Listes Recherche par nom de personne, de lieu,... Recherche par Année Carte

Page précédente Accueil du site Mode d'emploi Nous écrire



De l'année à l'année
Sans mise en forme











Événements contenant la ou les locutions cherchées



8 événements affichés, le premier en 1755 - le dernier en 1829



Naissance de Paul Barras

Paul François Jean Nicolas ou Paul Barras naît à Fox-Amphoux dans le Var le 30 juin 1755, fils de François de Barras, Seigneur de Clumens, et d'Élisabeth Pourcelly.



Mariage de Paul Barras

Paul Barras épouse en 1791 une jeune fille de son pays.

Elle demeurera sa vie durant à Fox-Amphoux et ne le rejoindra à Paris que peu avant sa mort.


La déportation de Bertrand Barère - Billaud-Varenne - Collot d'Herbois provoque des troubles - gravure de 1802

Insurrection du 12 germinal an III

Le mouvement populaire renait sans pour autant avoir de direction réelle.

Le 12 mars 1795 un placard intitulé Peuple, réveille-toi, il est temps, cause un certain tumulte.

Dans Paris, les muscadins royalistes et les Jacobins se battent sans cesse.

Les faubourgs Saint-Marceau, Saint-Jacques et Saint-Antoine envoient des adresses menaçantes à la Convention, réclamant une amélioration rapide des conditions de vie.

Le maintien de l'ordre devient la principale préoccupation de la Convention.

Le 21 mars 1795 Emmanuel-Joseph Sieyès fait voter une loi dite de grande police punissant de la peine de mort tous ceux qui se déclareraient contre la Convention en incitant à l'insurrection.

Dans le même temps, les éléments les plus légalistes de la Garde nationale reçoivent des fusils pour parer à une révolte.

Le 7 germinal an III soit le 27 mars 1795 un rassemblement illégal se déroule à la section des Gravilliers.

Le débat du moment concerne le sort réservé à Collot d'Herbois, Billaud-Varenne, Bertrand Barère et Marc-Guillaume Alexis Vadier, tous 4 membres des comités de gouvernement montagnards.

Le 29 mars 1795, la Convention, pressée d'en finir avec eux refuse de confier leur procès au futur corps législatif.

Les travaux visant à établir une future constitution se poursuivent. Une commission est nommée pour la rédiger le 30 mars 1795. Elle prétend ne pas vouloir revenir sur les principes de la Constitution de 1793.

Le 10 germinal an III soit le 30 mars 1795, les sections de la capitale réunissent leurs assemblées générales.

Les sections populaires de l'Est et des faubourgs réclament :

Le 31 mars 1795, une délégation de la section des Quinze-Vingts vient porter ces réclamations à la barre de la Convention.

Le matin du 12 germinal an III soit du 1 avril 1795, des manifestants se regroupent sur l'île de la Cité.

Ils sont menés par un certain Van Heck, ancien commandant de la section de l'île et proche de Thuriot.

On y trouve des hommes et des femmes en grand nombre, dont beaucoup d'ouvriers du bâtiment non domiciliés à Paris et exclus du rationnement.

Ces sans-culottes sont pour la plupart issus des faubourgs Saint-Antoine, Saint-Marceau, Saint-Jacques et des sections des Thermes, Halle-au-Blé, Cité et Poissonnière.

Par précaution, le Comité de Sûreté générale fait garder les abords de la Convention par des muscadins, massés dans la cour royale.

Mais vers 14 heures la foule des manifestants bouscule les muscadins et pénètre sans problème dans la salle des séances.

Ironie du sort, à cet instant Boissy d'Anglas, membre du Comité de salut public chargé des subsistances, surnommé Boissy-Famine, fait un rapport sur la prétendue réussite du système d'approvisionnement.

Les Montagnards, a priori favorable au mouvement, sont pris d'hésitation face à cette situation et proposent même l'évacuation de la salle, sans doute par peur des représailles.

Le tumulte est immense, Montagnards et Thermidoriens se dénonçant mutuellement.

Legendre tente de se faire entendre à la tribune, sans succès.

Van Heck monte à la tribune et expose les doléances des manifestants.

Il fait appel aux souvenir du 14 juillet, du 10 août et du 31 mai, et réclame du pain, la Constitution de 1793, la libération des patriotes victimes de la réaction thermidorienne, et le châtiment de Fréron et de sa Jeunesse dorée.

Puis les autres sections présentent leurs doléances.

