nassau.

Élu du parti Whig, Robert Harley combat aux côtés de Guillaume III d'Orange-Nassau.

Sidney Godolphin est membre du Conseil des cinq nommés par Jacques II Stuart pour le représenter à Londres, quand il rejoint l'armée, après le débarquement de Guillaume III d'Orange-Nassau.

Avec Halifax et Nottingham, Sidney Godolphin est bientôt nommé commissaire pour négocier avec Guillaume III d'Orange-Nassau.

La confiance des Anglais envers Jacques II Stuart est si ténue qu'ils ne tentent rien pour le sauver.

Anne Ire de Grande-Bretagne et Georges de Danemark approuve le renversement de Jacques II Stuart.

Georges de Danemark est alors le chef nominal du Lord High Admiral's Regiment qui sera dissout l'année suivante. Le régiment de Hollande prendra sa place comme 3e régiment d'infanterie, avec le prince George comme colonel honoraire.

Pris de panique, Jacques II Stuart fuit sans combattre.

Jacques II Stuart est arrêté dans le Kent, le 11 décembre 1688

Une seconde tentative, le 23 décembre 1688, réussit. Jacques II Stuart trouve refuge, avec son épouse et leur fils, auprès de son cousin germain Louis XIV, comme nombre de ses partisans (les Jacobites).

Antonin Nompar de Caumont ramène à Saint-Germain-en-Laye la famille de Jacques II Stuart. Il est alors décoré de l'ordre de la Jarretière.

Marie II d'Angleterre est troublée par les circonstances de la déposition de son père, mais Guillaume III d'Orange-Nassau lui ordonne de paraître joyeuse à leur arrivée triomphante à Londres le 28 décembre 1688.

En conséquence, on lui reproche d'être indifférente à la situation de son père qui écrit une diatribe critiquant sa déloyauté. Elle en est profondément affectée.

John Churchill abandonne Jacques II Stuart. Le nouveau roi Guillaume III d'Orange-Nassau le maintient à l'écart.


Marie II d'Angleterre Reine d'Angleterre, d'Irlande et d'Écosse

Déposition de Jacques II Stuart comme Roi d'Angleterre et d'Écosse

Marie II d'Angleterre Reine d'Angleterre, d'Irlande et d'Écosse

Guillaume III d'Orange-Nassau Roi d'Angleterre, d'Irlande et d'Écosse

En janvier 1689, Guillaume III d'Orange-Nassau, en accord avec le Parlement, fait réunir une Convention (en anglais Convention Parliament).

Guillaume III d'Orange-Nassau fait valoir que la fuite du roi équivaut à une abdication.

Guillaume III d'Orange-Nassau est inquiet de son statut. Guillaume souhaite régner en tant que roi, plutôt que d'être restreint au rôle de Prince consort.

Le parlement n'offre pas la Couronne à Jacques François Édouard Stuart, l'aîné des fils de Jacques, qui aurait été l'héritier présomptif en circonstances normales. L'intention du Parlement est de donner le trône à Marie II d'Angleterre, mais, restant loyale vis-à-vis de son époux, elle décline l'offre, nerveuse à l'idée de gouverner seule.

Guillaume exige alors de rester Roi même après la mort de sa femme.

Le 13 février 1689, le parlement:

Le seul et plein exercice du pouvoir royal est seulement en la personne du Prince d'Orange et exécuté par lui aux noms dudit Prince et de la Princesse durant leur vie conjointe.

En temps normal, il revient à William Sancroft, l'archevêque de Cantorbéry de réaliser le couronnement, mais il refuse de reconnaître la destitution de Jacques II Stuart.

C'est donc Henry Compton, Évêque de Londres, qui couronne Guillaume III d'Orange-Nassau et Marie II d'Angleterre en l'abbaye de Westminster, le 11 avril 1689.

Le jour du couronnement, la Convention des États d'Écosse, plus divisée que le Parlement anglais, déclare finalement que Jacques II Stuart n'est plus le souverain de l'Écosse.

Guillaume III d'Orange-Nassau et Marie II d'Angleterre se voient offrir la Couronne d'Écosse, qu'ils acceptent le 11 mai 1689.

En pratique, lors de la première partie de leur règne, Marie II d'Angleterre agit comme une administratrice et Guillaume III d'Orange-Nassau comme commandant d'opérations. Elle gouverne simplement le royaume lorsque son mari parte guerroyer à l'étranger.

Sidney Godolphin n'obtient que le troisième siège au Conseil du Trésor, il est cependant aux commandes des affaires.

Guillaume III d'Orange-Nassau nomme Charles Talbot dès 1689 son principal ministre,

La méfiance de Guillaume III d'Orange-Nassau envers Georges de Danemark est surmontée durant la révolution de 1688-89, mais elle envenimera leurs relations pendant la suite du règne.

Catherine Henriette de Bragance retourne au Portugal sous le règne de Guillaume III et de Marie II.

Louis XIV accueilli Jacques II Stuart et sa cour au château de St Germain en Laye.


Bataille de la baie de Bantry Bataille de la baie de Bantry

Bataille navale de la baie de Bantry

Débarquement en Irlande de Jacques II Stuart

Pour contrer la Ligue d'Augsbourg, Louis XIV envoie un corps expéditionnaire en Irlande pour aider Jacques II Stuart à reconquérir le trône et ainsi déplacer la guerre en Angleterre.

Antonin Nompar de Caumont commande cette expédition.

La flotte française, commandée par François-Louis Rousselet, part de Brest le 6 mai 1689 et amène en Irlande le corps expéditionnaire de 8 000 hommes.

Charles-Auguste de Goyon-Matignon prend part à cette expédition.

La flotte anglaise de l'amiral Herbert navigue près des côtes irlandaises pour l'intercepter.

Le 11 mai 1689, la flotte française bat la flotte anglaise dans la baie de Bantry.

