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Événements contenant la ou les locutions cherchées



5 événements affichés, le premier en 1725 - le dernier en 1802



Naissance de Ludovico Manin

Lodovico ou Ludovico Manin naît le 14 mai 1725, fils de Lodovico Alvise Manin et de Maria Basadonna.

Il fréquente l'université de Bologne où il étudie le droit et est pensionnaire du collège des nobles de San Severio.



Mort de Paolo Renier Doge de Venise

Ludovico Manin Doge de Venise

Paolo Renier meurt en 1789.

Le nom de Lodovico Manin est l'un des plus plébiscités, avant tout parce qu'il est l'un des hommes les plus riches de la République et que cela rassure les patriciens à un moment où la République manque d'argent. En effet, le doge doit pourvoir sur ses propres subsides à de nombreuses charges publiques.

Conscient de son incapacité à endosser la dignité de doge, il cherche, dès qu'il a connaissance de sa position de favori, à s'en défendre. Il objecte que sa famille est de noblesse trop récente puis se présente en larmes à l'assemblée électorale, les conjurant de ne pas le choisir.

Ludovico Manin est élu dès le premier tour avec 28 voix sur 41 et devient Doge de Venise le 9 mai 1789.

Au milieu de l'allégresse générale une rumeur court cependant : I ga fato doxe un furlan, la republica xe morta ! (Ils ont fait doge un frioulan, la république est morte !).

Le procès verbal de son élection est encore conservé à la bibliothèque du palais Giustinian, dans le quartier des Zattere à Venise.

Lorsque le résultat de l'élection lui est communiqué, il se sent mal au point de devoir s'aliter. Sa femme, timide comme lui, ne veut pas participer à la cérémonie d'investiture.

Lors des fêtes solennelles de son élection la tradition veut que le doge lance des pièces d'argent aux vénitiens. Ludovico Manin lance des pièces d'or, celles en argent sont lancées par les personnes de son cortège. Selon sa volonté, le cortège avance le plus lentement possible pour lui permettre de lancer encore plus de pièces. La dépense totale engagée pour les festivités n'est supportée que pour un quart par la république, la majeure partie restant à la charge du doge sur ses fonds propres.

Les réjouissances trouvent leur point culminant à Trévise avec des feux d'artifice.



Abdication de Ludovico Manin

Le 30 avril 1797, les troupes françaises sont sur les rives de la lagune et cherchent à pénétrer dans Venise.

Ludovico Manin prononce la phrase célèbre : Cette nuit nous ne serons pas en sécurité, même au fond de notre lit.

Napoléon Ier exige la création d'un régime démocratique en remplacement de l'oligarchie en place.

Le 8 mai 1797, Ludovico Manin se déclare prêt à déposer les emblèmes ducaux entre les mains des chefs de la révolution, invitant dans le même temps tous les magistrats à faire de même.

Francesco Pesaro, l'un de ses conseillers, l'aurait au contraire incité à fuir à Zara, possession vénitienne en Dalmatie encore fidèle et sûre.

Le 12 mai 1797, se tient la dernière réunion du Grand Conseil lors duquel il est décidé d'accepter complètement et partout les requêtes de Bonaparte, y compris l'évacuation des soldats vénitiens pour ne pas créer d'incident lors de l'entrée des militaires français dans la ville.

Le 15 mai 1797, Ludovico Manin abandonne le palais des Doges pour se retirer dans le palais familial et 4 000 soldats français entrent à Venise.

Des troupes étrangères sont, pour la première fois depuis sa fondation, présentes sur le sol de Venise.

Ludovico Manin refuse de devenir le chef de la municipalité provisoire.

Les insignes ducaux sont brûlés sur la place Saint-Marc par la municipalité provisoire avec le Livre d'or, le registre des familles patriciennes qui constituent l'oligarchie.

Ludovico Manin fait l'objet d'insultes de la part du peuple. Il souhaite finir ses jours dans un monastère mais même cela lui est refusé.


Europe centrale après le traité de Campo-Formio Villa Manin - à Passariano

Fin de la première campagne d'Italie

Traité de Campo-Formio

Abolition de la république de Venise

Le traité Léoben est confirmé et augmenté par un accord de paix final, le traité de Campo Formio.

Henri-Jacques-Guillaume Clarke élude les ordres qu'il vient de recevoir, en se prévalant de ses instructions patentes, reste à Udine avec Napoléon Ier, et coopère avec lui à la conclusion du traité Campo-Formio.

Le Traité de Campo-Formio est signé le 26 vendémiaire an VI soit le mardi 17 octobre 1797 entre :

Il conclut victorieusement la première campagne d'Italie de Napoléon Ier en mettant fin une première fois à la guerre qui oppose la France à l'Autriche depuis 1792.

Ce traité est l'œuvre du seul Napoléon Ier et vaut à son négociateur et signataire un prestige supplémentaire.

Se comportant en chef de la diplomatie, il engage la France depuis l'Italie de sa propre initiative : le Directoire est trop loin et ne donne de toute façon plus d'ordres à son général depuis Lodi.

Le traité est signé à la Villa Manin, à Passariano, commune de Codroipo, résidence d'été du dernier doge de Venise, Ludovico Manin. Napoléon Ier y réside de fin août à fin octobre 1797.

Il est daté du 18 octobre 1797 et de Campo-Formio (aujourd'hui Campoformido, petit village du Frioul aux portes d'Udine) en raison de l'équidistance de cette localité entre la Villa Manin, et Udine, siège du commandement autrichien.

La première coalition est dissoute. La Grande-Bretagne reste la seule à ne pas déposer les armes.

Le fleuve Adige constitue la frontière entre la république cisalpine et la province vénitienne d'Autriche, la ville de Vérone et ses environs étant laissés du côté autrichien.

L'Autriche perd la Lombardie et Milan qui est devenu la République cisalpine. L'Autriche reconnaît la République cisalpine.

En dédommagement :

La République de Venise qui n'a plus aucun rôle politique ni économique à jouer dans le nouveau monde, est abolie.

La France annexe les Pays-Bas autrichiens et repousse sa frontière sur le Rhin.

Les Îles Ioniennes : Corfou, Zakynthos, Céphalonie,… reviennent également à la France

La libération de Gilbert Motier de La Fayette est aussi l'une des conditions du traité.

Les duchés d'Hercule III de Modène sont incorporés dans la République cisalpine constituée sous la tutelle française.

La maison d'Este est déchue de sa souveraineté

Hercule III de Modène reçoit en compensation le Brisgau où il ne mettra jamais les pieds.

Charles-François-Joseph Dugua est nommé au commandement de la 14e division militaire.



Mort de Ludovico Manin

Ludovico Manin meurt dans sa maison à Venise le 24 octobre 1802 d'hydropisie et de congestion pulmonaire.

Ses dispositions testamentaires prévoient des funérailles avec le minimum de pompe possible, le don de 110 000 ducats au bénéfice des aliénés, des enfants abandonnés, des filles sans dot.

Il est inhumé dans l'église degli Scalzi à Venise, dans la tombe de la famille Manin où repose déjà Elisabetta Grimani, son épouse.

Ses mémoires nous sont parvenues, écrites de sa main dans un style terne.


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