Le président André Dumont, un thermidorien proche des royalistes, tente de calmer les manifestants avec des paroles creuses, sans succès.

Lorsque Dumont accuse les royalistes d'avoir fomenté cette agitation, le montagnard Choudieu le désigne du doigt : Le Royalisme ? Il est là !

Pendant ce temps, la plupart des députés de droite et de la Plaine quittent la salle.

Toutefois, pendant que les manifestants perdent du temps en palabres, le Comité de sûreté générale réagit et fait appel aux bataillons fidèles des sections bourgeoises.

Ceux-ci se massent aux abords de la Convention vers la fin de l'après-midi.

Le Comité fait également sonner le tocsin et battre la générale.

Vers six heures, Legendre prend la tête d'environ 300 muscadins et s'adjoint quelques soldats commandés par Jean-Charles Pichegru, de passage à Paris.

L'ancien dantoniste fait alors envahir le bâtiment et chasse les manifestants au chant du Réveil du peuple, l'hymne des thermidoriens.

Pendant ce temps, les comités réunis autour de Jean-Jacques Régis de Cambacérès prennent des décisions drastiques, notamment l'arrestation des députés compromis dans l'émeute.

Afin d'en finir avec le procès des decemvirs, il est décidé que ceux-ci seront déportés immédiatement.

L'inorganisation des manifestants et l'absence de soutien militaire de la part des sections sans-culottes sont la cause de leur échec.

La séance de la Convention reprend immédiatement une fois le calme revenu.

Les tribunes sont remplies par des spectateurs favorables à la réaction.

Aussitôt Paris est mis en état de siège, Jean-Charles Pichegru étant nommé commandant en chef assisté de Paul Barras et Merlin de Thionville.

La déportation immédiate de Marc-Guillaume Alexis Vadier, Barère, Collot d'Herbois et Billaud-Varenne est décrétée.

À la barre Jean-Lambert Tallien, Dumont, Thibaudeau, Bourdon de l'Oise, Paul Barras se déchaînent contre les Montagnards, accusés d'avoir soutenu l'émeute.

Sous le prétexte de prétendus attentats commis sur deux députés de droite (Auguis et Pénières), 7 Montagnards sont décrétés d'accusation et incarcérés au fort de Ham : Duhem, Chasles, Léonard Bourdon, Amar, Choudieu, Huguet et Foussedoire.

Ils sont suivis quelques jours plus tard par quelques autres Crêtois en vue tels Lecointre, Moyse Bayle ou Thuriot.

Le 13 germinal an III soit du 2 avril 1795, la foule tente sans succès de libérer Collot d'Herbois, Billaud-Varenne et Bertrand Barère emmenés en déportation.

Dans la nuit du 2 au 3 avril 1795 une manifestation éclate à la section des Quinze-Vingt, mais Jean-Charles Pichegru n'a aucun mal à la disperser.

Puis la Convention décide de désarmer les terroristes : 1 600 Parisiens sont concernés.

Ce désarmement équivaut pour ces personnes à une chute sociale puisqu'il ferme la porte aux fonctions publiques et prive des droits civiques.

Enfin le 14 germinal an III soit du 3 avril 1795 est créée la commission de constitution, chargée de rédiger un nouveau texte afin de suppléer à l'inapplicable constitution de l'an I.

Jean-Charles Pichegru reçoit le titre de Sauveur de la Patrie.

Jean-Charles Pichegru est alors nommé général en chef des armées du Rhin, du Nord et de Sambre-et-Meuse.


Les directeurs de la France - Paul Barras au centre Paul Barras - Principal membre du Directoire

Paul Barras Directeur

Paul Barras est élu au Directoire dès sa création le 31 octobre 1795.

Sont choisis également :

Emmanuel-Joseph Sieyès, réticent, démissionne aussitôt, et est remplacé par Lazare Nicolas Marguerite Carnot.



Liaison de Paul Barras avec Jeanne Marie Ignace Thérésa Cabarrus

Paul Barras a une liaison en 1797 avec Jeanne Marie Ignace Thérésa Cabarrus. Leur enfant est :

Elle lui tient lieu d'épouse et reçoit pour lui, si bien qu'on la surnomme la reine du Directoire.



Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord Ministre des Affaires étrangères

Coup d'État du 18 fructidor an V

Déportation de Louis François Joseph de Bourbon-Conti

L'opposition des royalistes ne permet pas à Joseph Bonaparte de siéger au Conseil des Cinq-Cents avant le coup d'État du 18 fructidor an V.