L'armée franco-jacobite peut ainsi débarquer et commencer l'expédition d'Irlande.

Capitaine du HMS Edgar, Cloudesley Shovell est présent lors de cette combat.

À l'issue de la bataille, Cloudesley Shovell et le capitaine John Ashby sont fait chevaliers par Guillaume III d'Orange-Nassau.

François de Bricqueville prend part au combat à Bantry.



Déclaration des droits

En décembre 1689, le parlement vote l'un des plus importants textes constitutionnels de l'histoire de l'Angleterre, la Déclaration des droits (en anglais Bill of Rights).

En contrepartie de leur avènement, Marie II d'Angleterre et Guillaume III d'Orange-Nassau contresignent cette Déclaration.

Cette Déclaration confirme bien des dispositions du précédent Habeas corpus et inscrit dans la loi les acquis du Commonwealth d'Angleterre et du règne de Charles II Stuart.

Elle établit des restrictions sur les prérogatives du souverain qui ne peut:

La Déclaration interdit l'accession au trône d'un catholique.

Après la mort de l'un des membres du couple royal, il est convenu que l'autre règnera seul.

La lignée de succession au trône est ainsi établie :



Exil d'Henri de Massue

En 1690, Henri de Massue prend l'exil avec ses collaborateurs huguenots, et entre au service de Guillaume III d'Orange-Nassau comme major-général, renonçant à ses terres en France.



Arrestation d'Henry Hyde

À partir de 1690, Guillaume III d'Orange-Nassau laisse régulièrement le trône anglais vacant, combattant notamment les jacobites en Irlande, laissant le pouvoir à Marie II d'Angleterre seule.

Marie II d'Angleterre se révèle être une dirigeante intransigeante lorsque son propre oncle, Henry Hyde, 2e Comte de Clarendon, est arrêté, conspirant afin de rétablir Jacques II Stuart sur le trône.


Bataille de la Boyne – par Jan Wyck - vers 1693

Bataille de la Boyne

Mort d'Armand-Frédéric de Schomberg

En 1690, Cloudesley Shovell transporte Guillaume III d'Orange-Nassau à travers le Canal Saint-George jusqu'en Irlande.

En 1690, la bataille de la Boyne (en irlandais Cath na Bóinne) se déroule près de la ville de Drogheda sur les bords de la rivière Boyne.

Elle oppose :

Jacques II Stuart et Guillaume III d'Orange-Nassau sont rivaux pour les trônes d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande.

La bataille est remportée par Guillaume III d'Orange-Nassau.

Armand-Frédéric de Schomberg meurt le 1er ou le 11 juillet 1690.

Il est inhumé à Dublin

Jacques II Stuart doit s'exiler définitivement en France.

Les soldats de Jacques II Stuart s'exilent avec lui, pour la plupart en France, mais aussi en Espagne, quelques-uns vont offrir leurs services de mercenaires dans d'autres pays européens.

En France, ils sont assez nombreux pour constituer des régiments irlandais au service de Louis XIV et constituer la Brigade irlandaise. Ces soldats exilés sont particulièrement valeureux, car ils défendent une cause perdue. On les avait surnommés les Wild geese (Oies sauvages en français).

Les espoirs de la population irlandaise catholique de s'émanciper de la tutelle anglaise s'éteint lors de cette bataille qui est une victoire décisive à l'avantage des Irlandais protestants.

De nos jours, en Irlande du Nord, les Orangistes commémorent encore le souvenir de cette bataille par des défilés qui passent par les quartiers catholiques. Ces marches orangistes sont considérées comme des provocations par les catholiques et alimentent les conflits permanents du XXe siècle entre Irlandais du nord.

François-Louis Rousselet ramène d'Irlande les troupes françaises avec 18 000 Irlandais.


Bataille de Leuze par Joseph Parrocel

Bataille de Leuze

Dans le cadre de la guerre de la ligue d'Augsbourg, persuadé que la campagne de 1691 est terminée, Guillaume III d'Orange-Nassau, a regagné l'Angleterre, et Georges Frédérick de Waldeck prépare ses quartiers d'hiver.

François-Henri de Montmorency-Bouteville, qui se trouve à proximité de Tournai, envoie Marsilly en reconnaissance.

Celui-ci lui apprend que le corps principal de l'armée alliée est en train de s'éloigner, ne laissant qu'une arrière-garde de cavalerie à Leuze (aujourd'hui Leuze-en-Hainaut).

François-Henri de Montmorency-Bouteville agit immédiatement. Il envoie un détachement suivre les mouvements du corps principal.

Avec les escadrons de Claude Louis Hector de Villars et de Marsilly, François-Henri de Montmorency-Bouteville attaque sans avertissement le 18 septembre 1691.

N'utilisant que leurs épées, les cavaliers français chargent la cavalerie alliée pourtant bien supérieure en nombre mais qui, par manque d'espace, ne peut se déployer.

Au cœur de l'action, François-Henri de Montmorency-Bouteville doit défendre chèrement sa personne.

Antoine V de Gramont combat Leuze.

La bataille ne dure que 2 heures et se termine par une victoire des Français. La cavalerie alliée ne doit son salut qu'a l'intervention de renforts envoyés par Waldeck.



John Churchill Prisonnier

En 1692, Marie II d'Angleterre écarte et emprisonne l'influent John Churchill, premier Duc de Marlborough, qui conspire afin de rétablir Jacques II Stuart sur le trône.

Cette décision fait baisser sa popularité et complique les relations qu'elle entretient avec sa sœur Anne Ire de Grande-Bretagne.

Guillaume III d'Orange-Nassau en a terminé des attaques des jacobites vers 1692, mais continue à s'absenter à l'étranger, dans le seul but de faire la guerre à Louis XIV. D'une manière générale, il ne séjourne plus en Angleterre que durant la belle saison.


Bataille de Steinkerque

Bataille de Steinkerque

Mort de Louis-Christophe Gigault

Après la prise de Namur par les Français, ceux-ci établissent une forte position défensive.