En 1797, lors du renouvellement annuel du tiers des Conseils, les royalistes, se présentant en défenseurs de l'ordre, se retrouvent majoritaires dans le Conseil des Cinq-Cents et le Conseil des Anciens, formant le pouvoir législatif.

Jean-Charles Pichegru est député des Cinq-Cents et président de ce corps.

Ils réussissent à faire nommer Balthazar François de Barthélemy comme directeur.

Les Conseils suppriment alors les lois contre les émigrés et les prêtres réfractaires.

Le Directoire se retrouve alors divisé en 2 camps :

Entre les deux Paul Barras tergiverse.

Il finit par se ranger du côté des républicains après la découverte de documents suspects portés par Emmanuel Henri Louis Alexandre de Launay, un agent royaliste, arrêté par Napoléon Ier.

Paul Barras obtient l'accord des autres Directeurs, qui sont pourtant hostiles à Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord.

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord remplace Charles-François Delacroix comme ministre des Relations extérieures le 16 juillet 1797.

Lors de sa nomination, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord aurait dit à Benjamin Constant : Nous tenons la place, il faut y faire une fortune immense, une immense fortune.

De fait, et dès cet instant, cet homme d'infiniment d'esprit, qui manquait toujours d'argent prend l'habitude de recevoir d'importantes sommes d'argent de l'ensemble des États étrangers avec lesquels il traite.

Pour assurer leur puissance, Paul Barras, Jean-François Reubell et Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux qui forme une sorte de triumvirat, soutenus par l'armée, organisent le coup d'État du 18 fructidor an V soit le 4 septembre 1797 contre les modérés et les royalistes.

À l'aube, Pierre Augereau, envoyé d'Italie, fait occuper militairement Paris.

Le général Verdière arrête :

Ils sont incarcérés au Temple et déportés à Sinnamary en Guyane française.

Des affiches sont placardées dans Paris révélant, d'après les papiers d'Emmanuel Henri Louis Alexandre de Launay, la trahison de Jean-Charles Pichegru.

De nombreux députés, prêtres et journalistes sont eux aussi déportés en Guyane, et les élections de 49 départements sont annulées.

Lazare Nicolas Marguerite Carnot qui craint d'être arrêté, prend la fuite et s'exile en Allemagne.

Ce coup d'État marque un renforcement de l'exécutif au détriment du pouvoir législatif.

Une loi de déportation est votée qui frappe l'ensemble des membres de la maison de Bourbon.

Louis François Joseph de Bourbon-Conti est conduit sous escorte armée jusqu'à la frontière espagnole, non sans avoir obtenu du Directoire une provision annuelle de 50 000 francs sur le produit de ses biens, grâce à une réclamation du citoyen Desgraviers, institué son légataire universel.

En 1797, Louis-Marie-Jacques-Almeric de Narbonne-Lara tente de faire rayer son nom de la liste des émigrés avec l'aide de ses amis royalistes comme Mathieu Dumas, mais le coup d'État de Fructidor lui ôte tout espoir.

Le sénat de Hambourg ordonne l'expulsion de Louis-Marie-Jacques-Almeric de Narbonne-Lara.

Après ce coup d'État, Joseph Bonaparte peut enfin siéger au Conseil des Cinq-Cents.



Coup d'État du 30 prairial an VII

Lorsque les nouveaux Conseils de la République se réunissent le 1er prairial an VII soit le 20 mai 1799, la situation militaire et intérieure est très médiocre.

Mantoue et Turin ont capitulé tandis que les Russes arrivent dans les Alpes.

Dans le pays et plus particulièrement dans le Midi, les royalistes s'agitent et préparent des insurrections afin d'aider l'ennemi.

Les conseils législatifs, où désormais les jacobins dominent, sont exaspérés par les mauvaises nouvelles qui parviennent des armées.

Le Conseil des Cinq-Cents exige de la part des directeurs une justification de leur politique et des explications sur ces désastres militaires.

Les députés leur reprochent, entre autres, d'avoir révoqué des généraux jacobins tels que Jean Étienne Vachier, et de n'avoir pas assez soutenu les jacobins italiens, suisses, allemands.

Les néojacobins attaquent sans cesse le Directoire, lui demandent de prendre des mesures exceptionnelles de salut public.

Des adresses parviennent des départements et réclament le renouvellement du gouvernement.

Mais les Directeurs ignorent ces demandes, ce qui accroit la tension entre l'exécutif et le législatif.

Les affrontements débutent véritablement quand Emmanuel-Joseph Sieyès, nouvellement élu au Directoire, prend ses fonctions le 21 Prairial An VII soit le dimanche 9 juin 1799.

Il partage, dans une certaine mesure, les sentiments des Conseils.

Il souhaite se débarrasser de ses collègues les plus conservateurs et modifier la Constitution avec l'aide, au besoin, des généraux jacobins.

Emmanuel-Joseph Sieyès s'entend avec Paul Barras pour expulser du Directoire leurs collègues :

Pour cela ils s'assurent du soutien des députés jacobins menés par Lucien Bonaparte et des directorialistes.

Emmanuel-Joseph Sieyès obtient l'accord de l'armée et en particulier du général Barthélémy-Catherine Joubert, qu'il considère comme l'épée capable de l'aider à renverser le régime.

La crise s'ouvre le 27 prairial An VII soit le samedi 15 juin 1799, lorsque les Conseils constatent que les directeurs n'ont pas répondu à un message qu'ils lui ont adressé afin de lui demander de faire le point sur la situation militaire de la République.

Le dimanche 16 juin 1799, sur proposition de Joseph Clément Poullain de Grandprey, les Conseils envoient une nouvelle adresse et décident de tenir une séance permanente jusqu'à ce que la réponse leur soit parvenue.

Le Directoire répond 2 heures plus tard qu'il siège lui-même en séance permanente afin de rédiger la réponse aux Conseils.

Ceux-ci répliquent en appelant les commissions à venir délibérer.

Vers 23 heures le député Nicolas Bergasse monte à la tribune des Cinq-Cents et déclare que l'élection de Jean-Baptiste Treilhard, pourtant vieille de près d'un an, est illégale car il a été élu moins d'une année après la fin de son mandat de député.

Jean-Baptiste Treilhard est ainsi exclu du Directoire par les deux Conseils.

Apprenant cela, Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux conseille à Jean-Baptiste Treilhard de résister, mais celui-ci préfère s'incliner et quitte le Directoire.

Paul Barras et Emmanuel-Joseph Sieyès ne font évidemment rien pour le retenir.

L'exclusion de Jean-Baptiste Treilhard est surtout une manœuvre habile des Conseils pour éviter un nouveau coup d'État.

En effet, un putsch n'aurait été possible qu'avec une majorité d'au minimum 3 directeurs, or l'exécutif est désormais coupé en 2 avec :

Les Conseils attaquent Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux et Philippe-Antoine Merlin de Douai.

Le 29 prairial An VII soit le lundi 17 juin 1799, les Cinq-Cents se réunissent pour élire le successeur de Jean-Baptiste Treilhard.

Sur la liste proposée, figurent pas moins de 5 généraux sur 10 comme André Masséna, François Joseph Lefebvre et Jean-François Moulin.

Les Anciens sont toutefois choqués par cette intrusion de l'armée et préfèrent élire Louis-Jérôme Gohier, ancien député jacobin et ministre sous la Convention.

Le lundi 17 juin 1799, le Directoire envoie un message aux Cinq-Cents dans lequel il proteste de toute volonté de coup d'État et déplore la division qui s'est instaurée entre les pouvoirs exécutif et législatif.

Pour lui répondre, le Conseil nomme une commission de 11 membres, parmi lesquels de nombreux jacobins.

Le 30 Prairial An VII soit le mardi 18 juin 1799, Charles Ambroise Bertrand L'Hodiesnière dénonce dans un violent discours les Directeurs qui ont maltraité les Conseils lors des 2 dernières années, à savoir :

Vous avez anéanti l'ordre public, vous avez muselé la liberté, persécuté les républicains, brisé toutes les plumes.

Il s'en prend aussi à Barthélémy Schérer qui a perdu l'Italie.

Peu après Antoine-Jacques-Claude-Joseph Boulay de la Meurthe, pourtant modéré, révèle que la veille La Révellière-Lépeaux aurait tenté de s'opposer à une décision des Conseils, réclame la démission des 2 directeurs incriminés et soutient qu'ils ont bel et bien projeté un coup de force antijacobin.

Sur proposition d'Antoine Français de Nantes, les députés votent alors une loi selon laquelle tous ceux qui attenteraient à la souveraineté nationale seraient mis hors la loi.

Le jour même, Emmanuel-Joseph Sieyès et Paul Barras, enjoignent à leurs 2 collègues de démissionner.

Mais ceux-ci résistent et la séance quotidienne du Directoire tourne au règlement de comptes.

Paul Barras s'emporte contre Philippe-Antoine Merlin de Douai qui ne cède pas.