Le 2 août 1692, François-Henri de Montmorency-Bouteville, commandant de l'armée des Flandres, apprend par un espion que les Coalisés feront grand fourrage le lendemain, sur la droite française, et s'attend donc à une belle journée calme.

Pourtant, le Comte de Tracy découvre que l'ennemi se livre à de considérables mouvements de troupes et avertit son supérieur.

Guillaume III d'Orange-Nassau commandant en chef des alliés de la Ligue d'Augsbourg (majoritairement des anglo-hollandais) décident de lancer une attaque surprise à l'aube du 3 août 1692.

Le 3 août 1692 au matin, l'attaque de l'avant-garde alliée surprend complètement les Français mais leur armée principale perd beaucoup de temps durant sa marche. Les Français ont le temps d'organiser une ligne de défense efficace quand débute l'attaque principale, aux alentours de midi.

Les premières lignes françaises perdent du terrain mais une extrême confusion règne dans l'armée alliée avec notamment la cavalerie hollandaise qui gêne la progression de l'infanterie anglaise.

Pris de court, François-Henri de Montmorency-Bouteville ordonne à ses brigades de se ranger en ligne dès que possible, et masse son infanterie en un pâté de 5 rangs.

La cavalerie est déployée derrière l'infanterie, et sur les ailes afin de couvrir les flancs.

François-Henri de Montmorency-Bouteville donne l'ordre de contre-attaquer et, après de rudes combats, les alliés sont repoussés.

À 9 heures, l'ennemi débouche entre Rebecq et le Petit-Enghien, au nord de Steinkerque.

Steinkerque est aujourd'hui devenue Steenkerque en Belgique wallonne.

Mais le terrain très accidenté entrave leur avance.

Il faudra une heure pour que les coalisés soient au contact, ce qui ôte quelque peu l'effet de surprise.

Les Coalisés portent leurs coups sur l'aile droite des troupes françaises, mais toute cohésion tactique est illusoire en un lieu si peu commode.

Par fraction séparée, toutes les lignes françaises prendront part à l'action.

Par ailleurs, au cours de l'engagement, les piquiers abandonnent leurs armes obsolètes pour ramasser les fusils de l'ennemi.

Enfin, Louis François de Boufflers arrive d'Enghien à marche forcée avec ses dragons, il charge la cavalerie ennemie.

Voyant que les pertes subies par son infanterie sont sévères et que la bataille est en train de lui échapper, Guillaume III d'Orange-Nassau donne l'ordre de la retraite.

Il a perdu 10 000 soldats et 9 drapeaux qui iront décorer la nef de Notre-Dame, et 10 canons.

Les Français, ayant également souffert de lourdes pertes, ne sont pas en état de poursuivre leurs adversaires.

François-Louis de Bourbon-Conti y a 2 chevaux tués sous lui.

Un coup de feu casse le bras d'Yves de Tourzel d'Alègre.

Charles-Eugène de Lévis s'illustre lors de cette bataille.

Louis d'Aubusson participe à cette bataille.

Louis-Christophe Gigault meurt lors de cette bataille.

Jean-Jules-Armand Colbert participe à ce combat où il est blessé.

César III Auguste de Choiseul commande la Maison du roi lors de cette bataille.



Bataille de Neerwinden

Mort de Patrick Sarsfield

Dans le cadre de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, la bataille de Neerwinden ou de Landen se déroule le 29 juillet 1693 entre :

L'armée française se compose de 190 escadrons de cavalerie, 90 bataillons d'infanterie et 2 régiments d'artillerie, soit 75 000 hommes.

Les forces alliées se composent de 142 escadrons de cavalerie et de 64 bataillons d'infanterie dont au moins 2 bataillons espagnols provenant des Tercios de Zúñiga et Mancheño, soit 50 000 hommes.

Guillaume III d'Orange-Nassau est installé sur une bonne position défensive et décide d'attendre l'attaque française qui porte d'abord sur le centre l'obligeant à dégarnir ses flancs.

Puis les français débordent les ailes et provoquent la déroute mais ils ne suivent pas car leurs pertes sont lourdes avec 9 000 morts. Les alliés perdent 18 000 hommes.

Au cours de cette bataille Guillaume III d'Orange-Nassau, furieux que les Français ne reculent pas face au feu des forces alliés, s'écrie : Oh ! l'insolente nation !

François-Louis de Bourbon-Conti est blessé d'un coup de sabre avant d'abattre son agresseur.

Louis d'Aubusson participe à cette bataille.

Charles-Eugène de Lévis s'illustre lors de cette bataille.

Claude François Bidal marche à la tête des dragons, attaque 3 le retranchement des ennemis près du village, les force à la dernière attaque.

Claude François Bidal a l'épaule cassée.

Patrick Sarsfield, exilé irlandais, chef de la Brigade irlandaise, commande l'aile gauche de l'armée française. Il est mortellement blessé durant cette bataille et mourra à Huy quelques jours plus tard.

Henri d'Harcourt-Beuvron contribue par sa jonction avec François-Henri de Montmorency-Bouteville à la victoire.

Henri de Massue prend part à cette bataille pour Guillaume III d'Orange-Nassau où il est blessé.

Henri de Massue s'échappe par ruse en parlant français.

François-Henri de Montmorency-Bouteville est surnommé le Tapissier de Notre-Dame en raison du grand nombre de drapeaux ennemis, qu'il prend sur les champs de bataille et que l'on suspend dans le cœur de la cathédrale.

François-Henri de Montmorency-Bouteville est reçu partout avec enthousiasme à Paris, sauf par Louis XIV, qui ne voit en lui qu'un parent et disciple d'Henri Jules de Bourbon-Condé.

Revenu à la cour, auréolé de prestige militaire, François-Louis de Bourbon-Conti s'insinue dans les bonnes grâces de Louis le Grand Dauphin, ce qui achève de lui aliéner Louis XIV.