Jean-Baptiste Jourdan et Antoine-Jacques-Claude-Joseph Boulay de la Meurthe viennent supplier Philippe-Antoine Merlin de Douai et Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux de s'en aller avant que la force armée ne s'en mêle.

En effet Barthélémy-Catherine Joubert, qui vient d'être nommé commandant de la 17e division militaire de Paris, organise quelques mouvements de troupes dans la capitale.

Les Anciens envoient quant à eux une délégation de 12 députés chargés de demander le retrait des deux Directeurs.

Claude Ambroise Régnier, futur bonapartiste, est à sa tête.

Finalement Philippe-Antoine Merlin de Douai céde.

Apprenant cela, Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux donne aussi sa démission.

Le 30 prairial n'est donc pas un coup d'État stricto sensu : les Conseils ont fait pression sur le pouvoir exécutif mais n'ont pas eu à violer la constitution par l'emploi de la force armée.

De plus, la constitution aurait dans le pire des cas autorisé les Conseils à décréter d'accusation les Directeurs.

Le 1er messidor An VII soit le mercredi 19 juin 1799 les Conseils se réunissent pour élire le remplaçant de Philippe-Antoine Merlin de Douai.

Sur la liste des candidats on trouve 4 généraux et 2 amiraux.

À nouveau, les Anciens préfèrent élire un civil en la personne de Pierre-Roger Ducos.

Le 2 messidor An VII soit le jeudi 20 juin 1799, pour la succession de Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux, ils sont cette fois contraints d'élire un militaire, le politiquement très terne mais jacobin, Jean-François Moulin.

Les 3 nouveaux Directeurs font tous parti des 106 députés jacobins floréalisés par loi du 22 floréal an VI, preuve de la montée en puissance des néojacobins.

Le prestige du Directoire sort très diminué de cette crise.

L'alliance entre Emmanuel-Joseph Sieyès et Paul Barras n'est que de circonstance et les 2 hommes ne tardent pas à s'opposer.

Chacun développe sa clientèle et l'exécutif se retrouve bientôt à nouveau coupé en deux, avec :

Paul Barras, qui n'a pas pu ou voulu se mettre clairement à la tête de la gauche jacobine dans le bras de fer avec les 2 directeurs accusés, perd en influence et devient la cible aussi bien des modérés que de la gauche.

Au sein de l'armée, Paul Barras ne peut plus compter que sur Jean-Baptiste Jules Bernadotte qu'il fait entrer au gouvernement.

Les Conseils gagnent en autorité après cette journée qui est restée purement parlementaire.

Toutefois les généraux sortent aussi grandis de cette crise :

Les commissaires civils chargés d'encadrer les généraux sont supprimés quelques semaines plus tard, au grand bonheur des officiers.

Le ministère est lui aussi reconstitué.

François de Neufchâteau perd le ministère de l'Intérieur au profit de Quinette,

Duval cède la Police à Bourguignon.

Milet de Mureau, le ministre de la Guerre, suspecté de royalisme, est remplacé par Jean-Baptiste Jules Bernadotte, choisi par Paul Barras.

Le 2 Thermidor An VII soit le samedi 20 juillet 1799, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord préfère donner sa démission au profit de Charles-Frédéric Reinhard, un homme de Emmanuel-Joseph Sieyès.

Jean-Jacques Régis de Cambacérès, qui a un temps été pressenti au Directoire, obtient quant à lui le ministère de la Justice.

L'inattendu est le retour de Robert Lindet, l'ancien membre du Comité de salut public, nommé ministre des Finances.

Enfin le 12 Thermidor An VII soit le mardi 30 juillet 1799, Bourdon de Vatry est fait ministre de la Marine.

Henri-Jacques-Guillaume Clarke se montre un des plus zélés partisans de ce coup d'État.

Napoléon Ier rétablit Henri-Jacques-Guillaume Clarke très rapidement dans ses fonctions de chef du bureau topographique.


Tombe de Paul Barras

Mort de Paul Barras

Paul Barras est oublié, accablé d'infirmités.

Paul Barras meurt à Chaillot près de Paris le 29 janvier 1829.

Il est inhumé dans la 28e division du cimetière du Père Lachaise à Paris.


Menu contextuel

Si, dans le résultat d'une recherche, un nom de personne ou de lieu ou une date vous interpelle, sélectionnez-le et faites un clique droit pour lancer une nouvelle recherche.


Si ce site vous est utile, placez le dans vos favoris ou marques-pages !