Préparation d'un raid sur Saint-Malo

Pour mettre un terme à aux attaques des corsaires malouins, une opération est imaginée par les Anglais avec pour objectif de détruire Saint-Malo.

Pendant 2 ans, des ouvriers maintenus au secret dans la Tour de Londres travaillent à la conception d'une nef mystérieuse sous les ordres de Guillaume III d'Orange-Nassau.

Cette machine infernale :

Pour mieux s'approcher des côtes, elle ne cale que 7 pieds.

Ses voiles sont noires.

Maçonné en dedans, le navire est chargé de barils de poudre, de poix, de soufre, et de 350 carcasses contenant des boulets, des chaînes, des grenades, des canons de pistolets chargés, des toiles goudronnées, de paille hachée et de mitraille...


Coupe du brûlot anglais lancé sur Saint-Malo

Raid sur Saint-Malo

Le 26 novembre 1693, une flotte anglo-hollandaise de 30 à 40 voiles apparaît au large du cap Fréhel.

Après avoir bombardé le fort La Latte et l'archipel des Ébihens, elle vient mouiller devant Saint-Malo.

Cette flotte comprend :

Cette flotte est commandée par :

Le 27 novembre 1693, les Anglais paraissent à la pointe du jour et s'emparent du fort de la Conchée, encore inachevé.

Ils font prisonniers 30 ou 40 maçons qui travaillent alors sur l'édifice et brûlent une remise dans laquelle ces derniers rangent leurs outils.

Des bombes sont tirées par les Français depuis le fort Royal et la ville, empêchant la flotte de s'approcher comme elle avait pu le faire la veille.

Un des boulets coupe le mât d'une galiote alors qu'un autre fracasse la proue d'une seconde.

Les tirs anglais reprennent à 21 h (seules 22 bombes sont tirées).

Les tirs anglais reprennent à nouveau à 5 h le 28 novembre 1693.

Les dégâts causés par ces bombardements sont minimes… sur les 50 à 60 bombes tirées au petit matin, seule une vingtaine atteint la ville.

Une maison est touchée, sans prendre feu, quelques toitures sont endommagées et des vitres brisées.

Le 28 novembre 1693 au matin, le navire corsaire malouin Le Maupertuis, paraît à la pointe du cap Fréhel avec une prise hollandaise L'Isabelle, de 300 tonneaux et 21 canons.

L'escadre anglaise tente, en arborant le pavillon blanc, couleur du pavillon français, d'arraisonner le malouin qui parvient à s'échapper en abandonnant malgré tout sa prise, qui est moins bonne marcheuse.

Le 28 novembre 1693, Charles d'Albert d'Ailly, gouverneur de Bretagne, et M. l'Intendant arrivent à Saint-Malo accompagnés de plusieurs membres de la noblesse afin d'organiser la défense de la ville.

Deux chefs d'escadre, Alain Emmanuel de Coëtlogon et le marquis d'Infreville, qui se trouvent à proximité de Saint-Malo se rendent également sur place accompagnés d'une vingtaine d'officiers, la plupart capitaines de vaisseau.

Un grand nombre de canonniers et d'officiers d'artillerie sont également appelés en renfort par Charles d'Albert d'Ailly.

Le 28 novembre 1693, les Anglais débarquent sur l'île de Cézembre sur laquelle il ne reste, dans le monastère, qu'un père et deux frères récollets, les autres s'étant réfugiés à Saint-Servan.

Le soir, Charles Henri de Sainte-Maure est envoyé en reconnaissance à bord d'une chaloupe et s'approche très près de la flotte ennemie.

Pendant la nuit du 28 novembre 1693, plusieurs chaloupes anglaises viennent reconnaître les rochers entourant la ville.

Le 29 novembre 1693, vers 6 h, commence un bombardement inoffensif pour la cité.

Les Anglais bombardent le Fort Royal.

À la nuit tombée, ils lancent la machine infernale, laquelle doit aller se cramponner au mur de la ville, près du château, et renverser, incendier par son explosion toute la cité.

L'objectif défini par Guillaume III d'Orange-Nassau est la Tour Bidouane qui sert alors de poudrière à Saint-Malo.

Ce navire arrive sans obstacle jusqu'à cinquante pas de la muraille, sans que personne ne le voit ni n'essaye de l'arrêter.

Mais tandis qu'il longe la ligne des roches qui va du Fort Royal au Fort de la Reine, un violent coup de vent d'ouest s'abat sur le navire et le précipite sur un écueil, nommé par la suite les roches aux Anglais ou le Rocher de Gros Malo à l'ouest de la ville fortifiée, et s'ouvre par le fond.

Pressé par la circonstance, l'ingénieur y met le feu.

L'effet est loin d'être complet, parce que les poudres ont commencé à se mouiller, et que, le brûlot est incliné vers le large, les carcasses ne tombent pas sur la ville.

Le feu mis avec précipitation produit une explosion épouvantable, les maisons en sont secouées à 2 lieues à la ronde, tout le ciel pendant quelques minutes flambe comme une monstrueuse fournaise.

Une pluie de projectiles tombe sur la ville.

Les dégâts matériels sont importants, toutes les vitres de la ville volent en éclats et les ardoises de 300 maisons sont arrachées, mais pas un mur n'est renversé, et pas un homme tué.

Seul le cabestan, pesant 2 milliers, est lancé dans la place, et écrase une maison.

Les seules victimes sur terre sont un chat et deux chiens.

Une rue est appelée Rue du Chat qui Danse dans la vieille ville de Saint-Malo en référence à cet épisode et à l'unique chat qui aurait reçu une braise sur la queue après l'explosion du brûlot.

Les Anglais ont 5 ou 6 morts à déplorer : les hommes chargés de conduire la machine infernale, qui n'ont pu s'enfuir à temps et dont la chaloupe a sombré sous les montagnes d'eau soulevées par l'explosion.

Malgré l'échec du plan initial, des dommages considérables sont infligés et les forces commandées par John Benbow s'emparent du fort de La Conchée, emportant l'artillerie et les prisonniers à Guernesey.

John Benbow, insatisfait du résultat de la campagne, fait passer le capitaine Henry Tourville en cour martiale, l'accusant de couardise pour n'avoir pas amené ses navires plus près de Saint-Malo.

Ce dernier n'est cependant pas condamné, et il s'avère que ses mortiers étaient défectueux.



Bataille de Camaret-sur-mer

Mort de Talmash

Mort de La Cousse

Dans le cadre de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, la stratégie de Guillaume III d'Orange-Nassau consiste à harceler les côtes françaises pour obliger Louis XIV à déplacer une partie de ses régiments pour les défendre et ainsi à diminuer ses forces disponibles pour se battre sur le continent.

Ainsi, Guillaume III d'Orange-Nassau décide de venir incendier l'Arsenal de Brest.

Le 6 mai 1694, alors qu'il inspecte les côtes nord de la Bretagne, Sébastien Le Prestre reçoit une lettre de Louis XIV datée du 1er mai

Louis XIV, informé par ses espions qu'une attaque anglo-hollandaise d'envergure est certaine, prend la décision exceptionnelle de lui confier le commandement de la place de Brest.

Sébastien Le Prestre est, certes, lieutenant général, mais en tant qu'ingénieur, il n'est pas censé exercer un commandement direct.

Le 10 mai 1694, une lettre du roi lui annonce la concentration de la flotte ennemie au large de Portsmouth.

Sébastien Le Prestre écourte son inspection et part pour Brest où il arrive le 23 mai 1694.

Mais il est placé sous la double subordination du Duc de Chaulnes, Gouverneur de Bretagne, et de Claude de Choiseul, commandant l'armée des côtes de Bretagne et de Normandie. Heureusement la logistique de Brest dépend de la marine. Sa coopération avec l'intendant maritime Desclouzeaux et les chefs d'escadre est excellente.

Le 26 mai 1694, une lettre du Roi datée du 22 annonce à Sébastien Le Prestre l'appareillage de la flotte ennemie commandée par les amiraux Russel et Berkeley.

Sébastien Le Prestre, aidé par l'ingénieur Traverse, examine l'état d'avancement des travaux de construction des batteries et des retranchements qui ne sont pas totalement achevés à cause d'un manque de fonds chronique.

Sébastien Le Prestre privilégie l'achèvement à la hâte des derniers retranchements prévus sur la face occidentale de la presqu'île de Roscanvel.

A l'époque, la faible cadence de tir des canons imposait de multiplier leur nombre.

Il choisit avec soin la place des pièces sur les batteries du goulet et de Camaret et veille à ce que chacune soit servie par des canonniers compétents.

L'armement de 11 canons prévu pour la tour dorée de Camaret n'a pas été livré. Sébastien Le Prestre n'y trouve que 9 pièces de 24 livres et 2 mortiers. Les troupes dont il dispose sont peu nombreuses et peu qualifiées.

Anne Hilarion de Costentin et son escadre sont en Méditerranée. Les espions en ont averti les Anglais.

Les compagnies franches de la marine permettent à Sébastien Le Prestre de compléter les équipes de pièces, garder le port, et constituer deux maigres bataillons de 600 hommes.

Le gros de l'effectif est composé de miliciens, des régionaux, majoritairement des paysans.

Sébastien Le Prestre, espère l'arrivée de troupes régulières que lui a vaguement promis Claude de Choiseul.

Une semaine avant la bataille, toutes les batteries sont servies.

La côte sud est défendue par l'un des bataillons de compagnies franches de 600 hommes, posté à Quélern.

Sébastien Le Prestre réussit à recruter parmi la population des bourgs environnants 1 700 autres bougres qu'il positionne dans les retranchements bordant les plages de la presqu'île.

Embarqués sur les deux escadres ennemies, les amiraux anglais Russel et Berkeley disposent de 10 000 fusiliers ou grenadiers aguerris armés de fusils modernes. Ils sont répartis sur 29 vaisseaux et 13 frégates. 60 navires de charge et brûlots complètent le dispositif.

Le 16 juin 1694 au matin, la flotte ennemie est repérée lors de son passage à l'Aber Wra'ch au large des côtes du nord de la Bretagne. L'alerte est donnée, de paroisse en paroisse, par des feux et des sonneries de cloches. La nouvelle parvient à l'Amirauté à la forteresse de Brest peu avant midi.

Dans la soirée, le canon d'Ouessant signale le passage de l'escadre dans le chenal du Four.

A l'aube du 17 juin 1694, l'ensemble de la flotte anglaise jette l'ancre dans les anses de Bertheaume et du Toulinguet.

Un petit navire français est dépêché vers Brest pour indiquer l'importance des forces ennemies et leurs mouillages.

Sébastien Le Prestre, prêt à toute éventualité, attend la première manœuvre de l'ennemi pour affiner son plan de défense.

Berkeley convoque sur le Britannia l'état major anglo-hollandais ainsi que Talmash, le Lieutenant général commandant les 10 000 hommes de troupe.

Comme vous le savez, Messieurs, nous ne pourrons franchir le Goulet sans avoir au préalable neutralisé :

Cette dernière a ma préférence car elle est plus rapidement accessible en touchant terre au fond de l'anse de Camaret.

Nous devrons y débarquer un contingent de 1 200 grenadiers et fusiliers qui, sous les ordres de Mr. Talmash, assisté de Mr Cutts, devra ensuite progresser en terrain hostile jusqu'au nord de la presqu'île de Roscanvel pour atteindre la batterie, s'en emparer et la réduire.

Sébastien Le Prestre voit l'ennemi mettre le pied très exactement où il a placé le piège.

Dans l'après midi, Berkeley envoie Peregrin Osborne, jeune contre amiral, Marquis de Caermarthen, futur Lord Leeds, qui commande le Monck, en mission de reconnaissance en rade de Camaret.

Il prend avec lui un autre vaisseau et plusieurs chaloupes remplies de soldats, au cas où il estimerait qu'un premier débarquement exploratoire avant la nuit serait opportun.

Les batteries côtières de la pointe du Goin et la batterie de la tour dorée de Camaret ne les laissent pas s'approcher du port. Carmarthen, impressionné, n'insiste pas et rallie l'escadre.

La surprise est totale et un conseil à bord du Britannia se tient le soir du 17 juin 1694. Une résistance aussi sérieuse n'avait pas été envisagée. Certains officiers supérieurs sont de l'avis de renoncer.

N'exagérons rien conclut Talmash, les tirs de nos vaisseaux sauront bien réduire au silence les quelques batteries du littoral. Et ce ne sont pas quelques douzaines de gardes-côtes qui tiendront devant nos soldats. Ils s'envoleront comme des compagnies de perdreaux.

Lord Berkeley met fin au conseil en confirmant que l'opération de débarquement aura lieu le lendemain dès l'aube.

Au matin du 18 juin 1694, l'anse de Camaret est couverte d'une brume épaisse.

Aux abords de la plage de Trez Rouz et de la pointe du Tremet, il ya là, sous le commandement du marquis de Langeron, 8 compagnies franches de marine et les milices du pays.

Sébastien Le Prestre a exigé que les tranchées soient suffisamment profondes pour dissimuler les défenseurs aux regards de l'ennemi. L'ingénieur Traverse est présent auprès des fantassins.

Les 450 hommes du régiment de cavalerie Duplessis basé à Châteaulin, à 45 km de Camaret, a reçu ordre de faire mouvement le 16 juin 1694 au soir.

Parti dès le 17 juin 1694, à l'aube, il longe ce matin les étangs de Kerloch et commence à monter au trot vers le village de Rigonou.

À ce moment, Talmash, toujours à l'abri de la brume, quitte silencieusement le Monck pour rejoindre les grenadiers d'élite de son Coldstream Regiment of foot guards déjà embarqués dans les chaloupes de débarquement.

Duplessis atteint Rigonou au moment même où la brume se déchire et découvre avec ses cavaliers la rade de Camaret ensoleillée et l'escadre ennemie entourée d'une multitude de barques chargées de soldats aux tuniques rouges.

Les batteries qui avaient tiré la veille, reprennent leur canonnade.

Les navires anglais et hollandais ripostent.

Il y a là 8 gros vaisseaux de guerre anglais parmi lesquels le Monck et le Damiaten, ainsi que le navire hollandais Wesep. Dix autres bâtiments plus légers les assistent.

Le manque de vent rend difficile toute manœuvre à cette flotte.

Le dispositif souhaité par Peregrin Osborne est lent à se mettre en place. Peregrin Osborne donne l'ordre de commencer le débarquement vers midi à la pleine mer.

La fine flèche de granit de Notre Dame de Rocamadour est arrachée par un boulet tiré par le Monck.

Talmash découvre avec stupéfaction l'importance des défenses françaises qui n'ont pas encore tiré un seul coup de feu. Les embarcations s'échouent sur le sable, mais … trop près des retranchements français.

Les grenadiers sautent aisément à terre mais sont accueillis par le tir latéral de la batterie de Quélern qui tire à la mitraille.

Elle prend toute la plage en enfilade et fait de nombreux morts et blessés parmi les assaillants cloués sur place. Les barques échouées sont déchiquetées par les boulets. Les défenseurs tirent au mousquets bien à l'abri de leurs retranchements.

Sur la plage au milieu des anglais, a Motte et Montargis, des huguenots français, encadrent chacun un détachement de foot guards. Ils garderont un fâcheux souvenir de leur bref retour sur la terre française.

Cutts a débarqué avec 150 grenadiers, sur le flanc le plus à l'ouest de la plage. Cet endroit se trouve protégé des tirs de la batterie française par les hauts rochers qui s'y trouvent.

Il s'organise pour riposter aux tirs et interdire aux soldats français toute tentative de sortie de leurs abris. Cette aide inespérée permet à Talmash et à quelques uns de ses hommes encore indemnes de courir vers les rochers les plus proches pour y trouver une position de tir.

Pendant près d'une heure, les pertes anglaises s'alourdissent.

Sur les ordres du marquis de Langeron, deux compagnies franches de la Royale, commandées par Benoise et de la Cousse, fortes chacune d'une centaine d'hommes, s'élancent, épée à la main ou baïonnette au canon à l'assaut de l'ennemi déjà fort diminué.

Les 100 miliciens du régiment de gardes-côtes de la Rochecourbon fondent aussi sur l'assaillant.

À ce moment, Talmash est grièvement blessé à la cuisse par un boulet.

Une partie des anglais tentent de rembarquer mais les barques encore en état de reprendre la mer doivent maintenant être halées sur les rochers que la marée descendante découvre.

Cutts continue à se battre. Ses guards sont de solides guerriers. Leurs tirs précis font mouche parmi les tuniques bleues.

Mr de la Cousse est touché grièvement à la tête.

Pour en finir, de Langeron ordonne à Duplessis de charger Cutts en faisant entrer un de ses escadrons sur la plage.

L'officier anglais voyant l'importance des renforts qui arrivent, se rend compte que lui et ses hommes ne réembarqueront pas. Ses hommes se battront jusqu'au dernier pour protéger la fuite du plus grand nombre.

Les tirs des artilleurs français et anglais ont cessé.

Sur la plage ensanglantée, les corps à corps se multiplient et tournent vite à l'avantage des défenseurs.

Les soldats de la Royale ont bien du mal à empêcher les bougres enrôlés dans les milices d'achever les blessés pour les dépouiller.

Les navires, maintenant entourés des chaloupes des rescapés, ont bien souffert pendant la canonnade.

De nombreux espars jonchent les ponts. Certaines voiles, déchirées, pendent, les vergues ou les haubans ayant été brisés. A bord du Monck, un boulet a pris le pont en enfilade, faisant beaucoup de dégâts. Un seul bâtiment repart par ses propres moyens. Les autres sont remorqués par les quelques canots encore en état.

La frégate hollandaise Wesep de 34 canons, désemparée, s'échoue sur les rochers de l'anse du sillon et Mr. de la Gandinière y menant ses mousquetaires oblige l'équipage à se rendre, après une brève résistance pendant laquelle le commandant du vaisseau et 40 de ses hommes sont tués.

En moins de 2 heures, l'opération de débarquement anglo-hollandais a tourné au désastre. 1091 soldats et marins ont été tués ou blessés. 466 anglais ont été fait prisonniers et seront transférés dans les geôles de Nantes.

Côté français, on relève quelques blessés dont l'ingénieur Traverse et le lieutenant de vaisseau de Benoise ainsi que le capitaine de la Cousse qui meurt quelques jours plus tard.

Dans l'après midi, à bord du Brittania où a été transporté Talmash, un conseil de guerre est tenu par Berkeley.

Talmash, malgré son état, propose qu'une partie de l'escadre tente coûte que coûte de franchir le goulet pour pénétrer en rade de Brest et bombarder le port. Berkeley et tous les autres membres du conseil font part de leurs réserves.

Il est décidé que toute la flotte mettra à la voile le 19 juin 1694 au matin pour retourner en Angleterre.

Talmash meurt le 22 juin 1694 pendant le voyage de retour en Angleterre

Sébastien Le Prestre envoie de Camaret son rapport à Versailles.

Le roi apprend la nouvelle du triomphe de ses marins le 22 juin 1694 à son réveil.

Suite à ce désastre, Guillaume III d'Orange-Nassau renoncera pour un temps aux opérations de débarquement.

Dès juillet 1694, les anglais privilégient alors de petits bombardements par mer contre les ports du Havre, de Dieppe, de Dunkerque et de Calais, sans faire trop de dégâts.


Guillaume III d'Orange-Nassau

Mort de Marie II d'Angleterre

Guillaume III d'Orange-Nassau seul Roi d'Angleterre, d'Irlande et d'Écosse

Marie II d'Angleterre meurt le 28 décembre 1694 de la variole. Elle est inhumée à l'Abbaye de Westminster.

Le compositeur baroque Henry Purcell est chargé d'écrire la marche funèbre, intitulée Music on the Death of Queen Mary (cataloguée Z860 A).

Guillaume III d'Orange-Nassau poursuit seul son règne.

Utilisant sans scrupule les ressources britanniques pour favoriser son pays natal, Guillaume III d'Orange-Nassau devient progressivement impopulaire.

Guillaume III d'Orange-Nassau se réconcilie avec Georges de Danemark a cette occasion.

Guillaume III d'Orange-Nassau a plusieurs favoris mâles, notamment un bailli de Rotterdam : Bailiff Van Zuylen van Nijveld. Guillaume III d'Orange-Nassau attribue des titres de noblesse anglaise à deux de ces amants supposés qui le servent loyalement comme courtiers :



Tentative d'assassinat de Guillaume III d'Orange-Nassau

Démission de Sidney Godolphin

Une tentative d'assassinat a lieu contre Guillaume III d'Orange-Nassau en 1696.

Après la confession de Fenwick, Sidney Godolphin, qui est compromis, offre sa démission.


Conquêtes de Louis XIV de France sur l'Espagne et l'Empire

Traité de Ryswick

Fin de la Guerre de la ligue d'Augsbourg

Philippe V d'Espagne héritier du trône d'Espagne

Léopold Ier de Lorraine Duc de Lorraine et de Bar

Léopold Ier de Lorraine reçoit un commandement dans l'armée du Rhin en 1697.

Jean-Baptiste Colbert de Torcy négocie avec Simon Arnauld d'Andilly, son mentor et beau-père.

Ces traités de Rijswijk ou Ryswick, dans les faubourgs de La Haye, mettent fin à la Guerre de la ligue d'Augsbourg entre Louis XIV et la Grande Alliance.

Louis XIV manœuvre habilement :

Les négociations traînent en longueur. Louis XIV fait un ultimatum aux coalisés. La paix doit être signée avant le 20 septembre 1697.

La France signe trois premiers traités le 20 septembre 1697 avec respectivement les Provinces-Unies, l'Angleterre et l'Espagne.

Louis XIV accepte de reconnaître Guillaume III d'Orange-Nassau comme roi d'Angleterre sous le nom de Guillaume III.

Louis XIV accepte de rendre la plus grande partie des Pays-Bas espagnols, la Catalogne et Barcelone à Charles II d'Espagne.

Son calcul est de ménager l'opinion espagnole, afin de préparer la succession d'Espagne. Avec l'appui de la cour de Madrid, Charles II d'Espagne désignera Philippe d'Anjou, petit-fils de Louis XIV, comme héritier

Les Provinces-Unies signent des accords commerciaux avec la France et obtiennent le droit d'entretenir des garnisons dans certaines forteresses des Pays-Bas espagnols.

L'Espagne reconnait l'occupation par la France de l'ouest de l'île de Saint-Domingue (pars occidentalis).

Cela permettra à la France d'être le premier producteur mondial de sucre dès les années 1740. Le sucre étant une denrée fort chère et exportable, Louis XIV renforce ainsi les intérêts des négociants français, situés notamment à Bordeaux, Nantes et Lorient, et préoccupés par le commerce atlantique.

Un délai supplémentaire est accordé à Léopold Ier de Habsbourg. Un second traité est signé avec le Saint Empire romain germanique le 30 octobre 1697.

Louis XIV rend la Lorraine à Léopold Ier de Lorraine qui devient effectivement Duc de Lorraine et de Bar, mais la Lorraine doit rester neutre.

Louis XIV annexe définitivement la Sarre, les quatre-cinquième de l'Alsace (Strasbourg, villes de la Décapole, Basse-Alsace).

La France obtient une compensation financière pour ses droits sur le Palatinat.

Le traité est ratifié le 13 décembre 1697.



Suite du Voyage d'Antoine Farnèse

L'étape suivante est l'Angleterre où Antoine Farnèse rend hommage au roi Guillaume III d'Orange-Nassau,

Antoine Farnèse se rend ensuite aux Pays Bas Espagnols, en Hollande et en Allemagne.


Sophie de Bohême - Portrait par Peter Lely

Acte d'Établissement

La lignée de succession établie par la Déclaration des droits a pratiquement pris fin.

Marie II d'Angleterre et Guillaume III d'Orange-Nassau n'ont pas d'enfant.

Tous les enfants d'Anne Ire de Grande-Bretagne ont péri et il ne semble pas que Guillaume veuille se remarier.

En 1701, le Parlement de Westminster promulgue alors l'Acte d'Établissement (Act of Settlement) ou acte d'accord ou loi de succession.

Il stipule que le trône des Stuarts ira au plus proche parent protestant d'Anne Ire de Grande-Bretagne, soit Sophie de Bohême et ses héritiers.

Cette famille est liée aux Stuarts par une fille de Jacques VI Stuart.

Le protestantisme est devenu un facteur plus important que le lien du sang pour la transmission du trône.

Cette disposition vise à exclure l'intronisation d'un roi favorable au catholicisme et à couper la route du pouvoir au prétendant catholique.

Les 57 princes et princesses catholiques lésés ne reconnaissent pas ces lois, et de nos jours le prétendant au trône britannique est le duc de Bavière.

Par ailleurs, l'Acte d'Établissement confirme tous les autres textes :

et affirme la séparation des pouvoirs.


Anne Ire de Grande-Bretagne

Mort de Guillaume III d'Orange-Nassau

Anne Ire de Grande-Bretagne Reine d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande

Jean Guillaume Friso de Nassau-Dietz Prince d'Orange

Guillaume III d'Orange-Nassau meurt le 8 mars 1702, des suites d'une chute de cheval. La lignée d'Orange-Nassau s'éteint.

Anne Ire de Grande-Bretagne, sœur de Marie II d'Angleterre, devient Reine d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande le 19 mars 1702, au détriment de son demi-frère Jacques François Édouard Stuart.

Elle est couronnée à Londres le 23 avril 1702.

Sidney Godolphin n'est pas un favori d'Anne Ire de Grande-Bretagne. Cependant Sidney Godolphin estnommé à son ancien poste, suivant les vives recommandations de John Churchill.

Jean Guillaume Friso de Nassau-Dietz est l'aîné dans les prétendants à la succession des Pays-Bas. Il a pour ascendant :

Les provinces qui sont gouvernées par Guillaume III d'Orange-Nassau-Nassau : la Hollande, Utrecht, Gelderland et Overijssel, restent sans gouverneur.

Selon la volonté de Guillaume III d'Orange-Nassau-Nassau, Jean Guillaume Friso de Nassau-Dietz devient Prince d'Orange en 1702.

Les relations si proches entre l'Angleterre et les Pays-Bas prennent de la distance.



Henry Saint-John Secrétaire d'État

Henry Saint-John attire l'attention de Guillaume III d'Orange-Nassau puis d'Anne Ire de Grande-Bretagne, et est nommé secrétaire d'État en 1704.



Jean Guillaume Friso de Nassau-Dietz Stathouder de Frise

Création de la troisième Chambre d'Orange,

Les deux dernières provinces la Frise, et Groningue qui ne dépendaient pas de l'autorité de Guillaume III d'Orange-Nassau échoient à Jean Guillaume Friso de Nassau-Dietz. Il devient Stathouder de Groningue en 1708.

Au début de sa carrière politique, Jean Guillaume Friso de Nassau-Dietz crée la troisième Chambre d'Orange.


Henry Saint-John Vicomte de Bolingbroke

Disgrâce de John Churchill

Sidney Godolphin écarté du gouvernement

Henry Saint-John Ministère des affaires étrangères

Sous la pression des pacifistes, les Whigs sont défaits aux élections générales. John Churchill, lié au parti Whig, est destitué.

Anne Ire de Grande-Bretagne n'apprécie pas Charles Spencer.

En juin 1710, Henry Saint-John et Robert Harley renvoient brutalement du gouvernement Sidney Godolphin, Charles Spencer et plusieurs ministres Whigs.

Anne Ire de Grande-Bretagne offre à Charles Spencer une pension de 3 000£ par an. Il refuse et déclare que s'il ne peut pas avoir l'honneur de servir son pays, il ne le pillera pas.

Charles Spencer continue à prendre part à la vie publique et communique beaucoup avec la Maison de Hanovre, intéressée par la succession d'Anne Ire de Grande-Bretagne

Le nouveau parti au pouvoir sous le gouvernement du Tory Robert Harley retire à Robert Walpole son ministère de la guerre mais lui permet de rester trésorier de la marine jusqu'au 2 janvier 1711.

Robert Harley essaye même de le convaincre de rejoindre les Tories.

Au lieu de cela, Robert Walpole préfère défendre Sidney Godolphin contre les attaques des Tories et de la presse.

Agacé par ces attaques politiques, les tories essayent par tous les moyens de ruiner sa carrière politique, ainsi que celle de John Churchill.

Henry Saint-John est chargé du ministère des affaires étrangères en 1710.

Henry Saint-John est en 1710 l'un des premiers rédacteurs du journal Examiner, lancé par les Tories pour contrer la presse du parti whig, qui comptait aussi parmi ses journalistes :


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